[Peinture] Weathering : usure, rouille....

[lahaina]

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Allez, voici le tuto (qui révélera l'identité de la fig, par la même occasion). J'ai indiqué les couleurs que j'utilise entre parenthèses, mais d'autres teintes dans le même style fonctionneront aussi)


- sous-couche noire
- rehaut de marron foncé (scorched brown)


Ensuite, je prends un gros pinceau un peu défoncé, que j'utilise pour tapoter à la perpendiculaire des surfaces afin de faire plein de petites taches. C'est la superposition qui donnera de la profondeur


- brun-orangé (bestial brown)
- brun-jaune (snakebite leather)
- orange (blazing orange)


Enfin, je prend un pinceau lui aussi défoncé, mais plus petit, et reprends les arrêtes en métal (boltgun), tapote plus ou moins les surfaces selon le niveau de rouille que je souhaite leur donner.




A ce stade, très rapidement et sans aucune étape compliquée, on a une rouille crédible pour de la fig de jeu. On peut ensuite affiner, en éclaircissant les arrêtes encore plus (mithril), en passant un lavis pour assombrir si ça flashe trop (devlan mud, lasure), en noircissant les zones d'échappements etc.
Ensuite, le jeu est de varier le niveau de rouille des zones les unes par rapport aux autres, pour un rendu crédible et agréable à l'œil. Ce qui n'est pas encore fait sur le SAG du tuto. Cela se fait simplement en appuyant plus ou moins l'une ou l'autre des étapes de tapotage.


Des exemples de ce que ça peut donner. A noter que moi je pars en général sur un rendu assez clair car je sais qu'ensuite je vais les lasurer (et donc assombrir le tout). Ce sont des photos de WIP, ne considérez que la rouille, bien sûr.






























En espérant que ça puisse vous aider.

Modifié le 18 mai 2015 par lahaina

[lahaina]

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Ecailles de peinture au maskol.

Admettons que l'on veille peindre un tank qui a bien barouder, il va falloir simuler le vieillissement de la carrosserie.
Poussière, rouille, éraflures et les écailles de peinture donnent de la vie et ancre le tank dans une histoire.

On peut simuler la peinture écaillée au pinceau, mais cela demande, de la patience, du boulot et une certaine maîtrise de la peinture "aléatoire". En effet aucune écaille ne ressemble à une autre, et leurs positions ne correspondent à aucun ordre. Donc le faire au pinceau nécessite une certaine maîtrise et surtout beaucoup de temps, pour garder un aspect naturel.

Utiliser du latex de masquage permet de passer outre ces deux points. Nous allons voir comment procéder dans cet article.
Cette technique n'a rien de nouveau, elle a été démocratisée dans le petit monde de la figurine par Cyril Abati, et si vous êtes un lecteur assidu de Ravage, vous devez déjà avoir vu ce qui va suivre.

On commence par peindre la surface où l'on désire faire apparaître les écailles dans une couleur claire, ici du catachan Green.
Je vais faire une parenthèse, si vous êtes équipé d'un aéro, c'est le moment de vous en servir, en terme de gain de temps, et de rendu c'est incomparable par rapport au pinceau. Personnellement je n'en ai pas donc je fais tout "à la main".

Nous allons travailler par couche de peinture successive sur lesquels on appliquera du latex de masquage. Il faut avoir une première couche de peinture uniforme et bien couvrante, alors pas besoin de trop diluer votre peinture. On travaille de la même manière que pour faire un aplat sur une figurine.



C'est le moment d'utiliser notre latex de masquage. Ici je me sers de Maskol Humbrol. Munissez vous d'un bout de tampon à récurer type scotch brit, et trempez-le dans le latex. Eliminez le surplus sur du papier et tapotez la surface que vous venez de peindre. Suivant le rendu que vous désirez (petites écailles toute fraîche, peinture très abîmée etc...), vous devrez jouer sur la quantité de latex à déposer et donc sur la quantité présente sur votre bout de tampon à récurer. Si vous vous apercevez que le rendu ne vous convient pas, rien de grave vous pouvez enlever le latex en frottant délicatement avec une gomme, ou tout autre accessoire doux.



Sur le Maskol, quelques points utiles à connaitre, il s'agit donc d'un latex de masquage qui permet de protéger des zones peintes, et qui se retire ensuite très facilement. Il se présent sous la forme d'une pâte qui à une consistance entre le flan et la danette (miam, miam).

De couleur mauve à l'état brut il devient violet foncé une fois qu'il à séché. Il dégage une forte odeur d'ammoniac et je vous conseille de travailler dans une zone bien ventilée et pas le nez sous le flacon.

Si vous désirez l'appliquer au pinceau n'utilisez surtout pas celui tout neuf acheté la veille. Le latex va se prendre dans les poils, et vous ne pourrez pas le retirer, un vieux pinceau tout pourri suffira.

Le maskol sèche très vite, ce qui vous oblige à travailler rapidement une fois que vous l'avez sortie du pot.

Sur la photo suivante Il manque une étape. J'ai passé une deuxième couche de peinture foncé qui tranche avec ma couleur précédente, ici du scortched brown et j'ai déjà "tamponné" une deuxième couche de maskol.



Vous pouvez voir que le rendu n'est pas parfait, on voie même par endroit ressortir la première couche de peinture. C'est un exemple parfait des deux erreurs principales à éviter. Premièrement je n'ai pas laissé assez sécher ma première couche de latex. Du coup il s'est décollé par endroit avec la peinture. Première erreur. En plus ma peinture était trop dilué et l'eau en excédant à favoriser le décollement du latex. Deuxième erreur.

Avant de peindre ma dernière couche de peinture, du rotting flesh, j'ai cette fois ci, attendu suffisamment longtemps que tout mon latex soit sec.

Une fois la peinture bien sèche, je retire le maskol, avec une gomme blanche, il n'y a pas d'outil idéal pour ça, évitez seulement ce qui pourrais être trop abrasif, et je déconseille les doigts, ce qui risque de "graisser" la peinture et la rendre plus difficile à reprendre par la suite.

Parlons un peu des couleurs utilisées. J'ai l'habitude de choisir une alternance clair/foncé/clair. Je pense que l'alternance foncé/clair/foncé doit être moins lisible au final.

Le choix des couleurs est important également, si on choisi gris/noir/blanc par exemple le résultat final sera peu nuancé et peu lisible. Les couleurs que j'ai choisis ici tranchent les une par rapport aux autres. J'apporte un contraste clair/obscur et un contraste par l'utilisation de couleur complémentaire (dominance vert contre dominance rouge).




La dernière étape consiste a atténuer les démarcations entre mes écailles et la couche de peinture finale. Je reprends la teinte que j'ai utilisé en dernier, et je passe des glacis pour estomper les transitions. Dans un souci de mise en scène j'ai pour ce décor, choisi de mettre en valeur l'espace dans lequel se tiendra la figurine. J'ai donc ombré autour de cette position pour que l'œil ne vagabonde pas sur tout le décor.

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Voici le résultat final

Modifié le 18 mai 2015 par lahaina

[lahaina]

Ce tutoriel a été réalisé par Minus , vous pouvez le retrouver, questionner son auteur et participer à la discussion dans son sujet d'origine.

 

 

Sinon, j'ai peint exprès un petit décor sans prétention pour pouvoir faire un tuto sur les tas de ferraille. C'est la même technique que j'ai utilisée pour les voitures montrées plus haut, par exemple.
Il y a pas mal de photos, mais c'est vraiment rapide à faire.
 
 
On y va. Le but, donc, c'est d'arriver à faire ça :
 

 
 
Peindre de la ferraille rouillée en utilisant de la Drawing Gum.
 
Je suis parti d'une sous-couche blanche parce que je l'avais sous la main, mais ça marche également en partant du noir. J'utilise des vieilles références GW, des références actuelles, et aussi de l'Army Painter. On s'en fiche des couleurs exactes, c'est la méthode qui compte, et puis fiez vous aux couleurs des photos.  ;)
 
La première étape consiste à peindre tout le métal comme s'il était rouillé.
 
1) Je commence par tout peindre en orange. Facile.
 



Pour les étapes suivantes, je prends un vieux pinceau dont la pointe ne se tient plus. Je l'utilise en tapotant la surface à peindre, pour faire plein de tâches et de points aléatoires. Le tout avec une peinture diluée.
Comme ça (le bidon de gauche a reçu la deuxième couche, le droit est en cours):




2) Je fais des taches avec un brun rouge, type vermin brown, bestial brown etc.



J'en ai profité pour le passer aussi sur mes rochers, dont c'est la couleur de base.


3) Pareil avec un marron plus sombre, genre scorched brown, rhinox hide.




4) Et je finis avec un brun jaune, ici snakebite leather.




On en a fini avec la rouille. On pourrait faire plus simple en peignant juste tout en orange, mais pour le temps que ça prend, j'aime autant faire les 4 étapes. Ca apporte de la profondeur, de la richesse et de la texture.
Normalement, ça ressemble plus ou moins à ça :



 

Modifié le 19 mai 2015 par lahaina

[lahaina]

La souite !

Alors, on a des bidons tout rouillés. On va maintenant les peindre. Mais d'abord, on s'amuse un peu.
Il nous faut :
- de la Drawing Gum (ou du Maskol, c'est pareil kif-kif)
- un truc peint "rouillé"
- de la mousse, genre mousse de blister, ou alors les mousses qu'on retire des mallettes de transport de figs. Au pire, vous avez au moins une vieille éponge ?




5) Le masquage.
Je déchire un petit bout de mousse de blister, pour avoir un bord irrégulier. Je le trempe dans la Drawing Gum (je le fais dans le couvercle, plus pratique) et on tapote pour poser la gomme un peu n'importe comment. On peut faire de petites taches, des grosses, des zones plus concentrées ou au contraire vierges. Plus vous mettrez de gomme, plus la rouille sera apparente.




6) La peinture d'origine.
On peint, une fois la gomme sèche, les bidons tels qu'ils étaient avant de rouiller. J'ai choisi un vert militaire. Ici, on peint "normalement". On peut utiliser des techniques de fou si on le fait par exemple sur une superbe fig ou un véhicule. Moi là c'est du décors, alors j'ai peint ça plif-plouf avec mon pinceau pourri.

D'abord la couleur de base. Vous pouvez voir que je ne me suis pas forcément préoccupé des recoins où l'orange reste apparent, puisque par la suite on va de toutes façons faire ré-apparaître la rouille :




Base que j'ai éclaircie en y ajoutant du blanc :




Et comme j'étais motivé, j'ai ajouté quelques marquages blancs :




A ce stade, on a des bidons peints avec un rendu "classique". Je me suis occupé du socle, et j'ai donc obtenu ceci :




Pas mal.
Mais ça manque de vécu. On va donc passer au plus rigolo : tout pourrir.  :D


7) On fait sauter la peinture.
Le but ici est de retirer la Drawing Gum. En frottant la fig/le décor, on "arrache" la gomme. La peinture posée par dessus part donc avec, tandis que la peinture posée avant reste en place, et apparaît donc.
On peut frotter un peu avec ce qu'on veut, mais un petit truc tout con qui marche bien, c'est d'utiliser le bout de mousse de blister avec lequel on a appliqué la gomme. La gomme qui aura séchée dessus marche très bien, ça décolle bien la Drawing gum sans agresser la peinture.

Et paf un beau bidon écaillé !



En jouant sur la quantité de gomme qu'on a posée en étape 5, on peut moduler le rendu, depuis un léger piquetage, jusqu'à des zones qui tombent complètement en ruine.


On peut en rester là.
Moi j'ai découvert récemment le Streaking Rust d'Ammo, que je trouve génial. Alors vous imaginez bien que je ne me suis pas privé !

8 ) Les coulures de rouille.
Le Streaking rust, c'est en gros un lavis constitué de pigments rouille dans du medium enamel. On doit pouvoir faire ça soi-même avec des pigments, mais l'intérêt ici c'est que c'est prêt à l'emploi. On ne se pose pas de questions.
On commence par bien mélanger le produit. Puis on le pose là d'où on veut faire partir les coulures de rouille. Et on "tire" un peu le lavis vers le bas.
Aucun soin de requis, cette étape est réversible. En plus, on peut laisser sécher et venir y retoucher plusieurs heures plus tard. Parfait pour moi.  :rolleyes:




Et pour finir, je prends un pinceau propre, très légèrement imbibé de diluant (si on charge le pinceau, on "efface" complètement le lavis... cela dit ça peut servir). Et on vient tirer le lavis de haut en bas pour créer un voile qui se dégrade, et des lignes de coulure de rouille.
On a tout le temps qu'on veut pour cette étape. J'ai fini de peindre le décor hier soir, et ce matin avant de prendre les photos, j'ai retouché une coulure dont le rendu ne me plaisait pas.

Et voilà le résultat :




A vous de jouer !

[lahaina]

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Les étapes, dans l'ordre :

1) peinture de toute la figurine dans des tons rouille (bruns, ocres et orange)

2) pose au pinceau du Chipping effect

3) on attend que le chipping effect sèche. C'est un peu long, c'est la seule étape un peu contraignante à cause de la suivante...

4) .. on pose la couleur de base "juste après" que le chipping effect ait séché. On n'est pas à la seconde près, hein. Mais à mon avis si on attend 3 jours ça marche moins bien. 

5) J'ai posé des éclaircissements un peu à la louche histoire de dégrossir les volumes.

6) On arrive au plus rigolo, le weathering. C'est là que la magie opère.

Le Chipping effect réagit lorsqu'il est en contact un certain temps avec l'eau. On mouille donc la surface à peindre, puis on vient frotter les zones que l'on veut user. On peut utiliser un objet dur comme un cure dent ou la virole du pinceau, pour des marques franches, ou un pinceau qui donnera des usures un peu plus aléatoires. J'ai utilisé un pinceau pour brossage, dont les poils sont un chouille plus raides qu'un pinceau standard, et j'ai tapoté perpendiculairement les surfaces à endommager.

 

 

Et on arrive au résultat montré tout en bas :

 

 

 

Ensuite on finit la peinture de façon classique.

J'ai passé des lavis sur le turquoise pour marquer les ombres, ré-éclairci les plaques de blindage, peint le métal et les détails. Et ça donne ça :

 

 

 

Voilà, si ça peut vous servir, vous inspirer...

N'hésitez pas si vous avez des questions.  ;)