Aller au contenu
Warhammer Forum

[Smog IF-01] SUJET CENTRAL


Grobelin

Messages recommandés

Big Ben sonna trois fois... et le Choix des Armes commença !
Tout d'abord, merci à Arty pour avoir lancé et mené à bien ce projet jusqu'à sa sélection, et bonne chance à tous les participants pour finir dans les temps !
En même temps, celui qui sera en retard, je le donne au lapin blanc de la petite Alice, spécialiste dans l'étranglement à l'aide de montres à gousset... :ph34r:



[i]Les cloches sonnèrent. Deux heures du matin. Sa femme allait encore une fois lui faire des misères. Pourtant, la soirée avait été bonne : sa main était supérieure à celle de ses partenaires d’un soir, et il avait même damé le pion à cet olibrius de Cornélius. Il revenait donc avec une bourse bien plus remplie qu’à l’aller, mais cela ne suffirait sûrement pas à lui faire pardonner son retard.
Ses préoccupations ménagères s’évanouirent de son esprit lorsqu’il s’aperçut s’être trompé de rue. A cette distance, il était censé être à l’angle de Charling Cross Road et de la rue William IV. Mais au lieu de cela, il se trouvait dans une allée sombre et lugubre.
En voyant une sorte de mendiant sur des marches, il raffermit sa prise sur sa canne et pressa le pas. L’homme avait l’air difforme, et étonnamment grand. Soudain, il poussa un hurlement, et s’avança vers le dandy en criant : « Les pinces ! Les pinces ! La mort est proche, mais je peux vous soigner ! ». Le gentleman lui donna un coup de canne pour le faire reculer, et s’écarta du chemin de cet esprit dérangé. Quelle drôle d’époque ! D’abord, il y avait eu cette confrérie de savants fous, qui firent exploser leur machine dans la ville. Puis apparurent les gitans et les zombies, et certains membres de son club de cartes parlaient de fées. Des fées ! Au XIXème siècle ! Quant à ces soit-disant extraterrestres, sûrement une ruse du gouvernement... Et maintenant ces monstres informes en plein cœur de la City ! Il était grand temps de quitter Londres…
Sans parler de ce brouillard épais et nauséeux, qui ne laissait entendre que ce petit cliquetis agaçant…
Il se retourna brusquement. Un cliquetis ? Ses mains se firent moites. Clic.
Sa bouche devint plus sèche. Clic clic.
D’où venait donc ce bruit perturbant ? Etait-ce encore le géant effrayant ? Non, cela paraissait trop sensible. Clic.
Un peu comme une machine. Clic clic clic.
« Qui êtes-vous ? Montrez-vous ! »
Clic.
La canne levée, l’oreille aux aguets, il attendit.
Une minute. Puis deux. Il soupira. Son imagination lui jouait très certainement des tours. Il relâcha sa prise sur son arme improvisée.
Finalement, peut-être aurait-il une bonne excuse pour sa femme.
Il partit vers l’ouest, le cœur beaucoup plus léger, si bien qu'il n'aperçut pas la flaque de sang qui s'étendait vers lui.
Clic.

***
Le cadavre était en lambeaux. Le sang avait séché dans le caniveau, et s’étalait en de longues trainées noirâtres. De longues estafilades déformaient le corps de la jeune femme, et sa tête avait été coupée, puis certainement emportée par le meurtrier.
Le major Dreadful s’affairait à donner ses ordres. C’était le cinquième meurtre en deux mois, et Scotland Yard était sur les dents. Des profils du meurtriers avaient été envoyés aux quatre coins de Londres, mais aucun ne semblait satisfaisant.
Au détour de Charling Cross, deux hommes observaient la scène. L’un d’eux se mit soudainement à gesticuler, parlant à son compère avec animation. Il sortit une loupe de son pardessus, et se mit à inspecter les murs, sous l’œil goguenard d’un bobby. Puis le curieux individu se mit à rire, et alluma sa pipe.
Un duel contre la montre commençait, et Monsieur Sherlock Holmes avait bien l'intention de le remporter.
Clic. [/i]



Smog 1888 se caractérise par plusieurs points importants, notamment par le fait que les figurines, de 50mm, sont d’une qualité exceptionnelle !! Ces figurines ont vraiment une gravure d’une grande finesse, ce qui rend ce jeu aussi agréable à collectionner qu’à jouer.



[b]Smog 1888 ? Mais quoi est-ce donc que ça ?[/b]
Le smog est une brume brunâtre épaisse provenant d'un mélange de polluants atmosphériques qui limite la visibilité dans l’atmosphère. (Merci Wikipédia)
Mais surtout, Smog 1888 est un jeu de figurines ayant un système original, car il se joue avec des cartes, et sur un plateau !
Ce jeu prend place dans un univers steampunk, où magie, féérie et science-fiction sont tous réunis dans un monde unique.

[b]Mais je ne comprends pas là ! C’est quoi cette histoire de tarés ?
[/b]
Londres, année 1888.
Depuis 70 ans, de nombreux évènements ont eu lieu en Angleterre, et ont littéralement changé la face du pays. Grâce aux savants britanniques, une nouvelle ère industrielle a eu lieu, avec pour avancée principale la création d’automaton (des automates créés pour servir les hommes) comme main d’œuvre peu coûteuse. Il est important de noter que la nécromancie a fait un grand bond en avant, et la réanimation de cadavres est désormais réalité. Le royaume de Féerie est connu des hommes, et une alliance entre humains et fées est depuis lors signée … Et ce ne sont que des évènements disparates dans le Londres de la fin du XIXe siècle !

Mais Smog, c’est surtout le monde dans lequel nous vivons, avec les grands hommes que tout le monde connait (Charles Darwin, Karl Marx, la Reine Victoria …), qui est devenu ce que chacun de nous a au moins imaginé une fois dans sa vie : un monde où tous nos rêves et cauchemars sont réalité … Tel est l’univers incroyable de Smog 1888.

[b]Ca a l’air compliqué ton truc … Je ne peux pas me renseigner ?
[/b]
Bien évidemment que si !
Tu peux aller sur le site officiel, où tu trouveras une chronologie et la description complète de chaque faction, en plus des visuels de toutes les figurines de la gamme ! Et bien entendu, le forum Smog1888-fr est ouvert pour toutes vos questions !
Le livret de règles en VO est disponible gratuitement sur le site officiel, et une VF est aussi disponible sur le forum Smog1888-fr !

Je vous invite aussi à aller sur le blog de Grobelin, qui a fait un excellent compte-rendu d'une partie de Smog 1888.

[b]Il y a beaucoup à lire … Tu peux pas nous faire un petit récapitulatif des factions présentes ?
[/b]
Pas de problème !

Dans Smog 1888, il y a sept factions différentes. En voici un descriptif rapide, qui vous permettra en un seul coup d’œil de vous faire une petite idée sur les protagonistes :

[u][b]Le Culte :[/b][/u] Le Culte rassemble tout les adeptes de la branche la plus noire de l’éthéromancie (la magie locale) : la nécromancie. Ce clan regroupe tout les sorciers qui s’évertuent à ressusciter les morts pour s’en faire une petite armée personnelle, dans un unique but : le retour de leur maître, le Pharaon Noir.

[u][b]Le Club :[/b][/u] Le Club rassemble l’élite intellectuelle de Londres, et c’est de ce fait un groupe très fermé. Il y est très difficile d’y rentrer. L’Ethéromancie ayant ouvert les portes des mondes, les membres du Club ont pu rencontrer les membres de la faune féérique, de curieuses fées vivant dans un autre monde. Le Club a un sens du devoir très aigu, et leur unique but est de protéger la Reine Victoria.

[u][b]Le Mékazylum :[/b][/u] En 1827, un inventeur créé la Confrérie Mécanique, et permet la construction de nombreux automatons, aidant ainsi les ouvriers dans leurs tâches les plus difficiles. Mais suite à un terrible accident, la Confrérie est dissoute, et le Mekazylum est alors créé en secret, formant une secte secrète, où le savoir est le pouvoir. Et de nombreux automatons de plus en plus perfectionnés sont alors créés, certains agissant même sans le consentement de leurs maîtres …

[u][b]La Roue :[/b][/u] Depuis des temps immémoriaux, les membres de la Roue pratiquaient la magie, avant même que le terme éthéromancie soit inventé. Ce sont des gitans dans la société anglaise actuelle, et ils vivent reclus, entre eux, ne partageant leurs sombres vérités qu’entre eux, et jamais avec les gadjé. Ils connaissent bien mieux le monde et ses secrets que la plupart des gens, mais ne partagerons jamais leurs connaissances, même si le sort de tout les peuples en dépendait.

[u][b]Le Dragon :[/b][/u] Les membres du Dragon proviennent de la mystérieuse Asie. Cette faction fonctionne principalement de part le trafic d’opium, business très lucratif en Angleterre. Le Dragon n’hésite pas à corrompre, acheter, et éliminer toutes factions dont il pense pouvoir tirer des secrets. Car le Dragon a très rapidement compris que le savoir était la puissance, et il est fortement intéressé par l’éthéromancie des anglais. De ce fait, il préfère séduire, embobiner avant de frapper, et se servira de vous tant qu’il ne décèlera pas de faiblesses en vous …

[u][b]Le Cloaque :[/b][/u] Le Cloaque est composé des mendiants, des criminels, des gueux, bref de tout les bannis de la société qui n’ont nul autre part où aller. Et même les mutants y ont trouvés domicile. Malheureusement pour l’Angleterre, cette faction s’est trop rapidement développée, et projette déjà de renverser le pouvoir en place. Ainsi, c’est bien évidemment le Cloaque qui est à l’origine de l’attentat de Buckingham, qui a bien failli coûter la vie à la Reine Victoria. Le Cloaque veut se venger de ce monde qui les a repoussé, mis de côté. Et ils n’hésiteront devant rien.

[u][b]L’Ambassade :[/b][/u] L’Ambassade est le nom que la serre présente à Hyde Park où sont maintenus en captivité les aliens qui sont arrivés en Angleterre. Très rapidement, au moment de leur arrivée, la cohue à eu lieu lors de leur arrivée, et la population fut en premier lieu très effrayée. Puis, tout aussi rapidement, ils ont été emmenés à Hyde Park, où les scientifiques effectuèrent des expériences inhumaines, au nom de la science. Mais qui peut savoir ce que prépare ces extra-terrestres ... ?



[b]Est-ce que ce CDA a un fluff particulier, ou non ?
[/b]
Pas tout à fait ! En réalité, ce CDA va se placer à un moment bien précis dans la chronologie de Smog 1888.
Le CDA a lieu en l'an 1888. Un terrible tueur sévit depuis quelque temps dans les rues de Londres, et les journaux en ont très rapidement fait une légende en le nommant "Jack l'Eventreur". Dans ce CDA, nous évoquerons en détails tout les évènements se situant autour de ce personnage. Tout les participants évoqueront ce que fait sa ligue dans la traque de ce criminel, qu'elle veuille le tuer ... ou l'aider.
Tous les mois, au début de chaque session, un évènement inattendu fera son apparition. Selon les fluffs des participants (qui seront rassemblés dans des gazettes bi-mensuel), Jack sera plus prêt d'échapper aux forces de la police et de ses détracteurs, ou au contraire, plus proche de la potence ...
C'est vous qui déciderez ce qu'il deviendra !

[b]Dis Arty, j'ai besoin de quoi pour jouer ? Juste des figurines ?
[/b]
Non, pas exactement. Le jeu se jouant avec des cartes et un plateau de jeu, il vous sera nécessaire d'acheter la boîte de base, disponible à la vente sur le site des créateurs de Smog 1888, SmartMaxStore.

[b]Merci Arty, j’en sais un peu plus maintenant ! J’ai repéré quelques figurines qui me plaisent bien, mais je peux prendre n’importe lesquels ? Ensemble ? C’est pas un peu bizarre de prendre un robot avec un alien ?
[/b]
Mais non, pas du tout ! C’est là le principe de Smog 1888 ! Chacun joue avec les figurines qui lui plaisent le plus ! Cependant, quelques restrictions sont tout de même de vigueur, pour ne pas totalement être anti-fluff, et de trop vous bloquer lorsque vous devrez écrire l’histoire de vos compagnons :
- Vous ne pouvez pas choisir plus des figurines issues de plus de deux factions différentes dans votre ligue.
- Vous ne pouvez inclure dans votre ligue des figurines issues du Club ET du Cloaque ensemble.
- Vous ne pouvez inclure dans votre ligue des figurines issues du Culte ET de la Roue ensemble.
A part ces quelques restrictions, vous êtes totalement libres de prendre les figurines que vous souhaitez !

[b]Et au fait, j'ai le droit d'inventer des profils ? J'ai une super idée de la mort qui tue, et j'aimerais bien l'exploiter !
[/b]
Oui, c'est tout à fait possible ! Par contre, il y a deux conditions :
- Vous devez faire valider ces profils en les mettant sur le forum smog1888-fr.
- Dans ce cas, la sculpture des figurines et la création de leurs profils risquent de vous prendre du temps. Ainsi, vous devrez choisir comme bonus "Création de Profil" !

[b]Ah d’accord, c’est plutôt libre en fait ! Mais sinon, je peints quoi exactement dans ce CDA ?
[/b]
Dans ce CDA, il vous sera proposé de monter une ligue de figurines d’une valeur de 250 points, soit ce qu’il faut pour jouer une partie classique. Une bande de cette valeur vous demandera de peindre entre 3 et 5 figurines en moyenne, qui devront être réparties en plusieurs sessions.

[b]Des sessions ? D’accord, mais de combien de temps ?
[/b]
Les figurines devront être peintes en deux sessions.
Trois sessions, de un mois chacune, où vous devrez donc peindre une à deux figurines (selon votre choix et la liste de votre ligue) par mois.

[b]Attend une minute Arty. Je dois peindre que des figurines ? C'est dommage, ce jeu aiguillonne mon imagination ![/b]
Il vous sera aussi demander d’inclure dans votre CDA un bonus, choisi parmi les options suivantes :
- Une figurine supplémentaire.
- La création d'un ou de plusieurs profils de figurines, avec à chaque fois la conversion et la peinture de la figurine en question.
- Un petit décor, d'une taille minimale de 30x30x30mm.
- Une dalle ou carrément une table de jeu pour jouer à Smog 1888.
- Un diorama pour exposer vos figurines fraîchement peintes.



[b]Bon, résumons s’il te plaît. Je vais devoir faire quoi ?[/b]
Très bien. Dans ce CDA, il vous sera demandé :


[u][b]1) La Peinture des Figurines Smog 1888[/b][/u]

De 3 à 5 figurines pour un total de 250 points, en l’espace de 3 mois.


[u][b]2) Le Fluff[/b][/u]

Un petit fluff qui raconte très brièvement ce qui pousse tout ces personnages à se battre ensemble. Vous devrez écrire quelque peu les motivations de chaque personnage lorsque vous aurez fini de les peindre. Vous pourrez bien évidemment vous basez sur le fluff officiel de Smog 1888, ou alors inventez une propre histoire à vos personnages.


[u][b]3) Le Bonus[/b][/u]

Vous devrez, en plus des figurines et du fluff, faire un bonus supplémentaire. Soit :
Peindre une autre figurine
Réaliser un petit décor, d'une taille minimale de 30x30x30mm.
Réaliser un diaporama dans lequel vous intégrerez, de manière permanente ou non, les figurines que vous aurez peints lors de ce CDA.
Créer un, ou plusieurs, profils de figurines n'existant pas et les faire valider par les membres du forum smog1888-fr.
Créer une dalle, un espace ou une table de jeu en 3D pour pouvoir jouer à Smog 1888.

[b]Ah, c’est déjà plus clair ! Tu peux me rappeler comment fonctionne le principe des sessions, j’ai la mémoire pas plus étoffé que celle d’un poisson rouge…[/b]
Pour faire simple, ce CDA serait découpé en 3 sessions d’un mois. Lors de ces sessions, vous devrez peindre l’équivalent de 250 points de figurines, en plus du bonus (figurine supp’ ou décor).
(Exemple 1 : Arty veut peindre quatre figurines, mais le total dépasse de 45 points. Pas de problème, il n’aura qu’à prendre la figurine qu’il y a en trop comme bonus !)
(Exemple 2 : Yrta veut peindre trois figurines, mais il veut se préparer pour les vacances à la mer avec son petit dernier et sa demoiselle, et il n’aura pas beaucoup de temps pour peindre. Il décide donc de peindre que trois figurines pour un total de 250 points, et une bouche d’égout stylisé comme décor en bonus)

[b]J'ai peur de ne pas peindre assez bien ... Y a t'il un niveau de peinture demandé ?
[/b]
Oui, en quelque sorte. Les figurines Smog 1888 étant d'une telle qualité, il serait dommage de les peindre n'importe comment, n'est-ce pas ? Il vous sera donc demander de peindre vos figurines avec un niveau minimal de Tabletop (au minimum, Couche de Base + Ombrage + Eclaircissement). Bien sûr, si vous souhaitez peindre des figurines d'expositions, il n'y aura aucun problème !

[b]Dit, est-ce qu'il y aura des exclusivités ? Des scénarios, de nouvelles règles ... Des trucs sympas ?
[/b]
Oui ! Tout au long du CDA, il y aura des scénarios inédits qui seront mis à votre disposition ! De plus, toutes les deux semaines environ, les agissements de chacun seront consignés dans une chronique, dans le sujet central !
Et exclusivement pour ce Choix des Armes, deux figurines inédites de Smog 1888 feront leur apparition pour la toute première fois au public !
Elles n'ont pas encore de noms, et leurs profils ne sont pas encore terminés, mais ce seront les prochaines figurines à être éditées par Smart Max !

[b]Ouah, ça c'est de l'exclusivité ! Et pour finir, tu peux nous donner des exemples de bandes ? Qu’on voit un peu de quoi ça a l’air ?[/b]
Bien sûr, il suffit de demander !

(Ces bandes sont des bandes reprises du forum Smog1888-fr)


[quote]Bande 1 : Le Dragon et le Club - 240 points
Fu Manchu – 80 points
Mei Leung – 55 points
Miss Ticklenott – 70 points
La Petite Alice (Niveau 1) – 35 points


Bande 2 : Le Mekazylum et le Cloaque : 235 points
Jack Mk IV – 100 points
Sean la Tremblotte – 65 points
Le Pouce – 70 points


Bande 3 : La Roue et l’Ambassade : 245 points
Nibaba – 90 points
Ambassadeur Nail – 65 points
Dossier X – 90 points[/quote]




[b]Dates de session :[/b]
Session 1 : 30 juillet jusqu'au 31 août
Session 2 : 01 septembre jusqu'au 02 octobre (c'est mon anniversaire, donc je veux que tout le monde finisse Seigneur ! :devil: )

[b]Liste des participants et liens vers leurs sujets :[/b]
Cadwe : [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=189156&st=0&gopid=2184557&#entry2184557"]Aliens and Non-humans...[/url]
Fracassor
Freddy
Grobelin :[url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=189116"]The Crow, the Blade and the Lady...[/url]
Laylay
Magnus Richter
Silverpaint68

[b]Lien vers le sujet central sur le forum Smog :[/b]
[url="http://smog1888-fr.xooit.fr/t277-Smog-IF-01-SUJET-CENTRAL.htm#p1761"]SUJET CENTRAL[/url]

Je déclare donc officiellement le Choix des Armes ouvert !

Grob' save the Queen... :woot:



PS : comme c'est Arty qui a posté le sujet préliminaire, j'attends qu'il me donne le lien de chaque image, ça ira plus vite... Modifié par grobelin
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Réponse explicative :

Ici, il vous suffit d'ouvrir un seul sujet (qui comprendra tout le CdA, que ce soit Liste, Fluff, Peinture ou Bonus) dans la section CdA, portant le titre : [Smog IF-01] Le nom de votre sujet
Comme sous-titre, comme vous voulez !



Chaque participant doit normalement créer un sujet unique également sur le forum Smog.
Or, comme le but de ce CdA est également de rendre ce forum plus dynamique, je propose que chaque participant partage son CdA en fonction de ce qu'il fait.
Sur ce point, je demande l'avis des modérateurs du Warfo, mais je suis convaincu que ce serait plus utile et intéressant pour le forum Smog, car au lieu d'une seule section active, ça en ferait au moins trois !

[b]Exemple : Moi[/b] (narcissique ? nooooon... :innocent: )

[b]Sujet 1 : [/b]
[250pts] Ligue avec Jack pour le CdA (à renommer)
Emplacement : Vos ligues
Fonction : la liste des figurines pour le jeu

[b]Sujet 2 : [/b]
[CdA IF-01] The crow, the blade and the lady
Emplacement : Peinture
Fonction : la peinture des figurines tout au long du CdA. C'est le sujet principal. Pour ceux qui veulent rédiger un fluff en rapport avec leurs figurines, je conseillerai de le mettre dans ce sujet.

[b]Sujet 3 :[/b]
[CdA IF-01] The crow, the blade and the lady
Emplacement : Reconversions
Fonction : Le bonus de mon CdA sera une conversion de figurine, avec la création de son profil.
Pour ceux qui voudrait peindre une figurine supplémentaire, ça se passe dans leur sujet principal.
Pour ceux qui veulent faire un décor ou un diorama, ça se passe dans la catégorie Dioramas et décors.

Enfin, pour ceux qui veulent faire un fluff très abouti à leur ligue, il faudra ouvrir un nouveau sujet dans la catégorie Nouvelles.
De mon côté, je ne ferai qu'un bref paragraphe pour chaque fig, je préfère me concentrer sur le fluff commun du CdA.



Voilà, si vous avez des questions, n'hésitez pas, que ce soit sur l'un ou l'autre forum !
Grob' ;) Modifié par grobelin
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut à tous.

Même si je ne peux pas participer, je me dois quand même de poster ici, ne serait-ce que pour vous souhaiter bonne chance, bon courage, et plein de poutoux.

Je veux voir de la figurine, et de la belle figurine !

Arty

Et pour toi grob :

http://img826.imageshack.us/img826/4518/smog1.jpg

http://img717.imageshack.us/img717/9769/smog3.jpg

http://img710.imageshack.us/img710/1555/smog1b.jpg

http://img831.imageshack.us/img831/2479/smog4.jpg

http://img31.imageshack.us/img31/5721/smog1888logo.jpg
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voici la première partie du fluff commun (merci Absalom pour le rappel ! :) ).

Je pense l'ajouter au premier message à partir de la deuxième partie, ou alors dois-je ouvrir un nouveau topic, un peu comme les Chroniques de Valorum ? Mais cette fois-ci je serai le seul à poster dedans...

Le lien vers le sujet de fluff commun sur le forum smog : [url="http://smog1888-fr.xooit.fr/t272-CdA-Les-lames-de-l-East-end.htm#p1736"]Fluff commun[/url]

Donc le but est de mélanger les fluffs de tous les participants, et d'en faire une aventure de Sherlock Holmes, racontée par le docteur Watson. Ennemi numéro 1, Jack.
Cette aventure se déroulera jusqu'à la fin du 1er mois du CdA, Le deuxième mois se concentrera sur la disparition de Watson, qui sera raconté par... quelqu'un d'autre.

J'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à critiquer ce qui vous semble bizarre, et à vous en inspirer pour votre propre fluff si ça vous chante !







[quote]

[size="4"][u][b]Les lames de l'East End[/b][/u] [/size]




[i]

En cette matinée du 18 juin 1888, je prends la plume une nouvelle fois, pour que le monde entier soit témoin du duel épique qui opposa mon ami au plus mystérieux des criminels londoniens. Je veux bien entendu parler du meurtrier en série communément appelé Jack l’Eventreur, qui fut source de nombreuses chroniques assassines à l’encontre de Scotland Yard, et de nombreuses superstitions au sein de la capitale britannique.Mais pour que le lecteur ne se perde pas dans mon récit, il me faut remonter aux débuts de ces meurtres, lorsque Sherlock Holmes ne s’était pas encore lancé de manière officielle dans cette course contre la montre. Jusque-là, deux crimes seulement avaient été commis, et rien n’avait permis de les lier dans l’esprit des inspecteurs chargés des deux enquêtes, Finnigan et Lestrade. Le premier meurtre avait été commis près de Bayswatter Road, tandis que le second avait eu lieu dans un quartier de l’East End. Le premier était relativement propre, la victime, une prostituée d’âge mûr, ayant une entaille longue d’une trentaine de centimètres dans la poitrine, allant de l’extrémité du cou jusqu’au cœur. Cette précision contrastait avec la sauvagerie dont était empli le second meurtre, d’une prostituée plus jeune. Les membres étaient déchiquetés et tordus, les vêtements en lambeaux, et surtout, la tête avait été coupée et emportée. Lestrade, qui pouvait pourtant se vanter d’un nombre d’affaires impressionnant, ne put s’empêcher de régurgiter devant tant de barbarie. Lorsqu’il nous appela, mon compagnon et moi, pour l’aider à trouver des pistes, j’eus moi-même un haut-le-cœur et dû m’asseoir. Seul Holmes avait l’air totalement indifférent à cette scène macabre. Son regard dur m’appris toutefois qu’il était décidé à élucider cette affaire, car elle présentait un certain défi. Le seul indice réel qui retenu son attention fut un brin d’herbe sur le cou de la victime. Autant dire que cela n’impressionna guère l’inspecteur, qui se demandait si mon ami ne se moquait pas une nouvelle fois de lui.
Toujours est-il que l’affaire ne connut pas de nouveau rebondissement durant un mois entier, jusqu’à la succession de crimes épouvantables qui ensanglantèrent Londres. C’est donc au 13 février 1888 que commence ce récit.


***

Ce matin-là, Sherlock Holmes était content. Il ne me semble pas avoir déjà écrit ces lignes auparavant, tant cet adjectif ne lui correspond ordinairement guère. Mais mon ami était dans un tel état d’excitation et de liesse que ce mot me paraît opportun.

Ma femme s’étant absentée pour rendre visite à sa sœur en province, je m’étais provisoirement réinstallé dans notre appartement de Baker Street, pour la plus grande satisfaction de Holmes. Les quatre années précédentes, j’avais été très occupé dans le bâtiment de l’Ambassade. Celui-ci avait été créé pour étudier une nouvelle espèce d’êtres vivants, classée confidentielle, et j’avais été chargé, en tant que médecin renommé, de leur étude. Ces recherches avaient véritablement été éprouvantes, et ces quelques semaines passées avec Holmes me changeaient agréablement. Je savourais les œufs au bacon de Mrs. Hudson, qui m’avaient terriblement manqué depuis mon mariage, lorsque mon ami entra dans la pièce précipitamment, et me tendit le journal d’une main fébrile. Je lus alors ces lignes : « Les filles ne sont pas à la joie. ». Je regardais Holmes d’un air interrogateur. Il me fit signe de continuer, et face à son air enjoué, je n’eus d’autre choix que d’abandonner le contenu de mon assiette pour me plonger dans cet article apparemment si instructif.

« Le scénario catastrophe tant redouté par l’inspecteur Lestrade se reproduit. Les rues de l’East End sont à nouveau la cible de meurtres d’une violence inouïe. Cette fois, ce n’est pas une prostituée à la tête tranchée, mais trois cadavres qui inondent de sang les pavés. L’enquête précédente n’ayant pas abouti, il n’est guère surprenant que le chef de Scotland Yard, le Major Dreadful, se soit déplacé jusqu’aux lieux des crimes. Selon ses dires, « les coupables seront punis sans délai ». L’homme à la main de fer ne semble guère impressionné par la cruauté dont a fait preuve le meurtrier, ajoutant même qu’ « on en a vu d’autres ». Ce n’est certes pas l’avis des habitants du quartier, qui se lancent à la chasse aux sorcières, délogeant les filles-de-joie de leurs tanières, car cette macabre plaisanterie a suffisamment duré. Scotland Yard pourra-t-il élucider ce crime et contenir la vague de panique qui se propage dans notre belle cité ? C’est à espérer, car tout repose sur les épaules de nos inaptes mais braves bobbies. »

Je relevais la tête, et fut stupéfait de voir la figure de mon ami illuminée d’un large sourire.

- Holmes ! Votre comportement est intolérable ! Pensez à ces malheureuses dont le corps sans vie git sur les…
- En vérité Watson, il faudrait dire « malheureux ». Je ne vous ai donné à lire que le résumé de l’article principal. Deux femmes sont mortes, mais la dernière victime est un homme.
- Un homme ? Serait-il alors possible que ce ne soit pas le même criminel ?
- Excellent Watson ! Eh bien, c’est ce que nous allons tenter de découvrir sur place !
- Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, après cette terrible affaire face aux gitans de Park Lane, un peu de repos vous ferait…
- Watson, je ne vous ai pas fait revenir dans cet appartement pour y rester ! De plus, je viens de recevoir un communiqué du Yard, me demandant de venir urgemment. M’est avis que notre ami le major ne sait pas par où commencer. Il a beau être plus tenace qu’un bouledogue, le jour n’est pas encore arrivé où quelqu’un d’intelligent sera en charge de notre police. Son propre chien trouverait plus d’indices…

Et c’est sur ces commentaires désinvoltes que nous quittâmes notre confortable appartement pour nous diriger vers East end, dans le froid hivernal des rues de Londres.


***

Les deux premières scènes de crime ne nous apprirent pas grand-chose de nouveau. Spectacles similaires à celui du mois précédent, qui ne furent guère riches en indices. Holmes se déplaçait souplement entre les membres découpés, sa loupe à la main. Tous les policiers gardaient leur distance, un air de profond dégoût sur leurs visages. J’avais moi-même dû inspirer profondément avant d’ausculter les victimes pour déterminer l’heure de leur mort. Les deux avaient été tuées en pleine nuit, la première vers une heure du matin, et la seconde une heure plus tard.
Mon ami poussa tout de même une exclamation lorsqu’il trouva une motte de terre dans les vêtements du deuxième cadavre. Je me souvins du brin d’herbe trouvé un mois auparavant, et en déduisis qu’il devait s’agir de la même source.
Ce fut le seul indice dont Holmes me fit part, mais je relevai quelques signes d’excitation au cours de son exploration, signe qu’il n’allait pas rentrer bredouille.


Le Major Dreadful nous attendait à la troisième scène de crime, accompagné de Lestrade. Celui-ci avait l’air plus triste qu’un basset artésien, tandis que les babines de son supérieur frémissaient d’impatience. Holmes et moi avions déjà collaboré avec lui à quelques reprises, comme lors de la mort de Lord Ticklenott. Il était plus prompt à arrêter de potentiels suspects qu’à relâcher les innocents, mais sa poigne et sa férocité avec les criminels l’avait rendu respectable aux yeux de la presse et de la noblesse anglaise. Lestrade était quant à lui toujours aussi pédant et dédaigneux, mais nous n’y prêtions plus aucune importance.
Le major s’avança pour nous serrer la main.

- Sale affaire ! Content que vous ayez pu venir, Holmes. Watson, toujours à l’affut pour écrire vos inepties ?
- Allons major, ce qu’écrit mon bon ami ne sont que des récits un brin subjectif concernant mes talents ! Vous feriez mieux de vous méfiez des journalistes, votre popularité risque de décroître si cette affaire n’est pas résolue rapidement !
- Pardonnez-moi docteur, je suis légèrement tendu ce matin, et je pense que vous le serez tout autant lorsque vous verrez de quel cadavre il s’agit !

Il s’écarta pour nous montrer le corps mutilé d’un homme. Lorsque je reconnus la personne en question, j’eus un hoquet de surprise. J’entendis Holmes siffler d’admiration à ma gauche.

- Je vous pardonne major, et n’aimerais guère être à votre place en ce moment !
- Imaginez un peu la situation dans laquelle je me trouve ! Le propre frère du dirigeant des nécromanciens !

Devant nous se trouvait le cadavre de Lord Ignatius Crowley, frère du nouveau leader du Culte. Cette confrérie obscure explorait le domaine de la nécromancie, et avait réussi à rendre les zombies tolérables en société. Lord Crowley était sans pitié envers ses opposants de la Chambre, et son organisation trempait dans plusieurs affaires obscures. Holmes avait déjà eu maille à partir avec quelques-uns de ses membres, et était un fervent partisan du parti anti-zombies. Son explication : les zombies n’ayant pas de sentiments, il n’est guère intéressant d’explorer leurs crimes. De mon côté, j’y étais opposé car cette nouvelle forme de science était synonyme d’un reniement de la médecine traditionnelle, et ôtait toute crainte de la mort, ce qui était pour moi une aberration tant physique que morale.
Toujours est-il que face à nous, le corps sans vie du lord semblait nous regarder, un air de profonde terreur sur son visage. Lestrade eut un petit rire convulsif.

- Au moins, son frère aura une bonne excuse pour pratiquer ses tours de passe-passe.

Je crus que le major allait lui écraser le nez à coup de bras mécanique. Ma crainte fut apparemment partagée par Holmes, qui prit Dreadful par le bras pour lui demander s’il avait déjà prévenu Lord Crowley.

- Non, pas encore. Je comptais avoir quelques informations à lui donner avant de me jeter dans la gueule du loup, mais peine perdue. Ce fichu macchabé n’a pas un indice sur lui !
- Allons major, vous devez être vraiment secoué pour abandonner si facilement la partie ! Ho ho, qu’est-ce que ceci ?

Nous nous penchâmes tous vers ce qui avait attiré l’attention du détective. Un morceau de bois. Dreadful renifla de dédain.

- Ne vous y trompez pas Major, ce détail est très important.
- Qu’allez-vous encore inventer là ? J’ai trois cadavres sur les bras, et tout ce que vous trouvez d’intéressant, c’est un bout de bois difforme à cinq mètres du corps ?
- D’arbre, pas de bois. D’arbre.

Puis mon ami eut un petit rire, et commença à examiner le cadavre. Contrairement aux prostituées, Lord Ignatius Crowley avait gardé sa tête à côté de son corps. A côté, car elle avait tout de même été tranchée. Ses vêtements étaient aussi en lambeaux, et ses membres lacérés de toutes parts. Holmes se releva, ayant l’air ennuyé. Il n’avait pas dû recueillir beaucoup d’indices. Tout en regardant le corps d’en haut, il se gratta le menton pensivement.

- Watson, j’ai besoin de vos lumières.

Sans vouloir faire preuve de suffisance, c’étaient mes instants préférés, spécialement devant une audience telle que le major et l’inspecteur.

- Pouvez-vous me dire à quand remonte le décès ?

Je me mis à la tâche avec sérieux. Après tout, les médecins généralistes n’avaient pas tous les jours l’occasion d’examiner le cadavre d’un Lord.

- Il est mort vers cinq heures du matin.
- Hum… C’est bien ce que je craignais.
- Y a-t-il un problème ?
- Oui, de concordance des crimes. Et même si ce mystère-ci est près d’être résolu, les précédents demeurent insolubles.

Dreadful bondit vers mon ami.

- Près d’être résolu ? Que voulez-vous dire ?
- Je n’en dirai pas plus pour le moment.
- Ecoutez Holmes, je sais que c’est contraire à vos méthodes farfelues, mais j’ai besoin de noms pour l’avenir du Yard !

Le détective repoussa sèchement le bras mécanique.

- Dreadful, vous connaissant, si je vous apportais le nom du coupable sur un plateau, vous emprisonneriez sa famille de peur qu’il ne vous échappe ! Donc je me réserve le droit de garder mes opinions pour moi pour le moment. Vous n’aurez qu’à dire à Lord Crowley que les pistes sont nombreuses et que vous avez quelques soupçons concernant les affaires de son frère dans ce quartier. Cela devrait l’empêcher de vous nuire pour quelques temps.


Le grognement que poussa le chef de Scotland Yard ne pouvait être de bon augure pour nous.

- Holmes ! Je pourrais vous arrêter ici même, alors soyez plus loquace !
- Et quand bien même le pourriez-vous, le feriez-vous ? Je suis votre meilleur atout en ce qui concerne la résolution de ces affaires morbides, et vous savez bien que je peux vous résister suffisamment longtemps pour que toutes les filles-de-joie de Londres aient été tuées !

Dreadful se renfrogna. Il nous congédia, moi et Lestrade, d’un geste de la main, et prit Holmes par l’épaule. Nous n’entendîmes pas la conversation qui s’ensuivit, mais Holmes la rompit en éclatant de rire.

- Vous devenez vicieux, mon ami ! Soit, je vais donc vous donner une piste. Comparez le cadavre du Lord et ceux des jeunes femmes, et vous comprendrez mes préoccupations.

Il me prit ensuite par le bras, et nous repartîmes vers Baker Street, laissant la pénombre envelopper les policiers dubitatifs.


***

Le lendemain, Holmes me réveilla hâtivement. Il venait de recevoir un courrier du Yard, lui demandant de se rendre dans Whitechapel le plus rapidement possible. J’en déduisis qu’un autre meurtre avait été commis.

Nous arrivâmes sur place pour y trouver le sergent Hyde, vieil habitué du quartier. Le bobby nous salua poliment, et nous accompagna jusqu’au cadavre. Il s’agissait une nouvelle fois d’une prostituée, nous dit-il, et j’eus la bizarre sensation qu’il la connaissait, ou du moins était familier avec les « services » qu’elle proposait. Holmes se mit à la tâche immédiatement, soulevant les pans de la robe ensanglantée à la recherche d’indices. Lorsqu’il eut fini, il se releva avec un air satisfait. Le sergent le regardait, admiratif.

- Vous avez déjà trouvé le coupable, monsieur Holmes ?

Mon ami eut un petit rire.

- Non, sergent, mais j’ai la preuve que mes intuitions précédentes étaient fondées.
- Et donc ? Vous avez des pistes ?
- J’en ai plusieurs, dont deux qui me paraissent plus pertinentes, mais si elles s’avèrent être exactes, alors nous sommes face à une affaire bien plus grave que nous ne le pensions au premier abord.
- Et qu’entendez-vous par là, Holmes ? Que nous n’avons pas affaire à un, mais plusieurs criminels ?

Le major Dreadful venait d’entrer dans la ruelle, escorté de deux bobbies.

- Ah, Dreadful ! Vous avez donc écouté mes suggestions ! Vous n’êtes pas aussi stupide et borné que la plupart de vos hommes, c’est bon signe pour l’avenir du Yard…
- Gardez vos sarcasmes pour vous, Holmes. J’ai vu Lord Crowley hier soir, et je vous assure qu’il n’y a pas matière à plaisanterie. Si nous n’élucidons pas ces crimes rapidement, je ne donne pas cher de ma peau ! Et de la vôtre non plus, mon gaillard ! Je ferme les yeux sur toute vos petites manies d’opiomane, mais croyez bien que ce ne serait pas le cas de mon successeur…
- Allons major, épargnez-moi vos menaces ridicules, je ne suis ici que pour résoudre ce mystère, rien de plus.

Lassé du peu d’intérêt que l’on me portait, je décidais de ramener la discussion à l’affaire.

- Vous avez parlé de plusieurs criminels, comment le savez-vous ? Ces meurtres me semblent bien avoir été commis par le même auteur.
- Watson, que vous ai-je donc appris concernant les apparences ?
- Qu’elles sont souvent trompeuses ?

Il eut un petit rire.

- Oui, effectivement. Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’un délit, quel qu’il soit, ne peut être en réalité qu'une mascarade. Ainsi, dans le cas qui nous préoccupe, le meurtre du lord n’est qu’une pâle copie des autres assassinats.
- Une copie ? Mais pourtant…
- Non non Watson, pas de discussion ! Trop d’éléments ne concordent pas. D’abord, la présence de la tête. Pourquoi celle de Lord Ignatius était-elle encore présente ? Ensuite, la posture des morts. L’homme s’était débattu, et avait été jeté violemment en arrière, sans plus de cérémonie. Je pense qu’on lui a tranché la tête une fois à terre. Si vous aviez fait attention aux scènes de crime, vous auriez vu que les cadavres des jeunes femmes avaient tous la même position : bras en croix, paumes vers le ciel, et jambes écartées. Et regardez l’inclinaison des membres. Ceux de cette femme sont légèrement plus resserrés que les deux femmes d’hier. Leurs têtes ont été emportées après cette disposition macabre, mais je pense qu’elles ont été coupées avant, en pleine action. Dans le cas des filles-de-joie, je pense à une sorte d’incantation, et certains membres du Culte feraient des suspects idéals. Mais alors, le meurtre de Lord Crowley, simple vengeance, ou machination plus complexe ? Voilà où j’en suis de mes raisonnements.

J’étais sidéré par les révélations de mon ami. Plusieurs criminels en liberté dans East end ? Le silence qui suivit fut rompu par l’arrivée d’un bobby essoufflé, qui se dirigea d’un pas haletant vers Dreadful.

- Eh bien Higgins, reprenez votre souffle, mon garçon !
- Excusez-moi, monsieur, mais l’inspecteur Lestrade vous demande de toute urgence.
- Allons bon, que lui arrive-t-il encore à cet olibrius ? Encore un cadavre ?
- Pas un, sir, mais deux. Deux femmes à la tête tranchée.

Holmes émit un petit sifflement.

- Et de trois.
- Vous dites ?
- Une le mois dernier, deux hier, trois aujourd’hui. A votre avis, combien vont mourir demain ?
- Vous ne voulez pas dire que le nombre va augmenter chaque jour !
- Malheureusement, Watson, je ne vois pas d’autre explication. Reste à savoir si le meurtre de Lord Crowley restera un cas isolé, ou si nous devons nous attendre à une deuxième vague de meurtres.

Nous restâmes silencieux. Londres allait certainement connaître ses heures les plus sombres dans les jours qui suivraient.

[/i]
[/quote]



Suite dans la semaine !
Grob' ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[b]Le CdA étant ouvert depuis lundi, ce serait bien que tout le monde ouvre son sujet le lus vite possible (comprendre avant la fin du week-end). Merci de votre compréhension.[/b]

Sinon, bonne chance à toutes et tous pour ce CdA, c'est à vous de nous faire découvrir l'univers steampunk de SMOG 1888, et de mettre en avant les superbes figurines sculptées par Cadwe. N'hésitez pas, osez (dans la limite de l'autorisé hein ;)) et mettez nous en plein les mirettes!
Bonne chance à tout les candidats (et surtout à celui que je connais IRL ^^)!

Kaelis
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[quote name='Kaelis' timestamp='1343890861' post='2185337']
[b]Le CdA étant ouvert depuis lundi, ce serait bien que tout le monde ouvre son sujet le lus vite possible (comprendre avant la fin du week-end). Merci de votre compréhension.[/b]

Sinon, bonne chance à toutes et tous pour ce CdA, c'est à vous de nous faire découvrir l'univers steampunk de SMOG 1888, et de mettre en avant les superbes figurines sculptées par Cadwe. N'hésitez pas, osez (dans la limite de l'autorisé hein ;)) et mettez nous en plein les mirettes!
Bonne chance à tout les candidats (et surtout à celui que je connais IRL ^^)!

Kaelis
[/quote]

Alors en fait je suis démonstrateur, pas sculpteur :blushing: Modifié par cadwe
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[quote name='cadwe' timestamp='1343893938' post='2185361']
Alors en fait je sui démonstrateur, pas sculpteur :blushing:[/quote]
Autant pour moi, j'avais pas capté X-/ . Ben tant pis, les figurines sont quand même belles et en plus les démonstrateurs peignent bien :D .
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[quote name='Kaelis' timestamp='1343890861' post='2185337']
[b]Le CdA étant ouvert depuis lundi, ce serait bien que tout le monde ouvre son sujet le lus vite possible (comprendre avant la fin du week-end). Merci de votre compréhension.[/b]
[/quote]
C'est que nos participants viennent de Londres, et certains ont pris le ferry, donc ils mettent du temps à arriver...
Enfin, tant que le bateau ne coule pas, soyons positifs... :whistling:

[quote name='Kaelis' timestamp='1343890861' post='2185337']
Sinon, bonne chance à toutes et tous pour ce CdA, c'est à vous de nous faire découvrir l'univers steampunk de SMOG 1888, et de mettre en avant les superbes figurines sculptées par Cadwe. N'hésitez pas, osez (dans la limite de l'autorisé hein ;)) et mettez nous en plein les mirettes!
[/quote]
Les sculpteurs sont Allan Carrasco, Rémi Tremblay, Jacques-Alexandre Gillois, Edgar Skomorowski, Gregory Clavilier, et je ne sais plus si Thomas David est sculpteur ou peintre. :blushing:
Du beau monde donc !

[quote name='Kaelis' timestamp='1343890861' post='2185337']
Bonne chance à tout les candidats (et surtout à celui que je connais IRL ^^)!
[/quote]
Quoi ? Un espion ? Qui ? Qui ? :skull:
Grob' ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Deuxième partie, c'est parti ! :)


[quote][size="4"][u][b]Conciliabules et beaux costumes[/b][/u][/size]

[i]

Trois jours avaient passé depuis les révélations de Holmes. Et le nombre de cadavres augmentait de manière alarmante. Pas moins de dix-huit prostituées avaient trouvé la mort durant ce court laps de temps. Conformément aux prédictions de mon ami, quinze d’entre elles avaient été tuées de manière similaire aux précédentes. Quatre le premier jour, cinq le second, et six le dernier. Les trois autres avaient subi une fin différente, toute aussi atroce néanmoins. Deux d’entre elles avaient été immolées en place publique par une troupe de fanatiques religieux, tandis que la dernière fut dévorée vivante par une créature qui se réfugia dans les égouts sitôt les bobbies à ses trousses.
Scotland Yard était sur les dents, et je n’avais jamais vu Holmes si préoccupé. C’était comme s’il se sentait impuissant face à un criminel qu’il ne pouvait cerner, et cet état ne lui convenait guère. Il devenait maussade, plus sarcastique qu’à l’accoutumée, et certainement plus intoxiqué que jamais. Il tournait en rond dans notre appartement, ne s’arrêtant que pour jouer un air de violon, s’injecter ses poisons dans les veines, ou feuilleter à toute allure de vieux livres traitant de nécromancie et autres divagations. J’en venais à espérer qu’un nouveau crime soit commis, afin que nous puissions sortir de cette torpeur malsaine.

Mon vœu fut exaucé le soir même. La sonnette émit un son strident, et j’entendis Madame Hudson ouvrir à notre visiteur inconnu. Son pas était léger, mais empressé. Néanmoins, la porte ne s’ouvrit pas. Habituellement, nos visiteurs se précipitaient en hâte et claquaient presque la porte pour se retrouver devant nous. Holmes ne parut pas surpris.
- Entrez, Cornélius !

Je le regardais avec ahurissement, tandis que Cornélius Fauchelevent entrait avec précaution. En parfait gentleman, il s’essuya les pieds, ôta son chapeau et nous salua d’une brève courbette.
- Bonsoir messieurs. Monsieur Holmes. Monsieur Watson.

Je ne pus me retenir :
- Holmes ! Comment avez-vous…
- Allons Watson, il n’existe qu’un seul homme dans toute la capitale pour attendre qu’on lui ouvre avant d’entrer, quand bien même une nouvelle de la plus haute importance l’amènerait jusqu’à moi. A ce propos, Cornélius, qu’y a-t-il de si pressé ?

Notre hôte s’épongea le front.
- Monsieur Holmes, c’est épouvantable ! Il y a eu un nouveau meurtre, et…
- Totalement illogique. A moins qu’il ne s’agisse guère d’une prostituée, auquel cas…
- C’est Lord Darkwood.

Lord Quirinus Darkwood était un membre du Parlement. Il faisait également partie du Culte, et était proche de Lord Crowley. C’était l’un des hommes les plus radicaux du royaume. Il avait par exemple proposé de supprimer l’armée composée de soldats vivants, pour la remplacer par une force composée de millions de zombies. Cette mesure avait fort heureusement été rejetée, provoquant néanmoins des débats houleux dans la Chambre.
Holmes se redressa.
- Meurtre de catégorie numéro deux. Je suppose que Dreadful est sur les lieux ?
- Non pas, il m’a demandé de vous accompagner jusqu’à…

Il me jeta un regard suspicieux.
- Watson m’accompagnera cette fois-ci, Cornélius. Nous vous suivons.

J’étais déconcerté. Une chose m’échappait, à propos de laquelle Holmes n’avait apparemment pas cru bon de me tenir au courant. Je m’apprêtais à le lui reprocher, mais il ne m’en laissa pas le temps.
- Pas de question pour le moment, je tiens à garder la surprise.
- En route, messieurs, nous sommes attendus !

Nous partîmes donc vers une destination qui m’était encore inconnue, pour une mission qui me l’était toute autant.


***

Un cab mécanique nous conduisit jusqu’à Davies Street, dans l’un des quartiers les plus chics de la capitale, et je ne fus guère étonné de voir Fauchelevent nous y mener. Nous l’avions rencontré lors de l’affaire de l’East Anglia, quand son employeur Lord Ticklenott avait été assassiné. Depuis, il s’occupait de la fille de ce dernier, Miss Jane Ticklenott, et je ne l’avais revu qu’en quelques rares occasions. Ce qui n’avait apparemment pas été le cas de Holmes.
J’admets avoir ressenti un brin de jalousie du fait d’avoir été mis à l’écart de cette nouvelle relation exclusive du détective, sentiment qui a bien entendu disparu depuis. A cela s’ajoutait toutefois une once de curiosité, qui allait être plus que satisfaite.

Cornélius tapa plusieurs fois à la porte d’un immeuble de belle taille, en pierre blanche et à larges colonnes. Un œil inquisiteur apparu, et la porte s’ouvrit. J’eus la surprise de voir Lestrade dans l’encadrement.
- Ah, le détective. Le major vous attend. Watson.

Il me regarda avec étonnement, puis haussa les épaules et sortit, refermant la porte derrière lui.
Le corridor était sombre, et devant nous se dressait un étroit escalier. Cornélius nous accompagna jusqu’à l’étage supérieur, et s’écarta pour nous laisser rentrer dans une vaste pièce aux murs verts et aux rideaux de velours rouge, dans laquelle nous attendais déjà une assemblée composée de membres tous plus hétéroclites les uns que les autres. Je n’en connaissais que quelques-uns, et la plupart me regardèrent étrangement.
Etait présent le Major Dreadful, assis sur un imposant fauteuil, un bouledogue à ses pieds. Je reconnus également Miss Ticklenott, ainsi que Mycroft Holmes, frère de mon ami, que j’avais eu l’occasion de rencontrer au cours de précédentes aventures. Les autres m’étaient parfaitement inconnus.
En nous voyant entrer, un homme étrange pris la parole. Il était vêtu d’habits très élégants, qui contrastaient fortement avec les divers ornements dont il était paré. Un collier auquel pendaient des crocs, des pattes et des poils, une pipe d’où sortait une fumée verdâtre, et surtout, un masque zoulou qui lui couvrait le crâne entier.
- Holmes ! Je croyais avoir été clair qu’en ce qui concerne le recrutement de nouveaux membres, le candidat devait être examiné par le conseil entier ! Vous nous avez déjà sorti votre frère d’un chapeau, nous allons être dans l’obligation de…

Mycroft lui coupa la parole.
- Et n’ai-je pas tout fait pour être digne de la confiance que vous m’avez accordé ? Qui donc autre que moi aurait pu nous garantir un accès vers les nouvelles inventions de Zeels ? Et dois-je vous rappeler, professeur, que mon frère a fait bien plus pour cette confrérie que nous tous réunis ?
- Certes, mais…
- Alors pas de discussions, ayez confiance en son jugement, et je puis vous garantir que le bon docteur ne nous décevra pas.

Le professeur s’enfonça sur le canapé qu’il partageait avec un homme à l’allure ecclésiastique, mais ne me quitta pas des yeux.
Holmes prit alors la parole.
- Merci Mycroft. Ce que vous dites n’est guère dénué de bon sens, professeur. Néanmoins, je me porte garant de mon ami, éminent docteur doublé d’un chroniqueur tout à fait honorable. D’autre part, les ennemis de la Cour se rassemblent, ralliant de nouveaux partisans à leurs causes diverses et variées, et nous nous devons de faire de même, et ce dans l’intérêt de la couronne. Voilà pourquoi j’ai cru bon d’inviter le docteur Watson à cette réunion. Réunion dont le thème ne m’a pas encore été communiqué, même si le meurtre de Lord Darkwood ne m’y paraît pas étranger.

Dreadful bondit de son siège.
- Comment êtes-vous au courant ? Y aurait-il des fuites au sein de mes hommes ?
- Lâchez vos chiens major, c’est le majordome qui nous a donné cette information.

Le policier jeta un regard mauvais à Miss Ticklenott.
- Les indiscrétions de ce Frenchie commencent à m’incommoder fortement, ma chère.

La jeune femme le toisa d’un air froid et hautain, et se tourna vers le détective.
- Monsieur Holmes, avant de rentrer dans le sujet qui nous préoccupe, peut-être serait-il bon de faire les présentations ? Le pauvre docteur doit bien se demander ce que nous faisons tous réunis ici.
- Très juste, miss. Mais d’abord, Watson, laissez-moi vous situer quant à notre congrégation.

Il s’installa confortablement dans un large fauteuil rouge et sortit sa pipe.
- Comme vous le savez, l’attentat contre la reine il y a quatre ans à laisser le royaume en proie à de violentes perturbations, tant sociales que politiques. L’arrivée de Lord X au poste de régent n’a guère arrangé la situation, car l’homme a beau être droit et honnête, son manque d’autorité n’en fait qu’un pantin au service de puissances plus obscures, telles le Culte, mené par les nécromanciens, ou le Mekazylum des scientifiques. Aussi, nous, le Club, sommes le dernier rempart de la monarchie face à ces forces destructrices. Comme vous pouvez le constater, nos membres sont parmi les plus puissants des quatre coins du royaume, venant même de régions aussi lointaines que les Indes. Nous nous réunissons au moins une fois par mois, et dans des cas de crises. Et je suppose que l’assassinat de Lord Darkwood est un motif suffisant, ou bien vos excellences se préoccupent-elles désormais du sort de misérables filles-de-joie ?

Les regards gênés qui s’ensuivirent m’apprirent que des désaccords avaient sûrement eu lieu à propos de l’implication du Club dans la récente série de crimes de l’East End. Holmes tira une bouffée, puis se lança dans la présentation des membres.
- Bref, en parlant des Indes, je ne pense pas que vous ayez eu l’occasion de rencontrer le prince Rabindranath ? Il n’est pas particulièrement bavard, mais ses conseils et avis sont toujours censés, n’est-ce pas, mon prince ?
- Certes, seigneur Holmes.

L’homme qui avait répondu d’une voix lente et profonde était assis sur un coussin de soie mauve, assorti à son turban. Sa peau sombre contrastait avec l’éclat vif de ses yeux lumineux, où brillait une intelligence peu commune. Mon ami continua son discours.
- A sa gauche, l’homme qui vous a si aimablement accueilli, le professeur Sawbone. Grand amateur de toutes les formes de spiritisme, particulièrement celles venues d’Afrique, comme vous pouvez le constater.

Le professeur se contenta d’incliner brièvement la tête dans ma direction.
- A côté de lui se trouve le Révérend Dudley. La confession est son domaine de prédilection, et recèle de précieuses informations. Ce n’est pas très anglican, mais aux grands maux les grands remèdes !

L’homme à l’allure ecclésiastique fronça ses sourcils broussailleux.
- J’ai reçu ce consentement exceptionnel de la main du Seigneur lui-même, mon fils.

Holmes me regarda avec un sourire en coin.
- Et nous n’en doutons pas un instant, mon révérend. A présent que le docteur a fait la connaissance de nos membres les plus émérites, major, pouvez-vous nous éclairer quant aux raisons de cette réunion ?

Tous les yeux se tournèrent vers Dreadful. Le major s’avança sur son fauteuil et s’éclaircit la gorge.
- Comme ce fouineur de Fauchelevent vous a mis au courant, Lord Quirinus Darkwood a été assassiné, exactement de la même manière que Lord Ignatius Crowley. Excepté que cette fois-ci, nous ne l’avons pas reconnu immédiatement, étant donné que sa tête avait été emportée.
- Le meurtrier se sera rendu compte de sa précédente erreur, qui consistait en l’oubli du chef de Crowley.
- Humpf, certainement. Toujours est-il que nous n’avons pu le reconnaître que grâce à sa montre à gousset. Comble de malchance, Lord Crowley s’est rendu sur les lieux. Il m’a traité de tous les noms, que je ne répèterai guère ici, des oreilles sensibles étant parmi nous, et menacé de faire tomber le Yard. Vous comprendrez donc qu’il nous faut prendre des mesures drastiques dans le cadre de cette affaire, ainsi que les précautions les plus extrêmes.
- Vous auriez pu nous attendre près du cadavre, que je puisse en apprendre plus sur les circonstances de sa mort.
- Les circonstances de sa mort ? Mais enfin Holmes, c’est d’une simplicité extrême ! Nous avons affaire à deux meurtriers en série, l’un qui a une dent contre le Culte, et l’autre qui tente de créer une panique générale !
- Vous m’excuserez Dreadful, mais je commence à croire qu’il s’agit d’une affaire en réalité bien plus complexe. Watson et moi allons nous rendre près du cadavre, nous vous laissons prendre les meilleures décisions qui s’imposent dans le cadre de la sécurité de la population. Si vous pouviez demander à Lestrade de nous accompagner, cela nous épargnerait bien du souci.

Le Major acquiesça. Les membres du Club se levèrent pour nous saluer. J’avais la sensation d’avoir perdu un temps considérable, que nous aurions pu mettre à profit pour aller voir directement le corps de Lord Darkwood.
Néanmoins, lorsque nous sortîmes du bâtiment, Holmes parut satisfait, son petit sourire supérieur aux lèvres. Lorsqu’il me vit les sourcils froncés, il rit.
- Allons Watson, conservez ce visage soucieux pour notre visite du défunt Lord !
- Reconnaissez que cette réunion nous a fait perdre un temps précieux…
- Au contraire, mon ami, au contraire ! Votre présence fut plus que bénéfique !
- Vous vous moquez…
- Ces dandys sont animés des meilleures intentions du monde, mais il leur manque cette inspiration, ce passage à l’acte qui vous caractérise tant. Croyez-moi, le fait que je vous amène à la réunion n’a fait que les impressionner quant à vos qualités, et ils savent dès à présent que nous sommes majoritaires au sein du Club. Ils ne se risqueraient plus à ignorer les crimes atroces qui ensanglantent East End, car ils me savent tout aussi dangereux que nos meurtriers les plus abominables. J’en sais plus sur eux que leurs proches, et Dreadful le sait. Maintenant que vous voilà initié, ils ne se permettront plus le moindre faux-pas. Tout seul, je leur faisais peur. A deux, nous les terrorisons.
- Il m’a semblé pourtant que le professeur Sawbone ne craignait personne, et surtout pas moi !
- Sawbone est le plus coriace. Il a des idées très arrêtées, et, je dois l’admettre, une intelligence étonnante. Mais ne vous faites pas de soucis, bien que je le considère comme un être dangereux et quelque peu instable, son allégeance va à la Couronne, et c’est le principal en ce temps de crise.


***

Nous arrivâmes enfin près du cadavre. Lestrade, qui marchait quelques mètres devant nous, parla à l’un des bobbies gardant le corps, puis s’en retourna. Le bobby nous accueillit avec déférence, et nous laissa passer.
A nos pieds gisait Lord Darkwood. C’était une reproduction exacte du meurtre de Lord Crowley, à ceci près que sa tête avait été emportée. Comme à son habitude, Holmes me demanda d’évaluer l’heure du décès, que j’estimais à trois heures du matin, puis se mit à la recherche d’indices. Lorsqu’il sortit un morceau de mousse de la manche de l’homme, il se releva.
- Watson, vous souvenez-vous de l’aventure de Park Lane ?
- Lorsque vous avez fait arrêter l’homme-loup pour le meurtre de cinq bobbies ? Certainement, mais où voulez-vous en venir ?
- La présence de végétation sur les lieux des crimes ne vous met pas la puce à l’oreille ?
- Vous voulez dire que…
- Que nous allons devoir faire une visite de courtoisie à nos anciens adversaires.

Sur ces paroles énigmatiques, nous nous éloignâmes de la scène, laissant derrière nous un policier interloqué surveillant un pauvre macchabé.
[/i][/quote]

Suite la semaine prochaine !
Et j'ai pas internet jusqu'à mardi, mais la conversion de notre lady nationale devrait être terminée !
Grob' ;) Modifié par grobelin
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Déjà, désolé pour le retard, gros problèmes de connexion.
Manque de bol, ça risque de se répéter la semaine prochaine, mais après c'est tout bon (normalement :innocent: ).

En plus, retard dans l'écriture du fluff, pas mal de boulot suite à mon retour donc manque de temps, et j'ai préféré me concentrer sur mes figs (je dis "mes", mais il faudrait dire "ma" plus un socle... :P).
Du coup, vous aurez deux morceaux de fluff la semaine prochaine !
Au programme, gitans et nécromants...

A part ça, d'accord avec Cadwe, un peu plus de news ne ferait pas de mal dans certains sujets, non ?
Grob' ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Double-post pour la bonne cause, puisque la suite du fluff commun arrive !

Mais avant, quelques mots du MdA : désolé, bravo et espoir.

Désolé, pour le retard dans le fluff commun pour cause d'autres projets (très intéressants, certes, mais entre ça et écrire des aventures de Sherlock Holmes, je dois avouer que le détective gagne haut-la-main).

Bravo, pour le travail accompli par tous les participants durant ces presque trois semaines de CdA. On a déjà vu de très belles oeuvres, que ce soit les tentacules de Cadwe, les rayures de Silverpaint, le monocle de Fracassor, les briques de Magnus Richter ou les pédales de Freddy (dont on aimerait voir l'avancement), et vous avez déjà fait honneur au jeu et au CdA. Signalons également l'arrivée de nouveaux membres sur le forum dédié, grâce à la vision de nos sujets ici, donc c'est un très bon point, que ce soit pour ce CdA ou les CdA-IF en général.

Espoir, car l'aventure n'est pas finie, et il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir pour faire de ce CdA un modèle. Car nous n'avons pas commencé nombreux, mais nous terminerons tous Seigneurs, dans les temps impartis. Et beaucoup de peintres s'intéresseront à ce jeu, à ces figurines et à cette période historique, et nous aurons gagné notre pari.

Et maintenant, la suite du fluff !

[quote]
[u][size="5"]Des verres et de la terre[/size][/u]


[i]Le lendemain du meurtre de Lord Blackwood, je fus réveillé par un Holmes en furie. Il me mit une gazette sous le nez, tout en tirant avec force sur sa pipe, d’où sortait une fumée noirâtre. L’article s’intitulait « L’assassin de l’East End suivi à la loupe ». Je parcourais rapidement les quelques lignes de la colonne, et ces mots retinrent mon attention : « Nous savons désormais de source sûre que le fameux détective privé Sherlock Holmes, renommé pour ses talents de déduction face aux crimes les plus mystérieux, est sur la piste du meurtrier. Il assistera ainsi les inspecteurs de Scotland Yard, qui n’ont jusqu’ici guère servi à élucider cette vague de violence. Nous lui souhaitons bien du courage, ainsi qu’à nos chers compatriotes de ce quartier ensanglanté. »
Je levais les yeux vers Holmes.
- Pourquoi donc êtes-vous d’humeur aussi massacrante ? Un peu de publicité ne peut vous faire de mal après tout !

Il eut un sourire narquois.
- Et pourquoi ne pas peindre une cible sur mon front, pendant que vous y êtes ? Watson, vous êtes toujours aussi bon-enfant.

Avant que j’ai eu le temps de répliquer, il me tira par la manche jusqu’à la fenêtre.
- Tenez, regardez cet homme, le soi-disant ouvrier.

L’homme en question, vêtu d’une chemise sale, d’un pantalon de cuir et d’une casquette, était occupé avec une foreuse dans une zone de travaux, juste en face de notre appartement. Son comportement me paraissait tout à fait normal, et je le fis remarquer à mon ami.
- Certes, le déguisement est parfait. Mais regardez la manière avec laquelle il se sert de son outil. Un véritable amateur ! Sans parler de ses coups d’œil fréquents vers notre porte. Et… oh !

Il se pencha en avant, plissant les yeux pour voir un détail qu’y m’était inconnu. Puis il susurra, comme s’il s’adressait à lui-même.
- Crowley…
- Vous dites ?
- Hum ? La bague, Watson ! Sur son index droit, cet ignare l’a oublié. Si vous y prêtez suffisamment attention, vous pouvez y voir le symbole du Culte. J’en déduis donc que ce cher Lord Crowley, que le Major n’a sûrement pas pensé bon de tenir au courant de ma participation à l’enquête, a décidé de se charger de ma surveillance lui-même.

Il s’écarta de la fenêtre et repris sa pipe.
- Je ne pense pas Crowley mon ennemi, pour le moment. Maintenant, imaginez que cet espion fut au service des coupables ? Mon avenir, et le vôtre, en seraient beaucoup plus incertains. D’où mon énervement suite à la lecture de cette colonne, car il n’y a pas meilleur moyen d’attirer l’attention sur soi.
Ses paroles étaient sensées, et les heures qui suivirent nous le démontrèrent. Je comptais trois espions différents tout au long de la journée. Holmes m’en montra un quatrième, que j’avais pris pour un honnête commerçant, mais qui selon mon ami n’était en réalité qu’un gitan. « Les ongles, regardez les ongles », m’avait-il dit.

***

Le soir venu, alors que je soupais tranquillement, la porte s’ouvrit et un vieil homme entra. Il lui manquait un œil, et ses cheveux grisonnants se collaient à son visage graisseux. Ses habits n’étaient que loques, et sa démarche boitillante lui donnait l’air d’un animal blessé. Je ne sus que lui dire, Holmes s’étant absenté pour « une commission de la plus haute importance ». Il rompit le silence gêné d’une voix rocailleuse.
- Monsieur Holmes n’est pas là ?
- Il est absent pour le moment, et ne m’a pas dit l’heure à laquelle il comptait rentrer. Peut-être avez-vous un message à lui faire parvenir ?

Le vieillard se redressa et sortit un revolver de sous son manteau déchiré.
- Le voilà votre message !

Je me jetais de côté, alors même que la balle sifflait à mes oreilles pour venir se loger dans le mur derrière moi. Je tombais nez-à-nez avec le tisonnier, et m’en saisis tout en me relevant d’un même élan. Je m’apprêtais à écraser mon arme sur la main du vieillard lorsqu’un rire derrière moi me fit stopper dans mon essor. L’homme n’était plus là, mais dans mon dos se trouvait Sherlock Holmes, une perruque à la main, engoncé dans le vieux manteau rapiécé.
- Watson, votre expression féroce ferait perdre son monocle à Dreadful s’il vous voyait !

Je m’aperçus que je tenais encore le tisonnier dans mon poing fermé, et le reposais à sa place.
- Tout de même Holmes, votre petite plaisanterie aurait pu se transformer en tragédie !
- Pardonnez-moi, mais l’après-midi fut éprouvant, et je n’ai pu m’empêcher de me divertir à vos dépens.
- Qu’avez-vous donc fait qui vous ait rendu si taquin ?

Il se débarrassa de son déguisement miteux, sortit sa pipe et s’assit en tirant quelques bouffées.
- Vous m’avez dit l’autre jour vous souvenir de l’aventure de l’homme-loup. Voyez-vous, certains éléments de l’affaire en cours font écho à cet épisode. Prenons-les points par points.

Il posa sa pipe pour s’avancer sur son siège, ses longs doigts fins se croisant dans une toile inexpugnable.
- D’abord, les quelques traces de verdure retrouvées sur les lieux des meurtres liés au Culte. Vous n’êtes pas sans savoir que les gitans de la Roue sont les plus mortels ennemis de cette dernière organisation. Ils considèrent la nécromancie comme une insulte à la nature, et la nature est leur bienfaitrice. Or, souvenez-vous que la végétation est très souvent liée aux crimes commis par cette confrérie de romanichels. Prenez la mort de Lord Carter par exemple. La branche et les brins d’herbe sont donc les premiers indices qui m’ont mis sur la voie.
- Je n’ai pourtant pas vu d’autres indices.
- En vérité, il n’y a pas d’autres indices. Le reste de mes théories se base sur les similitudes avec de précédentes affaires. La copie d’un autre crime avait déjà été employée par les membres de la Roue il y a deux ans, tandis que la décapitation reste l’une de leurs méthodes favorites, avec l’étranglement et l’écrabouillement brutal.
- N’est-ce pas un peu léger comme soupçon ?

Holmes se mit à rire.
- Je vois que vous retenez quelque chose de nos précédentes aventures ! Effectivement, d’ordinaire, je ne me contenterais pas d’un aussi maigre butin. Néanmoins, la situation est telle qu’il me fallait des résultats, et rapidement. Et cet après-midi, j’en ai obtenu ! Ce ne fut pas chose aisée, je vous l’assure, mais vous me savez relativement bon comédien, et ces talents m’ont bien servi cette fois-ci. Commençons par le début : le pub du Clumsy Hearties.
- Un pub ? Je pensais que vous étiez allé à Park Lane pour suivre la piste de vos vieux ennemis ?
- Non, je réserve Park Lane pour ce soir, si vous acceptez toujours de m’accompagner.

J’acquiesçais d’un air avide.
- Sacré Watson, toujours à l’affut de la moindre parcelle d’action ! Donc, ce pub. Pas n’importe quel pub ! Un véritable repaire de brigands, de trafiquants et d’entremetteurs plus ou moins discrets : l’endroit rêvé pour une enquête. J’avais déjà eu l’occasion d’y mettre les pieds il y a quelques années, mais avait été jeté dehors après une altercation avec un nain boiteux que j’accusais d’homicide sur un jeune dandy. Sachez tout de même que la justice et moi-même eurent raison de ce triste personnage, qui se trouve aujourd’hui en cellule. Je ne pouvais pourtant pas revenir dans le pub habillé normalement, le patron, gaillard carré d’épaules plutôt coriace, ayant une assez bonne mémoire concernant les incidents. J’achetais donc les vieilles fripes que vous voyez là, me maquillais grossièrement, et entrais dans le pub. La fumée était suffocante, toutes les odeurs de tabac terrestres dans une même pièce, et j’eus une pensée pour vous et votre manie de froncer le nez quand je sors ma pipe. Je passais devant un vieux pirate duquel émanait une odeur de rhum et de calamar frais, contournait un chinois armé d’un calumet d’où sortait de la vapeur violette, et me dirigeais vers le comptoir. Le patron était toujours là, ses cheveux plus striés de gris qu’auparavant, toujours aussi charmant avec son incisive en or et ses tatouages sur le cou. Je lui commandais un verre de whisky, qu’il me jeta à la figure plus qu’il ne me le tendit, et le payais, avant de partir en direction d’une des tables dans un coin de la salle. Un jeune coquin y était déjà attablé, taillant un animal dans un vieux morceau de bois à l’aide d’un petit coutelas luisant. Il me regarda avec circonspection, puis se remit à son œuvre. Vous vous demandez sûrement pourquoi je me suis automatiquement dirigé vers ce jeune homme. Trois choses : boucle d’oreille, teint mat et couteau de lancer déguisé en un inoffensif canif. Ma conclusion rapide : membre de la Roue, ou du moins affilié de près ou de loin à cette organisation. Son jeune âge en faisait une cible de choix, car il se montrerait sûrement impétueux et donc plus facile à piéger. Je pris une gorgée de whisky, qui était l’un des plus durs à avaler que j’ai jamais goûté, puis après avoir contenu ma grimace de dégoût, j’entamais la conversation avec mon camarade de tablée.
« - C’est ben beau c’que tu fais avec ce couteau ! »
Il leva les yeux, l’air méfiant, et se remit à son travail. Il en fallait plus pour me décourager.
« - Dis mon gars, tu sais y faire avec l’art, tu pourrais y devenir artisan ! »
Il s’interrompit à nouveau, mais l’éclat de ses yeux était différent, plus intéressé que menaçant.
« - Et qu’y connaissez-vous à l’art, grand-père ?
- Grand-père ? Allons bon gamin, le temps n’est pt’être pas mon meilleur ami, mais j’dois pas être plus vieux qu’ton paternel ! Quant à l’art, j’m’y connais bien, pardi ! J’étais menuisier dans l’temps, et je peux t’dire qu’on s’arrachait mes œuvres… »
Je continuais sur le thème de la menuiserie, et l’intéressais de plus en plus. Je lui demandais ce qu’il faisait dans la vie, ce à quoi il me répondit qu’il n’avait pas de métier en particulier. Je commandais à boire au fur et à mesure de la conversation, le soûlant progressivement. Nous parlions de choses diverses et variées, jusqu’à ce que j’aborde le sujet qui nous préoccupe, que j’avais savamment installé en parlant des relations féminines :
« - J’te l’dis, dans cette allée, y a d’vraies beautés ! Y en avait une rousse, Ross qu’elle s’appelait, une vraie joie d’vivre… Dommage qu’elle soit morte.
- Comment est-elle morte ?
- T’es pas au courant ? Y a des filles qui meurent tous les jours en ce moment !
- Ah oui, cette histoire de meurtres en série…
- Ca fait peur hein ? Y a un client qui disait qu’c’était la faute du Yard. Moi j’pense que c’est ces saletés de zombies, c’est pas humain ces choses-là…
- Vous croyez ?
- Sûr que j’y crois ! T’as pas vu la tête de leur chef ? On dirait un de ces cadavres d’Afrique, à faire peur ! Y paraît qu’les gitans peuvent pas les supporter, j’les comprends… Apparemment, y aurais des pertes du côté de ces sorciers de la mort. A ton avis, c’est les gitans ?
- Peut-être, mais ils m’ont l’air plutôt pacifistes.
- Pacifistes ? Y a plus personne de pacifique aujourd’hui, ça c’est pour les gosses et les bonnes femmes… Non, je pense qu’ils y sont pour quelque chose dans ces meurtres contre les sorciers, mais si tu veux mon avis, y ont bien fait ! Leurs zombies, c’est pas naturel ces choses-là.
- Bien d’accord avec vous ! Et quand vous dites que les nécromanciens sont responsables des meurtres des jeunes filles, vous n’avez pas tort ! »
Je l’observais fixement. Il se déroba à mon regard, conscient qu’il en avait trop dit. Watson, si vous m’aviez vu à cet instant, j’étais prêt à abandonner mes fumeries pour peu qu’il continue. Malheureusement pour vous, vous n’étiez pas là, je vais donc reprendre un peu de cet exquis tabac des Andes. Voilà… Lorsqu’il vit que je le scrutais intensément, il se mit à bafouiller. Je reprenais la situation en main :
« - Allons gamin, t’en as trop dit, t’as vu un crime ?
- Un crime ? Non, pas à ce point… mais j’ai peut-être vu le meurtrier.
- Et bien, raconte !
- J’étais dans une ruelle, je sortais de chez la mère Betty, et je rentrais à Park Lane. »
A cette mention, Watson, j’eus un véritable frisson. J’avais été bien inspiré de m’asseoir à cette table !
« - J’entendis les cloches sonner, je crois qu’il était deux ou trois heures. J’avais dû marcher dix minutes, lorsque j’entendis un cri dans une rue parallèle. Je m’approchais aussi silencieusement que possible, et arrivais à l’intersection. Je me collais contre le mur, glissant un œil de l’autre côté de la rue. Il n’y avait pas de lumière extérieure, mais les reflets de la lune suffisaient pour éclairer la scène. Ce que je vis me glaça d’effroi. Une forme gigantesque s’activait au-dessus d’un cadavre sanguinolent. Je ne sais si la terreur que j’éprouvais y est pour quelque chose, mais je ne vis à ce moment que les lames qui découpaient la jeune femme en morceaux. Il y eut une sorte de cliquetis, et la forme disparut. Je n’osais pas bouger. Je fis bien, car quelqu’un d’autre entra en scène. Un homme sortit de l’ombre, un grand sac à la main. Son visage était caché par un masque-à-gaz, surmonté d’un haut-de-forme. Il s’approcha de la victime et se baissa à son niveau. Je le vis se redresser, et j’eus un haut-le-cœur. L’homme tenait une tête de femme dans sa main gauche, qu’il enfouit dans son sac. Il se mit ensuite à manipuler les membres du cadavre, les mettant dans une position déterminée. Je pouvais l’entendre prononcer des mots, dans une langue que je ne connaissais pas. Lorsqu’il eut fini, il se saisit de son grand sac, et repartit comme il était venu, tel un corbeau se fondant dans l’obscurité. Cinq minutes plus tard, je pris mon courage à deux mains et m’avançait vers la victime. Le spectacle était écœurant. Je me dépêchais de décamper, si quelqu’un me voyait dans les environs, j’étais bon pour la potence. Lorsque j’arrivais à Park Lane, je décris la scène à l’ancienne, qui se mit à siffler : « Crow… » Je ne sais pas ce que voulait dire Nibaba, mais c’est certain que…
- Nibaba ? »
J’aurais dû le laisser continuer, mais l’interruption vint naturellement à l’écoute de ce mot. Nibaba, Watson ! La dirigeante de la Roue en personne ! Lorsque je l’interrompis, il me regarda suspicieusement. Je tâchais de me reprendre, mais l’illusion avait été rompue.
« - Nibaba, quel drôle de nom !
- J’en ai trop dit. Je ne sais même pas qui vous êtes ! »
Il se leva, mais au moment de s’en aller, il me jeta un dernier regard.
« - Je vous ai à l’œil grand-père, si c’est vraiment ce que vous êtes. »
Puis il partit, me laissant seul, moi et mes verres sur la table. J’aurais pu en savoir plus, mais ce que j’avais appris valait amplement le déplacement !
- Mais Holmes, vous auriez pu le suivre !

Mon ami se mit à rire.
- Pour qu’il m’amène à Park Lane ? Nous y serons cette nuit, pas d’inquiétudes ! Et la vieille Nibaba doit s’attendre à ma visite, notre escapade nocturne sera donc soumise à quelques embûches. Non, sitôt mon interlocuteur disparut, j’ai bondis dans un cab pour Scotland Yard, espérant y rencontrer Dreadful. Je ne vous dis pas le mal que j’ai eu à arriver jusqu’à son bureau, ainsi affublé ! Mais je ne voulais pas que quiconque puisse me reconnaître. Heureusement pour moi, Dreadful était là, et je le mis au courant de mes découvertes.
- Il va donc prendre des mesures contre la Roue ?
- Non, je ne l’ai pas mis au courant de ces détails. Pour le moment, je lui ai demandé de faire suivre l’un des proches serviteurs de Lord Crowley, un dénommé Jeremiah Crow. SI le gitan a dit vrai, ce dernier est lié de près ou de loin aux meurtres des prostitués, car je ne connais qu’une seule personne capable de se diriger dans tout Londres de nuit habillé d’un masque-à-gaz et d’un haut-de-forme, et cette personne est Crow. Il a été fossoyeur dans le temps, jusqu’à ce que Crowley le prenne à son service. Les cadavres n’ont aucun secret pour lui, et je suis curieux de savoir ce qu’il fait des têtes qu’il emporte avec soin, et à quoi servent ces incantations mystérieuses qu’il prononce avec tant de méticulosité.
- Pourquoi ne pas l’avoir fait arrêter directement ?
- Sur quel motif ? Parce qu’un gitan désormais disparu déclare l’avoir vu emporter une tête ? Non, il est bien plus intéressant de pister ses moindres faits et gestes. Qui sait, Lord Crowley est sans aucun doute plus impliqué dans cette affaire que simplement suite à la mort de son frère, et espionner son serviteur est un très bon moyen de découvrir une faille dans sa défense. Maintenant, si vous m’excuserez, il faut que je retourne au Club, il paraîtrait que ce bon Cornélius a un message d’importance à nous faire parvenir. Je vous laisse vous préparer pour notre sortie de la nuit, je n’en aurais sûrement pas pour longtemps.

Je venais de glisser mon revolver dans ma poche lorsque la porte s’ouvrit à nouveau, laissant Holmes s’introduire par l’entrebâillement, l’air las.
- Que se passe-t-il ?
- Mauvaise nouvelle. Notre vieil ami commun, le professeur Sawbone, est mort.
- Mort ? Comment ?
- Assassiné.

Je repensai à l’accueil glacial que m’avais réservé l’expert en magie tribale. Et aux mots de Holmes à son sujet, le qualifiant d’individu coriace, dangereux et instable. Qui donc pouvait parvenir à éliminer ce genre d’homme ?
Quelque fut la réponse, je savais que nous allions nous aventurer sur des sentiers sombres et périlleux.
Et voir le rictus sauvage sur le visage de mon ami ne me rassurait guère. [/i]

[/quote]

Voilà pour aujourd'hui !
Grob' ;) Modifié par grobelin
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Excellent bout de fluff. il y a juste une transition queje n'ai pas bien comprise. Quand Holmes vient annoncer a Watson que Sawbone est mort, c'est parce que Cornelius le lui a deja appris ou bien par un autre biais? Holmes revient-t-il de son enquete dans la maison du Professeur? Merci de m'eclairer pour la suite de mon fluff.

Magnus
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour le feuillet, pas bête. Je verrai en fin de CdA, avec des photos de ligues en contexte ça pourrait être intéressant.

Pour la fin, je me suis inspiré de ton fluff, comme quoi Cornélius apprend à tout le monde que Sawbone est mort.
Par contre, faudrait que tu m'éclaires concernant le mode d'assassinat de ce dernier, et qui est responsable... MP ?

En tous cas, merci pour les compliments, c'est très encourageant pour continuer !
Grob' ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Attendre les autres et prendre une photo finale pour terminer en beauté ton CdA !

Logiquement, toi, Silverpaint et moi auront fini, qu'en est-il des autres ?
Le CdA se termine mardi soir à minuit !
Grob' ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut, chers amis du CDA smog, je crois bien que ce CDA remportera la palme de l'equipe de surbookés...
Vraiment super boulot sur la nouvelle et sur les projets de mes compagnons de CDA. J'ai mis en ligne avec difficulté mes dernieres photos de mon CDA terminé également avec photo d'ensemble.
J'essaye de poster mon fluff d'ici mardi en guise de cadeau d'anniv pour grobelin.

Au plaisir de vous retrouver sur un CDA moins chargé de galéres pour moi. Modifié par fracassor
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le CdA se finit donc ce soir à minuit, pour l'instant nous avons trois seigneurs Cadwe, Fracassor et Silverpaint, je vais mettre mes photos et ça en fera quatre !
Freddy n'a pas fini mais n'ayant pas abandonné sera donc un héros, et Magnus Richter va peut-être poster ses photos ce soir pour finir Seigneur, sinon ce sera un héros aussi.
Grob' ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...

Information importante

By using this site, you agree to our Conditions d’utilisation.