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DwarfKeeper

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Tout ce qui a été posté par DwarfKeeper

  1. Suite aux suggestions recueillies ici, j'ai contourné le problème de l'immunité à la psychologie, qui décidément ne faisait pas l'unanimité. En fait, j'ai tout simplmeent remplacé l'immunité à la psycho par la haine des morts-vivants. Et pour tenir compte du "problème rune de strollaz", j'ai revu l'étendard magique à une limitation classique de 50pts. Effectivement, je ne joue pas cette rune, mais c'est vrai que cela aurait entrainé certains... désagréments. Troisième points, toujours pour tenir compte de la remarque de Tirli, je tiens à souligner qu'il revient à chacun d'apprécier la pertinance de jouer cette unité ou non. En effet, sortir les gardiens de tombeaux à chaque parties sans justificatif n'est absolument pas logique. Je fais confiance aux joueurs pour trouver une bonne, voir une excellente raison pour faire sortir ces nains des catacombes de leurs forteresses. (Protéger un tombeau, récupérer un artefact//dépouille, punir un profanateur, etc...) Pour ma part j'attend avec impatience une campagne sur Nagash... Voilà ce que donne l'unité désormais. Gardiens des tombeaux : 14pts//fig ......................……………......M CC CT F E PV I A Cd Gardien des tombeaux..……3 5 3 4 4 1 2 1 9 Protecteur.........……………....3 5 3 4 4 1 2 2 9 Les gardiens des tombeaux sont équipés d’armures lourdes finement ouvragées, et d’énormes haches à deux mains. Ils portent aussi une arme de base. Un gardien des tombes peut être équipé de bouclier pour +1pt//fig. Un gardien des tombeaux peut être promu musicien pour +6pts. Un gardien des tombeaux peut être promu porte-étendard pour +12pts. Un étendard runique peut-être choisi à hauteur de 50pts maximum. Un gardien des tombeaux peut être promu Protecteur pour +12pts. Règle spéciale : tenace, haine des morts-vivants, haine des peaux verte, gardien de traditions. Gardien des traditions : Du fait de leur particulière hostilité aux armes nouvelles, ces nains sont affectés par tous ces gaggets indésirables. Toute unité nouvelle, à poudre noire, etc... présente dans un rayon de 6ps autours des gardiens des tombeaux, entraine un malus de 1 sur le commandement des nains. Ces malus sont cumulatifs, et sont calculés au début de la phase de mouvement des nains. Exemple : dans un rayon de 6ps de l'unité se trouvent une unité d'arquebusier, un canon à flamme et un canon nain. Les gardiens des tombeaux subissent un malus de -3 sur leur commandement. Début de la phase de mouvement du tour suivant, il ne reste plus que les arquebusiers dans ce même rayon, ce qui n'affecte que de 1 pt le commandmeent de ces nains. Trois parties tests à 1500pts ont été faites. La première face à une horde d'orques lourdement chevaucharisées, les gardiens ont parfaitement effectués leur job en retenant deux packs, un de chevaucheurs, un d'orque noirs. Ils n'ont pas récupéré l'artefact objectif du boss (Cask du grand chef zom), mais ils se sont bien débrouillés. Deuxième parties, face à un khorneux avec tout plein de dadas, de chars, quelques HB et un gros géant sproutch sproutch. Bilan : ben en fait la charge des élus khorneux, ça fait mal. A pu de gardiens. Et a pu d'armée naine non plus. Troisième partie test, face à des skavens ratata avec un tombeau objectif, que je devais défendre. Sans surprise ça a donné esclave sur gardiens, ratata et sprouitch les nains. Bon j'exagère, j'ai aussi choppé pas mal d'éclairs en irresisitibles. Bref, pas plus résistants au problème que des marteliers normaux. J'ai quand même tenu l'objectif. Avis aux bonnes âmes : si vous avez un adversaire MV, pouvez-vous tester cette unité face à lui et donner votre avis sur la question. Merci d'avance. Dwarf, nain for ever.
  2. Désolé Dwarf mais t'as perdu deux tonneaux de bière ... J'ai... perdu... deux tonneaux de bugman... J'ai... perdu... deux tonneaux de bugma... Cours Fourberass... Cours... Dwarf, en attendant, la prochaine planche se fait attendre.
  3. Comme je te l'ai dis, cette suffestion me plait beaucoup, mais à force de coller des surcoûts, une unité bien sympatoche et correcte en points va devenir une débauche de règles spé avec un coût affolant. (Oui deux f ici aussi, mais c'est normal.) J'aurais tendance à dire que pour 14pts/fig, on pourrait "offrir cette haine des MV, comme pour les O&G. Mais bon quand même. Dwarf
  4. @Glocauer : haine des MV? Oui, la suFFestion me parait sympa, étant donné les conséquences de l'intrusion d'un nécromant ou autre dans les salles des morts. (Chef chef, le roi Snorri bouge encore. - Et m... il s'est déjà barré en courant deux fois la semaine dernière.) Mais ça risque de faire beaucoup avec la haine des peaux-vertes. Tu verrais un surcoût en point pour cette haine? Ou on annule la haine des peaux-vertes pour mettre celle des MV à la place? @Fatman : Toi t'es un elfe, tu ne sais jamais ce que tu veux. Pour la liste guerre de la barbe, oui, sans aucun doute. Dwarf, un nain Mv est-il plus acariâtre qu'un nain vivant?
  5. Ok, il semble donc que j'y sois allé un chouilla trop fort sur la restriction. On va essayer sous une autre forme alors. Gardiens des tombeaux : 14pts//fig ......................……………......M CC CT F E PV I A Cd Gardien des tombeaux..……3 5 3 4 4 1 2 1 9 Protecteur.........……………....3 5 3 4 4 1 2 2 9 Les gardiens des tombeaux sont équipés d’armures lourdes finement ouvragées, et d’énormes haches à deux mains. Ils portent aussi une arme de base. Un gardien des tombes peut être équipé de bouclier pour +1pt//fig. Un gardien des tombeaux peut être promu musicien pour +6pts. Un gardien des tombeaux peut être promu porte-étendard pour +12pts. Un étendard runique peut-être choisi à hauteur de 75pts maximum. Un gardien des tombeaux peut être promu Protecteur pour +12pts. Règle spéciale : tenace, immunisé à la psychologie, gardien de traditions. Gardien des traditions : Du fait de leur particulière hostilité aux armes nouvelles, ces nains sont affectés par tous ces gaggets indésirables. Toute unité nouvelle, à poudre noire, etc... présente dans un rayon de 6ps autours des gardiens des tombeaux, entraine un malus de 1 sur le commandement des nains. Ces malus sont cumulatifs, et sont calculés au début de la phase de mouvement des nains. Exemple : dans un rayon de 6ps de l'unité se trouvent une unité d'arquebusier, un canon à flamme et un canon nain. Les gardiens des tombeaux subissent un malus de -3 sur leur commandement. Début de la phase de mouvement du tour suivant, il ne reste plus que les arquebusiers dans ce même rayon, ce qui n'affecte que de 1 pt le commandmeent de ces nains. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Donc deux modifications. Le coût en points augmenté de 1, et cette règle de cd inspirée du malus inspirée jadis par la présence d'unité elfe alliée au cd des nains. (V5 si je ne dis pas de bêtise.) Voilou voilou. Dwarf, sérial nabot.
  6. Paf, une réponse pour essayer au moins de défendre mon bout de gras. (Ou plutôt mon bébé.) Comme tu le fais remarquer Fatman, cette unité est similaire à nombre d'unité existant déjà dans le LA nain : LB, BF, marteliers. CC5 F4, avec l'arme lourde on passe bien sûr à F6 dans le cas où on choisit de l'utiliser. (Ce qui fait toujours son petit effet.) Surtout pour 13pts, encore une fois. Alors pourquoi soumettre cette unité? Et bin justement, du fait du caractère qu'elle peut donner à une armée naine. Se passer d'armes à poudre n'est pas pour moi une restriction pour un joueur nain, c'est juste une autre façon de jouer son armée. Style armée ultra-traditionnaliste avec tout plein de longues barbes, d'arbalètes, de maître des runes et surtout pas de ces affreuses nouveautés qui font du bruit et qui nous enfument. Alors oui effectivement cette unité bénéficie de la tenacité et de l'immunité à la psychologie, mais dans ce cas le joueur nain doit accepter en contrepartie de donner à son armée le caractère d'une armée traditionnelle, cherchant à protéger le repos de ses défunts rois, voir à récupérer les halls funéraires d'une forteresse tombée. Et tant pis pour le canon orgue ou la hacheuse. (Et là, j'entends déjà mon adversaire O&G respirer.) Si pour autant tenacité Et immunité psycho sont réellement imbuvables malgré le contexte, j'ai songé éventuellement à leur appliquer à la place de l'immunité la règle grommeleur à l'instar des longues barbes. Immunité à la panique, mais plus à la peur ni à la terreur. On reste dans le cadre d'une unité rare naine particumièrement bornée, mais peut-être un chouilla plus sensible aux tests de Cd. @ Otaji : j'ai essayé de l'utiliser suite au lien que tu as mis, mais décidément, c'est trop imbuvable pour moi. Edit : pour te donner un ordre d'idée, dans une partie à 1500pts, j'ai aligné dans la même armée cette unité avec deux packs de guerriers, un de LB, un de marteliers et 2 unités de 10 arbalétriers, le reste des points en persos et runes diverses. Les gardiens ont pris sur la tête toute sorte de rochers et de gobs s'écrasant des cieux, avant de finir balayée par une charge de chars, non sans avoir éliminé une tripotée de costauds et de gobelins sur loups. Mon adversaire les a trouvé... coriace au niveau de la tenacité, mais pas plus que mes autres unités.
  7. Suite à une partie avec scénario où des nains devaient défendre les tombeaux des rois face à une horde d’ogres et de trolls, j’ai imaginé une nouvelle unité naine spécialement dédiée à cette tâche honorifique, les gardiens des tombeaux. Je vous la soumets pour vérifier sa « jouabilité. » Gardiens des tombeaux : 13pts//fig Les tombeaux des rois font partis des lieux les plus sacrés pour les nains, à l’instar des temples des Dieux Grungni, Grimnir et Valaya. La profanation d’un de ces endroits est vécue par la forteresse comme la pire des humiliations, encore plus violente pour un nain que la perte de sa fortune ou le manquement à sa parole. La mission de défendre de tels lieux échoit à des nains ayant fait preuve à de nombreuses reprises de leur courage et de leur respect pour les traditions ; leurs haches ont mis fin à l’existence de milliers d’intrus cherchant à s’accaparer les armes et les richesses des monarques nains enterrés au plus profond de leur forteresse. Chaque gardien des tombeaux préfèrerait mourir que de laisser leurs ennemis profaner les sépultures de leurs ancêtres, et plus d’un gardien fut emmuré vivant dans les tombeaux lorsque vint la chute de sa forteresse. Les gardiens des tombeaux comptent comme un choix d’unité rare dans une armée de nains, et ne peut servir d’unité mercenaire dans quelque armée que ce soit. ......................……………......M CC CT F E PV I A Cd Gardien des tombeaux..……3 5 3 4 4 1 2 1 9 Protecteur.........……………....3 5 3 4 4 1 2 2 9 Les gardiens des tombeaux sont équipés d’armures lourdes finement ouvragées, et d’énormes haches à deux mains. Ils portent aussi une arme de base. Un gardien des tombes peut être équipé de bouclier pour +1pt//fig. Un gardien des tombeaux peut être promu musicien pour +6pts. Un gardien des tombeaux peut être promu porte-étendard pour +12pts. Un étendard runique peut-être choisi à hauteur de 75pts maximum. Un gardien des tombeaux peut être promu Protecteur pour +12pts. Règle spéciale : tenace, immunisé à la psychologie, gardien de traditions. Gardien des traditions : les gardiens des tombeaux sont des individus très fiers de leurs charges, et particulièrement traditionalistes. Ils refusent toute idée de nouveauté, jusqu’à refuser de se joindre aux armées du roi lorsque la forteresse est en grave péril, si ce dernier refuse de cesser de recourir aux armes modernes. Sélectionner une unité de gardien des tombeaux dans sont armée empêche de choisir les canons orgue, à flammes, canons normaux, gyrocoptères, arquebusiers et les équipements d’arquebuse et de pistolets pour les personnages et même la faucheuse de gobelins... Bref tout ce qui est nouveau est honnis par ces guerriers.
  8. Remarque, avec un peu de chance, c'est Gromphall qui alignera "El diktador" à son palmarès de chasse. Je mise deux tonneaux de bugman sur le papa de Gromphall! Dwarf
  9. DwarfKeeper

    Dragon du chaos

    Superbe. Une figurine que l'on doit vraiment admirer en pleine bataille, avant de dérouiller sévère face à elle. A quand un seigneur nain du chaos monté sur un razorbak runé. Dwarf, nain adepte de la belle peinture
  10. Quand y en a plus, y en a encore. Que du bonheur, et quelle malchanceuse cette madame la fée... Comme quoi, un brin de délicatesse dans ce monde de brute n'a pas une espérance de vie des plus élevée. Dwarf
  11. Mouhahahahah excellent. La princesse Ursule est encore plus craquante après qu'avant. Et je vois que je suis toujours aussi séducteur... et poète! Darf, addictogromphall
  12. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Et bien écoutez messieurs, je vous remercie d'avoir pris le (long) temps de lire les exilés et de me donner vos sentiments vis à vis de cette nouvelle. Je reconnais volontier que ma nouvelle est des plus imparfaire ; certains passages trop rapidement traités, d'autres qui trainent trop en longueur. Certains "coups de baguette magique" afin d'aller dans le sens que je veux, des changements fréquents de points de vue, etc... La réapparition finale de Marius en a surpris plus d'un, mais il est vrai que nul part je n'ai donné l'identité du cadavre. Et oui, une fausse piste laissée spécifiquement en place le temps que je me décide pour le final. Final qui d'ailleurs, me fait mourir de rire vu les diverses réactions que j'ai eu à ce sujet. Oui c'était prévisible. Mais en même temps, personne ne voulait de cette fin. Bon, c'est pas tout, j'ai du taff sur le feu. Dwarf
  13. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Epilogue. Une aube sale. La timide clarté de l’astre solaire ne semblait déverser sa lueur qu’à contrecœur sur les ruines fumantes de ce qui fut Schtendenburg. Les cendres encore tièdes virevoltaient à chacun de ses pas. Où qu’il posât son regard, le patriarche Marius Flamme-vive ne voyait que morts et destructions ; des corps à demi-calcinés jonchaient les ruelles étroites, là où humains et gobelins s’étaient entretués pour le contrôle de quelques misérables bâtiments. L’odeur de chairs brûlées et de sang séché indisposaient le patriarche, au point qu’il dût à plusieurs reprises chercher un peu d’air frais ; mais cela était impossible dans un tel abattoir où rien n’avait survécu. Même les charognards qui hantaient habituellement les champs de bataille semblaient éviter ce lieu tragique, au grand soulagement de Marius qui n’aurait pu en supporter plus. Une vague de colère et de tristesse le recouvrit ; la blessure qu’il avait subie l’avait retardé, et il avait été incapable d’empêcher ce désastre. Si seulement son corps avait été plus jeune, Marius aurait été capable de s’opposer à tant de malheurs, mais les printemps n’avaient eu de cesse de défiler devant ses yeux, impitoyables et indifférents, faisant du patriarche un vieillard redoutable dans son art mais impuissant à contrer les caprices du destin. Ou des hommes. Le vieil homme continua à déambuler dans les ruelles encombrées par les morts ; ses pas allaient au gré de son désespoir, tantôt vers les murailles, tantôt vers le cœur de la cité, mais il n’avait rencontré âme qui vive. Peut-être les survivants avaient ils eu le réflexe de sauvegarder leur vie en fuyant dès le début des combats ; peut-être aussi que nul n’avait survécu à la vague verte menée par les sbires des Dieux noirs. Une bâtisse aux poutres calcinées s’effondra sur elle-même, laissant un nuage de cendre salir encore un peu plus l’air vicié par la fumée de l’incendie mourant ; la ville entière n’était plus qu’un immense linceul ne cherchant qu’un repos éternel. Marius Flamme-vive adressa une longue et silencieuse prière à Sigmar ; sa divinité l’avait toujours soutenu dans ses moments de doute et de désespoir. Il avait tiré son peuple de l’obscurantisme, pour en faire la plus grandiose des nations, et aujourd’hui Marius craignait que sans le retour de son Dieu, un tel sort ne soit réservé à toutes les cités de l’Empire. L’une après l’autre. Qu’était la force des hommes par rapport à la furie qui faisait plier les royaumes, par rapport à la haine que leur portait leurs innombrables ennemis. Qu’était la force des hommes par rapport à la folie de ses propres pairs, qui dans leur folle arrogance, refusaient de porter le combat à leurs ennemis, préférant se vautrer dans le luxe et la tranquillité de leurs palais dorés. Le patriarche déboucha sur ce qui fut voici quelques jours à peine un joyeux centre de vie et de commerce ; aujourd’hui rien de plus qu’un charnier de plus, où nombre de morts anonymes reposaient désormais sans sépulture. Le magicien se figea. Devant lui, un nain dénudé aux cheveux rouges tenait dans ses bras une monstruosité mutante. Marius commença à rassembler ses arcanes, avant de se rendre compte de l’étrangeté de la scène. Restant sur le qui-vive, le maître de l’école du feu s’approcha du nain esseulé. Des larmes profondes roulaient en continu le long de son visage sali par la boue et les cendres. Le nain ne répondait à aucun appel, se contentant de répandre des torrents de larmes sur la chose qu’il tenait entre ses bras. Un frisson parcourut l’échine du sorcier lorsqu’il remarqua à quel point l’être muté ressemblait au nain. De profondes blessures d’arme à feu avaient arraché une partie du crâne du monstre, mais le patriarche comprit que ces deux êtres étaient liés par quelque chose de plus profond que le deuil. Peu à peu, la scène se reconstitua sous les yeux du patriarche ; quel que fut le rôle de ces deux là dans ce massacre, la bête avait été tuée par un noble ou un notable de la cité. Allongé non loin, il avait déchargé son arme dans le dos du monstre avant de rendre son dernier souffle. Marius s’allongea à côté de la dépouille de l’homme : figé dans la mort, les yeux grands ouverts et un rictus de souffrance sur le visage, il avait luté jusqu’à la fin malgré les profondes blessures qui avaient finalement eu raison de lui. Le patriarche posa délicatement sa main ridée sur le visage froid du mort, avant de lui fermer délicatement les paupières. Il prononça une courte prière pour son âme, enjoignant Sigmar de prendre soin de cet homme, comme de la défunte cité toute entière. Il ne pouvait hélas rien faire de plus pour eux, si ce n’était prévenir les autorités d’un tel désastre pour qu’il offre enfin une sépulture décente au peuple de Schtendenburg. Ca, et prendre en chasse les responsables d’un tel massacre. Le puissant maître du feu savait qu’une telle œuvre n’avait pas entraîné la chute de ceux qui en étaient à l’origine. Des vagues de magie affluèrent dans le corps vieillissant du sorcier ; malgré son âge avancé, son devoir était de retrouver les auteurs d’un tel crime et de les punir. Il avait prêté le serment de défendre le peuple de l’empire lorsque son maître l’avait invité à entrer dans l’école du feu. Il honorerait son serment. Et ce nain, seul témoin vivant de la chute de Schtendenburg, répondrait à ses questions ou subirait son courroux. Marius Flamme-vive avait quitté sa cité à la poursuite d’un ingénieur folâtre ; son exil n’aurait de cesse que sa nouvelle quête ne soit accomplie… * * * Le pion changea de forme et de couleur, avant de revenir sur ses pas prendre le fou pourtant idéalement placé pour renverser le jeu. Des rires déments firent échos à de profondes lamentations, alors que les pièces de l’échiquier cessaient l’espace d’un instant leur interminable ballet. Le mortel qui eut assisté à une telle partie aurait été ébahi par l’aspect fantasque d’un tel jeu ; l’échiquier ne semblait avoir ni forme fixe, ni rebord déterminé. Des dizaines, des centaines de millier de pièces aux formes mouvantes avançaient, reculaient et se détruisaient dans une chorégraphie aussi déroutante que dérangeante. Chaque pièce avait sa propre identité, sa propre vie interne qui croissait puis déclinait à chaque coup joué, sans logique apparente aucune. Le mortel se serait aussi étonné de voir que le nombre de joueurs autours de ce jeu dépassait aussi l’imaginable, chacun avançant ses propres pièces dans le but d’écraser ses adversaires ; mais la partie semblait prendre des tournures de plus en plus incongrues, alors que certaines pièces changeaient soudainement d’allégeance au grand dam de leurs possesseurs. Puis le mortel aurait aperçu les joueurs avant de périr instantanément, son âme absorbée par ces êtres sans âge assoiffés de pouvoirs et de souffrance. Le pion arborant désormais une livrée blanche et noire prit la forme d’un cavalier dément, avant d’avancer un peu plus dans le jeu de son ancien maître ; ce dernier leva un regard abyssal vers l’auteur de ce brusque retournement, qui ne lui rendit qu’un rire assourdissant, recouvrant la table de jeu d’un cri de victoire et de pure haine. Peu importait ; l’architecte du changement avança une nouvelle pièce sur l’échiquier, une pièce improbable dans cet océan de folie. Les spectateurs gloussèrent de plaisirs ou hurlèrent leur frustration, face à ce jeu désormais captivant. Peu importait les autres mouvements, cet endroit de la partie devenait particulièrement captivant. Sur l’échiquier du destin, le cavalier dément faisait désormais face à un seul nain. ----------------------------------------------------------------------------------------------- Et voilà, les exilés sont finis. Je m'excuse pour l'inexcusable retard que j'ai pris, mais il m'était difficile de choisir une fin adaptée pour cette histoire. Ma décision finale a finalement changée, et l'histoire ne se finira donc pas là. Prochainement sur vos écrans (D'ici un an ou deux ) : Les Exilés 2 : l'échiquier du destin.
  14. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Passé un moment, il fallait que je fasse un choix. Je déteste laisser un texte inachevé. Et j'en ai un second sur le feu. (Châtiment.) Bon, je boucle celui là dans les règles de l'art avant de passer à l'autre. (Et oui, la fin a été finalement choisie.) Le jeune tueur tomba à genoux ; la vue de son frère transformé en parodie de ce qui fut jadis un fier nain, l’avait brisé. Cette dernière traîtrise dépassait les limites de son entendement, et son esprit commença lentement à perdre pieds. Bien qu’il sût que la folie la plus profonde le guettait, Kelethorn se refusait désormais à lutter. Il n’avait plus rien dans cette vie pour le retenir, et même le hall de ses ancêtres lui serait refusé pour sa plus grande honte, suite à son échec. Il n’attendait désormais plus que le doux regard du néant, celui où plus rien n’aurait d’importance. Sous son regard indifférent, Franz, Karl et le nordique en armure de jade s’approchèrent les uns des autres. Face à face, ceux qui avaient œuvré à la chute de la cité et à la fin de tant de vies allaient enfin pouvoir goûter aux fruits de leur labeur. Wissen, le frère de Karl, burgmeister déchu d’une cité prise par le fer et le feu, se laissait lui aussi glisser lentement vers le calme du néant ; la flèche empennée de noir qui sortait de sa poitrine témoignait de la maigre barrière qui séparait la gloire de la mort. Karl observa son frère agonisant ; il s’agenouilla à côté du moribond, évitant soigneusement les flaques de sang souillées de suie et de boue. Il passa lentement sa main sur le visage pâle de son frère, avant de saisir le flèche et de la tirer violemment à lui ; Wissen poussa un râle d’agonie, incapable de lutter face à cet acte de pure cruauté. L’hémorragie avait transformé ses habits jadis bleutés en un tissu poisseux et repoussant ; les derniers vestiges de vie luttaient encore désespérément chez le noble déchu, futile lutte vouée à l’échec. Karl ricana longuement avant de se relever, la flèche noire encore au creux de sa main. D’un geste indifférent, il la brisa, avant de se retourner vers ses comparses. « Cette cité n’a plus rien d’intéressant. J’ai eu ce que je voulais.» Franz hocha lentement la tête. A ses côtés, ses guerriers semblaient attendre patiemment les nouveaux ordres de leur chef. « Le prix a été payé. A ton tour, de remplir ta part du marché. » L’être du nord toisait Karl de toute sa stature. L’ingénieur, exilé de Nuln fixa longuement le guerrier en armure de jade. Bien que ce dernier fut d’une stature imposante, la physionomie de Karl avait évolué en à peine quelques heures, dotant ce dernier d’une carrure plus que respectable, là où avant il n’était guère qu’un freluquet. Un sourire sarcastique illumina les traits du traître, avant qu’un rire de dément ne franchisse ses lèvres. Un rire de fou, qui tira en partie Kelethorn de sa torpeur ; visiblement, une tension nouvelle naissait entre ceux qui auraient dû être alliés. Le nordique avança d’un pas menaçant vers Karl, sa voix grondante résonnant comme un avertissement terrible. « Le prix a été payé, le pacte a été honoré. Rends-moi l’artefact pour la plus grande gloire de Tzeentch, et jure allégeance à lui comme à moi. » Le traître à son pays, à ses amis et sa famille se tût. Son sourire n’avait point déserté son visage, mais ses gestes s’étaient fait plus avenants envers celui qui était son allié. La température sur la place n’avait guère baissé, et tous étouffaient dans cet océan de cendre et de suie qu’était devenue la cité impériale ; des tourbillons d’air chaud s ‘élevaient, ci et là, à peine perturbés par les flocons de neige qui s’évaporaient avant d’avoir touchés terre. Karl plongea la main dans ses vêtements avant d’en retirer d’un pendentif aux formes changeantes ; attaché à une fine chaîne de bronze, le petit objet ressemblait tantôt à une étoile iridescente, tantôt à un glaive brisé. Ses formes changeaient à une vitesse alarmante, mais finirent à se stabiliser petit à petit. Un cri de rage échappa au guerrier à l’armure de jade lorsqu’il aperçut la forme définitive du pendentif. Il tendit sa main en direction de l’ingénieur déchu, avant de libérer une tempête multicolore ; un malheureux guerrier se trouvant sur son chemin fut transformé en torche humaine, mais Karl ignora le sortilège comme un enfant ignore la pluie. Son rire de fou retentit une nouvelle fois au milieu des imprécations de son adversaire ; dans ses mains, le pendentif avait fini par prendre la forme d’un simple crâne grimaçant, aux couleurs noires et blanches. * * * Perdu dans abîmes de son désespoir, Kelethorn ne comprenait pas la scène qui se déroulait devant lui ; ceux qui avaient contribué à la destruction de tant de vie, se tenait désormais face à face tels des ennemis. Le capitaine marchand qui les avait trahis et qui avait conduit à la mort de son jumeau, Denethorn, semblait se tenir aux côtés de Karl. Franz lui donna une épée à l’aspect inquiétant, qui semblait se mouvoir d’elle-même, tel un serpent prêt à frapper. Les deux groupes se faisaient désormais face sur la place de la défunte cité. Là où quelques heures auparavant, humains et gobelins luttaient pour leur vie, les disciples des dieux sombres allaient désormais se battre pour la suprématie. Quelle ironie songea le nain, alors que sa conscience s’enfonçait encore un peu plus dans les ténèbres… * * * Karl saisit avec délectation la poignée de l’arme démon, cadeau de son Seigneur. Franz le regardait avec un mélange de crainte et de mépris, déchiré entre le désir de préserver sa misérable vie et celui de conserver le puissant artefact. Si ce ne fut son nouvel appendice tranchant et mortel, le capitaine marchand aurait pu douter de la bénédiction dont il était désormais le dépositaire ; mais son Seigneur l’avait déjà gratifié de cette récompense pour qu’il puisse mener à bien son plan, jeter à bas les plans du Dieu du changement. Un sentiment d’euphorie et de pure haine emplissait celui qui fut l’ami d’un trio de nains ; ce qu’il avait le plus désiré dans son existence lui avait été offert en échange d’un pacte éternel. L’être qu’il méprisait et enviait le plus au monde, son frère, Wissen, gisait désormais brisé dans la cité qui aurait du lui revenir de droit ; celui qui malgré les apparences, avait toujours eu le plus de chance et d’attentions de la part de leur père, celui qu’il détestait depuis le plus profond de son cœur amère, n’était plus qu’un corps agonisant dans les ruines de la cité qu’il avait soumis à sa volonté. Malal y avait veillé. Il devait maintenant remplir sa part du marché. Le second présent du Dieu Perdu allait maintenant remplir son office ; jeter à bas les projets de ses rivaux. A ses côtés, Franz et ses hommes semblaient subjugués par l’aura qui se dégageait maintenant de Karl ; l’ingénieur se demanda quelle récompense leur avait été promise pour trahir et tromper le Dieu du changement. Peu lui importait au final. Sa nouvelle arme se tordait au creux de sa main, désireuse de boire les âmes de ses ennemis. Karl se fit un devoir de l’abreuver. Edit : 8.3 en ligne. * * * Franz eut un instant d’hésitation ; le protégé de Malal et le suivant de Tzeentch s’étaient lancés dans un ballet mortel, tempêtes de lames et de malédictions. Le capitaine marchand saisit instinctivement son ventre, s’attendant à tout instant à ce que la monstruosité qui y réside se réveille et l’achève en l’espace de quelques spasmes. Mais rien ne vint ; un intense sentiment de soulagement et de satisfaction l’envahit soudain. Il avait joué double jeu une fois de plus, pariant gros pour échapper à celui qui l’avait manipulé depuis l’époque des terres du nord. En se soumettant à un autre être de stature égale, il avait pu à la fois conjurer sa malédiction et rouler celui qu’il s’était mis à haïr par-dessus tout. Comment un être se faisant passer pour tout puissant avait pu se laisser berner de la sorte, Franz n’en avait cure. Tout ce qui lui importait désormais était de fuir cette ville maudite le plus rapidement possible, mais sa part du marché n’avait pas été totalement remplie. Et intérieurement, le renégat savait que rompre ce pacte le laisserait exposé à la vindicte de son ancien maître. D’un geste, il ordonna à ses sbires de passer à l’attaque. Les soldats se lancèrent sur la garde rapprochée du champion de Tzeentch, chacun d’eux tenant ferme face à ce revirement inattendu de situation. Franz se joignir à la rapide et sanglante mêlée, faisant preuve d’un talent consommé à l’épée ; bien vite, toute opposition cessa. Seuls restaient le freluquet favori de Malal et son pathétique opposant. Puis tout se termina. * * * Kelethorn vit Karl enfoncer sa lame ans la gorge de l’être à l’armure de jade. Ce dernier fut agité de spasmes violents, alors que son corps semblait devenir de plus en plus translucide, jusqu’à disparaître totalement. Karl hurla sa victoire avant que des arcs électriques ne recouvre son corps, faisant muter peu à peu ce dernier. Le voile qui embrumait l’esprit du nain l’empêchait d’avoir pleinement conscience de la transformation soudaine qui frappait celui qui fut jadis son ami ; le corps de Karl se craquela pour laisser place à une seconde peau, faite du jade le plus noir et le plus profond. Sous ses yeux absents, celui qui était devint celui qui fut, jetant à bas l’échiquier soigneusement orchestré par un dieu trompé, qui laissa dès lors sa fureur éclater. Les cieux ravagés par une tempête d’éclairs se déchaînèrent, recouvrant la cité d’une pluie violente accompagnée d’énormes gelons. La foudre s’abattit au hasard dans la cité en ruine, faisant exploser les rares bâtisses encore debout. Le vent violent menaçait de tout emporter, et l’incendie se déplaça un peu plus bien que perdant désormais de son intensité. Le tueur nain ne chercha même pas à se protéger alors que d’énormes grêlons le frappaient de plein fouet, laissant leurs profondes marques sur le corps dénudé de l’exilé. Rien ne semblait pouvoir tirer le nain de cette morbide torpeur. Il ne réagit même pas quand les lourds pas de Karl s’approchèrent de lui. L’ingénieur déchu saisit le visage du nain et le souleva ; il fixa longuement le tueur dans les yeux, cherchant peut-être une étincelle de vie ou une lueur de mépris. Mais rien ne vint, absolument rien. Poussant un grognement de mépris, Karl repoussa le nain à terre. Il hésita quelques secondes, avant de se détourner de ce corps inerte. Son œuvre ici semblait bel et bien achevée. Il ordonna aux hommes du capitaine marchand de le suivre ; ce dernier resta seul sur la place, seul face à l’œuvre de son nouveau Dieu. A son tour, il s’approcha de Kelethorn. Le tueur n’avait toujours pas esquissé le moindre mouvement, son mental totalement brisé par la vue de son frère soumis aux démons du nord. Franz s’agenouilla à côté du tueur, un sourire sadique sur le visage. Le vent violent soulevé des nuages de cendre et de débris divers, alors que la pluie se calmait enfin, l’influence du dieu du changement se retirant petit à petit de la cité détruite. Le capitaine marchand vérifia que le nain respirait toujours, avant de se pencher vers lui. Lentement, il se mit à lui parler à l’oreille, lui révélant pour quelque obscure raison comment un tel désastre avait pu avoir lieu. « Voyez maître nain, comme le destin peut sembler injuste. Voyez comme celui que vous menaciez est aujourd’hui l’un des vainqueurs de cette affaire, et regardez-vous vous-même. Vaincu. Brisé. Seul. Et encore en vie malgré que vous appeliez la mort de tous vos vœux. » « Je pourrais facilement vous ôter ce lourd fardeau et vous offrir de reposantes ténèbres, mais je ne suis pas aussi généreux que cela. Loin de là. Voyez-vous maître nain, lorsque j’ai abandonné mon… notre convoi, ce ne fut pas par plaisir mais bel et bien pour récupérer un nouveau chargement. Légèrement empoisonné par celui qui dirigeait cet imbécile tout de jade vêtu. » « Un léger poison qui devait transformer les êtres les plus faibles de cette misérable communauté en esclaves décérébrés. Un petit poison de rien du tout, que nous avons légèrement modifié pour que ces êtres nous obéissent à nous, pas à eux. » « Vous ne comprenez certainement rien à mon histoire maître nain, mais cela importe peu. Sachez juste ceci : en vous acceptant dans mon convoi contre votre or, je signais par-là votre arrêt de morts. A tous. Malheureusement pour vous, vous avez survécu aux gobelins et à cette ville. Je pourrais bien évidemment mettre fin à vos souffrances, mais comme je vous l’ai déjà dis, je ne suis pas quelqu’un de charitable. » « En revanche, je respecte les liens familiaux, et si je ne m’abuse, il vous reste un frère. Ou vous restai pour être plus précis ; voyez-vous, lui aussi a été victime des mets délicieux de mon convoi. Et puisque je n’ai pas envie de salir ma lame avec votre sang, je vais laisser votre frère disposer de vous. Il doit être affamé à l’heure qu’il est. » « Et pendant que j’y suis, si vous trouvez Gueule en biais en enfer, saluez-le de ma part. » Franz se releva, non sans avoir craché sur le nain à terre. Il hésita l’espace d’une seconde, avant de finalement se saisir du marteau de Kelethorn. Celui qui appartenait auparavant à son jumeau défunt. Puis il s’éloigna enfin, quittant la place avant que le dernier acte ne se joue. Son rôle ici était lui achevé. Un grognement s’éleva, alors que celui qui fut Zamiel se mit à avancer lentement vers le tueur immobile. Chaque centimètre parcouru, chaque mouvement des nouveaux appendices de Zamiel laissaient Kelethorn totalement indifférent. Son corps inerte n’opposait aucune résistance, sa volonté brisée ne cherchait même pas à réagir au danger, toute conscience de lui-même étant à jamais effacée. Kelethorn n’était plus. Zamiel se tint un instant au-dessus du corps de son défunt frère, du pus jaunâtre s’échappant des commissures de ses lèvres tordues. Ses pinces et dards s’élevèrent, prêtes à frapper celui qui partageait son sang. Le seul frère qui lui restait. Le dernier des Ironfoot. Que lui importait, lui-même n’était plus. Zamiel frappa. Le coup de feu porta.
  15. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Hum... On va dire qu'on s'y remet un peu... Chapitre 8 : Damnation. Le jeune tueur serra son arme près de lui. A ses côtés, les humains, saisis de terreur, s’effondraient au sol ou reculaient pour tenter de mettre le plus d’espace possible entre l’apparition et eux. Ombre de la mort. L’être à l’armure de jade toisait les occupants de la place, sans apparemment véritablement les voir. Pour lui, ils n’étaient sûrement que poussières, un léger souffle éphémère dans une tempête de changement. Des pions en passe d’être retirés du jeu. Un pas en avant. Là où l’être du nord marchait, immédiatement une flore abondante se mettait à jaillir, le cycle de la vie définitivement perturbée par sa simple présence. De fines fleurs au nom inconnu, des plantes fragiles à l’aspect enchanteur sortaient du sol pour s’enrouler autour des jambières froides et lugubres du sorcier. Mais celui-ci continuait inexorablement sa marche, et à peine avait-il enlevé son pied du sol que les fines plantes dépérissaient, la mort les enserrant entre ses griffes aussi rapidement que la vie était entrée en elle. Un pas en avant. Le sang du tueur se glaça dans ses veines, alors que l’apparition cauchemardesque continuait sa progression, une promesse de damnation offerte à lui par cet être qui apportait le malheur et la destruction. A ses côtés, une douzaine de guerriers en armure bleu sombre avançaient tels des automates, suivant sans arrières pensés les pas de leur maître, leur volonté absorbée depuis déjà fort longtemps. Un pas en avant. Wissen von Steppendorf, à travers le voile de douleur qui s’étendait désormais sur son esprit, tentait vainement d’écarter de la main la vision de son destin. Affalé au sol, mortellement blessé, l’humain tentait d’empêcher ce qui ne pouvait être empêché, d’oublier ce que l’on ne pouvait effacer, d’éviter ce qui était sa destinée. Un pas en avant. Des braises brûlantes déposées par le vent du nord sur le visage du tueur nain soumettaient Kelethorn a une véritable torture. Les flammes qui léchaient avidement les rares bâtisses encore debout, rendaient l’air irrespirable. A ses côtés, les rares gardes survivants de Wissen suffoquaient autant par la fumée que par la peur qui saisissait leurs cœurs. Leur maigre courage s’effritait à chaque seconde qui passait, chacun sachant que leur vie allait s’achever non pas dans l’honneur et dans l’oubli, mais dans la souffrance de la damnation. Un dernier pas en avant. L’être à l’armure noire stoppa son avance, son regard perdu dans un vide irréel, son esprit sondant le futur proche, le futur qui devait être. Ni les flammes, ni la présence de Kelethorn et des derniers humains ne semblait perturber sa concentration. Tous ne semblaient être pour lui que des ombres invisibles que son maître réclamerait quand bon lui semblerait. La colère finit par rejaillir en Kelethorn telle l’éruption d’un volcan. La rage qui s’était l’espace d’un moment apaisée face au bourgmestre mourant vint réclamer son du, et le jeune tueur se plaça face au serviteur de Tzeentch, déterminé à perdre sa vie. Après avoir assouvi sa vengeance. Le tueur s’élança, le marteau levé prêt à frapper. Face à lui, le guerrier du chaos resta impassible, droit dans son armure, le regard perdu dans le lointain. L’arme du nain décrivit un arc de cercle parfait, et vint percuter le torse du guerrier dans une gerbe d’étincelles bleutées. * * * La douleur… la douleur… Les proies… LA proie… * * * Kelethorn se recula d’extrême justesse, évitant le mortel revers de son adversaire. Il ne semblait même pas avoir remarqué son coup qui aurait pourtant abattu n’importe quel mortel. Les guerriers en armure bleutée se déversèrent sur les derniers gardes d’élite, dans un ballet mortel où chacun luttait pour sa vie. Le nain évita un coup, puis un autre, cherchant à se rapprocher de nouveau de cet être qu’il désirait plus que tout abattre. Ce dernier éventra un humain en armure de plate sans même arrêter sa marche. Des tourbillons de braises l’enveloppaient, alors qu’une flore toujours plus luxuriante naissait et mourait à chacun de ses pas. Kelethorn hurla de rage alors qu’il paraît une autre attaque. La fatigue et la douleur commençaient à prélever leur dû sur le nain. La chaleur étouffante l’empêchait de respirer, les attaques incessantes des disciples de son ennemi le forçait à se défendre sans pouvoir attaquer. Son arme effectua un arc de cercle, parant un coup vicieux venant de l’arrière. Une feinte sur son côté le força à reculer, dos contre la barricade ensanglantée. Kelethorn saisit son marteau à l’aide de ses deux mains, avant de pousser un cri de rage. L’hallali venait de sonner. La vie de celui qu’il haïssait aller lui échapper ; la rage au fond de son cœur explosa, son cri de guerre retentit et l’exilé s’apprêta à livrer son dernier combat. Le coup mortel ne vint pas. Là où quelques instants auparavant, mortels et maudits luttaient pour arracher la vie de l’autre, le silence se fit, uniquement rompu par le ronronnement de la fournaise. Une poignée de gardes était encore en vie ; mettant à profit ce court répit, la majorité d’entre eux s’enfuirent dans les ruelles désolées de la cité. Kelethorn voulut cracher son mépris, mais sa gorge desséchée se refusa à ce simple acte. Seuls restaient sur ce lieu les morts et les mourants, à jamais éloignés de la peur et de la haine de ce monde. Le regard de Kelethorn se posa sur l’être du nord. Impassible, ce dernier se trouvait à quelques centimètres seulement d’un Wissen agonisant. Impassible… Le nain comprit que le champion des dieux sombres attendait quelque chose. L’exilé aurait souhaité se jeter de nouveau à l’assaut, mais son corps refusait tout mouvement. La rage qui l’habitait semblait un instant avoir reflué tel le ressac, ne laissant sur la grève de son âme qu’un sentiment de vide et de solitude et de… de peur ? Kelethorn sentit sa nuque se hérisser, sentiment qu’il pensait avoir oublié à jamais. Tout comme les autres par ailleurs. Ce n’était pas que l’épuisement qui paralysait le nain, mais aussi une appréhension déroutante, un sentiment d’horreur mélangeait à de l’incrédulité. Les pensées du nain se tournèrent vers les dieux ancestraux de sa race, priant avec ferveur que ses yeux soient soumis uniquement à quelque horrible malédiction, à quelque atroce illusion. Mais aucun geste divin ne se portât au secours du nain esseulé, désormais confronté à ce qu’il n’aurait jamais voulu imaginer, même dans ses pires cauchemars. Un cri de souffrance et de folie jaillit du bord de ses lèvres, un cri qui jaillit du plus profond du cœur torturé du nain. Désormais, tout lui avait été enlevé. Tout. Kelethorn se laissa choir à genou, de lourdes larmes coulant le long de son visage ravagé. Face à lui, sortant de la profonde fumée, s’avançaient celui qui fut un jour son ami, accompagné du traître Franz. Le corps de chacun d’eux portaient désormais les signes de leur allégeance, les esclaves du dieu sombre, du grand manipulateur. Entourés d’êtres soumis eux aussi à la loi du chaos, ces deux humains honnis avançaient sur la place ensanglantée, accompagné de celui qui fut. Celui qui fut. Le corps horriblement muté, le visage transformé en une parodie de ce qu’il était, sa noble arme greffée à jamais là où se trouvait sa main, s’avançait celui qui, dans la malédiction qu’il s’était lui-même infligée, constitué son dernier refuge de raison. Un pas après l’autre, toute trace de son passé ayant quitté son être, le nouveau jouet du chaos s’avança à la rencontre de son celui qui fut son frère. Zamiel n’était plus. Seul restait un enfant du chaos. Kelethorn hurla sa douleur.
  16. Chaud naine --> shonen (Je pense.) J'adore le casse-contre casse, mais je trouve que ça manque encore de nains. Dwarf, encore!!! Encore!!!! Et tes dessins pour le liber!!!!
  17. DwarfKeeper

    Le comte Zaleth de Goten

    Zaleth doit s'en retourner dans sa tombe! Sauf s'il a déjà décapité l'auteur de cette dite tombe. Dwarf, faisait longtemps tiens.
  18. Toutes mes condoléances à la famille et aux proches.
  19. *Le nain fouille dans son sac pour retrouver son vieux martifouet.* * Trouve l'outil mythique ayant servi à motiver durant des pages entières cette feignasse d'Assurear.* *Se retourne un sourrire carnassier sur le visage et fait faire un magnifique SHLAC! à son instrument.* Au boulot! Feignasse de dessinateur! Vais te faire bosser moi au lieu de peindre! scrogneugneu de scrogneugneu! :'( Dwarf, content de revoir Gromphall.
  20. Peu réaliste, ce serait avouer leur impuisance et ouvrir la porte encore plus grande à la concurrence qui pourrait s'engouffrer dans la brèche. (Vous voyez, nous on le conserve notre tournoi, on les aime nos porte-feu... nos joueurs!) +1, mais j'aurais aussi pensé dans certains magasins. La politique de beaucoup de vendeurs revient est très chère au final. C'était pas déjà le cas? Logique. Dwarf, tu m'en veux toi en ce moment.
  21. Bon, c'est bien pour ça que je demandais une nouvelle traduction, mes runes Cracou//français Français//Cracou avaient grillé. Là on reparle d'économie comme je la comprends. Et quel est le coût le plus élevé dans (presque) toutes les boites? Dwarf, vous pouvez me rappeler l'orthographe du mot "licencier"?
  22. euh... donc si je comprends bien, Kirby va essayer de refaire monter le CA de la boîte en raclant les fonds de tiroir, en mettant en vente un droit prioritaire d'achat d'action. (Donc pas le droit d'acheter l'action elle-même, mais un droit de réservation?) Dwarf, mon traducteur a grillé.
  23. Tirli. C'est pour te donner de la "conctance" que tu fais de telles remarques aussi inutiles que déplacées? Juste pour ta culture, la critique doit être aussi bonne que mauvaise. Si on essaye de faire remarquer à Fourberass que son dernier gag était moins hilarant (A "notre simple avis", si tu préfères cette nuance.)que les précédents, ce n'était ni pour le vexer ni pour se donner de la "conctance", mais pour lui donner un maximum d'avis. Recevoir des félicitations, c'est bien. S'entendre dire qu'il y a des points sur lesquels on peut encore s'améliorer, c'est mieux. (Sans prétention aucune, une fois de plus, c'est à l'auteur de tenir compte des remarques ou pas.) En outre connaissant Fourberass, non seulement il ne prendra pas cela mal, mais au contraire il rebondira dessus. Ce qu'il a d'ailleurs fait, chapeau pour le magnifique combat de Pan-Pan. Hein? Quoi? On me dis dans l'oreillette qu'il ne s'agissait que d'un rêve? Bon, ben préparez le civet, j'amène la bière. Dwarf, Conctance, c'est pas la copine à Dartagnan? Edit : je viens de piger la référence du "Finish him!"
  24. Niveau humour, ces planches sont un chouilla en dessous du niveau habituel. Il est vrai que le coup de la jambe derrière l'oreille... non, honnêtement, à cette blague là je n'accroche pas. Par contre l'idée du castor ninja est excellente. Dwarf, de toutes façons gromphall n'a pas d'oreilles.
  25. Manque que le paillasson en peau de snot. Joli fourberass! Gromu peux prendre des cours de dessin auprès de toi... Dwarf, tu pensais tout de même pas Gro que j'ai oublié ton dernier dessin.
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