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DwarfKeeper

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  1. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Un petit morceau en attendant que l'inspiration me revienne plus prolifique. « Comme vous pouvez le constater, les propos du capitaine Heindrich recoupent ceux du capitaine Hoffman, et expliquent le déclin de l’activité commerciale de la ville, de même que l’arrivée massive de réfugiés. Contrairement à ce que vous avez avancé par le passé monseigneur Laborge, les propos tenus par certains de ces pauvres hères ne peuvent être désormais pris comme les divagations de fous. Même si la grande partie de ces gens ont rejoint les rangs de ces… flagellants qui occupent une bonne partie de la cité. » Wissen tentait visiblement de reprendre l’ascendant sur l’assemblée. Zamiel n’éprouvait plus que du dégoût pour cet homme. Il ne se battait pas pour sa cité. Il se battait pour sa position. « Mon cher bourgmestre, je tiens à vous rappeler que vous aussi vous avez mis en doute les propos recueillis par les prêtres qui ont soigné ces pauvres hères. Je tiens aussi à vous rappeler que sans la dévotion de ces prêtres, jamais la cité n’aurait pu aussi bien s’adapter à cette affluence de réfugiés. » Répondit Laborge, bien droit dans son siège. Sûr de lui, méprisant de ceux qui l’entouraient, le prêtre de Sigmar fixait le bourgmestre droit dans les yeux. Il savait avoir gagné d’avance. Wissen était clairement vaincu. « Quoiqu’il en soit, reprit ce dernier, cette menace nécessite la prise de décisions adéquates. La garnison est prête au combat, mais elle risque d’être submergée si les informations dont nous disposons s’avèrent être exactes. - Quelles informations ? Vous n’avez jamais dit savoir le nombre de ces assaillants ! » Lazare était visiblement encore secoué par la brutale intervention d’Heindrich. Le gras commerçant suait de peur. Ses cheveux gluants étaient collés sur son front, le rendant absolument hideux à regarder. Un vrai porc pensa Zamiel. « Monsignor Lazare. » Perez regardait son collègue avec mépris. « La simple énumération du nombre de cités attaquée, le double axe de progression de l’assaillant et la taille du contingent que le capitaine Heindrich a combattu dans les montagnes auraient du attirer votre attention sur le fait qu’une petite force armée n’aurait pu accomplir tout ceci. » « Effectivement. » Reprit le burgmeister. « Pour en revenir à mes propos, je dois prendre différentes mesures pour la défense de la ville. Tout d’abord, la levée d’une milice. Un tirage au sort aura lieu au sein de la population pour désigner les volontaires. - Bien entendu, les personnes ne pouvant participer à cette milice pour des raisons valables pourront en être dispensée moyennant leur remplacement. Le jeune ingénieur croisa le regard de son frère. Tous deux avaient compris les implications de la demande de Perez. Seuls les pauvres seraient affectés à la milice. Jamais dans leur peuple, quelqu’un aurait échappé à son devoir, ni envoyé quelqu’un à la mort à sa place pour quelques pièces d’or. Ces humains étaient véritablement haïssables. Ils monnayaient leurs vies. - Bien évidemment monsignor Perez. De même, les troupes de la cité auront un libre accès à toutes les demeures de la ville en cas de nécessité. En outre, l’armée aura un droit de réquisition sur tout bien pouvant aider à la défense de la cité. - Cela va de soit, burgmeister. Mais en raison de ses difficultés actuelles, je propose que la guilde marchande soit exemptée de cette sujétion. Elle ne peut décemment y faire face. - De même que le clergé de la cité. Ses biens ont un but plus élevé que la défense de la ville. Il faut permettre aux prêtre d’en appeler à Sigmar en toute quiétude. - Bien évidemment, monseigneur Laborge. En revanche monsignor Perez, exemption ne couvrira pas toutes les denrées alimentaires de vos entrepôt, et cela pour la durée du siège s’il y en a un. Bien entendu, vous serez justement indemnisé par l’armée dès que possible. - Parfait, dans ce cas j’approuve cela. Avez-vous une autre requête mon cher bourmestre ? - Pas pour le moment. Messieurs, si vous le voulez bien, je vais lever la séance. Il y a encore beaucoup de choses à faire et… - Un instant bourgmestre. » Wissen von Steppendorf se figea en attendant que Perez poursuivre. Zamiel savait parfaitement que Perez allait maintenant faire payer le prix de l’action du capitaine Hoffman. Wissen aussi le savait, cela se voyait clairement. Pour pouvoir agir librement, il devrait accéder à la requête du marchand sans sourciller. Sinon il serait immobilisé. Incapable de faire quoi que ce soit. Un bourgmestre sans pouvoir. « Mon cher bourgmestre, en échange de notre accord, je demande à ce que le capitaine Hoffman soit écarté des opérations jusqu’à la fin des combats. »
  2. COmment ça sectaire? Mais non, c'est tout à fait honnête! Je ne vois absolument pas pourquoi ce serait sectaire! Et puis qui te dit que je vais prendre ce sujet, hein? Tu me prends pour un ivrogne? DwarfKeeper, ami de Kanterbräu
  3. Deux sujets qui peuvent être intéressant. 1)Une personne blessée est capturée par un groupe de villageois qui veulent sa mort. Mais un habitant de ce village intervient pour essayer de le protéger. Dans son propre intérêt. 2) Une tempête a fait rage toute la nuit. Au petit matin, des pêcheurs découvrent une étrange épave.
  4. Félicitation à tout le monde pour ce concours fort agréable. J'espère que tout le monde a passé un bon moment ici avec ce petit concours. §J'attends avec impatience le prochain sujet pour faire encore mieux! Tiens, j'ai une idée de sujet : l'histoire de deux nains et d'un humain qui doivent quitter une cité de l'Empire pour en rejoindre une autre... Ok je sors ----> DwarfKeeper, taquin
  5. DwarfKeeper

    Falcrisos et Co

    Bon, je viens de terminer de tout lire. enfin, après le temps. tu as un style bien à toi. rapide, simple, descriptif quand il le faut. On note que tu écris sur ton isnpiration première non? Certains passages sont assez simples, mais d'autres en revanche sont très sympathiques. Un exemple? La liste des mille et une façons de nettoyer un navire de son équipage. Bien sûr, ton inspiration vient de Lamenoire en ce cas, mais c'est bien fait. Un peu rapide certe (je suis sadique... j'aurais aimé plus de détails) mais cela fait que le texte ne s'allourdit pas. Un petit reproche quand même. Parfois ton orthographe est... hésitante on va dire. (Tu écris sur ton clavier à grand coup de maul ou quoi? ) J'ai l'impression que tu écris beaucoup, très rapidement, et que tu postes dans la foulée, je me trompe? Rassures-toi, j'ai fais exactement pareil. Il faut que tu prennes un peu plus de temps pour mûrir ton texte, que tu le relises et le reprenne une ou deux fois, quitte à faire des parties plus longues pour compenser un peu. Sinon, je me contenterai de dire que je regrette d'avoir si peu de temps pour venir lire plus fréquemment ta prose. Mais bon, quand je le fais, je rattrape tout le retard et je ne le regrette pas!!! DwarfKeeper, bonne continuation
  6. Idem, ces petits concours sont parfaits pour relancer notre imagination pour la section. Deux sujets peuvent être intéressants. Ca me rappelera les exams : deux sujets, l'un au choix. Vous avez trois heures! DwarfKeeper, une fig cadeau? J'ai besoin d'un Land Raider...
  7. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Au fur et à mesure de l'avancée du récit, je me suis retrouvé face à différents choix et difficultés, les plus grandes arrivant avec la fin du dit récit. Parallèlement, je reçois de plus en plus de MP d'encouragement, d'observations, de critiques, etc. En plus de me faire énormément plaisir (Ah! La gloire, l'argent, les elfettes à moitié nues... hum... les furies à moitié nues...) cela m'a donné l'idée, avant de passer aux Exilés 2, de faire, une sorte de "Making off" pour expliquer justement comment j'ai essayé de mener ma barque. Je vais voir avec Feurnard (s'il repasse bientôt, cet homme invisible ) si on ne pourrait pas le coupler avec la méthodologie qu'il a proposé il y a quelques temps. Cela pourrait être intéressant. Sur ce je vous laisse, j'ai des retouches à effectuer sur la prochaine partie. DwarfKeeper, "I will be back!"
  8. DwarfKeeper

    Les Exilés

    « Non, bourgmestre. Vous n’en êtes pas le seul juge. » Le marchand répondant au nom de Perez avait parlé d’une voix parfaitement maîtrisée. Un verre de vin à la main, l’homme à l’apparence porcine toisait le frère de Karl comme si ce dernier lui appartenait. Celui-ci semblait d’ailleurs avoir du mal à se contenir, et Zamiel était très curieux de connaître les pensées du bourgmestre. « Mon cher Perez, votre statut particulier au sein de cette ville ne vous permet en aucune façon de remettre en cause mon autorité dans la gestion des forces armées. Vous n’avez été convié ici que par pure politesse. - Mon cher bourgmestre, mon statut très particulier au sein de cette ville me permet de remettre en cause l’ensemble de votre politique si celle-ci vient à faire péricliter les affaires des honnêtes marchands qui l’habitent. Je tiens à vous rappeler que l’essentiel des fonds destinés à l’entretien de la garnison locale provient de la guilde marchande de la cité que je représente. Si les affaires vont mal, les commerçants vont mal. Si les commerçants vont mal, ils ne peuvent plus verser l’argent nécessaire à l’entretien de vos troupes. Et sans solde, je doute très fortement que vos hommes acceptent de vous obéir. Vous conviendrez dès lors qu’il serait fâcheux que le commerce aille mal, et c’est pour ces raisons que j’ai le devoir de remettre en cause toute politique contraire aux intérêts de la ville. - De plus, la guilde des commerçants que nous représentons, reprit le dénommé Lazare visiblement mal à l’aise suite à la prise de parole de son confrère, a particulièrement souffert ces derniers temps des édits impériaux qui ont créé de nouveaux impôts pour lutter contre quelques bandes de barbares venus du nord pour piller de pathétiques villages peuplés d’arriérés et de bons à rien. Pourquoi devrait-elle payer pour la protection de gueux qui habitent au loin, en plus des fortes sommes qui nous sont soustraites chaque année pour entretenir une armée incapable de nous protéger ici ? - Monsignor Lazare, votre origine Estalienne ne doit pas vous faire oublier que l’Empereur a tout les droits sur votre personne et sur vos biens tant que vous séjournerez sur son territoire. Vous n’avez donc aucun droit de remise en cause de ses décisions. Il en va de même pour mes propres décisions, car contrairement à ce que vous avancez, votre fortune ici s’est bâtie sur la protection que vous a fournit l’armée en protégeant vos convois des pillards. - Belle protection en effet. Une armée incapable de tenir à l’écart quelques malheureux gobelins… Des soudards oui ! Dont le sang ne coûte rien. - Redit encore ça Estalien, et je t’ouvre les tripes ! » Zamiel bondit pour retenir Hoffman. Ce dernier s’était levé d’un bond, l’épée à moitié dégainée, renversant brocs de bière et verres de vin fins. Deux des gardes firent irruption dans la pièce, se précipitant pour retenir leur supérieur, tandis que le gras commerçant venu d’Estalie s’était précipité dans un coin de la pièce, braillant pour qu’on le protège. La confusion était générale. Wissen et les deux généraux qui l’entouraient hurlaient des ordres pour que tout le monde retrouve son calme. Le prêtre et le marchand répondant au nom de Perez criaient leur protestation contre de tels évènements. Heindrich s‘était levé et se préparait à dégainer son arme, tandis que le jeune Erbo se plaçait derrière son capitaine pour le couvrir. Kelethorn était toujours à sa place, mais sa main était posée sur son marteau, pour parer à toute éventualité. Seul Karl restait de marbre, un agaçant sourire aux coins des lèvres. « C’est intolérable ! Hurla le dénommé Perez. Bourgmestre Von Steppendorf, nous exigeons que le capitaine Hoffman quitte cette assemblée ! - J’exige de même ! Renchérit Leborge, rouge de colère. - Soldats ! Emmenez le capitaine dehors pour qu’il se calme ! Messieurs, rasseyez-vous et reprenez vos esprits, c’est un ordre ! » Le burgmeister venait d’élever la voix au-dessus du tumulte, imposant enfin son autorité après de longues minutes de chaos. Le capitaine Hoffman, visiblement fou de rage, rengaina son arme dans son fourreau, avant de prendre la direction de la sortie, escorté par ses deux hommes totalement déboussolés. L’état major de bourgmestre quitta de même la pièce sur une injonction de ce dernier, tandis que Lazare reprenait difficilement ses esprits. Son collègue se rassit le plus calmement du monde, apparemment satisfait de la tournure des évènements, tout comme le haut prêtre sigmarite. Le jeune ingénieur nain, pour sa part, chercha son frère du regard. Ce dernier lui fit signe de revenir s’asseoir. Confusément, Zamiel sentait que quelque chose venait de s’opérer dans la pièce à cause de cette altercation. Le frère de Karl se retrouvait visiblement en position de faiblesse du fait de l’intervention impromptue de son bras droit. Et tous dans cette pièce le savaient. Le jeune nain se sentait vraiment mal à l’aise. Il ne comprenait pas pourquoi Hoffman avait réagi ainsi. C’était tout bonnement incompréhensible. Tout comme l’attitude de ces humains. Ils semblaient jouer une sorte de jeu qui lui échappait totalement. « Bourgmestre, l’attitude de votre officier est intolérable. Il vient d’agresser publiquement et sans aucune raison un digne représentant de la guilde marchande. Cet acte ne peut rester sans suite. Si la populace de la cité apprend qu’un gradé attaque ainsi un honorable citoyen, le menaçant de mort de surcroît, l’émoi risque d’être considérable ! Et les croyants de cette cité n’ont pas besoin de cet incident en ce moment : ils sont déjà suffisamment agités comme cela. Leur foi n’a pas besoin d’être plus troublée encore. Zamiel considéra ce prêtre, qui paraissait plus intéressé par les affaires de la cité que par la foi de ses fidèles, contrairement à ses dires. Rien que ses vêtements, s’ils étaient vendus, auraient suffi à nourrir plusieurs familles pendant des mois. Ses traits aquilins étaient en parfaite harmonie avec son attitude : scrutateur, sur le qui-vive. Un charognard en quête d’une proie. Lui aussi était un individu qui ne revenait pas au jeune ingénieur. Le contraste était trop saisissant avec les prêtres de sa race, qui s’ils marquaient leurs différences par certains signes religieux ostentatoires, se considéraient réellement comme les serviteurs de la croyance de leur peuple. Faisant passer leur foi avant leur intérêt personnel. Totalement l’inverse de cet homme là. - Monseigneur Laborge, je ne doute pas de l’émoi que provoquerait la nouvelle de l’agression d’un honnête et digne membre de la guilde marchande de la cité. Je suis d’ailleurs convaincu que personne dans cette ville ne pourrait remettre en cause les qualités de monsieur Lazare. Le principal intéressé se recroquevilla légèrement dans son siège. Son regard était empli de haine, et ses mains tremblaient légèrement alors qu’il portait une nouvelle coupe de vin à ses lèvres. Quelques gouttes du liquide rouge tombèrent sur ses riches vêtements, montrant encore plus clairement la nervosité qui l’étreignait. Il avait peur. Il avait raison. - Quoiqu’il en soit reprit Wissen, le capitaine Hoffman a montré que les évènements de ces derniers temps l’ont moralement épuisé. Ses nerfs à vif, la remarque du sieur Lazare sur la valeur du sang de ses hommes l’a poussé à bout. Nul doute qu’il s’agissait juste d’une manœuvre d’intimidation pour faire comprendre à son auteur toute l’étendue de ses dires. - Seriez-vous en train de défendre ce soldat, burgmeister Von Steppendorf ? Demanda Perez. - Nullement, son acte ne peut-être pardonné et il sera puni en son temps. Maintenant si vous le voulez bien, nous allons reprendre là où nous en étions, même si je crains de devoir écourter cette assemblée. - Comme vous le souhaitez, burgmeister, mais cette affaire n’en restera pas là. - Je vous fais confiance pour cela, monsignor Perez. Bien, reprenons. Comme l’a dit le capitaine Hoffman avant ce regrettable incident, la cité risque d’être bientôt encerclée. Cet état de fait peut-être confirmé par le capitaine Heindrich ici présent, qui a affronté et défait un contingent de gobelins dans les montagnes. Capitaine. Le bourgmestre désigna Heindrich, qui hocha la tête avant de se lever. Le vaillant capitaine humain avait meilleure allure que la veille, maintenant qu’il savait ses hommes dans une relative sécurité. Cependant Zamiel n’arrivait toujours pas à accepter la facilité avec laquelle il avait abandonné ses blessés dans la montagne. Invalides, agonisants… En faisant cela il les avait condamnés. Certes, l’avenir d’une cité entière reposait peut-être sur ces informations qui avaient nécessité cet abandon, mais Heindrich aurait pu au moins leur laisser quelques hommes pour les soigner, quelques vivres peut-être. Mais non. Il les avait laissés. Cela avait été leur principale source de conflit, en plus des changements qui étaient survenus chez Karl après la bataille. Le jeune ingénieur humain avait clairement été traumatisé par ces évènements qui avaient suivi de très près la perte de son bras. Participer à cette bataille alors qu’il n’était pas totalement remis avait été une pure folie, mais rien n’avait pu l’en dissuader. Soudain le jeune nain sortit de ses pensées pour voir que le capitaine Heindrich avait entamé son exposé des évènements depuis un bon moment. Zamiel se fustigea intérieurement, car s’il connaissait la plupart des évènements que citait Heindrich pour les avoir personnellement vécus, il aurait pu apprendre un ou deux détails dont on n’avait pas jugé bon de le mettre au courant. « La fouille des cadavres des mutants nous a peu appris, si ce n’est un élément d’importance. L’un des cadavres possédait une carte de la région. Bien que très abîmée et couverte de sang, nous avons pu distinguer que l’emplacement de Schtendenburg était entouré, et que différents glyphes semblaient indiquer des points alentours que nous avons pu identifier comme des villages voisins. - Je tiens à préciser, si vous le permettez capitaine, que ces villages ont tous ou presque été attaqués et pillés. Cela donne une certaine crédibilité à cette carte. Reprenez je vous prie capitaine. - Je crois que c’est tout ce que j’avais d’important à dire. Le reste n’est que pure spéculation de ma part. » Heindrich se rassit, visiblement soulagé d’avoir terminé son exposé. Zarack n’avait pas été convié à prendre la parole, et cela semblait visiblement l’énerver. En tant qu’ambassadeur nain de cette expédition, il aurait dû être consulté en même temps que le capitaine. Zamiel savait pertinemment que le burgmeister savait parfaitement cela. Alors pourquoi l’ignorer ? Soudain, Zamiel prit conscience de tout ce qui se passait. Trop crédule, le jeune ingénieur avait cru d’abord que cette réunion avait pour but de réunir toutes les informations de toutes les parties sur les évènements qui menaçaient la cité, pour mettre au point la meilleure stratégie possible. Mais non ! Ce qui se passait ici, c’est que le frère de Karl cherchait à convaincre quelques notables. Mais à les convaincre de quoi ? Zamiel n’eut pas longtemps à réfléchir pour trouver la réponse. Le burgmeister avait besoin de l’aval de ces hommes, ces marchands et ce religieux, pour pouvoir diriger cette cité. Sans leur consentement, il n’avait pas les ressources financières pour appuyer sa politique, même si celle-ci consistait à défendre leurs vies. Le jeune nain pesta contre lui-même. Il était décidément trop naïf. Il n’était rien d’autre qu’un pion. Tout comme les autres personnes conviées à cette réunion. Zamiel se rendit enfin compte de ce qu’était la politique. Un jeu d’échec. Un jeu d’échec où chacun bouge les pièces qu’il a à sa disposition tout en tentant de deviner quels mouvements l’autre va effectuer, pour en tirer le plus grand avantage possible. Et parfois se dit le jeune nain, amer, une pièce échappe au contrôle du joueur et fait un mouvement imprévu. Hoffman était cette pièce, et Wissen l’avait écarté du jeu sans aucun remord, pour essayer de rattraper la partie. Mais elle semblait apparemment perdue. Toutes ces personnes, « l’élite » financière, spirituelle et guerrière de la cité se trouvaient ici à essayer de ramasser des bribes d’influence et de pouvoir pour contrer la faction rivale. Et pendant ce temps, une armée se massait quelques parts dans la forêt pour raser cette fière cité et ses pitoyables habitants. Peut-être ne méritaient-ils pas mieux en vérité se demanda le jeune nain ? Après tout, quand on traite ses alliés comme des pions, il faut bien s’attendre à être mis un jour en échec. En échec et mat.
  9. Dites... on en est où la exactement? On est le 27 Mai et nous n'avons aucune nouvelle! Le jury aurait-il été absorbé par une meute de snotlings de passage? DwarfKeeper, impatient Edit : je viens de relire l'ensemble des textes pour être sûr de mon vote. (Et accessoirement pour me refaire plaisir) Et là, je viens de réaliser un petit quelque chose... Zara, ton texte, il n'aurait pas pour cadre une pièce de théâtre racontée?
  10. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Pas le fouet! Pitié! Pas le fouet! (Shlak shlak!) Le vent du nord ne s’était guère calmée, et les rafales glacées ne cessaient de soulever des tourbillons de neige. Ca et là, Zamiel apercevait l’éclat incertain d’une torche ou d’une lanterne destinée à guider les passants perdus vers une auberge ou tout autre lieu de repos et de plaisir. Très fréquemment, des patrouilles transies de froid les croisaient, surveillant les lieux pour contrer quelque hypothétique catastrophe. Hypothétiques… Zamiel se demandait s’il pouvait vraiment qualifier le danger d’hypothétique. Il en avait déjà vu assez pour savoir que tous ceux qui se trouvaient dans cette cité courraient un danger réel. Tout dépendait maintenant de savoir de quelle intensité était ce danger. Le jeune ingénieur resserra son manteau autours de lui. La pluie puis la neige étaient en train de l’achever. Il en était sûr maintenant, la vie citadine avait gâché une partie de l’incroyable résistance de sa race. Ou alors, peut-être était-ce lui qui était particulièrement faible. Jetant un coup d’œil à son cadet, Zamiel vit que ce dernier aussi semblait souffrir atrocement de la morsure du froid. Son visage renfermé laissait apparaître les stigmates de la fatigue, chose qui ne seraient jamais apparue du temps où ils passaient des journées entières devant le feu de la forge. L’ingénieur nain se serait bien départi de son manteau pour le donner à son frère, mais il n’en fit rien, ne connaissant que trop bien la réponse qu’il recevrait. « Nous sommes peut—être moins résistants, mais nous sommes aussi beaucoup plus têtus ! » Pensa le nain, avec un sourire de fierté. Au bout de quelques minutes, le groupe atteint une partie de la ville que les nains reconnaissaient enfin. Ils étaient revenus sur la place menant directement à la demeure du Burgmeister, Wissen Von Steppendorf. Le frère de Karl. Dietrich de son vrai nom. Zamiel était très impatient de voir l’accueil qui était réservé à ce dernier. Vu son comportement de ces derniers jours, il l’avait plus que mérité. * * * « Enfin ! Capitaine Hoffman, entrez. Je vois que vous avez amené les nains avec vous. » « Bon sens de l’observation ! » Pensa ironiquement Zamiel. La chaleur qui émanait de l’âtre réconforta immédiatement le nain, qui se mit à espérer que quelqu’un allait penser à leurs estomacs. Un rapide coup d’œil dans la salle le rassura sur ce point, mais surtout le renseigna sur l’importance des évènements qui allaient se dérouler. Le capitaine Heindrich se tenait aux côtés du jeune Erbo et de vieux Zarack, le ranger nain. Ce dernier comme à l’accoutumée, ne s’était pas séparé de son imposante arbalète, et semblait aussi à l’aise dans cette assemblée qu’un troll au milieu d’un brasier. Karl pour sa part, se trouvait en compagnie d’une demi-douzaine de personnes. Des notables à première vue. Deux d’entre eux étaient clairement des militaires. Sûrement des commandants d’importance, de par leur simple présence et les nombreuses décorations qu’ils arboraient. Il y avait aussi un prêtre, très richement vêtu. Plus que ses deux voisins en tout cas, qui devaient être des marchands d’importance, ou quelque chose comme ça. Leur embonpoint et leurs manières exagérées ne pouvaient tromper, Zamiel en avait plus que suffisamment fréquenté du temps ou son clan était encore important. Pourtant, le regard du nain fut irrésistiblement attiré par le voisin direct de Karl. Ces traits… cette attitude… Il ne pouvait s’agir que de Wissen, le frère de l’ingénieur humain de Nuln, l’exilé de la famille des Von Steppendorf d’Altdorf. Aîné et cadet semblaient avoir eus une conversation fort animée, conversation abruptement interrompue par son entrée et celle de son frère. Et du capitaine Heindrich, bien sûr. « Mes respects, seigneur. J’amène les deux frères nains qui accompagnaient l’expédition du capitaine Heindrich. Ils s’étaient perdus dans la ville en essayent de rejoindre ce dernier. Zamiel nota intérieurement que le capitaine n’avait fait nullement office des conditions de leur rencontre, ni du fait qu’ils avaient quitté cette pièce dans laquelle ils venaient à peine de revenir sans permission aucune de sa part. Venant de sa part, cela ne pouvait-être un oubli involontaire. - Bien bien. Que les nains prennent place à côté du capitaine Heindrich. Ceux-ci devaient de toute manière être présents. Capitaine, tu peux renvoyer tes soldats. - A vos ordres seigneur. » Sans attendre les ordres, les gardes présents dans la pièce saluèrent avant de se diriger vers la sortie. La pièce ne contint plus bientôt que les principaux intéressés par ce qui allait se dire. Un bref instant, Zamiel se sentit intimidé, mais la présence de deux représentants de sa race à ses côtés le rassura immédiatement. Zamiel prit place entre Heindrich et Kelethorn. La vaste table de chêne autours de laquelle se trouvaient désormais onze personnes était couverte de mets forts simples, certes, mais dont l’odeur mit en appétit le jeune ingénieur. Kelethorn semblait lui aussi avoir été mis en appétit par leur promenade sous le vent glacial, car il se servit une large coupe de vin, accompagnée d’une belle tranche de viande saignante. Le nain lui-même se servit une belle miche de pain qu’il coupa en deux, avant de placer entre les deux tranches ainsi obtenues une belle portion de lard salé. « Je vois que les évènements récents n’ont pas coupé l’appétit aux nains, remarqua le burgmeister souriant. Vous avez raison d’en profiter jeunes gens, car il se pourrait que d’ici peu nous ayons tous beaucoup moins de temps à gaspiller en repas. Wissen von Steppendorf se leva et balaya l’assistance du regard, attendant d’être sûr d’avoir l’attention de tout le monde. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne se rende compte qu’il n’aurait jamais l’attention pleine et entière des nains, tout occupés à leurs collations. Le burgmeister cacha mal son sourire de dépit avant d’entamer son discours sur un fond sonore de mastication. « Messieurs, depuis plusieurs semaines maintenant, vous avez été amenés à remarquer que des évènements anormaux se déroulaient aux alentours de Schtendenburg. En tant que bourgmestre de la ville, je fus le premier à être confrontés à ces problèmes. Le burgmeister marqua un instant de pose pour que tous les membres comprennent parfaitement le message sous-jacent. Il était le maître de la ville, et ils ne les mettaient au courant que par son bon vouloir. - A différentes reprises, reprit-il, je vous ai rencontré à ce sujet. Soit individuellement. Soit en groupe. Aujourd’hui, vous êtes tous réunis ici car ce danger qui menace nôtre cité s’est concrétisé en quelque chose de plus grave, de plus important. Pour que tous sachent exactement de quoi il en retourne, nous allons reprendre les évènements de ces derniers jours. Capitaine Hoffman, à vous la parole. - Merci mon seigneur. Messieurs, depuis maintenant six mois, nous avons reçu des rapports de plus en plus fréquents sur l’activité des peaux-vertes habitant sur les frontières de notre domaine. Jusque là, rien ne paraissait par trop anormal, et les mesures de riposte standard ont été effectuées. Différents raids menées par les garnisons locales ont conduit à la destruction des principaux campement gobelins de la région. Le capitaine Hoffman marqua une pause pour se saisir d’une coupe d’eau qu’il vidât d’un trait. Zamiel décida de laisser de côté son encas pour se concentrer sur les dires du colosse qui l’intéressaient de plus en plus. - Le problème vint du fait que les raids ne cessèrent pas. Ils s’espacèrent mais devinrent toujours plus audacieux, toujours plus meurtriers. L’autre problème vint du fait que ces pillards paraissaient insaisissables. Ils frappaient aux points mal protégés, évitant les villages laissés apparemment sans protection pour leur tendre des pièges. Pire, des bandes d’hommes bêtes furent repérées, elles aussi, mais leurs attaques restèrent minoritaires. - Je ne comprends pas capitaine, l’interrompit l’un des deux marchands présents. Vous nous avez pourtant dit que leurs campements ont été détruit ? - En effet monsignor Lazare. Mais sans effet apparent. Depuis un mois, nous dressons une carte des attaques des pillards. Ces attaques semblent venir de deux axes différents : du nord et du sud. Et ces deux axes se rapprochent. - Devons-nous comprendre que la ville est sur le point d’être encerclée ? L’homme qui venait de parler était le prêtre, plus chargé d’or qu’un convoi nain. L’apparence de cet être déplaisait fort à Zamiel. Il ne connaissait que trop bien ces individus qui se préoccupaient plus des oboles versées à leur culte que du bien-être de ses fidèles. D’un certain côté pensa le nain, il s’agissait de l’anti-thèse du prêcheur fou qu’il avait croisé quelques heures plus tôt, sur la place de cette maudite ville. - En effet monseigneur Leborge. Si l’axe de progression de ces pillards continu dans cette direction à un rythme constant, la ville devrait finir encerclée d’ici peu. Pour être exact, nous avons un répit d’une à deux semaines. Le capitaine Heindrich peut d’ailleurs confirmer mes observations, ayant combattu dans les montagnes un contingent de gobelins qui se dirigeait vers nos terres. - En effet, l’interrompit le bourgmestre. Mais veuillez poursuivre, le tour du capitaine Heindrich ne saurait tarder. - A vos ordres, mon seigneur. Différents contingents de la milice impériale qui remontait vers Middenheim nous ont envoyé des rapports sur des convois détruits et pillés qu’ils avaient rencontré en chemin. De même diverses dépouilles de voyageurs ont été découvertes, soit en groupe, soit toute seule. Pour exemple, le cadavre d’un sorcier a été découvert il y a trois jours par l’une de nos patrouilles, à quelques milles d’ici. Son identité n’a pu être identifiée, mais il s’agirait d’un sorcier du collège du feu. Les raisons qui l’ont poussé à voyager seul sont inconnues, mais qu’un sorcier périsse des mains de simples gobelins prouve que le danger est bien réel. » Zamiel remarqua la déférence que le capitaine mettait dans sa voix en parlant d’un sorcier, même mort. Le jeune ingénieur nain se remémora les paroles de son père à ce sujet. « Souviens-toi mon fils, que périr par le sort d’un manieur de magie ou par le fil d’une hache ne fait aucune différence, car à la fin le résultat est le même. Mais souviens-toi aussi que les hommes ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas, et que rares sont les humains à connaître la magie. » - Bourgmestre von Steppendorf. Sont-ce les seules raisons qui ont conduit à la quasi-désertion de notre ville par les caravanes marchandes? La voix du marchand qui répondait au nom de Lazare était posée, mais son visage trahissait son profond mécontentement. - Vous savez parfaitement que non. L’autre raison à cette désertion est que chaque caravane qui traverse cette cité depuis trois mois est immédiatement réquisitionnée par le bourgmestre, pour les besoins de la garnison en place. Garnison qui semble incapable de nous protéger ! » L’individu qui venait de parler ne revenait pas non plus au jeune ingénieur nain. Cet individu, emmitouflé dans de nombreuses épaisseurs de tissus bariolés, arborait un visage grassouillet couturé par les cicatrices que laissent les maladies de peau dont souffrent les jeunes humains à l’adolescence. Son nez retroussé et ses cheveux épars lui donnaient l’air d’un horrible pourceau. Mais un pourceau que le frère de Karl, maître de la ville s’il en était, avait jugé bon de convier à cette réunion. « En effet monsieur Perez, je réquisitionne chaque convoi transportant des vivres qui traverse ma cité, et je dis bien ma cité, pour nourrir cette garnison qui défend vos intérêts. Quant aux résultats qu’ils atteignent, j’en suis seul juge et je puis vous assurer que sans eux, vous seriez à l’heure actuelle bien moins enrobé et arrogant. Maintenant, veuillez laisser le capitaine Hoffman poursuivre je vous prie. »
  11. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Merci pour ces réponses aussi nombreuses que rapides! (Vous étiez en embuscade ou quoi? ) J'ai procédé aux correctifs nécéssaires, et je me mets à la tâche dès que possible pour le prochain bout. Au passage, je vous signale que dans la section récit 40K, j'ai posté le prologue de mon nouveau texte. Ce n'est qu'un début, mais on verra bien. Ca fera une bière! DwarfKeeper, allez au boulot!
  12. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Régalez-vous jeunes gens. « Qui vous a autorisé à sortir ? Vous ne devriez pas être là ! » Le capitaine Hoffman semblait visiblement furieux. Son abondante chevelure grise, coiffée à la mode des adeptes du Dieu Ulric , encadrait son visage inondé de pluie. L’homme était impressionnant dans son imposante armure de plate, et nombre de cicatrices ornaient son visage et ses mains. Il émanait de sa personne une aura de danger, comme s’il fallait à tout prix se méfier de lui si l’on venait avec de mauvaises intentions. Et en vérité pensa le jeune ingénieur nain, mieux valait effectivement ne pas compter le capitaine parmi ses ennemis. Prenant une seconde pour effacer toute trace de surprise de son visage, Zamiel se tourna face au vieux soldat. Sans hésitation, il plongea son regard dans celui de l’homme. Un regard noir, profond. Empreint de la lassitude des années mais aussi de la vie de celui qui croit encore en quelque chose. Le regard de quelqu’un qui peut être soit votre ami, soit votre ennemie selon que vous ayez décidé de lui poser des problèmes ou non. Le regard d’un combattant. Le regard de quelqu’un en qui on peut avoir confiance. « Je me suis autorisé à sortir moi-même, humain. Et pour tout vous dire, mon frère et moi n’avons pas vraiment laissé le choix à votre soldat. Mais rassurez-vous, il doit encore être en train de surveiller les deux autres humains. - Si vous avez décidé de me créer des soucis, nains, sachez qu’il vous en cuira ! Maintenant vous allez m’expliquer la raison de votre présence ici. Ce fut à ce moment que Zamiel remarqua l’inévitable paire de gardes qui accompagnait inlassablement Hoffman. Ceux-ci, engoncé dans leurs armures ouvragées, semblaient particulièrement irrités et fatigué. L’un d’eux en particulier, avait un visage qui semblait ravagé par la fatigue, et une pointe de douleur. La pluie qui s’abattait sans discontinuer coulait le long de son visage creusé, marquant très distinctement les sillons de l ‘épuisement. La nuit n’avait pas dû être calme, pour aucun d’entre eux. - Rassurez-vous capitaine, reprit Zamiel un brin plus diplomate. Nous nous sommes perdus en tentant de rejoindre le capitaine Heindrich et ses hommes. Du coup, nous avons décidé de visiter un peu cette ville. - Vous venez… visiter… ma ville ? Hoffman avait clairement détaché chacun de ses mots. Une colère sourde pointait dans sa voie, tandis que ses yeux noirs foudroyaient les deux nains du regard. Ses gardes du corps firent un pas en avant, les mains parfaitement placées sur leur hallebarde. - Parfaitement. Répondit Kelethorn. La visiter. Nous avons fait un très long chemin depuis Nuln pour venir ici. Nous avons dû affronter de nombreux périples, dont beaucoup n’étaient absolument pas prévus comme vous vous en doutez. Nous y avons perdu beaucoup. Et tout ça pour un point sur une carte, une cité emplie d’humains qui ne nous accueille guère de bonne grâce. Alors, après tout ce chemin, tout ce qui nous est arrivé, c’est vraiment la moindre des choses que de voir ce pourquoi nous avons versé tant de sang. Hoffman regarda longuement Kelethorn. La colère qui l’envahissait quelques instants auparavant s’était effacée au profit d’un regard plus calme, plus… compréhensif. Oui, c’était bien de la compréhension que Zamiel lisait sur le visage du colosse. Non. Pas vraiment de la compréhension. C’était quelque chose de plus fort, de plus puissant. Ce sentiment que seuls deux soldats peuvent partager quand ils ont perdu des êtres chers. Il s’agissait de ce lien, invisible, mais extrêmement puissant. Même sans se connaître, même sans s’être battus côte à côte auparavant, le nain et l’humain partageaient là cet instant de profonde intimité, de douleur partagée. Cette douleur, profonde et lancinante, d’avoir perdu de nombreux êtres chers. Et cette peur. Cette peur de devoir en perdre encore et encore, sans jamais avoir vraiment la possibilité de s’opposer à la fatalité du destin. Zamiel sentit son cœur se pincer de jalousie. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait exclu de ce lien. Cet humain, ce Hoffman, venait de créer un profond lien d’intimité avec son frère en quelques secondes. Lien que Zamiel tentait désespérément de maintenir en vie. « Qui sont ces homme ? Que font-ils ici ? La voix de Zamiel cachait mal la sécheresse de celle-ci. - Vous devriez les connaître. Vous qui êtes de Nuln, vous auriez dû en croiser de nombreux. Le capitaine Hoffman ne semblait pas avoir remarqué le ton du nain. - Bien sûr que nous savons ce qu’ils sont, humain. Reprit Kelethorn, coupant la parole à son frère. Ce sont des flagellants, des fous religieux qui se mutilent au nom de leur Dieu, Sigmar, pour espérer obtenir son pardon avant son présumé retour. Nous en avions entendu parler à Nuln, mais nous n’en avons croisé vraiment qu’après notre départ de la cité. Le plus souvent, des bandes éparses qui déambulaient sur les routes de l’Empire. Des fous. - En effet nain, des fous. Mais fous dangereux. Pour la grande majorité des gens, ces individus valent à peine mieux que les gens qu’ils traquent, dénoncent et exécutent. La majeure partie du temps, ce sont d’ailleurs des innocents qui sont conduits au bûcher. Mais mieux vaut quelques innocents brûlés qu’une ville à feu et à sang. - Mais c’est abominable ! Zamiel n’en croyait pas ses oreilles. - Effectivement, ça l’est. Mais voyez-vous, nain, pour certaines personnes, ces fous furieux sont plus que des prophètes et des illuminés qu’il faut contenter. Non, ce sont aussi des troupes extrêmement fiables, capables de combattre jusqu’à la mort sans lâcher un pouce de terrain. Là où même mes meilleurs hommes pourraient hésiter, ces fous furieux se jettent au combat leurs psaumes au bord des lèvres. Je les ai déjà vus se battre. Ils ne fuient devant rien. Même pas devant un géant. Des soldats parfait dans un certain sens. - Des soldats… vous vous servez de ces fous comme soldat ? Kelethorn n’en croyait pas non plus ses oreilles. Cela lui semblait absolument invraisemblable. - Moi non. Mais mon seigneur oui. Et moi j’obéis aux ordres. J’ai une ville à défendre. Et à travers cette ville, l’ensemble de la région jusqu’aux confins d’Altdorf. Il s’agit d’un lieu stratégique de la plus haute importance. Et je me dois de réussir. - Par Valaya… Zamiel regardait le groupe de fous furieux qui continuaient leur danse macabre, se flagellant jusqu’au sang, criant le nom de leur puissante divinité, qui autrefois sauva leur Haut Roi. Capitaine Hoffman… quand je vois ces hommes… je ne vois que… que… que des animaux qui… - NON ! Le visage du colosse était dénué de toute expression, mais sa voix marquait clairement la colère qui venait de se raviver. Non… Ce ne sont pas des monstres. Regardez cet homme. Il était forgeron. Celui là, c’était un garçon d’écurie. Cette femme là, avait trois enfants, dont l’un allait bientôt se marier. Cet homme venait de monter un commerce de grain. Ce dernier allait tous les jours à l’Eglise pour aider les prêtres de Sigmar. Cette femme a sauvé un enfançon de la noyade… Tous ces gens sont des citoyens de l’Empire. Tous avaient une vie, une histoire. Certains étaient moins vertueux que d’autres. Certains même auraient mérité la mort. Mais ils ne méritaient pas cela. Ils ont tout perdu. Tout ! Leurs femmes. Leurs enfants. Leurs maisons. Leurs histoires. Ils ont tout perdu. Jusqu’à la raison. Car voyez-vous nain, un être humain peut toujours résister s’il a quelque chose à quoi se rattacher. Les soldats qui désespèrent se rattachent à leurs supérieurs. Les supérieurs se rattachent aux généraux. Les généraux se rattachent à l’Empereur. Et l’Empereur se rattache à l’espoir. Mais ces gens là… ils ont tout perdu. Même l’espoir. Enlevez cela à un homme, et vous voyez là, devant vous, ce qu’il devient. - C’est aberrant humain ! Tempêta Kelethorn. Une maison se reconstruit, une famille se recrée ! Vous êtes une race faible pour céder à cela ! Nous les nains, ne gâchons pas nos vies ainsi ! - En êtes vous si sûr, maître nain ? N’avez vous pas prêté le serment de mourir au combat ? - Ce… ce n’est pas pareil ! Par Grimnir, j’ai perdu mon frère ! - Mais il vous en reste un. » Le capitaine Hoffman plongea de nouveau son regard dans celui de Kelethorn. Zamiel regardait de même son frère. Il était choqué. Perdu. Cet humain venait de le mettre devant un fait qu’il n’avait pas envisagé. Devant quelque chose qu’il n’avait pas imaginé. Kelethorn venait de se rendre compte qu’il avait… peut-être… commis une erreur. Il s’était trompé. Il avait abandonné son frère survivant. Kelethorn faillit tomber à genoux. Zamiel se précipita pour le maintenir sur pied, tout comme le capitaine. « Pardonnez-moi, maître Kelethron. J’ai peut-être dépassé les limites en parlant de quelque chose que je ne connais que trop mal. Maintenant suivez-moi. Je devais rejoindre le burgmeister et le capitaine Heindrich pour une réunion de la plus haute importance. Mais comme je vous ai trouvé ici… je ne peux vous laisser sur place. Vous allez donc me suivre. Gardes ! Aidez ce nain jusqu’à ce qu’il ait récupéré ses esprits. » Les deux soldats s’avancèrent pour aider le tueur, mais celui repoussa, poliment, leur aide. Bientôt, les cinq personnes quittèrent la place, laissant les flagellants à leur sordide dévotion. La neige remplaça enfin la pluie, alors que le soleil semblait avoir déserté à jamais cette partie du vieux monde.
  13. @ Zara : Un texte très agréable et assez original. J’ai eu un petit peu de mal au début, et j’ai dû m’y reprendre à deux fois pour me plonger dans le texte. En revanche, la focalisation de l’esprit d’un mourant sur une chose, parfois parfaitement ridicule comme en l’espèce notre chère Manon, est particulièrement bien retransmise. Malheureusement, c’est le seul point positif car, je n’accroche pas vraiment. Je n’arrive pas à savoir s’il est à tendance ironique, sarcastique, ou tout simplement, si c’est un texte destiné à montrer la mort anonyme du quidam moyen. Sûrement une question de goût. Ah une petite chose. J’ai remarqué une belle similitude entre la position de nos deux personnages centraux. D’ici à ce qu’on ai les mêmes visions morbides…. Brrr, j’en ai froid dans le dos. @ Ries : Hum… Le texte est beau. Prenant. Limite émouvant. L’image de la froide mécanique forgée pour tuer est particulièrement la bienvenue. Tout comme la phrase de fin. Alors, pour le plaisir je la remets. « Je suis larme, pâle reflet d'étoile, tombant d'un œil vide, vers une nuit sans fond. » Maintenant, le texte est hors-sujet, et ça c’est dommage. Allez, un coup de fouet comme punition ! @ Celeborn : Houlà ! Surpris ! Séduit! Et conquis! (Une démonette m’aurait dit occis) Allez, le côté négatif : en terme de fluff, un démon ne ressent pas la douleur, et même dans sa mort, vénère son maître. Le côté positif : l’originalité du sujet objet du récit, choisi, la méthode de traitement, le rapport fidèle//dieu, haine//amour, plaisir//souffrance. Bref, un très très bon texte. @ Putriss : Pour un peu, j’aurais cru voir apparaître les noms de Chesterfield et de Blutch ! Ce qui m’a bien fait rire. En revanche, je suis un petit peu déçu, j’ai l’impression d’une simple énumération de faits, d’une chronologie un peu rapide. Presque une biographie. Techniquement, les conditions du concours sont remplies. En pratique, … non je suis un peu déçu. Quand même une petite note qui m’a fait sourire : « Attention mess… » @ Anakron : « Ah que j’étais beau en uniforme, à combattre sous les cris de guerre, nos grands héros derrière, brandissant leurs épées brillantes, ah eux aussi ils étaient beaux. Et pourtant, en charpie sur un pieu, ils le sont beaucoup moins » Voilà qui résume bien le texte. L’opposition entre l’imagerie épique de la guerre et la brutale réalité. Tout cela est parfaitement retranscrit, dans le style que dans le fond. Un texte d’une qualité rare. Bravo ! @ Sklash : Tiens ? Coïncidence ou clin d’œil ? Plusieurs éléments me rappellent un récit d’une extrême qualité, qui mériterait d’être imprimé pour concurrencer le Sda et… Ah ? Hum… Pardon. Un texte classique, bien structuré. Tu maîtrises bien ton sujet, et tu es parfaitement dans le cadre imposé. Petit regret ? Un cultiste de Khorne un peu trop sensible à mon goût. Dommage. Mais j’aime bien ton texte. @ Inxi : Court mais très efficace. Petit problème, c’est légèrement hors-sujet, puisque tu te contentes de décrire les dernières secondes de la vie. Gr… Dommage. En relisant bien tous les textes, tu es le seul à donner une représentation physique de la mort. La représentation classique qui plus est. (Pas celle de Pratchet.) Dommage encore que le texte soit hors-sujet. Allez, un coup de fouet de consolation pour toi aussi. @ Pti dino : Il m’a bien fait rire. Très court, un peu brouillon parfois. Pourtant le sujet est bien mis en place. Mais quand même un peu court. @ Khaela : … Bon, là encore un texte qui m’a fait rigoler, plus par son côté incongru (quelles drôles de pensées pour un mourant) que par le contexte, bien méchant à souhait. Se battre pour de l’argent, mourir pour de l’argent. Plutôt mourir d’ailleurs. J’ai aussi apprécié le côté très réaliste des discussions des hommes sur la beauté des yeux de telle ou telle demoiselle. C’est comme ça que ça se passe. En l’occurrence, c’est aussi comme ça que ça trépasse. @ Netkhar : Aïe ! Là aussi hors-sujet ! Mais c’est pas vrai ! Bon, pour être plus constructif, ton texte m’a fait l’impression d’un film, d’un film raconté. Beaucoup de clichés, d’idées déjà vues et revues. Ce n’est pas désagréable en soit, mais il manque un petit quelque chose, un déclic pour placer le texte à un autre niveau. C’est horrible, j’ai vraiment l’impression que tu y étais presque, il manque juste ce petit rien… J’en râle tiens ! Au final cela nous donne : 1° avec 3 pts, Anakron 2° avec 2 pts, Celeborn (j’aime quand même pas les elfes) 3° avec 1 pts Sklash Les prix ? Allez ! Prix du « je me foule pas » : Khaela. (Pitié, pas le sang froid !) Prix de l’idée la plus originale : Celeborn Prix du « vite chui pressé » : Ptit Dino Prix du « je veux la suite ! » : Anakron Prix du plus nain : DwarfKeeper Prix de la mise en scène la plus efficace : Zara DwarfKeeper, serais-je en licence l'an prochain?
  14. DwarfKeeper

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    Bon, je viens de terminer mes examens. Ma priorité actuelle est de lire les textes des participants au concours, puis ensuite je vous mettrai la suite... et bientôt la fin des exilés. Je tiens à préciser que je vais entamer deux nouveles en parallèle. L'une sur 40k... et les exilés 2. L'attente est pardonnée? DwarfKeeper, vivement mes résultats d'exam.
  15. Mais j'ai mis le titre cher mr. l'arbitre//juge//notateur suprême irréprochable// oreille pointue à cause de qui ma civilisation est sur le déclin. (Mais en réfléchissant, je l'ai peut-être pas copié coller) Le titre de mon texte est tout simplement "Un fil si fragile". Du classique quoi. DwarfKeeper, qui vient de commander une machine de pénitence pour qu'il apprenne à utiliser Word une bonne fois pour toutes.
  16. Idem, petit texte posté. Accusez réception (dans ma g...) s'il vous plait! DwarfKeeper, tiens les exams se rapprochent
  17. Juste un petit passage pour dire que moi aussi je m'inscris, dès que j'aurais fini d'enterrer sous du plomb quelques quintaux de khornites qui n'attendent plus que moi. DwarfKeeper, arquebusisers, genoux à terre
  18. DwarfKeeper

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    Accrochez vous. Interdit aux moins de 18 ans. * * * Les heures s’écoulaient les unes après les autres, lentes et monotones. Zamiel tournait en rond dans la pièce doucement chauffée. Une fois rassasié, le jeune ingénieur se retrouva seul face à ses pensées. Beaucoup de choses le dérangeaient, et il se sentait impuissant. Impuissant à aider, impuissant à se battre. Impuissant en tout. Heindrich aussi devait ressentir cela se dit le nain. Ce maudit bourgmestre les faisait attendre à son gré. De quoi pousser la délégation naine hors d’elle. Kelethorn était assis dans un coin de la pièce, à se reposer. La respiration lente et régulière de son frère lui laissait entendre que ce dernier n’allait guère tarder à s’assoupir. De même pour le jeune Erbo. Assis au coin du feu, ce dernier semblait se morfondre d’ennui. Il devait rester ici dans le cas ou le burgmeister se déciderai enfin à venir leur rendre visite. Seul Karl semblait alerte dans la pièce, un éternel sourire narquois dessiné sur ses lèvres. Zamiel fut tenté de l’effacer à coup de poing. N’y tenant plus, le jeune ingénieur nain se leva. Etirant ses muscles endoloris par tant d’attente, il se dirigea vers la porte de sortie, gardée par un unique soldat. Ce dernier le regarda s’approcher, l’air renfrogné. « Que désirez-vous ? Demanda t-il sèchement. - Rien. Je vais jute rejoindre le capitaine Heindrich, avec ses hommes. - Attendez là ! Rétorqua le garde. Je vais aller chercher quelqu’un pour vous accompagner. - Et qui surveillera les autres alors ? Allez, laissez moi passer, je connais le chemin. » Le soldat regarda le nain, visiblement mécontent de la justesse de la remarque de celui-ci. Pendant quelques secondes, l’homme sembla être en conflit avec lui-même, puis, finalement, il s’écarta de la porte, laissant ainsi le passage au jeune ingénieur nain. Zamiel sortit donc de la pièce. « Crétin ! » Pensa t-il. Un long couloir dénudé s’offrit alors aux pas de l’ingénieur, couloir qu’il avait déjà emprunté à l’aller. De nouveau, le nain put constater l’absence de toute décoration superficielle. Tout était austère, dénudé. Mort. Le nain frissonna. Depuis son départ de Nuln, il était devenu aussi plus fataliste, plus… morbide. « C’est peut-être cela devenir adulte »songea t-il, amer. Quelques minutes à peine furent nécessaires au nain pour trouver la sortie. Sur le chemin, il n’avait guère croisé que quelques servantes affairées à astiquer une poussière qui n’existait même pas. Au passage du nain, toutes avaient baissé la tête, où s’étaient trouvées une soudaine passion à examiner les murs vierges. Cela en disait long sur la personnalité du maître des lieues. La porte d’entrée était gardée par deux autres soldats, à la mine sombre et renfrognée. Ceux-ci auraient dû se trouver à l’extérieur de la bâtisse, mais la tourmente des éléments les avaient poussés à se retrancher à l’intérieur. L’ingénieur frissonna. Il n’avait aucune envie d’affronter à nouveau la pluie et le froid. Il venait à peine de sécher ! Mais c’était cela, ou retourner dans la salle commune et risquer de ne plus pouvoir en sortir. Le nain soupira, et s’apprêta à de nouveau être transformé en boule d’eau. Une main ferme s’abattit sur ses épaules. « Attends-moi, mon frère. Je n’ai nul envie de rester avec ces humains. J’ai trop peur de mourir d’ennui. - Et ce ne serait pas assez glorieux, n’est-ce pas ? Zamiel pouffa dans sa barbe. Le garde t’a aussi laissé sortir ? - Et bien, rétorqua Kelethorn, en prenant un air innocent, disons que je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. Disons aussi que j’ai été beaucoup moins diplomate que toi. » Les deux frères restèrent là à se regarder quelques instants, avant d’exploser de rire. Le rire. Quelque chose qu’ils n’avaient plus partagé depuis des mois. Zamiel eu l’impression de retrouver une petite partie de lui-même. Une partie qu’il pensait avoir perdue à jamais, même s’il n’en avait pas eu clairement conscience. Ensemble, les deux frères sortirent sous la pluie battante… * * * Le chemin qu’ils avaient pris à l’aller leur sembla bien plus court que la voie qu’ils suivaient. Depuis près de vingt minutes, Zamiel et Kelethorn tournaient en rond dans la grande cité. Perdus. Les rares personnes qu’ils avaient croisées avaient toutes refusé de répondre à leurs questions et s’étaient enfuîtes comme si mille démons les poursuivaient. La pluie venait à peine de cesser quand Kelethorn s’immobilisa. « Par là. Une clameur. - Allons-y, répondit l’ingénieur. » Les deux nains se dirigèrent alors vers l’origine du brouhaha. Autour d’eux, des demeures plus lugubres les unes que les autres jetaient leur ombre sur la ruelle qu’ils empruntaient. Ces maisons étaient majoritairement construites en bois, mais le temps et les années avaient prélevé un lourd tribut sur elles. Presque toutes étaient en ruine, et le seul fait qu’elles tenaient encore debout résultait soit de la chance, soit du fait qu’elles s’appuyaient sur des demeures dans un état légèrement moins délabré. Kelethorn secoua la tête, visiblement écœuré par les humains. « Comment peux t-on vivre dans un tel taudis, se demanda t-il, sans au moins avoir la fierté d’essayer de l’améliorer ? » Zamiel semblait aussi partager son point de vue. Une moue de dédain se dessina sur son regard lorsqu’il aperçut les ruines de quelques bâtiments qui avaient dû brûler quelques temps auparavant. Ces humains n’avaient même pas pris la peine de déblayer les décombres pour reconstruire par-dessus. Ils avaient laissé les ruines telles quelle. Soudain, les deux frères débouchèrent sur une vaste place, qui devait servir de marché en temps normal. De nombreux étals vides entouraient le centre de l’endroit, tandis qu’une fontaine éteinte, dans un état de conservation un peu meilleur au regard du reste du quartier, semblait seule représenter un semblant d’architecture développée. Cependant, l’attention des nains ne fut pas captée par cette fontaine, mais par la masse imposante de la populace qui l’entourait. Les nains furent frappés par l’état global de ces gens. La majorité d’entre eux était vêtue de haillons. Une odeur douceâtre de fluides humains parvenait jusqu’à leurs narines, odeur mêlée de celle plus âcre du sang. Ces individus semblaient pris d’une frénésie de lapidation. Chacun d’entre eux était armé qui de fouets, qui de fléaux, qui d’autres ustensiles effilés. Ces fous s’en servaient pour se mutiler les uns les autres dans une orgie d’autodestruction, en criant leur foi dans leur dieu : Sigmar. Zamiel vit un homme qui était écartelé par ses pairs, tandis qu’on le frappait avec un fouet à têtes multiples. Chacun des coups laissait une zébrure sanguinolente sur le corps du martyre, mais ce dernier n’en criait que plus sa dévotion au dieu des hommes. Le nain détourna le regard, horrifié. Un peu à côté, d’autres hommes se flagellaient eux-mêmes le dos. La folie imprégnait cet endroit ! Kelethorn pour sa part resta impassible, le visage dénué de toute expression. Seul son regard vivait, allant d’une scène à l’autre. Il ne disait rien. Il observait. Soudainement, les scènes de lapidation prirent fin. Les flagellants se tournèrent tous vers la fontaine. Là, un homme couturé de cicatrice prit place, levant bien haut un livre à la couverture usagé. Zamiel ne put lire ce qu’il y avait d’inscrit là-dessus, mais il se douta qu’il devait s’agir d’une œuvre religieuse. Ou assimilée comme telle. « Mes frères ! hurla le prêcheur. L’heure du châtiment a sonné ! » La foule hurla aux paroles de l’homme. « Nous avons pêché ! La fin du monde est sur nous ! » Nouveaux hurlements de la foule. Chacun de ces pitoyables hères criait sa morbide dévotion, en se flagellant à qui le plus. C’était tout bonnement horrible pour le jeune ingénieur. « La corruption est parmi nous mes frères ! Nous devons l’extirper ! Nous devons la brûler ! Notre rôle est de détruire les impurs ! Allons mes frères, la fin du monde est sur nous par notre faute ! Nous avons été faibles, et nous n’avons que trop pardonné ! Nous devons punir les impurs ! Brûler leurs corps et leurs maisons ! Brûler leurs familles ! Brûler leurs amis, leurs connaissances, et les amis de leurs amis ! Nous devons brûler toute trace de leur existence ! Nous devons brûler jusqu’au souvenir que nous avons eu d’eux ! Et alors, alors seulement, Sigmar notre sauveur nous accordera peut-être le pardon ! » Zamiel déglutit. Ces fous n’auraient de cesse avant d’avoir brûlé la planète entière ! Le nain n’avait jamais rien vu de tel. Il allait partir de cet endroit, l’oublier. Mais avant qu’il ne puisse faire un pas en arrière, une main s’abattit sur son épaule…
  19. DwarfKeeper

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    Merci beaucoup à tous. La suite devra attendre un petit peu pour cause de révision. En attendant, si vous en avez le courage, les cinq premiers chapitres corrigés ont été placés par Zara dans dans la section récit (sous hobby, à gauche de l'écran). Bon courage! DwarfKeeper
  20. DwarfKeeper

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    allez, une petite suite pour la forme! Chapitre 6 : Compte à rebours. Quelques bûches supplémentaires furent jetées dans l’âtre. Le foyer s’aviva, répandant de douces ondes de chaleur dans la morne pièce, au grand soulagement de tous ceux qui s’y trouvaient. Saisissant un tison, Zamiel poussa les bûches au cœur du foyer. Tous étaient trempés et fatigués, mais aussi soulagés de pouvoir enfin se trouver dans un lieu sec et, si la pièce était glacée à leur entrée, l’âtre rougeoyant ne devrait guère tarder à tous les réchauffer. A ses côtés, Heinrich se hâtait d’ôter ses vêtements détrempés, pour les étendre sur le sol devant le foyer. Le nain pensa qu’il faudrait sûrement un bon moment pour que cela sèche. Le capitaine lui adressa un sourire las avant de prendre une nouvelle bûche pour la jeter dans le brasier. Les doux crépitements des bûches qui s’enflammaient faisaient écho aux soupirs des hommes qui se séchaient et se changeaient. En tout, neuf personnes occupaient la pièce. Zamiel et son frère Kelethorn. Le nain Zarack de Karak Norn. Heindrich Nortfolk le chef de la petite expédition, et Erbo, l’un des plus jeunes soldats d’Heindrich, mais aussi l’un des plus fidèle et des plus compétent. Il y avait aussi Karl leur ami de Nuln, Dietrich Von steppendorf de son vrai nom, qui avait lui aussi pris l’exil de façon volontaire pour éviter les foudres d’un puissant magicien. Tous les six venaient de couvrir un long chemin jusqu’à cette ville de Schtendenburg. Chacun dans un but différent. Chacun avec une destinée différente. Mais trois autres personnes occupaient une partie de la pièce. Deux d’entre elles auraient pu être négligées, mais l’aspect étincelant de leurs imposantes armures attiraient immanquablement l’attention, tout comme la crispation de leurs visages, et la force avec laquelle ils seraient le manche de leur hallebarde. Pourtant, celui qui attirait le plus attention, était l’homme qui se trouvait entre les deux gardes. L’homme… un colosse, vétéran de nombreux combats à son visage… dont certains plutôt récents au bandage qui enserrait sa cuisse. Ce colosse les avait amenés dans cette pièce dès leur arrivée dans la cité, sans parler plus que nécessaire. Aucun de ses mots n’était superflu. Il ne les avait pas non plus menacés, ou bien même intimidé, mais rien que sa taille et son attitude, qui avait tout du limier sur le qui-vive, mettait mal à l’aise l’ensemble de l’assemblé. Zamiel avait l’impression que cet homme jugeait l’un après l’autre les membres de l’expédition. Pourquoi ? Peu importait de le savoir. Ce qui l’inquiétait, c’était surtout qu’il avait l’impression que s’il le voulait, cet homme serait capable de tous les affronter et des les défaire en même temps. L’ingénieur nain ricana intérieurement en se disant qu’au moins l’un d’eux apprécierait cela. Quelques instants après, les portes de la pièce s’ouvrirent pour laisser entrer quelques servantes, portant différents mets fumant qui excitèrent rapidement l’appétit des membres de la petite colonne armée. Les servantes, jeunes pour la plupart, disposèrent différentes assiettes de viande chaude, et de fruits à l’aspect engageant. De nombreuses carafes de vin furent posées à côtés de gobelets à l’aspect plus pratique qu’esthétique. Quelques pâtisseries furent disposées ça et là sur la table, juste à portée de main. Bien vite, Karl s’attabla, bientôt suivi par Kelethorn et Erbo. Karl se versa une coupe d’un vin odorant, tout en se servant copieusement en fruits. Kelethorn pour sa part, se saisit d’une belle pièce de viande qu’il attaqua à pleine dent. Un peu de jus coulait le long de sa barbe, mais le nain n’en avait cure : il avait connu bien pire dans des beuveries épiques désormais passées. L’estomac de Zamiel gargouilla, lui rappelant que lui aussi était fatigué. Se décidant enfin, il se saisit d’une pomme sèche. Celle-ci était ridée, mais encore savoureuse, et bien vite, le nain se retrouva à se servir lui aussi une platée de viande, en accompagnant tout cela d’un peu de vin. Depuis le temps qu’il n’avait plus eu un vrai repas digne de ce nom, ces mets pourtant assez simple lui faisaient office d’un véritable festin. Tout à son repas, Zamiel ne prêta guère attention à ce qui l’entourait. C’est ainsi qu’il fut presque surpris lorsqu’il vit un jeune soldat nouvellement arrivé chuchoter quelques mots à l’oreille du colosse. Ce dernier acquiesça lentement, avant de donner congé à son homme d’un mouvement de la tête. Une fois ce dernier sorti, l’imposant soldat s’avança et prit enfin la parole. « Mon seigneur, le burgmeister Wissen Von Steppendorf, vous prie de l’excuser pour son absence. Des problèmes très importants le retiennent pour le moment, et il viendra vous accueillir en personne dès que… - Dites plutôt que mon très cher frère tient à nous faire comprendre qu’il est le maître de cette ville et qu’il veut nous faire comprendre qu’il nous verra que quand bon lui semblera ! Est-ce que je trompe, capitaine Hoffman ? Le ton qu’avait pris Karl avait totalement choqué Zamiel. Ce dernier n’aurait jamais cru que son ami puisse mettre autant de dédain et de mépris dans ses mots ! Que lui arrivait-il ? - Le burgmeister Wissen von Steppendorf est effectivement le maître de la ville, monsieur. Le ton du capitaine était froid et mesuré. Maintenant, les raisons qui retiennent mon seigneur ne regardent que lui, et nul autre. En attendant, je vous conseillerai de vous restaurer et de vous reposer, à moins que vous ne préfériez rejoindre le casernement de vos hommes. » Si le ton qu’avait pris Karl avait choqué Zamiel, les dernières phrases du capitaine Hoffman l’avaient glacé. Il y perçait sa fureur contenue. Le nain se doutait bien que Karl en était la source principale, mais il y avait quelque chose de plus. Tous les gardes de cette ville semblaient trop nerveux. La situation générale, avec une armée qui s’apprêtait à leur tomber dessus d’un jour à l’autre devait aussi y être pour beaucoup. « Capitaine! Commença Heindrich, je serais heureux de rejoindre mes hommes pour s’assurer que tout va bien. Mais auparavant, j’aimerai encore vous notifier l’importance vitale des informations que nous amenons. Chaque minute écoulée risque d’avoir des conséquences dramatiques. Ainsi, vous comprendrez bien l’insistance dont nous faisons preuve. - De plus, reprit Zarack, le chemin que nous avons emprunté n’a pas été les plus calmes. Et la moindre des politesses en matière de diplomatie est que, quand un émissaire vient apporter un message à un dirigeant d’une cité, ce dernier les reçoive dans les meilleurs délais. Zarack venait ainsi d’affirmer sa qualité d’ambassadeur de la forteresse de Karak Zorn. Zamiel comprenait enfin une partie de l’étendue des évènements auxquels il était lié. Ce n’était pas seulement sa vengeance qu’il venait réclamer en se rendant à Schtendenburg, ni même le fait de vouloir sauver cette cité. Non, toute cette affaire concernait aussi les nains, du fait de leur alliance séculaire avec l’empire d’une part, mais aussi du fait que si une waaagh se créait ici et maintenant, son peuple aurait à souffrir atrocement dans des temps déjà difficiles. Un frisson le parcourut. - Je comprends votre impatience, soyez en assuré, et mon seigneur et maître aussi. Vous le rencontrerez le plus tôt possible, n’ayez aucune crainte à ce sujet. En attendant capitaine Nortfolk, l’un de mes hommes vous conduira aux vôtres dès que vous le voudrez. En attendant, veuillez m’excuser. » Le capitaine Hoffman salua rapidement avant de sortir de la sale d’une démarche assez raide. Visiblement, sa blessure était bien plus que récente. Quelques secondes plus tard, Heindrich sortit lui aussi en compagnie de Zarack, tous deux escortés par un garde. Le dernier de ceux-ci toisa les membres restant dans la salle d’un regard méprisant. Zamiel et Kelethorn se remirent à manger. Il n’y avait que ça à faire pour le moment.
  21. DwarfKeeper

    Falcrisos et Co

    Bon, juste pour te dire que j'en suis à peu près à la moitié de ton récit. J'attend la fin pour te donner ma remarque définitive. en gors, je ne t'oublie pas mon petit Inxi! DwarfKeeper, ça en fait des pages!
  22. DwarfKeeper

    Esclave

    Bien! Voilà une très bonne nouvelle! Tu nous le fais en combien de morceaux ton esclave? euh... en combien de chapitres je veux dire. DwarfKeeper, enfin de l'action. PS : Les Vac Vonald que je dirige viennet d'ouvrir une nurserie à sang-froid, ou de régulières rations de hauts-elfes leurs sont attribués pour accélérer leur croissance. Sinon, tu as aussi des parking à sang-froid classique, avec des rations constituées de fourrage en barbe de nains ou en têtes de Bretonniens. Alors, satisfait?
  23. DwarfKeeper

    Les Exilés

    Merci pour vos encouragements qui me font très plaisirs. Pour la peine, voilà la fin du chapitre 5, avec le retour de vos anins favoris. bientôt le chapitre 6. Accrochez-vous! * * * « Par ma barbe, voilà enfin les murs de cette maudite ville ! Il était grand temps. Je n’en puis plus ! » Une bourrasque de vent repoussa la barbe détrempée de Zamiel directement sur son visage, cachant la vue des remparts de pierre derrière lesquels il pourrait enfin se reposer un peu. Du moins l’espérait-il. Tout en grommelant, Zamiel repoussa son imposante pilosité pour en coincer la partie la plus au bout dans sa ceinture. Malgré la furia des éléments, l’ingénieur se mit à sourire. Depuis son départ de Nuln, sa barbe avait fort poussé, et la parfaite teinte sombre de sa pilosité l’emplissait de fierté. Il avait toujours rêvé d’avoir, à l’instar des ses aînés du clan Ironfoot, une longue barbe parfaitement sombre. Peut-être que d’ici quelques années ? Kelethorn poussa son frère du coude pour le rappeler à la réalité. « Quoi ? Qu’y a t-il ? - Au lieu de t’occuper de ta barbe morigéna le nain maudit, tu ferais mieux de m’écouter. C’est la troisième fois que je te demande si tu sais pourquoi Karl et Heindrich sont partis ce matin. - Et bien en fait non. Zamiel était déstabilisé par les paroles de son frère. Depuis qu’il avait prêté son serment, c’était la première fois qu’il lui adressait de lui-même la parole. Décidé à ne pas laisser l’occasion passer, l’ingénieur continua : - Je suppose qu’ils veulent savoir quel accueil nous sera fait. Après tout, vu les temps qui courent, il se peut que nous ne soyons pas les bienvenus. Ou alors, ils étaient tellement pressés de trouver des femmes, qu’ils n’ont pas pu attendre ! Surtout Karl ! » Zamiel regarda son frère. Le visage de ce dernier devint moins renfermé qu’à l’accoutumé, au souvenir des frasques passées de l’ingénieur humain. Des mois plus tôt, il n’aurait sans doute pas compris. Aujourd’hui, malgré la douleur qui le tenaillait, une ombre de sourire s’esquissa sur ses traits fatigués. « Je vois… Je me demande bien qu’elle femme voudrait bien d’un de ces humains si peu endurant, rétorqua Kelethorn. » Zamiel sourit à son tour. Mais au fond, le cœur n’y était pas. Lui aussi souffrait de l’absence de Denethorn, leur frère, jumeau de Kelethorn, décédé au cours d’une attaque de gobelins qui devaient les mener en cette cité, il y avait lui semblait-il une éternité. « C’est étrange Zamiel. Nous avons quitté Nuln pour cette cité. Trois semaines auraient dû suffire, et cela fait maintenant presque six mois… Six mois de souffrance. Je n’aurais jamais cru que nous aurions dû en passer par là. Zamiel savait pertinemment de quoi son frère parlait. « Je sais. Kelethorn… mon frère. Il… il me manque cruellement à moi aussi. Il me manque cruellement. - A moi aussi mon frère. Et c’est pour ça que je veux le rejoindre, tu sais ! - C’est injuste Kelethorn ! C’est injuste! C’est de ma faute si Denethorn est mort! De ma seule est unique faute ! C’est moi qui devrais être à sa place.. ou au moins à la tienne. Par ma faute, tu as prêté ce… ce… ce serment ! - Tais-toi abruti. Denethorn n’est pas mort par ta faute. Ce n’est pas toi qui a tiré cette flèche qui lui a été fatale. Ce n’est pas toi non plus qui nous a forcé à quitter Nuln. Nous avons choisi notre voie. Et j’ai prêté ce serment de mon plein gré, et ça tu ne peux rien y faire. Alors cesse de te torturer. » Le regard de Kelethorn devint lointain. Zamiel savait que son frère se remémorait son frère. Denethorn avait toujours été un nanillon impétueux. Avant même que les autres jeunes nains du clan ne sachent marcher, lui s’amusait déjà dans l’atelier de leur père. A plusieurs reprise, l’impétueux nain avait réduit à néant des heures de travail des membres du clan en renversant ustensiles et outils, ou s’amusant à activer le soufflet de la forge plus que de raison. Là où Kelethorn était prudent et avisé, Denethorn était inventif et risque-tout. Un peu comme Zamiel. Souvent, Kelethorn s’était sacrifié pour protéger son frère jumeau des colères de leur père lorsqu’une bêtise était commise. Furgril n’était pas dupe, il savait pertinemment de quoi il retournait, mais pour ménager la fierté de Kelethorn, il faisait semblant de croire que c’était lui qui avait commis toutes ces catastrophes. Il était extrêmement fier de ses trois fils. Autant qu’un nain puisse l’être de ses enfants. Mais aujourd’hui, Furgril Ironfoot n’était plus. Tout comme Denethorn. Ils étaient les deux derniers Ironfoot. Les deux derniers. Leur clan était condamné. Et ils le savaient. « Tu sais Zamiel. Je t’en ai voulu. Je t’en ai affreusement voulu. Pour moi, tu étais le responsable de la mort de… - Je sais. » Zamiel était livide. Le nain fou le regarda. Les éléments se déchaînaient sur la petite troupe qui s’avançait à pas lent vers la ville. Des bourrasques d’un vent glacé arrachaient les capes des membres de la colonne, tandis que des trombes d’eau les glaçaient jusqu’au plus profond de leurs os. Nains et hommes peinaient sous ce déluge incessant. Les nuages étaient si sombre que l’on aurait cru la nuit, alors que le jour ne s’était levé que depuis à peine quelques heures ! La seule source de véritable luminosité prenait la forme des nombreux éclairs qui striaient le ciel de leur ballet incessant. « Mais je t’ai pardonné. On ne pouvait rien y faire. Et on ne peut plus revenir en arrière. La seule chose que je puisse faire, c’est me venger. - Tout comme moi. - Tout comme toi. » Le silence reprit sa place entre les deux frères. Les murailles de la ville projetaient leur image sinistre sur la colonne à mesure que celle-ci s’approchait de la porte principale. Celle-ci s’ouvrit péniblement tant le vent violent rendait ardue la tache des hommes qui y étaient affectés. Quand celle-ci fut finalement totalement ouverte, une paire d’homme se précipita à leur rencontre. Karl et Heindrich. Bientôt, ils pourraient se reposer pensa Zamiel. Mais existe t-il un repos pour une âme torturée ?
  24. DwarfKeeper

    Esclave

    Je représente la société "Croq' laimorre et Cie" et je tiens à te proposer un contrat pour te débarasser du supplément de viande froide ( à vendre à Vac Vonald, le restaurant rapide )que t'occasionne chacun de tes textes. Merci Khaela. Merci. grâce à toi, jamais mes entreprises n'ont aussi bien marché. DwarfKeeper, quelqu'un veut un maxi burger?
  25. Bon, j'espère que l'esprit de cette missive vous plaira... lisez entre les lignes! A sa très grande majesté, l’Empereur Hinamu II, gracieux fils du ciel, béni parmi les bénis, sauveur de l’Empire et maître de la terre, De la part de son très humble serviteur, Yaru Daoshi. Vôtre grâce, Alors que j’écris cette missive, un terrible drame vient de se dérouler dans le grand port de Izumo où votre très gracieuse majesté m’a fait l’insigne honneur d’envoyer ma modeste personne. En effet, dans votre infinie sagesse, vous m’avez dépéché dans le but de porter des présents de bienvenue au Gaijin dénommé De la Rosa, Gaijin venu de la contrée nommée « Estalie » pour commercer avec nous. Bien que je sache pertinemment, ho divin fils du ciel, que je n’ai point besoin de vous rappeler l’objet de la venue de cet homme, il est nécessaire de souligner que sa cargaison était composée de mousquets et de poudre, tous d’ailleurs de fort mauvaise qualité. Conformément aux us et coutumes, j’ai invité cet individu à partager une cérémonie du thé, afin de conclure l’affaire, pour que vos immenses armées soient équipées de ces armes, même si elles n’en ont nulle besoin. Hélas, mes réserves de thé ont dû se corrompre lors de mon voyage jusqu’à la cité côtière d’Izumo, car, au cours de la cérémonie, le commerçant a été saisi d’une crise de tremblements, suivie d’une forte fièvre. Je crains que ses jours ne soient comptés, tout comme les miens. La mort de cet homme sera dès lors dû à ma seule faute. Dans le but d’assurer la sécurité des marchandises de cet homme, son navire et ses biens ont été, conformément à votre divin souhait, placé en sécurité sous la surveillance de vos meilleurs O-Ban. Ceux-ci en prendront meilleur soin que l'équipage du navire de De la Rosa, trop secoué par le voyage pour s'occuper de cette délicate tâche. De plus, il semblerait que la nourriture de ces hommes se soit avariée, car la plupart d'entre eux sont tombés malades, et certains sont morts. Je crains grandement pour leur vie à tous. Mes mains se mettent à trembler, et mon temps est désormé compter. Votre très humble et dévoué serviteur, Yaru Daoshi
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