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Kesk'il m'rakont l'ôtr ? y HA pa deu plurrielle ha reppettission... Bon, d'accord, je me couche, mais c'est vil, c'est vil... Sinon, pour mon défi... Et bien... Peux-tu réussir à décrire les sentiments et ce que ressent un des rameurs qui voit son compagnon se faire bouffer de cette manière, puis le premier choix d'un de ses compagnons qui finit de la même façon, et enfin l'apothéose, le moment où il est choisi et sa lente descente dans les eaux froides jusqu'à son trépas, en passant par ses espoirs, les souvenirs de sa famille d'antan, etc... Le tout évidemment de manière à ce que je sois impressioné (et je promets de ne pas tricher, si je ressens des sentiments pour lui, c'est gagné). C'est mon défi, à toi de voir si tu t'en sens capable. Sur ce, Impe, qui pense qu'il va gagner, cette fois.
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Et bien, une suite plutôt attendue. Mais alors... Dès les premières lignes, on remarque ça: Répétition... Nef, bâteau, barquette ou voilier, comme tu veux, mais sinon c'est "répétition". Et pour rire on refait encore une répétition avec le mot soleil... Pour les autres: Il faudrait trouver une manière d'éviter de répéter "maître des bêtes"... ça se rapproche beaucoup de la répétition. Il faudrait soit en faire une phrase, soit trouver un autre départ pouzr la seconde, à moins de transformer le tout en une figure de style... Encore une grosse... (coup) Il y en a d'autres, mais je te laisse les trouver (elles sont assez visibles, et je ne suis pas venu faire la chasse au répétition). Au fond, ce n'est pas si grave, mais je n'en avais pas revue depuis longtemps, elles commençaient à me manquer. Sinon, et bien on retrouve nos chers elfes noirs avec leur sadisme déléctable. Si au départ l'on ne sait pas trop ce qui va se passer, l'arrivée du premier squale est assez évidente et l'on finit vite par comprendre. Comme nous sommes du point de vue de l'esclave, il serait aussi très bon de marquer l'ambiance dans la cale, le silence oppressant et significatif qui y règne et la peur sur tout les visages (à moins que ça ne les fasse aussi marrer?). Cette partie m'a un peu manqué. En fait, tout du long, l'on ne ressent pas assez les impressions de l'esclave. L'on est détaché, comme spectateur d'une grande plaisanterie, et c'est comme une plaisanterie que j'ai lu ce texte. Si l'acte reste immonde, odieux, il m'apparait comme un jeu car je n'y prend pas part, je ne suis pas concerné (qui a dit que j'aimais tuer des eldars et des zumain's avec mes zorks à dawn of war? pourtant, dans la vérité...). Il faut appuyer sur sa vision, ses pensées, bref: faire ce que tu sais si bien faire, nous mettre à la place de la victime ou des temoins, faire passer l'horreur par leurs yeux. Maintenant, si tu voulais juste me faire rire, alors oui, c'est réussi, particulièrement par ce moment là: Ce fut l'apothéose. Autant dire que ma pitié pour les appâts est proche de zéro, et encore... Il aurait, par exemple, fallu transformer cette phrase en: "Huit autres furent ainsi désignés et à chaque fois tous se taisaient et se regardaient dans l'angoisse d'être choisi..." ou tout autre du genre. Voilà. Comme quoi l'absence t'as fait changer de style. À voir lequel tu veux garder (à moins de trouver un compromis entre les deux (un récit qui passe du rire au larme est toujours merveilleux et enchanteur). Sur ce, Imperator, désolé pour le coup des répétitions au-dessus (au passage, je suis sûr que tu ne t'es pas relu...). ps: si je te lance un nouveau défi (le souvenir de celui que tu as brillamment relevé m'est encore cuisant), le relévera-tu?
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Il faut croire que la nuit est propice à l'élaboration de mes bêtises, et puisque l'on parle de bêtise j'ai osé continue encore un peu ce récit. Le passage qui suit est sensé être un peu plus sentimental, j'avoue avoir même pensé un moment... Et puis, autant vous laisser la surprise. Un dernier petit mot, c'est qu'il m'a en grande partie été inspiré, bien que très indirectement, par une rencontre que j'ai faite à l'occasion du nouvel an. Alors, pour une fois, je vous demande de ne pas démolir ce passage, car il me plait de croire qu'il est aussi joli que les sentiments qui m'animent, même si ce n'est qu'un rêve, aussi joli soit-il. Ainsi, sans vous ennuyez plus avant (et pour les fous qui oseraient encore suivre les aventures de la pauvre Claire dans les mains de son sadique d'auteur), voici la suite de ce récit: Renouveau : La route fut bien longue jusqu’ici, si longue que j’ai été jusqu’à croire, un moment, qu’elle ne s’arrêterait jamais. Je m’imaginais morte, obligée de rester pour l’éternité derrière ce mystérieux cavalier, à endurer pluie et cahot, à voyager sans but au travers des monts et forêts. Étrangement, cette pensée m’a paru très attrayante, et je ne me suis rendue compte que bien plus tard que je m’étais instinctivement agrippée à lui. Chaque sursaut me semblait doux, les gouttes d’eau me servaient de cape et les ombres branches des sombres arbres me paraissaient autant de gardien sûr et fidèle. Tout a pourtant pris fin. Nous nous sommes arrêté au pied d’un grand rocher dont je devais vite m’apercevoir qu’il s’agissait d’une muraille, et nous avons mis pied à terre. Puis, avec une certaine précipitation, l’elfe m’a prise par la main pour m’emmener au travers d’une porte dérobée, puis me guider au milieu d’un véritable dédale de couloirs délimités par des rangées de maisons à ce point serrées les unes contre les autres que l’on les voit s’étouffer et gémir à la lueur des éclairs. Enfin, après bien des détours, nous sommes parvenus à une entrée dans laquelle nous sommes passés. Elle menait à une grande salle remplie de gens très différents les uns des autres, certains cousus d’or, d’autres habillés de haillons, et chacun parlant dans son coin sans prêter attention à son voisin. À certaines tables pouvaient s’entendre de grands rires, des éclats de voix, des hurlements parfois, effrayants mais vite étouffés par le désordre omniprésent. Sans plus s’attarder, nous fendîmes la foule pour passer sous un petit porche menant à une salle basse. C’est là que j’attends encore. L’elfe est passé sous un rideau après m’avoir intimé l’ordre muet de rester sur place jusqu’à son retour. Je commence à repenser à ces dernières heures, à ce qui m’arrive. Doucement, je réalise que cet elfe ne peut venir que d’un seul être, une seule personne ayant pu trouver un quelconque intérêt à me faire sortir de mon trou, une personne qui m’y avait plongée il y a de cela bien des années. Oui, je réalise qu’un fantôme du passé est revenu me hanter, et que ma merveilleuse escapade ne peut qu’être le signe d’un nouvel emprisonnement. Qui qui puisse se cacher derrière ce rideau, il ne peut me vouloir du bien, que ce soit un ennemi ou celui qui m’avait abandonnée. Mais que faire ? Je pourrais fuir tant qu’il est temps, partir à travers la ville, passer de l’autre côté du mur et fuir à tout jamais l’étreinte mortelle du destin qui m’est accordé. Je pourrais devenir libre, faire ce qu’il me plaît, où cela me plait et quand il me plait. Qui sait, m’installer dans un charmant petit village, et y terminer là mes jours dans le plus grand bonheur, loin des ennuis et des pleurs. Je vois déjà la beauté de mon jardin à la lumière de l’été, et la douce chaleur du foyer lors des paisibles nuits d’hiver. Je finirais sûrement par trouver un ami aimable, et qui m’aimerait, et ensemble nous fonderions un foyer. Alors pourquoi ne suis-je pas déjà partie, qu’est-ce qui peut bien me retenir ? Je ne veux pas le revoir, je le hais déjà, je l’ai toujours haï. Alors quoi ? Aurais-je peur de l’inconnu, ou ais-je peur de ce que je sais m’attendre au dehors ? De liberté je n’aurais que les chaînes du servage, pour bon mari et ami, je n’aurais qu’un paysan stupide et ivrogne qui jouerait avec moi comme avec un oiseau pris au piège, et de charmant village je n’habiterais que dans une ferme fétide, un cloaque sans nom où je finirais ma vie, seule et malheureuse, si je n’ai pas été égorgée par une bande de pillards auparavant. Je sais ce qui me retient en fait. Ce n’est pas tant de savoir que l’extérieur m’est hostile, mais de savoir que derrière ce rideau, le monde l’est moins qu’à l’extérieur. Où que j’aille, je ne trouverais que misère et horreur. Dans mon cœur, j’ai déjà choisi de prendre le moindre maux, et c’est pourquoi j’attends, désespérée, devant un vilain bout de toile pour que ces gens décident enfin ce qu’ils veulent faire de leur encombrant bagage. Peut-être sont-ils même en train de regretter de m’avoir faite sortir… Impossible d’aller plus loin, revoilà mon mystérieux cavalier. Son visage, à la lueur des torches, me semble familier. Pourtant aucun nom ne me revient à l’esprit, comme s’il n’en avait jamais eu pour moi. Qu’importe ! Son regard me montre bien qu’il ressent tout le dégoût que j’éprouve pour lui et ses semblables, qui s’imaginent pouvoir jouer impunément avec ma vie et celles de tant d’autres. De sa mélodieuse voix, il me demande de passer à mon tour le rideau, et à l’instant où je m’exécute, je voix dans ses yeux et sur son visage un petit sourire amical. Contre mon gré, mais est-ce vraiment contre mon gré, je lui en donne un autre, plus timide, pour toute réponse. Par quel magie, je ne saurais le dire, je me sens incapable de lui en vouloir pour les fautes de ses paires. Toutes ces pensées doivent néanmoins être remises à plus tard, car mon épreuve se dessine à mes yeux. Je suis à présent dans une petite pièce ronde, meublée en tout et pour tout d’une table rudimentaire et de deux chaises qui ne le sont pas moins, éclairées faiblement par deux torches et la lumière de la nuit qui filtre au travers d’un petit soupirail au plafond. L’image de ma cellule des premiers jours me revient à l’esprit, tant cette pièce m’y fait penser, mais l’image s’arrête là. Assis sur l’une des chaises, enveloppé dans une grande cape aussi noir qu’usée, presque immobile dans la pénombre, le visage faiblement tourné vers moi, le regard dirigé vers le sol, se tient Aerion. Telle est ma stupeur que je ne peux retenir un léger sursaut d’étonnement, que je réprime vite. Du grand elfe en armure damasquinée ne reste qu’un mendiant en haillon, de la joie passée qui animait ce visage sûr de lui ne reste qu’une mélancolie et une tristesse sans borne qui ne cherchent même plus à être cachées, et des rides de doutes et d’incertitudes. Seuls les yeux merveilleux et envoûtants, emplis de cette gentillesse et cette douceur de mes souvenirs laissent encore à penser qu’il fut un jour ce qui relève, à l’image du pauvre hère sous mes yeux, du mythe ou de la légende. Il n’y a, pourtant, pas à hésiter. C’est bien lui, dans l’allure, dans le regard, au mouvement des lèvres et à la stature. Je reste sans bouger, debout devant l’entrée, attendant un signe ou geste de sa part. Je ne sais comment le défier, alors je le laisse entamer la dure bataille qui s’annonce, bataille que je compte bien gagner. Retrouvailles : - N’aies pas peur, petite, tu n’as que des amis ici. Ses lèvres ont à peine remués, les mots, durs et froids, ont pourtant résonnés dans la pièce comme une rivière de larmes et d’amitié. Je ne comprends pas le sens de sa phrase, ou ne veux pas le comprendre, et le laisse continuer. - Peut-être te rappelles-tu cette phrase, la toute première que je t’ai dite, alors que tu n’étais qu’une enfant, il y a de cela si longtemps… Non, je vois dans tes yeux que tu ne te rappelles pas. Il fait une longue pause. Je ne parle toujours pas, mais je sens la tension qui monte entre nous. Je ne sais pas ce qu’il attend de moi, mais une chose est sûre, je la lui ferais payer très cher. - Tu t’étais enfuie de chez toi, et t’étais réfugiée dans le convoi… Une caisse d’armes si mes souvenirs sont bons. Tu étais très effrayée, et il m’a fallu bien des efforts pour que tu te montres enfin. Le voilà qui sourit à présent… - Je me souviens aussi de la joie que tu avais éprouvée lorsque je t’avais offerte Daki et comme vous aviez gambadées dans les plaines pendant des heures. Sais-tu que durant tout ce temps je vous observais ? Je n’en peux plus, impossible de tenir, il faut que je parle, qu’il cesse : - Voilà de beaux souvenirs, mais vous en oubliez d’autres tout aussi merveilleux ! Vous souvenez-vous, elfe, d’un oncle belliqueux et agressif, d’une elfe sadique et perverse, vous souvenez-vous peut-être d’une petite fille terrorisée lorsque des inconnus sont entrés dans sa chambre pour tuer son ami et tout dévaster ? Vous souvenez-vous peut-être d’un cheval joyeux et sans grief que l’on a égorgé, découpé et mangé sans autre forme de procès, et dont les restes ont pourris longtemps au fond d’une fosse ? Vous ne pouvez vous souvenir, vous n’étiez pas là… Mais j’ai d’autres souvenirs émouvants pour vous : je peux vous parler d’une fillette abandonnée dans la fosse au lion par une froide nuit par un être en qui elle avait confiance ! Je peux vous parler d’un vieillard cruel, de jeunes gens attentionnés à vous voir souffrir à leur place. Je peux vous parler longtemps, si vous le désirez, de la merveilleuse vie passée enfermée avec des fauves qu’il a fallu dompter par des moyens que l’âme elle-même refuse. Je peux vous parler de meurtre, de meurtre ! Je peux vous parler de mensonge, de félonie, je peux vous mentionner plus de vingt noms de personnes mortes sans avoir pu seulement se défendre, par la faute d’une gamine qui n’avait trouvé que ce moyen pour ne pas succomber elle-même. Je peux vous parler de la violence d’un humain qui a voulu s’emparer du corps de cette fillette, qui n’aurait pas hésiter à la maltraiter autant que faire ce peut s’il n’en avait été empêché par la force. Voilà ce dont je me souviens, mais je ne vous apprends rien, ce ne sont pas des souvenirs pour vous, ni pour moi d’ailleurs, non, c’est notre quotidien ! Et je m’effondre, en larme, incapable de soutenir mon propre poids. Lorsqu’enfin je relève les yeux, je le vois qui s’est penché vers moi. Il me tend la main, je la repousse et vais me réfugier contre la paroi. Je n’ai pas su tenir, je me suis découverte, je me suis compromise en lui montrant mon cœur, mais il ne m’aura pas, jamais. - Claire… Claire… Je ne lui répond pas. - Claire, je sens que tu as souffert, je le sens et le vois, et si encore j’étais aveugle, je ne suis pas sourd. Je ne savais pas, je n’en ai jamais rien su. J’aurais fait changer les choses si je l’avais pu, mais j’ai moi aussi eu des… des problèmes, même s’ils ne sont peut-être pas comparable à ce que tu as subi. Je ne l’écoute plus, je ne veux plus l’entendre et pourtant je perçois encore le son de sa voix. - Je n’aurais pas dû te parler du passé, ni des quelques moments heureux que l’on a pu connaître. Je vois maintenant que la passé n’a plus sa place chez toi. Deleth n’a rien pu me dire d’autre que le lieu où tu te trouvais et le peu qu’il savait de ce qui s’était passé au palais. J’ai alors compris, mais bien trop tard, que je n’avais pas été le seul à avoir subi la traîtrise de Sereth. Je pensais pourtant, encore, comme Deleth me l’avait assuré, que tu étais entre de bonnes mains, car il connaissait le moine qui s’occupait de l’école où il t’avait cachée. J’ai tout de suite envoyé Elderion pour te faire revenir, mais le temps a passé et aucun de vous deux n’est jamais réapparu, jusqu’à ce jour. Je désespérais, Claire, de jamais te revoir, et je commençais à me demander s’il valait encore de vivre. Surtout, ne pas l’écouter, ne pas l’écouter… - Claire, je ne pouvais rien faire. Je ne me doutais pas que Sereth oserait tenter quoi que ce soit, contre moi ou contre toi. Aurais-je été informé, au moment où Daki et Maki furent tué, de leur sort que je n’eut rien pu faire… Claire, j’étais parti défendre les elfes de Lorien contre la menace des orques, et j’avais pour cela rejoint des humains qui devaient nous aider… Claire, ces traîtres nous sont tombés dessus durant la nuit, ils ont massacré ceux qui ont tenté de résister et laisser fuir les autres. Je fus fait prisonnier et emmené dans les cachots du comte qui s’était dit quelques jours plus tôt mon ami. J’appris de sa bouche que Sereth avait offert une fortune et la promesse d’un riche pillage si lui et ses hommes attaquaient mon campement et me faisaient prisonnier. J’eus beau implorer, lui rappeler les serments d’amitié et le grand besoin dans lequel il plongeait mon peuple, mais il n’en eut cure. J’eus, par la suite, la visite d’une femme qui chercha à m’envoûter. À ce moment-là, il est vrai, j’aurais dû céder à ses avances pour essayer de te rejoindre et empêcher ton trop long exil, mais j’étais ignorant de ta situation, et je renvoyais l’impudente. Sa vengeance fut terrible, et je préfère encore ne pas en parler ici. Claire, il m’a fallu bien de la chance et un concours de circonstance particulièrement chanceux pour que je sorte enfin de ma cellule, encore que ce ne fut que dans un sac, et comme cadavre. … - J’ai longtemps erré le long des chemins, à la recherche de la forêt. Je fus attaqué plusieurs fois par des pillards, et contraint de me plier à leurs sévices pour pouvoir continuer mon chemin. Mais plus dure encore fut la vision des paysans fuyant sur la route, et dont chacun pouvait raconter la perte d’un proche, d’une femme ou d’un fils, qui avaient tous quitté leur ferme parce que les orques l’avaient brûlée et pillée. Plusieurs fois il me prit l’envie d’en finir, de cesser ma vaine quête et mon odyssée et de laisser mon corps au corbeau, au fond d’un gouffre. Mais ce ne fut pas la pensée de ma chère forêt, ou celle de mon peuple qui me fit continuer. Claire, c’était de toi que je tirais toute ma force, c’était pour te retrouver que je continuais, que j’endurais humiliation et pauvreté. … - Quand enfin je retrouvais la bordure des bois, je faillis fondre en larme. Tout avait été dévasté, les troncs étaient à terre et les buissons déracinés. Partout se voyait l’empreinte d’un puissant incendie et en de multiples endroits gisaient les corps d’animaux qui n’avaient pas pu fuir les flammes, ou qu’une flèche avait atteint. Les ordures des gobelins jonchaient encore le sol et la terre était souillée de leurs pas. Je me suis mis à courir, sans chercher à savoir où j’allais, comme un fou, aveuglé par la douleur d’une vision si horrible. Plus que jamais je cherchais la mort, lâchement, par désespoir. Elle ne devait jamais me trouver, et je finis par rencontrer un obstacle qui n’était ni un arbre ni une pierre. C’était en vérité Deleth qui avait entendu des rumeurs sur un elfe à la recherche de sa forêt, et qui avait suivi ma trace jusque là. Il m’apprit tout ce qu’il savait : l’insurrection au palais, le règne de terreur de Sereth, le pacte odieux qu’il conclut avec les orques, ainsi que le devenir d’une petite poche de résistants dont il avait pris la tête. Il m’apprit aussi que ceux de l’armée que j’avais emmené avec moi qui n’avaient pas prêté allégeance à Sereth avaient été crucifiés vivant en signe de menace pour quiconque oserait s’opposer à lui. … - Mais il remarqua vite que ce n’était pas là mon principal sujet d’inquiétude et il me raconta alors ce qu’il t’était arrivé, comment il t’avait fait fuir et où il t’avait emmenée. Je voulus te rejoindre sur l’instant mais il me ramena à la raison en m’assurant que tu ne risquais rien. Il le croyait, je lui pardonne, mais j’aurais dû m’occuper d’abord de toi, je te demande de me pardonner, j’ai failli par deux fois, et je ne vois rien qui puisse m’excuser. Je sens ma main attraper la sienne, mais mon visage reste tourné contre le mur. - J’ai rejoint ceux qui avaient trouvé le courage de se dire ouvertement fidèles à ma cause et qui, malgré le peu d’espoir qu’ils avaient de me revoir un jour en vie, n’avaient pourtant jamais cessé de m’attendre. Lorsque je cherchais les mots pour leur exprimer un tant soit peu mes sentiments, un garde m’arrêta et me dit : « Inutile, seigneur, nous savons ce que vous allez dire, mais au fond, nous avons eu raison de vous attendre, puisque vous voici. ». Et il se mit à rire, et moi aussi ainsi que tout l’assemblée avec nous. Tu conviendra que nous avons avant tout rit de bonheur, mais d’entendre enfin autre chose que les doléances des humains me fit du bien. Je commençais à organiser mon retour, mais c’est là que je demandais à Elderion d’aller te quérir, car je remarquais vite n’avoir plus goût à quoi que ce soit de ces questions de stratégie ou de la manière dont j’allais déposer mon frère. Je peux lire tes pensées, et je t’assure que tu te trompes. Je ne veux pas faire revivre le passé, tu n’es pas pour moi une relique qui me rappelle des moments meilleurs, mais tu es joie, tu es ainsi faite que tout le meilleur de l’humanité t’habite, et ton âme rayonne comme un phare au milieu de la tourmente. Il se tait, je voudrais réfléchir, mais je n’arrive qu’à me remémorer tout ce qu’il vient de me dire, et toute ma force est usée à retenir mes larmes. - Aujourd’hui, nous sommes à nouveau ensemble, mais si je désire pouvoir enfin te parler, apprendre plus à te connaître et vivre à tes côtés, il importe de savoir ce que toi tu désires. Il lâche ma main et se redirige vers la table. Ma main reste levée, comme recherchant dans le vide ainsi créé la chaleur d’une paume amie. Il revient vite et me fait me relever. - Je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps à disposition, et ne peux pas te laisser plus de deux heures pour te décider, car après il me faudra retourner en Lorien et mener la révolte pour chasser le despote et venger ceux qui doivent l’être. Ainsi, voici ce pourquoi je t’ai fait venir, un peu contre ton gré à ce qu’il semble. Je te demande aujourd’hui, en cet instant, de venir avec moi, en Lorien, loin des troubles. Je reconstruirai là-bas l’ordre qui fut mis à bas par mon frère, et, avec ou sans tes conseils si tu ne voulais pas m’en donner, j’assurerai la prospérité de mon peuple. Je te ferai bâtir une maison ou un palais, selon ton envie, là où tu le désirera, ou tu pourra venir vivre avec moi si cela peut te convenir, et je m’assurerai qu’enfin tu puisses goûter à la quiétude à laquelle j’entends te donner droit. Tu n’aura aucun compte à me rendre, ni à qui que ce soit. Je comblerai tout tes désirs dans la mesure de mes moyens, et te laisserai libre de venir et partir à ton gré, aussi libre que l’oiseau qui s’en va en automne rejoindre des terres plus hospitalières. Tu peux aussi, si telle est ta volonté, t’en aller maintenant, et recevoir de moi la promesse de ne jamais chercher à te retrouver. Tu recevrais dans ce cas mon ultime présent, le peu d’or que j’ai pu rassembler, et une escorte si tu le désire qui te mènera saine et sauve là où ton bon vouloir aura la fantaisie de te porter, avant de te laisser vivre ta vie. Quel que soit le choix que tu fera, tu pourra toujours revenir sur ta décision quoi qu’il advienne, sans avoir à me donner de raison aucune. Je ne veux pas que tu sois pour moi autre chose qu’une amie, ou même une étrangère du moment que tu peux être heureuse. J’attends ta réponse, aussi douloureuse qu’elle doive être pour moi après tout ce que tu as subi, car, et je le vois à ta conduite, tu me hais, et c’est bien normal après tout ce que mon ignorance, mon imprévoyance et mon manque de pouvoir t’as causé comme tort. … Je relève les yeux, il est là, droit devant moi, les visage toujours empli de cette tristesse et cette mélancolie qui m’avaient frappé à mon entrée dans la pièce. Il tient dans sa main une petite bourse de cuir bien remplie. Je l’observe un instant, sans plus penser aux larmes qui coulent doucement sur mes joues, et je vois à présent les marques de coups qui occupent son visage. Je me rends compte que son bras droit pend le long de son corps, comme inanimé, mais plus encore je suis marquée par la douceur amicale de ses yeux, et le désespoir qui ceint ses lèvres. À nouveau, mes yeux se posent sur la bourse. Un hésitation m’étreinte, je ressens toute la portée de mon geste, je commence à regretter puis je l’attrape, d’un rapide mouvement, comme une voleuse ou une mendiante. Je l’observe encore un peu, et seule une sourde résignation me répond au travers de son allure. Je termine alors mon geste, et sans plus y faire attention, j’envoie la bourse contre le sol et attrape sa main, puis vais me blottir contre sa poitrine où je reste en profitant à l’infini de la chaleur de mon abri et, sans bouger, je prononce, à vois basse : « Je reste. » Et maintenant, deux trois mots... J'aime cette idée, mais j'avoue qu'après avoir lu Tolkien (que je relis d'ailleurs en ce moment), je voyais les elfes comme des êtres grands et bons. Ma vision qui n'est en fait qu'un subterfuge d'écriture (car les elfes représentent, à mes yeux, la perfection) dans ce texte est que les elfes sont humains, et qu'ils n'ont, pour seule différence, que l'immortalité et des oreilles pointues. Cela aura son explication par la suite... Je croyais avoir changé ça... Enfin, cela fait si longtemps. Je vais essayer de m'en occuper ce matin. Quoi que, en y réfléchissant, je crois avoir utilisé ce mot afin de tout de suite plonger le lecteur dans la mentalité de la Claire en fin de jeunesse, donc adolescente. En effet, c'est une Claire qui a déjà subi bien des années dans cette prison qui nous parle de ces repas, et elle n'a plus sa langue dans sa poche. Du reste, gerber montre bien l'état putride des lieux qui se ressent jusque dans les paroles de ses occupants. Maintenant, si vous considérez qu'il faut le changer, je suis preneur, vu que ce n'est, au fond, qu'un mot. Pas d'inquiétude, au pire on te la garderait au chaud Je suppose que tu parles de la perversion humaine, auquel cas je t'assure que bien des personnes en sont aussi convaincues. Toutefois, si tu as lu ce passage (et je suppose que tu l'as fait puisque tu lis aussi ce morceau-là), tu aura remarqué qu'il ya aussi en l'humain des choses fantastiques et merveilleuses que l'on ne voit, malheureusement, pas toujours. Mon seul regret est qu'il n'y aie pas plus de Claire en ce monde... Malheureusement, je ne vais pas pouvoir te la fournir durant ces prochains temps, d'une part par manque de temps, et d'autre parce que je dois d'abord refaire un petit point de mon côté. Toutefois, tu finira par l'avoir, et moi aussi! Sur ce, Impe, heureux d'avoir les commentaires de commentaires pour pouvoir détendre l'atmosphère après un passage bourré d'émotions (enfin, c'est partant du principe que j'ai réussi à élever en vous une once de sentiment, ce qui est plutôt osé de ma part).
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Allez, après une longue attente (enfin, mon attente à moi quoi...), je reviens vous embêter un peu avec cette histoire. Pour le cas où (on est jamais assez prudent) je rappelle à tout un chacun que cette histoire n'est pas prévue pour un jeune public ou les âmes sensibles. Certains passages peuvent paraître assez choquant, même si je me suis auto-modéré dans cette partie (la vieillesse, que voulez-vous...). Bref, voici la suite de la vie de Claire: Espoir et déception : Cette nuit a été trop longue pour mon âme tourmentée. Je ne crois pas avoir fermé l’œil plus de cinq minutes. Ma résolution est plus forte que jamais. Réveillée par un oiseau un peu trop bruyant, j’ai eut la chance d’être debout avant les autres. Discrètement, je me suis faufilée jusqu’à la porte principale. Là, j’ai pu en constater la totale étanchéité. Passer par là est impossible, et d’ailleurs aucune porte n’était franchissable. Je devais perdre toute la matinée à les examiner toutes. Des cadenas plus gros que ma tête et des verrous gros comme le poing les maintiennent fermement en place. J’ai rapidement dû perdre l’espoir de passer par là. C’eut été trop facile, je m’y attendais un peu. J’ai donc résolu de passer par dessus le grand mur de la cour. Je suis plutôt légère, et je ne devrais pas avoir de mal à me hisser avec l’aide d’une corde à nœud. Me procurer celle-ci ne me prend que peu de temps. Ici, on trouve tout ce qu’on veut du moment que l’on est bien placée. Je ne cherche même pas à savoir d’où mon fournisseur a pu l’obtenir et je le quitte. Il me faut deux heures pour nouer les nœuds. Un moment, je pense y attacher un véritable grappin, mais je me rends compte qu’une pierre bien ficelée fera tout aussi bien l’affaire. Celle-ci est trouvée et assemblée au reste en peu de temps. La nuit vient de se coucher, le premier jour avec lui, j’attends impatiemment le lendemain. Saurais-je m’éveiller assez tôt ce jour-là aussi ? La question me fait presque rire. Je suis éveillée plus qu’il n’est envisageable de l’être, il fait froid et je ne compte pas dormir. Du reste, la nuit se passe sous les cris de divers volatiles, comme notamment une chouette, un hibou et un merle. Ce petit exercice d’écoute me rappelle Del’ et ses cours. Combien d’heures ais-je passé à étudier son gros livre, à apprendre par cœur les noms des espèces, puis à aller les observer au dehors ? Traître, dis-moi donc à quoi cela me sert, aujourd’hui, sinon à me rappeler encore et toujours le poids de ton abandon ? J’avoue avoir pensé un moment retourner dans la forêt, dans l’espoir d’y retrouver sinon mon père, au moins une famille qui m’aime. Sotte que je suis, je n’y trouverais que la mort et le dédain royal d’un elfe pour une humaine. J’irais sans doute dans une ville quelconque, à mendier s’il le faut. La colère est mauvaise, c’est vrai, celle-ci, en me distrayant, m’a endormie. Je me redresse d’un coup, comme frappé par la foudre, essoufflée, couverte de sueur. J’observe les parois de ma chambre, elles sont si grises… Mon cauchemar est loin à présent. Je m’accorde un moment de répit. Ce fut si horrible. Mais je le chasse de ma pensée. Un regard à l’extérieur m’apprend que ce rêve inopportun aura au moins eut l’avantage de me faire lever avant le soleil. Fébrilement, je me jette sur ma corde et je sors dans le couloir. Aucun bruit, tout va bien. Je m’apprête à avancer, mais mon oreille perçoit soudain un son nouveau. Surprise, je m’enfonce d’un coup dans un creux de la paroi, priant pour ne pas tomber sur quoi que ce soit. Mes paupières se rouvrent, je reviens à la vie, le couloir reste inanimé. Le son, lui, est toujours là, c’est encore un de ces oiseaux de malheur. Pestant contre des animaux aussi mal pensant, je reprend mon chemin. Un escalier passe, puis un autre et j’arrive au centre de la grande cour. Il n’y a jamais de gardien ici, je ne sais pas vraiment pourquoi. Ils doivent pourtant se douter que personne ne veut rester. Qu’importe, cela me convient. Je m’approche de la muraille et, après l’avoir fait tournoyé, je projette la pierre vers le ciel. Celui-ci me la renvoie rapidement et je ne dois qu’à un réflexe salutaire de ne pas avoir le crâne cassé en deux. La peur me quitte vite et je ramasse à nouveau la pierre. Je veux m’en aller. Au troisième essai, je réussit mon envoi et elle passe par dessus le grand mur. Je me sens soudain soulevée, et mes pieds quittent le sol pour, lentement, redescendre des limbes. Je cherche un moment ce qui a pu se passer. La corde fait une taille très respectable, bien suffisante pour aller s’écraser de l’autre côté. De toute évidence, le mur est bien plus haut en dehors qu’en dedans. Quel précipice peut bien m’attendre là ? Quel gouffre, quel ravin ? Je ne vais pas abandonner aussi proche du but ! Rapidement attacher la corde à un pilier, tester la résistance et, après une seconde d’hésitation, de peur intense, s’élancer… Finalement, il suffit de bien peu de choses pour soudain ressentir tout ce que l’espoir peut avoir de dévastateur sur l’esprit. Vais-je tomber ? La corde résistera-t-elle ? Vais-je pouvoir passer ? Qu’est-ce qui m’attend de l’autre côté ? Je veux un moment me convaincre que quoi qu’il arrive, jamais je ne reculerai. Je me trompe lourdement : j’ai déjà renoncé. L’évasion : Le sol de ma chambre m’accueille lourdement. Je n’ai même pas la force de me traîner jusqu’à mon lit. Quelle futilité que la vie… J’étais si proche du but et, soudain, il a fallu que mes yeux rencontrent le vide, cet abyme insondable. Impossible de fuir, inimaginable de partir par là, seul serait resté le suicide. Maintenant que je suis là, à tremper le plancher de mes froides larmes, je regrette de ne pas l’avoir choisi. Pourquoi, pourquoi ne pas m’être élancée dans le vide, n’avoir pas confié mon corps à la mort bienveillante, plutôt qu’au porc qu’annoncera le matin ? Il aura suffit d’une simple sensation de peur, d’un léger frisson et d’une hésitation pour me couper définitivement tout chance de sortir de l’enfer. Condamnée je suis, oui, condamnée à souffrir, à subir encore et encore le sort des miséreux. Qu’espérais-je ? N’est-ce pas le sort de tout être humain sur cette terre ? Y a-t-il seulement jamais eu être heureux dans ce monde ? Je ne pleure plus, je n’ai plus de larmes à verser. Dehors, le soleil vient de se lever, et avec lui le chant des oiseaux, d’un seul oiseau, toujours le même, qui répète inlassablement sa chanson de mort. Les notes s’envolent et semblent converger vers ma fenêtre, porteuses de toute la mélancolie qui est mienne, de tout mon passé et de toutes mes peines. Peut-être ais-je encore le temps de mourir, rapidement, en me brisant la nuque, en me coupant avec une lame les artères qui remontent le long de mon cou. Improbable espoir… Je n’ai même pas la force de me relever, où trouverais-je le courage de mettre fin à mes jours ? Et cet oiseau qui continue, infatigable ! Mais vas-tu te taire, sale volatile ! Ce ne sont plus des notes que j’entends, mais des mots, comme ceux des moqueurs. Je deviens folle, j’entends une voix, des phrases. Et encore reviens la sempiternelle réplique : « Reviens, toi qui attendais, reviens à nous. » Se pourrait-il seulement que… ? Non, c’est impossible, mais pourtant… Je ne peux résister à l’appel, il me faut savoir. D’un bond, je traverse la pièce et rejoins la fenêtre. Au travers des barreaux, je peux contempler la nature en éveil, les grands arbres et le soleil qui dépasse de l’horizon. Pourtant, je n’ai que faire de la nature, des arbres ou du soleil. L’oiseau que j’attendais n’est pas présent, lui, et je me rends compte qu’une fois encore, le pire mal de la boîte de pandorre aura eu raison de moi. Ils avaient raison : l’enfer, c’est la répétition. Accablée, je m’écroule contre la paroi. Étrangement, je suis plus calme que je ne l’ai jamais été depuis toutes ces années. Le son des pas dans le couloir résonne le long des murs et vient se loger dans mes oreilles, aussi régulier que le battement sourd de mon cœur. Je n’y fais que peu attention, ce n’est qu’un bruit qui se mêle aux autres, un bruit parmi les millions qui parcourent le monde. Je me prends à repenser à mon enfance, à ma toute première enfance. La ferme, les vaches, les cochons, mon chien et la grande ville que je rêvais de visiter un jour… Et ma mère, mon père, durs tout les deux, mais qui me fournissaient un vrai foyer. Que m’importe tout ce qu’ils ont pu me faire, je donnerais ma vie si seulement je pouvais maintenant retourner juste avant que je ne parte loin d’eux, si seulement je pouvais empêcher la folie qui m’emporta loin de ma vraie patrie. J’étais maltraitée, peut-être, mais je ne vivais pas mal, non ! J’avais du pain, un toit, et je m’amusais, parfois. Ma vie, depuis mon départ, n’a été faite que d’errance, de pleurs et d’horreur. Au loin, les paroles reprennent : « Reviens, toi… » Où l’ais-je entendu, d’où mon esprit peut-il bien tirer ces mots ? N’étais-je déjà pas assez mal en point qu’il fallait encore m’enserrer dans les circonvolutions infernales de la folie ? Je n’en peux plus, je ne veux plus rien entendre, ni bruit de pas, ni mots à la fenêtre. Je ne veux plus penser au passé et en regretter les erreurs. Je veux disparaître, tout simplement. « … toi qui avec moi attendais… » « … reviens à nous… » « … reviens … » « … » Le silence, omniprésent, semble m’avoir comme enveloppée d’une grande cape de tranquillité. Je n’entends plus rien, je me sens légère, libre, libérée. La voix a cessé. Je devrais en être heureuse, et, pourtant, je ressens qu’elle me manque. Une phrase représenterait bien mon état : « Tel est l’homme qu’il ne peut vivre sans espoir. » Je l’oublie aussitôt, c’était Deleth qui me l’avait dite. Doucement, je me relève au milieu du calme ambiant, et, avec une lenteur et un calme apaisant, je regarde à nouveau au travers des barreaux. Au départ, seul le ciel bleu azur m’apparaît, et je me repaît un moment de son scintillement, de son allure d’eau dormante qui aurait refusé, au contraire des autres, de quitter le plafond. Puis, doucement, mon regard s’abaisse, et je vois tour à tour un écureuil, sous lui un arbre et au pied de l’arbre une frêle silhouette qui m’est, et ce bien étrangement, familière. Mes lèvres bougent, je me sens parler, mais ce n’est plus moi qui prononce les mots qui naissent au fond de ma gorge. La silhouette quitte le refuge des arbres, dévoilant des pieds fins et agiles, une tunique vertes, à l’apparence de feuillage, et un magnifique torse sur lequel est posée une tête d’elfe. Il m’a vue, il me répond, je sais que je le comprends. Je crois discerner un sourire sur son visage, mais celui-ci s’efface bien vite. Nous restons là quelques instants, figés à l’image de deux statues. La première, je me ressaisit. Les sons reviennent et parmi eux plusieurs chocs violents contre ma porte. C’est Mickau, il vient me chercher. J’entends aussi sa voix, il est en colère, il ne pensait pas trouver porte close. D’abord suppliant, le ton passe au reproche, puis à la colère. Bientôt, il menace de défoncer les planches qui me séparent de lui et, à l’instant, lesdites planches se mettent à trembler, se ressaisir, puis trembler à nouveau. Deux coups, trois coups… Je reste pétrifiée… cinq coups, six coups… Je vois déjà l’instant où la porte va céder. Les planches semblent ne plus pouvoir me protéger bien longtemps, et plusieurs laissent entendre qu’elles abandonnent le combat, allant jusqu’à se rompre en deux. Enfin, je réagis. Je me retourne vers la fenêtre et appelle au secours la silhouette que j’avais vu auparavant. Mais elle a disparu. Je la cherche partout, je fouille arbre et buisson, mais nul trace d’elle. Un rêve, un cauchemar ? Je n’ai plus le temps d’y penser : la porte vient de céder, et c’est un Mickau en sueur, mais bien décidé à en finir, qui pénètre dans la pièce. Je ne peut retenir un cri intense de désespoir, et je me laisse choir sur le plancher, inanimée. Lorsque mes yeux se rouvrent, je suis sur mon lit. Devant moi, Mickau, le regard hagard, perdu, un peu fou. Je veux parler, mais je vois qu’il m’a bâillonnée. À l’instant, je cherche à m’enfuir, mais seule ma jambe gauche veut encore répondre à l’appel, les autres membres étant immobilisés par des liens trop serrés. Avant que je n’aie pu réaliser, la jambe est elle aussi réduite à l’impuissance. Je détourne le regard, mais une puissante main me saisit le visage et le détourne vers celui de Mickau. Il est fou, je le lis dans ses yeux, fou et dangereux. Il marmonne quelques mots que je n’entends pas, et passe plusieurs secondes d’éternité à observer les larmes qui coulent le long de mes joues. Mais l’éternité s’avère trop courte, et il se relève vite pour commencer à entreprendre ce pourquoi il est venu jusqu’ici. Intérieurement et extérieurement, je sers les dents. En vérité, je crois même que je m’évanouis. Je ne peux pas assurer que ce qui suivit fut un rêve ou la vérité, ayant plus eut l’allure du premier que de la seconde. Au moment où les mains allaient soulever le voile qui me couvrait, un grand fracas secoua la pièce, et de la poussière se mit à tomber du plafond, accompagnée de plusieurs morceaux de celui-ci. Je voulus me soulever, mais je ne pus que relever un peu la tête pour apercevoir, au loin, une grande brèche dans le mur, à l’endroit même où siégeait la fenêtre, et au travers de cette brèche les branches d’un arbre de dimension gigantesque. Desdites branches sauta l’elfe que j’avais cru apercevoir, et lorsque Mickau fondit sur lui, il évita la charge avec l’agilité d’une panthère, puis esquiva encore quelques coups en priant son adversaire d’abandonner, mais finit par sortir une petite lame de son dos pour, avec une vitesse défiant l’imagination, la planter dans le ventre de Mickau. Aussitôt, il la ressortit et l’enfonça encore dans chacun des yeux, puis, de rage, dans tout le corps de l’infâme être, le réduisant en charpie. Enfin, il se tourna vers les branchages et à l’instant ceux-ci s’animèrent pour élargir la brèche, me dévoilant un visage gravé dans l’écorce, un visage dur et accusateur. L’elfe fit un mouvement de la main, puis s’approcha de moi. Son visage était magnifique et resplendissait dans la lumière de l’extérieur. Son souffle chaud vint rencontrer mon cou et, avec douceur, il se pencha au-dessus de mon oreille pour y glisser quatre mots : « Tu es en sécurité. » Là s’arrête le rêve. Je ne me suis réveillée que bien plus tard, ballottée par les cahots du galop, manquant de peu de tomber de la monture qui me portait au travers de la sombre nuit. Je me suis accrochée par réflexe au cavalier devant moi et, levant le regard, j’ai aperçu la lune, éphémère vision rapidement effacée par les nuages et la pluie. Reprenant un peu mes esprit, j’ai cherché à parler à mon compagnon de voyage, mais il ne répondit pas à mes appels. Je devais me contenter de fixer le sol tout le reste du voyage, n’apercevant de toute la chevauchée que la boue et les herbes écrasées par les sabots de notre monture. Sur ce, Impe... (et vive l'inspiration) ps: j'en profite pour vous remercier tous, car c'est vraiment en vivant parmi vous, dans la section, que je trouve la motivation d'écrire, même si ce que j'écris ne vaut pas toujours la peine d'être montré, c'est pour moi un plaisir toujours renouvelé que de mettre en prose des histoires abracadabrantes.
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Et bien, je ne suis pas fâché de l'avoir terminé... Malheureusement, je suis un peu trop fatigué pour en fair eune longue critique sur le moment, et me contenterais de détails: - aucune relecture et des fautes horribles d'orthographe (fôte orib' d'haurtôgraf?) qui gâchent réellement la lecture - une fin très belle, qui dégage, à mon avis, bien le sentiment d'amour - certains passages assez étranges, durs à suivre comme, entre autre, la chute de Nadia (bon, ce peut aussi, accessoirement, être dû à tout ce que j'ai bu cette nuit, mais je me permets de douter). - dans l'ensemble une jolie fin avec une divinisation du héros sans non plus aller trop loin (l'armure finit par flancher (si l'on me permet l'expression) mais la déesse vient à son secours). Bref, c'est joli, mais ça demande effectivement à être retravaillé. Donc en deux mots: au boulot! Sur ce, Impe, qui regrette de ne pas avoir plus de temps de concentration à t'offrir ce matin (mais c'est déjà dur de faire un message sans trop de fautes...).
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Bon, pour l'analyse en détail on va devoir oublier, c'est un peu trop long et j'ai bien trop peu de temps pour m'y attaquer maintenant. Malgré cela, je peux tout de même faire ressortir certains points: - l'orthographe/grammaire et plutôt bien maîtrisé, mais il reste tout de même des erreurs assez évidentes à certains enroits. J'ai tendance à en déduire qu'aucun ou presque des passages n'ont pas été relus. C'est par moment assez gênant. - le style est plutôt bon. Toutefois, attention à ce genre de phrases: La première virgule devrait devenir un point. La deuxième partie est quant à elle totalement à reformuler, comme par exemple: "Notre ami se demandait à quoi servait cette créature lorsque le skink lui donna la réponse." Enfin, et pour moi le plus important: Tout l'épisode du crochetage est bien trop long. On pourrait dire que c'est dans le but de plus plonger dans l'ambiance, mais parfois c'est vraiment trop. Le passage avec les loups (juste la première fois avant qu'il ne pénètre dans la forêt) sert à montrer la présence des nécromanciens et à tenter de semer les amazones (ce qui permettra d'introduire les fantômes qui eux-mêmes mènent à cette grotte). Par contre, le passage du crochetage n'amène rien, vraiment rien (à mon sens). Il crochette une porte (et il y met le temps), puis ouvre une seconde, etc... Ce n'est pas très intéressant, même si c'est tout de même bien écrit. J'en viens donc au résumé de ce que je cherche à exprimer: Attention à ne pas écrire pour ralonger. Inutile d'aller trop dans les détails des mouvements si ceux-ci n'apportent rien, car cela ne peut que détruire la fluidité du récit. Au pire tes scènes de crochetages auraient-elles pu être utiles à montrer une lente et difficile progression, ce qui n'est pas le cas ici (deux portes dont une seule fermée, c'est pas la mer à boire). Si tu veux, je peux aller plus dans les détails, mais je pense en avoir assez dit pour être compris. Enfin, pour terminer mon commentaire, je dois dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire la suite des aventures de ce voleur, malgré les fautes, les passages un peu longuets et autres détails, et pour moi c'est ça qui fait la magie de ce texte. Sur ce, amicalement, Impe...
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... Et bien: Non, je ne fais en vérité qu'imaginer. C'est pour cela que j'ai si peu appuyé (alors que j'aurais dû aller dans les détails). Il s'agit effectivement d'une sorte de métaphore (elle doit effectivement tuer en même temps tout ce qu'elle a de bon en elle, ce qui se fait sur la durée, le passage à l'acte étant l'ultime aboutissement). Pour le reste, il manque en effet quelques détails... Aussi étrange que cela puisse paraître, il existe, derrière la couche de crasse de notre monde, derrière tout ce que nous avons bâti de mauvais et d'ignoble, une sorte de jardin luxuriant, un lieu magnifique où il fait bon vivre et où enfin l'on trouve un vrai repos. La vie n'est pas que tristesse, et si tu veux trouver ce lieu, je te conseille d'aller le chercher dans les bras d'une femme, ou dans les bras de Dieu. Sur ce, Imperator, empereur athée au possible (mais qui n'a pu s'empêcher de se mettre en retard pour répondre à un cri de détresse, et surtout pour faire une petite rime...)
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Une bonne suite. Tout s'enchaine très bien, le ton reste... Pour l'instant, tu gère très bien l'apprentissage, et je ne peux qu'attendre la suite pour juger de ce qu'il en est sur la durée. Mais c'est un bon départ. Sur ce, Impe, qui trouve ça trop court pour pouvoir juger.
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Excellente suite, je dois le dire. La gradation est présente, le rythme s'accélère bien à mesure que l'on s'approche de l'instant où les crocs vont se plonger sur leur proie... En fait, le seul bémol que je peux mettre à ce passage est la parfois trôp grande lourdeur qui oscille tout le temps entre le "immensément complet" et "excessivement complet" avec ce que ça a de malheureusement péjoratif... En effet, il avance vraiment "pas à pas" (d'ailleurs, cette idée est très bien exploitée et j'avoue qu'elle permet cette fameuse gradation), et cette trop grande lenteur risque à tout moment de casser le suspens. Je n'arrive pas à trouver le point critique, mais je t'assure que lors de ma première lecture, le suspens s'est transformé en attente, comme si, au départ, je craignais l'événement pour, par la suite, l'attendre en disant: - Bon, ok, alors, ça viens? Peut-être qu'en limitant le nombre de pas... Il faut tout de même dire que tu as mis trois paragraphes qui parlent de la même chose. Plus précisément: - le premier paragraphe est hors de cause - le second le met en mouvement - le troisième continue le mouvement - et dans le quatrième il continue à avancer... Alors on lit le premier paragraphe, c'est tout bon, on veut en savoir plus. On entame le second, et hop, on est plongé dans l'action. On arrive au troisième, on atteint le sumum, et voilà qu'ôn atteint le quatrième et là, on commence à en avoir marre... Entre nous, c'est pas trop tôt. Bon, je suis dur, je dois avourer que c'est un peu la petite bête, mais il me semble que tu joues vraiment trop sur la longueur et sans passer d'un extrême à l'autre, il faudrait voir à peut-être modérer très légérement (j'appuie sur le légérement) le temps de patience. Il y a plusieurs manière pour cela. La première est de jouer sur les paragraphes, car chaque paragraphe donne normalement une idée et donc si tu en crée un c'est que l'action va changer, une autre serait d'enlever une ou deux phrases ou autre. Mais c'est du pinaillement car, d'une manière objective, tu as déjà tenté ces choses. Pas suffisamment à fond faut-il croire. En dehors de cela, rien à dire. Bon, on pourrait croire que je remets en question tout le passage, mais il n'en est rien. Il suffit de voir la progression pas à pas ou l'instant suprême: Qui est vraiment bien mis à part, surtout avec cette sorte de "superlatif". Bref, excellent mais qui peut, selon moi, être amélioré. Sur ce, Imperator, qui a trouvé la p'tite bête.
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C'est la soeur qui va être jalouse... Bon, je dois dire que j'ai remarqué quelques détails qui mériteraient peut-être des retouches, mais avant j'ai un service à te demander: Je ne veux plus voir dans ce texte au moins la moitié des fautes qui le jonchent... Rien qu'au début: Voilà... Ce qui est en bleu, c'est ce que j'ai rajouté et qui manquait, en rouge ce sont des fautes et en orange, c'est une partie étrange... Quand au "et puis", c'est plus une question de style... Je peux me le permettra dans "jeunesse, etc..." mais ici, ce n'est pas un enfant qui parle... Bref. Sinon: Un peu de patience, jeune padawann... Tout vient à point à qui sait attendre! Un grand pouvoir? Étonnant... Tout ton texte (enfin, ce passage en tout cas) est une annonce d'anti-bourrinisme... Tu appuie sans arrêt sur le fait que ce n'est qu'un elfe béni, qu'il n'est pas Tyrion, etc... Donc pas de folies. (au passage, tu appuies peut-être un peu trop, mais j'aurais du mal à juger comme cela, à froid). Sur ce, Impe, qui essaie de suivre, mais qui a une foule de choses à faire... (ou plutôt à penser...)
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je me disais aussi... D'ailleurs, comme on ne le revoit plus, je vais essayer de tout remettre en ordre... Effectivement... D'ailleurs, elle a failli avoir des remords, mais dans le fond, elle est sûre d'avoir fait ce qu'il fallait. je vais voir ce que je peux faire... Mais, à un moment ou l'autre, il faudra la transition... Oui, ça finira bien, d'une certaine manière... Pour le reste, ce passage doit, comme le dit korelion, faire le passage entre Claire à 9-10 ans et Claire à 16. Au début, elle est naïve, touchante d'innocence, mais bien vite, de par la société dans laquelle elle vit, elle devient aigre, dure et sans pitié. Je dois dire au passage que je voulais là caricaturer l'effet magnifique de notre société sur certaines personnes... Mais je pousse à l'extrême. Bref, elle apprend le ridicule (ce à quoi elle n'avait encore jamais eu à faire face), l'hypocrisie, la méchanceté, etc... Enfin bref, sur ce, Imperator, qui va voir ce qu'il va faire...
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Allez, une petite suite qui est en fait une transition et... Enfin, voyez plutôt... Retour aux sources : Il pleut… C’est bizarre, à chaque fois que je suis triste, il pleut. Je vois pas à travers la vitre, et Del’ veut pas me parler. Je sens qu’il est triste, il veut pas me dire pourquoi… Et puis, je sens que cela me dépasse, que quelque chose de tellement horrible se passe que l’on ne peut que se taire. Alors je me tais. Les cahots nous soulèvent, nous bousculent, nous projettent l’un contre l’autre. Je ne me plains pas, je fixe le sol, comme Del’. Je repense au jeune elfe par moment. J’ai pas eu le temps de lui dire au-revoir, il sera triste… Et puis, avec qui il va pouvoir attendre ? Je sais pas pourquoi, mais j’aimerais bien qu’il m’attende au bout du chemin, et là on attendrait papa. Si seulement Del’ me disait où on se dirige, si seulement il voulait bien me parler un peu… Finalement, je n’y tiens plus, il faut que je sache : - Tonton ? - Quoi ? Il a l’air si fatigué… Je n’aurais pas dû parler, non… Mais c’est trop tard, il faut que je termine, et puis, je veux savoir. - Où on va ? Je crois que des yeux aussi désespérés, ça existe pas ailleurs dans le monde, et ça jamais pu exister. Quand on me regarde comme ça, je tiens pas, je pleure aussi. On s’étreint, il me console un peu. Je crois même qu’il a esquissé un sourire. Mais quand on se sépare enfin, il voit dans mon regard que je veux toujours savoir. Il accepte et il parle : - Je ne peux pas tout te dire, c’est compliqué… L’important, c’est que je vais te mettre en sécurité, chez un ancien ami. Il va prendre soin de toi pendant un certain temps. Après, je reviendrai te chercher… Mais surtout, tu ne devra jamais dire d’où tu viens et qui tu es. Tu dira juste que tu t’appelles Claire, d’accord ? Si on te demande qui est ton père, ou ta mère, tu répondra que tu n’as ni père ni mère, d’accord ? - J’ai un père… je réponds. … Il a pas répondu. Del’, il est capable d’être là un moment, et juste après il est plus là, il s’est envolé et on peut pas le réveiller, même si ses yeux sont ouverts. C’est pour ça que je sursaute quand il reprend… - Oui, tu as un père, mais eux ne doivent pas le savoir, et surtout pas que tu as vécu avec nous, les elfes, tu comprends ? - Non, je réponds. Pour une fois, c’est faux. J’ai compris, c’est normal, j’ai compris parce que j’ai été une humaine parmi les elfes, et que je ne dois pas être une elfe parmi les humains. Mais tonton peut-il seulement accepter que je comprenne ? Le puis-je moi-même ? - Ce n’est pas grave. Promets-moi de ne jamais en parler, c’est très important ! - Je le promet, je dis. Après ça, il m’explique que son ami tient une sorte de collège et que je vais avoir des cours avec d’autres enfants, qu’il allait essayer de revenir de temps en temps mais que je serais beaucoup livrée à moi-même mais que son ami allait veiller sur moi et que donc j’avais pas à m’en faire. Il faut que je sois courageuse, il dit, mais je sais à peine ce qu’est le courage. Il m’a beaucoup raconté les histoires des héros qui ne tremblent pas devant l’ennemi, mais ce sont des histoires, et moi je ne veux pas combattre l’ennemi. Le reste du voyage se passe tristement, dans le silence. Je profite de ce que Del’ parle pas pour me demander ce qui va m’attendre là-bas… Je vais rencontrer d’autres comme moi, et puis, je serais chez un ami… Au fond, tout ne va pas trop mal. Alors pourquoi Del’ il est aussi inquiet ? Enfin, après plein d’heure de voyage que j’ai cru qu’il finirait jamais, on arrive. Je le sais parce que Del’ a fait se stopper notre véhicule. Je regarde par la vitre, et j’aperçois un grand bâtiment très sombre et très gros. Un éclair passe dans le ciel, et avec la lumière je vois le mauvais état des lieux. On ne dirait pas une maison, mais une prison. La prison : Cela fait six ans que j’habite la prison. Je n’y vis pas mal, mais mes débuts y furent difficiles. Je me rappelle encore la petite fille qui descendait, cette nuit de mon arrivée, du carrosse. J’avais peur, j’étais pleine d’espoir… Lorsque Deleth est revenu vers moi, je n’avais pu comprendre son air embarrassé, me contentant de lui demander si son ami allait bien. Bête que j’étais. Son ami était mort depuis longtemps, et je suis sûr qu’il le savait dans le tréfond de son esprit. S’il était là, il dirait qu’il n’avait pas eu le choix, je suppose… Je n’aurais jamais cru que mon propre oncle pouvait me trahir. Je lui faisais confiance, il remplaçait un peu mon père parti, ou mort, et lui n’a pas hésité à m’abandonner dans cet enfer. La prison, comme j’ai eu tout le loisir de le découvrir au fur et à mesure de mon intégration ici, est un ancien couvent plus ou moins rénové. Quelques petits ajouts ont cependant été faits, entre autre au niveau des barreaux des fenêtres, et à celui des portes barricadées ou condamnées. Il y a beaucoup de règles à respecter ici, mais la première est que personne ne sort d’ici. J’ai découvert, lors de ma venue, ma chambre, une sorte de geôle aménagée avec un lit de paille et des infiltrations d’eau, une ouverture dans le mur presque au niveau du plafond, évidemment barrée d’innombrables barres de fer, et une auge, pour se baigner paraît-il. J’arrive encore à me remémorer l’intense dégoût qu’avait provoqué en moi cette vision d’horreur. Jamais je n’avais eu à affronter autant d’infâmie en si peu de temps, et l’arrivée de rat plus gros que ma tête ne fut pas pour arranger les choses. J’ai passé les trois premières nuits prostrée dans un coin, n’arrivant à fermer l’œil de peur d’être dévorée vive. Lorsqu’enfin la nature reprenait son droit et que mes paupières s’affaissaient, un cauchemar venait irrémédiablement démolir le peu de paix qu’avait amené le sommeil. Dans le même temps, je découvris la nourriture, ou ce qui s’en rapproche dans cet établissement. Pour nous, c’est à manger, pour vous, c’est à vômir. J’ai fini, avec le temps, par savoir ce qu’il mettait dedans. Quel ne fut pas mon étonnement d’apprendre que ce n’était pas des morceaux d’humains, comme je le croyais étant jeune, et de la cervelle de rat, mais des débris de porc et du choux. Le cuisinier n’a qu’un seul talent en ce lieu, celui de faire d’aliments une bouillie répugnante et dégoûtante. Mais le pire était encore à venir. Ce qui devait rendre supportable tout le reste ne pouvait être que la plus grande, la plus immense erreur que la nature aie jamais pu produire. Je fus menée devant le père Axen lorsque je me fus plainte de ma « chambre », chose que j’ai bien évité de refaire par la suite… Arriver jusqu’à son bureau ne fut pas un problème, et j’étais même confiante. Je croyais encore naïvement que c’était l’ami de mon oncle. Ce lâche n’avait pas trouvé la force de me prévenir. Au moment où j’ai franchi la porte, je fus assaillie d’odeurs plus malsaines les unes que les autres et qui semblaient vouloir nous asphyxier… Comment décrire l’atmosphère surnaturelle qui régnait là ? Toute la pièce était plongée dans l’obscurité, j’avais l’impression que des cadavres pourrissaient quelques part, tellement était forte l’odeur poignante de la mort solitaire, et j’eus autant la surprise que la terreur de voir un de ces cadavres que mon imagination maladive avait créés. Il bougeait, il vivait, et il vint s’approcher de moi. Son haleine était repoussante, mais mes tentatives pour y échapper furent vaines. Il m’avait attrapée par le menton et exhalait autant qu’il lui était possible toute la puanteur qui l’habitait. J’eus face à moi ces yeux exorbités, énormes et reptiliens, je pus presque toucher le visage en décomposition de ce débris humain. Quelle ne fut pas ma profonde horreur lorsque je me rendis compte que cette aberration pouvait parler. Et de quelle manière ! Chacune de ses paroles était une volée d’épines qui vous rentraient dans tout le corps, vous transperçaient et ressortaient de l’autre, vous laissant sans vie, dépouillé de ce que vous fûtes. Heureusement pour moi, il fut bref : - Une pensiooonaire qui ssse plaint ? Tu n’aiiimes pas ta chammbre, ma peetite ? Que pouvais-je dire d’autre que : - Si monsieur, beaucoup. Je sais avoir passé tout cet entretien à me maudire pour m’être plainte. J’aurais préféré être véritablement morte, plutôt que plongée dans cette éternelle tourmente qui ne semblait jamais vouloir prendre fin ! Et lui de me dire qu’il avait accepté « par charité » de me garder dans sa demeure… Et de rajouter qu’il comptait sur ma complète coopération, et de parler de discipline, et de se vanter, et de continuer sur autre, chose, savourant à chaque instant le supplice qu’il me faisait subir. Aujourd’hui encore, je n’en reviens pas d’avoir survécu. Je revins pourtant le soir même dans ma cellule. Le soleil ne s’était pas couché, l’entretien avait duré vingt minutes tout au plus. C’était toute mon enfance qu’il avait volée. Toute ou presque en fait. Je perdis le reste par la suite. La vie en prison : En prison, on doit apprendre. Pour cela, nous sommes réunis dans une salle par paquet de quarante à soixante, et l’enfoiré arrive. L’enfoiré, c’est le professeur. Il est vieux, méchant et ne s’occupe pas de nous. Le but de l’exercice est de ne pas se faire remarquer durant les cours. Au début, j’ai eu le plus grand mal à m’en sortir. J’étais sortie pour la première fois de ma cellule au bout de la première semaine. Il faisait beau, j’avais presque dormi toute la nuit et toute mon âme n’aspirait qu’à s’égailler. C’est pourquoi, lorsque je vis tout ces enfants dans le vieux cloître, que j’appelais le jardin à l’époque, nom qui lui est resté, je ne pus m’empêcher d’aller les aborder, et en particulier un groupe d’autres filles qui, d’apparence, semblaient gentilles. Elles m’ont très bien accueillie, elles m’ont questionnée, elles m’ont consolée et nous sommes devenues amies. Elles m’expliquèrent comment se passaient les cours, la manière dont il fallait impressionner le professeur et les différentes règles de l’établissement. Je les crus sincères et m’appliquait à bien suivre leur recommandations. C’est ainsi que je fis l’étalage de mes connaissances en classe, et j’eux particulièrement l’occasion de « briller » lorsque l’enfoiré nous eus lu un texte dans lequel figurait un passage en elfique. Il l’avait traduit de manière très imparfaite, et je décidais de lui faire remarquer son erreur. Je ne pouvais me douter que cet âne n’avait aucune notion d’elfique, qu’il n’avait pas envie d’en avoir et surtout qu’il ne fallait jamais le contredire. Je déclenchais sa colère et l’hilarité de la salle. Un grand vide s’est fait autour de moi, et quelqu’un, ou plus précisément l’une des filles qui m’avaient conseillée, cria « la crétine » et toute la salle repris l’hymne, trop heureuse de pouvoir tout mettre sur le dos d’un bouc émissaire. Un bouc émissaire bien docile, car je ne sus comment réagir face à autant de méchanceté conjuguée. J’avais fait ce qu’il fallait et l’on m’insultait, l’on me jetait des bouts de bois, quelques petites pierres que ces garces, prévoyant la scène, avaient mises de côté. Le professeur vint vers moi, mais mon espoir de le voir remettre de l’ordre fut vite détrompé. Une gifle dont le souvenir m’est encore cuisant m’envoya au sol et je ne me relevais que pour en recevoir une seconde. Le calme se fit et chacun reprit sa place comme si de rien n’était. Tout redevint comme avant, si ce n’est que l’on me bombardait continuellement de tout ce qui pouvait tomber sous la main de mes camarades, et que j’entendais par intervalle presque régulière mon nouveau surnom « la crétine » dans mon dos, devant moi, partout à la fois, et, pour mon plus grand désespoir, à la grande indifférence du professeur, trop heureux de ne plus s’ennuyer pendant ses cours. Lorsque je ressortis de la salle, je pleurais presque. Une des filles vint vers moi. Je ne la connaissais pas, j’étais triste, je me confiais immédiatement à elle comme j’en avait pris la très mauvaise habitude. Elle n’a pas ri, au contraire, son écoute fut des plus attentives. Dans mon malheur, je lui expliquais mon père et ses jeux, mon séjour dans la grande forêt, la mort de mon cheval et mon exil ici. Elle eut l’air compréhensive et je la quittais en croyant m’être fait une amie. Dès le lendemain, j’eus à subir maintes plaisanteries sur mon rang, mon cheval et tandis que les garçons se moquaient, les filles me faisaient des révérences et me nommaient « votre altesse », ajoutant par moment « la crétine… ». Si j’avais eu toute ma tête à l’époque, je me serais préoccupée de savoir lequel des surnoms allait prendre le dessus. Mais j’étais trop bouleversée pour penser. J’ai fait la seule chose qui pouvait être faite, et j’ai fuit dans ma chambre. Là, j’ai beaucoup pleuré, et lorsqu’enfin le torrent se fut tari, je me mis à réfléchir. Les événements commençaient à prendre une tournure logique dans ma tête. Je faisais le lien entre ce qui m’arrivait et ma façon d’agir, ainsi que celle de mes camarades. Je me rendis compte que j’avais été jouée, et si j’en ai d’abord ressenti une honte terrible, tout mes sentiments se sont vite transformés en une sourde haine, puis en une farouche détermination. Comment expliquer ce que le désespoir peut faire de dégât dans l’âme d’une enfant de presque dix ans ? Est-ce explicable ? Je sais que le processus ne s’est pas fait en un jour, mais chaque matin et chaque soirée voyait se lever et se coucher une enfant de plus en plus nourrie des blagues et quolibets de ses camarades. Je souffrais en silence, me promettant de rendre coup pour coup. L’occasion se fit attendre une éternité, et entre temps j’appris à me fondre dans le décor. Ma première préoccupation, instinctive je dois le dire, fut de tout remettre à un autre bouc émissaire. J’avais plus senti que compris que ce fardeau que je portais pouvait facilement être donné à un ou une autre. Il fallut près de six mois pour que je trouve une cible et, surtout, que je me décide. Ces six mois furent sans nul doute les pires de ma vie. Enfin je trouvais un jeune homme un peu bêta et qui concordait parfaitement avec ce que je cherchais. Je lui ai parlé, j’ai beaucoup hésité, puis, finalement, j’ai donné le coup de grâce. Il a foncé dans mon piège, il s’est ridiculisé et moi, j’étais sauvée. La nuit même, je n’arrivais à fermer l’œil en pensant à toute l’ignominie dont j’avais été capable. Le pauvre n’avait rien vu passer. Il était faible, je l’avais exploité à merveille, je lui avait fait faire ce que je voulais et tout avait si bien fonctionné que son surnom fut « fils à maman », l’un de ceux qu’il ne faut pas porter dans un tel lieu. Je me rappelle avoir presque failli m’être compromise en allant le soutenir et tout lui expliquer lorsqu’il avoua publiquement qu’il adorait sa mère. Bien évidemment qu’il n’y a aucun crime là-dedans, ma jeune victime, mais a-t-on besoin qu’il y aie crime ? Au fond, ce qui comptait avant tout, c’était l’avis de la masse. C’est cet avis que j’ai dû apprendre à maîtriser. Je repense encore au fils à maman, par moment, lorsque j’ai des remords. Je ne dois pas en avoir, personne ici n’en a. Premiers pas : Enfin arriva l’heure de ma revanche… J’avais alors 15 ans. J’étais encore la crétine, mais peu de personnes usaient de ce surnom. D’habitude, l’on ne me parlait pas, et si l’on le faisait, c’était pour me remettre à ma place. L’une de celles qui m’avaient accueillie eut le malheur de me remettre à ma place une fois de trop. En allant me couché, je ne pus réussir à rester calme. À quoi bon souffrir encore pour rien ? Je savais que mon père ne viendrait plus, Depuis le temps, j’avais fini par me faire à l’idée qu’il m’avait abandonné, comme Ikha l’avait dit. Un simple passe-temps… De toute manière, a-t-il jamais existé ? J’étais seule et il fallait que je me sorte de cette situation. Une résolution d’une froideur sans égale m’envahi alors. La solution était simple, l’acte aisé, seule la conscience s’y opposait. Je la foulait du pied sans scrupule aucun. C’est donc sans hésitation que, au détour d’un sombre couloir, je fit couler son sang. J’avais attendu longtemps, il avait fallu remettre plusieurs fois mon projet, soit parce qu’elle était suivie, soit parce qu’elle changeait soudain d’itinéraire. Enfin, après une semaine, elle se trouva au bon endroit au bon moment. Je n’ai pas hésité, j’ai sauté, je l’ai plaquée au sol, je lui ai enfoncé la lame dans la gorge, puis, dans un éclair de rage, je lui ai cavé les yeux et transpercé une vingtaine de fois le ventre. Elle était méconnaissable et moi, couverte de son sang. Je restais ainsi longtemps prostrée devant son cadavre, mi-heureuse, mi-désespérée. Finalement, quand la réalité eut repris le dessus, je me rendis compte que je ne pouvais me présenter ainsi devant tout le monde. La corruption avait fait son œuvre, je n’eus pas la moindre opposition à aller voler l’ensemble de la garde-robe de ma victime. Elle avait la clé de sa chambre sur elle, il m’avait suffit d’entrer et de me servir. Je pris aussi ses autres affaires, son argent qu’elle avait caché sous la paille et un médaillon qui pendait contre le mur. Tout m’appartenait, car j’en avais besoin. Je n’y crois plus trop aujourd’hui… Je prenais par vengeance, par soif de possession et pour le plaisir d’enfin faire du mal. Le lendemain, lorsque j’apparu au milieu de mes camarades vêtue des vêtements de ma victime, il y eut quelques sifflements, un silence pesant et tout reprit sa place. On ne vint pas m’interroger, personne ne m’aurait accusée, j’étais blanche comme neige. Cela assura définitivement mon esprit qu’en ce lieu, les assassins étaient mieux récompensés que les vertueux. On pourrait croire, à ce récit, que je devins une tueuse, une assassin de la nuit… Il n’en est rien. Pendant cinq années, j’ai observé, et j’ai su ce qui arrivait à ceux qui tombaient dans cet excès de confiance. À leur tour, ils étaient tués et personne ne disait rien, comme par un accord tacite. Mourir est plus facile que vivre. Non, je ne peux là que remercier le sort qui mit entre mes mains une idée bien plus prometteuse. De ce simple meurtre, de mon attitude et grâce à quelques rumeurs judicieusement introduites, je devins un fantôme, je me suis entourée d’une aura de mystère. Je pensais simplement me mettre à distance des autres, m’assurer la paix, mais cela m’apporta bien plus, tellement plus… Les garçons : Dans la prison, nous sommes des filles et des garçons. Les garçons dorment dans une aile, nous dans une autre. On ne se voit que la journée, et la nuit pour certaines qui font venir leur ami dans le cellule. Ce sont alors des hurlements bestiaux et des cris déchirants qui nous tiennent éveillés. Nous ne disons rien, on se retourne et on oublie. Au début, je ne comprenais pas ce qui se passait. Chose étrange vu que j’étais probablement l’une des mieux prédestinée à le savoir. Les garçons ont un avantage sur nous : ils sont plus forts. Dès lors, c’est eux qui font la loi dans le jardin et dans toute notre société. Il ont des accords entre eux et se soutiennent par bandes qui, souvent, s’affrontent. Notre rôle à nous, dans cette affaire, c’est de se trouver du côté des vainqueurs en choisissant un protecteur. Une fois le choix fait, il faut le séduire, ce qui est facile vu les circonstances, et l’on est protégée. Mais la protection, comme toute chose, se paie, et le salaire ici est en nature. J’ai déjà réussi à observer mes camarades une fois dans la cellule. J’avais réussi à sortir et je regardais par la fenêtre au plafond. Ils ne pouvaient me voir, mais moi, je voyais tout. La fille, une petite, pimbêche mais assez sûre d’elle, faisait entrer un des garçons, un jeune qui avait reçu le soutien d’un plus vieux. Je ne pus m’empêcher de penser que c’était là un choix judicieux. Pourtant, je fus vite tirée de mes pensées. En effet, ils s’étaient dévêtus tout les deux, et lui se jeta sur elle qui se mit instantanément à gémir. J’hésitais entre rire, pleurer ou gerber. La scène dura à peine deux minutes, après quoi le garçon se releva en s’en alla dans la couloir. Je n’avais pas appris grand chose, mais suffisamment pour être certaine que je préférais me donner la mort plutôt que de m’abaisser à ce point. C’est cette pointe d’orgueil qui me sauva du bourbier. En effet, la plus forte des bandes de garçons était alors commandée par Mickau, un grand et fort jeune homme dont la carrure suffisait souvent à imposer le respect. Pour ceux qui n’y croyaient pas, un passage entre ses doigts permettait de remettre les choses au clair. Il lui est arrivé de ne plus se maîtriser, et un nouveau qui l’avait défié est mort entre ses mains. Lorsque la dépouille inanimée est tombée à ses pieds, il a regardé tout le monde d’un air menaçant et chacun s’en est allé. Il a fini, pour une raison qui m’échappe encore, à remarquer que je n’avais aucun protecteur, et que je ne cherchais pas à en avoir. Personne ne cherchait à me créer d’ennuis et j’étais pourtant seule et vulnérable. Mon dédain et la lueur d’orgueil dans mes yeux fit le reste. Lui qui pouvait tout avoir ici me voulut moi. Je ne m’en rendis pas tout de suite compte, et lorsqu’il vint me réclamer de face, j’eus l’étrange réflexe de le défier. Nos regards se sont croisés et je ne sais pas ce qu’il a pu lire dans le mien, mais il s’en est allé sans plus ajouter. Rapidement, il est revenu à moi. Depuis cet instant, il est doux comme un agneau avec moi, il essaie de me séduire à sa manière. Il m’a apporté des fleurs, des bijoux, il a réussi à faire peur au professeur pour qu’il m’obtienne une chambre presque acceptable et il s’arrange de loin pour que je reçoive les meilleurs morceaux lors des repas. Il a tenté d’écrire des poèmes pour moi, il me les a envoyé, c’était ridicule. Mickau est un idiot, plus qu’un idiot, c’est un inculte, une espèce de sauvage qui se croit animé de sentiment, un fou, et plus que tout, il me dégoûte jusqu’au tréfond de mon être. Mais il m’offre une vie acceptable, bien au-dessus de tout ce que je suis capable d’obtenir par moi-même. Pourtant, je sais qu’il n’est pas amoureux, comme il le prétend. Toute son affection, tout les sentiments qu’il ressent, tout cela n’est que la somme de certains facteurs. Il m’a trouvée à son goût, il a décidé de mettre des obstacles sur sa route, rien de plus, Si je m’offrais à lui, c’en était fini, mais si je le repoussais trop violemment, je perdais tout avantage. Je sus exploiter cette chance au mieux, et je variais période de grâce et de disgrâce, je portais parfois les cadeaux qu’il m’envoyait, à d’autre je l’ignorais purement et simplement. Lorsqu’il venait ramper à mes genoux, je le dédaignais. Il n’en demandait pas mieux et insistait encore, puis s’en allait, aussi triste d’avoir échoué qu’heureux de vivre une passion. Il se trouva très vite des filles qui comprirent l’avantage qu’il y avait à être de mon côté, et je finis par avoir toute une cohorte qui me suivait, me copiait et essayait de me ressembler pour recevoir mes grâces et, par là même, un peu de ce que Mickau m’offrait. Je jouais aussi avec cet élément là. Je choisissais très attentivement celles qui pouvaient m’accompagner, et une erreur signifiait la disgrâce. L’intrigue devint de plus en plus complexe, et je faillis m’y perdre lorsque, soudain, je me rappelais que ce n’était pas une vie. Mickau ne serait pas éternellement patient, et il viendra un jour demander son dû. De plus, ma poitrine s’est développée, ma taille s’est affermie… Ce que son esprit avait créé d’amour, le corps le transforme petit à petit en pulsion animale, et je vois arriver à grand pas le moment où moi aussi je devrais le faire entrer chez moi, vraiment chez moi… Il me faut fuir, mais je ne sais comment. Je dois partir et toutes les issues sont fermées. L’âge d’or est bientôt fini… J’ai dû accepter, et malgré tout mon marchandage, j’ai dû céder à Mickau le droit de venir me voir dans trois jours. Je sais ce que cela implique, et lui sait exactement ce qu’il veut. J’ai pris une décision : si dans trois jours je ne suis pas partie, je dois mourir. Pour les explications, Claire grandit (un jour ou l'autre...)et comme elle est cultivée, elle sait parler (parce que j'ai besoin de m'exprimer correctement). Les points importants sont: - l'apogée de l'horreur avec le vieux - le ridicule tue... - les garçons... Je rappelle, au passage, que j'invente tout cela, et que donc si je me trompe quelque part,vous pouvez me le faire remarquer, je ne suis pas une expert en psychologie. Sur ce, Impe, qui écrit un peu de temps en temps...
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Je n'ai qu'une chose à dire: Sulian est un traître!!! à mort... Bon, juste pour dire qu'il est bien confiant, le chef, et tout le monde avec d'ailleurs. S'il suffit d'aider à tuer un dragon en sauvant sa propre peau pour pouvoir espionner... Comment cela parano? Et alors? Pour peu, je prendrais ça immensément à coeur. Ton récit me touche pas mal, mais j'avoue continuer à avoir du mal à visualiser l'ensemble. À quoi ressemble cette ville elfe? Je l'imagine à flanc de roche, petite, en bois et quelques bouts en pierre, rustique et vraiment archaïque en vérité. Bon, on a aussi le rêve qui, mine de rien, est très bien introduit. Je ne m'y attendais pas, l'effet en est saisissant. Un petit conseil tout de même: Avec cela, il faudrait rajouter un petit: "- Un moment, il voulut les réveiller pour leur expliquer ce qui s'était passé... Mais réveiller qui? Lui, non, il ne le croirait pas, et d'ailleurs aurait sans doute raison. Les gardes? C'était le plus sûr moyen d'être piétinné..." Bref, ce afin d'amener le lecteur à ne pas dire: "Ouais, mais pourquoi il l'a dit à personne alors que c'était visiblement important?" Sur ce, Imperator, empereur du néant...
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Ce serait une excellente idée à mon sens... J'attends de voir... Sur ce, Impe...
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Bon, selon moi, tu n'as rien perdu... La disparition du voleur reste tout de même étrange, mais si tu sais nous donner une explication (judicieusement introduite) convainquante, il n'y aura rien à dire. Pour le reste, tu as laissé quelques fautes dans ton texte, mais comme, d'un part, elles sont mineures, et d'autre part j'ai dévoré cette partie, je ne l'ai ai pas notée. En ce qui me concerne, c'est surtout l'histoire du relais qui attire toute mon attention... Mais bon, moi, c'est moi. Sur ce, Imperator, empereur du néant.
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Bon, pour commencer, je dois dire que ton commentaire a une tendance étrange à faire remonter mon moral... J'avoue que depuis un moment je commençais à considérer la possibilité de tout réécrire... Mais vu ce que tu en dis, je crois que je vais au moins attendre d'avoir sorti la suite (que je pense des plus intéressantes). Sinon, Claire est une âme innoncente. Vraiment, elle est sincère, gentille, naïve, elle croit dans le bien de tout le monde (mes parents, ils sont gentils...) et il lui faudra du temps pour qu'elle apprenne à s'ériger une forteresse (et ça va être douloureux!). C'est d'ailleurs de cela que traite la suite, le fameux événement de Del'. Pour la mort de l'oiseau, c'est un peu comme lorsque l'on voit son père mort devant soi, on commence par essayer de le ramener à la vie, plus encore lorsque l'on a neuf ans et que l'on vit dans un monde à part (Daki, elle me parle...). Mais elle sait ce que c'est que la mort, elle ne veut juste pas l'accepter (j'attends mon papa et "à la guerre, on meurt"). Sinon, j'avoue que je suis un garçon, que je n'ai JAMAIS vécu de situation aussi critique et que je dois faire appel pour cela à une imagination maladive (c'est le terme qui convient). Bon, j'avoue tout de même m'inspirer de deux ou trois faits de ma vie réelle, mais j'amplifie tout. (n'extrapolez pas, c'est impossible). J'aime écrire, et puis... C'est encore court par rapport au nombre de pages finales... D'ailleurs, si j'avais réécri, ce serait plus long... En tant que modérateur, je peux t'assurer que ton écriture est des plus normales, et que au contraire, pour quelqu'un de 16 ans, tu maîtrises... je profite de l'ajouter, mais ce qui va suivre dans ce texte te concernera alors... Parce que d'une certaine manière, ça va expliquer pourquoi moi, toi et tout les autres ont perd ce gentil côté pour devenir ce que l'on est (bon, en vérité ça me concerne surtout moi). Avec de la chance, tu y reconnaîtra un ou deux détails étrangement proches. Surtout que maintenant, il est temps que Claire apprenne l'amour... Sur ce, Imperator, qui savait que son texte plaisait, mais pas à ce point là...
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Bon, une petite transition avec un nouvel élément très insidieusement introduit... Ce n'est pas très long, mais j'ai si peu de temps à moi... Retraite : Nous sommes arrivés il y de cela deux semaines dans cette petite demeure. Je la trouve plus jolie que le palais. Là-bas, tout le monde se bat, et les méchants rôdent dans les couloirs. Ici, tout le monde est gentil et je peux attendre papa. Pour cela, je passe chacune de mes journées sur le grand balcon. De là, on voit très loin sur le chemin par où Del’ m’a dit que papa passerait et le muret est très pratique pour se coucher. Tonton ne veut pas que je me couche dessus, mais c’est long, parfois, d’attendre et il me faut aussi me reposer. Pour manger, un garde m’apporte une assiette. Souvent, je ne mange pas, seulement quand j’ai très faim. Cela fait deux semaines et si beaucoup d’elfes sont arrivés par le chemin, pas un seul n’était papa. J’ai passé la première semaine seule au balcon, mais depuis un moment, un des gardes reste avec moi, il regarde le paysage avec moi, et je sais pas ce qu’il y cherche. C’est lui qui m’apporte le dîner, et comme ces temps j’ai très faim, je suis toujours heureuse de le voir venir. Mais je ne mange pas tout le temps ce qu’il m’apporte. Parfois, il m’observe, et quand je veux le regarder, il détourne la tête. Alors c’est moi qui l’observe. Il est jeune, son visage est très doux et toute son attitude a l’air gentille. Quand il regarde l’horizon, ses yeux restent très fixes, jusqu’à ce que je ne le regarde plus. Là, je sais que c’est de nouveau moi qu’il fixe. Je l’aime bien, au fond, je me sentais seule. Hier, il m’a demandé ce que j’attendais à ce balcon, et je lui ai répondu que j’attendais mon père. Il m’a regardé tendrement, et puis, avec une voix toute douce, il a répondu : « Oui, on espère tous qu’il reviendra… » Je lui ai toujours pas demandé ce qu’il cherchait avec moi, et j’ai fini par croire que c’était aussi papa. Pourtant, au fond, je sens qu’il est là pour autre chose… Tout le reste du temps, je mange, j’apprends avec Del’, ou je dors. J’apprends beaucoup, je mange peu et je dors le moins possible. À chaque fois que je dors, je vois Daki poignardée, et son fantôme vient gémir devant moi, et moi j’ose pas la toucher, la caresser. Et elle, elle gémit encore plus, elle me supplie de lui prodiguer mes caresses, mais moi, j’ai trop peur. Chaque matin, je m’éveille en pleurs, je ne l’ai encore jamais touchée, elle est trop sale avec tout ce sang. Del’ a voulu savoir ce qui se passait, mais j’ai pas trouvé les mots. De toute manière, je ne me rappelle plus tout. Je sais que Daki est morte, et que Maki aussi. Je sais qu’on est partit et que papa doit venir. C’est tout ce que je sais. Je le lui ai dit, mais il ne veut pas me croire. Pourtant, à chaque fois qu’il veut me le reprocher, il s’arrête, il regarde en l’air, une petite larme se forme sous son œil et il recommence à parler normalement, en oubliant de me gronder. Hier, l’elfe n’est pas venu au balcon. Au début, j’ai pas fait attention, mais au bout d’un moment j’ai arrêté d’attendre papa et j’ai regardé s’il ne venait pas. Très vite, je suis retournée sur le muret. À la fin de la journée, il était toujours pas venu, alors je suis partie. Je n’ai compris que ce matin que ce jour-là, ce n’était pas papa que j’attendais… J’ai été très malheureuse, mais aujourd’hui, il est venu. Il s’est excusé, il a dit qu’il avait été empêché, et il a commencé à regarder le chemin. J’ai rien dit, j’ai sourit et j’ai aussi regardé. J’aime attendre papa avec lui… Maintenant, je vais me coucher. Demain, Del’ vient me chercher. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas encore tout prévoir, mais que demain il allait se passer quelque chose. Qui sait ? Peut-être qu’il va me rendre mon père ?
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Entre nous, on pourrait faire bien mieux, et ce n'est de loin pas le meilleur de mes commentaires...(seulement, je n'ai vraiment pas le temps de m'attarder sur tout les textes Peut-être, un jour...). Disons que, avec le temps, on avait compris sa manière de vivre... Et ce changement est vraiment trop visible, toute la finesse étant presque massacrée. Ceci dit, mon avis n'est pas la sainte parole... Mais je te propose simplement d'essayer... Il faut dire qu'avec tout ton travail d'ambiance, c'est un peu "bête" de tout gâcher ainsi. Sur ce, Imperator, qui lira la suite dès qu'il aura du temps... (ce dont il manque cruellement)
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Okay... Au moins, ce ne fut pas si long que je ne l'ai craint tout d'abord (il faut avouer que c'est même passé relativement vite!). Pour commencer, avant de parler de ce que je pense du texte, permets-moi de te donner, en vra malheureusement de par la longueur du texte et ma méthode de prise de note, diverses erreurs tant d'orthographe, de grammaire que de style: Disons qu'il manque, à la fin de la phrase, un petit "de s'échapper"... Bref, on ne sait pas ce que ça a pu empêcher, et ça, c'est purement une faute de grammaire. Répétition de dernière (encore et encore, mais c'est là, selon moi, que c'est gênant). De plus, c'est "une" goutte de sang... répétition de créature... (je l'avais noté, je le remets donc. En effet, il est vrai que tu nous donnes beaucoup de "créature" et peu de synonimes...). Il me semble que ce qui est sculpté, ce sont les candelabres ou autres lampes, soit des objets masculins (bref, vérifie, mais c'est quasiment certain). Pur style...Entre nous, ça casse toute la poésie que tu introduis douloureusement dans ton texte et je trouve cela dommage. Un petit "il pu s'apercevoir que personne ne se tenait derrière" ou encore mieux...(mais de ton crû) répétition de ombre... Re-style... Entre nous, il faudrait choisir si ce sont les yuex du type qui font peur, ou des yeux qui flottent dans la brume... À toi de voir, mais choisis entre les deux. Là, c'est du plus mauvais effet (à mon sens). Moi aussi je l'ouvre un peu trop souvent ... Il ne semblait, sans le "pas" qui va avec, et de toute manière la phrase perdrait son sens. Bref, lapsus et excuses acceptées (comment cela "je vais trop loin"? Oui bon, d'accord, c'est moi qui m'excuse...) Vu la maîtrise du reste, tu m'as fait douter de ce coup-là. Heureusement, le dictionnaire est venu à ma rescousse. Tu dis là qu'il ne restait qu'un travail rouge à accomplir au milieu des ténêbres... Bref, pas d'"^"... Répétition de jeune homme... (désolé, oui, je sais, c'est lassant à la longue, mais que veux-tu, je vuex bien faire fi de l'orthographe et de la grammaire, mais les répétitions ça peut pourrir un texte (heureusement, ici, nous n'en sommes pas là, et de loin).). Question de style. En ce qui me concerne, j'aurais mis: "Le jeune homme réveilla Joshua lorsque la diligence eut franchi les grilles du manoir. " Afin de ne pas trop brusquer et de mieux correspondre à l'action. En effet, là, il lui donne carrément une baffe pour l'éviller au moment précis où on passe sous les grilles. J'ai été eu... Cela, je le veux bien, mais "étaient avaient", non. Bon, j'espère que tu voudras bien m'excuser pour l'humour très peu drôle que j'ai insérrer dans mon commentaire, mais j'ai eu quelques "désappointements" ce soir et j'avais besoin d'essayer de me détendre. Bref, s'ils t'ennuient, je les enlève. Pour ce qui est du texte lui-même... En ce qui me concerne, c'est une introduction d'un très, très très long texte. Bref, côté histoire, on ne sait encore quasiment rien et le mystère étant entier, je ne saurais en parler. Pour ce qui est de ton style, c'est bien simple, c'est du descriptif. Je retrouve chez toi la manière de Feurnard d'utiliser un grand vocable et beaucoup de paroles pour finalement quelque chose qui aurait pu être dit en deux mots (mais la comparaison s'arrête là, ton style est clairement distinct). Ce n'est pas un mal, au contraire, cela nous plonge à fond dans l'action et nous, on en raffole (c'est une chose que je ne sais pas vraiment faire, à vrai dire, et je m'en veux souvent). Que dire dessus? Tu le maîtrises, c'est indéniable. Je n'ai vu aucune description qui puisse être assurément contrée et l'ensemble est plus que cohérent. Peut-être un détail: Cela me semble un peu facile par rapport au reste. Il aurait été préférable de l'introduire plus tard s'il le fallait, mais de manière plus fine et vicieuse. C'est l'unique fois où j'ai cru remarquer une intrusion de l'auteur dans la description (car ça reste, pour moi, de la description). Pour plus montrer ce qui m'y ennuie, je dirais que cela me fait penser aux paroles de "batoutlmond" lorsqu'il dit: "Ouais, j'aime bien buter du skaven, mais les humaines ils crèvent plus facilement". Bref, pas très intéressant comme niveau. Tu es bien plus fin que cela, mais ce passage contraste tant avec le reste... Enfin bref. Qu'ais-je encore d'autre à dire? C'est fou, mais lorsque j'ai un long passage, mon commentaire s'en réduit parfois d'autant. Peut-être dois-je encore simplement ajouter que malgré toute ma critique, ton texte me parait vraiment excellent, au niveau des meilleurs (et certainement meilleur que le mien) et que je lirais la suite avec plaisir. Par contre, je te souhaite bonne chance, car avec ce qui s'annonce commence la fin de l'introduction, le début de l'histoire et donc, d'une certaine manière, le début de la fin. Bref, le scénario se met en marche et il va te falloir te forcer à garder ton style intact (je t'en supplie). Sur ce, Imperator, empereur du néant (qui lui aussi en a marre, parfois, de voir tout le monde faire mieux que lui (comme quoi il m'arrive aussi de le penser))
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[Compilation] Présentation des membres.
Imperator a répondu à un sujet dans Présentations des Membres
Tiens, je ne me suis encore jamais présenté! Quel horrible manque de savoir vivre. Je me nomme ici Imperator, de par un très ancien jeu qui m'a donné ce pseudonyme que j'ai, par la suite, conservé partout où je vais. Dans la vie courante, mon vrai nom est Serge Delafontaine et j'ai à l'heure où j'écris ce post 17 ans. J'habite en Suisse, dans le valais juste à côté de Monthey dans un trou perdu nommé Muraz et me suis installé sur ce forum dans la section récit dont, à force, je suis devenu le modérateur (surtout par la force des choses). Je joues principalement à battle, avec une armée de haut-elfe particulièrement pleutre (un comble pour des elfes) et je dois aligner dans les alentours des 5000 points (mais mes armées montent rarement au-dessus de 2500). J'ai aussi engagé une troupe de Tau, mais la poussière les a enseveli depuis bien longtemps. Que dire d'autre? J'aime la paix, la quiétude et l'harmonie, je suis un brin idéaliste, plutôt gentil de nature même s'il m'arrive de sortir les crocs et j'apprécie hautement le français correct, voire châtié. Sur ce, je vous prie d'accepter mes meilleurs voeux pour votre séjour dans notre beau forum. Imperator, empereur du néant, soit de pas grand chose finalement... -
Deux choses... Premièrement, plutôt que de poster deux fois, il faudrait éditer ton message. Ensuite, la carte est bien... Ah oui, j'oubliais... C'est dommage que cette histoire ne soit pas dans l'index des auteurs. D'ailleurs, c'est dommage que tu n'aies pas fait de liens dans l'index des auteurs... Sur ce, Impe...
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Si ce joyau ne contient pas le pouvoir de détruire le monde, je... je.... Ben je ne pourrais qu'être content. En fait, tout tourne là autour quoi. C'est une bonne idée. On attend plus qu'une intervention des amazones ("dis, tu pourrais nous aider? Oui, on aimerait retrouver une pierre...") et on sera au complet. Bref, ça avance bien, les hommes-lezards sont convainquants... Peut-être un problème dans la parole du prêtre skink: Je me vois bien dire: "C'est une erreur, dit l'empereur du néant en tapant sur son clavier..." Enfin, je suppose que tu vois ce que je veux dire. Sinon, ce me semble bien. Je dois dire que je m'amuse beaucoup lors des tribulations presque comiques par moment de notre cher Enriqu. Surtout quand il se met à se prendre pour un dieu... D'ailleurs, tu as très bien géré ce morceau-là, à mon sens. Sur ce, Imperator, empereur du néant.
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Je crois qu'il sous-entend par "cours de sixième" les bases de la grammaire française que l'on apprend à ce moment. Enfin, pure supposition. Sinon, la suite est bonne. L'arrivée des flagellants est peut-être un peu trop mise ne avant pour ce qu'ils vont pouvoir faire. Enfin, telle est faite la bataille qu'elle va d'espoirs en espoirs avant que la dure réalité ne reprenne son droit. Kelethorn a un léger côté bourrin et... Et tout le reste est parfait. Je serais assez content de voir l'issue de cette bataille, car j'ai fait une sorte de pari avec Feurnard et, pour une fois, je suis certain de ne pouvoir me tromper... Sur ce, Imperator, empereur du néant.
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L'idée est plaisante... Mais, entre nous, ce n'est qu'une humaine, aucun dragon ne courbera son échine devant une si frêle créature. Sans compter que ça tournerait au bourrinisme bien abusif. J'ai une autre idée dans mon sac, mais c'est bien essayé. (faut dire que, pour le moment, l'idée principale du texte est à peine effleurée...) Sur ce, Imperator, empereur du néant.
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Allons, ne soyons pas si pessimiste. Après la pluie le beau temps... (enfin, c'est l'adage qui le veut). Je le croyais aussi, mais Aerion aime vraiment les humains, et a surtout compris que s'il s'alliait avec eux, il aurait beaucoup moins de mal à protéger la Loren. D'ailleurs, même si l'on ne le sait pas encore précisément, il est le roi de la Loren, et donc Orion n'existe pas. Une vieille légende pour faire peur aux humains et maintenir le mythe elfique. Ainsi va la vie quand le temps passe. En tout cas, merci pour vos encouragements, c'est très sympa. Je me demande juste si les nombreuses répétitions du mot "sourire" à la fin ne sont vraiment pas de trop... Je crois que je vais éditer ça sous peu. Sur ce, Imperator, qui va devoir développer un peu Del'... (on va essayer)