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Sire d'Epinette

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Tout ce qui a été posté par Sire d'Epinette

  1. tir sur 2 rangs oui, c'est indispensable. On pourrait même faire tirer les rangs suivants à 50%. Exemple 20 GM en 4 rangs de 5 feraient 15 tirs. Reformation : non, c'est trop puissant. Espace réduit. Pourquoi pas... sympa et assez background. Inutile de préciser la suite.
  2. J'approuve tout ce que tu dis... (et je me répète aussi...)
  3. Je ne suis pas, jamais, de mauvaise foi. Et toi ? Je ne pense pas en démordre… sauf si je suis régulièrement battu face à des bret sans espoir de revanche victorieuse. Comment t’expliquer ? On va partir sur deux trucs pas trop durs où on va être d’accord… WHB est un jeu de stratégie. On a donc un plaisir intellectuel à trouver une solution. Il y a des modèles, des carac, des points d’armée, une équation à watt mille inconnues. Ca tu maîtrises bien. Je tâte aussi un peu à ce jeu là... avec moins de succès. La stratégie impériale raisonnablement gagnante (en gros choix des cibles, feu et défense des tireurs) sera différente d’une stratégie bretonnienne raisonnablement gagnante (en gros avance et charge !). La stratégie de tir est elle plus compliquée et nécessite elle un effort intellectuel plus grand qu’une stratégie offensive ? J’en doute mais bon, je te donne le bénéfice du doute. Mais j’y perd quand même en plaisir de jeu car je préfère quand même l’offensive… bien compromise avec des impériaux. Un deuxième aspect du jeu est que WHB est aussi un jeu de figurine... auquel on peut placer un plaisir esthétique. Les figurines ne sont pas les mêmes… je pourrais arguer que je préfère les beaux cimiers des bret aux rubans des impériaux… ou les destriers bretonniens aux impériaux... En fait, dans mon cas, ça ne compte pas. Je suis content de l’aspect de mes impériaux aussi. Donc je ne perd pas en plaisir "esthétique" à jouer mes impériaux. Sans doute parce que j’ai troqué ces lourdauds de destriers impériaux par des destriers bretonniens élancés… Le dernier aspect du jeu t’échappe sûrement (parce que tu t’en fout) c’est l’aspect historique, le background. Un plaisir historique, romancier, de rôliste quoi. S’identifier à un paladin bretonnien, téméraire, bravache, sans peur et sans reproche ou à un junker prussien -ou pire à un seigneur sorcier- et bien c’est pas la même limonade… Dans le premier rôle, le Sire d’Epinette est bien plus content. Mais ça, tu dois pas pouvoir comprendre.
  4. avec du bret non, la est toute la subtilité, essayez de faire plus fort que du full cav avec du bret.... J'admets bien volontier que les full cav sont -parfois- les plus puissants des bret... mais d'autres troupes bret ne sont pas débile pour autant (archers, monstres et forte magie, sergents dans une moindre mesure) Mais si les notes de compo sont relatives à la puissance des troupes choisies au sein de l'armée, le gars qui oserait jouer mercenaire sans un seul régiment de renom se prend d'entrée une tôle en compo. Car même les piquiers sont over abusé comparés à certains régiments de renom... me trompe-je ?
  5. Le jour où je serais battus par des bret sans perspective de victoire (hors gros coup de moule) même si je fais moins d’erreurs et quelque soit les modif apportés à l’armée que je jouerais. Le jour où je serais certain de gagner quelques soit l’armée en face et sa liste d’armée. A l’heure actuelle je ne suis « serein » que face aux nains. Je craints toutes les autres armées et en redoute certaines. Et j’ai peut être tort en étant serein face aux bains. Bref, je ne considère vrai que les démonstrations et non les incantations (du moins celles qui me heurtent…). On peut commencer la démonstration. Tu prends mes bret et que tu me bats quand tu veux… (si tu peux). C’est possible, GG l’a fait une fois. Je ne m’avoue pas définitivement vaincu pour autant avec des hommes bêtes face aux bret… car j’avais fait des erreurs... Tu auras le droit de jouer violent ou comme tu veux. Je t’opposerais des impériaux ou des hauts elfes comme j’aime. Tout pareil. J’aime affronter et jouer des armées mobiles Je pense qu’il y a pire, bien bien pire. Justement parce qu’il y a du mouvement des manœuvres et des CC. Tout à fait d’accord… Et puis reste la question de la compo / refus de liste juge la puissance de la liste ou le caractère chiant ou pas de l’armée. Procédé qui peux me gâcher une partie de mon plaisir (puisqu’on parle de caractère chiant sans en parler mais en parlant quand même…), tu en conviendras. Je suis plus dans le trip bretonnien que le trip impérial…
  6. Tout à fait d’accord avec tous tes propos. Tout à fait d’accord aussi… La je ne suis pas d’accord. Car à plusieurs, on ne décide pas forcément mieux que seul. Un acharné va emporter le morceau face à tous les autres sans avis ou plus tièdes… On va parfois défendre à plusieurs des points de vue avancés par une personne dans le passé… qu’on ne pense pas. Je pense par exemple à un tactica bret écrit collectivement qui défendait l’intérêt de la sainte bannière bien que la plupart des membres soient réservés (au mieux) à son égard… et aussi au sentiment anti-bretos qui sévit actuellement dans l’ouest. Mieux vaut un orga en chef qui décide tout tout seul… et qui l’assume. Comme ça, une erreur d’évaluation peut subvenir… mais ne va pas être reconduite dans tous les tournois régionaux... l’erreur reste isolée. Sire pour qui une opinion erronée, même largement partagée, reste une erreur.
  7. Sire d'Epinette

    La Quête

    Les trimères noires Il faisait froid, la lune était pleine et se reflétait dans la mer calme. Tout était quiet. Son seigneur ayant ordonné qu’on surveillât en permanence les murs de Nazarie, Gaston était de garde cette nuit là. Comme d’habitude, il grelottait et s’ennuyait, comptant les étoiles filantes. Mais ce soir ne serait pas comme les autres veilles : Gaston aperçut quelque chose sur l’océan. Il y avait peu de bateau, et jamais la nuit. C’était acquis maintenant, sous la pâle lumière de la lune, trois voiles noires venaient sur Nazarie. Gaston était un bon soldat. Il décida que la meilleure chose à faire était de … prévenir son supérieur. Hugues fût tiré de son sommeil, puis se fût le tour du Sire. Apercevant les voiles et leur cap –droit sur le port-, Sire d’Epinette décida de réveiller les archers. Il ordonna aussi d’allumer un feu pour éclairer les bannières de Nazarie… La discrétion n’était pas une habitude bretonnienne. Les trirèmes noires infléchirent leur cap. Ils délaissaient le port de Nazarie pour s’enfoncer sur la Grismérie, à l’intérieur des terres. Sire tentait de voir à qui ils avaient affaire. Etait-ce des humains, des elfes ? Pourquoi ne s’arrêtaient ils pas ? Le Sire s’adressa au capitaine des archers. « Robin, peux tu voir leurs couleurs ? » Robin répondît « Je ne vois nulle bannière, Sire. Mais je vois des crânes blancs. L’équipage de ses bateaux est constitué au moins pour partie de squelettes. ». Sire d’Epinette ne voyait rien. Mais Robin était capitaine des archers, il était censé avoir une bonne vue. « Tu en es certain, Robin ? - Oui messire, je vois des crânes blancs. - Alors lancez leur des flèches enflammées dès que vous penserez être à portée de tir. Des morts vivants se rendant à Moussillon ne peuvent que nous causer du tort..» La compagnie d’archer enflamma ses flèches et tira à portée extrême. Quelques flèches touchèrent le plus proche des bateaux. Une voile prît feu. A la lumière des flammes, le Sire vît avec soulagement les crânes blancs et les orbites vides de leur ennemis… La voile fût entièrement consumée, mais l’équipage squelettique maîtrisa l’incendie. Le bateau continua sa route à la rame, s’éloignant en toute hâte vers la Grismérie. Ce fût le premier acte de guerre entre Nazarie et les morts vivants. Quelques jours plus tard, les trois trimères repassèrent au large, voile remplacée. Les trimères prirent soin de s’éloigner au maximum de la côte occupée par les bretonniens. Les bretonniens furent donc incapables d’empêcher leurs ennemis de passer. Plusieurs mois plus tard, des trimères revinrent en grand nombre. Une bonne trentaine de navires vomirent des hordes de squelettes armés de lances ou d’arcs. Les squelettes débarquèrent à bonne distance et se dirigèrent sur Nazarie. Sire décida de rester dans un premier temps sous la protections des murailles mais les assaillants venaient avec un bélier. Malgré un déluge de projectiles en tout genre entraînant des pertes élevées, le bélier parvint à briser la porte. Mais Nazarie, même sans porte, n’était pas sans défense. Les assaillants furent bien reçus. Sire mena les chevaliers du Graal dans un assaut dévastateur. Le fer de lance extermina les squelettes qui avaient porté le bélier. Derrière les Graals, les chevaliers de la Quête sortirent aussi et choisirent les ennemis les plus proches qu’ils enfoncèrent de même. Puis ce fût au tour de deux unités de chevaliers errants… qui eurent le même succès. Les hommes d’arme avaient mission de garder la porte. Ils attendirent les morts vivants à la porte de la ville. Pendant ce temps, les archers à l’abri des remparts continuaient à arroser l’ennemi de flèches. Les quatre fers de lances s’enfonçaient facilement dans les hordes de squelette. Ils étaient à peine ralentis et traçaient leur route au milieu de leur ennemis. Mais les squelettes se relevaient derrière eux tout aussi rapidement… Les chevaliers errants s’étaient lancé dans la bataille avec leur enthousiasme coutumier… mais déjà, ils se fatiguaient et ralentissaient leur oeuvre de destruction. Le cheval de l’un d’eux fût blessé et le jeune errant tomba. « Ne vous arrêtez pas ! », ordonna le Sire. Des cavaliers à l’arrêt auraient été facilement encerclés et auraient perdu de leur efficacité… Les bretonniens abandonnèrent leur camarade bientôt cerné par des dizaines d’ennemis. Il disparut. « Rassemblement. On se bat ensemble, côte à côte. » ordonna le Sire. Les chevaliers expérimentés, Graal et Quête, tenaient les flancs tandis que les errants étaient au centre, moins exposé. Les fers de lance, désormais côte à côte, traçaient un unique mais large sillon dans les rangs ennemis. Mais sitôt détruits, les squelettes se relevaient… Qui faiblira le premier : les invocations ou les chevaliers ? Que deviendront les chevaliers lorsqu’ils seront trop épuisés pour avancer et continuer leur travail de destruction ? Robin, capitaine des archers, leva la tête et balaya du regard l’ensemble du champs de bataille. Il vît que les trimères s’étaient approchée et étaient maintenant à portée de tir. Plutôt que de continuer à cibler des squelettes qui se relevaient sans cesse, il ordonna à ses camarades de tirer des volées de traits enflammées sur les navires. Quatre d’entre eux prirent feu et les autres s’éloignèrent. Les archers avaient-ils tué les chefs morts vivants ? Ou la distance entre les nécromants et leur lieu d’invocation était elle trop grande ? Toujours est il que les squellettes tombés ne se relevaient plus à présent. Les chevaliers bretonniens reprirent courage et terminèrent leur besogne. Il ne restait bientôt plus qu’un tas d’ossement… et le cadavre d’un unique chevalier errant… Sire d’Epinette ordonna de brûler les restes de leur ennemis et félicita chacun pour sa conduite –et surtout les archers- avant d’aller prendre un repos mérité. Les morts vivants n’arrêtèrent pas là leurs incursions. S’ils ne tentèrent plus d’assaut terrestre, ils arrivaient parfois au large de Nazarie et bombardaient avec des catapultes. « Ne pourrions nous pas utiliser les barques des pêcheurs pour corriger ces malandrins ? » demanda un chevalier de la quête ? « Nous serions massacrés. Il nous faut endurer cette épreuve avec stoïcisme. » expliqua le Sire. A vrai dire, les dommages étaient acceptables. Lors des bombardements, les Nazariens se tenaient sous les ouvertures des portes. Ainsi, lorsqu’un mur s’effondrait, basculant d’un côte ou de l’autre, les hommes étaient indemnes. Il était rare que quelqu’un soit blessé. Les trimères noires épuisaient leurs projectiles et repartaient. S’ils causaient des dommages matériels, ils ne causaient pas de pertes humaines. Cela n’empêcha pas le Sire de chercher des solutions pour mettre un terme à ces campagnes de bombardement qui endommageaient la ville… et pour empêcher les morts vivants de remonter la Grismérie… Dans cet esprit, Sire d’Epinette proposa au capitaine d’un navire estalien de passage d’acheter un petit canon. Le capitaine estalien proposa un prix tel qu’il aurait très bien pu échanger le canon contre la ville entière… Sire d’Epinette fût ulcéré par cette proposition. Il chassa l’estalien sans ménagement en lui signifiant que lui et ses compatriotes seraient désormais traités en ennemis par Nazarie. La guerre contre les morts vivants était dans une impasse. Les bretonniens étaient les plus forts sur terre, et les morts vivants étaient invulnérables sur mer. Quels moyens aurait le Sire pour gagner aussi la guerre sur la mer ? Quoiqu’il en soit, le Sire n’oubliait pas sa mission principale : gagner l’intérieur des terres en direction de Moussillon. Mission qui n’était en rien compromise par ces turpitudes contre les morts vivants des mers…
  8. responsabilité écrasante. Mieux vaut laisser la Dame (le hasard) en décider.
  9. Moi j’aime bien un peu de rigueur et de critères même sur la compo. Je voudrais néanmoins réagir sur certains trucs. OK Je comprend mal pourquoi pénaliser un choix rare (ou autre) par principe. Seul compte l'abus et la multiplication. plusieurs fois le même choix rare doit être pénalisé… mais la force des armées ne tient pas toujours dans son choix rare. Et des graals, une banshee ou un homme harbre ça le fait bien dans leur armée resppective... Et même une ratling (ou deux) chez les skavens, c'est chouette aussi. J’écrirais plutôt un truc dans ce genre : 3-4. Répétition anormale d’un type d’unité (+ d’une fois le même choix rare, + de 1-2 fois le même choix spé, + de 2-3 fois le même choix de base (Ex : Goules, Enragés, Ratlings) (sur 5 points) 5. Je suis contre. Des effectifs faibles amèneront une répétition anormale d’un type d’unité que l'on peut lourdement et justement sanctionner. Et aligner 10 archers c’est déjà un bel effort… Enfin, certauins effectifs optimisé ne sont pas forcément les effectifs minimums (les infanteries de contact seraient AMHA mieux par 12, les fers de lance bret par 6) 6-7 OK Je rajouterais aussi un critère présence d’unité non rentables (sur 2 points). Exemple : des HA bret, des archers haut elfe, une garde maritime ou phénix, des rats ogres, guerrier du chaos, hallebardiers impériaux, etc…
  10. A propos du Graal. Je ne pense pas que l’objet coupe soit important dans la quête du Graal. Les chevaliers de la quête ne cherche pas l’objet « Graal », mais ils cherchent « la Dame ». Extrait du serment de la quête « Je me donne cœur corps et âme à la Dame que je cherche. ». Le Graal n’est assurément pas matériel (comme une coupe) le Graal est spirituel… Le Graal c’est peut être la foi... plus surement la connaissance… Enfin, toute la vérité ne doit pas forcément être révélée d’un coup. Le chevalier du Graal continue sa vie. C’est seulement à partir de ce moment que le chevalier du Graal côtoie régulièrement les damoiselles et que celles ci informent le vertueux guerrier, en cas de besoins, des réalités et des secrets du monde magique.
  11. Sire d'Epinette

    La Quête

    Prospérités Lettre de Sire Erevan d’Epinette à Sa Majesté Louen, Roi de Bretonnie, « Mon roi, cela fait maintenant deux ans que vous m’avez confié mission de bâtir des villes à proximité de Moussillon. J’ai le plaisir de vous annoncer que cette entreprise est bien engagée. Nous avons fondé deux colonies, Gwéran et Nazarie, et ces deux villes prospèrent en dépit de la guerre qui nous oppose à des mort-vivants... Guerre que je vous conterais prochainement. Pour l’heure, je vais vous rapporter notre expansion démographique et économique. Gwéran est une ville bâtie sur une colline entourée de marais. Lorsque nous sommes arrivés à Gwéran, les colons ont d’abord tenté de quérir leur pitance dans les marais. Les colons venait de Brière, un bourg de Lyonnesse, insalubre, que j’ai du faire évacuer. A ce propos, je vous prie de tenter de calmer Adélard le Duc de Lyonnesse, car, n’ayant pas été mis au courant de l’état désastreux de Brière, il pourrait me tenir rigueur. Les colons de Brière, donc, commencèrent à pêcher dans les marais. La mer pénétrant régulièrement dans leur marais à chaque marée haute, des poissons demeuraient prisonniers dans des creux à marée basse. Un colon a eu l’idée de construire des digues et des écluses qui, ouvertes et à marée haute permettent à l’eau de mer et aux poissons de pénétrer à l’intérieur du marais. A marée descendante, les écluses sont refermées. Ensuite, l’eau s’évapore et il ne reste plus qu’à ramasser le poisson piégé sans risque aucun... Mais une richesse encore plus grande résultât de cette initiative heureuse : l’eau s’évaporant, il demeurait du sel sur des lieues et des lieues. Vous n’êtes pas sans savoir que le sel a une valeur élevée, car il permet de conserver les aliments. Grâce au sel, Gwéran est aujourd’hui une ville riche. Elle envoie son sel à Nazarie et de là, le sel est exporté dans d’autres ports… tel Bordeleau en échange de vin. Il va sans dire que les gens de Gwéran, sous la conduite énergique de leur jeune seigneur, Martial de Gwéran, travaillent d’arrache pied pour améliorer les marais salants. J’en profite pour vous signaler que Martial, seigneur de Gwéran, demeure célibataire. Je vous saurais gré de lui trouver une noble épouse digne de lui. Nazarie est notre ville principale. C’est une ville dominant de vastes plaines. On y élève un peu de bétails et des chevaux. Mais Nazarie est d’abord un port. Nazarie est située à l’estuaire de la Grismérie, entre le fleuve et l’océan. Il y a des digues naturelles qui protègent le port de la houle la plus violente. Des berges et des quais sont aménagés. Nous avons construit une flottille de bateaux de pêche. Notre pitance quotidienne est constitué de poissons et de produits de la mer qui proviennent de l’océan et de la Grismerie. Nazarie est largement excédentaire en nourriture. J’ai ordonné la construction d’un grenier qui a été achevé il y a trois mois. Avec ce grenier qui améliore le stockage du poisson et le sel de Gwéran, nous avons des stocks élevés de nourriture et pouvons d’ors et déjà ravitailler nombre de gens, armés ou non. Le terrain entourant Nazarie à l’est et au nord est une vaste prairie propice aux charges de cavalerie. Malgré un terrain à priori avantageux pour nos armes, j’ai ordonné la construction de fortifications de pierre surveillant et la mer et la terre. Bien sûr, ces fortifications sont perfectibles –et je vous demande de nous envoyer des maçons qualifiés pour les améliorer encore- mais elles s’avèrent solides et nous ont donné pleines satisfactions pour cette guerre qui nous oppose à des morts vivants. Pressé par le temps, je vous conterais cette guerre plus tard, sachez seulement que nous nous en sortons bien et que Nazarie n’est pas en danger. Grâce aux quelques femmes de Lyonnesse, il y a des mariages et des naissances à Nazarie. » Sire d’Epinette se remémora le mariage de Diane de Lyonnesse et d’Arnaud de la Brière. Arnaud était d’abord venu, penaud, auprès du Sire. « Sire, j’ai un aveu pénible à vous faire. Bien que je sois d’ordinaire un homme d’honneur et de foi, j’ai bien malgré moi abusé de Diane… Un enfant, notre enfant, est en route m’assure t’elle. J’avais espéré la bénédiction d’Adélard de Lyonnesse, père de Diane… mais il me semble plus urgent de régulariser la situation. Accepteriez vous, messire d’Epinette, d’officier notre union ? » Sire sourit en pensant qu’Arnaud n’a pas dû abuser Diane contre sa volonté… Diane par contre… Quoiqu’il en soit, le silence était de rigueur… Sire pensait à sa propre épouse. Il avait eut lui aussi l’illusion de conquérir… C’était il y a plus de quarante ans… Le Sire avait alors, comme il se doit, récolté les confessions pré-nuptiales des épousés. Sire d’Epinette entendît d’abord Diane. Elle ne se livra pas et conserva son mystère. Ainsi, le véritable père de l’enfant à naître resterait pour l’heure une énigme. Arnaud était plus sincère, plus naïf et plus loquace. Il était encore jeune. Il essayait de bien faire et était écrasé par sa charge. Arnaud avouait volontiers le soulagement qu’il ressentait depuis que le Sire avait pris les affaires en main. Sire d’Epinette décida qu’Arnaud était un brave garçon, de bonne mentalité, et qu’il méritait une aide sincère. Sera t’il assez fort pour faire jeu égal avec Diane et la contenter ? Le Sire l’espérait. Sire d’Epinette maria les jeunes époux… et cela fût un beau mariage. L’enfant naquît quelques mois plus tard. Un garçon si blond qu’il en avait les cheveux blancs. « Tout le portrait de sa mère » s’étonnèrent les ventrières avec les félicitations de rigueur… Diane montra sa robustesse en fêtant ses relevailles à peine quatre jours après la naissance. Emu aux larmes par cet enfant, cette femme, ce bonheur qui étaient sien, Arnaud remercia chaudement le Sire : « Merci Messire, de m’avoir obligé à choisir la vie. » … Sire continua sa lettre au roi là où il l’avait laissé. « Grâce aux quelques femmes de Lyonnesse, il y a des mariages et des naissances à Nazarie. Mais les femmes sont en nombre insuffisant pour assurer la pérennité de nos colonies. Envoyez nous des femmes, orphelines ou aventurières. Dites leur que Nazarie et Gwéran sont peuplés de colons honnêtes, méritants et désireux de se marier. Dites leur aussi que la terre est ici gratuite pour ceux qui ont le courage de la travailler. Dites leur surtout qu’ici, même les plus humbles mangent à leur faim tous les jours. En dehors des femmes, envoyez nous des colons : d’abord des maçons, des charpentiers, des pêcheurs, mais aussi des paysans… si possible jeunes, en bonne santé et mariés. Le moment est venu de tenter un nouvel essor, de bâtir une nouvelle ville plus près de Moussillon. Il nous faut donc aussi des soldats. Des hommes d’armes et des archers, de jeunes chevaliers errants et des chevaliers de la quête. Cette fois, je pourrais nourrir et solder tous ces soldats sans ponctionner votre trésor royal grâce aux richesses tirées de mes villes. Je mènerais ce nouvel essor, cette prochaine conquête à l’intérieur des terres. Non pas parce tout est fait à Nazarie, ni que la gestion quotidienne du port me rebute- j’ai toujours adoré ce genre de tâche-. Je laisserais Nazarie à un jeune chevalier plein d’honneur et bien épaulé et me consacrerais à une nouvelle tâche plus ardue. Dans l'attente de votre soutien, je vous prie de croire, mon Roi, à mon plus profond respect. » Sire envoya cette missive telle quel. Il ne pouvait décemment pas avouer à son roi qu’il n’avait jamais aimé et qu’il en avait plus qu’assez de … manger du poisson.
  12. Parce que l'unité de cavalerie bénéficie du bonus de force de sa propre lance même un élan faible... n'est il pas ? (idem pour le char de son impact, et la plupart des bonus de charge (frappe en premier)). Autre argument : le jeu est découpé en phase pour faciliter la gestion du jeu. Mais en "réalité" la bataille est continue. Dernier argument il faut rechercher la simplicité du jeu. Mesurer la validité de la charge est déjà pénible... pas la peine de mesurer (et de pinailler) pour voir si plus ou moins de la moitié de la distance de charge est parcourue... Sire n'aime pas se prendre la tête.
  13. Je joue aussi les bret. Si je joue des HA (c’est pas certain), les miens porteront des lances. Car F5 ça tente bien... mais avec la CC de nos gueux, ils toucheront sur 4 ou 5+. Ensuite CC2 E3 et Sg 6, c’est bien trop fragile. Car enfin, on le paie le bouclier pour nos bouseux… Donc moi, je jouerais mes (éventuels) HA avec lance et bouc, pour qu’ils aient plus d’attaques (assez minable mais c'est que des gueux) et qu'ils bénéficient d'une honorable Sg de 5+. Pour l'arquebuse, il n'y aura que peu de tir. 10 arquebusiers sur 2 rangs, 5 tirs, entre les touches et les blessures, ça fera un peu plus d'1 chevalier lourd mort par salve (1.11 exactement en cas de tir à longue portée). Pas franchement négligeable mais pas fatal ou ultime non plus. Il faudra 18 arquebusiers pour tuer 2 chevaliers en moyenne lors de tirs à longue portée...
  14. Je change rien pour les armes lourdes. Le but c'est d'encourager/réévaluer ce ce qui est peu rentable et rare. L'arme lourde est assez jouée. Pour le dilemme hallebarde/lance/arme lourde, va voir en haut de cette page pour quelques argument à ce propos...
  15. Merci ! Je n'aime pas ta proposition pour la lance pour trois raisons : 1. Les règles doivent rester simples (bon d'accord on peut redire des choses sur mes propositions mais l'objectif est bien présent...) 2. la lance ne doit pas être la nouvelle arme absolue. +2 en force chargé par n'importe quoi, c'est très fort... pour le coût de la lance. Le coût dans les livres d'armée reste le même (+2 points l'option en général). 3. la pique existe dans l'armée mercenaire et elle est très cher (c'est 10 ou 11 points le piquier (un humain standard) lorsque son homologue lancier est à 7 points) donc faire un mix entre les deux n'est pas une bonne idée. Pique et lance sont bien deux armes différentes.
  16. Pour la pique, je verrais bien ça Pique (voir le post ci dessus), arquebuse légèrement modifiée.
  17. Je remet ici la modifications des armes que j’espère avec la V7… pour plus de réalisme, d’équité et de variété des listes d’armée. Warhammer V7, révision des armes (p91) Lance Les fantassins armés de lance combattent sur 2 rangs lorsqu’ils ne se déplacent pas. S’ils sont chargés par des troupes ayant un mouvement >=6, les lanciers gagnent +2 en Force lors du premier tour de corps à corps. La lance n’est utile que de front et reste compatible avec le bouclier. Nda : les lanciers de front deviennent redoutables lors des charges frontales de cavaliers, de chars et de monstres (ogres, minotaures, kroxigors, etc…) qui avaient tous la vie trop belle face à ces fantassins. Il va falloir que les cavaliers et les autres troupes rapides cherchent les flancs de ces unités... ou qu'ils en paient le prix. Hallebarde La hallebarde peut être utilisée comme une lance (idem ci-dessus sauf que le bouclier est alors incompatible) ou comme une arme lourde (+2 en force, frappe en dernier). Le joueur peut choisir l’utilisation de la hallebarde d’un tour à l’autre du même corps à corps. Arme à deux mains. Figurines à pied uniquement. Nda : Les hallebardiers pourront ainsi recevoir une charge de cavalerie comme des lanciers, puis décider de taper à l’arme lourde au second tour. C’est une utilisation assez conforme à l’historique… où les hallebardiers ont été l’infanterie lourde la plus efficace… avant d’être obsolète à cause des armes à feu. La hallebarde devient l’arme des infanteries les plus évoluées. Arme supplémentaire Toute figurine équipée d'arme supplémentaire obtient +2 attaques lorsqu'elle charge, +1 attaque le reste du temps. Arme à 2 mains. Figurines à pied uniquement. Nda : un petit bonus pas forcément réaliste, mais bénéfique pour une option coûteuse qui a besoin d'un coup de pouce afin d'être plus présent... et augmenter le dilemme arme lourde ou arme supplémentaire. Arcs court, arcs et arcs longs Les archers peuvent tirer sur 2 rangs. Nda : les archers historiques tiraient en cloche lorsque les arbalétriers et les arquebusiers ne tiraient qu'en tir tendu. Un peu d'aide aux archers pourraient faire revenir les archers en ligne sur nos tables. Arquebuse : Mouvement ou tir. Portée 60cm. F4. Ignore les sauvegardes d’armure. Chaque blessure enlève 2PV. Peuvent être déployés et demeurer sur 2 lignes. Seul la moitié des figurines tirent à chaque tour. Si les arquebusiers subissent des pertes, les pertes ne sont pas toutes prises du rang arrières, les arquebusiers réduisent leur front. Les arquebusiers peuvent occuper un bâtiment. Si les arquebusiers occupent une colline, ils peuvent être sur plus de 2 rangs. Dans les deux cas, seul la moitié des arquebusiers tirent à chaque tour. Pique Les piquiers combattent sur 4 rangs (3 s’ils chargent). Ils frappent en premier même s'ils sont chargés et même avant l'impact des chars. Si le char est détruit par les piquiers, l'impact du char s'applique quand même (l'épave du char s'écrase sur les piquiers...). Si les piquiers sont chargés par des troupes de mouvement >=6, les piquiers obtiennent en outre un bonus +2 en F. La pique n’est utilisable que de front et reste compatible avec un bouclier. Nda : les piquiers sont invincibles en corps à corps frontal. Il faudra les bombarder ou les attaquer par les flancs. P88 Combattre avec une arme de base et un bouclier. Seuls les fantassins spécialisés bénéficient de ce bonus. C'est-à-dire que le fantassin ne doit avoir que son arme de base, son bouclier et éventuellement une armure (des lanciers ou des arquebusiers ne bénéficient pas de ce bonus puisque l'arme de base n'est pas leur arme principale). De plus, il faut une certaine qualité de guerrier pour bénéficier de ce bonus. Il n’est disponible que pour les troupes dont le coût unitaire équipé est >=6 points / figurines. Baliste P124 Profils de la baliste. Portée 48 ps, F5-1 par rang, dommage D3, sg aucune Endurance de la machine : 5, 2 points de structure. La baliste est soumis aux incidents de tir. Le tableau d’incident de tir de la page 120 (incident de tir de la catapulte) s’applique lorsque le jet pour toucher donne 1 (après relance éventuelle de type ingénieur, rune, etc…). Nda : la baliste demeure une une redoutable tueuse de cavaleries, de monstre et de fantassins... mais a des faiblesses (moins fiable, moins résistante, moins perforante (F5)). Il sera en outre plus coûteux de faire une baliste naine anti-char.
  18. Mon paragraphe suivant expliquait justement que les troupes armés d’arme lourde qui seraient systématiquement remplacées par la hallebardes sont rarissimes (il s’agit uniquement ( ? ) des guerriers du chaos et gardes des cryptes avec arme lourde). A moins que tu contestes et exprimes l’opinion que gardes des cryptes et guerriers du chaos avec arme lourde sont très nombreuses… Sortir une arme un peu moins bien qu’un type d’arme déjà jamais joué… et ben ce sera encore moins joué… Ben justement, historiquement on a : Les archers à pied étaient très efficaces contre les cavaliers tireurs « donc légers »… et peu efficaces contre les cavaliers de contact (surtout les lourds). Et c’est la cas à battle. Par contre de l’infanterie spécialisées (lancier, piquiers, hallebardiers) repousse assez facilement la cavalerie… de face. Et là c’est pas vraiment le cas à battle. Après on peut dire que la réalité n’a rien à voir avec battle… mais pourquoi pas essayer de se rapprocher de la réalité ? Tout en sachant bien sûr que le jeu reste le plus important…
  19. Ta solution ne suffira pas à réhabiliter la hallebarde. La hallebarde est vraiment à la ramasse actuellement, bien plus que la lance. La hallebarde lance ou arme lourde aurait quand même une différence avec la lance : l'absence du bouclier. Pour les troupes de petite-moyenne qualité (humains, skavens) un point de sauvegarde est d'importance. On usera encore de la lance malgré la hallebarde révisée. Pour le dilemme arme lourde/hallebarde : la hallebarde est une arme d'infanterie uniquement... alors que l'arme lourde peut être utilisée monté ou sur char. La hallebarde n'est pas dispo pour toutes les infanteries. Donc la hallebarde ne remplacerra pas toutes les armes lourdes... Après c'est sûr, là où arme lourde et hallebarde sont dispo (guerrier du chaos, garde des crypte), la hallebarde finira par chasser l'arme lourde... Mais cette invasion de hallebardes ne va changer la face de warhammer (les guerriers du chaos ou gardes des cryptes avec arme lourde sont rares... les rares fois où ces troupes sont jouées, c'est avec avec des armes de base et des boucliers... pas des arme lourdes)
  20. Sire d'Epinette

    La Quête

    Exode Quelle direction allait prendre le convoi ? Bien entendu, Sire d’Epinette avait réfléchi à cette question. Le nord était interdit. Revenir en direction de Lyonnesse eut été plus que stupide… A l’est, c’était Moussillon, il serait fâcheux de rencontrer l’ennemi alors que l’armée conduit des civils et est dans un état de santé médiocre. Au sud les marécages semblaient encore plus inhospitaliers qu’à Brière. « Chevauchons vers l’ouest. » ordonna le Sire. C’est ainsi que l’expédition mît cap à l’ouest. La progression était épouvantable. Parfois, l’eau était si haute que les chariots chaviraient. Le remettre sur roue et le recharger faisait perdre un temps fou. L’expédition progressait ainsi pendant des jours et des jours sans jamais s’arrêter ni rencontrer âme qui vive. Enfin, ils arrivèrent sur une colline dominant les marais. Au sommet de la colline, la terre était ferme. On y voyait le vaste océan qui bordait la frontière occidentale de la Bretonnie. L’océan n’était qu’à quelques lieues. On ne pouvait aller beaucoup plus loin à l’ouest. Il y avait moyen de bâtir ici une ville fortifiée, nourrie par le pêche en mer ou en marais. Si ce lieu pouvait convenir aux hommes, ce n’était pas un endroit pour les chevaux et les vaches. « Arnaud, acceptez vous maintenant de me prêter allégeance ? » demanda le Sire. « Mon allégeance appartient déjà à mon suzerain, Abélard de Lyonnesse, messire d’Epinette. Et vous le savez bien. » « Comme il vous plaira. » Le Sire se tourna vers Martial, le capitaine d’une des unités de chevaliers errants. « Martial, je pense à vous pour devenir seigneur de ce lieu. Vous aurez sous votre responsabilité une multitude de paysans et vous aurez le devoir de les protéger et de faire en sorte qu’ils prospèrent. Acceptez vous cette lourde tâche ? » Martial avait montré qu’il était hardi et intelligent. Devenir chevalier du royaume était le souhait sincère de tout chevalier errant… Sa réponse ne faisait pas de doute… « Messire d’Epinette, mon seigneur, je l’accepte avec enthousiasme. » S’empressa de répondre Martial en donnant son épée. Martial était déjà prêt pour la cérémonie d’adoubement dont il avait tant rêvé. Le Sire sourit et continua en ouvrant ses mains. « A genoux mon féal. Prononcez vos vœux. » Martial s’agenouilla, mît ses mains dans celles du Sire et prononça d’une voie émue : « Sire, je viens à votre hommage et en votre foi, et deviens votre homme de bouche et de main. Je vous jure et promets foi et loyauté envers et contre tous. » Le Sire répliqua. « Je vous reçois comme vassal, Sire Martial. » Le Sire donna symboliquement une motte de terre à Martial. « Je confie cette terre à vos bons soins. Puisse t’elle devenir prospère en votre protection. Quel nom allez vous donner à votre fief ? - Ce sera Gweran, en l’honneur de ma défunte mère. » - Et bien mon féal Martial seigneur de Gwéran, je vais maintenant vous remettre votre épée. Quel usage en ferez vous mon loyal vassal ? - Je protégerais les faibles et je ferais régner la Justice. Lorsque le tocsin retentira, je chevaucherais pour vous, mon seigneur, et pour la Dame. Tant qu’un souffle de vie m’animera, les terres qui sont miennes seront préservées du mal. Pour l’honneur et la chevalerie ! » Sire d’Epinette frappa les épaules de Martial avec le plat de l’épée, qui résista comme il se doit, puis le Sire s’agenouilla pour ceindre l’épée à la ceinture de son féal. « Vous êtes maintenant chevalier du royaume de Bretonnie, Sire Martial de Gwéran. Tenez vos serments. Nous allons maintenant voir qui seront vos gens. » Sire d’Epinette confia à Martial les membres de l’expédition trop faibles pour voyager plus loin (en général, il s’agissait de brièrois…), le mire et un nombre suffisant d’hommes forts et valides. Au total, un quart des civils, un quart des piétons furent laissés à Gwéran. Il ordonna à quelques des sergents à cheval de rester au service de Martial. Enfin, le Sire ordonna à l’unité de chevaliers errants dont Martial avait été le capitaine, de rester au service de celui-ci. Ainsi, celui qui, par sa valeur, avait été leur capitaine devenait leur seigneur. Tous étaient heureux et congratulaient leur frère d’arme, capitaine et seigneur. Martial n’en pouvait plus de fierté et d’allégresse. Les chevaliers errants saluèrent leur seigneur en levant leur épée. « Pour l’honneur et le chevalerie, gloire à Martial ! » Hugues, capitaine des sergents du Sire demanda : « Sire, pourquoi nous scinder ? » « Il y a des gens très faibles parmi nous. Ils ne pourront aller plus loin. Ce lieu peut nourrir des hommes, mais ne convient pas aux chevaux. Nous ne pourrons rassembler ici beaucoup de cavaliers. Nous bâtirons une autre colonie, sur une terre plus propice aux chevaux. » Enfin, un stock de nourriture et de fourniture fut laissé à Gwéran. Hugues s’alarmait de voir la quantité de nourriture qui était laissée ici… et le peu qui restait. « Sire, notre réserve de grain est sérieusement entamée. Si vous laissez tout cela ici, nous ne pourrons pas semer. - La Dame y pourvoira Hugues, la Dame y pourvoira. » L’expédition continua vers le sud, longeant la mer. A chaque étape, le Sire ordonnait toujours la progression cherchant les territoires les plus fertiles. Au bout de deux semaines, l’expédition atteignit l’embouchure de la Grismérie. La route du Sud était barrée. Sire d’Epinette galopa en haut d’une colline proche. De là haut, il dominait les environs. A l’ouest c’était l’océan. Sire d’Epinette remarquait des rades sans doute trop parfaites pour être naturelles… « Ces berges semblent avoir déjà été aménagées. » pensa le Sire. L’endroit, il est vrai, semblait se prêter admirablement à la construction d’un port important. « Bien sûr, un port est un endroit idéal. Nous pourrons acheminer ici de grandes armées, plus facilement qu’en passant par les marais entourant Moussillon.» Pensa le Sire. « En outre nous pourrons tirer de la mer suffisamment de nourriture pour nos besoins. » Les bretonniens, pourtant, n’aimaient pas la mer. La mer était jugée capricieuse et dangereuse. Les roturiers la considérait avec peur. A l’instar de leur chevaux, les chevaliers craignaient aussi la mer… Les bretonniens, peuple de paysans et de chevaliers, n’étaient heureux que sur le plancher des vaches… En cas de nécessité, seront ils capables d’affronter la mer ? Au nord, il y avait le bord de mer propice à l’établissement de villages de pêcheurs… plus loin, Gweran et encore plus loin Lyonnesse. Au Sud, le fleuve Grismérie interdisait tous renforts… et toutes menaces… à moins de disposer de bateaux. A l’est, ils y avaient de vastes prairies, formées dans le delta de la Grismérie au cours des millénaires précédents. Le lit de la Grismérie n’était pas stabilisé. Le fleuve débordait régulièrement et des plaines fertiles en résultait. Ces prairies devaient convenir à merveille au bétails bretonni… De nombreuses banc de sable et même îles émergeaient au milieu du fleuve. Sur ces îles, nichaient des milliers d’oiseaux. « Voilà qui nous fera de bonnes omelettes. » pensa le Sire. Plus loin encore, en remontant le fleuve, le Sire savait que se tenait la ville maudite de Moussillon trop éloignée pour qu’on la voit. Hugues contemplait aussi le spectacle et la majesté de ce lieu… « Alors messire d’Epinette, que faisons nous à présent ? ». « Notre exode est terminé mon bon Hugues. Ici nous bâtissons notre ville. Je lui donne le nom de Nazarie. »
  21. Sire d'Epinette

    La Quête

    La chute de Brière Il n’avait fallu qu’une semaine pour quitter le territoire historique de Lyonnesse bien tenu et régulièrement parsemé de bourgs et de hameaux. Le Sire et son expédition traversèrent ensuite des territoires récemment colonisés. Les bourgs étaient plus rares, peu peuplés… mais toujours solidement fortifiés. Mais depuis qu’ils étaient entrés dans une sorte de no man’s land, la progression était épouvantable. L’expédition, composée d’une soixantaine de cavaliers et de deux cents cinquante piétons, progressait douloureusement dans un marécage putride. Enfin Brière apparut… et la première impression du Sire, et de tous ceux qui l’accompagnaient, fût désastreuse. Brière était au cœur du marécage. Il n’y avait presque pas d’arbres. La terre était boueuse et suintait l’humidité, et si des prairies apparaissaient ça et là, il paraissait évident que ces prairies devaient être inondées en hivers. Une méchante palissade de bois protégeait la « ville », tandis que de sinistres tours de bois surveillaient les environs. « Une protection minimale » jugeait le Sire pour qui seuls les murs de pierre garantissaient la sécurité. La bannière du Sire était déployée. Elle arborait la bannière de la Dame et les armoiries du duché de Moussillon : d’argent à la croix de gueule cantonnés de deux fleurs de lys de même en chef. Devant cette bannière manifestement amie, la porte de Brière était ouverte, et ses soldats étaient au garde à vous. Derrière les soldats une population misérable regardait les nouveaux arrivés… ou leur chariot. Les gens de Brière regardaient avec avidité ces chariots de vivre de Lyonnesse. Les soldats de Brière escortèrent les chariots … pour en faire une distribution équitable ? Se demandait le Sire. Quoiqu’il en soit, il était clair que Brière avait faim. Les chevaliers de Brière étaient plus maigres que les roturiers du Sire… alors les gueux de Brière… Entre les nouveaux arrivants, fourbus, sales, venant de parcourir des lieues dans les marais, mais bien portant, et les colons de Brière faméliques, le contraste était saisissant… et pas à l’avantage des locaux. Arnaud de la Brière accueillit le Sire. « Bienvenue dans ma ville messire. » Arnaud était jeune. Tout au plus avait il 25 ans. Il était maigre et avait les yeux gonflés, il souffrait visiblement de fièvres. « Nous sommes ici depuis trois ans. Au delà de ce point, c’est Moussillon qui domine. - De quoi vivez vous ici ? Il n’y a ni bœufs, ni culture… - La culture de blé n’a rien donné cette année encore… et les vaches ne supportent pas les marécages. Mais les marais abritent de nombreux poissons… que mes gueux ont appris à piéger. - Pourquoi n’essayez vous pas d’investir un territoire plus favorable aux hommes et à nos bêtes ? - J’obéis messire, à mon seigneur. Le Duc de Lyonnesse qui m’a ordonné de m’approcher de Moussillon. Et il n’y a pas de chemin plus direct. - Il faut savoir désobéir parfois. La sagesse est de savoir quand. Tenez à ce propos, quelqu’un qui vous est cher m’accompagne… » Diane de Lyonnesse et le Sire avaient continué à être amant pendant ce voyage… mais cela ne remettait pas en cause leurs projets respectifs… En tant que chevalier du Graal, le Sire se devait à l’humanité tout entière. S’il avait eu encore des enfants, il les aurait heureusement aimé plus que les aux autres hommes… Et donc cela ne serait pas. Diane ne vivrait pas avec le Sire. Mais où était elle à cette heure ? Diane ne s’était en effet pas précipité auprès de son promis. Avait elle changé d’avis ? La perspective de devenir une souveraine du marais ne devait pas l’enchanter outre mesure. Mais maintenant, elle n’avait pas le choix. Diane joua sa partie et se précipita au cou d’Arnaud. « Mon aimé, vous m’avez tellement manqué… Je me languissais tellement de vous que je ne pouvais attendre.» Arnaud se dégagea. « Ce n’est pas ainsi que cela se passera. J’apporterais la ville de Brière à votre père. Notre pieu mariage se tiendra à Rohazon et votre père vous mènera à l’autel. Ensuite seulement, nous repartirons à Brière. C’est cela qui a été prévu… » Le Sire laissa Diane et Arnaud à leur conversation et se promena librement dans Brière. Brière contenait cinq cents âmes. Une grosse vingtaine de chevaliers, et une centaine de piéton. Le reste étaient des non combattants… dont des femmes et des enfants. Le Sire visita une grande maison. C’était l’hôpital de Brière. Le Sire remarqua les armoiries d’un chevalier de la quête… Sire d’Epinette tenta de parler au chevalier alité, essayant de glaner quelques informations utiles… Hélas, les propos du chevalier étaient incohérents. Un mire qui soignait là les gens expliqua au Sire. « Sire Edouard se meurt. - De quoi meurt-il ? D’une forte fièvre ? - Sire Edouard est certes malade, mais la vraie cause de son triste état est qu’il refuse de s’alimenter. - Mais pourquoi ?. - Sire Edouard est arrivé épuisé et malade. Nous l’avons nourri avec la meilleure nourriture qui nous restait : sa propre monture. Edouard a appris qu’il avait mangé son propre destrier et en a été désespéré. Il a depuis refusé de s’alimenter. Vous savez sans doute comment les chevaliers de la quête sont parfois entêtés… Mais vous devez savoir que Brière ne survit qu’en mangeant notre bétail et nos chevaux. Notre seigneur, Arnaud de la Brière, ne vous a pas menti en disant que nos bêtes ne supportent pas les marais… Mais il a omis de vous dire que nous mangeons leur cadavre pour tenir. Que mangerons nous quand nos derniers chevaux et bovins auront disparu ? Qu’allons nous devenir ? L’avenir en ce lieu me semble bien sombre.» Le Sire fît apporter des rations de pain et tenta de les donner à l’homme squelettique. Celui ci accepta quelques miettes. « C’est trop tard pour Sire Edouard. Croyez mon diagnostic : il agonise et ne passera pas la nuit. » Le Sire veilla le chevalier mais celui ci, comme l’avait prédit le mire, mourut au crépuscule. Etait-ce là le destin des hommes et des femmes de Brière, des nouveaux colons de Lyonnesse, du jeune Arnaud, de Diane et de son enfant ? Le Sire ne pouvait se résoudre à cette injustice… … Le Sire pria la Dame… mais hélas nulle apparition ne vînt lui porter conseil. Néanmoins, le Sire mûrît un plan par une nuit de réflexion. Quatre heure avant mâtine, le Sire passa son armure et prit ses armes. Alors qu’il allait sortir, le Sire d’Epinette trouva frère Gabriel de Soncarl, un de ses compagnons chevalier du Graal, lui aussi équipé de pied en cape et visiblement prêt à l’action. « Frère Gabriel, vous voici prêt à la bataille, la Dame vous a t’elle conseillé ? - Non messire, j’ai observé la ville tout comme vous. Frère Erevan d’Epinette, je considère que votre arroi de bataille est le signe de la Dame que j’ai espéré cette nuit. Faites de même avec moi. Mon âme est déchirée mais c’est la seule solution. - Alors agissons, et que le succès soit nôtre. » Sire d’Epinette défonça la porte de la chambre où dormait Arnaud de la Brière. D’un coup d’œil, le Sire vît la chevelure dorée qu’il connaissait bien : ainsi Diane avait vaincu les réticences d’Arnaud dès la première nuit… Mais le Sire ne se laissa pas davantage distraire par cette amusante pensée : il y avait une tâche pénible à accomplir. Les soldats du Sire ceinturèrent immédiatement Arnaud, pris au saut du lit. « Quelle est cette félonie ? » demanda Arnaud ahuri. Le Sire répondit « Au nom de la Dame, je vous relève de votre commandement. Ne résistez pas, il ne sera fait aucun mal. » Des chevaliers errants de Brière dormaient dans la pièce attenante. Quatre d’entre eux se ruèrent sur le Sire. Malgré le nombre, le combat était inégal. L’exiguïté de la pièce limitait l’intérêt de leur supériorité numérique… Le Sire portait son armure et son épée, les chevaliers errants de Lyonesse étaient eux en habits de nuit, armés de simples dagues. En quelques secondes, le Sire entailla le bras de l’un, assomma un autre avec le plat de son épée. Les deux autres reculèrent : ils avaient toujours autant envie de tuer, mais l’homme en armure était trop impressionnant. « Au nom de la Dame, lâchez vos armes, ne résistez pas ou il vous en cuira. ». Les deux derniers chevaliers errants, vaincus lâchèrent leur dague. Arnaud et les chevaliers errants furent poussés sans ménagement dans la cour. Il fût bientôt rejoint par tous les hommes, les femmes et les enfants de Brière… qui étaient en train de subir le même traitement. Bientôt, tous les brièrois et les colons et chevaliers de Lyonnesse, furent parqués au centre de la place, menacés par les épées, les hallebardes, les lances et les arcs des soldats du Sire. Ceux ci avaient été surpris d’être réveillés en pleine nuit… mais comme tout bretonnien, ils obéissaient sans faillir à leur supérieur. Néanmoins, ils étaient stupéfaits par cet acte déloyal. Leur stupeur n’atteignait pas autant celle des gens de Brière… Au milieu des pleurs et des cris, le Sire exigea le silence et annonça : « Gens de Brière écoutez moi. Ici, vous mourez de faim. Ici vous auriez pu tous mourir. Mais cela ne sera pas. Aujourd’hui, la Dame m’envoie pour vous mener en des terres plus fertiles où vous pourrez vivre. Gens de Brière, croyez moi. Aujourd’hui nous abandonnons Brière à ses moustiques. Demain, nous coloniserons et prospérerons sur d’autres terres plus fertiles. Que tous les civils aillent prendre leur affaire. Vous avez deux heures pour embarquer tout ce que vous pouvez transporter. Allez. » Toutes les armes des gens de Brière furent rassemblées dans un chariot solidement gardés. Quelques soldats du Sire furent désignés pour aider aux déménagements… et certains soldats de Brière, mais aucun chevaliers, furent aussi autorisés à hâter l’exode. « Sire d’Epinette, vos actes sont inacceptables. Mon suzerain vous châtiera. Cessez cette folie ! Je refuse d’abandonner Brière. Mission m’a été confiée : fonder et développer cette ville. Ni vous, ni les moustiques, ni même Diane ne saurait me délier de mon serment. » Le Sire comprît que Diane avait tenté d’attendrir le seigneur de Brière pour obtenir un nouveau départ. Diane était belle, intrépide, sans scrupule, manipulatrice… elle était aussi intelligente et sage. Quelle femme ! Bienheureux le domaine qui aura Diane pour Dame… Le Sire revient à ses soucis immédiats. « Vous n’écoutez pas les conseils. Mais, je peux vous forcer à abandonner cette ville. Je le fais. Taisez vous maintenant. Nous n’avons pas le choix. J’espère que vous comprendrez bientôt. » Arnaud fût promptement bâillonné et emmené dans un chariot sous bonne escorte. Les gens de Brière obtempérèrent et deux heures plus tard, les bretonniens étaient prêts à partir. Les chariots tirés par des beaufs et des chevaux étaient plein à craquer d’un amoncellement d’affaires misérables entassées pèle mêle. Quand enfin tout fût prêt, le Sire remercia la Dame d’avoir pu évacuer cette ville sans pertes. Il ordonna : « Brûlez cette ville. Plus aucun humain ne viendra mourir ici. » C’est ainsi que, au milieu des pleurs des brièrois qui avaient tant peinés trois années durant, Brière fût ruinée par ceux là même qu’elle avait accueilli en ami…
  22. Ca sert pas plus et pas moins que de jouer aux petits soldats... Ca fait plaisir...
  23. Les damoiselles sont fatalement au courant. Elles ont été formée à la magie chez les elfes. Elles ont vu le sort qui était réservé à leurs soeurs, leurs frères (s'il y a plusieurs enfants mabnifestant des dons bizarres) ou leur amis. Elles aussi sont une élite digne de confiance et qui sait garder un secret... si ce secret est bénéfique et est plus efficace secret. La connaissance des graaleux ne passe pas forcément^par la Dame au moment où l'apprenti graaleux trouve la Dame. C'est à force de réflexion (pendant sa quête ?) et en cotoyant et peut être en interrogeant les damoiselles (qui font pleine confiance aux graaleux).
  24. Non, je ne crois pas que ce soit vrai pour les graaleux. Les chevaliers du Graals sont intelligents, volontaires et expérimentés. Ils sont à mon avis conscients du rôle des sylvains. Le système mis en place par les sylvains perdurent à travers la formation des damoiselles bretonniennes et la neutralisation des autres sorciers et mutants. Le maintien de ce système prouve qu’il est accepté par les damoiselles et les chevaliers du Graal... Et le Roi lui même est au courant (c'est un chevalier du Graal). C’est sans doute vrai pour la plupart des bretonniens (paysans, chevaliers errants, chevaliers du royaume, chevaliers de la quête)… Mais pas pour tous. Les défenseurs de la Dame (graaleux et damoiselles) adhèrent sûrement sincèrement et consciemment au système. A propos ça veut dire quoi, fake ? Sire qui aime bien cette idée de manipulation comprise, acceptée et même défendue.
  25. Oui, c’est possible… y compris la naissance d’une vraie divinité. Les enfants enlevés sont de toute évidence prisonniers. La plupart ne reviennent jamais parmi les humains. Ils ne peuvent donc pas dénoncer les elfes sylvains. Une minorité de ces enfants réapparaissent : les damoiselles, dument formée à la magie (collèges sylvestres). Les damoiselles pourraient balancer les manigances elfiques. Or elle ne le font pas. 3 explications possibles. Elles ont subi une sorte de lavage de cerveau et ont tout oublié (le temps s’écoule traditionnellement de façon étrange chez les elfes). Elles sont traitres aux humains et à la solde des elfes sylvains. Elles gardent leur lucidité et approuvent le système en place. Je privilégie la 3ème possibilité. Et j’ai 4 arguments pour défendre cette thèse : 1. La formation des magiciens est une science où les elfes sont plus efficients que les humains. les collèges de magie impériaux ont été crée avec l’assistance des hauts elfes. Un humain qui apprend seul la magie devient trop souvent un chaotique, un nécromant ou un prêtre liche… que de mauvais gens. 2. Un pays exempte de mauvais magiciens est une bénédiction pour les humains... et leurs voisins... 3. Les elfes sylvains ont intérêt à ce que la Bretonnie survive et surveille leurs frontières occidentale et septentrionale. La sélection et la formation des magiciens humains est un moyen économique pour les elfes sylvains de renforcer leurs alliés humains… et donc de garder économiquement la moitié de leurs frontières. 4. Et enfin, les chevaliers du Graal (y compris le Roi ljui même) côtoient et agissent de concert avec les damoiselles… et eux ne peuvent avoir subi un lavage de cerveau ni être à la solde des elfes sylvains. Sire : Que chacun défende ses propres intérêts, et le monde sera meilleur.
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