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Tout ce qui a été posté par Inxi-Huinzi
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Exactement ! Mais t'inquiète deja que pour une fois que je tiens plus ou moins le rythme Pfou ! Je m'en souviens plus bien non plus ! Alors pour Gerheim, je crois que c'était un soir avant l'attaque des EN. Il voit des formes entrer dans le village. Et pour Vetalas, il voit les caisses de sa fenêtre et envoie des hommes les suivre Petite réponse définitive dans ce chapitre là dessus Bien donc voilà la suite qui va nous en apprendre un peu plus sur le tas Le convoi des trois compagnons finit par conclure un pacte avec le chef des mercenaires et ils gagnent l'autorisation de suivre les guerriers à distance. S'ennuyant, Loriol décide d'aller discuter avec les mercenaires mais finira par discuter avec Anir, leur chef. Il s'enrôlera ainsi de bonne grâce afin de se protéger de ses deux ex-compagnons de route Chapitre 57 Gerheim rangea son arbalète dans son dos alors que le vampire revenait vers lui sain et sauf. Le drow n’aurait pas aimé devoir intervenir, il n’aurait pas pu les vaincre de front ainsi. Le carreau se désengagea grâce au mécanisme de sécurité et le bois froid sembla moins pesant. Gerheim mit néanmoins ses mains non loin alors que Vetalas s’approchait de Loriol et lui. Il commença à parler mais cela le concerna plus que le loup qui avait les yeux perdus dans le vague. Gerheim écouta attentivement le, peut-être, faux rapport que lui faisait le noble. Il devait peser chaque mot afin d’en vérifier la cohérence avec le tout. Le vampire ne semblait pas mentir. Ils allaient faire route vers les montagnes ensemble sans que l’autre groupe sache qu’ils étaient eux aussi à la recherche de l’objet. Ils voyagèrent un bon bout de temps durant lequel la neige fit une brève apparition superficielle. Le groupe s’arrêta pour une pause comme l’annonça un cavalier du groupe ouvrant la marche. Loriol ne tint pas en place et se dirigea vers les autres soldats. Gerheim le regarda évoluer comme si de rien n’était vers une bande à la réputation aussi sordide que mystérieuse. Pourtant, ce fut Anir en personne qui s’approcha de lui pour parler, à la grande surprise de Gerheim et Vetalas qui regardaient la scène pratiquement côte à côte. -On dirait que notre ami à poils n’a pas mis beaucoup de temps pour oublier sa dernière rencontre avec le petit chef ! Vetalas tourna les talons après sa remarque pour s’affairer à l’intérieur du carrosse. Gerheim remit en place sa cagoule. Quel étrange vêtement lui avait donné là le noble ! L’elfe noir ne le trouvait pas vraiment pratique mais il avait le mérite de le protéger de ce froid qu’il semblait le seul à subir. Il aurait préféré une cape mais il s’en contenterait pour l’instant, le temps que Vetalas s’éloigne un peu de son véhicule qu’il puisse aller fouiller dedans afin de trouver le vêtement adéquat voire même les informations. Anir fit un mouvement de tête dans la direction de Gerheim tout en continuant de parler avec le loup, l’éclaireur aurait donné pas mal de choses pour savoir ce qu’il pouvait se tramer entre ces deux-là. En relevant la tête, le drow profita de sa position pour observer le décor et apprécier pour la première fois la petite armée que composaient les hommes du mercenaire. Ils étaient au moins une bonne centaine. Ce qui semblait raisonnable pour le trajet qu’ils voulaient effectuer. Les hommes étaient scindés en deux attitudes distinctes, les personnes à l’aise qui semblaient rester ensemble et les plus réservées dont chaque personne restait dans son coin pensif. Loriol serra la main de Anir qui le dirigea vers les hommes qui paraissaient les vétérans. Ils se présentèrent et le loup les salua un à un. Quelle étrange attitude, pensa intérieurement le drow. Jamais il n’aurait imaginé le lycanthrope si sociable. Il pouvait se révéler plein de surprises, peut-être l’avait-il mal jugé après tout… D’autant plus qu’il semblait avoir été recruté par l’homme en qui il semblait avoir le moins confiance, peut-être même mois qu’en Vetalas et lui. Que pouvaient être ses motivations ? Résoudre ce problème lui prit dix bonnes minutes sans qu’il n’arrive au final à démêler fantaisie du probable. Il y eut un coup de sifflet et tout le monde se mit à l’unisson debout pour rejoindre sa monture. Loriol revint vers eux dans un complet silence et Gerheim n’eut guère envie de rompre ce silence. Vetalas n’avait point vu la scène et ne dit par conséquent rien non plus. Quand la carriole s’affaissa légèrement, le drow fit claquer les rennes avant de les remettre dans les mains du mort-vivant qui lui non plus ne semblait pas attirer l’attention depuis le début du voyage. Gerheim aurait remarqué la supercherie au premier coup d’œil. Lentement, la distance s’accrut entre les deux groupes laissant seul le drow et sa surveillance attentive des alentours. Il imaginait clairement le loup derrière le carrosse, balancé par les aléas de la route. La monotonie gagna lentement la troupe. La région était pratiquement déserte et le manque de relief les exposait fortement au vent. Gerheim n’avait pas encore vraiment froid mais cela n’aurait su tarder. Il devait absolument se trouver une protection. Le soleil qui avait précédemment chassé les quelques flocons disparut de nouveau laissant sa place à une ambiance plus terne et quelques gros et lourds nuages. L’horizon semblait dégagé et plat de toutes parts. Impossible de savoir où ils pouvaient être, d’autant plus qu’il ne pourrait pas observer les étoiles ce soir-ci. Gerheim sortit et rangea rapidement sa lame du fourreau, simple essai pour voir s’il devait prendre garde à ce que la lame se bloque ou non lors des futurs grands froids. Il toussa et se frotta les mains pour y faire revenir un peu de chaleur. Il les ouvrit et referma rapidement avant de les bloquer entre ses jambes serrées. Le soleil décrut lentement et les cavaliers furent de nouveau en vue, formant un cercle de torches visibles de loin. Gerheim arrache les rênes et fit faire une halte aux montures. Tandis que Vetalas ne bougeait toujours pas et que Loriol respirait bruyamment autour de lui. Le drow détacha les chevaux pour les laisser se reposer. Il faudrait qu’il s’occupe un peu d’eux s’il voulait qu’ils survivent au voyage. Leurs robes étaient ternes, pleines de poussière et de terre et sur lesquelles des insectes rampaient en toute impunité. Le drow se promit qu’à la première source d’eau, il s’occuperait de ce problème-là. Les quatre destriers se mirent les uns à côté des autres et s’allongèrent exténués, chacun cherchant auprès de son voisin une chaleur réconfortante. Vetalas descendit enfin du carrosse alors que Gerheim brossait méthodiquement la robe d’un des chevaux qui semblait prendre du plaisir à ce que toute cette crasse s’en aille enfin. Vetalas démarra un feu surnaturel pendant que Loriol partait rejoindre ses nouveaux compagnons. -Où va-t-il ? Demanda Vetalas à Gerheim. -On dirait que notre compagnon a légèrement changé sa manière de voyager, il a rejoint les autres soldats ! Ce en quoi nous lui sommes désormais inutiles. -De toute manière, c’est réciproque ! Déclara Vetalas en haussant les épaules. Il ne nous servait à rien et maintenant que nous sommes plus ou moins escorté par les mercenaires… Ce sentiment n’en est donc que plus vrai. Il partit se mettre au-dessus du feu et sortit les papiers ce que Gerheim regarda attentivement. Il prit la carte et la déchira enlevant la partie avec les phrases. Il la jeta au feu et entra dans le carrosse. Le vampire venait de trouver le meilleur moyen pour que Gerheim ne puisse pas le mettre hors d’état de nuire. Sachant par cœur sa partie, le drow s’en débarrassa également dans le feu en attendant bien que Vetalas le voie faire. Voilà qui scellerait leur destinée pendant un moment. Au moins jusqu’à ce que le médaillon soit en leur possession. Ils se jetèrent un regard en biais comprenant tous les deux que leur coopération était désormais forcée et qu’il était mieux qu’il n’arrive pas de malheur à l’autre. Ils s’assirent tous les deux autour du même repas que la veille qui se déroula de la même façon. Pas de bruit et une méfiance de tout instant. A la fin du repas, alors que chacun allait se mettre en position pour se reposer le plus possible avant qu’ils ne dussent se remettre en route, quelque chose vint troubler la monotonie dans laquelle était entrée le convoi. Au loin, des cris résonnaient et les torches s’activaient en tout sens. Promptement, son arbalète apparut dans ses mains tandis que Vetalas sortit une tête curieuse hors du véhicule. -Que se passe-t-il ? -On dirait qu’ils sont attaqués, répondit le drow en se levant debout sur le toit du carrosse. La situation resta figée un instant où les deux individus regardèrent sans broncher les torches aller et venir en tous sens. En dessous, on pouvait voir des hommes inquiets mais déterminés à défendre leurs vies. Gerheim sauta du carrosse pour leur venir en aide mais Vetalas le retint. -N’y va pas. Anir a été clair avec nous. Il nous aidera pas alors ne perdons pas notre temps à lui venir en aide. On pourrait en être blessé alors qu’en cas contraire, on nous aurait laissé mourir seuls.. Gerheim sourit dans l’ombre de sa cagoule. Finalement peut-être que l’humain avait une once d’intelligence. Le drow regagna son site sur le carrosse en surveillant tout de même que rien ne les menace. L’éclaireur ne parvenait pas à voir ce qui causait tant d’agitation. Aussi rapidement que tout le monde s’était mis en position, le calme revint. Chaque soldat était debout en cercle autour des chevaux qui ne s’inquiétaient pas le moins du monde. Armes pointées vers l’extérieur, les mercenaires guettaient le signe d’une attaque. Gerheim vit que Loriol fut le premier à sortir les soldats de leur torpeur. Il dit quelque chose au chef des mercenaires qui ne l’écouta que parce les autres ne s’exprimaient que par le silence. Anir désigna une dizaine d’hommes qui grimpèrent sur leurs chevaux et partirent dans la direction de la diligence des deux compagnons. L’elfe noir remit en vitesse sa cagoule qui protégeait son secret. -Avez-vous quelque chose ? Demanda le chef de la délégation quand il fut à portée de voix. -Tout d’abord bonsoir, répondit Vetalas en feintant un bâillement. Que se passe-t-il ? -Un de nos hommes a disparu, leur apprit ce dernier, alors avez-vous remarqué quelque chose d’inhabituel ? Vetalas hocha négativement la tête et se tourna vers Gerheim. -Toi ? -Non plus, fit-il d’une voix neutre. Gerheim vit le noble fixer le sol un court instant, il cherchait ses mots. Il entreprit une discussion alors que le groupe de cavaliers discutait rapidement entre eux du futur programme. -Et ça arrive souvent ce genre de situations ? Demanda innocemment le noble d’un ton de sympathie sûrement hypocrite. -Pas mal à ce qui parait… Enfin c’est ce que les anciens disent.. Nous on est que de la ville, dit le chef en s’appuyant en avant sur sa selle pour parler. -Et vous risquez tous ces dangers pour quoi en fin de compte ? -Si on savait ! Dit le cavalier en se redressant sur sa selle et regardant ses compagnons. On suit les ordres, c’est tout. Et à ce propos, si on ne bouge pas de là, on va se faire couper en morceau. Gerheim intervint. -Je suis un bon pisteur, je peux vous être utile, surtout en pleine nuit. Les soldats se regardèrent. -Le nouveau là-bas a dit que vous étiez dangereux alors c’est pas qu’on veut pas mais… Un autre des guerriers prit la parole. -Si Anir les a autorisés à nous suivre, c’est peut-être pour qu’ils nous servent, nan ? Moi, je veux dire que s’il venait avec nous, ça ferait toujours plus de chance de pas mourir en premier. Dans la lumière des torches qu’ils tenaient au-dessus d’eux, le guerrier se gratta la barbe. -Bien, prends une de tes bêtes et viens avec nous ! Gerheim s’empressa d’obéir. Le cheval qu’il avait nettoyé n’avait plus qu’à être sellé. Les frottements ne l’irriteraient plus. D’une impulsion, il fut en route pour rejoindre le groupe de cavaliers. Finalement, le loup lui avait démontré une autre fois que les idées les plus simples pouvaient être les plus géniales. La prompte sociabilité de Gerheim n’était due qu’à un désir d’être intégré parmi les hommes. Ainsi, il éviterait les coups bas du loup-garou. Gerheim pensait l’avoir cerné. Il les discréditait lentement aux yeux de toute la troupe et au final, il pourrait les abandonner comme un vieux vêtement usé. C’était bien la preuve que tout ce qui intéressait le loup-garou était sa survie et la fuite de la ville où le second de l’inquisiteur le recherchait. -C’est ici qu’il a disparu ! Cria le chef des cavaliers à côté d’un couchage vide au milieu des herbes. Les autres cavaliers regardaient fixement la scène bien qu’aucun ne s’attendit à avoir un éclair de génie dans l’instant. Gerheim vint inspecter lui-même le lieu. L’homme avait choisi de dormir de façon excentrée du campement, un peu en retrait de ses compagnons. Les herbes étaient pliées à quelques mètres de là. Le drow les suivit sous le regard attentif de la troupe dépêchée pour enquêter. Il suivit les empreintes jusqu’à un endroit où la terre avait été humidifiée. -Il est parti se soulager ici même, annonça-t-il aux cavaliers dans son dos tandis que lui regardait dans la direction où le soldat aurait pu disparaître. -Putain, grogna un homme, on peut même plus aller pisser sans risquer sa vie… -Ouais, va falloir tous se surveiller les uns les autres, c’est le troisième qui crève en quelques jours, ajouta un homme qui sembla être un ami de l’autre. Une sorte de petit brouhaha s’en suivit et Gerheim continua de regarder les traces. L’herbe était ensuite aplatie d’une largeur d’homme et la trace s’enfonçait dans les ténèbres. Sa théorie était que quelque chose lui était tombé dessus, l’avait assommé et traîné quelque part. Ils ne pouvaient absolument plus rien pour lui, Gerheim renifla en se remettant en selle. -Bon, on se calme ! Reprit en main le chef du groupe. J’ai pas envie de me prendre une flèche dans le dos comme ce pauvre Fred. Donc on critique pas, on fait notre rapport et on va se rendormir en espérant se réveiller le lendemain. -On peut essayer de suivre les traces sinon… Proposa Gerheim. La motivation qui se lut sur les visages était proche du néant. -On va pas risquer tous notre vie pour une seule personne… Le cavalier qui le dit se ratatina un peu plus sur sa selle, honteux de dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. -On est pas tous aussi protégé que toi, l’homme à cagoule, dit un autre, tu es courageux mais ici, ça n’amène qu’à la mort. -Allez, rentrons, merci pour ton aide ! Dit le chef en saluant Gerheim et le laissant seul dans l’obscurité. Gerheim ne répondit pas. Il regarda un moment les ténèbres puis fit demi-tour, il fallait qu’il dorme aussi. @+ -= Inxi =-
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Moi je l'aime bien ce passage. Le truc qui m'a leplus 'chagriné' dans l'histoire c'est le dernier passage sur l'attaque des brigands. Deja, elle est deux lignes après qu'il quitte son père. Tu pourrais pas rajouter quelques descriptions entre les deux ? On aurait moins l'impression de passer du tout au tout. Sinon la rencontre avec l'hippo est bien, j'aurais pas fait mieux ! Et sa bonté le perdra je suppose, a mort les voleurs ! @+ -= Inxi =-
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Oui oui, Kroxi, je reste dans le monde que j'ai crée ! En ait c'est plus facile pour les évènements importants et les personnages haut placé. J'aime pas qu'on touche au fluff déjà établi et comme mes histoires vont devenir à échelle importante, je garde mon monde. Pour l'histoire sur les Quatre, tu peux trouver ça là : ICI Lis juste l'introduction après, c'est que les détails qui ne serviront rien pour cette histoire-ci Bon ben l'avantage de votre 'retard' est que vous n'aurez pas besoin d'attendre beaucoup pour avoir la suite puisque là voici ! En fuite de la ville où il vient de tuer l'inquisiteur, Loriol s'enfuit avec les deux autres compagnons à la recherche du médaillon bien que ceux-ci ne le sachent pas. Ils prennent la direction des montagnes sur les indications des deux autres et décident de rattraper un groupe de mercenaires qui fait également route dans cette direction. Chapitre 56 Loriol s’écarta de la diligence quand il sentit le cœur de l’elfe noir ralentir. Il s’était endormi. Le loup-garou avait décidé de ne rien lui faire car sans les deux autres, il ne trouverait jamais le médaillon. Un loup hurla à quelques distances de là et Loriol adopta sa forme intermédiaire. Il se fit insensible au sol cachant trou, épines et roches. Il se sépara du sentier pour s’enfoncer dans la forêt. Il fit quelques pas et s’accroupit, les deux mains posées entre ses pieds. Sa langue pendait et son odorat cherchait des pistes. Sa meute avait trouvé une proie. Un animal de grande envergure mais tous ensemble, ils en viendraient à bout. Loriol se mit à courir en grognant. La journée se passa ainsi. Le loup courut et chassa toute la journée. Ils devaient empêcher toutes les créatures de s’approcher du carrosse. Dire que ses amis ne se doutaient de rien, cela ne lui donnait que plus de colère. Il laisse libre cours à sa rage, celle qu’il avait accumulée ses derniers temps. Surtout celle de la conversation avec le magicien mort. Loriol n’aurait pas pu dire combien de choses il vit ce jour-là. Des centaines ? Ou seulement des dizaines ? Ce fut si semblable qu’il ne put juger. Quand ce qui rôdait était trop gros ou dangereux, même pour une meute de loups et son chef lycanthrope, les animaux se contentaient de le chasser ou de l’attirer bien plus loin dans la forêt. C’est ainsi qu’en fin de journée, il trouva une clairière en amont de la voie. L’espace était assez dégagé et les loups avaient fait un nettoyage autour de la place. Loriol se détransforma et se remit à courir entre les chevaux pour les guider malgré leur réticence face à son odeur. Le carrosse roula sur la terre qui n’avait plus rien de menaçant. Une de ses bêtes trouva même le corps d’un homme. Loriol leur grogna de rapporter la dépouille intacte qu’ils se partageraient plus tard… Ce qu’ils firent rapidement après que le jeune loup-garou eusse prouvé à l’orgueilleux noble que la forêt était loin d’être sûre. Mais il pensait que c’était mieux pour lui que les autres pensent qu’il fût inutile, le moment venu, cela jouerait en sa faveur. Il se coucha directement après avoir mangé son repas froid. Il avait largement assez fait sa part du travail. Ses compagnons canins veillaient sur lui, il n’avait donc pas à s’en faire. Ils avaient ordre que, s’il courait un danger, ils devraient le réveiller et le protéger. Il fut réveillé avant l’aube par le noble. Les yeux lui pesaient et il resta en place en pestant dans sa barbe. Le noble lui ordonna d’aller à l’arrière du carrosse ce qu’il fit avec plaisir. Il était trop fatigué pour s’offusquer de l’attitude du noble. Loriol se mit en chien de fusil à l’arrière du carrosse, sur la petite marche et bâilla un bon coup avant de fermer les yeux et de se rendormir. Malheureusement, son réveil fut aussi pénible que le précédent et pratiquement consécutif. Un de ses loups hurla à des kilomètres de là mais son ouïe en alerte le réveilla. Il s’assit sur la petite marche reprenant rapidement ses esprits, un danger guettait. Les autres ne semblaient pas avoir entendu le cri. Le carrosse s’arrêta ce qui permit au lycanthrope de récupérer l’usage de ses narines précédemment encombrées par la poussière du chemin. Il toussa pour chasser les dernières particules et se leva sans se soucier de sa chevelure devenue couleur sable. Il commença à contourner le carrosse alors que le noble en sortait également. Il claqua sa porte et mit une main pour arrêter le loup. Loriol obéit une fois encore, plus car il avait senti dans les airs un parfum qui ne lui était pas étranger que par souci de coopération. C’était un parfum fort lié à lui par une certaine crainte. Le loup secoua la tête n’arrivant pas à se rappeler où il l’avait humé la dernière fois. Il se remit en marche pour se placer à côté du noble qui était en train de parler avec un soldat, visiblement, monté sur une bête qui semblait habituée aux odeurs de prédateurs. Après la discussion où tout ce que Vetalas tira de l’homme fut qu’il aille chercher ses supérieurs, Loriol se mit à penser où il avait vu cette plume noire pour la dernière fois. Cette plume, il était persuadé de l’avoir vu sur le conducteur de la charrette qu’il avait dépouillé dans l’entrepôt… En cela, il eut juste la confirmation que l’homme aux caisses était bien un des guerriers faisant partie des soldats qu’ils suivaient depuis leur cité initiale. Quand le groupe délégué vint à leur rencontre et que l’odeur se fit plus forte, les souvenirs jaillirent dans l’esprit du loup-garou qui recula par instinct. Le noble tenta de savoir ce qu’il se passait mais Loriol garda les yeux fixés devant en grondant sous sa forme humaine. Il sortit de sa torpeur quand son dos tapa le véhicule. Gerheim le toisa de haut. Ce fut à ce moment-là que Loriol le vit avec la cagoule. Il était méconnaissable, le but était atteint. -Que se passe-t-il ? Demanda le drow une arbalète le long de sa cuisse. -Je les connais… J’ai déjà voyagé avec eux. Le regard se fit plus curieux à travers le morceau de soie qui lui cachait le visage. -Pour entrer dans la ville, je me suis caché dans un convoi de marchands… Une garde de mercenaires les protégeait mais je suis persuadé qu’il y avait là plus que des marchandises publiques. -C'est-à-dire ? Demanda le drow. -Je ne sais pas, des caisses marquées d’un symbole de quatre carrés qui s’entrecoupent… C’est bizarre. Je les ai revues vides dans un entrepôt en ville. La respiration de l’elfe se coupa de façon imperceptible. Pour n’importe qui, cela serait passé inaperçu… Loriol comprit que ces caisses n’étaient pas non plus inconnues de l’elfe noir. Le loup se tut et réfléchit tout en regardant Vetalas faire face à un demi-cercle de cavaliers. Il semblait à l’aise et ne se laissa pas démonté comme l’entendait le loup d’ici. Le noble revint leur expliquer la nature de la conversation mais Loriol n’écouta que d’une oreille distraite. Il savait déjà ce qu’il allait se passer. -Loriol ? Interrogea Vetalas. Le loup fit un bruit d’exclamation tout droit sorti de sa torpeur. -Je t’ai demandé où est-ce que tu avais trouvé tes informations ? -Dans la bibliothèque de la ville et sur le corps d’un homme de Anir dans un entrepôt où des caisses, marquées d’un signe de carrés qui s’entrecroisent, étaient stockées. Une fois de plus, tout le monde s’entreregarda et chacun comprit que tous avaient déjà, au préalable, vu ces caisses. Loriol aimait sa tactique. Elle était directement inspirée de sa façon de penser et de se battre, foncer droit au but. Dire la vérité et voir comment les autres réagissaient. Sans ses pouvoirs, il n’aurait peut-être pas pu le savoir mais les battements d’un cœur en disait beaucoup sur ce que pensait la personne. Avec de l’habitude, il pourrait peut-être même connaître les pensées de cette manière. Vetalas renifla de mépris et retourna dans le carrosse tandis que Gerheim en faisait de même. Loriol, quant à lui, retourna sur la marche à l’arrière. Il se sentait bien à cet endroit. On ne le voyait pas et il ne voyait personne. Il y était un peu à l’étroit pour dormir mais il s’y habituerait. Les roues se mirent lentement à tourner et les quatre chevaux battirent leurs sabots sur la route. Loriol bâilla puis soupira ce qui libéra une volute de fumée. La température semblait assez basse pour qu’elle fasse geler l’eau. Il se transforma partiellement, chose qu’il venait d’apprendre à maîtriser. Seul son visage resta humain. Il ne sentait désormais pratiquement plus le froid. Il s’assit sur la marche, les pieds ballants juste avant de toucher le sol. Il appuya sa tête sur une des parois du carrosse et regarda la nuit qui disparaissait peu à peu. Le ciel était d’un bleu marine qui allait en s’éclaircissant et les étoiles se faisaient de moins en moins nombreuses. La forêt était paisible et le vent pratiquement absent. Le rideau sombre de l’orée de la forêt s’éloigna progressivement. De petites silhouettes en surgirent en courrant pour aller jusqu’au prochain abri. Ses loups reviendraient à son prochain appel. Quand il fit assez jour pour y voir clair, au lieu de voir le paysage, Loriol vit la neige tomber. Elle était fine, légère et ne collait pratiquement pas à la route. Elle ne gênerait pas leur progression pour le moment. Il neigeait rarement dans son village, tenta de se rappeler le loup à qui tout cela semblait lointain alors que deux mois seulement s’étaient écoulés… Loriol profita de cette chute de flocons et leva la tête pour essayer d’en avaler le plus possible. Ensuite il souffla dessus pour faire en sorte qu’aucun ne le touche. Il sourit bêtement mais se ravisa en se rappelant où il était et avec qui il était. La neige continua à tomber mollement sur le sommet de son crâne tandis qu’il regardait dans le lointain, qui semblait être la seule direction de danger. Loriol se hissa sur le toit pour regarder droit devant. Ils semblaient loin de la caravane mais le loup sentait encore l’odeur des chevaux dans le vent. Un rayon de soleil filtra et sembla être un ordre d’arrêt de la neige car celle-ci disparut laissant un fin tapis blanc qui avait déjà fondu par endroit. Loriol se rassit. Ils se trouvaient dans une grande plaine où les herbes jaunies commençaient à plier sous les coups des intempéries. Le carrosse avançait assez facilement car le sol n’était pas assez humide pour qu’il s’embourbe complètement. Les herbes se tendaient comme des doigts faibles vers le ciel. Elles étaient grandes de quelques pieds, elles auraient pu cacher une roue en hauteur. Les cavaliers avançaient en bloc laissant derrière eux un sol aplati et couvert d’herbe brisée. A la mi-journée, alors que Loriol se lassait de contempler un paysage qui s’étendait identique à perte de vue, le véhicule s’arrêta et il descendit pour se dégourdir les jambes. Les cavaliers faisaient à priori une pause. L’un d’eux vint à leur rencontre et Vetalas passa la tête par la fenêtre. -Nous nous arrêtons un moment ici, dit l’homme avant de repartir. Vetalas haussa les épaules et retourna dans le carrosse. Gerheim avait remis sa cagoule ce qui contrastait fort avec l’armure luisante qu’il arborait. Il était étonnant d’ailleurs que personne n’ait cherché à savoir d’où elle venait. Pour s’acheter pareil matériel, il fallait être un roi. -On ne devrait pas se rapprocher un peu ? Je m’ennuie là ! Fit Loriol à Gerheim. L’interlocuteur haussa les épaules. Il était sûr que pour lui, c’était mieux de rester en retrait. Personne ne remarquerait sa différence. Loriol soupira, au diable les règles. Il se dirigea vers le groupe de soldats un peu épars. Rapidement, il localisa qui devaient être les nouveaux venus et ceux qui se connaissaient depuis longtemps. Les premiers étaient généralement seuls et les autres tous ensemble. Les uns assis sur de petits rochers, les autres s’occupant de leurs chevaux ou encore debout à discuter et manger des rations. Loriol avait le regard tourné vers la tête casquée d’un soldat à sa gauche quand une main se posa sur son épaule droite. Loriol ne put s’empêcher de reculer des yeux et se courber en avant de défense. Anir lui faisait face. Devant sa réaction, le chef des mercenaires ne put s’empêcher de froncer les sourcils avant de se remettre à aiguiser son épée. -Qu’est-ce qui t’amène par ici ? Tu ne devrais pas être avec ton maître ? -Ce n’est pas mon maître ! Echappa de colère à Loriol. -Comment ça ? Demanda le commandant en arrêtant le bruit de sa pierre sur sa lame. -Ce que je veux dire, c’est qu’il m’importe pas ! Je fais juste ça pour qu’on me guide loin de la ville. -Si c’est juste ça, fit le soldat, vient avec nous. On a deux places de libre depuis peu. Il haussa les épaules. Loriol aimait bien sa franchise, il ne passait pas par de vils détours. -Je l’aime pas bien non plus ton noble, et ton bourreau a quelque chose de mystérieux qui me fait froid dans le dos ! Tu seras bien mieux avec nous ! Loriol réfléchit une paire de secondes. Voici comment il trouva sa porte de sortie. D’après la question et la réaction de Vetalas, les mercenaires étaient en route pour trouver le médaillon. Il n’avait donc plus besoin de suivre bêtement le noble. -Je m’inscris où ? Demanda Loriol en tendant sa main vers l’homme et se fendant d’un grand sourire. @+ -= Inxi =-
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Bon j'ai vu qu'une faute ! Bon c'est vrai que ça bouge pas beaucoup ce chpaitre mais c'est normal après deux mois d'absence Ils se sont pris des vacances, c'est le temps de réattaquer Bon sinon il se passe deux trois trucs n'empêchent. Le fait qu'ils ne sont absolument pas libres de leurs mouvements, en casi prison et qu'en plus, ils sont complètement ignorants de ce qui va se passer ( comme nous ) Suite ! @+ -= Inxi =-
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Après que tous mes navigateurs ne fonctionnent pas pendant deux jours Je récupère enfin l'accès au fofo et je peux poster ma suite ! Bien alors avant de reprendre vos remarques je dois juste dire que dans le chapitre d'avant, j'ai repris la trame générale du récit ( qui vous pensiez sincèrement que le médaillon était la trame de l'histoire :'( ) J'ai donc refait des précisions pour Kroxi et chaos rulez dans ce chapitre. Pour Arkus, je dois dire que dans ce que tu dis, il y a beaucoup de vrai et beaucoup de faux et pour pas tout dévoiler je vais juste faire quelques remarques. Si effectivement ! C'est quelque chose que je developperai sûrement dans le texte des héritiers de Neldirage ( si j'ai envie de le faire ) A un moment, j'ai fait une sorte de bibliothèque et la réponse est dedans. Ce symbole est celui du peuple des Quatre. Les plus anciennes créatures de mon monde ! Enfin je vous fais pas de dessins Oué, là un petit peu trop loin, c'est juste une coincidence ! ( Quoique.. je vais réfléchir si ca peut donner quelque chose ) Ca serait l'inverse et oui le lien est le médaillon mais j'en dirai pas plus. C'est l'inverse parce qu'au début, je dis que l'empire est fermé sur lui même et personne ne sort hors des villes donc on peut considérer que c'est bien avant l'histoire de Neldirage. Oui, j'ai remarqué que ce schéma avait plu à beaucoup de gens. Si tu grandis avec un personnage, tu le comprends mieux et tout ce qu'il fait a une explication. Ca permet d'effacer une partie du bourrinisme, même si le personnage l'est un peu à la fin ( ) Après avoir récupéré Loriol et dérobé grand nombre de ses informations, les trois voyageurs partent en direction des montagnes où la carte les conduit. Ce chemin est aussi rapidement emprunté par les soldats de Anir et les trois décident de se joindre à eux pour plus de chance de survie. Chapitre 55 Vetalas claqua la porte du carrosse après le repas nocturne. Il tira son manteau qui était coincé sous ses fesses et s’assit plus confortablement dans le véhicule qui s’était à peine affaissé sous son poids. Dehors, l’elfe noir avalait deux feuilles qu’il avait tirées de sa bourse. Vetalas en avait toujours une paire sur lui avant sa transformation… Enfin sauf le soir où elles auraient pu lui être utiles. C’était des plantes de la Survie. Un des meilleurs anti-poisons qu’il existait sur le marché. Le vampire avait effectivement hésité à glisser quelques toxines dans le repas de l’elfe mais, se doutant l’individu plus malin que ça, il avait préféré économiser. Bien installé, il tira les rideaux et alluma une bougie plus dans le besoin d’un peu d’intimité que pour se protéger d’un froid qui, durant la nuit, il ne pouvait pas sentir. Il prit une bonne dizaine de minutes à faire sa toilette. Cela faisait déjà trop longtemps qu’il n’avait pas pris sa douche et sa propre odeur lui était insupportable. Après avoir jeté ses vêtements sur la banquette opposée, il en enfila une nouvelle paire et jeta l’eau à peine salie par la porte du carrosse. Il referma rapidement l’accès et sortit les informations d’une de ses poches internes. Il les étala juste à côté de ses vêtements roulés en boule. Vetalas commença par étudier son morceau de carte. Le dessin semblait avoir vécu et l’écriture était très fine. La personne avait pris son temps pour la rédiger. Le vampire passa au moins cinq minutes sur sa feuille en espérant voir quelque chose qui lui avait échappé. Il ne trouva évidemment rien et ne réussit pas à trouver le début de chaque phrase ce qui rendait sa partie totalement inutile sans l’autre. Vetalas attrapa le papier suivant. C’était un papier récent mais complètement détrempé ce qui le laissait qu’en partie lisible. En le comparant avec les autres, le vampire comprit rapidement que le loup ne l’avait pas acquis en même temps que les autres documents. Vetalas se demanda comment le loup-garou à l’intelligence réduite avait bien pu trouver deux sources de renseignements alors que lui-même n’avait pas réussi à en trouver une seule. Il fut vrai aussi qu’il n’avait pas beaucoup cherché… Le mort-vivant déplia le papier et se rendit vite compte qu’il n’y avait pas beaucoup de similitude entre ce qu’il cherchait lui-même et ce qui était écrit. C’était une liste d’objet et une fin de consignes. Tout le reste avait été détruit par le traitement et l’humidité que lui avait fait subir le loup-garou… voire son prédécesseur. Ce qui alerta Vetalas fut la mention d’un médaillon. La coïncidence était trop grande, ce ne pouvait être que le même. Sachant que ce document n’était pas en la possession de l’elfe noir et que le loup ne semblait pas savoir écrire, ni chercher le médaillon, cela voulait forcement dire que quelqu’un d’autre cherchait l’objet. Il faudrait absolument qu’il interroge la bête à ce propos. Vetalas revint sur la liste d’objets. On y parlait entre autre d’une épée, d’une boule de cristal, d’une carte et d’une pierre philosophale. Le vampire ne connaissait que cette dernière. Son père mort-vivant en avait déjà entendu parler. C’était une pierre que les alchimistes rêvaient de fabriquer. Elle permettait de transformer le plomb en or. Mais certaines légendes allaient jusqu’à dire qu’elle pouvait transformer tout ce qu’elle voulait en or. Nombre de fous s’étaient lancés à sa fabrication mais beaucoup avaient arrêté. On dit que la formule avait été cachée et comme personne ne sortait hors des villes, on avait vite abandonné d’essayer de trouver le bon procédé. Vetalas chercha bien dans ses propres souvenirs comme dans ceux qu’il avait volés mais rien, pour les autres objets, il n’avait ni piste, ni indication. Il rangea le papier avec les autres, bien à l’abri. Le reste ne lui apprenait rien de passionnant. La seule chose qu’il classa dans son esprit fut que la ville recherchée s’appelait Versire. Il avait oublié volontairement de le mentionner aux autres. Il n’allait pas abattre toutes ses cartes d’un seul coup. Ca aurait été une erreur. Le vampire tira le rideau, la nuit allait bientôt s’effacer pour le soleil. Il lui restait encore au moins deux heures devant lui. Si Vetalas voulait une chance de s’en tirer, ils devraient voyager de nuit. S’ils roulaient tout le temps de jour, le vampire ne servirait à rien. Ses pouvoirs seraient utiles quand les autres dormiraient… Le noble descendit du carrosse et partit réveiller le loup d’un coup de pied. Vetalas ne pensa qu’après coup que celui-ci, s’il avait compris ce qu’il s’était passé, aurait pu le mettre en pièce dès l’astre solaire au-dessus de leurs têtes. Heureusement pour lui, le lycanthrope semblait l’avoir autant senti qu’une caresse du vent et il obéit sagement quand Vetalas lui demanda de s’installer à l’arrière du véhicule. Ensuite, le mort-vivant parla à la créature qui semblait avoir passé la nuit alerte à l’avant du carrosse. Le chauffeur faisait tellement parti de l’engin que le vampire ne le remarquait même plus. Vetalas dit à Gerheim qu’ils devaient se joindre aux soldats. En effet, bien pensé, le noble avait déduit qu’au milieu d’une troupe plus importante, il allait ainsi éviter les coups bas de l’individu à la peau noire. Sa faiblesse due au jour serait ainsi compensée. Il expliqua à Gerheim qu’ils pouvaient facilement se faire passer pour un noble et ses gardes du corps. Cette solution parut également convenir à l’elfe qui ne dit rien. Une fois que tout le monde fut paré, ce qui ne prit pas longtemps, Vetalas ordonna au pilote mort-vivant de mettre l’attelage en branle. Le carrosse protesta rapidement contre le chemin qu’ils empruntaient. Ils avaient quitté la veille la forêt pour monter sur une colline aux pentes douces. C’était en effet le meilleur moyen d’être protégé. A l’heure actuelle, ils étaient en train de regagner une nouvelle forêt de l’autre côté de la protubérance naturelle. Le chemin semblait encore en plus piteux état que précédemment Vetalas n’aurait pour rien au monde laissé son carrosse, il possédait trop d’affaires et où aurait-il dormi ? Il fallait rattraper les soldats devant eux. Il était également évidement que cela ne réjouissait pas trop Vetalas. Ce Anir semblait plus que dangereux. Le moindre faux pas pourrait être fatal. Malgré cela, rejoindre les soldats leur donnait un prétexte pour se débarrasser de Loriol. S’ils allaient vers la montagne, ils auraient une protection et un guide, tout ce que leur offrait le loup-garou. Evidement, cela tenait à très peu de choses. Il suffisait qu’ils dussent quitter le groupe précipitamment, que ses soldats aient un autre projet que de se rendre dans les montagnes ou tout autre aléa que le voyage leur procurait. Le vampire et ses compagnons ne savaient pas grand-chose à propos de cet homme qui menait les soldats. Juste le fait qu’il était rapidement passé par la ville, qu’il semblait intransigeant et qu’il avait l’expérience des zones rurales ce dont que pratiquement personne dans l’empire ne pouvait se vanter. Il faudrait être méfiant. L’aube se leva et Vetalas perdit de nouveau pratiquement tous ses pouvoirs et retrouva la vie. Il soupira et se laissa aller à son désespoir. Chose qu’il ne ressentait même pas en tant que mort-vivant. Vetalas essaya de ne pas y penser et de se concentrer sur l’autre évènement du moment, la découverte du camp des soldats. D’après Gerheim qui avait sauté du véhicule pour aller voir les braises des feux de camp, ils auraient une grosse demi-heure d’avance. Le noble attrapa un petit coffre sous un de ses sièges et en sortit une cagoule qu’il avait exprès préparé pour l’elfe noir. C’était une ancienne cagoule de bourreau. Ils n’en seraient que plus crédibles dans leur rôle de voyageur et gardes du corps. Vetalas tendit le vêtement à l’éclaireur drow qui revenait vers eux, il comprit pourquoi et sembla l’accepter sans savoir ce qu’il représentait pour les humains. Le vampire se promit de lui expliquer avant qu’il ne fasse une gaffe. Vetalas ne s’approcha pas de Loriol, il était assez convainquant ainsi en gueux boueux et sale. -Remettons-nous en route ! Plutôt, nous serons en sûreté, mieux je me porterai ! Gerheim acquiesça et remonta en deux mouvements à sa place à l’avant du carrosse. Vetalas prit tout son temps pour revenir. Il portait de belles chausses rouges qu’il essayait de ne pas tâcher dans la terre remuée par les lourds chevaux de guerre et les déplacements des hommes. Le carrosse était déformé par les flèches reçues mais le noble avait remarqué qu’aucune n’avait perforé le toit ce qui lui éviterait de fâcheux problèmes d’eau. Il s’assit sur son siège et le carrosse se mit en route. Vetalas se plaqua d’autant plus sur la banquette. Ils rattrapèrent rapidement les guerriers qui semblaient avoir le moral au plus bas en ce froid de début de journée. Ce furent les éclaireurs qu’ils aperçurent en premier. Ces derniers talonnèrent rapidement leurs chevaux, l’un pour venir à leur rencontre et l’autre partit en direction de ses camarades. Loriol se réveilla tout seul comme le comprit Vetalas en entendant un bâillement qui aurait déboîté n’importe quelle mâchoire. Il devait avoir flairé des odeurs inconnues. Gerheim profita que le cocher arrêta la diligence pour enfiler son déguisement. Loriol apparut au côté de Vetalas et sembla décider à suivre le noble vers l’éclaireur. Le vampire fit un geste de tête et l’homme loup s’arrêta tandis que, lui, continua vers le cavalier. Le cheval renâclait devant ses odeurs nouvelles et celle du loup. Le soldat de l’arrière-garde sembla assez nerveux. Il faisait partie de la troupe expérimentée, celle qui était déjà présente avant qu’ils ne passent par la ville. C’était un homme d’une trentaine d’années. Fraîchement rasé comme le montrait la petite marque de sang écarlate qui lui décorait la joue. Il paraissait trop grand sur son cheval et son épée toute petite dans sa main. Sans pouvoir, Vetalas se promit de faire attention, il ne voulait pas mourir à nouveau. Pas maintenant. Le soldat avait les cheveux courts, même avec son casque, cela se voyait. Il avait de l’assurance mais aussi une certaine peur de l’inconnu. Surtout dans une région où tout était dangereux. Le reste de son équipement était assez classique et il devait sûrement faire écho à celui de ses compagnons. Il y avait un bouclier sur le côté du cheval, un arc et sur la croupe de l’animal, un gros sac. L’armure était de cuir et était peint dessus le symbole d’Anir : le serpent dressé sur lui-même. Il se racla la gorge et ordonna : -Vos identités ! Il était prudemment resté à distance et Vetalas leva ses deux mains en signe d’apaisement. -Je suis le Seigneur Vetalas ! J’ai fui la ville avec deux gardes du corps pour échapper aux massacres qui avaient lieu ! Le chevalier se déplaça un peu sur sa selle pour regarder les deux accompagnateurs. Loriol se matérialisa à ses côtés et Vetalas eut envie de le chasser mais il savait que, faisant ainsi, le loup-garou s’énerverait et leur couverture serait ainsi gâchée. Le soldat fit faire une rapide manœuvre et retourna en direction de l’endroit où il avait quitté son compagnon. A l’heure actuelle, ils se trouvaient à l’entrée d’une petite plaine qui, à deux cent mètres de là, se transformait de nouveau en forêt. En levant les yeux, Vetalas vit un ciel couvert de nuages blanc gris éblouissant. Il neigerait peut-être plutôt que prévu en fin de compte… Au moment où le soldat, avec qui avait parlé le noble, arriva à son point précédent, d’autres soldats se joignirent à lui. Loriol gronda à ses côtés en regardant dans cette même direction. -Que se passe-t-il ? Voulut savoir Vetalas. Le loup continua de montrer des dents tout en reculant progressivement jusqu’au carrosse. Le noble s’inquiétait de ce que venait de comprendre Loriol et qui pouvait le mettre dans un état pareil. Le temps qu’il pense ceci, une dizaine de soldats se mit en position en pointe de flèches. Vetalas ne montra aucun signe d’animosité et retrouva même toute sa fougue. -A qui ai-je affaire ? Déclara le noble en sondant chaque visage. L’un d’eux se déclara comme le fameux Anir. C’était un homme assez quelconque enfin de compte, remarqua Vetalas. Loin d’une terrible chef de guerre qu’il avait pu imaginer. Malgré ça, il savait qu’on ne devait jamais se fier aux apparences. L’homme était le plus petit de tous mais semblait le plus hargneux. Il était à peine plus vieux que l’homme à qui le noble venait de parler. Il avait juste une cicatrice au niveau du cou, comme si on avait tenté de lui couper la tête mais que cela avait échoué. Vetalas put voir que, lui, il portait une armure de plate qui était de même forme que celle de Gerheim bien que beaucoup moins résistante. Pour la première fois, le vampire remarqua une plume noire sur la tête de chaque soldat. Il ne l’avait pas remarqué avant à cause du peu de lumière de ce début de journée. -Que faites-vous ici, loin de la ville ? Demanda le dénommé Anir. -Nous sommes en fuite, comme nous l’avons précédemment expliqué à votre ami, je possède une maison dans un village au cœur des montagnes. Enfin un papier l’atteste car je ne l’ai jamais vue et il ne semble que mon père non plus. J’ai décidé de changer un peu d’air le temps que les choses se calment en ville. Que je parte ou que je reste, ma vie était déjà menacée. Je n’avais rien à perdre à tenter le voyage. -Les problèmes en ville ne sont qu’un tas de racontars ! Les hommes rirent à la remarque de leur chef. Il fit une moue sarcastique avant de continuer. -Nous avons été assez en ville pour voir qu’il n’y avait rien du tout. Ce n’est l’œuvre que d’un tueur des plus classiques. Vetalas se pinça les lèvres pour ne pas laisser éclater un sourire. -Vous avez sûrement raison… Concéda le noble en baissant la main comme pour écarter la supposition. Le chef du groupe ne l’avait pas lâché du regard. Il semblait essayer de déceler la vérité mais seul un autre menteur aguerri, comme Gerheim, aurait pu détecter les parcelles de vrai et de faux dans son discours. -Bien, c’est bon, ne vous approchez pas trop de notre convoi ! Les soldats allaient tourner bride mais Vetalas le retint d’une question. -Vous dirigez-vous aussi vers les montagnes ? Je n’irai pas jusqu’à vous demander protection supplémentaire mais notre présence à l’arrière de votre caravane pourrait peut-être ralentir d’éventuels agresseurs, non ? Il renifla en réfléchissant à la question. -C’est peut-être mieux ainsi, en effet ! Placez-vous à l’arrière et emportez le plus de choses avec vous avant de mourir en cas d’attaque ! Chacun des soldats eux un soupir d’ironie comme s’ils ne jugeaient pas les trois hommes assez forts pour abattre ne serait-ce qu’un agresseur. Ils tournèrent une nouvelle fois bride et Vetalas en fit de même pour aller raconter l’entrevue aux deux autres. @+ -= Inxi =-
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Hop, une petite guerilla ou le dragon va se débarasser de ce qui était suceptible de lui faire le plus mal ! Bon j'ai pas vu de fautes dans ce paragraphe, a vrai dire, c'est aussi parce qu'il est court ! Hesite pas à poster un peu plus ! Pour ce qui est du reste, c'est pas trop mal. Peut etre accentué le malaise du chef autour du feu, les gardes paraissent un peu absent aussi ( à part celui qui fait la réfléxion ) ! Bon allez suite ! @+ -= Inxi =-
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BOn je suis revenu en France et j'arrive pas a tenir le rythme, j'espere que tout sera bon pour le passage suivant la semaine prochaine. Petit passage assez mou, je le concède Après s'être enfuis de la ville, Gerheim et Vetalas parviennent à voler des informations à Loriol. En mettant ces informations en commun, ils mettent cap vers les montagnes, lieu vers lequel se sont enfuis les soldats du dénomé Anir. Chapitre 54 Gerheim était assis à côté du chauffeur. Ils étaient partis depuis une heure et il s’ennuyait déjà. Le cocher mort-vivant n’était pas vraiment bavard et encore moins intéressant. C’était un homme d’une quarantaine d’années, assez sec de physique et se parant d’une chevelure noire éclaircie par endroit par des mèches grises. Dans son cou, le drow put voir deux empreintes rouges. Voici une destinée que Gerheim ferait tout pour s’éviter. Le claquement sourd des sabots sur la terre attira son attention dans cette direction. L’elfe s’étonna de voir l’homme loup refuser de venir dans le carrosse pour courir à côté. Il ne paraissait même pas se fatiguer. Ce dernier jetait de temps en temps des regards en arrière mais Gerheim ne les lui rendait que rarement. Il avait une épée en argent mais le lycanthrope n’en restait pas moins dangereux. Le loup reniflait également sans cesse de droite à gauche tout en grognant tout bas. Ils n’étaient pas seuls, Gerheim le sentait. Les signes étaient des silhouettes qu’il voyait seulement à la périphérie de son champ de vision et des bruits venant de directions vides de vie. A peine eut-il fini de chercher ces formes autour de lui, un premier corps apparut le long de la route. C’était un soldat au blason inconnu. C’était un serpent dressé sur lui-même dont la langue était pointée entre deux dents aiguisées. Gerheim se rappela qu’un autre groupe de soldats les précédait. Personne en ville n’avait su ce qu’ils voulaient faire. Ils étaient arrivés en ville décimés et chargés de caisses qui avaient disparu. Ils avaient fait un recrutement plutôt sommaire et barbare puis étaient retournés hors de la ville, en direction des montagnes. Peu de gens savaient ce qu’il y avait par là-bas. Peut-être que quelques villages avaient pu survivre… Le ciel était couvert, remarqua Gerheim en levant la tête. Les nuages étaient lourds et d’un blanc tirant sur le gris. C’était un temps à neige. Le drow prit une grande inspiration, il ne faisait pas encore assez froid pour qu’en cas de neige, celle-ci perdure. Ils avaient une semaine, peut-être deux avant que la route ne commence à se faire plus difficile. Le vent s’était calmé, le trajet n’en serait que plus agréable. Le drow s’adossa dans son siège et croisa les bras tout en essayant de ressentir au moins les effets des secousses. Gerheim sentit fugacement une odeur sortir du véhicule avant que celle-ci ne se tarisse. Il sortit les informations qu’il avait réussi à arracher à Loriol. Il y avait le morceau de carte avec la moitié des informations, des papiers traitant d’anciennes lois et des notes diverses sur un voyage. Gerheim lut le papier sur les anciennes lois. Celles qui attirèrent le plus son attention quant à la conception qu’il avait du monde furent : celle qui indiquait qu’un empereur assassiné serait remplacé par son intendant, quelles que soient les causes de la mort. Mais également la loi qui stipulait qu’en la capitale de l’empire, les armes et les chevaux étaient interdits l’enceinte passée. Les autres lois traitaient de règles de commerce et de coutumes. Il rangea les papiers dans un étui à sa ceinture tandis qu’il mettait la carte dans son armure, c’était plus prudent ainsi. Gerheim se laissait guider par Loriol et les consignes. Il n’aimait pas vraiment cette situation. Déjà, il était obligé de se fier aux informations du vampire. Chose qui pouvait devenir problématique. De plus, il ne voyait pas la finalité de leur voyage. Ils voulaient récupérer le médaillon, c’était un fait. Mis à part Loriol qui semblait être ici plus pour échapper au second de l’inquisiteur. Il faudrait faire attention que ce dernier ne se prenne pas un intérêt soudain pour l’objet lui aussi. Le vampire était déjà bien assez long à surveiller et manœuvrer comme ça. De plus, les caisses découvertes dans l’entrepôt étaient parées d’un symbole qu’on retrouvait sur la carte qu’il possédait. Les soldats qui avaient été de passage avaient donc un lien plus ou moins indirect avec l’objet et il devrait découvrir lequel… Gerheim soupira et ferma les yeux un instant. L’instant dut se transformer en sieste car quand il ouvrit les yeux, la nuit était tombée. Il se racla la gorge en se redressant. Il n’y avait pas pire erreur que de s’endormir en compagnie de deux tueurs. Il avait bien de la chance que personne n’ait essayé de le tuer ou de lui ravir ses informations. Gerheim tenta de deviner où ils étaient d’après ce qu’il voyait, soit pas grand-chose. Ils étaient toujours sur un vieux chemin aussi entretenu qu’une maison hantée et menaçant de se cacher à tout instant parmi la végétation. Les arbres étaient épars et ils finirent par rouler sur une légère pente ascendante. Gerheim vit alors Loriol, qui ne semblait pas avoir arrêté de courir, humer l’air et immobiliser le véhicule ici. Vetalas émit des cris de protestation et sortit en faisant claquer la porte. Gerheim le vit inspecter son engin et commencer à enlever les flèches plantées tout en maudissant le prix que lui avait coûté le carrosse. Le drow resta quant à lui assis sur son siège en attendant de voir ce qui allait se passer. -Nous allons nous arrêter là pour la nuit, déclara Loriol dos à eux. -Je ne vois pas en quoi, dit le vampire en sortant de l’autre côté du carrosse des flèches plein les mains. Nous devrions avancer. Si les soldats qui sont devant nous ont les mêmes objectifs, nous devons les dépasser. -Nous nous arrêtons ici, dit lentement Loriol au vampire. Nous avons assez chevauché pour aujourd’hui. -Peut-être que cela ne t’intéresse pas, commença à crier Vetalas, mais pour notre part, nous devons mettre la main sur le médaillon au plus vite. Avant quiconque ! Avant que la situation ne dégénère, Gerheim se posa une fois de plus en tant que médiateur. -Il y a des empreintes de chevaux tout autour du carrosse. Le temps est frais et les marques faciles à lire… Ils ont trois heures d’avance tout au plus. Ils vont également se reposer, cela ne nous coûtera rien. -Bien, concéda le vampire, en baissant les bras, mais nous partirons au plus tôt. Sur ce, il sortit une petite caisse irradiant un parfum de nourriture tandis que le loup décida de passer ses nerfs en allant chasser. Gerheim sauta dans l’herbe sans un bruit à sa réception. Le vampire était déjà assis sur une petite caisse rouge en soie et d’un geste de main, il démarra un petit feu qui crépita. Dans la petite caisse, il y avait du poulet froid ainsi que des légumes. Le vampire avait déjà attaqué sa part ainsi qu’une petite fiole remplie d’un liquide rouge. Gerheim se demandait ce que cela pouvait être. Le bruit du feu fut le seul son qui s’échangea entre les deux personnages. Il mâchait en silence et à la fin, Gerheim avala deux feuilles anti-poison qu’il sortit d’une de ses bourses. On n’était jamais trop prudent. Le drow se demanda si le feu avait été une bonne idée mais il se dit que si on avait voulu les attaquer, cela se serait produit depuis longtemps. Loriol devait y être également pour quelque chose. Le repas s’acheva dans un mutisme complet. -Que penses-tu que nous pussions faire avec les soldats qui nous devancent ? Demanda Vetalas plus pour lui-même que pour Gerheim. L’elfe noir haussa les épaules. Leurs options étaient réduites : Premièrement, ils pouvaient attaquer et poser les questions ensuite. Cette option était bien trop dangereuse et il en était donc hors de question. Une autre option était de les suivre gentiment pour savoir si effectivement ils avaient le même objectif ou pas. Et pour terminer, ils pouvaient également essayer de se joindre à eux pour directement apprendre ce qu’il se tramait. Gerheim analysait chacune des situations, qui, pour lui, se valaient toutes. -C’est pas si dangereux que ça la forêt en fait, déclara le vampire tout en regardant autour de lui. Gerheim fit un pâle sourire en réponse. Il était vraiment trop hautain, ça lui jouerait des tours… Il ne se doutait pas de ce qui pouvait se passer. Comme en réponse à une prière muette, Loriol revint avec une preuve de ses pensées. Il jeta un corps au milieu du campement. -Encore un de moins ! Vetalas se leva en jurant, recula et ajouta : -Garde ta viande froide de ton côté… Gerheim se leva et retourna le corps sur le dos. C’était encore un soldat d’Anir. Mort d’une flèche en plein dans le dos. C’était déjà leur deuxième mort. -Je retire ce que j’ai dit, s’étonna Vetalas. Ils vont finir par mourir tués par ce qui traîne dans les bois. Et nous aussi. Il fronça les sourcils. -Non, dit Gerheim en s’attirant le silence. La flèche n’est pas celle d’une créature de la forêt. Elle ne se trouverait pas dans son dos si c’était le cas. Elle venait de leur propre rang… -Que chic type ce Anir ! Fit Vetalas avec ses grands airs. Ca me donne envie de rejoindre ses rangs ! Mais cela pourra peut-être jouer en notre faveur. S’ils cherchent la même chose que nous, nous aurions tout intérêt à nous joindre à eux sous de faux prétextes, quitte à nous éclipser par la suite. -Il est clair qu’en trahison, tu t’y connais ! Bava Loriol en tirant le corps loin du feu. Vetalas renifla en réponse. Il eut néanmoins la présence d’esprit de se taire. Gerheim décida d’aller également se coucher alors que le noble était parti en faire de même dans son carrosse. Loriol quant à lui, accompagna le sommeil du drow par des mâchonnements de membres humains. Voilà quelqu’un pour qui le voyage ne serait pas synonyme de jeûne, pensa-t-il. Personne n’allait veiller, Gerheim trouvait ça assez dangereux. Il escalada le véhicule jusqu’au chauffeur qui n’avait pas bougé depuis le début de leur fuite. Comme il s’en était douté, le noble et loup dormaient profondément. Vetalas avait laissé une petite bougie allumée à l’intérieur du carrosse. La lumière se voyait à peine, il devait avoir tiré les rideaux. En se penchant légèrement, Gerheim put voir qu’il était en train de lire. Une bourrasque de vent remit le drow à sa place. Il était le seul à véritablement ressentir le froid ici… Il ne portait pratiquement rien sous son armure et sa cape lui faisait cruellement défaut. Il semblait s’engouffrer par le cou et descendre le long le l’échine dorsale. Entre ses frissons et la peur de se faire attaquer, Gerheim veilla pratiquement toute la nuit. Vetalas sortit environ deux heures avant que l’aube ne se lève. Il mit un coup de pied au loup qui parut ne pas le sentir mais qui le réveilla néanmoins. Gerheim se demanda si Loriol l’aurait mis en charpie s’il avait compris ce qu’il s’était passé. -Monte dans le carrosse, sac à puce ! Ordonna Vetalas. On prend la route mais vous pouvez continuer à dormir. A la grande surprise du drow, le loup ne protesta pas et alla se coucher sur la petite marche à l’arrière pour terminer sa nuit en grommelant. Gerheim en profita pour s’assoupir également. Il acquiesça après avoir entendu que le vampire comptait rattraper les soldats qui les devançaient. Il avait lui aussi fini par déduire que c’était la meilleure solution. Le voyage n’en serait que plus sûr. Le drow était persuadé qu’ils n’arriveraient pas à se décider pour les tours de garde et Gerheim ne pourrait pas tenir le rythme. Les coups de poignard dans le dos fleurissent durant le sommeil. Le carrosse se remit en branle, pour la première fois, le cocher s’était animé. Le temps ne semblait toujours pas dégagé. Avant se s’endormir réellement, Gerheim se demanda comment allait se passer la rencontre avec les autres humains. @+ -= Inxi =-
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Voilà les réponses !!! Sauvé de justesse par sa transformation mensuelle, Loriol met fin à l'existence de l'inquisiteur avant de prendre la fuite ses deux compagnons sur les talons. Une course poursuite à travers la ville, et les informations récupérées, Loriol s'enfuit par la porte principale alors que le jour se lève. Chapitre 53 Loriol grogna en sautant au bas de la muraille, le choc fut rude mais ses pattes antérieures le réceptionnèrent tout en s’enfonçant légèrement dans le sol durci par le gel. Il serra plus fort le paquet qu’il tenait à la main. Un premier homme apparut sur la muraille et tendit la main. Une première flèche se planta dans le sol avec un bruit évocateur. Avant que les autres soldats n’aient le temps de s’équiper, Loriol prit la fuite en direction de la forêt. Tout en courant, il sentit l’odeur de ses deux ex-partenaires. Loriol tourna la tête sans s’arrêter de fuir à quatre pattes. Un carrosse venait de sortir à toute vitesse de l’enceinte. La pente était douce mais à chaque grosse pierre, le véhicule semblait vouloir se briser sur ses propres essieux. Au début, le carrosse semblait être immunisé aux regards des soldats mais rapidement, il se transforma en boite de bois criblée de flèches. L’aube se levait et Loriol respira un grand coup l’air émergeant de la forêt : il n’en était qu’à une dizaine de mètres. Ce fut alors qu’il effondra. Au départ, il crut qu’une grosse racine en avait été la cause mais il se rendit vite compte qu’il était frappé d’une sorte de paralysie qui partait de ses jambes et remontait vers sa tête. Loriol vit le carrosse gagner du terrain, il devait partir. Il émit un hurlement tandis que le soleil filtra et l’éclaira. Il perdit ensuite connaissance. Loriol se leva une minute avant que ses compagnons n’arrivent. Il était dévêtu, en dehors de la ville, un carrosse le chargeant et tenant dans la main sa bourse d’or ainsi que ses informations. Il avait vraiment froid ainsi vêtu, ceci fut sa première pensée. Rapidement effacée par son interrogation sur ce qui avait pu se passer. Il se rappelait juste l’inquisiteur entrant dans sa cellule. Il comprit rapidement qu’il s’était à nouveau transformé. Mais qu’avait-il fait ? Il n’en avait toujours pas la moindre idée et il craignait de l’apprendre. Les autres protagonistes descendirent du carrosse alors que Loriol n’avait toujours pas bougé, dans la confusion la plus totale. Sa nudité ne sembla pas gêner Gerheim à la différence de Vetalas qui haussa un sourcil et retourna dans le carrosse. -Nous devons partir sur le champ, annonça Gerheim de sa voix froide faisant étrangement écho à la température ambiante. -Pour une fois, je serai tenté de l’appuyer ! Lança Vetalas en même temps que des vêtements aux pieds du loup qu’il venait de sortir du carrosse. -Que s’est-il passé ? Finit par articuler Loriol. Vetalas et Gerheim froncèrent les sourcils en même temps. Loriol eut tout juste le temps d’étudier le visage de l’elfe qu’il voyait entièrement pour la première fois que le noble lui fit un bref résumé. -Tu as tué l’inquisiteur, toute la ville était à nos trousses, nous avons dû battre stratégiquement en retraite dans le sens opposé de la marche. Loriol remarqua avec étonnement que durant ses périodes, il restait assez lucide pour faire l’indispensable. Il laissa le tout tomber sur le sol pour enfiler un pantalon noir assez large et fin ainsi qu’une veste en cuir brun. Il sentait déjà moins le froid. Les deux autres remarquèrent la carte qui dépassait des tas de feuilles et se jetèrent lentement un regard en coin. Le loup comprit trop tard ce qu’il se passait. Le vampire et l’elfe noir tentèrent de saisir en même temps les informations. Loriol mit le pied dessus mais chacun d’eux réussit à arracher quelque chose du tas de feuilles. Tous se préparèrent à frapper. Gerheim de son épée, Vetalas recula le plus étant le plus faible, et Loriol retourna sous sa forme de demi-loup. -Rendez-moi ça ! Grogna Loriol. -Non, je ne pense pas… Rétorqua Vetalas en reculant d’un mètre supplémentaire. Voici un moyen pour que nous coopérions tous en chaque instant. -Ca t’arrange sachant que t’avais rien ! Dit Loriol en fronçant les sourcils en se préparant à mettre en pièce le vampire sans pouvoir. Gerheim s’interposa en dégainant son épée. -Le noble a raison pour une fois. Chacun regarda ce qui lui restait. Loriol s’en fichait, il voulait seulement les mettre en pièce. Le noble ne lui faisait pas peur mais la chose à la peau noire… Il avait changé son épée, elle était désormais d’argent et le loup ne voulait pas se voir amputer d’un de ses membres ou même tout simplement mourir. Une fois lui avait suffi. La rage menaçait de l’emporter. Chacun lisait son papier et le loup se sentait trompé, il hurla, ce qui glaça le sang des deux autres et chacun s’entreregarda de nouveau. Conscient que s’il restait comme ça, il finirait mis en charpie par Loriol, le vampire tenta de calmer le jeu. -De toute manière, on va dire que ça sera le paiement pour les services rendus, le sauvetage et la location du carrosse. -C’est plus lui qui nous a sauvé… Fit remarquer à voix haute l’elfe ce qui lui valut un signe de tête d’assentiment du loup-garou. Loriol se détransforma. Sans eux, il ne saurait jamais où il devait aller. Il se débarrasserait d’eux à la fin du trajet, tout devait se terminer une bonne fois pour toute. Tout ce qui lui restait, c’était des papiers avec des inscriptions. -J’ai un morceau de carte… Annonça le drow. -J’ai l’autre partie avec les instructions associées… Déclara également le vampire. Loriol jeta les papiers restants de colère. Cela ne lui servait à rien. Il se dirigea ensuite vers le carrosse avec au moins la satisfaction de voir les deux autres ramper comme des chiens pour amasser plus de papiers que son concurrent. Par la fenêtre, Loriol cria un : -Je m’en fous, je suis le seul à pouvoir vous guider. Loriol les vit se regarder et hausser des épaules. Il les entendit ensuite parler malgré la distance et chacun essaya de convaincre l’autre de lui donner sa part de la carte. Le loup-garou n’en n’avait cure de ces quelques lignes tamponnées sur un bout de papier. Les deux autres compères rangèrent avec précaution les informations déchirées avant que chacun d’entre eux ne rentre à leur tour à l’intérieur du carrosse. Loriol eut le plaisir de voir que personne ne lui parlait, chose qui aurait attisé sa colère une fois de plus. Il se contenta de regarder par la fenêtre tandis que les deux autres se donnaient les premières informations de chaque feuille. -La première phrase dit : Il vous faudra vous rendre à l’est, après la rivière gelée… Commença Gerheim. -… Et vous enfoncer au cœur des montagnes… Compléta Vetalas. Loriol en avait assez. Il sortit du véhicule et mit une petite tape sur la croupe des chevaux qui se mirent à trotter, indécis par l’image qu’il avait d’un homme avec une odeur de loup. Ce dernier se mit à courir à côté du carrosse. Il pouvait tenir des jours à cette allure. Le cocher sans vie ne mit aucune objection et les rênes pendaient mollement entre ses doigts. Loriol les attrapa et changea sa position pour se mettre entre les deux chevaux de tête, ils le protégeaient du vent froid au moins. Les destriers attachés aux fenêtres semblaient quant à eux satisfaits de leur sort. Loriol s’étonna qu’aucun d’eux ne fût touché par une flèche lors de la fuite de la ville. Bien, il leur fallait donc se rendre dans les montagnes… Le loup n’était jamais allé par là-bas. Il se souvenait juste qu’un autre groupe les précédait et il craignait d’apprendre qu’eux aussi fussent également dépêchés pour retrouver le médaillon. Loriol devait jouer la comédie tant que personne ne savait que lui aussi cherchait ce pendentif. Loriol fit contourner la ville à l’attelage. De loin, il vit la horde de curieux les regarder des remparts et sentit leur curiosité. Il était évident que voir quelqu’un hors de la ville équivalait à assister à une exécution. Le loup finit par mettre le carrosse sur les traces d’un ancien chemin aujourd’hui recouvert par la végétation et les branches mortes. Loriol imagina avec un petit sourire que les deux compagnons allaient passer un mauvais séjour plein de cahots. En tournant la tête, le loup réprima sa surprise en voyant que le drow était assis à côté du cocher sans que le lycanthrope ne l’eût remarqué. L’elfe avait les yeux perdus dans le lointain. Loriol continua de courir sans se soucier de lui. Il sentit ses muscles chauffer et il courut avec moins de difficulté, l’air était vraiment très frais. Cela n’allait pas s’améliorer. Loriol savait qu’en forêt, de surcroît, l’air était plus humide et bien plus dur à supporter. L’avantage était que le vent ne se sentait presque pas. Peut-être pour démentir ce qu’il pensa, une bourrasque froide le fouetta au visage. Heureusement pour lui, sa constitution animale le protégea et ce fut à peine s’il le ressentit. Le drow, quant à lui, s’emmitoufla un peu plus dans son armure. Il espérait rapidement les fameuses montagnes… le temps serait sûrement plus clément là-bas. Loriol se perdit un instant dans ses pensées en écoutant les essieux grincer faiblement. Aller aux montagnes, trouver le médaillon et profiter de la surprise pour le voler aux deux autres pour ensuite disparaître à tout jamais. Le plan était simple et le hasard n’avait guère son mot à dire. Loriol se demanda alors si les deux autres pensaient également au moyen de duper leur monde. Il préféra sortir tout de suite ça de ses pensées. Il était prudent de nature mais il ne voulait pas devenir paranoïaque bien que la présence de ses deux compagnons justifie largement cette attitude. Loriol grimaça en entendant une nouvelle fois une roue protester contre un caillou plus gros que les autres. Il faudrait se débarrasser du carrosse. Ils avaient assez de chevaux pour fuir ainsi. Le problème viendrait du noble qui ne se séparerait sûrement pas de toutes ses affaires. Loriol sentit alors une odeur inconnue sortir du carrosse. C’était une odeur suave, une odeur de séduction. Le loup aurait aimé voir ce que fabriquait le noble avec un produit capable de produire une telle effluve. Loriol sentait le désir, ce produit était dangereux car de tels parfums liaient une dépendance. Il aurait aimé dire au mort de faire attention mais peut-être qu’il pourrait un jour s’en servir contre lui. L'émanation de la drogue disparut. Le loup s’ennuya rapidement et il se concentra sur la forêt. C’était un endroit dangereux et Loriol sentit toutes les créatures qui rôdaient autour d’eux attendant une opportunité d’attaquer. Le loup produisit un tas d’effluves qui indiqua aux autres bêtes qu’il savait leur présence et qu’il était prêt à se battre. Par précaution, Loriol hurla une longue fois dans la forêt ce qui valut aux chevaux des hennissements de peur que l’elfe eut bien du mal à calmer. Bientôt des amis canins veilleraient également de loin sur l’attelage. Rassuré, Loriol se remit à courir en guidant des chevaux toujours affolés. Les silhouettes qui les surveillaient ne disparurent pas mais se tinrent immobile. Cela durerait au moins jusqu’à la nuit. Le voyage allait être long et dangereux. Peut-être que des accidents se produiraient. Loriol sourit de machiavélisme en même temps que les autres membres du convoi. Oui, le périple serait long… très long. @+ -= Inxi =-
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Très bien ! Trop cassé notre héros à la fin du passage mdr !! Il devait pas s'attendre à trop se faire rembaler par la reine des elfes ! Au moins c'est mieux, ca casse de la gentille reine qui redonne le moral ! Au moins, ca prouve que ton héros à de la force de caractère !!! Et ca, ca manque parfois ! Bon c'est bien donc, on resitue la quête principale et on en est peut etre plus près que ce que l'on croyait ! Alors tout ce que je demande là, c'est une suite ! @+ -= Inxi =-
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Bon donc petit chapitre pour découvrir le second personnage à qui il va arriver quelque chose forcement puisqu'il va surement se lancer à la chasse au vampire ( le pauvre ) Sympa le papa qui lui donne un hypo pour cadeau, moi je veux le même pour noël ! Mais en version plus cool. Sinon moi je pense pas qu'il va user sa potion maintenant mais qu'évidement, il va avoir un lien privilégié avec le zoizo ! Alors chouite ! Parce qu'on veut savoir. @+ -= Inxi =-
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C'est vrai, je suis d'accord. Il gagne rien à les faire méditer ainsi. Au pire, il s'attise leur colère, ce que en quoi ne lui sert non plus à rien. Mais bon, il y a peut etre un sens caché dans tout ça. Et toi seul nous le fera découvrir. La forme est niquel, toujours amplie de descriptions qui nous font bien situer où et qu'est l'action. Rien à redire. La capitale est rapidement décrite mais je pense que plus tard on aura le droit à une visite alors tout ce qu'il me reste à dire, c'est suite ! @+ -= Inxi =-
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Mais pourquoi ils veulent pas le laisser tranquille ce gentil dragounet ? Bon toujours aussi court mais aussi agréable à lire. Essayes de bien faire attention de bien distingué quand on suit les humains que quand on suit le dragon parce que ca se suit quand même pas mal là. Bon il a échappé à la mort une fois de plus notre cheval cracheur de feu ( ) et c'est tant mieux ! C'est mon chouchou @+ -= Inxi =-
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Bon voila pour les fautes. Alors j'aime bien cette partie parce que ça bouge à mort Donc assaut et l'autre avec son passage secret. Petit coup de magie spectaculaire donc. Récit d'une bataille bien menée même si faudrait peut être faire un bilan d'effectif au final peut etre ! Maintenant, moi ma question, c'est que va t il faire de la fille ? @+ -= Inxi =-
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Hop nouveau petit chapitre ! Dedans plein de réponses pour Kroxi sur l'inquisiteur ( vous voyez qu'elles me servent vos questions ) Et prochain chapitre, les réponses sur Loriol pour Kroxi et Gemini Je laisse ça à la citadelle des ombres ! Et effectivement, le quatrième personnage est le second de l'inquisiteur ! Après avoir cru que ses deux compagnons de forturne se furent échappés de la ville, Vetalas prépare son propre départ mais devine que ses deux rivaux sont en fait emprisonnés quelque part en ville. Il finit par les retrouver et les rejoindre. Il s'en suit un combat avec l"inquisiteur que l'elfe et le vampire perdent mais Loriol démembra l'homme de foi permettant aux amis de s'en tirer. Chapitre 52 Vetalas regardait depuis quelques instants le corps déchiqueté de son ancien adversaire. Loriol lui avait volé sa vengeance. Mais il se rendit vite compte qu’il lui avait rendu un service car maintenant il ne serait jamais imputé de ce meurtre et on le laisserait tranquille. Enfin façon de parler… Il tapa du bout du pied dans un membre qu’il n’arrivait plus à reconnaître. Il pesta en remarquant qu’il venait de salir le bout de sa chausse. Vetalas n’arriverait même pas à en faire un zombi. Ca aurait été une bonne surprise. Il imagina en souriant la tête du second quand il aurait vu son supérieur ainsi transformé. Il laissa de côté la pièce de boucher pour se retourner vers la créature à la peau noire qui semblait avoir retrouvé son équipement. C’était la première fois que le noble le voyait aussi bien et non pas seulement dans l’obscurité de sa capuche. Il portait une armure écailleuse qui lui couvrait du ventre jusqu’aux épaules tout en protégeant légèrement sa nuque. Chaque écaille brillait d’un bleu très sombre et il ne lui semblait jamais avoir vu un tel composant. Vetalas aurait bien aimé puiser la connaissance de l’elfe en buvant son sang. Il devait regorger d’informations. Armé et ceinturé de divers objets, il lui fit un signe de tête qui attira l’attention du noble sur ses oreilles pointues. Quelle étrange créature, pensa-t-il… -Nous devons partir sur le champ… Bientôt, toute la ville sera à nouveau aux trousses de Loriol. Les soldats que j’ai assommés ne le resteront pas aussi éternellement. -Je ne peux pas me déplacer en ville ainsi découvert, fit remarquer l’elfe. -J’ai des vêtements chez moi, je t’en donnerai lorsque nous serons là-bas… En attendant, la nuit jouera en ta faveur. Vetalas se retourna pour partir mais l’elfe lui mit une main sur l’épaule. -Nous ne pouvons pas partir sans le loup… -Je sais bien ! Grinça le noble en se dégageant. Mais je ne pense pas que tu aies envie de te mettre en travers de son chemin… Il redeviendra forcement normal un jour ou l’autre… Nous devons juste attendre. Effectivement, le drow ne semblait guère réjoui d’aller affronter la créature. Vetalas monta les premières marches pour sortir de la cave reconvertie en prison. Il réfléchit aux derniers événements sans s’arrêter d’avancer. Avant que Loriol ne se transforme, Vetalas avait un loup juste derrière lui. Il semblait être le seul à pouvoir le voir, même si pour le l’homme loup, il n’était pas sûr car la bête se trouvait alors dans son dos. La créature s’était ensuite décomposée comme pour rentrer à l’intérieur de l’homme. La preuve la plus flagrante avait été ces yeux verts que l’on retrouvait chez l’un comme chez l’autre. Ils n’avaient fait qu’un mais Loriol devait avoir perdu son humanité… Vetalas ne l’avait en tout cas plus sentie. Il ne serait pas étonnant qu’à son réveil, le loup garou ne se souvienne de rien. Le vampire continua à s’interroger pour savoir s’il pourrait voler cette puissance à l’humain… Ils montèrent un escalier coincé dans un couloir. Juste au-dessus d’eux, il y avait une autre volée de marches, les escaliers se superposaient visiblement. Vetalas ne voyait de la sortie qu’un bras qui dépassait. En se rapprochant, il vit que du sang avait coulé dans les marches tel une petite cascade. Le vampire trempa un doigt et le porta à sa bouche et sentit derrière lui le regard dégoûté du drow. Les derniers souvenirs de l’homme se présentèrent à Vetalas qui grimaça à la vue du sort qui lui avait été réservé. Le soldat s’était trouvé juste devant la porte quand le loup l’avait enfoncée. L’homme était mort sur le coup, écrasé entre la porte et le mur en face qui ne se trouvait qu’à un petit mètre. Ils suivirent le corridor tout en regardant à côté d’eux l’escalier monter et s’enfoncer dans l’étage du dessus. Vetalas prit à gauche dans un salon à l’heure actuelle désert. A sa droite se trouvait une table vide de tout met et à sa gauche un poêle dont seules les braises rougeoyantes prouvaient qu’il avait servi récemment. La pièce se décorait d’une armoire enfoncée dans un mur où l’indispensable de cuisine était rangé, d’une autre armoire qui semblait plus être un dépôt à toute sorte d’objets, et d’une série de chaises entourant un tonneau où deux dés s’ennuyaient. Vetalas traversa la pièce et prit la porte à sa gauche qui menait à l’entrée de l’édifice. Cette fois-ci, il y avait eu un peu plus d’agitation. Deux flèches étaient plantées dans le montant de la porte tandis que le corps de celui qui les avait tirées était par terre devant eux, sa tête disparue. Vetalas se surprit de ne trouver que si peu de morts, il aurait pensé que plus de soldats seraient présents, même en pleine nuit. Le loup n’avait peut-être pas voulu tuer mais bien fuir. Par conséquent, si les soldats étaient un tant soit peu courageux, ils avaient dû partir à sa recherche. De plus, Vetalas avait vu le second partir entouré d’une bonne garde. Il s’était d’ailleurs demandé ce qu’ils allaient bien pouvoir faire alors que deux créatures, qu’ils cherchaient, étaient déjà entre leurs mains. Sans attendre, les deux compagnons de fortune sortirent et l’elfe respira un grand coup. Vetalas imaginait sans peine qu’il avait pu croire sa dernière heure venue. A l’improviste, le noble se souvint de son ancienne promise. Maintenant que l’inquisiteur était mort, rien ne pouvait l’empêcher de l’épouser et de tenir ainsi son accès au pouvoir. Malgré cela, le vampire sourit. Il devait contrôler ses crises et cette fille devint alors secondaire. Il faisait ça pour le pouvoir et le médaillon le lui en donnerait. -Fais quelque chose pour retrouver le loup ! Ordonna le drow. -Le retour à la réalité t’aurait-il donc faire perdre le sens de l’éducation ? Riposta Vetalas. Ils se jugèrent du regard. L’épreuve traversée, ils redevenaient rivaux. Ils restèrent ainsi à se fixer quelques instants avant que Vetalas ne jugea bon de lancer le sort sans que cela paraisse pour autant l’idée de la chose à peau noire. Il allait le commencer quand un hurlement à glacer le sang retentit dans la ville. Il n’y avait pas besoin d’une ouïe développée pour savoir d’où cela pouvait venir. Les deux protagonistes se regardèrent et coururent dans la direction du cri. Le chemin fut facile à suivre, les charrettes écrasées, les coins de murs défoncés et les cris comme les lueurs des torches des soldats en faisaient une piste directe. Malgré cela, en une heure, aucun des deux groupes de poursuivants ne remit la main sur la bête qui semblait se rendre à un point précis mais en évitant méticuleusement ceux qui la suivaient. Ils se trouvaient près des entrepôts. -Que peut-il bien faire par ici ? S’interrogea le noble à voix haute en se courbant pour mettre ses poings sur ses genoux afin de respirer.. -Je ne sais pas… Répondit le drow de son mutisme absolu et reprenant aussi son souffle. -Bien, nous devons abandonner la poursuite et nous occuper de notre propre fuite… Il y a bien un jour où il s’arrêtera de courir. Là, nous devrons être prêts à nous échapper. -Si tu as le matériel nécessaire, retrouve-nous ! Vetalas hocha la tête tandis que le tueur se remettait à courir. Ils ne pouvaient pas partir sans transport ni moyen de survie. Chose que détenait le vampire. Il devait faire vite car il mettrait au moins une heure à aller chercher son carrosse. Cela lui laissait donc encore une heure pour arrêter le loup avant que le soleil ne se lève et qu’il perde ses pouvoirs. Même en allant au plus vite qu’il put, il ne réussit pas à revoir sa prévision à la baisse. Comme ses morts lui avaient annoncé, le receleur avait livré la drogue et Vetalas l’avait bien dédommagé, même s’il ne réussit pas à ne pas rechigner. Il ordonna mentalement à son intendant de prendre les rênes de l’attelage. Vetalas aurait bien aimé mettre en place une véritable expédition avec plus d’affaires et de domestiques mais le temps lui manquait. Un claquement de cuir lui indiqua que le tout allait se mettre en branle. Les roues crissèrent et le bruit monotone des pavés se fit ouïr. A cette vitesse, il ne rattraperait jamais le drow ni le loup-garou. D’une simple pensée aussi rapide qu’un battement de cils, le cocher fouetta une nouvelle fois et l’allure accéléra. Vetalas comprit rapidement pourquoi il ne l’avait jamais fait auparavant. L’attelage semblait rebondir dans la rue et le noble devait se tenir où il pouvait afin de ne pas choir tel un moins que rien. Il fut plus difficile de retrouver la piste de la course poursuite que prévu. Avec les cahots du véhicule, il était pratiquement impossible de lancer un sort sans s’interrompre. Il perdit quelques-uns de ses composants en les lâchant par la fenêtre. Heureusement, ce n’étaient pas les plus rares. Vetalas mit la tête par la fenêtre pour voir par lui-même ce qu’il se passait. Son sort lui avait indiqué qu’ils n’étaient pas loin et effectivement après quelques secondes qui lui avaient servi à habituer ses yeux aux vents froids qui soufflaient sur sa figure, il les aperçut. Evidement, ils n’étaient absolument pas dans le bon sens. Le gros loup blanc leur fonçait droit dessus. Avec effroi, Vetalas le regarda prêt à fracasser le carrosse d’un coup d’épaule mais il s’envola d’un bond par-dessus le tout pour continuer à courir plus ou moins à quatre pattes. La troupe de soldats qui suivait derrière dut quant à elle se plaquer contre les murs afin de ne pas mourir renversée. Ils jurèrent mais ne perdirent pas de temps. Le jeune second vouait une haine à la créature qui s’apercevait même dans le noir. Il en eut un aperçu lorsque l’autre tourna la tête pour voir qui occupait le carrosse. Vetalas n’eut jamais cru possible de voir autant de colère dans les yeux d’un simple humain. Le second fut tiraillé entre ses deux cibles mais décida de poursuivre celle qui avait tué son supérieur. Vetalas se demanda à quel moment tous les groupes des hommes du feu inquisiteur avaient fusionné. Il sortit ses pensées de sa tête alors qu’il demandait à son cocher de faire demi-tour sur la place qui suivait. Là, une tête familière apparut à la fenêtre. Le drow était en selle sur un destrier et il en tenait un autre par une deuxième paire de rênes. Vetalas fronça un sourcil, pensait-il pouvoir fuir avec le loup tandis qu’il l’avait envoyé faire autre chose ? -Jolies montures… Cria le vampire par la fenêtre. -Je les ai trouvées dans un entrepôt désaffecté soigneusement attachées, Loriol m’y a directement conduit même si je l’ai raté. Ils avaient parlé alors que le chariot faisait le tour d’une vieille fontaine. Il perdit un instant de vue l’assassin mais entendit un bruit sourd sur le toit. -Tu vas le transpercer ! Cria le noble en tapant au-dessus de lui. Il remarqua aussi les lanières de cuir attachées à sa fenêtre et les deux chevaux qui couraient à côté du carrosse. Vetalas remit la tête par la fenêtre pour suivre la course poursuite. Le drow était debout à côté du cocher amorphe et tenait un petit arc volé on ne savait où. Il ne semblait pas subir les irrégularités de la route. Vetalas avait sans cesse l’impression que le saut allait retourner son carrosse. Ils avaient déjà bien de la chance qu’aucun essieu n’ait encore cassé. Ils rattrapèrent rapidement le groupe de l’inquisiteur mais le noble ne réussit pas le lancement de son sort à l’inverse du drow qui réussit à tirer sur le second qui ne dut la vie sauve qu’au courage d’un de ses hommes qui s’interposa et reçut la flèche dans l’épaule. Comme à son habitude, Vetalas attisa la colère des soldats en les saluant alors qu’ils s’écartaient une fois de plus. Au final, le noble réussit à trouver une position valable en s’asseyant directement sur le rebord de la fenêtre et laissant la partie supérieure de son corps au dehors. Le loup-garou fuyant fut rapidement en vue. Il tourna sa tête dont les yeux verts transparaissaient trop bien dans la pénombre. Vetalas déglutit tout en espérant que le loup ne se retournerait pas vers eux pour les mettre en charpie. Chose qui semblait assez facile à faire pour un monstre de cette envergure. Au lieu de ça, le loup-garou accéléra l’allure et d’un bond s’envola sur un toit où il disparut. Vetalas fit tourner le carrosse dans une petite ruelle dans la direction qu’avait prise la bête. Les roues se bloquèrent et le carrosse dérapa, à deux doigts de se renverser. Les chevaux continuèrent néanmoins leur cavalcade dans la direction indiquée. Vetalas ouvrit de grands yeux quand il remarqua que la rue était obstruée d’un mur et d’un tas d’obstacles. En un réflexe et une passe de doigt avec laquelle il sortit de l’herbe, le mur vacilla et le convoi passa au travers comme dans un mirage. Il avait été moins une. Le loup ne s’avérait pas être dans l’optique de s’arrêter. Par contre, il se dirigeait nettement vers les portes de la ville. Le loup galopait désormais sur une route parallèle à celle de ses poursuivants. Eux, ils étaient sur l’artère principale qui conduisait au corps de garde détenant le boyau de sortie. Les murailles se découpaient sinistrement sur le ciel étoilé, remarqua Vetalas qui s’étonna à penser à ça en cette heure précipitée. Il tourna la tête alors qu’un nouveau soubresaut manqua de l’éjecter de son véhicule. Le soleil se levait et il sentait en lui ses pouvoirs fuir lentement. Il donna ses derniers ordres à ses femmes vampires… Prendre soin de sa demeure jusqu’à ce qu’il revienne. Le lien de communication avec elles était de toute manière fort, il n’aurait pas de mal à les contacter où qu’il soit. -Ouvrez la porte ! Hurla Vetalas en sortant les gardes de la porte de leur torpeur. L’un d’eux sembla prêt à obéir mais l’autre lui mit la main sur l’avant-bras pour l’en empêcher. Le carrosse s’arrêta et Vetalas en sauta immédiatement. -Le monstre va s’échapper ! Ouvrez les portes de la ville ! Celui qui avait été prêt à obéir était assez jeune et par ce fait assez influençable. L’autre avait plus d’expérience et répondit au noble. -Ce seigneur a trop abusé de l’alcool, il devrait rentrer chez lui… Vetalas tendit le bras vers Loriol qui était en train d’escaler le mur. -Bordel… Cracha le plus jeune. -Ouvre ! Lui intima le noble en le poussant vers la cabane. L’autre était trop stupéfait pour l’en empêcher immédiatement. Les premières chaînes commencèrent à grincer. Le bruit était désagréable et couinant, preuve que l’entrée ne servait que rarement. -Mais je dois demander la permission… Bafouilla le plus vieux en ne lâchant pas des yeux la chose qui venait d’atteindre le chemin de garde.. -Je pense pas qu’on vous tiendra rigueur de ne pas en avoir tenu compte ! Dit Vetalas en lui tapotant le dos et regardant le tunnel dont les grilles se levaient une à une. La moitié d’entre elles était levé et le vampire se permit un sourire de victoire. L’elfe noir était recroquevillé à coté du cocher, espérant qu’on ne remarque pas sa différence. Il n’était qu’à quelques mètres mais le noble n’aurait pas pu dire si sa peau était plus noire que la normale. Le groupe de soldats de l’inquisiteur mit brutalement fin au paisible tableau. On n’entendait pas encore ce qu’ils disaient mais cela n’aurait tardé. Il ne restait plus que deux grilles de fer… -Arrêtez-les ! Finit-on par distinguer. Sans que Vetalas n’ait réellement compris ce qu’il se passait, l’elfe noir avait sauté du carrosse, attrapé la lance d’un des gardes et perforé d’un jet fulgurant l’autre soldat ce qui bloqua le mécanisme de fermeture. Ce qui fut évidemment le bienvenu car il suffisait d’une pression pour que, en quelques secondes, toutes les grilles retombent. L’autre soldat tira son épée mais Vetalas fit volte-face afin de rejoindre au plus vite son véhicule. Le guerrier tenta une attaque qui finit sa course dans la porte. Le noble la rouvrit furieux, frappant à la tête le soldat qui chuta. Le cocher mit en branle le carrosse alors que les dernières grilles se soulevèrent et que les premières flèches commencèrent à viser l’attelage. Vetalas soupira allongé sur le sol du carrosse. Ils étaient sortis. @+ -= Inxi =-
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Hop pour la petite faute qui traine. Donc je suis d'accord, c'est pas cool l'elipse de la discussio avec le shaman ! J'aurais bien aimé voir ce qu'il passe. A priori, c'est indirectement lié avec la bataille parce que le plan initial ( très bonne tactique ) ne change pas donc à voir ce qu'il se passe ! Bon ben je t'encourage à poster la suite @+ -= Inxi =-
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Tiens une des fautes que j'ai pu voir passer Bon passage, c'est vraiment le mieux que tu as fait celui-ci. Ca alterne description, dialogue et accion comme il faut. J'aurais cru quand meme que les villageois auraient été plus cool avec le chevalier qui les a protégés. Je pensais que les villageois l'auraient aidé. Surtout après 2 siècles. Soit 5 génération de l'époque pratiquement ! Allez suite ! @+ -= Inxi =-
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Non... Dans cette phrase comme tu l'as écrite, tu considères que les maisons n'ont qu'un seul toit en commun ! Ce qui n'est pas le cas ! Donc tout au pluriel ! J'édite pour le commentaire du nouveau passage quand j'ai le temps @+ -= Inxi =-
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Bon ca bouge plus c'est vrai mais rien d'extraordinaire non plus hein Après tout, ça reste un dialogue ! Y a rien de fait encore et de plus, ça le concerne même pas Par contre au prochain chapitre, là ca va bouger quand la reine va lui dire quel est son role à jouer je suppose ! La première partie fait assez échos aux descriptions précédentes je trouve ensuite on a le coup de la prière ( et je sais pas en quoi ca nous avance d'ailleurs ) le fameux diner avec cette annonce importante de la guerre ( ils réagissent assez zen quand même les gens ) Voilà en gros un chtit résumé @+ -= Inxi, et la suite alors ! =-
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Un seul toit ? Bon mis à part ça, pas de remarque bien précise sur la forme. C'est plein de description partout et pour l'instant c'est pas désagréable puisque dans le contexte découverte de la ville. Bon j'ai pas grand chose à dire de plus sachant que l'histoire n'avance pas beaucoup en elle même sauf avec un aperçu de la richesse du veillard ! Bon bah a voir la suite ! @+ -= Inxi =-
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C'est quoi ces dragons de la taille de chien ? Ouais il vit encore Bon effectivement, tes dragons sont pas bien grands comme ils l'expliquent plus bas dans le texte ! Alors j'ia pas vu de fautes donc c'est très bien pour ce point. C'est court malgré cela bien que ça se lise bien. Pour le fond, il perd sa compagne à sa place ( il devait se ressembler alors ) puis il va manger ( a croire qu'il fait que ca ) @+ -= Inxi =-
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Bon allez, je vous mets la suite parce que demain je sais pas si je pourrai ! Gerheim, torturé et hanté par les spectres de son passé dévoile tout à l'inquisiteur. Alors qu'il pensait être tranquille, on revient le chercher alors qu'il venait de parler avec Vetalas. Chapitre 51 Gerheim se débattit comme il le pouvait mais les soldats le sortirent de la cavité sans le moindre problème. Les mains couvertes de terre qu’il avait essayé d’agripper, il fut lancé sur le sol où il ne bougea plus, à plat ventre. Il ne fallait pas que sa crise recommence. Il ouvrit ses yeux secs qui semblèrent se déchirer mais ne vit pas le vampire. Se pouvait-il que ce fût un mauvais tour de son esprit ? Gerheim avait froid sur le simple pavé de la prison. Couvert seulement d’une petite tunique qui cachait sa nudité, il se sentait à vif et vulnérable. On lui ligota les mains à l’aide d’une corde peu épaisse. Il se laissa faire bien que cela tira sur ses épaules. Il cessa de luter en imaginant son visage tuméfié. Il passa une langue asséchée sur des lèvres guère mieux loties. Il sentit néanmoins toutes ses dents. Il se réjouit car furent nombre de prisonniers à mourir d’une infection. Il ne semblait pas être en état de bien comprendre ce qu’il lui arrivait dans cet état de courbature. Il avait failli se sentir mieux au fond de son trou mais maintenant ainsi attaché, il avait l’impression que ses épaules allaient se disloquer. On le releva et le laissa tomber sur la même chaise qui l’avait supporté lors de son précédent interrogatoire. Il se força à respirer calmement. L’inquisiteur se planta de toute sa taille devant lui et le sonda. -Il va falloir que tu signes un document qui confirme tout ce que tu as dit, tu crois que c’est dans tes cordes ? Gerheim haussa le menton tout en dévisageant les autres gardes qui se tenaient dans le couloir. -J’imagine de toute manière qu’il existe un deuxième formulaire déjà signé. A quoi bon résister ? -Assez perspicace je dois l’admettre… Fit le soldat de son Dieu, admiratif. Heureux d’apprendre que tu vas coopérer. Gerheim voulut gagner du temps mais il ne trouva pas de prétexte. Le vampire devait vraiment avoir été un produit de son imagination. Les cris de Loriol coupèrent court à ses réflexions. Il leva son visage meurtri vers l’inquisiteur qui regardait en direction de la cellule, même s’il ne pouvait pas la voir. Le trou dans lequel avait été enfermé Gerheim se situait dans une pièce non-verrouillée. C'est-à-dire que s’il avait pu sortir par sa grille, il aurait pu s’échapper. Cela lui redonna du courage si jamais on le renvoyait dans sa fosse. L’imposant inquisiteur se retourna avec un mouvement de main en direction de la prison du loup. Sa cape brune qui entourait pratiquement tout son corps s’ouvrit un instant et l’elfe noir put voir sa broche pendue à sa ceinture. Il était sûrement improbable qu’il sache s’en servir mais cela pourrait constituer un moyen de sortie. S’il pouvait s’approcher assez de l’homme, il s’échapperait en un rien de temps. Gerheim répugnait à laisser toutes ses affaires ici mais c’était sa vie qui était en jeu. Finalement, le vampire fit son apparition ce qui rassura le drow sur sa santé mentale. En moins de trente secondes, il le contourna, lui mit dans la main un morceau de bois et repartit par le même chemin. En quelques instants, Gerheim comprit que c’était une flèche et sans perdre de temps, il commença à couper les liens qui l’entravaient. L’inquisiteur finit par revenir rapidement, dans une humeur au moins aussi massacrante qu’auparavant. La corde était plus solide que ce qu’il pensait et ça lui prit plus de temps pour se libérer. Une fois que cela serait fait, il faudrait attraper sa broche et disparaître. Gerheim commençait à avoir vraiment mal aux poignets à force des frottements incessants du lien sur sa peau. La corde était en train de s’humidifier, sûrement à cause de son sang comprit-il tristement. Il accéléra le mouvement le plus discrètement qu’il put. La corde céda enfin et il retint sa respiration. Il suffisait maintenant que l’inquisiteur revienne un peu par ici et le tour serait joué. Malgré cela, le destin avait prévu autre chose et l’homme de Dieu dit en désignant un des soldats : -Toi, détache-le qu’il signe les aveux… L’homme était bien trop loin pour que l’elfe se permette de tenter sa chance. Il serait transpercé d’un coup d’épée avant d’atteindre son but. Le drow ne lâcha pas des yeux l’inquisiteur alors que le soldat le contournait négligemment. -Que… ? Commença à articuler l’homme en voyant ce qu’il y avait derrière le prisonnier. En un bond, Gerheim se libéra et passa derrière le soldat. Il mit la main sur la garde de son épée et le poussa du pied en avant vers ses amis surpris ce qui libéra par la même occasion la lame du fourreau. L’elfe noir fit un large arc de cercle avec son épée autant pour les forcer à reculer que pour réhabituer ses poignets à ces mouvements. S’il ne trouvait pas de solution, il serait sûrement tué par magie ou par des carreaux d’arbalètes. Vetalas choisit ce moment pour intervenir. L’inquisiteur se retourna à la va-vite alors qu’il venait d’entendre le loup-garou crier. Ils échangèrent quelques mots tandis que le prêtre-guerrier avait laissé une main dans son dos tenant une croix qui brillait de plus en plus. Il incantait discrètement… Mais le noble ne se fit pas berner car il avait préparé aussi son assaut et dans un claquement sonore qui fit baisser la garde au drow, le combat magique commença. Un des deux hommes de l’inquisiteur tenta de s’approcher mais l’elfe noir le maintint à distance d’un coup d’épée que le soldat se contenta de parer. Il avait essayé de le faire reculer afin que Gerheim tombe dans le trou. Ce dernier oublia le combat magique pour se concentrer sur les deux regards hostiles qui lui faisaient face. Dos au mur, il ne pouvait guère aller bien loin. Il donna deux assauts à gauche et à droite pour les déconcentrer un moment. Cette situation se prolongea jusqu’à ce que les renforts arrivent et qu’ils donnent du courage à l’un de ses premiers adversaires qui fonça vers lui lame en avant. Gerheim attrapa la chaise et la fracassa sur le dos du guerrier après un léger pas de côté. L’homme grommela mais ne put éviter de terminer sa course dans le trou avec l’aide du pied du drow. Les autres restaient à distance prudente mais lui faisaient toujours front. Gerheim ne voyait plus Vetalas. Après quelques attaques maladroites de part et d’autre, le drow vit le noble passer en courant derrière les soldats qui ne regardèrent même pas ce qu’il se passait. Il se sauvait en le laissant là. L’elfe noir fulminait. Ils allaient l’exécuter comme un moins que rien. Un autre guerrier tenta de frapper du haut vers le bas mais le trou qu’il laissa dans sa garde fut tel que défenseur le transperça au niveau de la ceinture assez facilement. Comme celui d’avant, il ne stoppa pas sa course ce qui bloqua la lame de Gerheim jusqu’à la garde dans son corps. Il s’effondra dans les bras de l’elfe qui manqua de tomber. Profitant de l’occasion, ils attaquèrent tous en même temps et un tir d’arbalète les devança. Il se planta dans le cadavre dans un bruit d’armure percée. Gerheim attrapa la garde à deux mains et souleva le corps pour s’en servir de bouclier et tenter de perforer un homme avec la lame qui gisait de l’autre côté du cadavre. Du sang coula sur les mains du drow qui penchait par cette occasion le corps. Vetalas revint et Gerheim le vit lancer un sort. Un vent souffla si fort que Gerheim se serait rompu les os s’il n’avait pas été déjà contre le mur et derrière un bouclier humain. Quant aux autres, ils s’envolèrent littéralement droit sur lui et il ne dut son salut qu’à son réflexe de se baisser. Les hommes assommés, il se dépêcha de rejoindre le noble pour prendre la fuite. Dans le couloir où les hommes l’attendaient auparavant, on pouvait voir à droite l’inquisiteur arriver bien qu’encore assez loin. Ils prirent donc sans hésitation à gauche mais au lieu d’aller tout droit comme l’aurait suggéré Gerheim, ils enfoncèrent la porte qui se situait en face du loup. C’était un cul-de-sac, une autre cellule. Alors que d’un même mouvement l’assassin allait s’apprêter à ressortir, le magicien lança un sort qui bloqua l’issue. L’instant d’après, une véritable armée prit place face à eux. Sortir d’un guêpier pour s’en fourrer dans un autre, quelle chance… Pensa un instant le drow en baissant son épée. L’inquisiteur se lança dans un discours qu’il n’écouta que d’une oreille. Il regardait chacun des visages, chacun des mouvements, chacune des armes, chaque recoin et étudiait chaque possibilité en conséquence. Ils allaient devoir se battre car le champ de force du vampire ne durerait pas éternellement. L’avantage fut que la porte n’était pas assez grande pour qu’ils viennent tous en même temps. Il pourrait les retarder assez peut-être afin qu’une quelconque opportunité de survivre se présente. Pourtant tout se précipita quand l’inquisiteur leur annonça qu’ils ne mouraient pas au contraire de Loriol. Il entra dans la cellule de leur compagnon, l’épée dégainée. -Incroyable, l’as-tu vu ? Demanda le noble. -Bien sûr, il va tuer notre seule source d’informations ! Ragea l’elfe. -Non avant… Dit le vampire un vague sourire aux lèvres. Ce loup blanc... une telle source de puissance… Gerheim regarda la cellule de Loriol mais ne vit rien, seulement l’inquisiteur lever son arme. Se pouvait-il que sa nature de mort-vivant permette à Vetalas de voir quelque chose qui lui avait échappé ? En tout cas, cela ne sauva pas Loriol dont l’épée de son bourreau s’enfonça droit dans son cœur. A tel point que celle-ci resta bloquée contre quelque chose, sûrement un os déduisit Gerheim après avoir écouté le cri d’agonie du loup. -Que fait-on maintenant ? Pensa à voix haute le drow. Tout est fini… On entendait clairement son abattement dans cette phrase. -Oh non… Le rassura le noble. Ca ne fait que commencer… Gerheim se demandait ce que cela pouvait signifier. Ils étaient piégés dans une cellule poussiéreuse entourés d’une armée qui ne demandait qu’à les tuer menée par un inquisiteur psychopathe qui venait d’éliminer leur seule source de renseignements. -Bien.. Dit l’inquisiteur en se mettant juste devant le mur invisible. Une bonne chose de faite. Je vais aller donner tes aveux au maire puis je reviendrai ici pour que l’on discute… Le reste de la phrase se perdit dans le néant car Gerheim se fascina pour une chose impossible. Il voyait le corps de Loriol penché en avant seulement retenu par les chaînes dont l’épée défiait les lois de la gravité ainsi plantée dans son thorax. Il l’avait vu pousser son dernier soupir et agoniser. Pourtant son corps se transforma lentement. Ses bras s’allongèrent et s’épaissirent à l’image du reste de son corps. Ses vêtements se déchirèrent et sa peau se couvrit de poils blancs comme la plus parfaite des neiges. Le plus impressionnant fut que tout cela se passa dans le silence le plus total. Sa tête se releva lentement et ses yeux prirent une teinte vert clair et brillèrent comme deux émeraudes dans l’obscurité de sa cellule. Deux oreilles remplaçèrent les deux anciennes sur le sommet de son crâne et son visage s’allongea pour permettre à un museau d’apparaître. Les dents se modifièrent et une véritable rangée de petits couteaux les remplacèrent. C’était un véritable monstre qui se tenait là et il n’y avait plus rien d’humain. La chose qui se tenait là n’était même pas le Loriol qu’il avait vu se transformer. C’était plus fort et plus ancien. Plus dangereux et incontrôlable. Même à l’abri derrière son mur invisible de force. Gerheim fut saisi d’une peur instinctive venant d’une époque lointaine. Il rejoignit Vetalas, dos à la paroi de sa cellule, en marchant lentement à reculons. Tous les deux avaient la bouche grande ouverte de fascination autant que d’effroi. Au final, les hommes de l’inquisiteur comme le meneur, finirent aussi par se retourner pour regarder ce qu’il se passait. Quelle ne fut pas leur peur quand ils virent ce qu’il se passait. Loriol poussa un hurlement qui fit trembler les fondations de la bâtisse avant d’arracher les chaînes de leur support. En un bond, il se jeta sur l’inquisiteur qu’il tint fermement contre le mur invisible. Les autres soldats prirent la fuite abandonnant leur supérieur. Il y en fut bien qui tentèrent de frapper le monstre mais il sentit à peine leur tentative désespérée. Gerheim vit l’inquisiteur commencer à entonner une prière mais la main griffue de Loriol se calqua sur la tête de l’homme de foi l’assommant à moitié. Le loup-garou planta ses yeux dans ceux de son prisonnier et accompagné d’un cri d’effroi et d’un spectacle dont Gerheim et Vetalas ne purent se détourner, les deux compagnons virent Loriol dépecer l’inquisiteur avant de manger une partie de son corps. A la fin de son repas, il leva une gueule blanche barbouillée de sang vers eux et partit en courant dans les antres de la demeure. Quand le calme fut revenu, aucun des deux amis ne bougea. Le silence parlait bien assez pour eux et les restes humains de l’inquisiteur étaient assez équivoques sur ce qu’il venait de se passer. Après une minute figée où personne ne sut quoi faire, Gerheim retrouva sa lucidité avant le noble. -Nous devons partir immédiatement… Abaisse ton mur de protection. Vetalas avait toujours le regard dans le vide mais d’un clignement de paupière, il dissipa son sort. -As-tu vu ce qu’il est devenu… Gerheim haussa les épaules. -Nous avons tous un monstre au fond de nous… Il se pencha et ramassa sa broche sur les restes sanguinolents de l’inquisiteur. Il n’attarda pas son regard de crainte d’être pris de nausée. Il trouva dans un coffre ses affaires et une fois équipé, ils prirent le chemin qu’avait emprunté le loup-garou. @+ -= Inxi, mes lecteurs si naifs... je vous aime =- PS : J'avais dit qu'un allait mourir... pas lequel exactement PS² : Il est vraiment moche le chapitre d'avant ? Sinon je le retravaille ! PSS : A taille égale, dans l'Ascension, on en était au moment où Neldirage était commandant de la forteresse nordique et venait de chercher les nains !
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Hey pourquoi il est mort ? Je savais que j'aurais dû m'arrêter au chapitre d'avant ! Bon, c'est bien sauf le dernier paragraphe j'envie de dire. Ca va trop vite. Deja ton dragon, il fait quelle taille en fait ? Parce que pour trancher un coup de dragon écailleux, je pense qu'il faut avoir l'envie. A moins qu'il ait l'épée de William Walace Essaye aussi de trouver une astuce pour différencier tes deux parties ( niveau point de vue je parle hein ) Bon bah sinon suite ? Ah non, c'est plus possible @+ -= Inxi =-
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Ben pas mal celui-là ! On sent qu'il se fait bien manipuler par le jeu de questions réponses. Par contre, il faudrait surement que tu donnes une explication sur le fait qu'il les obéit au doigt et à l'oeil. Parce qu'il n'y a pas de raison pour qu'il boive du sang, même dans un état d'excitation. Bon ben il devient un vampire en fin de compte donc il va peut etre par retourner dans les profondeurs de la terre tout de suite tout de suite ! Voyons comment se profile l'histoire à partir de maintenant vu qu'une nouvelle trame doit forcement apparaître à partir de là ! Suite ! @+ -= Inxi =-
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T'as honte de tes fautes hein là ? Bon c'est pas mal. Des fois j'ai l'impression qu'en lisant la dernière phrase et la première evidement, ca me ferait un résumé de ce que je vais lire ! Ben je suis pas loin sur ce passage Bon de bonnes grosses belles descriptions, rien de spécial a faire remarquer. La suite @+ -= Inxi =-
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Bon la longueur du texte là... Tu te rends compte qu'il tient dans moins d'un écran. Pour une introduction ça passe mais pour un texte, on le finit en deux coups d'oeil. Heureusement chaque fois on apprend deux trois trucs sinon... Bon donc un grand dialogue où il déserte pour rejoindre un ordre qui le menera surement a la rencontre de son ennemi héréditaire. Suite @+ -= Inxi =-