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Inxi-Huinzi

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Tout ce qui a été posté par Inxi-Huinzi

  1. Inxi-Huinzi

    Les Trois destins

    Bon c'est bien, j'aime beaucoup ton style de naration ! Bon son principal défaut de ta manière d'écrit, c'est le rythme du récit qui est vraiment très lent. Quoique là, c'est pas gênant sachant que ça se marie très bien avec l'ennui général qu'ils ressentent tous à l'intérieur du chariot Voyons donc comment cela va s'agencer avec les parties d'avant @+ -= Inxi =-
  2. Bon ben c'est pas mal, collègue ( ) Pas de faute cette fois-ci, enfin c'était assez court donc je suis pas non plus surpris que y en ait pas tant. Bon, tu gardes ton style en chaque passage hein, je me répète inlassablement Pour le fond, ce passage confirme ce que je dis, je les toruve vraiment naif et vraiment hospitaliers ces elfes. Ils ne posent pas de questions et se satisfont de la bonne volonté de leurs hotes. Alors que eux même savent pas ce qu'ils font là Bon, je radote donc j'attends la suite et l'audience @+ -= Inxi =-
  3. Inxi-Huinzi

    Les Trois destins

    Bien, donc c'est toujours aussi bien. Tu gardes le prolongement du premier passage même comme l'autre texte que je viens de lire, vous affectionnez à poster l'équivalent d'un texte écrit sur un mouchoir Il serait tant d'accélerer l'allure Pour le fond, ben je sais pas, on dirait qu'il va la tuer et j'attends de lire la suite afin de savoir si mon opinion est juste ou pas !!! @+ -= Inxi =-
  4. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    C'est parfait Gémini ! Exactement ce que je voulais ! Si les autres pouvaient me faire pareil ou compléter ce que tu as fait, je saurai quelle direction peut devenir intéressante Bon en attendant, la suite ! Vetalas se rendit au lieu indiqué par le seigneur Rivol afin d'en apprendre plus sur les enlèvements. Là, en croyant tuer la bonne personne, il se rend compte de son erreur et va le faire payer à Rivol. Une bagarre s'en suit entre le seigneur et son bras droit avec Vetalas qui met en fuite le bras droit et tue le seigneur alors que les soldats de l'inquisiteur arrivent sur les informations d'un voleur que Vetalas avait bousculé. Il sera sorti en plein jour et exposé dans une cage pour qu'il soit tué par les rayons du soleil. Chapitre 46 Vetalas fixa les rayons du soleil qui avançaient de plus en plus vers sa cage. La ligne de lumière laissait derrière elle l’aspect de vie et de clarté. Il ne pouvait pas fuir et il allait mourir dans quelques secondes. Il ferma les yeux quand la lumière engloba sa cage et que le public hoqueta de surprise. Ca y est tout était fini ? Tout était silencieux maintenant, il n’avait pas mal. Etait-ce vraiment ainsi qu’était la mort, la vraie ? Il était parti avec tous ces morts sur la conscience et maintenant, devrait-il affronter ses pêchés sans que l’occasion de se racheter ne se soit présentée ? Vetalas sentit un courant d’air sur son visage. Ce fut à ce moment-ci qu’il reprit conscience. Et qu’il entendit les premières voix. Il avait réellement peur quand il rouvrit les yeux mais quelle ne fut pas sa surprise quand il vit qu’il était toujours au même endroit et bel et bien en vie. Sans perdre un instant, il continua sur sa lancée. -Je suis innocent ! Je vous en supplie ! Laissez-moi sortir. L’inquisiteur sembla véritablement stupéfait et les premiers grondements du public commençaient à s’élever. Vetalas continua de crier leur erreur et que ceci en était bien la preuve. Le public ne comprenait pas que ses cris de détresse avaient réellement un fondement car il désespérait de la perte de ses pouvoirs. L’inquisiteur monta sur le chariot et ouvrit la cage tout en saisissant le vampire par le col. Vetalas tenta un sort basique ne nécessitant aucun composant mais à son grand regret, rien ne se passa. L’homme dégaina un couteau et entailla le noble à la main dont le sang rougit rapidement sa paume et coula sur le chariot de bois. La foule commençait à s’énerver en voyant que rien ne se passait comme prévu. L’inquisiteur plongea ses yeux dans ceux du vampire et sembla contrarié comme jamais. La blessure piquait sa main mais il n’arrivait pas à la dégager de la poigne de l’homme. Ce dernier joignit sa main par-dessus la sienne et il la sentit devenir plus chaude. Quand il la lâcha, Vetalas n’était plus blessé. La foule se calma un peu et le vampire sauta à bas du chariot sans que quiconque n’essaye de l’arrêter. Il sentait encore le regard de l’inquisiteur dans son dos quand il partit, sa main serrée contre lui par réflexe. Quelques personnes lui tapèrent dans le dos quand il s’esquiva, signe manifeste de sympathie. Vetalas s’arrêta dans une petite ruelle assez éloignée et s’appuya l’épaule sur un mur en essayant de comprendre ce qui lui arrivait. Il contracta et décontracta sa main récemment coupée tout en réfléchissant. Aucun de ses souvenirs ne concordaient avec ce qu’il avait vécu. Il semblait que la transmutation ratée due au poison avait totalement changé ce qu’il était. Il était humain de jour et mort-vivant la nuit. Il mit la main sur son cœur et le sentit battre. Vetalas sourit légèrement mais il ne savait pas si c’était de bonheur. Il ne pouvait pas rester dans cette situation, il lui fallait le médaillon. Il se redressa d’une confiance nouvelle. Il pouvait tirer partie de sa situation. Il était maintenant disculpé aux yeux de tous de ses propres crimes. L’homme qu’il avait renversé… Vetalas songea à sa vengeance mais il pensait que l’inquisiteur allait lui faire passer un sale quart d’heure. Il l’oublia donc momentanément. A l’heure actuelle des choses, il avait ses habits en lambeau à cause de la délicatesse des gardes qui l’avaient extrait de la maison, les cheveux à tout va et une de ses mains était couverte du sang du bras droit du défunt seigneur Rivol. De plus il commençait à fatiguer. Pour reprendre ses forces, il décida de rentrer chez lui. Il aurait deux choses à faire ensuite. Retrouver les deux autres qui l’avaient abandonné et s’occuper de cette histoire d’enlèvements comme de zombis. Au moins, il n’aurait même plus la peine de cacher ses serviteurs qui semblaient désormais si naturels aux yeux de tous. Vetalas en croisa plusieurs en ville qui revenaient de faire quelques courses. On leur jetait quelques regards mais cela ne gênait personne. C’était bizarre qu’ils fussent si vite acceptés… Avec leur regard sans vie et leurs gestes sans conviction, à une époque, cela l’aurait révolté. Il était sûr que quelques-uns en ville devaient se préoccuper de cette menace. Vetalas atteignit sa maison avec un grand soulagement. Ses trois épouses vinrent chercher réconfort dans ses bras tout en le caressant et miaulant leur envie mais son plus grand désir à lui fut de dormir. A tel point qu’il partit se reposer ainsi, sans se nettoyer ni se changer : chose qui le répugnait mais ses forces n’y étaient plus. Il ne perdit pas non plus son temps car il ordonna à une demi-douzaine de ses créatures de partir en ville chercher une piste de ses deux concurrents qui ne devaient être en rien étrangers à son sort. De plus, ses zombis n’attireraient sûrement plus l’attention en ville. Après toutes ces émotions, il s’endormit comme une pierre. Ses rêves furent quelque peu troublés par des images abstraites, de cris et des sensations mais à son réveil, cela lui parut distant. Il se demanda si une crise s’était produite alors qu’il dormait mais il se dit que si cela avait été le cas, il en aurait sûrement eu bien plus conscience. Vetalas se demanda quand la suivante allait se produire, il avait encore tué ce soir-là. Cela se produisait-il après plusieurs meurtres ou seulement un pouvait tout déclencher ? Vetalas s’assit sur le rebord de l’armoire qui lui servait de cercueil. Il enleva la terre qui marquait ses habits et se releva. Le soleil était en train de se coucher et il récupérerait bientôt l’ensemble de son pouvoir. Déjà, il sentait son contrôle sur les morts-vivants de sa maison s’affermir. Sur tous les zombis qu’il avait envoyés en exploration, seule la moitié était rentrée. Cela confirmait son idée qu’il y avait en ville des gens qui s’occupaient à débarrasser la ville de ces créatures. Comme toutes ses créatures disposaient d’une conscience commune, Vetalas réussit à voir ce qui se passa avant la disparition de chacun d’eux. Chaque fois ce fut un groupe de personnes différentes. Aucun ne semblait être des guerriers. Ils étaient vêtus de façon modeste et leurs armes semblaient être les outils qu’ils avaient trouvés sur le chemin. Cela importait peu au vampire, il pourrait recruter de nouveaux fidèles parmi ceux de la ville ou bien en ressusciter au cimetière. Le plus important avait été leur mission. Retrouver les deux qui l’avaient laissé à l’inquisiteur, les tuer et récupérer les informations afin de s’emparer du médaillon pour que cesse son calvaire. Aucun de ses morts n’avait réussi à les trouver. Cela allait bientôt être l’heure que le loup-garou prenne son service. Il devrait sûrement le trouver là-bas. Vetalas se leva et s’étira faisant craquer une partie de son dos. Il soupira et regarda le triste état de ses mains couvertes de sang séché. Par curiosité et un peu par faim, le vampire lécha ses marques. Lentement, des souvenirs jaillirent en lui le propulsant dans un autre monde. Quand il termina de se nettoyer les mains, il comprit. Le bras droit de l’ex-seigneur Rivol... Il faisait partie des ravisseurs… Son sang avait été une mine d’informations sans précédent même si quelques réponses restaient encore évasives. Il savait où trouver le groupe d’individus pratiquant la magie noire. Il savait aussi que ces enlèvements avaient lieu afin de maintenir une pression sur les gens influents de la ville. Mais il ne savait toujours pas pourquoi ces zombis et dans quel but tout ça était préparé. Il allait lui-même en avoir le cœur net. Il aurait le temps d’aller plus tard s’enquérir de ses deux anciens amis. Vetalas ordonna à ses serviteurs de faire affréter son carrosse. Le temps qu’il enfile des vêtements plus commodes, qu’il se nettoie, se recoiffe et se parfume, tout était prêt. Le vampire sortit de sa maison dans son jardin. Il s’arrêta un peu dans l’air nocturne tout en profitant de sa sensation de pouvoir qu’il avait retrouvée. La nuit était pratiquement totale et la lune pleine dans une paire de jours. Les arbres de sa propriété s’élevaient bien plus haut que ses murailles et le travail méticuleux de ses troupes mort-vivantes en avait fait un endroit plus beau que jamais. Il traversa son jardin par une petite allée serpentant entre les fleurs. La seule raison qui avait fait qu’il s’occupe autant de chez lui avait été que cela plaisait aux dames. Comme ses envies-ci n’avaient jamais été éradiquées, il continuait à faire entretenir sa source de revenu. En face de sa maison, il y avait une grange plus petite où ses deux chevaux et son carrosse avaient l’habitude de l’attendre. Il ouvrit la porte de son trousseau de clés cliquetant et entra. Devant lui se situait deux box, à leur gauche un espace contenant fourrage et outils d’entretien autant pour les bêtes que pour le carrosse. A l’heure actuelle, tout était soigneusement rangé. A sa droite, il y avait plusieurs couches sur le sol ainsi qu’une grande porte de bois désormais ouverte. Deux torches pendaient de chaque côté et Vetalas entra dans son confortable véhicule. Un coup de fouet plus tard, le carrosse se mit en branle et les roues ricochèrent sur le pavé. Il ferma les rideaux et s’installa confortablement. Il n’avait pas besoin de regarder par lui-même, le lien avec son cocher lui permettait de voir par ses yeux. Ils mirent une dizaine de minutes pour se rendre à destination. C’était à l’est de la ville, sur une des seules collines qui surplombait les remparts. En effet, c’était à cet endroit qu’on y avait construit un moulin. Et tout du long de la colline avait été installés des entrepôts pour les produits finis comme les matières premières. Cela faisait une sorte de champ blanc de bâtisses qui semblait couler du moulin. Vetalas ordonna à son attelage de s’arrêter en bas de la pente. Deux grosses maisons en gardaient l’accès, chacune munie de deux tours. Des souvenirs de l’homme, le vampire savait seulement que ces deux maisons étaient les seules infectées. C’était leurs deux quartiers généraux. Après, il y avait un entrepôt où les expériences étaient faites. Le bras droit de Rivol ne semblait jamais avoir eu accès à une autre partie des lieux. Vetalas s’avança mine de rien pour s’engager dans ce chemin. Il allait monter directement par la route à l’entrepôt où il mettrait les personnes responsables hors d’état de nuire, libérerait les personnes ravies et trouverait qui est l’auteur de tout ça et pourquoi. Sûr de réussir sa mission, il s’engagea dans la montée pavée et marquée des passages des carrioles. Sans crier gare, il ressentit comme un picotement dans l’arrière de son épaule. A cet instant, il se trouvait assez avancé sur le chemin, à une dizaine de mètres derrière les deux tours. Un nouveau picotement le frappa et en tournant la tête, il vit deux carreaux plantés dans son corps. Vetalas sauta derrière un des entrepôts alors qu’une nouvelle salve venait d’être tirée. En grognant il s’arracha les carreaux tout en insultant la mère de ceux-ci pour les trous laissés dans ses vêtements. L’effet de surprise était terminé. Il n’eut pas peur car aucun d’eux ne savait comment le tuer même s’il n’aurait pas été étonnant que quelqu’un transperce son cœur ou le décapite involontairement. Bien, il était temps de passer aux choses sérieuses et de ralentir ses poursuivants. A l’heure actuelle, il était coincé dans un mince espace entre deux entrepôts. Il pourrait rapidement s’envoler sur un des toits pour poursuivre sa route mais ils finiraient tôt ou tard par arriver. Vetalas leva les yeux au ciel et fit gronder ses cordes vocales. Lentement, le ciel s’assombrit et de lourds nuages cachèrent la lune. Un poignée de secondes après, la pluie se mit à battre le sol, transformant le pavé en véritable patinoire et changeant la terre en marécage. Le déluge allait rendre inutilisable leurs armes et les ralentir assez pour que le vampire prenne tout son temps. Le vent se fit plus fort et à la bourrasque d’après, le corps de Vetalas changea et il s’envola vers l’entrepôt en question. Il atterrit derrière deux gardes qui maugréaient contre le temps. Ils avaient été surpris par le brusque changement de climat et rentraient en panique couvertures et vêtements qu’ils avaient laissés traîner. Ils ne surent jamais ce qui les laissa terrassés dans la boue. Vetalas claqua ses bottes et entra dans l’édifice. Au lieu de s’attendre à une seule grande salle occupée par divers établis, il se trouva dans une sorte de bâtiment organisé en plusieurs pièces. D’après l’écho que captait le vampire, le bâtiment grouillait de créatures mortes comme vivantes. Une véritable armée vivait ici. Les morts n’étaient pas un problème, il était beaucoup plus puissant qu’eux même si seul un nécromancien pouvait prétendre assembler une telle armée. Il avait une de ses réponses, qui contrôlait les zombis. Mais quel pouvait être son but et y avait-il quelqu’un d’autre derrière tout cela ? En prenant une expression vide et devenant invisible aux yeux des morts-vivants, il parut assez convaincant pour que les deux camps en présence le laisse tranquille. Les morts ne le voyaient pas et les gardes ne s’alarmaient pas car comptant sur leurs serviteurs pour repérer les intrus. Une seule fois, Vetalas faillit être repéré. Un des vivants lui parla comme à un chien et il le réduit au silence d’un mot de pouvoir. Ce n’était pas très intelligent de sa part car tôt ou tard, il serait découvert et tout le monde comprendrait que le vampire était parmi eux. Il se trouvait quelques étages sous terre. Il faisait froid et les parois de pierre ne retenaient pas la chaleur. On aurait presque pu voir des volutes de fumée s’échapper de sa bouche. Avec l’homme inconscient, il se trouvait dans une petite pièce dans un angle de cet étage. La pièce mesurait quelques mètres carrés et était dépourvue de porte. Les murs de pierre blanche contrastaient avec un mobilier en majorité sombre. La pièce était très pauvre en meuble, seules une table et une armoire l’égayaient. Sur la table, plusieurs composants attendaient d’être mélangés tandis qu’un mortier et un pilon comme un incinérateur semblaient avoir été tout juste utilisés. Depuis qu’il était entré, toutes les pièces étaient pratiquement égales en taille comme en contenu. Parfois, on pouvait apercevoir des outils d’excavation qui semblaient de plus en plus présents plus il descendait. Il cacha le corps sous la table et se redressa. Vetalas se demanda s’il se trouvait au dessus d’un cimetière géant ce qui expliquerait pourquoi, ici, il y avait autant de zombis actifs. Il n’y avait pas grand-chose dans le couloir à ce moment. Une infiltration d’eau semblait occuper tout le monde au premier niveau. Cela les ralentirait un peu. Dans la pièce suivante, Vetalas vit un lit soutenant une paire de pioches. Les murs lisses étaient dépourvus de tout autre décoration. En avançant un peu, le vampire put remarquer une nouvelle chambre. Celle-ci était salie par de la terre fraîche maculant également quatre sacs. Un pied dépassait alors de l’un d’eux. De toute évidence, ce que cherchait Vetalas se situait dans les profondeurs de la terre. Il reprit son semblant de déguisement de zombi. A force de déambuler, le vampire se retrouva dans une petite pièce tant semblable à celles d’avant qu’il ne remarqua pas immédiatement le trou dans le sol. La pièce était donc de pierre blanche et vierge. La seule chose qui attira son attention lorsqu’il passa fut une sorte de couinement. Vetalas s’approcha du bord et put voir une échelle débouchant dans la terre, tout droit dans un tunnel artificiel. Sans volonté aucune, deux morts-vivants poussaient un chariot grinçant rempli de futurs congénères. Les squelettes étaient habillés d’une façon antique ce qui lui confirma l’hypothèse qu’ils devaient être enterrés depuis longtemps. Les personnes qui s’occupaient d’assembler les squelettes savaient ce qu’ils faisaient. Vetalas se glissa dans le tunnel alors qu’un groupe de quatre squelettes armés comme des soldats passa devant lui sans le remarquer. Le vampire, bien qu’immunisé à la magie noire naturellement, se jeta quelques sorts de protection utilisant comme composant la terre. Il sentait maintenant un pouvoir semblable au sien dans les parages. Cela signifiait bien entendu que le nécromancien, propriétaire de cette joyeuse armée, savait que le vampire était là. Il fallait qu’il remonte la source de cette énergie. Vetalas se mit en route. Il n’y avait plus de doute, la colline était un tombeau funéraire géant. A sa droite comme à sa gauche, on pouvait voir des restes excavés à même la terre. Vetalas suivit un tunnel fébrile et très peu éclairé. Il n’y avait plus le moindre vivant, seulement des centaines et des centaines de morts-vivants. Il déboucha dans une grande grotte agencée sur deux niveaux. L’homme qu’il cherchait le lorgnait du second étage. Quelques secondes après son entrée, des hordes de zombis et de squelettes bouchèrent chaque issue. Vetalas sourit et éleva la voix pour se faire entendre. -Ne comprends-tu pas ? Je pourrais détruire ton armée d’une simple pensée… -Cela serait t’affaiblir et te rendre vulnérable à mes pouvoirs, rétorqua le nécromancien. -Alors je serai stupide de ne pas m’attaquer à toi directement car avec autant de soldats sous tes ordres, tu n’auras pas assez d’énergie pour te défendre. Et dans ce cas précis, tu seras obligé de sacrifier des troupes afin de ne pas mourir. -Mais je peux également être patient… Crois-tu que je ne sais pas ce qui se passe lorsque le jour se lève ? Tu perds tes pouvoirs ! Jubila le nécromancien. Tout n’est qu’une question de temps… Je te propose un marché. Va t’en et je ne te tue pas ! -J’aurais préféré mourir si ça n’avait pas déjà été le cas… Vetalas sourit et continua. -Comme je ne suis pas un vampire ordinaire, je refuse et je vais venir chercher directement les informations… Cela te convient-il ? -Pauvre fou ! Tu vas re… En un battement de cil, le vampire se trouva devant sa proie. L’homme était vêtu d’une fine robe rouge à capuche qui contrastait avec le noir de son visage et de ses yeux. Le bâton de chêne était tordu et pourri à l’image de celui qui le tenait. Vetalas se demandait comment il n’était pas encore tombé en avant. Des lambeaux de chair se décollaient encore de son visage et certains étaient encore emmêlés dans une barbe jaunâtre. Même si cela le révulsait, le vampire profita de l’effet de surprise pour le mordre au cou. Cela ne dura que deux secondes qui lui parurent une éternité. Jamais Vetalas n’aurait pensé goûter un sang hideux. Il était pourri depuis longtemps et le goût était abject. Le fluide vital était pratiquement noir et compact. Le nécromancien mit fin aux deux supplices. Vetalas fut projeté au loin par la bulle protectrice que le mort-vivant avait réussi à invoquer. Dans les airs, les derniers instants de la vie du nécromancien lui revinrent. Il les mit de côté et se prépara. Il était en train de tomber vers le premier niveau lorsqu’il déplia ses ailes pour remonter. En dessous de lui, un régiment s’effondra en poussière, privé de l’énergie qu’avait utilisée le nécromancien pour se défendre. -Visez le cœur ou la tête ! Cria le magicien à ses troupes. Une pluie de flèches s’abattit sur Vetalas qui s’enveloppa tout entier dans sa cape. Celle-ci retomba lentement tandis que les squelettes, sans émotion, continuaient de la trouer de toutes parts. Le nécromancien s’approcha du bord du gouffre pour regarder le spectacle. Caché dans un coin du plafond, le vampire attaqua profitant de sa ruse. Il avait laissé toute la rage l’envahir et la transformation était complète. Ses mains s’étaient allongées et étaient terminées par de longues griffes. Ses ailes battaient furieusement derrière lui tandis que son visage s’allongea et laissa entrevoir de puissantes dents. Le nécromancien jouit également de la diversion qu’une flèche d’un de ses alliés avait produite pour s’élever du sol et lancer sur Vetalas un sort qui le manqua et éclata une bonne partie de la roche derrière lui faisant vibrer la caverne. Le vampire le suivit plus haut dans la caverne. Autour de lui, moult tombeaux avaient été découverts et garnissaient la roche comme de vulgaires maisons à flanc de montagne. La plupart des portes de pierre était fracturée et l’intérieur avait sûrement dû être vidé. Vetalas se concentra alors qu’un nouveau groupe de zombis venait de s’effondrer. Les deux magiciens deux fois nés utilisèrent le même sort et se percutèrent dans un grand fracas magique au milieu de la caverne. Etincelles blanches et percutantes illuminèrent un instant le morne lieu. Le nécromancien chuta durement une fois de plus au second niveau tandis que d’un battement d’aile, Vetalas stoppa sa retombée. Une rangée de squelettes des niveaux supérieurs, ceux armés d’arcs, tomba dans le vide en cliquetant. Le nécromancien sembla vouloir battre en retraite dans un tunnel du dernier niveau. Alors que quelques blocs tombaient de la voûte, Vetalas attaqua de nouveau tout en pulvérisant deux morts-vivants qui essayèrent de couvrir sa fuite. Tout en volant rapidement en rase-mottes, il arracha plusieurs têtes de ses griffes. Il décolla légèrement pour voler en direction du nécromancien qui était presque arrivé au tunnel. Derrière lui, les troupes du magicien se rassemblaient sur le plus haut plateau à la poursuite du vampire. Alors que Vetalas tournait à nouveau la tête vers l’avant, il percuta quelque chose qui le mit au sol en un instant et le déboussola. Il y avait une sorte de ruisseau qui traversait la caverne. Maudite soit sa pluie, pensa-t-il. Elle venait de le priver de sa victoire. Coincé à cause de l’eau, le nécromancien le regardait avec une ébauche de sourire. Les premiers squelettes l’avaient pratiquement atteint. Vetalas se pencha au sol et s’éleva sur une tour de terre. L’autre magicien paraissait satisfait de la tournure des choses. En position vulnérable, les projectiles recommencèrent à pleuvoir. Il fallait arrêter tout ça. -Je m’excuse pour le manque de civilité, déclara Vetalas en faisant une courbette du haut de son perchoir. En se relevant, il lança un caillou sur le pan de la grotte qui se mit à trembler. Le nécromancien se lança une nouvelle série de protections alors qu’il chutait au sol. Tout ce qui se tenait sur deux jambes dans la grotte tomba au sol de même. Même Vetalas, assez durement. L’instant d’après, ce fut un véritable piège à loup qui se referma. La caverne trembla un peu plus et le tunnel du nécromancien, ainsi que celui qu’il avait emprunté, se boucha. Une grande partie des morts-vivants ne se releva pas. Le vampire courut en sens inverse vers un autre tunnel alors qu’un gros rocher explosa à un mètre de lui l’écorchant de toute part et le renvoyant au sol. Il se releva et tenta de rejoindre un autre accès. Quelque chose craqua et une vague d’eau lui boucha l’accès. S’il avait été plus rapide, il aurait pu passer avant que cela ne forme un ruisseau. Il sauta par-dessus le tunnel jusqu’à un autre à une dizaine de mètres au-dessus et s’enfuit dans celui-ci en courant Quand tout fut calme, Vetalas refusa d’aller voir les dégâts en arrière. Il devait continuer par ce chemin qui, il espérait, débouchait quelque part. Tout en cheminant, il réfléchit au peu d’informations qu’il avait glané. En le mordant, il avait appris que les enfants enlevés se trouvaient près du moulin et que le reste des adeptes de la magie noire n’avait pas assez de connaissance pour reprendre le projet de leur défunt maître. Enfin... Il espérait qu’il soit vraiment mort. Même avec toutes ses protections, personne n’aurait pu survivre. Malheureusement, Vetalas n’avait pas eu le temps d’apprendre pourquoi cette armée et pour qui car il était évident que le nécromancien travaillait pour quelqu’un de puissant. Le vampire ne sut pas combien de temps il se perdit dans les tunnels avant de trouver la sortie. Enfin trouver… Avant qu’il ne crée sa sortie. En localisant un rayon de soleil qui passait par un mince trou, il l’agrandit d’un mot de pouvoir et s’échappa par-là. Vetalas frissonna… S’il avait été mortel, il serait sûrement mort perdu à l’intérieur. A cette pensée, il reprit forme humaine et émergea à une quinzaine de mètres du moulin. Il était extrêmement fatigué et il devait être resté enfermé plus longtemps que prévu sous le sol car le ciel commençait à s’éclaircir. Il allait libérer les ravis et rentrer dormir pour ensuite s’occuper de ses associés. Il était en train de monter vers le moulin par un des flancs les plus escarpé quand une silhouette fantomatique apparut au sommet du moulin. Celle-ci rit et entama la discussion avec Vetalas. -Tu croyais que la perte de mon enveloppe physique suffirait pour me vaincre ? J’avais tout prévu et bien que je sois désormais coincé dans cette colline auprès de mon corps, je vais te faire payer. Vetalas était en fâcheuse position. Dans aucun de ses souvenirs, ou de ceux qu’il avait acquis avec ses proies, il n’avait affronté de créatures telle qu’elle. Vetalas leva les yeux au ciel en soupirant. Il était désormais dégagé bien que le vent souffla encore fort. Il allait devoir trouver par lui-même comment vaincre la liche. En un instant, le vampire se relança une série de ses plus puissants sorts de protection avec les composants qui lui restaient dans les poches. La liche tendit son doigt spectral et un rayon verdâtre en jaillit. Il percuta les boucliers de Vetalas avec une sorte de cri aigu. Ses protections volèrent en éclats mais le sort ne l’atteignit pas. Autour de lui, l’herbe fana sur une surface circulaire de plusieurs pieds. L’ancien nécromancien, dont la couleur passait du blanc jusqu’au rouge, incanta une nouvelle fois mais s’arrêta en plein milieu de son incantation alors que Vetalas n’avait pas encore trouvé la parade à ce qui allait lui arriver. Il se retourna du côté de la colline que le vampire ne voyait pas. Vetalas se demanda ce qui pouvait bien lui faire prendre autant de risques. Tout en réinvocant ses boucliers, Vetalas contourna la colline prudemment. Une voix sourde s’élevait avec l’aube et la liche lançait de nouveaux sorts. C’était ses dernières forces magiques que Vetalas avait utilisées pour ses nouvelles défenses. Ce fut pour cela qu’il espéra que sur l’autre flanc se trouvaient des alliés. Un cylindre blanc étincelant captura tout le moulin jusqu’au ciel. Vetalas n’avait jamais vu un sort de cette espèce, la puissance utilisée était impressionnante. Quand Vetalas eut fait le tour de la colline et localisé l’origine du sort, il s’accroupit et descendit la pente discrètement. L’inquisiteur et son armée étaient en train d’affronter la liche. Le second se tenait en avant, son arme brandie devant la liche et récitant sa prière qui gagnait en puissance. Derrière lui, son supérieur était à côté d’un de ses hommes et essayait de le guérir. De son autre main, il bénissait des flèches qui devenaient blanches par intermittence et qui étaient redistribuées ensuite aux archers du groupe. Plus bas, deux cadavres noircis et un tas de poussière jonchaient le sol. Arrivé derrière un entrepôt à un quart de lieue de là, Vetalas regarda la fin de la bataille. Il sentait sa perte de pouvoir alors que devant lui le soleil se levait. Quand la voix du second atteignit son apogée grâce au harcèlement constant de la trentaine d’archers, le ciel sembla s’ouvrir dans un grondement et l’esprit de la liche y fut absorbé pour y être emprisonné. Le lieu retrouva toute sa quiétude et l’inquisiteur se leva, secoua la tête à la mort du soldat et partit féliciter son bras droit. Vetalas s’éclipsa. Ils n’allaient pas tarder à se mettre à la poursuite de celui avec qui se battait la liche. Encore une fois, l’inquisiteur allait récolter toute la gloire en libérant les enfants et achevant les derniers membres du culte. Vetalas soupira, il allait dormir puis il avait encore quelque chose à faire avec ses partenaires. @+ -= Inxi =-
  5. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Houlà ce serait trop long De beaucoup de monde, et y en a de plus en plus Tu veux vraiment la liste complète ? Oui je veux tout ça ! Prends ton temps s'il le faut ! Pas besoin de le poster maintenant maintenant ! Mais toutes ces réponses vont me permettre de faire une meilleure suite !!! C'est une source d'inspiration incroyable vos réponses !! @+ -= Inxi =-
  6. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Un peu de retard mais voici la suite ! Oui c'était pour le loup 0'mor'tyr ^_^Le quatrième personnage est sous vos yeux ^! Bien, pour le bien de l'histoire, il va falloir répondre à ces quelques questions sans revenir en arrière après ce chapitre, va-t-on dire, répondez aux questions suivantes ( ou pas, comme vous voulez )! 1) De quoi vous souvenez-vous d'important ? ( Plus ou moins ) 2) De qui vous souvenez-vous ? ( Pas besoin des noms, pareil plus ou moins ) 3) Quelles sont toutes les questions que vous vous posez ? Chapitre 45 Gerheim s’écartait du bureau de l’inquisiteur à toute vitesse tout en réfléchissant à ce que cela pouvait bien signifier. Pendant sa courte absence, se pouvait-il que l’un d’entre se soit fait capturer ? Il souhaitait que non… Tout du moins, il espérait que ce ne soit pas le loup-garou car lui seul semblait avoir les informations nécessaires pour trouver le médaillon. Rasant les murs, il rejoignit le port. C’était le milieu de l’après-midi, il devait se mettre en position sur les docks avec ses coéquipiers en attendant désespérément des navires qui n’arriveraient jamais. Gerheim se glissa parmi les artisans de la journée afin de trouver un poste idéal. D’après lui, la majorité d’entre eux devrait se trouver près de la rade. Sûrement déguisés et guettant le moindre ordre avant de passer à l’action. Ce qui lui mit la puce à l’oreille fut un ouvrier qui tressait une corde. Jusque là, ça n’aurait inquiété personne. Ce qui attira l’attention de l’elfe noir fut les restes de tabac non négligeables à ses côtés. Pour avoir fumé une telle quantité, il devait être là depuis une bonne heure. Gerheim continua de l’observer du coin de l’œil et vit un autre détail qui lui avait échappé, il faisait semblant de tresser la corde. C’était très adroit et le drow se demandait comment c’était possible car il faisait les bons mouvements mais quand il tirait pour nouer, cela revenait à sa position initiale. L’assassin regarda autour de lui, il les avait trouvés. Maintenant, il restait à attendre. Il se dirigea vers un entrepôt ouvert face à la mer et dans son dos. On déchargeait là des tonneaux qui allaient sûrement être envoyés en ville. Gerheim attendit que les porteurs soient moins nombreux avant de s’introduire dans l’édifice. Outre les tonneaux, il y avait aussi de larges caisses qui, à l’heure actuelle, fournissaient une couverture à l’elfe. Non loin de lui, plusieurs planches formaient ce qui ressemblait à un escalier jusqu’à une mezzanine se terminant par une sorte de petite cabine, sûrement le bureau du propriétaire de l’endroit. Gerheim grimpa en haut avant de se glisser jusqu’aux poutres. En deux acrobaties supplémentaires, il atteignit le toit par un trou. Sa surprise fut de courte durée lorsqu’il vit qu’il n’était pas seul sur le toit. Quatre hommes étaient allongés et scrutaient la mer tout en parlant à messe basse. Gerheim pensait en avoir trouvé d’autres. Il se racla la gorge et les autres se retournèrent en agrippant leurs armes. Ils scrutèrent le nouveau venu avec respect et dégoût. Il semblait qu’on leur avait fait un rapport sur le petit nouveau. Bien loin de l’inclure à leur discussion, ils se remirent à parler doucement tandis que Gerheim prenait sa position sur le toit. Il jeta un œil autour de lui afin de vérifier que la position n’était pas dangereuse. L’entrepôt sur lequel ils s’étaient tapis était sur la ligne de ceux des plus proches du front de mer. Par ce fait, ils étaient cernés par d’autres édifices dont les toits escarpés les camouflaient. On aurait pu seulement les voir des maisons des quartiers plus riches de la ville mais la distance était telle qu’il y aurait fallu avoir de bons instruments afin de discerner ces petits points noirs. Gerheim se retourna et scruta la mer comme les autres. Sachant que rien n’arriverait, il arrêta d’observer la flotte de pêcheurs afin d’observer ce qui se passait à gauche et à droite. C’était le milieu de l’après-midi, le cri des mouettes parvenait à peine à percer parmi le bruit des activités régnant sur le port. Les tonneaux roulant lourdement sur le sol, le cri des maîtres de barque vociférant où décharger, les pas rapide des coursiers sur les bords de mer, les voix lentes de gens discutant sur le bord, les vagues se brisant sur le rivage comme le bois craquant des navires. Gerheim patienta ainsi une heure. Pour la première fois de sa vie, il ne pensa à rien, pas même à sa propre sécurité ou à un possible coup de poignard dans son dos. Malgré cela, son esprit dériva sans cesse sur les morts qu’il avait causés sur le bateau. Tout était sa faute. Il devait trouver le médaillon pour changer de vie, il le fallait. Le toit de l’entrepôt grinça légèrement et Gerheim s’aperçut que les autres étaient en train de partir. -Et les navires ? Demanda l’elfe noir avec une naïveté tout feinte. Seul l’un d’eux prit la peine de se retourner et de lui répondre. -Ils ne sont pas là, on évacue… Néanmoins tu nous as trouvés, bienvenue parmi nous. -Partons ! Lança quelqu’un d’autre depuis le trou. Ils vont bientôt capturer la proie dans le quartier des riches. L’homme d’une vingtaine d’années sauta dans le trou de l’entrepôt à la suite de ses confrères. Gerheim préféra rester un instant sur le toit, sa mission n’était pas totalement terminée. Le groupe de voleurs sortit de l’entrepôt comme si de rien n’était et s’éparpilla dans toutes les directions. Le drow resta à l’affût quelques minutes avant que les premiers hommes commencent discrètement à partir. Gerheim était loin mais il tenta de mémoriser chacun des hommes qui partaient. Une fois qu’il fut sûr que tout le monde avait quitté sa place, il réfléchit à ce qu’il venait d’entendre. La prochaine étape, avait-il entendu, était la capture de quelqu’un dans le quartier des riches. Le drow fit tristement le lien avec ce que lui avait dit l’inquisiteur plus tôt dans la journée. La seule personne ayant cet accès en ville était le noble. C’était lui qui allait être capturé. Finalement, il n’aurait même pas besoin de le tuer. Mais s’il disparaissait comme ça, le loup comprendrait… Il devait donc noyer le poisson. Pour cela, il fallait qu’ils arrivent tous les deux au moment où il serait trop dangereux d’agir. Gerheim soupira. La seule chose qui le réjouit fut la certitude que des discussions mouvementées allaient avoir lieu au sein de la guilde des voleurs afin de déterminer ce qui avait bien pu se passer avec les navires. Gerheim passa donc la plus grande partie de son début de soirée à filer le noble. Une seule fois, il faillit se faire détecter par magie mais il eut pris la poudre d’escampette avant que le sort ne révèle sa position. Il décida plus tard de suivre le voleur qu’avait bousculé le noble. C’était un membre de la guilde, il en était persuadé… D’après les phrases que le vaurien maugréa quand Vetalas l’insulta, le noble allait passer un sale quart d’heure. Les voleurs étaient assez efficaces, admit-il, ils avaient découvert bien avant la garde les deux personnes avec les deux plus gros secrets de la ville. Gerheim devait rester sur ses gardes, ils ne devaient jamais savoir. Il finit par évaluer que le noble allait bientôt être attrapé et il partit chercher Loriol. Cela devait être la fin de son service. Il ne se trompa pas et réussit à le convaincre de le suivre sans faire d’histoire. Ils arrivèrent devant la maison juste avant le dénouement. Si le noble était vraiment ce qu’on disait qu’il était, il serait mort dans quelques minutes. Gerheim empêcha l’homme loup de les faire repérer avant qu’ils ne partent alors que les rayons du soleil allaient toucher le magicien mort-vivant. Alors que le videur de la taverne partait sans avoir voulu lui livrer le moindre secret, Gerheim décida de passer à la deuxième phase de son plan. Il était inutile de le suivre car Gerheim doutait que le lycanthrope soit assez stupide pour aller chercher lesdites informations. Il allait attendre qu’ils se revoient et les lui prendrait. Mais avant, il devait retourner voir quelqu’un afin de s’assurer que le loup n’en réchappe pas. Durant la capture du noble, Loriol avait semblé inquiété par le second de l’inquisiteur. Gerheim était en route pour aller le voir. Après avoir monnayé quelques informations avec des mendiants, il apprit que celui-ci patrouillait, par excès de zèle, en ville tous les jours. Gerheim n’eut aucun mal à attirer son attention. Il se glissa dans son dos et l’informa qu’il avait des informations sur un certain loup-garou. Ils se glissèrent dans une allée et le jeune homme de foi dégaina une dague et une arme à feu plus lustrée qu’utilisée. Gerheim mit une main sur son cœur et l’autre devant lui, paume tournée vers le ciel : signe de paix. Il avait surtout une dague dans la manche et l’autre main sur son moyen de sortie. -Montre-toi, au lieu de te cacher dans les replis de tes atours… Ordonna le plus jeune. -Je ne suis pas là pour jouer… Je sais où est le loup. Tenez-vous prêts à agir près de la boutique de bijoux au sud de la ville, je vous recontacterai. Gerheim fit mine de partir mais l’autre le retint. -Pourquoi fais-tu ça ? Quelles raisons ai-je de te croire ? -Aucune… Répondit le drow en haussant les épaules. Je sais seulement que tu veux lui mettre la main dessus plus que tout. Gerheim se glissa dans l’étroite ruelle à sa gauche avant de s’aider des parois pour monter sur le toit. Le drow entendit l’inquisiteur courir afin de voir où il avait disparu mais il ne comprit jamais ce qu’il se passa. Il partit tête baisée comme s’il méditait quelque chose. Le plus dur ensuite fut de retrouver la piste de Loriol. Heureusement pour lui, il avait graissé suffisamment la patte des mendiants pour remonter sa piste assez facilement. Qu’il fallait être bête pour laisser une telle source de renseignements ainsi libre dans une ville. Il rédigea rapidement une note à l’adresse du second de l’inquisiteur. Gerheim lui ordonna de se rendre sur la muraille et d’attendre son signal avant d’agir. Gerheim confia sa missive et une pièce d’argent au premier coursier qu’il trouva puis se dépêcha de rejoindre la muraille sur laquelle on lui avait dit qu’on trouverait Loriol. Finalement, il ne le trouva que trente minutes après car le loup-garou se trouva bien caché par une des tours. Quand le drow le localisa, il grimpa les marches quatre à quatre. Il devait se dépêcher de lui soutirer les informations avant que les hommes de l’inquisiteur n’arrivent. Le loup se tourna vers lui et sembla soulagé de le voir. Gerheim fit quelques pas tout en scrutant une quelconque forme sous les vêtements de son futur interlocuteur. Avant de voler quelque chose, il fallait savoir où cela se trouvait. Mais avant qu’il ne puisse le faire, il entendit des bruits suspects dans l’escalier qu’il venait d’emprunter. Les frottements du métal, les cliquetis de boucles d’armures le prévinrent. Il se retourna vers Loriol et porta la main à sa broche pour se téléporter sur le haut de la tour qu’il venait de gravir. Quelques secondes après, les premiers soldats encerclèrent Loriol. Quels imbéciles ils faisaient ! L’inquisiteur avait agi bien trop tôt et l’elfe noir n’avait pas eu le temps de récupérer les informations… Le loup allait sûrement être fouillé et les papiers tomberaient entre de mauvaises mains. Il fallait qu’il aille les récupérer. Au-dessous de lui, de façon très prévisible, le lycanthrope chargea mais à sa grande surprise, se trouva terrassé d’une flèche dans l’épaule. Ce fut à ce moment là qu’il apprit que le loup-garou craignait l’argent. Quand tout fut calmé et Loriol solidement enchaîné, les soldats le traînèrent jusqu’au bas de la tour où une cage l’attendait. Gerheim les suivit de loin et il n’eut pas de mal à se faire discret tant le convoi attirait toute l’attention. Ils s’arrêtèrent devant une grande maison qui semblait être le quartier général. Au sol, mêlé à de la poussière, des taches de sang indiquaient comment suivre Loriol à l’intérieur de l’édifice. La maison s’étendait pratiquement sur quatre étages et était comme soutenue par deux autres demeures à sa droite et sa gauche. Un balcon sur un des côtés se situait à deux mètres au-dessus du toit voisin. Ici serait son point d’intrusion. Le drow recula de l’autre côté de la rue et se camoufla comme il put dans les ombres. Après une demi-heure pendant laquelle l’activité de la ville sembla diminuer un peu et le soleil croître de façon inverse, Gerheim escalada toute la bâtisse pour s’accroupir en haut de la terrasse. Jusque là, tout se passait bien. La serrure fut aussi assez facile à crocheter et il poussa doucement la porte qui couina. Il faisait noir et il n’y avait pas un bruit. Soit la pièce était vide soit les personnes à l’intérieur dormaient encore. L’elfe noir avança légèrement courbé, une de ses mains sur son épée. L’autre était vacante car sa broche n’avait plus de pouvoir pour l’instant. La pièce fut balayée par un faisceau grisâtre et Gerheim dégaina son épée tout en fronçant les sourcils. Il attendit un instant mais rien ne se passa. A sa gauche, il y avait un grand lit à demi-fermé par des rideaux. Deux formes semblaient dormir profondément. De l’autre côté du lit, il y avait un grand bureau qui formait tout ce coin-ci de la pièce. A l’opposé, et donc sur sa droite, il y avait deux groupes de divans disposés en huit. Une table faisait le centre de chacun et plusieurs récipients y étaient disposés. Une odeur d’encens flottait dans la pièce. Le faisceau sembla avoir disparu et Gerheim continua d’avancer. La deuxième fois qu’il apparut, la pièce sembla se brouiller. Quelques secondes après, la porte claqua derrière lui. En posture défensive, le drow se tourna vers la fenêtre puis un instant plus tard vers le lit pour voir si les occupants étaient éveillés mais ceux-ci n’occupaient plus le lit ni aucune partie de la pièce. Au troisième faisceau, la pièce changea du tout au tout et la seule chose sur laquelle se concentra Gerheim fut tous les soldats qui l’encerclaient. Le drow se situait en fait dans une sorte de réserve et était tombé dans le piège le plus grossier qui soit. Quelqu’un avait manipulé son esprit et lui avait fait voir ce qu’il voulait. Désormais, il était encerclé et sans aucun moyen de sortie. Avec toutes ces arbalètes pointées sur lui, il avait peu de chance de s’en sortir par la force. L’inquisiteur entra dans la pièce avec le second. -Comme tu l’avais prédit… Dit le plus jeune. -Je suis venu chercher ma récompense, je souhaite des affaires qui appartenaient à votre nouveau prisonnier… Demanda Gerheim, désirant garder le contrôle de la situation tout en tendant la main ce qui provoqua un moment de crispation chez les hommes aux alentours. -Non, je ne pense pas ! Dit l’homme ecclésiastique. Si c’était véritablement le cas, tu serais passé par la porte d’entrée comme tout le monde. Gardes, saisissez-le ! Gerheim soupira et se laissa faire. Que pouvait-il bien faire d’autre ? @+ -= Inxi, bien vu Kroxi =-
  7. Inxi-Huinzi

    Les Trois destins

    Bon quelques fautes due à un manque de concentration sur la relecture Sinon, ton vocabulaire est riche et varié, de là, nous avons le droit à des descriptions bien écrites ! Le fond, rien à dire de particulier, on sait pas grand chose. Lui, on commence à le cerner un peu, enfin à voir en gros qui il est et qu'il prépare un plan. Et cet homme mystérieux continue sur notre lancée de questions ! Alors suite ! @+ -= Inxi =-
  8. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Bon juste de petites fautes d'inattention ! Le fond, le passagge avec le retour de l'éclaireur. La magie dans l'épée ou en lui. Proposition de promotion de shaman que va til faire de l'autre dans ce cas.. Enfin façon de parler parce que c'est pas exactement ce qu'il a dit. Voyons donc voir comment ça va se passer avec les n'humains @+ -= Inxi =-
  9. Inxi-Huinzi

    L'ascension d'Aktaïr

    Putain... J'avais fait une belle rep et ca a planté... Envie de suicide ? Bon je te résume : Y a deux fautes. Une avec un 'peut' en 'peu' et un accord sur un participe passé mais je me souviens plus lequel ! Et le fond, j'ai pas vu trop ce qui avait changé car ca fait plus d'un an sur la partie du combat. Pour le reste, c'est que c'est marrant de voir les deux s'allier contre un plus méchant ! Vivement la suite de notre cher arrogant ! alors @+ -= Inxi =-
  10. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Une petite réponse pour toi O'mor'tyr dans ce chapitre ! Previously in Le médaillon des Quatre Loriol échappe de justesse à la mort grâce à l'intervention de Gerheim. Avec ses papiers, il s'enfuit jusqu'à son entrepôt où les caisses refont leur apparition... vides. Il trouvera également un autre indice manuscrit sur le corps du garde. Ne pouvant rien en faire, il tente de revendre les chevaux mais personne n'en veut, trop terrifiés par une nouvelle confrérie qu'il ne tardera pas à connaître un peu plus. Chapitre 44 Loriol se réveilla alors que la lune était encore basse dans le ciel. Il maugréa de ne pas s’être réveillé plus tôt. L’air était froid dans l’entrepôt mais pour ses siestes, cela lui convenait parfaitement. A travers le toit percé par les intempéries, il pouvait voir l’astre être à quelques jours d’être complet. Il frissonna plus par le fait qu’il ne pouvait pas se contrôler à ce moment là que pour tout autre raison. Ensuite, il se rappela qu’il aurait déjà dû prendre son service depuis une heure au moins. Loriol passa par les toits tout en essayant de rester discret. Il s’étonna toujours du fait que personne ne l’ait jamais entendu courir au-dessus de sa tête. La ville était déserte à cette heure-ci. Il faut dire que le quartier qu’il survolait était dangereux la nuit. Et maintenant que les gardes quadrillaient la ville sans relâche, peu se risquaient dehors. Sauf dans le quartier plus riche que Loriol voyait au loin dispenser son halo de lumière. Descendant discrètement dans une ruelle, il entra par la suite dans son établissement. La grande salle circulaire de l’établissement se remplissait au fur et à mesure. A peine avait-il vu ça que le tavernier, nommé Fredault, lui sauta littéralement dessus. -Où étais-tu passé ? Lui dit-il à l’oreille nerveusement pour ne pas attirer l’attention. -J’ai pas beaucoup dormi… S’excusa la tête en avant Loriol. Face à son patron, il se sentait toujours comme un enfant, chose tout à fait normale connaissant ses antécédents. Mais dans cette ville, ce devait être la personne en qui il avait le plus confiance… Enfin si on pouvait dire ça car il était évident que, trompé par ses propres parents, le loup-garou n’aurait plus jamais confiance en quelqu’un. Par ce lien moins pire que les autres, Loriol ne voulait pas tout gâcher et s’excusa sincèrement. Il tenta de se rattraper. -J’ai obtenu de nouvelles informations sur ces meurtres mais je sais pas les lire. L’œil de l’homme sembla briller et il retint un sourire. -Bien… Ne crois pas t’en sortir aussi bien pour autant. Tu me montreras ça ! Maintenant, va te mettre au travail ! Tu as de la chance que ce ne soit que le début de soirée et que les gens se tapent dessus plus tard. Je n’aurai pas su quoi faire sinon ! Loriol acquiesça et partit s’asseoir comme à son habitude près de la porte. Il mit ses mains jointes sur ses genoux et guetta un quelconque signe de problème. Il était net que la population du lieu avait changé depuis son arrivée. Les voyous et les marins avaient délaissé la taverne pour laisser place aux filles de compagnie de luxe ainsi que des clients plus aisés qui se risquaient jusqu’ici. A tel point que Fredault lui avait avoué vouloir racheter le bâtiment jouxtant le sien afin d’agrandir un peu son établissement. Chaque nuit, il ne se passait donc pas grand-chose, fait qui entraînait un cercle vertueux. Pas de bagarre, plus de riches. Plus de riches, moins de bagarre. Il pouvait pratiquement se passer de venir. Mais c’était sa seule source de revenus et Fredault lui permettait même de venir dans la cuisine après le service pour manger les restes. Loriol ne comptait donc pas faire exprès de se faire virer. Il se laissait aller en réfléchissant mais il était à son poste. Ses pensées se mirent à dériver alors que ses yeux se posèrent sur deux marchands parlant sûrement affaire. La découverte de ses pouvoirs, le fait qu’il soit pourchassé, les deux autres créatures, la nouvelle guilde et ce médaillon… Beaucoup d’informations qu’il n’arrivait pas à digérer assez vite. Il se demandait bien aussi ce que pouvaient faire les deux autres. Si le noble ne revenait pas dans la nuit, ils devraient le trouver et l’éliminer. A deux contre un, ils ne devraient guère avoir de mal bien qu’il lui reste à savoir comment le vaincre. Quant à l’autre, il semblait s’occuper des voleurs. Tout le monde allait dans son sens ce qui satisfaisait Loriol. Il les savait plus intelligents sur le jeu de la manipulation alors il devait faire attention. Ce fut juste avant la fin de son service que la chose à la peau noire revint à l’auberge. Loriol s’était passablement ennuyé et la seule tentative de bagarre se manifesta par un éclat de voix sans suite. Maintenant la salle se vidait et le loup-garou entama la conversation. -Alors ? Quelles nouvelles ? -Les voleurs vont avoir d’autres loups à fouetter. Tu devrais être tranquille pour un temps. Il y a quelque chose de plus préoccupant, suis-moi. Loriol jeta un rapide coup d’œil vers Fredault qui, d’un signe de tête, l’autorisa à s’éclipser. L’homme loup se demandait où l’autre le conduisait. Il fut vrai qu’il venait de piquer sa curiosité et qu’il semblait lui aussi assez préoccupé pour que Loriol n’en vienne pas à discuter ni à poser de questions. Ils prirent donc un rythme plus soutenu pour traverser la ville durant lequel l’homme à la peau noire lâcha seulement un : -Dépêche-toi. Il faut y arriver avant qu’il n’y ait trop de monde. Loriol se demandait ce que cela pouvait être. L’aube n’était même pas encore levée, personne ne sortait à cette heure-ci. Et pourtant, plus ils semblaient approcher d’une direction, plus les personnes sortaient à la hâte de chez eux. Comme s’ils s’étaient tous rappelé quelque chose et qu’ils partaient le faire en même temps. Ils se trouvaient non loin du quartier riche et Loriol se demanda comment ils allaient bien passer. Les gardes ne laissaient personne passer. Ils finirent néanmoins par se trouver devant une bâtisse bâtie sur le support de trois tours. Une foule s’était déjà amassée et l’homme encapuchonné jura dans plusieurs langues. Devant la porte, plusieurs groupes de soldats se tenaient prêts à intervenir. Il y avait aussi une grande cage placée sur un chariot. A la stupeur de Loriol, elle se remplit rapidement et non pas avec une moindre personne… Ce fut avec le noble. Le loup fit un pas en avant pour aller mettre fin à la situation mais d’une poigne à l’épaule, l’elfe noir le retint. Il tourna la tête et gronda. On ne posait pas la main sur lui. Le drow mit la main sur son arme sans que le loup s’en aperçoive. -Il va nous balancer avant de mourir. Nous devons le tuer maintenant ! Grinça Loriol. La foule était assez proche et mais personne n’entendit cette remarque car il avait pris soin de parler le plus doucement possible malgré sa colère. -Devant tout le monde ? Répliqua Gerheim. Les rumeurs disent que c’est un vampire. Ils vont le tuer maintenant… Un vampire ne supporte pas la lumière du jour. Loriol leva la tête et vit le soleil se lever. Dans quelques secondes, il allait périr s’il disait vrai. -Partons, l’incita l’elfe noir. Ils savent pour toi. Allons-nous en avant que quelqu’un te reconnaisse ou te dénonce. Son instinct de loup lui assura que ces paroles étaient justes. Surtout depuis que l’inquisiteur et ses fidèles avaient fait leur apparition. Le seul qui connaissait son visage était donc ici. Il était l’heure de partir. Il tourna lentement sur lui-même pour s’en aller quand le noble les repéra. Il ne dit tout d’abord rien mais se mit à les héler avec force. Par chance, la foule crut que ce furent des cris d’angoisse et ne comprit donc pas. Les deux survivants s’éclipsèrent alors que l’autre commençait à crier son innocence. Loriol et l’autre disparurent alors que les cris se turent et que le public poussa un hoquet de stupeur. -Que faisons-nous maintenant ? Demanda Loriol. -Nous partons à la recherche du médaillon.. Donne-moi tes informations et nous y allons. -Non, j’irai chercher les papiers avec les dessins et je les garderai. Ca sera plus sûr… Le loup se rendit compte trop tard qu’il venait de livrer deux de ses secrets : qu’il tenait une carte sans le savoir et qu’elle était cachée quelque part. Il devait maintenant s’interdire d’y retourner jusqu’au dernier moment sans quoi le drow serait susceptible de la lui voler. -Bien, comme il te plaira. Je reviens te voir quand je serai prêt. Prépare-toi également… L’elfe partit et Loriol en profita pour suivre son conseil. Il devait rassembler ses maigres possessions et se préparer à quitter la ville. Il commença par la taverne, seul lieu où il se sentait plus ou moins en sécurité. Là, il fit ses adieux à son patron qui rechignait à le laisser partir. Loriol lui assura que par sa réputation, il gagnerait assez d’argent pour embaucher plusieurs videurs et il pourrait ainsi continuer à amasser sa fortune. Après ça, il se rendit compte tout bêtement qu’il n’avait rien d’autre à faire. Il n’aurait pas besoin de vivres et pourrait chasser tandis que ses vêtements seraient superflus. Il pensa néanmoins aux rigueurs de l’hiver et s’exhorta à acheter une couverture avant de partir. Le froid ne pourrait pas chasser tout le gibier… Enfin, il l’espérait… Il avait quand même un problème de taille. Sans le déchiffrage de ses papiers, il ne servirait à rien. Mais il ne pouvait plus aller les chercher sans quoi ils risqueraient de disparaître et l’autre se volatiliserait avec. Loriol avait besoin de ce médaillon… Le bon côté des choses serait qu’il serait sûrement loin de la ville lorsque sa transformation aurait lieu. Il se promena en ville comme n’importe qui en espérant ardemment que l’autre revienne vite. Loriol le vit le long des murailles ouest de la cité. Il en était arrivé ici après avoir voulu voir l’extérieur. Les soldats étaient regroupés dans de hautes tours régulièrement placées. Personne ne circulait sur le chemin de ronde et il était tranquille. Loriol s’accouda sur un créneau et se mit à rêver que tout fût différent. Il imagina un village au loin où un petit garçon aurait grandi avec sa famille, dans un village où tout aurait été tranquille. Le garçon aurait épousé une brave fermière, ils auraient eu des enfants et ils auraient repris les élevages de ses parents. Il se revit courir dans la poussière, discuter avec le cuisinier. Mais comme le pressentiment d’un orage proche, il revit ce loup à cause de qui tout avait commencé mais qui lui avait aussi sûrement sauvé la vie. Ce loup blanc aux yeux verts… Loriol le sentait, il veillait sur lui. Il secoua la tête pour en extraire de telles pensées. L’elfe sortit d’une des tours qui enjambait le chemin de ronde en haut des remparts. Loriol fit un pas dans sa direction quand il sentit un problème. Le drow également et dans un réflexe vivifiant, il toucha quelque chose sur sa veste et disparut laissant seul Loriol et un mystérieux pressentiment encore inconnu. Il sentit néanmoins l’elfe dans les parages. Quelques secondes plus tard, dans la tour devant lui, derrière lui et en bas de la muraille, des soldats l’encerclèrent. De la tour par laquelle était venu le drow, l’inquisiteur sortit suivi sur ses talons par le jeune second. Il ouvrit des grands yeux quand il reconnut Loriol, s’attendant sûrement à une nouvelle fausse piste. Il leva un doigt vers le loup et dit : -Toi ! Ses yeux brillèrent de haine et si son chef n’avait pas été là, Loriol était sûr qu’il l’aurait tué tout de suite. Le loup était véritablement encerclé. Il retint sa transformation pourtant, autant ne pas dévoiler l’étendue de ses pouvoirs pour l’instant. -Rends-toi et il ne te sera pas fait de mal pour l’instant ! Soumets-toi à un interrogatoire au nom de la Justice et du vrai Dieu ! Loriol retint son sourire mais l’autre avait réellement réussi à le mettre en colère. Que pouvaient-ils bien faire contre lui ? Leurs armes ne feraient que le ralentir. Pourtant, alors qu’il s’était mis à courir, il sentit une douleur à son épaule qui le propulsa en roulant sur le sol de la muraille. La douleur était si intense, il cria son mal. -Nos armes et nos flèches sont d’argent… Cesse de bouger et nous ne te tuerons point. Enchaînez-le ! Cria l’inquisiteur. Les soldats parurent indécis mais devant l’homme qui se tenait l’épaule en gémissant sans pouvoir faire autre chose… Ils ravalèrent leur peur de ce qu’ils avaient entendu et l’attachèrent. Loriol n’eut plus la force de bouger, cette flèche… c’était comme si elle lui aspirait ses forces. Il ferma les yeux et pria pour que ça passe. Perché en haut de la tour, l’elfe fit un sourire mi-figue, mi-raisin. @+ -= Inxi =-
  11. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Plutot reprenait non ? Bon ben c'est pas mal. Ce coup-ci, ca sera sur la magie. On dirait mon baratin dans l'Ascension d'un Héros mais moi je te dis qu'il snif la magie à plein nez le bonhomme ! Bon de la neige et un groupe disparu ! De là, on se demande forcement ce qui a pu leur arriver ! Alors souite ! @+ -= Inxi =-
  12. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Bien, j'ai corrigé les chapitres que j'avais en retard ! Bon, pour ce texte là, j'ai trouvé une tonne de fautes et de phrases bancales ce qui signifie.... Qu'il doit en avoir encore plein d'autres ! :/ Alors voici donc un chapitre qui bouge ! Surtout à la fin en fait ! Comment ça comme dans les séries TV où c'est qu'à la fin qu'il y a le suspense ? Après s'être fait passer pour un père désespéré, Vetalas va à la rencontre d'un des seigneurs de la ville ayant réussi à échapper au massacre seulement à cause du plaisir que prenait le vampire à le ridiculiser en public. Après un chemin difficile et une menace d'un individu, Vetalas apprend que quelqu'un saurait peut-être quelque chose dans une laverie de la ville. Chapitre 43 La laverie fut vite devant lui. Evidemment, à ces horaires où il se promenait, il y avait peu de chances qu’un quelconque établissement fût ouvert. Sauf ceux qui vivaient de la nuit, bien sûr. Avec plus de chance, il sembla que la maison du dessus soit habitée et le vampire imagina y trouver le propriétaire. Vetalas traversa la rue qui plongeait de plus en plus dans la pénombre. Il n’était venu que rarement seul dans cette partie de la ville. Il y avait normalement une escorte ou quelqu’un pour veiller à ce qu’il ne lui arrive rien. Il se trouvait pourtant loin des docks et du danger. A ce qu’on disait, les bas quartiers étaient encore plus malfamés que ceux-là. Pourtant, Vetalas ne voyait pas comment. Ce quartier était non loin de celui du marché et était donc fréquenté uniquement par des serviteurs ou des gens qui n’étaient pas capables d’en avoir. De plus, l’architecture était vraiment basique et sans élégance à l’image des routes cheminant par là. Les bâtisses étaient toutes de deux étages dont le premier avait été bâti par la pierre. Les coûts très élevés du deuxième avaient été la cause de l’achèvement des maisons par le bois pour la partie supérieure. Vetalas le savait car il en avait bâties plusieurs dans le quartier. Bien qu’il n’y avait jamais mis les pieds, il savait à peu près l’allure qu’avait cet endroit. Lui, il ne s’occupait personnellement que de la construction des maisons du quartier riche de la ville. Beaucoup plus d’argent était en jeu. Surtout que, généralement, c’était de la réhabilitation. Vetalas prit soin de ne pas frotter ses vêtements sur ces pavés sales en rejoignant la laverie. Dans son quartier, au moins, on prenait soin de les nettoyer chaque jour. De plus, le manque de lumière le gênait particulièrement : où étaient donc les flambeurs de nuit dont le travail consistaient à éviter ce genre de problème ? Il était hors de question d’utiliser sa magie pour de si menus problèmes bien que l’écho que son corps envoie en permanence ne lui apprenait que ce qu’il voyait : rien ne bougeait. Vetalas avança vers la laverie qui n’était qu’autre qu’un grand bassin au rez-de-chaussée d’un bâtiment dont l’eau était changée en permanence. Plus l’eau était changée vite, plus l’établissement était prestigieux aux yeux de tous. Celle-là devait être de bas étage car ça sentait clairement les égouts. Vetalas approcha prudemment son oreille de la porte après avoir rapidement toqué mais personne ne répondit. Il recula de quelques pas dans la rue pour sonder l’autre étage mais, malgré la lumière, il ne semblait pas y avoir plus de monde. Il soupira et sortit un œil de lapin séché d’une de ses poches. Il le frotta dans ses mains et récita une courte incantation. Une onde magique concentrique se répandit à la ronde et lui apprit qu’il était bel et bien seul. D’un saut, ses ailes le propulsèrent à la fenêtre de l’étage avant de se fondre de nouveau dans son dos. Il ouvrit le volet, qui n’était que deux planches de bois qui s’ouvraient vers l’extérieur. Une petite bougie dispensait une faible lumière dans la pièce. On pouvait voir un lit de bois et du mobilier. Un homme dormait paisiblement à côté d’une femme plutôt bien faite comme le montrait les courbes de son corps que le drap ne cachait pas. Vetalas jeta du sable dans les airs avant de le souffler à travers la fenêtre bancale. La compagne de l’homme dormirait d’un sommeil profond. Vetalas lorgna une fois de plus le paysage de chair qui s’offrait à lui avant que l’homme, réveillé peut-être par un pressentiment, n’ouvre lentement les yeux vers le vampire à sa fenêtre. Paniqué, il s’assit et tenta de réveiller sa jeune épouse qui n’en cilla pas moins. -Ouvrez, je ne vous veux pas de mal ! Tenta de le convaincre Vetalas. L’homme ne sembla pas tout à fait d’accord, ce qui ne surprit pas le vampire qui, dans une posture identique, en aurait fait autant. D’un coup de pied, le mort-vivant brisa l’armature de la fenêtre et s’assit sur son bord, les pieds ballants dans la chambre : le sort l’empêchait d’entrer. L’homme sembla plus s’enfoncer dans son lit mais paraissait avoir trop peur pour s’enfuir. -Je sais que tu es mêlé aux derniers enlèvements dans la ville ! Parle tout de suite et j’épargnerai ta vie ! Vetalas était mitigé entre le tuer ou pas. S’il le tuait, c’était pour la bonne cause mais il pensait que ça réveillerait quelques anciens amis dans sa tête. -Mais.. mais de quoi parlez-vous ? Bafouilla le tout juste réveillé. -Me prends-tu pour un imbécile ? Vetalas fouilla sans mal son esprit et scruta ses moindres pensées. Il semblait dire la vérité et Vetalas l’avait sincèrement pris au dépourvu. -Tu n’es pas le propriétaire de la laverie ? Demanda le vampire en changeant de ton. -Non ! Il vit sur le palier en face ! S’exclama vivement l’homme. Il disait la vérité, il le savait. -Puis-je passer ? L’autre fit une sorte d’acquiescement qui leva enfin le sort. -L’erreur est pour moi ! Soupira Vetalas en approchant du malheureux. -Qu’allez-vous faire ? Voulut savoir l’homme en tirant de plus en plus le drap vers son visage. -Seulement rentabiliser mon temps… Vetalas posa une main sur sa tête et l’homme tomba dans les songes. Ca ne serait pour lui qu’un affreux cauchemar. Le vampire se glissa ensuite dans le lit tout en dissipant le sort de l’ épouse. Quelques temps après, le vampire frappa à une nouvelle porte qui effectivement se trouvait en face de la précédente. Les deux entrées se trouvaient dans un couloir qui se terminait par une volée de marches donnant un accès direct à la rue, au coin du bâtiment. Cette fois-ci, on lui ouvrit directement la porte. L’homme était deux fois plus âgé que le précédent, soit une quarantaine d’années et beaucoup plus méfiant. Il pencha la tête par delà l’encadrement afin de voir si l’individu était seul alors qu’ils n’avaient pas encore commencé à parler. Comme le vampire doutait cette fois-ci que le nouveau protagoniste le laisse aussi facilement passer que le dernier, il lui attrapa la tête et le tira dans le couloir. Dans un grognement, le propriétaire de la laverie s’affala de tout son long. -Vous allez le regretter ! Dit l’homme en tentant de se relever. Vetalas sourit. L’autre ne se doutait pas que son attitude confirmait les doutes qu’avaient le vampire. Le propriétaire de la laverie ne pensait avoir affaire qu’à un petit seigneur de pacotille mais il se trompait lourdement. D’un nouveau coup de pied, Vetalas l’envoya dans sa position initiale. L’homme se tenait le ventre d’une respiration hachée. Le mort-vivant l’attrapa par le col de sa chemise de nuit et le souleva de terre comme un simple épouvantail. L’homme plongea ses yeux dans ceux sans vie du vampire et commença à comprendre. -Que me voulez-vous ? Il se débattit mais les coups manquèrent de puissance et Vetalas resta immobile. L’autre soupira et s’affaissa comme une poupée entre les mains du vampire. Sa résolution sembla sapée. -Je veux tout savoir sur les personnes responsables des enlèvements ! Dit directement le vampire. L’avantage dans sa position fut que pour une fois, il pouvait se passer de subtilité. L’autre allait répondre mais Vetalas contait bien aller chercher tous les détails à sa source. Il boirait son sang et apprendrait tout ce qu’il y avait à savoir. Cela tuerait peut-être l’interlocuteur mais il connaîtrait tout de sa vie car Vetalas n’arrivait pas à percevoir ses pensées. En cas d’agitation, le vampire avait beaucoup de mal à entrer dans la tête des gens… Sûrement le manque d’entraînement. Le propriétaire resta interdit et Vetalas se décida alors à le mordre profondément au cou et aspirer lentement le sang. Par à-coup, comme le cœur le faisait aussi avec le sang, les souvenirs vinrent dans un désordre qui aurait rendu fou un esprit mortel. Lentement tout se mit en place à mesure de l’aspiration progressive du fluide, comme un casse-tête qui se résolvait tout seul. L’homme se convulsait doucement mais il était bien trop tard pour lui. Vetalas appréciait aussi avec plaisir ce goût de sang humain dans sa bouche qu’il avait dû substituer par celui d’animaux. C’était comme un feu faisant naître un frisson d’extase et de puissance à travers tout son corps. L’homme sans vie finit par s’effondrer au sol et Vetalas regarda avec passion son travail, matérialisé par deux trous dans la nuque. Le vampire sortit méticuleusement un mouchoir de sa poche et se tamponna le coin des lèvres. On s’était bien joué de lui, pensa-t-il. Il venait de tuer un innocent et le responsable devrait payer… En effet, il n’avait jamais fait partie de la moindre confrérie ou quelque chose s’en rapprochant. Dans ses souvenirs, il n’y avait seulement qu’un différent pécunier avec Rivol. Une somme que le propriétaire de la laverie n’avait jamais remboursée et qui traînait un peu en longueur. Et maintenant, à cause de ce débris humain, il allait avoir une nouvelle crise. Mais avant ça, il comptait bien régler son compte à ce seigneur. Quitte à avoir un mal de crâne, autant que celui-ci soit mérité, pensa-t-il. Vetalas était vraiment en colère et ce fut sans la moindre précaution qu’il s’envola jusqu’au manoir du seigneur Rivole. Le soleil allait bientôt se lever. En plus de lui avoir fait tuer un innocent, il lui avait aussi fait perdre son temps. Il allait souffrir comme jamais… Pour qui se prenait-il ce freluquet ? Vetalas était le manipulateur, non le manipulé. Il paierait cette leçon très chère. Vetalas atterrit au travers d’une fenêtre dans un grand fracas. Il se moquait bien qu’on sache qu’il était là. De plus, comme la permission d’entrer lui avait déjà été octroyée, il n’avait même plus à attendre devant la porte. Ses ondes lui apprirent que deux personnes arrivaient dans le couloir desservi par la porte de sa pièce. Elles passèrent rapidement devant la salle faisant naître une ombre plate sur le sol. Vetalas ne regarda même pas où il se trouvait et sortit juste derrière eux. A son grand regret, ce n’était pas Rivole et son bras droit mais seulement deux domestiques. Vetalas allait s’en aller quand il se sentit attaché à eux… Il remarqua rapidement, comme si quelque chose était brutalement remontée à la surface, qu’il pouvait les contrôler. Il ne fallut qu’un instant pour comprendre que Rivole employait à son service des domestiques morts-vivants. Se pouvait-il que… ? Non, se répondit-il. Il l’aurait senti dans le cas contraire. Vetalas parcourut de long en large la demeure avant de trouver enfin la chambre qu’il cherchait. Ce fut surtout le bruit qui en émanait qui l’avait attiré jusqu’ici. En chemin, il avait aussi rencontré plusieurs groupes de zombis, ce qui l’avait étonné particulièrement. Ils semblaient programmés pour la sécurité mais Vetalas n’eut aucun mal à les mettre sous ses ordres. Le vampire attendit un instant et ouvrit la porte sans plus de préambule. Sa vision s’acclimata en quelques secondes à l’obscurité de la pièce que l’unique bougie ne parvenait pas à chasser. Les draps bougèrent et sur les deux corps qui étaient proches, seul l’un d’eux parla : -Qu’est-ce que… ? Il sembla vouloir rabrouer un de ses serviteurs mais il se rendit vite compte que ce n’était pas quelqu’un de sa maisonnée. -Sors ! Ordonna Vetalas. Le compagnon de Rivole comprit immédiatement que ça lui était destiné et ne se fit pas prier. Il attrapa ses vêtements au sol et partit sur la pointe des pieds en cachant tant bien que mal sa nudité. Vetalas le laissa passer avec dégoût et s’attaqua au problème suivant. Le seigneur Rivole était torse nu et tenait la chandelle juste à côté de sa tête, chose qui devait plus l’éblouir que l’aider à distinguer le vampire. -Tu m’as envoyé sur une fausse piste, la Folle… -Vetalas ? Fut visiblement surpris l’autre. -Seigneur Vetalas ! Le rappela-t-il à l’ordre. A cause de toi, je me suis débarrassé de quelqu’un d’innocent ! Tout ça pour une dette qu’il te devait ! L’autre sembla oublier l’inconfort de la situation car il répondit avec amusement. -Les bons comptes font les bons amis ! Ne me dis pas que tu n’as jamais usé de tels moyens ! Surtout toi ! Vetalas se demanda d’un coup ce que l’autre pouvait bien savoir. Il n’attendit pas d’en apprendre d’avantage. -Non ! Cria-t-il. Jamais je n’aurais fait tuer quelqu’un qui ne l’avait pas mérité ! -Pas volontairement... Pensa l’autre seigneur au moment où Vetalas capta ses réflexions. -Donc tu vas me dire tout ce que tu sais sur l’enlèvement de ton fils, ce qu’ils veulent et qu’est-ce que tu fabriques avec des mort-vivants dans ta maison ! A mesure que la liste des réclamations de Vetalas augmentait, l’autre seigneur ouvrait des yeux de plus en plus ronds. -Je suis assez impressionné que tu aies découvert ça tout seul mais… Je ne vois pas de quoi tu parles pour la majorité de ce que tu demandes. Ces serviteurs m’ont été donnés par un ami et leur nature docile due à leur mort est assez pratique, je dois dire. Et saches que plusieurs autres personnes bien placées en ville en disposent aussi. C’est une sorte de mode ces temps-ci. C’est à cause de ce tueur qui rôde en ville. -Es-tu sûr que ce n’est pas plutôt à cause de cet ami que tu dois avoir ces gardes ? -Tu es beaucoup trop curieux ! Répliqua le noble. Soldats ! Un groupe de mort-vivant entra sans motivation dans la pièce. -Tuez cet homme ! Vetalas ne put s’empêcher d’être visiblement surpris. Quel culot il avait ! Les gardes ne firent pas un pas et ce fut au vampire de sourire puis de s’approcher du lit. -Qu’est-ce que tu leur as fait ? Continua-t-il de crier. -Rien de plus que ce qu’il va t’arriver… Répliqua Vetalas d’une voix suave. Comme peu de temps auparavant, il plongea ses dents dans la nuque de l’homme qui commença à s’agiter sous les regards sans émotion de la demi-douzaine de zombis dans la pièce. Pourtant, un coup à la tête l’empêcha de continuer son office. Le serviteur zélé se tenait debout, une petite statue à la main encore couverte de sang. Le vampire se toucha la tête tout en jurant. Il se releva alors que le serviteur voulut donner un nouveau coup. Vetalas l’esquiva sans peine et le frappa au nez de son poing. Du sang jaillit et éclaboussa Vetalas. L’autre gémit de douleur en se tordant au sol. Le compagnon de nuit de Rivol l’avait sûrement alerté. Alors qu’il allait recommencer à pomper les informations, Vetalas fut averti, par un vacarme assourdissant dans l’escalier, que beaucoup de monde arrivait. Il reconnut des bruits d’armure et de voix étouffées. La garde allait le surprendre ici. Il ne fallait pas de témoin. Il tua le seigneur Rivol en lui brisant la nuque, tant pis pour les informations. Il chercha des yeux le domestique mais celui-ci s’était évaporé. Vetalas s’essuya les mains sur le drap et à peine fut-il remis debout que la porte commença à s’ouvrir. Il tenta un sort d’invisibilité mais à sa grande surprise, il échoua. Il passa alors à son plan B et Vetalas cria au meurtre tout en courant vers la sortie. Il atterrit dans les bras de deux gardes qui le relancèrent immédiatement dans la pièce. L’inquisiteur entra alors dans la pièce suivi de son jeune second. Comme à leur habitude, on ne voyait pas grand-chose d’eux si ce n’était une grande cape brune et les armes qu’ils empoignaient. Un soldat se dirigea vers Rivol et dit : -Il est mort ! Il a des traces au cou comme les autres, Maître… -Je viens de le voir, se défendit Vetalas bien maladroitement. -Je te pensais hors de la ville ! Dit avec soupçon l’inquisiteur. Coffrez-le dans la cage dehors, nous allons nous assurer de ses dires. A sa grande surprise, aucun des pouvoirs du vampire ne marchait et l’aube commençait à se lever. Les bruits extérieurs se faisaient plus distants et une crise allait sans conteste survenir. Les gardes le lancèrent dans une cage de fer montée sur un chariot au beau milieu de la rue. Il vit l’homme qu’il avait bousculé à l’entrée de la maison parler avec l’inquisiteur puis le regarder tout en souriant. Une population dense s’était regroupée devant la maison du seigneur Rivole. Les dieux seuls sachant comment, quelqu’un avait proclamé qu’on tenait le tueur aux marques rouges. Et malgré l’heure précoce du soleil, une centaine de personnes attendait le jugement… dont Loriol et Gerheim, soigneusement postés au milieu de la foule. Vetalas se retourna lentement et vit les premiers rayons de soleil se découvrir par-dessus les toits des maisons. Il ferma les yeux alors que les premières lueurs le frappèrent. @+ -= Inxi =-
  13. Bon ben une rencontre tranquille. Trop peu être. Je suis toujours dubitatif devant cette confiance exacerbée des elfes. Mais ca reste personnel. Je retoucherai rapidement le dialogue. J'ai été rapidement perdu dans la discussion de qui était qui. Il manque de précision à partir du milieu grosso-modo ! Allez souite ! @+ -= Inxi =-
  14. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Vous mettez tous les deux le doigt sur quelque chose que j'essaye de maintenir en chaque instant ! Gemini, tu as repéré ce qui les fait ressembler de façon flagrante et Kroxi ce qui les fait se différencier ! En effet, Loriol sera surtout connu pour n'avoir aucun sens de la négociation d'où un court dialogue Bon, vous êtes mes survivants à priori voici la suite ! Après avoir aidé Loriol à s'échapper de l'église. Gerheim poursuit deux suspects au travers de la ville. Ceux-ci le feront rentrer en contact avec un agent des voleurs qu'il cherchait depuis quelques temps sans résultat. Ce dernier lui donne rendez-vous dans la rue des forgerons pour une mission. Chapitre 42 Gerheim avalait son deuxième repas de la journée en observant la rue des forgerons. C’était une des rues basiques de la ville qui différait des autres par son bruit. Celui des marteaux contre les enclumes, celui du fer à chaud plongé dans l’eau froide, celui des chariots roulant sur les pavés irréguliers mais aussi le son monotone des soufflets de forge. Une fumée âcre et blanche s’échappait des cheminées comme le drow pouvait l’apercevoir par-dessus les toits de la rue. Les forges étaient collées les unes aux autres et la rue, mesurant moins de trois mètres de large, était pratiquement cachée sous les auvents de travail. Gerheim avança dans la rue au milieu de la foule quêtant des affaires. Personne ne s’étonnait de voir un individu encapuchonné, même dans un début d’automne encore chaud. Il avait appris à se fondre dans le décor, il passait tout simplement inaperçu. Même en marchant tranquillement au milieu de la rue. On lui avait dit d’aller ici et il lui fallait donc trouver les indices qui le mèneraient à l’étape suivante. Deux problèmes se posaient. Le premier était que s’il suivait les indices, il se retrouverait là où on voudrait qu’il soit et il avait, dans sa vie, toujours évité ce genre de situation. Le deuxième problème était, paradoxalement, que s’il ne suivait pas les étapes, il ne trouverait rien. Il décida donc de se laisser guider tout en restant prudent. Son instinct, mêlé à son expérience ainsi que sa broche de téléportation pourraient le sortir de n’importe quelle situation. Il avança en jetant des coups d’œil de chaque côté de la rue comme s’il cherchait un article précis. Il prit rapidement une mentalité de voleur comme si parmi ces boutiques, l’une d’elles pouvait être un repère. Lentement, il observa tous les visages, toutes les attitudes, tous les gestes. Il commença à s’interroger quant à l’existence d’une autre rue de forgerons quand un signe attira son attention. C’était une boutique banale, trois hommes parlaient avec un vendeur au milieu de quelques cuirasses dont il vantait les mérites. Au départ, Gerheim n’avait rien vu d’inquiétant jusqu’à ce que, comme avant, le vendeur lui jette un rapide regard avant de recommencer son éloge. Mais, celui-ci leva lentement la tête quelques secondes après comme s’il s’était souvenu de quelque chose. Il sembla continuer de parler mais avec plus d’hésitation, plus de regard vers Gerheim planté au-dehors de la boutique le sondant de côté. L’elfe noir fit un pas en avant vers la boutique et l’armurier se congédia discrètement des trois hommes qui continuèrent de regarder les armures. Après un autre regard vers Gerheim, il posa une clé sur un comptoir, entre deux flèches, puis repartit vers les acheteurs potentiels. Gerheim entra dans le magasin et, faisant mine d’évaluer la qualité de la pointe de la flèche, saisit la clé et se dirigea vers une autre salle à droite. Celle-ci était pratiquement vide et passait un peu pour une réserve. Pourtant, deux marques peignaient un mur sur la droite. C’était deux marques triangulaires donc il manquait la base. Gerheim comprit immédiatement que cela représentait une image de lui car ces symboles étaient ceux du meurtre. Dans un des triangles, il y avait une petite encoche où il inséra la clé. En tournant, une trappe s’ouvrit et un parchemin l’attendait là. C’était un parchemin de très médiocre qualité fait à base d’une plante qui se dégradait très vite. On l’appelait le papier du pauvre. Une série d’instructions suivait sur la liste inscrite sur le papier. Lorsque le soleil aurait décru de deux heures dans le ciel, trois bateaux arriveraient au port. Gerheim devrait faire en sorte qu’il arrive malheur aux gardiens du navire et de récupérer la cargaison. D’autres hommes l’assisteraient dans sa tâche, ils seraient identifiables par une ceinture rouge. L’elfe noir déchira le papier et se frotta les mains. Les navires allaient entrer dans la ville par la mer, chose jusque-là normale, et jeter l’ancre dans le bassin artificiel. Les hommes des voleurs les attendraient sur le port et passeraient à l’action en plein jour et à la vue de tous. Deux raisons qui faisaient que Gerheim comptait agir avant. Les bateaux devaient naviguer sans voile, portés par le courant. Les voies marines étaient les plus utilisées. Le commerce direct se limitait à une dizaine de kilomètres mais les denrées qui parvenaient à filtrer étaient d’un prix inestimable pour les contrées lointaines. Gerheim se demandait ce qui pouvait bien intéresser les voleurs à ce point. L’éclaireur avait une paire d’heures devant lui, même en allant vite, il croiserait les navires trois quarts d’heure avant l’échéance. Cela ne lui laissait que peu de temps pour agir. Il mit rapidement au point un des plus brillants plans qu’il eut jamais conçu. Il rejoignit rapidement la mer tout en faisant quelques courses au passage. Les bateaux furent plus difficiles à trouver que prévu. Hors de la ville, il n’existait pas de chemin ni même de sentier mis à part ceux créés par les animaux. Heureusement, les plages étaient des naturels et la progression fut assez rapide malgré toutes les créatures hostiles qu’il prit soin d’éviter. Les trois bateaux arrivèrent alors que Gerheim attendait sur une butte. Il y en avait trois. Trois gros galions. Le dernier d’entre eux semblait avoir un équipage réduit et l’elfe noir en pensait savoir la cause. Il commencerait donc par celui-là. Les quatre mâts de chaque navire étaient vides de voiles et les hommes semblaient plus regarder le paysage que s’occuper à leurs tâches. Tout était calme et Gerheim ne pouvait donc pas s’approcher des bateaux à pied surtout qu’ils étaient trop loin du rivage pour qu’il tente de les coincer à la nage. Chaque navire était relié par un corde ce qui évitait qu’ils ne se distancent les uns les autres. L’éclaireur n’avait pas le choix, s’il voulait se rendre sur un de ces bateaux, il devait faire appel au pouvoir de sa broche. Il n’aimait pas s’en servir à tout va car il savait qu’une fois utilisée, elle ne servirait plus de la journée. Gerheim la serra fort dans sa main et attendit le moment propice. Il se trouvait sur un cap de pierres fines verticales qui aurait coupé ses pieds s’il n’avait pas été aussi bien protégé. Les bateaux allaient passer à une cinquantaine de mètres de là, distance suffisante pour qu’il passe à l’action. Derrière lui, les grands sapins aux troncs dénudés lui donnaient une couverture ombrageuse suffisante. Le sol était sec et le sentier poussiéreux qu’il avait utilisé pour arriver jusque-là avait taché sa cape noire. Gerheim cessa un instant de penser et ferma les yeux. L’heure était venue. L’instant d’après, il se retrouva chancelant entre deux matelots en train de dormir. Une main sur la rambarde lui permit de conserver son équilibre et ne pas alerter les autres marins qui regardaient la terre. Quand il fut habitué aux mouvements du navire, il s’éclipsa dans le pont inférieur où il plongea immédiatement à couvert derrière les tonneaux les plus proches. Il faisait sombre mais le peu d’effectifs du navire lui assurait pratiquement une solitude à cet étage. On entendait seulement les craquements du bois du galion. Une lanterne était suspendue à un pilier mais Gerheim n’en vit pas l’utilité. Avec précaution, il passa à côté des hamacs avant de descendre un étage plus bas. Ca sentait l’eau croupie, le cadavre et les excréments humains. En fond de cale du navire, une grosse cage avait été jetée sans guère d’importance pour son sens. Gerheim ne voyait pas d’autres explications. Au travers du cube aux barreaux de fer, une cinquantaine de prisonniers semblait aussi amovible qu’un minéral. Leurs visages étaient fermés et on n’y lisait qu’un désespoir profond. Depuis combien de temps pouvaient-ils être là avec pour seule compagnie celle de l’eau faisant un va-et-vient incessant ? Depuis quand avaient-ils perdu la notion de jour et de nuit et que la faim et la soif devaient tenailler leurs ventres ? Gerheim sonda le reste de la cale mais toute autre vie était absente. Le commerce d’esclaves était un commerce qui rapportait gros, Gerheim avait assez côtoyé ses compatriotes pour le savoir. Un esclave pouvait tout faire sans qu’il ait son mot à dire, pour sa survie, il devait obéir à la moindre des requêtes. Ceux-ci, même dans un état aussi déplorable, une fois engraissés, ils seraient revendus à prix d’or. Sauf si leur destinée était autre mais en l’état actuel des choses, Gerheim ne pouvait pas le savoir. Il descendit quelques marches supplémentaires et le léger craquement des marches alerta un des prisonniers qui se leva et appuya sa tête entre deux barreaux en tentant de voir l’elfe noir. Chose qui était tout bonnement impossible, ou presque se dit-il en se rappelant l’épisode avec le vampire. Que faire d’eux ? Se demanda Gerheim. S’il n’avait pas été tant humanisé, il les aurait laissés là sans le moindre remord mais il voyait en eux sa propre famille et il se sentait obligé d’agir. Gerheim s’approcha de la cage et de l’homme qui le cherchait dans le noir. Quand l’autre se rendit compte que l’éclaireur était à un pas seulement de lui depuis quelques temps, il recula surpris puis saisit Gerheim dans une manœuvre désespérée. L’homme affaibli par le voyage, le drow n’eut pas de mal à se défaire de sa poigne et le refaire tomber parmi les autres prisonniers qui suivaient tous l’action du regard. -Crétin, je ne suis pas ici pour vous tuer. Je vais vous libérer. Au-dessus, il n’y a que quelques marins et quand je vais passer sur le navire suivant, je vais couper la corde qui relie les navires. Ensuite, vous suivrez les bateaux avant de vous échouer juste avant la ville. De là, vous pourrez entrer discrètement. Gerheim lança deux anneaux au milieu de la cage, il les avait dérobés à deux soldats en ville. -Vous laissez tous les cadavres sur le pont et vous mettrez ces deux anneaux à deux marins. Voici les termes du marché, c’est évidement sine quam non. Vous désobéissez seulement à une seule de mes instructions, je vous retrouve un par un et je vous tue. Est-ce que c’est clair ? L’elfe noir ne se rappela pas avoir parlé aussi longtemps dans toute sa vie. En tout cas, son aspect mystérieux et la froide cruauté qui résonnait dans ses mots lui assurèrent la fidélité de son auditoire. -Pourquoi ? Finit par demander le prisonnier au sol. Gerheim lui répondit en s’éclipsant vers la serrure qu’il ouvrit en deux temps, trois mouvements. Une paire de minutes plus tard, il était sur le pont qu’il traversait à la hâte, courant au milieu des marins qui dormaient. Il ne restait plus que deux hommes éveillés. L’elfe noir sauta sur la statue de proue puis s’accrocha au fil jusqu’au navire suivant. Les vagues battaient furieusement en dessous de lui et semblaient vouloir l’attraper en s’écrasant sur la coque du navire. Arrivé à deux mètres de l’autre galion, il se retourna et d’une main, trancha la corde. Il tomba rapidement et la longueur de la corde lui permit d’être balancé vers la fenêtre arrière du navire. Gerheim passa au travers et sentit plusieurs choses se passer. La première fut les éclats de verre s’éparpiller sur son corps et il espéra qu’aucun n’était venu dans son visage. L’instant d’après, il se souvint avoir heurté quelque chose d’épais. En garde et en position défensive, Gerheim analysa la scène. Un marin, désormais étendu sur le sol, devait se trouver trop proche de la fenêtre et se voyait désormais assommé et couvert d’échardes le faisant ressembler à un hérisson de verre. Gerheim attendit patiemment mais le bruit de la mer avait à priori couvert le bruit du verre qui se brisait. L’elfe noir jeta un coup d’œil vers le navire de queue qui commençait à se faire distancer puis ouvrit prudemment la porte de la cabine du capitaine. En face de lui, une agitation plus réelle que sur le navire précédent régnait. Les lieutenants de ce galion devaient être plus vivants que ceux du précédent. A gauche, un nouvel escalier descendait dans une autre cale. La différence fut dans la lumière. Cette cale-ci était bien plus éclairée. Gerheim posa ses deux mains sur les murs de chaque côté du couloir puis fit de même avec ses pieds pour se placer juste au-dessus de l’escalier. Il enleva ses mains et pendu par les pieds, il observa la cale discrètement. Encore des hamacs, des coffres et des canons. Une odeur de nourriture lui fit naître l’idée que la cuisine devait aussi se trouver dans les parages. Des ronflements sourds lui indiquèrent que cet étage était loin d’être désert. Gerheim se propulsa directement en bas des escaliers afin d’éviter ses craquements. Quelques pas supplémentaires et il se cacha dans un hamac. Il sortit une nouvelle fois la tête et observa. Il y avait quatre groupes de soldats éveillés. Un qui jouait avec des bâtons, un qui parlait de leur proche arrivée, un autre qui se racontait des anecdotes de jeunesse et un autre qui gardait un accès à une volée de marche. Gerheim observa les deux hommes qui gardaient l’escalier. Ils semblaient plus s’ennuyer qu’autre chose. Après tout, il était impossible d’entrer dans un navire en marche et tous les hommes présents à bord étaient dignes de confiance. Il fallait vraiment une cargaison désirable pour que le commanditaire ait placé des soldats pour garder ses biens. Gerheim en déduisit que ce n’était pas des esclaves dans ce galion-ci. L’elfe noir jugea être assez loin des autres marins pour qu’il puisse s’occuper des deux hommes qui gardaient l’escalier. Il s’en approcha d’un pas sûr qui n’alerta pas les gardes. Gerheim avait vu juste, ils devaient penser qu’il était un marin du navire, même dans cet accoutrement étrange. Ils comprirent rapidement qu’ils avaient tort quand il les frappa tous les deux au visage. L’un poussa un cri rauque et l’autre resta silencieux. Au final, ils tombèrent quand même ensemble dans l’escalier. Avec un regard en arrière, Gerheim vit les autres soldats continuer de rire et parler. L’elfe noir continua sa route avant qu’on ne remarque la disparition simultanée des deux soldats. L’escalier faisait un colimaçon sur plusieurs étages. Ce navire n’avait pas été découpé de la même façon que l’autre. Gerheim s’arrêta à l’étage du dessous et força la porte. En l’ouvrant, il remarqua que le plafond était aussi bas que la porte précédente et c’est courbé qu’il avança. Il flottait dans l’air une odeur qu’il connaissait mais il n’arrivait plus à mettre un nom dessus. Cet étage-ci était rempli de sacs aux marques différentes. Gerheim fit rapidement l’inventaire. De la poudre à canon, de l’or, un explosif qu’il n’avait jamais connu et de la drogue. Pour la nouvelle poudre comme pour la drogue, il sortit deux bourses vides de sa ceinture et en préleva un peu. Les deux composants étaient extrêmement puissants. Pour l’explosif, Gerheim avait à peine fait tomber quelques grains sur le sol qu’il avait eu de belles étincelles et pour la drogue, il avait à peine ouvert le sac que l’odeur lui avait fait tourner la tête. Gerheim commençait à se demander d’où venait ce chargement et à qui il était destiné. Après avoir lié les deux bourses de cuir, il se redirigea vers la sortie en laissant une fine ligne de poudre. Ce galion ne devait jamais tomber entre de mauvaises mains. Gerheim, après avoir terminé son travail, tendit la main vers la poignée de la porte quand celle-ci tourna d’elle-même. L’elfe noir se trouva en face d’un barbu trop curieux. Il ouvrit des yeux ronds et ferma la porte tout en criant l’alarme. Gerheim eut beau tenter de traverser la porte de part en part de son épée, il ne brassa que du vide. Le marin tenait bien la porte en place et l’éclaireur était coincé à cet étage. Rapidement, il se dirigea, courbé et zigzaguant, vers la coque avant du bateau. A cet endroit quelques trous mineurs avaient permis à l’eau de s’infiltrer et gonfler le plancher. D’un coup d’épée, Gerheim le perfora alors que la porte s’ouvrit à l’autre bout de l’étage. Il leur faudrait quelques minutes pour arriver jusqu’ici, ils étaient moins agiles et plus grands que l’elfe ce qui entraverait leur progression déjà lente par leur prudence. Gerheim se dégagea un trou et tomba à l’étage du dessous. Un marin sembla avoir prévu sa manœuvre car ce dernier l’attendait une lanterne et une hache à la main. La cale était à quelques mètres sous le plancher car il en entendait les clapotis résonner. Guère plus longtemps après, le marin posa la lanterne au sol et se lança à l’attaque. Il n’avait qu’un pantalon et une hache mais il avait pour lui l’habitude de se déplacer sur un navire. Gerheim avait vécu sur son île volante mais le sol était stable et ne subissait pas les lois de l’eau. Cela ne le gênait guère mais le marin semblait en confiance et à l’aise. Les passes d’arme s’enchaînèrent rapidement et l’épée de l’elfe noir ne trouva pas immédiatement de brèche dans les attaques rapprochées du marin. Une embardée du bateau les fit s’affronter au corps à corps et Gerheim se vit étranglé quelques secondes avant de réussir à planter sa dague dans un flanc de sa victime. Il n’avait pas eu le temps d’empoisonner son arme et le marin avait donc une chance de s’en sortir. L’autre voulut se servir de cette nouvelle arme contre Gerheim qui saisit les mains du matelot et le repoussa de ses pieds. L’autre tomba à la renverse à l’autre bout de la cale. Le drow récupéra sa lame pour en finir quand l’autre trouva la force de se relever, saisir la lanterne et lui lancer dessus. Mais la douleur aux flancs fut plus forte que lui et au milieu de son geste, il se crispa et la lampe s’écrasa sur l’étage du dessus. Avec effroi, Gerheim vit les flammes commencer à lécher l’étage des sacs. Les deux combattants comprirent en même temps ce qui allait se passer. Le marin prit ses jambes à son cou mais l’elfe noir ne pouvait pas partir dans la même direction sous peine de mourir. Il ne devait pas avoir plus d’une demi-douzaine de minutes devant lui. Le passage qu’il avait créé vers les trous de la proue était trop haut et il trouva refuge que dans l’espace menant à la cale. Gerheim atterrit dans une eau froide lui arrivant jusqu’aux mollets. Le lest était assuré par des roches blanches qui étaient maintenant sous la surface de l’eau. Gerheim mit plusieurs minutes pour localiser d’où venait la fuite. La coque était plus épaisse à cet endroit là et il ne réussit, en une minute, qu’à faire un trou de la taille d’une pomme. Il n’aurait jamais le temps de s’enfuir. Il courut rapidement sur les lieux de l’affrontement pour trouver une lanterne vide. C’était seulement une cage de verre. Gerheim y glissa un paquet de poudre, fit une mèche improvisée et resauta dans la cale d’eau. Il s’éclaboussa mais sa vie était en jeu, il n’avait plus le temps. Il agrandit encore un peu le trou alors que le crépitement des flammes devenait de plus en plus fort ce qui lui rappelait que sa vie tenait à une poignée de secondes. Il fit exploser sa lanterne qui fit un passage assez grand pour qu’il s’y engouffre. Il perdit du temps à lutter contre le courant provoqué par l’eau qui entrait maintenant avec un haut débit. Alors qu’il commençait à nager, il vit trois choses successivement. La première était que son armure ne l’empêchait pas de nager et que ses composants semblaient protégés dans leurs sacs étanches. La deuxième était que le navire de tête était collé au deuxième, sûrement après avoir entendu la nouvelle de l’intrus, et que le troisième avait disparu. Le plus important et plus impressionnant des effets fut ce souffle marin qui le percuta et l’envoya une dizaine de mètre plus profondément sous l’eau. Gerheim toussa un coup sous le choc et perdit beaucoup d’air. Perdu sous la mer dans un océan de bulles, il voyait du bois et d’autres objets le frôler de près jusqu’à ce qu’une latte du plancher fut détournée de justesse par son armure mais lui érafla le visage. Gerheim se retrouva sur le dos, visage tourné vers les navires. L’un d’eux avait tout bonnement disparu tandis que l’autre s’était vu amputé de la moitié de sa coque. L’instant d’après, une autre volée de débris apparut au moment où l’elfe avait trouvé la force de remonter. Ce fut alors que le bateau disparu réapparut et s’enfonça dans l’eau comme un couteau dans du beurre. Par chance Gerheim ne fut pas écrasé mais s’enfonça par un trou de la coque et nagea à l’intérieur même du navire. Ses poumons le brûlaient et il trouva une poche d’air dans une partie du navire qu’il ne reconnaissait plus. Il reprit son souffle mais comprit rapidement que le bateau sombrait. L’eau montait de plus en plus et Gerheim flottait à l’aide de petits mouvements. Il récupérerait ainsi plus vite. Quand il jugea que l’eau l’éloignait plus de la sortie qu’elle lui faisait gagner d’air, il plongea alors que des marins coincés au même endroit le regardaient avec effroi. Quel était ce monstre avec cette étrange couleur de peau ? Aucun ne se risqua à le suivre. Gerheim nagea rapidement alors que l’eau froide tentait de le faire remonter. Elle l’agaçait mais il parvint à trouver une sortie après moult efforts. Le bateau avait été coupé en deux et la partie encore intacte et l’autre moitié de l’autre galion formait une sorte de L inversé. Gerheim se situait là où le bateau avait été coupé en deux, à la surface de l’eau. L’épave sombrait à la verticale et l’elfe noir eut tout juste le temps de nager vers le premier bateau qui flottait même sans sa partie arrière. Mais la corde fixée entre les deux attira le restant lentement à sa suite et le premier bateau commençait lentement à se redresser pour se mettre à la verticale. Gerheim vit au dessus de lui l’intérieur du premier navire et tous les objets commencèrent à lui dégringoler dessus. Il n’y avait pas de matelots vivants à sa grande surprise et il les pensa en fuite sur un canot. Soudain alors que Gerheim venait d’éviter un banc, un objet beaucoup plus lourd fonça sur lui en hurlant. Ce fut à ce moment là que l’elfe remarqua que l’explosion sous-marine lui avait ôté temporairement l’ouie. La déflagration avait dû être violente si, même protégé par une hauteur d’eau non négligeable, il en avait autant subi les effets. Pour lui, ça avait été un immense souffle blanc d’eau remuée mais cela avait été si vite qu’il ne savait plus quoi penser. La nouvelle cage de fer le percuta alors qu’il tentait de plonger. Les cris continuèrent sous l’eau mais prirent un ton différent. Gerheim, remis du choc réussit à contourner la cage avant qu’elle ne l’entraîne plus profond. Il eut le temps de se retourner et, où ses compères auraient pris du plaisir, il fut dégoûté par ce qu’il vit. De pauvres êtres étaient cramponnés aux barreaux, gigotant pour les faire céder alors que l’eau commençait à entrer dans leurs poumons. A noyer chaque parcelle de vie. Ils sombraient de plus en plus et les bulles s’échappaient de leurs bouches de moins en moins. L’expression de peur qui jaillissait de leurs visages s’imprégna dans son esprit pour toujours. Il était responsable de l’explosion, c’était à cause de lui que tous ces gens étaient morts. Rien de pire n’aurait pu arriver, autant la mort de soldats ne le dérangeait pas autant celle d’innocents faisait naître un sentiment de culpabilité immense. Son devoir était que les guerriers d’en face réalise le leur en mourant pour leur patrie. Gerheim nagea quelques brasses pour se dégager du lieu du naufrage et du lieu de cauchemar. Le retour à la ville fut aussi rapide qu’à l’aller sans compter le fait qu’il rumina de sombres pensées durant tout le trajet. Il pansa aussi les petites blessures qui striaient son visage. Sa conduite était impardonnable et ce n’était pas les quelques esclaves qu’il avait secourus qui changeaient la donne. Il lui fallait absolument ce médaillon. Il devait recommencer une nouvelle vie. Mais avant ça, il devait se débarrasser de l’homme magicien qui lui poserait plus de problème que le lycanthrope brutal. Il se dirigea vers une demeure les mieux gardées de la ville et donc une des plus faciles d’accès. Gerheim attendit son contact assis sur le bord d’une fenêtre. Il tenta de se remémorer son voyage jusqu’ici mais son esprit l’avait déjà enfoui ce qu’il trouvait mieux pour lui. L’homme ouvrit la porte et ne trembla qu’à peine. Il commença à parler le premier sans la moindre note de peur dans ses paroles. -Je suppose que vous savez qui je suis si vous êtes ici. L’inquisiteur s’assit à son bureau sans la moindre crainte et fixa Gerheim à sa gauche. -Qui êtes-vous et que voulez-vous ? Reprit l’homme de foi. -Je sais où est celui que vous cherchez. -Moi aussi… Le coupa l’inquisiteur. Et… Gerheim était surpris mais il ne comptait pas le laisser parler. -Vous êtes sur une fausse piste, ils sont deux. Je vous recontacterai. L’elfe noir disparut par la fenêtre, pour rejoindre le port où il était censé être, au moment où le jeune second entra dans le bureau. L’inquisiteur resta silencieux en se promettant de renforcer la sécurité. @+ -= Inxi =-
  15. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Bon et ben.. Comme entre chaque moment où on apprend quelque chose, tu nous fais un chapitre où il se passe moins de chose. Là, c'est une sorte de glossaire de ton monde. Bon, il est pas très developpé mais on en attendait pas plus ! Sur ce, mets voir la suite @+ -= Inxi =-
  16. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Voichi la souite ! Loriol part à la bibliothèque à la recherche d'informations sur le médaillon. Malheureusement, le bibliothècaire de l'ultime fois le dénonce et il doit se cacher sous le faux plancher de la bibliothèque. Après avoir être acculé par les gardes, il découvre un passage menant à une ancienne pièce. Ici, il trouve un dessin du médaillon et il garde une partie de l'ouvrage. Il finit par trouver une sortie avant de mourir enfumé grâce à un arbre qui a défoncé le plafond. Chapitre 41 Loriol n’eut pas besoin de gratter la terre bien plus longtemps qu’elle tombait déjà en larges mottes dans le trou. En s’aidant de ses puissants bras et avec l’aide des racines, il reboucha assez l’endroit pour que la fumée ne le trahisse plus. Avec une méfiance propre à sa condition, le loup sortit rapidement la tête du trou et replongea aussitôt à la vision de deux gardes près de lui. Loriol, d’après ce qu’il avait vu, se trouvait derrière une statue au coin du bâtiment, bien en vue des gardes à l’entrée mais caché du reste de la place. Quelque chose alerta le lycanthrope alors accroupi dans son trou, les pieds le tenant dans un équilibre précaire au-dessus de terre suspendue par chance plus que par solidité. Le visage des gardes et leur odeur. Loriol renifla un grand coup et ne sentit pas sur eux ces émotions habituelles : la peur de décevoir, l’excitation de ce qu’il se passait à l’intérieur… mis à part celle d’une tranquillité absolue. Loriol sortit prudemment mais aucun garde ne bougea, ils avaient les yeux rivés devant eux dans un sourire niais. Il était pourtant évident que dès que la terre et la fumée avaient commencé à apparaître, ils auraient dû tourner la tête. Loriol voulait bien croire que la fumée n’était pas très visible mais c’était quand même flagrant. Il regarda même ce que les deux guerriers pouvaient observer dans l’espoir d’avoir une réponse mais rien n’attirait particulièrement l’attention dans ce coin-là. Saisissant son aubaine, il s’enfuit le long de la bibliothèque. Si quelqu’un l’avait vu, aucun ne cria pour que l’on le rattrape. Vérifiant que son dessin et les autres feuilles étaient toujours à sa ceinture, il retourna aux entrepôts. Il prit grand soin de ne pas les tâcher de ses mains sales et les mit en sûreté avec son or. Loriol s’assit sur les poutres, les pieds dans le vide et regarda l’entrepôt par lequel il était arrivé. Cela lui semblait si lointain et pourtant moins de deux mois s’était écoulé depuis lors… Cela lui rappela qu’une de ses crises décrites dans le livre allait bientôt se produire. S’il voulait repartir à zéro, il devait empêcher qu’il ne fasse plus de mal à plus d’innocents. Il ne voulait pas risquer qu’une autre personne ne se retrouve prise d’une folle envie d’exercer sa foi en testant celle des autres sur un grand brasier. Loriol frémit rien qu’en pensant à ce qu’il avait échappé. Il se laissa tomber des quelques dizaines de mètres qui le séparait du sol, tuant net un rat sur le coup. Loriol le regarda un instant avant de le manger. Une fois cet encas avalé, il vit le triste spectacle de son image dans une flaque d’eau du centre de l’entrepôt. Creuser la terre ne l’avait pas amélioré et il semblait encore plus sale que d’habitude, même pour lui, ça devenait trop. Il assembla ses mains en forme de coupelle et s’aspergea le visage jusqu’à ce qu’on puisse voir la couleur de sa peau. Il vit dans ses propres yeux, une jeunesse contrastant avec son propre corps. Comme un enfant piégé par un maléfice dans un corps qui n’était pas le sien. Une onde brouilla l’image et Loriol se détourna. Que faire maintenant ? Il avait une image avec des lignes et des mots qu’il ne comprenait pas. Cela ne ressemblait à rien qu’il n’eut jamais connu. Tout ce qui l’avait intéressé était cette image du médaillon. Les autres pages étaient recouvertes d’une écriture qu’il n’avait jamais appris à maîtriser. Il avait sûrement le meilleur avantage sur les deux autres mais il ne pouvait l’exploiter. Si jamais il ne trouvait pas de solution, il irait voir son aubergiste. Loriol espéra avoir trouvé une solution avant qu’il ne prenne son service le soir même. Un bruit métallique fit sursauter l’enfant loup. De l’autre côté de la porte de l’entrepôt, quelqu’un ouvrait les chaînes qui bloquaient l’entrée. Le loup avait pris l’habitude d’entrer par le toit, là où la pluie passait tout à son aise également. Rapidement, il partit se cacher derrière une grande poutre de l’entrepôt, à l’opposé de la porte. Un homme entra en menant une charrette. Loriol avait été tellement distrait qu’il n’avait même pas senti arriver le convoi. Pourtant, les chevaux dégageaient une odeur commune très forte. Les deux sentirent le loup et piaffèrent. L’homme pensa à un caprice lié à l’obscurité et les força à entrer. Evidemment, ils se dirigèrent droit vers le fond de la salle et Loriol n’échappa au regard qu’en faisant le tour du poteau à mesure que l’homme lui passait devant. Le lycanthrope ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux : les fameuses caisses en bois marquées qu’il avait vues dans l’entrepôt de pierre de son village... Juste avant qu’il ne soit laissé pour mort au fond de la trappe secrète. Il avait revu ces caisses depuis mais il n’avait fini que par mettre hors d’état de nuire des gardes qui l’empêchaient de passer. Ce coup-ci, elles étaient ouvertes et complètement vides. Elles avaient été déchargées en ville… Loriol émergea de son poteau, l’homme était toujours assis et semblait fasciné par quelque chose. Le loup réfléchit et opta pour une approche diplomatique. Il se racla la gorge ce qui fit sursauter l’autre qui rangea hâtivement quelque chose dans sa veste. -Que faites-vous ici ? Paysan ? Loriol ne se fâcha pas pour une fois, habitué à ce genre de remarque. -Je cherche à gagner pitance et vous ayant vu entrer ici ainsi chargé, je me suis demandé si je pouvais bien pas vous aider. Loriol avait pris un ton qui se voulait convaincant. Autant être à ce qu’il paraissait : il aurait moins d’ennuis. Le garde de la charrette fronça les sourcils, regarda autour de lui et dit : -Non, pas la peine, j’ai juste à amener ça là. Pars maintenant avant que je m’en charge. -Il y avait quoi dans ces boites de bois ? Tenta rapidement Loriol. -Je t’ai dit de fuir, va-nu-pieds. Ce fut au loup de froncer des sourcils. La phase diplomatique venait de s’achever. Il n’avait ni la patience, ni la volonté de marchander avec ce genre de personnes. Avec aucune autre d’ailleurs… -Retire ce que tu as dit, où je te pends par les testicules aux poutres de la salle, lança Loriol avec un grand sourire qui sembla plus surprendre l’autre que l’apeurer. -Je vais te faire manger les haillons qui te servent d’habits ! Répondit l’autre en sautant de la charrette. Le combat se finit en quelques secondes. Loriol aurait aimé ne pas retenir son coup mais pour se racheter, il le fit. Il tapa sur le casque de l’homme qui tomba aussitôt au sol terrassé. Le loup inclina la tête et observa le garde qui avait perdu connaissance. Le casque avait roulé à côté de lui et était légèrement enfoncé sur sa partie supérieure. L’homme devait avoir une trentaine d’années et avait la même corpulence que Loriol. La petite moustache soigneusement coupée montrait sa coquetterie. Il respirait faiblement et le lycanthrope le fouilla. Quelques pièces, un mouchoir de toute évidence déjà utilisé, un petit couteau, une pierre à aiguiser et une nouvelle feuille que Loriol ne savait pas déchiffrer. Pourquoi il tombait toujours sur les choses qui ne servaient à rien pour lui ? Il était évident que cette feuille était ce que voulait cacher l’homme mais il ne savait pas la décrypter. Loriol grimpa sur le chariot et examina les caisses. Il retourna un couvercle et hocha la tête. Pas de doute, c’était bien les mêmes que dans son souvenir. Il les examina toutes mais aucune ne révéla de secret. Les chevaux quant à eux ne portaient rien si ce n’était leur harnachement. Loriol pensa un instant à les manger mais une subite inspiration le poussa à tenter de les revendre. Il défit tout l’attirail comme il avait appris à le faire plus jeune et conduisit les bêtes hors de l’entrepôt. Les deux avaient une robe noir profond, légèrement striée de marron par endroit. L’un sur le museau et l’encolure, l’autre sur le dos. Ces bêtes devaient avoir un lien de parenté. Les sortir de là fut un calvaire pour Loriol car les bêtes le voyaient comme un homme mais le sentaient en tant que loup. Elles pouvaient très bien se laisser guider calmement sur quelques mètres et s’emballer quelques secondes après. Dans la rue, les choses se corsèrent. Loriol, qui détestait être sous le feu de la rampe, fut dévisagé par toutes les personnes qu’il croisa. Les chevaux semblaient prendre plaisir à s’écarter de la route, tirer sur les rênes. S’il n’avait pas eu cette force hors du commun, les bêtes auraient pu l’écarteler facilement comme elles semblaient essayer de le faire. Les mains serrées sur les lanières, il pouvait voir le blanchissement de sa paume devant l’effort accompli. Déambulant ainsi, il avait l’air d’un serviteur à qui on avait donné la tâche de s’occuper des chevaux de ses maîtres et qui n’arrivait pas à le faire. Loriol émergea du chemin longeant l’entrepôt et s’arrêta sur un sol boueux. En baissant les yeux, il aurait pu se croire revenu chez lui. La grande route qui croisait son chemin remontait pratiquement en ligne droite sur une route légèrement mieux entretenue. A gauche, il y avait une chaumière dont la porte semblait ne jamais avoir fermé. Sous l’auvent, une petite fille guère plus âgée que lui réellement maniait d’une main habile des branches d’osier, comme si elle était dans une vannerie. Voyant que Loriol la dévisageait, elle rougit devant ce qu’elle croyait être un adulte et cacha son visage derrière un vieux capuchon usé. Devant cette simple bâtisse à une pièce, la route faisait un coude et disparaissait derrière l’entrepôt. Il la prit en sens inverse. Le loup slaloma sans cesse sur la route afin d’éviter les tranchées qu’avait formées la pluie, comme les eaux usées que lançaient les ménagères par leur fenêtre. La terre collait au pied et avait depuis longtemps prêté sa couleur aux bâtiments alentours. Une roue de chariot cassée avait été posée sur un mur et un corbeau était posé dessus, un manche brisé d’un quelconque outil laissé ici. A quelques détails près, c’était l’endroit de la ville qui se rapprochait le plus d’un chez lui. Pour la plupart des habitants de cette ville, c’était un véritable supplice de vivre ici parmi toutes ces odeurs, les plus insupportables au monde. Les maisons étaient en bois grossièrement assemblé. De un à trois étages et l’édifice semblait d’autant plus fragile que peuplé qu’il était grand. Un vieil homme d’un autre côté était appuyé sur un mur, la tête penchée en arrière et le moignon de sa jambe clairement visible. Autour de lui, des tâches sombres l’encadraient. Loriol refusait d’en savoir plus. D’un tas de détritus d’environ deux mètres de haut, une main émergeait. Même lui il n’aurait jamais fait ça. Il se couvrit la bouche de sa manche et continua. Il se rendit bien compte de son faible âge devant les réalités de la vie. Loriol quitta ce quartier, las de ce triste spectacle que même lui avait pourtant côtoyé. Il remonta la rue avec ses deux chevaux et dut s’habituer aux regards envieux des gens qui croisaient son chemin. Cela cessa une vingtaine de minutes plus tard lorsqu’il entra dans la partie un peu moins pauvre de la ville, à un endroit où il commençait à y avoir des commerçants… douteux. Loriol commença alors sa quête afin de se faire de l’argent. Cela dura pratiquement toute l’après-midi et sa patience fut tant mise à l’épreuve que s’il n’y avait pas eu autant de monde dans les environs des boutiques, il aurait tué chaque propriétaire. Le problème résidait sur une marque que les deux chevaux avaient sur la croupe. Une sorte d’écusson qui indiquait son propriétaire et que Loriol n’avait pas vu lors de leur examen. A priori, cette marque était réputée en ville pour être celle d’une sorte de guilde de guerriers qui était arrivée en ville récemment. Leurs membres menaienet une campagne de recrutement plus ou moins approuvé dans la ville. Leur rang avait été décimé lors de leur voyage jusqu’à cette ville bien que peu crussent possible qu’on puisse venir de dehors et ils choisissaient des recrues de gré ou de force, en leur faisant signer des contrats sur des paris ou avec des boissons s’il le fallait. A leur description, Loriol comprit que c’était les mêmes hommes qui l’avaient escorté sans le savoir. La garde ayant d’autres chats à fouetter les laissait plus ou moins faire leur recrutement sans protester. L’homme loup ne comprenait pas pourquoi personne ne voulait acheter alors que cette guilde ne comprenait qu’une vingtaine de membres si ses souvenirs étaient bons. Avec le recrutement, il y devait avoir cinquante hommes au grand maximum. Pourtant personne ne lui acheta ses biens récemment acquis. Plus tard, il apprit que ces chevaux avaient été achetés afin de préparer une grande expédition hors de la ville. Pour la plupart de ses interlocuteurs, c’était du suicide pur. Loriol n’apprit pas grand-chose d’autre, surtout sur le contenu de ces fameuses caisses. Mais les personnes avec qui il parlait ne s’étendaient que rarement, voire pas du tout, sur le sujet des propriétaires des chevaux. On menaça plusieurs fois de le dénoncer à la garde malgré l’excuse que Loriol avait inventée sur le fait qu’il était à leur service et que la fougue de ces chevaux avait décidé cette guilde à les vendre. C’était assez crédible sachant que les montures finissaient toujours par piaffer et bouger en sentant l’odeur du loup qui les menait. Au final, il retourna à l’entrepôt où l’homme avait fini par se réveiller et décamper. Loriol le pensait bien terré en ville où on ne pourrait pas le trouver. L’homme loup attacha les chevaux à un pilier en espérant que quelqu’un vienne les chercher. Le soleil commençait à se coucher et l’entrepôt se faisait de plus en plus obscur. Il laissa ses nouvelles possessions bien cachées et partit prendre son service après d’être rendu plus présentable. @+ -= Inxi =-
  17. Effectivement, il a raison... Un ours hiberne plutot qu'hiverne Bon c'est la seule remarque que j'avais à faire sur la forme Pour le fond, on se rapproche toujours aussi facilement de la chef des elfes donc je me demande à quel moment les ennuis vont recommencer puisque tu en as fait une spécialité La suite ! @+ -= Inxi =-
  18. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Bon, je vous conseille bien de relire la fin du chapitre d'avant vu que j'en ai rajouté ! Tout de suite maintenant, ça ne sert pas à grand chose mais tout le chapitre a été amélioré devant les remarques qui ont été faite Mon retard est, comme certains le savent, dû au fait que je suis sur le wifi d'un voisin et qu'il est plus qu'incertain. Personne n'étant habilité à me donner le mot de passe de ma résidence avant ce week end ! Donc là, ça marche pas trop mal donc je vous poste une suite Gerheim part sans succès à la recherche des voleurs puis aide discrètement Loriol à sortir de la bilbiothèque avant d'entrer finalement en contact avec les voleurs, lesquels vont l'engager. Vetalas, lui, commence son enquête. Chapitre 40 Le vampire regarda la patrouille disparaître derrière le coin de rue. A la réflexion, Vetalas aurait dû utiliser sa magie afin de modifier les pensées de l’homme. Quoi de mieux qu’une solution rapide afin de proscrire, avant, un mal de tête qui aurait pu battre ses tempes. Il chassa cette douleur par son souci des enlèvements. Il tourna dans son quartier en ruminant la question, il fit tout ça machinalement tout en prenant soin d’éviter les rares endroits où perçaient encore les rayons d’un soleil mourant. Vetalas tira de son esprit tortueux qu’il lui fallait plusieurs témoignages et qu’il en chercherait les similitudes. Ensuite, dès qu’il aurait une piste, il en explorerait les aboutissants. Il lui fallait donc une liste des disparus et pour cela, il décida d’aller jusqu’au poste de gardes le plus proche. Content de ses déductions, il y partit en sifflotant. A part quelques riches couples en promenade et des spectateurs devant un spectacle de marionnettistes réputés, il n’eut rien qui vaille la peine d’être noté. Vetalas entra dans un bâtiment peu large à deux étages. Au milieu de la façade, les écussons de la ville avaient été gravés. A l’intérieur, le vampire savait qu’il y avait des vétérans, deux cages à prisonniers, des lits, une pharmacie et des armoires. En fait, se souvint le noble, il en était ainsi car les personnes arrêtées l’étaient très souvent à la muraille intérieure et les gardes en fonction envoyaient ces hommes dans les trous des milieux de la cité. Vetalas savait aussi que le peu de soldats était expliqué par le fait qu’on trouvait des postes comme ceux-ci un peu partout dans cette zone. Cela devenait plus des maisons communes aux gardes ayant accompli leurs bons et loyaux services. Ces places étaient plutôt les endroits où on rangeait les papiers et tous les documents administratifs. On pouvait aussi y stocker les objets confisqués si quelque soldat ne les avait pas égarés en chemin. Vetalas ouvrit la porte mais sans y penser, il fut bloqué sur le seuil. Il soupira et, profitant que personne ne l’avait vu, héla quelqu’un. Un guerrier se présenta devant la porte et Vetalas recula surpris à la fois par son apparition mais aussi par l’aspect du guerrier. Il portait un pantalon vert surmonté d’une veste en cuir. De longs cheveux gris pendaient dans son dos et sa carrure obstruait toute la porte. Vetalas déduisit que cet homme devait être spécialisé dans les armes lourdes, mais vraiment très lourdes, pensa-t-il. Ne voulant pas tâter immédiatement de cette dernière, il la joua messire affolé dans un début. -Je ne sais plus où est mon fils ! Rugit pratiquement Vetalas. L’autre leva les mains en signe d’apaisement. -Allons, allons ! Entrez et racontez-moi tout. Vetalas entra et d’un même mouvement alla au fond de la pièce, pivota sur lui-même et commença à parler. -Je suis rentré à notre habitation vers la fin d’après-midi. Notre fils unique, Peter, aurait dû être revenu de ses cours de harpe. Mais il n’y avait personne à la maison ! Aidez-moi. Vetalas avait prononcé ces derniers mots à la perfection et le grand guerrier grimaça en écoutant la voix devenir stridente. Tandis que le vampire haletait, il tenta de le rassurer. -Ce n’est peut-être qu’une fugue avec une demoiselle. Il n’y a pas de quoi s’alarmer. -Vous… vous croyez ? Bafouilla Vetalas tandis que le soldat hocha la tête. Et si c’était ces enlèvements ? Vetalas sembla viser juste car tous les guerriers se jetèrent un regard de connivence et le noble pensa alors le quartier moins sûr que ça au final. -Cela ne vous dérange pas que je reste ici et que je feuillette ce que vous avez sur ce problème en attendant que vous reveniez ? Demanda Vetalas dans la foulée. -Bien sûr, bien sûr ! Rétorqua le guerrier aux cheveux blancs. Où habitez-vous messire… ? -Vital ! Compléta Vetalas en changeant d’identité. Je réside près du vendeur de cristal ! Vous voyez ? -Evidement, répondit le guerrier en attrapant une veste. -Rofin, Terna ! Equipez-vous, vous venez avec moi en reconnaissance. Théo, tu lui montres nos dossiers pour lui montrer que tout va bien et que nous avançons ? -Oui, capitaine ! Dit l’homme en retenant un sourire de satisfaction de ne pas venir. En tendant son esprit, Vetalas l’entendit même penser que ce n’était pas de son âge. Le vampire le trouvait pourtant plutôt jeune malgré les quelques rides qui marquaient son visage. La porte claqua et le vampire se retrouva pratiquement seul avec le dépositaire des dossiers. Celui-ci était visiblement en train de faire le tri et Vetalas ne surprit rien dans ses pensées de compromettant. Après une minute où le vampire feignit d’être stressé, attitude qui finit par ne plus être une comédie, le soldat lui tendit quelques feuillets. Vetalas les prit sans le remercier, maintenant qu’il avait ce qu’il voulait, il n’allait pas se gêner de remettre à sa place le soldat. Le guerrier était à son service. C’était son argent qui servait à payer tout cet alcool qu’il finissait par engloutir aussi vite que sa paye diminuait. Vetalas se balança d’avant en arrière tout en lisant des rapports mal recopiés. -J’avais précisé dans ma langue ? Demanda Vetalas sans quitter le document des yeux. Un soldat se retourna vers lui en fronçant des sourcils. Il ne semblait pas comprendre de quoi parlait le noble. L’écriture commença à lasser Vetalas qui avait pour habitude des lettres parfaitement rédigées, décorées par des professionnels. Là, c’était grossier et il finit par lire en diagonale. L’un d’eux parlait d’une descente dans une taverne où les guerriers avaient fini par boire un coup après que leur recherche n’eut donné chou blanc. Le suivant était un succès car on avait retrouvé l’enfant. Vetalas pensait trouver une piste jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’à la fin du rapport, l’enfant s’était simplement perdu. Le troisième parlait d’une prime non versée et Vetalas la mit directement à la fin de la pile en se vantant ironiquement les qualités du rangement. La feuille d’après était déchirée et elle suivit le même chemin que la précédente. Rapidement Vetalas remarqua qu’on n’apprenait absolument rien ce qui, à priori, résumait bien l’enquête. Le vampire remarqua alors qu’un seul nom avait été cité. Le soldat avait sûrement pour ordre de ne rien laisser filtrer mais, comme précédemment, il en avait laissé. C’était le seigneur Rivol de la Tour. Vetalas l’appelait plus communément, Rivole la Folle. Des rumeurs laissant à présager que son mariage n’était qu’une couverture afin de protéger son goût prononcé pour les hommes. Vetalas lui savait plusieurs enfants mais jamais il n’avait laissé paraître la disparition de l’un d’entre eux. Cet homme, si le vampire pouvait dire, avait précisément manqué le carnage à cause de lui. En effet, cet autre noble d’une maison soi-disant aussi ancienne que la sienne, avait l’habitude d’être victime des railleries et des remarques salaces de Vetalas et son groupe lors des soirées mondaines. Depuis, il n’assistait que très rarement aux grandes soirées. Quel idiot, songea le vampire. Sa maison se situait dans un quartier quelconque de la ville. A force de facéties, les riches n’avaient plus de coins extraordinaires, tout se valait. La demeure de Rivole avait été construite à partir de trois anciennes tours de garde qu’on avait reliées avec de grands murs. Depuis toutes les générations qui s’étaient succédées, le bâtiment s’était décoré et étoffé. Des fenêtres avaient été percées régulièrement sur toute la façade et ça, sur les trois étages. La porte se logeait dans la tour qui donnait sur la rue. Seules quelques lumières à l’un des étages indiquaient que quelqu’un était présent. Vetalas était las de devoir taper pour entrer alors qu’il disposait de pouvoirs considérables bien qu’il ne se rappela pas encore de tout. Le vampire allait donc, dans la mesure du possible, essayer de soutirer des informations à ce seigneur sur l’enlèvement de son fils afin de le conduire sur la piste des enfants. Vetalas resta deux bonnes minutes sur le palier sans bouger en imaginant rapidement comment formuler ses questions et orienter discrètement la conversation. Entre temps, le noble salua un couple d’hommes et fut accosté par un homme croyant détenir un secret. Vetalas était aussi fatigué de tous ces chantages auquel on essayait de le soumettre. Mais il fallait rester fort, dans ce milieu, tout le monde avait des secrets et prétendre en connaître un n’était pas une preuve de vérité. Vetalas le frappa un peu fort et l’homme tomba au sol en fronçant les sourcils. Du sang perla de sa bouche et il partit se maîtrisant en serrant les poings. -On ne met pas la main sur mon épaule, gueux ! Cria le vampire en suivant son départ. Retourne dans ta poubelle qui te sert d’habitation! L’homme s’arrêta. Ses épaules s’affaissèrent et il reprit son chemin alors que Vetalas arborait un grand sourire. Fier de son duel gagné, plus par habitude que par la prouesse de son intelligence, il frappa à la porte à l’aide d’une poignée en métal faite en forme de dragon. Le sculpteur ne s’était pas trop mal débrouillé et il mit dans un coin de sa mémoire l’initiative de demander l’auteur de cette œuvre à Rivol. Il fallut quelques minutes avant que quelqu’un ne vienne ouvrir la porte. C’était le bras droit du seigneur, vieil homme au visage plissé. Il reconnut Vetalas et se pencha du palier en se surprenant à voir ce seigneur seul dans la rue. Il renifla et parla d’une voix éraillée. -Que faites-vous ici, seigneur Vetalas ? On vous disait parti de la ville. Cela ne m’étonna pas de… -Silence, sous-fifre. Le noble avait usé de toute son autorité. Il n’aimait pas se perdre en palabres inutiles devant un serviteur. Surtout celui-ci qui avait la sale habitude de faire des reproches à tout va. Surtout à Vetalas qu’il finissait toujours par rabrouer sur les relations qu’il tenait avec son maître. Paroles auxquelles Vetalas s’empressait de répondre en inventant de nouveaux sobriquets pour Rivol à la grande joie des nobles qui cherchaient à obtenir l’attention du vampire. Enfin maintenant, pour ce qu’il restait d’aristocrates... A peine quelques tâches dans un jardin… -Seul ton maître est habilité à entendre mes mots. Va donc le faire quérir avant que je loue ton manque de civilité devant les grands de cette ville. Il se contint et Vetalas s’empressa de tendre son esprit vers celui du conseiller qui semblait plus intelligent que ce qu’il laissait paraître. En soit, ça n’avait rien de dur. Il entendait des bouts de pensées et notamment le fait que son maître Rivol ne l’avait jamais puni après avoir entendu les recommandations d’opprobres que demandait Vetalas. -Il ne souhaite pas être dérangé. Mon maître se livre à ses tableaux de peinture mais si vous me disiez ce qui vous amenait… -Non.. Répondit Vetalas, je ne le souhaite pas alors va le chercher, une affaire urgente me fait venir. Sur ses fils. Si l’autre pensa quelque chose, il ne laissa rien filtrer et ne laissa rien paraître sur son visage. Il soupira comme si ça le contrariait vraiment puis l’invita à entrer. Vetalas venait de franchir l’étape indispensable. Ce fut sans problème qu’il passa le palier sans que rien ne l’en empêcha. L’autre le pria de bien vouloir attendre son retour et disparut au détour d’une porte. Il y en avait trois en tout : deux à gauche et une en face de lui. Au centre de la pièce, se dressait une fontaine qui représentait un ange, ailes grandes ouvertes, dont les mains tenaient une outre par laquelle l’eau s’écoulait. Vetalas se perdit dans le cliquetis du liquide incolore quand la voix féminine de Rivole s’éleva. Dire que des personnes le pensaient encore vraiment amoureux de sa femme… -Seigneur Vetalas, fit-il d’un ton à la fois étonné et ironique. Que me vaut l’honneur d’une telle visite ? Les dernières rumeurs vous disaient absent ! A quelques pas en retrait de son maître, l’esclave domestique attendait. Le vampire le foudroya du regard mais comme le seigneur Rivol ne se tournait pas vers lui, il ne jugea pas bon de s’éclipser. Vetalas allait lui rendre son salut de la plus désobligeante des manières quand il jugea préférable de continuer son hypocrisie. On obtenait beaucoup plus de choses en feignant d’être ami avec tout le monde. -Avançons dans votre patio… Proposa Vetalas en tendant la main en direction de la bonne porte. Il se mit en route avec son nouvel ami temporaire, tous les deux arborant un sourire mi-figue, mi-raisin. Le petit domestique les suivant sans relâche. -Le quartier se fait de moins en moins sûr j’ai l’impression, commença à dire Vetalas. L’autre lui jeta un regard où se lisait un certain amusement que son interlocuteur tourne autour du pot. Il répondit tout en tirant sur la dentelle verte qui dépassait d’une de ses manches. -Je suis d’accord. On dirait que quelque chose se prépare en ville. Il fit une pause et reprit. -Vous avez une mine effroyable, mon cher… Le changement de conversation n’échappa pas à Vetalas. Il se retint de grimacer devant le compliment et tenta une manœuvre beaucoup moins subtile. -Il faudrait que je m’expose plus au soleil… Je vis essentiellement la nuit en ce moment. Vetalas lui fit un clin d’œil réjoui car il ne pouvait comprendre le sous-entendu. Il reprit. -Tu penses donc que ces changements en ville ont un lien avec ces enlèvements ? Vetalas jeta un regard rapide sur le visage du maître et de son bras droit. Ils ne laissèrent rien transparaître. Il s’avoua que le contraire l’aurait déçu. -Je ne sais pas, répondit Rivol avec sincérité. Il se passe tant de choses en ce moment.. Entre la mort de tous nos amis, ces enlèvements… Est-ce pour cela que tu te fais porter disparu ? -Entre autre… Mentit-il heureux que l’autre noble lui ait trouvé une excuse. Ils marchaient lentement dans une cour intérieure qui se voilait lentement d’une ombre progressive. Un petit parapet couvrait le chemin rectangulaire, bien maintenu par de solides piliers. Un chemin de gravier serpentait au milieu du jardin central, se frayant un discret chemin sous quelques arbres rares en ces contrées. Après une minute de silence, Vetalas reprit. -J’ai peur, dit-il ne feignant qu’à moitié. Je ne désire pas me montrer tant que les coupables ne sont pas arrêtés. Tu devrais en faire autant, te mettre en sûreté avec tes fils. D’ailleurs comment vont-ils ? Pourrais-je les voir ? Le seigneur Rivol jeta un regard de connivence à son domestique ce qui, ce coup-ci, n’échappa pas à son homologue. Ils se concentrèrent tellement que Vetalas ne réussit pas à percer leurs pensées. -Je crains qu’ils ne soient forts occupés en ce moment ! Le plus grand est parti chez un cousin de l’autre côté de la ville et l’autre est en plein cours de danse. Vetatas haussa les épaules pour faire croire à sa déception. C’était donc l’aîné qui avait disparu. Il avait pratiquement dix ans de moins que lui-même et il ne l’avait qu’entraperçu à de rares occasions. L’autre noble devait subir des pressions afin qu’il ne puisse même pas avouer que son fils avait disparu. Mais quelles pouvaient être ces pressions ? Cela ne pouvait être de l’argent, sinon son enfant serait revenu bien plus tôt. Des hommes, des fournitures, du pouvoir ? Tout cela, n’importe quel seigneur de la ville en avait. La liste était trop longue pour deviner ce que les ravisseurs voulaient. Le seul point commun était que ces enfants étaient les fils, ou maintenant orphelins, d’anciennes familles de la ville. Le seigneur Rivol coupa court à ses pensées. -… donc qu’est-ce qui t’amène par ici ? Vetalas remarqua qu’il n’avait même pas entendu parler l’hôte des lieux. -Ce n’est un secret pour personne, commença-t-il comme s’il pesait soigneusement ses mots, j’ai du pouvoir parmi la classe moyenne de la ville et non pas par mes appuis parmi la haute société. -Et tu veux qu’on devienne associé, c’est ça ? Le coupa Rivol. Vetalas fronça les sourcils un court instant en se demandant si l’autre seigneur était né stupide ou l’était devenu… Après tout ce que lui avait fait subir le vampire, comment pouvait-il croire qu’il viendrait sceller une alliance ? Rivol se moquait peut-être de lui. C’était de bonne guerre et vraiment adroit. Vetalas reprit la conversation. -Pas tout à fait… Dans l’ombre, je peux agir à ma guise. J’aimerais trouver ceux qui ont fait ça afin de pouvoir reprendre une vie normale… Et pour l’instant, je dois avouer que je n’ai aucune piste. -Pourquoi moi ? Demanda Rivol en haussant légèrement les épaules comme s’il était étranger à tout ça. Vetalas ne pouvait pas tout de suite lui dire que son enfant avait disparu. Il se braquerait et lui demanderait de sortir. Il trouva donc un autre prétexte. -Tu as plus de contacts que moi dans tout ce qui est capitaine de la garde et ce genre de choses. Tu connais peut-être des choses que j’ignore. Après avoir capté une partie des pensées, Vetalas se garda difficilement de préciser qu’il se moquait d’avoir des détails scabreux sur comment avoir une relation avec un homme discrètement en public. Rivol se concentra sur les pavés et réfléchit. -En effet, je peux peut-être t’aider. On dit qu’un des informateurs de ce groupe est le propriétaire d’une laverie sur la grande rue. Commence par lui. Vetalas s’inclina et partit chercher son homme. Plus vite cette histoire serait réglée, mieux cela serait. @+ -= Inxi =-
  19. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Hop la seule faute ! Ah ! Elle parle la bèbête ! Bah ça pour une surprise ! On aurait pas dit comme ça. A croire que tout ce qui vit chez toi sait parler Quelques disputes, le chateau en vue ainsi qu'un siège ? Je pense que c'est pas pour tout de suite mais au moins, on sait où on va ! Suite ! @+ -= Inxi =-
  20. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    J'ai fait une modification du passage du dessus. J'ai rajouté un bout de texte. Effectivement, ca stagne et c'est de ma faute. En fait, je m'arrête d'écrire un chapitre quand j'ai atteint la taille de 2 pages word et demi en taille 9. Et même si j'avais vu qu'il se passait rien et que j'avais encore des idées, j'ai arrêté d'écrire. Donc j'en ai rajouté peu mais assez pour mieux lancer le personnage. J'ai aussi fait une erreur et je m'en excuse, je rappelle juste que cette ville n'est pas la capitale de l'empire. J'ai dit ça sur l'explication de la bibliothèque. L'explication est là même, c'est la ville 'savoir' mais pas la Capitale. J'ai également changé ce passage de place, je l'ai mis au bon endroit du texte car c'est vrai que ça faisait incohérent. Grace à Gemini, que je remercie d'ailleurs, mes phrases sont moins bancales car il a corrigé ce que j'arrivais pas a voir malgré mes relectures. Le passage devrait être mieux. Prochain chapitre dans deux jours ! @+ -= Inxi =-
  21. Un peu bizarre ce chapitre cat deux choses trop faciles me choquent. Premièrement, les elfes qui deviennent aussitot pote avec les étrangers. Ils étaient en train de se battre et du tout au tout, ils sont la en trai de parler tranquilement. La deuxième, c'est la naiveté avec laquelle ils croient à l'histoire... Ca tient pas debout et c'est trop flagrant que c'est n'imp leur histoire. Il faudrait que l'un d'eux connaisse une légende et qu'il tente le tout pour le tout, ca serait plus réel ! Voila, sinon j'adore les descriptions et la vitesseµ. Plus de lèpre et ca va avancer ? @+ -= Inxi =-
  22. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Bon c'est pas mal ! J'ai rien vu de très important à la signalisation. On va parler de la reproduction chez les orcs et aussi du chef éclaireur qui a repéré une baston en vue ! Je t'encourge dès mainetnatn à pas oublier ton fil conducteur hien ! Ca t'evitera quelques menues problèmes Allez chouite @+ -= Inxi =-
  23. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    J'ai trouvé ça en fouillant sur internet. Faudrait que je précise que c'est pas que des livres puisque c'est vrai, ça risque de faire abusé ^^ Pour la série que je lis là, c'est la Citadelle des ombres de Robin Hobb. En fait si Loriol mourait enfumé, ça serait pas le cas vu que la fumée ne peut pas le faire mourir. Il serait cliniquement mort et une fois sortie de là, il se remettrait à vivre lentement mais entre temps, il aurait été à la merci de ses boureaux Bon la suite Loriol et Gerheim se quittent après que l'elfe annonça qu'il allait s'occuper des voleurs. Loriol en profite pour aller à la bibliothèque mais il se fera doubler et coincer à l'intérieur de celle-ci. Il trouvera un passage sous le sol correspondant aux anciennes fondations et va s'y réfugier avant de se cacher dans une salle souterraine. Là, il trouvera une carte où un médaillon a été dessiné. Il sera ensuite enfumé mais il tentera une sortie en creusant la terre car il remarqura que la salle se situait sous le sol, tel un vaste tombeau. Chapitre 39 Gerheim ferma la porte derrière lui et s’engagea dans le couloir. Des petits rires s’élevèrent des cuisines et lorsqu’il poussa la porte par curiosité, il put voir Vetalas bien occupé. Il sortit de la taverne, légèrement dégoûté par des images qui, à coup sûr, n’allait pas de sitôt s’effacer de son esprit. Une brise fraîche s’engouffra par sa capuche et descendit le long de sa colonne vertébrale. L’hiver approchait à grands pas. Gerheim voyait clair dans le jeu de Loriol. Il n’avait aucune information, raison pour laquelle le drow n’avait pas essayé de lui tirer les vers du nez. Ayant vécu quelques temps parmi les meilleurs menteurs au monde, il en était persuadé. L’elfe se moquait pour l’instant des voleurs. Il lui avait agité cette solution sous le nez pour lui débarrasser l’esprit de ce problème. Gerheim doutait qu’on découvre son secret et encore moins qu’on le prenne en traîtrise. Malgré cela, il était pratiquement sûr de trouver autant de réponses au contact des voleurs qu’à la bibliothèque dont Gerheim n’avait entendu parler qu’une seule fois par son père. Celle qu’il visitait devait être bien plus petite que cette ville mais il savait que ça serait un vrai nid d’informations. Il mit une vingtaine de minutes pour s’y rendre. L’éclaireur n’avait pas pris le chemin le plus court, de peur de tomber sur des gardes. Il se souvint alors du passage à tabac dans la grange et prédit que ça serait ce qui l’attendait si on mettait la main sur lui. Il se rappela les poings sur son visage, les divers objets qu’ils utilisèrent pour le frapper. Il sentit presque le sang emplissant sa bouche, son œil noirci par un coup et le sac sur sa tête. Il se rappela le fouet qui laissa une zébrure profonde. Et la douleur… Il se souvint de celle-ci le long de son épine dorsale, celle qui se propageait en onde de choc. Gerheim s’était souvent servi de son expérience personnelle pour torturer des gens bien que cette occasion ne se soit pas si souvent présentée. A la sortie de ça, Gerheim avait changé, on avait abattu des barrières psychologiques et sous le poids de la honte, il n’hésitait pas à reproduire ce qu’il avait lui-même enduré. A l’époque, ces Hommes représentaient le mal. Mais alors Gerheim avait découvert le mal sous la forme de son propre peuple. Au début, il avait adopté sans complexe leur esprit de tueurs et il s’était vengé sans regret. Après, ils avaient tué ses parents et sa dulcinée. Là, son monde avait changé de polarité une nouvelle fois. Gerheim, élevé par des humains, n’arrivait plus à ne faire qu’un avec son peuple et il le renia ainsi que toute leur mentalité. Evidement, l’éclaireur pouvait tuer sans remords mais les tueries gratuites ne feraient plus jamais battre son cœur. Sa vengeance était même encore si vivace et sa douleur si forte qu’il s’était juré que personne ne pourrait l’infliger en sa présence. En quelque sorte, il servait ce que les hommes appelaient les gentils, bien que sa vision ne se limitait pas au blanc et au noir. Le manichéisme n’était pas vraiment sa philosophie. Gerheim soupira et sentit une grande nostalgie de ses parents. Qu’est-ce qu’il aurait aimé qu’ils soient là… En vue du haut édifice, l’elfe noir ralentit sa course. Un jour, son père lui avait raconté que ce fut dans cette bâtisse que la majorité des ouvrages avait été rassemblée. C’était alors la grande déchirure qui selon la légende sépara les quatre races originelles. Pour protéger le savoir, une ville s’était construite autour et elle s’était agrandie chemin faisant tout en devenant la rivale de la capitale de l’empire. Il n’y avait pas beaucoup d’activité devant la bibliothèque : voire aucune comme il le remarqua en attendant deux minutes de plus. L’endroit était dégagé et Gerheim avança rapidement, la tête penchée en direction du sol. Il commençait à faire jour et on pourrait le démasquer de plus en plus facilement. L’éclaireur tenta d’ouvrir la porte qui résista sous son impulsion. Maugréant, il fit rapidement demi-tour. Il aurait pu facilement crocheter la porte mais l’endroit était si à découvert, qu’il pensait se faire surprendre à tout moment. Il reviendrait plus tard. Finalement, Gerheim étant à manque d’idée, il se décida à se mettre à la recherche des voleurs pour passer le temps. Ce n’étaient que des humains, il ne devrait pas être dur de mettre la main dessus, pensa-t-il alors. Il se mit en route vers le quartier où il aurait le plus de chance d’en trouver selon lui : les bas-fonds. Gerheim remarqua rapidement qu’il n’avait pas tout à fait tort. Il tomba sur deux voleurs. Le premier, un jeune garçon d’environ seize ans, tenta de lui ôter son ceinturon. En échange, Gerheim garda sa main en otage. Le jeune enfant s’évanouit ne croyant pas ce qu’il venait de se passer. Il ne portait ni bijou, ni marque de reconnaissance. De là, l’éclaireur déduisit qu’il devait agir pour son compte. Le second homme qui l’attaqua était si misérable que Gerheim lui prêta à peine attention. Il portait de vieux haillons et son visage était à moitié couvert de boue tandis que l’autre partie luttait pour être vue à travers sa barbe et ses cheveux. Ce manque d’attention faillait coûter la vie au drow. Il ne dut son salut qu’à son armure en écailles de ver des mers qui arrêta le couteau qui lui aurait sectionné la moelle épinière. Gerheim, avec deux fois moins de considération pour la vie de l’homme que celle du jeune homme, le transperça de part en part. Une nouvelle fois, rien ne prouvait qu’il appartenait à une organisation. Ces menus évènements lui prirent un peu plus d’une heure de son temps. Gerheim préféra quitter le lieu : à force de tester sa chance, elle finirait bien par se lasser de lui sauver la vie. Autant ne pas tenter les dieux des enfers. L’elfe décida alors de retourner à la bibliothèque afin de commencer ses recherches dans les ouvrages de la ville. Lorsqu’il y arriva, il faillit entrer en collision avec une femme bien bâtie. Gerheim resta prudent et, au dernier moment, décida de ne pas entrer à l’intérieur. Quelque chose se tramait. La place se remplissant petit à petit d’une activité matinale, le drow s’éclipsa sur un toit d’où il dominait le lieu. Il sortit une tranche de pain sec qu’il avait laissée dans une de ses poches puis autorisa son regard à traîner. A un coin de la place, un groupe de soldats exhortait un paysan à déplacer sa charrue de foin qui s’était à moitié renversée. Le pauvre homme maniait sa fourche à une vitesse hors du commun. D’un autre côté, deux hommes parlaient en lançant des coups d’œil de tous côtés. Une jeune fille passa devant eux, un panier sous le bras, ce qui lui mérita un regard lubrique des deux hommes. Gerheim aperçut sur la droite un individu qui longeait la place, un paquet de livres sous le bras. Pour terminer, il passa au centre de son champ de vision un couple de menuisiers qui transportait là plusieurs lourdes planches, sûrement destinées à la maçonnerie. Gerheim huma l’air tout en léchant les miettes qui lui collaient aux dents. Il entreprit de se les récurer à grand renfort de la pointe de sa dague. Une grande vague fraîche balaya la place et souleva ses cheveux bien attachés sous sa capuche. La journée commençait. Gerheim surveillait l’activité matinale lorsqu’un nouveau venu émergea de la bibliothèque. L’homme semblait tout petit au pied du grand bâtiment. Après avoir refermé la porte, l’homme vêtu d’une longue toge finit par se mettre à courir à travers toute la place. L’elfe noir s’approcha doucement du toit terrasse qu’il occupait puis lorgna la fuite éperdue du bibliothécaire tout en restant prudemment accroupi derrière son muret. Les choses se corsaient et elles avaient pour Loriol, semble-t-il, tourné en sa défaveur. Gerheim sortit un petit coffret qu’il ouvrit sur le sol. Celui-ci était composé d’une quinzaine de petites cases, toutes remplies d’herbes et de poudre. Ses réserves s’affaiblissaient, il lui faudrait rapidement refaire son stock. L’éclaireur mit rapidement ses affaires en ordre. Dans deux bagues qui ornaient ses doigts, les poudres étaient préparées. Ses armes étaient affûtées, au moins autant que la dernière fois et son armure lui faisait sentir chaque parcelle de son corps comme cette goutte de sueur qui suintait sur ses côtes. Gerheim n’attendit pas longtemps avant que le bibliothécaire ne se jette pratiquement sur les gardes. L’un se recula, surpris, et dégaina son épée. L’autre, celui qui semblait être le chef écoutait d’une oreille attentive le charabia que débitait le gardien de bibliothèque tout en levant les yeux progressivement vers le bâtiment. Le chef donna ensuite une série d’ordres et tandis qu’il partait, les autres guerriers partirent se mettre en position devant la porte d’entrée. Gerheim soupira et observa leurs faits et gestes, la moindre émotion était filtrée et analysée. A l’heure actuelle, on ne lisait que de l’excitation et une certaine goûte de peur. Les quelques soldats étaient exemplaires, trouva Gerheim à sa grande surprise. Ils ne tentèrent pas de regarder à l’intérieur et ils empêchaient quiconque de s’approcher et de poser des questions. De l’avis du drow, une menace qu’avait dû proférer leur capitaine les avait plus que convaincus. Gerheim en vit rapidement la raison. Une vingtaine d’hommes firent leur apparition. Quatre d’entre eux tenaient des chiens qui ne pouvaient aboyer à cause de cages passées autour de leurs museaux. La troupe manquait de discrétion si bien que les regards convergèrent tous en direction de la bibliothèque. Peu parmi la population voulurent tenter leur chance et s’approcher. Ils se contentèrent de chuchoter de vaines suppositions aux oreilles les uns des autres. Gerheim descendit de l’édifice au même moment où quelqu’un montait sur cette terrasse. Ami ou ennemi, l’elfe noir ne voulait pas savoir, il n’aurait pu expliquer sa présence sur ce toit. L’elfe noir resta parmi les ombres en contrebas et, protégé dans sa ruelle, continua de localiser une brèche dans leur faille. Pratiquement tous entrèrent mais à cette distance, il était dur de savoir aussi qui était arrivé à part ces soldats canins. Il se passa encore une paire de minutes avant qu’une ribambelle de porteurs n’arrive. La scène lui aurait paru comique s’il n’avait pas reconnu la fumée qui s’échappait des jarres que transportaient ceux-ci. Pour avoir vécu sur des navires de guerre, Gerheim savait que cette sorte de poix était que très peu inflammable par elle-même. Versée sur de la pierre, elle n’aurait pour effet que de provoquer une épaisse fumée et de brûler ceux qui seraient touchés par le liquide. Gerheim savait que cette poix ne permettait pas aux flammes de dépasser le mètre sauf si elle brûlait des objets auquel cas la propriété de l’objet déciderait de la taille du feu comme dans le cas d’un feu quelconque. Gerheim déduisit rapidement que Loriol avait été acculé et que pour le faire sortir, ils allaient l’enfumer. La suite de porteurs entra dans le bâtiment et Gerheim s’approcha. N’importe qui dans sa tenue aurait trahi qui il était mais la formation de Gerheim lui avait appris à prendre n’importe quelle apparence et ce fut comme n’importe qui qu’on crut le voir passer. Le drow atteignit la bibliothèque au moment où le délateur en fut chassé. Il semblait protester contre le fait que les soldats utilisent une matière inflammable proche de documents inestimables. Ce à quoi le capitaine avait rétorqué qu’il allait être escorté dehors par deux de ses hommes. L’éclaireur n’avait pas envie précise à ce moment-ci de sauver Loriol. Pourtant, c’était le seul à disposer pour l’instant des réponses à ses questions. Enfin cela dépendant de ce qu’il avait découvert aujourd’hui car quelques heures auparavant, il ne savait rien. S’il savait où était le médaillon et Gerheim ne s’en débarrasserait pas tant qu’il ne le saurait pas non plus. Le drow observa les deux gardes qui étaient sortis sur ordre du capitaine ou d’une autre autorité que n’aurait pas vu entrer l’elfe. Ils étaient d’allure pratiquement identique à tel point que s’ils avaient porté un casque, on aurait pu les prendre pour des frères. A cet instant-ci, celui de gauche avait en main une torche qui avait dû précédemment servir à allumer la poix. Gerheim s’approcha des deux seuls gardes mis en faction à l’extérieur et d’un geste dont se servaient les prestidigitateurs humains, il détourna l’attention des soldats de sa main gauche tandis que la droite répandait la poussière argentée dans les flammes. Celle-ci ressortit pratiquement aussitôt sous forme de petit nuage argenté et Gerheim s’écarta des deux rustres comme s’il avait compris brutalement qu’il n’avait rien à faire ici. Le poison se dénommait le « coma du bienheureux ». Comme son nom l’indiquait si bien, il commençait par procurer à l’infecté une sensation de bien-être pendant moins d’une demi-heure. Ce composant était largement utilisé en médecine à petite dose afin de soulager le malade. Gerheim en avait versé quinze fois plus que ce qu’utilisaient les médecins. Ensuite, l’homme avait une profonde envie de dormir où des rêves somptueux l’attendaient. Gerheim savait que ce produit était aussi utilisé par cette organisation qui la revendait sous forme de drogue même si les gens n’en mesuraient pas toujours les conséquences. Pour terminer, la conscience de la personne refusait de revenir dans le monde réel et s’endormait à jamais parmi le monde des rêves. Déjà les premiers effets commençaient à se faire sentir et les soldats souriaient bêtement et Gerheim se demanda ce qu’ils pouvaient bien imaginer. Le bibliothécaire regarda l’éclaireur s’éloigner d’un œil suspect puis reporta son attention sur les grands benêts qui regardaient un vide certain. Au moins, si Loriol trouvait une échappatoire, personne ne serait là pour l’empêcher de s’enfuir. Gerheim se mit aussi en tête de régler son compte au bibliothécaire, moins il y aurait de traces, mieux cela vaudrait. Il se promit de faire ça le soir même et ce fut ce qu’il fit puisqu’on retrouva un corps mystérieusement empalé sur la pointe de la plus haute partie de la bibliothèque. Ce fut un meurtre qui ne fut jamais élucidé. Avant cela, Gerheim, dissimulé derrière une gargouille sculptée puis déposée ensuite au coin de l’église, guettait quelque signes des voleurs parmi la trentaine de citadins qui observait la scène avec une curiosité malsaine. Un couple d’entre eux attira plus particulièrement l’attention de Gerheim. Ils n’étaient ni richement habillés ni pauvrement. Aucune arme n’était visible ce en quoi on aurait pu croire à de simples habitants se trouvant là par hasard. Ils étaient appuyés sur des poteaux soutenant une maison, légèrement en retrait de l’attroupement qui ne cessait de grandir. Gerheim le reconnut dans leur attitude, ce n’était absolument pas par curiosité pour le dénouement qu’ils restaient ici mais pour surveiller. Quand leur regard croisa celui de Gerheim à vingt pas de là, ils se lorgnèrent et d’un mouvement de menton, s’éclipsèrent. Commença alors une chasse que le drow ne voulait pas perdre. Les deux se séparèrent après dix minutes de filature. Au hasard, Gerheim choisit de continuer à suivre le plus grand. De nouveau sur le marché après cinq minutes supplémentaires, l’elfe fut obligé de monter sur un étal vide à l’extrémité du marché pour retrouver la trace de l’individu à l’autre bout. Il se laissa tomber derrière le meuble et, à l’abri des regards, se volatilisa derrière un tonneau non loin de là où le grand s’était éclipsé. Le drow le revit rapidement mais après seulement une minute, il remarqua le défaut. Les bas de chausse semblaient plus propres. Il rattrapa l’homme et le retourna de force. Ce n’était plus le même, on l’avait dupé. L’autre semblait vouloir articuler quelque chose mais l’absence de visage de Gerheim sembla l’en dissuader. Pourtant au-dessus de lui, un soupir attira son attention. Un homme chétif le lorgnait par-dessus un balcon. Gerheim se demandait s’il était dans ses capacités de l’abattre de sa position quand il se mit à parler. Il faisait des mouvements rapides à la limite de devenir brusques. Gerheim le comprit nerveux. -Voici quelqu’un qui est perspicace, je dois dire… Je m’appelle Karil et je crois que nous avons affaire ensemble. Gerheim ne répondit pas immédiatement. Il s’était fait surprendre : la négligence est la pire des faiblesses lui avait-on appris. Il se jura de ne plus jamais se faire avoir et il hocha la tête ce que l’autre prit pour un assentiment. Il commença à parler à l’elfe qui se trouvait pratiquement encore dans le marché, qui par ailleurs couvrait assez bien leur conversation. Gerheim levait la tête au balcon comme un jeune soupirant sous la balustrade de sa bien-aimée. Il aurait trouvé la scène drôle si ça ne lui avait pas rappelé sa propre vie. -Je me promène et je cherche un ami, dit Gerheim un peu plus loquace. -Que fait-il dans la vie ? Demanda le voleur en balcon qui dansait d’un pied sur l’autre. Gerheim se réjouit rapidement, l’humain semblait plus intelligent que prévu. Les interlocuteurs parlaient avec tant de sous-entendus que quelqu’un qui ne connaissait pas les deux personnages n’aurait pas pu se douter la moindre seconde de ce qu’il se passait. -Il va de ci de là… Plus ou moins à son propre compte. -Bien, répondit l’autre visiblement ravi. Il vaudrait mieux qu’il soit sourd-muet, ça pourrait l’aider près des forgerons. Il y a du travail là-bas. Il disparut de la terrasse sans plus de cérémonie ce qui satisfit Gerheim qui n’aimait pas s’étaler. Il prit quelques secondes afin de bien comprendre la conversation. Il devait aller dans la rue des forgerons où ses yeux s’activeraient afin de trouver les indices laissés. Il venait, à priori, de faire son entrée dans la guilde des voleurs. Commença alors un long processus où Gerheim comptait faire sa plus grande duperie aux non moindres voleurs d’une importante ville de l’empire. @+ -= Inxi =-
  24. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Manque de lettre Et même d'une majuscule ! Pour le fond, quelque chose d'une bien bonne intensité Autant ton autre texte avance doucement, autant celui là nous fait découvrir des trucs à chaque paragraphe hihi ! Donc on apprend qu'une rebellion a foiré, que le shaman sait faire de la magie et qu'il a des indices sur la poursuite. Le gros point fort de ton histoire je trouve, c'est le réalisme de tes orcs... Bien plus réalistes que ceux des histoires de GW ! Donc gros bravo @+ -= Inxi =-
  25. J'avais noté deux fautes toute bête mais comme un c*n, j'ai appuyé sur la croix de l'onglet au lieu de l'onglet lui même... Jchui un boulz. Bon je reprends ma traque : Bien, à part ça, c'est tout bon ! On a l'impression, un peu de voyager et je pense que cette chose qu'attendent les arbres va faire avancer l'histoire ! Enfin j'espère bien plutôt. Meme dans tes descriptiosn, on a cette impression de mouvement vers l'avant. Je peux que te motiver à continuer ! Allez chouite ! @+ -= Inxi =-
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