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Inxi-Huinzi

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Tout ce qui a été posté par Inxi-Huinzi

  1. Inxi-Huinzi

    Dernier regard

    Bon ben enfin la suite ! A un chapitre tous les six mois.. On est mal barré ! Je sais pas si tu aurais pu écrire mons vite.. Enfin si tu le peux mais comme tu l'as fait de façon plus ou moins ironique, pense bien à faire un résumé ! Bien dans cette suite, petite visite danas la bibliothèque, enfin pas tout à fait vu qu'il utilise seulement ses pouvoirs pour convaincre le jeune homme. Mis à part ça, je vois pas franchement ce que ça nous apporte. C'est vraiment six mois pour rejoindre le seuil du bâtiment ! @+ -= Inxi =-
  2. Inxi-Huinzi

    Inquisiteurs

    Hop pour les fautes. Pour ce qui est du reste, ca va pas mal ! Dans cette suite, petit desespoir et manque de confiance. Ils se demandent quoi faire et avec qui et quelques réponses arrivent à la fin. Je sens néanmoins que le médaillon va refaire son apparition et que ses talents pour la magie va devenir fort utile ! @+ -= Inxi =-
  3. Inxi-Huinzi

    Inquisiteurs

    Le " m' " est inutile ^^ On dit tu as failli ! Mouhahha ! Encore en retard comme d'hab ! J'étais en train de relire les derniers coms sur mon texte quand je me suis rappelé que j'avais pensé t'envoyer un mail pour te demander une suite sur ton texte. Et en vérifiant, j'ai vu que j'avais zappé un morceau donc me voici pour y remédier ! Donc des petites fautes sensiblement les mêmes avec les accord à la troisième personne du singulier. Rien de bien grave. Pour le fond, on developpe tous les persos, enfin surtout la fille. Ensuite Stefan meurt donc lui, on en parlera plus et il reste les deux jumelles boulettes qui servent à rien Enfin pour l'instant ! Comme prévu, elle les a volés et ils l'ont retrouvée ! Mais je pense pas que ça soit elle qui va se venger:p ! Suite ! @+ -= Inxi =-
  4. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Et bien voici la suite ! Je lis une très bonne série de bouquins qui me motivent à écrire ( Et qui par la même occasion, me font honte de mon texte ! Ce qui paradoxalement, m'enlève la hate décrire devant mon pauvre talent... hihi xD ) Bon la suite ! Après la réunion improvisée, Vetalas fait semblant de partir afin d'espionner le rester de la conversation et apprend la menace qui pèse sur lui. Alors qu'il avait décidé de partir, une crise le frappa. Ses crimes se mirent à le hanter le rendant plus faible que jamais. Décidé à rester fort, il se mit à chercher un moyen d'étouffer sa soif de sang en la remplaçant par la compagnie de deux demoiselles. En sortant de l'auberge, il apprend par un homme qu'une vague d'enlèvements d'enfants nobles frappe la ville. Plus tard, il remarquera que la circulation la nuit est interdite. Il brave l'ordre et pour accomplir sa recherche du médaillon, il décide de régler ce problème d'enfants. En attendant, Gerheim et Loriol s'organisent. Chapitre 38 Loriol ferma la porte après que Gerheim l’eut forcé à entrer le premier. L’autre restait assez prudent ce que le loup respectait. La créature rejeta sa capuche et une de ses mains disparut sous les replis de sa cape. Il entra prudemment tout en jetant des coups d’œil rapides à droite, à gauche et au-dessus de lui. Loriol le regarda faire en restant immobile au centre de la pièce. Il se permit néanmoins un soupir alors que l’elfe venait de vérifier l’armoire et sous le lit. Le loup huma l’air et sentit encore le vampire dans les parages. -Notre conversation a été épiée par le magicien, il sait ce que nous projetons s’il ne revient pas. Cette phrase lança le début du monologue puisque son interlocuteur pratiquait la technique de la langue de bois. On disait qu’une alliance durable s’établissait quand chacun des membres connaissait autant de secrets que ses adversaires sur lui-même. Cette notion, Loriol ne la comprenait guère et il trouvait plus intéressant d’immédiatement tout dire afin de décider au mieux de ce qu’il fallait faire. -On restera sur nos gardes, dit l’elfe, il ne m’inspire pas confiance. Toutes ses paroles sont soigneusement pesées, fais bien attention. Loriol ne put faire qu’acquiescer. Le magicien avait étudié, le loup s’en doutait : le savoir était du pouvoir. Loriol se méfiait de ce genre de personnes. Lui, il faisait simplement confiance à ses capacités. La seule valeur d’une personne se reflétait dans son physique et non pas dans la magie. Phénomène qu’abhorrait le loup. -Tu es aussi sournois que lui ! Fit remarquer d’un ton acerbe Loriol. L’autre fronça les sourcils dans le peu de lumière de la pièce. Chose qui était par cette occasion, difficile à observer. Il paraissait toujours décontenancé par la franchise de l’homme loup. Loriol attendait une réponse mais elle ne vint pas. Il fit un mouvement de main d’abandon et s’assit sur le bord de l’unique lit de la pièce. Il se passa quelques minutes avant que l’un d’eux ne reprenne la parole. Pendant ce répit, ils semblèrent reprendre leurs esprits tranquillement. -Le problème principal est cet inquisiteur. Ensuite, il nous faut éviter les troubles tout en récoltant des informations sur le médaillon. L’elfe avait parfaitement résumé la situation. Il ne posa pas la question embarrassante de savoir ce que ferait Loriol si l’inquisiteur venait à mourir très rapidement. Il n’aurait plus de raison officielle à ce que l’homme loup continue cette alliance si fragile. Loriol parla donc d’un autre problème néanmoins assez important. -Il y a une organisation en ville… Elle connaît mon secret. -Et elle est puissante ? Demanda froidement Gerheim. -Elle a réussi à me faire emprisonner. Je ne sais pas où elle se trouve et je ne doute pas qu’elle finira par apprendre ton secret ainsi que celui de l’homme chauve-souris. -Je m’en charge, on se retrouve plus tard. L’elfe sortit de la pièce en remettant sa capuche. Loriol se sentit soulagé de cette soudaine solitude. Il remarqua alors que le peu de moment qu’ils avaient passé ensemble avait suffi à le mettre sur les nerfs. En respirant un grand coup, il sentit l’elfe au dehors tandis que le vampire n’était toujours pas parti de la taverne. A la sienne, se mélangeaient plusieurs autres odeurs qui lui rappelaient l’oseille et la lavande. Sans le moins du monde penser à ce que cela pouvait être, Loriol sortit dans une aube toute proche. Son service prenait fin et il avait toute la journée devant lui même s’il aurait aimé dormir un peu. Il faisait de plus en plus froid, il sentait l’hiver et son instinct le poussait à attendre dans un coin chaud et d’attendre que ça passe en dormant. Loriol décida de refaire un séjour dans les rayons de la bibliothèque. Il avait dit qu’il avait des informations ce qui était la vérité. Le problème était que ces informations là ne parlaient pas de l’emplacement de l’objet. Il lui fallait donc récupérer une carte, même s’il ne savait pas la lire, ou des indices permettant de savoir où il était. Loriol s’avança alors en centre-ville, vêtu très simplement et sans surplus vestimentaire. Il n’y avait pratiquement personne dans les rues. C’était bizarre, d’habitude, on pouvait voir au moins les marchands qui se dépêchaient pour mettre leurs étaux en place aux meilleures places. Quelque chose avait changé, la sécurité en ville avait été renforcée comprit Loriol. Sa résolution s’en trouva renforcée et il se pinça les lèvres et avança d’un pas plus résolu. La bibliothèque n’ouvrirait sûrement pas tout de suite et le jeune homme aurait aimé changer de vêtements ainsi que ramasser quelques pièces si jamais il… Il secoua la tête. Si jamais on lui refusait quoi que ce soit, il le prendrait par la force, voilà tout. Le tavernier lui avait offert une tenue simple comme cadeau de bienvenue. Des jambières, un pantalon marron qui s’arrêtait aux tibias ainsi qu’une veste beige à boutons. Loriol les avait soigneusement emballés et cachés avec sa bourse dans l’entrepôt. En quelques sauts, il récupéra le tout ainsi que deux pièces d’argent et les livres de la bibliothèque. Avec l’une des pièces, il s’acheta une tranche de lard avec une soupe remplie de pommes de terre ainsi que deux chopes d’une étrange composition. Il finit son repas assis dehors, sur de la terre qui allait laisser une marque sur son derrière. Il haussa les épaules, la couleur du sol et de son pantalon était pratiquement la même. Jugeant l’heure bien assez avancée, Loriol s’essuya les mains sur les cuisses et partit à la bibliothèque. La porte d’entrée était grande ouverte et le bâtiment n’avait pas changé de place, se réjouit-il. Il entra aussi naturellement que si c’était sa propre demeure. Il y avait du monde qui fouinait dans les rayons autorisés du rez-de-chaussée et du premier étage. Il était pourtant encore tôt. Loriol ne faisait pas vraiment attention à eux, même quand un des lecteurs fit tomber une pile de livres et qu’il se fit incendier par l’un des gardiens du lieu. Le loup retrouva l’homme maigrichon qu’il avait embobiné la dernière fois. L’homme sembla le reconnaître car il hoqueta. Loriol lui déposa les livres dans les bras. -J’ai tout lu ! Fit fièrement le soi-disant servant de l’inquisiteur. -Je ne pensais pas vous revoir.. Répondit le bibliothécaire en soulevant ses lunettes pour mieux le juger. J’ai cru m’être fait avoir par un simple boisselier. -Non, dit Loriol en essayant de prendre un ton autoritaire. Je parcours la ville depuis des jours et regardez mon état. L’autre le sonda de haut en bas et fit une moue pour montrer que le spectacle n’était pas beau à voir. Loriol n’était pas lavé depuis des jours, le pantalon était taché de terre, il était mal rasé et ses cheveux étaient en désordre sur sa tête. Cela n’aurait choqué en rien les habitants du village de son enfance. -J’ai encore besoin d’informations de la plus haute importance. Je voudrais tout ce que vous avez sur un médaillon magique. -Magique, dites-vous ? Il ne semblait pas à l’aise. Dès l’évocation de pouvoir surnaturel, personne ne gardait son sang-froid. A vrai dire, depuis qu’il était ici, Loriol n’avait jamais entendu parler de magiciens ou de leur art. La classe populaire craignait ce qui était différent. Bien qu’il partage cette opinion, Loriol devait en savoir plus. Il confirma donc sa requête au bibliothécaire qui s’écarta d’un pas rapide pour partir à la recherche d’ouvrages susceptibles de l’aider. Pourtant, Loriol lui sentit une odeur d’inquiétude et de peur, et cela, sans forcer ses capacités. Il mit ça sur le compte des recherches et attendit. Finalement l’attente devenait de plus en plus pesante et le bibliothécaire ne revenait toujours pas. Etre dans l’expectative énervait le lycanthrope. Il n’aimait pas attendre, il n’aimait pas les règles et il n’aimait pas les deux autres avec qui il avait dû s’allier. Il était venu à la bibliothèque dans l’espoir de trouver les renseignements avant Gerheim, qui, il en était sûr, viendrait lui aussi à la recherche d’informations. Mais il n’y avait rien, pas la moindre trace d’indices. Pendant qu’il déambulait furieux, Loriol se retrouvait en face de la porte, à l’autre bout de la pièce. Celle-ci s’ouvrit à la volée et le loup suivit son instinct en plongeant derrière un bureau. Il se leva lentement en ne laissant dépasser que ses yeux. Dans la journée du matin, le bibliothécaire entra à nouveau dans la bâtisse suivi par un régiment de gardes. Loriol gronda le plus discrètement qu’il put. Tous les regards du bâtiment semblaient converger vers la troupe armée qui venait d’apparaître. Cela lui laissait donc encore une chance de s’échapper bien qu’il ne visse pas encore comment. Sous la colère, les griffes de sa partie loup avaient poussé et il avait laissé ses empreintes dans le meuble derrière lequel il était caché. Il tuerait le bibliothécaire. Bien sûr, Loriol s’était promis d’arrêter de tuer les gens mais lui avait réuni assez de conditions pour qu’il fasse une petite entorse à la règle. Alors qu’il imaginait mille et une façons de le manger, le loup se décida à plonger dans les rayons et à s’enfoncer vers l’intérieur du bâtiment circulaire. Loriol prit grand soin de ne pas faire de bruit lorsque les gardes gravirent l’escalier vers le premier étage. Il comptait alors s’en sortir par l’entrée principale lorsqu’il flaira les autres soldats à l’extérieur. Il battit vite en retraite avant qu’un des occupants de la bibliothèque ne le remarque. Loriol était blotti au fond à gauche de l’édifice si on pouvait considérer qu’un rond puisse se découper ainsi. Le jeune homme bouillonnait de rage. Coincé, tel un vulgaire chiot récalcitrant qui refuserait d’aller là où on le lui ordonnait. Ce n’était pas digne de lui, il n’avait même pas le courage de foncer dans le tas pour les tuer. Mais sa prudence lui faisait bien prendre conscience que ce n’était pas un village de fermiers et que si on lui coupait la tête, alors il pourrait dire adieu à son existence. De frustration, il tapa du pied par terre. Ce n’était pas judicieux car il y avait mis de la force et cela allait s’entendre. Mais alors qu’il le fit, il y eut un craquement à la place d’un bruit sourd résonnant. Loriol faillit s’effondrer mais il dégagea rapidement son pied de la dalle dans laquelle il s’était enfoncé. Profitant de l’aubaine, il agrandit le trou et regarda à l’intérieur. Le sol était à trente centimètre de là à peine. Pourtant, Loriol n’était pas bien épais et il s’y engouffra la tête la première. Cela sentait le renfermé et en rampant, il se mit de la poussière de pierre plein la bouche. Il se trouvait sous une sorte de faux plancher. Il apercevait les restes d’anciennes fondations sur lesquelles le sol actuel avait été construit. Le peu de lumière qu’il y avait là-dessous provenait d’une grille circulaire au centre de la bibliothèque. Loriol n’était jamais allé au milieu du bâtiment, il n’avait jamais vu l’en-dessous. Allongé, il rampa vers ce trou en espérant qu’il ait une meilleure vue sur cet étroit espace où il était confiné. Il avait à peine l’espace pour se lever de quelques centimètres. Il jeta quand même des coups d’œil autour de lui en faisant des rotations. Il vit une sortie dans une partie du faux plancher. En faisant le lézard, il dut pousser des pierres qui obstruaient le passage, rares débris des travaux qu’il y avait eu avant. Il y avait une sorte de trou assez noir dans lequel Loriol ne voulait pas s’aventurer. A l’évidence, c’était le palier d’une porte dont on avait bouché l’accès à l’étage. Il aurait aimé aller jeter un œil mais l’escalier était plus lisse qu’escarpé et il n’y aurait guère de chance de pouvoir remonter. Loriol aurait préféré défaire l’accès au rez-de-chaussée afin de descendre prudemment. Malgré cela, il savait que, les gardes ne le voyant plus à l’étage, inspecteraient la bibliothèque et trouveraient son trou dans les dalles. Comme pour confirmer ses dires, quelqu’un cria et Loriol entendit des chiens aboyer. Ils entrèrent dans l’édifice et le chétif bibliothécaire sembla protester ce à quoi un bruit sec répondit faisant office de réponse. Un chien fourra sa gueule dans les grilles centrales et aboyèrent. Les chiens étaient d’habitude de son côté mais Loriol n’accédait pas à leurs pensées. Ils étaient là pour tuer, dressés pour la mort. Sans hésiter, il se tira jusqu’au trou et plongea, les mains en avant. La chute fut rapide et tout aussi douloureuse. Loriol avait beau pouvoir se régénérer, la douleur était la même que pour n’importe qui. Il ne roula que quelques secondes mais dans l’obscurité, ça lui parut une éternité. Il n’y avait aucune lumière dans la pièce dans laquelle il se trouvait. Il voyait toujours ces silhouettes noires mais ce n’était guère précis. Comme s’il voyait la scène en noir et gris. Il était dans une pièce scindée en deux parties. Une première partie où se logeait deux tables puis une autre qui était sur une énorme estrade. Sur celle-ci, il y avait des étagères blotties contre les parois de la pièce. Elles étaient remplies de parchemins et de livres, de flacons et de chiffons. Il n’y avait pas d’issue visible, c’était une impasse. La pièce devait mesurer vingt pas de long sur moitié moins de large. Loriol en fit le tour plusieurs fois, tira toutes les armoires, tâta tous les murs, poussa toutes les tables mais aucun autre passage était visible. En soufflant sur une des tables, il put voir une vieille carte cachée sous la poussière. Loriol eut du mal à reconnaître mais on aurait dit la ville actuelle et il y a fort longtemps car certaines parties semblaient largement plus grandes aujourd’hui. Il était coincé, dans l’impossibilité de faire marche arrière et il entendait encore les aboiements des chiens résonner. Loriol se dirigea donc vers les étagères afin de feuilleter les livres qui y étaient. Le loup ne savait pas lire et il ne put savoir ce que contenait la plupart. Il regardait seulement les images, sans même se soucier de ce qu’elles pouvaient signifier comme le jeune enfant, tout du moins mental, qu’il était. Il en parcourut quelques-uns avant d’en trouver un qui tomba pratiquement en poussière quand il le saisit. Et, le temps qu’il ouvrit avec une grimace amusée, la moitié des pages tombèrent et se brisèrent. Pourtant, la première page était fortement bien conservée trouva-t-il. Loriol la toucha du bout des doigts et même s’il n’avait pas beaucoup d’expérience en la matière, il la comprit encore neuve. La première image qu’il vit lui arracha un hoquet de stupeur et il porta une main à sa bouche. Le dessin était quand même assez effacé mais la signification était claire. C’était une carte. Et dans son coin inférieur droit, on avait dessiné un corps de la tête jusqu’à la ceinture. Le visage était jauni et guère reconnaissable mais il portait une amulette autour du cou de très belle facture. Elle semblait faite toute d’or avec un unique saphir au milieu. Elle représentait quatre carrés qui se croisaient pour n’en former qu’un seul au milieu. Intuitivement, Loriol tourna les pages et sauva les quelques-unes qui le pouvaient encore. Soit que très peu. Soudain, alors qu’il allait comparer sa carte avec celle du pays, une forte odeur de poix se fit sentir. Ils n’allaient pas.. Commença-t-il à supposer lorsqu’un petit bruit d’égouttement se laissa discrètement entendre. La seconde d’après, l’air s’embrasa dans l’escalier et la fumée commença à descendre lentement. S’il ne trouvait pas une sortie, il allait mourir enfumé et il serait à leur merci. Loriol ne put rien faire que paniquer pendant quelques instants. Il ne s’était jamais laissé prendre au piège et maintenant, il avait peur, sans honte de le dire. L’inquisiteur pouvait lui faire endurer mille tourments. Il en explorait plusieurs en serrant les mâchoires tandis que la poix enflammée coulait le long des marches et se répandait dans la salle. On aurait dit une tâche de pourpre, ce colorant utilisé par les teinturiers, dans l’eau. Au début regroupé, cela s’étendait peu à peu. Loriol sentit dans la fumée une odeur qu’il n’arriva pas à identifier tout de suite dans l’affolement dans lequel il se trouvait. Assis dans un coin de la pièce du bas, il avait les mains qui serraient ses genoux près de son corps. Cela heurta sa curiosité et il suivit les flammes du regard pour voir qu’elles attaquaient de la mousse blottie aux creux des marches. Les flammes n’étaient guère plus hautes qu’un ou deux mètres et l’absence de vent évitait qu’elles ne grandissent trop. Dès qu’elles atteindraient les ouvrages, cela deviendrait une vraie fournaise. Loriol ne tenait pas à être encore là. Pourtant il ne décrochait pas son regard des flammes qui crépitaient, ce jaune, cet orange et ce bleu.. Il plongea dans ses souvenirs. Il se rappela emmuré vif dans un épouvantail géant. Il se rappella avoir vu tous ses amis et ses compagnons le rejeter. Il se souvint de la douleur qu’il avait ressentie quand tous l’avaient abandonné. Ensuite, il y avait eu cette torche. Et le feu qui avait pris rapidement dans la paille. Il n’était sorti que de justesse mais il n’oublierait jamais la frayeur qu’il avait éprouvée et même de petites flammes l’horrifiaient maintenant. Pour éviter de paniquer à nouveau, Loriol concentra son esprit sur cette mousse. D’après l’enseignement qu’il avait reçu, elle faisait partie de la famille des bryophytes. Pour vivre, elle avait besoin d’eau et normalement, dans une pièce fermée, cette mousse n’aurait pas pu survivre sauf… Dans le village, le vieux Teryl avait souvent des problèmes de mousse dans sa cave à cause d’arbres qui se situaient juste au-dessus de celle-ci. Loriol avait passé des journées à gratter pour la faire partir. Désormais, alors que le feu et la fumée cachaient une grande partie du plafond, le lycanthrope scruta les dalles de pierre au-dessus de lui et finit par trouver ce qu’il cherchait d’un sourire ravi. De plusieurs mouvements agiles, Loriol s’accrocha à une grosse racine qui pendait. De son autre main, il donna plusieurs coups dans la pierre qui s’effrita et tomba en contrebas. Loriol toussait et ne voyait plus grand-chose. Il commença à gratter la terre nouvellement dégagée afin de se sortir de là. Ses mains surhumaines enlevèrent rapidement plantes comme terre et il monta de plus en plus, toujours une main fermement accrochée à la racine. Après une dizaine de minutes à monter, les poumons le brûlant, les yeux pleurant et la gorge irritée, sa main dégagea un nouveau bloc de terre qui libéra un trait de lumière : la sortie était là. @+ -= Inxi =-
  5. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Après la séparation du combat, Loriol retrouve la piste de ses deux autres adversaires dans sa propre auberge. Il les rejoint et pousse l'elfe à le suivre après des menaces non dissimulées. Le vampire les suit autant par bon sens que par curiosité et Loriol vint à proposer une trève afin de s'unir contre l'inquisiteur et afin de trouver le médaillon. L'elfe finira par accepter mais Vetalas refusera et partira. Lorio se met donc d'accord avec Gerheim que, s'il ne revient pas, il devra mourir. Chapitre 37 Vetalas patientait au milieu des escaliers. A cet endroit précis, il n’était ni vu de la salle, ni des deux autres dans le couloir. Il entendit tranquillement la suite de la conversation. Notamment le moment où ils avaient menacé de le tuer s’il ne revenait pas. Contrairement à ce que son orgueil le poussait à faire, il ne prit pas la menace à la légère et se promit que si son plan ne marchait pas, il adhérait à leur pseudo alliance comme si de rien n’était. Seuls, les deux ne lui faisaient pas peur. Ensemble, ils étaient redoutables. L’homme loup était franc et impulsif, il ne serait pas dur de savoir ce qu’il pense et le manipuler. En revanche, sa force physique valait celle de dix hommes. La créature à la peau noire était aussi frêle que l’autre était musclé. Il parlait rarement et toujours d’un ton froid mordant comme le plus profond hiver. Cet homme était un calculateur et manipulateur capable de rivaliser avec lui. Il fallait prendre garde à leur alliance. Ils avaient créé un cerveau et un corps pour aller avec. La conversation s’acheva sur un claquement de porte où l’intelligence du groupe demanda la suite du programme. Vetalas n’entendit pas la réponse. Il avait ses propres plans. Une douleur dans le crâne le fit grimacer et rester un instant en place. Sa tête s’appuya lourdement sur le mur et un frisson lui déchira l’échine. Son ventre se serra à l’instar de ses dents. Il savait ce dont ce symptôme physique était annonciateur : ses crises de conscience. Il entendait, d’abord ce bruit lointain comme une pluie qui serait en train de s’éloigner. Ensuite un bruit beaucoup plus sourd chahuta ses oreilles. Comme si un éclair était tombé à quelques distances de là puis le roulement du tonnerre continua jusqu’à ce qu’il se transforme en longues plaintes. Des cris de victimes. Par centaine, elles résonnaient dans son crâne. Sa tête était comme une caverne que ces gémissements faisaient ricocher dans une lancinante mélopée. Les hurlements de souffrance se mélangeaient et se déversaient dans son corps comme un poison. Ils étaient tous là, lui faisant partager leur douleur et leur peine. Leurs émotions le réduisirent à l’impuissance et faillirent lui faire perdre la tête mais aussi soudainement que c’était apparu, tout cessa et Vetalas reprit possession de lui-même en haletant. Il jeta des coups d’œil paniqués à la ronde tout en reprenant son souffle. Sa crise était passée et il essuya son front couvert d’une fine pellicule de sueur. Personne n’avait remarqué sa faiblesse temporaire et même lui mettait un point d’honneur à en immédiatement oublier les souvenirs. Il lui fallait ce médaillon à tout prix. La grande salle circulaire principale à deux étages de la taverne était pratiquement pleine bien qu’il y ait encore de larges trous entre quelques tables éparses. Déjà dans l’escalier, le fumet de la pièce agressait les narines du vampire. Elle sentait à majorité la fumée, preuve que la cheminée ne tirait plus aussi bien que ça mais aussi la chaleur humaine. Cette odeur rance de sueur et aussi toutes ces effluves que chaque homme ramenait de sa journée respective à travailler. Cette odeur lui donnait faim… Une faim plus tenace que tout. Il avait envie de sang, d’un sang chaud et revigorant. Vetalas commença à se chercher une proie des yeux lorsque le dernier chant qu’il avait entendu à l’intérieur même de son crâne lui revint à l’esprit. Il se trouvait face à un dilemme qui l’empêchait totalement d’agir. Il devait se nourrir mais sans faire de victime car s’il avait compris, ses crises étaient d’autant plus importantes que les victimes étaient nombreuses. Soudain, cette soif-ci fut détournée par une envie tout aussi primitive. Dans un coin de la taverne, deux serveuses discutaient. Elles étaient jeunes et à priori, nouvelles. En effet, peu de serveurs se seraient permis d’arrêter leur travail alors qu’il y avait autant de monde qui voulait voir sa soif étanchée. Vetalas posa ses yeux bleus sur elles. Quand elles le remarquèrent, l’une d’elles le montra du menton et elles pouffèrent de plus belle. Le vampire les savait déjà conquises. Ses nouvelles habilités le lui garantissaient d’un seul regard. Il leur sourit néanmoins et elles s’empourprèrent d’autant plus. L’aubergiste les fustigea à travers la salle et elles se remirent au travail au pas de course en s’éclipsant dans les cuisines. Vetalas les regarda s’éloigner puis les suivit l’air de rien tandis que le patron était occupé à fouiller dans son meuble afin de rendre la monnaie sur une piécette d’argent. Quand il ressortit près d’une heure plus tard, il ne lâchait plus ce petit sourire de satisfaction d’un travail bien fait. Il passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place et prit le chemin du centre-ville. Enfin, ce fut ce qu’il aurait fait si un homme n’était pas arrivé en criant dans la rue. Il ne semblait pas énervé mais plutôt désespéré et terrifié. Il se calma en voyant le regard orgueilleux que Vetalas lui pointait dessus. -Seigneur, fit-il d’un ton implorant et s’agenouillant, il voulut lui prendre la main. -Quoi ? Répondit le vampire d’un ton agacé. -Mon enfant ! Il geignit et marmonna avant de reprendre. -Voilà trois semaines qu’il a disparu ! Aidez-moi ! -Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? L’interrogea-t-il. Il s’est sûrement enfui ! L’homme tomba en larme à ses pieds et Vetalas recula vivement afin que celui-ci ne le salisse pas. Il continua de verser ses larmes tout en maudissant la terre entière. L’homme de la nuit ne parvint pas à détacher ses yeux du père sauf pour remarquer que le soleil n’allait pas tarder à éclairer la ville et qu’il allait devoir mettre les voiles vers des endroits plus sombres. Vetalas apprit des choses au travers des cris de désespoir tel le fait que plusieurs autres enfants avaient déjà été enlevés bien qu’ils s’agissent tous de fils de notables. Vetalas regarda la tenue de l’homme et se demanda pourquoi le fils d’un clochard. Devant cette vague d’enlèvements et de meurtres sanglants, les autorités de la ville avaient décidé de renforcer les gardes de nuit. Ce fut le seul renseignement qu’il jugea bon de retenir tandis que l’homme se roulait pratiquement dans la boue de détresse. Le vampire se concentra sur ses affaires de la journée. Il devait refaire son armoire de composantes magiques et chercher des informations sur le médaillon. Bien sûr, comme la journée commençait à se lever, il faudrait qu’il envoie des gens faire son travail. L’air était frais et la brume n’était pas encore levée, signe d’un hiver précoce et sûrement glacial. Vetalas regretta de ne pas avoir pris une épaisseur supplémentaire car il avait froid. Enfin pas véritablement comme les mortels l’entendent. C’était plutôt le sang qu’il avait en lui qui refroidissait. Cette remarque réveilla alors en lui sa soif. Il faudrait aussi que ses serviteurs lui rapportent du sang. Vetalas soupira de cette dépendance forcée par le soleil… Par une suite logique de pensée, il vint à se souvenir de l’inquisiteur et la fureur qui monta en lui aurait suffi à faire bouillonner son corps. Lui, il devait mourir. Vetalas ne savait pas bien comment mais il finirait par avoir un petit accident. Et toutes les morts qu’il envisageait, étaient pire les unes que les autres. Pourchassé par ce dernier depuis qu’il avait tué une grande partie de la noblesse de la ville, Vetalas devait vivre caché dans le bourg afin qu’on ne le reconnaisse pas. Il devait sûrement avoir une prime conséquente au-dessus de sa tête mais le vampire avait pris ses précautions en faisant circuler la rumeur qu’il était parti loin de la cité. Vu que personne n’était jamais parti puis revenu de la ville, ou presque, tous le pensaient donc mort. De plus, ayant mangé ou abattu la plupart des gens capable de le reconnaître, il ne se faisait guère de souci. Vetalas était allongé dans son armoire dans laquelle un fond de terre recouvrait les planches. Il n’avait pas vraiment eu de cercueil étant donné le fait qu’il mourut et ressuscita en pleine ville et à quelques heures d’intervalles. Cette solution temporaire lui allait néanmoins fort bien et il s’endormit en se demandant si ce n’était pas dans ses propres biens que l’on était le mieux. Vetalas se réveilla tout étriqué mais il ne fallut que quelques battements de paupières afin qu’il se redresse et supprime ainsi les flous souvenirs de son repos sans rêve. Le vampire se réjouissait que ses crises ne soient pas aussi rapprochées qu’il ne le craignait. Un de ses serviteurs passa le seuil de la porte de sa chambre puis s’immobilisa. Il tenait dans ses bras une chemise blanche propre ainsi qu’une cape noire en fine laine. Vetalas s’approcha de la créature et regarda son expression disparue, ancien vestige d’un serviteur dévoué. Sans plus de cérémonie, il s’empara des affaires neuves et congédia le zombi d’une simple pensée. Sans faire grincer le plancher aucunement, Vetalas tira doucement les rideaux qui obstruaient sa fenêtre. Même caché par de plus hautes bâtisses, l’éclat de cette fin de journée lui faisait mal aux yeux. Afin de profiter des heures de fermeture des magasins, Vetalas décida de partir aussitôt. Descendant ses marches à la va-vite, il s’éclipsa dans la ville par une entrée dérobée à l’arrière de sa maison. Sortie qui consistait en fait à sauter par-dessus le mur qui encadrait sa propriété. Se rétablissant en souplesse non loin d’une flaque boueuse, il voulut retenter sa chance à la bibliothèque mais il se souvint quelques secondes après qu’il ne pouvait pas entrer là où on ne l’avait pas invité et l’obstination de Vetalas la dernière fois n’avait conduit qu’à une fuite effrénée du gardien de nuit. Le noble s’arrêta afin de songer à une nouvelle possibilité. Sans s’en apercevoir plus qu’autre chose, il se situait à l’intersection entre deux rues banales des hauts quartiers de la ville. Les rues étaient dans l’ensemble pavées à la perfection et quelques veilleurs changeaient les rares bougies éteintes en haut des lampadaires. Une troupe de gardes martelait durement le pavé derrière Vetalas qui fut arrêté dans ses pensées et qui les reconnut sans avoir à se retourner. Le vampire soupira. Pour une fois qu’il regrettait que son quartier soit le plus quadrillé de la ville… -Citoyen ! Fit celui qui semblait être le chef de la patrouille. Il était rasé de près et semblait en pleine forme. Ils venaient sûrement de prendre une relève et il n’y aurait que peu de chance, en cas de problème, qu’ils laissent partir Vetalas rapidement. Ses soupçons se confirmèrent rapidement dès qu’il commença à babiller. -La nuit commence à tomber… Dit le soldat qui menait la procession. -Perspicace, fit Vetalas pour toute réponse. L’animation commença à agiter le groupe de soldats. Le chef fronçait les sourcils avec un sourire mi-figue, mi-raisin et les soldats se jetaient des coups d’œil en se demandant si le noble qu’ils observaient, était en train d’insulter leur chef. Vetalas le remarqua aussi rapidement et n’ayant pas la moindre envie de finir la nuit dans leur caserne, où des gens seraient d’ailleurs susceptibles de le reconnaître, le vampire fit un effort pour ravaler son ego et calma le jeu en souriant afin de montrer qu’il plaisantait. -Et ? Capitaine ? En se fourvoyant à la hausse sur le grade de l’officier, il espérait bien un peu le calmer. Celui-ci ferma les yeux sur l’erreur de titre et répondit à la question. -Toute personne se faisant arrêter après la nuit tombée peut être arrêtée sans somation préalable. -En quelle vertu ? Voulut savoir Vetalas se peignant d’une expression d’étonnement non feinte. -Après la série de meurtres et d’enlèvements, notre bien estimé maire a décidé d’appliquer cette semi loi martiale. La façon dont avait parlé le soldat lui avait rappelé un de ses vieux maîtres lisant des parchemins afin de lui apprendre à lire. Il secoua discrètement la tête. Pour les meurtres, il ne pouvait en vouloir qu’à lui-même. Et même s’il le pouvait, Vetalas n’aurait pas changé le déroulement pour tout l’or du monde. Si, rectifia-t-il mentalement, s’il avait pu tuer l’inquisiteur, le maire et la fille, cela aurait été mieux. Et même le second qui semblait être aux trousses de l’homme loup. Vetalas comprit que ce n’était pas en étendant le chaos à la ville qu’il allait pouvoir continuer ses activités nocturnes. Ce fut donc pour des raisons purement personnelles qu’il se mit dans la tête d’arracher le voile de mystère sur les enlèvements. Il songea un instant à sa conscience et l’oublia en se disant qu’il était impossible qu’elle lui dicte sa conduite. Il faisait ça pour lui. Comme il le craignait, Vetalas dut supporter un plat discours du soldat pendant une bonne demi-douzaine de minutes où il manqua de lui sortir une pluie de cinglantes répliques. Il eut même un moment de flottement lorsque les gardes proposèrent de ramener le noble jusqu’à chez lui. Bien adroitement, Vetalas réussit à s’excuser auprès d’eux en prétextant une course à faire. Les soldats le regardèrent partir d’un œil intrigué puis haussèrent les épaules avant de repartir en patrouille. Les pas s’éloignèrent très vite et Vetalas soupira d’un soulagement libérateur. @+ -= Inxi =-
  6. Inxi-Huinzi

    Inquisiteurs

    Mais c'est deguelasse ! Tu m'etonnes qu'elle se lave après JE crois qu'il manque une lettre mdr !! Toujours ce même problème avec les 't' Bon, à surveiller de plus près lors de tes relectures, en espérant que tu les fasses toujours avec autant de rigueur ! Bon sinon le texte est pas trop grand ne t'en fait pas. D'ailleurs, j'aime bien cette longueur qui pour moi est idéale ! Pour le fond, on a des chtits voleurs mis en avant et les fameuses capes noires. A partir de là, si ces capes sont aussi cruelles que les miennes, je suppose qu'elle va les détrousser puis être pourchassée ! Mouhahaha, je suis un génie du mal ! Allez, envoie la suite @+ -= Inxi =-
  7. Inxi-Huinzi

    La Menace du Stirland...

    Problème sur ce dialogue d'ailleurs... Il est un peu trop naif 'que ca ?' 'je vous laisserai pas faire'. On dirait des paroles dites par des enfants. On dirait que ce qu'il se passe est sans gravité ^^ Ca reprend la remarque du dessus, trop enfantin comme dialogue Répétition Bon voici donc la fin snif snif... Je regrette tout d'abord quelques petites choses : que ca ne soit pas plus long ( ) j'aurais aimé une poursuite en terre ennemie Et aussi que l'elfe inconscient n'est pas eu de plus grand rôle à jouer. Un petit renfort à la SDA aurait été... mignon Sinon, je peux dire que je suis content que tu es fini un récit qui en vallait le coup. Je ne me suis jamais lassé de le lire alors que le texte est assez grand. Tu peux prendre cette remarque comme un gage de qualité. Rare sont les auteurs qui finissent leur texte et tu peux, si tu veux voir la différence dans ton style, lire le premier et dernier post de ton texte pour voir la différence. Ton style était plus net à la fin, j'ai été content de le lire! Bravo ! @+ -= Inxi =-
  8. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Yeah ! Merci à tous Me revoici avec un an de plus et une nouvelle suite J'ai repris de la motivation donc je vais pouvoir reprendre mon rythme hebdomadaire ! Et aussi corriger les fautes que vous m'avez signaler ces derniers chapitres ! Et maintenant, le texte : Après que les esprits se soient échauffés, Gerheim et Vetalas parlent dehors du médaillon où l'un propose un partenariat à l'autre. Gerheim refuse et engage le combat, son secret dévoilé. Pensant le tuer, le vampire joue aussi carte sur table. Loriol se retrouve rapidement intégré à l'affrontement et tous pensent alors pouvoir se débarasser des deux autres. Le combat est interrompu par la garde, l'inquisiteur et son second qui n'arrive qu'au moment où ils eurent vidé les lieux. La relation entre les quatre ne fit à partir de là que grandir. Chapitre 36 Loriol bondit sur un toit tout proche ce qui manqua de le faire tomber mais seules quelques tuiles suivirent ce destin. Assez loin de la scène du combat, il sauta dans une ruelle proche de la taverne. Sa transformation en humain achevée, il reprit sa place dans l’auberge comme si de rien n’était. Le propriétaire lui jeta un coup d’œil bienveillant pensant que son protégé avait réglé l’histoire sans trop de grabuges. Loriol se demanda comment les autres s’étaient débrouillés. Il était parti quand il avait senti une forte arrivé de soldats. Lorsqu’il avait sauté par-dessus la ruelle, il avait vu au moins une dizaine d’entre eux investir la place. Quelque chose en eux ne le rassurait pas. La chauve-souris géante jeteuse de sort et le guerrier qui se battait comme la mort elle-même ne semblaient pas étrangers à la soudaine présence de l’inquisiteur. Bien qu’à la base, celui-ci soit venu pour lui, Loriol pensait que seul le second le motivait sur sa piste et non pas sur celle des deux autres créatures. Le loup-garou remarqua alors que ses vêtements étaient déchirés mais que, comme les trous se trouvaient dans les replis de ses vêtements, ils étaient relativement invisibles. Ses plaies s’étaient déjà refermées et Loriol se rassura, la magie ne l’avait blessé que temporairement et le guerrier ne possédait pas d’armes en argent. Le mage semblait plus dangereux car il avait un lien avec les loups, il avait même essayé de le contrôler mais Loriol avait réussi à imposer sa volonté. Maintenant, il fallait être prudent. Un jour, le lycanthrope avait entendu quelqu’un dire qu’il fallait garder ses amis près de soi et ses ennemis encore plus près. Il en comprenait maintenant le sens et il essayerait de remettre la main sur les deux autres. Il avait senti leurs odeurs, leurs âmes, il pourrait les retrouver n’importe où à des kilomètres. Avant de sortir de l’établissement, il avait entendu le magicien mort-vivant parler du médaillon. Il souhaitait que le troisième guerrier devienne son instrument de recherche ce qui, bien évidement, s’était soldé par un combat. Loriol espérait que les autres feraient la paix et qu’ils puissent chercher le médaillon tous les trois. Ce n’était qu’une petite dispute mais il ne sut si son raisonnement était celui de quelqu’un de responsable ou son esprit d’enfant emprisonné dans celui de quelqu’un trop vieux pour lui. Seul, Loriol se savait condamné mais en s’alliant avec les autres, il avait une chance d’échapper à l’inquisiteur. Le loup-garou semblait être le seul à savoir qu’ils cherchaient tous les trois le même objet. Cela pouvait jouer en sa faveur. Il fallait leur remettre la main dessus. Loriol leva son nez vers le ciel et prit une grande aspiration comme s’il essayait d’absorber tout l’air de la ville. Son nez s’occupa ensuite de trier les odeurs qui venaient à lui : odeur de peur, de mort et de détritus pour la plupart. Mais au milieu de ce mélange de saveurs odorantes, il en capta deux, tel deux gouttes d’eau dissimulées par la rosée d’un matin. Loriol fronça les sourcils en comprenant que les deux odeurs étaient au même endroit. Dans sa taverne. Le loup bondit dans la rue et faillit glisser sur les pavés incertains. Il était à côté de l’établissement mais pourquoi les deux autres y étaient retournés aussi ? Il poussa la porte et au lieu de voir une scène de plein chaos, Loriol vit le lieu comme il l’avait laissé. Le tavernier le héla dès sa rentrée et lui fit comprendre d’un regard qu’il était satisfait de la manière dont son homme de main avait réglé la situation vu que les deux esprits qui s’étaient échauffés étaient revenus au calme. L’homme à la peau noire et la chauve-souris s’étaient remis approximativement à la même place. Loriol continua et vit un ménestrel et un groupe de clients qui tapait des mains sur les tables pour donner du rythme à la chanson et se planta devant la table de l’elfe. -Suis-moi… Dit le loup. L’autre ne broncha pas ce qui ne fit qu’agacer le lycanthrope. -Suis-moi ou je dévoile ton visage devant toute cette assemblée. -Et alors je te tuerai ainsi que tous ceux de cette taverne. La voix était froide comme la glace et même si Loriol n’avait pas peur de cette créature, il ne put s’empêcher de frissonner. Pourtant l’autre sembla retrouver la raison car il demanda : -Où ? Loriol leva la tête en direction de l’étage et le drow acquiesça. Le noble n’avait pas lâché la scène des yeux et quand le videur fit mine de monter, il prit la suite se doutant qu’il se tramait quelque chose. Loriol avait bien compté là-dessus et s’il ne l’avait pas fait, il serait aller le chercher manu militari : il n’avait pas le temps pour la subtilité. A l’étage, ils se retrouvèrent alignés dans le couloir dans cette configuration : le noble, l’elfe et le loup. Tous se toisèrent un instant avant que le vampire ne se décide à élever la voix. -Que diable faisons-nous ici ? -Il ne semble pas que nous t’ayons invité à te joindre à nous ! Gronda Loriol. -Après cette petite dispute, il me semblait évident que je n’allais pas vous laisser seuls. Alors que les esprits s’échauffaient, l’elfe intervint. -Le magicien a raison, pourquoi sommes-nous là et pourquoi cette paix hypocrite ? Comme à chaque fois que l’elfe avait parlé, tous se turent. -Parce que vous cherchez tous les deux la même chose, un certain médaillon… Déclara Loriol. -Au moins, on ne prend pas de détour avec toi ! Fit remarquer le vampire. Loriol acquiesça de la tête devant l’évidence même. -Et ? Continua l’elfe. -Et alors je propose que nous nous allions ! Dit brusquement le loup. Le vampire noble rétorqua au tac au tac : -Pas question, je ne sais pas de quoi tu parles… Et puis que sais-tu sur ce soi-disant médaillon ? Loriol sourit en montrant les crocs. -J’ai tout entendu et je ne donnerai les réponses que si vous acceptez. -Et en quoi cela te servira-t-il, chien ? Avant que Loriol ne se jette sur le prétentieux devant le titre avec lequel l’autre l’avait dénommé, l’elfe prit la parole. -Je n’ai pas besoin de vous pour mener ma quête à bien… -Et pourtant, tu es là à nous écouter parler… Ce qui prouve que tes recherches n’ont pas été très fructueuses. -Je finirai par trouver ! Le noble rit sous cape en simulant une toux. -Moi, j’ai des informations que j’ai trouvé dans un manuscrit, déclara Loriol. Les deux autres le toisèrent en n’admettant pas que le loup révèle ses secrets comme vulgaires rumeurs entendues au marché. Ils pensèrent à une feinte ou à un dessein caché. -Tu n’as toujours pas répondu à la question : qu’y gagnes-tu ? Interrogea l’elfe de son ton monocorde. -Les loups ne se mangent pas entre eux… C’est bien connu. Le second de l’inquisiteur est spécialement à mes trousses bien que maintenant aux vôtres aussi. Seuls, nous sommes vulnérables, à trois nous pouvons y échapper. -Nous n’avons pas besoin d’être trois, seuls deux pourraient mener la quête à bien, proposa le vampire. -Mais il y aurait moins de chance de trahison, lui lança l’elfe avec un regard lourd de sous-entendu que l’autre fit mine de ne pas voir. -Et comment allons-nous décider qui aura le médaillon ? -Vous verrez entre vous deux le moment venu ! Aboya Loriol qui commençait à être lassé et qui était aussi content qu’ils n’aient pas compris qu’il le cherchait aussi bien qu’eux. Il ne leur avait pas non plus parlé de la guilde des voleurs qui tenait l’épée de Damoclès au dessus de sa tête. Chaque chose en son temps pensa-t-il. Loriol guetta leur réponse et vit qu’ils semblaient en pleine réflexion. -J’accepte, dit l’elfe, au moins jusqu’à ce que nous soyons débarrassés de l’homme à nos trousses. -Et bien moi, je refuse ! S’insurgea le noble tout en tournant les talons. Je n’ai pas besoin de vous.. J’en sais maintenant bien assez. Ils le regardèrent disparaître sans tenter le moins du monde de le rattraper. -S’il ne revient pas dans les prochains jours, il faudra l’éliminer.. dit froidement Loriol. L’elfe se contenta de hocher la tête d’assentiment. Personne ne prit la parole lors de la minute qui s’écoula ce qui laissa le temps à Loriol de remettre ses idées en place à la lueur de la seule torche murale. La créature à la peau noire se tenait toujours fermement dissimulé sous sa capuche où n’apparaissait aucun de ses traits. Seule sa main dépassait, elle qui tenait quelques instants auparavant une épée fixée à ses côtés. Maintenant, il semblait plus en confiance et Loriol vit sa main retourner se mettre à l’abri sous la cape avec le reste du corps. Le loup ne se doutait pas à ce moment que les deux autres personnes avaient des plans différents en tête et que ce fut la seule raison pour laquelle ils ne s’entretuèrent pas sur le champ. L’elfe reprit la parole. -Que fait-on en attendant ? @+ -= Inxi =-
  9. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Merci pour vos encouragements La je suis encore en vacances en fait mais avec un accès à internet, je vais pouvoir essayer de rattraper mon retard au fur et à mesure ! Donc vous inquiétez pas, je lirai tout ! Il faudra juste quelques temps Je retoucherai tout quand je rentrerai dimanche En attendant, voici la suite ! Chapitre 35 Gerheim s’arrêta juste devant l’individu qui le regardait depuis trop longtemps. Immédiatement, le videur se posta à un mètre seulement de lui et de son adversaire. Il n’était pas du quartier, ses habits en témoignaient. Ce qui l’agaçait le plus étaient ses yeux : ils renvoyaient une image différente de la personne extérieure. Comme si l’homme que Gerheim voyait était autre chose que lui-même. En un petit mouvement d’épaules, l’elfe noir vérifia que toutes ses armes étaient blotties contre lui et qu’il pourrait les sortir en un instant. Le noble ne semblait pas armé mais il fallait être prudent. L’homme ne lâcha pas son regard moqueur ce qui continua d’agacer l’éclaireur. Ils étaient pratiquement collés l’un à l’autre et le noble plissa les yeux quand il remarqua la peau différente de Gerheim. Ce dernier fit mine de partir, sûr d’avoir piqué la curiosité de celui accoudé au comptoir. Le videur ne les lâcha pas des yeux durant tout l’affrontement inconscient. Il soupira lorsqu’il vit Gerheim sortir de la taverne, immédiatement suivi par le nouvel arrivant. En se retournant, l’elfe noir vit que sa ruse avait marché et que l’aubergiste montrait de la tête ceux qui s’éloignaient. A priori, la vie du noble avait quand même une certaine valeur pour le tavernier. Gerheim claqua la porte et courut rapidement se mettre à l’ombre du bâtiment qui trônait de l’autre côté de la rue. Le riche sortit immédiatement derrière et sonda l’allée à la recherche de l’éclaireur. Celui-ci sourit, croyant être bien dissimulé. Gerheim le vit fermer les yeux puis s’avancer dans sa direction. L’elfe noir faillit hoqueter, personne ne l’avait jamais localisé. C’était impossible. Son épée apparut rapidement dans sa main et il sortit rapidement de l’ombre afin de ne pas être gêné dans ses mouvements par un quelconque obstacle. -Allons, je voudrais simplement discuter… Quelqu’un de votre trempe ne doit pas avoir beaucoup d’amis en ville… Commença le noble. Gerheim lui tourna autour comme un chasseur s’avançant prudemment vers sa proie. L’autre le regarda en souriant ce qui troubla l’elfe noir. Cet homme était fou pour ne pas faire front alors qu’on le menaçait. Il continua à parler, visiblement déçu que Gerheim ne lui réponde pas. -J’ai besoin de toi pour un petit service… Je suis… Comment dire ? A la recherche de certaines informations dont l’accès m’est pour l’instant refusé. Il faut que tu me les récupères. Gerheim ne dit toujours rien mais l’arme brandie devant le noble convainquit ce dernier que l’éclaireur écoutait toujours. Le riche homme s’agaça de ne pas voir le visage de Gerheim ce qui se manifesta par son geste d’avancer la tête et de plisser les yeux. Dans l’ombre de sa capuche, le drow attendait de savoir s’il allait le tuer tout de suite ou pas. Maintenant que l’autre avait découvert son identité, il devait mourir. Une fois de plus, l’autre continua son monologue. -J’ai besoin d’informations sur un médaillon qui aurait des pouvoirs qui me seraient très utiles et… Il laissa sa phrase en suspens, le videur émergeant dans la rue coupant net leur commerce… ou tout du moins l’offre que faisait le noble. Ce dernier se tourna pour parler au nouveau venu et Gerheim décida d’attaquer. Il fut sur le noble en une seconde et leva haut son épée. Le videur cria trop tard pour que la victime n’esquive. Celle-ci ne put que lever le bras qui fut tranché dans une courte éruption de sang. L’autre ne cria même pas ce qui contraignit Gerheim à reculer lentement afin de porter un nouvel assaut plus efficace. Le noble regardait son bras, une moue cruelle dessinée sur le visage. Il leva les yeux sur Gerheim qui en eut des frissons. -Tu vas regretter d’avoir fait ça… Il jeta sa main vers le sol et de longues griffes poussèrent. Il sourit de nouveau laissant apparaître de grandes canines. Le monstre planta ses griffes dans le sol et jeta un bout de sa cape dans les airs. Il prononça des paroles incompréhensibles et quand le morceau de tissu embrassa la poussière, une onde de choc courut sur la terre en direction de Gerheim qui n’esquiva l’attaque que par un saut de dernière minute. Quand il se releva sa capuche était tombée révélant ses oreilles pointues et son visage noir comme la nuit. Gerheim parla pour la seule fois du combat : -Je vais être obligé de vous tuer tous les deux.. Adieu monstre ! Le videur s’était entre-temps rapproché du noble monstrueux sans voir les légers changements morphologiques. Il tenta de le dissuader verbalement de mener l’affrontement ce à quoi l’homme répondit en le projetant d’un coup du bras en direction du mur le plus proche qui s’effrita quand il reçut l’humain volant. Ce dernier ne bougea plus et resta effondré dans la poussière. Gerheim resta de marbre, il en avait un de moins à tuer. Il restait quand même le monstre magicien… Amputé d’une main, le drow espérait n’en faire qu’une bouchée. Il sauta sur une caisse à une demi-douzaine de mètres de la créature. Celle-ci grogna et prit une impulsion. Gerheim allait sauter à sa rencontre quand il remarqua les deux ailes membraneuses qui propulsèrent le monstre à sa verticale. Ce dernier plongea sur l’elfe noir qui lui attrapa le bras invalide au moment où les griffes ne fouettèrent que l’air. Gerheim se servit de sa force pour se propulser dans les airs. La créature ailée s’écrasa au sol, la nuque brisée. L’elfe noir rabattit sa capuche sans perdre de temps et commença à partir quand des bruits de planche tombant l’alertèrent. La chose qui avait gardé le visage du noble attaqua, son corps parallèle au sol. Les ailes le propulsèrent à une vitesse infernale et Gerheim ne put se jeter qu’au dernier moment du côté où la main avait été tranchée. Il tendit son poignard et ce fut lui qui se sentit lacéré. Il boita sur quelques pas alors que le monstre s’envola de quelques mètres. Il porta une main à sa jambe et la sentit chaude et humide. Gerheim ne se laissa pas déboussoler, la blessure semblait superficielle. Le noble se reposa sur le sol et reprit une apparence humaine, en laissant de côté ses longues dents. -Tu sais combien coûte une tunique telle que celle-là ? S’énerva-t-il. Gerheim n’écouta pas mais l’observa. Il vit avec horreur que sa main avait repoussé. Quelle sombre magie pouvait manier cet individu ? Comme pour répondre à sa question, l’homme sortit de petits osselets de sa poche et les lança sur le sol tout en incantant. Les os s’enfoncèrent dans le sol et ressortirent rapidement, suivi par des mains et des corps tout entiers. Une dizaine de squelettes émergèrent d’outre-tombe et se mirent en rang devant le noble et Gerheim. Un grognement sourd alerta l’elfe noir en premier. Il tourna la tête là où le videur avait été projeté et il remarqua sa disparition. -Vous auriez dû le laisser tranquille. Cette phrase avait ramené le regard de Gerheim vers le noble dont une silhouette tenait le bras comme précédemment. Le prisonnier de la poigne ne se retourna même pas et roula de l’épaule en essayant de le projeter. Ce coup-ci, la créature de la nuit n’arriva même pas à le faire bouger et une expression de panique se lut sur son visage. Il sortit une boule de terre cuite qu’il lança sur la silhouette et celle-ci explosa dans une gerbe de flamme qui éclaira la nuit. Les squelettes ne bougeaient toujours pas et ils regardaient tous Gerheim. Leurs orbites noires ne réfléchissaient que la vie qui leur avaient été arrachée. Leurs os craquaient mais ils ne semblaient même pas s’en rendre compte. Armés d’haches, d’épées et de boucliers, il n’y avait guère que leur position sur le champ de bataille qui arrivait à les différencier. Gerheim regarda le videur et remarqua que lui aussi n’était plus vraiment humain. Eclairé par les quelques flammèches qui retombaient dans la rue, l’éclaireur vit une bête ressemblant vaguement à un loup dont quelques étincelles embrasaient encore quelques touffes de poils. Des dents aiguisées régnaient dans sa bouche et son visage s’était agrandi en une sorte de museau. Les muscles de son corps luisaient sous le choc qu’il venait d’absorber et il grognait plus de douleur que de colère. Gerheim se remit en position de combat, les choses se corsaient et face à ces créatures surnaturelles, il n’aurait pas le droit à l’erreur. La chose ailée tendit les mains vers l’homme loup et celui-ci s’arrêta net. Il secouait doucement la tête comme si l’autre essayait d’en prendre le contrôle. Après un hurlement lugubre, le loup fonça droit sur le magicien. Gerheim s’élança aussi mais les squelettes s’avancèrent droit sur lui. Il s’arrêta et eux aussi. Il rit doucement et reprit sa course. Les restes d’humains levèrent les boucliers et armèrent leur coup tandis que Gerheim prenait encore plus de vitesse. A un mètre du contact, là où il aurait pu sentir l’odeur des corps en décomposition, l’elfe noir bondit si haut qu’il passa par-dessus la petite armée de morts. Sans se retourner, il sauta une nouvelle fois pour planter son épée dans le dos du loup monstrueux qui s’était accroché aux jambes du vampire qui n’arrivait plus à prendre de la hauteur. Le coup l’arrêta dans sa lacération des membres postérieurs et le fit tourner vers Gerheim. L’éclaireur se demanda ce qu’il lui avait pris. Avant que le lycanthrope ne s’élance, le magicien volant lui lança un éclair détonnant. La rue elle-même en frémit et l’épée fut éjectée tout près de Gerheim qui la reprit encore fumante. Il remarqua rapidement qu’il allait en falloir plus pour terrasser le monstre qui ne s’avoua pas vaincu. Il tenta de relancer un sort mais Gerheim lui lança une dague qui lui transperça la main de part en part et lui fit perdre sa concentration. Les squelettes se remirent en mouvement et coururent sur l’elfe noir. Sur la place où se déroulait le combat, une clameur les détourna tous du combat. Ils firent tous trois choses différentes : Le vampire ferma les yeux, le loup-garou huma l’air et Gerheim posa les mains sur le sol. Une forte troupe était en approche et tous le comprirent. Les squelettes se désagrégèrent en poussière et le vampire s’envola. Le loup-garou bondit sur un toit et s’éclipsa. Gerheim qui ne tenait pas à payer pour les autres se téléporta sur une corniche plongée dans les ombres. Quelques secondes après la fin forcée du combat, une troupe d’hommes d’armes arriva par toutes les entrées de la place. Voyant qu’il n’y avait plus personne, ils se firent plus méfiants mais investirent le lieu de manière coordonnée ce qui surprit Gerheim qui voyait les humains plus… bestiaux. Ils fouillèrent le lieu et l’elfe noir les regarda faire. Ensuite, un petit nombre d’hommes rejoignirent deux soldats qui se tenaient un peu plus en retrait. Le plus vieux des deux était chauve et irradiait une force bien différente de celles que Gerheim avait déjà côtoyées. Une aura magique l’entourait, l’elfe noir en était certain. Il portait une petite boucle d’oreille du côté droit et un début de barbe mal rasée prouvait qu’il devait être assez occupé ces temps-ci. Une cape épaisse cachait la majorité de son équipement à l’exception d’une arme métallique qu’il empoignait avec force. A ses côtés, tout aussi attentif que son supérieur, le second regardait à droite et à gauche constamment. Il devait avoir deux fois moins de l’âge de l’inquisiteur et pourtant, il semblait bien plus dangereux. Il semblait frustré qu’ils se soient tous échappés bien que Gerheim se mit à penser que seul l’un d’eux était recherché : mais lequel ? Le jeune homme portait une grosse arbalète qui dépassait de chaque côté de son dos et deux épées battaient ses flancs alors qu’une autre ornait sa main tandis que l’autre empoignait un bouclier. Des fioles et petites bourses pendaient également à sa ceinture. Gerheim le trouva drôlement bien équipé. Sa rage devait être grande. Alors qu’un couple de gardes inspectait la maison sur laquelle était perché le drow, lui se remit à penser au combat. Qu’est-ce que des créatures comme celles-là pouvaient bien faire en ville ? Peut-être que l’homme loup pourrait faire un allié si celui-ci avait oublié le léger coup d’épée que lui avait donné l’éclaireur. Pour l’instant, Gerheim devrait assurer seul sa recherche du médaillon. Le hasard seul savait ce que de telles créatures pourraient faire avec un pouvoir si grand. @+ -= Inxi =-
  10. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Les trois femmes sont inspirées de la légende de Dracula oué Et pour le bain de sang... J'y avais pas vraiment pensé. C'est vraiment pour le transformer en monstre en fait ! Voici la suite avant mon départ ! Appréciez !!! La suite le 28 juillet ! Avec ses nouveaux pouvoirs, Vetalas fait un véritable bain de sang auquel échappe le maire, sa fille, l'inquisiteur et son jeune second. Il découvre ainsi nombre de ses facultés mais aussi tous ses inconvénients et surtout celui lié au soleil. Alors qu'il rentrait chez lui, Vetalas remarqua la réapparition de son âme disparue ainsi que de sa conscience. Chose improbable chez un vampire soit disant mort. Chapitre 34 Vetalas regardait du coin d’une pièce ses serviteurs recouvrir les fenêtres d’un enduit noir qui permettrait à la lumière de n’éclairer que très peu la maison tout en laissant une visibilité restreinte. Les domestiques avançaient d’un pas monotone et désordonné. Cela devait être désagréable d’avoir été ressuscité, pensa le vampire. Ses trois stryges semblaient repues et se roulaient dans des draps couverts de sang pour s’en imprégner de l’odeur. Vetalas entra dans la salle et contempla le travail qu’il acquiesça d’un bref mouvement de tête. On frappa à sa porte et un domestique s’y avança au ralenti. Vetalas leva la main et l’arrêta d’une simple pensée. Les coups redoublèrent de puissance. -Ici l’inquisiteur ! Ouvrez ! Vetalas aurait senti son cœur s’arrêter si ça n’avait pas déjà été le cas. Il donna immédiatement des ordres tout en criant qu’il arrivait. On lui banda le nez et deux de ses stryges se mirent nues puis s’entourèrent de draps propres. Elles se mirent les cheveux en bataille et bien en vue lorsque la porte s’ouvrirait. Vetalas n’exposa pas trop son corps de peur que sa couleur pâle n’alerte l’autre. En ouvrant la porte, le vampire vit toute une troupe de guerriers prêts à se battre. -Qu’y a t il ? Demanda avec innocence Vetalas. -Ta présence ici ne me réjouit pas… dit l’inquisiteur. Je pensais que tu aurais péri dans le carnage d’hier. L’homme de foi se tourna vers ses hommes et fronça les sourcils lorsqu’il vit qu’ils regardaient plus les deux femmes en arrière-plan du vampire que le noble lui-même. Il toussota et leur jeta un regard noir ce qui les ramena à la réalité. Les arbalètes se pointèrent de nouveau et les poings s’accrochèrent aux gardes des épées. Quelques piétons curieux tendaient le cou pour comprendre ce qu’il se passait. -Quel carnage ? J’ai dû rater un épisode car la soirée m’a été… quelque peu raccourcie… Rétorqua-t-il non sans masquer son dégoût et son sous-entendu. Les gardes sourirent légèrement en se souvenant comment leur chef avait ridiculisé le jeune noble. Le vainqueur sourit aussi rapidement avant de se remettre à parler. -Je vois que nous n’avons pas les mêmes préoccupations… Ajouta-t-il avec un mouvement de menton en direction des deux jeunes stryges dévêtues. Vetalas ne savait pas ce qui le retenait de le tuer maintenant et sur place. Trois choses l’en dissuadaient néanmoins: Le soleil éclairait les protagonistes, il était accompagné d’une trentaine d’hommes et son jeune second, celui qui avait survécu dans le couvent, regardait Vetalas d’un œil intrigué comme s’il avait découvert la vérité. Le jeune noble fit semblant d’être vexé et se renfrogna. -Bien, nous partons ! Fit l’inquisiteur. Il tenta de tapoter la joue de Vetalas qui lui agrippa les doigts si forts qu’ils craquèrent tous. L’homme grimaça mais ne dit pas un mot tandis que le vampire relâchait lentement la pression pour éviter qu’il ne soit découvert. Ils se dévisagèrent du regard et Vetalas claqua la porte. Il hurla lorsqu’il fut sûr que l’homme était parti. Ce qu’il aurait aimé le tuer ! Cette faiblesse allait le rendre fou… Le vampire se redressa et reprit ses esprits tout en convoquant ses trois promises qui se matérialisèrent en un instant. Il les regarda et ne regretta absolument pas son choix. Elles étaient toutes les trois magnifiques. Il sentit sa conscience se faire pressante mais il lutta et remporta son duel… Pour cette fois-ci au moins… -Mesdames, déclara-t-il. Je vais devoir m’absenter ! Elles firent une moue attendrissante et commencèrent à le caresser de toutes parts. Il se dégagea en roulant des épaules et leur expliqua la suite. -Je compte sur vous pour garder la demeure. J’ai des affaires à régler puis je reviendrai. En attendant, prenez soin de tout et de vous. Surtout, n’attirez pas l’attention sur notre maison et si on me demande, dites que je suis parti pour la Capitale. C’était plausible : Après sa cuisante humiliation, on penserait qu’il avait fui, surtout qu’une partie de sa famille avait été tuée. On imaginerait que rien ne le rattacherait ici. Partir en voyage était synonyme de suicide et ses biens seraient distribués par la communauté dans une paire d’années. Vetalas espérait bien en avoir fini d’ici là. L’attente de la nuit fut longue mais dès que la lune éclaira la ville d’une lumière au moins aussi froide que la peau du vampire, ils se mirent en route. Vetalas n’imaginait pas dormir tel un va-nu-pieds et partit avec une escorte de domestiques zombies non négligeable. Mentalement, il leur ordonna de sortir de la ville avec ses affaires et de l’attendre. Vetalas devait trouver des informations sur lui-même, sur le médaillon et le trouver afin de revenir en ville asseoir sa domination. Le vampire les regarda partir d’un pas lent, lorgnant avec suspicion les deux trous qu’ils avaient tous dans la nuque. Il y avait peu de chances que ce convoi tombe sur des gardes. A la moindre confrontation, ils seraient démasqués. Les orbites vides et le regard distant ne laissaient aucun doute. Une petite armée de morts traversait la ville. Vetalas les regarda disparaître avant de chercher un accès à la bibliothèque de la ville. D’une pensée, il fut sur place. Le noble sourit une fois de plus devant ses pouvoirs et regretta amèrement qu’il ne puisse s’en servir que la nuit tombée. La bibliothèque se dressait là, grande ombre parmi les quelques nuages qui l’encadraient. Vetalas fit pousser ses ailes et s’éleva jusqu’à une fenêtre du premier étage. L’édifice était légèrement éclairé et quelques individus étaient penchés sur de vieux parchemins. Il n’aurait aucun mal à s’y introduire. Il attraperait ensuite un bibliothécaire et si sa volonté était faible, il le manipulerait pour avoir ses réponses. Personne ne levant la tête vers lui, Vetalas voulut franchir la fenêtre mais un mur invisible l’empêcha de passer. Des souvenirs affluèrent dans son esprit comme de l’eau après un barrage éclaté. Il ne pouvait entrer dans un bâtiment sans que l’on l’y invite au préalable. Vetalas soupira et se posa sur le parvis de la bibliothèque. Il toqua et eut honte d’en être réduit à ça. Un homme habillé d’une toge blanche lui ouvrit, un monocle décorait son œil. Il lorgnait le noctambule d’un air suspect. -Encore un étranger, pensa-t-il. Vetalas se demanda qu’avait bien pu demander cet étranger mais il entama une autre conversation pour ne pas surprendre le bibliothécaire. -Puis-je entrer ? J’ai des ouvrages à consulter ! Demanda Vetalas d’une voix pleine d’autorité. L’homme chétif recula d’un pas et il parut plus effrayé par l’allure du vampire que par ses paroles. Il continua à s’enfoncer dans le bâtiment sans répondre à la question. Il finit par courir et laisser seul le noble sur la porte, toujours dans l’impossibilité d’entrer. Il grogna, maudissant encore une fois son incapacité à se déplacer en plein jour, seul moment où il avait le droit d’entrer dans le bâtiment légalement. Il décida de remettre sa tentative au lendemain, déterminé à trouver une combine des plus efficaces. Il lui fallait un endroit où passer la nuit. Un endroit non béni et passe-partout. Hors de question de rejoindre ses morts tant qu’il n’aurait pas ses informations, au moins celles sur le médaillon. Il lui fallait une taverne. Un endroit sûr et avec tout le confort qu’il lui faudrait. Il avait entendu parler d’une auberge en ville assez tranquille, il avait même essayé de la racheter mais le propriétaire s’y était farouchement opposé. Il se transforma rapidement en une brume épaisse et se laissa porter par les vents jusqu’à ladite bâtisse. Sentant qu’il n’y avait personne, il apparut devant la porte qui s’ouvrit alors qu’il vérifiait son allure. La présence qu’il sentait en ville fut alors à son comble. Vetalas sourit devant l’homme qui ne se savait pas démasqué. Quoique fut son secret, le vampire le saurait et il s’en servirait contre lui. Le noble poussa délicatement le videur sur le côté et entra dans le bâtiment qui ne sembla pas être habitué à recevoir des personnalités de la stature de Vetalas. Tous le connaissaient de vue comme étant un grand bâtisseur de la ville. L’aubergiste frotta de plus belle son verre et certains clients se donnaient de petits coups de coude en montrant le vampire de la tête. Heureusement que le videur l’avait inconsciemment invité à entrer sinon il aurait eu l’air ridicule. Le vampire prit une grande bouffée puis parla à l’aubergiste d’un air réellement dégoûté. -Voici de l’or, il n’y en a plus qu’assez pour m’acheter cet établissement. Je veux une chambre, digne d’un roi. Vous avez désormais assez pour que ma chambre soit luxueuse avant le lever du jour. Est-ce que cela pose un problème ? L’aubergiste ne leva pas les yeux et fit de rapides mouvements de tête. Le videur sembla interloqué de voir son patron réduit à un tel état de servitude. Vetalas sourit : bientôt, il en serait de même pour lui. Le noble était quand même curieux de savoir comment le tavernier allait s’y prendre alors que tout était fermé. Heureusement que l’argent ouvrait de nombreuses portes… Vetalas se commanda un des vins les plus agréables de l’auberge d’après la carte. Quand il fut servi, il faillit tout recracher. Il n’en donnerait même pas à ses domestiques… Quoique maintenant, cela leur ferait ni chaud ni froid, pensa-t-il avec une pointe d’amusement. Le vampire parcourut la salle du regard et s’arrêta sur un étrange personnage blotti dans un coin de la pièce. On ne voyait pas grand-chose de lui, même avec sa vision développée… Lui aussi était tout aussi spécial que le videur. Finalement, c’était peut-être un bon point de départ pour commencer son enquête, songea-t-il. Il pourrait peut-être manipuler ces deux-là... Il réfléchit à cette éventualité en portant à nouveau la coupe à ses lèvres tout en ne lâchant pas le mystérieux individu qui semblait de plus en plus mal à l’aise. Vetalas sourit de nouveau et écouta ce qu’il se disait. Sur sa droite, un homme, à priori un paysan d’après le chapeau de paille qu’il laissait traîner à côté de sa chaise et du pantalon usé qui habillait le bas de son corps, parlait d’une série d’enlèvements qui se serait produite dans les bas quartiers de la ville. C’était généralement des jeunes hommes en pleine force de l’âge. Les paysans maudirent les Dieux de l’infortune et fixèrent leurs dés immobiles. Vetalas ne savait pas pourquoi mais il allait se pencher sur cette affaire. Son intuition lui disait qu’il avait quelque chose à y gagner. Le vampire s’appuya sur ses coudes et regarda la salle pour remettre mal à l’aise le mystérieux individu. En quelques secondes à peine, celui-ci se leva et se dirigea vers Vetalas qui garda son visage souriant. A l’autre bout de la salle, le videur s’approcha aussi à grands pas. @+ -= Inxi =-
  11. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Oups encore plein de retard !!!! Je suis parti une semaine en vacances donc ceci explique cela Je repars mercredi jusqu'à la fin du mois de juillet donc je vais essayer de poster un autre chapitre ! Après en vacs, j'aurais tout le temps d'écrire donc les chapitres se succèderont assez vite ! Bon sans plus attendre la suite ! Après avoir perdu son duel où il fut ridiculiser devant tout le monde, Vetalas fuit à travers les bois où il fait une rencontre surprenante. Un vampire l'attend là et lui propose un marché qu'il accepte. Pourtant le poison qui coule dans les veines de Vetalas tuera le vampire mais transforma Vetalas. Après s'être débarassé d'un des hommes de l'inquisiteur, il décide de retourner faire un tour à la soirée. Chapitre 33 Aussi rapide que l’éclair, il se dirigea vers les portes qu’on lui avait ouvertes. Le gardien était là, fumant une de ces herbes lointaines, assis sur un tabouret sous l’arche de l’entrée. Se déplaçant sans bruit, et avec un plaisir exacerbé par la sensation d’être un prédateur, il fondit sur l’homme et lui arracha le cœur d’un mouvement net. -Fumer peut-être dangereux pour la santé, ne le savais-tu pas ? Demanda Vetalas en regardant le corps tomber. On peut en mourir… Sans guère attendre plus longtemps, il s’approcha de la porte et sonda la serrure. L’avantage, et l’inconvénient de ce genre de retranchement, c’est qu’on ne pouvait entrer que par un seul endroit mais on ne pouvait s’enfuir que par là également. Vetalas mit le doigt sur la serrure et se demanda comment la détruire. Sans comprendre pourquoi il croisa deux doigts et lança de la terre dessus et la vit fondre à vue d’œil. La chose qui l’avait transformé lui avait aussi transmis une partie de ses souvenirs et comme pour le garde précédemment, il voyait des flashs de sa vie. La chose morte vivante n’avait pas menti lorsqu’elle avait dit posséder un pouvoir différent de celui de Vetalas. Il pouvait faire des choses que même dans ses rêves, il n’aurait pas soupçonnées. Rien ne pourrait maintenant l’arrêter… Il était invincible ! Ses pouvoirs étaient sans contrainte. Maintenant, il allait s’occuper de cet enquiquinant inquisiteur. Vetalas remarqua alors que c’était lorsqu’il voulait faire quelque chose que ses flashes apparaissaient. Là, il regarda le ciel et s’envola d’abord en volant puis rapidement en se transformant en une énorme chauve-souris. Comme auparavant, il n’avait pas besoin de voir où il allait pour s’y diriger. Il se transforma de nouveau en humain sur un balcon du premier étage. Ne pouvant guère soigner son apparence, il poussa la fenêtre et bien qu’il ne vivait plus, il sentait la pièce plus chaude et pleine de vie. Un couple s’égayait tendrement sous les draps mais ils s’interrompirent visiblement outrés qu’on les dérange. -Que faites-vous.. ? Commença l’homme qui rabattit une couverture pour cacher sa nudité et sa sueur apparente. Vetalas leva une main tout en continuant de traverser la chambre ce qui eut le mérite de les faire taire. Rapidement des petits cris stridents leur firent tourner la tête en direction de la fenêtre mais avant que l’un d’eux ne comprenne, une horde de chauve-souris, à peine plus grosses qu’un poing, s’engouffra dans la pièce et se jeta sur les deux qui s’accouplaient. Les hurlements de douleur emplirent la pièce et Vetalas sortit rapidement en prenant soin de bien fermer la porte. Dehors, une dizaine d’invités regardait avec effroi Vetalas sortir de la pièce. -Impatients de se retrouver, j’imagine… Faudrait pas les déranger. La réponse ne sembla pas tous les satisfaire, surtout lorsqu’ils reconnurent Vetalas qui, une heure auparavant, sortait en courant avec un nez cassé. Les cris cessèrent vite et ils s’en désintéressèrent aussi soudainement. Il aurait aimé inviter des loups à cette soirée mais d’après ce qu’il ressentait, il n’y en avait pas en ville malgré une sorte de présence… Vetalas se pencha au balcon pour observer la grande pièce en contrebas. Ce n’avait pas bien changé depuis qu’il était parti, remarqua-t-il. Toujours ce grouillement incessant, cette chaleur étouffante et cette présence de vie qui l’assaillait, lointaine promesse d’un repas des plus succulents. Vetalas leva les yeux vers l’estrade mais ni l’inquisiteur, ni son jeune second, ni sa promise n’y étaient. Le maire n’était pas là non plus comme les trois autres qui semblaient avoir plié bagages. Le vampire huma l’air mais ne parvint pas à détecter l’odeur qu’il cherchait. Ils avaient sûrement quitté la résidence alors que Vetalas achevait sa transformation. Ce n’est pas grave, pensa-t-il, il irait le chercher plus tard et le tuerait après lui avoir infligé moult douleurs. Derrière la rambarde, une glace de près de deux mètres sur moitié moins de large renvoyait un reflet constant. Vetalas remarqua en plissant les yeux que son image était absente et que fixer ce vide le rendait mal à l’aise. Il tourna la tête et remarqua une dame vêtue d’une longue robe rouge qui le dévisageait. Elle semblait avoir remarqué elle aussi qu’il manquait une image dans la glace. En l’espace d’une seconde qui figea la scène, le vampire fut sur elle et il la précipita par-dessus le balcon. Elle tomba en criant et brisa sa nuque et celle de l’homme sur lequel elle tomba. La salle se figea, sans un bruit, ne parvenant à croire ce qu’il venait de se passer. Puis soudain, un cri aigu de la compagne de l’homme qui venait de mourir. Vetalas enjamba la balustrade et se posa au sol, provoquant un recul d’effroi des convives. D’un simple regard les plus belles filles de la soirée s’avancèrent vers Vetalas. Tous entendaient cette musique envoûtante mais très peu arrivaient à briser l’enchantement et essayaient de réveiller leurs proches en les secouant. Pas après pas, les jeunes filles approchaient, le regard vide fixé sur Vetalas qui les appelait inconsciemment à lui. Parmi toutes celles qui attendaient en cercle devant lui, il en convoqua trois. L’une après l’autre, il les fit approcher et les mordit doucement dans le cou. Seul un petit gémissement troubla la quiétude de la zone. Lentement, la vie se transféra d’un corps vers un autre et le vampire transforma ses trois protégées. Ensuite, il s’approcha d’une fille d’une vingtaine d’années. Elle était vraiment belle mais moins que celles qu’il venait de convertir et qui semblaient mortes sur le sol. Elle était brune, de longs cheveux bouclés dégringolant jusqu’à une poitrine généreuse et ferme. Pour une silhouette comme celle-ci, Vetalas aurait donné beaucoup à une certaine époque. Le vampire caressa ses joues de ses deux mains et lui brisa la nuque d’un craquement sinistre. Ce geste, accompli sans la moindre émotion sembla réveiller la foule qui hurla à la vision des quatre jeunes filles étendues sur le sol. Vetalas grinça en laissant apparaître ses dents les plus longues. Au même moment, la porte de l’étage supérieur explosa en un millier de copeaux et les chauves-souris se déversèrent dans la place. Les premiers invités pris à partie firent de grands gestes pour se débarrasser des créatures volantes mais dans la panique plusieurs tombèrent sur le sol du premier étage ce qui étendit la confusion. La lumière sembla crépiter dans la salle devant les allers incessants des milliers de chauves-souris qui piaillaient dans la pièce. Vetalas leva les bras et savoura le spectacle. Il remarqua du coin de l’œil que son ombre avait disparu ce qui le fit sourire fugacement. Les gens courraient de toute part et essayaient de se protéger du vol des bêtes sauvages. Se roulant sur le sol ou cherchant un soutien des tables. Soudain, une porte s’ouvrit et les invités tentèrent de fuir dans le jardin. Vetalas sourit cruellement et prononça à voix haute : -Que la chasse commence… Il leva les yeux et plia deux doigts tout en lançant dans les airs de la poussière. Le ciel se voila en quelques instants et le tonnerre gronda sinistrement. Un orage des plus sombres éclata. Vetalas se transforma en brume tout en s’étonnant de son adaptation à ses nouveaux pouvoirs. Il vola jusqu’à la porte principale où il comprit que tout le monde allait tenter d’aller. Mais la porte condamnée ne céda pas et il se matérialisa sous les cris des invités. Vetalas attrapa un jeune couple qui ne courut pas assez vite tandis que le reste se dispersa dans les bois du parc de la demeure. Après que son deuxième père fut mort en le mordant, Vetalas délaissa les cadavres dont il supposa qu’ils étaient dangereux pour lui. Et puis, il n’avait plus vraiment soif. Il avait seulement envie de tuer… De toute part, il entendait ses compagnons ailés lui indiquer la direction où des groupes se cachaient. Tellement encore en vie, tant de choses à régler. Ils regretteraient de s’être moqués… Il les tuerait tous de manière différente. Au sol, une ficelle nouée lui barra le passage. Machinalement, Vetalas se pencha et la défit. Il s’envola ensuite vers un endroit où ses amis le guidèrent. Un homme d’une trentaine d’années, le regard confiant mais respirant la peur, guettait derrière un tronc un large bout de bois à la main. Vetalas se mit à écouter et il l’entendit penser. Sans méditer sur ce prodige, il se laissa tomber, l’attrapa par la tête et le dévora dans les branches les plus hautes. Une bourse tomba au sol pendant l’attaque et en redescendant, Vetalas put voir qu’un sac de graines s’était répandu sur le sol. Comme précédemment, machinalement, il se mit à tout compter sans pouvoir s’en empêcher. Frustré, il s’envola de nouveau et se posa près d’une petite rivière. Trois femmes et deux hommes attendaient là, pensant être en sécurité. Rapidement le vampire fut détecté et ils coururent de l’autre côté de la rivière. Vetalas voulut les attraper mais il ne put traverser l’eau. Il cria dans la nuit en regardant ses proies fuir de l’autre côté. Ses pouvoirs semblaient avoir de nombreuses limites. Il s’envola vers de prochaines cibles, le domaine était verrouillé… Il avait tout son temps. De nouveau sur une proie, celle-ci d’une piété à toute épreuve, sortit une croix de son Dieu. Vetalas rit et tenta d’attraper le symbole qui sembla le repousser. La douleur était intenable et il dut s’écarter de sa victime. Celle-ci, pensant tenir l’arme ultime la rangea sous sa robe et approcha du vampire. Celui-ci sentit la douleur s’estomper et il se jeta sur sa proie qu’il éviscéra en quelques secondes. -Il ne fallait pas la ranger… Lui glissa-t-il à l’oreille. Vetalas se dépoussiéra rapidement mais renonça devant les nombreuses taches de sang. Il réajusta sa manche et rangea ses mains blafardes un peu plus profondément. Il ferma les yeux mais ne détecta personne dans les environs. Il se permit une pause. Les souvenirs revenaient peu à peu et Vetalas les sentait affluer comme s’il se concentrait et qu’ils émergeaient d’un moment lointain. Le vampire sentait qu’il se transformait lentement, son esprit voyait les choses différemment. Le mal ne l’était plus tant que ça. Il fallait juste qu’il survive d’une manière… ou d’une autre. L’homme deux fois né leva les yeux au ciel et s’envola afin d’assouvir sa vengeance. Vetalas était assis sur le toit, les pieds pendant par delà la gouttière. Il léchait avec suffisance deux de ses doigts encore couverts de sang. L’aube n’allait pas tarder à se lever, une douce lumière orangée se dévoilait à l’horizon. Derrière lui, les trois stryges qu’il avait transformées se frottaient langoureusement contre lui, léchant les parties de son corps encore couvertes de sang. Elles se frottaient avec passion et Vetalas leur caressait distraitement les cheveux. Le soleil montra les premières parties de ses courbes et le vampire plissa les yeux sous les rayons agressifs du soleil. Vetalas soutint la douleur en pensant que la brûlure était due à l’adaptation de sa vision nocturne à celle du jour. Les trois stryges grognèrent et se replièrent à l’intérieur de la maison laissant seul leur maître et le lever du jour. Quelques secondes de plus et il dut fermer les yeux sans jamais réussir à les rouvrir. La seconde d’après son corps sembla prendre feu et sa peau changea lentement de couleur. D’un bref mouvement, il sauta dans l’ombre du porche tout proche calmant sa respiration haletante. Lentement, il leva la main pour la mettre dans la lumière mais elle fut prise de tremblement à son contact et il dut la retirer tant la douleur était grande. Vetalas cria sa rage et jeta une large armoire loin de lui. Quelle était-ce cette malédiction qui le touchait ? Il ne pouvait même plus se déplacer à la lumière du jour. Il laissa à nouveau exploser sa rage tandis que ses trois femmes lui tournaient autour en poussant de petits cris de frustration. La garde viendrait bientôt ici.. Il faudrait fuir et il ne pouvait pas. Les égouts lui suggéra-t-on mentalement. Vetalas sourit et caressa de son ongle la joue de sa blonde non morte. -Bonne idée, fit-il à voix haute. Il descendit une longue série de marches qui descendait vers la cave. En chemin, il médita sur toutes les choses qu’il avait apprises et sourit en pensant aux autres qui lui étaient encore cachées. Pour l’instant, son gros point faible était la lumière du jour et il aurait aimé âprement que ce ne fût pas le cas. Toute la ville serait bientôt à sa recherche bien qu’il ne pensait pas qu’on l’accuserait. En effet, il était sensé être parti, il n’y avait pas de survivants et il avait aussi tué ses parents dans le lot. Beaucoup d’arguments qu’il présenterait afin de mettre au point sa défense. En espérant qu’il ne dût pas y aller en plein jour. Si seulement il pouvait régler ce problème de transport. Avec le carnage qu’il venait de faire, il allait hériter plus vite que prévu et des niches intéressantes seraient à saisir dans la ville. Est-ce que le médaillon dont avait parlé son créateur pourrait arranger les choses ? Vetalas devait en avoir le cœur net. Il devait savoir comment régler son problème et ce qu’il était exactement. Une nouvelle ère approchait mais avant cela, le vampire devait assouvir sa vengeance et se libérer des inconvénients de son nouveau pouvoir. En chemin, cependant, il se passa un imprévu qui stupéfia Vetalas. Alors qu’il ruminait ses pensées dans une eau croupie suivi par ses trois servantes. Il hoqueta comme s’il ne pouvait plus respirer. Chose ridicule, pensa-t-il sur le coup, sachant que ses poumons avaient depuis longtemps cessé de se contracter. La douleur était pourtant infernale et elle se déplaça vers sa tête. Quand l’onde y arriva, Vetalas n’eut d’autre choix que de perdre connaissance. Paniquées, les trois stryges le réveillèrent aussitôt. Il pensa que ce n’était juste un malaise dû à sa nouvelle condition mais il vit alors son reflet dans une flaque d’eau et la réapparition de son ombre. Pourtant, il passa sa main devant les rayons du soleil et la douleur qui le transperça de part en part lui prouva qu’il n’était pas redevenu humain. Même les rats au alentour lui obéissaient encore. Est-ce que le poison qui coulait dans ses veines avait modifié le processus de transformation ? Et ces cris qui lui faisaient mal aux oreilles d’où venaient-ils ? C’étaient ceux de ses victimes. C’était insupportable… Qu’était-il devenu ? C’était un monstre. Il devait se rendre à la justice ! Nan, hurla-t-il mentalement pour lui-même. Son âme et sa conscience étaient encore là. C’était impossible. Il ne les avait pas senties. Il savait qu’elles n’auraient plus dû être là. Il grogna en reprenant ses moyens. Il se mit à espérer que le médaillon puisse régler son problème de conscience et la fasse disparaître car avec elle, il ne pourrait pas faire ce qu’il avait à faire. Vetalas finit par arriver à sa demeure et faillit mourir tant les deux mètres entre les égouts et la maison étaient ensoleillés. En plein jour, ses pouvoirs sur le temps semblaient inefficaces. Ses serviteurs s’inquiétèrent à la vue de la pâleur blafarde de leur maître mais il leur confirma que tout allait bien. Vetalas était fatigué. Il monta dans sa chambre pendant que ses femmes jouaient avec le personnel. Même avec les doux cris de tortures, il ne parvint pas à s’endormir. Il jeta une armoire au sol et alors qu’il parcourait des yeux la pièce, elle lui sembla accueillante. Il s’allongea dedans et finit par s’endormir en pensant que c’était quelque chose comme ça qui serait bientôt son lit. Il ferma les yeux en analysant à nouveau cette journée. @+ -= Inxi =-
  12. Inxi-Huinzi

    La Menace du Stirland...

    Bon voila les fautes que j'ai noté ! Sur la deuxieme 'quotation' y en a deux ^^ Sinon pour le fond, une tentative de briser le siège assez pitoyable à priori Mais bon, on leur en veut pas Qui tente rien à rien Par contre, je comprends pas trop qui s'est le nécromancien ! Pressé de savoir le rôle qu'il aura à jouer Vivement la suite @+ -= Inxi =-
  13. Hop juste une petite faute de trouvée... Et encore, je dirait que comme 'on' est classé dans les pronoms singulier, faut pas mettre de 's' ^^ Enfin je pense Sinon pour le fond, les villageois les renvoit avec le cadavre en direction de la berge. Je me demande bien comment ca va se passer. Je me fais l'idée du SDA quand faramir est obligé de charger la ville @+ -= Inxi =-
  14. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Donc deux choses importantes encore dans ce chapitre, enfin pour moi. Cette rencontre avec les ommes et la déduction qu'en fait le chef. Et la rebellion. Y en a un qui annonce la suite de l'histoire et l'autre qui va nous montrer que tout n'est pas encore sous controle ! Donc... la suite @+ -= Inxi =-
  15. Et hop... Un petit prisonnier exécuté ! Bien fait pour elle. Donc pas trop d réponses sauf une à la fin qui attire bien plus de questions mdr Mais bon, je commence à m'y faire avec toi Par contre, je me demandais un truc. C'est quoi le fil rouge de l'histoire ? Le seul truc dont je me souviens maintenant, c'est qui doit aller chercher THE artefact ^^ C'est là dessus que c'est resté ? Réponds moi avec ta suite ! Rapide donc @+ -= Inxi =-
  16. Inxi-Huinzi

    La Menace du Stirland...

    Je suis d'accord avec Kroxi sur le passage d'avant. Il ressemble trop au début du siège dans le sens où il se passe rien du tout. Y a aucune nouvelle information dans ce passage alors que dans le court suivant, là où y a les béliers ! Ca chauffe et là ca apporte quelque chose ! Bon j'ai pas noté les fautes parce que j'ai encore plein de textes à lire mais y en a ^^ ( Un "annimal" et 'ètes' au lieu de 'êtes' ) Suite ! @+ -= Inxi =-
  17. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Hop là ! Un petit loup dans la troupe ? Ca sera son pote et son garde du corps je sens. Donc un bon passage. Reprise de tous les personnages avec des petits compléments. Comme le coup de l'épée... Ensuite, affirmation de la menace qui pèse sur lui et remise à sa place du shaman ! Ca lui fera pas de mal tiens, mais il va réussir Sinon pas de faute ni de mauvaises phrases ! Je suis sur que c'est un calvaire d'écrire orc pour toi Allez, suite et plus vite que ça @+ -= Inxi =-
  18. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Et à la bourre comme d'hab, j'ai du mal à trouver la motivation d'écrire ! J'ai plein truc à faire et je peux écrire que le soir fatigué ! Donc pas facile Mais je tente de continuer ! Vetalas se rend à une soirée où il compte séduire la fille du maire afin de continuer son ascension social. En chemin, il remarque qu'il est suivi mais ne s'en préoccupe pas. Lors de la soirée, il se dispute avec quelques convives avant d'entendre que le maire compte marier sa fille à l'inquisiteur. Il remarque aussi qu'il vient juste de se faire empoisonner et avant de mourir, il compte tenter sa chance. Ridiculiser par l'inquisiteur, il provoque celui en duel. Chapitre 32 Vetalas leva le poing comme pour faire un bras de fer à hauteur de son visage. L’autre saisit la main et un homme les attacha à l’aide d’une corde. Le membre de l’inquisiteur était plus chaud que le sien et même juste reliées par le poignet, il sentait la force émanant du personnage. Il venait de se créer un sacré problème… Deux guerriers aux ordres de l’inquisiteur s’approchèrent et tendirent deux fines dagues de duel. Un manche court et une lame fine et longue. Vetalas la serra fort et son adversaire recula afin que les deux bras liés soient tendus. Il se mit en position. Normalement, un duel devait se terminer dès que les premières gouttes de sang tombaient, enfin pour ceux de la haute société. Il n’était pas rare que des accidents arrivent, mais dans leur sphère, il y avait au pire, un décès par an. L’autre semblait néanmoins décidé à ne faire couler qu’une goutte de sang mais à un endroit fatal. Vetalas se frotta la nuque avec son poing, il faisait de plus en plus chaud et il respirait de plus en plus difficilement. Un cercle de convives se forma autour du duel laissant un anneau où les protagonistes pourraient évoluer d’environ une dizaine de mètres de diamètre. Vetalas sourit légèrement. Une fois qu’il aurait expédié cet affrontement et abattu ce malandrin, il s’occuperait personnellement de tous ces nobles qui s’étaient moqués. Ils les avaient vus et savaient comment leur faire payer. Ils perdraient toute influence dans la ville et Vetalas serait vengé. On ne s’attaquait pas impunément à lui. Tout le monde croyait qu’il n’avait aucun pouvoir mais là où résidait sa force était dans ce secret. Combien d’adversaires étaient tombés dans les ombres, combien avaient cru que ce n’était que de vulgaires accidents… Tous, oui ils payeraient. Il rassemblerait ses mercenaires et se vengeraient. Ensuite, il s’occuperait de l’inquisiteur car il comptait bien l’humilier mais pas le tuer. Vetalas le ferait disparaître aussi naturellement qu’il était apparu. Il attendrait qu’il reparte en forêt puis lui tendrait une embuscade à l’orée du bois. Mais seulement à ce niveau car seuls les fous s’aventuraient plus loin. Il cacherait la fille du maire puis ferait un semblant de mission de secours. Remettant après moult batailles feintes, la main sur la promise, il rentrerait en héros et se marierait avec et ainsi son honneur et son plan seraient saufs. Oui, cette idée le ravit. Mais avant ça, il fallait régler un problème plus épineux qu’était ce duel. Pour la seule fois de sa vie, il regrettait d’avoir ouvert sa bouche sans réfléchir. Vetelas n’avait pris que quelques cours d’escrime durant son existance et l’homme en face de lui était un guerrier qui n’avait plus ses preuves à faire. Il fallait être prudent mais avec un peu de chance, le noble savait qu’il pouvait remporter ce duel. Il saisit plus fermement le manche de la dague et fixa les yeux noisette de l’inquisiteur, toujours en posture défensive. Le duel démarra quand l’inquisiteur tira son poignet dans sa direction. Vetalas n’eut même pas la force de l’en empêcher et il fut à deux doigts de voir son cœur s’empaler sur la dague. Il ne dut sa survie qu’à un réflexe qui le précipita au sol. Il roula mais son épaule faillit être déboîtée car il oublia le lien qui les unissait. L’inquisiteur tira une nouvelle fois alors que Vetalas était de dos. La force de cette nouvelle impulsion le força à se retourner et il prit le coude de l’homme en plein visage. Il y eut un sinistre craquement et Vetalas eut l’impression que sa tête prenait feu. Il n’arriva plus à respirer et dut aspirer de l’air avec sa bouche où il sentait un liquide tomber. D’un geste fluide, l’homme de foi acheva l’homme qui était à terre en coupant la corde qui les reliait. Vetalas put se servir de ses deux mains pour retenir le sang qui ne cessait de couler. La salle, comme au préalable, se sépara en deux attitudes. La première partie, une minorité, hocha la tête négativement et sortit de la salle : c’étaient les partisans de Vetalas. Le reste, ses parents, la fille du maire et son père y compris, rirent en le pointant du doigt tellement le combat avait été court et sans valeur. L’inquisiteur n’avait même jugé digne de se servir de sa dague… D’un seul bond il se redressa et courut vers la sortie. Vetalas répandait du sang de tout côté mais c’était bien là le cadet de ses soucis. A peine eut-il quitté la pièce que la musique reprit ses droits et l’indifférence gagna la foule. Jamais de sa vie il n’avait été ridiculisé ainsi. Il pourrait se venger tout de suite, réfléchit-il impulsivement, son ami tenait la prison et les prisonniers pourraient malencontreusement s’échapper. Il secoua sa tête, non, sa vengeance devait venir de lui. Il faisait de plus en plus chaud et son col le serrait d’avantage. Aucun doute, il avait été empoisonné et il mourait dans l’heure s’écoulant. Sans le remarquer, sa rage et son impuissance l’avaient mené dans un petit bois proche de la bâtisse. Comme sortie de nulle part, une voix le fit sursautter. -La soirée ne se déroule pas comme tu l’avais escompté ? Vetalas tressaillit en apercevant cet homme assis avec nonchalance sur une branche, laissant ses pieds gigoter au gré de son humeur. Il faisait trop noir pour n’apercevoir ne serait-ce que la moindre partie de son corps. La voix était loin de respirer le respect qu’on lui devait habituellement et les quelques instants auparavant le firent devenir vraiment agressif. -Je ne sais ni qui vous êtes, ni ce que vous fichez là-haut mais sachez en tout cas que la conversation d’un homme qui est resté au même stade que ses ancêtres primates ne m’intéresse pas ! Vetalas tourna talon pour se trouver face à un autre homme qui, lorsqu’il parla, lui fit comprendre que c’était celui récemment perché. Il baragouina quelques interrogations avant que l’autre ne le pousse du plat de la main et se remit à parler. -Je pense qu’une association mutuelle nous serait des plus bénéfique. -Et qu’est-ce qu’une alliance avec un clochard, répliqua Vetalas en le reconnaissant, pourrait m’apporter ? -Le pouvoir, dit l’homme avec conviction. Ce mot… Sa façon de le prononcer. Vetalas en fut pratiquement séduit sur le champ. Il reprit ses esprits. Qui était cet homme ? -Votre pouvoir… Je n’en ai cure, vous ne pouvez pas m’apporter un pouvoir que je n’ai pas déjà. -En es-tu sûr ? Murmura l’autre en faisant vaciller Vetalas sur ses fondations. Aimerais-tu le pouvoir de te venger ? -Oui… Dit-il en serrant les dents. -Alors écoute... Répondit l’homme mystérieux avant que se soit Vetalas, ce coup-ci qui lui mit la main sur le torse. -Et qu’en tirez-vous ? -Ton pouvoir, dit-il du tact au tact. Nous avons tous les deux ce que cherche l’autre. Aide-moi et je t’aiderai. -Il ne me reste plus beaucoup de temps pour me venger néanmoins… Continua Vetalas en parlant du poison faisant effet. Si je peux me venger, je vous lègue tout ce que je possède. -Marché conclu ? Demanda l’homme. -Marché conclu ! Dit Vetalas en tendant la main. A cet instant, d’un mouvement fulgurant, l’homme, ou la bête en face de lui, planta ses dents dans la base de son poignet sans que Vetalas ne put l’en empêcher. Une seconde plus tard, il n’avait déjà plus la force de résister et il tomba à genoux : complètement paralysé. L’autre s’entailla le poignet d’un mouvement fluide et déversa son sang dans la bouche de Vetalas. Comme s’il n’avait pas eu assez de sang dans la bouche pour aujourd’hui… Son sang n’était pas ordinaire, ça il en était convaincu. Il était chaud même ce terme était en dessous de la vérité : il était brûlant, digne des enfers. Vetalas toussa pour essayer de recracher mais il était trop tard. La douleur lui tordait le corps et il roula sur le sol. L’autre s’approcha au-dessus de lui et le noble put voir deux canines proéminentes aux lumières lointaines. Puis le visage changea et il sembla choqué. -Que m’as-tu fais ? Demanda l’homme aux grandes dents. -Je crois que mon sang n’était pas si pur que ça, gémit Vetalas entre deux spasmes. Voyant que celui qui l’avait de nouveau empoisonné souffrait autant que lui, le noble réussit à afficher une sorte de sourire tirant plus sur la grimace grotesque. Il entendit ces simples paroles avant qu’une lueur jaunâtre éclaire rapidement les lieux et qu’il disparaisse : -C’est donc toi, cherche le médaillon… Vetalas avait tellement mal aux membres qu’il n’avait même pas envie de comprendre ce qui était arrivé. Il avait l’impression qu’on versait de l’huile bouillante sur chaque partie de son anatomie. Pour arrêter la douleur, une solution s’imposa à lui brusquement. C’était violent mais il fallait que ça cesse. Il se leva d’un bond et se jeta la tête la première dans un arbre. En quelques secondes, il perdit connaissance à son grand soulagement. Brutal mais efficace, pensa-t-il en tombant. Quand il se réveilla, il se sentit différent. Pas forcément étranger à lui-même mais il comprenait que son organisme avait changé. Sa peau était plus blanche et en mettant la main sur sa poitrine, il comprit qu’il n’était plus vraiment humain : son cœur ne battait plus. Vetalas remarqua également qu’il n’y voyait toujours pas grand-chose mais qu’il sentait ce qui l’entourait. Il ne savait pas pourquoi mais même en fermant les yeux, les objets se dessinaient autour de lui. C’est là qu’il remarqua un homme caché derrière un arbre. -Tu peux sortir, sous-fifre de base de l’inquisiteur… Lança négligemment Vetalas. Le guerrier sortit, à peine surpris qu’on l’eut démasqué. -Alors tu viens finir la besogne ? Demanda Vetalas. L’autre ne répondit pas et dégaina son épée. Venu du tréfonds de son corps, une faim mordante lui saisit l’estomac. Il ne vit plus alors le guerrier comme un homme mais comme de la viande fraîche ce qui le fit saliver. -Pas capable de battre mon maître alors je vais t’expédier en quelques secondes… Le railla l’homme de main. En une seconde qui se passa au ralenti mais où Vetalas ne sembla plus s’occuper des lois temporelles, il se trouva devant le guerrier qui avant de pouvoir abattre sa lame se retrouva avec une main serrant son cou et soulevé du sol. Ses coups de pied n’y firent rien et sa nuque craqua. Suivant l’exemple de son aîné, Vetalas s’approcha du cou de sa victime et y plongea ses dents alors qu’il en sentait deux nouvelles faire son apparition. Il aspira alors le sang dans sa bouche qui prit alors une nouvelle saveur. Il sentait à la fois sa faim s’apaiser et ses forces revenir. Ce n’était plus du sang qu’il aspirait mais de la vie et dans cette vie, il voyait des choses comme des flashs. Des passages de la vie du défunt, l’espace d’un instant, il était quelqu’un d’autre. Quand il fut repu du cadavre, il le lâcha et le regarda s’affaisser dans la boue. Vetalas regarda ensuite ses vêtements et constata avec horreur l’état dans lequel ils étaient. Ca prendrait des jours à nettoyer. Il leva ensuite la tête vers la maison où la fête continuait de battre et sourit. -La surprise arrive, préparez-vous… @+ -= Inxi =-
  19. Bah pas de fautes ^^ PEtit passage de toute, tant mieux pour une fois ! J'envie de pas me presser tout lire C'est pervers l'effet que tu crées de toujours savoir plus Bon ben c'est pas mal, je les pensais pas si proches les lézards d'ou une bataille à l'improviste Les lézards vaincront, parole de sac à main Bon allez suite @+ -= Inxi =-
  20. Inxi-Huinzi

    La Menace du Stirland...

    une faute de frappe une de temps ^^ Re faute de frappe Bon sinon c'est pas mal ! Evite que le siège fasse : Ils gagnent, rispote ils perdent, et par un miracle, ils reprennent l'avantage. C'est classique quand meme ! Bon sinon je veux bien une suite @+ -= Inxi =-
  21. Inxi-Huinzi

    La Menace du Stirland...

    informerai ; dès bug Ben c'est pas mal ! La partie est peut etre un peu longue par contre... Sinon, ce passage c'est plutot propagande et compagnie ! Ils savent bien que ca va chier Je vois arrivée des elfes de sang pendant le siège ou quand ils iront tuer le mort vivant !! Suite ! @+ -= Inxi =-
  22. Inxi-Huinzi

    Navregen

    Hop ! Bon bah pas mal ! Je me demande si le texte va passer à deux points de vue. Une fois humain, une fois orc où alors ca sera juste de facon ponctuelle ^^ Sinon, ces orcs, je les adore et on en apprend encore un peu sachant qu'à priori, meme devenu leader des orcs, les ennuis sont pas finis ^^ @+ -= Inxi =-
  23. Inxi-Huinzi

    Le Médaillon des Quatre

    Beaucoup de retard, je sais Après une soirée où Vetelas se rendit compte qu'il ne pourrait corrompre facilement l'inquisiteur, il décide d'utiliser la suivante pour charmer la fille du maire et ainsi accéder au pouvoir de la ville indirectement. Entre temps, le jeune noble asseoit sa domination et s'arrange pour que le très jeune fils d'une de ses rivales ait un douloureux accident. Chapitre 31 -Seigneur, on nous suit depuis que nous sommes partis, déclara un des hommes de l’escorte. Vetalas se retourna brièvement. En effet, guère bien caché, un homme mystérieux les regardait de loin. Il haussa les épaules, habitué à ce genre de menace. -Sûrement encore un pauvre qui nous veut un peu d’argent… Ne perdons pas notre temps à ces enfantillages.. La maison de l’ambassadeur n’est plus très loin d’ici. Cette soirée est importante, rien ne doit la gâcher. Vetalas se renfrogna. Ils n’avaient pas idée de la valeur de cette réunion. Tout le monde serait là. Tous les gens les plus distingués de la ville. Du maire aux plus riches marchands. Et surtout la fille du maire, il avait passé la journée à peaufiner un texte. Grande avait été sa satisfaction d’achever un sonnet d’une qualité divine. Il l’avait relu plusieurs fois, pour être sûr qu’il plairait vraiment. Pas de doute, si des yeux de mortel se posaient dessus, ils en tomberaient sous le charme… Cette petite enveloppe glissée dans la poche et ses plus beaux apparats enfilés, Vetalas marchait d’un pas sûr et le menton haut. Ce soir serait son jour de gloire et il clouerait le bec à ce hautain d’inquisiteur… Qu’est-ce qu’il ne pouvait pas supporter la prétention ! Il vérifia une fois de plus sa tenue et s’arrêta devant une grande porte de bois digne des plus résistants châteaux forts. Le reste de la propriété était entourée d’une grille constituée de barreaux aiguisés. Vetalas frappa deux coups. Une sorte de meurtrière s’ouvrit. L’homme ne parla pas et la referma. Des cliquetis se firent entendre et la porte s’ouvrit. -Seigneur, bienvenue dans notre humble propriété… -Humble propriété qui abrite les nobles les plus importants du royaume, fit remarquer Vetalas. -Vous devez entrer seul, dit l’autre à moitié caché dans l’ombre de la porte. Vetalas hocha la tête en direction de ses hommes et suivit le portier jusqu’à la première porte d’un bâtiment qu’il n’arrivait pas à imaginer dans son ensemble. -C’est au bout du couloir ! Le guida-t-il. Il se trouvait dans un corridor assez imposant et des piédestaux soutenant des statues représentant des visages inconnus guidaient Vetalas. Ils ne devaient pas être de sa génération car il n’en connaissait aucun. Une porte achevait le couloir ainsi qu’un tapis rouge. Il tourna la poignée et fut assailli par le bruit assourdissant dans la salle. Il n’avait jamais vu autant de monde réuni au même endroit… Même les jours les plus bondés du marché ne valait pas ce mélange de voix et d’odeurs et évidemment, il semblait encore plus impossible de circuler. Le premier réflexe de Vetalas fut de se demander comment une porte aussi frêle pouvait contenir autant de bruit. La seconde fut de voir, au-delà de la marée de têtes humaines, trois sièges sur lesquels se trouvaient le maire, l’inquisiteur et un jeune homme que Vetalas ne connaissait pas. Cela le dérangea sur l’instant car pour occuper un tel endroit de la salle, il devait sûrement être important. Le noble voulut tenter de traverser la foule pour être avec les gens de son milieu et par conséquent, de l’autre côté de la salle mais il se rendit rapidement compte de son erreur car personne ne voulut, voire ne put, le laisser passer tant la foule était dense. Il tenta quand même de passer mais on l’en empêcha. -Apprenez la politesse, jeune homme ! Dit un homme à la perruque blanche hirsute. -Avec une tête pareille, on a la décence d’enfoncer la perruque un peu plus sur le sommet de son crâne… L’homme mit une main sur sa bouche et Vetalas s’éclipsa dans la foule. Il n’était pas d’humeur à se faire déranger par de stupides bougres tels que lui. Plus il tentait de se rapprocher de ses amis nobles, moins on l’aidait à avancer. Et c’était presque avec force qu’il devait passer. -Va t’en, marchand de poisson ! Le chercha à nouveau un convive qu’il venait de décaler assez violemment. -Pardon ? S’indigna Vetalas. Ma fortune est héréditaire et je ne l’ai pas construite en léchant des postérieurs… Ce coup-ci, l’autre faillit en venir aux mains mais Vetalas regarda ses amis l’en empêcher et il le toisa de haut avant de repartir. Mais qu’avaient-ils tous ce soir ? Se demanda-t-il. Pourquoi tous ces pouilleux ne le laissaient pas enfin tranquille. N’avaient-ils donc aucun respect… A la grande déconvenue de Vetalas, il ne finit même pas le reste du trajet sans qu’on ne continue à le chercher. Au final, il dut clouer le bec à plus de dix personnes. Il n’y avait maintenant que des regards hostiles qui se posaient sur Vetalas. Il s’en moquait éperdument, pour l’instant, seuls trois regards comptaient. Ceux-ci étaient à sa gauche, lui-même dans le coin de la salle, seul véritable endroit de la pièce qui n’était pas bondé. Les seuls gardes de la place étaient les hommes de l’inquisiteur qui, de leur seule présence et de leurs regards hargneux, maintenaient un espace entre les trois personnes assises, les gens communs et Vetalas qui ne souhaitait pas s’attirer les foudres des soldats, même désarmés. Dans un premier temps, il décida qu’il n’était pas trop mal placé. Dans un coin de la pièce, certes, mais pas trop mal placé. Les visages lui étaient d’ailleurs plus familiers dans cette partie-là. Le maire se leva de sa chaise et Vetalas fronça les sourcils. Pour que cet homme plutôt discret prenne la parole devant tout le monde, il devait avoir une très bonne raison. Sa petite moustache lissée comme jamais, un ventre légèrement rebondi ainsi qu’une petite veste surplombant le tout n’avaient pourtant rien d’anormaux. Il tapa dans ses mains pour essayer d’obtenir une sorte de silence temporaire mais Vetalas faillit rire tellement la réaction fut déplorable et sans effet. Il s’assit sur le rebord de fenêtre dans le coin et observa comment le maire, qu’il voyait de profil, allait faire. Ce fut l’inquisiteur qui se leva et hocha la tête pour faire rasseoir le maire. Il mit une main en avant, ferma les yeux et murmura des paroles. Vetalas immobilisa son verre devant ses lèvres, intrigué. Un vent froid parcourut toute la salle et même le jeune noble ne put s’empêcher de frissonner devant ce phénomène qui sembla lui avoir traversé le corps. Un blanc s’empara alors de la salle et le maire put commencer son discours. -Mesdames et Messieurs, bienvenue à ce grand bal qui sera ponctué, à cet instant même, par une annonce des plus importantes. Le maire se mit à parler de la soirée ainsi que faire un étalage de remerciements pour l’organisation de celle-ci. Vetalas grommela et avait envie de lui crier de se dépêcher d’annoncer cette si importante nouvelle. Il devait analyser comment celle-ci modifierait ce qu’il ourdissait en secret. Il fallut deux minutes pour que l’homme à l’allure de bûcheron perdu revienne sur sa nouvelle. Il parla néanmoins avant du jeune homme qui siégeait avec eux et qui se révélait être un des survivants du carnage du monastère, et celui-ci même était le nouveau second de l’inquisiteur tant sa haine du mal était grande. -Dans le but de réunir la Capitale et notre ville… Il laissa sa phrase en suspens ce qui laissa le temps à Vetalas de deviner les mots qu’il allait prononcer. -J’ai décidé de marier ma fille avec mon ami inquisiteur que voici. Elle partira à la fin de la semaine pour notre ville mère afin de nous y représenter. Vetalas regarda la salle pour voir la réaction des autres convives. Cette révélation était une véritable surprise et pas seulement parce que ses plans tombaient à l’eau. A la vision de certains visages de haute autorité, le choc semblait globale. Doucement, les gens se mirent à applaudir ponctuellement interrompu par des petites remarques pour leur voisin le plus proche. Rapidement, le brouhaha reprit et les plus proches amis du chef de la ville vinrent le féliciter ainsi que les deux nouveaux époux. Vetalas put voir que la fille, qu’il aurait aimé séduire en premier, gardait une expression neutre. Pour une fois, il laissa son hypocrisie de côté alors qu’il aurait été le premier à aller présenter ses vœux de bonheur. Sa dernière chance de monter un échelon dans la hiérarchie sociale venait de s’effondrer. Tous les efforts et les plans qu’il avait concoctés depuis qu’il était jeune venaient de se faire traîner dans la poussière. Il était vraiment sans ressource et si elle lui échappait vraiment, il devrait tout recommencer depuis le début et ça lui était intolérable. Sa dernière échappatoire… Cela ne se pouvait. S’il perdait cette partie… Sa main glissa dans sa poche et il sentit la lettre mise là auparavant. Et si son culot venait à marcher ? Il tenait un texte digne des Dieux. Il devait tenter… Il commença à se rapprocher pour faire la queue avec les autres invités. Il comprenait néanmoins le choix du maire. Les meurtres avaient fait resurgir un grave problème de la ville : son insécurité. On était pratiquement plus sûr en forêt. Par contre, le voyage retour de l’inquisiteur allait être périlleux. Il avait déjà perdu la moitié de ses hommes en chemin, comment comptait-il revenir ? Et la bête ? Pensait-il la capturer en une semaine ? Beaucoup de questions mais une seule l’intéressait vraiment. En chemin, il bouscula une femme qui se révéla être une vieille rivale. -Madame la baronne… J’ai appris pour votre fils… Quel tragique accident et quel manque de chance ! Elle darda sur lui son regard le plus noir. Elle savait pertinemment qu’il en était la cause mais elle n’avait aucun moyen de le prouver. Son fils était tombé, avec une petite aide, dans un trou dans le jardin et était maintenant entre la vie et la mort. Dommage pour un enfant si jeune. Elle déglutit mais ne répondit rien. Vetalas attrapa un verre à côté d’elle et étouffa un sourire. Quand il eut fini de le boire, ce fut elle qui souriait à pleine dent. Vetalas lorgna le verre en se demandant s’il était tombé dans un piège aussi peu subtile. Il fallait qu’il atteigne la fille avant que cet hypothétique poison ne fasse effet. Sa gorge devenait chaude mais le poison semblait lent. Voulait-elle qu’il souffre comme il avait fait souffrir son fils ? Il calma sa respiration et prit son mal en patience en espérant qu’il se trompait sur toute la ligne. Il venait déjà de perdre ses rêves, devait-il aussi perdre sa vie ? Arrivée devant le maire et l’inquisiteur, il leur présenta de rapides félicitations avant de se rapprocher de la jeune fille. Il lui mit une main sur l’épaule et se pencha à son oreille tout en attrapant son autre main pour y déposer la lettre. Elle sembla surprise de recevoir cette missive qu’elle déplia rapidement. Elle fit un rire qui manqua de discrétion. Vetalas s’immobilisa alors qu’il tentait de s’esquiver mais toute la salle dans les environs s’était tournée vers lui et elle. Rapidement un grand silence se fit et le jeune noble sentit tous les regards posés dans sa direction. L’inquisiteur tourna lentement la tête et quand il reconnut Vetalas, il s’approcha de sa promise et se fit remettre la lettre. Il la lut d’un seul trait et s’esclaffa. -Tu croyais sincèrement pouvoir venir ici et d’un simple texte repartir avec ma promise ? -As-tu bien lu ma lettre ? Répliqua Vetalas. A moins que tu ne saches pas lire et que tu n’as pas compris à qui elle était destinée, tu n’as pas ton mot à dire ! Ce fut la femme concernée qui continua le dialogue. Elle était vraiment mignonne remarqua Vetalas un instant. Il était dommage que son plan de séduction soit légèrement parti de travers. Son nez fin et ses fossettes faisaient beaucoup de son charme. -Il a raison, je n’ai que faire que de tes piètres tentatives.. Ton texte est d’une laideur affligeante ! -Excusez-moi, princesse, déclara Vetalas d’un respect bâclé évident. Nous en reparlerons lorsque les loups auront dévoré votre carcasse sur le chemin de la capitale. -Prétentieux ! S’exclama l’inquisiteur en déclenchant de petits rires dans la salle. Je saurai la défendre. Le public était du côté de l’homme de foi, chacun d’entre eux était ravi de voir Vetalas dans une aussi mauvaise posture. Même les guerriers du futur mari avaient le sourire aux lèvres. Et ce fut avec un sourire équivalent que le noble répliqua. -Aussi bien que vous avez protégé vos hommes pour venir jusqu’ici ? Un grand froid, naturel cette fois-ci, s’abattit sur la salle. L’inquisiteur bouillonnait de rage tandis que le sang de Vetalas bouillait pour une autre raison. -Je demande un duel ! Cria Vetalas pour être entendu de tous. Agissant sur un coup de tête, il ne réalisa pas tout de suite l’erreur qu’il venait de commettre. L’autre lui rendit son sourire et accepta, décidé à mettre fin à la vie de cet opportun. @+ -= Inxi =-
  24. Juste ça où j'aurais mis : différentes les unes des autres. Ca revient au même au final ^^ Sinon c'est pas mal. Quatre nouveaux persos au compteur mais comme d'hab, je pense pas qu'il y en ai beaucoup qu'on retrouvera après ! Alors voyons dans quelle direction ces quatre-ci vont pousser les trois notres ! Alors suite ! @+ -= Inxi =-
  25. Inxi-Huinzi

    La Menace du Stirland...

    Tous J'aime bien ce genre de rappel discret sur qui est qui succès Bon ben c'est pas mal ! Mais comme d'hab, un chapitre sur deux, tu fais avancer l'histoire mais je sais que c'est nécéssaire ! Je sens que ca va se fritter et je sais toujours pas si ca va s'arreter la Je pense que non, comme d'hab ! Allez suite @+ -= Inxi =-
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