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Tout ce qui a été posté par Inxi-Huinzi
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que à Bon c'est pas mal ! Enfin un peu de vie et de courtoise meme si c'est tout relatif ! Je verrai bien une petite guérison ou quelque chose qui s'en raporte ! Genre une quete ou un truc comme ca ! @+ -= Inxi =-
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Humm... Pas beaucoup de temps donc désolé pour le retard ! On developpe encore un peu le caractère avant qu'on passe aux choses sérieuses sur trois ou quatre chapitres Vala ! Après une nuit agitée avec sa doctoresse, Vetalas rentre chez lui d'où il va voir passer le même convoi que Loriol avait pu voir dans son village. Il ordonne à un de ses hommes, Peter, de les suivre. En attendant, le jeune noble prépare sa soirée où il compte se rapprocher de l'inquisiteur. Chapitre 30 Le carrosse roulait sur une vieille route pourtant située dans un des beaux quartiers de la ville. Beaucoup de chariots devaient passer par ici et Vetalas ferait jouer ses relations afin qu’elle soit rénovée, ce n’était pas digne de leur rang ! Il ouvrit légèrement le rideau et ne vit qu’un défilé d’arbres et lampadaires qui éclairaient des maisons de pierres blanches très élégantes. Ces couleurs lui rappelèrent les plans qu’il avait fait pour la maison qu’il avait visitée la veille. Il laissa retomber le voile et admira l’intérieur or et sang de son carrosse. Le faire décorer ainsi lui avait coûté une petite fortune… En tout cas, il aurait pu dormir dedans, il était vraiment confortable. Le plancher était également creux ce qui lui permettait d’y cacher des objets de valeurs. A l’heure actuelle, il n’y avait rien si ce n’était qu’une bourse remplie de pièces. Le carrosse s’immobilisa et Vetalas entendit son escorte décliner son identité. Un bruit de rouages se fit entendre et le carrosse se remit en branle. Le noble regarda à nouveau par la fenêtre et vit qu’il se trouvait dans un jardin à l’herbe rase traversé par une allée en gravier fin qui roulait doucement sous les roues du carrosse. Celui-ci s’immobilisa devant l’entrée principale d’un petit château situé en centre ville. C’était une des demeures les plus riches de la bourgade et c’est là qu’allait se tenir le nouveau bal. Dès le vestibule d’entrée, Vetalas put voir qu’il y avait bien plus de monde qu’à l’accoutumée. Sûrement à cause de l’arrivée de l’inquisiteur parmi eux. Rien qu’à l’entrée, le noble put voir passer deux hommes d’armes aux blasons inconnus suivis par une cohorte de serviteurs. Vetalas regarda les pseudo-nobles qui discutaient entre eux. Il ne poserait même pas le regard sur eux… Ils ne le méritaient pas, ils n’étaient guère plus que des paysans ayant mieux réussis que les autres. Il descendit du carrosse et lorgna la foule d’un air hautain. Celle-ci, voyant qu’il s’impatientait, s’écarta d’elle-même et il put entrer dans la demeure. Après le vestibule où tous les incapables semblaient s’être arrêtés, il prit la première arche à gauche qui ressemblait à la salle de bal. De l’autre côté de la pièce, un feu brûlait dans une belle cheminée représentant deux anges qui se tenaient par les épaules et dont les visages regardaient le feu qui brûlait sous eux. D’un mouvement de tête, Vetalas vit ses parents et déduisit que l’inquisiteur devait se trouver dans les parages. Il le localisa rapidement, c’était le seul convive qui arborait une armure scintillante légèrement rayée ce qui prouvait que le voyage n’avait pas été de tout repos. Vetalas s’approcha et d’un mouvement preste, se cala devant le guerrier comme s’ils parlaient depuis des heures. -Enchanté de vous rencontrer ! Votre voyage a dû être harassant. L’homme plissa les yeux et lorgna le noble avec méfiance. -En effet… Plus des trois quarts de mes hommes sont morts en chemin. Les routes sont diablement dangereuses. -Que d’aventures palpitantes et de monstres variés vous avez dû affronter ! Tenta de s’intéresser Vetalas. -Je sers mon Dieu et ça n’a rien d’un jeu ! Le remit à sa place l’inquisiteur. Vetalas déglutit. Les seules difficultés que pouvaient rencontrer notre jeune ami étaient les nobles ayant un peu de répartie et les hommes qui faisaient passer leur foi et leur force avant tout. Impossible de pouvoir établir la moindre conversation avec eux. Encore, lorsque l’interlocuteur est un fieffé abruti, il est possible d’en faire ce que l’on veut mais ce genre d’hommes… Ils sont prévisibles mais ne bougent pas de leur position, pensa Vetalas. L’inquisiteur sembla vouloir rajouter quelque chose mais le noble fit semblant de repérer quelqu’un. Son plan tombait à l’eau, inutile de tenter de le manipuler directement, il fallait trouver autre chose. Il jeta distraitement son verre sur une nappe de soie et quitta la salle, ruminant une fois de plus. La soirée n’avait plus aucun intérêt et elle lui avait déjà appris tout ce qu’il y avait à savoir. L’autre moyen de pression que je pourrais utiliser, pensa-t-il en grimpant dans son carrosse, était ce tueur qui voguait en ville entre tous les filets que tendaient les gardes. Le problème, c’est qu’il était impossible à trouver et que l’affronter seul n’était pas la meilleure chose à faire. Il n’avait pas non plus assez d’hommes pour les disperser aux quatre coins de la ville. Il fallait trouver une nouvelle solution à ce problème mais son esprit qui ne l’avait jamais déçu ne l’abandonnerait pas, il en était certain. -Messager droit devant ! Cria le cocher. -Faites-le courir un peu puis arrêter le carrosse ! Ordonna Vetalas qui se pencha par la fenêtre pour le regarder s’agiter encore un peu. La voiture s’immobilisa et Vetalas ouvrit la porte tout en restant dans l’ombre du véhicule. Le messager s’apprêta à entrer mais le bon sens le dissuada de poser le pied sur le tapis du carrosse. -Quelles nouvelles ? Demanda froidement le noble. -Demain à la réception, on dit que la fille du maire va braver l’ordre de son père et se présentera là-bas. Vetalas se gratta le menton et claqua la portière. Le carrosse repartit. Peut-être qu’il ne serait pas obligé de se lancer dans cette traque finalement… S’il pouvait avoir le soutien de cette demoiselle qui se faisait plutôt discrète, son ascension prendrait un autre chemin… Il réfléchit à quelques strophes d’un poème qu’il allait créer, il allait devoir être plus séducteur que jamais. Ils passèrent l’arche de sa maison où le noble partit se coucher. Vetalas fut réveillé par l’un de ses hommes le lendemain matin. Ses yeux étaient piquants et encore lourds, il était clair qu’il aurait aimé plus dormir et que celui qui l’avait réveillé avait intérêt à avoir une excellente raison. Ce dernier attendit patiemment que Vetalas se redresse et daigne le regarder. -Maître, Peter a été retrouvé dans un fossé dans la vieille ville. Promptement décapité. Nous l’avons reconnu uniquement grâce à l’un de ses anneaux… -Y avait-il des indices sur qui aurait pu faire ça ou des traces qu’il avait réussi la mission que je lui avais donnée ? -Non, répondit-il en baissant les yeux. -Bien… Maugréa Vetalas. Abandonnez la piste mais laissez traîner vos oreilles dans les tavernes de la ville sur ce convoi. -Oui, maître.. L’homme quitta la pièce laissant le noble qui savait désormais qu’il ne pourrait pas se rendormir. Il se prélassa contre l’armature du lit et lança la couette au loin. Il allait falloir expliquer à la famille comment cela s’était produit. Il tenait la vie de ses hommes en haute estime mais une fois morts, il fallait avouer qu’il n’en avait plus rien affaire. Vetalas se décida finalement à envoyer quelqu’un d’autre avec quelques pièces en dédommagement. Il soupira, rechignant à utiliser son or pour si peu puis se leva pour une deuxième journée. A peine eut-il le temps d’avaler un petit encas à base de fruits qu’un nouvel homme très sale fit son apparition. Vetalas renifla de mépris et l’entraîna discrètement dans une autre pièce. Le visage couvert de terre, il était impossible de dire qui il était. C’était bien pour cela que le jeune homme l’engageait pour ses plus sordides missions. -Où en est-on ? Demanda Vetalas un peu perdu avec toutes ses affaires qu’il traînait dans tous les coins. -La famille Lietser, maître. -Ah oui ! Reprit l’autre avec un claquement de doigt. Est-ce que c’est bonne vieille baronne a décidé d’abandonner ses poursuites pour le vol involontaire de ses chevaux ? -Il semble que vos menaces n’aient pas eu la force nécessaire. Vetalas plissa les yeux. Il n’aimait pas qu’on lui remette la faute dessus, pourtant, il savait qu’il avait raison et ne le ferait pas fouetter pour la peine. -N’a-t-elle pas de la famille à qui il pourrait arriver malheur ? Pensa Vetalas à voix haute. -Si la tête du cheval fraîchement décapité n’a pas marché, cela pourra peut-être faire effet… -Oui… Réfléchit le noble en se tenant le menton. N’a-t-elle pas un tout jeune enfant d’un ou deux printemps ? -En effet, seigneur. Comptez-vous le faire éliminer ? -Non, allons ! Fit semblant de s’insurger Vetalas. Je ne suis pas un meurtrier mais un accident est si vite arrivé. Arrange-toi seulement pour qu’il lui arrive un dramatique imprévu. -Ca sera fait ! Vetalas regarda l’homme partir par les égouts, un accès sous une étagère qui se situait dans la réserve. Ils étaient les deux seuls au courant de ce petit trou de souris. Enfin, il pensait. La vue désagréable de son sous-fifre lui rappela sa tenace envie d’aller se baigner. De plus, la soirée qui avançait à grands pas allait sûrement être la plus importante de sa vie. Rien ne devrait être laissé et le répurgateur serait sûrement là car il n’aura sûrement pas eu le temps encore de commencer son enquête. Sa journée allait être longue… Rassembler des informations sur celle qu’il allait courtiser, savoir qui serait présent, quels habits mettre, comment faire pour l’approcher. Beaucoup de questions mais peu de temps pour y répondre. Il se demanda aussi si son homme ne disparaîtrait pas comme l’autre et s’il en apprendrait plus sur cette histoire de caisses. D’un mouvement de tête assuré, il se mit en marche… en route vers son destin. @+ -= Inxi =-
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Hop quelques fautes parmi tant d'autres Bon c'est vrai que ca avance mais je m'attendais pas à un siège A la SDA ? Avec moins troupes quand meme ! Je pense pas que ca peut s'arreter là car les elfes sont pas encore entrés en action justement @+ -= Inxi =-
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Pourquoi le s ? Et repetition ! Un bon passage je trouve, je sais pas pourquoi mais tout ca est franchement bien retranscrit ! Les soldats qui se sentent mieux, létat major et l'autre naze avec son pegase Une arrivée opportune avant la guerre finale dans la ville ! Allez suite ! @+ -= Inxi =-
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Maintenant la suite ! C'est bien parce que vous m'avez dit que vous aviez préféré les intrigues que je refais une histoire uniquement basée dessus Bon la suite s'est fait attendre mais je suis pas en vacances en fait comme prévu vu que je me suis trouvé un petit boulot qui me prend du temps ! J'essaye néanmoins de faire au plus vite ! Chapitre 29 Vetalas ouvrit les yeux à la vitesse de l’éclair. Il faisait noir mais on y voyait encore assez bien dans la chambre. L’aube allait se lever. Le jeune s’étira lentement tout en rabattant la couverture loin de son corps. Vetalas sortit du lit en vérifiant que la silhouette qui était allongée dormait toujours. Positionnée sur le ventre et la tête tournée vers le mur, la doctoresse ne s’était pas éveillée. Il soupira discrètement : comme quoi, connaître l’anatomie humaine pouvait être une surprise haute en couleur. La diablesse l’avait fatigué comme rarement. Mais il en faudrait plus pour achever le grand Vetalas. Il enfila sa tunique et sortit discrètement de la maison. Un petit vent frais souffla et décoiffa partiellement le jeune homme qui d’une main agile, remit tout en place. La maison d’où il sortit se situait dans un quartier en pleine réhabilitation. Généralement, les nouveaux riches venaient s’installer dans cette partie de la ville. Des maisons assez grandes mais pas de jardin… Vetalas n’aurait jamais pu, il lui fallait beaucoup d’espace.. Un groupe d’hommes émergea des ombres. Le politicien leur fit un signe de tête et l’escorte ne le suivit que légèrement en retrait. Sur le chemin du retour, il imagina un plan qui germait au fur et à mesure dans son esprit. L’inquisiteur était forcément quelqu’un d’important pour être dépêché de la capitale. A partir de là, s’en faire un allié lui ouvrirait de nouvelles portes. L’homme de foi devrait sûrement rester quelques temps en ville pour mener ses affaires et sa traque. Il devrait fréquenter les soirées mondaines et ils seraient forcement présentés. La manœuvre serait toutefois délicate et il espérait ne pas avoir de problème avec son franc-parler. Grâce à cette alliance et à sa petite fortune, Vetalas avait le projet d’investir la capitale afin de mener une nouvelle ascension. Tout ça par le biais de la fille même de l’Empereur, les ragots disaient que c’était une célibataire endurcie. Le jeune homme sourit, comme toutes celles qu’il avait rencontrées. Après cette conquête, il deviendrait héritier du trône et il aurait le pouvoir absolu. Malgré ces belles promesses, il restait terre à terre et Vetalas préférait mettre son orgueil de côté pour mener ses affaires. Il atteignit sa demeure et congédia ses miliciens pour qu’ils aillent se reposer tandis que les autres allaient commencer leur tour de garde autour de la bâtisse. Les esclaves portaient déjà les seaux d’eau chaude qui allaient servir à préparer son bain quotidien. Il aurait ensuite le droit à son massage et il verrait après que faire de sa journée. Arrivé à la salle de bain, il laissa tomber ses habits d’un seul mouvement tandis que les esclaves baissaient les yeux et fixaient le sol. Vetalas en choisit deux qui eurent la mission de le laver. L’eau était agréable et il plongea rapidement sous la surface afin que cette chaleur nourricière imprègne tout son corps. Les premières bulles de savon avancèrent vers lui et il les chassa en soufflant dessus. Deux nouvelles esclaves entrèrent dans la salle de bain et l’une s’occupa de ses cheveux tandis que l’autre soignait ses mains. Après vingt minutes à se faire bichonner, Vetalas sortit de l’eau et enfila un peignoir qu’il ne ferma pas laissant sa nudité à la vision de tous. Le couturier n’allait pas tarder, comme d’habitude. Le jeune homme alla à la fenêtre et regarda les quelques nobles qui passaient par son quartier. Il ne les aimait pas, tous ces petits freluquets qui croyaient que l’argent faisait la noblesse de l’âme. Si ça ne tenait qu’à lui, les nobles ne seraient qu’un nombre restreint et les êtres normaux auraient dû rester dans leur caste inférieure… Comme tous ces hommes et femmes qui fréquentaient les soirées, qui venaient discuter tels des mendiants quémandant une nouvelle vie… Il regarda ce nouvel aristocrate s’éloigner sur sa litière portée par des esclaves et fronça les sourcils devant quelque chose qui piqua sa curiosité. Un groupe hétéroclite tenta de passer inaperçu par sa propre rue. Autant dire que cela était impossible tant le spectacle était des plus inhabituels. D’un œil sévère, un homme marchait devant le convoi. A sa tenue et à celles de ses hommes, ils devaient être des mercenaires. Mais il y avait aussi des marchands, Vetalas s’en souvenait pour les avoir vus à d’anciens bals. Celui qui semblait être le chef était difficilement suivi par un petit homme nerveux qui peinait à suivre cette marche forcée. Il ne semblait pas bien habitué à être traîné de la sorte. Quels actes avaient faits ce moins que rien pour tenter d’avoir un peu de pouvoir ? S’il avait pu, Vetalas lui aurait craché dessus. Immédiatement après ces hommes d’armes venaient plusieurs chariots composés à majorité de caisses en bois marquées à un sceau que Vetalas n’avait jamais vu. Il n’arrivait pas à deviner de quoi elles pouvaient être composées. D’où venaient-ils ? Se demanda-t-il soupçonneux. La direction dont ils s’éloignaient était la zone contrôlée par ses parents. Etait-ce ça ce sur quoi sa mère devait fermer les yeux ? Savoir ce qui se passait pouvait lui donner un avantage certain. Conscient de cela, il ouvrit la fenêtre dès qu’ils se furent éloignés et héla un de ses hommes qui gardait la porte d’entrée. L’accès se trouvait derrière plusieurs tonneaux qui servaient malgré eux, de monticules de défenses. Seulement au cas où… L’homme chauve leva les yeux et attendit les ordres. -Suis ces hommes et essaye de savoir où ils vont. Il hocha la tête et laissa ses compagnons pour suivre le convoi. Une porte claqua et Vetalas entendit le couturier entrer dans la pièce. Il porta soigneusement plusieurs étoffes jusqu’au lit et le jeune noble s’en approcha, les pensées ailleurs. La nudité ne semblait pas gêner le commerçant qui avait l’habitude. Vetelas choisit un vêtement violet qu’il enfila et disposa afin qu’il ressemble à une toge, une ancienne mode. Il était temps d’aller faire un tour sur les chantiers en cours. Il descendit une volée de marches, longea un couloir superbement meublé, disputa des esclaves pour une tâche sur sa moquette et prit une escorte pour se déplacer en ville. Une bourrasque de vent plus forte que la moyenne le frappa en plein visage. Sa toge ne bougea pas d’un millimètre ce qui le ravit. Il prit l’avenue sur la gauche, dans la direction où était parti le convoi. Vetalas fronça les sourcils en se demandant pourquoi son homme n’était pas revenu : Ils n’étaient pas sortis de la ville quand même ! Faillit-il dire à voix haute. Il avança d’un pas leste en ruminant ses pensées. Une flaque d’eau se dressa face à lui et une pluie de capes appartenant à ses hommes la recouvrit rapidement afin qu’il n’ait pas à changer de route. Rapidement, les bruits de marteau contre le bois se firent entendre. Vetalas approchait d’un de ses chantiers et de la maison dont il comptait bien obtenir un bon prix. A peine le portail rouillé dépassé, Vetalas cria après son contremaître qui arriva assez vite de la maison, deux feuilles dans les mains. -Maître ? Demanda-t-il visiblement surpris de le voir ici. Vetalas se secoua, de façon rageuse car la poussière maculait sa belle tunique. Il répondit quand même après avoir poussé un soupir de désespoir. -Où en sont les travaux ? Vous devriez avoir attaqué la façade extérieure et vous êtes toujours au même point, le toit. -Nous avons eu… Il réfléchit. Des imprévus. -Je me moque des imprévus ! Cria Vetalas afin que les maçons l’entendent bien aussi. Je veux que cette maison soit prête dans les plus brefs délais ! Effectivement, tant qu’elle n’était pas finie, Vetalas ne pouvait pas la considérer comme acquise. Surtout qu’un rival, pouvant être n’importe qui jusqu’à ses parents, pouvait décider de mettre le feu par vengeance. Cela s’était déjà fait dans la ville et cela n’étonnerait personne. Les ouvriers pouvaient aussi disparaître, de la même façon que certaines matières premières. Heureusement pour lui, personne ne semblait s’intéresser à sa maison. Le contremaître baissa la tête, complètement soumis et gêné. -Nous allons faire au plus vite… -J’espère bien, reprit Vetalas plus calme. Finis cette baraque et ensuite, tu viendras manger avec ta famille chez moi un soir, hein ? Histoire de discuter ! -Vous êtes trop aimable… Il repartit travailler et Vetalas fit de même… Enfin, s’il avait eu un travail… A la place, il partit chez un de ses amis dont le commerce se situait en bordure de la ville. Il le connaissait depuis tout petit, un jour où, prétentieux comme jamais avec ses dix ans, il avait failli se faire attaquer dans la rue avant que cet homme, son aîné d’une dizaine de printemps, l’attrape par le coude et le tire à l’abri. Vetalas avait gardé cet ami, malgré son appréhension envers les paysans de la ville, classe qui regroupait tout le monde sauf lui et ses fréquentations, et continuait à le fréquenter car il avait ouvert une boutique de messagers ce qui le rendait assez indispensable. Grâce à lui, il espérait obtenir des informations sur la venue de l’inquisiteur en ville. Vetelas atteignit le lieu et entra dans le bâtiment à deux pièces comme dans un moulin et sans lire la pancarte qui flottait fièrement au-dessus. La première salle était bien entretenue, on aurait presque pu voir son reflet dans le bois poli. Vetalas s’assit dans un siège rudimentaire pendant que ses hommes sortaient l’attendre. Il patienta une minute, jambes croisées, avant que son ami n’émerge de la réserve, endroit où se trouvaient tous les courriers. Il replaça son monocle et vit Vetelas ce qui le fit sourire. Il lissa sa moustache et vint l’accueillir. -Comment tu vas vieux frère ? Demanda le commerçant. -Ca va, en forme à ce que je vois ! Répondit Vetelas. -Oui, ça va un peu mieux depuis que cette grippe est passée ! -Heureux de l’apprendre, reprit le noble en se souvenant qu’il avait dû esquiver son ami durant cette période. -Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Demanda le moustachu. Je me doute que tu ne viens pas ici pour mes beaux yeux. Vetalas rit et lui mit une main sur l’épaule. -Tu me connais bien ! J’aimerais savoir ce que tu sais sur la venue de l’inquisiteur en ville ! -Tiens, je me demandais quand tu allais vouloir te servir des mes informations ! Il regarda Vetalas dans les yeux avant de répondre. -Je sais qu’il sera là dès ce soir. Un de ces hommes est arrivé dans la journée et il m’a demandé d’envoyer un message vers un couvent de la ville pour voir un enfant. Enfin un enfant… Un jeune homme ! -Pourquoi ? Demanda Vetalas. -A ce qu’on dit, c’est un témoin. -A ce qu’on dit ? Se moqua le noble. Tu as ouvert la lettre ! L’autre ne put réprimer un sourire. -Je ne serai pas une mine d’informations si ce n’était pas le cas ! -Bon et bien merci, je vais aller voir ce que je peux faire ! -Fais attention en tout cas, le prévint son ami. Vetalas hocha la tête d’assentiment et sortit toujours autant escorté. Il avait désormais deux choix. Le premier serait d’aller au monastère et prendre le jeune homme sous son aile afin que l’inquisiteur soit obligé de négocier avec lui. Mais connaissant l’homme avec qui Vetalas aurait affaire, un homme rustre et dévoué à son dieu, il n’aurait que peu de chance d’obtenir son otage volontaire. L’autre choix serait de traquer le meurtrier et de le rapporter à l’inquisiteur contre une récompense. Mais l’histoire du carnage avait fait tout le tour de la ville et il ne souhaitait pas se frotter à ce tueur. Vetalas réfléchit jusqu’à chez lui où il comptait se préparer pour la prochaine soirée. @+ -= Inxi =-
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Hop un 'tit problème de majuscule ! C'est tout ! Une bonne suite avec tes tensions inhérentes à la nature des orcs. Je sens que ça va se fritter violent ! Et avant qu'ils choppent la grosse bête ! Voir après Bon bah suite ! Je suis en panne d'inspiration ! @+ -= Inxi =-
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Sachant que j'ai déjà écrit ce chapitre qui va suivre, je me concentrerai pour bien décrire dès le prochain The rabiit Sinon que dire, donc le nouveau personnage ! Qui est le dernier avant que l'histoire commence à avancer ! Le 4ème perso sera donc, comme je l'ai déjà dit, présenté et suivi par l'intermédiaire de Gerheim Loiriol et de celui qui arrive ! Chapitre 28 Le dernier protagoniste se dénommait Vetalas. Il vivait dans la ville où se trouvaient Gerheim et Loriol. Contrairement aux deux autres, c’était un jeune homme issu de la haute société. Etant enfant, il avait vécu avec son frère et ses parents non loin du centre de la ville. Vetalas était allé à l’école et des leçons supplémentaires lui avaient été dispensées chez lui. Il était rigoureux et perfectionniste. Valeurs que lui avait transmises son mentor. C’était un garçon sans histoires, versé dans l’art de l’écriture. Il n’hésitait pas à mettre la plume à l’encre et composer des poèmes qui, en plus d’yeux bleus pénétrants, en avaient séduit plus d’une. On pouvait dire que Vetalas était un coureur de jupons, c’était le jeu qu’il adorait le plus. L’amour est imprévisible, disait-il. Il était réputé pour être volage mais chaque nouvelle conquête se faisait berner et il ne passait jamais la nuit avec une fille capable de savoir où le trouver le matin. Ce goût prononcé pour la gente féminine lui avait attiré certains problèmes, surtout quand ladite demoiselle avait déjà un concubin, mais cet ennui se réglait souvent grâce à quelques pièces d’or. Vetalas avait séduit plus de filles avant sa majorité que tous ses amis réunis. Devenu titulaire de droits conférés par son âge, Vetalas s’investit dans la politique de sa ville qui, même basique en restait palpitante tant l’échiquier était grand et les pions en mutation. Ses mots étaient ses armes et les intrigues, à la manière des jeux elfes noirs, une attention de tout instant. Vetalas vivait désormais dans une maison éloignée de celle de ses parents. Affranchi de ses géniteurs depuis quelques années, ils avaient décidé que leur enfant devait prendre les choses en main. Naturellement, sa demeure mesurait cent pieds de long sur moitié moins de large. Vetalas disposait d’une dizaine d’esclaves et deux fois plus d’hommes dévoués à son service. Il était aussi bien plus tranquille pour gérer les allers et venus de ses dames. Vetalas était assez élégant, toujours propre sur lui-même et ne supportant guère la saleté. Plusieurs fois par semaine, il se rendait dans un institut dont un de ses amis était propriétaire et dans lequel il se faisait masser et soigner. Il retournait ensuite chez lui où plusieurs couturiers lui rendaient visite pour compléter sa garde-robe. Il en profitait également pour goûter de succulents vins qui le mettaient d’aplomb pour les fêtes nocturnes. Plus que des endroits où se mélangeaient musiques, nourritures et invités, c’était un prolongement de la journée et de véritables nids d’informations, d’alliés comme de rivaux. En plus d’une tenue de soirée, il fallait également se vêtir de sa plus belle langue hypocrite. Et ce soir là, il avait mis sa plus efficace. Vetalas était désormais seul dans la grande salle. Ses hommes l’attendaient patiemment dans une salle réservée où un banquet plus restreint les faisait patienter. Une longue étoffe or et écarlate l’habillait au centimètre près : Un chemisier ample et un pantalon plus serré. D’un rapide coup d’œil, Velatas fut satisfait de voir qu’il était le seul dans ces couleurs. La salle était ronde et entourée de colonnes. Derrière certaines de ces longues sculptures de pierre, étaient encastrées des fenêtres d’un bois roux donnant, soit sur un coucher de soleil orangé, soit sur les silhouettes sombres de la ville de l’autre. Le spectacle de la lente descente de l’astre solaire était romantique à souhait et Vetalas se demandait s’il ne devrait pas préparer le terrain auprès de demoiselles. Après un petit soupir, il préféra voir qui bavardaient dans la salle plutôt que de satisfaire son esprit puéril. Vetalas s’avança sur un sol en parquet tout juste lustré, au-dessus de lui, quelques tours de magie maintenaient au plafond des lumières bleutées douces et irréelles. Comme à l’accoutumée, le jeune homme salua de la tête tous ceux qu’il reconnaissait, soit pratiquement tout le monde. Dans cet univers, l’ignorance était synonyme de déclin et Vetalas n’était pas encore résolu à cette idée. Avec chaque visage, il fallait remettre plusieurs informations : quelle est son occupation, quelles sont ses faiblesses, qui le soutient et quelles sont les grandes lignes de sa vie. Vetalas s’était fait un devoir d’apprendre et de mémoriser toutes ces données. Comme pour tester ses connaissances, son regard se porta au hasard sur un homme légèrement enveloppé. Il arborait une moustache fine et rousse et son crâne ressemblait à une piste d’envol pour mouches tant il manquait de cheveux. Vetalas manqua un fou rire en pensant dire sa pique à voix haute. Sa tête semblait tirée vers l’arrière et son rire était aussi gras que sa peau qui scintillait légèrement. C’était un magistrat de la ville qui avait un certain goût pour les catins en tout genre. Il suffirait de lui glisser de la viande fraîche entre les jambes pour lui faire dire ce qu’on voulait. -Comment va votre femme ? Demanda le jeune aristocrate en lui serrant la main et se fendant d’un grand sourire. -Elle va bien, je te remercie Vetalas ! Assisteras-tu aux jugements demain ? Voulut-il savoir alors que le jeune homme s’en allait déjà. -Je ne pense pas ! Répondit-il en se retournant à moitié. J’ai fort à faire… Mentit-il…. Que de regarder des gens condamnés par quelques seigneurs ayant les bonnes relations ! Maugréa-t-il tout bas. Vetalas passa entre un couple de convives et remarqua une épée finement ouvragée au côté de l’un d’eux. Il abhorrait les armes, son intelligence était la plus dangereuse de celle-ci. Dans le pire des cas, il avait quelques ressources dans ses domestiques… Une robe de velours lui octroya la pensée qu’on allait l’interpeller. Une main l’encouragea à se retourner. Le visage souriant de sa mère l’accueillit. -Bonjour mère, fit solennellement Vetalas. Je vois que tu es encore plus maquillée que ces barbares du nord… -Heureux de te revoir aussi, chéri ! Fit celle-ci sans changer d’expression. Allez, viens donc avec moi que je te présente ! Le maître de la guilde des orfèvres est ici ! Vetalas n’afficha aucune expression mais il n’avait aucune envie d’y aller. Il était réputé comme un homme froid et totalement dénué d’intérêt. Incapable de suivre la moindre conversation. Indépendamment de sa volonté et suivant son bon sens, il alla néanmoins avec sa mère pour rencontrer ledit homme. Le groupe était sis près d’une fenêtre, non loin du buffet. Ils avaient tous un verre à la main, remplis par un liquide orangé transparent. Vetalas attrapa une coupe de cristal toute proche et compléta le cercle d’invités. Il fit rapidement un tour des membres tout en portant le vin à ses lèvres. Il eut une petite hésitation avant que le liquide ne se déverse dans sa bouche en imaginant du poison. Heureusement, il n’en fut rien et il continua de sonder les autres. Il y avait un imprimeur, connu pour ses journaux dénonciateurs. Un prêtre à l’ego aussi développé que son ventre. Une femme qui gérait un des bordels de luxe les plus prestigieux de la ville et la dernière était doctoresse. Ainsi que, évidement, son père, sa mère et le fameux maître de la guilde. Sur tout le groupe, Vetalas avait tissé une toile bien engluée même si les personnalités n’étaient pas vraiment les plus influentes de la ville. Il avait fait croire au curé que l’imprimeur avait l’intention de publier des articles sur ses penchants pour la bonne nourriture tandis qu’il faisait croire à l’imprimeur que le curé voulait le dénoncer pour hérésie. De là, il en tenait deux en laisse mais si ceux-ci se mettaient à parler, ils remarqueraient la supercherie. D’après les regards noirs qu’ils se jetaient, Vetalas pouvait faire un chantage en toute tranquillité. Mais lui-même n’était pas totalement tranquille car il lui était arrivé de laisser échapper quelques petites informations sur le creux d’un oreiller où sa partenaire n’était dépêchée que par la femme qui gérait le bordel. Elle savait des choses qui pouvaient le mettre en mauvaise posture. Il ne savait pas également si ses parents avaient appris qu’il les avait doublés sur l’acquisition d’une ancienne maison qu’il voulait revendre après réhabilitation. Vetalas remit en place la situation. Son père comptait acheter un entrepôt à l’orfèvre sur les docks, véritable aubaine pour les ravitaillements par mer. D’un autre côté, la doctoresse en aurait bien fait un hospice mais elle ne pouvait pas car le quartier était en partie fréquenté par les prostituées de la femme tout de suite à sa droite et par les voleurs. Ces derniers louaient l’imprimerie au vendeur de journaux tandis que celui-ci finançait en partie son père. Vetalas savait aussi que la doctoresse avait quelques démêlés avec la justice pour des problèmes d’empoisonnement et que sa propre mère avait été payée pour fermer les yeux sur une partie de son quartier à une certaine heure de la nuit mais il n’en savait pas plus. La dernière information dont il y avait à se souvenir était que le curé avait été retenu par les gardes pendant quelques heures, par routine avaient-ils dit, et l’autre pensait que c’était l’imprimeur qui avait fait ça. Vetalas n’aimait pas vraiment quand la situation évoluait sans son aval : si le curé et l’imprimeur partaient en guerre ouverte, il ne pourrait plus faire chanter l’homme pour qu’il publie un tissu de mensonges sur les hypothétiques acheteurs des maisons qu’il voulait lui-même acheter. Vetalas sourit : ce qu’il aimait ces situations où les informations capitales étaient cachées sous un bourbier de paroles diverses et de liens entre personnes. Il avait fait de la politique sa passion car seuls les esprits percutants pouvaient survivre dans ce monde de prédateurs. -Oh, demain, juste une réunion entre les maîtres des guildes pour savoir comment évolueront nos prix sur l’année… Dit l’orfèvre pour répondre à une question. -Je suis sûr que ceux-ci vont être encore réévalués à la hausse… Tiqua Vetalas. L’autre fit une moue sévère ce qui confirma au jeune homme qu’il n’était pas vif et qu’il n’était pas au courant de la manière d’être de Vetalas. Après qu’il eut fini de foudroyer son interlocuteur, il continua. -Prix qui ne seront pas forcement remontés. Et qui est ce… jeune impudent ? Avant que Vetalas ne puisse répliquer par une pique bien sentie, son père changea de sujet. -Vous avez entendu parler de cette série de meurtres ? -Affreux, reprit la doctoresse, je ne suis pas beaucoup rassurée. Mon quartier est celui où se sont produits ceux-ci, dans votre monastère, non ? Demanda-t-elle au prêtre. -Effectivement, on ne sait pas vraiment comment il est entré et sorti… En tout cas, à part les quelques survivants, il nous a laissé une belle pagaille. Vetalas eut envie de faire une comparaison avec une boucherie guère hygiénique des docks mais il se retint et écouta. -La garde mettra bientôt la main dessus, on dit que l’inquisition vient en personne et dieu seul sait qu’il faut quelque chose de grave pour les faire venir de la lointaine capitale… Dit ensuite le sacerdoce. Tous les visages se crispèrent à cette mention. Vetalas assimila l’information en la tournant dans tous les sens afin de savoir ce qu’il pourrait en tirer. Pour l’instant rien mais il savait que ça lui servirait tôt ou tard. -Et qui commande cette unité ? Demanda Vetalas bien décidé à ajouter un nouveau visage à sa longue liste afin de l’exploiter d’une façon ou d’une autre. La mine réjouie, ils repartirent sur des sujets politiques où il tirerait encore quelques vers des nez, l’alcool faisant effet. La nuit allait être longue et de nombreux convives n’avaient pas encore reçu sa visite. Il n’avait aussi pas intention de rentrer seul et la doctoresse l’avait regardé dans les yeux précédemment en annonçant qu’elle avait peur de retourner chez elle. Peut-être était-ce une invitation ? @+ -= Inxi =-
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Donc pas de fautes et une première étape d'accomplie ! Il devient chef de la horde après un bref combat mais assez intense Quand il dit ' on repart' je me demande 'il veut partir qu'avec ça chercher la toison ou alors il part chercher le reste de la horde Bon pas grand chose à dire, sauf exprimer la volonté de lire une suite @+ -= Inxi =-
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Bon pas de faute de frappe ce coup-ci bon principal défaut... Enfin façon de parler, c'est que j'avais pas compris qu'il y avait un type qui les suivait. J'ai dû rater les allusions à moins qu'il y en avait pas. Idem pour la flèche, je croyais qu'elle venait d'un des deux héros mais non Je m'en vais relire Sinon suite, un nouveau pote au rapport et personne ne connait les landes ténébreuses @+ -= Inxi =-
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J'aime pas le terme druchii alors comme mes elfes noirs sont en partie inspirés des Royaumes oubliés, je vais reprendre le terme Drow. Je vais pas trop l'utiliser, je sais pas grand chose sur ce copyright Bien donc c'est sans surprise que j'augmente le rythme et termine la partie avec Gerheim Après l'attaque sur le village, Gerheim, bouleversé, va faire quérir un mage afin de vérifier sa lignée. Il va apprendre qu'il ne descend pas de nobles et que l'éclaireur lui a fait effectivement tué ceux qu'il aimait. Il va mettre au point un complot dans lequel l'éclaireur va se faire surprendre pour un vol que Gerheim a commis. Le commandant de l'arche va ordonner à l'éclaireur qu'il soit conduit en salle des tortures. Gerheim décide d'aller regarder avant de s'enfuir du navire. Chapitre 27 Gerheim était perché sur la surface de l’arche. Autour de lui, une véritable collection de balistes et de catapultes délimitait les rebords de la plateforme géante. Au centre de la plaine avait été construits divers bâtiments de toutes les formes et tailles. Malgré cette apparente désorganisation, les bâtisses formaient des rues aux angles droits et avenues alignées. Gerheim regarda un instant un temple et le régiment de guerriers qui manoeuvrait en dessous avant de reporter son attention sur la mer, loin sous lui. On voyait à peine le mouvement des vagues… Il avait pris du plaisir à entendre son ancien ami crier. Il avait fini par tout avouer mais au lieu que les tortures ne s’arrêtent, elles avaient continué. L’éclaireur avait fait la pire erreur de sa vie et il en payait désormais les frais. Maintenant, Gerheim devait quitter le vaisseau, non sans une pointe de nostalgie. Il aurait aimé profiter encore de sa position d’hypothétique grand maître des lieux mais la côte était déjà à deux kilomètres et ça serait assez pénible comme ça pour la rejoindre. Il avait réfléchi à la possibilité de quitter le navire arrivé à bon port mais il n’aurait pas su où aller ni comment vivre. Autant rester avec ceux dont il connaissait le mode de fonctionnement. Bien, il est temps, se dit-il. Le vent se faisait plus fort ce qui prouvait que le vaisseau accélérait. Gerheim d’une petite pulsion se jeta dans le vide où il disparut par un portail le transportant à deux cents mètres de là, dans l’eau. Il atterrit durement et faillit couler le temps que son esprit se rappelle ce qu’il venait de se passer. La broche de l’éclaireur à la main, il tenta de nager mais finit par l’accrocher à côté de celle qui lui avait été remise au village. Le village qu’ils avaient attaqué se situait à plusieurs jours de marche d’où il allait arriver, il lui faudrait donc trouver un endroit plus accueillant. Il lui fallut une vingtaine de minutes pour rejoindre le rivage. La mer semblait profonde et il se fit quelques frayeurs en imaginant toutes les créatures qui pouvaient rôder juste en dessous de lui. Heureusement, il ne sembla pas un met de choix et elles le laissèrent tranquille. Il mit ça sur le compte de sa cape recouverte d’écailles. Il finit par s’échouer sur un sable malléable et, couché sur le dos et prenant de grandes inspirations, se demander ce qu’il venait de faire. Il s’assit alors et regarda disparaître le grand vaisseau au loin. Que faire maintenant ? Il se souvint alors des cris de l’éclaireur ainsi que toutes les informations qu’il avait révélées dans l’espoir que les tortures cessent enfin. Gerheim se demanda pourquoi il n’avait pas tenté de s’éclipser et supposa que la broche qu’on fournissait aux éclaireurs étaient responsables de ce don. Il fut alors plus heureux d’en avoir deux, au cas où… Le jeune drow se rappela donc les derniers mots de son partenaire. Celui-là avait parlé d’un médaillon qui aurait le pouvoir de polymorphisme. Si Gerheim pouvait mettre la main dessus, il pourrait retourner parmi les hommes sans crainte d’être démasqué et quel pouvoir cela serait d’être impossible à identifier… Mais bien que cette idée lui parût la plus sensée qu’il ait jamais eu, car elle lui donnait enfin un but vers lequel aller depuis la mort de sa jeune aimée, il dut se rendre à l’évidence que même s’il voulait éviter les villes, il devrait en trouver une. Il devait se reposer, manger et trouver un point de départ. Sa cape lui permettrait de passer inaperçu, enfin il l’espérait… Mais où aller ? La mer lui barrait un accès et les hautes dunes de sables faces à lui suggéraient que seuls le nord et le sud étaient les bonnes directions. Le nord ne le satisfaisant guère, il décida de partir pour le sud, là où il faisait plus chaud. D’autant plus qu’au nord gisait les ruines du village tout juste pillé ainsi que celui de son propre hameau. De là, il avait moins de chance de trouver de la vie. Frappant un gros coquillage de son pied, il rabattit sa cape détrempée sur son dos et se mit en route. Ses maigres provisions étaient encore plus gorgées d’eau que lui et il se mit à douter sur le fait de les manger plus tard. Ne sachant ce que l’avenir lui réservait et jetant un œil passablement dégoûté sur les petits crabes qui sortaient du sable à la recherche de proies éventuelles, il les garda. Gerheim s’ennuyait déjà du voyage après une heure de route en pleine nuit. Par précaution, il évitait au maximum de se rapprocher de la forêt. On ne savait pas quels prédateurs pouvaient s’y loger. Il est vrai que la plage en accueillait bon nombre également mais l’elfe noir était assez rapide pour les esquiver. Juste avant que les premières lueurs de l’aube n’éclairent une nuit froide, Gerheim crut voir une brève lumière sur la mer. Comme si quelque chose flottait et que les vagues le cachaient par intermittence. Après quelques instants, cela disparut. Il se rassit dos au rocher à demi enfoui dans le sable tel un iceberg terrestre et finit de se reposer. En plein jour, il serait moins facile d’avancer en tout quiétude mais il se dit qu’également, on ne prendrait pas le risque de venir l’attaquer. Il n’y avait pas de raison pour que des prédateurs diurnes le fassent alors que les nocturnes l’avaient laissé tranquille. Après un jour de voyage supplémentaire, il atteignit une sorte de presqu’île montagneuse. N’ayant d’autre choix que de la contourner, il commença son ascension, vigilant à la moindre prise qui l’aurait précipité dans le vide. Après une trentaine de mètres d’escalade, il tomba nez à nez avec un plateau d’argile mesurant une trentaine de pieds de diamètre. Se faufilant à la base d’une fissure, une sorte de sentier quelque peu enseveli sous les débris semblait suivre la côte. Gerheim décida de dormir entre deux rochers massifs, sur le chemin de pierre. Le précipice n’était qu’à un mètre de là. Malgré le vent bloqué par la roche et le bruit des vagues se fracassant en contrebas, Gerheim finit par s’endormir. Il fut réveillé au petit matin par le son d’une cloche. Le son, déformé par son état de torpeur duquel il venait d’émerger, lui sembla si proche qu’il tira son épée dans la crainte de voir surgir quelqu’un au coude que faisait le sentier qui contournait une crique visible à une cinquantaine de mètres plus bas. Il s’accroupit et se frotta les yeux en comprenant qu’il ne s’était pas trompé, un bateau flottait à quelques mètres des plus proches esquifs. Des hommes ramassaient des provisions, que Gerheim n’identifia pas, et les chargeaient à bord avec une petite chaloupe deux fois plus petite que les navires qu’ils utilisaient. L’elfe noir imaginait une ville proche, il n’y avait pas de provisions à bord de leur navire. Créant un portail dans la roche, il se téléporta sur le pont d’un bateau avant de se plaquer au sol. Heureusement, il ne sembla pas être repéré. La petite cloche fixée au mat tinta sous l’impulsion d’une vague. Rampant comme un ver, il se glissa jusqu’à une trappe où il pensa pouvoir se cacher. Cette dernière était remplie de poissons. Gerheim fit la grimace, il serait mort asphyxié avant la fin du trajet s’il se cachait à l’intérieur. Il leva la tête et remarqua que les pêcheurs revenaient par ici. Il n’avait plus beaucoup de temps. Il regarda à nouveau les poissons dont l’un semblait le regarder en ouvrant et refermant la bouche. -Plutôt mourir… Murmura-t-il en refusant de plonger parmi eux. D’un bond leste, Gerheim sauta dans l’eau et resta accroché à la balustrade. Le bateau tangua et il le lâcha pour atterrir sans un bruit dans l’eau. Reprenant son souffle, l’éclaireur plongea sous le navire et fixa une corde sur une partie du gouvernail. Il creva la surface alors que les marins remontaient à bord en parlant de leur prise de la journée. Le bateau étant petit, il suffirait que l’un d’eux ne se penche pour qu’il se fasse repérer. Il se colla pratiquement à la coque par précaution. Le plus proche humain n’était qu’à un mètre de lui. Ils semblaient toutefois assez heureux de leur marchandise puisqu’ils passèrent leur retour à parler. L’un d’eux sortit une voile de fortune et le navire se mit en route doucement mais sûrement. Gerheim, quant à lui, but la tasse un nombre incomptable de fois. Traîné comme un vulgaire gros poisson derrière le navire, les vagues lui fouettaient le visage à chaque avancée. Il se dit quand même que cela valait mieux que les poissons… De temps à autre, il parvenait à voir à l’avant du navire et il prit note qu’il se rapprochait d’un point précis de la côte. La région dans laquelle ils arrivaient était moins vallonnée et il était impossible de savoir si une ville pouvait se nicher là. Pourtant les pêcheurs changèrent de ton et après la fatigue vint l’excitation à la mention de leur programme nocturne. Gerheim n’écouta que d’une oreille tant ce qu’ils comptaient faire était dégradant. Mais il apprit aussi des choses importantes sur là où il allait, enfin surtout au niveau de l’implantation des tavernes… Cela ferait quand même un bon point de départ. Sa crainte d’arriver dans un petit village similaire au sien s’effaça vite quand nombre de bateaux croisèrent leur route. Si des marins le virent dériver à l’arrière du navire, ils ne le signalèrent pas aux propriétaires. Gerheim comprit que même si ce n’était pas encore arrivé, cela n’allait pas tarder et il plongea sous le navire pour y décrocher la corde. Il s’immobilisa brusquement et la coque fila rapidement au-dessus de sa tête. Il rejoignit d’une brasse soutenue une plage écartée des premiers bâtiments. Il semblait être au coin de la cité car celle-ci se prolongeait loin dans l’intérieur des terres à sa droite comme devant lui. Il attendit de sécher avant d’entrer en ville, autant être le plus discret possible. Il en profita pour regarder les docks où on s’agitait de tout côté. Ce n’était guère différent de ce qu’il avait connu. Seules les quelques pierres qui ponctuaient le sol montraient un certain écart entre deux mondes. Les bâtiments qui longeaient la mer étaient longs et simplistes, trouva Gerheim. Ce devait être des sortes d’entrepôts car ils semblaient être d’un seul tenant et peu d’enfants se montraient de ce côté-ci. Ce n’était pas des habitations quoiqu’il en soit. Peut-être un endroit où se cacher, songea-t-il ensuite. Gerheim rabattit sa capuche et émergea de sa cachette d’un pas assuré. La tête légèrement penchée en avant, il s’assura qu’on ne le reconnaisse pas. Il ferma aussi sa cape afin que les voleurs ne s’en prennent pas à lui. Si une seule partie de son équipement tombait entre les mains d’un curieux, il comprendrait rapidement qu’un étranger vraiment lointain était en ville et il était hors de question qu’on lui mette des bâtons dans les roues. Gerheim fila entre deux bâtiments qui correspondaient à la description qu’avaient faite les marins lorsqu’il transportait à leur insu le passager clandestin. D’après ce qu’ils avaient baragouiné, il y avait une taverne bien tenue et tranquille non loin d’ici. Gerheim espérait pouvoir s’y reposer, manger et apprendre des informations sans que les bavards ne le remarquent. Impossible de poser des questions sans qu’il ne montre son visage, cela ne serait donc pas facile pour s’enquérir de choses précises sur le médaillon. Après un coup d’œil dans la rue, habitée sur l’instant seulement par une personne vêtue de haillons et de deux hommes s’éloignant de lui, Gerheim s’assura d’être méconnaissable et poussa la porte de la taverne. Celle-ci se composait d’un seul espace pour tous et une mezzanine courait tout autour de la pièce à une dizaine de pieds au-dessus. L’ambiance était chaude ce soir-là, les bières circulaient rapidement de table en table et d’étage en étage. La bonne humeur était omniprésente mais les esprits seraient également très prompts à s’emporter. Une main puissante s’agrippa à l’épaule de Gerheim et le retourna avec une déconcertante facilité. Sans démordre, l’individu le fixa dans les yeux qu’il sembla voir à travers les ténèbres de sa capuche. L’humain était le plus étrange qu’il n’ait jamais vu. Il n’était pas particulièrement beau ou musclé mais il irradiait quelque chose de surnaturel. Gerheim le scruta afin de savoir ce que cela pouvait être mais il ne trouva pas. Quand l’humain aux cheveux bruns comprit que ce fut lui qui se faisait désormais examiner, son expression se fit plus dure. Gerheim lui ôta la main de son épaule, ce à quoi l’autre déclara : -Pas de problème ce soir… -Il n’y en aura pas, répondit froidement Gerheim. Tout du moins, je n’en serai pas le déclencheur. L’autre fronça les sourcils en essayant de comprendre le sous-entendu et regarda l’elfe aller s’asseoir dans un coin moins animé de la salle. Gerheim chercha quelques instants à comprendre ce qu’il pouvait bien avoir de différent avant de revenir sur ses préoccupations actuelles. Il avait faim, il était fatigué et il voulait savoir où ce médaillon pouvait bien se trouver. La serveuse vint non sans réticence prendre sa commande et l’étranger lui fournit sa liste. Elle s’écarta non sans un soupir de soulagement. Gerheim s’appuya sur le dossier de sa chaise et sonda la salle. -Par où commencer ? Se dit-il à mi-voix. Vala ! @+ -= Inxi =-
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aucun courant Comme quoi, il a fini par se faire avoir ! Mais, ce qui serait normal, te connaissant un petit peu, c'est que ca ne l'ait pas achevé ! Je sais pas comment mais ca serait trop simple ! Et puis il reste les potes dans les environs Suite et déso d'avoir zappé le passage d'avant mais comme tu t'obstines à pas me prévenir @+ -= Inxi =-
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Chaud le dialogue des orcs sur la longue durée ! Heureusement que tu as plutôt bien organisé le dialogue ! Sinon, on imagine qu'il y a une suite, de toute, tu n'as pas le choix ! Tu m'as assez frustré pour aujourd'hui Et encore, j'ai pas lu La renaissance ( chose que je ferai un petit peu plus tard ) Bon soit, je pense qu'il va avoir la peau de la bestiole ! Je sais pas encore comment mais il va l'avoir et ca va lui rapporter plus que ce qu'il pensait à la base ! @+ -= Inxi =-
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Création d'un forum Modélisme dédié au Seigneur des Anneaux
Inxi-Huinzi a répondu à un(e) sujet de Moust83700 dans SdA/Hobbit - Général
Moi je dis après ça, la question qui sera posée sera : Gardons-nous cette section indépendante sur le warfo ? @+ -= Inxi =- -
Pour l'orthographe, y a pas que le jeune homme qui devrait se toucher le derrière de la tête Bon encore un passage tranquille, dans le prolongement de l'autre. On apprend plus sur les craintes des soldats, la prochaine étape où ils vont s'arrêter et qui va se trouver où dans l'armée. Sinon, pas de vraies révélations à part entière ! @+ -= Inxi =-
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Voici la chtite suite ! Il reste plus qu'un chapitre avant que je passe au dernier personnage ! Après deux semaines sur l'arche, Gerheim commença à s'ennuyer ferme. Il assiste à un combat à bord du navire d'où il choisira une femme avec qui il décidera de passer du bon temps. Alors qu'il était en train de s'amuser, des coups à la porte le sort de sa torpeur et alors qu'il craignait le retour de son mentor, un elfe lui apprenant le métier d'assassin à quelques petites choses près, il se trouvait que ce fut Eleth, l'éclaireur qui était venu le chercher dans son village. Il apprend alors qu'il est le fils d'un puissant seigneur elfe noir vivant sur une autre arche. Il dut ensuite se préparer à mener une attaque sur la dernière ville humaine avant qu'ils ne repartent. Il finira par ne pas participer à la bataille mais empêchera un groupe d'humains de quitter la ville. L'un d'eux, mourrant, va alors lui apprendre la mort de sa famille et de sa promise qu'il a lui-même tués ainsi que démentir ses origines. Chapitre 26 Après cette attaque éclair sur la petite communauté, Gerheim n’arrêtait pas de penser à ce que lui avait dit l’humain. Pourtant, cela aurait été pure folie de le croire mais il avait néanmoins ce petit doute. Tous les navires n’étaient pas encore revenus, cela lui laissait donc un peu de temps. Il s’habilla comme s’il avait l’intention de retourner sur le terrain puis appela un de ses esclaves attitrés. -Trouve un mage sur ce navire, spécialiste dans la divination. Et vite ! Gerheim le regarda partir au pas de course en se demandant si l’esclave savait vraiment ce qu’il était allé chercher. L’elfe noir devait savoir s’il était vraiment le fils du seigneur de l’arche. Si ce n’était pas le cas, il devait partir au plus tôt. De plus, cela confirmerait que l’éclaireur lui avait fait tuer sa famille et il aurait un petit compte à régler. Pendant qu’il ruminait ses pensées en foulant les tapis bordant son lit, il mit au point un brillant stratagème qui fut interrompu par un coup à sa porte. Il ordonna qu’on entre et ce fut ce que fit l’esclave suivi d’un homme grassouillet sans cheveux. Il aurait préféré un elfe mais si celui-ci avait une once de talent, cela pourrait suffire. Il congédia l’esclave et regarda l’homme enveloppé. Quelle créature répugnante et pourtant, il allait falloir lui confier son secret le plus terrible. -Es-tu versé dans l’art de la clairevision ? L’homme hocha la tête et Gerheim se demanda à nouveau comment un peuple aussi incompétent pouvait maîtriser la magie, de n’importe quel type, bien entendu. Il était impossible, par un test, de vérifier sa lignée alors Gerheim allait lui demander de remonter sa vie, de voir qui l’avait mis au monde au tout premier instant. Comme d’habitude, après des menaces non dissimulées qui firent leur effet, le jeune elfe se laissa viser par le sort, une main sur la paume de son épée. Gerheim ferma les yeux et sentit les effets du sort plus qu’il ne les vit. En fixant les yeux du magicien, il put voir quelque chose défiler dans ceux-ci. Des images, des formes et des silhouettes. L’humain lui lâcha la tête en expirant bruyamment. Gerheim fronça les sourcils en tentant de déchiffrer les différentes émotions qui passaient sur le visage du magicien. Il déglutit et répondit à la question muette de son mandataire. -Non, vous n’êtes pas d’origine noble, maître … Je n’y connais pas grand-chose mais je peux vous l’assurer. -Tu ne diras rien… Dit froidement Gerheim. Cette information ne devait jamais parvenir entre de mauvaises oreilles… Il y risquait jusqu’à sa vie. -Mais… tenta vainement d’ajouter le magicien. -Silence ! Cria Gerheim. L’autre ouvrit la bouche mais avant que le moindre son n’ait pu sortir, Gerheim était déjà sur lui et avait serré si fort son cou qu’il aurait pu tenir entre deux de ses doigts mis en rond. Le corps s’écroula sans un bruit et Gerheim lâcha un : -Je t’avais prévenu… Maintenant, il fallait mettre en place un dangereux puzzle. Le jeune tueur ouvrit la porte de sa chambre et la referma dans un mouvement rapide. L’esclave attendait patiemment ses ordres et Gerheim ne le fit pas patienter plus longtemps. -Va chercher Eleth et demande-lui de venir sur la passerelle d’observation arrière. L’esclave fixa toujours le sol et acquiesça. Gerheim attendit une minute en sifflotant et dès qu’une troupe de gardes passa à côté de lui, il les héla. -Faites prévenir le sergent de votre unité qu’un voleur s’est introduit dans la chambre du commandant et qu’il lui a dérobé des objets ! Il est parti vers la passerelle arrière ! Sûrement pour s’enfuir alors dépêchez-vous ! Les soldats acquiescèrent gravement. Il était très dangereux de s’attirer les colères du commandant de cette arche. Les pièces s’assemblaient entre elles et il n’était plus question de traîner pour Gerheim. Un nouvel esclave passa devant lui et l’assassin l’arrêta d’un regard. Alors que celui-ci s’apprêtait à mourir, il lui posa simplement ces quelques ordres : -Tu as une minute pour prendre le cadavre dans ma chambre, le mettre dans une caisse et le descendre au poste d’observation arrière… L’esclave ouvrit des yeux ronds et partit au pas de course. Gerheim, quant à lui, entra dans la chambre de l’éclaireur à une centaine de mètres de là, évidement vide ce qui prouvait que son propre esclave avait fait vite. Comme toutes les habitations, elle n’était guère protégée contre les vols : Où se serait caché le fou qui aurait osé ? Pourtant Gerheim détecta quelques pièges aussi bien physiques que magiques. Il ne s’approcha pas de ces planques et se déçut à ne pas trouver la petite broche qu’il cherchait. Sans celle-ci, il était impossible que son plan marche et il ne pouvait plus revenir en arrière. C’était bien trop tard. Tant pis, il improviserait, se dit-il en soupirant. Aussi rapide que les vents et discret que les ombres, Gerheim gravit les quelques étages qui le séparaient de la chambre du commandant. Les gardes étaient vraiment lents car tout était calme. Deux gardes patientaient devant la porte. Une grande hallebarde dans les mains, ils bloquaient l’entrée d’une poigne assurée. Les regards étaient précis et concentrés, Gerheim ne pourrait pas se servir de leur manque de vigilance pour passer. Aussi vif que l’éclair, l’assassin approcha dague en main et effleura la peau d’ébène des deux gardes de façon si leste qu’ils ne sentirent même pas leur sang couler. Comme si de rien n’était, Gerheim s’éloigna d’eux sans qu’ils ne voient son visage. Des bruits métalliques et sourds le prévinrent que le poison avait fait effet. Il calcula qu’il n’avait plus que cinq minutes avant que l’éclaireur n’arrive sur la passerelle arrière. Gerheim ouvrit la porte de l’appartement et fit un état des lieux. Contrairement à celui de l’éclaireur, celui-ci était encore mieux protégé mais l’épée, reconnaissable entre toutes, était posée négligemment sur le lit. La dague suintant encore de sang, il s’approcha et tendit la main et faillit payer son étourderie de sa vie. Gerheim savait qu’en la prenant à main nue, elle le consumerait mais il n’avait pas remarqué les faisceaux, reflétés par la lame polie, qui quadrillaient l’épée telles des frontières impénétrables. Gerheim se rétracta et observa avant de voir l’évidence. L’épée était en effet protégée par magie mais sans rigueur. L’elfe noir appuya sur le matelas et la lame s’enfonça un peu et il put la saisir sous les faisceaux. La seconde d’après, il se glissa dans un portail tout juste crée et l’air frais lui caressa la peau. A côté de lui, une caisse de bois d’un mètre carré attendait son heure. Gerheim sourit. L’épée qu’il tenait dans sa main était entourée dans un tissu violet. Le fil de la lame était d’or et le pommeau fait des plus beaux joyaux. La garde était en forme de J et d’un noir à l’image de l’elfe qui la portait. Gerheim eut presque envie de la garder mais sans celle-ci, sa mission allait échouer. Il la passa dans un repli de sa cape, juste à côté de sa dague ensanglantée qu’il avait pris soin de laisser ainsi. L’éclaireur arriva et prit un air vraiment intrigué quand il comprit que ce qu’il se jouait sous ses yeux n’était qu’une réplique de l’arrivée de Gerheim parmi eux. -Un petit cadeau du village, mentit le plus jeune, chacun son tour de fêter le départ ! Mais ça sera à toi de pousser cette fois-ci ! Le visage de l’éclaireur passa vite de la perplexité à l’amusement. -Et qu’est-ce qu’il y a dedans ? Demanda l’autre en tournant autour. -Oh rien d’équivalent à ce que tu m’avais réservé, j’en suis sûr… Dit-il tout bas en lançant son sous-entendu. L’éclaireur haussa les épaules et s’arrêta à côté de Gerheim. En un battement de cœur, l’assassin elfe noir se servit de toutes les leçons de son mentor particulier pour glisser aux côtés de l’éclaireur : l’épée volée dans la chambre du commandant et la dague empoisonnée couverte de sang. Sur le mouvement retour, il subtilisa la broche de Eleth sans qu’il ne remarque rien. Gerheim sourit en cachant son visage et approcha de la caisse en gloussant. -Bon, il n’y a qu’un corps, je suis désolé, feinta Gerheim avec un rictus pour son ami. Si pour son peuple, ce mot avait un sens. Il ouvrit la caisse et vit le magicien dans le même état que précédemment. Il lui planta la broche dans la main sans que l’éclaireur ne vit ce qu’il faisait et passa la corde autour de son cou brisé puis referma la boite. -Comme ça, on pourra le regarder pendre dans le vide ! Expliqua Gerheim en omettant de lui parler de la broche. -On s’en servira de cible avec nos arbalètes une fois pendu ! Se réjouit Eleth. Gerheim sourit mais pour une toute autre raison. Des pas nombreux firent résonner le couloir ce qui annonça à l’elfe que les troupes du commandant approchaient. L’éclaireur se retourna et sembla sentir la nouvelle charge que consistait l’épée à ses flancs. Gerheim détourna son attention. -Pousse vite la caisse avant que ces nouveaux venus ne volent notre jeu ! L’éclaireur sourit de nouveau et se pencha sur la caisse pour la pousser. Il s’arrêta quand il vit Gerheim devant l’entrée du tunnel, de là où venaient les bruits des soldats. -Allez, dépêche-toi ! Je vais les retarder ! L’éclaireur elfe s’arrêta et regarda Gerheim en plissant les yeux. Il sembla que ce dernier avait flairé le piège mais, comme s’il ne s’attendait pas à ce que son jeune partenaire ait assimilé la mentalité cruelle de son peuple aussi vite, il poussa la caisse dans le vide et se retourna pour voir Gerheim remplacé par le commandant le l’arche et une quinzaine de ses guerriers les plus fidèles. Comme par magie, le jeune assassin sortit derrière l’attroupement, des roches même où il s’était caché. Il écouta la conversation d’une oreille amusée. -Commandant, s’inclina Eleth sans comprendre le problème. L’elfe ignora le condamné. -Toi, dit le commandant en désignant l’un de ses hommes, remonte la chose qui pend au bout de cette corde. Toi et toi, dit-il en en choisissant deux autres, fouillez-le. Les trois guerriers obtempérèrent. -Il a l’épée et la dague empoisonnée, commandant ! Déclarèrent les plus rapides. -L’homme qui pend au bout de la corde est un esclave humain doté de la magie de clairevision me semble-t-il. Il a la broche de Eleth incrustée dans la main. Le commandant grogna et Gerheim put voir le piégé sincèrement déboussolé et perdu. Le chef avança sa théorie. -Nous avons mon épée, la dague qui a endormi mes gardes mais reste à déterminer le rôle de cet humain. Il fit des allers-retours sur la passerelle pendant que l’éclaireur jurait qu’il n’avait rien à voit avec cela. Quelques gardes retinrent un petit rire, promettre était sûrement le mot qui avait le moins de valeur dans leur langue. -Tu l’as engagé pour savoir quand je n’étais plus dans ma chambre ? Ou bien il a découvert ce que tu projetais de faire avec sa magie et il a voulu te dénoncer ? Il s’en est suivi une bagarre où tu l’as tué mais en se débattant, il a arraché ta broche… Le commandant sembla convaincu par son raisonnement. Les yeux de l’éclaireur croisèrent ceux du conspirateur, il tenta de l’accuser. -C’est Gerheim, cria-t-il. C’est de sa faute ! Il sait que je l’ai fait tuer sa famille ! Le commandant se retourna et ne vit qu’un tunnel vide. -Emmenez-le à la salle des tortures. Gerheim en avait enfin terminé avec cette arche. Il pouvait la quitter avant de trop s’éloigner des côtes mais ça ne serait pas fait avant un petit saut par une pièce précédemment nommée… @+ -= Inxi =-
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Ah bon ? Uniquement parce que c'est dans GW vous croyez ça ? Là, je tire mon inspiration des Royaumes oubliés et j'ai décidé que dans mon monde, bah ils auraient la peau noire Surtout que ca va poser quelques problèmes à notre jeune ami plus tard ! Enfin vous verrez ! La suite bientot ! J'avais envie de répondre que vendredi mais j'ai pas envie que mon texte devienne un repère à flood ( d'où la réponse précédente effacée ! ) @+ -= Inxi =-
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Hop pour les deux trois fautes ! Rien de bien méchant ! Mais bon, c'est toujours les mêmes avec "accent" et "conjugaison" Bon un petit chapitre douceur où ca avance tout doucement. Ca comptabilise, ca remplace et ca se prépare. J'aimerai bien une petite opposition entre les 'chefs' Moi, j'attends plutôt le prochain déboire afin que ca bouge et ca se maudisse @+ -= Inxi =-
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Plus que trois jours de partiels et ça sera bon Enfin.. Je peux vous dire que je suis pressé Bien voilà la suite avec du retard ( J'étais trop fatigués hier ) Après avoir rejoint le grand campement elfe noir rempli d'esclaves. Gerheim a découvert le vaisseau principal de son ost. Il suivit l'éclaireur à l'intérieur jusqu'au bord d'un précipice. Là, on le força à pousser une caisse en contrebas dans laquelle se trouvaient ses parents et son aimée. Sans le savoir, il mit fin à leurs jours Chapitre 25 Voilà deux semaines que Gerheim naviguait à bord de l’arche. Ils avaient suivi la côte pendant quelques jours avant de s’en écarter. Maintenant, le soleil était dans leur dos et il pensait qu’ils faisaient route à nouveau vers le continent. A vrai dire, on ne le tenait guère informé de ce qu’il se passait. Gerheim s’occupait donc comme il le pouvait en fouinant à travers tout le navire. Comme à son habitude, l’elfe noir alla dans la salle de l’arène inférieure. C’était un petit amphithéâtre dont la scène de pierre devait mesurer vingt cinq mètres de rayon. Au centre, des familles avaient été séparées en deux camps. Un membre de chaque famille de chaque côté. Ensuite, on leur donnait des armes et l’équipe qui sortait vainqueur aurait la vie sauve. Gerheim regarda une femme d’une trentaine d’années pleurer face à son mari dans une partie de l’arène. Ils discutèrent un bref instant et le mari tua son aimée avant de se donner la mort. Ces humains… Si pathétiques, pensa le jeune converti. Derrière lui, un bruit de craquement le divertit un instant. La poubelle s’était mise en route. Cet instrument était relié à la porte et à chaque fois que quelqu’un l’ouvrait, le prisonnier dans la machine était écartelé lentement. C’était généralement dans ce genre de machine qu’on mettait les prisonniers faisant preuve d’une mauvaise volonté au travail. Gerheim reporta son attention sur le combat et poussa un soupir en laissant promener ses yeux sur la centaine de personnes qui regardait. L’affrontement touchait à sa fin. Les survivants haletaient et pleuraient à chaude larme. La deuxième phase commençait. Les humains qui avaient vu lequel de ses équipiers avait tué les membres de leurs familles réengagèrent le combat dans le but de se venger. Les vendettas étaient vraiment ce que préférait Gerheim. Une petite brune effarouchée avait résisté à tous ses agresseurs et campait fermement dans une partie de l’arène. L’elfe noir la trouvait plutôt jolie pour une humaine. Les soldats elfes noirs entrèrent dans l’arène prenant leur temps avec plaisir, arbalètes pointées. Les esclaves posèrent leurs armes même si certains tentèrent une offensive. Leurs corps finirent par s’agiter en tremblant sur le sol. Gerheim rompit la foule qui s’ouvrit devant lui et descendit quelques marches. Un soldat leva la tête vers lui et il pointa le doigt sur l’esclave brune. -Celle-ci ! Ordonna-t-il. Le soldat s’inclina et répondit avec un grand respect. -Elle sera amenée à vos quartiers. Gerheim ne comprenait toujours pas pourquoi même chez ses semblables, on se montrait respectueux envers lui. Ca avait sûrement un lien avec le fait qu’on était venu le chercher mais comme il n’avait pas revu l’éclaireur depuis qu’il avait poussé cette caisse dans le vide, il n’avait pas de réponse. Il se consolait en se disant que le vaisseau n’était pas infini et qu’il tomberait un jour ou l’autre sur cet elfe. Gerheim regarda une pierre enchantée sur un mur, une barre jaune brillait en tournant ce qui leur indiquait l’heure sur le navire. Il lui restait du temps avant de monter rejoindre l’esclave, il se demanda alors quoi faire. La pêche aux membres l’ennuyait ces temps-ci et il n’était pas d’humeur à tenter de faire parler, en torturant, un homme à qui on aurait coupé la langue. Depuis quelques temps, un elfe noir assez mystérieux venait lui donner des cours d’escrime. Gerheim était assez fasciné par cet individu à qui il aurait aimé ressembler. Agile, invisible et terrifiant à sa façon. On lui avait dit qu’en échange de ses quartiers de luxe, Gerheim devait suivre quelques leçons de son professeur. Celui-ci semblait manquer de patience mais une épée de Damoclès flottant au-dessus de sa tête le faisait persévérer. Ils avaient beaucoup parlé des plantes, philosophie et d’escrime : toute cette éducation coupée de pratique. Comme Gerheim ne se sentait pas d’humeur non plus à travailler, il ne désirait pas retourner dans sa chambre en avance de crainte de tomber sur son pseudo mentor. En tout cas, il espérait qu’il ne viendrait pas à l’improviste pendant qu’il serait occupé avec l’esclave brune humaine. Gerheim arrivait à une intersection et un gnoll passa devant lui l’air pressé. Sans hésiter, l’elfe noir lui asséna un grand coup de pied qui l’envoya dans l’escalier qui lui faisait face. L’homme chien cria quelques secondes de sa voix aigue et Gerheim prit un fou rire nerveux. Il se calma et ayant décidé qu’il avait sa dose de méchanceté pour la journée, il décida de faire le tour des cavernes de l’arche. Le petit gnoll cessa ses cris, il devait sûrement être mort, tant pis pour la personne qui n’aurait pas son message. Aux quelques informations qu’il avait plus glaner, ce morceau de terre qui volait appartenait à une contrée maintenant disparue. Pour survivre, ils avaient dû arracher la terre à ses fondations et s’enfuir comme de pauvres parias. C’était uniquement ce que savait Gerheim. Maintenant, ils vivaient sur et dans la roche. Quelques habitations avaient été bâties à la surface à l’extérieur mais cela restait surtout des bâtiments militaires et d’autres de cérémonie. Pour le reste, tout était en sous-sol, soit des pièces qui ponctuaient des couloirs, soit de grandes cavernes sur le sol desquelles des maisons sommaires se dressaient et dans lesquelles pendaient aussi des stalactites bâtiments. Gerheim trouvait qu’ils occupaient merveilleusement bien tout l’espace disponible, comme l’auraient fait des fourmis soucieuses du détail. Il soupira et retourna dans sa chambre. Autant qu’il s’amuse tout de suite… Il ferma la porte à double tour et regarda les lourdes barres venir se loger dans chaque coin de la porte. La chambre de Gerheim devait faire au moins la taille de son ancienne maison en superficie, et ça, uniquement pour la pièce principale. Il y avait trois armoires ainsi qu’une commode qui entourait un large lit où aurait pu dormir une famille entière. Tel un chapiteau, des draps transparents descendaient pour voiler le lit. Dessus était étendue une forme qui semblait dormir. La fille n’avait pas dû toucher un matelas confortable depuis des années. Gerheim traversa la pièce pour s’approcher d’un plateau de victuailles posé là. Il avait lui-même préparé son plat et ses repères lui indiquèrent que personne ne s’était introduit dans sa chambre. Il mordit une pomme qui craqua sous ses dents et dont le jus lui emplit rapidement la bouche. Le bruit avait été discret mais pourtant la fille se réveilla. Gerheim rajouta quelques composants sur le plateau puis se frotta les mains en finissant de mâcher. La fille tourna la tête de chaque côté du lit alors que Gerheim avançait vers elle, cherchait-elle quelque chose pour se défendre ? Il prit la parole. -Ecoute-moi bien. Reste docile et tout se passera bien. Je ferai même en sorte que ta condition s’améliore. La brune effarouchée plissa les sourcils. Gerheim continua. -Débats-toi, fais-moi mal ou n’importe quoi d’autres et tu vivras un enfer avant d’être torturée à mort. Est-ce que tu m’as bien compris ? La fille sembla être sur le point de riposter, elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt comprenant qu’elle n’avait guère le choix. Elle ôta ses vêtements et il fit de même. Gerheim se réveilla en sursaut par deux coups puissants sur la porte. Il maudit sa négligence. Heureusement que l’esclave dormait encore, elle n’a rien pu tenter durant son sommeil. Gerheim sourit en pensant qu’il l’avait fatigué. Pourtant, elle ouvrit les yeux et le dévisagea alors qu’il s’équipait. Ses armes étaient toutes proches, il n’avait pas été assez fou pour faire pleinement confiance à la brune. -Va regarder sur la commode, il y a de la nourriture et de la boisson. Une fois rassasiée, retourne dans tes quartiers… Elle ne bougea pas, peinant à croire qu’il tenait parole. Gerheim perdit vite patience. -Allez, dépêche-toi avant que je change d’avis... Si j’avais voulu ta mort, j’en aurais eu cent fois l’occasion. La fille parut convaincue et se précipita sur le buffet tandis que l’elfe noir ouvrit la porte. L’éclaireur entra sans attendre la permission et après avoir jeté un bref regard sur la fille, se mit à parler. -Nous arrivons en vue de la côte. C’est notre dernière escale avant que nous ne rejoignions tes parents. Gerheim resta de marbre et serra la mâchoire pour n’exprimer aucune émotion. -Nous pensons que tu es le fils des dirigeants d’une des plus grosses arches volantes sur cette planète. Cela reste néanmoins à confirmer et un test magique nous l’apprendra rapidement. Tu comprends donc tous les soins qui t’ont été accordés depuis que tu es ici. Un toussotement coupa l’éclaireur au milieu de sa phrase. La brune se tenait la gorge et ne semblait plus arriver à respirer. L’éclaireur sourit et la regarda s’effondrer au sol. Il reprit comme si de rien n’était. -Prépare-toi, nos navires nous attendent. Gerheim récupéra simplement son armure et suivit son mentor qui venait de lui faire une révélation surprenante. Il avait toujours su qu’il était différent, ses talents, ses pulsions. Etait-ce un héritage de ses parents ? Que deviendrait-il une fois qu’il les aurait retrouvés ? L’éclaireur avait mentionné une grande forteresse, peut-être même plus grande que celle sur laquelle il se trouvait. Gerheim parvenait à y croire difficilement. Pour la première fois depuis des semaines, il pensa à ses parents adoptifs et à sa blonde. Il était vrai que les quelques explications de son mentor lui avaient suffi et il les avait oubliées. Il aimerait néanmoins avoir de leurs nouvelles. Mais ils étaient sûrement trop loin et il abandonna son idée temporairement. Toujours en pensant à cette préoccupante nouvelle, il se hissa à bord du navire et se laissa transporter sous une lune aux reflets argentés. Gerheim ne voyait pas la ville en question mais il l’imagina blottie dans les ombres, inconsciente du danger qui les guettait. Derrière eux, l’arche se faisait rapidement distancer, sa silhouette distincte découpée dans le ciel étoilé. Gerheim se fit légèrement éclabousser lorsque son bateau brisa une vague, l’écume aspergeant les soldats. Le temps n’était plus aux pensées, se dit-il avec un petit mouvement de tête. Autour de lui, les autres guerriers restaient silencieux et se concentraient. On entendait parfois le claquement d’une voile ou d’un vêtement. Gerheim imagina aisément que la situation était identique à bord des navires tous proches. L’attaque aurait été parfaite si le ciel avait été nuageux mais il semblait que la fortune jouait contre eux et un seul villageois n’arrivant pas à dormir pourrait donner l’alerte. La petite communauté, construite progressivement à flanc de colline, semblait insouciante de ce que les elfes noirs leur réservaient. Gerheim faisait normalement partie des éclaireurs, son don pour se mouvoir devait servir à éviter les mauvaises surprises à ses compagnons et éliminer toutes les menaces potentielles qui pouvaient roder dans la ville. Pourtant, il n’était pas bien d’humeur à tuer ce soir-là. Entre le fait qu’il fut dérangé avant qu’il n’ait eu le temps de jouer à ses jeux avec la brune dans sa chambre et le fait que l’éclaireur lui ait révélé cette information sur ses parents, il n’aurait pas la tête à se concentrer. Le bateau s’échoua sur la grève, poussant le sable dans un faible crissement. Dès que Gerheim mit la chausse sur ce fin sol, il chassa ses craintes et son instinct reprit le dessus. Sa technique était simple, il allait contourner la ville par l’ouest tout en jetant un bref coup d’œil dans les rues devant lesquelles il passerait. Après cela, il chercherait les signes de l’avancée de ses coéquipiers puis descendrait la ville par le nord. Ainsi, si les villageois se barricadaient, il pourrait les distraire assez longtemps pour que les soldats passent. Le plan se déroula plutôt bien jusqu’à que l’attaque fut donnée. Gerheim n’était qu’à la moitié du parcours. Il s’arrêta quelques instants et grimpa sur un large arbre d’où il aurait une bonne vue. Il n’avait pas envie de se battre et il ne se battrait pas. Ils n’auraient eu qu’à l’attendre. Gerheim s’attendit à entendre des bruits d’armes mais ce ne fut que des cris. Des cris et des flammes. Par rapport à son village, celui-ci n’avait même pas eu le temps de préparer une défense. A vrai dire, ils n’avaient même pas été au courant que les elfes noirs arrivaient. En une dizaine de minutes, les bruits furent apaisés. Assis nonchalamment sur sa branche, Gerheim dégaina son arbalète en voyant quelques formes sortir de la ville. En un coup précis, il abattit le premier de la file. Les autres, indécis, firent demi-tour comprenant que le chemin était bloqué. Il ne rechargea pas assez vite pour en abattre d’autres. Il se laissa tomber de l’arbre dans un de ses portaux. Il tituba juste à côté de celui qui avait reçu le carreau. L’humain n’en avait plus pour longtemps. Le carreau l’avait touché en plein estomac et le sang s’était déjà répandu dans l’herbe grasse la rendant moite et collante. Gerheim dégaina son épée et la plaça sous la gorge de l’homme qui avait rampé jusqu’au mur d’une maison. Sa main gauche était posée sur son ventre comme pour essayer de retenir le précieux liquide tandis que la droite pendait mollement de l’autre côté. Sans cette tache sur cette chemise, il aurait simplement passé pour quelqu’un de fatigué après une course. -Tu peux me tuer, vas-y, bâtard de chien… Menaça l’homme. Gerheim allait enfoncer sa lame quand il ajouta quelque chose : -Tu n’es pas comme eux ! Je te reconnais maintenant ! L’homme toussa du sang à quelques centimètres des pieds de l’éclaireur. Il semblait convaincu de ce qu’il disait. Peut-être une attitude liée au fait qu’il allait mourir ? Il l’écouta néanmoins continuer. -Ta peau, tes yeux… Tu es différent ! Tu n’es pas comme eux ! Répéta-t-il. -Je suis le fils d’un seigneur ! Il est normal que je ne sois pas comme eux ! L’autre eut un petit rire. -Tu peux peut-être me mentir mais tu ne peux pas te cacher la vérité… Tu es celui qu’ils sont venus chercher dans le village de la Bière noire. Gerheim revit des vagues passages de sa vie à l’évocation du nom de sa ville. Personne ne l’appelait comme ça car pour eux, c’était le seul village qu’ils connaissaient. -Tu es celui qui a massacré les siens, sa famille, celle qu’il aimait. -C’est faux ! Cria Gerheim en commençant à enfoncer sa lame. Une perle de sang goutta le long du cou mais l’humain savait sa mort proche et il persévéra. -Il y a eu un survivant, dans une grange calcinée. Atrocement brûlé, il nous a raconté ce qu’il s’était passé. Une petite armée a suivi votre trace jusqu’à la mer et a découvert les trois cadavres, ou ce qu’il en restait, que tu avais laissés derrière toi ! Ceux même de ton sang ! C’en fut trop pour Gerheim qui transperça les cordes vocales de l’homme à tel point que la lame se planta même dans la pierre du mur. Il devait sûrement mentir… C’était impossible même si cette ruse ressemblait bien à la mentalité de ses congénères. Il devrait en avoir le cœur le net. Gerheim se maudit d’avoir eu une discussion avec cet homme car il avait raison : Au fond de lui, il savait qu’il n’était pas l’enfant qu’ils recherchaient et une fois que cela se saurait, il devrait fuir ou mourir… @+ -= Inxi, encore un chapitre je pense =-
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Tu m'as fait traquer Kroxi... J'ai cru que tu avais encore tout deviner ! Tu as un(des) truc(s) juste(s)... et d'autres pas. Mais au moins, ca veut dire que vous êtes dans le sens du texte ^^ Bon tout ça pour dire qu'il doit me rester deux chapitres avant de paser aux retrouvailles entre Loriol et Gerheim même si le mot retrouvaille est carrement inadapté comme vous le verrez Je ne crois pas Ici, c'est plutôt insipiration Dune, version maritime Voilà ma vraie question de ce message. Dans environ deux semaines, je suis définitivement en grandes vacances et j'aurais donc tout le loisir d'écrire. C'est à dire que je pourrai pratiquement poster tous les jours. Mais en gros, vos rythmes de réponses sont que tout le monde a lu le texte en 3j. Donc si on calcule bien, vous aurez donc trois fois plus de choses à lire à chaque fois et comme mon but premier est que personne décroche, je sais pas si cela vous conviendrait. Vous avez en gros les deux prochains chapitres pour répondre. Ils seront postés respectivement les deux prochains vendredis. Ou sinon, choisissez le rythme qui vous irait le mieux ! @+ -= Inxi, flexible =-
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Bien la suite, un peu longue mais la fin est importante... vous comprendrez pourquoi Après avoir quitté son village natal, Gerheim et ses compagnons remontent le fleuve en direction de la mer. Là, il se rend compte de la puissance de ses nouveaux amis par le nombre d'esclaves qu'ils possèdent ainsi que par une philosophie de la vie, et de la mort, qui le séduit. En chemin, ils rencontrent un ver des mers, alliés éternels de ce peuple arraché à sa patrie. Alors que Gerheim se remettait à peine de ses émotions, voilà que surgissent d'inquiétantes formes sombres. Chapitre 24 Les formes noires qui voletaient dans le ciel depuis plusieurs minutes se rapprochèrent avec une rapidité stupéfiante. Comme elles n’étaient pas plus grandes qu’une demi-phalange dans le lointain, Gerheim pensa que c’étaient des chauves-souris géantes et cela l’effraya quelque peu. Dans son village, ces bêtes n’étaient pas rares et peu agressives même s’il arrivait que certaines personnes se fassent superficiellement mordre. Quelques instants après, il vit que cela ressemblait plus à des silhouettes vaguement humaines dans le dos desquelles avaient poussé des ailes. Leur peau était encore plus noire que celle des elfes à bord. L’une de ces créatures piqua vers le bateau et se posa avec grâce et force sur le pont. Gerheim vit avec stupéfaction que la créature, à l’évidence féminine, ne portait aucun vêtement si ce n’était une large ceinture au niveau des hanches. Si sa peau avait été celle d’un humain, il aurait rougi. Les autres créatures continuèrent de voler dans le ciel silencieusement. Même en se concentrant, Gerheim n’entendait presque pas le battement de leurs larges membranes. La femme aux ailes de chauve-souris était accroupie sur le pont et personne n’y lui faisait attention. Ses ailes étaient légèrement repliées devant son corps et on ne pouvait voir que sa tête. Sa coupe de cheveux était pliée de façon complexe et au moyen de plusieurs nattes, qui retombaient en une seule dans le dos, représentait un symbole au niveau de sa nuque. Son visage était finement découpé mais quelque chose dans son regard amortissait la beauté de ce petit nez et de ces belles lèvres. C’était une lueur de folie et de haine bien plus présente que chez Gerheim. La harpie tourna sa tête de chaque côté du navire et fixa ses yeux violets sur Gerheim qui ne cilla pas, bien décidé à ne pas se laisser impressionner. Ils se regardèrent ainsi une bonne minute, où chacun jugea l’autre. Puis la harpie se leva, rangea ses ailes à l’intérieur de son dos de façon surprenante, puis partit vers les cabines après un sourire séducteur qui le fit frissonner. Elle ne réapparut que quelques minutes plus tard, en jetant un regard plus renfrogné à la nouvelle recrue qui put voir l’éclaireur sortir juste derrière elle. Avant de s’envoler, elle lança une phrase destinée à ce dernier mais elle le dit pourtant en fixant Gerheim. -J’espère que tu ne te trompes pas… Sans plus de cérémonie, elle refit apparaître ses ailes et d’un coup puissant, s’arracha à la gravité pour rejoindre les autres harpies. L’éclaireur regarda Gerheim et s’en rapprocha. Ce dernier se releva sentant que c’était important. -Dans moins d’une heure, nous aurons atteint la mer. De là, on rejoindra notre navire principal en espérant que les autres expéditions soient de retour. Ne t’étonne de rien et contente-toi de me suivre quand l’agitation commencera. Gerheim ne comprit pas immédiatement mais quand il vit les soldats s’agiter sur le pont, après une durée qui correspondait plus ou moins à celle que lui avait donné celle de celui qui l’avait sorti du village, il se releva une nouvelle fois et regarda par-dessus la rambarde après être passé à l’avant du navire. Les deux bateaux devant eux se séparèrent sur la gauche et la droite pour manœuvrer plus facilement. Le courant s’accélérait et Gerheim remarqua pour la première fois que les rameurs étaient au repos. L’expédition était à l’embouchure de la rivière et les navires pouvaient s’engager en mer. Gerheim fut surpris de cette grande étendue bleue qui finissait par rejoindre le ciel en un long trait horizontal. Mais ses yeux furent vite attirés par l’agitation des berges voisines. Il comprit enfin ce que l’éclaireur avait voulu dire par là. Une agitation qui semblait sans limite recouvrait la plage d’un monde noir. Il y avait bien évidement des elfes mais aussi d’autres créatures que Gerheim ne reconnut pas. Il ne sut jamais s’il revit toutes les différentes créatures qui étaient rassemblées là. Des crocodiles géants aussi gros que des chevaux furent les créatures qui l’intriguèrent le plus. Il n’arriva même pas à toute se les décrire. Pour les créatures les plus massives et nombreuses, des chaînes supplémentaires semblaient avoir été affrétées. Il y avait même plus de gardiens pour les surveiller, surtout pour celle présentant une peau verte vraiment surprenante. Gerheim regarda la sienne tirant sur un gris noir, il remarqua alors que sa peau était de moins en moins humaine. Son bateau s’échoua à un endroit où l’eau était moins profonde et toute la structure vibra. L’éclaireur sortit de sa propre contemplation et sauta par-dessus la rambarde. Il fit une chute de deux mètres et se réceptionna dans le sable avec une grande éclaboussure. Il jeta un regard à Gerheim puis sans attendre de voir s’il le suivait, avança dans le campement. Le jeune elfe enjamba à son tour la balustrade et se réceptionna plus maladroitement. L’eau n’était pas bonne et elle avait un coup amer dans sa bouche. Il chassa en crachant les seules petites gouttes qui étaient parvenues à entrer puis rejoignit en courant l’éclaireur. Gerheim se dit qu’il aurait mieux fait d’utiliser son portail car l’eau, qui collait ses vêtements, était vraiment gênante. L’agitation vue du sol était encore plus impressionnante. Gerheim avança d’abord en hésitant mais une troupe de chiens humains s’arrêta en le voyant et se prosterna. Le jeune éclaireur laissa échapper un petit rire et traversa le groupe avec le respect qu’on lui devait. Il remarqua alors que toutes les créatures non elfes du camp semblaient être des esclaves et aucun d’entre eux ne levait le regard sur leurs maîtres. Gerheim suivit l’éclaireur qui semblait chercher quelque chose du regard. En attendant, le jeune elfe regarda un groupe de créatures écailleuses apporter de longues planches de bois près d’un autre navire elfe qui avait apparemment subi quelques dégâts. De l’autre côté de leur position, des tentes perçaient la foule ambiante qui n’était, paradoxalement, pas très bruyante. Seulement quelques cris de certains esclaves fouettés, la voix des créatures aux intonations graves et le bruit des marteaux qui s’affairaient à réparer la coque du fameux bateau. Gerheim secoua un de ses pieds qui se recouvrait de sable et fixa un groupe de soldats elfes noirs bien moins armurés que ce qu’ils devraient être, c'est-à-dire qu’ils ne portaient seulement qu’une tunique bleu foncé. Par contre, une arme était proche de chacun de ceux-ci. Ils discutaient et semblaient attendre qu’on leur dise quoi faire. L’éclaireur continua de regarder autour de lui ce qui laissa le temps rapidement à Gerheim de voir une grosse colline avant que les cris des harpies au-dessus de lui n’attirent son regard. Il en compta au moins une dizaine. Pour l’instant rassemblées en boule. D’un seul coup, une silhouette noire se détacha du groupe et chuta dans le vide. A sa façon de tomber, Gerheim comprit que cette chose était morte. Aussi rapide qu’un faucon, une harpie décrocha et piqua sur le corps qu’elle attrapa à la volée. Immédiatement, une seconde créature volante se saisit de la cible et le choc fut si fort qu’elle arracha le bras promptement. Les autres congénères retournèrent sur le cadavre qui fut immédiatement entouré d’une nouvelle boule de bêtes. Gerheim se détourna du spectacle quand il vit que des petits bouts tombaient dans la forêt en contrebas. L’éclaireur sembla trouver ce qu’il cherchait en voyant un bateau naviguer le long de la côte. De toute évidence, il s’agissait de celui qu’ils avaient emprunté. Ils se remirent en route vers l’espèce de colline que Gerheim n’avait pas encore observée. Il regarda rapidement le campement des esclaves avant de fixer l’énorme chose qui se situait de l’autre côté des tentes. Ce n’était pas une colline, cela ressemblait à un énorme navire car cette chose semblait flotter sur l’eau. Cela le stupéfiait car il n’imaginait pas qu’un bateau de la taille de sa ville pouvait flotter. Il attendit d’avoir traversé le campement des soldats elfes noirs avant de faire d’autres suppositions. Il n’arrêta son regard que très peu sur les tentes de ses compagnons, elles étaient toutes plus ou moins vides. L’éclaireur tourna à droite tout de suite après avoir traversé le camp vers ce qui semblait être des docks improvisés. Il y avait plusieurs poteaux plantés dans le sable pour créer quelque chose de plus ou moins stable. Quelques cadavres tournaient au rythme des rouleaux des vagues, preuves d’une construction qui avait été cadencée par quelques coups de fouets. Gerheim laissa ces corps à leur déchéance pour gravir les quelques marches qui menaient sur le ponton où leur bateau les attendait. Il n’y avait plus que le capitaine sur le pont, le navire étant petit, il pouvait le manœuvrer seul. Les voiles se gonflèrent rapidement et ils filèrent droit sur le gigantesque vaisseau. Gerheim se demanda par ailleurs s’il n’avait pas sous-estimé sa taille car ils naviguèrent assez longtemps pour qu’il le pense plus grand. Arrivés assez près, même si cette définition semblait relative, Gerheim put voir que c’était en fait un véritable morceau de continent qui flottait à un petit mètre de la surface de l’eau et que les vagues semblaient lécher perpétuellement sans jamais l’éroder. La roche était à nue et ciselée sur la hauteur du bateau géant tandis que la partie haute semblait plus naturelle et plate même si quelques fortifications étaient visibles. Gerheim laissa un instant cet impressionnant spectacle afin de fixer d’un œil intrigué le navire qui commençait à contourner le rocher d’au moins deux kilomètres de diamètre tout en se rapprochant comme une planche de bois aurait été happée par un tourbillon. L’éclaireur lui conseilla de se tenir et Gerheim ne se fit pas prier pour lui obéir. Un battement de cœur plus tard, le bateau vira de bord lestement manquant de se retourner. La base du vaisseau continent se voyait percée d’un long corridor qui s’enfonçait en direction du centre du navire. Le couloir n’était pas bien large et permettait à peine une erreur de navigation. Ils débouchèrent dans une grande caverne ténébreuse. Au-dessus de lui, des gouttes tombaient du ciel comme une petite pluie matinale. Il s’essuya rapidement le visage en se demandant où ils allaient bien pouvoir aller alors qu’il n’y avait nulle part où aller. Des petits clapotements alertèrent le jeune elfe noir que quelque chose allait se passer. De petites bulles crevaient une fois de plus la surface mais l’éclaireur regardait Gerheim avec un petit sourire aux lèvres. Il vit également qu’il se tenait fermement à la rambarde. Il fit la même chose ce qui lui évita d’être plaqué contre le pont alors que son petit navire était soulevé par une vague qui semblait venir du dessous. Les parois défilèrent vite avant de se stopper. On aurait pu croire qu’ils n’avaient pas bougé tant la roche autour d’eux était semblable et que l’eau ne bougeait plus mais c’était sans compter les autres bateaux faiblement éclairés par toutes les torches murales qui faisaient le tour de la caverne. Le bateau se remit à avancer vers un endroit précis du port aérien. Il devait y avoir une trentaine de navires d’attaque réunis là. Mais aucun construit pour la grande mer. Juste des navires d’une cinquantaine de places à faible coque. Le navire s’arrêta et des cordes furent immédiatement lancées pour l’amarrer fortement. L’éclaireur elfe donna des ordres afin qu’on décharge une caisse que Gerheim voyait pour la première fois. On pouvait entendre des gémissements venir de l’intérieur. Il était néanmoins étonné de ne l’avoir pas remarqué avant car elle n’était qu’à une poignée de pas de lui. -Qui y a-t-il dedans ? Demanda le jeune curieux. -Tu verras, rétorqua simplement l’autre interlocuteur. Gerheim suivit l’éclaireur sur une petite promenade qui faisait le tour de la caverne. Sur celle-ci, diverses personnes s’affairaient : autant pour porter des livres, que des tonneaux que simplement des elfes, ou des êtres inférieurs, qui passaient par là. L’éclaireur regarda un instant Gerheim qui regardait l’eau redescendre et le bateau flotter dans les airs avec les aides de solides attaches avant de s’irriter et lui ordonner de le suivre. Le nouvel elfe noir ne broncha pas et ne le lâcha pas d’une semelle en s’interrogeant sur ce silence perpétuel ainsi que cette destination précise où ils semblaient aller. Devant les esclaves plus petits que des hommes transportaient la caisse à un rythme soutenu. Après ce qui sembla une éternité dans un dédale souterrain qui semblait s’étendre sur toute la superficie du vaisseau continent, Gerheim revit enfin la lumière au bout d’un couloir. Il fut tellement perdu pendant le trajet qu’il serait incapable de savoir même quel était le côté d’où ils venaient juste d’arriver. Il y avait vu des portes, des salles, des gens. Ils avaient marché tellement vite qu’il n’avait pas eu le temps de bien regarder. Ils débouchèrent sur une petite terrasse blottie entre deux grandes stalactites. Au loin, on pouvait voir de longues forêts verdoyantes. La plateforme était assez grande pour qu’une quinzaine d’hommes y tiennent facilement. La caisse fut déposée à la va-vite et quelques bruits sourds s’en échappèrent. Les esclaves repartirent sans demander leur reste, après avoir attaché des cordes qui menaient de la terrasse à la caisse, laissant les deux elfes seuls. -Voici donc la dernière partie de ta leçon, dit l’éclaireur en prenant une grande bouffée d’air et en écartant les bras. Dans cette caisse sont enfermées différentes personnes de ton village. Pousse-là dans le vide pour mettre symboliquement fin à cet attachement qui te retient. Gerheim fit quelques pas sur la terrasse et se pencha au-dessus du vide. -Mais, il n’y a que dix mètres jusqu’au sable ! Ca n’est même pas sûr des les tuer ! S’insurgea-t-il. En effet, les deux elfes noirs se situaient à l’arrière du navire, la partie même qui volait au-dessus de la plage. -Personne n’a dit qu’ils devraient mourir sur le coup. C’est bien toi qui voulait en garder pour plus tard, non ? Alors fais-le, rugit-il. Gerheim sursauta. Il ne s’était pas attendu à une telle vague de colère. Il comprenait néanmoins son exaspération devant cet enfant qui ne faisait que poser des questions. Sans plus attendre, il se colla contre la caisse et la poussa. Il pouvait pratiquement entendre les respirations incertaines des quelques personnes étant dedans. Gerheim eut une légère hésitation en arrivant au bord mais il la jeta avec force de conviction. Il la regarda tomber avec plus de vitesse. La boite tourna légèrement sur elle-même et se fracassa en contrebas. L’éclaireur se pencha à côté de Gerheim pour regarder avec un petit sourire le spectacle. On pouvait voir que la caisse n’avait pas explosé et qu’un corps, celui qui semblait avoir été amorti par les deux autres, bougeait faiblement. Sans aucune émotion, Gerheim vit la jambe, celle d’une fille d’après les courbes, bouger tout doucement. Les deux autres cadavres semblaient en piteux état. Une touffe brune dépassait entre les jambes du survivant tandis qu’on ne voyait qu’un bras de l’autre corps. Le vaisseau se mit lentement en branle et les corps se firent traîner dans la mer où le sang ameuta rapidement des prédateurs. Gerheim était pratiquement sûr d’avoir entendu des petits cris de détresse qui le remplirent d’une courte allégresse. Se détournant du festin aquatique, les deux elfes noirs entrèrent dans le vaisseau. Gerheim ne le voyait pas mais l’éclaireur avait un sourire de plus en plus large. Les trois corps flottaient de façon éparse sur la mer. Les prédateurs, rassasiés, avaient laissé les quelques bouts restants aux aléas de la nature. Au loin disparaissait déjà l’arche des elfes noirs. Gerheim n’avait pas pu voir que deux des cadavres étaient bruns et le dernier blond. Que deux d’entre eux étaient des femmes et le dernier un homme. Que les personnes qu’il venait de tuer étaient plus proches de lui que tout ce qu’il n’aurait pu imaginer et que le guet-apens dans lequel il avait été conduit bouleverserait sa vie à tout jamais. @+ -= Inxi =-
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Merci pour les critiques ! Meme les plus dures ! Je fais ma part des choses et je me vexe pas, vous inquiétez pas ! La derniere fois que je l'ai mal pris, ça datait de mon premier texte... Ca va faire quatre ans Bref, voici la suite ! Mais avant : Donc deux chapitres encore avant qu'on ne retrouve(déduira) Loriol. Ensuite quelques chapitres ( je ne sais pas combien ) puis troisième personnage qui aura la particularité de commencer directement pas loin des deux autres personnages et qui sera par conséquent plus rapide à présenter vu que la fin de sa présentation lancera l'histoire ! Le quatrieme personnage vivra au travers des trois autres comme vous le verrez. Ca sera par procuration ^^ Après avoir participé à la destruction de son son village et s'être découvert des pouvoirs innés à sa race. Gerheim et ses nouveaux alliés elfes noirs se reposent dans de rares maisons encore intactes. Gerheim ne dormit guère, des questions plein la tête. Chapitre 23 Le lendemain fut assez dur car Gerheim eut l’impression d’avoir passé une nuit sans dormir. Sa tête bourdonnait et il était sûr que ses interrogations l’avaient poursuivi même dans ses rêves. Il ne pouvait s’en souvenir mais il était quand même convaincu que c’était le cas. Il se leva péniblement, les autres semblaient être éveillés depuis longtemps déjà. Il était en train de penser qu’ils étaient partis quand des voix le persuadèrent du contraire. L’éclaireur lui demanda de sortir car ils allaient incendier les dernières maisons. Gerheim ne broncha pas et enfila son armure et ramassa sa nouvelle épée. Il sortit et vit que le départ était proche. Deux chariots étaient attachés à des chevaux du village qui n’arrêtaient pas de piaffer. Une charrue était remplie de nourriture, d’eau potable et des quelques richesses des villageois. L’autre avait été chargée de tonneaux d’alcool. Comme quoi, cela n’intéressait pas que les humains. Ils allaient priver nombre de villages d’une des meilleures boissons locales, Gerheim espérait que personne n’allait l’apprendre. Malheureusement il n’apprit que plus tard ce ne fut pas le cas. Un elfe vêtu comme les autres soldats mais dont le casque avait des reliefs prononcés par des lignes dorées donna l’ordre de se mettre en route. Gerheim s’assigna seul à l’arrière de la colonne. C’était l’endroit où se trouvait l’éclaireur qu’il reconnut, la capuche ne cachant pas son visage. Il mâchait une pomme, comme si un carnage n’avait pas eu lieu la veille, comme si c’était une routine. Il regarda le sol jonché de cadavres en se demandant si ce n’était pas le cas. Des croassements sourds lui apprirent que les oiseaux allaient bientôt commencer leur banquet. -Pourquoi personne ne me parle ? Demanda Gerheim à l’éclaireur. L’autre tourna les yeux, le regarda et haussa les épaules. -Je ne sais pas, ils ne te connaissent pas. Nous sommes peut-être une race prompte à la trahison mais nous nous faisons un minimum confiance quand il s’agit de se battre. Surtout pour nous, soldats de première ligne qui ne gagnons rien par nos luttes internes. Gerheim fixa les roues du chariot qui tournait lentement. Il se perdit dans des pensées diverses avant d’enchaîner avec une nouvelle question. -Qui sommes-nous ? -Des elfes noirs, répondit-il sans l’ombre d’une hésitation. -Sommes-nous méchants ? Enchaîna Gerheim. L’autre fit une moue comme si la réponse lui paraissait évidente. -Pour les autres races, peut-être… Nous osons simplement faire ce que leur morale leur défend. La conscience est une invention des faibles pour les excuser de ne pas avoir le courage de faire ce qu’ils doivent faire pour leur survie. Alors que la nature a elle-même instauré ces règles. -Alors, c’est nous qui sommes normaux ! Tilta Gerheim. -Tu as tout compris, tuer quelqu’un n’est pas dramatique. Si les autres ne le font pas, c’est uniquement par égoïsme, ils se disent que s’ils ne le font pas alors personne ne leur fera. C’est là où ils se trompent. Tout le monde finira par mourir, même toi, alors vivons au jour le jour et sans avoir peur de nos actes. Gerheim sourit, rassuré qu’il ne soit pas un monstre. Il n’avait plus vraiment envie de poser de questions, les réponses qu’il avait le satisfaisaient assez pour l’instant. L’éclaireur parut soulagé de ne plus avoir à parler. Pour la première fois de sa vie, le jeune elfe se sentait à sa place. Ils entrèrent dans le bois sans la moindre peur. Acceptant cette nouvelle philosophie de la vie, Gerheim comprit que seule la destinée allait décider quand il allait mourir et qu’il ne devait plus craindre de vivre dans cette peur lancinante. Comme les autres, il avança d’une démarche sûre et regarda les alentours d’un regard nouveau. Ils avancèrent plusieurs minutes avant que l’éclaireur ne revienne. -Tu n’es jamais allé si loin, n’est-ce pas ? Gerheim confirma d’un mouvement de tête. L’autre soupira, légèrement déçu. Le jeune elfe se hâta de raconter son seul exploit avec le sanglier qui suffit à peine à intéresser l’éclaireur. -Tiens, prends l’arc du soldat que tu as tué, ça te fera un souvenir. Il me semble que tu as déjà l’habitude de t’en servir. Je t’ai observé, fit-il avec un clin d’œil. Entre ça et la blonde humaine, je dois dire que tu avais de quoi t’occuper. Cette remarqua calma la joie de Gerheim. -Sais-tu où elle est ? Demanda-t-il le regardant dans les yeux. Toujours face à face, l’autre lui répondit : -Je n’en ai pas la moindre idée mais c’est mieux pour toi de l’oublier. Ne voulant pas s’énerver avec la seule personne qui lui parlait, Gerheim décida de remettre cette discussion à plus tard. Il prit l’arc à la main et mit les flèches à son épaule. Désireux de changer de conversation, l’éclaireur lui annonça qu’ils étaient bientôt arrivés à destination. Gerheim s’étonna car ils ne devaient pas avoir parcouru plus de deux kilomètres. Ils étaient à nouveau près de la rivière, à un endroit plus haut dans la vallée où elle semblait plus profonde. Naviguant avec agilité, trois navires attendaient patiemment, une dizaine de nouveaux elfes montant la garde non loin. Ils sortirent de leur couvert et s’approchèrent du groupe pour prendre des nouvelles. Certains restèrent discuter tandis que d’autres montaient directement sur les bateaux. Les derniers se chargèrent de vider les chariots. Deux minutes après, alors que Gerheim attendait seul de voir ce qui allait se passer, un elfe, visiblement, sortit d’un bateau, une grosse chaîne de fer à la main. Deux autres individus similaires émergèrent des navires proches. Ils étaient vêtus différemment mais leur peau noire les identifiait sans l’ombre d’un doute. Ils portaient une armure de cuir noir semblable à celle qu’avait Gerheim et qui faisait une croix sur la poitrine laissant une partie du torse à nu. Ils portaient une cagoule qui cachait la partie supérieure de leur visage tandis qu’un long fouet pendait à leur côté. Ils semblaient plus musclés que la plus grande partie des soldats présents. Ils sautèrent à terre emmenant avec eux cette chaîne qu’ils portaient. Gerheim vit émerger du bateau une créature qui n’était pas plus grande qu’un enfant de deux ans. Ces créatures avaient la peau de la couleur des sables et deux petites mains nerveuses qui s’agitaient dans tous les sens. Leurs visages ressemblaient à ceux de chiens et des gueules allongées faites de petites dents achevaient la créature. Elles gigotaient dans tous les sens en essayant de s’extirper des chaînes des esclavagistes en poussant des cris aigus. Gerheim vit l’une d’elle attraper de ses petites mains le collier qui lui nouait le cou mais un coup de fouet, qui étala la chétive créature sur le sol, la dissuada de recommencer. Elle n’osa même plus se relever. Les maîtres des esclaves leur désignèrent les chevaux et les créatures se regardèrent indécises. Puis, comme un seul être, elles se précipitèrent sur les chevaux. Quelques gardes sortirent de petites arbalètes et en riant, ils tirèrent au hasard sur les créatures. Un seul cadavre sur une même chaîne et il pouvait ralentir tout le groupe et l’empêcher d’avoir une bonne partie de la nourriture. Gerheim les vit retrouver une énergie nouvelle, même la créature dont le pelage était tâché du rouge de son sang après le coup de fouet. Elles ne devaient pas avoir mangé depuis longtemps car elles mirent une ardeur à la tâche rarement égalée. Pendant ce temps, les soldats décapitèrent les cadavres car même si cela ne les aurait pas dérangés de tuer tous leurs esclaves, il en fallait pour ramer au retour. Alors que leur repas paraissait s’éterniser, les maîtres esclavagistes tirèrent d’un coup sec sur les chaînes ce qui ramena une bonne partie des hommes-chiens hors de portée des chevaux qui n’avaient même pas eu le temps de se défendre tant l’attaque avait été violente et le nombre incontrôlable. Toutes les créatures avaient encore du sang plein la bouche et des morceaux de viande dans les mains qu’elles tentèrent de garder. Les esclavagistes leur montrèrent l’herbe et les gnolls posèrent toute la viande qu’ils ne pouvaient pas manger et s’essuyèrent les mains. Gerheim les vit ensuite se diriger vers les chariots, avec une envie visible de retourner sur les chevaux tout proche mais les arbalètes pointées sur eux, prêtes à faire feu en cas de faute ou pas, les dissuadèrent de retourner à leur festin. Ils prirent tout ce qui était entreposé sur les chariots et les portèrent jusqu’aux bateaux en faisant une chaîne. Gerheim fut étonné que de si petites créatures arrivent à porter des objets qui semblaient si lourds. Même si pour les fûts, les gnolls durent se mettre à plusieurs. En une dizaine de minutes, tout fut terminé et les esclaves étaient de nouveau à bord. L’éclaireur elfe noir fit signe à Gerheim de le rejoindre à bord d’un navire ce que le jeune assassin se hâta de faire. Le navire était assez simplement construit, enfin imagina-t-il car il n’en avait jamais vu mais son père lui en avait parlé. Il se composait de deux voiles, une au milieu et une autre sur le gaillard arrière. Il semblait y avoir une soute dont l’ouverture était verrouillée par une grille de fer. Gerheim entendait le bruit des créatures s’agitant sous les coups de fouet. Il y avait une porte dans le gaillard arrière qui devenait mener aux cabines communes. Le pont semblait renforcé et des armes supplémentaires ainsi que des grappins traînaient un peu partout. Il y avait aussi des barils, des torches, des chaînes et des flèches comme des carreaux. Des vrais navires à piller, comprit Gerheim. Mais il ne semblait n’y avoir que peu de provisions ce qui lui fit penser qu’il devait y avoir un plus gros vaisseau. Un elfe cria et des rames sortirent de chaque côté du navire. Au début, les mouvements n’étaient pas cohérents et les rames allaient dans un sens où dans un autre. Gerheim entendait le fouet claquer et soit la rame s’accordait, soit elle cessait de bouger. Le courant n’était pas assez fort pour que la force des créatures soit insuffisante et les bateaux se mirent en route aidé par un faible vent. Il lui semblait qu’ils se dirigeaient vers la mer mais il ne dit rien, préférant d’abord apprendre et voir de lui-même. Il s’étonna du trajet qu’ils firent. Ils ne restèrent que très peu en forêt ce qui déçut un peu Gerheim qui aurait aimé voir de nouvelles créatures. L’éclaireur vint se placer à côté de lui et lui tendit une armure similaire à celle qu’il portait. L’armure d’écaille se composait de deux parties. Une partie qui couvrait tout son torse, dont les épines couvraient une partie de sa nuque et qui recouvrait tout son bras gauche. Et l’autre qui était à part, mais faite de la même créature, qui s’attachait au bras indépendamment pour lui laisser une plus grande mobilité. Gerheim demanda d’où sortait cette armure et il lui répondit qu’elle appartenait à un membre d’équipage qui avait eu des problèmes lors du voyage aller. On l’avait retrouvé suicidé quelques coups de couteaux dans le dos. D’après le ton qu’employait l’éclaireur, cela ne semblait pas l’inquiéter. Cela confirmait à Gerheim qu’il fallait se méfier de tout le monde même si à leur échelle de simples soldats, les trahisons étaient plus rares. Leur bateau formait l’arrière de la colonne et les navires les précédant jetèrent leurs cadavres superflus à la l’eau ce qui lui fit prendre sur quelques centaines de mètres une couleur rouge. Comme une rivière de vin, constata Gerheim en fixant ces petits nuages écarlates qui se dissipaient au fur et à mesure de leur avancée. Il leva la tête pour regarder le paysage s’éloigner, on pouvait encore voir les colonnes de fumée noire s’élever dans le ciel même si le jour se levait à peine. Il ne parvint pas à ressentir un peu de peine pour ce village. Penché sur le gaillard arrière, Gerheim laissa ses yeux vagabonder sur les eaux mystérieuses. Il plissa les yeux. C’était étonnant, se dit-il, comme l’eau était plus noire à cet endroit. Au lieu du bleu clair et d’un fond sableux, on pouvait voir un bleu ténébreux et une profondeur infinie. Gerheim ne se serait jamais douté qu’une rivière si peu large puisse être à cet endroit si profonde. Il regarda le trou s’en aller quand un tas de bulles fit son apparition. Elles apparurent alors qu’un cadavre avait disparu dans les tréfonds de cet abîme. Elles percèrent la surface dans de légers cliquetis discrets. Gerheim encocha une flèche et fit un petit pas en arrière. L’éclaireur, alerté par ce mouvement le rejoignit et regarda. Un cri sourd se fit entendre, d’abord étouffé par des épaisseurs aquatiques immenses puis libéré en même temps qu’un ver géant qui perça la surface de la rivière projetant vagues et eau aux alentours. La bête devait mesurer une dizaine de mètres de haut et encore, ce n’était que la partie visible de la créature. De grosses écailles plus larges que les boucliers des soldats miroitaient au soleil dans de beaux reflets bleus et violets. Gerheim comprit que c’était cette créature que les elfes chassaient afin d’obtenir une matière à l’épreuve des coups. La bête ouvrit la bouche et laissa apparaître quatre à cinq rangées de dents successives. Gerheim encocha une flèche mais l’éclaireur lui baissa le bras. Il y avait du respect dans ses yeux, il en était certain et il était futile d’user sa flèche vu qu’il ne tuerait pas la créature d’un seul tir. Les yeux du ver géant se tournèrent vers les bateaux qui s’éloignaient. Il ne semblait pas avoir envie de se lancer dans un combat alors que des cadavres flottaient dans toute la rivière. L’éclaireur regarda la créature s’éloigner peu à peu, un léger sourire sur les lèvres. Il n’en avait pas peur… En se tournant, Gerheim put voir que la créature attirait les regards mais personne ne s’en émouvait. Alors que le jeune recruté s’émerveillait de l’expérience que ce peuple avait accumulée, les autres soldats se souciaient à peine de la chance qu’ils avaient. Le jeune elfe s’affaissa contre la balustrade en se délectant de cette assurance qu’avaient ses compagnons. Ils étaient indestructibles, rien ne leur faisait peur. Le navire s’éleva légèrement sous les vagues que créait son prédécesseur. Gerheim eut l’occasion d’admirer un ciel de plus en plus dégagé et un vol de créatures inconnues. C’était trop gros et trop rapide pour être de simples oiseaux. Gerheim sourit tristement en pensant à une horde de sangliers volants venus se venger. Il se remit debout juste au cas où… Autour de lui, les soldats ne prêtèrent qu’à peine attention à ces formes qui arrivaient. Ils devaient les avoir vues avant même qu’il ne remarqua les bulles au bord de l’eau, pensa-t-il. Il regarda donc approcher ces hypothétiques nouveaux venus pacifiques. Un long voyage commençait. @+ -= Inxi =-
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cessé ; "opportuner" n'existe pas ténébreux eux aussi blonds Décidément rendaient êtes commençaient à se mettre au travail : réquisitionner s'entraînaient ; expérience approcha ; découvrit ( y a pas de verbe découvrer ) dégâts aérien exerçaient apercevant ; entraînement embarrassée ; extrêmement s'approchant ; courir malgré Voilà donc pour les fautes, et encore j'ai pas lu le texte... J'ai juste relevé les fautes sous word.. Pour te dire que tu pourrais en enlever bien plus Surtout qu'en lisant, bah j'en ai vu bien plus !! Sinon, j'ai remarqué que tu fais un retour à la ligne à chaque fin de phrase. C'est vraiment pas nécéssaire. Pour le fond, l'ingénieur qui avoue son incompétence et les soldats qui dépriment un peu. Ensuite, petit retour du commandeur qui est quand meme encore en piteux état ! Mais ca va repartir, c'est ce qui compte ! Suite ! @+ -= Inxi =-
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Merci, je dois dire que ça me rassure ! Déjà merci à ce qui ont posté pour leur première fois, je vous demande pas de poster régulièrement mais j'avoue que ça m'a redonné du courage de voir qu'il n'y avait pas que mes lecteurs habituels ( ) qui me lisaient encore !!! Pendant quelque temps, j'ai cru que je ne pourrai plus égaler l'Ascension puis je me suis dit que le début était juste différent et que peut etre vous accrocheriez plus arpès ! En tout cas, si je vous redonne du plaisir maintenant, vous serez heureux de la suite ( pas immédiate mais quand tout le monde sera présent dans l'histoire ! ) Bon, petit passage de transition, qui correspond (par comparaison ) au passage où Loriol a envoyé ses loups et les attend dans le village. Je suis un peu près le même dvp pour chaque perso donc vous vous doutez que le lien avec Loriol sera fait.... environ dans une demi douzaine de chapitre. Mais je pense moins ^^ Après une partie de leur sport favori, la rivalité entre Gerheim et son adversaire pour l'amour d'une jolie blonde du village n'a fait qu'augmenter. Alors que ce dernier partait la rejoindre, il se fit attaquer et torturer par une bande d'adolescents du village sur les ordres de son rival. La présence d'un individu à la morphologie similaire à celle de Gerheim va sauver la vie à ce dernier qui aurait pu mourir des blessures infligées par les geoliers. Dès qu'il alla mieux, Gerheim retourna voir sa blonde mais se refit capturer. Après un changement de situation lié au retour de ce mystérieusement individu, Gerheim a pu se venger de ses assailants et les torturer avant de les laisser dans la grange. Un violent incendie s'est pendant ce temps déclaré au village mais la personne lui bloqua le passage et ils se battirent farouchement. Après une ruse perfide, Gerheim fut contraint de se rendre et il eut plus d'explication sur ce qu'il était et l'attaque qui était en train de se produire sur le village. Ecoutant son instinct, Gerheim se rallia aux elfes noirs. Chapitre 22 Ils rejoignirent le village alors que les pilleurs de sa race lançaient leur attaque. Les villageois avaient laissé brûler leurs maisons tandis qu’ils organisaient leur défense. Ils avaient rassemblé des tables et du mobilier afin de gêner l’avancée des attaquants. Les armes n’étaient qu’autre que le matériel qui leur servait à s’occuper de leur jardin : des pioches, des fourches et des serpes. Ils allaient avoir beaucoup de mal à remporter la victoire. Gerheim et son duelliste arrivèrent dans leur dos ce qui lui laissa le temps de voir que sa blonde n’était pas avec eux. Sans attendre l’approbation de son compagnon, il fonça vers la maison de sa promise afin de vérifier qu’elle avait pu prendre la fuite. S’ils avaient fait du mal à ses parents ou à sa blonde, il ne l’aurait jamais supporté. Sentiment qui semblait humain vu l’attitude que tenait l’éclaireur qui ne devait jamais avoir ressenti une telle chose. Il entra dans la maison comme si cela avait été la sienne. Il y avait des marques de panique. Des chaises renversées, d’autres traces sur le plancher qui prouvaient que certaines armoires avaient été déplacées pour les sortir avant l’attaque finale. Des tiroirs étaient ouverts et un repas chaud gisait encore sur la table. Gerheim n’avait jamais eu l’occasion d’entrer dans cette maison et il fut un peu perdu au début de ses recherches. Il comprit néanmoins très vite qu’il n’y avait plus personne dans la maison. Elle était soit partie, soit dans une autre maison. La deuxième solution lui semblait moins réaliste vu qu’il lui avait semblé que tout le village se tenait prêt à se battre. Les bois étaient dangereux, personne ne s’amusait à y aller. Gerheim espérait qu’elle s’était cachée en attendant la fin et qu’elle n’avait pas décidé d’aller s’y perdre. Il sentit son cœur se serrer mais la peur fut moindre que les jours passés, comme s’il était plus distant… Il s’attarda un peu dans la chambre de la demoiselle en s’imprégnant de la vie qu’elle avait dû avoir. Il se retint de regarder ses vêtements et sortit, ramené à la réalité par les bruits de combat. La bataille s’était transformée en vrai affrontement éparpillé, put voir Gerheim du bas du porche. La seule chance de victoire des villageois aurait été de rester ensemble et de combattre à plusieurs un même individu. Mais l’avantage de la position avait vite était rompu par le nombre et l’expérience des assaillants. Gerheim sauta pour aider ses nouveaux compagnons. Ne reconnaissant pas l’ancien enfant de son village, un homme d’une quarantaine d’années lui fonça dessus, un couteau de boucher à la main. Il frappa Gerheim d’un coup diagonale et l’assailli leva son arme au dessus de sa tête pour arrêter le coup tandis qu’il attrapait d’un geste vif sa dague de l’autre main. Il la planta dans l’estomac du villageois qui hoqueta quand l’acier rompit les chairs. Un petit filet de sang s’écoula de ses lèvres tandis qu’il chutait en arrière. Sans plus s’occuper de son cas, Gerheim se dirigea vers l’éclaireur qui était venu le chercher. Autour de lui, les cris commençaient de nouveau à s’élever. Les flammes crépitaient et on entendait des bâtiments s’effondrer dans de grands bruits de bois brisé. Un peu partout des bruits de croisements de fer prouvaient que le combat battait toujours son plein. L’éclaireur était en prise avec deux villageois qui essayaient de l’acculer contre le mur d’une maison. Il ne semblait pas avoir vraiment de difficulté mais Gerheim décida d’intervenir. Un villageois leva son bras pour donner plus de force à sa fourche et d’un geste souple, Gerheim le lui coupa à hauteur du coude. Un flot de sang jaillit tandis que l’amputé regardait les yeux ronds et en criant son bras auquel il manquait une partie. L’éclaireur lui jeta un bref regard et vint à bout de son adversaire direct en le transperçant prestement. Ils regardèrent le champ de bataille. Le combat était bien parti, il ne semblait pas y avoir de pertes du côté de ses compagnons. Cela aurait été anormal vu l’équipement dont ils disposaient, notamment ces armures qui semblaient leur couvrir tout le corps sans que cela ne les gêne nullement. Pourtant, ils remarquèrent que leurs amis se tenaient à couvert d’une maison et ils virent rapidement pourquoi. Le soldat du village s’était retranché dedans et canardait à l’aide de son arc tout ceux qui s’approchaient. Plusieurs semblaient blessés, une flèche dans l’épaule ou dans la jambe. Gerheim se dit qu’il n’aurait peut-être pas dû rapporter l’arme après sa chasse. Mais il n’aurait pu savoir… -A toi de jouer, dit l’éclaireur. -Comment ça ? Demanda Gerheim sans comprendre. -Tu es un assassin, cela se voit, même si tu as vécu parmi des hommes. Tu as des pouvoirs enfouis au plus profond de toi. Sers-t’en. -Mais comment ? Demanda le jeune elfe. -Veux-le, rétorqua-t-il comme si c’était une évidence. Gerheim ferma les yeux et réfléchit. Il voulait aller là-haut pour achever l’homme le plus dangereux du village. Il voulait utiliser cette porte noire que l’éclaireur avait utilisée pour l’attaquer par derrière pendant leur duel. Il ouvrit les yeux. -Bien, recule maintenant ! Ordonna pratiquement l’éclaireur. Gerheim s’exécuta et sentit comme un léger frisson. Il se trouva instantanément dans une autre partie de la ville. Dans la maison du soldat, même dans sa chambre. Ce même homme était de dos, penché à la fenêtre et venait d’encocher une nouvelle flèche et cherchait une nouvelle cible. A pas de loup, Gerheim s’approcha après qu’il eut pris quelques secondes pour retrouver ses esprits après ce voyage troublant. Il poussa simplement l’homme par la fenêtre, le laissant ainsi à ses compagnons qui se hâteraient de lui faire payer les blessures qu’il avait fait subir à ses amis. Gerheim se concentra comme précédemment pour retourner vers son compagnon éclaireur. Il recula mais resta toujours dans cette chambre. Il essaya de nouveau mais le résultat fut similaire. Il fronça les sourcils et sortit comme tout le monde, légèrement frustré que son pouvoir ne marche plus. Il se plaignit immédiatement à son mentor qui était perché sur un tonneau pour regarder la fin des combats. -C’est parce que ton esprit est encore faible. Plus tu seras entraîné, plus le temps qu’il te faudra pour l’utiliser deux fois de suite sera court. Cela réduira un peu le temps de récupération à la sortie du portail. Par contre, tu ne peux l’utiliser que sur des distances restreintes… Gerheim haussa les épaules, guère convaincu des paroles de son compagnon. Il se pencha et attrapa la cape de l’ancien maire du village pour y essuyer sa lame couverte de sang. Ces petits combats avaient réveillé en lui une soif insatiable de se battre mais il ne restait quasiment plus personne avec qui se mesurer. -Peut-on en garder pour plus tard ? Demanda Gerheim. L’autre fit une grimace qui devait être un sourire. -D’habitude, nous nous gardons toujours des esclaves pour plus tard mais là, nous étions juste venus te chercher. Gerheim était flatté que ce carnage avait été perpétré en son honneur. Il regarda les derniers villageois mourir sous les coups de lances et d’épées. Tous se rassemblèrent au milieu du village. A part les quelques soldats blessés par les flèches, tout le monde semblait en pleine santé. Celui qui devait être le chef du groupe se mit à parler mais Gerheim ne comprit pas un mot et cela, pendant deux minutes. A la fin du discours, les hommes aux armures d’écailles entrèrent dans chaque maison pour ressortir avec des provisions et des affaires qu’ils empilèrent dans un chariot qui avait déjà été rempli, sûrement du matériel provenant des maisons en flamme. Le feu semblait à son crescendo, remarqua Gerheim. La dizaine de maisons qui brûlait renvoyait des lumières rouges et orangées sur les armures des combattants qui les rendaient encore plus effrayants. Ces lumières mettaient aussi en relief la masse de corps à travers tout le village, telles de grosses pierres tombées d’un ciel furieux. La fumée montait droit dans le ciel, comme pour apporter les esprits morts au-delà des nuages. S’il y avait eu du vent, Gerheim se demandait comment le combat se serait déroulé. Elle semblait vraiment opaque et irritante. Sans qu’il ne le remarque, il fit soudain plus chaud et il vit que tous les combattants avaient reculé laissant seul Gerheim dans sa contemplation. Les maisons encore intactes avaient été incendiées et de nouvelles torches faisaient briller la nuit. Les soldats s’arrêtèrent dans trois maisons du bout du village visiblement pour y camper. L’éclaireur le rejoignit et lui tendit une torche. -Tu sais ce qu’il te reste à faire, ajouta-t-il en pointant la grange à cent cinquante pieds de là. Gerheim acquiesça et prit son temps pour la rejoindre. Il avait complètement oublié sa blonde durant le combat. Il ne l’avait pas vu parmi les corps ce qui le rassura. Elle avait sûrement fui. Il était quand même un peu triste, si ce qu’il ressentait était de la tristesse, de la perte de sa maison. Ses parents seraient abattus lorsqu’ils reviendraient, ce qui d’ailleurs ne devrait pas tarder. Il atteignit la grange et ouvrit la porte doucement. A sa gauche, on pouvait voir les cinq attachés sur leurs chaises. Aucun n’avait bougé depuis son dernier passage, ils ne devaient plus avoir de force. Gerheim jeta la torche en face de lui, près de là où il avait été attaché, dans une pile de foin qui s’embrasa rapidement. Gerheim referma et rejoignit ses compagnons pour aller dormir un peu. Les évènements de la journée avaient tout bouleversé. Les autres ne lui adressèrent pratiquement pas la parole à son retour. Seul l’éclaireur le fit et cela resta très bref. Gerheim n’essaya pas encore d’avoir réponse à tout ce qui lui trottait dans la tête. Où allaient-ils aller ? Qui étaient-ils ? Ce fut vraiment ses préoccupations du moment. Avec celle de savoir comment contacter ses parents, du moins ses adoptifs. Il les oublia momentanément en se promettant de les retrouver plus tard. Ils auraient d’autres soucis que de savoir où était leur enfant qui ne girait pas dans le village ce qui devrait les rassurer en partie. S’ils avaient tant tenu à lui, ils ne l’auraient pas laissé aussi longtemps seul et aussi régulièrement. Il se remit à songer à sa blonde en se couchant à même le sol. Ses pensées furent vite occupées par l’étude de ses compagnons. D’un seul coup, il prit conscience de la patience des humains avec qui il avait vécu car les soldats ne parlaient pas et cela dérangeait Gerheim qui s’ennuyait. Avait-il des sortes de preuves à faire ? Ils s’allongèrent sur le plancher, tête contre le casque et la cape rabattue sur leur corps. Personne ne semblait intéressé par les chambres des étages supérieurs. Gerheim hésita un instant à attendre qu’ils s’endorment afin d’aller dormir dans un lit douillet. Il se retint et regarda quelques-uns qui dormaient. Il se rassura en voyant leurs oreilles, il n’aurait pas cru possible que des gens lui ressemblent, tant par la peau que par la manière de penser. Une ombre passa devant la maison où tous dormaient mais Gerheim vit qu’un, voire plusieurs gardes, veillaient. Il vit par la même occasion que toutes les armes étaient proches et que chacun d’entre eux ne dormaient que d’un œil, une vie de soldats ayant aiguisé leur instinct de survie. Gerheim regarda un instant sa lame, se remémorant les évènements de la journée. C’était cette même lame qui avait servi à couper le bras d’un ancien habitant de son village, quelqu’un qui aurait pu le recueillir et l’élever. Et pourtant, alors qu’il aurait dû ressentir de la peine comme n’importe quel humain l’aurait fait, il ne ressentit aucune émotion. Il n’aurait pu expliquer son comportement mais il savait que ses origines devaient être des plus sombres et que la torture et son esprit sadique n’étaient qu’un héritage d’une lignée de tueurs. Gerheim se coucha sans autant de confort que les autres. Il défit son armure et tenta de ne pas avoir trop froid en restant près de la cheminée qui devrait diffuser assez de chaleur pour toute la nuit. Il se posa quelques questions, il était sûr que si ses vrais parents l’avaient gardé, elles ne seraient jamais venues à l’esprit. Mais comment un peuple pouvait-il vivre en prenant plaisir à tuer, à torturer et à détruire. Il se posait de nombreuses questions sur leur mode de vie et comment serait leur ville. Il devait être une cinquantaine de soldats, si tout était proportionnel, ils vivaient donc dans une ville qui était d’autant plus grande, par comparaison avec le village qui brûlait. Gerheim n’y croyait pas, autant de gens ne pouvaient pas vivre ensemble, on ne pouvait pas tout gérer. Il s’endormit peu à peu en trouvant des réponses exotiques à toutes ses questions. Malgré cela, aucune ne le satisfit vraiment et il aurait aimé que l’éclaireur veuille bien répondre à tout ce qu’il voulait savoir. D’autant plus qu’il ne savait même pas quel sort on lui réservait. Il pensa aussi à ses pouvoirs et à l’utilisation qu’il pourrait en faire comme ce qu’il ne savait pas encore. Il sourit en imaginant ce qu’il aurait pu changer dans sa vie s’il avait su qu’il les avait avant. Demain serait un autre jour et il saurait enfin quel sens allait avoir sa vie. Même s’il n’avait que des questions, il savait que cet avenir serait fait de sang, de mort et de douleur. @+ -= Inxi =-
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Pourquoi tu m'as pas mail Shao pour me dire que tu avais posté une suite ? Moralité j'en ai raté une et tu as dû te décourager Mais je l'ai sûrement raté pour X raison mais, ca vaut pour tout le monde, quand vous voyez que j'ai raté un texte, prévenez moi ^^ Problème avec les espaces Répét verbe être peut Bon et bien la suite Je me demande qui est l'ange gardien qui veille sur eux même s'il y a des chances qu'ils soient plusieurs La balade dans le désert était monotone et j'espère que tu vas pas trop les faire trainer dedans meme si une nouvelle énigme se présente ^^ Les nains étaient sympas aussi, on en attendait pas moins ! Pas mal leur camouflage, on se demande où tu vas chercher tout ça @+ -= Inxi =-
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Bon, j'étais absent ce week end mais ca m'a permis d'écrire deux chapitres de plus ! Je devrais être régulier dorénavant vu que les vacances sont là dans une semaine et que je vais pouvoir écrire !! Voici la suite : Chapitre 21 Gerheim jeta à travers la salle un marteau tâché de sang. Les cinq garçons étaient tous inconscients. Enfin il le supposait. Il les avait tous torturés. Un par un. Et à chaque fois qu’il refaisait un tour, il les sortait de leur torpeur d’une claque bien sentie. Mais plus la séance avançait, plus ils devenaient durs à maintenir conscients. Repensant à ce qu’il avait subi, Gerheim avait compris qu’il ne servait à rien de continuer, sûrement trop faibles pour sentir la douleur. Il prit soin de faire le tour des chaises à côté des quelles on pouvait voir, entre autre, des ongles arrachés, des chairs découpées et d’autres choses dont Gerheim avait oublié la provenance. Sans la moindre compassion, il les abandonna là avec autant de chances que celles qu’ils lui avaient laissées. Même s’il savait que probablement personne ne les retrouverait assez tôt pour les soigner. Il passa la dague à sa ceinture en souvenir. Dans un village commerçant, personne ne pouvait se vanter d’en avoir une. Il ne voyait pas ce qu’il allait en faire mais pourquoi pas… Il sortit de la grange et prit soin de bien fermer derrière lui. Il plissa les yeux et scruta le village. L’incendie avait pris de l’ampleur mais les cris, eux, avaient diminué : cela lui sembla immédiatement paradoxal. Le feu semblait désormais s’en prendre à la moitié du village et il continuait de progresser. Les lumières qui rougeoyaient dans le ciel projetaient dans les champs alentour des ombres inquiétantes qui changeaient constamment de forme tel de la glaise humide qu’un habile potier manierait selon sa volonté. Gerheim s’arracha du spectacle afin de quérir des nouvelles de son village. La grange ne se situait qu’à cinquante mètres des premières maisons et pour les rejoindre, il suffisait de suivre un petit chemin de terre. Pourtant, au milieu de celui-ci, comme sorti de nulle part, un homme vêtu de noir et dont les flammes faisaient scintiller l’armure, lui barra la route. Impossible de savoir si c’était le même auquel il avait déjà eu affaire. Gerheim ne voyant pas de raison pour que ça soit quelqu’un d’autre comprit que c’était lui. Son attention fut brièvement distraite par une vive lueur sur sa droite : hors du village. Un chariot était en feu ce qui lui confirmait que l’incendie n’était pas un accident et que la personne face à lui avait forcement des réponses. Il dégaina sa dague et fit face. Gerheim crut discerner un léger éclat blanc au milieu du visage de son opposant. La situation semblait l’amuser. Il allait lui montrer son erreur. Il chargea mais l’autre fit claquer sa cape et Gerheim traversa un rideau de toile comme une de ces bêtes dont ses ancêtres s’étaient amusés à éviter pour démontrer leur agilité. Enfin leurs ancêtres, ne put s’empêcher de se corriger Gerheim. Il se retourna mais l’autre n’y était plus. Il se promit de prendre en compte une adresse quasi-divine de son adversaire direct. Il le chercha des yeux mais la voix dans son dos l’avertit d’une erreur qui aurait pu lui être fatale. -Tu as du courage… Je dois l’admettre. Mais je ne suis pas ici pour te faire du mal mais pour te prévenir d’un grand danger. Gerheim ne parlait déjà presque pas lorsqu’il connaissait bien les gens alors un inconnu ne le motivait vraiment pas à délier sa langue. Il l’écouta, légèrement campé sur ses deux jambes, prêt à agir en cas d’entourloupe. -Tu entends ce silence ? Il huma l’air et pencha la tête pour renifler un air frais d’une nuit à peine entamée. -Ce sont les gens qui t’ont menti. En ce moment même, mes amis avancent vers le village et mettront en pièce la brève défense que les villageois ont bien pu organiser. Ils se taisent, ils savent que quelque chose de grave va arriver, ils savent que la mort est proche. Tu n’es pas des leurs. Tu n’as pas à partager leur sort. Rejoint ceux de ta race. Germein se déconcentra un instant et toucha son oreille de sa main libre. Pouvait-il dire vrai ? Descendait-il de personnes qui allaient piller et détruire un village. Etait-ce pour cela qu’il ne s’était jamais senti plus vivant que lors de sa séance de torture, que ces râles d’agonie avaient été absorbés par ses oreilles comme le corps se nourrit d’eau ? Il ne voulait pas y croire, il serra plus fermement le manche de sa dague. -Je t’ai observé, tu n’as pas d’attaches dans cette ville… Mis à part une… Gerheim comprit rapidement ce qu’il voulut dire et il profita de sa pause pour attaquer de nouveau. Son instinct le poussant à défendre ce qu’il chérissait le plus. Ce coup-ci, le bruit du fer contre le fer résonna à la ronde. Une drôle d’excitation montait en lui, une douce chaleur, celle de son premier combat. Sa dague mesurait une vingtaine de centimètres de long et était pourvue de deux petites pointes de cinq centimètres chacune sur la barre perpendiculaire au manche. Elles permettaient de bloquer les lames sans que le fer ne coupe les doigts de son possesseur. En face de ça, celui de sa race avait sorti une fine épée courbée dons le fil était coupé en plusieurs dents meurtrières. -Je vais te laisser une chance… Il saisit l’arme de sa main qu’il n’utilisait jamais pour manier une arme et Gerheim se lança dans le combat comprenant que ses quelques parades ne pourraient venir à bout de son agresseur. Il fallait qu’il compte sur la surprise. Gerheim attaqua, sa dague était bien moins longue que l’épée adverse et il devait donc se rapprocher afin que cette longueur supplémentaire ne joue pas en sa défaveur. Gerheim porta une attaque au niveau de la tête de son adversaire qui para sans difficulté son attaque. Gerheim fit un mouvement de poignet en tournant et la lame glissa de la main de l’éclaireur qui rattrapa de justesse son épée avant qu’elle ne se perde dans un champ proche. Il recula vivement, baissa sa capuche et sonda son adversaire d’un nouvel œil. Il ne s’attendait visiblement pas à ce que Gerheim se défense aussi bien et il reprit son épée dans sa bonne main. Même le jeune combattant était étonné de ses prouesses martiales. Il s’était bien entraîné avec le soldat et il se débrouillait même plutôt bien mais pas au point de se mesurer à un soldat entraîné, même par surprise. Il se réjouit de son agilité surprenante. Son adversaire sortit une deuxième épée, plus courbée que la première et attaqua. Gerheim serra les dents et se concentra. La moindre erreur aurait été fatale. Il s’étonna néanmoins du revirement soudain de l’autre. Il était à deux doigts de l’avoir imploré afin qu’il rejoigne leur rang et maintenant, il allait tenter de le tuer. S’arrêterait-il avant le moment crucial ? Gerheim avait-il fait une erreur ? Il regretta ses pensées car elles le l’occupèrent assez pour que l’autre en profite pour porter un coup qui le mit en difficulté. Il contra difficilement une lame qui s’arrêta à quelques centimètres de son visage. L’autre passa à quelques pouces de son flanc. Après cette tentative d’empalement, il prit garde et ne se concentra que sur son combat. Gerheim prit les devants sachant pertinemment que la meilleure défense était l’attaque. Il porta un coup au torse qu’il dévia vers le bassin rapidement. L’avantage de sa dague était sa rapidité d’exécution. Elle faillit même prendre la vie de l’éclaireur qui recula d’un pas pour l’éviter. Aussitôt Gerheim lui asséna un coup de pied dans le genou ce qui fit tituber son adversaire. S’il parvenait à réduire au maximum ses mouvements, il pourrait espérer prendre l’avantage. Le membre de sa race avait la peau aussi noire que la nuit qui les entourait. Gerheim secoua la tête avant d’être distrait une fois de plus. Son adversaire boitilla un instant avant de se remettre d’aplomb. Avant qu’il ne puisse se servir de l’avantage de ses deux lames, Gerheim bondit et au dernier moment se pencha en avant pour charger. L’elfe noir sembla surpris et il ne sembla plus voir son attaquant alors qu’il était qu’à quelques mètres de lui. Il écarta des yeux ronds quand il le vit pointant la dague sous sa gorge. Il ne dut son salut qu’à un réflexe. La dague frappa les deux lames dans une étincelle qui illumina brièvement les lieux. Gerheim porta tout de suite un coup de droite à gauche vers la tempe de son adversaire mais l’elfe eut la chance de se baisser et alors qu’il aurait pu essayer de l’embrocher tant l’espace était grand au niveau de son estomac, il repoussa Gerheim loin de lui. Mais le jeune belligérant ne comptait pas en rester là et poussa son avantage pendant que son adversaire peinait à se remettre debout. Il l’avait épargné mais Gerheim savait que lui, il n’hésiterait pas, il n’aurait sûrement qu’une seule ouverture à exploiter alors que l’autre en aurait plusieurs dues à un manque certain manque d’expérience. Il réussit à frapper la main droite qui tenait l’épée au fil irrégulier qui tomba loin de lui. Gerheim mit un coup de dague que l’autre para, un genou à terre. Il semblait faire exprès de se faire avoir… remarqua-t-il. Tant pis, il devait pousser son avantage et comme au début du combat, il tourna encore plus violemment son poignet et son autre arme tomba au sol. L’éclaireur était désarmé et il se mit à supplier Gerheim. Mais alors qu’il allait l’achever, l’éclaireur sortit une dague et recula dans un rectangle plus noir que tout ce qu’il avait pu voir et disparut. Gerheim allait s’interroger sur ce prodige quand il sentit la pointe de la dague sur sa gorge. Il laissa tomber son arme, vaincu. Il n’aurait pas dû écouter les supplications… -Arrête ! Tu es voué à perdre en continuant comme ça. Je dois avouer que tes talents valent les meilleurs d’entre nous. Il te manque juste une arme adaptée. Rejoins-nous, tu n’as pas idée des choses que tu pourras apprendre. Tu deviendrais un maître parmi les maîtres. Il lança l’arme qu’il tenait dans la main gauche aux pieds de Gerheim qui la regarda un instant. La proposition était plus que tentante… -J’accepte à une condition… Répondit-il pour la première fois. L’elfe plissa les yeux. -Quelle est-elle ? Demanda-t-il. -Que mes proches soient épargnés. Vous pourrez faire ce que vous voulez du reste. -Certains villageois ont fui devant notre arrivée, les autres se sont barricadés au centre du village. Il y a des chances qu’ils ne soient pas dedans. Tiens, tu auras besoin de ça pour t’amuser un peu. Il lui jeta une armure de cuir que Gerheim enfila maladroitement après avoir compris comment cela se mettait. Il passa la dague à sa ceinture et tint l’arme courbée de sa main droite. Pour la première fois de sa vie, il détacha ses cheveux et laissa apparaître des oreilles plus longues que la moyenne. Il était temps de s’amuser un peu, les râles d’agonie commençaient à lui manquer… Il courut à la suite de l’éclaireur sans se rendre compte que sa peau était devenue plus noire. Il acceptait maintenant qui il était vraiment. Gerheim avait envie de se défouler. @+ -= Inxi =-