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Tout ce qui a été posté par Inxi-Huinzi
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Oh le vieux epilogue En fait, c'est plus une fin intermédiaire qu'une réelle fin... Enfin c'est normal vu qu'il y aura un tome 2 ! Donc on va etre obligé d'attendre quelques temps avant d'avoir la suite. Vu qu'il y a chatiment en cours ^^ Alors la fin, je trouve que c'est pas mal avec la métaphore de l'échéquier. Même si c'est classique comme image, je trouve que c'est bien posé et que ca termine bien le texte. Comme si c'était nécéssaire ! Ce qui est bizarre, c'est le début de l'épilogue ou on dirait plus recit que l'épilogue mais c'est vraiment qu'anecdotite et limite prends pas compte de cette remarque Voila c'est tout ^^ @+ -= Inxi =-
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Doit avoir plein de fautes mais je suis trop fatigués pour relire Si personne les a notifié, je relirai demain matin Sinon tant pis Chapitre CIII L’homme vêtu de noir ne laissait voir que ses yeux vert clair, pâle reflet d’une vie qui l’avait depuis longtemps quitté. Neldirage crut discerner un sourire dans l’ombre de la capuche du nécromancien. Les cinq guerriers qui accompagnaient Neldirage s’élancèrent contre la marée d’os, leur offrant un véritable barrage de résistance. Les morts-vivants n’étaient pas assez rapides pour espérer prendre l’avantage sur le début du combat. De plus, les amis empêchaient tout débordement. Notre général vit le nécromancien relancer un sort et d’un geste de la main, Neldirage le dissipa ce qui provoqua sa mise à genoux. Un cri sourd s’échappa de la capuche noire. Le bâton se transforma en une épée et des squelettes s’écartèrent. Comprenant le but de la manœuvre, Neldirage prit le passage constitué par les morts pour aller affronter son adversaire en duel tandis que ses amis résistaient sous les assauts perpétuels des invoqués. Le combat que livrait notre général contre le nécromancien lui permettait de s’inquiéter pour ses amis dont il voyait les agresseurs de dos… Ou ce qui en restait. Sans prendre le temps d’étudier son adversaire, Neldirage frappa de ses deux lames. Le nécromancien para parfaitement et le coup ne parut même pas l’ébranler. Qui sait ce qui se cachait sous cette capuche ? Se demanda Neldirage. L’adepte de la magie noire fit un pas rapide en arrière sans que sa robe ne parût l’entraver. Le général se pencha en avant et fendit. Le nécromancien décala le coup et frappa à la verticale. Neldirage para et s’approcha du corps sans vie. Il poussa l’épée de l’homme vers le haut et tendit la main en invoquant des flammes magiques. L’ennemi mit son bras devant sa tête et le feu lécha un bouclier invisible. Neldirage dissipa le bouclier et fut pris d’un violent mal de tête. Les flammes magiques s’étaient presque éteintes mais elles attaquèrent quand même l’abjecte créature qui hurla quand elles lui touchèrent le visage. Notre ami leva son épée, rempli de rage et de haine, et frappa au moment même où la capuche tomba de la tête. Neldirage ouvrit une bouche de stupéfaction et arrêta son geste. En face de lui se tenait pas un nécromancien mais bien une nécromancienne.. Son visage était en partie brûlé mais il ne laissait aucun doute : Ces traits étaient ceux d’une femme… Elle tendit sa main et lança un sort qui percuta Neldirage en pleine poitrine. Le général vit le sol se soulever tandis que son corps fut projeté droit sur ses amis. Neldirage percuta plusieurs créatures qu’il désossa au passage. Seul le mur l’arrêta malgré les jambes d’un de ses amis qui ne le vit pas venir. La magicienne serra ses dents pourries et avança vers les compagnons. -Tu vas regretter l’époque où tu m’avais battu en ville ! Je ne ferai pas la même erreur ! Grogna-t-elle d’une voix venue d’ailleurs. -Vous parlez trop avant de tuer… Dit Neldirage en s’adossant contre le mur. Pierre jeta sa lance qui alla couper les cordes. Le lustre couina quand ses liens tressés vinrent fouetter les anneaux métalliques. La nécromancienne voulut s’en aller mais Neldirage dissipa le sort ce qui le fit glisser au sol, pratiquement dans le coma. La créature leva des mains impuissantes pour dévier l’objet. Elle réussit en partie à le décaler mais le lustre lui broya la partie supérieure du corps dans un craquement sinistre. Les squelettes arrêtèrent de bouger alors que les amis de Neldirage continuaient de donner des petits coups par précaution. D’un long râle monocorde, les créatures redevinrent poussière laissant là leur équipement d’antan. Neldirage réussit à se remettre dos au mur pour compter ses amis. Tous semblaient fatigués et ils portaient la marque de nombreuses blessures. Un homme gisait dans son propre sang. Neldirage ne le connaissait pas et il s’en réjouit d’une certaine façon… Pierre semblait ailleurs, Van regardait s’il n’y avait plus personne dans la pièce, Grompf regardait l’homme mort et Ylanay essayait de soigner une plaie qui saignait abondamment au niveau du bras du dernier soldat. Après deux minutes sans rien faire, Neldirage se remit enfin debout. Il retrouvait des couleurs très rapidement. -Bien, partons ! Nous avons enfin fini notre travail ici… Quelques sourires apparurent quand ils comprirent qu’ils allaient enfin quitter ces montagnes pour retourner chez eux. Avec une nouvelle énergie, tous retournèrent dans la salle des tortures. Pat était en haut et il semblait fatigué. Il lança une corde à laquelle Grompf monta le premier. -Ca faisait longtemps que tu ne t’étais pas pris une rouste ! Rit Van. -Foutue magie… Grogna Neldirage en essayant de faire partir les dernières douleurs. Une fois tous en haut, le général se renseigna. -Où sont les deux soldats ? -Morts ! répondit sèchement Pat. On tenait les squelettes mais alors qu’ils se transformèrent en poussière, des loups sont apparus ! Ils semblaient fous… Je me suis débarrassé du mien mais eux se sont fait enlever… -J’espère que les sentinelles extérieures ont eu plus de chance, s’enquit Neldirage. -Et ben c’est pas en restant là qu’on le saura ! Déclara Pierre en prenant la tête du groupe. Les sept survivants tentèrent de reprendre le même chemin qu’à l’aller mais il fut évident qu’ils se trompèrent vite et utilisèrent une autre route. A la fin d’un couloir, et comme il fut hors de question de faire demi-tour, ils entèrent dans une salle qui ressemblait à un grenier. Un sol et un plafond faits de vieilles planches en bois, de gros objets cachés sous d’anciens draps blancs, et des vitres tellement sales qu’elles ne laissaient passer qu’une morbide lumière jaune : Voici comment était composée la pièce. Celle qui se situait au-dessus d’eux semblait bien plus éclairée et de fins rayons blancs traversaient la pièce en larges faisceaux. Les compagnons s’avancèrent. Occupant toute la largeur de la pièce, ils avancèrent à pas de loup : Quelque chose faisait monter un certain malaise. Ils en avaient parcouru la moitié lorsque le plancher craqua au-dessus d’eux. Neldirage posa un doigt sur sa bouche pour que ses hommes gardent leur calme. Ils ressemblaient à un groupe de chats, recourbés sur le sol et armes dégainées. La chose en question avança ce qui fit tomber une pluie de poussière. Ils entendirent aussi des grognements. Elle avança encore obstruant plusieurs fois la lumière. Après une minute, elle disparut. -Qu’est-ce que ça pouvait être ? Demanda le dernier soldat. -Les Dieux seuls savent ce que le nécromancien gardait en son pouvoir… Dit Neldirage. Je ne tiens pas à rencontrer les abominations de ce lieu… Sortons avant de nous attirer des problèmes plus gros que nous. Tous hochèrent la tête devant cette phrase pleine de bon sens. Ils sortirent de la vieille pièce par une autre porte qui terminait sur un escalier. Ce dernier menait directement sur la porte de sortie. Avec un soupir mais tout en restant sur leurs gardes, les guerriers s’empressèrent de quitter le lieu maudit. Sur le flanc de montagne, Neldirage eut beau siffler le signal convenu, personne ne lui répondit. Pat héla son général. -Il y a des marques de sang par ici… -Il y a un bras par ici ! Clama Grompf sans guère d’émotion. -Que vois-tu ? Demanda Neldirage sans tourner la tête. -Une épée a fait ça ! Enfin quelque chose de tranchant ! Ce ne sont pas les loups qu’on a libérés en tout cas ! -Il faudra être prudents, conseilla Neldirage, les créatures libres de tout joug vont être hors de contrôle. Dès que nous serons rentrés au camp, j’ordonnerai le départ. Ils mirent autant de temps qu’à l’aller pour rejoindre le camp. Ils ne rencontrèrent que de gros rats qui ne leur offrirent qu’une moindre résistance. Ils étaient si rachitiques que les amis abandonnèrent l’idée de s’en faire un repas. Les sourires se firent francs lorsque Neldirage revint au campement et ils s’élargirent d’autant plus qu’ils apprirent que l’opération fut un succès. Alors que son état-major s’était rassemblé comme à l’accoutumée après chaque mission, Neldirage leur annonça leur départ immédiat. Sans chercher à comprendre, ils s’inclinèrent et transmirent les ordres. -Crois-tu que ça peut-être eux ? Demanda Pierre en regardant le seul panorama visible dans la vallée. -Je ne sais pas, avoua Neldirage en regardant dans la même direction. Je crois que ces humains que nous avons croisés ont pu les mettre sur ma trace. -Ils n’abandonnent jamais n’est-ce pas ? Demanda Ron. -Cette organisation est réputée pour toujours achever ses contrats… Un soldat vint prévenir Neldirage que les préparatifs avançaient rapidement. -Les hommes n’avaient sorti que peu d’affaires ! Dit Talaert. Le petit faucon d’Ylanay traversa le camp. Cela faisait longtemps que Neldirage ne l’avait pas vu. Il semblait avoir voyagé longtemps. A peine avait-il fini de penser ça, que son lieutenant et ami arriva. -Neldirage, c’est un message de Fertan. Il veut savoir si nous serons de retour avant les neiges. -Avec un rythme soutenu, nous devrons y être sur la fin de la troisième saison. -Entendu, répondit Ylanay avant d’aller écrire une réponse. Notre ami se retourna vers Pierre dont une goutte de sueur commençait à dégouliner le long de son visage. Neldirage lui mit une main sur l’épaule. -Ca va ? L’autre se secoua comme pour s’extirper d’un mauvais rêve. -Oui… Oui ! Je me suis perdu dans mes pensées. Neldirage le regarda s’éloigner. Il garderait à vie des séquelles du sort qui l’avait touché. Il fut interrompu par le lieutenant Franck qui vint au rapport. A sa grande surprise, le chef des éclaireurs reçut l’ordre de faire route en direction de leur ancien empire. Neldirage comptait sortir des montagnes maintenant qu’elles étaient plus ou moins vides. Notre général congédia ses hommes et rejoignit sa tente qu’on n’avait pas encore démontée. Il sortit une carte qu’il déroula. Dans trois jours, ils passeraient par un col qui n’était surveillé que par quelques patrouilles puis ils redescendraient le long de celle-ci jusqu’à sa cité. Hors de question que les chariots leur posent encore des problèmes dans l’avenir. Neldirage repensa à Ria… Il avait essayé de ne pas penser à sa femme et à sa fille mais au fond de lui, il mourait d’envie de les revoir. Notre général s’assit sur sa chaise et dégaina son épée. Il en vint rapidement à se demander ce qui allait se passer lorsqu’ils seraient de retour. Neldirage avait encore envie de se battre et il réfléchit à la possibilité de s’attaquer aux royaumes se trouvant au sud du sien. De l’autre côté de la grande mer. Ou alors aller conquérir son ancien empire… Une autre solution aurait été d’aller à l’est, par-delà des montagnes et s’attaquer à ces peuples vivants à l’autre bout du monde. Ylanay et Van rentrèrent dans la tente et Neldirage se promit de remettre ses pensées à plus tard. Ils semblaient tous les deux aussi excités que tout le monde de rentrer. Notre général se permit un bref sourire. -Où est Pierre ? -Il joue dans une des charrettes au trésor… Dit Van avec une voix pleine de reproches. -Bah, si ça peut lui faire plaisir ! Dit Neldirage avec un vague geste de la main. Dans combien de temps prendrons-nous la route ? S’enquit le général. -D’après le capitaine Ron, d’ici une demi-heure au grand maximum ! Répondit le sergent. -On avancera vite, les hommes sont en bonne santé ! Affirma le lieutenant en hochant la tête. -Très bien ! Se réjouit Neldirage. Alors allons aider à finir les derniers préparatifs. Les amis sortirent de la tente en ne voyant pas la silhouette, qui portait un médaillon frappé d’un dessin d’une araignée, hocher la tête avant de faire route vers la plus grande ville à l’ouest de la Capitale. @+ -= Inxi =-
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Pour le titre Gemini.... J'ai failli t'avouer quelque chose mais c'est pas fini ! Loin de là Si vous saviez ce que je vous réserve Les fautes sont corrigées Et aux jeux des devinettes, c'est Kroxi qui trouve la bonne réponse Chapitre CII -Que l’on s’établisse dans cette vallée et que les accès soient soigneusement contrôlés ! Pas question de se faire attaquer par surprise, ordonna Neldirage à ses soldats. -Tu sais, dit Van avec un haussement d’épaules, les morts-vivants ne sont pas connus pour se balader ! S’ils sont là, c’est qu’il y a une raison… -On dirait que tu t’es remis de tes dernières frousses ! Le taquina Pierre. -Hey ho, rétorqua Van, chacun ses cauchemars. Pierre se rembrunit sous le sous-entendu ce qui valut à Van un regard noir de Ylanay. -Quand va-t-on attaquer ? Demanda Talaert, à priori impatient d’en découdre. -On n’attaquera pas ! Décida Neldirage à leur grande surprise. -Comment ça ? Dit Van en plissant les sourcils. -Vous vous souvenez du cimetière ? On va faire pareil ! -On aura jamais assez de poudre pour tout faire exploser ! S’insurgea Ylanay. -On ne va pas gâcher notre poudre, rétorqua Neldirage, on va tuer l’homme qui les contrôle. -Bien sûr, c’est évident ! Ironisa Van. A quatre contre un millier ! -Tu dramatises, dit Pierre en regardant le sol, il y a peut-être du pouvoir là-dessus. -Surtout des trésors, hein ? Van soupira. -Vous êtes tarés mais je serai des vôtres. -Moi aussi, dit Talaert d’une voix sourde. -Tu es aussi discret qu’un ours… Se moqua Pierre qui se reprit rapidement en se rappelant que ce n’était pas Neldirage. Enfin je veux dire qu’il faudra que vous et Ron restiez ici au cas où ne reviendrions pas. Talaert le regarda de travers et finit par comprendre ce qu’il voulait dire. -Vous partez avec qui ? Kel, Firtaes, Trair ? Cela ressembla plus une supplication qu’à une interrogation. Neldirage sourit. -Aucun d’eux ! Leurs disputes risqueraient d’attirer l’attention… En plus on ne sait pas qui est l’homme qui contrôle ces montres. Il peut sans doute détecter la magie. -Donc en supposant qu’on arrive jusqu’à cette grotte, on va où ? Demanda Van. -Je pense pas que ça soit si compliqué que ça… C’est une forteresse bien qu’elle soit dans la montagne. Au lieu de monter, on va descendre… -J’ai une idée ! Dit une voix dans leur dos. C’était Kel. -Parle… L’encouragea Talaert. -Et bien quand j’ai fait mes classes, on nous a appris que les non vivants étaient contrôlés par magie. Si vous pouvez couper ce contact ne serait-ce qu’un instant, ils meurent. -Tu crois que tu pourrais tous les anéantir d’un coup ? Demanda Ylanay. Neldirage rit franchement. -Et déplacer les continents aussi ? Rétorqua notre général. Non, je ne peux pas… Je pourrais en faire un peu mais ça finirait sûrement par me consumer et m’épuiser mortellement. -Alors on évite ! Dit brutalement Pierre s’attirant un regard interrogateur de son état-major. Il secoua la tête. -Ca servira plutôt à nous sortir de mauvaises passes. -Je suis d’accord, confirma Neldirage. A condition que vous restiez tous près moi ! Dit-il froidement avec un regard vers son précédent interlocuteur. Si ça ne vous dérange pas, ajouta-t-il en regardant ses deux capitaines, je prends Gromf et Pat. Ils savent se montrer très discret malgré leurs allures de brutes épaisses. -Entendu, dit le lieutenant Sebastian, je m’en vais les prévenir sur le champ. Les deux sergents revinrent accompagnés de leur sergent. Ils semblaient excités à l’idée de ce qui se préparait bien qu’ils ne puissent avoir aucune idée de ce qu’ils allaient affronter. Neldirage leur expliqua le plan et ils suggérèrent une demi-douzaine de soldats pour les accompagner. Le général accepta et le groupe fut prêt à partir en l’espace d’une dizaine de minutes. -On va partir en plein jour ? Demanda un soldat en hissant un sac sur son dos. -Oui, répondit Neldirage, les morts ne font pas la différance entre le jour et la nuit. Nous, si. Alors autant être à égalité. L’homme hocha la tête et la formation se mit en route à pieds, les chevaux restèrent au campement à cause de leur discrétion laissant à désirer. Eclair avait mis un petit coup de tête à son cavalier pour lui faire comprendre que cela ne lui plaisait pas mais il avait fini par s’allonger sous le couvert d’un arbre. Les compagnons parlèrent du plan en chemin mais se turent dès qu’ils quittèrent la vallée. Tout devint silencieux autour d’eux, et cette absence de sensation se fit de plus en plus présente à mesure qu’ils s’approchaient de l’entrée caverneuse. Ils croisèrent de nombreux petits groupes de morts vivants sur le chemin. Neldirage refusa d’engager le combat bien qu’ils fussent sûrs de les battre. Il ne préférait ne pas savoir si la mort des serviteurs du nécromancien allait les dénoncer. Ils gagnèrent l’entrée sans se faire repérer. Il y avait des branches mortes ainsi qu’une multitude de rochers pour camoufler un ersatz de porte. Le temps de l’atteindre, ils auraient le temps d’être découverts au moins dix fois, pensa Neldirage. Deux hommes se mirent en faction dans des arbres passablement éloignés et imitèrent un cri d’oiseau lorsque la zone fut sûre. Les dix hommes restants foncèrent vers la porte et rentrèrent après s’être étonné de la simplicité avec laquelle ils étaient rentrés. -Pourquoi c’est si simple ? Demanda Van dans un murmure. -On est pas encore à la forteresse, répondit Neldirage, on doit être dans un tunnel menant aux portes. -Pourquoi ce tunnel ? Il semble mal taillé, remarqua Pierre. Ca ne ressemble pas à du travail nain. -Peut-être des envahisseurs, proposa Van. Plus facile pour entrer quand tu trouves pas la porte. -Sûrement, confirma Pat. -En avant, déclara Neldirage en coupant court à la conversation. Le groupe hocha la tête et suivit le couloir à l’aveuglette, suivant seulement Pierre et la faculté du médaillon. Ce dernier finit par partir devant et annoncer que le tunnel débouchait sur un boyau plus large. Le petit groupe l’emprunta et vit très vite que celui-ci était bien plus entretenu et mieux taillé que le précédent. Pierre annonça que l’entrée de la forteresse était en vue et qu’une dizaine de zombies la gardaient. Neldirage décida une attaque rapide, mettre hors d’état de nuire les créatures mais sans les tuer. A son signal, le commando fonça, vite dépassé par la vitesse de Gromf et Pat. Les deux géants étalèrent pratiquement la moitié des monstres. Rapidement, tous les morts vivants furent attachés et cachés dans un coin sombre. Neldirage leva les yeux et put voir que la forteresse était éclairée par des centaines de torches qui vibraient sur les parois humides. Au moins, ils ne se déplaceraient plus à l’aveuglette. Après s’être assurés qu’ils n’avaient pas été repérés, ils se glissèrent à travers les portes défoncées, se mettant immédiatement en position lorsqu’elles furent franchies. Le couloir était assez large mais peu haut, en avançant, on pouvait voir que ce dernier gagnait vite en taille. Une forme ailée passa en trombe devant eux. Si ses yeux morts s’étaient tournés, la créature aurait repéré les intrus sans que le groupe ne puisse esquisser un geste. En silence, ils suivirent un éclaireur qui pensait savoir comment se diriger. De nombreuses patrouilles de squelettes arpentaient les lieux et il ne fut pas rare que les combattants dussent se jeter dans un coin pour éviter les créatures maudites. Neldirage faillit tressaillir lorsqu’un corps décomposé passa devant lui alors qu’il se camouflait derrière des piliers. L’odeur de décomposition et de putréfaction était si atroce que Neldirage faillit renvoyer la créature à son trépas avec l’aide de la magie. Il finit quand même par se retenir et attendre que la créature passe. Le groupe continua sa marche silencieuse à travers une forteresse hantée et vide de vitalité. Neldirage se rendit vite compte qu’il y avait un problème lorsqu’il vit qu’un de leur compagnon était manquant. Ils s’arrêtèrent à un carrefour où ils furent sûrs de ne pas être repérés. Neldirage chuchota. -Il manque quelqu’un… Marco… Où est-il ? -Je crois qu’il était derrière toi ! Dit rapidement Pierre. -On ne peut pas prendre le risque de retourner en arrière ! Déclara Gromf. -Il a raison, annonça Neldirage, on verra ce qu’on peut faire sur le retour ! -Tu es en train de nous paumer ou quoi, Damien ? Dit Van pour blâmer l’éclaireur de tête. -Nous faisons que descendre, sergent… L’air se fait plus froid ! Van grommela en regardant autour de lui. -En route ! Ordonna Neldirage. Assez perdu de temps comme ça ! -On dirait des prisons de chez nous… Dit Pat lorsqu’il passa à côté de son général qui fermait la marche. En effet, plus ils avançaient et plus les murs lisses, de marbre généralement, laissaient place à des pierres grossièrement posées les unes sur les autres. Un murmure descendit la colonne de guerriers: « salle de torture ». Pat n’était donc pas loin de la vérité. C’était aussi un choix pratique pour le nécromancien qui pouvait ainsi faire ce qu’il voulait grâce à tous ces instruments. Les geôles d’antan avaient dû sûrement être bien remplies. Neldirage passa devant alors que tout le monde s’était arrêté devant une grosse porte de bois où trônait une sculpture que notre général n’avait pas oubliée. Neldirage glissa le mot « cimetière » à ces trois amis qui comprirent immédiatement. Quand il se retourna la tête sculptée ouvrit les yeux et rugit. Les amis tombèrent à genoux en se tenant les oreilles. Quand le vacarme cessa, ils entendirent des craquements et des râles monter derrière eux. Pat décida de rester avec deux hommes. Le couloir n’était pas très large et ils pourraient le tenir facilement. Gromf défonça la porte d’un coup d’épaule bien placé. Le morceau de bois explosa sous l’impact et ils débouchèrent sur un pont de corde qui survolait la salle de torture. Un autre pont coupait la salle en deux dans l’autre sens et à quelques mètres en dessous, putnoter Neldirage. Deux créatures munies de hachettes se présentèrent face à eux. D’un mouvement des yeux, le général les terrassa et s’engagea sur le pont suivi par Damien. En penchant la tête par-dessus bord, Neldirage put apercevoir un homme vêtu d’une grande robe noire en lambeauxqui braquait des yeux vert pâle vers eux. Il leva la main et le sort fut si rapide qu’il ne parvint que de justesse à l’éviter. Damien ne put en dire autant. La boule noire et fumante le percuta et l’envoya valser par-dessus le pont de bois. Il était déjà en poussière avant de retomber au sol. Le reste des amis passa à l’action et dépassa Neldirage, faisant trembler les planches de bois et l’empêchant de se relever. Quand il put enfin se mettre debout, deux nouveaux projectiles passèrent non loin de lui et sectionnèrent les cordes du pont. Il craqua et se rompit en son centre. Neldirage chuta lourdement sur le pont du dessous. Van était, lui, encore pendu au reste du pont et il put se rétablir avec plus de confort que son ami. Des bruits de combat éclatèrent en dessous de lui mais le temps que notre ami se relève, ses amis avaient déjà vaincu la brève résistante des morts-vivants comme en témoignaient les membres étalés dans toute la salle. Une table encore saignante décorait le centre de la pièce tandis qu’une dizaine de cagots en faisaient le tour. Neldirage soupira. -J’ai tout raté ! Où est le nécromancien ? -Il est parti par-là ! Dit Pierre en désignant une porte d’où émergea Marco. Avant que quiconque ne puisse se réjouir, la lance de Pierre partit et transperça le crâne de l’infortuné. -Il était déjà mort… Dit avec suffisance le plus jeune. En effet, une large plait béante décorait ses côtes. Neldirage haussa les sourcils en se demandant comment il l’avait vu aussi vite. Il finit par arrêter de se poser des questions et prendre en chasse l’adepte de la magie noire. Ils ouvrirent la porte et émergèrent dans une nouvelle pièce au moins aussi haute que la précédente mais largement plus grande. Ce devait être une ancienne salle de garde car on pouvait voir des lances couvertes de toiles d’araignées ainsi qu’une table effondrée comme des armures crasseuses. Un gros lustre de fer, mesurant au moins vingt pieds de large, pendait au dessus d’eux, de grosses cordes de bois étant accrochées à un mur tout proche. Une véritable armée de squelettes se tenait entre eux et leur cible. Certains portaient des restes de vêtements antiques, d’autres découvraient des os encore recouverts par endroit de morceaux de peau flétri tandis que certains allaient se battre avec des armes faites de leurs propres corps. Par contre, ils avaient tous en commun ce manque d’expression et ces yeux vides de toute vie. Le nécromancien fit une passe dans les airs et Neldirage ferma rapidement les yeux pour se concentrer. Il dissipa le sort mais il eut l’impression de se prendre un coup de poing dans l’estomac tellement cela lui demande de force. Penché en avant, ses amis le soutinrent vite. Encore deux sorts comme ça et Neldirage serait balayé. En attendant, la cinquantaine de squelettes se mit en marche… @+ -= Inxi =-
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Bon il serait temps qu'il se reveille notre nain la Il est un peu amovible mais le coup de feu ( celui qui lui sauve la vie ) va peut etre le rammener à la réalité ! Voir le choquer en voyant son frère mourir pour la deuxième fois ^^ Bon ben c'est bien Je me demande comment la fin va intervenir. Dans les histoires, on imagine tous les scenar' possibles mais toi, tu m'as dit qu'il y avait plein de fins dispo' alors maintenant je doute En tuant le big boss que ca va se finir Passage de lvl xD ? Allez suite !!! @+ -= Inxi =-
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Plus d'un an pour une suite ^^ On bat des records Bon je pensais trouver des fautes mais plus d'un an de relecture, ca doit ailer En tout cas, je suis content que tu te sois décidé sur la fin ( A moins que tu n'aies toujours pas fait le choix ^^ ) En tout cas, le combat a beau être bref, la surprises qu'il revele est de taille ! Vivement le résultat entre les deux freres @+ -= Inxi =-
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Tiret Tous Point d'interrogation Seule Accent Telles Il manque un point Pas de majuscule à 'Mitraillés' 'massacré' Sinon c'est tout bon Ca a tardé mais tu te rattrapes sur cette qualité dont on a l'habitude ! Bon, j'avoue que le début m'a été flou mais c'est parce que je me rappellais plus de la fin de l'autre passage Et le véritable endroit, que je retoucherais, serait le moment de la discussion entre le jeune et le vétéran... C'est assez nébuleux Mais ca vient peut etre de moi A part ça, j'applaudis @+ -= Inxi =-
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Bon les fautes sont corrigées. Pour l'instant, c'est Gemini qui envisage le plus la dernière partie Pr ce qui est des fautes, c'est grace à vous En faisant les mêmes régulièrement, ca marque Et une suite pour Kroxi qu'il ait des réponses à ses questions Chapitre CI Neldirage se réveilla en sursaut et sortit de la tente en coup de vent. Les gardes en faction s’alarmèrent et le regardèrent entrer dans une tente à une dizaine de mètres de là. Sur sa droite, des piles de fioles et de bandages jonchaient une table de bois. En face de lui, deux lits accueillaient deux blessés. -Comment vont-ils ? S’enquit Neldirage auprès du médecin du camp, Ylanay. -Une bonne nuit de sommeil pour les deux va leur redonner des forces. Pour Pierre, il en faudra sûrement plus ! Il n’y a pas eu d’hémorragie… Sinon il serait mort avant d’arriver au camp. Il a besoin de repos ! -Préviens-moi quand il sera réveillé ! Peuvent-ils être transportés ? -C’est pas conseillé, répondit Ylanay mais ils y survivront. -Bien, alors prépare-les. Neldirage sortit de la tente et alla prendre un rapide petit déjeuner avec ses trois mages. Ces derniers demandèrent des nouvelles des blessés et ils furent rassurés quand Neldirage leur en donna des optimistes. -Vous avez trouvé votre bonheur, au fait, dans les montagnes ? Demanda Neldirage à Trair qui regardait ses tatouages sur ses mains. -Oui, oui ! Répondit celui-ci rapidement. C’est fou ce qu’on peut trouver par ici ! En ville, ça aurait coûté une fortune ! On a aussi ramené des plantes que Ylanay nous avait demandées pour ses mixtures. Les trois mages grimacèrent à l’unisson en se rappelant ce goût amer qu’ils avaient eu dans la bouche quand ils s’étaient effondrés après le sort. Neldirage rit avec eux. Ils avaient beau penser à eux avant tout, ils avaient le sens des priorités… -On prendra la route dans une heure, annonça Neldirage, tenez-vous prêts. Ils hochèrent la tête et notre général alla discuter avec ses sentinelles. La nuit avait été paisible et personne n’avait entendu de bruit suspect. Neldirage leur permit de retourner se reposer tandis que d’autres soldats iraient prendre leur tour. Il alla ensuite nourrir Eclair qui ne se fit pas prier pour dévorer sa nourriture. Neldirage le détacha pour qu’il aille paître non loin de là. Notre ami se rafraîchit puis transmit les ordres à Talaert de faire sonner le réveil. Neldirage se posait des questions à propos de son vieux capitaine… Il était toujours debout avant lui contrairement à Ron qui passait plus de temps sous ses couvertures. Une minute après, un long son sourd fit résonner les vallées aux alentours. Les hommes se réveillèrent peu à peu. Les nordiques étaient en train de courir autour du campement. Soi-disant pour se maintenir en forme. Neldirage les regarda passer non loin de lui. Un peuple qui ne cesserait de l’étonner. Notre général bâilla, ils le fatiguaient. Neldirage tourna dans le camp à la recherche d’une occupation. Il finit par rentrer dans sa tente et vérifier l’itinéraire. Le programme de la journée n’avait rien de palpitant : ils allaient longer une montagne pour trouver un endroit où les chariots pourraient passer. Un cavalier s’arrêta devant sa tente et Neldirage leva la tête. -Je dois parler au général ! Dit une voix étouffée par les replis de la tente. -Entre Tom ! Cria Neldirage qui avait reconnu la voix. Notre général posa ses instruments de mesure et attendit que l’éclaireur arrive jusqu’à lui. -Y a du monde qui nous suit, général ! Annonça-t-il. -Qui ? Demanda Neldirage étonné et se demandant si l’organisation de l’araignée l’avait suivi jusqu’ici. -Des orcs ! On les a vus avec Mick ! Ils portent les bannières de ceux qu’on a tué à la forteresse naine… Je pense qu’ils viennent ici pour venger leurs potes et récup’ l’or ! -Combien ? -Mick a compté avec moi, une centaine ! -Prévient Talaert ou Ron… Qu’un des deux s’en occupe et qu’ils nous rejoignent ensuite. -D’ac ! Fit l’éclaireur avant de ressortir de la tente. Neldirage soupira. Ces orcs étaient vraiment stupides. L’armée la plus importante des leurs avait été défaite dans les montagnes et pourtant ils s’acharnaient encore. Firtaes, Kel et Trair entrèrent dans la tente. Neldirage les dévisagea. -On demande à me voir avant d’entrer comme dans un moulin… Fit remarquer acerbement Neldirage. Kel baissa la tête tandis que les deux autres lui rendirent son regard. -On voudrait aller avec les capitaines ! Demanda Firtaes en rabattant sa capuche rouge. -Ils y vont tous les deux ? S’étonna Neldirage en se demandant si Tom avait bien compris ses ordres. -Oui ! -Bien, il me faut juste un mage pour que je m’entraîne à dissiper des sorts ! Dit Neldirage en posant la condition. Kel et Firtaes se regardèrent et disparurent rapidement laissant seul Trair qui soupira quand il vit que ses associés s’étaient volatilisés. Neldirage pouffa et l’autorisa à aller se changer les idées avant. Trair annonça qu’il partait se pendre et Neldirage le regarda partir en secouant la tête et souriant. L’armée partit légèrement en retard ce qui ne dérangea pas Neldirage puisqu’ils n’étaient pas pressés. De plus, cela serait plus rapide pour ses capitaines de le rejoindre. Neldirage distribua les rôles. -Lieutenant Sebastian, comme d’habitude, tu t’occuperas des éclaireurs. Antonï : des canons, Rudolph… Les chariots ! Acheva-t-il. -Et le sergent Franck ? Demanda Sebastian avec qui il était ami. -Parti avec les capitaines… Ils hochèrent tous la tête et le convoi se mit en route une demi-douzaine de minutes plus tard. Trair chevauchait à ses côtés. Il portait un chapeau de paille et un court pantalon et une chemise blanche. Il ressemblait à un paysan… Sans prendre en compte ces mains qui n’avaient jamais touché d’outils, rectifia mentalement Neldirage. Ils travaillèrent toute la matinée à la fin de laquelle Neldirage dissipait avec plus de facilité. Le lieutenant Sebastian vint les prévenir du retour de l’autre partie de l’armée alors que le soleil était à son zénith. Il y avait peu de pertes et les deux armées se rassemblèrent rapidement. Ils trouvèrent un passage à travers la montagne une heure plus tard. Neldirage soupira quand l’armée commença à monter : ils ne faisaient que traverser des montagnes, se battre et voyager… Quand est-ce que cela changerait ? Se demanda-t-il. Pendant près de deux semaines, ils ne virent rien ni personne… Ils avaient mis cap nord-ouest ce qui devrait les faire émerger normalement au milieu de la chaîne de montagnes qui marquait la frontière est de l’empire. C’est une autre armée humaine qui rompit ce cercle d’ennui. Uniquement des cavaliers, peut-être un millier calcula Neldirage. Tous bien équipés bien que leurs rations semblèrent presque vides. Un groupe se détacha de l’armée de chevaliers tandis que les capitaines de Neldirage aboyaient des ordres pour mettre leur armée en ordre de bataille. Neldirage partit à la rencontre du détachement. -Général Rantfelk ! Se présenta l’homme. -Général Neldirage… Le groupe détaché à sa rencontre se lança de petits regards surpris. Neldirage enleva son heaume et les fixa. -Que faites-vous ici ? Demanda-t-il finalement. -Nous avons été envoyés par l’empereur lui-même qui nous a demandé de trouver ce qui faisait fuir les bêtes des montagnes. -Fuir ? Demanda Ylanay à son côté. -Oui, les orcs, les hommes des montagnes, les créatures du chaos… Tous partent des montagnes. Maintenant, nous savons ce qui leur fait peur… Neldirage sourit. -Depuis quand l’empereur prend des décisions ? Demanda Van. C’est ses toutous plutôt. Pierre haussa les épaules. Il semblait encore bien fatigué. Le général se rembrunit. -Vous devez cesser immédiatement ! S’exclama-t-il en perdant patience. -Pourquoi ? Demanda simplement Neldirage. -Parce que des citoyens innocents périssent ! Les monstres partent des montagnes et attaquent les villages isolés. Ses trois amis et deux de ses lieutenants se tournèrent vers Neldirage. -Non… Dit-il froidement. Ca ne me regarde pas, gardez mieux vos frontières ! Ce n’est pas mon peuple ! Un homme de Rantfelk prit la parole. -Si vous ne voliez pas nos garnisons, nous pourrions les retenir ! Neldirage comprit que les créatures passaient en partie par Long-Col. -Je m’en moque toujours autant ! Dit Neldirage en tournant sa monture. -Si vous refusez… Nous attaquerons ! Le menaça le général. -Et vous périrez… Dit Neldirage sans se retourner. Comme tous vos prédécesseurs. -Vous n’avez aucune considération pour la vie humaine ? Demanda l’autre général. -Partez… Ou vous mourrez ! Si jamais nous vous revoyons.. Il n’y aura pas de sommation. Les deux états-majors se séparèrent et les amis de Neldirage lui firent remarquer qu’il avait quand même été dur. Neldirage leur répondit que c’était la clé de la crédibilité. Et quand ils demandèrent ce qu’il comptait faire pour les civils innocents, Neldirage répondit qu’ils allaient continuer dans les montagnes malgré cela. Il leur dit que dans un mois, si tout allait bien, ils seraient remontés le plus au nord. Ensuite, il faudrait une autre paire de mois pour retourner jusqu’à la cité. Les amis se turent et acceptèrent le compromis. Ils étaient déjà fatigués de cette campagne. Neldirage se demanda alors comment faisaient les généraux lors des longues épopées pour maintenir le moral des troupes… Par précaution, notre ami laissa quelques hommes pour surveiller les mouvements de ces humains. Ils n’attaqueraient sûrement pas. Trop de désavantages jouaient contre eux : la fatigue, le peu de nourriture, des hommes moins expérimentés en terrain montagnard… Comme il l’avait prévu, l’armée de cavaliers retourna par chez elle. -On va devoir les faire fuir de l’autre côté… Finit par reprendre Neldirage. -Ca a l’air d’être moins habité… Confirma Ylanay. -Comment faire ? Demanda Talaert. -Il faudra des leurres. Rabattre les créatures vers nous en leur faisant croire qu’on longe la frontière. -Ca ne devrait pas poser de problème ! Annonça Franck qui avait repris son rôle de chef des éclaireurs. -Content de te l’entendre dire ! Répondit Neldirage. Bien, maintenant, qu’on continue la route ! Plus nous avancerons, plus nous serons rentrés rapidement… Les hommes sourirent de nouveau en entendant cette bonne nouvelle. Ils chevauchèrent une semaine supplémentaire où ils s’enfoncèrent de nouveau vers l’est. Ils nettoyèrent trois forts supplémentaires occupés par des hommes-scarabées. Les humains avaient d’abord été étonnés de voir ce peuple dont il n’avait jamais entendu parler mais lorsque les premiers soldats tombèrent sous des projectiles explosifs, l’étonnement se mua en colère. Neldirage et son armée avaient d’abord eu du mal à s’habituer à leur manière de se battre puis quand ils comprirent qu’il fallait éviter de frapper leur armure dorsale naturelle, ils prirent le dessus. Ils continuèrent leur route après avoir pillé de nouveau les forteresses. Leur caravane se composait d’une quarantaine de chariots. Un jour plus tard, alors que Neldirage pensait ne plus avoir jamais affaire à ces créatures qu’ils n’avaient pas revu depuis plus de quinze ans, les éclaireurs signalèrent leur présence dans un bastion ancré dans la montagne. @+ -= Inxi =-
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Allez, le petit chapitre qui va annoncer la dernière grande partie Elle est pas lancée hein ! Ca la prépare :P Tu vois Gemini que les indices sont pas forcement de bonnes choses Ca tient plus en haleine Sinon Kroxi, pour les choses noires, c'est le forestier qui a donné la bonnes réponses Meme si j'en parlerai pas dans ce texte Par contre, pour le pain, j'avoue que Diab' m'a aussi appris un truc !!! Je savais qu'il pouvait se converser mais je savais pas comment Bah merci Allez, vla ladite suite Chapitre C -Général, articula péniblement un homme essoufflé. -Qu’y a-t-il ? Demanda Neldirage. -Les hommes-bêtes sont à trois kilomètres devant nous. On les a un peu regardés avec les autres, dit Mick qui apparut, et ils sont pas beaucoup ! Une dizaine. Neldirage fronça les sourcils. La dernière fois que Mick avait fait une approximation, ils avaient été quatre fois plus nombreux. -Par contre, ils ont l’air de protéger quelqu’un pour sûr ! Une espèce de bouc qui s’accroche à un vieux livre comme si c’était sa vie. C’est ma titine qui me l’a montré ! Il tapota fièrement son petit télescope de poche. Neldirage attrapa un de ses capitaines qui passait à côté de lui. -Prépare les hommes, ordonna Neldirage, mission de routine. Contrôle et suppression si la menace est à portée. Peut-être un mage parmi eux. -Oui, général ! Répondit Talaert avant de sélectionner les hommes qui prendraient part à la mission. Les soldats sellèrent rapidement les chevaux encore disponibles et quarante cavaliers s’élancèrent sur la crête de la colline. Pendant la course, Van se rapprocha de lui. -Nedi ! Il faut que je te parle ! C’est à propos de Pierre et ses rêves. -Je sais, calme-toi, répondit Neldirage. Il m’en a parlé… -Nan, je pense que c’est plus grave que ça ! Neldirage tourna son regard vers son ami qui galopait à quelques mètres de là. Il lui sourit et Neldirage y répondit d’un signe de tête. -T’as raison… Dit Neldirage à Van. Ses yeux, ils sont étranges… Il nous cache quelque chose ! On réglera ça quand on rentrera. Van, satisfait, s’écarta un peu pour se concentrer sur sa route. Deux sentinelles les arrêtèrent à la sortie d’un bois. Neldirage descendit de sa monture et demanda un rapport. -Ils sont de l’autre côté. Neldirage regarda et put voir que devant lui, la colline tombait dans un creux puis remontait et continuait de l’autre côté. Les hommes-bêtes étaient sur l’autre versant, à l’abri de toute charge-surprise. -On attend qu’ils bougent puis dès qu’ils ne peuvent plus nous voir, on y va ! Annonça Neldirage en répondant à une question muette que tous lui avaient posée. Neldirage écarta deux branches qui lui barraient le chemin et s’assit sur un rocher, le regard sur ses adversaires. Effectivement, Mick avait vu juste et il n’y avait qu’une dizaine de créatures. Pas de minotaure cette fois-ci, remarqua Neldirage. Ils semblaient voyager léger et rapidement. Notre général se demanda où. Mais ils ne pouvaient se laisser promener : Ils tueraient ces abominations. Neldirage voulut voir Pierre mais il ne le trouva pas. Il tomba dessus quand Tom lui annonça que les cibles repartaient. -En selle, soldats ! Déclara Neldirage en faisant avancer Eclair. La petite troupe descendit prudemment le flanc de colline. A la vue du nombre réduit de chevaux qu’ils possédaient, la perte du moindre d’entre eux serait un véritable drame. Ils atteignirent le bas de la colline sains et saufs et escaladèrent en moins de dix minutes l’autre flanc. -Armes au clair ! Fit passer le message Neldirage. Les armes sorties du fourreau se firent entendre. -Pré… Neldirage n’eut pas le temps de finir sa phrase que Pierre chargea. -En avant ! Cria Neldirage en exhortant sa monture. Eclair partit au galop mais le nouveau cheval de Pierre, Bor étant mort une demi-douzaine d’années auparavant, était un fougueux étalon et l’avance qu’il avait prise lui donnait un avantage important. Il fallut attendre les deux cents derniers mètres pour que les hommes-bêtes le remarquent. Deux bêtes se mirent sur le passage, ceignant leurs armes des deux mains et bavant leur colère. Le chef du groupe, celui qui tenait un bâton orné de deux crânes ainsi qu’un vieux livre, se fraya un chemin au travers de ses soldats et ouvrit le livre. Neldirage ferma les yeux et son cœur s’étreignit. Les vents magiques se rassemblaient. Plus noirs que bleus, les vents du chaos étaient un fléau pour toute vie. Le mage bouc leva son bâton et le tendit vers Pierre. Un éclair le frappa en pleine poitrine sans que Neldirage ne pusse l’en empêcher. L’éclair fut noir comme les ténèbres, comme si sur son passage il avait aspiré toute vie et toute lumière. Pierre s’envola littéralement de son cheval, flotta dans les airs et alla percuter le cavalier qui galopait derrière. La moitié des chevaliers s’arrêtèrent tandis que l’autre moitié continuait sa charge. Neldirage en faisait partie contrairement à Van et Ylanay qui portaient déjà secours à Pierre. La chose bouc tenta un nouveau sort mais Neldirage, plus près, chassa ses vents magiques. Le chef ennemi mugit… Le général ne savait pas si c’était de peur ou de frustration. Les petits hommes-taureaux se remirent en protection et tendirent des hallebardes et des haches. Eclair, vite suivi des autres chevaliers, sauta par-dessus cette rangée et Neldirage en profita pour frapper une tête qui passa à portée. Il attrapa rapidement le pommeau de la selle pour contrer l’effet de l’atterrissage puis fonça sur le mage qui fuyait. Quand la créature vit que Neldirage gagnait de plus en plus de terrain, il jeta le livre dans les airs et celui-ci disparut. Neldirage grogna et encouragea son cheval de plus belle. Eclair mordit l’homme-bête à l’épaule qui tenta de faire pareil. Heureusement pour lui, le destrier portait la solide armure elfe. Neldirage se jeta de sa monture et percuta l’homme-bouc à la tête. Le bâton roula loin de là et Eclair alla se positionner dessus. Neldirage, quant à lui, était tombé tout près de l’homme-bête. Celui-ci, n’ayant pas l’air d’avoir l’habitude de se relever avec ses mains, mit plus de temps et Neldirage en profita pour lui planter sa première épée dans le dos. Sa deuxième épée se plongea dans le torse tandis qu’il ressortait la première, celle qui était magique, pour décapiter d’un coup précis le monstre. Revenant à la réalité, notre général pensa à son ami et galopa en sens inverse. En l’espace d’une minute, il fut près des deux corps allongés au sol. Le premier soldat, celui qui avait été désarçonné par Pierre, semblait revenir à lui. Pierre quant à lui, était plus sérieusement blessé et son corps fumait encore. Son armure avait légèrement ralenti le sort mais une plaie grésillait sur son torse. Même ceux qui n’avaient pas les capacités magiques de Neldirage virent le sort qui le secouait : des barres sombres montaient de ses pieds jusqu’à sa tête. Comme si une lumière traversait son corps. Pierre ouvrait ses yeux mais ne bougeait pas. Ils devinrent de plus en plus noirs. Neldirage, d’un geste brusque, écarta ses amis et tendit les bras au-dessus de son ami. Rek lui avait dit que des sorts déjà lancés étaient plus difficiles à dissiper mais pour son ami, il le ferait. D’un clignement des yeux, il vit cette aura noire qui semblait de plus en plus épaisse. Neldirage mit un coup de poing à l’horizontal. La couche se déforma mais tint bon. Le coup suivant, Neldirage tira sa force de son désespoir et retendit les bras en avant violemment. Pierre inspira bruyamment et Neldirage vit l’aura vaciller. Deux mains se posèrent sur ses épaules et Neldirage vit Van et Ylanay, sans conteste apeurés, donner leurs forces. Notre général tenta une nouvelle dissipation avec l’amour de ses amis. L’aura clignota et Neldirage refrappa avec un cri de frustration. L’aura pâlit. Il retendit les bras et elle disparut. Pierre soupira, vite imité par ses amis. -Ne les laisse pas m’emmener… Gémit celui-ci. -Quoi ? Demanda Neldirage. -Je t’en prie, ne les laisse pas m’emmener… Pierre s’effondra en larme dans les bras de son ami. Les trois autres se regardèrent stupéfaits : jamais ils ne l’avaient vu ainsi. -Je te le promets… Dit Neldirage. Il s’évanouit. -Hissez-le sur son cheval ! Ordonna Neldirage à deux hommes. Vous avec moi, dit-il en désignant Van et Ylanay. Que se passe-t-il ? Demanda Neldirage quand ils se furent éloignés. -C’est ce que je t’ai dit tout à l’heure… Répondit simplement Van en haussant les épaules. C’est ses rêves ! -Van m’a dit qu’il t’en avait parlé… Ajouta Ylanay se mettant hors de cause. -Pas de ça ! Ajouta notre ami en tendant le bras vers le corps inanimé qui tenait difficilement sur la selle. -Ben c’est ses rêves… Répéta Van. Il rêve qu’on l’emmène. Il n’en sait jamais plus, juste l’impression que c’est l’enfer. Neldirage hocha la tête. -Quel rapport avec ça ? Demanda notre général. -J’ai deux hypothèses, intervint Ylanay. La première, c’est que ces rêves ont un lien avec les créatures démoniaques. C’est plausible puisque ses cauchemars ont commencé depuis ce jour. Neldirage se mordit la lèvre, il n’avait jamais été au courant. -La deuxième, c’est que le sort a réveillé en lui ce rêve et qu’il s’en est servi pour lui faire du mal. -Quoi qu’il en soit, on réglera ce problème en rentrant. Ne restons pas ici… Neldirage aurait bien aimé que Rek ou Ylith soit là. Ils étaient de véritables tuteurs pour lui. Il aurait bien aimé qu’ils prennent le relais pour que Neldirage ne coule plus dans ses problèmes. Le problème d’être le général d’une armée et commandant d’une ville, c’est qu’on ne pouvait pas se permettre ce genre de laisser-aller. Neldirage se ressaisit après avoir vérifié que son abattement n’avait pas été remarqué. Ils ne rencontrèrent personne sur le chemin du retour mais son état-major se montra avide de questions lorsqu’ils virent que deux des soldats étaient inconscients et que l’un, leur ami de plus, était grièvement blessé. Neldirage leur expliqua ce qu’il s’était passé, ce à quoi Firtaes fit remarquer qu’il manquait de mages dans cette armée. Van répondit que s’ils n’étaient pas aussi agaçants, Neldirage aurait peut-être pris d’autres mages avec lui… Neldirage envoya ensuite ses amis veiller sur Pierre tandis qu’il allait s’occuper de l’itinéraire du lendemain avec ses deux capitaines. La soirée passa rapidement où Neldirage se maudit de ne pas avoir été assez rapide. Il ne fut pas beaucoup concentré et Ron lui proposa d’aller se reposer tandis qu’ils finiraient. Neldirage accepta et partit se coucher en se demandant si son avenir serait aussi sombre. Il s’endormit en n’imaginant pas qu’il avait pratiquement raison. @+ -= Inxi =-
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Trois phrases prises au hasard Ca fait au moins une faute par phrase encore Sinon pour les dialogues, ce que je voulais te faire remarquer, c'est : Au lieu de mettre 'ils avançèrent rapidement et silencieusement' Toi, tu optes pour : -Allez on avance ! -Chut, pas de bruit !! Voila c'est tout C'était pour dire que c'est bizarre @+ -= Inxi =-
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Bon, aucun doute, c'est toi qui a écrit ce texte. Quand je vois le demi millier de fautes qu'il y a. On ne peut en être que certains ^^ Bon là je le prends avec humour mais il faut que tu fasses réellement quelque chose. Ca a beau être lisible, y a des fautes de débutants Donc fais toi relire, fais un truc mais le laisse pas dans cet état ^^ Sinon j'avoue avoir été un peu deçu que tu reprennes le concept exact de la porte des étoiles. Même si c'est pour rejoindre l'univers de 40k. D'ailleurs y a t il un equivalent dans 40k de cette porte des étoiles ? Pour le reste, j'avoue que tu t'es bien rattrapé. Les dialogues font par contre un peu creux. Ils ne font que avancer l'histoire ^^ ESsaye de les etoffer ( avec des dit machin, ou annonça truc ) Allez, la suite^^ @+ -= Inxi, si ca vire 40k, je crois que je vais le changer de section =-
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Bon j'ai pas eu le temps d'éditer mais promis je fais ca demain !!! Kroxi, tu verras pour la couronne Elle deviendra importante Sinon, oui j'aime bien vous tenir en suspense !!! Et non, je ne donne pas d'indices Sinon le forestier, je pensais que l'éclair ferait l'effet seche cheveux dans la baignoire quoi ^^ Bon allez vla la suite Chapitre XCIX -On est encore loin ? Gémit Neldirage. -Arrête de te plaindre et avance ! Lança Pierre qui marchait à une dizaine de mètres devant lui. -Ca fait au mois trois heures qu’on marche dans ce couloir ! Quand tu disais très long couloir, je pensais pas à ça… Admit-il. -C’est qu’une impression, rétorqua Pierre, c’est à cause du noir ! Tu perds tes repères. Moi, j’ai moins de mal grâce à l’amulette. Imagine Ylanay et Van complètement saouls, comme ça a dû être long. Neldirage en convenait. Ils ne devaient pas avoir de torches et ils avaient sûrement mis un temps infini à aller à l’autre bout du tunnel. Le général était sûr qu’ils étaient dans la montagne car les pavés avaient laissé place à de la terre. Pierre disparut derrière un virage et Neldirage courut, faisant danser les flammes. Après le virage, il dut se cacher les yeux de l’éblouissante lumière du jour. Deux silhouettes étaient accoudées aux parois. Neldirage reconnut les voix de ses amis. -Où est-on ? Demanda notre général en prenant plaisir à sentir le vent sur son visage. Il se frotta les yeux pour essayer d’y voir quelque chose. Personne ne lui répondit et il insista. -Alors ? On est où ? -Si on savait ! Finit par répondre Ylanay. Neldirage retrouva la vue. Devant lui s’étalait une forêt percée de quelques marais. Les arbres étaient très différents de ceux qu’il y avait près de sa cité. C’était une autre sorte de jungle… Des petites silhouettes noires semblaient travailler dans l’un des marais. -Vous êtes allés voir qui ils étaient ? Demanda Neldirage en pointant lesdites silhouettes. -Non, répondit Van. On a préféré pas déranger. -Sage décision… Admit Neldirage en plissant des yeux. Et bien, je crois qu’on ne peut plus aller vers l’est ! Messieurs, on a traversé les montagnes ! Ils sourirent. -On va par où alors ? Demanda Ylanay. -Maintenant que nous avons fait tout le « bas » des montagnes, nous allons remonter au nord et voir quelles surprises s’y cachent. -Et si on rentrait ? Proposa Pierre. -Non, répondit Neldirage, on a encore trop à faire… -Nous allons nettoyer le coin jusqu’à ce qu’il ne reste plus âme qui vive. -Au prix de combien de pertes ? Dit Ylanay en secouant la tête. -Le prix qu’il faudra ! Allons rentrons… On va se demander où on est passé ! Le retour fut assez silencieux. Chacun essayant d’imaginer la longueur du tunnel et depuis combien de temps ils marchaient. Au final, ils sentirent les dures pierres naines sous leurs pieds et ils poussèrent un petit soupir de contentement. Quand ils réapparurent, le capitaine Talaert se jeta sur eux. -Général… Vous voilà enfin ! Ces mages ne m’écoutent pas ! Encore une seconde de plus et je leur aurais coupé la tête ! -Je m‘en occupe... Je m’en occupe ! Annonça Neldirage en prenant le premier détour. Après de sérieuses remontrances, Firtaes et Trait furent contraints d’abandonner leur projet de visiter les montages et partirent aider les soldats sur les pas de Kel, plus docile. Une fois que le ménage fut fait, Neldirage supervisa les opérations de construction l’après-midi. Ils avancèrent vite et une vingtaine de chariots fut assemblée. Ils mesuraient quatre mètres de long et trois de hauteur. De vastes draps noirs marqués aux écussons de leur cité avaient été peints en vert sur les flancs des chariots. Ceux-ci étaient en fait des boîtes de bois déguisés sous l’aspect de vulgaires chariots de transport. Une fois qu’ils furent construits, c’est-à-dire peu avant l’aurore, les soldats, après avoir fait les yeux doux à leur général, repartirent dans une grande fête bien arrosée. La nuit fut encore courte et le réveil brutal mais Neldirage avait fait preuve de bonne volonté et les soldats en firent preuve aussi en se levant plus vite que la veille. Les capitaines suggérèrent de partir à la mi-matinée ce sur quoi Neldirage acquiesça. Les richesses furent ensuite acheminées jusqu’aux chariots où Neldirage ferma les yeux sur les petites disparitions… Quand la salle aux trésors ne fut plus que remplie par de la poussière et des toiles d’araignée, Neldirage fit sonner le départ. L’armée se mit en marche et Ylanay fit plusieurs fois la remarque que la présence de ces chariots remplis d’or allait encore plus attirer la convoitise. Au bout de la troisième fois, Pierre demanda de prendre des hommes supplémentaires pour monter la garde autour de ces chariots. Neldirage accepta en maudissant leur prudence exagérée. De plus, chaque navette était tractée par deux chevaux, ce qui réduisait leur cavalerie et les terrains difficilement praticables devinrent impossibles. Ils quittèrent la vallée où dix mille orcs s’étaient tenus quelques jours auparavant puis traversèrent le défilé où, à leur grande surprise, les cadavres avaient déjà été dévorés par les charognards. Les soldats regardèrent avec un petit sourire les squelettes qui dépassaient de la boue séchée. Une fois le canyon franchi, ils se concentrèrent sur les environs tandis que les éclaireurs longeaient le convoi et s’engouffrèrent dans les bois. -Il y a un sentier qui remonte vers les pics derrière ces bois ! Annonça Ron en regardant passer ses cinq derniers canons. -Ensuite cap vers le nord-ouest ! Compléta Neldirage. Notre général tourna son regard vers le défilé qui menait à la forteresse naine. Il espérait sincèrement que la paix temporaire qui avait pu se lire sur leur visage ne serait pas la dernière. Maintenant, ils allaient voyager vers le nord et bien que l’été se rapproche à grands pas, il ferait de plus en plus doux. Neldirage resserra sa cape, les combats par temps neigeux ne lui faisaient pas peur, ils avaient l’habitude. Les premiers chariots entrèrent dans le bois et le général entendit les essieux grincer. Neldirage et le lieutenant Sebastian avaient décidé de construire des roues ainsi que du matériel de secours… On n’était jamais trop prudent. La forêt était calme et les oiseaux chantaient un hymne au renouveau. Il y eut quelques bruits dans les buissons qui se révélèrent être des animaux. A une seule reprise, quelque chose de dangereux en sortit. Une espèce de guêpe géante qui fut immédiatement abattue. Neldirage détestait les insectes… Plus encore ceux qui échappaient à ses sentinelles. A midi, ils commencèrent à grimper. Notre général se demanda comment les chevaux arrivaient à tirer pareille charge. Une heure plus tard, ils s’étaient déjà bien enfoncés dans les montagnes. Neldirage ordonna une pause pour manger. Comme à l’accoutumée, le général déjeunait avec ses plus proches hommes. -Crois-tu qu’on est débarrassé des orcs ? Demanda Pierre en mâchouillant un bout de poulet. -On ne l’est jamais totalement ! Dit après réflexion Neldirage. -Je suis d’accord, dit Ron… On sait pas combien y en a, ni d’où ils viennent ! On sait juste qu’ils sont toujours là quoiqu’on fasse. Neldirage étala un bout de pâté sur une tranche de pain et écouta Talaert continuer. -Enfin on leur a mis une sacrée rouste ! Sont pas prêts de s’en remettre ! On a une guerre de moins sur les bras. -Ce qui m’étonne, fit Neldirage, c’est qu’on se bat jamais contre les troupes d’élites. Déjà à la bataille des quatre armées… On a eu le droit qu’aux fanatiques de base ! -Je m’en serais bien passé ! Fit remarquer Pierre. -Et là, à part un géant, on a rien eu d’exceptionnel… -C’est donc ça ! Clama Ylanay qui avait écouté son ami avec attention. Ce que tu veux en fait, c’est des combats importants pour gagner du crédit ! Mais auprès de qui ? Ca ne peut pas être la princesse… Ni l’empire qui t’a rejeté… Et encore moins nous qui connaissons amplement ta valeur. Alors qui ? Demanda-t-il. Neldirage s’enfonça dans un silence et ils préférèrent changer de conversation. Le lieutenant Antonï reprit la parole. C’était le plus petit de tous, encore plus que Pïerre. Depuis que Nalitr avait été nommé amiral, c’était lui qui était en charge des éclaireurs. -Les premiers rapports des éclaireurs sont arrivés. Il y a des traces devant nous… -De quel genre ? Demanda Pierre curieux. -Des sabots… Répondit l’autre. -On suit un troupeau ? Demanda Ron un peu naïf. Van rit et lui mit de petites claques dans le dos. -Des bêtes. Mi-hommes, mi-choses. Mutés avec des taureaux, des chèvres ou d’autres bovins. La dernière fois qu’on les a rencontrés, j’ai sauvé la vie de tout une troupe dont les trois amis que voici ! Se vanta Van en pointant ses compagnons du doigt. -En même temps, on était dix et il y en avait plus qu’un à tuer… Et ça fait plus de vingt ans ! Clama Pierre tandis que Van tentait de le bâillonner. -Alors c’est décidé, on part à la traque de ces bêtes ? Demanda le capitaine Talaert prêt à en découdre. Neldirage hocha la tête et Firtaes, marmonna dans sa barbe noire. Il finit par s’exprimer à voix haute. -Je ne suis pas sans rappeler qu’ils pratiquent une magie très dangereuse… Les effets secondaires, même pour quelqu’un qui n’est pas touché par un sort, sont imprévisibles… -On a notre bouffeur de magie ! Rit Van en tapant le dos de son général. -Dévoreur… Rectifia Neldirage. Et je rappelle que mon pouvoir a une limite : la distance. Si je ne suis pas assez près, je ne pourrai rien faire. -On se débrouillera pour que tu te trouves assez proche de ton ennemi, ajouta Ylanay avec un clin d’œil avant de mordre dans son morceau de pain. Neldirage plongea son regard dans son verre de vin. Quelque chose n’allait pas, il avait un mauvais pressentiment. Il allait arriver un malheur auquel il ne pourrait rien changer. Il avala d’une traite la coupe avant d’essayer de plus penser à ce sentiment. L’armée s’était arrêtée en haut d’une colline. Sur la droite s’étendait une vallée qui accueillait une rivière en son centre et sur la droite s’élevait une haute montagne. Ils continueraient en face, dans les collines. Ils trouveraient ces hommes-bêtes et les tueraient. @+ -= Inxi =-
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Deux fautes Encore une ^^ Quoique, ca viendra peut être de quelqu'un d'autre la libération des prisonniers J'aime bien ce nouveau personnage ! Peut etre parce que je sais que c'est un futur méchant ! J'aime bien les méchants en fait Et d'ailleurs, il est ou mon orc ????? Allez encore @+ -= Inxi =-
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J'ai noté tes fautes Gemini, j'édite des demain ! La, je suis trop fatigué Merci à chaos rulez pour avoir rejoint ma petite communauté de lecteurs La réponse à ta question Kroxi, c'est........ Les pilleurs des tombes Pourtant les orcs sont en surface, je pensais que ca serait possible ^^ Sinon je changerai Parce que le canyon a été isolé par la chute de pierre qui a créé par la meme occasion cette cuvette Sinon Diab, j'ai fait les changements que tu as noté Chapitre XCVIII Ce fut Pierre qui revint le premier. Il était chargé d’or et plusieurs objets sertis de diamants. Son sourire était sans aucun doute lié à tous ces objets. -On voit que tu t’es fait plaisir… Dit Neldirage en reposant son pichet de bière. -Ouais ! Répondit celui-ci enthousiasmé. Jamais vu autant d’or de toute ma vie ! Entre le trésor des nains qui vivaient là et le butin des orcs ! On a de quoi faire… -Imagine-toi qu’on a pas encore visité toute la région… Cela eut l’effet escompté et Pierre regarda autour de lui, hocha la tête et dit : -Bon je vais me baigner dans mon or… Les autres sourirent et le mirent en garde de ne pas se noyer. Il leva vaguement la main pour signifier qu’il avait encore pied… -Comment va-t-on faire pour tout transporter ? Demanda Van. -Il va sûrement y avoir des rixes pour le partage… Gromf se laissa tomber sur les marches. -Nous, barbares, nous nous moquons de l’or… -Tant mieux, fit Neldirage qui n’avait aucune envie de voir deux camps émerger. -Ca ne règle pas la question du transport… Reprit Van. -Nous allons rester quelques jours ici. Les blessés pourront se reposer et ça nous permettra de construire des chariots. -On va être plus vulnérable… Remarqua Ylanay. -Pas plus qu’avec les canons ! Comprit Van. -D’ailleurs, dit Neldirage en souriant, si on pouvait éviter d’en parler quand Ron est dans le coin… Ils rirent tous en se rappelant la tête qu’avait fait leur capitaine quand il avait appris que dix canons avaient été perdus… La nuit commença à se rapprocher et les hommes sortirent progressivement du fort. Neldirage ouvrit grands ses yeux quand il vit qu’ils peinaient tous à avancer. Le général se demanda alors combien de kilos d’objets, et d’or, ils portaient sur eux. Neldirage grimpa les quelques marches qui menaient aux portes de la forteresse et parla fort pour que tous l’entendent. -Mes amis… Aujourd’hui nous sommes riches ! Ils ponctuèrent cette phrase par un cri. -Mais vous ne pouvez garder cet or avec vous ! Ils regardèrent leur général avec méfiance. -Tu t’imagines toi, dit-il en pointant un soldat, te battant face à un orc avec ton chandelier d’argent et un sac d’or sur les épaules ? Les soldats rirent à la blague. -Vous aurez votre part ! Nous allons construire des chariots et transporter tout ça loin d’ici… Les hommes relevèrent le menton quand ils comprirent qu’ils pourraient quand même garder leur butin. -On vient de me dire que les réserves naines n’ont pas été entamées ! Ce soir, nous fêtons une victoire ! Que l’alcool coule à flot et que vous mangiez à en exploser ! Les soldats entonnèrent un vieux chant et s’éparpillèrent dans la cour intérieure pour établir un campement. En une heure, la nuit tomba et les soldats avaient allumé un grand feu central. Des tables sommaires avaient été dressées et tous semblaient heureux. Neldirage se permit de sourire. Les moments comme ça étaient rares et ils fallaient qu’ils en profitent. Après ces mois dans la neige, à marcher par tout temps, quelques jours de repos leur feraient du bien. Neldirage attrapa un nouveau verre de bière et le porta à ses lèvres après un toast avec ses trois amis. Pierre semblait avoir délaissé ses trésors pour profiter de la soirée. -Ca manque de femmes… Dit Van après s’être retourné vers les tables. -Il leur faudra encore un peu de patience ! Répondit Neldirage. Moi-même, je dois patienter. -Toi, rétorqua Van, tu t’en moques ! Tu es parti uniquement pour te soustraire à tes devoirs de père ! -Tu as de la chance que je ne peux te tuer sur un coup de tête, rigola Neldirage. -Essaye un coup d’épée, dit Pierre avec un clin d’œil. Van le menaça de sa main libre et Neldirage but après s’être calmé. C’est vrai que lorsqu’ils rentreraient, son enfant aurait un an… Notre homme se sentait dépassé par les événements qu’il n’avait jamais prévu. Il ne savait pas comment élever un enfant, il se sentait plus à l’aise sur un champ de bataille… En soi, élever un enfant était un défi spécial. Neldirage sourit et avala son verre cul sec. L’alcool commençait à faire effet et il se sentit plus détendu. Adossé à la muraille, Neldirage laissa son regard se perdre tandis que ses amis continuaient de parler. -Vous me faites voir les trésors ? Les coupa Neldirage. Les trois amis se regardèrent et Pierre répondit : -Avec plaisir ! Je serai le guide ! -Comme si on s’en doutait pas, confirma Ylanay avec un petit coup de coude pour Van. Les quatre amis descendirent les marches et s’engouffrèrent dans la forteresse. Neldirage y pénétrait pour la première fois. La porte même débouchait directement sur une intersection. En face, il y avait les restes d’un autel fracassé. Pierre les conduisit sur la gauche. Un tapis rouge troué et sali s’effilochait sous leurs pieds. Neldirage et ses amis arrivèrent dans une vaste salle formée de grands piliers finement ouvragés. Le général n’eut pas le temps de s’attarder qu’ils entraient dans un nouveau couloir et tournèrent à gauche. Neldirage put voir qu’au bout de ce corridor, une dizaine de gardes, alcool à la main attendait. Ils montaient sûrement la garde en déduisit Neldirage même si l’alcool n’était pas franchement conseillé. Ils se saluèrent et Pierre poussa la porte. Les quelques torches et braseros qui ornementaient la pièce étaient à peine suffisants pour en voir tout le contenu. Le premier tas dont s’approcha Neldirage était constitué exclusivement de pièces d’or. Le suivant se composait en plus d’un petit coffre et de bijoux. Neldirage y plongea les mains et sourit quand l’or coula le long de ses bras. Tout autour de lui, ce n’était qu’océan jaune, des tapis, des joyaux, des diamants, des chandeliers, des couronnes, des diadèmes, des colliers, des années et des années de pillage comme d’héritage. Neldirage vit un râtelier où pendaient de superbes épées d’or et de cristal. Beaucoup trop lourdes pour être manipulées en bataille mais vraiment splendides. Juste derrière, Neldirage vit une armure d’un blanc-bleu élégante. Chaque articulation avait été ornementée d’or et un dragon de rubis avait été dessiné en son centre. Le regard de Neldirage s’attarda sur une couronne. Elle n’était pas plus belle que les autres, au contraire… Elle avait quelque chose de spécial, Neldirage aurait pu le jurer. Ca lui fut confirmé quand il vit que des étincelles magiques en parcouraient la surface. La couronne était faite d’un métal argenté aux reflets or et cuivre. C’était un cercle dont les sommets formaient de petites montagnes. Neldirage, en la regardant, était persuadé de voir du relief et des lieux qu’ils avaient visités. Il fut bouleversé par cette vision mais une voix le sortit de là. -Essaye-là ! Proposa Van. Neldirage essaya de la poser sur sa tête mais il n’arrivait pas à l’y fixer. Elle bougeait tout le temps et bien que ce ne fût pas compliqué, elle ne voulait pas tenir. Neldirage la prit dans ses mains et la jeta dans une pile d’or… Il savait que quelque chose venait de changer. Après un regard vers toutes ces richesses, les quatre amis retournèrent dehors pour se joindre à leurs amis soldats. Une partie de dés et de lancé de dagues sur une cible de paille plus tard, Neldirage partit se coucher, l’alcool ayant un effet assez soporifique sur son organisme. Il se réveilla le lendemain sans mal de tête à la différence de pratiquement tous ses hommes. Les nordiques avaient l’habitude de boire et les soldats plus centraux en avaient fait les frais lors de leur « bataille de boisson » comme ils l’appelaient. Neldirage mit quelques coups de botte pour réveiller les soldats les plus proches et vit Kel venir vers lui. -Et bien ! Tu es réveillé de bonne heure ! -Oui, je crois que j’ai assez dormi hier ! Il fit un clin d’œil assez équivoque. Neldirage eut une idée et il hurla à travers le camp. -Si vous êtes pas debout dans deux minutes, je connais un orage qui va vous tomber dessus ! Même si Kel n’en était pas capable tout de suite, le bluff marcha et les soldats s’empressèrent de se lever. Quand tous eurent émergé du pays des songes, il annonça l’emploi du temps. La matinée serait consacrée à la construction des chariots tandis que l’après-midi serait plus tranquille et chaque soldat pourrait faire ce qui lui plaisait. Les guerriers applaudirent mais Neldirage leur annonça également que c’était leur dernière journée et que dès le lendemain, ils finiraient les chariots et partiraient. Pierre vint le voir. -Je t’ai entendu cauchemarder… Commença Neldirage qui avait été réveillé par les cris de détresse de son ami. -Bah, ce n’était qu’un mauvais rêve ! Répondit Pierre en balayant de la main sa nuit agitée. -Tu en fais souvent ? S’enquit Neldirage. -Assez, répondit Pierre en haussant les épaules. Ca doit être le mal du pays ! Dit-il avec un clin d’œil. Il attrapa son général par les épaules et le fit avancer vers la forteresse. -Où va-t-on ? Demanda Neldirage. -Hier, dit Pierre, on s’est perdu avec les deux autres et on est tombé sur un long couloir… Un très long couloir… Continua Pierre. -Qui mène où ? Le questionna Neldirage. -Viens voir… Dit simplement Pierre en courant vers la forteresse. Neldirage soupira et s’élança à sa poursuite. @+ -= Inxi =-
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Merci pour mon annif' et pour votre motivation quant à mon retour ! Pour la peine, voici une suite ( j'étais dans le Var pour info ) Chapitre XCVII Pendant quelques instants, Neldirage crut qu’il ne se passait rien. Il regarda autour de lui mais aucun changement n’avait eu lieu… Seulement un vent plus frais. Et puis une bourrasque se fit plus forte et une première goutte s’écrasa sur le visage de Neldirage. Elle coula le long de sa joue avant de longer sa fossette pour mourir sur un sourire naissant. Il en arriva une seconde, une troisième : elles suivirent le même chemin. Quand Neldirage aida Kel, ainsi que les deux autres mages, à se remettre debout, ce n’était qu’une petite averse de printemps. Quand ils furent debout, c’était une pluie d’automne. Une minute plus tard, c’était un véritable déluge. Les soldats étaient partis se coller à la paroi, leurs armes étant inefficaces, pour éviter que les torrents de boue ne les engloutissent. Neldirage avança prudemment au bord et Gromf lui jeta une corde. La pluie était tellement violente que Neldirage ne voyait plus rien tant l’eau lui balayait les yeux. La terre coulait autour de ses pieds puis s’infiltra dans ses bottes. Ses vêtements étaient lourds et il parvint à peine à regarder ce qu’il se passait en bas. Il hurla pour parler à ses amis qui n’étaient qu’à une dizaine de mètres. -Pas encore ! Tandis qu’il parlait, l’eau avait tellement coulé qu’il faillit boire la tasse. Il se promit de parler tête vers le bas la prochaine fois… Il faisait nuit noire et le vacarme était assourdissant. L’eau, qui ricochait et claquait de toutes parts, créait un écho tonitruant. Neldirage retourna se coller contre la paroi tandis que la terre coulait par blocs entiers. L’orage éclata. Un éclair crépita dans le ciel éclairant toute la scène. Un second s’arc-bouta à sa suite. Un troisième siffla dans le sens de l’horizon. -Quand ? Cria Kel collé à son oreille. Au milieu de cette tempête, les sons avaient été pratiquement inexistants. Neldirage fit un signe du pouce pour signifier que c’était le moment. Kel s’attacha la corde autour de la taille et s’avança en compagnie des deux autres mages qu’il tenait fermement. Kel manqua d’équilibre et fut emporté par une vague de boue. Pat et Gromf le retinrent de toutes leurs forces. Il se releva avec peine et les trois magiciens tendirent les bras vers le ciel. Leurs mains prirent de complexes positions et Neldirage les vit se transformer en deux boules bleues. Ils pointèrent brusquement la forteresse naine et une demi-douzaine d’éclairs d’une violence inouïe apparurent. Ils laissèrent des traînées d’étincelles au milieu du canyon et Neldirage crut qu’il allait devenir sourd. Les éclairs allèrent mourir à plusieurs endroits devant la forteresse… Comme ils l’avaient prévu. Les canons avaient permis, grâce à l’effondrement, de créer une cuvette dans laquelle était prisonnière la forteresse. Avec la pluie qui battait son plein, la cuvette s’était lentement remplie et les gobelins eurent de l’eau jusqu’au genoux. Quand l’éclair frappa la zone, près de huit mille orcs se trouvaient dans l’eau. Ils périrent tous instantanément… Neldirage regarda Kel qui avait du mal à revenir autant par la fatigue que par l’eau qui lui martelait le dos. Gromf et Pat le tirèrent jusqu’à eux puis attendirent que le sort se dissipe naturellement. Près d’une dizaine de minutes plus tard, aussi vite qu’elle était apparue, la tempête se calma et tout redevint calme. Les orcs, comprenant que les renforts ne viendraient plus et que leur chef était mort, cherchaient en vain une sortie au lieu de continuer à se battre. Les soldats de Neldirage prirent leur temps mais tous les ennemis succombèrent. Fier de sa victoire, Neldirage partit rejoindre ses hommes. Après avoir récupéré leurs chevaux qu’ils avaient laissé plus loin dans la montagne, là où les coulées de boue étaient impossibles à cause de la nature du terrain, il retrouva ses capitaines. Neldirage ouvrit de grands yeux lorsqu’il vit l’état du champ de bataille. A la sortie du canyon, une sorte de coulée de boue allait de taille décroissante. Là où Eclair marchait, elle ne mesurait que quelques centimètres d’épaisseur mais à l’entrée du défilé, elle atteignait pratiquement les un mètre. Ron vint à sa rencontre, une trace marron lui montant pratiquement jusqu’aux hanches. -Content de te voir saint et sauf ! Commença Neldirage. Les deux hommes se serrèrent dans les bras. -Moi aussi ! On se demandait si vous étiez tombés avec mes canons ! Si vous n’étiez pas mon général… Vous passeriez un sale quart d’heure ! Neldirage rit. -Vraiment désolé ! Concéda Neldirage. Mais la perte de dix canons vaut bien la destruction d’une armée d’orcs, non ? -Peut-être ! Dit Ron en réfléchissant ! Quoi qu’il en soit, c’était une bataille épatante ! Jamais personne n’a dû en mener une de la sorte ! -C’est vrai, général ! Arriva Talaert de sa grosse voix. Jamais fait une qui ressemblait à ça ! On avait de la boue jusqu’aux hanches et les plus petits jusqu’au ventre ! Ils pouvaient plus se battre ! Heureusement que nos amis nordiques ont le bras long sinon on y serait tous passés. Ca les a bien aidé ces maudits orcs qu’on puisse pas sans cesse bouger… Heureusement que ces foutus gob’ sont pas plus grands qu’une chèvre ! Tous morts sous la boue ! Il rit de bon cœur entraînant rapidement ses deux autres amis. En y réfléchissant plus sérieusement, Neldirage vit qu’ils avaient raison. Les deux armées embourbées, les orcs avait l’avantage… Son euphorie disparut bien vite. -Maitenant, il nous faut accéder à la forteresse ! Et avec ce lac gorgé de cadavres, ça ne va pas être une mince affaire… -Les mages s’en chargeront… Dit négligemment Ron. -Sans Kel alors… Les pauvres, j’ai cru qu’ils n’auraient jamais assez de force… -Un garçon plein d’avenir ! Il nous remplacera vite ! Dit Talaert plus sérieux. -Campons ici pour ce soir… Occupons-nous des blessés ! Il doit y en avoir, non ? -Oui, répondit Ron, mais on était vraiment bloqués là-bas… Peu de blessés car on pouvait pas s’en aller. Les blessés ont sûrement été tués juste après le premier coup… -Combien à votre avis ? Demanda Neldirage. -La centaine, je suppose, dit Talaert. On était bien en position, on les a bien maintenus dans le canyon. Neldirage regretta silencieusement la perte de cent nouvelles vies humaines. Il leva la tête et vit les étoiles scintiller à nouveau. Ils devaient être mieux qu’ici, se consola Neldirage… Les soldats commencèrent à installer le camp et la lumière des feux donna plus de vie au lieu. Les corbeaux vont se faire un vrai festin, se dit Neldirage avant de suivre ses deux capitaines vers le camp. Les hommes étaient souriants, heureux d’avoir gagné un combat qui s’annonçait impossible. Neldirage fut acclamé mais leur demanda de rester calme ce soir et de se réserver pour demain. Beaucoup de travail les attendait et ensuite seulement, ils pourraient s’amuser. Les guerriers mirent une main sur le cœur. Neldirage répondit à leur salut avant d’aller se coucher, trop content de retrouver des draps secs. La nuit lui sembla courte, trop. Neldiraga faillit embrocher Van lorsqu’il vint le réveiller. Notre ami se mit péniblement debout avant de constater que ses vêtements n’avaient pas tous séchés. Il enfila donc une paire de chausses plus courte, généralement réservée au temps plus chaud. Un soleil de plomb surplombait le camp et une odeur de cadavres se faisait sentir. Des charognards volaient déjà dans le ciel, prêts à dévorer toute cette chair qui pourrissait. -Va falloir enterrer tout ça… Marmonna Neldirage en se pinçant le nez. On va mourir d’asphyxie sinon… Van donna son accord même si creuser des tombes pour les orcs ne l’enchantait guère. Pour commencer, les soldats retirèrent tous les morts qui se situaient au-dessus de la coulée de boue. Ceux qui étaient en dessous… Serait le problème des nains, comme avait dit Pierre. Par contre, Neldirage était monté sur le barrage qu’il avait crée et les milliers de cadavres qui flottaient là étaient, eux, problématiques. Ils finirent par creuser un gigantesque fossé à la sortie même du canyon puis firent exploser le barrage. La vague d’eau et de cadavres coula dans le défilé avant de rouler dans la plaine. Il y avait trop de cadavres mais une majorité tomba dans le fossé que les soldats s’empressèrent de recouvrir. Alors que Pierre pensait en avoir fini, Ylanay leur annonça qu’il fallait vite enterrer les foudroyés car des maladies pouvaient vite se développer. L’armée de Neldirage parcourut la vallée pour retrouver les cadavres que la vague avait disséminés dans les environs. Une fois que cela fut chose faite, ils virent que la vague avait emmené une partie de la boue et que certains cadavres avaient émergé. Neldirage, aussi lassé que les autres, ordonna qu’on les laisse pour qu’ils servent de repas aux vautours. Toute l’armée rangea donc le camp et se mirent en route vers la forteresse naine. Eclair avança d’abord prudemment sur la boue séchée puis quand il vit que c’était solide et que quelques gobelins en dépassaient, il accéléra l’allure jusque dans la vallée qui servait de porche au fort. Neldirage monta quelques marches et se tourna vers son armée qui n’attendait qu’un mot de lui. -Messieurs… Nous sommes au milieu de l’après-midi… Je veux que vous reveniez ici avant la tombée de la nuit ! En attendant, pillez-moi la forteresse ! Les hommes brandirent le poing vers le ciel avant de s’élancer dans la forteresse qui regorgeait de trésors. -Tu crois que c’est une bonne idée ? Demanda Ylanay en s’asseyant à côté de son ami quand le flot fut passé. -Bah… Dit Neldirage. Il faut qu’ils s’amusent ! Les nains ont dit qu’on pouvait prendre ce qu’on trouvera et c’est pas les quelques pièces d’or qu’on trouve sur les groupes d’orcs qui vont nous permettre de faire vivre la cité. Où est Pierre ? Demanda Neldirage pour Van qui approchait seul. -Je sais pas, dit celui-ci en haussant les épaules. Il était un des premiers à courir à l’intérieur. Je l’ai même vu faire tomber des soldats pour qu’il arrive le premier… Les trois compagnons rirent en reconnaissant l’attitude de leur ami qui avait gardé son attrait pour l’or et tout ce qui avait de la valeur. En regardant autour de lui, Neldirage vit que seul son état-major était resté. Ils étaient trop disciplinés… Pourtant même sur le visage de ses capitaines, Neldirage put voir de l’impatience. Seuls les trois mages n’étaient pas là. L’un se reposait tandis que les deux autres cherchaient des ingrédients dans les montagnes. -Vous pouvez y aller vous aussi ! Ordonna-t-il pratiquement de la tête. Veillez à ce que ça ne se transforme pas en émeute ! De toute manière, ils ne pourront jamais tout transporter si ce que m’a dit le roi Farak est juste… Ils hochèrent la tête et marchèrent rapidement jusqu’aux portes de la forteresse. Alors que Neldirage discutait avec Van et Ylanay depuis une demi-heure, Pat revint en chantant. C’était déjà bien impressionnant mais le fait que Gromf et que dix autres nordiques rajoutent leurs voix l’était encore plus. Ils faisaient rouler un tonneau et s’approchaient. -Général, si je les avais laissés faire, ils auraient tout bu avant d’arriver jusqu’ici ! Se plaignit son géant sergent. Gromf rit en mettant une grande claque dans le dos de son ami. -Maintenant que vous êtes là, va donc nous chercher des verres qu’on puisse boire ! Il fait chaud et je vais mourir de déshydratation ! Pat courut chercher de quoi les contenter. -Tu sais, c’est pas conseiller de boire de l’alcool par temps chaud surtout pour la déshy… Commença Ylanay. -Je sais ! Le rassura Neldirage discrètement. Mais si ça peut leur faire plaisir… La quinzaine de soldats trinqua donc à ce premier succès majeur dans leur campagne. @+ -= Inxi =-
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Bon bah me revoici !!!! J'ai corrigé les fautes et tout Le combat contre la vouivre sera pour un prochain texte Comme je l'avais mentionné A part ça, je remercie Fibz d'avoir posté ma suite Et comme vous, je me suis bien marré sur la faute de frappe Chapitre XCVI Neldirage et ses amis reprirent la route après une prière muette aux deux soldats qui s’étaient sacrifiés. Le petit convoi continua de suivre le sentier montagnard tandis que le petit faucon de Ylanay prit son envol pour porter des nouvelles à l’armée. Le sentier continuait de monter puis semblait faire le tour de la montagne. En le poursuivant, ils virent qu’une deuxième falaise vint se rapprocher et que les deux blocs rocheux formaient, loin en dessous d’eux, un étroit défilé. Ils étaient arrivés dans un coin de la vallée… Comme si les arbres et les rochers qu’ils apercevaient en bas devaient être protégés de ce qui se trouvait derrière les montagnes. Comme si un grand carré de terre s’était enfoncé dans le sol et qu’un des seuls moyens de sortir était cet étroit canyon qu’ils apercevaient en dessous. Les amis continuèrent de suivre la corniche sur laquelle ils se trouvaient. Ils s’enfoncèrent entre les deux parois et l’ombre les engloutit. Autant depuis qu’ils étaient au soleil, Neldirage avait espéré un peu de fraîcheur autant le vent qui soufflait et criait dans leurs oreilles lui donnait envie d’émerger au plus vite de l’autre côté. Ils passaient d’une corniche surplombée d’un flanc de colline couvert de petits buissons et diverses plantes à de verticales et abruptes falaises. Et autant le paysage précédent était vaste et immense autant là le vide, d’une dizaine de mètres de large et d’une incalculable profondeur, qui séparait la corniche où ils chevauchaient et la falaise qui s’était rapprochée, était inquiétant. Ils chevauchèrent pendant une dizaine de minutes, zigzaguant et espérant que le sentier débouche enfin sur quelque chose… Ils ne se doutèrent pas que cela allait être si important… Ce fut d’ailleurs ponctué par un juron de Van que Neldirage n’avait jamais entendu. -Que va-t-on faire ? Demanda Pierre. Neldirage tourna son regard vers ses éclaireurs, ils ne semblaient pas rassurés. -Voici la première forteresse naine que nous rencontrons ! Bien qu’elle soit pleine d’orcs, nous allons faire du ménage ! -Ils sont au moins quatre fois plus nombreux … Souffla Pierre à son oreille. Le canyon débouchait sur une nouvelle vallée complètement isolée par quatre falaises, véritables prisons de pierre où la seule échappatoire était ce couloir en contrebas. Même la corniche sur laquelle ils se trouvaient débouchait sur un précipice… La forteresse naine était un chef d’œuvre d’architecture : à la fois solide et élégante. Elle dépassait légèrement de la paroi ce qui laissait entrevoir un seul rempart laissant lui-même dépasser plusieurs gros bâtiments. D’autres édifices, d’où émergeaient des cheminées de fer, dépassaient des falaises. Il y en avait même un à la hauteur de leur corniche, mais à un kilomètre de là. Le plus terrifiant était surtout cette masse verte qui s’agitait, tel un océan de haine et de destruction. Des orcs se battaient, hurlaient et détruisaient hors et intra-muros. -Là-bas ! Indiqua Pierre en montrant une tâche rose au milieu du chaos vert. -Un géant… Dit tout bas Van. -Il mourra avec les autres ! Déclara Neldirage avec conviction. -Comment comptes-tu t’y prendre ? Demanda Pierre. Tous s’arrachèrent au spectacle et firent retourner leurs montures pour s’en aller. Neldirage jeta un regard en contrebas. Un plan audacieux venant de naître dans son esprit. -On attaque ? Neldirage sourit. Il imaginait aisément le capitaine Talaert dire ces mots. Neldirage froissa le papier et le jeta dans le vide. La petite tache blanche disparut bientôt et notre général dicta la réponse à Ylanay. -Marque-lui que nous agirons quand la nuit sera noire… Que toute l’armée descende dans la vallée et qu’elle bouche le canyon. Surtout, qu’elle ne se fasse pas repérer. Ylanay hocha plusieurs fois la tête pendant qu’il recopiait. Il finit par annoncer, après avoir accroché délicatement le message à la patte de son ami à plume, que la réponse arriverait bientôt. Neldirage reconduisit sa troupe près de l’antre de la vouivre où l’attendaient deux cents archers ainsi que la moitié des barbares. -Général, il y a quelque chose qui bouge là-dedans ! Dit Pat quand les deux groupes se mélangèrent. -Je sais… Grommela Neldirage. C’est une vouivre… Tous les hommes qui entendirent ça s’écartèrent d’instinct des rochers sur lesquels ils attendaient. Pierre jeta un regard plein d’envie à l’escarboucle qu’il imaginait à travers. -N’y pense même pas… Dit Neldirage avec un clin d’œil pour son ami. Pat, Ron et Talaert ont compris ce qu’ils ont à faire ? Demanda-t-il se retournant vers Pat. -Y semblerait que les capitaines ont compris ! Répondit le géant, ancien adjoint de Fertan quand ils furent à la Capitale. -Très bien, se réjouit Neldirage qui se rapprocha du précipice avant de se pencher prudemment. Ils ne seront pas en bas avant l’aurore ! Ce qui nous laisse… Trois heures environ ! Le général regarda ses canons. -Allons messieurs ! Emmenons ces machines jusqu’au bout de cette corniche ! Vous ! Ajouta-t-il pour ses anciens camarades Mick et Tom. Rejoignez mes capitaines ! Ils auront besoin de vos talents d’éclaireurs… Je compte sur vous pour éviter que les orcs n’apprennent notre présence trop tôt. Ils semblèrent réticents. -Ne vous inquiétez pas, nous aurons l’occasion de nous battre côte à côte ! Mick et Tom se regardèrent et sourirent. Ils dévalèrent rapidement le sentier et disparurent après un virage. Pendant ce temps, Gromf avait attaché des cordes à un canon puis avait noué l’autre extrémité à sa taille. Les autres barbares déposèrent leurs armes sur l’armature des engins de siège puis s’équipèrent comme leur congénère. Le peu de soldats qui n’avait pas de destriers grimpèrent sur les canons ce qui ne manqua pas d’amuser la galerie. Neldirage flatta l’encolure de Eclair qui s’agita. Il était clair qu’il ne voulait pas accueillir de passager supplémentaire. Notre général rit et le rassura. Il pressa ensuite légèrement les cuisses et tous avancèrent au rythme des roues craquant sur le gravier et des sons sourds des sabots. La dizaine de canons qu’ils avaient empruntée à Ron fut installée tout au bout de la corniche, face à la paroi de la montagne opposée. D’après Gromf, le capitaine Ron avait râlé avant de laisser partir ses machines à contrecoeur. Neldirage sourit en pensant à la tête de son jeune capitaine bien qu’il ait qu’une demi-douzaine d’années de moins. Le soleil avait disparu du ciel mais la clarté était telle qu’on y voyait encore très bien. L’inconvénient du printemps était que les jours croissaient et qu’il fallait désormais attendre plus longtemps qu’il y avait un mois de cela. Ylanay lâcha son faucon pour un nouveau message. Neldirage le regarda partir et planer dans le canyon. En quelques secondes, il disparut d’un cri aigu caractéristique. Neldirage se retourna vers Kel. -Tu es sûr de pouvoir y arriver ? -Parfaitement, répondit ce dernier. Maintenant que Firtaes et Trair ont décidé de joindre leurs forces aux miennes, le succès est pratiquement assuré. Neldirage se dit mentalement que cela n’avait pas dû être évident de convaincre ces deux égoïstes… Heureusement qu’ils leur arrivaient parfois de retrouver la raison. Neldirage sourit et les deux mages le dévisagèrent, se doutant qu’il pensait à eux. La victoire reposait sur ce jeune mage et notre général se retint de lui mettre la pression. Il devait déjà bien se douter que c’était le moment de faire ses preuves. -Gromf, dit Neldirage à son musculeux blond nordique, si vous voulez, vous pouvez rejoindre le capitaine Talaert… -Non, répondit le barbare en lissant sa moustache, s’ils perdent en bas, il ne resterait personne pour vous protéger… -Très bien, très bien ! Dit Neldirage en levant les mains au ciel. C’était juste pour que vous en profitiez un peu. Le barbare sourit de toutes ses dents et notre général se demanda soudain s’il l’avait déjà vu sourire. Ylanay le tira de ses réflexions. -Tu crois que ces orcs auraient quitté les montagnes après ? -Possible… Dit Neldirage en enfilant son casque. Ils auraient mis autant de temps que nous pour traverser les pics… Sinon moins. Le petit faucon cria pour qu’on le remarque. Ylanay tendit le bras et l’animal se posa dessus. Il lut à haute voix le message qui indiquait que l’armée était en position de chaque côté du canyon et qu’ils avaient déjà tué plusieurs bandes d’orcs… Notamment un groupe qui semblait monter sur la corniche où ils se trouvaient. Les deux amis se frappèrent les mains pour se motiver. -Il est l’heure d’agir mes amis ! Cria Neldirage. Les soldats levèrent les yeux et attrapèrent leurs arcs. Au contraire de leur commandant, ils semblaient assez pessimistes. Des nouveaux, pensa Neldirage. Les barbares saisirent leurs haches et partirent bloquer l’accès à la corniche, à l’endroit exact se situant au-dessus de leurs frères d’armes. Les ingénieurs se placèrent autour des dix machines et entreprirent de les inspecter. Chaque canon se trouvait à une dizaine de mètres du suivant. Rapidement le ciel s’assombrit. Le bleu clair passa au bleu foncé puis au noir. Neldirage y voyait à peine, ils ne pouvaient faire de feu tant que la bataille ne serait pas commencée. Le ciel était dégagé et les premières étoiles scintillaient déjà. En d’autres circonstances, ça aurait pu être un temps parfait… Deux cents soldats bandèrent leurs arcs à l’unisson. Même Neldirage avait saisi une flèche et l’avait encochée. Il n’y avait pas de risque de rater sa cible dans cette mer d’adversaires. Chacun cala sa respiration dans un souffle unique et régulier. -Tirez ! Ordonna Neldirage en relâchant lui-même la pression qu’il maintenait sur la corde. La flèche vola dans les airs pendant quelques instants avant de piquer vers les orcs. Sans même regarder le résultat de leurs tirs, ils encochèrent à nouveau et tirèrent. Pendant un instant, il n’y eut rien… Plus un bruit après le brouhaha auquel ils s’étaient habitués. Puis un hurlement qui résonna dans l’arène de pierre. Il fut vite repris par une dizaine de milliers d’orcs et gobelins qui s’engouffrèrent dans le défilé. Comme prévu, le géant fut bien plus lent à réagir que ses alliés et il ne put bouger, les orcs encombrant le seul passage. Ils continuèrent à tirer volée sur volée jusqu’à ce que l’humanoïde géant se trouve environ au-dessous d’eux. -Maintenant ! Cria Neldirage en se retournant ce coup-ci vers les canons tandis que tous les archers, arquebusiers et arbalétriers couraient vers les nordiques d’où ils soutiendraient leurs compagnons qui subissaient de plein fouet la charge orc. Les canons tonnèrent et celui qui se trouvait tout au bout de la corniche explosa projetant les ingénieurs dans le vide avec de grands cris d’effrois. La façade à laquelle ils faisaient face craqua et se lézarda. Soudain, des grandes plaques de mur entières se détachèrent et tombèrent en contrebas. Neldirage arrêta de sourire quand il en vit une autre se précipiter droit sur sa corniche. Il ordonna le repli mais deux groupes de soldats ne furent pas assez rapides et ils périrent écrasés. La corniche trembla et commença à craquer. -Au bout ! Vite ! Hurla Neldirage. Tous s’enfuirent tandis que le sentier qu’ils avaient suivi s’effondrait. Neldirage ne sentit plus le sol craquer et s’arrêta. Derrière lui, la corniche continuait de s’effondrer et plusieurs soldats couraient encore pour sauver leurs vies. Van et Neldirage tendirent les bras pour les aider mais seuls deux d’entre eux parvirent à les saisir. Les autres crièrent et tombèrent droit sur les orcs. Neldirage se laissa tomber au sol. Il venait de perdre les deux tiers des canons et une dizaine de soldats… Tout ça pour un géant. Il allait commencer à se lamenter quand Kel le secoua. -Même d’ici je peux y arriver ! -Alors vas-y ! Dit Neldirage avec conviction sans aucun doute liée à la garde de son épée qu’il serrait fermement. Firtaes et Trait se serrèrent les poings après d’être assis l’un en face de l’autre. Kel se plaça dans leur cercle, ferma les yeux et mit ses mains sur leurs têtes. Elles basculèrent en arrière mais Kel continua à s’y accrocher. Neldirage eut si mal à la nuque qu’il crut qu’il allait défaillir. Des étincelles bleues enveloppèrent le groupe de mages, semblèrent s’arrêter puis fonça dans le ciel. Firtaes et Trair s’étalèrent sur le sol tandis que Kel retombait à genoux. Il leva des yeux fatigués vers son général et dit : -Ma connaissance est partagée : Que le spectacle commence… @+ -= Inxi =-
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Il manque un espace fais-moi Un espace en trop Manque un 'e' Alors un bon passage, on receuille un nouvel ami, peut etre survivra-t-il celui là ? Je l'espere ! Enfin une petite touche d'exotisme tout du moins Bon on se doute d'après les descriptions que les responsables des morts sont les taureaux et je m'étais presque attendu a ce que Gandacier le remarque Bon allez, suite !!! @+ -= Inxi =-
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Hop me revoici de retour !!! Bon une petite suite sympatique moi je dis ! On s'est pas encore ce qu'ils vont faire dans l'histoire mais je me doute qu'il va avoir rencontre et que la solution des autres viendra de la ! Au début, j'ai trouvé ca un peu bizarre l'introduction sur la nuit ! Je l'aurais plus mis apres une breve description du perso !! Sinon, c'est du tout bon Encore ! @+ -= Inxi =-
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Alors voila.... le dernier chapitre que vous pourrez lire avant que je parte !!! Je pense pas que quelqu'un poste avant que je parte demain à 6h30 donc je lirai les réponses à mon retour !!! Dans deux semaines.... Mais comme ca serait injuste de vous faire patienter, vous aurez une surprise pendant que je serai pas la !!! Alors surveillez bien le sujet ! Notemment autour du dimanche de la semaine prochaine ! Soit le 23 ! Merci à Fibz d'aillleurs !!!! Trève de blablaa !! Quoique : Je tiens à préciser que ce chapitre est très important ! Encore dû à un évenement ! Sans grande importance pour cette grande partie du texte mais qui a créé la derniere grande partie Je ferai quand meme une allusion à la dernière partie dans un autre chapitre de cette partie !! J'espere que vous suivez toujours lol Allez ! La voici ! Et merci à Illiaron d'avoir trouvé la motivation !!!! Ca me fait vraiment plaisir Chapitre XCIV Au début, ils ne virent rien. Seulement des rangées de conifères qu’ils tentaient d’éviter. Soudainement, un autre grondement sourd s’éleva… Comme des cris, remarqua Neldirage. Rapidement le terrain commença à se redresser et trois sauvages essayèrent de l’arrêter. Ils avaient tous les trois une grosse barbe hirsute ainsi que des cheveux ébouriffés qui pendaient jusqu’aux épaules. Ils ne portaient ni armures, ni quoi que ce soit comme protection. Cela rappelait à Neldirage les nordiques de son Kaer. La grosse différente se situait dans cette lueur de folie qui brillait dans leurs yeux et cette crasse noire qui recouvrait pratiquement toute leur peau. Celui du milieu mit sa hache en position. Elle semblait être le modèle réduit de celles des barbares sous les ordres de Neldirage. Eclair fut le plus rapide et il renversa l’homme avant de le piétiner. Les deux autres sauvages tentèrent d’attaquer et notre général frappa des deux côtés simultanément. Celui sur sa droite sauta en arrière tandis que celui de gauche ne dut le salut de sa vie qu’à son casque. Neldirage, fer de lance de l’attaque-surprise, fut le premier à avoir un aperçu du nombre de leurs ennemis. Les plus nombreux se trouvaient sur sa gauche, là où semblait être leur chef. Neldirage et ses chevaliers avaient chargé trop sur la droite et avait fondu sur l’un de leurs flancs. Neldirage ne put se concentrer plus longtemps sur leurs formations et fit faire un écart à son cheval pour éviter une lance. Notre capitaine arriva près d’un sauvage et le frappa en diagonale. Celui-ci para le coup mais il fut donné avec tant de force que sa hache faillit lui être arrachée des mains. Neldirage saisit le trou qu’il laissa dans sa garde pour lui enfoncer sa deuxième épée dans le torse. D’une pression de genoux, Eclair repartit au galop vers un groupe de sauvage. Ce fut à Eclair de montrer qu’il pouvait être aussi dangereux que son cavalier. Quatre hommes des montagnes coururent vers lui, armes aux poings. Le cheval s’écarta de leurs attaques avant de se rediriger vers eux. Il se cabra et frappa les airs de ses sabots. Un des leurs en fit les frais. Il tomba au sol le crâne broyé. Quand le cheval retomba sur ses jambes, il mordit un autre à l’épaule. Pendant ce temps, Neldirage para un coup de hache destiné à la tête de son ami équestre et tenta de frapper l’autre. La diversion permit à notre général de reprendre meilleur équilibre sur sa selle et d’achever les deux derniers sauvages. Neldirage tourna la tête pour voir si d’autres assaillants étaient à portée. Personne. En tournant la tête, le général put voir que ses troupes s’en étaient majoritairement aussi bien tirées que lui. Les cavaliers firent un épais carré autour de la bannière dans lequel se joignit Neldirage. Maintenant les cavaliers faisaient face à la colline qu’ils venaient de descendre et les sauvages commençaient à se rassembler pour contrer la prochaine attaque. -Neldirage ? Demanda Van qui encochait une nouvelle flèche. -Eux, dit simplement notre général en pointant de son épée un groupe de sauvages à l’écart des autres. Les chevaliers se mirent en position suivant les ordres de Neldirage. Les hommes armés de lance en premier, les archers montés sur les flancs et le reste derrière. Ils chargèrent la cinquantaine d’hommes, et de femmes, des montagnes restant de ce côté-ci du champ de bataille. Comme convenu, une cinquantaine de mètres avant l’impact, les lanciers ralentirent tandis que les archers les dépassèrent sur les flancs. Ils lâchèrent une salve meurtrière sur le premier rang qui s’effondra laissant ainsi passer les lanciers qui foncèrent dans la brèche. Les barbares succombèrent sans pouvoir frapper une seule fois. Les autres hommes des montagnes n’avaient pas bougé pendant ce temps même si le combat avait duré moins d’une minute. Il restait une centaine d’adversaires vivants sur le champ de bataille. Neldirage rallia ses chevaliers dans un grand cri de bataille immédiatement repris par ses compagnons. Les cavaliers firent faire un demi-cercle à leurs montures pour les remettre face aux hommes des montagnes. Notre général les regarda et grimaça. Ils se servaient des cadavres de leurs congénères comme de boucliers. Neldirage cracha au sol et chargea sans un mot envers ses amis. Eclair, suivant les émotions de son cavalier qu’il pensait justes, donna plus de vitesse. En l’espace de quelques instants, Neldirage distança ses propres forces et chargea, seul, les hommes des montagnes. A l’arrière du groupe, quatre individus s’écartèrent et tentèrent de fuir vers les bois. Notre général retrouva un instant de la lucidité et décida de s’attaquer à ces fuyards. Personne ne devait survivre pour alerter les autres tribus. Non, rectifia une voix dans sa tête, personne ne doit survivre tout court. Cinq autres barbares fuirent dans la direction opposée. Neldirage se maudit de ne pas pouvoir être à deux endroits à la fois. Du coin de l’œil, il vit néanmoins Firtaes les prendre en chasse. Neldirage guida Eclair de ses genoux et ils firent un large arc de cercle autour du pâté de barbares afin de se protéger de tout tireur, bien qu’ils en semblaient dépourvus. Les quatre hommes des montagnes continuèrent de fuir, même quand ils remarquèrent que Neldirage était à leur poursuite. S’ils avaient eu un des diables à leurs trousses, l’expression de peur qui se lisait sur leurs visages n’aurait pas pu être différente. Le cheval se rapprochait à une vitesse inouïe. Les quatre sauvages furent à portée d’épée lorsque le reste de l’armée chargea le reste de la tribu. Guère maître de ses actes, Neldirage sourit et se jeta sur ses adversaires sans considération pour les risques qu’il encourait. Le fou noir à la cape verte les percuta dans le dos et ils s’effondrèrent tous avec lui. Le général se releva rapidement, compte tenu de la chute qu’il venait de faire, et en embrocha un qui tentait d’attraper son arme à quelques pas de là. Neldirage attaqua celui qui venait de faire une roulade sur le côté tandis que les deux autres étaient encore au sol. En l’espace de dix secondes, notre général lui traça un V sanglant sur le torse. La rage dans son âme, Neldirage se retourna rapidement vers les deux derniers survivants. L’un ne bougeait plus, sa tête semblait avoir heurté un gros rocher. L’autre semblait plus hargneux que jamais. Neldirage lui sourit et fit tomber son casque au sol. Il attaqua simultanément à l’horizontal sur la droite et la gauche. L’homme à la barbe hirsute ne sut pas quoi faire. Il se demandait toujours quel côté parer lorsque sa tête vola dans les airs. Neldirage saisit la tête au vol et fit volte-face lorsqu’on lui toucha l’épaule. Il frappa celui qui l’avait attaqué par derrière. L’homme se défendait bien nota Neldirage mais il ne tarderait pas à rejoindre ses compagnons dans la mort. Notre général ne s’était jamais senti aussi libre. Il frappait sans cesse et sans cesse, ne laissant aucune opportunité à son adversaire. Il se défendait comme Van, nota Neldirage. Quel imposteur de se battre comme un de ses amis. Cela décupla sa force et les coups qu’il portait. Le général frappa et frappa encore jusqu’à ce que l’autre tombe au sol. -Neldirage ! Hurla-t-on soudainement à son oreille. Notre ami secoua la tête et regarda autour de lui. Van était au sol, les yeux écarquillés de frayeur. -Malade ! Cria-t-il. Tu aurais pu me tuer ! -Dé… Désole… Bafouilla Neldirage en ne prenant qu’à peine conscience de ce qu’il avait fait. Le général fronça les sourcils, son attention immédiatement ramenée à un autre point du champ de bataille. -Qu’est-ce que c’est que ça ? Demanda Neldirage à son armée qui venait de le rejoindre. -C’est moi, dit Firtaes en rougissant, je voulais juste me débarrasser d’eux rapidement… -En mettant le feu à la forêt ? Rajouta agacé Neldirage. -Je n’y avais pas pensé ! Se défendit le mage. -T’as pas l’air de penser à grand-chose… Dit Van à voix basse. Bon, de toute manière, maintenant que le mal est fait, on peut pas faire grand-chose. -Et puis, en parlant de problème, tu es mal placé pour parler, Neldirage, avec ta tête dans la main, ajouta Ylanay. Notre ami baissa les yeux pour voir qu’il tenait toujours cette tête figée dans une expression morbide. Neldirage la laissa tomber dans un bruit visqueux. -Bien, partons avant que le feu ne vienne jusqu’à nous… Déclara Neldirage. -Je peux l’arrêter, dit un homme dans son dos. Neldirage se retourna, comme ses hommes, pour voir qui avait parlé. C’était Kel… Le jeune magicien qui vécut à Long-Col. Sa robe blanche à capuche avait nettement tournée vers le gris. Il semblait déterminé. -Que peux-tu faire ? Le questionna de nouveau Neldirage. -Je suis capable d’invoquer la pluie… Même si c’est légèrement plus violent. Neldirage réfléchit une seconde et regarda le brasier qui s’étendait. -Non, c’est bon… Tant pis pour le feu, garde tes pouvoirs pour plus tard ! Partons, Talaert et nos amis nordiques doivent déjà être en chemin. Pas question de les laisser s’amuser tout seuls. Nous n’avons plus le temps… Espérons qu’il pleuve naturellement d’ici là. Neldirage attrapa les rênes d’Eclair et grimpa sur la selle. Tous les cavaliers se mirent en route. Le général jeta un regard en arrière, la troupe ne semblait pas avoir diminuée. Pourtant, les chevaux sans maîtres prouvaient que certains étaient morts. Neldirage soupira une nouvelle fois en se rendant compte qu’il ne pourrait jamais protéger tout le monde. Ylanay vint se placer à côté de son ami. -Que s’est-il passé ? Finit-il par demander après un silence pesant. -Je…Je ne sais pas… Avoua Neldirage. Il réfléchit. -J’étais là, en train de me battre… et… Je ne l’ai pas reconnu… Neldirage baissa les yeux. -J’étais si bien en me battant… -Je ne suis pas sans te rappeler que se battre c’est tuer des gens. -Je sais, je sais… Dit Neldirage en agitant la main. Mais, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Ca ne devrait plus se reproduire... -Et si ça recommence ? Grommela Van en venant placer son cheval à côté de son ami. Je n’ai pas envie de mourir ! J’ai vraiment cru que mes dernières heures étaient arrivées ! La folie et la haine : Voilà ce qu’il y avait dans tes yeux. -Je suis désolé ! Répéta Neldirage. Combien de fois devrai-je le dire ? -Bah pense-y la prochaine fois, je te rappelle qu’on a prêté serment de ne jamais s’attaquer ! -C’est bon ! Le coupa Neldirage. Je ne sais pas d’où ça peut venir. Ils arrêtèrent de parler. Même Neldirage savait que ce n’était pas tout à fait vrai et que son épée était forcement responsable de tout ça. Il se promit de travailler la maîtrise de soi avec Ylith dès qu’il le reverrait. Le commandant elfe était parti pratiquement au même moment que Neldirage et son armée. Il avait d’ailleurs oublié de demander comment il pourrait le contacter. Il se remit beaucoup en question, comme pour savoir qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il manque de tuer son ami. Même la deuxième bataille passa en second plan. Neldirage ne s’y concentra pas trop alors que ses adversaires étaient deux fois plus nombreux que ses propres troupes. Le général eut un avant-goût du pouvoir que le jeune Kel commençait seulement à développer. De terribles éclairs étaient sortis de ses mains et avaient terrifié les hommes des montagnes déjà superstitieux. Neldirage avait regardé de sa vision surnaturelle les progrès magique du jeune homme et il avait vu l’énergie impressionnante qu’il avait utilisée sous forme de vagues magiques bleues. Ensuite, ils avaient chargé… De front. Avec la même stratégie qu’ils avaient utilisée auparavant à la différence près que les nordiques les soutenaient. Ylanay, Van ainsi que le capitaine Talaert, Gromf et Pat avaient tout particulièrement veillé à ce que Neldirage ne retombe pas dans la frénésie à laquelle il avait précédemment succombé. Après quelques minutes à le surveiller, ils se soucièrent plus de leurs survies qu’à Neldirage qui se débrouillait très bien. Ce qu’ils ne pouvaient voir, c’était que les épées que tenait notre ami n’étaient pas celles qu’il avait l’habitude d’utiliser. Les deux autres étaient restés dans ses fourreaux. Neldirage ne voulait pas que ses amis croient que son changement de personnalité était dû à son épée… Même si c’était vrai, il préférait brouiller les pistes. Pour l’instant, ils croyaient juste que son épée lui donnait plus d’audace. Notre général ferma les yeux et les rouvrit après avoir abattu un énième sauvage. Au loin, Neldirage pouvait voir une épaisse fumée noire monter haut dans le ciel. Il se permit un sourire : Firtaes et Trair… Quelle équipe ! Ca lui rappela soudain que Kel promettait d’être un talentueux magicien, il l’avait vu à l’œuvre. Neldirage se promit de faire attention à sa destinée, il ne devait pas tomber entre de mauvaises mains… Il tourna un regard vers les cadavres qui jonchaient la plaine. Déjà ses hommes s’affairaient à enterrer le peu de soldats qui était tombé. -Félicitation ! Sourit Van en essuyant son épée sur les replis de sa cape. Il semblait déjà avoir oublié l’incident qui avait eu lieu peu auparavant. -Voici notre première mission de terminée ! Se réjouit Neldirage. Rentrons maintenant, la nuit tombera bientôt… Tous acquiescèrent et rentrèrent, réjouis d’avoir commencé leur tâche et tristes de la perte des valeureux guerriers qui s’étaient battus et qui avaient fini par mourir. Mais Neldirage pensa surtout à ce qu’il avait failli faire à son ami. Bien vite, il se mit à penser à ce qui allait arriver sans se douter des surprises qui l’attendaient dans les montagnes… @+ -= Inxi =-
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Merci pr vos remarques et réponses Voici une suite ! L'avant dernière Ensuite, c'est les vacances ! J'ai bien eivdemment retouché la derniere suite que je posterai vendredi matin pour laisser plein de suspense sadique ? Chapitre XCIII Personne n’aurait pu vaincre son armée avec si peu d’hommes mais Neldirage resta prudent et convoqua des renforts. Son armée était composée d’un tiers de barbares du nord, d’un tiers de vétérans et un tiers de novices. Ils tiraient aussi quelques canons. Là, vingt barbares aux muscles saillants et haches aiguisées l’entourèrent. Les formes se firent plus distinctes et Neldirage put en reconnaître trois. Deux étaient vêtus de vêtements usés et portaient des arcs et de courtes épées tandis que l’autre portait une large robe blanche à capuche. Neldirage se fendit d’un sourire, il en reconnut deux sur les trois. Pourtant, ils n’auraient jamais dû se trouver ici… -Tom… Mick… A qui servez-vous de gardes du corps ? Le jeune homme en robe blanche releva le menton quand il remarqua qu’on s’adressait à lui. -Il a demandé à vous voir, général ! Alors nous on l’a conduit à vous ! Et puis, votre armée a besoin d’éclaireurs ! Et pour sûr qu’on s’y connaît ! Lui, dit-il en désignant le troisième homme, c’est… -Je peux me présenter tout seul, signala ce dernier, résolu. Je suis Kel… Ce nom était familier à Neldirage qui mit une bonne dizaine de secondes à retrouver qui il était. Ceci, recoupé avec le fait qu’il était allé voir Tom et Mick soutenait le tout. -Et bien, tu as grandi depuis l’époque de Long-Col ! Le flatta Neldirage. Comment va ta mère ? -Très bien, répondit-il avec un petit hochement de tête. Elle vous passe le bonjour et ses remerciements pour ce que vous avez fait pour moi ! -Quelque chose me dit que tu n’es pas venu ici que pour me dire ça et qu’il sera impossible de te dissuader de repartir, je me trompe ? -Vous voyez l’avenir ! Sourit l’homme. -Bien, Gromf, Pat, conduisez-le auprès de Firtaes ! Nous avons un nouveau magicien à notre bord. Les deux géants escortèrent l’homme à travers l’armée où Firtaes allait lui expliquer quelques petites règles. Il allait surtout lui faire voir qu’il n’avait pas fini de se disputer avec ses confrères. Après s’être assuré que personne d’autre n’arrivait, Neldirage, suivi par des barbares qui même sans chevaux lui arrivaient à la taille, rejoignit l’avant de l’armée pour guider ses troupes. Ce fut le capitaine Talaert qui vint lui parler. -Toujours dans la même direction ? Demanda le plus vieux de ses deux capitaines. -Affirmatif, répondit Neldirage, direction ce plan d’eau. Son état-major et lui avaient décidé de rejoindre un petit lac montagnard. Neldirage allait conduire son armée jusqu’à ce premier lac. Quoi qui hante ces montagnes, orcs ou autres, ils devaient forcement boire à un moment ou à un autre. Neldirage et ses hommes comptaient contrôler ce point d’accès puis lancer leurs expéditions là où ses éclaireurs trouveraient à attaquer. Le fameux lac se trouvait à une journée de marche. Avec les pièces d’artilleries, il faudrait deux à trois heures de plus. Ils ne rencontrèrent personne en chemin, ni lors de l’établissement du camp d’ailleurs. Le lac s’était creusé en haut d’un col. Il n’y avait que deux entrées possibles : l’une par où ils étaient entrés et une où ils avanceraient. Ils purent apercevoir l’eau une heure avant que la nuit tombe. Par chance, le ciel était dégagé et ils ne subiraient pas la pluie avant que le camp soit installé. En l’espace de deux heures, les tentes furent dressées. Notre général installa une centaine de soldats à chaque entrée tandis que plusieurs groupes isolés vérifiaient les flancs de montagnes à la recherche d’une grotte dissimulée. -Commençons-nous les opérations dès demain ? Demanda Talaert. -Non, annonça Neldirage. Je veux que les éclaireurs nous trouvent des choses contre quoi nous mesurer. -Cela a déjà été fait, déclara Ron. -Je sais, confirma Neldirage, mais j’aimerais m’assurer que ce qu’on traque est encore là. -Contre quoi allons-nous nous battre exactement ? Demanda Talaert visiblement confiant. -Des orcs sûrement, des hommes des montagnes en migration… -Où vont-ils ? -Dans le même sens que nous, reprit Neldirage. Maintenant que le soleil revient, ils retournent dans les montagnes qui leur suffiront à vivre. -Alors je me charge de prévenir les éclaireurs… Déclara Ron en arrêtant de se balancer sur sa chaise. Doivent-ils y aller tout de suite ? -Non, répondit Neldirage. Il réfléchit. -Quoique… Demande à Pierre s’il veut faire parti du voyage. Son amulette peut-être précieuse. Ron hocha la tête et disparut dans un beau coucher de soleil rougeâtre. Talaert se leva à sa sortie et demanda la permission de se retirer aussi. Neldirage l’y autorisa et décida de profiter de sa solitude pour se reposer. Il finit par se réveiller très tôt le lendemain : l’habitude de soldat. Le col dans lequel était compris le lac mesurait un bon kilomètre de long. Neldirage réveilla Eclair et sourit en le voyant piaffer d’impatience comme dans sa jeunesse. Ils firent le tour du lac pour se réveiller puis Neldirage décida qu’il était temps d’y aller. L’aube était naissante et la journée s’étendait devant eux. Le général retourna à sa tente pour enfiler des habits adéquats. Un pantalon et un haut noir, le tout surmonté d’une cape verte martelée de l’écusson de sa cité. Ensuite, notre ami congédia les gardes qui assuraient la protection de sa tente et appela un musicien de l’armée. Pour l’instant, ils n’avaient pas trouvé mieux que de réveiller l’armée à grands coups de tambour. Ca manquait de discrétion mais ça restait bref. Après que les longs coups eurent fait vibrer la vallée, Neldirage eut le plaisir de voir ses troupes se mettre debout. Ils semblaient tous fatigués mais heureusement, tous n’iraient pas au front. Deux hommes en armure légère vinrent à sa rencontre. Ils avaient le visage recouvert de poussière et Neldirage en déduisit qu’ils étaient les éclaireurs. -Rapport, messieurs, demanda Neldirage. -Comme on vient d’le dire au capitaine, on a repéré trois bandes de sauvages à l’est dont une grande ! Au moins cinq cents types qu’y avait, pour sûr ! -Et puis on a vu quelques gobos aussi ! Ajouta l’autre. Mais ils étaient seuls… On s’en est chargé nous-même ! -Félicitation, les complimenta Neldirage, un de vous deux est encore en état de nous guider jusqu’à ces hommes sauvages ? -Pour sûr, répondit celui de droite ! -Bien ! Neldirage leva les mains et ses trois cents cavaliers ainsi que deux cents des barbares se mirent en marche. Mille hommes, mis sous la responsabilité des sergents Rudolph et Sebastian, protégeaient le camp. Neldirage savait bien que cela était excessif mais il ne pouvait emmener tout le monde. D’après les éclaireurs, les sauvages avaient veillé tard et donc ils ne devraient pas être loin du lieu où ils avaient été vu la veille. En attendant d’y arriver, Neldirage envoya des éclaireurs vérifier qu’aucune surprise ne les attendait. Les sentiers montagnards qu’ils durent utiliser étaient si petits qu’ils ne purent pas pendant de nombreux kilomètre utiliser un système de sentinelles. Les parois étaient trop élevées et Neldirage craignait à chaque instant qu’une pluie de pierres ne vienne l’engloutir. Fort heureusement, il n’y eut aucun ennemi pour réaliser son cauchemar. Neldirage envoya par la suite sur des chemins parallèles des hommes capables de suivre leur position d’en dessous ou du dessus. L’un des deux groupes était mené par Ylanay qui leur donnait des nouvelles par son faucon. Après deux heures à chevaucher, les cinq cents hommes s’arrêtèrent en haut d’une colline couverte de grands sapins assez espacés. Tous les éclaireurs revinrent. -Neldirage, dit Ylanay, les trois bandes sont là. Une est en bas de la colline, la charge des cavaliers sera aisée. Un autre groupe se trouve à l’est, au moins deux cent individus… -Je croyais que c’était des petits groupes ! S’étonna Neldirage en jetant un regard noir aux deux éclaireurs qui étaient venus le voir au camp. -Ils ne doivent même pas savoir compter… Glissa Van à l’oreille de son général. Neldirage eut un pâle sourire. -Et l’autre ? -La dernière bande se trouve à une dizaine de kilomètres d’ici. Celle-là, comme prévu, est la plus importante ! Pas beaucoup plus que l’autre mais au moins deux cent hommes de plus. -Alors pour récapituler, nous avons trois groupes dont deux de cinq cent et sept cent sauvages… -Que fait-on ? Demanda le capitaine Talaert. Neldirage regarda ses troupes. -Soldats ! Reculerons-nous devant l’adversité ? -Non ! Hurlèrent-ils à l’unisson. -Voici ta réponse ! Talaert, prends avec toi les barbares, conduis-les vers le groupe le moins important, celui qui longe le sommet de la colline. Nous, on va descendre et attaquer l’autre. Ensuite, on se rejoint et on attaque le denier groupe. Ylanay, dit Neldirage, tu pars avec Talaert. Tu es le seul qui pourra permettre à nos deux groupes de rester en contact. Ylanay soupira mais se résigna. -Van, continua Neldirage, rassemble les hommes et préviens Franck et Antonï de la suite des opérations. Pendant notre charge, que l’on garde un front uni. On évite d’être arrêtés. On traverse leurs rangs, faisons demi-tour puis rechargeons. On se battra au corps à corps lorsque je donnerai le signal. Nous avons deux combats à mener ! Economisons nos forces ! Soldats, cria-t-il cette fois tout haut, en avant ! Le groupe se remit en marche et un kilomètre plus loin, les cavaliers descendirent vers l’est tandis que les barbares continuaient au nord. Le soleil brillait faiblement et le seul bruit perceptible était celui des sabots sur le sol. Neldirage savait que d’ici quelques mois, les forêts s’empliraient à nouveau du chant des oiseaux. Mais pour l’instant, il faisait froid, un tapis d’épines recouvrait le sol et le vent sifflait à leurs oreilles. Après une descente qui leur parurent longue, Van revint près de Neldirage pour confirmer que les premiers barbares étaient en vue. Il semblait y avoir des femmes avec eux. Notre général soupira : Il ne devait y avoir que des mâles avec eux. Il se demanda alors s’il serait capable de leur ôter la vie. Ce n’était pas dans ses principes de s’attaquer à des femmes. Alors qu’il réfléchissait, deux lignes de cavaliers se formèrent derrière lui. Il continua à réfléchir alors que tous attendaient son ordre de charge. Quand il le vit, il enfila son casque et dégaina ses deux épées. Un profond frisson le parcourut lorsque la magie de sa lame le traversa. Neldirage renversa sa tête en arrière et ouvrit la bouche. Ces bêtes qui se prétendaient Homme ne méritaient pas de fouler cette terre. Plusieurs rapports étaient arrivés ces derniers mois quant à l’activité de ces sauvages dans les régions voisines de celle de sa cité : pillages, meurtres et sauvagerie. Même les femmes, ces êtres à la pilosité au moins aussi développée que leurs époux, allaient payer pour leurs crimes. Neldirage leva son épée dans un silence des plus complets. Le terrain allait encore descendre pendant quelques minutes puis lentement, ils émergeraient dans une plaine. D’après les estimations, les hommes sauvages devraient être en train de finir de descendre de la colline… Neldirage abaissa son épée et les cavaliers s’élancèrent. @+ -= Inxi =-
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Merci à vous trois Ca fait franchement plaisir J'aurais arrêter depuis longtemps si vous n'aviez pas été là ( remarque qui concerne les trois aussi bien que les autres évidemment !!! ) J'chui le plus heureux des 'écrivains' L'avant dernière partie commence !!!! Chapitre XCII En fait, il n’y eut aucune réticence lorsque Neldirage demanda plus de vivres. Evidemment, dans sa lettre, il ne s’était pas gêné de rappeler ce que les nains allaient gagner lors de la future campagne que préparait Neldirage. A ce propos, le général avait commencé à envoyer des éclaireurs dans les montagnes. Avec la claire vision de ses mages, il espérait établir une carte des reliefs. Les deux mois passèrent assez vite… Presque autant que l’hiver. Van était parti avec près de mille hommes. Soit un tiers de l’armée. Neldirage avait confié à Ron le rôle de diriger cette troupe massive. Ils étaient partis dans les temps et seraient normalement de retour peu avant la fonte des neiges. Ils pourraient ainsi passer les cols. Pendant ces deux mois, Neldirage passa son temps entre superviser les travaux, passer du temps avec Ria qui avait de plus en plus de peine à bouger et s’entraîner à l’épée avec Ylith. Bien qu’il ne parviendrait jamais à le battre, Neldirage se sentait plus adroit de jour en jour. Pendant ce temps, tous les hommes qui ne travaillaient pas étaient au lac supérieur pour préparer les futurs champs. Ceux-ci étaient prêts depuis quelques mois déjà mais il fallait attendre la fin de l’hiver pour planter les premières pousses. Désormais, c’était une armée de cultivateurs qui labourait les berges des sept fleuves. Au grand contentement de Neldirage, la région était assez prospère et ils seraient bientôt en mesure de survivre sans aide extérieure. Bien qu’il semblait y avoir de plus en plus de magiciens, aucun d’eux ne semblait disposer d’informations sur l’origine de son épée. Neldirage venait de perdre son troisième duel d’affilée lorsque la lame pressée contre son cou et qui le maintenait contre le mur lui rappela que Van serait bientôt de retour. Neldirage avait vu Ylanay et Pierre le matin même et leurs éclaireurs étaient formels : Une troupe de cinq mille personnes arrivait. Neldirage s’était immédiatement alarmé… Il avait envoyé nombre de soldats vérifier que tout allait bien et que personne n’avait besoin de soin urgent. Notre général avait ensuite fait vérifier tout le deuxième étage. Cela était nécessaire pour s’assurer qu’aucune imperfection n’était visible… Les matériaux et le savoir elfique semblaient à tout épreuve… Le niveau était donc habitable tandis que le premier grouillait littéralement d’activité. Plusieurs commerces avaient déjà vu le jour tels les forgerons et les tisserands. Neldirage promit à Ylith de venir se venger dans l’après-midi. Il joignit la plateforme et monta jusqu’au troisième niveau. Il aurait pu prendre les escaliers mais c’était uniquement par fainéantise… Comme le troisième niveau serait composé à moitié par les bâtiments des arcanes, les sorciers donnaient des ordres aux ouvriers. Etant soldats, ces derniers n’appréciaient guère d’être dirigés par des personnes n’ayant aucune place dans leur hiérarchie. Neldirage croisa au moins vingt magiciens avant de trouver Rek : A croire qu’ils se reproduisaient entre eux… Cette pensée lui arracha un sourire qui intrigua temporairement Rek. Neldirage fut bref car il devait aller accueillir les nouveaux venus. -Je suis venu pour… comment dire ? Qu’on applique ce que je dise ! Dit avec une pointe d’humour notre général. J’ai dit que tu commandais aux ouvriers et que les autres mages te soumettaient leurs idées ! Pas l’inverse ! Alors reprends-les en main sinon je vais avoir quelques réticences à te laisser ma ville ! Le gronda gentiment Neldirage. Rek acquiesça, sourire aux lèvres, et montrant qu’il avait parfaitement compris. Neldirage n’avait pas le dos tourné que Rek vociférait déjà pour que tous les mages le rejoignent. Il retourna ensuite à l’élévateur qui le monta jusqu’au fortin tout juste bâti et qui allait protéger ces deux moyens de transport. Larges et longs d’une vingtaine de mètres, ils pouvaient soulever l’équivalent d’une cinquantaine de personnes. Les grosses plateformes de bois avaient été renforcées par de grosses poutres de métal. Neldirage s’arracha à la contemplation de ce moyen de transport unique en son genre et marcha sur le pont qui semblait toujours sur le point d’être avalé par les eaux d’une minute à l’autre. Il rejoignit ce qui était désormais appelé « la caserne ». Neldirage n’était pas vraiment d’accord car ce côté artistique et mystérieux qu’ils avaient rénové ne correspondait pas à cette appellation. Neldirage avait fait couper la forêt tout autour de la forteresse sur une vingtaine de mètres. Ainsi la majorité des soldats campait tout autour. La prochaine étape serait la construction de petites maisons rudimentaires qui seraient plus confortables. Des hommes qui dorment bien se battent mieux, avait déclaré un jour notre général. Mais pour l’instant, la forteresse qui se composait de sept cours intérieures ne pouvait accueillir que cinq cents d’entre eux. Neldirage passa dans une première cour qui était décorée par une fontaine qu’il avait pris soin de restaurer. Sans hésiter, il passa sous une arche de pierre et de verre et émergea dans une cour similaire à celle qu’il venait de quitter. Seule une énorme porte les différenciait. Neldirage ne l’avait pas fait restaurer car, comme les murs de ces lieux, elle avait tenu bon face aux ans. Les gardes activèrent le mécanisme de son ouverture tout aussi bien conservé. Neldirage emprunta ensuite le chemin que les soldats avaient créé et qui menait à la plage. La forêt, même si elle ressemblait plus à une jungle, était assez silencieuse. Neldirage n’aimait que peu cette ambiance où il avait l’impression d’être surveillé. Finalement, alors qu’il repensait à l’organisation de l’araignée, il débarqua sur la plage sain et sauf. Non sans un regard en arrière, il rejoignit un des sept navires de transport. Neldirage se promit d’aller féliciter Nalitr, son nouvel amiral. Les bateaux étaient vraiment beaux et le rythme auquel ils étaient construits était très impressionnant. Les bateaux avaient une coque assez fine car ils n’étaient pas censés prendre la haute mer, deux mâts soutenant de larges voiles avaient été installés sur les ponts avant et arrière. La coque était vert foncé et les voiles blanches rayées de noir. Les couleurs de l’armée de Neldirage. En quelques minutes, le bateau se mit à traverser le lac et rejoindre la plage sur laquelle débarqua notre ami. Devant lui, une centaine de mètres avant les falaises, il avait été décidé qu’un enclos serait aménagé pour les chevaux. Il était surveillé nuit et jour par pas moins de cinquante soldats. Ils ne pouvaient se permettre de perdre l’un des trois cents chevaux qu’ils détenaient. En s’approchant de la barrière, un animal s’approcha de lui : Eclair. Neldirage lui flatta l’encolure et le fit sortir. Une minute après, Neldirage et sa monture galopaient vers l’ouest en longeant les montagnes. Notre général leur jeta un coup d’œil. Il se demandait si après avoir fait celle à l’est et au nord-est de chez lui, ils iraient faire celles de l’ouest… Neldirage espérait que non… S’ils allaient nettoyer ces montagnes, c’était pour payer une dette et non pas pour s’amuser. Pourtant notre général ne pouvait pas s’empêcher de se demander si sa première campagne était fructueuse alors pourquoi ne pas faire une seconde ? Il remit ses pensées à plus tard car déjà les premiers éclaireurs étaient en vue. -Général, dirent les trois hommes pour se présenter. -Messieurs ! Répondit Neldirage en mettant son poing sur son cœur. Où sont-ils ? -Une dizaine de minutes par là ! Dit un éclaireur en montrant l’ouest. -Bien, je vous donne l’autorisation de rentrer directement ! Bienvenue à la maison, soldats ! Ils sourirent, inclinèrent la tête et partirent. Neldirage lança sa monture pour rejoindre la troupe qui arrivait. Au bout de cinq minutes, Neldirage fut contraint par les reliefs de guider Eclair en haut d’une colline. L’effort ne sembla pas arrêter son cheval qui gravit la pente sans problème. La colline sur laquelle était monté Neldirage donnait une vue parfaite sur la vallée sous-jacente où l’armée et ses futurs habitants avançaient. Le désordre était vraiment complet et Neldirage se demandait vraiment comment ils avaient fait pour arriver jusque là sans incident. Les civils marchaient au centre tandis que les soldats formaient une sorte de cordon de sécurité tout autour. Les femmes et les enfants marchaient par groupe d’une dizaine de personnes tandis que les hommes marchaient plus entre eux, parlant avec les soldats. Au milieu de tous ces groupes évoluaient des animaux et des chariots remplis à ras bord. Neldirage n’en voulut pas à son capitaine d’un tel désordre car il se débrouillait aussi bien que lui lorsqu’il avait fallu guider les civils de la Capitale jusqu’à la cité. Notre cavalier dévala la pente vers le capitaine Ron, facilement reconnaissable à son armure noire. -Content de me décharger d’eux, général ! Dit le capitaine avec une pointe de dégoût. Neldirage n’ayant aucune envie de les guider, lui dit : -Encore quelques kilomètres et ça sera bon ! -Vous voulez dire que … Commença-t-il. -Oui ! Tu les gardes jusqu’au bout ! Il soupira. -Même pas possible de leur inculquer les bases d’une marche organisée… Neldirage rit et demanda à voir Van. Ron lui dit qu’il se trouvait avec sa femme, quelque part au milieu. Neldirage jeta un regard désespéré dans la foule immense et espéra que Van le remarque. Heureusement c’est ce qu’il se produisit… Il était accompagné d’une femme blonde, mesurant pratiquement sa taille, et d’une élégance à couper le souffle. Elle avez un nez assez fin et deux yeux verts hypnotisants. -Van… Charlotte… Dit Neldirage en arrêtant sa monture. Charlotte parut surprise lorsqu’elle n’entendit pas le mot lieutenant avant Van. Elle se demandait qui était cet homme qui manquait tant de respect à son mari. Elle tourna son regard vers Van qui n’avait toujours pas parlé. -Général Neldirage… Dit-il assez haut pour que tous taisent les conversations dans les environs. -Général… Le salua Charlotte en faisant une révérence. -Allons… Allons… Dit Neldirage, flatté. Relève-toi ! La femme de mon ami est déchargée de tout respect… -Oui, général… Laissa-t-elle échapper les yeux baissés. Si vous le permettez, je vais vous laisser… -Non,, non, dit Neldirage en rigolant, ce n’est pas la peine ! J’étais venu m’assurer que tout allait pour le mieux. -Et c’est le cas, dit Van, à priori impatient que Neldirage cesse son numéro pour impressionner tout le monde. -Bon je retourne à la forteresse, on se trouve là-bas ! -Tout à fait, répondit Van avec un mouvement des mains pour l’encourager à partir. Neldirage rit une dernière fois avant de prendre la route du retour. A sa grande surprise, son identité avait rapidement fait le tour de l’armée et on le regarda passer avec du respect non dissimulé. Neldirage essaya de faire bonne figure puis quitta le cercle de protection pour rentrer à la forteresse. Neldirage décida que le départ pour les montagnes serait une semaine plus tard. Les familles pourraient profiter un peu de leurs maris, pères ou amis. Ainsi, notre ami put passer un peu plus de temps avec son amante et put voir ainsi son ventre grossir de jour en jour. Il passait aussi plus de temps avec Ylith qui lui montrait d’autres facettes de la vie que Neldirage n’aurait pu imaginer… Mais ils continuaient bien évidement à s’entraîner avec l’espoir qu’un jour notre ami aurait le dessus. Ria devait accoucher dans une paire de mois. Neldirage ne serait évidement pas là… Cela le soulageait un peu de ne pas assister à la naissance. Il était un peu perdu. Il savait qu’il aurait dû rester au côté d’elle mais il ne pouvait… En plus, maintenant qu’elle était obligée de porter des robes, qui lui allaient fort bien d’ailleurs, elle avait des sautes d’humeurs incessantes comme quoi elle détestait cet accoutrement. Maintenant, Neldirage profitait d’un timide soleil qui peinait à dégager un air frais, reste d’un hiver véloce. Derrière lui, près de mille cinq cents hommes le suivaient. Le général ne pouvait pas voir son île mais il la savait cachée des regards indiscrets. Alors que Neldirage fermait la marche en regardant au loin les sept fleuves, trois silhouettes remontèrent vers lui. Neldirage dégaina : Ils venaient à peine d’arriver à la base des montagnes que les ennuis commençaient… @+ -= Inxi =-
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Ponctuation Pas d'accord Accord Pas de tiret ^^ Point d'interrogation Ya de l'échos Il manque un 'ça' je crois ^^ Tiret (partout ds ton texte d'ailleurs) Tous rends Accord Manque un bout de l'accord Bon sinon c'est pas mal ! Vous m'avez bombardé de grosses suite en un jour Entre Illiaron et toi Je te le dis de suite, pour un lecteur lambda, de si longues parties sont assez démotivantes ! Prends garde ! Sois plus régulier ! Sinon la fin de la bataille et le moment des pertes est interessant. On finit de nettoyer et la contre attaque est pas si surprise que ca (Je me doutais que si tu mentionnais des tirs sans effet, ils n'alllaient pas le rester si longtemps ) Bref bonne suite et vivement qu'ils reprennent le dessus ^^ @+ -= Inxi =-
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Accord Donne-lui ; j'aurais mis 'jours' 'de' Masculin Inéluctables Accord Majuscule ? Tiens entre les fautes, je vais raconter deux trois trucs Donc le début est pas mal, nouveau compagnon qui s'integre assez vite J'en suis au passage avec le plan d'action qui fait assez sketch d'ailleurs J4ai eu un beau sourire $ Accord Tiret Quant Accord Accord Pas mal aussi le passage où il se fait tabasser même si je trouve que Illiaron reste assez poli enfin de compte Il manque un 'e' 'Quant' ; Accord Pas sûr du 'sur' Pas d'accord Le duel, qui se finit pas franchement en duel d'ailleurs..., est bien décrit Je suis juste étonné que la premiere boule de feu fasse pas plus dégats Sont dans un arbre quand meme ^^ Bon sinon c'est pas mal, ca touche lentement a sa fin Par contre, j'ai mis le temps pour lire Surtout aussi tard Post moins mais régulièrement hein Bah c'est pas là où il y avait du suspense Par contre, va falloir éviter les commentaires du moment parce que là c'est important !!! Bref ! Encore @+ -= Inxi =-
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Bravo la référence Neldirage accepte les félicitations meme si, ô grand hasard! Il se trouvera en campagne au moment de la naissance Et encore ! T'as rien vu Y a des roles qui vont disparaitre et d'autres qui vont apparaitre Vous verrez tout ca en temps et en heure JE te laisse developper ca dans un de tes textes hein Et si ! Ca va me faire du bien Enfin c'est parce que j'ai plus que 27 pages word d'avance !! J'ai plus bcp écrit ces derniers temps ! Et puis 4 chapitres par semaine, ca va vite !!! Alors normalement, quand je reviens de vacances la fin est écrite !!! Chapitre XCI Neldirage faisait une ronde dans le premier étage de sa ville. L’hiver s’était installé depuis un bon mois désormais. Environ deux mois après le départ des nains. Soldats comme habitants avaient troqué leurs courts vêtements contre des habits plus longs. La température était très basse mais pas assez pour que la pluie se transforme en neige. Les élévateurs avaient été terminés ainsi que deux navires de transport. Neldirage tournait donc inlassablement dans la cité, ne se lassant pas de regarder cet art elfique si ancien. Au-dessus de la ville, on pouvait voir une barrière trouble provoquée par la chute de l’eau sur le bouclier. Les bâtiments étaient tous majoritairement blancs, bien qu’ils différaient dans certains tons. Neldirage avait craint que la saleté ne s’attarde trop vite ces pierres mais les elfes avaient assuré qu’elles étaient spéciales. Notre général l’avait cru et il était vrai que la poussière, qui se détachait des parois de la falaise, ne semblait pas coller aux pierres. Le premier niveau servait de modèles pour la construction des suivants. Toutes les allées était symétriques et étaient assez grandes pour laisser passer trois chariots de front. Elles avaient été construites de manière à séparer les blocs de maisons par lotissement de six à sept demeures donnant sur une cour commune. Le deuxième niveau avait donc été bâti sur le premier. Neldirage avait craint l’absence total de lumière au premier étage mais les elfes avaient réalisé là un travail étonnant avec du verre qui permettait de toujours recevoir de la lumière. On passait d’un étage à l’autre par des escaliers se situant partout en ville. Des ponts élégants permettaient le passage d’une partie de la ville à l’autre ainsi qu’entre les étages supérieurs des lotissements. Chaque groupe de maisons était équipé de remparts qui faisaient le tour du lotissement. Ainsi les soldats auraient accès à tous les étages de la ville et des maisons. Neldirage sourit, elle était très belle, même si elle n’était pas encore terminée. Le général était en haut des remparts d’un lotissement du premier niveau quand des voix d’enfants éclatèrent dans la cour. Neldirage regarda un instant ces petits êtres s’affairer en jouant à jeter des cailloux le plus loin possible. Neldirage descendit des remparts pour aller marcher dans les artères principales. Il monta ensuite au deuxième niveau qui, contrairement au premier, était seulement occupé par des ouvriers. Cà et là des bâtisseurs passaient d’échafaud en échafaud en essayant de respecter scrupuleusement les plans dessinés par les elfes. Au moment où Neldirage remarqua cela, deux d’entre eux passèrent à côté de lui. Ils portaient des parchemins et semblaient pressés. Neldirage décida de ne pas les déranger. Il passa sous plusieurs poutres de bois qui devaient sûrement servir à la construction d’un futur pont. Sur sa droite, un bâtiment plus épais que les autres se dressait. Ca serait le marché. En face, un autre bâtiment lui faisait face : la bibliothèque. Comme tous les bâtiments, une muraille en faisait leur tour. Neldirage s’avança vers la balustrade qui donnait la vision de la baie. Le soleil était encore haut dans le ciel. Quelques nuages l’entouraient et il ne tarderait pas à être caché. Un nouveau coup de vent frappa Neldirage qui serra les dents. Il fit demi-tour et rejoignit la plateforme. Deux gardes en assuraient le contrôle. Neldirage leur fit un signe de tête et s’éleva dans les airs. Après dix minutes, la plateforme arriva enfin sur la petite île. Neldirage mit pied à terre. Il traversa rapidement le pont malgré les vagues qui commençaient à le recouvrir. Il rejoignit l’île d’où la tour dépassait largement. A l’unanimité, il avait été décidé que l’île serait le quartier général. La tour étant réservé à Rek d’où il pouvait continuer ses recherches. Tout personne y rentrant se voyant immédiatement chassé à coup de pied. La plupart des soldats s’étaient installés pour l’hiver dans le premier niveau et dans l’île. Neldirage avait assigné le reste à la surveillance des environs. La majorité d’entre eux était des novices auxquels Neldirage voulait donner un peu d’expérience ainsi que la découverte de climats rigoureux mais assez doux. Dix compagnies avaient été créées, trois d’entre elles étaient dirigées par Pat, Ylanay et Pierre. Ainsi, ils seraient plus efficaces lors de la future campagne. La dizaine de magiciens qui formait l’armée de Neldirage vivait avec eux sur l’île. Bien que cela leur déplaisait, il fut décidé que le réseau de bâtiments des arcanes serait construit au troisième étage. Comme le deuxième était encore en construction, il ne fallait pas compter sur le troisième avant quatre à cinq mois. Van vint l’accueillir. Il approchait et Neldirage put voir pour la première fois que de petites rides s’étaient formées aux coins de ses yeux. Notre ami porta la main aux siens mais n’y sentit aucun relief. Il se jura d’aller voir le magicien de la Capitale. Il fallait qu’il sache s’il avait fait de nouvelles découvertes. -Nous avons des nouvelles de Ylanay, dit Van en caressant un faucon. Depuis quelques temps, cet animal était devenu un véritable ami pour Ylanay qui passait son temps avec. Fier d’avoir délivré son message, l’animal prit son envol vers le nord où il comptait rejoindre son maître. -Que nous apportait-il ? -D’après Ylanay, des hommes des montagnes ainsi que des orcs ont été aperçus dans nos plaines. L’hiver les fait sortir des montagnes… Les groupes composés de moins de dix individus ont été exterminés. Les autres, comme tu nous l’as ordonné, vaquent à leurs occupations et pillent notre nourriture. -Sois patient… Répondit Neldirage pour calmer son ami. Dans deux mois, nous irons récupérer tout ça et même plus ! Van se montra résigné mais se reprit vite. -J’attendrai ! De toute manière, je n’ai pas le choix ! -Je ne te le fais pas dire ! Ajouta Neldirage en attrapant son ami par les épaules et le faisant avancer. Encore un peu de patience ! Juste un peu ! Bon, je dois te laisser. Il faut que j’aille voir ces magiciens. Ces derniers s’étaient établis dans le bâtiment qui servait de racine à la tour de Rek. Neldirage emprunta un escalier et toqua à une porte. Quand il se rendit compte que cet acte était futile, il entra sans avoir attendu de réponse. Cinq visages se levèrent à son entrée. Evidemment, remarqua acerbement Neldirage, l’homme qu’il cherchait n’était pas là. Il s’adressa à Firtaes qui feuilletait un livre. -On va finir par ne plus avoir de place avec tous les ouvrages que vous ramenez ! Les mages rirent faisant clairement remarquer à notre général qu’ils ne comptaient pas s’arrêter là. -Les elfes ont même promis de nous envoyer quelques-uns des leurs ! C’était un homme assez corpulent qui venait de parler. Il ressemblait fort à un bibliothécaire. Neldirage porta son regard vers Trair qui baissait les yeux. -A quels prix ? -Cela nous regarde, nous et seulement nous. -J’espère ! Les menaça Neldirage. Que je ne me retrouve pas avec des ennuis par votre faute. -Cela ne risque pas ! Mais vous n’êtes pas venu ici pour nous parler de livres, je suppose ? Demanda Firtaes en réajustant sa cape rouge. -Non, j’aurais voulu parler à l’un de vos confrères mais il n’est pas là ! Je repasserai plus tard… Il s’apprêta à partir quand Rek apparut sous l’arche menant à un escalier ascendant. -Nous travaillons ensemble ! Dit son ami magicien. C’est pas toujours facile mais s’il disposait d’informations, je dois les avoir. C’est à propos de ton épée, c’est ça ? Neldirage ne put contenir sa surprise. -Et dire que mon secret est connu des pires commères du royaume. Il leva les bras au ciel en guise de résignation. -Ne t’en fait pas, dit Rek en rangeant une petite potion à sa ceinture, il nous a rien dit de plus ! Cela n’empêche qu’on a découvert quelque chose qui peut t’intéresser. Neldirage suivit Rek jusqu’à un bureau inoccupé. D’un geste de la main, Rek alluma la bougie. Neldirage sentit ce picotement le traverser de part en part. Rek sortit des lunettes et se mit à chercher le passage désiré. -Ah ! Le voilà ! S’exclama l’homme. C’est une sorte de prophétie… -Comme si j’en avais pas assez vécu ! Se plaignit Neldirage. -Allons écoute : Quand le croc sera libéré Il faudra attendre une éternité Quand surviendra la trahison L’épée prendra sa possession Alors il faudra partir Et de là, tout reconstruire Retourné à la source de la création Et y affronter ses abominations -Réjouissant… Commenta Neldirage. Je crois que je vais aller la couler dans la baie… -Non, ne fais pas ça ! L’en empêcha Rek. Garde-la, elle dispose d’un incommensurable pouvoir qui pourrait t’être un jour profitable ! Neldirage soupira. -Très bien, je la garde ! Mais faites d’autres recherches ! Je veux en savoir plus ! Il sortit de la pièce et fut ébloui par les reflets de la lumière sur les arches de verre. Les pierres blanches de la forteresse ne contribuaient en rien à améliorer sa vision. Neldirage patienta quelques secondes et son regard s’attarda sur les palmiers qui peuplaient en majorité la forêt devant lui. En dessous, les fougères aussi semblaient bien résister au froid. Même le sable jaune et blanc semblait attendre patiemment que l’hiver se termine. Au moins, à la différence de Kaer Ynir, pensa Neldirage, l’hiver était clément et rapide. Van l’attendait en bas des marches. -Tu as oublié de me dire quelque chose ? Plaisanta Neldirage. -En effet, répondit ce dernier lorsque son ami et général atteignit le bas des marches, ce coup-ci ce fut lui qui l’attrapa par les épaules et le fit avancer, j’ai une faveur à te demander. -Vas-y, je t’en prie ! Accepta Neldirage. -J’aimerais aller chercher Charlotte et la ramener ici ! Maintenant qu’il y a de la place, je la préférerais près de moi ! Neldirage réfléchit une seconde. -Par où pars-tu ? -Vers l’ouest, répondit-il. Je longe la frontière ! -D’accord, prends avec toi tous les hommes qui ont de la famille sur le chemin. -Oh non, refusa Van, pas de la garderie… -C’est un ordre, insista Neldirage. -Bien, général, céda Van. -Avancez le plus loin possible pendant un mois, ensuite faites demi-tour… Ramenez avec vous de la nourriture et des graines… Tout ce qui ne servira plus là-bas ! Normalement, le deuxième étage sera construit à votre retour… -Merci, dit Van avec une petite claque dans le dos de son ami. -Mais de rien ! Répondit Neldirage avant que Van parte. Notre général se dit qu’il allait falloir qu’il envoie un message aux nains leur demandant plus de nourriture et de cultures pour l’année à venir… Neldirage se demandait quand même jusque quand ils pourraient abuser de la générosité du petit peuple… @+ -= Inxi =-
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A apoca : Elle a pas été transformée !! C'est parce que je rassemble les chapitres dans un meme post Ca evite aux gens de lire deux fois les memes choses Mais personne ne le remarque à ce que je vois Gemini : Les principes que tu ennonces : totalitarisme et tout vont me servir de base fluffique Comme ca, si un jour j'y reviens par un autre texte ( ce qui va surement etre le cas à la fin de celui là ) Vous ne serez pas perdus Le_tout_mouru : Oui, il est deja la C'est lui ( avec le géant, et sergent Pat, qui sont venus le secourir lorsque Neldirage était en prison à la Capitale Une suite, ou beaucoup d'infos sont importantes ! Surtout une Elle est marquée en gros et je reviendrai sur cette idée sur la toute dernière phrase du tout dernier chapitre Chapitre XC Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur. Le soleil était haut dans le ciel et le grondement des conversations se faisait entendre partout dans le campement. Les ouvriers-soldats, les guerriers au repos, les nains, les elfes et les civils se mélangeaient, discutant des travaux, du temps ou de leurs histoires respectives. Près de Neldirage, Gromf semblait s’être lié d’amitié avec Pat. Chacun avait trouvé en l’autre un compagnon à sa hauteur. D’un autre côté, Rek s’était joint à Firtaes et Trair. Neldirage sourit : Les deux mages avaient trouvé quelqu’un prêt à leur rabattre le clapet. En face de lui, ses trois amis et ses deux capitaines discutaient des préparatifs pour l’après-saison. La future campagne allait être longue et usante. Mieux valait que tout soit préparé bien à l’avance. Fertan discutait avec Ria. Neldirage ne pouvait s’empêcher une petite pointe de jalousie. Ils n’avaient toujours pas parlé depuis son retour. Il faudrait qu’ils se revoient le plus rapidement possible pour mettre les choses au clair une fois de plus. A une table toute proche, Ylith parlait avec les sergents Franck, Nalitre et Anthonï. Farak, quant à lui, discutait avec deux de ses ingénieurs ainsi que les sergents Rudolph et Sebastian. Le repas était déjà bien commencé lorsque le visage du vieux magicien de la Capitale surgit dans son esprit. Dire qu’il avait confié sa pire angoisse à un homme dont il ne connaissait pas le nom. Neldirage leva sa coupe, la but et quitta sa table. Il en contourna deux où des soldats l’apostrophèrent. Ils semblaient assez éméchés mais Neldirage ne leur en tint pas rigueur et leur lança même quelques remarques qui provoquèrent des rires. Après avoir ramassé un groupe de tonneaux renversés et remarqué que se cachait derrière un couple en plein ébat, Neldirage rejoignit la tente du mage après leur avoir conseillé de trouver un autre endroit. -Bien, dit Neldirage en poussant les pans de la tente. J’ai assez oublié tes recherches pour l’instant ! Notre général regarda aux alentours. Le mage finit par se dévoiler derrière une grosse étagère. -Je commençais à m’inquiéter, dit l’homme avec un sourire qui mit en relief ses rides, j’ai fait des découvertes intéressantes. Neldirage fit un mouvement de poignet signifiant clairement qu’il lui demandait de développer. -Votre arme est un Croc… -Un quoi ? Demanda Neldirage. -Un Croc, une arme ancienne. D’après les légendes, elle donnerait un pouvoir occasionnel de vision ainsi qu’une longévité accrue. C’est une arme qui est souvent restée entre des mains sombres… Au fil des siècles, elle conféra à son porteur une audace accrue… A la limite de la cruauté. -C’est donc ça… Dit Neldirage tout bas. -Sinon, je dois avouer que c’est tout ce que j’ai trouvé pour l’instant. J’ai demandé certains ouvrages qui risquent de mettre du temps à arriver. Je me permets donc, général, de vous demander un peu de temps en plus. -Vous avez fait de bonnes découvertes, conclut Neldirage, j’accepte. Je veux connaître son histoire ainsi que comment maîtriser son pouvoir. -Je ferai tout ce que je peux, dit l’homme en se courbant légèrement. Neldirage fit volte-face et sortit de la tente. Il faillit entrer en collision avec Ria qui l’attendait dehors de pieds ferme. Le général allait bafouiller une excuse quand elle se jeta sur lui et l’embrassa fougueusement. -Enfin à moi ! Glissa-t-elle entre deux baisers. Neldirage était toujours gêné par cette relation d’amants qu’ils avaient. Le général se dit qu’il fallait mieux qu’ils arrêtent quand un délicieux parfum de plantes sauvages chatouilla son nez. Ce parfum si excitant... Ses cheveux qui lui caressaient le cou… Cette silhouette si fine moulée par des vêtements de soldats. En l’espace d’une minute, ils passèrent dans la tente de Neldirage pour laisser parler leurs émotions. Cela faisait une heure et demie qu’ils étaient à l’intérieur quand Neldirage s’apprêta à ressortir. -Tu y vas déjà ? Demanda-t-elle encore un peu endormie. -Oui, répondit Neldirage en s’habillant, ils doivent être perdus sans moi. -Moi aussi, je le suis… Neldirage l’embrassa sur le front et fit mine de sortir. -Vous comptez repartir après l’hiver ? Demanda-t-elle d’un ton qui signifiait clairement qu’elle n’en avait nulle envie. -Oui, sans or, nous sommes condamnés à mourir… Je ne peux le permettre. -Alors je partirai moi aussi ! Rétorqua-t-elle. -Je ne puis t’emmener avec moi… -Qui t’as dit que je voulais venir avec toi ? Elle leva le menton. -Je suis une mercenaire et de plus, un messager. Je repartirai donc faire mon devoir là où l’or se fera entendre ! Elle semblait vraiment croire à ce qu’elle disait. Neldirage lui sourit et sortit de la tente sans répondre. Elle ne pourrait pas repartir d’ici avant le printemps. La vie qui s’agitait dans son ventre le lui interdirait. Neldirage l’avait senti tout à l’heure, elle était enceinte, il en était convaincu. Elle devait le savoir, pensa Neldirage. Il ne savait pas pourquoi elle essayait de le lui cacher. Sûrement pour éviter qu’il lui interdise de partir mais si elle était raisonnable, elle prendrait la décision elle-même... Neldirage l’espérait. Il quitta la tente laissant sa douce amante sommeiller. Les vents frais étaient de plus en plus fréquents mais le climat restait doux. Neldirage se demandait si le temps serait le même dans les montagnes. Il resserra la cape noire qu’il avait enfilée. Elle lui tombait jusqu’aux bas des bottes et une longue capuche pendait dans son dos. Ainsi vêtu, notre ami rejoignit les trois siens qui regardaient les montagnes. -Alors ? Demanda Neldirage. -D’après Rek, commença Van, ces bas-nuages sont les premiers signes de l’arrivée imminente de la neige. -En fait, si on a de la chance, continua Ylanay, les vents qui circulent haut dans la vallée devrait repousser ces intempéries vers le nord. On y échappe donc pour cette fois-ci. -Espérons que les chutes de neige ne tombent pas avant une paire de mois. Les travaux seraient considérablement ralentis. Alors que Neldirage venait de finir sa phrase, le bruit de pas caractéristique de Farak se fit entendre. Un groupe de cavaliers passa et le roi nain apparut. Neldirage alla à sa rencontre. -Haut-roi… Dit Neldirage en guise de salutation. -Général, dit le nain en réponse. Il est l’heure pour moi et mes compagnons de partir. Neldirage laissa échapper un soupir. -J’aurais aimé vous savoir encore quelques temps à mes côtés ! -Nous ne le pouvons, répondit-il de sa voix rocailleuse. Nous avons rénové en grande partie les bâtisses sur l’île et les fondations tiennent le choc. Voilà plusieurs mois que nous travaillons ici, mes nains ont envie de revoir leurs familles. -Je comprends, dit Neldirage, vous avez fait du très bon travail… -Merci, répondit le nain au travers de sa barbe, vos hommes sont compétents et ils suivent bien les ordres, vous pouvez être fier de votre armée. Neldirage sourit. -Enfin, comme nous l’avons conclu, du ravitaillement arrivera jusqu’à ce que vous soyez en mesure de vous approvisionner tout seul. Il est donc venu de parler de votre paiement. Neldirage reprit l’initiative de la conversation. -Notre armée compte aller dans les montagnes, nettoyer ce qu’il y traîne. -Cela me semble suffisant, dit le roi en réfléchissant. Cela fait trop longtemps que nos anciennes forteresses sont occupées ! Il est temps qu’elles nous reviennent. Nous vous laissons tous les trésors que vous trouverez, par contre, il est possible que vous trouviez certains objets nains perdus, nous vous serions reconnaissants de nous les remettre. -Evidement, déclara Neldirage en hochant la tête, cela va de soi. Les deux amis se serrèrent la main, fiers d’avoir trouvés un compromis. -Alors il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon voyage, dit Neldirage avec un franc sourire. -Longue paix à votre royaume, dit le nain en respectant la coutume. Neldirage lui rendit son au revoir puis ils se séparèrent. Il fit mander le sergent Nalitr, en tant qu’ancien commandant de frégate, notre général avait émis l’hypothèse de lui confier toutes les affaires maritimes. Ce jugement avait été encouragé par ses deux capitaines. -Général, vous m’avez fait appeler ? Demanda l’homme à la barbe brune. -En effet, nous avons besoin de vos talents de marin. L’homme sembla flatter que l’on s’adresse à lui. -Que puis-je faire pour vous ? -D’abord, changer de tenue ! Sur ce vêtement, je ne vois aucun galon d’amiral ! L’homme sembla surpris de l’annonce de son supérieur, Neldirage sourit en le regardant. Il se demanda s’il avait arboré la même expression quand on lui avait appris ses promotions. -Normalement, ce titre te confère autant de pouvoir qu’un général… Mais pour l’instant, tu seras encore sous mes ordres ou sous les ordres des capitaines Ron et Talaert. Nous finirons bien par trouver un moyen de nous arranger. -Merci, général ! Dit l’homme, la voix chargée d’émotions. -Un ingénieur va bientôt arriver, il t’expliquera ce qu’il devra faire. Tu devras tout metre en œuvre pour qu’il ait ce qu’il demande. Il faut aussi que tu supervises la construction de petits navires pour passer d’une rive du lac à l’île. Cela te convient-il ? Demanda Neldirage en laissant clairement planer qu’en fait, il n’avait pas le choix. -Evidemment, général… Je me disais aussi que ces vieux radeaux n’étaient pas adaptés à nos besoins. Il s’inclina et disparut. Neldirage reporta son regard vers les falaises. On pouvait voir deux grands échafaudages qui avaient été dressés sur la plus petite île, celle desservie par le pont à fleur d’eau. Les cages pour les plateformes étaient en train d’être construites et bientôt, ils iraient s’installer définitivement et démonteraient ce campement dans lequel ils vivaient depuis plusieurs mois. @+ -= Inxi =-
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Donc deux parties dans ce texte : La première où l'on va développer le passé ( meme si on ne saura pas grand chose au final ) du méchant n'elfe. Donc je dirai ca reste mysterieux et donne plus de poids à ses paroles sur la suite du texte. Si le but est le fait de pas l'aimer, tu n'y es pas encore arrivé J'adore les méchants D'ailleurs, je VEUX revoir mon orc !!!! Et la deuxieme partie ou ils sont saucissonés ! Je vois pas comment ils peuvent sortir de là car même Neldirage avait pas été autant attaché !! Allez suite ! @+ -= Inxi =-