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Tout ce qui a été posté par Guidrion
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Bonjour à tous. Comme vous avez pu le voir, je me suis absenté pendant un certain temps pour cause de préparation d'examens. L'écriture a également beaucoup freiné mais les vacances vont me permettre d'avancer. La suite ci-dessous concerne toujours Azkar comme vous vous en serez douté. Autre détail, j'ai changé le titre du récit qui était franchement mauvais(je crois que vous serez d'accord avec moi^^) Sur ce, je vous envois la suite du récit: A huit heures, Azkar se mit en route vêtu d’un pantalon simple et d’une tunique brune à col dans lequel il avait dissimulé un vieil automatique à huit coups et trois chargeurs. Il quitta Nastellia Azkar et prit les transports en commun de la ville pour éviter de se faire remarquer. Le quartier Est formait une des banlieues populaires de Selvon. L’endroit n’était pas aussi mal famé que les centres industriels au Sud de la ville mais ils n’en étaient pas loin. C’était le genre de lieu où les habitants sont plus enclins à observer les membres de la garde urbaine ou des maisons que d’obscurs citoyens. Azkar prit malgré tout la précaution d’éviter le regard des gens. Cinquante minutes plus tard, il se trouvait en face de l’enseigne ridicule du “gai gaillard”. Il entra et se retrouva dans une ambiance enfumée et bruyante où l’on pouvait sentir un subtil mélange de fritures, de cigares numars bon marché et de Nilk. Il chercha Mensor du regard et la vit accoudée à une table ronde dans un coin, pensive. Elle portait un tailleur bleu marine et une blouse blanche. Elle semblait pensive. Azkar la rejoignit et s’asit à sa table. Il remarqua également Doym qui l’observait dans un coin devant un petit verre de liqueur. - Bonsoir. - Bonsoir, Ilsem. Vous êtes en avance - Mieux vaut trop tôt que trop tard, non ? Une serveuse s’appprocha d’eux et leur demanda leurs commandes. Mensor lui commanda un café et Azkar un verre de Nilk. Une fois la serveuse partie, Mensor se baissa et parla bas pour éviter d’être entendue bien que cela aurait été peu probable au vu de l’endroit. - Vous savez pourquoi vous êtes ici? - Oui, et allons droit au but : que savez-vous sur Versilent? - Peu de choses pour le moment mais il se passe des choses dans une maison qui lui appartient non loin de sa résidence. - Quel genre de choses ? - Des camions y passent la nuit. Un de mes informateurs a vu une caisse d’explosif lorsqu’une de leur bâche a lâché. - Ils prépareraient un attentat selon vous? - Non, je crois que c’est plus grave. Vous avez vu le revirement de l’homme? - J’ai cru remarquer, oui… - Vous aviez aussi remarqué que plus personne n’a vu sa fille depuis un mois? - On m’a dit qu’elle était en cure de soin dans le Sud. - C’est faux. Un de mes hommes a vérifié, aucun centre de soin n’a reçu Hildegarde Versilent. De plus, on la savait en excellente santé et ancienne militaire. - Vous croyez qu’elle prépare des attaques pour le compte de son père? - C’est possible mais je crois que Versilent n’est qu’un pion dans cette histoire. On a vu des hommes venir de différents endroits à cette maison. Des gens d’Altis, de Kulexus, de Bassilk et de Gabrillia. - Bon sang. Ca aurait un lien avec les sabotages? - J’en ai peur… La serveuse revint et déposa les commandes sur la table. Ilsem était perplexe et inquiet. La serveuse partie, Tatiana se baissa à nouveau. - Je dois rencontrer un indic’ ce soir dans un bar pas loin d’ici. Il a de nouvelles informations sur les personnes impliquées. Je vous ai contacté pour que vous m’accompagniez. Vous êtes jusqu’au cou dans cette histoire malgré vous et je sais que sans vous, la victoire sera bien plus difficile. Azkar sourit, flatté mais toujours sérieux. - Qu’est ce qui vous fait croire ça? - Une vieille histoire. - Maintenant que vous en parlez, votre visage ne m’est pas complètement inconnu. Vous êtiez militaire sur Secundus? - Oui mais c’est une longue histoire. Nous avons pu nous croiser lors de la bataille contre les Taus. - Possible, en effet. - Le rendez-vous est fixé dans une heure. Vous avez une arme? - Oui. Et je risque gros en la portant. - Vous n’êtes plus un militaire pour l’état. La règle de la Honte ne s’applique plus. Ilsem se gratta le menton et réfléchit un instant. Il était encore un peu sonné à cause de sa destitution, ce qui avait déteint sur sa concentration. - Vous avez raison… Hélas raison. J’ai un automatique et de quoi tenir une fusillade si ça tourne mal. - Parfait mais je ne pense pas que cela sera nécessaire. Vous avez soupé? L’estomac d’Azkar répondit à sa place. Il n’y avait pas pensé et songeait à présent au bon repas qu’il avait ignoré. - Ce n’est pas bien grave. Prenons un repas, ce sera moins suspect si on nous observait. Nous avons encore une heure avant le rendez-vous. Elle rappella la serveuse et commanda un plat typique. Azkar fit de même en essayant de rassembler ce qu’il savait. La jeune femme se tut et se montra nerveuse durant tout le repas. Azkar tenta quelquefois d’entamer une conversation un peu plus légère pour en apprendre plus sur son énigmatique interlocutrice. Cette dernière ne lui répondait jamais que de vagues réponses mettant fin à la conversation. Au bout du quatrième echec, Azkar se tut à son tour et se concentra sur son repas qui était à la hauteur du quartier. Azkar regrettait encore plus de ne pas avoir mangé aupravant. Dix heures sonnaient lorsqu’Azkar, Doym et Mensor se présentèrent devant le Daemonus, un bar peu recommandable où l’indicateur de Mensor les attendait. Mensor était nerveuse. La rue était inhabituellement calme. Elle savait d’expérience que cela n’annonçait pas une parfaite soirée. - Ercklor ? Rester ici avec la voiture et montez la garde. Azkar semblait intrigué. - Vous voulez vous présenter seule? La jeune femme soupira. - Vous passez trop de temps dans l’armée. Il faut savoir agir en petit groupe dans une ville. Azkar ne tiqua pas à la remarque et se contenta de la suivre. Mensor entra dans le bar où régnait une atmosphère similaire à celle du « gai gaillard » si l’on remplaçait les vapeurs de Nilk et de cigares par celles de substances illicites et d’alcool frelaté. Elle traversa la pièce en ignorant les sifflement admiratifs de plusieurs poivrots en manque d’amour et accosta le barman. - Bonsoir. - Vous voulez quoi, ma p’tite dame? - Le temps est à l’orage, non? - C’est pas faux... Le barman regarda le plafond d’un air hagard. Apparement, la consomation de substances en tout genre ne se limitait pas à la clientèle. Mensor toqua sur le bar pour lui rappeller leur présence. Le barman sortit de sa torpeur en grommelant. Il fit signe à la jeune femme de le suivre à l’arrière. Il empestait l’alcool bon marché. Azkar et Mensor pénètrèrent dans un couloir sombre. Au bout, le barman ouvrit une porte qui donnait sur un second couloir plus délabré encore. - Suivez-moi seule. Le gars reste ici. Ilco n’aime pas les inconnus. Azkar voulut protester mais Mensor lui intima de se taire. - Tout se passera bien. Faites le guet. L’ex-commandant soupira et s’adossa contre le mur, la main sur la ceinture non loin de son arme. Mensor et le barman entrèrent en refermant la porte derrière eux. Ils firent quelque pas avant qu’une seyma, variante numare de la souris, n’interrompe leur chemin, arrachant un petit cri dégouté à Mensor. - Vous entretenez l’endroit ? Le barman grommela à nouveau et donna un coup de pied à la petite bête qui s’enfuit en poussant un cri aigue. Ils poursuivirent le chemin jusqu’à la dernière porte sur la droite du couloir. - Ilco vous attend. - Merci. Mensor appréciait de moins en moins la compagnie du tenancier et n’attendit pas un instant de plus pour ouvrir la porte. En un instant, elle se retrouva nez-à-nez avec une arme. Elle sentit également un canon se presser dans son dos. Elle dégluttit avec difficulté et regarda l’homme devant elle. Ce n’était Ilco mais un homme à la mine patibulaire aux yeux de chats verts. Il ricanait. - Alors, ma jolie ? On ne sait plus vérifier ses sources? C’est bête ça… Pas vrai, Vald? Le tenancier ricana à son tour. Mensor sentit une main la palper et rejoindre ses parties intimes. Impuissante, elle enragait. - Oui… C’est très bête, ça… Il va falloir qu’on te raconte ce qui se passe dans ces cas-là. Le tenancier eut un rire mauvais et Mensor sentit la main s’enfonça davantage. Le pervers lui fit un baiser dans le coup, elle se dégagea comme elle put en poussant un petit « non ! ». Il lui donna un coup de son arme dans le dos qui la fit chanceler. Elle entendit des coups de feu et un râle. Elle sentit également la main se raidir. Le barman avait été atteint de deux balles à la tête et s’écroula. Elle regarda dans le couloir. Azkar s’était précipité dans le couloir et courait en tirant sur les agresseurs. - Mensor ! Elle poussa un nouveau cri. L’homme aux yeux de chats l’avait agrippé par le cou et la tenait comme otage, l’arme sur la tempe. Azkar s’arrêta mais brandissait toujours son arme. - Lâche ton arme ou je la tue! Azkar soupira et allait abaisser son arme lorsqu’il remarqua que Mensor lui faisait signe de rien en faire. L’homme haletait, blessé à l’épaule. Mensor voyait une opportunité et la saisit. Tout se passa très vite : elle donna un coup de coude dans la côte de l’homme, saisit son bras et le fit passer par-dessus lui. A terre, l’homme voulut utiliser son arme mais Mensor sortit la sienne avant qu’il ne puisse reprendre ses esprits. Un claquement suivi d’un étrange bruit de verre cassé retentirent alors que l’homme se figea. Ce dernier émit des gargouillements étouffés et se prit la poitrine. Il bavait et son corps se crispait. Cinq secondes plus tard, il se relâche et s’écroula au sol, mort. Azkar fixa le cadavre avant de relever les yeux sur Mensor. La jeune femme rechargait son étrange arme avec un sourire de satisfaction sans joie. L’arme faisait la taille de son poing et ressemblait à un boitier à deux canons semblables aux fusils de sniper militaires. Le principe était simple : perforation par un tir laser suivie d’une seringue à neurotoxine. « cinq secondes… Ce chien aurait mérité de souffrir plus longtemps ! » Elle tremblait un peu. Des souvenirs de la guerre et de ses horreurs lui revenaient à l’esprit. Elle avait vu tant de cadavres tués par cette même arme. Quelques instants plus tard, elle sentit la main d’Azkar lui faire baisser son arme. - Mensor? Calmez-vous. C’est terminé. - C’est loin d’être terminé, Azkar! Vous vous voilez la face? Si Ilco n’a pas pu venir c’est que quelqu’un l’a dénoncé. Il avait lui-même donné le lieu de rendez-vous. - Il nous aurait vendu ? L’avait-il fait? Tatiana se posait la question… Non… C’était impossible. - Impossible. Ilco a aidé les pro-Numar durant les six lunes de sang et en a trop fait pour que des impérialistes lui fassent confiance. Autant imaginer un hérétique se repentir. - Si vous le dites. Azkar entra dans la pièce où s’était trouvé un instant auparavant l’homme aux yeux de chats. Il se figea et abaissa son arme. Tatiana se rapprocha. Elle comprit immédiatement la cause de la surprise d’Azkar. - On dirait que votre Ilco n’était pas un traître. Un homme gisait contre le mur en face de la porte, un impact de balle sur le front. C’était Ilco. - Bordel, qu’est ce qui s’est passé ? Doym avait vu Azkar et Mensor se précipiter en dehors du bar, armés et lui hurlant qu’il fallait partir. Ils étaient tout trois montés dans la voiture et Doym avait démarré en trombe. Il put clairement voir dans son rétroviseur un homme qui sortait du bar, l’arme au poing, en hurlant des injures. Quelques balles s’incrustèrent à l’arrière du véhicule et brisèrent un des rétroviseurs. Avant que Doym ne put tourner pour se mettre hors de portée, une balle atteignit la vitre à l’endroit où se trouvait la tête de Mensor. Celle-ci poussa un cri tandis que la balle s’incrusta dans la vitre sans pour autant la traverser. Azkar se retourna vivement et tenta de la calmer. Elle n’avait visiblement pas l’habitude des vitres pare-balles. Au second tournant, de nouvelles balles atteignirent la voiture. Les poursuivants étaient montés dans une grosse cylindrée bleu. Au bout de la rue, un membre de la garde urbaine vit le tir et tira sur la voiture avec sa mitraillette. Les balles firent quelques impacts sur le capot sans y faire de dégats. L’instant suivant, un tireur sortit par une ouverture dans le toit et l’abattit. Azkar en profita pour également se placer en position de tir. Il atteignit le tireur à l’épaule et enchaina en tirant le reste de son chargeur vers les roues. L’une d’entre elle atteignit son but et creva le pneu avant droit. La voiture percuta un véhicule garé à quelques mètres tandis que la voiture de Doym passait le coin. Le calme retombait dans la voiture. Mensor reprenait petit-à-petit son calme sévère habituel mais Doym observa que sa main tremblait et qu’elle serrait les dents. Azkar, quant à lui, continuait à regarder dans le pare-brise, l’arme prête à tirer. Il était imperturbable. Doym devinait que cela n’avait pas été sa première fuite urbaine. Son regard se redirigea vers Mensor qui avait lâché son arme et qui se tenait la main toujours tremblante. Ses yeux exprimaient la confusion. - Azkar? Est-ce qu’ils nous suivent encore? - Je ne pense pas. Nous avons de la chance d’avoir un aussi bon conducteur. - L’Empereur soit loué… Doym ne comprenait toujours pas ce qu’il s’était passé sinon que cela s’était sûrement mal passé au vu de la poursuite qui venait de s’engager. Mensor prit un grand souffle et se tourna vers lui. - Ilco est mort, Doym… Ces gars-là sont arrivés avec d’autres peu après qu’on ai trouvé le corps. On a été obligé de fuir. - Mort?! Mais c’est impossible ! - Quelqu’un a vendu la mèche. Je ne vois aucune autre explication possible. - Mais personne ne savait… - L’Imperium est plein de ressources et ça m’inquiète. Il faut agir vite. Azkar intervint avec anxieté. - Ce soir? Vous ne pensez pas qu’ils seront un petit peu alertés? - Non, c’est pour demain soir. J’ai des hommes prêts à nous aider mais j’ai besoin de temps pour les rassembler. - Et j’ai de l’équipement. Des armes en provenance des ateliers de Secundus ainsi que du matériel d’intervention nocturne. J’ai fait pression il y a longtemps sur mon père pour que nous constituions une des meilleures armureries du pays. - Si vous le dites… Mensor semblait être tout sauf impressionée. Doym soupira. Il avait, lui, de bonnes raisons de le croire. Son frère lui avait parlé des qualités des hommes de la maison Azkar et de leur équipement de pointe. Un court silence s’établit dans le véhicule. Mensor haussa les épaules. - Bon. Le mieux est que nous nous quittions maintenant que nous avons mis de la distance entre eux et nous. - Bien. Je vais descendre ici dans ce cas. Un de mes hommes vit dans le quartier, il me ramènera. Et de votre coté, ça ira pour dissimuler une voiture criblées de balles en pleine ville? Mensor ne lui répondit pas et ne lui dit pour salut que « Même heure demain à la station Endis Serholm. ». Azkar quitta la voiture en soupirant. Cette femme n’était décidément pas très sociable. Doym démarra en trombe, le laissant seul sur le trottoir. Ilsem marcha quelques mètres tandis que des nuages se profilèrent. Des gouttes de pluie commencèrent à tomber. Il resta un instant là à repasser les évènements récents dans son esprit : Ilco mort, les manigances politiques sa disgrâce, l’invasion. Ses états d’âme du voyage lui revinrent en tête. Il n’aurait jamais cru que tout irait si mal lorsque l’Imperium riposterait. Avait-il eu raison ? Cette question l’accompagna tout le long du chemin. Il atteignit rapidement la maison de Christian Sentlis. C’était une maison fort modeste quoique confortable. Elle s’inscrivait dans l’architecture du quartier : des maisons blanches à colombage d’un étage. Les boiseries étaient faites d’un bois brun clair de la région semblable dans sa texture au merisier bien que cette variété fut très courante et relativement résistante. Du plus pur style de l’architecture populaire selvonoise. Ilsem sonna. Quelques instants plus tard, un homme de la quarantaine mal rasé et encore plus débraillé qu’Azkar en période calme se présenta à la porte. - Ah. Bonjour chef. Sentlis avait la voix particulièrement rauque et se grattait la poitrine. - Bonjour Christian. Toujours égal à toi-même à ce que je vois. Il bailla en faisant signe à Azkar d’entrer. Ce dernier tapa l’épaule de Sentlis. L’homme était décidément incapable d’un quelconque respect de l’étiquette. Azkar pénètra dans un salon de célibataire en désordre tout ce qu’il y a de plus commun si l’on oubliait le fusil et l’outillage d’entretien sur la table basse. Il s’approcha et prit l’arme. C’était un modèle très rare, et pour cause : les Azkars et leurs alliés avaient racheté la seule production avant sa rapide faillite. L’arme était un NT40 : un fusil d’infiltration à répétition manuelle. Il avait la forme générale d’un fusil laser à l’exception que la cellule énergétique et sa prise avaient été remplacés par un chargeur à ligne dans lequel on insérait les munitions. Ces dernières formaient la véritable originalté de l’arme. Elles étaient longue de huit centimètres, utilisaient un système proche des munitions à neurotoxine des snipers militaires, et comprenaient chacune une version allégée et simplifiée de l’ «etouffeur», un petit appareil impérial supprimant le bruit. Les ateliers de Numares Secundus l’avaient conçu pour équiper des hommes de main de l’inquisition avant la scission. L’inquisition n’avait pas apprécié l’arme et l’avait refusé. Les maisons du Quatuor avaient récupéré l’arme pour équiper ses hommes. Petit-à-petit, seuls les Azkars ont continué à les utiliser en y apportant des améliorations : un viseur laser, une lunette compacte de sniper et un emplacement de lampe-torche. - Tu ramenez chez toi ton petit matériel de travail ? - Votre père me l’a offert pour service rendu. Il faut bien récompenser le petit personnel quand il vous sauve des méchants snipers et autres assassins, non ? - Bien sûr. Azkar reposa l’arme et s’assit dans le fauteuil. - J’ai une mission à te confier. Sentlis s’asseya à son tour, croisa les bras et fixa Azkar avec un regard vaguement intéressé. - Hier, le Sénat m’a destitué de mon poste de Seigneur-commandant à l’initiative du Praesidorus. J’ai été contacté par une personne pensant qu’il s’agit d’un complot. Son nom est Tatiana Mensor. Sentlis lui fit signe de se taire un instant et s’éloigna. Il prit un ordinateur compact sur le buffet proche et revint s’asseoir à sa place. Il l’alluma et pianota quelque chose sur son clavier. Azkar croisa les bras en attendant ses résultats. Sentlis fit une moue d’ennui et releva la tête en direction de l’ex-commandant. - Votre bonne femme n’est pas fichée. Pour autant que j’en sache, vous auriez très bien pu l’imaginer en étant saoul. - L’heure n’est pas aux plaisanteries Sentlis. Elle cache sans doute sa véritable identité. L’essentiel est que j’ai des raisons pour la croire. Cependant, il se trame des choses pour le moment. Azkar poursuivit avec le récit des évènements de la journée. Sentlis ne semblait l’écouter qu’à moitié et donnait l’impression d’être plus intéressé par la bouteille de vin qu’il avait pris sur la table que par ce récit. Lorsqu’Azkar eut fini, il haussa les épaules et frappa dans ses mains. - Donc ? Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? - Demain, nous interviendrons de nuit. Elle ne m’a pas clairement expliqué l’objectif mais ce serait une maison que possèderait la maison Versilent non loin de sa résidence. Sentlis plongea à nouveau sur son ordinateur en interrompant Azkar qui, cette fois, commençait à en avoir assez de se faire couper la parole. - J’ai quelques résultats. J’enverrai des hommes faire des reconnaissances à distance cette nuit. - Parfait, parfait… Je reprend : tu nous suivras avec ton équipe d’intervention. Si elle me piège, tu sauras quoi faire mais si elle a raison, un renfort armé pourrait s’avérer salutaire. Sentlis haussa les épaules en souriant. - C’est vous qui voyez, chef. Tant qu’on me paye… - Est-ce que tu penseras un jour à autre chose qu’à ton compte en banque ? - C’est pas l’honneur qui me nourrit. Azkar soupira. Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui, son meilleur élément. Il donna encore à Sentlis quelques indications pratiques sur ce qui pourrait servir à la filature. Un quart d’heure plus tard, ils sortirent de la maison et partirent pour Nastellia Azkar. Guidrion
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Les bals russes ne sont pas à confondre avec les réceptions. Une réception pouvait inclure un peu de danse mais pas de façon obligatoire. Les bals étaient par contre grandioses mais moins courants. Par contre les fêtes romaines incluaient des repas au moins trois fois plus longs que celui décris ici. Qui plus est, on y voyait des divertissements comme des comédiens, des mimes, des danseuses, des mages ou des poètes. Je l'appelle Ilsem uniquement durant les moments où plus d'un Azkar est présent. Je relirai encore pour vérifier et corrigerai le cas échéant Voici la suite où on découvre enfin le Sénat et quelques joyeusetés(oooh, le vilain copieur de nom , vous comprendrez en lisant) Chapitre 13: Lutte au sommet Azkar tremblait de nervosité tandis qu’il se trouvait devant l’amphithéatre. Il avait passé la veille et une bonne partie de la nuit à se préparer à la réunion avec l’aide de son père et de Valed. En dehors du Sénat et de Selvon, il était un des hommes les plus puissants de la planète. A l’intérieur de la ville, il n’était qu’un magistrat parmi tant d’autres. Versilent était plus puissant que lui et il le savait. L’homme, s’il était déterminé, pouvait même couper court à toute demande du commandant en invoquant tout simplement son droit de veto. Etre opposé au Praesidorus lui-même dans un débat au Sénat était la pire position pour un politicien. Azkar était dans une d’autant plus mauvaise position que la majorité du Sénat suivrait Versilent sans mot dire. Le champs de bataille politique est un des plus dangereux car c’est une bataille ou la victoire est des plus aléatoires. Même l’adage “Vaincre ou mourir” ne permet pas au politicien de se préparer à ce qui l’attend. Azkar se refusa à hésiter un instant de plus. Il monta les marches qui menait à l’amphithéatre et rejoignit son père et Mickaï Cavalkech, Madrioch les ayant devancé avec sa ponctualité sans failles et Valed n’ayant pas accès au Sénat. Rapidement, il entra dans le flot bleu roi des capes sénatoriales. Les sénateurs allaient et venaient, discutant ça et là avec des amis ou des rivaux. Les sujets de conversation allaient de l’état de logistique sur Altis aux commentaires sur le menu du prochain repas de certains. Ilsem se trouvait à l’entrée du Sénat surplombant ainsi tout l’amphithéatre. A sa droite se trouvait les sièges qu’occupaient par habitude les sympathisant des idées du Quatuor et le Quatuor lui-même. A sa gauche, se trouvait les emplacements qu’aimaient à occuper les pro-imperium. Ces derniers autrefois nombreux avaient perdu le tier de leurs “membres” lors des six lunes de sang. Ceux qui restaient étaient ceux qui avaient choisi la voie de la paix et de la diplomatie pour résoudre la crise. N’ayant jamais eu aucun crime à leur reprocher, les pro-numars les avaient laissé en paix. La raison qui poussait beaucoup à ce statu-quo pacifique était le fait que ces pacifiques impérialistes calmait souvent le jeu de plusieurs groupes de résistance impériale. D’habitude discrets, ils étaient aujourd’hui joyeux et actifs. Quoi de plus normal au vu de la situation. Sous Azkar, se trouvaient les rangées qu’occupaient les modérés, majoritaires, et les sans-allégeances, très minoritaires mais sans ennuis. En face d’Azkar et au fond du batiment, à l’endroit où se trouverait la scène de l’amphithéatre, se trouvait les sièges des magistrats élus non-membres de l’armée. Au centre du Sénat se trouvait la “fosse”, un espace vide bordé des sièges des magistrats militaires où les orateurs s’affrontaient verbalement lors des débats. Les disgraciés y prenaient également place lorsqu’ils devaient rendre leurs comptes. Azkar et ses deux compagnons se séparèrent. Ilsem rejoignit de son coté son siège. Son sentiment d’infériorité vis-à-vis de Versilent se renforçaient à présent qu’un mètre de hauteur différenciait leur emplacement. Un détail passablement déplaisant se présenta également. Avelkhar, le représentant du Sénat se trouvait à la droite de Versilent et lui souriait d’un air mauvais. Azkar soupira et espèrait qu’on ne le laisserait pas cracher son venant durant la réunion. Les sièges des militaires étaient pour la grande majorité inoccupé à cause de la crise. Azkar était seul avec trois autres hommes: le commandant de l’armée de l’air, Colyr Landis, le général supervisant la station mégalithe, Atos Indore, et enfin un “homme” craint mais silencieux, le chapelain Ciceron des Freedom’s children. Ce dernier était complètement à l’opposé d’Azkar et inspirait la peur avec sa tranquille somnolence et sa carure démesurée. L’astartes semblait d’autant plus immense qu’il se trouvait là sans son armure énergétique. Il portait une simple tunique beige avec le loup des Freedom’s children sur son torse et une capuche qui amplifiait l’aura de mystère de Cicéron. Bien que sénateur, il se taisait durant la quasi-totalité des réunions et ne parlait que lorsqu’on lui demandait de prendre la parole, c’est-à-dire presque jamais. Il ne disait même jamais mots pour soutenir ses alliés: les pro-Numar. Si le maître du chapitre, nommé tout simplement “le réformateur”, avait fait partie du Quatuor, alors Quintuor, le chapitre et son représentant étaient maintenant silencieux, attendant l’heure de leur prochaine intervention. Les stentorii annonçèrent l’ouverture de la réunion. Le brouhaha cessa et les sénateurs s’assirent. Le Greffier se leva et proclama la séance ouverte. - Au nom du très Saint Empereur et de Numares Prime, nous écouterons aujourd’hui le seigneur commandant militant suprême des armées numares, Ilsem Avelor Kn’abelsha Azkar! Seigneur commandant, levez-vous. Le Sénat et par lui tout notre peuple vous écoute. Azkar se leva avec calme se leva bien qu’il crut dénuer une touche d’hypocrisie dans le ton pourtant très solennel et sérieux du Greffier. Il s’avança au milieu de la fosse et entama son discours. - Amis sénateurs! Je me suis déplacé jusqu’à vous malgré le danger planant sur nos têtes pour vous faire part de la véritable situation dans laquelle nous nous trouvons. Numar est en danger! Sur Altis, la puissance impériale est venue à bout de notre flotte sans coup férir, a causé un carnage indescriptible à la cité-ruche Delta et a détruit la ceinture altienne, réputée, je vous le rappelle, comme la meilleure défense spatiale existante dans le système après la station mégalithe dont le général Indore ici-présent a la charge. En parrallèle, des résistants ont saboté les silos de missiles altiens et le brouilleur de l’astronomican sur Kulexus. Ce sont ces actes, appellés à se répéter à court terme, qui ont permis notre mise en échec. Grâce à la conduite tout à fait héroïque des milices altiennes, nous avons pu stopper l’invasion dans le Nord de l’Altie majeure. Dans l’Altie mineure, toute une province a été vaincu en quelques heures. L’état-major altien n’a d’ailleurs pu ralentir l’invasion que grâce à l’utilisation de missiles EMP. Nous nous trouvons à présent avec plusieurs centaines de kilomètres de front à tenir avec un nombre d’homme dérisoire car nous avons du en alouer un grand nombre à l’escorte des convois de ravitaillement et au maintien de la paix dans les zones sinistrées libres. Qui plus est, la présence de vaisseaux combattants dans l’orbite altien nous oblige à faire parvenir le ravitaillement au compte-goutte et à éviter tout rassemblement armé hors des zones défendues par des systèmes d’interception de missiles. Par conséquent, une victoire dans l’état actuelle des choses me semble difficile voir impossible! C’est pourquoi, je vous demande instament de reconsidérer votre décision de refuser tout envoi de renfort sur Altis. Les pro-Numar applaudirent de même qu’à l’étonnement général, le Praesidorus. Ce dernier continua à applaudirent plus longtemps que les partisans du Quatuor et s’avança vers Azkar au milieu de la fosse. - Bravo, mon cher Azkar. Bravo… Quel discours, quel sens de l’argumentation et quelle verve! Mais sachez qu’il faut plus que de beaux mots de militaires pour avoir l’aval du Sénat de Numares Prime! Les six lunes de Sang sont terminées! Nous n’avons plus besoin d’une dictature militaire! Sénateurs de Numares Prime! Sommes-nous des larbins de l’armée? Sommes-nous si faible qu’il nous faut suivre les ordres d’un commandant militaire? Sommes-nous le Sénat ou de vulgaires chiens au service des Azkar! Versilent avait monté son ton au fur et à mesure de ses phrases. Sur les dernières questions, modérés et pro-Impériaux se mirent à hurler de désapprobation. Versilent les menait à la baguette en jouant sur leur amour-propre. Les pro-Numar et Velsius Azkar en premier s’étaient levés à leur tour et hurlaient en direction des autres sénateurs. Versilent reprit et se fit entendre malgré le bruit. - Azkar! En tant que Praesidorus, je me refuse à suivre vos fantaisies stratégiques. Vous dépassez les bornes depuis trop longtemps et molester un représentant du Sénat a prouvé votre insubordination si elle était encore à démontrer! Avelkhar poussa un petit rire amusé et regarda Ilsem avec délectation. Il savourait sa revanche. - Comment pouvez-vous oser venir ici et contredire la décision démocratique du Sénat? Comment osez-vous contredire l’état que vous servez! Votre pseudo-gloire vous a monté à la tête! C’est pourquoi je vous relève de vos fonctions de dirigeant des armées et ceci à effet immédiat! Les derniers mots du Praesidorus avait causé une telle réaction chez les pro-Numar qu’on en était venu aux mains. Azkar s’était retiré juste avant que les pro-Numar ne traversent la fosse, Velsius en tête, et ne viennent attaquer les partisans de Versilent. Versilent lui-même s’était rangé près de Cicéron, impassible, que personne n’osait approcher. Ilsem était sorti abattu et tremblant de rage. Sous le choc, il descendait les marches sans savoir où il allait. Il partait, c’est tout ce qu’il arrivait à réaliser. Il erra sur une dizaine de mètres avant qu’une voix féminine ne se fasse entendre derrière lui. - Seigneur commandant Azkar? Il se retourna, l’air hagard. La femme qui l’avait accosté devait avoir la trentaine. Elle était de grande taille mais restait plus petite qu’Azkar. Elle portait les cheveux longs, bouclés et bruns avec des mèches blondes. Elle avait les yeux vert-gris. Elle portait un tailleur beige et une cape d’épaule comme lui mais ne portait aucune arme de fonction, preuve qu’elle était une militaire en disgrâce. Azkar resta de glace, toujours sonné de la nouvelle - Vous voulez? ‘Suis plus commandant… - Mon nom est Tatiana Mensor. Je désirerai vous parler un instant. - Dites toujours… Je ne crois pas que ça pourrait faire empirer ma situation. - Merci. Je suis arrivé de Numares Secundus il y a quelques années et j’ai… - Bienvenue dans le coin… - Merci. J’ai donc beaucoup suivi ce qui s’est passé au Sénat depuis. Je crois qu’il y a quelque chose qui cloche avec la nouvelle politique de Praesidorus Versilent. - Sans blagues? Merci, j’ai autre chose à faire… Azkar voulut repartir mais une gifle retentissante le cloua sur place. - Commandant! Je sais que vous êtes sous le choc mais je suis sérieuse! Je ne vous parle pas de détails personnels ou de rumeurs de bourgeois! Je vous parle de trahison! Azkar se tint la joue. Si il était déjà sonné depuis la décision de Versilent, son état ne s’était pas amélioré. La jeune femme reprit. - J’ai de bonnes raisons de croire qu’il s’est passé quelque chose dans l’entourage de Versilent ou qu’il a fait quelque chose. Azkar restait sans rien dire à l’écouter. - Ecoutez… Mes sources ne sont pas sécurisées. Je ne peux pas me permettre de vous en dire plus aujourd’hui. Je vous enverrai quelqu’un pour fixer un rendez-vous. Il vous dira que le temps est à l’orage. S’il ne vous dit rien de tel, congédiez-le immédiatement. - Mais… - Plus tard, je vous ai dit. Rappellez-vous: “le temps est à l’orage”. La jeune femme partit en laissant une légère odeur de lilas derrière elle. Azkar resta planté sur place sans rien dire en se tenant toujours la joue. - Le temps est à l’orage… Après l’agitation au Sénat, Azkar put voir l’agitation à Nastellia Azkar. Velsius, Madrioch, Cavalkech, Valed et Ilsem se trouvaient dans le petit salon et y conféraient avec force. Velsius, qui maintenait une pièce de viande sur son oeil au beurre noir, hurlait des injures vis-à-vis de Versilent et de son insulte contre les Azkar. - Attendez un peu que je retrouve son immonde faciès de rat! Je m’en vais lui tordre le cou après lui avoir arraché les entrailles! Destituer Ilsem… vraiment! Anna l’écoutait en insultant “cette garce de Sebialine”, une représentante de Maison conventionnelle pro-Imperium avec qui elle s’était battue. Elle en était ressortie avec les cheveux en bataille, des griffures au visage et de multiples bleus. La femme buvait à présent cul sec verre sur verre de Nilk et en avait déjà brisé trois de rage. - Pitié… Parlez moins fort pour l’amour de l’Empereur! Ma tête… La voix plaintive de Mickaï était à présent si faible et gémissante qu’elle ne s’entendait plus au milieu des plaintes. Il était allongé sur un sofa et tenait un sac de glace sur sa tête meurtrie: il avait reçu le Greffier et son ordinateur sur son occiput en tentant de rétablir la paix dans le Sénat. Il avait ensuite passé l’heure qu’avait duré le “combat” des sénateurs à gémir dans un coin à coté des restes grésillants de l’ordinateur du Greffier. Ilsem restait prostré dans un fauteuil, le même verre de Nilk qu’il s’était fait servir un quart d’heure auparavant à la main. Valed était à ses cotés. En d’autres circonstances, il aurait ri de bon coeur en regardant les trois membres du Quatuor se plaindre. La destitution d’Azkar lui avait oté toute envie de rire mais il se montrait à présent étrangement silencieux. Ilsem prononça soudain ses premiers mots depuis qu’il était revenu du Sénat et de sa rencontre avec Tatiana Mensor. - C’est fini… Cette phrase instaura un silence pesant. Velsius le rompit et tenta de réconforter son fils. - Non! c’est loin d’être fini. Je peux t’assurer que ça n’en restera pas là. Anna intervint à son tour après avoir brisé son quatrième verre. - Ce n’est pas si facile de destituer le dirigeant militaire de Numares Prime et de surcroit, de tout Numar. Après tout, tu es un des trois magistrats supérieurs. Cavalkech tenta également de réconforter mais sa voix plaintive aurait donné envie de pleurer à n’importe quel homme déprimé. - Anna a raison… On peut demander un recours… Aaaaah! Ma tête… - Je crois que retourner le couteau dans la plaie n’aidera pas Ilsem! Valed avait coupé court aux tentatives de réconfort des trois pères de Maison et semblait énervé. Son visage semblait avoir hériter de la sévérité qui faisait à présent défaut au visage meurtri de son père. Personne ne prêta la moindre attention aux plaintes de Cavalkech et un silence relatif s’instaura. Finalement, ce qui devait arriver arriva: Ilsem craqua et se mit à hurler après avoir jeté son verre plein sur le mur au-dessus de Madrioch qui poussa un petit cri apeuré. - Pourquoi a-t-il fait ça! Ce chien n’a pas le droit! Ma stratégie est le seul moyen de nous sortir de ce foutoir. Je le tuerai s’il le faut! Et ce chien d’Avelkhar avec! Ilsem avait à présent renversé la table basse déjà en piteux état. Madrioch avait pris le bras de Velsius, terrorisée. - Cette bande d’imbéciles de modérés! Une fourmillière d’imbéciles! Ils me le payeront aussi. Velsius tenta de calmer son fils. - Ilsem, tu devrais… - Des chiens! Des fous! Voilà ce qu’ils sont! J’espère que cette Mensor a vraiment de quoi faire tomber cette brochette de dégénérés! L’ex-commandant se tut finalement mais resta à cran. Il se laissa tomber dans son fauteuil, donna un grand coup dans l’accoudoir et s’immobilisa finalement. Tous restaient perplexe de cette dernière phrase sauf Anna, toujours terrorisée, et Cavalkech, toujours gémissant. Valed s’avança. - Qui est Mensor? - Tatiana Mensor, une militaire en disgrâce de Numares Secundus pour ce que j’en sais… Elle est venue me trouver après ma sortie du Sénat. Elle m’a dit qu’elle savait des choses sur le changement de Versilent. Il se serait passé quelque chose. Elle m’a dit qu’elle me recontacterait pour fixer un rendez-vous. - Tu es sûr que c’est une bonne idée. - Valed, pour le moment, je suis déjà en disgrâce et si le procès de disgrâce me déclare coupable, papa pourra pointer aux services sociaux… Je suis ouvert à n’importe quoi. Valed restait silencieux. Velsius congédia le dernier domestique encore présent et se retourna vers son fils. - Si tu veux agir, fais-le avec discrétion et n’oublie pas que les gardes de la Maison sont là pour ce genre de problèmes. Mais avant de faire quoi que ce soit, préviens-nous d’abord. Anna, Mickaï et moi avons l’expérience des affaires urbaines. Azkar répliqua sèchement. - J’en ai aussi… Rappelles-toi “l’Ombre”. - le commissaire Aldreban… Oui je me souviens… Le commissaire Aldreban, cerveau de la révolte numare, avait été mélé à une affaire impliquant les deux frères Azkar durant les six lunes de sang. L’homme avait été tué durant cette histoire mais personne n’en savait plus excepté les trois Azkar et le cadavre de “l’Ombre”. - Je ne veux pas revivre ça! C’était Valed qui avait crié cette fois. Il avait la larme à l’oeil et quitta la pièce. L’affaire de “l’Ombre” durant les six lunes de sang l’avait encore plus marqué qu’Ilsem. Le silence retomba après son départ. Anna recommença à boire, en larmes. L’accès de rage d’Ilsem avait été la goutte qui faisait déborder le vase pour elle. Elle avait beau être un père de Maison noble, elle n’en restait pas moins au fond d’elle-même une femme fragile et sensible. Velsius la tranquilisa et voulut adresser un regard de reproche à son fils. Le visage complètement abattu d’Ilsem l’en dissuada. Mickaï prit rapidement congé pour se soigner au calme chez lui. Anna resta un peu plus longtemps et partit à son tour lorsque Velsius parvint à lui faire reprendre son calme. Velsius et son fils se retrouvèrent seuls. - Tu lui fais confiance? - A qui? - A cette Mensor. - Elle avait l’air sincère en parlant de trahison. Ilsem n’en était en fait pas très sûr. Il ne savait au final rien d’elle et il était trop sonné pour prêter attention à des détails. Il n’était sûr que de son nom et de cette phrase “Le temps est à l’orage.”. Velsius n’insista pas davantage. - Je te fais confiance, mon fils. Ilsem ne répondit rien et son père le laissa. L’ex-commandant partit se coucher sans prendre de repas et s’endormit rapidement. Son sommeil fut hanté par le souvenir d’Aldreban et de divers cauchemars. Azkar se leva tard dans la matinée. Il erra sans but dans la maison en peignoir, les cheveux en bataille et non-rasé pendant une heure. Il eut tout juste le temps de voir Valed partir dans le même uniforme impeccable qu’il portait tout les jours. Les deux frères se saluèrent mais le coeur n’y était pas. Tout deux semblaient morne. Leur père passa toute sa matinée dans son bureau à travailler et à téléphoner un peu partout dans Selvon avec l’espoir de trouver un squelette de solution. Vers midi environ, on sonna à la porte. Ilsem qui se trouvait non loin partit ouvrir. Il tomba sur un homme tout juste sorti de l’adolescence élégamment habillé et doté d’un charisme certain. Il salua joyeusement Azkar qui maugréa à son tour un “bonjour” rauque. - Le temps est à l’orage, vous ne trouvez pas? Azkar retourva un peu de vigueur et un semblant de sourire; - Mais la pluie est parfois nécessaire pour avoir des lendemains plus radieux. Le jeune homme rit. Azkar souriait à présent franchement et ouvrit la porte pour faire entrer le jeune homme. - Vous retenez vos citations dites-moi. Ercklor Doym. Enchanté! Monsieur Ilsem Azkar est là? “Le temps est à l’orage mais le pluie est parfois nécessaire pour des lendemains plus radieux” était le début du discours qu’avait fait Ilsem Azkar lors de la proclamation d’indépendance de Numar. - C’est moi qui ai écrit ce discours. Je suis Ilsem Azkar. Enchanté moi aussi. Doym se répandit en excuses après s’être remis de sa surprise. Azkar leva la main avec un regard bienveillant. - Ce n’est pas bien grave. Je ne suis pas dans mon meilleur jour aujourd’hui. Mais dites-moi, ne seriez-vous pas parent avec Visors Doym de la Maison Cavalkech? - Euh… Oui. C’est mon cousin mais je suis pour ma part au service de la Maison usuelle Cid. - Depuis longtemps? - Depuis sa fondation il y a sept ans. N’ayez crainte nous sommes des pro-Numar. L’idée que le jeune homme fut impérialiste ne lui avait même pas traversé l’esprit. Son amitié avec Visors déteignait sur son jugement vis-à-vis de Ercklor. Les deux hommes se dirigèrent vers le petit salon qui avait été longuement nettoyé après le passage agité du groupe. Azkar invita Doym à s’asseoir. - A présent, parlez de ce pourquoi vous êtes là, voulez vous? - Bien sûr. Mademoiselle Mensor vous donner rendez-vous ce soir au restaurant “Le gai gaillard” du quartier est. Elle vous demande de venir en vêtements civils discrets et avec une arme discrète. Le rendez-vous est à neuf heures précises. Elle vous attendra dans le restaurant. - Les Azkar sont très doués en discrétion. Ercklor ne semblait pas comprendre la boutade ce qui rappella à Azkar que très peu pouvaient comprendre ce qu’il voulait dire. Il n’insista pas. Doym prit poliment congé. Azkar le raccompagna à la porte puis partit se préparer. Il ne parla pas du rendez-vous à son père de peur de l’inquiéter.
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Voici la suite se déroulant à Nastellia Azkar. Pour les intérieurs et la réception, je me suis beaucoup inspiré des réceptions russes lors du XIXème siècle(Tolstoï m'y a bien aidé pour les informations ) tranchant pas mal avec l'inspiration romaine dont fait preuve Numares Prime dans son ensemble. On y découvre encore pas mal sur la politique numar et sur les factions politiques de Numares Prime. Petite réunion de famille également. J'espère que ca vous plaira. Nastellia Azkar était une des belles résidences du quartier bourgeois de l’Est de Selvon. Elle se composait d’un parc relativement grand exempt de fleurs aux couleurs vives. Le bon goût de Numares Prime dictait en effet des jardins alternant espace de pelouse et espace boisés. Quelques fleurs sombres spécifiques à Numares Prime était permise ainsi que la rose bordeaux, seule variété naturelle approchante des fleurs impériales existant sur la planète. Cette dernière était d’ailleurs la seule représentée dans le parc des Azkar. Le reste se composait d’arbre feuillus et de buisons épars. La maison en elle-même était d’une taille modeste mais un grand souci du détail y avait été apporté. Elle se composait de brique bordeaux et de colonnes de coin ocres. D’assez grandes fenêtres donnait un aspect très ouvert au batiment. De l’avis général, l’endroit était agréable à vivre et confortable mais peu luxueux. Le tout reflétait au final assez la personnalité du propriétaire, Velsius Azkar, père du commandant et père de la Maison Azkar. Ilsem avait hâte de le voir. Doym et Azkar arrivèrent en fin d’après-midi à la proprieté. L’astre Numar était à présent bas et le ciel se teintait d’orange. Azkar prit congé de son ami et entra dans la propriété en suivant le chemin de pavé, les mains dans les poches. Il était heureux d’être chez soi. Une certaine activité régnait sur le flanc nord de la proprieté, la zone réservée aux domestiques. Le commandant en fut intrigué mais ne s’en préoccupa pas. Il gravit les quelques marches du perron et entra. Un certain bruit régnait dans la maison. Deux domestiques passèrent sans même remarquer sa présence. Azkar se demandait de plus-en-plus ce qu’il se passait. Il chercha quelqu’un de posé pour lui expliquer la situation et lui indiquer où trouver son père. Son désir fut rapidement comblé lorsqu’il tomba sur Alsan, le gérant de maison. L’homme portait un ensemble noir et un pantalon moulant à des années-lumières des robes impériales et se tenait droit comme un I dans le petit salon en donnant des ordres aux personnel de maison. L’homme s’exprimait avec une voix très haute et grave mais très respectueuse. - Ah, Monsieur! Je suis absolument ravi de vous voir. - Moi aussi, mon cher Alsan. Pouvez-vous m’expliquer ce qui se passe? - Oh. Une simple réception, votre excellence. - Ne m’appellez pas ainsi… - C’est la rigueur pour appeller un Seigneur commandant militant, Monsieur. Votre excellence devrait apprendre davantage l’étiquette. - Mais réexpliquez-moi à nouveau pourquoi vous m’appellez aussi “Monsieur”… Non! Je m’en passerai… Où est mon père? - Comme vous voudrez, Monsieur. Votre père se trouve dans le petit bureau. Prenez garde, il est quelque peu agité. - Merci du conseil, Alsan. Et rappellez-vous… - A votre service, votre excellence. - … Azkar prit congé du gérant. S’il était irréprochablement efficace, Azkar avait toujours eu envie de s’arracher les cheveux après une conversation avec lui. Il monta à l’étage pour voir son père. Il entra après avoir toqué et reçu pour réponse un “Entrez!” plus aboyé que dit. Il trouva son père faisant les cent pas en vêtement de fonction du Sénat. Il portait une veste bleu, un pantalon bleu très légèrement moulant et des chaussures noires. Il portait également la même cape que le commandant mais sans recouvrir l’épaule. Ses titres aux insignes sur sa poitrine étaient ceux de sa seconde carrière, celle de politicien “pacifique”. Il pouvait donc les afficher en toute liberté. Son âge ne dépareillait étonnament pas avec ses vêtements droits de noble. Velsius était en effet un homme très bien conservé se tenant aussi droit que les jeunes gens. Ses cheveux blancs et gris étaient impeccablement coiffé. Son visage sévère mais amical présentait quelques rides mais elles donnaient un aspect solennel à son allure inspirant déjà un grand respect. Aux cotés de Velsius se trouvait un autre homme, plus jeune. Il était accoudé au bureau et souriait d’un air de calme ironie. Il avait la peau moins bronzée que la plupart des Numars et portait des cheveux bruns rejetés sur le coté. Il portait un uniforme gabriellien noir bordé de pourpre composé d’une veste à col officier fermé d’une fine lanière de cuir et d’un pantalon noir aux coutures recouvertes d’une fine étoffe pourpre. Sa poitrine portait les insignes d’officier supérieur et une rose bordeaux. Ce dernier détail empêchait tout doute sur son identité. C’était Valed Azkar, le frère d’Ilsem. Ce fut lui qui ouvrit la conversation. - Mais, mais, mais… Ne serait-ce pas là mon cher frère? Bienvenue, ô seigneur commandant militant! Il s’approcha fit une imitation de courbette et se releva avant d’enlacer son frère. - Tu n’as pas changé, Valed. C’est bon de te revoir. Cela fait cinq mois maintenant. - Hélas. Valed avait choisi de devenir officier d’étranger et était devenu officier supérieur sur Gabrillia. Il y avait rencontré un grand succès et y était devenu très populaire tandis que les gens de Numares Prime s’intéressaient davantage à son père et à son frère qu’à lui. Velsius s’avança à son tour et son visage se radoucit. - Heureux de te voir, mon fils. - Moi aussi, Papa. Les deux hommes s’enlacèrent. Le visage expressif de Velsius exprima à présent sa perplexité. - Que fais-tu là? Azkar soupira. Il fallait en venir à ce sujet… - J’ai reçu le message du Sénat, le refus de renfort. C’est absolument inacceptable. - N’est-ce pas? - Qu’est ce qui s’est passé pour que ce genre d’ineptie survienne? - Installes-toi. Toi aussi, Valed. Les trois hommes s’assirent de part-et-d’autre du bureau. Ilsem et Valed regardaient attentivement leur père. Celui-ci soupira et commença son discours. - Quand le greffier a annoncé l’invasion de la surface d’Altis et ton message de demande de renfort, ca a été la panique. Les sénateurs criaient. Les partisans de la paix avec l’Imperium restaient calme dans leur coin. Dans une guerre, leur manque d’implication dans la lutte contre nous pourriat leur coûter cher si l’Imperium gagnait. En même temps, ils ne demandent qu’à voir repasser Numar sous autorité impériale. Versilent a ramené le silence et fait un discours. Il avait l’air nerveux et peu enthousiaste. Il a déclaré qu’il était inutile de dépêcher des forces alors que tu étais sur place avec trois régiments et que l’armée altienne était là. Il a apparement volontairement omis que de nombreux régiments altiens étaient stationnés sur Hostias. Les pro-imperium ont adoré, le manque de réactivité était un bon point pour eux. Les modérés ont suivi Versilent et n’avaient plus de modérés que le surnom. Madrioch, Cavalkech, moi-même et nos alliés des maisons conventionnelles et usuelles avont tenté de nous opposer mais avec les modérés contre nous, nous ne pouvions plus rien faire. La boucle était bouclé. - Mais pourquoi cet imbécile de Versilent a-t-il proposé cette idée! Il est membre du Quatuor! - Tais-toi! Le Quatuor n’existe pas! La notion de société secrète dirigeante était en effet très mal vue par la société de la planète. - Ne crois-tu pas que nous nous sommes posé la question avec Madrioch et Cavalkech? Il n’y a pas d’explications rationnelles car il aurait tout à perdre si nous perdions. Il y a anguille sous roche mais je ne sais rien. Tu devrais aller au Sénat et voir si tu peux en tirer quelque chose. La prochaine réunion se tient après-demain. Je ne peux personnellement rien faire sinon profiter de cette réception pour faire changer d’avis un maximum de modérés. Tu devrais rester ce soir et faire bonne impression. Toi aussi Valed, un autre avis de stratège brillant serait le bienvenu. - Bien sûr, Père. - Bien. Alors Ilsem? Le commandant restait prostré dans son fauteuil, un rictus de haine sur le visage. Il tenait son responsable. Il répondit séchement à son père. - Que veux-tu que je fasse d’autres? Altis ne tiendra jamais si on ne dépêche des troupes. L’Imperium nous aura à l’usure. - Nous verrons. Alsan a surement déjà préparé un couvert de plus. J’ai encore à faire. Pouvez-vous me laisser un peu? Les deux frères acceptèrent et se retirèrent. Ilsem se retourna avant de partir vers son père. - Une reception pour débloquer une situation politique. L’âge te rend mondain, papa. - Et toi tu ne l’es pas assez. Tout ne se résoud pas l’arme au poing. Ilsem ne répliqua pas et sortit avec son frère. Ils partirent se promener dans le parc d’abord en discutant de la situation puis commencèrent à causer de sujets divers et plus légers. Ils finirent par rire jusqu’à la tombée de la nuit et l’arrivée des premiers invités. Ils rentrèrent alors un peu à contre-coeur. La réception commençait avec faste. Les invités remplissaient la salle de réception et différents groupes se formaient dans la salle et dans le grand salon. Velsius naviguait entre les groupes en compagnie d’une belle femme de la trentaine. C’était Anna Madrioch, le “père” de la Maison Madrioch. D’une grande taille, elle était mince et souriante. Elle portait les cheveux longs et détachés et semblait rire de tout. Ses beaux yeux émeraudes pardonnait toujours son attitude qui semblait parfois moqueuse. Elle était très populaire auprès des gens de par sa beauté et de par son caractère amical et sympathique. Les ignorants la prenaient souvent pour la charmeuse femme d’un politicien. Combien étaient surpris de découvrir en elle la dirigeante célibataire d’une Maison politique noble. Pourtant, il n’était jamais venu à l’esprit de personne de railler son titre inadapté. A coté de Velsius, on aurait pu la prendre pour une fille attentionnée s’occupant de son père à la mémoire défaillante. En réalité, Velsius et Anna formaient un duo très efficace et très soudé. Ilsem ne put s’empêcher de sourire de voir cette équipe oeuvrer avec une telle ferveur et sans paraître ridicule. Il naviguait lui-même entre quelques groupes de personnes qu’il connaissait. Valed et lui s’étaient séparés. Son frère était parti conférer avec des diplomates gabrielliens et hostiens avec qui il avait plus de chance de convaincre que son père ou son frère. Ilsem croisa de son coté un petit homme souriant et corpulent habillé à la bourgeoise: une veste noir sur une tunique blanche et pantalon noir. Il manqua de le bousculer et l’homme souleva son verre pour éviter de le renverser en riant. Sa petite voix reconnaissable fit rire sympathiquement des gens non loins. C’était Mickaï Cavalkech, père de la Maison Cavalkech. - Ah! Mon cher Ilsem. Cela faisait bien longtemps, dites-moi. Ilsem dominait Mickaï d’une tête mais n’en éprouvait aucune supériorité. L’homme était tout ausis important que lui, non de par son titre mais de par son influence. - Trop longtemps. Comment allez-vous? - Bien, bien. Et vous-même, mon jeune ami? - Mal. Altis ne m’a pas fait du bien. - En effet… C’est une bien sale affaire. Votre père, Anna et moi-même essayons de comprendre mais je crains que notre champ d’action ne soit limité cette fois. - Vraiment? Mais vous êtes Mickaï Cavalkech! Vous êtes trop aimé pour être impuissant. - Et à cela je vous réponds que vous êtes Ilsem Azkar, le sauveur de Pianden, le héros de Numares Secundus et le héros des six lunes de sang! Vous pouvez faire autant que moi sinon plus dans cette affaire. - Vous avez raison… - Ne prenez pas cet air dépité. Nous sommes tout deux devant une situation surprenante mais nous nous en sortirons. Le commandant ne voulait guère le croire mais il ne pouvait trouvé d’arguments. La bonhomie sympathique de Cavalkech y étant sans doute pour beaucoup. - Quoiqu’il en soit. Je vais vous quitter, je vais aller aider Anna et votre père. - Bien. Bonne soirée, mon cher. - Pareillement, mon jeune ami. Mickaï prit congé et se dirigea vers un groupe où un homme droit et sec commençait à se disputer verbalement avec Velsius. Ilsem l’identifia comme le père d’une obscure maison usuelle dont la seule idée semblait être de soutenir les idées des pro-imperium. Ilsem retrouva quelques connaissances et fit un brin de causette avec eux jusqu’à ce qu’on annonce le repas. Velsius Azkar n’avait pas fait les choses à moitié pour la préparation de la soirée. Le repas tenait plus du véritable banquet que d’un simple repas. Le tout suivait de plus toutes les règles de sobrieté que réclamait le bon goût. Ilsem soupçonnait Alsan et Anna Madrioch d’avoir organisé cette partie de la soirée à la place de son père. Malgré cela, le repas fut absolument délicieux. Ilsem l’appréciait doublement du fait qu’il avait passé les derniers jours à manger des rations de vol et des rations d’officier, certes mangeables mais bien loin du raffinement d’un repas sur Numares Prime. Durant les deux heures que durèrent le repas, Ilsem se concentra d’ailleurs davantage sur son assiette que sur la conversation. Les fragments qu’il en tira étaient d’ailleurs peu intéressants et centrés sur des sujets autres que la politique ou les affaires militaires. Les exclamations typiques de bourgeois et les rires hautains de quelques épouses passablement sotte ne manquèrent pas de l’énerver. Son voisin de table, un tout jeune homme, complétement terrorisé de se trouver à coté d’un homme si haut placé dans l’armée, tenta de lier conversation avec lui. Azkar aurait sans doute accepter la conversation si le jeune homme ne bredouillait pas entre deux phrases admiratives et maladroites. Azkar finit par faire servir du Nilk, un fort alcool de grain de Selvon, en quantité à l’inconnu pour avoir la paix, ce qui ne tarda pas: il se mit à commencer une longue conversation avec sa bouteille après trois verres… Après le repas, les gens quittèrent la table et se dirigèrent vers le salon pour les épouses ou les jeunes non désireux de s’intégrer dans les hautes sphères politiques, et vers le fumoir, davantage pour conférer que pour fumer, pour les hommes et femmes d’importance. Bien que la mixité soit de mise sur Numares Prime, seul Anna Madrioch et une vieille femme, “père” d’une Maison conventionnelle peu connue, furent les seules femmes du groupe. Le fumoir se composait de quelques sofas installés autour d’une table basse de verre et de métal. Madrioch, Cavalkech et Velsius Azkar s’installèrent sur le sofa central de la pièce. Valed et Ilsem s’installèrent en compagnie d’un père de Maison leur étant favorable sur le sofa à droite du premier. Les autres s’installèrent sans tenir compte de leur allégeance ou de leur idées. Plusieurs semblaient légèrement éméchés. Le père du commandant offrit une variété numare de cigare au goût situé à mi-chemin entre la violette et la canelle. Quelques personnes en prirent un avant que l’orateur ne mettent fin aux politesses. Il entama un discours subtil sur les défauts de la réthorique du Praesidorus lors de la réunion du Sénat et sur la nécessité de soutenir son fils. Un brouhaha s’éleva dans la petite pièce. On demanda rapidement au commandant de leur raconter la situation. Ilsem ne se fit pas prier et commença un récit des évènements. Un silence inquiet s’instaura dans la pièce au fur et à mesure qu’il parlait. Il ne manqua par contre pas de glisser de subtiles critiques du Praesidorus. - … Au final la guerre pourrait être gagné sans renfort comme le voudrait notre cher Praesidorus si la flotte impériale ne se trouvait dans l’équation. Avec ses bombardements tactiques, elle empêche tout mouvement important de troupes dans les zones dénuées de systèmes d’interception de missiles et tout convoi de ravitaillement. La logistique se fait au compte-goutte et demande tant d’escortes que le front s’en trouve dégarni. Le Praesirorus nous dirait alors de détruire la flotte impériale mais il oublie que des actes de sabotage et l’attaque surprise des appareils impériaux ont réduit la flotte altienne et l’Arrianis à l’impuissance. Elles sont maintenant dispersés et en attente de réparation. A présent, vous savez qu’au Sénat il vous faudra voter pour l’envoi de renfort si vous ne voulez pas risquer une nouvelle Chute d’Altis et à longue échéance, la fin de l’espoir numar! Ilsem s’était emporté dans son discours et son sourire avait disparu de son visage. Quelques conversations en aparthée commencèrent avant de se transformer en un brouhaha dans lequel Velsius et ses deux amis tentaient de mettre de l’ordre. Ilsem quitta la pièce sans plus mot dire. Il songeait à sa discussion avec son père, aux réactions des sénateurs. Il partit se coucher en réfléchissant à ce qu’il allait faire à la réunion du Sénat et en maudissant le traître Versilent.
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Bonjour à tous. J'ai avec moi la suite du récit(vu que j'ai beaucoup écrit et que vous n'aviez pas eu l'air d'aimer avoir plus de 10 page sà al fois, je spoterai en plusieurs fois à quelques jours d'intervalle). Cette partie-ci du récit change complétement d'ambiance et pour cause, ca se passe sur une autre planète. Vous pourrez y découvrir quelques petites choses fort intéressantes. A un moment(lors du premier paragraphe, en fait), vous pourrez vous demander si je ne me suis pas inspiré de l'étoile de la mort ou du Libra(voir gundam wing pour ceux qui connaissent): ce n'est pas le cas et ceux qui le croiront sont des fans en puissance (grand bien leur en fasse d'ailleurs, ce sont ). Cette partie(partie 2) sera en fait consacrée principalement à Azkar et à ce qui se passe derrière la décision étrange du Sénat. Vous y aurez de l'action(promis ) et des rebondissements intéressants... enfin, j'espère. Par contre, attention, il y a pas mal de noms mais seuls ceux qui reviennent plusieurs fois sont importants. Sur ce, bonne lecture à tous Une semaine de transit spatial. Voilà ce que récolta Azkar pour rejoindre Numares Prime. La flotte impériale flottant en orbite d'Altis, il devait à présent voyager dans une discrète navette civile. Malgré sa puissance impressionnante, elle n'atteignait pas la vitesse des vaisseaux de combat tels que l'Arrianis, capables de faire la navette entre Altis et Numares Prime en une journée. A l'intérieur de l'appareil, Azkar bouillait de rage. Il était d'une humeur infecte depuis qu'il avait reçu l'ordre du Sénat. Il avait brisé tout ce qui pouvait l'être dans le Bunker en hurlant des insanités sous le regard atteré et apeuré de Nash et Adrian. Il leur avait donné l'ordre de rejoindre leur poste à Delta et étais parti pour Numares Prime le jour même en faisant fi de ses obligations auprès d'Algerian et des autorités altiennes. Il oublia de même les affaires de la faction Tershev. Peu lui importait désormais, sans un assaut d'une armada altienne, une victoire serait stratégiquement difficile et indescriptiblement coûteuse en hommes et en matériel. "Mais comment mon père a-t-il pu laisser le Sénat prendre une telle décision sans m'en parler?" pensa-t-il. Mais plus que la réaction de son père, qui au final ne permettait pas de prendre les décisions, ce qui l'inquiétait vraiment, c'était de savoir qui s'était opposé à l'idée alors que le Sénat était majoritairement hostile à l'Imperium. Il échafauda hypothèse sur hypothèse durant toute la durée du voyage. Son sommeil était léger et agité. Son appétit avait disparu et il se montrait aigri avec tout l'équipage et les passagers de la navette. Son humeur maussade s'améliora un peu lorsqu'ils arrivèrent enfin en vue de Numares Prime. La planète s’offrait à sa vue au travers des hublots: majestueuse et goruillante d’activité. Sa planète natale présentait en effet l’avantage commercial de former la capitale de tout Numar, autant dans le secteur de la politique et de la diplomatie que dans le secteur boursier, florissant dans tout le système. Sa position dans l’échiquier des forces lui permettait donc d’oublier sa position parfois désavantageuse de première planète du système stellaire de Numar. Azkar contemplait sa planète mais il ne voyait pas cet aspect des choses. Son esprit se focalisait sur l’élément militaire et la stupidité hautaine de la décision du Sénat. Il ne regardait soudain plus que les défenses de la planète: une ceinture d’astéroïdes armés de plus petite taille que celle d’Altis, la lune Altarus abritant le petit chapitre des Freedom’s children et la station Mégalithe. Cette dernière était le joyau technologique des défenses de la planète: une station orbitale en croix à quatre branche, chacune surmontée d’une sphére équipée de missiles d’interception et d’un générateur de bouclier. Au centre sur la face tournée vers la planète, se trouvait “l’aiguille”, une structure allongée et élancée abritant les réacteurs d’équilibrage. Vers l’extérieur se trouvait la structure du canon Mégalithe: un gigantesque canon à plasma d’une puissance de plusieurs mégatonnes, capable de disloquer un vaisseau de ligne impérial en un tir à puissance maximal mais incapable de tirer à répétition. Autant de défense jugée stratégiquement imprenables. Azkar se surprit à sourire de désillusion. On réputait la ceinture altienne presque imprenable: elle était tombée intacte aux mains de l’Imperium sans même pouvoir enclencher son alarme. Pire, les deux tiers de ses installations gisaient à présent en miettes dans l’orbite d’Altis. - Et si c’eut été nous? Aurions-nous fait mieux ou ne sommes-nous guère plus que des lâches savourant notre éloignement? Son humeur devint encore pire qu’avant la vision de sa planète. Il n’en pouvait plus d’attendre les mains liées. Il voulait des réponses ou du moins, trouver un responsable à haïr. L’astroport était noir de monde. Personne ne remarqua l’arrivée non-officielle d’Azkar. D’autant plus que ses insignes étaient cachés: l’écharpe de deuil recouvrait son épée de fonction et sa cape d’épaule bleu roi, signe de sa fonction d’état, recouvrait ses insignes militaires et son pistolet de fonction. La raison à cela était que sur Numares Prime, la guerre était considéré comme une honte. Les militaires ne pouvaient parader sans cacher leurs armes ou leur fonction. Les officiers membres du Sénat devaient porter l’écharpe de honte sur la lame décorative qu’on leur offrait à leur accession à l’armée. Les soldats élus à des postes dirigeants devaient quant à eux cacher leurs insignes et le pistolet ouvragé frappé du blason de leur fonction à l’aide de leur cape, cape qui était le signe des sénateurs disposant d’une fonction. Azkar ne faisait pas exception à la règle: peu importe sa gloire acquise sur le champ de bataille, il ne pouvait pas l’afficher ici. Cette fois, Azkar vit cela comme un avantage: se faire accoster par des gens l’admirant l’aurait encore davantage énervé. Il se méla donc à la foule dans laquelle tant de types de personnes étaient représentés qu’un militaire y passait inaperçu. De plus, la peur du soldat était une idée depuis longtemps oubliée aussi bien à Selvon, capitale de Numares Prime, que dans toutes les villes de la planète. Les gens ne s’écartaient du chemin que pour laisser passer les soldats des forces urbaines, reconnaissables à leur redingote bleu roi et à leur beret bleu ciel, ou les gardes des maisons d’état. Le commandant traversa ce flot humain pour quitter l’immense spatioport. A l’extérieur s’étendait la majestueuse cité millénaire conservée par ceux qui refusaient les systèmes d’urbanisation hégémonique impériaux. La cité mélangait d’immenses batiments de plexiglas et d’acier abritant les pouvoirs commerciaux de Numares Prime, les basiliques aux dômes de marbre et aux immenses colonnades décorés des pouvoirs judiciaires, les quartiers d’habitation en brique beige et finalement, au centre de la cité, la plus grande merveille architecturale de toute la planète: le Sénat de Numares Prime. Il reposait sur une plateforme haute d’une centaines de mètres. Les batiments qui le composaient étaient fait en marbre ou de la même architecture que les batiments commerciaux. Tous étaient tournés vers le centre de la plateforme dans un plan parfaitement symètrique. Au centre de la structure se trouvait une grande place et le siège de réunion du Sénat: un énorme amphithéatre protégé par un dôme de plastacier et surmonté par une statue d’or, celle du fondateur de la cité. Les historiens impériaux restent encore à ce jour étonné, autant que peuvent l’être des hommes convaincus de la supériorité de leur culture, de voir de telles constructions conçues sans l’aide directe de l’Imperium. Les Numars, eux, les considéraient comme le symbôle de la puissance de leur union déjà ancienne bien qu’il ne fut jamais utilisé comme argument de supériorité vis-à-vis de l’Imperium: capable de bien plus de par ses moyens défiant l’imagination. Azkar était habitué à cet endroit: il y vivait depuis sa plus tendre enfance et sa position de fils d’une maison politique l’y aidait car elles seules, seules avec les autres Maisons de Numares Prime et les diplomates, avaient un accès libre à la fameuse plateforme. Il y avait cotoyé les puissants de Numares Prime, ceux qui l’étaient encore et ceux qui avaient choisi de mourir pour l’Imperium et Terra. Ses sombres idées lui revinrent à nouveau. Il imaginait cette cité si ancienne détruite à cause de la folie d’une génération. Il se demandait si tout cela valait la peine. Voir la stupidité de la décision de ceux qui les dirigeaient l’amenait à se demander s’il n’était pas aussi stupide qu’eux, si tout ceci n’était pas vain, si il ne sacrifiait pas tant de vies et de courage pour un espoir utopique. - Commandant? Commandant Azkar? C’est vous? Cette voix le sortait de son questionnement macabre. L’homme qui l’avait interrompu était un homme d’une des maisons politiques nobles, la maison Cavalkech comme l’indiquait son uniforme: une redingote pourpre et antracite marqué du signe de sa maison, la main de fer. Les Cavalkech étaient parmi les plus anciens et les meilleurs alliés de la maison Azkar. Le commandant avait eu plus d’une fois l’occasion de conférer avec ses membres. Celui-ci était un des lieutenants des gardes de la maison et leur homme de confiance. Il répondait au nom de Visors Doym Son visage jeune et innocent n’inspirait d’ailleurs que de la confiance chez ses interlocuteurs. Azkar et lui s’enlacèrent, salut de rigueur entre membres de maisons alliés. Le mécontentement disparu un instant du visage d’Azkar et il sourit à son ami. - Commandant. C’est bon de vous voir mais que faites-vous là? Je vous pensais sur Altis. - Visors, combien de fois t’ai-je dit de m’appeller Ilsem… J’arrive d’Altis. Le jeune homme semblait surpris de sa réponse. - Mais la guerre est loin d’être finie. Pourquoi êtes-vous sur Numares Prime? - Tu ne sais donc pas? Je croyais que toute la ville en parlerait… Doym semblait de plus-en-plus perplexe. - Mais parler de quoi? - Le refus de renforts! Le Sénat m’a refusé tout renforts sur Altis. - Vraiment? C’est impensable! - En effet… Je suis ici pour connaître la raison de ce refus. - Je ne pourrais vous l’expliquer: les médias ont connu de nombreuses défaillances techniques ces jours-ci et ni le Sénat, ni le Praesidorus n’ont fait d’annonces publiques sur la situation actuelle. Quoiqu’il en soit, je peux vous déposer à Nastellia Azkar si vous voulez. Nous discuterons sur le chemin. - Voilà une idée. Vous avez un véhicule. - Bien sûr. Les instituts de recherches que nous soutenons sont très généreuses avec nous. Doym et Azkar marchèrent quelques mètres avant de rejoindre un parking où se trouvait une voiture semblables aux véhicules officiels des sénateurs: une voiture à roues bleu roi aux formes arrondies et décoré de deux barres d’argent formant un angle partant du haut du capot, séparant en trois le pare-brise et cerclant le toit. Sur le capot, en lieu et place de l’aigle à une tête de Numares Prime, se trouvait le symbôle du centre de recherche Solivors spécialisé dans les bioniques et dans l’informatique. Azkar sourit d’envie. - Par l’Empereur, Solivors ne se refuse rien. Doym eut un petit rire. - C’est vrai. Le père de notre maison, Mickaï Cavalkech, nous a souvent dit qu’étant donné que nous ne pouvions soutenir qu’une activité en plus de nos revenus fonciers, il faut agir avec discernement et non pas en fonction de ses valeurs. Numares Prime avait en effet instauré un système d’occupation des classes sociales très spéciales et unique en son genre: si le peuple était libre de faire ce qu’il voulait de sa vie, les maisons ne pouvaient faire ce qu’elles voulaient. Il existait cinq sortes de maisons: les Maisons judiciaires, les Maisons commerciales, les Maisons politiques usuelles, les Maisons politiques conventionnelles et les Maisons politiques nobles. Les Maisons commerciales(allant des armateurs de vaisseaux spatiaux aux petites association d’artisans) dirigeaient les activités commerciales mais étaient interdit d’activités politiques ou judiciaires ainsi que d’activités agricoles. Les Maisons judiciaires dirigeaient la justice mais ne pouvaient compter que sur les revenus de leur fonctions de juges, notaires et avocats. Les maisons politiques des trois types pouvaient se présenter à des postes politiques, diriger des domaines agricoles pour des revenus supplémentaires(mais de façon limitée) et devaient investir un pourcentage de ses revenus dans un centre de recherche scientifique. Le reste de leurs revenus était formé de leur salaire, au demeurant très élevé, de sénateur, toute activité commerciale ou libérale leur étant strictement interdite. Numares Prime attachait une importance immense à l’intégrité et au respect des règles. Toute maison ayant un membre les transgressant devait prouver que seul ce membre était fautif ou être destituée de ses droits. Pour palier à ce système très dur, toute famille pouvait former une Maison à la seule condition de faire le tri de ses activités. Les Maisons politiques nouvellement formées avaient également la condition de présenter un programme clair de leur politique mais en contrepartie, recevait les mêmes moyens que toute autre Maison pour ses campagnes électorales. Des analystes politiques impériaux n’avaient pas manqué de critiquer ce système social divisant considérablement la puissance des citoyens et la confiance qu’ils pouvaient avoir dans ce système. Le fait qu’une Maison ne soit pas une famille mais une famille entourée de personnes de différents métiers “adoptés” n’arrangait pas les choses. Malgré cela, le système n’avait jamais montré de réels défauts et le Sénat avait réussi ainsi à tenir tête à l’Imperium, pacifiquement dans le passé puis militairement lors de la révolte. Azkar faisait partie de la Maison noble Azkar, maison populaire mais non dominante. Ils avaient toujours privilégie des idées, des modes de travail et des personnes sûres. Leur famille investissait dans le domaine du dévellopement spatial depuis sa fondation. Ce n’est depuis que Numar était indépendant que l’institut de recherche Syke avait pu devenir prospère car libre des lourdes contraintes impériales. Contrairement à la Maison Cavalkech, ils n’avaient pas encore reçu de cadeaux de la part de Syke. - Syke était bien un choix stratégique mais certains choix se justifient dans le futur. - Alors profitez un moment de la justification du nôtre, voulez-vous? - Je ne me ferai pas prier. Azkar monta dans l’élégant véhicule et s’installa à l’arrière avec Doym qui disposait de son propre chauffeur, un autre garde de la maison. Azkar ne put s’empêcher de sourire en regardant sa situation: un commandant militant suprême, dirigeant théorique de toutes les armées numares, se serait retrouvé vulgaire piéton si un lieutenant d’une Maison n’avait daigné l’emmener dans sa voiture avec chauffeur… La voiture démarra en trombe et s’élança sur les grands boulevards de Selvon. Azkar se tourna vers Doym. - Mais dis-moi, Visors. Tu n’as eu donc aucun écho de la réunion du Sénat de la part de Mickaï Cavalkech? - Aucun, sinon qu’il est passablement énervé depuis la semaine passé mais on ne le voit plus tellement. Il passe son temps à Nastellia Azkar avec votre père et le père de la Maison Madrioch. - Le Praesidorus ne se joint-il pas à eu? - Etonnament non. Ni lui ni aucun membre de la Maison Versilent n’a eu de contact avec d’autres membres du “Quatuor”. Le Quatuor était le nom que donnait les gardes des Maisons aux partisans des idées de la rébellion. Il était formé de quatre Maisons: la Maison Azkar, populiste et populaire dans l’armée, la Maison Madrioch, très liée aux Maisons commerciales et représentant des idées de la haute-bourgeoisie, la Maison Cavalkech, excessivement populaire pour ses idées mélangeant socialisme et libéralisme,(toutes trois nobles) et enfin, la Maison Versilent, très appréciée par les Maison modérées majoritaires au Sénat et par la bourgeoisie, dont le père, Desmond Versilent, était le Praesidorus, le représentant suprême de l’autorité de Numares Prime. Les Maisons Azkar et Cavalkech était considérés comme les cerveaux du Quatuor, non pas par leur importance mais leur implication: les Azkar avaient l’armée à leur cotés et étaient les plus actifs lorsqu’il s’agissait d’appliquer la doctrine numare. De leur coté, les Cavalkech agissait de manière très subtile et répandait les idées numares de façon non-officielles, utilisant sa popularité pour se rallier les foules en toutes circonstances. Versilent et Madrioch les avaient rejoint plus tard pour la sympathie qu’ils inspiraient dans leurs classes sociales “favorites”. La Maison Versilent tentait de se donner une image de dirigeant(volonté normale pour la Maison abritant le chef de l’état) de la rébellion mais était plus influencée par les idées des trois autres membres que véritablement dirigeant. La Maison Madrioch s’était peu-à-peu désintéressé des réunions du Sénat pour s’intéresser aux réunions des chefs du Quatuor et formait à la fois un conseiller apprécié, le caractère très sympathique de son père y étant pour beaucoup, et un militant pacifique. Azkar n’appréciait pas l’idée que la Maison Versilent décide de jouer cavalier seul. Doym ne pouvant lui en dire davantage, la conversation s’orienta sur des sujets moins sensibles et moins importants. Malgré cela, Azkar y prit beaucoup de plaisir et se dérida considérablement. Sa mélancolie du voyage avait à présent fait place à un état d’esprit plus optimiste. Cette partie est un peu plus courte que ce que je vous envoie d'habitude mais si j'avais pris plus long, j'aurai brisé le rythme du texte.
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le dispatching des soldats dépendaient sous l'Imperium de l'adeptus munitorum et sous numar, du haut-commandement. Le gouvernement ne contrôle pas directement des choses si mineures. Tous agissent sous les ordres du gouvernement mais la faction Tershev n'est pas officielle et reste du domaine de la rumeur pour la plupart comme tu peux le voir à un moment dans le texte. Algerian est le général du TIR actuel. Il est considéré par la faction Tershev comme leur ennemi vu que son père a été la cause de la destitution de Versacrès. Ses partisans sont simplement des soldats sympathisant à ses idées. Ils sont des soldats de Numar au même titre que ceux de la faction Tershev. Ce ne sont que des tendances différentes. Il n'ont rien à voir avec l'Imperium.
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Mise-à-jour Bon, j'ai tenté d'améliorer le rapport sur la faction Tershev en le complétant et en retirant quelques fautes. En le relisant, je me demande vraiment comment j'ai pu le bacler à ce point... J'espère que ca vous plaira et que ce sera plus compréhensible
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Je n'avais pas remarqué. Je ferai plus attention pour éviter la confusion Vraiment? Je retaperai cette partie-là dés que j'aurai le temps. En fait, cette faction n'était pas prévu à la base mais en même temps le trio Nachen-Atlarh-Ackaï non plus(comme quoi). Je vais essayer de repréciser ça dans mon esprit et d'ensuite clarifier voire rallonger la partie la concernant. Quelle partie ne comprends-tu pas? La totalité, ses objectifs, son histoire, son rôle dans l'histoire? Ca m'aiderait:) Tu n'imagines même pas
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Bonjour à tous. Voici donc la suite du récit et le début de la seconde partie du roman. Vous verrez ici la situation se complexifier. J'espère que vous n'aurez pas de mal avec la liste de noms qui commence à devenir longue. Sur ce, bonne lecture à tous. note: les Tombées sont l'Automne altien Partie 2: La bataille intérieure Chapitre 12: Luttes intestines - Quel temps! On se croirait aux Tombées... En effet, le major Ackaï avait des raisons de se plaindre. Le ciel bleu de sa région était devenu gris et froid. Un poète aurait dit qu'il reflétait l'âme des soldats mais le réaliste comprenait que seul la poussière des décombres était responsable de cette déprimante grisaille. Le sergent Nachen s'appuya sur le contrefort de la fraîche tranchée et parla de sa voix calme et fataliste. - Nous sommes de toute façon ici pour combattre, pas pour nous plaindre, je crois. - Nachen... Pas d'excès inutiles de zèle, je te prie... - Je vous taquine Narrio... Ackaï soupira avec amusement: Nachen était tellement attaché au protocole militaire qu'il était incapable de tutoyer un supérieur ou de se faire appeller par son prénom. Sa courte réflexion fut stoppée par Atlarh qui s'approchait en les appellant avec un sourire qui ne la lachait plus depuis la fin de l'épisode de la Triade. Dans sa distraite bonne humeur, elle manqua de s'étaler de tout son long en bousculant un soldat du TIR peu commode. Ce dernier grommela en voyant son insigne de sergent et partit sans mot dire. Sans prêter une grande attention à l’incident, Atlarh aborda ses deux amis avec sympathie malgré le fait que son sourire se soit attenué. Ackaï répondit au sourire de la jeune fille qu’il trouvait bien plus chaleureuse depuis que leur mission s’était terminée. - Tu m’as l’air bien heureuse, Tania. - Ce n’est pas ça, j’ai des nouvelles intéressantes. Plus timide que respectueuse du protocole, Tania ne pouvait non plus se résoudre à tutoyer Ackaï et encore moins l’appeller par son prénom. - Des soldats numars sont arrivés pour nous renforcer. C’était Azkar qui dirigeait le transfert… Le sourire d’Ackaï disparut aussi vite qu’il était arrivé. - Azkar! Encore un de ces politiques qui s’attribuent toute la gloire malgré leur incompétence… Nachen s’avança et tenta de calmer les dangereuses ardeurs du major. - Narrio, je comprend votre idée mais cet homme n’est pas le dernier venu non plus. - Il charge comme un imbécile au milieu de ses troupes mais il se pavane devant le gouvernement pendant que nous, les vrais soldats, on croupit dans des tranchées! Devant l’énervement grandissant d’Ackaï, Nachen haussa à son tour le ton. - D’autres que vous auraient critiqué un général restant derrière les lignes. - Un général ne peut se permettre de risquer sa vie. Peu importe ce que pense la troupe, la fin justifie les moyens. - Vraiment? N’est-ce pas ce que nous autres, membres de la coalition numare, reprochons à l’Imperium? Les deux hommes se toisaient à présent avec hostilité. Atlarh, muette de peur d’envenimer les choses, ne savait plus où se mettre et voulut s’eclipser pour éviter de se faire prendre à témoin. Son don lui avait enseigné que la discrétion vaut parfois mieux qu’une encombrante vérité. Elle essaya donc de reculer discrètement avant de se heurter à quelqu’un. Elle se retourna vivement et reconnut un soldat du TIR numar, les nouveaux arrivés… - Excusez-moi,mademoiselle. L’homme parlait un bas gothique empreint de sonorités qui ressemblaient à celles du haut gothique mais dans une version plus grave. Il semblait un peu bourru, sans doute un effet de sa barbe brune légèrement hirsute, mais sympathique. - Il n’y a pas de mal… Ce qui était vrai,dans un sens: la rencontre avait eu l’avantage de distraire les deux soldats de leur différent d’avis. - Connaissez-vous le major Ackaï? On le demande ainsi que les sergents Nachen et Atlarh. Ackaï s’avança en mettant doucement Atlarh de coté. - C’est nous. Qui nous demande? - Vous le dire ne dépend pas de moi. Je vous prie de me suivre. Cela prendra une heure tout au plus. - Bien. Le petit groupe suivit le soldat jusqu’aux nouveaux baraquements. Ils s’approchèrent d’un bunker de communication préfabriqué gardés par deux hommes en armure carapace aux couleurs des régiments du commandant Azkar. Ackaï ne put s’empêcher d’imaginer l’officier qu’ils allaient voir à l’image de l’idée qu’il se faisait du seigneur commandant: hautain, précieux et ambitieux. Après quelques mots échangés entre leur guide et les gardes dans cette langue proche du haut-gothqiue qu’avait noté Atlarh, on les fit entrer avec politesse. La salle manquait d’éclairage et son mobilier se limitait à des caisses d’équipement de transmission, une table, quelques chaises pliables et un homme assis sur l’une d’elles. L’homme était basané et avait une coiffure brune bouclée. Il portait un costume brun d’officier. Sans ses épaulettes d’officier de l’état-major numar, on aurait pu le prendre pour un soldat de bureau parmi tant d’autres. Il lisait les informations d’une plaque de données, nonchalement assis sur sa chaise. Il se leva et vint serrer la main de Nachen et d’Ackaï et embrassa celle d’Atlarh avec une grande politesse. Sans formes de cérémonie, il les invita à s’asseoir. Il reprit sa place et joignit les mains en regardant ses interlocuteurs. - Votre transfert s’est-il bien passé? Les trois compagnons laissèrent le major prendre la parole, les deux sergents ayant deviné que c’était au plus haut gradé de s’exprimer pour eux. - Fort bien mais je ne pense pas que ce soit pour cela que vous nous ayez demandé de venir. - Direct. J’apprécie. Et bien, sachez qu’on parle beaucoup de votre mission et de votre échappée pour le moins héroïque mais étrange dans les hautes sphères. L’activité psychique détectée à l’aéroport Sud inquiète. Aucun autre fait psychique n’ayant été détecté, d’aucuns craignent qu’un hérétique ou un psyker de niveau alpha ne rôde et agisse de façon isolé. Atlarh pâlit et baissa la tête. - Nous n’avons rien remarqué. L’homme pouffa de rire un instant avant de relever la tête en souriant. - Ah, mon cher Ackaï. Nous savons tous que vous mentez. Un satellite a photographié un éclair d’énergie vert frapper des Impériaux non loin de votre appareil. Même un imbécile myope et sourd aurait remarqué quelque chose. Maintenant, couvrez-vous quelqu’un ou agissez-vous par mépris du TIR. Je vous rappelle que vous êtes aussi numar que moi. Pour ceux qui aiment la logique, nous sommes tous des Numars vivant dans le système numar, Altien et Numarus, notre nom désuet, ne sont que nos prénoms en quelque sorte. Ackaï était désarçonne par l’attitude de l’homme. Mélangeant en une réplique ses soupçons, un interrogatoire dissimulé et un cour de géographie humaine, les réelles intentions de ce dernier demeuraient floues, voire incompréhensibles. Il semblait vouloir jouer avec eux. Il jeta un regard en coin à Atlarh. Elle hocha la tête affirmativement. Son regard s’était obscurci. Manifestement, elle avait fait appel à ses capacités. - Je ne couvre ni hérétiques ni personne qui puisse représenter un danger pour Altis autant que pour la coalition. Il s’attendait à voir l’officier s’énerver, les menacer mais il n’en fit rien. Il posa ses mains sur la table et continua à parler calmement. - Si vous le dites. Peu m’importe en fait. Ackaï s’attendait à tout sauf à ça. - Ce qui m’intéresse vraiment c’est ce que vous transportiez: la bombe. Altis a toujours aimé l’armement atomique, surement parce que votre atmosphère dissipe mieux les radiations et que vos techniques de nettoyage sont efficaces mais cela n’a jamais plu à Numar. La puissance nucléaire ne nous a jamais plu en fait. Les radiations, sa puissance étonnante pour un prix réduit à notre époque… Tout cela a fait que la coalition est contre le dévellopement de ces armes. Nous avons autorisé Altis à conserver ses ogives mais plus à effectuer des recherches nouvelles sur elles. - Mais… - Et à présent, nous avons découvert dans un message du TIR altien qu’une ogive expérimentale a été sauvée d’un arsenal de la Triade! L’homme s’était énervé et imposait silence à Ackaï, toujours confus. - Le pire est qu’à présent toutes traces officielles de cette communication ont été effacées des archives. Nous savons donc qu’il s’est passé quelque chose mais nous ne pouvons plus le prouver à présent aux yeux des autorités compétentes. Heureusement, votre gouvenrement a omis un détail: vos noms. Vos noms n’ont jamais été effacé des archives et les témoins des forces numars vous ont relié à cet évènement. Je veux donc savoir tout ce que vous savez. Si vous ne coopérez pas, je n’aurai d’autres choix que de vous dénoncer pour haute trahison et les activités psychiques détectées n’arrangeront pas votre cas. Le silence tomba. Ackaï joignit les mains sur son visage et réfléchis quelques instants. Il rompit ensuite le silence devenu pesant. Atlarh semblait terrifiée, Nachen restait interdit. - Nous ignorions tout de notre mission. Nous devions juste récupérer l’équipement de valeur sur place. Un officier qui nous a récupéré nous a avoué officieusement que le haut-commandement ne voulait pas que ca s’ébruite. Les documents concernant le prototype ont brûlé sauf deux plaques de données qu’Atlarh a emporté par mégarde. Le haut-commandement les a détruit pour ce que nous en savons… L’homme se radouçit un peu. - Je vois... Et bien, je vais devoir vous demander la plus grande discrétion concernant cette affaire. Malgré tout, je vais vous demander de donner toutes les informations que vous pourriez encore découvrir au sergent Lateran. C'est l'homme qui vous a conduit ici. Il nous transmettra les informations. Sachez que les ordres que je vous donne sont supérieurs à votre chaîne de commandement. J'espère que vous saisissez le danger de ce qu'il se passerait si vous parlez à vos supérieurs de ce qui s'est dit ici. Vous pouvez disposer. Les trois Altiens échangèrent un regard avant de partir l'air inquiet. En ressortant, Atlarh se rapprocha du major. - Pourquoi ne leur avez-vous pas dit que j'avais conservé une des plaques de données? - Je ne leur fais pas confiance. Pour ce que j'en sais, ils pourraient très bien être au service de l'Imperium. J'ai l'impression qu'il ne faudrait en parler qu'à des officiers haut-placés sûrs. Trop de gens ont l'air de courir après cette bombe. En plus ce type me semblait louche. Nachen se gratta le menton en réfléchissant. - Il me rappelle quelqu'un. - Si vous le dites... Dans le bunker, la tension était retombée et deux hommes étaient rentrés. Adrian se servit un café tandis que le colonel Nash prit place sur une chaise, l'air fatigué. Il avait faibli depuis sa blessure au bras lors de la révolte sur l'Arrianis. - Qu'en est-il des ces Altiens? Ilsem Azkar se retourna, l'air satisfait de lui mais pas joyeux pour autant. - Ils ne savent pas grand chose mais apparement, la faction extrêmiste de l'armée altienne manoeuvre correctement et protège bien ses arrières. Je leur ai donné un contact et des avertissements. Je crois qu'il nous sera utile de garder un oeil sur eux. Qui sait ce qui peut arriver? - Et s'ils le dénoncent, votre contact? - Lateran est la seconde identité de ce brave Morrus, un spécialiste de l'infiltration au service de la maison Azkar depuis dix ans. Lateran est un soldat qui n'apparait que trois heures par jour ou sur demande. Le reste du temps, sa barbe postiche et ses lentilles de contacts retournent dans le paquetage du soldat Morrus et il ressort lunettes et uniforme de troupier pour tromper les gens qui le connaissent. Personne d'autre qu'eux ne connaitra jamais un Lateran durant cette guerre. - Ce n'est pas un peu léger? - Il a eu une formation d'acteur et est très doué pour différer ses attitudes. Lateran et Morrus n'ont que leur teint et leur coiffure réglementaire en commun. - Si vous le dites... Adrian posa deux tasses de café sur la table et s'assit à son tour en buvant la sienne. - Vous leur faites confiance? - C'est encore difficile à dire, Adrian. Le major a l'air très méfiant. La jeune fille semble avoir trop peur des répercussions pour faire confiance à qui que ce soit. Quant au dernier, j'ai l'impression que c'est celui qui se sent le moins impliqué mais qui en sait surtout le moins. Pour tout dire, je crois qu'il assume le fait que cette affaire le dépasse. - Vous semblez l'admirer. - Du tout, il m'a juste l'air d'être un bon soldat peu ambitieux. - N'est-ce pas justement ce que vous admirez? Azkar et Adrian se sourirent mutuellement. La conversation s'acheva sur un débat court mais amusé entre les trois hommes sur les caractéristiques d'un bon soldat. Le commandant se sentit plus léger, chose qu'il appréciait tout particulièrement depuis le début des troubles. Un soldat entra dans le bunker pour apporter un nouveau rapport. Son entrée brisa quelque peu l'ambiance détendue de la salle. Azkar le remercia et le congédia. Il soupira avant de se remettre à la tâche. Il lut les quelques lignes d'introduction du rapport. - C'est le rapport de Crell sur la faction Tershev de l'armée altienne. Nash manqua de renverser sa tasse de stupeur. - Vous avez demandé un rapport sur une faction extrêmiste à un soldat qui était membre de l'armée altienne il y a peu. - J'ai demandé à un agent de la Doctrine de vérifier ses allégeances sous couvert d'une histoire de transfert de dossier. Le régiment du TIR altien dont il faisait partie était des loyalistes fidèles à Algerian. Le psyker a même découvert qu'il avait perdu deux amis d'enfance dans un accrochage entre les deux groupes pendant les trois lunes de sang. - Quel rapport à cette période? Je ne suis pas familier à l'histoire altienne. Je faisais partie des troupes de maintien dans la paix dans les zones sinistrés sur Numares Secundus à l'époque. - La faction extrêmiste opérait plus violement que les autres régiments. Il y a eu une altercation entre deux régiment pro-numar lors de l'attaque d'un point de résistance important. Les extrêmiste ont perdu. - Comment en sont-ils arrivés là? - Tershev, alors colonel de régiment renommé, voulait faire bombarder la zone malgré la demi-douzaine d'otages des impérialistes. C'est à ce moment que Tershev a commencé à prendre de l'avancement dans la faction jusqu'à la diriger. - Je comprend mieux mais si ce Tershev est bien le dirigeant de cette faction, qu'attendons-nous pour le supprimer? - Il n'y a pas de preuves et ses hommes sont prêt à supprimer tout témoin prêt à parler. Qui plus est, il est beaucoup plus discret que ses agents. La majorité des gens croient que la faction Tershev est un fantasme imaginé par impérialistes désireux de créer du désordre. Mais à présent, venons-en au fait pour récapituler ce que nous savons. Nash se tut et but une gorgée de sa tasse de café. Adrian s'accouda à la table, l'air intéressé. Azkar entama la lecture du rapport. "La faction Tershev s'est créée il y a trente ans lors de la dernière révolte de l'archipel de Sanassovh. Elle était alors dirigée par un soldat d'élite devenu colonel, Mansar Versacrès. Adepte des armes lourdes, les tactiques principales de son corps d'armée furent le bombardement massif autant aérien que naval. Son plan incluait à terme de détruire le port clandestin des rebelles, peu nombreux mais très bien armés, avec une des bombes atomiques dont disposait encore la flotte. Le colonel de la seconde armée sur le terrain, Selim Algerianus, le père du général Algerian encore porteur du suffixe noble, a rapporté l'affaire à l'Assemblée. Cette dernière, déjà peu encline à utiliser la puissance atomique, avait reçu de nombreuses pressions des membres de la coalition. Il est à noter que le comissariat impérial n'était pas de cet avis mais là n'est pas la question. Versacrès fut démis de ses fonctions et un assaut aérien règla la question de la révolte. Le colonel refusa d'abandonner ses rêves de gloires et avait trouvé de nombreux partisans du radicalisme stratégique. Il tenta de créer un réseau sympathisant lors de son procès en cour martial pour une autre affaire. Il ne fut pas acquitté mais le réseau s'était créé. Des tracts se sont rapidement mis à circuler sur le laxisme léger du gouvernement en matière de stratégie. L'idée d'augmenter les pouvoirs des troupes a séduit de nombreux hommes et des sympathisant de l'idée créèrent des régiments entièrement constitué de membres de la faction. C'est à cette époque que de nombreux membres de l'adeptus munitorum chargés de la répartition des régiments furent assassiné ou se "suicidèrent". Versacrès mourut il y a quinze ans mais la faction lui survécut. On parle de nombreuses réunions stratégiques sous couvert de diners mondains. La faction utilisa également les fiascos militaires de forces gouvernementales lors de la Chute, la guerre contre les Taus. Malgré tout, leurs plans ne furent jamais impliqués. Plus tard, un soldat fut remarqué lors des réunions: Doyle Tershev. Cultivé, charismatique et excellent orateur, beaucoup appréciaient sa finesse politique et ses méthodes militaires très proches de celles de Versacrès. Tershev devint vite le favori des gradés de la faction. Arriva la révolte numare et l'altercation entre le régiment de Tershev et un de ceux du corps d'armée d'Algerian. Tershev était alors encore commandant de régiment. Il combattit aux cotés des pro-numars. C'est durant la dernière semaine de la bataille altienne qu'il devint. Cet évènement mit l'homme au sommet de la direction de la faction. beaucoup voyaient en lui une réincarnation de feu Versacrès. Il accéda rapidement aux Haut-commandement mais les partisans d'Algerian et des modérés empêchèrent son accession aux plus grandes fonctions. Le TIR d'Altis est d'ailleurs considéré par les membres de la faction comme leur ennemi en tant que "larbins d'Algerian". A part l'altercation lors des trois lunes de sang, on n'a recensé depuis que des bagarres d'ivrognes entre soldats des deux factions." - C'est la fin du rapport de Crell sur le passé de la faction.- Votre Crell a l'air bien informé. - Le bouche à oreille va vite sur Altis et Crell avait de nombreux amis. Quoiqu'il en soit, si nous savons que la faction est dangereuse. Mais à présent, il est clair qu'elle veut profiter des troubles pour prendre le pouvoir sur Altis. Ce sont des fous ambitieux et désireux de créer un absolutisme militaire. Mais cette affaire de bombe expérimentale me semble être ce dont nous avons besoin pour purifier Altis. Qui plus est, retrouver cette bombe serait une bonne chose. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Le regard de Nash devint encore moins sympathique et son attitude se referma davantage. - Vous comptez l'utiliser? - Non mais cela fera perdre la crédibilité de la faction Tershev aux yeux de plusieurs de ses membres. Nash lui signala qu'il était rassuré et voulut prendre congé pour prendre ses quartiers à la ruche Delta. Il rassemblait quelques dossiers lorsque le poste émetteur-récepteur de la salle signala une transmission. Adrian et Azkar se dirigèrent vers le poste de transmission. Nash les imita. Le petit écran de l'appareil indiqua que le message était une transmission astropathique émise depuis Numares Prime. "Enfin des nouvelles du Sénat!" ne put s'empêcher de s'exclamer Azkar. Il plaça une boutade sur la lenteur des procédures d'envoi de renfort tandis que l'appareil lançait l'impression. Adrian la prit et la lut. Il poussa un juron et frappa la table. Il passa le message à son supérieur qui en comprenait plus son énervement. Il souriait à moitié en lisant le message. - Qu'est ce qui peut bien être aussi énervant... Quoi?!! Son sourire disparut et son teint passa du livide au pourpre. - Les imbéciles! Si seulement je pouvais me trouver en face de celui qui a rédigé ce rapport, je le tuerais! Nash lâcha ses dossiers et tenta de calmer Azkar. - Mais bon sang, qu'est ce qui peut vous énerver à ce point? - Lisez! Nash prit le papier et lut tandis que le commandant se mit à hurler toutes les injures de son répertoire et à donner de grands coups de pied dans les murs. "Par décision du Sénat après débat sous huis clos, le gouvernement de Numares Prime et par lui la coalition numare rejette la demande du seigneur commandant militant des armées numare Ilsem Azkar d'un envoi massif de troupes sur Altis ou de toutes autres formes de renforts." EDIT: v1.2, amélioration du rapport de Crell sur la faction Tershev Guidrion
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Merci de vos encouragements J'avoue, ce n'est pas très fin. Mais le peu de temps qu'a duré l'alerte indiquait plutôt que les rebelles avaient perdu. Si les traîtres numars avaient été en très grand nombres(ce qui est impossible au vu de la loyauté du TIR, les rebelles seront généralement les marginaux ou des proches faussement repentis des commissaires impériaux), ils auraient lancé la rebellion en vol. Remarque très pertinente en tout cas J'avoue ne pas saisir ton propos.
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Bonjour à tous, En un mot comme en cent: voici la suite du récit(et oui, je ne m'étend pas toujours sur ma vie personnelle^_^). Résumé des épisodes précédents: le commandant Azkar prend contact avec le commandement d'Altis et découvre la situation peu reluisante des forces de la coalition. Il prend la décision d'appeller le général Algerian pour s'informer de la suite des évènements. Dans cette suite, vous verrez pas mal de personnages nommés bien que la plupart de ceux-ci seront secondaires voire anecdotique et si certains vous semblent efficaces pour des personnages secondaires, c'est voulu: pourquoi les protagonistes principaux sont toujours les seuls à être efficaces? Pour le reste, il s'agit de la fin du chapitre et de la véritable fin de la première partie du récit, j'ai nommé l'invasion. Sur ce, je vous souhaite une excellente lecture:) Une dizaine de minutes passèrent après qu’Adrian eut renoncé à calmer les deux hommes. Il avait interrompu sa dernière tentative lorsqu’une coupure survint. L’appareil sous tension émit quelques bruits avant de se couper. Adrian voulut prévenir Azkar et Crell mais ceux-ci ne purent passer outre leur différent et continuèrent leur échange qui ne semblait plus vraiment avoir de liens avec la situation militaire. Impuissant, il soupira avant de chercher la cause de la panne. Il ne mit pas longtemps avant de comprendre que l’alimentation était en cause. L’Arrianis avait apparement placé l’appareil en distribution énergétique de survie, preuve que les techniciens avaient réussi à trouver un compromis. - Mon commandant? Je pense que la transmission sera problèmatique. Les deux hommes se calmèrent pour écouter Adrian. Crell se laissa retomber dans son fauteuil en maugréant et se retourna, désireux de profiter de cette trêve pour reprendre son calme. Azkar s’approcha d’Adrian. - Quel est le problème? - L’alimentation est coupé. Je pense que les techniciens ont placé le vaisseau sous distribution énergétique de survie. - Vous ne pouvez pas dériver du courant? - Je voudrai bien mais je suis lieutenant des transmissions, pas technicien… Azkar frappa du pied avec un grognement d’insatisfaction. Il réfléchit avant de saisir son intercom et règla le haut-parleur de l’appareil. - Sergent Envy? Avez-vous réussi à sortir Almodeus de la discussion? - J’ai réussi mais ca n’a pas été simple. Est-il nécessaire? - Affirmatif. Faites-le venir ici au plus vite. C’est urgent! - Compris, terminé! Il ne fallut que quelques minutes pour voir arriver le jeune sergent et le technaugure. Envy arriva le premier à bout de souffle tandis qu’Almodeus trottinait pesament derrière lui, ses bioniques s’entrechoquant en produisant un fort bruit de métal. En d’autres circonstances, il aurait pu apparaître comme risible mais le coeur n’y était pas. Un silence encadrait le bruyant concert métallique du technaugure. Adrian s’éloigna rapidement de l’appareil et partit s’asseoir sur un siège plus éloigné. Azkar passa outre les politesses pour expliquer clairement à ce dernier ce qu’il attendait de lui. - Technaugure Almodeus? L’alimentation de cette radio a été coupée et sans elle, nous perdons un temps très précieux. Pouvez-vous me réparer cela? Le technaugure s’approcha de la machine sans mot dire, avec sa froideur habituelle. Il s’accroupit et vérifia quelque données inscrites sur le coté de l’appareil. Dés qu’il eut touché la machine, son air froid le quitta, à croire que s’occuper des machines était la seule chose qui importait pour lui. Une attitude somme toute très caractéristique de l’adeptus mechanicus mais cette sorte de fanatisme avait toujours effrayé autant Adrian. Azkar quant-à-lui ne s’était jamais exprimé sur l’homme. - Cette radio ne se trouve pas dans le circuit de survie. Elle ne semble pas avoir subie d’avaries. Je devrai pouvoir facilement arranger cela. - Parfait. Le commentaire d’Azkar se perdit dans le silence. Almodeus ne prêta pas un instant attention à lui. Il sortit un câble d’un de ses bioniques et le connecta à l’arrière de l’appareil. De même, il sortit un engin ressemblant à un auspex et le relia au câble. L’engin s’alluma et Almodeus commença à pianoter dessus. Quelques minutes plus tard, l’écran du transmetteur se ralluma et Almodeus afficha un sourire triomphal. - Gagné. Vous avez besoin d’autre chose? - Non. Azkar félicita le technaugure et tenta vainement de l’aider à se relever. Malgré ses efforts, le technaugure n’oscilla même pas et ce dernier ne semblait rien remarquer. Il se releva soudain avec une étonnante facilité en manquant de frapper Azkar avec son équipement dorsal. Le commandant esquiva avec surprise d’une façon un peu ridicule ce qui fit sourire Adrian. Le technaugure ne remarqua rien de la scène et partit sans mot dire, avec la satisfaction du travail accompli sur le visage. Envy le suivit sans rien ajouter. Peu de temps après, l'appareil émit un signal sonore indiquant qu'on tentait d'entrer en contact avec eux. Azkar ordonna avec un sourire à Adrian d'établir la liaison. Adrian fut heureux de revoir son supérieur ainsi: il semblait reprendre son sang-froid tout comme Crell qui avait repris sa place dans le petit groupe. Le jeune homme s'exécuta prestement et une image apparut d'abord brouillée puis de plus en plus nette. Le visage grave et las du général altien apparut. - Je suis heureux de vous revoir en vie, Ilsem. On vous croyait disparu. - Je suis également heureux de vous revoir, Eudamus, mais je crains que nous manquions de temps pour les politesses. Quel est la situation depuis le rapport zéro-quatre PPAM. - Notre front semble se stabiliser. Aucune action ennemie n'a été engagé. Les missiles EMP ont accompli leur mission avec succès. Je crois que les Impériaux seront paralysés quelques temps mais ils ont du prévoir que nous utiliserions ces armes et ont du préparé des armes non-équipé électriquement. - C'est probable. Pensez-vous que nous pouvons les vaincre avec les effectifs présents. - J'en doute. Leurs forces nous sont très supérieurs et si nos armées se déplacent trop loin des structures clés ou dans une zone sans couverture anti-bombardement, l'ennemi disposent d'un avantage de taille: leur flotte. Nos vaisseaux sont quasiment tous en mauvais état. Leurs actions préliminaires dans la ceinture n'aurait pas pu mieux fonctionner avec les effctifs qu'ils avaient. La guerre d'usure est notre meilleure option mais les citoyens perdront trop vite leur moral si on leur dit de se débrouiller seuls. - Je pourrai tenter de partir sur Numares Prime pour demander une action armée d'envergure. Si nous pouvons convaincre de débloquer une intervention lourde et au mieux, une aide des Freedom's Children, notre victoire est assurée. - C'est presque étonnant que les Impériaux n'y ait pas pensé. Mais vous n'avez pas à partir sur Numares Prime. L'assemblée altienne a déjà envoyé une demande sur votre planète. Par contre, je doute que les Freedom's Children soient les plus adaptés à cet assaut... - Sans eux, je doute que l'idée de notre sécession aurait réussi. Les Spaces marines ont quelque chose de rassurant pour leurs alliés même si c'est un chapitre en nombre restreint et aussi peu belliqueux que ceux-ci... - Quoiqu'il en soit, j'ai envoyé quelques appareils pour réparer votre engin et pour vous ramener en transit sur une des stations de Bassilk. On vous demandera ensuite de rejoindre avec quelques troupes le centre de commandement de Delta pour une mission de maintien de la paix par demande express de l'assemblée. Pour le reste, nous sommes relativement condamnés à attendre la réponse du Sénat numar mais la réponde devrait vite arriver. Azkar s'emporta, surpris par une tâche aussi dérisoire pour un officier supérieur de son rang. - Une mission de maintien de la paix? Mes troupes sont des combattants, pas des policiers surtout dans une zone telle qu'une cité-ruche. - C'est une application du protocole militaire en cas d'invasion. Les zones urbaines importantes touchées par une attaque doivent passer sous contrôle de la coalition pour éviter la surcharge de tâches pour l'état en état de guerre. Je n'y peux rien mais vous pouvez déléguer des officiers. - Bien... Je tenterai de convaincre le colonel Nash et le lieutenant Darlis. Ce sont des hommes de confiance. Adrian écarquilla les yeux en entendant son nom. Il voulut protester gestuellement mais Azkar lui intima l'ordre de se taire pour le moment. - Bien. Le colonel Nash a déjà travaillé sur Altis lors de la victoire sur les Taus par la Grande Armada. J'ai eu affaire à lui auparavant. - C'est parfait. En tout cas, je dois vous préciser que notre activité ne pourra pas prendre effet immédiatement. Mes régiments sont en mauvais état après la bataille que nous avons mené. Qui plus est, ils sont équipés pour des combats orbitaux, pas pour el combat au sol. Leur rééquipement prendra au moins deux jours, sans compter le temps de transfert sécurisé vers Altis - Je transmettrai cette information à l’Assemblée mais la perte de la Triade et de la région nord de l’Altie mineure les a mis à cran. Ordonnez le rééquipement immédiatement pour prévenir tout problèmes. Malheureusement, je dois vous laisser à présent. On m’a transféré au commandement du front sud. - Très bien. Nous en reparlerons dés mon arrivée sur Altis. L'Empereur vous garde. - Faites attention à vous, Azkar. L'image se brouilla à nouveau pour disparaître encore une fois. Azkar s'asseya calmement dans son fauteuil en soupirant. Adrian coupa le système visuel et se tourna vers son supérieur. Celui-ci avait à présent le regard perdu dans le vide. L'espace d'un instant, il se crut revenu à sa première campagne à son service. Il revoyait le jeune et fringuant Azkar sortir des éprouvantes batailles de Numares Secundus fatigué et désillusionné. Il le revit se morfondre après la victoire de Pianden, assis dans les ruines au milieu des cadavres. Ce flasch disparut aussi vite qu'il était apparu et il revit à nouveau un Azkar fatigué mais résolu. Il tenta de le réconforter - Vous vous sentez bien, mon commandant? - Oui, ça ira. C'est la fatigue... Crell fit un petit bruit méprisant en entendant cela mais n'en rajouta pas, visiblement calmé. Un silence pesant s'instaura entre les trois hommes. Il s'écoula un quart d'heure avant que les appareils des stations de Bassilk ne se supendent à l'Arrianis. Azkar partit vers le quai qui lui avait été assigné avec son équipe de commandement restreinte composée du colonel Nash des troupes de choc, informé de sa nouvelle tâche, d'Adrian Darlis, des deux Altiens Crell et Jark, de l'honni représentant Avelkhar, du major Vincent commandant les véhicules et du lieutenant-colonel Elric, un homme discret dirigeant l'infanterie sur le terrain. L'équipage non-nécessaire et une grande partie des troupes quittèrent également leurs postes pour être ramenés sur Bassilk et de là, vers leur nouvelle mutation. Un brouhaha impressionnant s'entendait au travers des couloirs. Malgré cela, seuls dans leur couloir de transfert, le groupe de commandement parlait peu. Avelkhar se contentait de ruminer dans son coin. Le major, le colonel et le lieutenant-colonel discutait à voix basses sur l'état stratégique que leur avait transmis Altis. Les deux Altiens bavardaient avec le sourire. Adrian se taisait autant qu'Azkar qui regardait les différents hommes pour patienter. Finalement, un appareil se rattacha à leur quai et quelques instants après, des soldats de Bassilk sortirent du sas pour accueillir les officiers. Les trois soldats portaient tous un uniforme rouge sang, une armure de torse couleur cuivre et une arme relativement volumineuse. Azkar, en sa qualité de passionné d’armement, les identifiat comme des S-2 arbalétrier. Une mitraillette semi-légère équipée d’un lance-grenade à fragmentation qui présentait le défaut de mal gérer le recul et le poid de l’arme lors des tirs. En tir automatique, l’arme avait la facheuse tendance de relever le canon à chaque tir. Hormis ce défaut qui ne se présentait plus dans des zones de faibles pesanteur, le S-2 présentait l’avantage d’être facile à entretenir, peu coûteux et très fiable. Des caractéristiques à l’opposé des trois autres modèles de sa catégorie. Malgré cela, ils ne furent jamais introduit dans les armements de la garde impériale et ne furent utilisés à échelle militaire que sur les stations orbitales de Bassilk. Pour le reste, les soldats de Bassilk ressemblaient en tout points à leur compatriotes d’Altis avec leurs cheveux blonds et leur teint pâle. Malgré leur même origine, chacun put remarquer l’absence d’estime entre les deux Altiens et les gardes de Bassilk. Azkar, ni aucun autre Numar, n’avait jamais compris la raison de l’animosité entre les habitants de ces deux planètes malgré le fait que tous étaient altiens. Un politicien altien déclara un jour qu’il pensait que, du fait que les stations de Bassilk n’abritaient que des professionnels sous contrats limités, les “Silks”, comme on les surnommaient, considérait leur passage dans les stations comme une sorte de mise au placard. On ne le vit plus jamais sur la scène politique altienne. Un des Silks portant les insignes de sergent s’approcha d’Azkar et le salua. - Seigneur-commandant Azkar! Je suis le sergent Aquilae. Je vous prie d’entrer dans le vaisseau. Nous vous escorterons jusqu’à la station A6 Thesshane. Une navette de transfert vous y attend pour vous ramener sur Altis. - je vous remercie et… Qu’est ce que ca veut dire? Des détonations d’armes retentirent, rapidement suivit par les claquements d’armes lasers. Les hommes présents sortirent leur arme, surpris. Un signal rouge s’alluma au-dessus du sas, la porte du vaisseau se referma de l’autre coté du sas et l’alarme retentit dans tout le vaisseau. Azkar tenta de se faire comprendre auprès du sergent silk en criant pour passer outre le bruit de l’alarme. - Ne peut-on pas quitter le vaisseau? Le Silk lui demanda de répéter par signes. Azkar haussa encore le ton. - Ne peut-on pas quitter le vaisseau avec les navettes? Je n’ai plus le droit de me méler à une bataille! - Impossible! Nos navettes sont bloqués tant que les censeurs des quais signalent des combats! Il faut patienter! - Il y a un combat! Je ne peux pas patienter! Azkar tenta d’allumer son intercom pour contacter le sergent Envy qui se trouvait dans le quai d’à coté à sa demande. - Envy! C’est quoi ce bordel? - On est attaqué, les Silks ont ouvert le feu. On a voulu riposter mais des gars d’ici ont commencé à nous tirer dans le dos. Ils veulent…. La liaison s’acheva sur un horrible cri d’agonie. Azkar frappa du pied en grognant de rage. - Merde! Ces salopards d’impériaux ont gagné des gars partout! Aquilae tenta d’intervenir timidement. - C’est impossible! Nos services sont surveillés et… - Et Envy est mort par l’action d’un saint? Préparez-vous au combat et dites-moi des choses utiles! Le Silk tenta de répondre mais ne put rien dire. Il blémit. Azkar devina que le sergent n’avait sans doute jamais dû affronté autre chose que des mouvements de colère d’ouvriers débraillés. - Vos hommes ont-ils tous des lance-grenades sur leur arme? - Oui… Mais c’est trop dangereux d’en utiliser si près d’un quai. On risque une dépressurisation. - Alors priez ce en quoi vous croyez pour que ce ne soit pas un commando suicide! - Commandant! Ils arrivent! Ce cri vint cette fois du colonel Nash. Des Silks et quelques Numars en uniforme de l’infanterie étaient apparus au bout du long couloir. Nash s’agenouilla pour préparer ses tirs. Azkar, Vincent et Elric ouvrirent le feu, leur arme de service à bout de bras. Dés les premiers tirs lancés, Avelkhar, terrorisé, se mit à courir vers la porte du vaisseau en couinant comme un goret. Crell, Adrian et Jark, sans armes, durent se résoudre à suivre le fuyard pour laisser leur place aux soldats Silk. Leur puissantes armes lachèrent de bruyantes rafales. L’avertissement de Nash avait permis aux hommes d’Azkar de tirer les premiers mais des tirs ennemis fusèrent rapidement sur eux. Des tirs de S-2 atteignirent la lourde armure d’Aquilae qui s’en tira sans dommages et d’un jeune Silk, moins chanceux, qui s’écroula, blessé au ventre, en appellant sa mère. Une salve de laser fusa en direction d’Azkar et de Vincent. Les deux hommes se jetèrent à terre. Azkar sentit un rayon lui labourer le coté et entendit les borborygmes d’étouffements de Vincent, touché à la gorge. Azkar riposta d’un tir et, distanguant mieux ses assaillants, abattit un Silk qui rechargait son arme sans s’être mis à couvert. Un autre attaquant silk, touché au bras et à la jambe, se crispa et appuya sur mégarde sur la détente de son lance-grenade en tombant. La grenade explosa sur le plafond en tuant trois hommes dont les derniers Silks. Les Numars vétérans montrèrent plus de résistance et d’habileté. Ils parvinrent à tuer le sergent Aquilae et à blesser grièvement Nash au bras avant que le dernier d’entre eux ne s’écroulent. Azkar, Elric et le Silk survivant avancèrent en direction du bout du couloir en longeant les murs. Ils purent discerner que leurs assaillants avaient compté quatre Silk et sept Numars dont un sous-officier qu’Azkar reconnut comme l’un de ceux qui avaient mené l’assaut d’infanterie. Elric lui désigna également d’un geste la radio aux insignes du commissariat impérial, symbôle de la résistance impériale sur les planètes du système numar, sur certains d’entre eux. Ils avaient du les utiliser pour contacter en douce des résistants dans les stations de Bassilk. Tous portaient également une fine bande de tissu blanc autour du bras, enroulé à la va-vite. Sans doute un signe de ralliement lors de l’attaque. Elric s’approcha du coin du couloir et jeta un coup d’oeil. Il se rétracta rapidement, juste avant que deux rayons de laser ne fusent du couloir. Il tira en coin deux balles de son automatique qu’il ne quittait jamais avec un calme sévère et professionel. Azkar effectua une roulade pour quitter son couvert et leva son arme. Il l’abaissa et se releva en voyant le Numar qui était arrivé au soln tué de deux balles dans la tête. Il regarda Elric qui se contentait recharger son arme en regardant les environs. Il était très impressionné par la compétence de son subordonné et lui adressa un sourire de respect. Aucun autre assaillant n’arriva et les quelques rafales qui se faisaient encore entendre se turent. Un silence complet suivit lorsque l’alarme s’éteignit. Après avoir réinspecté les environs, Azkar saisit son intecom, le règla sur la fréquence générale des sous-officiers et se mit à lancer un message en boucle. - Ici le commandant Azkar, si vous m’entendez, répondez! Rapport des pertes. Personne ne répondit durant les premières secondes. Secondes qui parurent extrêmement longue au commandant. Finalement une voix retentit dans l’intercom. - Commandant! Ici le sous-lieutenant Nihin au quai quatre. Nous avons subi une attaque. Trois morts dans nos rangs. Nous avons inspecté et nous avons trouvé les quais trois et cinq en plein combat. Des Silks et des nôtres ont commencé à nous tirer dessus. On les a tous éliminé. Je crois qu’il doit y avoir une quarantaine de morts. Les lieutenants-colonels Tuck, Narial et Agis et les capitaines Suralh et Militis sont morts. Le second capitaine Coppoy est gravement blessé mais il survivra. - Merci, sous-lieutenant.Faites appellez le munitorum pour faire évacuer les blessés et les morts. Envoyez-en nous aussi. Le major Vincent est tombé ainsi que deux Silks. Dites-leur de se dépecher: le colonel Nash a besoin de soins rapides. Il doit partir avec nous le plus vite possible. Terminé. - Bien reçu! La liaison s’acheva sans autre forme de politesse. Azkar et ses deux compagnons repartirent vers le sas où gémissait Nash tandis que Jark lui prodiguait les premiers soins. Avelkhar était revenu et regardait les cadavres et la blessure de Nash avec une moue de dégoût. Azkar arriva et s’approcha du colonel pour le soutenir. Adrian s’avança vers lui. - Commandant? C’est fini? - Non, mon cher Adrian. C’est loin d’être fini. Cette maudite guerre ne fait que commencer. Guidrion, qui rientise pour une fois
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Les Taus ont envahi Numar avant la scission. Les planètes de Kulexus, Numares Secundus et Altis ont été fortement attaqué. Une grande partie d'Altis a été sous occupation pendant plusieurs mois avant que les armées conjugées de la coalition numare batte l'agresseur. C'est pendant cette guerre qu'Azkar a connu Adrian et est devenu célèbre en détruisant l'ennemi sur Numares Secundus puis en prenant part à la victoire altienne. C'est un fait à retenir. La guerre contre les Taus joue un rôle important dans l'histoire et plusieurs intrigues. Il faut aussi savoir que les Taus restent présent aux frontières du système et lance souvent des assauts contre le système. La raison vous sera révélée en temps voulu(mais pas dans ce récit-ci hélas) J'espère avoir bien répondu à ta question^^
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Bonjour à tous, Alors, voilà un passage moins combattif mais qui fait le point sur la situation. Par contre, n'hésitez pas à vous référer au codex impérialis(cherchez le topic du même nom dans ce même forum science-fiction) pour vous y retrouver. Pour ceux qui se poseront la question, non deux soldats n'ont pas été raconté ce qu'ils ont vu(ca leur a sauvé la vie après tout) et la vraie bravoure est parfois à peine mentionnée dans une ligne de rapport militaire(cherchez bien le "clin d'oeil")... Par contre, il me vient une question: l'EMP existe-t-il dans l'impérium? Si non, est-il envisageable qu'une planète le dévelloppe sans se faire réellement remarquer(pas au sens comploteur du terme) par l'adeptus mechanicus/munitorum ou les ordos inquisitoriaux?(j'essaye de rendre ce récit cohérent au maximum avec le fluff officiel) merci d'avances de vos réponses Je vous poste cette partie-ci pour éviter de surcharger la mise-à-jour et pour ne pas couper en morceux la suite qui va être importante pour la mise en place de la deuxième partie du récit. Sur ce, bonne lecture(et j'essayerai de faire plus vite pour la prochaine mise-à-jour) Chapitre 11: Déroute Le centre de commandement de l’Arrianis, à présent immobilisé, grouillait d’activité. Des dizaines de techniciens du TIR et les technoprêtres d’Almodeus se querellaient au sujet de la réparation du vaisseau et des ordinateurs. Almodeus souhaitait que l’on cesse toute activité qui puisse nuire à l’esprit de la machine et qu’on contacte Kulexus ou Bassilk pour une réparation organisée tandis que ses adversaires voulaient à tout prix réparer les décodeurs des transmissions astropathiques qui avaient cessé toute activités peu après la sortie du warp. Rapidement, des soldats, des officiers et l’Altien Jark se mélèrent à la foule, faisant empirer la discussion avec leur requêtes de réparation rapide. Au milieu de cette tourmente, trois personnes se trouvèrent impuissant à régler la situation: Azkar, Adrian et le lieutenant Crell. Azkar faisait les cents pas en maugréant et en pressant une compresse sur une blessure à la tête, Adrian le suivait pour le calmer et prendre ses ordres tandis que Crell, complètement étranger aux techniques et procédures numares, se contentait de se reposer sur les restes du siège de commandement d’Azkar en lançant des idées en l’air. - Pourquoi ne pas demander aux astropathes de nous communiquer les informations directement? - Les informations sont codées. Vous tenez vraiment à donner nos directives d’état-major aux impériaux sur un plateau d’argent? - Non mais… - Si ils sont capables de pirater nos systèmes radio pour diffuser des sons anti-psykers, ils peuvent s’occuper des transmissions astropathiques. Adrian s’avança à son tour quoiqu’avec un ton moins assuré que celui de Crell. - Et si nous utilisions les décodeurs portatifs? Azkar poussa un long soupir et secoua la tête. - Nous sommes en pleine invasion. Les systèmes aussi simples d’utilisation sont interdits… Je suis le seul à en avoir un et ses capacités sont limités. Il doit y avoir plusieurs centaines de dépèches. - Vous avez raison… - Mais, Adrian, je me fous royalement d’avoir raison: je veux nous sortir de ce merdier. Il s’arrêta un instant comme pour souligner ses paroles puis reprit d’une voix forte pour être entendu de tous. - Et je voudrai d’abord nous sortir de celui-ci! C’est pas un peu bientôt fini, oui? Non, mais je suis vraiment entouré de bras cassés! - Dont vous êtes le commandant… La boutade d’Avelkhar fit quelques rires mais la réaction d’Azkar refroidit les ardeurs de tous. Le commandant hors de lui s’était rué sur Avelkhar et l’avait projeté au sol d’un direct en plein visage. Un lourd silence s’abattit autour de lui alors qu’il se mit à hurler rageusement sur Avelkhar. - Vous croyez vraiment que c’est le moment d’essayer de me rabaisser? L’Imperium nous attaque. On a perdu notre meilleure défense, une ville est presque entièrement rasée et notre vaisseau amiral est hors-service! Au vu de votre rôle, vous devriez nous aider plutôt que de semer la zizanie! Rendez-vous utile ou je vous garantis que vous n’aurez pas assez de votre vie pour réparer les dégats… Avelkhar ne répondit rien, se releva et quitta la salle dans le silence le plus complet. Peu après, le bruit reprit comme si rien ne s’était passé. Azkar soupira et appella un jeune soldat proche. - Sergent Envy? Quelle est notre position. - Nous sommes en orbite de Bassilk. Les outils de navigations ont pu déterminé que nous nous trouvons à une quarantaine de kilomètres de la station orbitale d'exploitation numéro quatre. Les radars n'ont détecté aucun mouvement de vaisseaux avant de rendre l'âme à leur tour. - Avons-nous un moyen d'entrer en communication avec eux? - Au vu de la distance, les radios de communication planétaires devraient être en mesure de marcher. - Bien. Crell? Adrian? Venez avec moi. Sergent Envy, essayez de sortir Almodeus de ce foutoir et dites-lui de me rejoindre dans la salle de transmission. Il pourra surement se rendre utile. - Ce sera fait, mon commandant. Le jeune homme partit en vitesse et tenta de se frayer un chemin dans la foule plus bruyante que jamais. Azkar quitta le centre de commandement suivi de Crell et d'Adrian. Le jeune Numar semblait assez anxieux. Crell le remarqua et tenta, en vain, de le dérider durant le trajet. Azkar ne dit pas un mot tout du long. Son esprit était encombré de pensées aussi diverses que sombres. Au bout de quelques minutes, ils rejoignirent une salle non loin du complexe des psyker et des astropathes. La salle était relativement petite. Le plafond semblait avoir reçu des impacts extérieurs récents. Sa position dans l’appareil suggèra à Azkar que les étages supérieurs avaient du recevoir des impacts violents lors des combats de la ceinture altienne. Il n’y prêtat aucune attention et se dirigea vers les appareils. - Adrian? - Oui, commandant? - Vous avez reçu une formation pour ces unités de communication, non? - Oui mais j’espère que les stations de Bassilks n’ont pas changé de fréquence depuis ma mutation dans les communications astropathiques. - Faites mais si ca ne fonctionne pas, ne trainez pas pour nous prévenir. Le temps est précieux à présent. Adrian s’avança visiblement peu sûr de lui et mis l’appareil sous tension. Des instructions lui parvinrent en gothique. Il les suivit à la lettre. Après deux minutes de ce manège, l’appareil lui demanda de patienter. Cette pause fut marquée par un silence tendu et pesant. Peu après, une voix humaine lui répondit. - Centre de commandement des forces securitaires de Bassilk. Identifiez-vous, s’il vous plait. Adrian sentit une certaine tension dans la voix. Quoi de plus normal dans cette situation? - Vaisseau Arrianis, lieutenant Adrian Darlis du commandement suprême de Numar, état-major du seigneur-commandant Azkar. Azkar commença à taper des doigts sur le pupitre en se tenant nerveusement le front. - Votre code correspond mais selon les dépêches, l’Arrianis a disparu durant un incident warp. Cette fois, Azkar perdit patience et arracha le micro des d’Adrian. - Regardez sur vos radars bandes d’imbéciles? Vous avez un vaisseau numar à quarante kilomètres d’une de vos stations! Mettez-moi en visuel que je vous montre si je suis disparu avec mon vaisseau! Un silence s’établit tandis que Crell et Adrian restait interdit devant la colère d’Azkar. Adrian le savait capable de perdre patience mais il l’avait rarement dans un tel état. Après quelques instants, une image brouillée sur laquelle apparaissait un homme en uniforme rouge et en armure couleur cuivre tenant un intercom sur son oreille. Azkar reprit d’une voix moins forte mais ne semblait pas s’être calmé. - Vous voyez que le commandant Azkar n’a pas été tué! Maintenant, voici mes ordres, comme le veut le protocole en cas d’invasion si vous vous posiez la question! Je veux recevoir l’ensemble des actions de l’ennemi après sa sortie du warp ainsi que les actions engagées contre eux par l’Assemblée altienne et le TIR d’Altis. Transmettez sur le canal secondaire tout les rapports concernant les dégats et les pertes humaines. Cela fait, préparez une liaison astropathique non codée sous surveillance niveau magenta avec le centre de commandement du général Algerian. Et envoyez immédiatement un vaisseau de réparation et des navettes de transports vers notre position. - D’autres ordres mon commandant? - Aucun mais dépéchez-vous! - A vos ordres! L’image se brouilla davantage avant de se couper. Malgré tout, des données commencèrent à arriver et à être transcris sur papier. Azkar frappa sur le pupitre d’impatience. - Par le Trône d’or! Même ça ne fonctionne pas! - Les données sont là non? - Je sais Crell mais le plus important dans une telle situation, ce sont les coms, ou les contacts visuels dans notre jargon si vous ne le saviez pas. On n’a que peu de sureté dans des transferts de ce genre. Le visuel permet un minimum de confiance. - Avec ce genre d’ennemi? - Ces canals visuels fonctionnent avec des ondes radios. L’imperium est trop loin pour les capter et les transmettre aussi si vite. Avec des relais, les documents peuvent par contre être piraté et échangé assez vite mais Bassilk est une zone trop surveillée pour que ca atteigne un tel niveau. - Alors pourquoi vous inquiétez-vous? - Parce que je pensais la même chose de la ceinture altienne… Crell se tût et tenta de chercher un secours auprès d’Adrian. Malheureusement, ce dernier restait focalisé sur son pupitre et pianotait sur les multiples touches et boutons poussoirs de l’appareil. Il renonça au dialogue, apparement futile pour les deux Numars concentrés à leur tâche, et se plongea dans son fauteuil, aussi impuissant que fatigué. Après quelques minutes, les fichiers sortant de l’appareil atteignirent une taille respectable et un signal de fin de transmission s’enclencha. - La transmission des dépêches est terminée. Je vous lis les données? - Pas de questions stupides, Adrian. Le temps nous manque. Adrian s’empara alors du paquet de feuilles et entama sa lecture méthodique sous l’oreille attentive d’Azkar, soudainement redevenu très calme mais toujours tendu. - Rapport des activités spatiales, zéro- quatre PPAM(post-passage alerte magenta): les forces impériales ont dépéché trois vaisseaux, une escadrille de deux croiseurs Firestorm menés par un cuirassé gothic. Après la retraite des vaisseaux, les appareils ont entamé un bombardement stratégique de la ceinture. Les astéroïdes aménagés et la totalité des batteries défensives, privés de protection, ont été détruits en un total de deux salves massives. Des mouvements de cette flotte ont été repéré vers l’orbite de la planète. Des vaisseaux de débarquements ont été lancé en direction de l’Altie mineure nord et de la Triade. Aucun signe de bombardement orbital. La retraite reste sans pertes supplémentaires hormis des impacts mineurs sur notre cuirassé gothic et la disparition de l’Arrianis. Azkar maugréa à l’écoute de cette dernière information mais ne dit rien, désireux d’entendre la suite. Adrian prévint le commandant de l’état de la suite des réceptions. - Les rapports suivants sont l’ensemble des rapports de l’état-major Altien. Tout s’enchaîne trop vite pour donner des informations globales valables. Azkar ne réponrit rien mais fit signe à Adrian de continuer. - Rapport des actions ennemies au sol, zéro-deux PPAM: débarquement du gros de forces non-identifiées dans la périphérie d’Antwers, région nord de l’Altie mineure. Les villes d’Okholm et de Larissia ont subi des assauts incendiaires à grande échelle et un débarquement d’assauts de forces lourdes de même type que le corps d’armée pré-cité. Rapports font état d’un débarquement de blindés non-identifiés dans la périphérie d’Assadal. Tentative de débarquement dans la région de Vassakh. Destruction de tout les appareils en vol par les défenses du massif. Débarquement des régiments germahst dans la Triade, principalement dans le parc est. Affrontements avec la milice dans les environs du parc. Ruche Delta détruite à vingt pour cent. Etat des pertes actuelles(estimation): ennemi, cinq-mille morts; civil, cent-mille morts(population restante sécurisée); miliciens, cent morts; forces altiennes, quarante-trois morts et cent blessés(région de Vassakh). Crell se leva soudainement de son siège, paniqué. Ses yeux reflétaient l’horreur et la consternation. - Cent-mille civils? Comment c’est possible? Ces salopards d’impériaux sont de vrais bouchers! Azkar se leva et prit Crell par les épaules. Celui-ci se dégagea avec rage. - Calmez-vous, Crell! Nous parlons ici d’estimation. Et oui, nous faisons face à des bouchers capables de déclencher des génocides à grande échelle pour le bien de leur nation, des bouchers dont nous faisions partie il y a encore peu de temps. Mais pour le moment, en nous détournant de notre concentration, vous risquez de nous faire perdre plus d’hommes à court terme! Crell saisit son supérieur et plongea son regard haineux dans le sien. - Ils sont en train de tuer mes compatriotes. Azkar perdit patience et gifla Crell pour lui faire reprendre ses esprits. Crell s’écroula de tout son poid dans le fauteuil derrière lui en se tenant la joue. Il semblait sonné. - Et moi, j’essaye d’en sauver en agissant vite! Alors calmez-vous! Ne recevant pas de réponses, Azkar considéra l’incident comme clos et se tourna vers Adrian, impressionné par la tournure des choses. - Reprenez Adrian, et dépêchez-vous! Le jeune homme bredouilla quelques paroles d’affirmation avant de reprendre sa lecture. - Rapport des actions alliées au sol, zéro-deux PPAM: dans l’Altie mineure, les armées de Vassakh ont activé leur système de défense à la totalité de ses capacités. Des escadrilles de combat mixtes ont commencé à quitter leur bases dans tout le continent. La mobilisation générale à effet immédiat a été ordonnée et commence sa mise en application. La garnison d’Antwers s’est retranché dans les usines de la cité dans un dernier carré. La transmission radio est coupée et la liaison psychique ne donne aucune réponse. La garnison d’Assadal, en infériorité numérique et tactique, a fait évacué les derniers civils par voie aérienne et a commencé une retraite ainsi que les tactiques de terre brulée. Dans l’Altie majeure, la légion d’honneur et les régiments réguliers ont établi des positions au sud de la Triade et sécurisent la ruche Delta. La milice de la Triade a été briefé par le stratège urbain avant sa fuite. Le parc est, les archives de l’Assemblée altienne et l’arme nucléaire expérimental de l’arsenal sud ont été définis comme cibles… - Arme nucléaire expérimentale?! Et en plus dans un arsenal urbain?! Ces imbéciles du commandement altien ont repris ces travaux interdits par la convention! J’espère pour eux que ces miliciens réussiront. Risquer de laisser une arme pareille en sécurité moyenne! Quels pauvres fous! Azkar frappa à nouveau son siège et pesta avant de demander à Adrian de reprendre la lecture des rapports. Ce dernier reprit son - Ont été définis comme cible. La FNA a dépéché l’AS mithridate et trois croiseurs dans le port de la Triade avec ordre de lancer un tir de barrage. Ordre a été donné au TIR de se mobiliser dans le nord de la Triade et de saboter tout les points de passages et de préparer des positions de combats aux points stratégiques. - Par l’Empereur! Ils ont vraiment donné au TIR, un rôle de troupe du génie? Je n’ai pas lancé cette réforme pour la voir mal utiliser. - Je croyais que chaque seconde comptait? Vous ne les perdez pas en vous plaignant? La répartie de Crell fit tiquer Azkar qui lui jeta un regard noir avant de maugréer et d’indiquer à Adrian de continuer. Ce dernier parlait d’une voix moins assurée, visiblement inquiet de voir Azkar et Crell perdre leur sang-froid en même temps et dans un moment aussi critique. - Rapport des actions ennemies, zéro-quatre PPAM: identification du régiment inconnu comme étant membres du cent-soixante-deuxième vadagarien. Destruction de la garnison d’Antwers. Prise des villes d’Okholm et de Larissia. Coupure du point d’évacuation de la garnison d’Assadal et encerclement de la cité. Signes d’une installation de base avancée dans la périphérie d’Antwers. Tentative avorté d’assaut blindé sur les murailles de la région de Vassakh, front stabilisé à une centaine de kilomètres et aux frontières régionales. En Altie majeure: dispersion des forces repérées dans l’ensemble de la cité. Lancement d’une couverture aérienne impériale et prise en chasse des appareils de la milice. Destruction de l’arsenal sud, assaut majeur dans la zone de l’Assemblée, combat dans le parc est, activité psychique puissante et d’origine inconnue dans l’aéroport sud et assauts sur tout les points de résistance actifs. Tirs d’artillerie avorté sur la flotte. Sortie de l’ennemi, identifié comme étant les quinzième et vingt-troisième burkosien soutenu par le cent-vingtième d’artillerie burkosien. Echec de percée au nord comme au sud de la cité. Front stabilisé sur les premières positions établies par les différents corps d’armée. Etat des pertes actuelles(estimation): ennemi, cinq-mille morts; civil, cent mille morts, mille deux-cent disparus; miliciens, six-cent morts; forces altiennes, sept-cent morts(ensemble de l’Altie mineure), cent blessés(région de Vassakh) et vingt-cinq Avengers. - Rapport des actions alliées, zéro-quatre PPAM: autorisation de tir des missiles E.M.P. sur les villes prises en Altie mineure. Déplacement des premières forces mobilisées dans la ligne de front. Retraite de la flotte en Altie majeure pour regroupement. Mission de récupération de l’arme nucléaire réussie, équipe récupérée par la flotte. Décernement du grade de major au lieutenant Ackaï et de celui de sergent aux soldats Nachen et Altarh pour bravoure exceptionnelle. Mutation des miliciens rescapés dans le front sud. Vote de l’état d’urgence militaire prioritaire par l’Assemblée et autorisation de l’usage du centre de commandement mobile léviathan et vote de la tolérance zéro dans les quartiers dévastés de la ruche Delta. Annonce officieuse de la découverte d’un vaisseau pouvant être l’Arrianis dans l’orbite de Bassilk. Azkar soupira à cette - Officieuse? Il leur faut une analyse de combien de temps pour se dire qu’un vaisseau avec marqué en grand “Arrianis” dessus pourrait peut-être l’Arrianis? Quel merdier… Cinq villes perdues en quatre heures de combat. Les impériaux ont fait encore mieux que les Taus. Et pendant que l’armée est en déroute, ils offrent des promotions!Il y a encore des dépêches? - Plus aucune. On ne peut qu’attendre la transmission avec le général Algerian. - Vous ne nous disiez pas que chaque seconde comptait, commandant? La boutade acheva de briser les restes de calme que tentait de préserver Azkar. - Crell, c’est assez! Fermez-la ou c’est la cour martial pour insubordination! Les minutes suivantes passèrent longuement pour Adrian, impuissant devant la dispute puérile des deux hommes. Il croisa les bras et chercha, sans trop savoir pourquoi il y tenait tant, dans les dépêches des données de la ruche Delta. Guidrion, qui rapportise
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C'est un bug que je n'ai jamais pu expliqué. Parfois, mon traitement de texte sucre un mot. Parfois c'est pendant le copier-coller. Quoiqu'il en soit, je vais relire tout ça et corriger. La fille en question est, vous(les habitués de 40k) l'avez deviné, une psyker. Un psyker est un individu aux capacités psychiques dévelloppés(pouvant être multiple). La magie existe dans 40k mais c'est un privilège des démons et du chaos. Pour plus d'informations: consulte Taran Pour l'avion: c'est un appareil civil de transport de personnes et en relisant bien le passage, tu remarqueras qu'ils ne sont même plus une vingtaine au moment de la fuite.
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Bonsoir et bonne année à tous Mystère, mystère mais tu as une partie de la réponse dans cette suite. Cette partie se fit attendre car les examens, les fêtes, le remaniement du début et un manque d'inspiration momentané pour cette partie furent présent. Enfin, tout est bien qui continue bien(car je dois être entre le quart et le tier du livre). Donc voici la suite et fin de ce chapitre et de la défense de la Triade. Au menu: de la suspicion, du combat semi-bourrin, un zeste d'humour probablement pas drôle et une fuite en avion avec une joulie bombinette nucléaire à bord . J'en ai fini avec les miliciens tout seul dans leur coin: on peut dire que le "prologue" est fini car j'ai introduit tout les personnages qui constitueront les protagonistes de la suite de l'histoire. J'espère qu'elle vous plaira. Sur ce, bonne lecture! Le groupe à présent puissament équipé quittait avec prudence le hangar. Nachen ferma la marche. Ce dernier tenait entre ses mains un détonateur et un long cable. Une fois le groupe suffisament loin, il racorda le fil au détonateur et pressa l’interrupteur. L’instant suivant, une immense déflagration balaya l’arsenal et les batiments aux alentours. L’onde de choc projeta les miliciens au sol tandis que d’immense volutes de fumées s’élevaient dans les airs. D’autres déflagrations suivirent au gré de l’explosion progressive des différents arsenaux sécurisés sous l’effet de l’intense chaleur. Une explosion bleutée apparut parmi les autres déflagrations, signe d’une explosion d’un quelconque appareil sophistiqué. Une fumée âcre, légèrement turquoise et chaude commença à s’étendre sur le sol et à progresser en direction des miliciens. Tout en se protégeant le visage, Ackaï se mit à aboyer des ordres à ses hommes, manifestement inquiet. - Reprenez l’avancée si vous ne voulez pas crever asphyxiés! Nous partons pour l’aéroport! En réalité, le lieutenant avait davantage peur du fait que la chaleur ou les fumées ne puissent dérègler quelque chose dans l’appareil qu’il transportait que de ces fumées elle-même. Il leva les yeux. Nachen, qui fixait le compteur geiger de son auspex, avait visiblement les mêmes inquiétudes. Atlarh quant-à-elle avait les yeux perdus dans l’admiration de l’explosion. Ses yeux semblaient être devenu vitreux et blanchis. Il secoua la tête en tentant de reprendre ses esprits. Il s’approcha d’elle et lui prit l’épaule. Elle sursauta et poussa un petit cri. Elle secoua la tête en se frottant les yeux. Après quelques secondes de cette cérémonie étrange, elle se retourna et s’adressa d’un ton mélé de gêne et d’anxieté. - Je… Je rejoins immédiatement le groupe de tête. Elle tenta de partir mais le bras d’Ackaï la retint. Son air était devenu très grave et l’ambiance inquiétante qu’offrait l’avancée lente et silencieuse de la fumée turquoise le rendait peu rassurant. - Que se passe-t-il, jeune fille? - Je… Rien! Vous ne comprendriez pas… - Vous mentez… Pour le moment, je vous laisse tranquille mais n’espérez pas vous en tirer aussi facilement. Maintenant: courez! Atlarh ne se fit pas prier plus longtemps et détala sans attendre son supérieur. Ce denrier jeta un dernier coup d’oeil à la fumée avant de partir à son tour à toute vitesse. Le groupe progressa pendant dix minutes dans des allées encombrées de débrits projetés par l’explosion. Bien que l’arsenal ait terminé de démontré la puissance de ce qu’il contenait, le vacarme n’avait fait que doublé: la flotte avait apparement repris un tir de barrage massif et semblait avoir reçu des renforts. Des coups de canons et des bruits de combats semblaient également provenir des quartiers gouvernementaux et de l’Aquodoss. La fumée moins compacte de l’endroit les miliciens se trouvaient laissait apparaître des avions de combat. Plusieurs volaient de manière peu assurée. Cet état de fait laissa Ackaï penser que quelques miliciens avaient récupérés des appareils militaires abandonnés pendant la fuite dans l’aéroport proche. Un grand appareil bleu à la forme effilée, un des avengers altiens, survola les miliciens qui poussèrent des acclamations de victoire et applaudirent à tout rompre. Des hurlements de fureur leur succédèrent tandis qu’un chasseur thunderbolt impérial le prenait en chasse et tirait des missiles sur sa proie. Le lieutenant tenta de ramener l’ordre en tirant quelques coups en l’air. Les quelques hommes qui l’entendirent rallièrent les derniers spectateurs et reprirent la marche. Soudain, Atlarh s’élança au devant de ses compagnons et jeta deux grenades dans l’allée qu’ils allaient emprunter. Un groupe de Germahsts qui venait d’arriver les reçut de plein fouet. Une demi-douzaine des leurs s’écroulèrent, criblés de fragments de métal. La scène des avions avait dopés les miliciens qui ouvrirent le feu à leur maximum de puissance. Les munitions conventionnelles tuèrent trois impériaux. Les autres moururent dans le brasier qu’était devenu l’allée suite aux tirs de plasma. Ackaï s’était joint au mouvement et avait, non sans fierté, abattu un des soldats de son fusil. La courte euphorie retombée, des chuchotements s’élevèrent et les regards se tournèrent vers Atlarh. Sans son intervention, le groupe entier serait tombé dans une embuscade. La jeune fille commençait manifestement à paniquer. - Je… J’avais entendu des voix! Les hommes se contentèrent de la réponse malgré que plusieurs considérèrent comme difficile d’entendre des voix à cette distance. Ackaï, quant-à-lui, était plus que sceptique. Cette affaire devenait de plus en plus étrange et l’attitude d’Atlarh ne l’était pas moins. Nachen lui tapota l’épaule. - Chef? On devrait repartir. Le temps est un peu un luxe ces jours-ci… - Vous avez raison mais dés que nous serons en sécurité, je veux faire la lumière sur Atlarh. - Quelle lumière? - Repartons, je vous expliquerai en chemin. Le lieutenant siffla pour ordonner la reprise de la progression. Il replaça son fusil en position de tir et prit la tête du groupe. Peu après, le radio le rejoignit pour obtenir ses informations. - Alors, lieutenant? - Ah! Vous êtes là. Ne vous arrêtez pas: si elle est dangereuse, je ne veux pas éveiller ses soupçons. - A vos ordres. - Bien. Vous ne trouvez pas étrange qu'elle nous ait fait changé de route juste avant qu'on ne se fasse bombarder? Qu'elle parle toute seule? Qu'elle jete des grenades sur un ennemi avant qu'il n'arrive alors qu'il est inrepérable? - Vous avez déjà entendu parlé de l'intuition féminine? - Je ne suis pas d'humeur à rire! - Vous avez raison. - Dés que nous serons dans un transport, je la mets aux arrêts et je la confie à la Doctrine. - Elle nous a sauvé la vie. - Taisez-vous! L'aéroport n'est pas sécurisé et il est tout près. Nachen ne répondit rien. Son supérieur, manifestement de mauvaise humeur, n'abandonnerait pas. Il se surprit à avoir de la compassion pour l'avenir sombre d'Atlarh. La traversée des ruelles qui séparaient encore le groupe de l'aéroport se passa rapidement et sans encombres. Inquieté par cette absence de surveillance, Ackaï envoya deux de ses hommes en éclaireur et garda Atlarh en vue. De plus en plus, il la soupçonnait de quelque chose. Tout devenait bien trop étrange à son goût, lui qui se plaignait de la simplicité de sa mission… Les minutes qui suivirent furent silencieuses et tendues. Les hommes se déplaçaient nerveusement en pointant leurs armes dans les zones d’ombre. Soudain, une explosion retentit en provenance de l'aéroport. Elle suscita un émoi rapide et violent parmi les miliciens. Plusieurs crurent à une attaque et se mirnet à couvert. Un des sergents disciplinaires tenta de calmer un milicien particulièrement agité. Ce dernier s'énerva et pointa son fusil laser en direction du sous-officier. Le sergent, passablement excédé, pointa également son arme en direction de son subordonné. La tension monta. Les deux hommes restaient silencieux et se jetaient des regards furieux. Ackaï tenta de ramener l'ordre pour éviter d'ameuter les Germahsts mais les deux miliciens ne se calmèrent pas. Ackaï s'approcha alors des fauteurs de trouble et donna un coup de crosse au milicien. L'homme s'effondra en se tenant la nuque. Il releva la tête pour voir le sous-officier lui pointer son fusil en plein front. - Pour acte d'insubordination au combat, la sentence est l'exécution. Le claquement de laser qui suivit plongea l'assitance dans un profond malaise. Un cri étouffé, celui de la jeune Atlarh, fut la seule chose qui brisa un tant soit peu le silence avant le retour des éclaireurs. Les deux miliciens s'approchèrent d'Ackaï sans voir le cadavre dépouillé de ses insignes réglementaires. Ils paraissaient tout deux assez inquiets. - Rapport! Le plus grand des deux miliciens, un jeune homme blond à l'air un peu simple, s'emporta et commença une description avec forces gestes et détails. - L'aéroport est gardé par une unité impériale. On en a compté à peu près une vingtaine. Certains ont l'air de troupes d'élite et ils ont un lance-missile. On les a vu descendre le dernier Avenger qui restait sur la piste. - Mauvais ça... Leur position? Ils sont retranchés ou à découvert? Le second éclaireur, un petit homme brun avec de petites lunettes foncées et la trentaine passée, s'avança et prit le relai de son équipier. - Ils ont apparement volé un camion militaire et s'y sont positionnés. Le jeune éclaireur l'interrompit de sa voix forte. - Ces ordures ont peints des crânes sur nos insignes! Il faut leur faire payer cette insulte! Ackaï s'impatienta et lui répondit d'un ton sec et autoritaire. - Vous voulez foncer tête baissée sur une position défendue par un adversaire plus nombreux et mieux équipé? A moins que vous ne soyez suicidaires, je vous prierai de vous taire à présent. Le jeune homme ne répondit rien et baissa la tête. Ackaï se tourna vers l'autre éclaireur. - Bien, poursuivez. - Ils sont positionnés devant la porte des hangars or l'aéroport est entouré de grilles à découvert et le batiment d'accueil a été bombardé. On ne pourra pas s'infiltrer donc. Heureusement, enfin si l'on peut dire, l'Avenger que les impériaux ont abattu s'est écrasé sur un batiment qui s'est écroulé dans une rue proche. Les décombres sont assez gros et un incendie produit assez bien de fumée. Ce n'est pas l'idéal mais le couvert est suffisant pour avoir un avantage. - Je vois. Bien, miliciens! Approchez! Le plan sera le suivant: nous allons suivre nos éclaireurs jusqu'à un couvert. Là, ceux qui disposent d'un lance-missile détruiront le camion des impériaux. Ca devrait les désorganiser. A ce moment-là, nous les mitraillerons pour empêcher toute reformation qui pourrait nous être fatale au vu de leur supériorité stratégique. Ensuite, nous devrons progresser rapidement jusqu'au hangar. A ce moment-là, je délèguerai le commandement à Nachen qui a une bonne connaissance de la zone. A présent, allons-y et veillez à vous faire silencieux. Si ils nous repèrent avant notre attaque, nous serons dans la merde jusqu'au cou. Ackaï redressa son paquetage en tremblant à l'idée de ce qui se passerait si les impériaux parvenaient à tirer un missile trop près de sa charge. Il prit la tête du groupe en déglutissant avec difficulté. Il fit signe à Nachen d’approcher. - Tenez Atlarh à l’oeil et maintenez-la à l’arrière. Si elle est avec l’ennemi, elle risque de faire échouer l’assaut. - Elle sait ce qu’on transporte: vous croyez qu’elle prendra ce risque? - Tout est possible chez ces tordus d’impériaux. - C’est pas vraiment un argument… Ackaï poussa un long soupir. - Nachen? - Oui? - Fermez-la et faites ce que je vous dis. Nachen ne répondit rien et partit en levant les yeux au ciel. Le lieutenant n’y prêta aucune attention et fit signe d’avancer. Le groupe progressa rapidement dans les jusqu’à ce qu’ils aperçurent les éboulis mentionnés par les éclaireurs. Ackaï signa à ses hommes de s’abaisser et de se taire. Il fit également signe à un milicien porteur de lance-missile de s’approcher. Le milicien s’approcha rapidement. - Venez avec moi et silence. Il signa ensuite à ses hommes d’avancer discrètement. Il partit suivi du milicien. Le groupe ne tarda pas à les suivre bien que son mouvement fut moins rapide. Les deux hommes atteignirent des débrits imposants et distinguèrent la position germasht au travers de la fumée. Le lieutenant sortit ses jumelles et observa la zone plus en détail. Le camion était très à découvert et les impériaux patrouillaient autour. Il se retourna et vit son groupe positionné derrière lui. Il leur fit signe de se préparer au mitraillage. Il prit le lance-missile des mains du milicien et visa. Le missile traqueur partit en sifflant pour frapper le camion de plein fouet. Le véhicule explosa et ses débrits se renversèrent lourdement en blessant une dizaine des impériaux sans que ceux-ci ne puissent réagir. A cet instant, Ackaï se leva et se mit à hurler en ouvrant le feu. - Feu à volonté! Massacrez-moi ces ordures! Une première salve frappa les impériaux en en tuant quatre. Les survivants tentèrent de riposter mais les salves altiennes se succédèrent sans un instant de répit. Les Germashts couraient en tout sens en tentant de riposter. La vue se brouilla sous l’effet de la chaleur dégagée par les sphères de plasma. Les survivants de moins en moins nombreux s’était à présent immobilisés de douleur. Leur position n’était plus à présent qu’un brasier faisant fondre petit-à-petit les tissus et les armures. Trois tirs mal assurés parvinrent à sortir de la zone de barrage et l’un d’eux frappa un milicien à la gorge. Celui-ci s’écroula en suffoquant. Le tir redoubla d’intensité, frappant le dernier impérial si brutalement que le pauvre homme se liquéfia sous la chaleur des tirs concentrés de plasma et de fuseur. Ackaï se leva et fit avancer son groupe sans autre forme de cérémonie. Ils contournèrent le brasier et ouvrir un passage au fuseur dans le grillage. - Nachen, prenez le commandement et passez votre radio à quelqu’un d’autre. Un milicien aida le radio à se défaire de son équipement et le passa sur son dos. Il leva les yeux vers Ackaï qui continuait à donner ses ordres. - Contactez la flotte sur la fréquence septante-sept point onze. Ordonnez-leur de ne pas abattre un appareil à immatriculation altienne se dirigeant vers leur position. Maintenant, foncez! Le groupe ne se fit pas davantage prier et coura, Nachen en tête en direction des hangars. Ils arrivèrent rapidement à un hangar d’apparence désuete. Un appareil avec une lampe de couleur verte leur indiqua qu’il continait un appareil. Nachen y entra son code civil. La porte du hangar s’ouvrit lentement mais un cri retentit en arrière du groupe. Ackaï tourna le regard. Plusieurs escouades de Germashts étaient apparues à l’entrée et se dirigaient vers eux. Par chance, la distance qu’ils devaient parcourir était importante et leur équipement les ralentissait. - Nachen, magne-toi! - Je fais ce que je peux. La porte s’ouvrit finalement et le groupe s’engouffra dans le hangar. Les lumières s’allumèrent laissant apparaître un vieux petit avion civil à réactions. Ackaï se figea sur place. - OK! C’est une blague? - Vous croyez que c’est le moment de plaisanter? - Ce truc date d’il y a plusieurs siècles et marche encore avec du fuel! - On l’entretient et il vole! Vous savez piloter? - Oui mais… - Parfait, le système est le même que sur les appareils standards. Sans attendre sa réponse, Nachen prit son supérieur par la manche et l’emmena dans l’appareil. L’intérieur était sombre mais il n’en prit pas compte et continua à tirer Ackaï dans la cabine. Une fois à l’intérieur de la cabine, il se posa sur un siège et connecta son intercom pour donner ses ordres. - Miliciens! Montez dans l’appareil et placez-vous en positionde tir à la porte. Pas de lance-missile, vous risquez de nous tuer pendant la fermeture automatique. Vous devrez couvrir notre décollage. - Ca ne va pas marcher, ca ne va marcher… - Ackaï, c’est fini ces enfantillages? - On va tous crever, on va tous… - Mais la ferme, bon sang! Tandis que les deux hommes se querellaient, Atlarh arriva à bout de souffle. Ackaï se retourna violement. - Que faites-vous là? Vous devriez nous couvrir! - Un tir de laser m’a brûlé la main droite. Je peux plus tirer et l’ennemi approche! Ackaï se retourna en maugréant et prit les commandes de l’engin. - Préparez-vous au décollage… Ackaï appuya sur un bouton mais l’appareil ne bougea pas. Il jura et recommença. A nouveau, aucune réaction. Nachen s’impatienta. - Pourquoi vous ne démarrez pas? - Ca ne fonctionne pas. - Vous êtes sur que c’est le bon bouton? - C’est écrit: allumage des moteurs! Atlarh s’inquiéta à son tour. - Les Germahsts se rapprochent de plus en plus! Nachen fronça les sourcils, intrigué. - Les Germashts? Mais c’est quoi? Ackaï l’interrompit en s’énervant. - Les appareils n’ont plus d’énergie: c’est pour ça qu’il n’y a pas de lumière! On est foutus! Les trois soldats commencèrent à paniquer avant qu’Atlarh ne se reprenne et s’avance vers le panneau de contrôle. Ackaï voulut la retenir mais ce qu’il veut le figea. La jeune fille plaqua sa main sur l’appareil. Ses yeux devinrent entièrement blanc et son corps sembla dégager du froid. Les deux hommes restèrent muet de stupeur devant ce spectacle insolite, fascinant mais surtout terrifiant. Soudain, un arc d’énergie bleutée la parcourut et frappa le panneau de contrôle qui s’illumina instantanément. L’éclairage s’alluma et les réacteurs se firent entendre. La jeune fille s’écroula sur le sol, à bout de souffle. - Démarrez vite… Ackaï et Nachen, encore sous le choc, s’exécutèrent sans rien répondre. L’appareil se mit en branle et se plaça sur la piste. Pendant ce temps, les impériaux avaient atteint leur portée de tir et quelques tirs de laser commencèrent déjà à fuser en direction de l’avion. La riposte des miliciens en tua quelques uns mais les pertes étaient dérisoires. Ackaï, qui assistait impuissant à ce combat, hurla dans son interphone d’intensifier le tir tout en mettant son appareil en position. - Tirez mais tirez bon sang! On aura pas d’autres chances! Descendez-moi ces ordures! Il sentit alors Atlarh s’appuyer sur son siège et sentit à nouveau cette sensation de froid. Il vit soudain un éclair frapper les rangs Germashts. L’onde de choc dispersa les soldats en quelques instants. L’ennemi terrifié dispersa les rangs et commença à fuir de toutes parts. Quelques inconscients tentèrent de reprendre le tir mais en vain. La riposte des miliciens cessa tandis que la porte se refermait. L’appareil, enfin en place, décolla rapidement et sortit de la portée des armes impériales. Nachen et Ackaï éclatèrent de rire et se serrèrent la main. Ackaï donna le pilotage à Nachen et se tourna vers Atlarh qui respirait bruyament et se tenait la poitrine. - Ma chère Tania, vous nous avez sauvés! Mais comment avez-vous… Atlarh! La jeune fille venait de s’évanouir et gisait sur le sol, pâle comme la mort mais un faible sourire aux lèvres. Vous ne faites que pénétrer le coté obscur de la Force(comment ca, je suis hors-sujet?). SOuvenez-vous bien de toute les connaissances que vous avez faites. Guidrion, qui relativise
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Bonjour à tous, Petit up pour signaler que le premier chapitre(et bientôt le second) a été entièrement remanié pour mieux s'intégrer avec le style que j'ai acquis après m'être habitué à l'écriture L'ancien texte est toujours bien présent. Moins que prévu et aussi d'une façon différente La suite arrive! Guidrion, qui remanie
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Le manque d'information est voulu. Vous aurez des surprises avec elle C'est ce que je me disais. C'ets mieux, maintenant? Hélas bien vu Sur ce, je vous envoie la suite. Un partie un peu plus lente, je dois dire: moins de combat. Si ca vous déplait, lisez bien la fin de ce passage: bourrinage(voulu) de la fin du chapitre à prévoir Un rayon de lumière éblouit Ackaï. Il jura en clignant des yeux. - Nachen! Le milicien s’approcha en hésitant. - Oui lieutenant? - Présence d’hostile? Nachen profita de l’occasion pour se détourner de son regard et se plongea dans l’étude de son auspex. - L’auspex n’indique rien. L’officier se tourna vers Atlarh qui venait à peine de terminer de reprendre son calme. Même dans la pénombre ou elle restait, on voyait qu’elle avait abondament pleuré. Elle leva les yeux vers lui avec un regard où s’entremelaient haine, colère et terreur. - Atlarh? Le périmètre de l’arsenal est-il à découvert? Elle dégluttit avec difficulté. Elle serrait si fort son fusil que ses jointures en devenaient blanches. - Elle l’est… Il ne lui prêta plus attention et encore moins au petit gémissement qu’elle venait de pousser. - Nachen! Transmettez l’ordre de progresser en équipe de tir, formation de percée jusqu’à l’arsenal puis dispersion pour sécurisation du batiment. Nachen pianota quelques informations sur le moniteur de sa radio et s’éloigna pour faire passer le mot aux miliciens proches. Quelques instants plus tard, il revint auprès de son supérieur tout en plaçant son fusil en position de tir. - Ordre transmis: nous attendons votre signal. - Bien. Atlarh? Il lui fit signe d’un air neutre. La jeune fille s’approcha sans un mot. Son attitude était plus calme mais son expression témoignait d’un léger état de choc. Le lieutenant le remarqua et soupira. - La zone ne nécessite plus d’indications. Re… Ackaï porta la main à son crâne: il entendait une sorte de grésillement aïgu et il ressentit une douleur sourde à son crâne. Il s’appuya contre le mur et pâlit. Nachen s’approcha, l’air inquiet - Lieutenant! Vous allez bien? - Je… Son regard croisa celui d’Atlarh. Son expression demeurait inchangée. Il frissonna. Il détourna les yeux et ceux-ci se posèrent sur Nachen. - Tout va bien. Lancez l’assaut, je reprendrai la tête dans un instant. Il soupira et se releva. Le grésillement avait disparu. Il resta figé sur place quelques instants tandis que les miliciens armes au poing le dépassaient au pas de charge. Il était en nage et sentait la sueur couler dans son treillis. Il entendit au loin la voix de Nachen criant “Pour Altis et l’Empereur, en avant!”. Atlarh avait disparue dans la charge elle aussi. Il soupira, arma son fusil et répéta les premiers versets de la litanie du courage: - Devant l’incompréhension, nous combattrons car l’Empereur nous protège des affres de l’hérésie. Ayons la foi et la main sûre… Des coups de feu et des hurlements glutturaux retentirent. Les hommes autour de lui se pressaient de plus en plus. - Pour Altis et l’Empereur! Ackaï s’élança en hurlant dans la rue. Il vit du coin de l’oeil la cause de ce chaos: une unité germasht et une chimère approchait en mitraillant la masse des miliciens. Il ouvrit le feu à l’instar des soldats proches et jura aussi fort qu’il le pouvait. Plusieurs volées de laser frappèrent la masse de la chimère et ricochèrent contre la puissante cuirasse des impériaux. Ackaï manqua de trébucher sur les cadavres déchiquetés dans sa course. Il regarda devant lui: le hangar était ouvert. A cette distance, ils n’avaient aucune chance. - Le hangar! Mettez-vous tous à couvert! C’est un ordre! Nul ne lui prêta attention tant l’ordre était évident. Les rares hommes qui s’étaient placés en position de couverture de tir étaient déchiquetés un à un par les bolters lourds et les fusils radiants de l’ennemi. Un tir de radiant laser lui brula l’épaule. Il grimaça sous la douleur mais continua de courir. Il atteignit l’arsenal vivant mais ceux qui le suivaient eurent moins de chance. De la cinquantaine d’hommes de l’arrière-garde, une dizaine parvint à atteindre le hangar. Ackaï s’écroula contre le mur en rechargeant son arme. Il vit approcher Nachen. Ce dernier amorça une phrase mais le bruit du mitraillage nourri que créaient les impériaux couvrit le son de sa voix. Il répéta en hurlant cette fois. - Lieutenant! Le hangar abrite des explosifs. Si on trouve pas vite fait un moyen de les neutraliser, on est mort! - Comment voulez-vous, imbécile? Ackaï pointa du doigt les salves qui déchiquetait le béton de la rue à l’entrée du hangar. Nachen voulut répliquer mais lui et Ackaï se jetèrent au sol lorsque deux projectiles passèrent au-dessus de lui. Ils pivotèrent dans la rue et explosèrent l’instant suivant. Le calme revint. - Merde! C’était quoi ça? Ackaï regarda autour de lui. Deux miliciens arborant un sourire de satisfaction et deux lance-missile à tête chercheuse s’approchèrent. Le lieutenant s’approcha. Il aurait voulu les féliciter mais le choc l’avait rendu furieux. - Où avez-vous trouvé ça? - On est dans un arsenal. On a eu qu’à se servir. - Ne refaites jamais ça sans ordre explicite! Les deux hommes baissèrent la tête et s’éloignèrent en murmurant. La voix de Nachen s’éleva dans le dos du lieutenant, ce qui eut pour effet de le faire sursauter. - Vous être trop sévère avec vos hommes. Ackaï ne répondit rien mais son regard tomba sur Atlarh en train de soigner un blessé. Il ne savait plus où il en était. Peut-être Nachen avait-il raison. Il se retourna vers ce dernier et changea de sujet. - Nous n’avons pas de temps à perdre. Localisez les stocks d’armes lourdes et d’armes spéciales. Equipez le plus efficacement ceux qui peuvent l’être et emmenez le maximum d’équipement de valeur. Ceci fait, placez un détonateur sur les stocks d’explosifs. - Ce sera fait… Qu’est ce que c’est que ce bruit? Depuis qu’il s’était approché d’Ackaï un faible grésillement continu s’élevait de son auspex. Nachen l’examina et se figea. Le lieutenant était plus intrigué que jamais. - Qu’est ce qui se passe Nachen? Ce dernier releva la tête, le regard sombre. - C’est le compteur geiger de mon auspex. D’après l’intensité, soit il y a eu une explosion nucléaire dans la région soit l’état-major avait une bonne raison de ne sauver que cet arsenal du bombardement stratégique de la flotte. - Vous voulez dire que l’arsenal abrite une bombe atomique? - Non. D’après les rares données que j’ai, les dernières bombes ont été transférée à Vassakh pour désarmement et puis l’intensité est trop faible. Je pencherai plutôt pour une ogive. - Et dire que je pensais avoir été affecté à la mission la plus simple… - Et bien vous vous êtes trompé et puis vous auriez accepter en sachant ça? Ackaï maugréa et donna un coup de pied dans un pilier proche. Il prit une grande inspiration avant de reprendre la parole. - Quel que soit cette merde, il faut l’emmener, on peut pas faire sauter l’arsenal avec ça à l’intérieur. Transmettez mes ordres aux hommes et guidez moi ensuite vers l’origine des radiations. Et allez aussi me chercher Atlarh, j’ai l’impression qu’elle cache quelque chose. Ackaï maugréa en découvrant l'entrée de l'entrepôt de l'arme. Une porte blindée. une simple porte blindée pour seule protection d'une arme capable de raser un pan entier de la Triade et de rendre inhabitable le reste. Il jeta un regard ses compagnons: Nachen était plongé sur son auspex pour vérifier l'origine des radiations. Atlarh regardait autour d'elle sans paraître comprendre son rôle mais son regard ne trahissait aucune surprise. Cette jeune fille l'intriguait de plus en plus. Il ne regrettait pourtant pas la gifle qu'il lui avait donné. Sans cela, elle ne serait peut-être même plus vivante à l'heure qu'il était. Ils étaient arrivé là sans encombres. Aucune sécurité, aucune dissimulation: l'entrepôt ressemblait à chacun de ses semblables. Seul le blindage de son entrée le différenciait un tant soit peu. L'unique bonne nouvelle venait du fait que les radiations restaient à un niveau inoffensif indiquant ainsi qu'aucun dégats n'avait été infligé à l'arme. - Vous pouvez m'ouvrir ça, Nachen? - Sans code, ce sera difficile. Je n'ai aucun appareil de piratage. - J'ai bien mes codes d'officier de la garde mais je doute que... Atlarh se rapprocha et s'adressa à lui sans paraître intimidée. Le malaise de la gifle semblait s'être dissipé. - Essayez, si l'état-major ne vous a rien dit, c'est qu'il ne doit pas y avoir de problèmes. - Vous avez raison. Ca ne coûte rien. Le lieutenant s'approcha de la porte et porta sa main au clavier. Une voix mécanique s'éleva en le faisant sursauter. "Veuillez entrer vos grades, matricules et codes d'accès. L'Empereur vous bénisse." grésilla-t-elle. Il pianota les informations et la porte s'ouvrit. - C'était bien vu Atlarh mais j'aime pas quand c'est aussi facile. Trop suspect... - Vous êtres trop militaire, mon lieutenant. Elle s'engouffra dans l'ouverture suivi de Nachen qui souriait. Ackaï dodelina et sourit. - Et j'en suis fier, jeune fille! Il entra à son tour. La salle dans laquelle ils venaient d'entrer était puissament éclairé. Atlarh poussa un petit gémissement d'insatisfaction qui fit rire Nachen. Ackaï les dépassa et observa la salle. Elle était presque entièrement vide, seul quelques étagères de documents, des caissons de titane vide et une structure trapèzoïdale de béton lisse au centre se trouvaient là. La présence de panneau indiquant de la radioactivité expliquait assez facilement sa fonction. - Nachen, regardez-moi cette structure et essayez d'en sortir les armes. Atlarh, venez avec moi. J'espère que quelque chose dans ces documents pourra nous aider. Les deux miliciens s'exécutèrent. Nachen replongea dans la contemplation de son auspex en approchant de la structure tandis qu'Atlarh bailla en imaginant l'ennui que devrait lui procurer son travail. Elle attrapa un dossier sur le sommet d'une des piles de documents et s'appuya contre l'armoire pour entamer une lecture. Ackaï la rejoignit et entama une recherche des dossiers de stocks en soupirant devant le désordre de ceux-ci. Il fallut près d'un quart d'heure pour qu'Ackaï parviennent finalement à toruver la réponse à ses questions. Il libéra sa subordonnée de son travail et s'approcha de Nachen, toujours plongé dans l'étude du système d'ouverture de la protection de l'arme. Il se pencha sur lui. - Du nouveau? - Rien de rien! Protéger cette salle ne servait à rien: ce dôme est un cauchemar de sécurité! Impossible de se connecter au réseau et de le pirater avec du matériel standard. Quant à l'ouvrir avec de l'explosif, c'est suicidaire avec ce que ça contient. J'abandonne! Nachen jeta son auspex au sol, retira sa radio de son dos et se laissa tomber contre la paroi en soupirant. Ackaï s'agenouilla près de lui. - J'ai pu décoder une plaque de données. L'arme n'est pas une ogive mais une charge d'ogive expérimentale. D'après le dossier de production, les magos armorum d'Altis ont lancé des recherches après la scission. D'après les archives qu'a trouvé Atlarh: l'usine qui a tenté de les dévellopper a été victime d'un attentat préparé par des résistants impériaux. Pour éviter toute explosion radioactive, ils ont déplacé l'engin ici pour étouffer l'affaire et pouvoir reprendre la recherche plus tard. - Pourquoi ils ont pas envoyé ça sur Kulexus? - L'Assemblée a refusé. La plaque contient une sorte de résumé du débat. Ils ne voulaient pas risquer une explosion dans l'atmosphère au cas où les résistants apprendraient le transfert par une taupe. C'était les dix lunes de sang, tout le monde devenait parano à cette époque. Nachen ne répondit rien. les miliciens altiens avaient été sollicité durant cette période: beaucoup d'anciens en avaient gardé un amer souvenir. Le regard de son subordonné laissa Ackaï penser que celui-ci en faisait partie. Il rompit le silence avec une certaine gêne dans la voix. - La plaque devrait permettre d'ouvrir le dôme... Je vais essayer. Il s'approcha du système d'ouverture et regarda la plaque. Une partie disposait d'une bande identique à celle des cartes magnétiques. Il passa la plaque dans la fente apparement prévue à cet effet. L'appareil afficha quelques runes sur son écran et la porte blindée s'ouvrit. De la vapeur en sortit. Ackaï frissonna. Il avait toujours détesté le froid. Il plissa le syeux pour voir à l'intérieur du dôme. L'arme se constituait d'un cylindre de petite taille. Il était difficile d'imaginer qu'elle puisse être aussi puissante que le décrivait le dossier. - Atlarh? Amenez-moi une des caisses. La jeune fille s'exécuta et la souleva sans aucune difficulté. A la grande surprise du lieutenant, elle semblait légère. Le transport n'en serait que plus simple, pensa-t-il. Atalrh lui tendit la caisse. L'intérieur était entièrement plein à l'exception d'une fente taillée pour la charge. Ackaï la sortit du dôme avec d'infinies précautions et la plaça dans la caisse. Cela fait, tout trois repartirent vers l'entrepôt principal. Le spectacle qui s'offrit à eux fut des plus étranges. La soixantaine d'hommes qui composaient leur groupe étaient à présent équipés de lance-plasma, fuseurs, lance-grenades et d'autres armes de valeur. Plusieurs avaient même récupéré des lance-missile et des canons lasers. Des amas d'armes entassés ça et là montraient que le choix avait été cornélien devant une telle abondance d'équipement. Chaque soldat portait également des paquetages contenant équipement, explosifs et munitions. Ackaï sourit avec une lueur de sadisme dans les yeux. Un tel contingent serait précieux dans l'escorte de l'arme jusqu'à l'aéroport. Il jeta un regard sur sa caisse. Il hésita. Devait-il en parler à ses hommes? Il n'en avait aucune idée. Nachen s'approcha et lui posa la même question. Il ne répondit rien et s'approcha des paquetages restants. Il en prit un et y plaça la caisse. Il le mit et prit un fusil de sniper qui gisait non loin, abandonné par un milicien peu soigneux. Atlarh se rapprocha en prenant également un paquetage. - J'espère que vous ne commettez pas une erreur... - Je ne vous ai pas sonné. Rejoignez les autres! - Bien... - Miliciens! Nous partons, préparez les charges explosives et vérifiez bien vos armes. Il sera trop tard pour en changer sur le champ de bataille. Rassemblement à l'entrée dans cinq minutes! Il grimaça. Il n'en laissa rien paraître mais il priait de tout son coeur pour qu'Atlarh se trompe. Il frissonna en songant à ce qu'il avait à présent dans le dos. Voili, voilou: j'espère que ca vous a plu.
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Bonjour à tous Mise-à-jour moins conséquente que d'habitude mais je risque de ne pas pouvoir poster avant un petit moment(conseil d'ami: ne faites jamais d'arthrite) alors je préfère éviter de trop vous faire attendre. Voici la suite avec des protagonistes nettement moins reluisants(non tout les Numars ne sont pas des bisounours ): Chapitre 10: Echappatoire - Déployez-vous en ligne de tir. Réglez vos fusils aux charges maximales. Préparez-vous à avancer à mon commandement. Narrio Ackaï était un homme de forte carrure doté d’un grand charisme. Ses yeux bleus clairs mettaient toujours ses interlocuteurs en confiance. Malgré tout, il passait pour un homme sans sentiments dans l’action et pouvait se montrer excessivement sévère. Ceux qui ne l’appréciaient pas pour ses qualités de soldat, le craignait pour les chatiments qu’il infligait aux lâches. Tout ceci faisait que le lieutenant Ackaï était un soldat de grande valeur. Il était le seul militaire présent dans la milice et commandait pourtant un groupe d’une centaine de soldats seulement. Ackaï avait reçu la mission la moins reluisante pour un homme de son niveau: prendre l’arsenal sud, y détruire ce qui n’est pas transportable et fuir par l’aéroport militaire. Il avait tenté de se révolter. Les missions les plus importantes avaient été confiées à des miliciens sans expérience. Aucune de ses plaintes n’avaient portées. L’argumentation des miliciens avait pris le pied sur la sienne auprès du stratège urbain: la défense de la cité devait être assurée par les défenseurs de la cité et non pas un militaire. Une vulgaire mesquinerie politique entre stratèges urbains et planètaires. Il était enragé et cela s’entendait dans son ton. Il ne parlait que pour donner ses ordres. Pour la première fois, il fit mauvaise impression et pour la première fois, il n’y prêta pas attention. Il se contenta de penser à sa mission et à la remplir efficacement. Son groupe était constitué d’éléments disciplinés et chacun de ses ordres était suivi sans protestations. Une compensation pensa-t-il. Son groupe progressait dans une large avenue conduisant au port. Ils y découvrirent une unité impériale détruite lors d’un pilonnage de la flotte. Une vingtaine de ces cadavres en armures noirs gisaient ça-et-là, entier ou dispersé en petits morceaux sur la route. Il avança sans y prêter attention, à l’inverse de plusieurs de ses éléments. Soudain, un cri d’effroi retentit derrière lui: une main avait agrippé la jambe d’un milicien qui s’était mis à hurler de frayeur. La main appartenait à un soldat impérial. Le soldat avait perdu ses jambes et implorait le soldat dans une langue glutturale. Ses lunettes infrarouges et son inhalateur le rendait terrifiant. Cette vision le fit dégluttir avec difficulté. Il regarda autour de lui: plusieurs de ses hommes ne savaient pas quoi faire et semblaient prêt à céder à la panique. Il n’hésita pas: il tira. La décharge de laser atteignit le Germasht au visage. Il lâcha la jambe du milicien et agonisa sans un bruit. - Reprenez votre progression! La progression reprit mais la tension avait monté. A présent, les miliciens évitaient soigneusement d’approcher les restes des impériaux de peur de voir cet épisode se reproduire. Ackaï soupira d’impuissance et regarda autour de lui pour oublier cet incident: ce même pilonnage qui avait tué ces ennemis avait provoqué plusieurs incendies mineurs. Bien que malheureux de voir sa cité en ruine et les rues jonchées de cadavres, Ackaï y vit un avantage: une progression dans une ville sans trace de combat aurait diminué l’attention de ses hommes. La fumée des incendies obscurcissait le ciel. On se serait cru en pleine soirée. La luminosité offerte par les flammes rendaient l’atmosphère inquiétante. Atmosphère déjà macabre depuis l'incident de l'impérial blessé. Plusieurs de ses hommes devenaient plus que nerveux. En présence de soldats inexpérimentés, la meilleure solution qui lui vint à l’esprit était l’avancée. - Augmentez l’allure. Nous devons atteindre la zone portuaire au plus vite! Une jeune femme aux cheveux décolorés et au teint pâle passa son fusil en bandoulière et l’accosta. - Lieutenant, je crois que… Si je puis me permettre… Nous devrions passer par les ruelles. Il la regarda. Sa timidité l’amusa et il se radoucit un peu. - Cela nous ralentira. Les batiments sont serrés ici. Le chemin est plus long que si nous passons par l’avenue de Massia. Elle insista mais sa timidité ne disparut pas. Elle rougit un peu tout en parlant. - Je connais des raccourcis. Je vivais ici avant tout ça. Elle leva les bras pour montrer les incendies et les impacts d’obus. - Fort bien mais n’oubliez pas: si vous vous trompez, nous risquons tous notre vie et celle de millions de gens. Vous comprenez milicienne… Elle sourit faiblement - Tania, Tania Atlarh. Je ne vous décevrai pas. - Soldats! Orientez-vous à votre droite. Progressez dans la ruelle. Soyez prêt à abattre tout ennemi qui se présentera. Interdiction d’utiliser grenades et explosifs. Milicienne Atlarh, suivez-moi en tête. Le groupe s’engouffra dans l’étroite ruelle. Chacun alluma la lampe de son fusil laser, augmentant ainsi le sentiment de combat nocturne. Ackaï suivit le mouvement en faisant s’écarter les soldats pour prendre la tête. Soudain, une déflagration le souffla au sol. Il se retourna et vit qu’un obus avait détruit une portion de route où ils auraient dû se trouver à l’instant. Il regarda autour de lui. Atlarh se releva sans paraître étonnée. Elle remarqua le regard de son supérieur et le fuya, une étrange expression au visage. - Merde… Dans quoi je me suis encore fourré, moi? Les ruelles étaient encore plus sombres que la rue qu'ils avaient quitté mais le pire était la brume de cendre qu'apportait les incendies. Dans la rue, elle se propageait mais ici, elle se concentrait à cause du confinement. Ackaï toussa après avoir avalé une bouffée de cette fumée infecte et lâcha une bordée d'injures. Atlarh soupira et se retourna vers lui. - Vous ne devriez pas parler aussi fort lieutenant. - Taisez-vous Atlarh... c'est votre faute si on se retrouve là-dedans. - Piètre argument. - Mais vous allez la fermer, oui? Je suis votre supérieur direct! - Comme vous voulez... Elle se tût mais n'en pensa pas moins. Il était si prévisible dans ses réactions. C'était si facile... - Par l'Empereur, au diable ces inepties! Elle s'étonna elle-même d'avoir prononcé cela à haute voix. Elle rougit bien que l'obscurité empêchat qu'on ne le remarque. Elle se tût et chassa ces pensées. Il ne se passerait rien et elle le savait. Avec ce problème, elle n'arrivait qu'à se mettre les gens à dos. C'était insupportable, vraiment insupportable. Elle sursauta en entendant la voix d'Ackaï derrière elle. - Plait-il? Elle porta la main à sa poitrine et respira profondément. - Rien, absolument rien. Elle mentait, et mal. - Nous devrions avancer, lieutenant. L'arsenal est tout proche. - Quelle distance? Atlarh regarda autour d’elle en grimaçant. La fumée se dissipait peu-à-peu mais cela restait difficile d’y voir clair. Tout n’était pas si facile, finalement. - Je… Une centaine de mètres, je dirais. Quoique… Non. Plutôt cent cinquante environ. - Fort bien. Milicien Nachen? Nachen était un homme de petite taille au visage ridé mais souriant. Il semblait plier sous le poid de sa radio mais son visage guilleret indiquait le contraire. - Lieutenant? - Prenez votre auspex et vérifiez la présence d’hostiles dans la zone. Transmettez également à votre collègue de l’arrière-garde l’ordre de se tenir prêt à tout engagement et à assurer une retraite en cas de résistance adverse. - A vos ordres, chef. Il s’éloigna en pianotant des informations sur son auspex. Atlarh passa son fusil laser en bandoulière et repartit d’un pas nonchalant en soupirant. Ackaï se retourna et l’apostropha, intrigué et las. - Atlarh? - Ackaï? - Pourquoi repartez-vous sans mon ordre? - Je… - Taisez-vous. Nous sommes en guerre, alors conformez-vous aux ordres et préparez-vous au combat. Et appellez moi par mon grade: dois-je vous réapprendre le protocole militaire? - Je suis milicienne, pas militaire! Atlarh sourit malgré elle devant le visage excédé de son supérieur, ce qui eut pour conséquence de le mettre hors de lui. Ackaï s’avança et la gifla avec force. Le bruit de la gifle retentit dans toute la ruelle et Atlarh tomba au sol sous l’émotion. Elle commença à sangloter. Il n’y prêta aucune attention et la réprimanda avec sévèrité: - Nous sommes en pleine invasion: peu importe ce que vous pensez, vous êtes sous mes ordes et je ne tolèrerai aucune insubordination! Continuez à mettre la vie du contingent en danger et je vous abandonne quelque part en attendant qu’un impérial vous trouve et fasse de vous ce qu’il veut! Vous avez compris? Atlarh ne répondit rien. Elle se contenta de se recroqueviller contre le mur et de sangloter de plus belle. Pourquoi avait-il fait ça? Etait-elle si insupportable? Elle ne pouvait pas répondre. Cela la fit pleurer encore plus. Ackaï la prit par le col et la souleva pour la remettre debout. Il ne la lâcha pas mais s’approcha d’elle. - Vous avez compris? Elle bredouilla un oui entre deux sanglots. Il la lâcha et lui plaqua son fusil dans les mains. - Ouvrez la marche. Elle voulut cesser de pleurer, montrer sa détermination mais elle échoua. Elle n’arrivait plus à répondre à ce visage d’un sérieux glacial. A cet instant, elle n’aurait rien préféré au désir de l’abattre comme un chien. Guidrion, qui maudit la route, ses accidents, ses assurances et ses séquelles... Sur ce, aïe et bonne journée
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Orques et Gobelins (perso) - GRYSHNAK BRIZ KRAN'
Guidrion a répondu à un sujet dans Règles et Profils
Un sympathique humain appelé Valten: héros à titre postume de la bataille de Middenheim Il a la même règle de résurrection -
Tout juste, mais ce sera la dernière fois. Pour ceux qui trouvent que ca tire un peu en longueur tout ces miliciens: chaque groupe a un rôle bien précis dans la trame générale. On ne les oubliera pas à certains moments de l'histoire. Gardez-le sà l'esprit pour la suite
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Bonsoir à tous voici la fin du chapitre Pour une fois, je ne vois pas quoi dire d'autre : Bah, voilà la bête, et bonne lecture : L’unité se rassemblait lentement, des mécontentements se faisaient entendre dans les rangs et des tensions entre les hommes de Valmond et ceux d’Alnakkar commençaient à apparaître. Les miliciens respectés et les rares sous-officiers tentaient de calmer le jeu, sans grand succès… Une rixe débuta même. Des tirs en l’air calmèrent les novices et deux miliciens de carrure imposante saisirent l’instigateur. Valmond reconnut vaguement un des hommes qui accompagnaient Alnakkar lors de son arrivée. L’homme rentra dans le rang après une leçon fortement musclée. Malgré tout, le mal était fait et des discussions houleuses s’élevèrent un peu partout. Valmond grogna de mécontentement. Il leva son arme et tira une salve. L’arme puissante hurla comme son porteur aurait voulu hurler de lassitude. Un silence retomba alors qu’il commençait à hurler. - Fermez-là, bande d’imbéciles! Ca suffit! Vous vous êtes vus? Vous vous tapez dessus comme une bande de gosses! Vous croyez vraiment que c’est le moment pour ce genre de conneries? On est dans une ville attaquées, nous sommes ses défenseurs et tout ce que vous trouvez à faire c’est faire le boulot des impériaux à leur place? Libre à vous de vouloir crever, mais pensez à votre mission au lieu de votre nombril! Le silence se fit complet. Peu affrontaient encore le regard de Valmond. Les disputes disparurent mais la tension demeurait palpable. - A présent, voilà ce qu'on va faire: nous allons progresser jusqu'à l'Aquodoss. Arrivés là, on se scindera en deux équipes: les escouades orange, cyan et vert m'accompagneront dans un assaut éclair jusqu'au centre de commandement mobile dans le parc est. Notre objectif sera de tuer le maximum d'officiers et de détruire les systèmes de communication au sol. Les autres, vous contournerez le parc en suivant le boulevard Valenvaryon. Une fois à la place de Midinar, vous lancerez un assaut massif sur les navettes en approche à la fois pour nous éviter d'affronter leurs passagers et donner à mon groupe un répit pour accomplir notre mission. C'est compris? Un vague murmure commun lui répondit. - Par l'Empereur, vous allez vous bougez ou merde? Est-ce que vous avez compris. Cette fois le contingent lui répondit franchement par un puissant "Oui, chef!" - Bien! Alors en route. Le groupe se mit en branle très bruyament bien que ce ne fut pas dû à des discussions entre soldats. Valmond soupira en voyant le moral on ne peu plus bas de ses hommes. Il ne dit mot et prit la tête du contingent dans leur marche. Batiments écroulés et zones exposées au bombardement de la flotte altienne obligèrent les miliciens à emprunter diverses ruelles si bien que le trajet jusqu'à l'Aquodoss, usuellement d'une dizaine de minutes, dura une demi-heure. Ils ne virent que peu d'ennemis: la seule escouade qu'ils rencontrèrent fut dispersée par un tir de barrage de la flotte avant d'avoir pu attaquer. La ruelle qu'ils empruntaient était mal éclairée et sentait les déchets d'un grand restaurant en état de décomposition avancé. L'éclat de l'Aquodoss à leur sortie n'en fut que plus brillant. L'aquodoss était une structure immense qui représentait à elle seule l'esprit d'union de la Triade et l'apothéose du génie artistique altien. Elle formait un immense cylindre aux parois de plexiglas maintenues par une structure du plus pur marbre blanc. Les parois étaient incrustées de motif sinueux et harmonieux d'améthyste, de jade et d'onyx et ornées d'une multitude de petites émeraudes et rubis. A la base se trouvait un enchevêtrement de rameaux métalliques en forme d'olivier plaqué de vermeil. Le sommet de la structure était feuilleté d'or, masquant admirablement la turbien qui faisait s'élevait l'eau souterraine dans le cylindre. Quatre aqueducs reliaient le cylindre à quatre batiments de distributions d'eau décorés comme l'étaient certains des batiments les plus importants de la cité. L'Aquodoss dans son état normal était magnifique mais les architectes de légende qui l'avaient imaginé avaient désiré la rendre encore plus unique. Ils avaient choisi l'emplacement de tel sorte qu'à midi pile, les rayons du soleil pénètraient verticalement le cylindre et diffusaient dans tout le quartier une merveilleuse lumière multicolore. Cette construction était la fierté altienne et, bien qu'elle ne fut pas le symbôle le plus politiquement reconnu, constituait un joyau que tous défendraient de tout les envahisseurs existants. Plusieurs miliciens baissèrent leurs armes et admirèrent avec un sourire l'Aquodoss. Valmond s'abandonna un instant à la contemplation lui aussi mais rapidement un bruit l'en arracha. Il regarda dans la direction du bruit et il jura à haute voix: une chimère, un salamander et un peloton Germahst progressait dans leur direction. - Protégez l'Aquodoss! Ce fut son seul ordre, anti-stratégique, instinctif et inutile mais il savait qu'il ne se pardonnerai jamais de ne pas l'avoir donné. En un instant, le contingent entier se rua dans la place et tissa une véritable toile de tir de laser en direction des Germahsts. Pas un seul milicien ne tenta de chercher refuge derrière un couvert. Ils déferlèrent sur leurs ennemis en hurlant. Ceux-ci hésitèrent devant la furie mais contre-attaquèrent. Valmond hurlait en déchargeant chargeur sur chargeur. Non loin de lui, la mitrailleuse prise à l'ennemi fit fuser ses balles contre le salamander. Les munitions pénétrantes de gros calibre pénètrèrent le blindage du véhicule léger avec une déconcertante facilité. Celui-ci sauta en quelques instants et l'arme lourde chercha une nouvelle cible. La chimère fit preuve de plus de résistance. Ses bolters lourds crachèrent salve sur salve en prélevant un lourd tribut de sang à chaque tir. Des grenades emportèrent sa tourelle dans une puissante déflagration et une dizaine de soldat profitèrent de la confusion pour la prendre d'assaut. Valmond, ne s'attendant pas à une telle action, faillit abattre l'un d'eux. Autour de lui, peu auraient été capable de corriger son tir tant la frénésie s’était emparée des miliciens. Chacun se livrait au désir de tuer, de répandre le sang de ces envahisseurs. Peu-à-peu, les Germahsts s'écroulèrent tous au sol, transpercés de dizaine de blessures au laser. Une grenade eut raison des rares survivants à couvert derrière des voitures calcinées. Plusieurs firent feu sur la chimère avant qu'un poing triomphant et le visage souriant d'Alnakkar ne fasse irruption de la tourelle. Le feu cessa et une grande clameur s'éleva. Pour la première fois depuis le début du combat, Valmond ressentait un véritable sentiment de victoire. Ils ne venaient pas de simplement survivre à un assaut germasht, ils avaient sauvé quelque chose d'importance pour eux. Valmond tenta de retrouver son sérieux: il était trop tôt pour se réjouir. Il regarda autour de lui: une vingtaine de ses hommes avaient succombé mais le moral avait considérablement augmenté et ils disposaient d'un chimère. Bien qu'en mauvais état, un véhicule blindé pouvait se rendre utile et ce, sans compter son bénéfice psychologique pour les miliciens. Il remarqua par contre que l'euphorie faisait quelque peu trop d'effet. Il tenta de ramener le calme, en vain bien que certains de ses hommes commencèrent à rassembler leurs camarades. Valmond laissa ses sous-officiers régler la situation et il se dirigea vers la cause de ces problèmes. - Alnakkar? Le sergent ne sembla pas l’entendre et continua une chanson paillarde modifiée pour qu’un Germahst prit la place d’un bandit se suicidant par accident pendant un vol… - Alnakkar! Garde-à-vous! - Quoi? Qu’est ce qui se passe? - Il se passe que nous avons une mission et que vous encouragez mes hommes à chanter comme une troupe d’artistes de bas étage! - Mais on vient de… - Nous venons de sauver un monument, oui, mais les Germahsts ont du nous localiser à présent. Si nous ne partons pas maintenant, ce n’est pas cette chimère que va sauver la mission! - Mais… - A présent, vous allez bouger vos bouclettes parfumées et emmenez votre équipe accomplir notre plan! - A vos ordres. Alnakkar soupira et cria quelques mots en altien. Les festivités prirent fin en quelques minutes. Plusieurs soldats désagréaient avec force mais la plupart ne se formalisa pas outre mesure. Valmond soupira à son tour espérant que ses ordres ne détruiraient pas le bénéfice de cette victoire. La troupe se scinda. Durant sa marche, il observa son groupe. Il ne vit pas de mécontentement mais ses hommes ne parraissaient pas joyeux. L’était-il? Il se posait la question. Leur mission se rapprochait plus d’un suicide que de quoique ce soit d’autre. Est-ce que ce parc serait son tombeau? Allait-il mourir et finir en compagnie d’étrangers dans une fosse commune ou pire? Autant de questions sans réponses. Il ne voulait pas savoir, après tout savoir s’il avait raison pour ce genre de questions impliquait sa vie ou sa mort. Il chassa ces idées morbides en apercevant le parc qui apparaissait peu-à-peu au travers de la fumée qui émanait d’un incendie proche. Le parc était en temps normal magnifique mais à présent… Les grilles noires et or étaient déformées par le passage de tanks, les arbres au feuillage vermeil, rose ou beige soignées par des générations de paysagistes étaient transpercés d’impacts de laser ou calcinés par l’atterissage des navettes. Des batteries anti-aériennes pouvaient même être distinguées sur l’amphithéatre au centre du parc. Inversément, peu de sentinelles étaient visibles de leur coté. Valmond pensa que la diversion fonctionnait. Il intégra le silencieux de son arme et signa l’avance. La vingtaine d’homme approcha de “l’entrée” dans un silence complet. Leurs bruits de pas étaient couverts par le pilonnage de la flotte. - L’Empereur est avec nous, on dirait. Personne ne répondit à Valmond mais des sourires entendus lui signifièrent qu’ils n’en pensaient pas moins. Deux soldats en train de discuter leur faisaient dos. Valmond en abattit un d’une balle dans la tête et Leshal poignarda le second avant qu’il n’ait pu donner l’alerte. Ceci fait, le lieutenant jeta un oeil à son auspex. Ce dernier indiquait des systèmes de transmission à cent mètres ainsi que plusieurs hommes immobiles. Il plongea dans ses fourrées en signant à ses hommes de se camoufler et de maintenir leur position. Il avança tant bien que mal en se protégeant des quelques ronces des buissons. Il arriva devant une large clairière. Il prit ses jumelles. Cinq hommes étaient présents. Deux étaient des soldats avec une veste de fourrure sur leur armure. Les trois autres portaient un uniforme et une longue cape noire. Des officiers supérieurs d’après leurs décorations. Sa position était parfaite pour lancer une attaque frontale et la surprise se chargerait du reste. L’ennui restait la distance entre eux et les Germashts. Il retint tout-à-coup son souffle. Un germasht regardait sa position. Un instant plus tard, il se tourna calmement sans sembler l’avoir vu. Valmond regarda autour de lui. Il était à l’intérieur des buissons, totalement invisible. Il soupira. La nervosité le gagnait. Il se redirigea vers son groupe. Il fallait agir vite pour profiter de ce calme. Il atteignit rapidement sa précédente position et fit part de sa découverte à ses camarades. Leshal s’emballa: - Il faut attaquer! C’est inespéré une telle chance. A quoi un camarade barbu du nom de Vaggio Nalrinn lui rétorqua: - Nous devrions plutôt nous montrer prudent. Il serait stupide d’échouer si près du but… Valmond coupa Nalrinn dans son argumentation d’un signe de la main. Le temps n’était plus à la discussion. C’était leur seule occasion. La finesse était un luxe qui lui parut impossible à s’offrir. - Nous allons appliquer le plan de Leshal: le terrain s’offre parfaitement à un assaut frontal. Personne n’ajouta quoique ce soit et le groupe se mit en branle. Ils suivirent le même chemin que leur lieutenant et rejoignirent la clairière. Valmond risqua un regard. Le groupe d’officiers était toujours comme il l’avait découvert. - Ennemi en visuel. Préparez-vous à charger à mon signal. Valmond vérifia son chargeur, installa son lance-flamme et prit une grande inspiration. - Maintenant! Le groupe quitta son couvert et s’élança vers l’ennemi. Nalrinn prit la tête du groupe. Ironie du sort, il se fit abattre d’un tir dans le dos dés les premières secondes de la charge. Valmond fit une grimace de mécontentement avant de s’arrêter. Nalrinn s’était fait abattre d’un tir dans le dos! - Qu’est ce que… Il regarda autour de lui. Des Germashts sortirent de leurs couverts de tout cotés. En un instant, la clairière vide était devenue un piège dans lequel ils étaient tous tombés. Un officier impérial lui sourit, l’air mauvais. Ils savaient depuis le début. Cette pourriture de Germasht avait tout préparé! - Par le trône d’or… - On dirait que les Altiens ne valent pas mieux qu’un vulgaire gibier. Appatez-les avec une proie allèchante et ils se jetteront dans vos bras! Une voix glutturale et rauque. Elle le fit sursauter. Un des officiers germasht s’approcha. Il souriait sadiquement. Le chasseur de Varyak… - Vous avez échoué. Pauvres fous… - Nous n’échouerons pas! Nous avons d’autres hommes! - Ah oui, votre “diversion”. L’homme rit et toussa. Ce rire gluttural lui glaça le sang. L’homme retira ses lunettes infrarouges et le regarda de ses vrais yeux. Deux yeux à l’iris rouge, injectés de sang, cernés par une peau pâle, décharnée et rongée par la présence permanente du métal de ses lunettes. L’air cruel de l’homme s’amplifia encore. Valmond retint un cri d’horreur. L’homme le regarda avec un sourire sans joie aux lèvres avant de saisir une radio dans sa poche. - Adjudant Denaggan? Faites donner l’assaut sur le groupe principal. L’instant suivant, le bruit de dizaines de déflagrations d‘obus et de tirs couvrirent le bombardement de la flotte. Des cris se faisaient entendre durant les courtes pauses que marquaient l’artillerie. Après un minute, le silence retomba. Un silence lourd que seul interrompait les tirs sporadiques de la flotte altienne. - Merci, adjudant Denaggan. Double ration à l’artilleur qui a tué le plus de gibier ce soir. Cette fois, Valmond cria de rage. - Vous allez crever pourriture! Il chargea son arme et s’élança en direction de l’homme. Un détonation retentit. Un cône de flamme s’éleva dans les airs et Valmond s’écroula au sol, larmes aux yeux et les bras déchiquetés par des tirs de radiant laser. L’homme s’avança vers lui en marchant sur l’arme qui aurait du lui être fatale. Valmond releva les yeux. Le germasht dégaina un automatique et sourit au lieutenant. Il s’écroula une balle dans le front. Il leva les yeux vers ses homems et se retourna les mains dans les poches - Tuez-les. Guidrion
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C'est prévu: le premier jet sera peut-être même disponible ce soir si j'ai le temps
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Les correcteurs de mouvement sont une invention altienne. La planète étant soumise à un effet coriolis plus important que sur les autres planètes et non constant, les armes à énergie cinétique(en gros les canons et les armes à balles) perdent beaucoup de précision(en gros, à moins de viser une ville, aucune chance de toucher ta cible à plus d'un kilomètre). Les correcteurs de mouvement, comme leur nom l'indique, corrige la visée en prenant en compte les données géographiques. Ouf!
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Bonjour à tous: tout d'abord pardonnez-moi le gros retard. Examens de passage(réussis, ouf), rentrée, problème divers et manques d'inspiration ont ponctué ces deux derniers mois mais je n'ai pas oublié ce récit. J'espère que cette partie vous plaira suffisament pour oublier un tant soit peu l'attente. Dans l'ensemble, Kroxigor avait raison: nouveaux personnages et quelques révélations. Pour l'avenir du premier groupe je laisse planer le suspens mais ne les oubliez pas . Bon je vais cesser mes divaguations personnelles et sans intérêts, place au texte: Chapitre 9: Le chasseur de Varyak Valmond sursauta, un obus venait de tomber sur un batiment proche. Des tirs d’artillerie, ils n’entendaient que ça depuis qu’ils avaient intercepté une communication des FNA. La flotte combattait avec une force écrasante et bénéficiait de l’avantage de la surprise. Peu de gardes impériaux pouvaient se vanter d’avoir déjà eu affaire à une flotte combattante de métier. Les miliciens avaient pris la nouvelle avec beaucoup d’enthousiasme. Ce soutien détruirait peut-être leur objectif sans qu’ils n’aient à souffrir de pertes. Valmond, lieutenant dans la milice et fonctionnaire attaché aux forces d’artillerie, manifestait moins d’enthousiasme. Il avait fait des études de balistiques plus jeune et il savait que leur objectif était à couvert des canons de la flotte. Il ne savait pas quoi faire. Il pouvait confirmer les dires de ses hommes pour maintenir leur moral mais les informer maintiendrait leur concentration. Il se maudit lui-même. Il n’était pas un meneur d’hommes et n’y connaissait rien en psychologie des troupes. Il choisit de ne rien dire. Son camarade semblait malgré tout anxieux. Il ne quittait pas son auspex des yeux et serrait si fort son pistolet laser que ses jointures en devenaient blanches. Il marmonna. - Un problème, Huges? Huges et Valmond se ressemblait assez fort malgré l’absence de lien de parenté. ils étaient tout deux de bonne taille et bien bati. Leur seule différence était la barbe de deux jours de Huges et les cheveux blonds de Valmond qui tranchait avec la noirceur de ceux de son ami. Il lui répondit sèchement, visiblement encore plus anxieux que Valmond ne l’avait pensé. - On a plusieurs batiments importants sur notre route et mon auspex détecte pas mal d’engins ennemis dans la zone. - Quels sont les batiments qui pourraient présenter un risque? - Les bureaux de la manufacture d’armes de la cité et un centre de réunion des miliciens. il se pourrait qu’on trouve des copains là-bas... S’ils n’ont pas encore passé l’arme à gauche. - Tu t’en fais trop. - Je m’en fais trop, moi? Je te rapelle la mission qu’on a choisi: essayer d’interrompre l’arrivée de l’ennemi dans la cité! - Nous tenterons juste de détruire leurs appareils clés et d’abattre quelques officiers. Nous n’allons pas nous jeter dans la gueule du loup, vilain pessimiste. - Ouais... Il n’avait pas le coeur à apprécier les taquineries de son camarade, qui plus est, Valmond n’avait aucun talent pour détendre l’atmosphère. Un obus frappa un batiment à leur gauche. L’onde de choc fit tomber une vingtaine d’hommes au sol. Valmond se releva avec difficultés. Un obus en provenance des terres... - En position de tir! Ennemis probables sur le flanc droit! Des soldats se déployèrent pour couvrir les ruelles mais plusieurs hommes qui avaient senti l’onde de choc paniquèrent. Un des hommes, encore secoué par l’explosion, commença à mitrailler sans raison. Les hommes autour de lui s’éloignèrent mais le milicien ne cessait pas. Valmond dégaina son arme et visa le crâne du soldat. “Ce serait si simple”, pensa-t-il. Il dégluttit et prit son pistolet laser par le canon. Il se jeta sur le soldat et lui asséna un coup de crosse dans la nuque. L’homme s’effondra sur lui. Le lieutenant réalisa avec horreur qu’une blessure au laser lui avait ouvert le front. Il le lâcha sous le coup de l’émotion et releva la tête. Il aperçut une paire de lueurs rouges, suivies d’autres. - Feu! Ennemi en vue! Il fit feu de son pistolet dans la direction des lueurs. Une des silhouettes noires s’écroula. Des hurlements furieux dans un langue aux intonations glutturales provinrent de la ruelles. Certains s’étouffaient dans l’agonie et d’autres redoublaient d’intensité. Les tirs de riposte fauchèrent sept hommes mais le feu altien ne faiblit pas. La panique avait peu-à-peu disparut dans le combat. Soudain, Valmond fut projeté à un mètre de sa position. Un missile provenant de la ruelle avait frappé une des équipes. Elles furent suivies de lancers de grenades à fragmentations. Cette fois, les Altiens durent se disperser. Valmond rejoignit une équipe de tir derrière les décombres. il tomba nez-à-nez avec Huges blessé au bras et le regard hagard. Un morceau de fusil laser hérité de l’explosion du missile lui avait fracturé gravement son bras et l’avait sonné. Le regard du lieutenant se tourna vers un milicien agenouillé à ses cotés. L’homme portait le brassard des infirmiers et se préparait à extraire le fragment du bras de Huges. Un bruit retentit, comme un alarme. Elle provenait de l’auspex du blessé. Valmond le prit. - Par le saint Empereur-dieu... Il leva la tête par-dessus le couvert. Des Germahsts en armure carapace et équipés de fusils radiants lasers avaient fait leur apparitions et mitraillaient sans pitié le smiliciens qui n’avaient su se mettre à couvert. Mais la cause de son émoi était la masse métallique qui s’approchait dans un bruit d’enfer: un leman russ progressait dans la ruelle en emportant des pans des murs envirronnants avec lui. L’énorme char ne semblait même pas gêné par les murs qu’il raclait. Il sortit enfin de la ruelle en projetant des débrits et de la poussière aux alentours. Ses trois bolters lourds mitraillèrent un couvert où avait pris place un petit groupe d’hommes. Le tir soutenu réduisit le couvert en poussière et pulvérisa les soldats présents dans une bruine de sang. Valmond se retourna, incapable de supporter de voir ce qui allait causer leur mort à tous. Un leman russ et aucunes armes lourdes à disposition... Il serra son pistolet jusqu’à en avoir les jointures blanchies. Il respirait bruyament et se laissait envahir par la terreur. C’était fini. Il tourna son regard vers ceux qui allaient mourir avec lui. Huges était à présent inconscient, l’infirmier le soignait sans paniquer - ce jeune homme au regard clair sembalit être un véritable avatar de l’idéal médical: tenter de préserver la vie au péril de la sienne et ce jusqu’au bout - , deux soldats tentaient malgré tout de se défendre contre les troupes de choc adverses et enfin, un gamin tenait fermement un objet à la main et fixait le tank. Qui était-il? Quelle était son histoire pour qu’il se retrouve contraint de mourir aussi jeune. - Maudits impériaux, maudite milice. Qu’ils crèvent aussi tout ces dirigeants qui nous ont foutu dans ce merdier. Qu’il crève cet Azkar qui s’occupe de nous à notre place sauf au combat! On va tous crever à cause d’eux! Valmond trouvait du réconfort dans la colère mais sans se rendre compte qu’il sapait le moral quasi-inexistant de ses compagnons d’infortunes. L’infirmier le frappa. - Taisez-vous! Vous allez nous tuer mieux que l’adversaires avec votre défaitisme. Il ne répondit rien. L’infirmier allait à nouveau le frapper pour lui faire retrouver ses esprits mais une exclamation du gamin l’en empecha. - Une ouverture! Le gamin sauta hors du couvert et courut en direction du tank. Tous se levèrent pour l’observer. Un tir lui arracha le bras gauche mais il tenait toujours son objet de la main droite, une bombe à fusion. - Où il a trouvé cette merde? Il continua à courir mais à un mètre du tank, le bolter lourd de coque se figea devant lui et le déchiqueta et avec lui la bombre qui sauta. Une décharge de chaleur força les soldats à se remettre à couvert. L’avant du tank se liquéfia en partie et un obus coincé dans le canon se chargea du reste. Quatre Germahsts moururent aussi dans l’explosion de la bombe. L’explosion du tank raviva le courage de plusieurs soldats mais ce fut la colère qui anima Valmond et les deux hommes qui le suivirent. Ils jaillirent de leur position et abattirent deux soldats d’un rayon en plein visage. Les trois survivants sur leur flanc tombèrent, fauchés par de nombreux tirs. La chaleur de l’endroit était intense. Valmond s’approcha de l’endroit ou se trouvait le gamin à sa mort. Il ne connaissait même pas son nom... Valmond et ses compagnons saluèrent respectueusement. - On avance! Les survivants du combat était au nombre d'une centaine d'hommes valides et d'une quarantaine de blessés, Huges compris. Ce dernier avait repris conscience et avait troqué son auspex pour un pistolet laser entièrement noir pris à l'ennemi. Il avançait péniblement mais un camarade le soutenait par moment. Son visage reflettait la douleur malgré le faible sourire qu'il lui adressa lorsqu'il le vit. Il regarda l'auspex et cocha le centre de réunion de la milice sur l'écran tactile. Ils se devaient d'y aller, ne fut-ce que pour pouvoir récupérer de quoi soigner leurs blessés. - Tournez à gauche au prochain carrefour! On s'arretera au centre de la milice. Personne ne répondit rien mais le groupe prit la route indiquée. Il ne leur fallut pas plus de dix minutes pour atteindre le centre. Des traces de combats s'y trouvaient. Une escouade impériale avait été abattue. Certaines blessures étaient nettes et précises, manifestement l'oeuvre d'un sniper, mais beaucoup étaient dû à des armes plus vulgaires apparement manipulés sans grande compétence. L'état de certains cadavres témoignaient des méthodes peu subtiles de novices. Un de ces mêmes tirs imprécis frappa un mur non loin d'un milicien qui cria. Ce tir fut suivi d'une bordée d'injures provenant de l'intérieur du centre. Peu après, un jeune homme de grande taille au physique androgyne s'avança à l'extérieur. Deux hommes armés de fusil radiant laser germahsts le suivirent et se placèrent de part et d’autre du jeune homme. L’état de leur uniforme prouvait qu’ils avaient été au plus fort du combat récent. Le jeune officier souriaient, visiblement gêné du tir ami. Son sourire semblait irréel au milieu de cette guerre. Il s'approcha de Valmond, reconnaissable à ses galons. - Bonjour lieutenant. Excusez l'accueil mais nous avons des hommes à cran. - Tant qu'ils manquent leur coup en nous accueillant... - Je suis désolé. Je suis le sergent Alnakkar... Je vois que vous avez des blessés. Faites-les entrer, nous avons d'excellents infirmiers. Il repartit en direction du centre en indiquant le chemin. - Vous devriez venir également lieutenant. Nous avons quelque chose qui pourrait vous intéresser. - Je vous suis. Leshal? Je vous charge de poster nos hommes valides pour sécuriser la zone. Je vais voir ce qu'ils ont. Le dénommé Leshal surpassait en taille et en force physique la plupart de ses camarades. Il était un homme d’expérience de la milice. Peu le respectait du fait de son manque de finesse mais les miliciens s’accordaient à dire qu’il était compétent. Leshal approuva d'un signe de tête et commença à donner des instructions aux différentes équipes. Valmond resta quelques instants pour vérifier que ses hommes ne réchignent pas en recevant leurs ordres avant de suivre Alnakkar. Le centre de réunion était relativement petit et semblait trop petit pour le nombre de miliciens qui s'y étaient installé. La plupart des hommes présents étaient plus jeunes que lui et astiquaient nerveusement mais avec enthousiasme leurs armes: des fusils laser standards dans la plupart des cas bien que quelques armes "de famille" semblaient avoir été apportées. Il fut relativement étonné en voyant une jeune rouquine armer un pistolet bolter usé de la garde impériale. Sa jeunesse le frappa encore plus que son arme démuserée au vu de sa carrure. L'image du jeune garçon qui s'était sacrifié avec sa bombe lui revint à l'esprit. Il détourna immédiatement le regard. Il pénètra dans une petite pièce où se trouvait plusieurs ordinateurs de taille impressionnante. - Vous ne manquez pas de moyens par ici... - Nous sommes dans un quartier huppé, nous y avons gagné quelques avantages intéressants mais je crois que ce que contiennent ces ordinateurs ne vous intéressent plus. - Faites voir. - Bien. Simon? Simon était un jeune milicien disposant d'un charisme certain. Ces cheveux bruns et son teint mat contrastait avec le physique de la plupart des Altiens présents. Il était assis sur une chaise de bureau et semblait concentré sur son travail. Il se retourna nonchalament à l'entente de son nom. - Sergent? - Veuillez montrer au lieutenant les données sur l'ennemi. - Bien. Prenez une chaise, mon lieutenant. J'ai de quoi vous occuper. Valmond prit place dans un autre fauteuil de bureau proche. Le jeune homme pianota sur son clavier et des runes vertes s'affichèrent l'une à la suite de l'autre sur toute la surface de l'écran. - Nous avons reçu récement des données du haut-commandement numar. Ces données proviennent des fichiers de la garde impériale avant que notre scission ne nous coupe des réseaux impériaux. Ils y ont aussi joints des analyses de caméras de la ville et de différentes photos-satellite. - Que nous disent ces données? - C'est là que ça devient intéressant. Les analyses ont identifier les régiments impériaux envoyés contre nous sont les régiments au grand complet de Germassi et les 15ème, 23ème et 120ème d'artillerie Burkosiens. - Ca ne me dit rien. - Pour les Burkosiens, on n'a pas à s'en faire. L'artillerie est inutile sur Altis sans les correcteurs de mouvement et nos données géographiques. Ils risquent par contre de retourner contre nous les nombreuses lignes de chemin de fer du pays. - Le TIR peut saboter pas mal de lignes en peu de temps. - Je sais, je sais... Non, le réel dangers, c'est les régiments de Germassi. - Pourquoi? - Germassi était une planète proche et fort industrialisée. Il y a maintenant quinze ans, leur planète a été attaquée par une force hérétique menée par quelques space marines de la légion renégate des World Bearers. Ils s'y sont livrés à toutes les atrocités imaginables mais le peuple a résisté. Ils ont tenu bon pendant trois mois. A l'aube du quatrième, les hérétiques ont commencé des émissions régulières de gazs. Ce gaz a causé des ravages parmi la population. Plus faible physiquement, toute leur jeunesse a succombu en moins d'une semaine! - Comment ont-ils survécu? - C'est là que ca devient encore plus horrible. Les survivants étaient nombreux mais le gaz a eu d'autres effets sur ces derniers: problème respiratoire chroniques, stérilité, dégats au nerf optique. Mais tout ces morts ont renforcé leur détermination. Ceux qui ne pouvaient pas prendre les armes se sont rués aux usines. Ils ont pris des mesures draconiennes. En un mois, le million de survivants étaient équipés. Leur armure comprenait un inhalateur chimique pour éviter les crises respiratoires en plein combat et ils ont corrigés leur vision en portant en permanence des lunettes infrarouges. Seuls les officiers n'ont pas à en porter grâce à un traitement mais pour ce qui est de leur subordonnés... - Par l'Empereur... - Comme vous dites. - Qu'est ce qui leur est arrivé ensuite? - Quand les renforts sont arrivés: il n'y avait pas un seul survivant parmi les hérétiques, pas un seul prisonnier, aucun.... Ils les ont massacrés jusqu'au dernier. Ensuite, ils se sont tous engagés dans la garde impériale. L'adeptus munitorum n'a pas fait objection au vu de ce qui était arrivé et l’ordo hereticus n’a pas jugé que les effets du gaz étaient une mutation chaotique. Ils ne l'ont pas regretté par la suite. Les Germahsts se sont illustrés sur Varyak, une planète xenos. Les xenos qui y vivaient étaient des semi-animaux à fourrure grise. Leur commandant, Sondai Alari, a mené les opérations avec une sanglante efficacité. La planète fut nettoyée en un mois. Le commandant a voulu marquer son triomphe en ajoutant à toutes ses troupes d'élites un manteau d'épaule en fourrure prise à l'ennemi. On l'appelle depuis le "chasseur de Varyak". Apparement c'est un homme sans morale depuis Germassi comme tout ses hommes d'ailleurs... Il n'y a que sa cruauté qui le rend plus apte à commander une telle armée à mon avis... - Et c'est ce genre d'ennemi qui envahit Altis. Je n'ose imaginer les conséquences d'une victoire impériale... - Et qui sait les massacres qu’ils ont encore pu perpétrer depuis la scission? Valmond se sentait mal à l’aise. Leur ennemi, terrifiant et cruellement efficace, était encore plus impressionnant au vu de leur passé. Un nouveau sentiment lui parvint: il ressentait de la pitié. Ce peuple était condamné à disparaître et le reste de leur vie était une souffrance. Les images du combat et celles qu’il imaginait comme étant la vie des Germahsts sur Germassi s’entremelaient dans son esprit. Il soupira d’impuissance. Il aurait tant voulu n’être qu’un simple soldat, un homme qui n’aurait jamais eu ces informations. Un simple combattant sans savoir mais sans remords… - Qu’est ce qu’on peut faire? - Nous comptions quitter le centre pour tenter de tuer ce “chasseur de Varyak”. - Notre mission était de tuer le maximum d’officiers, c’est ce que nous ferons… Alnakkar s’appuya sur le fauteuil de Valmond. Il était calme mais son sourire avait disparu. - Je crois que l’Empereur a voulu que nous joignons nos forces. Dites-moi: êtes-vous bon tireur? - Et bien… Oui, je n’ai pas à me plaindre. - Dans ce cas, j’ai quelque chose qui devrait vous plaire. Je pensais l’utiliser mais je ne suis pas bon tireur. Le sergent quitta la pièce et revint rapidement avec une mallette blanche. Il l’ouvrit et Valmond put admirer un fusil à l’aspect étrange et des accessoires rangés soigneusement dans du velour. - Un fusil de combat “S-4 Archer” issu tout droit des ateliers de recherche de l’adeptus mechanicus sur Numares Secundus. Une merveille hors de prix. Il sourit comme un enfant qui présente un nouveau jouet. Valmond prit le fusil: l’arme était assez légère et disposait d’une bonne prise en main. - C’est un fusil d’assaut à configuration à chargeur arrière. Il tire des balles quarante-trois millimètres à perforation optimisé. Il dispose de trois options de tir secondaire: un lance-grenade anti-personnel ou à gaz incapacitant et un lance-flamme, tous à charge unique. Vous pouvez également lui adjoindre un silencieux. - Comment vous avez pu vous procurer un tel monstre? - Notre chef était un collectionneur passionné et riche. Il adorait les armes sophistiqués et les maniaient comme personne mais il s’est fait abattre pendant l’assaut des Germahsts. - Je suis désolé. - Ne le soyez pas, il y aura encore pas mal de morts et puis il est tombé au champ d’honneur. Croyez-le ou pas: il est mort le sourire au lèvre. Le visage du sergent fut éclairée d'une lueur d'admiration bien commune parmi les jeunes recrues. Valmond avait quant à lui déjà vu suffisament pour se voir tarir cette source puérile de plaisir. Il choisit de rabrouer son subordonné: de tels comportements pouvaient se révéler mortels dans un combat. Alnakkar ne lui répondit rien mais il ne put savoir si ce fut par compréhension ou lacheté. La conversation s’arrêta là et la tactique lui succèda. - Cette position est inutile à défendre. En tant que lieutenant de la milice et supérieur direct, je réquisitionne vos troupes. Rassemblez-les dans la rue pour un briefing. Ensuite faites sauter ce batiment s’il y reste des armes, si il n’y en a pas, contentez-vous de détruire ces ordinateurs. - Mais… - Si le commandant des Germahsts est dans les parages nous devons nous assurer qu’il meure. C’est une occasion inespérée. Rompez. Sans rien ajouter, Valmond tourna les talons pour rejoindre ces hommes. Il ne prêta pas attention aux éclats de voix d'Alnakkar pas plus qu'aux regards intrigués des miliciens. Il rejoignit ses hommes à l'extérieur. Ces derniers avaient établit un cordon de sécurité autour du batiment. Il peut également voir que deux soldats avaient récupéré une arme lourde germahst aussi noir que les uniformes de ceux-ci qu'il identifia comme une sorte de mitrailleuse de gros calibre. A sa vue, les rares soldats vacants se mirent au garde-à-vous sans enthousiasme tandis que Leshal quittait un soldat qu'il rabrouait à son arrivée. Une enième démonstration de son manque de saveur dans le commandement. Il lui sourit malgré tout. Peu après, les miliciens d'Alnakkar sortirent dans l'anarchie la plus complète. Visiblement, sa décision ne plaisait que très relativement aux hommes concernés. Une explosion au premier étage retentit comme pour souligner le mécontentement. Valmond soupira tandis que des murmures se firent entendre dans les rangs de son unité. - Pourquoi maintenant, pourquoi ici? L'Empereur doit être bien affaibli pour oublier à ce point notre cause. Guidrion
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[17 Septembre 2006]: Warhammer Forum 6.0 béta
Guidrion a répondu à un(e) sujet de Djé dans /!\ Annonces Importantes /!\
très beau boulot. Merci à vous tous qui vous êtes dépensés pour améliorer le forum. j'espère que le skin aussi renaitra. Celui-ci est trop conventionnel. Vive les couleurs du warfo! je suis un peu décu de voir disparaitre le forum liste mais si c'est nécessaire... -
Bonjour à tous, Voici la suite du texte. J'espère qu'elle vous plaira et qu'elle n'a pas trop de "retard" Cette suite raconte la fin de la mission du groupe d'Anocratès. Je pense avoir bien retranscri l'inexpérience des miliciens et le coté vétéran de Gordien mais c'ets vous qui verrez n'est-ce-pas? A part ça, je crains de ne pas pouvoir vous envoyer de suite avant septembre. J'ai hélas des examens de passage donc je n'aurai que très peu de temps. Je tenterai malgré tout d'être productif pendant mes temps libres. j'espère que nous ne m'en tiendrez pas trop rigueur. Donc voici la suite tant attendue, bonne lecture: L’avancée se fit cette fois sans surprise. Les Germhasts semblaient avoir quitté la zone ou tout simplement choisi d’éviter les miliciens. La seconde hypothèse angoissait Anocratès: il redoutait une embuscade plus que toutes les autres tactiques adverses. Sa crainte était d’autant plus jusitifée qu’elle se basait sur le bain de sang de la grand place. A la pensée que l’ennemi pourrait engager un combat similaire mais préparé et en plus grand nombre, son rythme cardiaque s’accéléra et il adressa une prière intime à l’Empereur. A présent, la guerre avait pris place dans son esprit qui ne se laissait plus distraire par les merveilles de la cité. Le silence s’était installé parmi les hommes mais d’autres bruits le rompaient: des déflagrations projetaient des volutes de fumées noires un peu partout. Un duel d’artillerie semblait s’être engagé mais contre qui? La cité n’était défendue que par des miliciens peu équipés en armes lourdes. La bataille semblait se dérouler du coté du port mais il ne put en déduire davantage. Gordien marchait à ses cotés avec son fils et Carasès à présent renfermé et irritable. Le jeune noble n’avait pas supporté l’épisode de l’abandon des morts. Sa concentration s’en ressentait mais Anocratès ne se sentait pas le coeur de le réprimander. Gordien et son fils semblaient quant-à-eux parfaitement calmes. Anocratès ne comprenait pas comment ils pouvaient garder la tête froide en de telles circonstances. Peut-être que le vétéran avait vu trop d’horreurs pour se laisser aller. Le vieil homme était impressionnant dans son armure carapace de maître et semblait aussi inébranlable qu’une montagne. Une sorte de force naturelle continue, c’est ce qu’il lui inspirait. Son fils était une véritable force de la nature et il semblait avoir acquis le même sang-froid que son père. Anocratès se sentait bien faible à coté d’eux. Malgré tout, il repris peu à peu confiance en soi. Son sentiment d’infériorité lui conférait une volonté de les égaler et leur présence atténuait sa crainte des Germahsts. Les miliciens de La Triade ne se laisseraient pas vaincre aussi facilement. Il se le jura. La progression dura un quart d’heure, un quart d’heure de déflagrations toujours inexpliquées et d’anxieté. Les miliciens d’Anocratès arrivèrent malgré tout sans encombres au siège du conseil. Contre toutes attentes, les impériaux ne s’en était pas encore approché et la place restait déserte. tous les regards étaient rivés vers le batiment où, en temps de paix, la destinée d’Altis se forgeait. L’immense batiment était carré mais des arc de marbres décorés soutenant des toits fait de métal et de cristal créait des prolongements sur chaque coté en protégeant les escaliers de marbre blanc. Une gigantesque colonnade dorique soutenait le toit et ainsi la plus grande coupole du pays faite en ardoise rouge et réhaussé d’or et d’argent. Chaque face du batiment comportait une porte de bronze chacune ornée d’un faucon tenant un rameau d’olivier, le symbole d’Altis. La plus grande merveille architecturale de la planète subjuguait les hommes d’autant plus que la plupart d’entre eux étaient certains que ce serait la dernière fois qu’ils la verraient. Malgré cette idée défaitiste, la perspective de mourir en défendant un tel lieu de La Triade ravivait le courage que les miliciens se vantaient d’avoir. Anocratès, bien que tout aussi subjugué, sut que le moment était venu pour lui d’insufler la foi à ses hommes. Il quitta son groupe et avança en direction de la tribune des orateurs, la Salste selon l’ancienne dénomination. Construite à l’origine après une grande victoire militaire lors de la guerre d’unification pré-Imperium d’Altis pour un discours du général victorieux, elle servait de tribune pour tout les orateurs et avait été redécorée avec des trophées de guerres quelques années auparavant lors de la victoire sur l’envahisseur tau. Il monta dessus et commença une harangue lourde de symbole de la gloire altienne. - Citoyens altiens! Derrière moi se trouve le siège de notre institution la plus sacrée, un lieu où la vertu et la sagesse ont, et ce, depuis l’aube de notre grande civilisation, dirigé le destin d’Altis et en firent ce qu’elle est aujourd’hui. Malgré tout, la vertu seule ne peut dompter les esprits barbares et c’est pourquoi il existe des hommes tels que nous, des hommes de guerre. Altis a su créer des guerriers vertueux qui l’ont défendue depuis toujours et toujours ils ont réussi à faire s’extirper des mares de sang et des flammes de la guerre, une Altis libre. Regardez la Salste: remémorez-vous la gloire de nos ancêtres fondateurs! Remémorez-vous la gloire de nos guerriers qui nous libérèrent de l’emprise de l’infame xenos, de l’immonde hérétique et du cruel tyran! Regardez ce monument qui vous rappelle notre gloire de toujours! Entâcherons-nous la mémoire de nos ancêtres en laissant Altis tomber sous le joug de la folie de ceux qui se croient suffisament grand pour parler au nom de l’Empereur? Altiens, laisserez-vous une telle infamie survenir? Une clameur s’éleva du groupe d’Altiens. Les miliciens répétaient leur serment et hurlaient des menaces assez colorées à l’encontre des Germahsts. Anocratès sourit. Son plan avait marché à la perfection. Ses hommes avaient enfin trouvé la foi qui leur manquait, eux qui n’avaient pas le sang-froid des vétérans. Son regard croisa celui de Gordien qui s’était mélé à l’enthousiasme de ses compagnons. Pour la première fois depuis qu’il le connaissait, il eut le sentiment de ne plus lui être inférieur. - La sécurité de la serrure est inviolable. Sans code d’accès, autant essayer de tuer un astartes avec un lance-pierre. Anocratès, à présent peu enclin à perdre du temps, ne sourit même pas à la boutade de Volkan. Celui-ci était un brillant technicien mais trop distrait à son goût. - Ne suffit-il pas de faire sauter cette porte. - Nous risquerions d’endommager les ordinateurs chef... - Et alors? Nous sommes là pour ça. - Oui mais imaginez que nous ne détruisions pas tout. Les impériaux, en fouillant un peu les débris, pourraient trouver des disques durs intacts. Malgré ses défauts, Volkan n’était pas stupide. Anocratès dut le lui concéder. - Laissez. Je connais le code. Anocratès sursauta en entendant la voix grave de Gordien derrière lui. Il se sentait ridicule. S’effrayer de la voix d’un de ses hommes... Il tenta de retrouver sa dignité en lui répondant sévèrement. - Gordien. vous auriez pu nous prévenir de ce fait. - Je l’ai fait, jeune homme. Anocratès aurait tiquer sur cette appellation si les circonstances avaient été meilleures. Il se contenta de continuer sur le même ton mais de s’exprimer moins sèchement. - Vous nous aviez informé du fait que vous connaissiez le code d’armement des tourelles pas celui-ci. - Est-ce réellement important? - Il marque un point chef. - Volkan, taisez-vous. Il soupira. - Allez-y. Entrez le code. - Enfin. Gordien s’approcha du moniteur à droite de la porte et pianota rapidement son code. La porte s’ouvrit et une voix mécanique lui souhaita une bonne journée. - Une bonne journée, une bonne journée... On voit que ce tas de tôles n’a jamais combattu dans la milice. - Volkan... - Ca va, ca va... J’ai compris, je la ferme! - Parfait. Anocratès, Gordien et Volkan à présent renfrogné entrèrent dans le batiment. L’entrée était exigue et le sol poussiereux mais les bureaux étaient rangés à la perfection. Rien ne pouvait attester qu’une évacuation en catastrophe de la ville venait d’avoir eu lieu. Gordien grogna en observant les portes des couloirs. - Un problème Gordien? - Ils ont changé la disposition des bureaux depuis que j’ai pris ma retraite. Il faut trouver un plan. - Ca ne devrait pas poser de difficulté. - Désolé, mais je crains que si. Ce batiment n’est pas accessible sans raisons. Seuls les militaires, la police, les fonctionnaires et certains étudiants ont le droit de pénétrer ici et encore seulement aux endroits que leur indiquent les employés. Les espions ne sont pas appréciés et il vaut mieux éviter de les aider. - Les ordinateurs des fonctionnaires alors. - Je ne connais pas les codes des ordinateurs. Quoique nous fassions, cela risque de prendre du temps. - J’ai bien une solution... - Volkan, je ne me répétrai pas! - Laissez-le parler jeune imbécile! Cette fois, gordien avait remis son “supérieur” à sa place. Pour la première fois de la journée, Anocratès se rendit réellement compte de ce qu’il était: un jeune milicien sans expérience terrifié par la colère d’un vétéran de plus du double de son âge. Il ne répondit rien et baissa les yeux, mentalement impuissant à répliquer. - Expliquez-vous Volkan. - Merci monsieur. Le problème est simple: nous n’avons pas le code d’accès d’un ordinateur. la solution l’est encore plus: je suis pirate informatique depuis des années. Je vous casserai ce code en cinq minutes. - Bien. Si tel est le cas, exécutez-vous. Volkan sourit. Sans plus attendre, il se dirigea vers l’ordinateur de l’accueil et l’alluma. tandis que l’appareil se mettait en marche, Volkan sortit de sa sacoche un petit appareil semblable à un auspex ou à un ordinateur de poche. Il le connecta à l’ordinateur. Des successions de chiffres et de lettres défilèrent sur le minuscule écran de Volkan. Son visage d’habitude enjoué et totalement dénué du moindre sérieux était à présent impassible et concentré. Au bout de deux minutes, son visage habituel revint. - Gagné! - Vous avez trouvé. - Minute grand-père! J’ai ouvert la scession mais je dosi encore trouver le fichier que... Voilà. je vais vous imprimer ça. - J’espère pour vous que c’est ce que nous cherchons, je n’aime pas votre vocabulaire. - Relax... - Ca suffit! Gordien avait crié si fort que tout les hommes présents sursautèrent. Volkans se tut à l’instant et baissa la tête pour regarder son écran, intérieurement ravi d’avoir cette chance de se dérober. Quelques instants plus tard, une feuille sortit de l’imprimante. Gordien la prit calmement et se mit en marche comme si son accès de colère n’avait jamais eu lieu. Anocratès et Volkan se regardèrent et le suivirent de loin. Gordien n’avait regardé son plan qu’une fois et à présent, il marchait sans s’interrompre. Sa mémoire n’avait pas été altérée par le temps et il se souvenait parfaitement du lieu. Anocratès était impressionné par cet homme. Un vieillard altien à l’ancienne, en parfaite condition physique et droit d’esprit. Il fut intrigué lorsqu’il s’arrêta. Gordien leva les yeux pour lire une plaque sur une porte et sourit: “Archives militaires, interdit au personnel non-autorisé”. Gordien entra son code d’accès dans la serrure électronique et la porte s’ouvrit. Il pénétra dans la pièce sans hésiter. Volkan et Anocratès le suivirent. ils le trouvèrent assis devant l’ordinateur allumé de la pièce entre deux étagères remplies de dossiers et de plaques de données. Il se retourna et appela Volkan. - Pirate informatique hein? Nous allons voir ça: effacez-moi les données de cet ordinateur. - Je... Tout de suite monsieur Apparement, le jeune hacker ne s’était pas encore remis de la colère de Gordien, Anocratès non plus d’ailleurs. Il s’approcha de l’ordinateur, sortit son petit appareil et prit la place du vétéran, lequel se dirigea vers Anocratès. - il faut brûler ces dossiers et détruire les plaques. Aidez-moi voulez-vous? Anocratès ne dit rien mais s’exécuta. Les deux hommes empilèrent tout les dossiers dans un coin. Simultanément, Volkan tentait de pirater les défenses de l’ordinateur pour pouvoir détruire les fichiers. Une fois la totalité des dossiers rassemblés, Gordien essuya une goutte de sueur qui perlait sur son front et s’autorisa un léger sourire. - Appellez mon fils. Son lance-flamme devrait réduire tout ça en cendres en un instant. - Vous êtes fou? Il mettrait le feu au batiment! - Je ne suis pas gateux jeune homme. Ce batiment est totalement ignifugé. C’est une aire militaire et gouvernementale. vous croyez sérieusement que le gouvernement laisserait ses archives et ses rapports être la proie des flammes. Anocratès grogna en guise de réponse et partit dans le couloir pour envoyer quelqu’un chercher Eco. Gordien quant-à-lui s’approcha des étagères et s’empara des deux caisses contenant les plaques de données soigneusement répertoriées. Sans mot dire, il sortit de la pièce et posa les deux caisses dans un coin du couloir. Il s’éloigna et, toujours calmement, dégoupilla une grenade à fragmentation. Il la jeta sur les caisses et se jeta à l’intérieur du local sous le regard intrigué de Volkan. Celui-ci hurla de frayeur lorsque la grenade explosa en projetant de la fumée et des débris de métal et de béton dans la salle. - Calmez-vous. Nous ne sommes pas attaqués. J’ai fait sauter les plaques de données. - Vous êtes fou! Complètement fou! - Volkan... - Non! Je me tairai pas! C’est trop là! Vous avez failli tous nous faire sauter et... Volkan se tut et porta la main à la joue. Gordien venait de le gifler sans même sourciller. - Calmez-vous et reprenez votre travail. Tout va bien. - Gordien! Vous auriez pu me prévenir tout de même! Anocratès venait de revenir dans la salle couvert de la tête au pied de poussière. On l’aurait facilement confondu avec une statue si ses deux yeux ne donnaient pas de vie à cet amas de restes de béton. Qui plus est, Gordien avait rarement vu une statue hurler tout son répertoire d’injure. Ces jeunes... Ils étaient tous si émotifs. La guerre qui venait allait les endurcir un peu... S’il avait encore quelque chose à endurcir à la fin de cette journée, pensa-t-il avec son fatalisme habituel. Il réussit finalement à calmer l’homme encore tremblant peu après que son fils soit arrivé. Celui-ci se contenta de soupirer sans comprendre. Eco n’aimait s’occuper des affaires d’autrui. Il s’approcha de son père et de son ami pour leur demander ses ordres. - Anoc’, père? pourquoi m’avez-vous fait venir? - il faut brûler cette pile de document. Il n’y a pas de danger. Le vieil homme avait devancé la question de son fils. ils étaient si prévisibles et pour cause, il les connaissait tout deux mieux que personne. Eco s’approcha du tas et appuya sur la détente. Un jet de prométhéum enflammé réduisit en cendres l’énorme tas de documents en quelques secondes. Conformément aux dires du vétéran, aucun incendie ne prit. Anocratès congédia son ami sans autre forme de procès. Il était trop anxieux pour les politesses. - Enfin! Anocratès avait presque oublié la présence de Volkan. - Que se passe-t-il Volkan? - J’ai pénétré les défenses de l’ordinateur. Je vais effacer les fichiers. - Parfait. Volkan pianota sur son clavier et soupira. - Pas si parfait que ça. Les fichiers sont gigantesques. La destruction des fichiers prendra un quart d’heure. Je n’ai pas besoin d’être là pour achever l’opération. ce sera automatique. - Nous tiendront d’ici là. je viens d’aller armer les tourelles. - Gordien? Je n’avais même pas remarqué que vous êtiez parti. - Il faudra vous concentrer davantage si vous voulez survivre. Il dégluttit avec difficulté. - Je... Partons. Nous allons devoir nous préparer à résister au cas où les impériaux arrivent ici. - Vous avez raison mon cher commandant Anocratès. Etait-ce le fruit de son imagination ou Gordien, le vétéran de la légion d’honneur, un oncle pour lui tant il était proche de son père, l’avait appelé par son nom et son grade? Les tourelles étaient impressionnantes. Les emplacements anti-aériens se composaient d’un siège de tir équipé d’un écran translucide à fibre optique entouré de six multi-lasers répartis en deux chassis de trois pièces d’armes. Un joyau des arsenals altiens. Chaque batterie anti-aérienne étaient entourée de deux emplacements de balistes laser. Ces engins avaient reçu le nom d’un antique engin de guerre du fait de sa forme spécifique. L’arme se composait d’un canon laser au fuselage moins complexe et de surface plus uniforme que les produits de l’adeptus mechanicus. Le bout de l’arme comportait un arc métallique caractéristique qui servait à la fois de stabilisateurs et de contenance des batteries plus importantes nécessaires au fonctionnement de l’arme. La réelle particularité de l’arme était un taillage extrêmement minutieux du rubis nécessaire à la technologie laser qui optimisait la puissance du rayon. Cette arme constituait une hérésie mineure pour l’adeptus mechanicus qui en interdisait la production en série hors d’Altis malgré les insistances des magos de Kulexus et des officiers altiens. Les artisans altiens chargés de la fabrication de cet équipement supérieur en étaient par contre ravi. Plus encore, ils avaient choisi de renforcer cette réticence du culte de Mars en tâchant de faire de leurs armes des exclusivités de l’armée altienne. Cette volonté s’était rapidement répandu dans tout les secteurs de l’armement altien, le résultat en fut le désormais célèbre art utilitaire miltaire d’Altis. A la vue de tels défenses, Anocratès ne put qu’être impressionné: la légion d’honneur des générations précédentes ne se refusaient rien dans leur mission fondamentale. Avec l’accord de Gordien, il ordonna la mise ne place d’un cordon défensif autour du siège de l’assemblée en priorité afin de détourner l’assaut de l’ennemi de leur réel objectif, la défense des archives jusqu’à effacement des données stratégiques. Les hommes résolus se déployèrent en trois cordons d’infanterie sur chaque escalier d’accès et en équipes de tir réparties entre les tourelles. Anocratès prit lui-même place dans l’une des tourelles anti-aériennes. Gordien et son fils avaient pris place non loin de lui et Eco lui fit signe. Il lui rendit son encouragement avec un sourire. Pendant un petit moment, aucun ennemi ne fut vu. Rien, hormis les explosions toujours inexpliqués dans la zone portuaire, ne troublait le silence de mort qui s’était instauré parmi les hommes. L’inaction ennuyait Anocratès. Son excitation de prendre les commandes d’une aussi grande arme lourde était retombé et il dut réprimer un baillement, baillement qui étouffa son cri. Un missile venait d’exploser sur sa droite et deux thunderbolts passèrent au-dessus d’eux dans un vacarme assourdissant. - Feu à volonté! Descendez-les! Le calme disparut pour ne laisser entendre que des cris, des jurons et des exclamations et le ciel s’inonda de tirs de laser à destination des deux appareils. Anocratès avait levé sa tourelle mainetnait les fûts sous tension. Au second passage des avions, il tira une salve impressionnante de tir qui secouèrent un des thunderbolts. Celui-ci s’écrasa dans une immense gerbe de flamme sur un batiment proche. Il continua de mitrailler mais ses tirs manquaient leur cible. les claquements successifs de ses multi-laser créaient une monstrueuse cacophonie. Il s’était mis à hurler tout en tirant. Il savait qu’il devait avoir l’air d’un fou mais sur le champs de bataille, l’homme perd sa raison pour perdre ses congénères. Au passage suivant, un tir de laser pénétra le cockpit du thunderbolt. L’appareil continua sa route sans pilote pour s’encastrer dans un batiment. Anocratès soupira. Il croyait que c’était fini mais un appel lui démontra le contraire. - Attaque au sol! Attaque au sol! Il se maudit. Ces impériaux avaient employé la même tactique qu’eux et à présent des contingents entiers d’infanterie arrivait par les rues environnantes. Il abaissa son arme et mitrailla en direction d’un peloton qui lui faisait face. Son arme anti-aérienne se révéla être d’une terrifiante efficacité sur une troupe d’infanterie. Les silhouettes noires s’écroulaient par dizaine devant lui. Il sourit sadiquement à la vue de son tableau de chasse. Une explosion proche déstabilisa son arme et lui fit ravaler son sourire. Il se retourna et vit que la baliste laser sur sa gauche s’était désintégré avec ses servants. Des tirs d’artillerie avaient finalement commencé leur travail. Cela s’annonçait trop bien pour être si simple. Il regarda en face de lui et découvrit avec horreur qu’un leman russ avait fait son apparition. cette fois il paniqua et commença à mitrailler l’énorme masse métallique qui progressait inexorablement. Ses tirs ne parvenaient même pas à le ralentir. Il crut sa fin proche cette fois. L’obusier cracha ses obus sur les troupes présentes en projetant cadavres, armes et débris de marbre dans les airs. Le char se rapprochait dangereusement de lui et il n’arrivait toujours qu’à lui abimer sa peinture. Soudain, un rayon pourpre surgit de sa droite et creusa un profond trou dans la cabine du tank. ce tir fut suivi dans la seconde par un jet de feu liquide qui s’engouffra dans l’orifice. Si les pilotes n’avaient pas péri abattus par la baliste, ils mourraient à présent dans la fournaise la plus totale. Son regard glissa sur ses sauveurs et il vit Eco et le servant de la baliste se serrer la main. Il sourit faiblement mais hélas également pour un court labs de temps. Il réalisa que d’autres tanks avaient suivis le premier et les menaçaient à présent. Il crut qu’il s’était fait abattre lorsqu’il entendit sa montre sonner. Il surmonta sa panique et réalisa qu’ils avaient réussi. Il n’était plus nécessaire que lui et ses hommes se sacrifient. - Nous avons réussi! Notre mission a réussi! Fuyez! Fuyez tous pour vos vies! Ce furent ces dernières paroles. Il avait succombé dans l’explosion de sa tourelle frappée de plein fouet par un obus. En espérant que ça vous ai plu "sur le champs de bataille, l’homme perd sa raison pour perdre ses congénères" J'aime bien, pas vous? Guidrion, qui milicianise