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Tout ce qui a été posté par Guidrion
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Ben je n'ai pas pu écrire avant début aout. Mais si vous connaissez un moyen d'obtenir un accès internet dans un camp scout au find fond des Ardennes, je suis preneur Pourrais-tu préciser ta pensée? Je ne vois actuellement pas le problème. Enfin étant auteur, je peux avoir mal exprimer une idée qui me parait clair. Non. Pourquoi donc? M'aurait-on plagié? Guidrion
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Bonjour à tous, Voici une suite plus courte que la dernière. On change radicalement d'environnement. On passe donc au point de vue altien, du moins pour le moment. Les troupes que vous y verrez ne seront pas des plus efficaces mais ce sont des miliciens docn ne vous étonnez pas Je vous mets quelques explications liées aux abréviations ou à des nouveautés: - FNA: Forces Navales Altiennes - AS: Altian Ship - baliste laser: sorte de variante du canon laser à rayon plus concentrée(arme à rayon) créée par les Altiens. J'ai également inséré un petit clin d'oeil à un de mes auteurs favoris. Saurez-vous le trouver? Bonne lecture Chapitre 8: Altiens jusqu’à la mort - Qu’est ce qu’on a? Le lieutenant Laniun se retourna pour observer son supérieur. Algerian, bien que naturellement pâle comme tout les Altiens, faisait peur à voir tant sa blancheur était devenu cadavérique. Les récentes nouvelles et la suite d’évènements semblaient l’avoir abattu. Malgré tout, son timbre de voix demeurait parfaitement calme. Laniun aurait mille fois préféré ne rien lui dire pour l’épargner un peu mais son devoir l’en empêchait hélas. - Altis est envahie. La Triade est attaquée mais les informations de notre état-major au sol nous indique qu’environ deux-mille-cinq-cent hommes des milices ont entamé sa défense. - Bien. Quel est leur situation. - Nous avons perdu le contact radio avec eux mais nos satellites ont repéré trois attroupements. L’un s’est dirigé vers le siège de l’assemblée, le second vers l’arsenal sud et le troisième se dirige vers le grand parc est, autrement dit le site d’atterissage des impériaux. Ces trois groupes rassemblent environ mille-cinq-cent hommes, les autres combattent un peu partout en groupuscules. Du coté des forces régulières, les FNA ont dépéchés trois croiseurs et l’AS Mithridate pour engager l’ennemi aux docks et, le cas échéant, détruire les entrepôts stratégiques. - Si nous avons perdu le contact radio, ils sont comme des aveugles sur le bord d’une falaise. Quand à nos forces navales, je doute qu’elles soient de taille face à ce genre d’adversaire. Nous ne pouvons que prier pour eux compte tenu de l’état de nos forces... Algerian soupira profondément. Il enrageait devant sa propre impuissance. Résigné, il prit une grande inspiration avant de s’attaquer à une nouvelle catastrophe. - Quel est la situation à Delta? - La ruche est presque entièrement détruite. Seuls une partie des quartiers riches, les blocs miniers et les taudis sud et est ont été épargné. Les troupes locales tentent d’apaiser les flammes qui font des centaines de victimes encore maintenant. C’est le chaos là-bas et la légion d’honneur est bloqué à trois heures de route à cause des mouvements civils. - Mettez-moi en contact avec Azkar et le commandement au sol. Nous allons devoir travailler de concert si on veut s’en sortir. - Apparement, le seigneur-commandant a eu la même idée. Il vous demande en visuel sur la ligne quatre. - Passez-le moi. Nous avons beaucoup à nous dire. - En marche et tirez au moindre bruit suspect. Les hommes proches opinèrent tandis que le vent rapportait les confirmations des hommes plus éloignés. Anocratès arma son fusil laser. Lui et ses miliciens se battraient jusqu’à la mort pour Altis. Ils étaient la milice de La Triade et pour cela, jamais ils ne quitteraient cette cité. Mort ou liberté, tel était leur destin, le destin d’Altis. Les hommes présents en étaient conscient et la même foi que celle d’Anocratès brulait en eux. Le silence était complet dans la magnifique cité. Bien qu’Anocratès y ait passé toute sa vie, cette métropole de marbre le fascinait. Un ancien poète avait un jour dit qu’Altis abritait sans doute moins de lumière que les étoiles mais qu’elle éblouissait bien plus le coeur des hommes qu’elles. C’était très vrai. L’architecture de la ville était unique, chaque batiment était orné de décorations faites de fils de pierres précieuses ou semi-précieuses s’entremelant en d’étonnants dessins baroques. Tandis qu’il avançait, son regard fixait successivement tout ces monuments qui disparaitraient peut-être bientôt mais ce pouvait aussi être la mort qui les lui dissimuleraient sous peu. Anocratès préféra mettre de coté de tels pensées. Le contingent approchait à présent de la grand-place étonnament vide. Le groupe se déploya rapidement en équipes de tirs prêtes à sécuriser la place. Les équipes d’armes lourdes se placèrent sur les marches de la basilique, s’octroyant ainsi une position de tir assez avantageuse Ils agissaient tous d’autant plus facilement que chacun était un habitué des lieux. Anocratès s’avança anxieux malgré le calme de la place. Son second, un jeune fils de la noblesse du nom d’Adressio Carasès, remarqua son expression et l’aborda d’un ton plus enjoué qu’il ne l’aurait voulu. Son excitation de connaitre enfin le combat mettait mal à l’aise ses compagnons et il tenait à le dissimuler aussi bien que faire se peut. - Chef? Vous allez bien? - Ne t’inquiètes pas Adressio. Tout va bien. Anocratès mentait, et mal. Son regard tout comme de légers tremblements de sa main le trahissaient. Il était conscient du danger et de la folie de leur entreprise bien qu’il tentat de ne rien en laisser transparaître. Malgré tout, Adressio sut ce que son supérieur pensait bien qu’il ne le comprit pas encore. - J’ai hâte d’affronter ce fameux ennemi. Pour un baptême du feu, je peux difficilement rêver mieux. Son sourire et son enthousiasme exaspérait au plus haut point Anocratès. Il voulut le réprimander mais le temps lui manqua. Des cris lui parvinrent de l’autre coté de la place rapidement suivis par les claquements sonores des fusils laser. - Les Germahsts! Ennemi en vue! - Tenez votre position et feu à volonté! Un peloton de ces adversaires impressionnants avait engagé le combat dans la partie est de la place. Leur assaut avait pris les Altiens par surprise. Leurs premières salves fauchèrent des dizaines de soldats tandis que les lance-grenades dont ils disposaient pilonnaient les marches de la basilique en pulvérisant les servants des rares canons lasers dont disposaient la milice. La riposte ne se fit pas attendre mais la surprise et le manque de sang-froid de bon nombre de miliciens marquaient un grand vide dans la précision de leurs tirs. Seuls quelques Germahsts s’écroulèrent tandis que les tirs de lasers perdus ravagaient un des plus anciens théatres de la ville derrière la position de l’ennemi provoquant des jets de débris et de fumée. Ils retombaient aussi bien sur les Germahsts que sur les Altiens mais aucune des deux forces ne semblaient en tenir compte tant la confusion était déjà forte. Anocratès hurla insulte sur insulte et aboya des ordres et des réprimandes à ses hommes. Cette poussée de colère en concentrèrent quelques uns de tel sorte que les Germahsts perdirent plus d’hommes que lors des premières salves. Malgré tout, l’adversaire continua de prélever un lourd tribut de vies humaines dans les rangs altiens. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que chaque mort endurcissait les autres miliciens. Les pertes semblaient faire se remémorer aux hommes leur précision qui avait fait leur réputation si bien que l’échange de tir tourna rapidement en faveur des altiens. Le peloton de Germahsts se réduisaient à présent à une vingtaine de survivants à couvert derrière la façade partiellement écroulée du théatre. Anocratès s’autorisa un sourire et redoubla de vigueur jusqu’à ce qu’un tir de laser lui laboure la joue. Son sourire de victoire se métamorphosa immédiatement en grimace de douleur. Il se tourna pour découvrir l’incapable qui avait raté son tir. Il poussa un cri en se rendant compte avec horreur que les tirs provenaient en réalité d’un autre groupe de Germahsts qui les avaient contournés. Une dizaine de ses hommes furent abattus traitreusement dans le dos sans même se rendre compte de l’attaque. L’assaut à revers avait semé une grande confusion parmi les rangs altiens. Anocratès maudit cet adversaire et ses tactiques de fourbe et tenta d’ordonner une riposte. Son ordre fut coupé par la chute d’un cadavre qui le fit tomber lourdement sur le pavage de marbre. Anocratès réprima son envie de jurer lorsqu’il vit trois tirs passer là où se trouver sa tête un instant auparavant. Il voulut se relever et riposter mais la violence des tirs était trop forte. Il dut ainsi se contenter de rester accroupi derrière les cadavres de ses compatriotes. Impuissant, il ne pouvait que contempler les visages d’hommes et de femmes qu’il connaissait depuis des années, défigurés par la douleur et la mort. Il n’en pouvait plus de regarder ces yeux vides. Son coeur vacilla et il commença à sangloter sous le hurlement des armes. Soudain, il se saisit de son arme. Il ne voulait plus voir ces horreurs. Il devait tuer et venger tout ces morts dans le sang des envahisseurs. Il allait mourir en se relevant, il le savait et cela lui était égal. Il hurla la devise des milices altiennes: - Altiens dans la paix, Altiens devant l’ennemi! Il se releva et mitrailla devant lui en continuer à hurler. De l’adrénaline pure coulait dans ses veines tandis qu’il laissait parler sa fureur, la fureur du désespoir. Il abattit quatre de ces silhouettes noires avant qu’une vague d’intense chaleur ne lui fouette le visage. Un cône de feu arrosait les Germahsts. Des hommes en treillis noir fondus à leur chair et en proie aux flammes hurlaient et couraient en tout sens. Plusieurs tombaient au sol, Mitraillés à bout portant par les quelques hommes qui restaient comme Anocratès au milieu des cadavres de l’arrière-garde mais beaucoup d’autres s’écroulaient, abattus par des tirs d’une mortelle précision en pleine tête. En quelques instants, la trentaine de soldats qui avaient massacrés le double de miliciens furent intégralement tuée par les flammes et les tirs de lasers. Anocratès se releva et fut surpris du silence qui était tombé sur la place, apparement les derniers soldats retranchés dans les ruines du théatre avaient également péri. Il s’avança en titubant vers leurs sauveurs. D’abord dissimulées par la fumée, deux silhouettes apparurent peu-à-peu. Il reconnut avec surprise le visage d’un vieil ami de son père et d’un des siens. Gordien, ancien soldat de la légion d’honneur et connu pour être un des meilleurs tireurs de ce corps d’élite, et Eco, son solide fils. Le père et le fils se ressemblaient peu, autant l’un était mince et blanc de cheveux autant l’autre était puissament bâti et brun. Le vétéran avait revêtu son armure de la légion d’honneur et portait un long fusil laser de maître encore fumant. Son fils portait quant-à-lui l’uniforme gris et le brassard vert des milices et avait passé son lance-flamme en bandoulière, visiblement satisfait de son travail. - Gordien, Eco. Je ne saurai jamais comment vous remercier de votre intervention. - Les remerciements ne sont pas nécessaire, jeune homme. Nous avons fait ce que nous pouvions, c’est-à-dire pas grand chose. Anocratès sourit: la modestie de Gordien l’avait rendu aussi célèbre que son habileté au tir mais l’austérité l’avait rendu mélancolique. Par bonheur, son fils se montrait plus ouvert. - Content de te retrouver en bon état, Anoc’. - Heureux de te voir aussi, Eco. - Passons les politesses. Nous devons progresser. Quel est l’objectif, jeune homme? C’est toi mon supérieur je crois, je me trompe? - Euh non. Je... Nous allons au siège de l’assemblée. Notre objectif est de faire sauter le serveur gouvernemental. L’assemblée a pu emmener les données mais ils ont peur que l’ennemi mette la main dessus. Anocratès éprouvait une certaine difficulté à donner des ordres à un homme qui avait soutenu son père dans l’inquiétude à sa naissance. Qui plus est, Gordien était un vétéran de la légion d’honneur et lui un simple milicien. Comment pouvait-il passer pour une figure dirigeante si il était moins compétent que son subordonné? - Bien. Vous avez un plan d’attaque? A nouveau, Anocratès hésita. Cette fois ce n’était plus de la gêne, c’était de la honte. Il n’avait pas de véritable plan et l’idée de l’avouer ne l’enchantait guère. - Je... Que suggérez-vous mon cher Gordien. Anocratès, toujours intimement hésitant, préférait jouer la carte de la subtilité pour mettre en avant l’expérience du vétéran sans paraître perdre son autorité. - Le batiment des archives qui comprend le serveur se trouve en retrait par rapport au batiment de réunion. Or l’assemblée s’était doté d’un puissant système de défense composé de batteries anti-aériennes laser et de balistes laser placées sur des tourelles rétractables dans le sol. Ayant été membre de la légion d’honneur qui est à la base la force qui défend l’assemblée, je connais le code permettant d’armer les tourelles. Nous n’aurions donc qu’à les diriger vers le batiment, et détruire la batiment. - Et dans le cas d’un assaut ennemi, les batteries nous permettraient de nous défendre plus efficacement. - Exactement, les tourelles anti-aériennes ont également la possibilité de changer d’axe de tir et de servir de défense anti-personnel - C’est parfait. Messieurs! Nous partons pour l’assemblée. - Et les cadavres chef? Carasès, en bon jeune homme sentimental, ne pouvait croire qu’ils se résolvent à abandonner leurs compatriotes morts au combat. - Nous viendrons les enterrer comme il se doit si nous sommes victorieux, Carasès. Le temps est un luxe que nous ne pouvons nous payer dans cette situation. - Mais c’est un manque de respect! - C’est surtout l’affaire de choisir entre aider à sauver la nation entière ou enterrer des morts. Carasès ne pouvait admettre cela mais l’unanimité de ses camarades l’empêchait d’agir. Il serra les poings et les dents pour ne pas laisser éclater sa rage. - Valenyon? - Chef? - Combien manquent à l’appel? - Nous avons perdu cent-cinquante hommes environs. - Par le Trône d’or! Tant que ça? - Hélas, chef. Anocratès aurait bien voulu tenir entre ses mains ces bouchers de Germahsts. Il les eut volontiers tous fait étrangler dans la prison du mont Olescin pour cette macabre efficacité. Malgré tout il sut qu’il ne pouvait rien en faire. - Messieurs! Vous avez tous vu nos adversaires. Nous avons aujourd’hui vu le visage de la mort. Nous avons pu voir en eux le triste destin qui attend Altis si nous échouons. Voulez-vous laisser nos familles et nos terres entre les mains de ces démons? Des hurlements de colère se firent entendre, exactement ce qu’Anocratès escomptait - Mettons fin à cette ombre qui plane sur notre nation! Au siège de l’assemblée! Allons les écraser! Altiens dans la paix! Tous les hommes présents rugirent la suite de la devise si fort que plusieurs groupes de résistance ou d’adversaires aux alentours l’entendirent. - Altiens devant l’ennemi! Guidrion
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Bien vu, je n'avais pas remarqué... Je devrais approfondir mon étude sur Taran. En même temps dans la situation présente, c'est leur seule chance de survie. On peut donc comprendre qu'ils transgressent la règle. Qui plus est: - les psykers numars sont très réputé(pour une excellente raison que vous découvrirez dans un des prochains livres). Si tu n'as pas peur des spoilers, je te donnerai un indice - Altis et Bassilk sont les planètes les plus éloignées des planètes du système pour information l'ordre est le suivant: Numar(l'étoile), Kashel(monde fournaise), Numares Prime, Numares secundus, Gabrillia(orbite spécial lié à Numares secundus), Hostias, Kulexus, Bassilk, Altis Et puis, le vaisseau subit une explosion de réacteurs, un bug informatique critique et de violentes secousses qui, à mon avis, devraient être caractéristique des problèmes que tu évoques. Enfin si mes arguments ne vous semblent pas crédible, je changerai le passage Guidrion, c'est quand le prochain vol pour la planète de Taran?
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J'avais été très productif lors d'un petit séjour à la mer et j'ai trouvé stupide de ne pas vous donner le tout vu que j'allais m'absenter et refroidir le projet pendant un temps. Mais bon, j'en tiendrai compte à l'avenir. Tu n'as pas idée
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Bonjour à tous ou bonsoir aux lecteurs du soir(comment ca c'est pas nécessaire de le dire?). Je suis d'abord heureux que mes derniers écrits vous aient plu, heureux également de revoir de vieilles connaissances et des petits nouveaux(enfin on se comprend). Pour ceux qui en veulent, vous allez être comblés. Je n'ai encore jamais écrit autant en deux jours depuis que j'ai commencé à écrire ce récit. En tout cas je vous préviens de vous armer de boisson/nourriture pour le lire parce que c'est long(pas à ce point là mais bon, ce jet représente le quart de la totalité e ce que j'ai écris à l'heure actuelle ) et/ou de vous armer d'indulgence pour ceux qui n'aiment pas l'épique. Il y a également de sympathiques adversaires(toujours justifiés fluffiquement) et un petit clin d'oeil(minime mais ce serait malhonnête de le taire) à un excellent jeu vidéo de tir à la première personne(petit concours: trouvez lequel). J'espère que la lecture vous plaira et que vous ne serez plus en manque avant début aout, date de mon retour de vacances. Mais bon trêve de blabla sur ma vie peu intéressante et monotone(ai-je mentionné fatiguante?), voici la bête(non pas toi kroxigor ): Après les rires, le silence tomba rapidement parmi la petite troupe. Azkar s'était laissé tombé contre un amas et regardait à présent dans le vague. Harker s'approcha et s'agenouilla à coté de son supérieur. - Commandant. Pensez-vous que c'est une bonne idée de continuer la mission? - J'en suis plus sûr que jamais. Il rit ironiquement - Je n'approuvais pas Julius mais finalement j'éprouve la même chose. Alinès est mort ainsi que plusieurs de nos hommes. En leur honneur, nous combattrons... Ne pas le faire serait une atteinte à leur mémoire! - Le commandant a raison. Je n'ai pas infiltré cette base pour qu'on me dise qu'elle ne peut pas être prise. Crell les dominait de toute sa hauteur et affichait un regard grave. Sa fierté et son honneur personnel avaient été touchés, Azkar le voyait pertinement. - Alors qu'est-ce qu'on attend? Allons casser de l'impérial comme dirait l'autre! - Avec grand plaisir commandant! Crell arma son fusil d'un geste avec l'air d'un gamin qui se prépare à faire une bêtise. Azkar et Harker se relevèrent en armant également leurs armes. Les trois officiers se regardèrent d'un air entendu suivi d’un petit sourire Le groupe partit après que les traditionnels saluts aux morts aient été accomplis. Saluts assez longs du fait de la déférence que les troupes de choc altiennes témoignaient à leur lieutenant. La plupart des hommes dégluttirent avec difficulté en passant à coté des cadavres, toujours imposants, des Ultramarines mais l’attitude et la démarche sereine des officiers les rassurèrent un peu. Malgré tout, la tension était monté, et ce, en grande partie par la faute de l’élite altienne. Découragés par la mort de leur officier, ils restaient silencieux et ne daignaient même plus adresser un regard aux Numars ou à leurs camarades de l’infiltration. On eut dit qu’ils les tenaient tous pour responsable des actes de l’assassine. Cette attitude méprisante fit sans doute plus que l’ennemi pour démotiver les soldats présents. Cette fois, l'avancée se fit sans éclaireur, non tant par manque de conscience mais par manque de courage. En d’autres circonstances, les officiers auraient forcés leurs soldats à ouvrir la route mais ils savaient que c’eut été trop leur demander face à des astartes et surtout après le sort qu’avaient subi Marek et Lasdun. Cette fois, la reconnaissance fit place à une progression plus lente mais bien plus méthodique et prudente. A chaque coin, les soldats actionnaient plaques topographiques et détecteurs de mouvement. Quelques incidents survinrent du fait de l’anxieté des troupes mais, par bonheur, les soldats angoissés ne tiraient que sur des fantômes. Harker réprimandait à chaque fois les tireurs fous de peur qu’ils n’ameutent des patrouilles. Crell lui aurait bien dit que le précédent combat avait sans doute ameuté tout les soldats de la base mais il s’en garda. Malkis, quant-à-lui, piégait les passages avec des charges activables à distance au cas où ils seraient suivis. Chaque mouvement brusque lui arrachait une grimace de douleur bien qu'il refusat qu'ils ne le laissent sur place. Il se refusait de renoncer pour une blessure superficielle alors que Julius continuait avec un bras déchiqueté. Qui plus est, le soldat au visage bienveillant dénommé Jark l’avait en partie soulagé et assuré qu’il se remettrait rapidement et sans difficulté. Il ne pouvait l’expliquer mais voir une telle attitude de camaraderie à coté du mépris qu’affichait les soldats de feu Alinès. En y regardant de plus près, il se rendit compte que tout les soldats de Crell et Julius avaient la même attitude. Sur le moment, il ne comprenait pas. Probablement parce qu’il risquait à tout moment de subir plus qu’une blessure superficielle. Qu’est-ce qui pouvait bien pousser ces hommes à cette attitude. Azkar se posait la même question. Au bout de quelques minutes, les réflexions intimes durent faire place à la concentration: le centre de commandement était proche et la zone anormalement calme. Sans un bruit, Crell s’avança en faisant comprendre qu’il partait en éclaireur. Azkar grimaça. Crell agissait sous le coup de l’émotion et, il le savait, ce genre de choses n’est pas à recommander sur un champ de bataille. La colère, l’espoir, la vengeance. Autant d’émotions qui peuvent pousser à l’héroïsme comme coûter la vie de la plus stupide des manières. Il ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsqu’il le vit revenir sain et sauf. Crell s’approcha d’Azkar et lui murmura ses découvertes. - Pas de soldats en patrouille. C’est un miracle de voir un centre de commandement aussi vulnérable. - Je doute qu’ils soient stupides à ce point et puis nous avons bien vu ce que coutaient les apparences ici… A moins que vous ne considériez un assassin impérial comme anodin ? Il faudrait réfléchir à la stratégie à adopter. Qu’en pensez-vous Harker ? - Peu importe que l’ennemi soit vulnérable ou rusé comme les rats qu’ils sont mais nous sommes bien forcés d’attaquer. C’est notre mission, je crois. - Vous marquez un point lieutenant. Julius ? - Bah, tant que je peux leur faire payer la mort de mes hommes… Avec un petit bonus ! Il montra son bras amputé au bolter et grimaça dans un rictus mélant sadisme, vengeance et douleur… Avec une pointe de folie. - On est d’accord. Bon on y va commandant ? Crell s’agitait comme un gamin impatient ce qui, hormis Azkar qui commençait à être exaspéré de ces enfantillages, détendaient l’atmosphère - Nous y allons. Le groupe était plus détendu en voyant la confiance, bien que mitigée, des officiers. Une bénédiction… En d’autres lieux, d’autres combats, d’autres enjeux. Le groupe avançait l’arme au poing mais avait omi le silence à l’exception des Altiens qui se complaisaient à ignorer leurs camarades. Des bruits s’échappaient du centre, suivis d’hurlements humains puis mécaniques, le doux chant d’un bolter. La porte vola en éclat qui se déversèrent dans la zone en creusant des trous dans le sol et les murs tant la violence du choc avait été puissante. De la fumée que produisaient les tuyaux sectionnés, émergèrent trois silhouettes terrifiantes, féminines et armées. Trois sœurs de batailles aux cheveux d’une blondeur éclatante apparurent telles des anges annonciateurs de mort, comme la soudaine réalité d’un cauchemar morbide. Les trois femmes portaient des armures énergétiques noires et or. Deux portaient des pistolets bolters et des masses énergétiques dont la taille ne semblait pas les géner. La troisième s’appretait à faire vomir la mort d’un énorme bolter ornementé. Toutes étaient animées du même regard cruel. Un petit instant se passa bien qu’il parut une éternité aux yeux des Numars. Un instant en dehors des lois du temps que seuls connaissent les soldats. Fidèles face hégémonistes. Pures contre hérétiques. Chaque camp avait une bonne raison de se trouver là et une bonne raison d’être prêt à en découdre jusqu’au bout. Les claquements métalliques des fusils numars armés semblaient même s’opposer aux vrombissements des masses énergétiques impériales. Une aura de haine se dégageait de chaque groupe. Là où les Numars lançaient des regards haineux et se retenaient encore de hurler leurs serments de bataille, les sœurs de batailles affichaient un air méprisant et jouaient leur registre de l’impressionnement en décrivant des moulinets avec leurs masses. Ce fut elles qui attaquèrent. Les sœurs de bataille se mirent à psalmodier des prières en haut-gothique tout en s’approchant rapidement de leurs adversaires. Azkar poussa un juron sonore et se mit à hurler. - On ne sortira donc jamais de ce merdier ? A l’attaque ! Pour Numar et l’Empereur, nous servirons ! Azkar chargea tout en faisant parler son pistolet. Les autres hommes suivirent en hurlant à leurs tours des cris de guerres altiens et numars. Le choc fut rude : Julius fut le premier au contact, ce qui ne lui porta pas chance. Un coup puissant de masse énergétique le projeta sur un mur, ensanglanté et hurlant de douleur. Gelk, le fuseur des altiens, et la tireuse des adversaires s’entretuèrent dans le hurlement inhumain de leurs deux armes. La sœur qui semblait mener le groupe se battait avec la rage de vaincre. De deux gestes précis et mortels, elles tua froidement Magius et Duvallon dont les armures se brisèrent comme du cristal. Elle avança inexorablement pour se trouver face-à-face avec Azkar. Les deux combattants échangèrent un regard chargé de haine et de mépris mutuel. Il se jetèrent l’un sur l’autre en hurlant tout les deux un « Pour l’Empereur ! ». Triste ironie. Le choc généré par le contact violent des deux armes énergétiques manqua de leur bruler le visage mais aucun ne sourcilla comme aucun ne cédait. Chacun avait laché son arme de tir pour tenir son arme à deux mains. Des volées d’étincelles jaillèrent dans l’air jusqu’à ce que finalement, la sœur ne se dégage et n’esquive le retour de lame d’Azkar. Elle profita de cet instant de vulnérabilité pour tenter de le frapper au torse. Il esquiva le coup en se projetant en arrière en frappant son adversaire de toute ses forces en coupant l’énergie de la lame. L’énergie cinétique du coup et l’absence de pesanteur lui firent faire un bond d’un mètres. Il se réceptionna en position de garde. La sœur poussa un cri de déception et repartit à l’attaque, imité en cela par le commandant. La même scène se reproduisit encore et encore. Le combat devenait extrêmement rapide jusqu’à ce que la sœur, ulsèrée par l’habilité de son adversaire, dégaina son pistolet bolter pour tirer. Azkar, tout proche, en profita pour attaquer. Son premier coup trancha la main droite de la sœur en lui arrachant un cri de douleur et des gerbes de sang. Son second coup lui perfora la poitrine. La sœur retint son souffle et s’écroula sur Azkar. Elle agonisa sur lui. Son dernier regard fut empli d’une haine profonde, sincére et personnelle, plongé dans le sien là où Azkar éprouvait de la pitié pour ce spectacle morbide. Elle rassembla ses dernières onces de force et de courage pour lui cracher au visage avant de lâcher son dernier soupir. Azkar dégagea sa lame en laissant tomber mollement mais lourdement le cadavre sur le sol et s’essuya le visage. Pendant un instant, son sang-froid vascilla et il hurla de haine. Il reprit ses esprits et regarda les alentours. Le cadavre de l’autre sœur gisait au milieu de ceux d’Aven et de Lesk, l’armure percée de nombreux tirs de laser, le visage transpercé de deux tirs de fusil de sniper. Les parois rougoyaient à moitié fondues par les tirs de fuseur et de plasma. Crell lâcha son arme et courut en direction de Julius. Son vieil ami était mourant et tenta de parler entre deux crachats de sang. - ‘me serait pas battu pour rien… Les autres sont vengés… Et moi… Je vais les rejoindre… - Ta gueule, tu vas vivre, je te laisserai pas tomber ici. - Laisse-moi crever, Crell… Et bute-moi ceux qui restent… Julius rit sombrement puis toussa en crachant du sang et s’étrangla. Crell se mit à pleurer en secouant son ami comme s’il pouvait le ramener à la vie. Il hurlait en le maudissant et en maudissant l’imperium. Azkar ne sut que faire devant cet scène. Il aurait voulu agir mais il ne le pouvait pas. Les hurlements furent interrompus par le bruit de deux membres de la suite de l’ordo hereticus qui fuyaient. Leurs petits gémissements arrachèrent des jurons sonores à Crell. Harker les abattit froidement sans le moindre respect pour ces couards. Pendant ce temps, le lieutenant altien s’était effondré contre la paroi et la frappait haineusement. Azkar s’approcha et lui mit la main sur l’épaule. Les deux hommes échangèrent un long regard de compatissement sincère et se relevèrent, résolus. Harker quitta le groupe et s’avança prudement dans le centre. Son pied butta contre le cadavre d’un serviteur qui avait apparement été abattu par les sœurs alors qu’il tentait de fuir. Son regard se porta sur les ordinateurs. Ceux-ci étaient totalement détruits par une sphère de plasma qui s’était perdue dans la confusion du combat. Dehors, le vacarme des batteries survivantes d’autocanons s’était tu, rapidement imitées par les vaisseaux de la flotte numare. La base avait bel et bien été reprise mais à quel prix… Chapitre 7: Retournement de situation La base avait été finalement reprise mais les pertes avaient été extrêmement lourdes. Les Ultramarines s’étaient défendus avec la fureur du désespoir et avait fait payé cher leur vie. Environ trois-cent hommes et la quasi-totalité des sentinelles lourdes étaient tombés lors de l’assaut initial contre le hangar. Cinquante-trois hommes avaient péri lors de la reprise du hangar inférieur tenu par des troupes de choc de l’ordo hereticus et quelques astartes mal en point. De l’assaut du centre de commandement il ne restait que huit hommes. On ne dénombra qu’une dizaine de blessé et uniquement parmi les hommes des assauts intérieurs. Un homme qui aurait vu son scaphandre perforé à l’extérieur de la base n’aurait aucune chance de survie. Du coté de la flotte, six chasseurs avaient été abattus et deux vaisseaux avaient subis d’importantes avaries, dont l’Arrianis. Deux autres vaisseaux avaient essuyé plusieurs tirs non explosifs intriguants mais aucun homme ne semblait pouvoir ou vouloir les expliquer. Quoi qu’il en soit, les pertes furent bien plus importantes que prévus par les techno-stratèges. Beaucoup amputèrent aux psykers, qui avaient gardé le silence, ces mauvaises estimations. En effet, qui d’autre qu’eux auraient pu prévoir l’intervention d’un dreadnought, d'un assassin impérial et de sœurs de batailles et les intégrer à l’équation? Les troupes avaient entamés un retrait en ne laissant, temporairement, aucune troupe. Le haut-commandement altien avait considéré que la station restait inutilisable et même dangereuse pour de l’infanterie pour l’heure et que des vaisseaux suffiraient à l’heure actuelle. Le haut-commandement TIR numar n’y avait rien trouvé à y redire et l’officio psykeris maintenait son silence. Le commandant Azkar et le colonel altien Astocratès avaient pris le contrôle des manœuvres de retraite. Les deux hommes avaient entrepris des itinéraires de mouvement différents bien qu’ils fussent supposés travailler de concert. Les deux armées disposaient en effet de moyens différents et ne semblaient pas prêtes à partager. Les Numars avaient entamés une marche en direction de l’Arrianis qui s’était, avec maintes difficultés, réarrimé à l’astéroïde. Les hommes marchaient lentement, ralentis par la fatigue qu’avait engendrée l’intensité des combats tandis que les Altiens se contentaient de réemprunter les balises de téléportation pour rejoindre leurs vaisseaux de transport. Crell et Jark, les seuls survivants de l’infiltration, ne disposaient pas d’équipement de téléport et rejoignirent Azkar. Celui-ci aurait sans doute apprécié leur compagnie si son attention n’avait pas été captée par son vaisseau. Il était en piteux état, toutes les parois des quartiers extérieurs de l’avant du vaisseau étaient déchiquetées et le hangar lui-même avait subi des impacts que les mechanicus étaient tout de même parvenus à colmater de façon suffisamment étanche pour écarter tout dangers. Le hangar semblait bien vide lorsqu’on y entreposa moins d’une dizaine de sentinelles. Azkar rejoignit le technaugure du régiment. Il avait entendu parler de son extravagance mais ne l’avait pas encore rencontré personnellement. Il le fit au moment le moins opportun pour le croire sain d’esprit. Le mechanicus était au bord des larmes et psalmodiait des prières à l’intention de ses machines qui avaient rejoint l’Empyrean. Il tenta de lui parler pour lui rappeller que son excellent travail était l’une des raisons pour laquelle il en restait. - Technaugure Almodeus ? Je suis le commandant Azkar. Je dirigeais les équipes de sentinelles. Le technaugure semblait fou. Sa réponse fut emplie de mépris et de tristesse. - Que voulez-vous ? - Votre excellent entretien des sentinelles a permis à plusieurs d’entre nous de s’en sortir vivant. Cessez donc de vous apitoyez sur vous-même. Sans vous, il n’y aurait probablement plus une seule machine debout. - Vous aimez parler vous mais je doute que vous vous adressiez ainsi à un père qui ne revoit qu’une partie de ses enfants de retour de la guerre. Allez vous occuper de vos hommes et laissez-moi m’occuper de mes machines bien-aimées. Azkar aurait voulu répliquer - Après tout, il était d’un rang plus élevé que le sien - mais aucune phrase ne sortit. Il partit. Leurs idéologies étaient différentes. Un mechanicus ne pouvait comprendre la douleur d’un soldat humain et inversement. Malgré tout, Almodeus marmonna un « désolé » qu’Azkar lui retourna. Il rejoignit Crell et Jark qui avaient apparemment décidé de ne plus se séparer l’un de l’autre. - On dirait que vous manquez de popularité auprès de vos techniciens, commandant. - Fermez-la, Crell! Il vient apparemment de subir un choc. Qui peut savoir ce qui passe par la tête d’un homme qui ne vit que pour des machines? Qui plus est, Almodeus a toujours pris à cœur son travail. - Un peu comme vous je crois. - Oh! Epargnez-moi! Je suis trop fatigué pour discuter éthique ou zèle. - Tout comme nous et puis je n’ai pas le moral pour ça… Il baissa les yeux. Azkar savait qu’il pensait encore à ses hommes tombés au champ d’honneur et à son ami Julius. Ce genre de déchirure est courante dans les guerres et il ne le savait que trop bien. Il en avait fait l’expérience lors des trois lunes de sang… Sa rêverie fut interrompue par l’arrivée d’un officier d’infanterie. - Commandant! Nous avons terminé l’embarquement, nous demandons l’autorisation de fermer les portes. - Major Logis. Je vous ai déjà dis qu’il n’était pas nécessaire de me consulter pour de telles évidences. - Bien mon commandant! - Rompez et assurez-vous que vos hommes gardent le moral. Cet assaut a été éprouvant pour tous. - A vos ordres. Logis repartit en courant en direction des portes. Après quelques minutes, les portes se refermèrent dans un énorme bruit métallique. L’aération se mit en marche et Azkar retira son casque lorsqu’un signal sonore n’indique que l’air était respirable. Il fut rapidement imité par les autres soldats. - C’est préférable de respirer un air un peu moins renfermé. Bon suivez-moi au centre de commandement, lieutenant-colonel. - Pardon? - Lieutenant-colonel Crell du haut-commandement TIR numar et son aide de camp, Jark. Ca sonne plutôt bien non? - Je… - Vous verrez avec mon lieutenant de communication, Adrian, pour envoyer votre ordre de mutation sur Altis. - … - Eh bien? Fermez donc la bouche en présence de votre chef d’état-major mon cher Alvus. - Je… Merci mon commandant. - Oubliez le « mon ». Je n’aime pas être distant avec mes officiers proches. Allons-y voulez-vous ? Azkar partit, suivi peu à près par les nouvellement promus, toujours bouches bées. Il leur fallut moins de dix minutes pour rejoindre le centre de commandement, gardé par des troupes de choc, signe qu’on ne considérait pas encore ici la bataille comme terminée. Les quatre soldats se mirent au garde-à-vous à la vue du commandant bien que plusieurs de ses insignes ne fussent recouvertes de sang et de poussière. Il les salua et entra. L’accueil fut loin d’être chaleureux. Avelkhar se planta devant lui et se mit à parler de son habituelle voix cynique, méprisante et tout simplement détestable. - Heureux de vous revoir sain et sauf, commandant Azkar. - J’en doute fort Avelkhar. Laissez-moi et allez pourrir la vie d’un autre je vous prie! Avelkhar sourit de son air douceureux et fit une courbette exagérée à l’extrême non pas par respect mais pour tourner Azkar en dérision. Les deux hommes se vouaient une haine viscérale, ce que Crell et Jark ne tardèrent pas à découvrir. La tension de la conversation les mit mla à l’aise et ils ne dirent mots. Le détestable responsable sénatorial fut rapidement remplacé par le visage souriant d’Adrian. - Heureux de vous revoir. - Moi de même Adrian. Voici le lieutenant-colonel Crell et le sergent Jark, son aide de camp. Pourriez-vous vous assurer qu’il s’intègrent parfaitement à notre chaine de commandement et que les formalités seront bien remplies ? - Je m’y attèle immédiatement, commandant. - Merci. Azkar quitta ses compagnons et rejoignit sa balustrade de commandement. L’assaut terminé, le pont principal supérieur avait été rouvert transformant la petite salle en un immense centre d’activité. Le commandant installé sur son siège, la balustrade s’éleva au milieu du pont et Azkar distribua ses directives. - Vulkas! Transmettez-moi les données post-combat sur le moniteur principal. Ladiun! Envoyez-moi le compte-rendu de nos dégâts et établissez-moi celui du moral des troupes. Mettez-moi également au plus vite en contact avec le haut-commandement altien. Des voix s’élevèrent pour signaler la réception des ordres et un silence tout relatif se réinstaura. Rapidement, un immense hologramme apparut. Les runes indiquaient toutes les données de la bataille et Azkar entreprit de les lire. Elles furent rapidement rejointes par un autre hologramme présentant un schéma de l’Arrianis avec toutes les données en temps réelles. Il était bercé de toute part par les informations et retrouva une certaine sérénité. Toutes ces runes, bien que n’annonçant pas de bonnes nouvelles, lui rappelaient que la bataille était terminée et que les morts pouvaient reposer en paix. Leur sacrifice ne fut pas vain. Vulkas le sortit de sa réflexion. - Commandant? Il se passe quelque chose. - Quoi donc? - Ce sont des messages des centres de commandements et des salles de l’adepta telepathica et de l’officio psykeris. Il y a un problème avec les radios et bon nombre d’hommes ont été frappés de crises d’épilepsie. Trois psykers sont morts. - Quoi? Quel est le problème ? Allumez la radio. Vulkas s’exécuta et un horrible bruit inhumain sortit des hauts-parleurs. Azkar fut pris d’une violente migraine tandis que certains hommes tombaient à terre en hurlant. Azkar hurla à son tour. - Coupez ça vite! Le son disparut et des hurlements humains prirent sa place. - Qu’est-ce que c’était que cette merde? - J’en sais rien. C’est sur tous les canaux et… Merde! Vulkas venait de remarquer le cadavre de l’astropathe de service. Il gisait recroquevillé au milieu d’une mare de sang. Son cerveau avait explosé. - Par le très saint trône d’or! Qu’est ce qui se passe ? C’est pas humain. - Non et c’est partout la même chose. Je reçois des missives de tous les vaisseaux. ALgerian lui-même a été transporté à l’infirmerie de son vaisseau. - Faites nettoyez-les canaux et ordonnez que seuls les transmissions écrites ne soient utilisés. - Bien commandant. - Par l’Empereur. Qu’est ce que vous avez encore imaginé, saloperies d’inquisiteurs? Azkar se laissa tomber sur sa balustrade. Sa migraine continuait de plus belle. Il ne comprenait pas. Qu’est ce qui pouvait bien causer tout ces problèmes et tuer des psykers entrainés ? Soudain, une alarme retentit et des lumières rouges s’allumèrent dans tout le pont principal. - Vulkas ? Que se passe-t-il ? - Je ne sais pas, je reçois des dizaines de dépêches et… Quoi?! - Quoi quoi? Que se passe-t-il bon sang ? - Le brouillage psychique s’est arrêté. Un groupe rebelle a fait sauter l’amplificateur sur Kulexus. Nous sommes à nouveau dans l’astronomican! - Quoi?! - Attendez! Y a des attaques dans quatre vaisseaux. Apparemment les projectiles qui n’ont pas sauté étaient des balises de téléportation! - Mais c’est pas vrai! Dites-moi que ce n’est pas vrai! - On nous signale une attaque dans le hangar! - Merde! Le hurlement ne provenait pas d’Azkar mais d’un soldat de la passerelle du pont principal. Il était tombé au sol et montrait la veranda de plexiglas en tremblant. Tous levèrent les yeux. - Seigneur… Trois vaisseaux colossaux de la flotte impériale venaient d’apparaitre. Un silence de mort était tombé dans le centre de commandement. Tous restaient bouche bée devant un tel spectacle. Le seul signe qui pouvait indiquer que le temps ne s’était pas suspendu était le signal d’alarme qui continuait de hurler. Personne ne réagit lorsque les vaisseaux ouvrirent le feu. La première salve se déchaina dans les astéroïdes. Les quelques tirs qui n’avaient pas touchés la ceinture altienne s’arrêtèrent sur les boucliers des vaisseaux. Les boucliers les protégeraient… Un moment. Les soldats reprirent leur activité et des regards se tournaient vers le commandant, le seul habilité à prendre des décisions engageant de si grandes forces. Des hommes se hurlaient des ordres de préparation à la riposte, des rapports des batteries se faisaient entendre çà-et-là. Malgré tout, Azkar ne donnait aucun ordre. Il se parlait à lui-même, effondré dans son siège, les bras croisés. - Ils sont plus vicieux que je ne l’aurai jamais pensé. Ils avaient des contacts parmi nous. Ils avaient tout prévu. Ils ont envoyé cette assassine pour nettoyer la base et amener des astartes et des troupes de choc par téléportation. Ils savaient que nous reprendrions la base et ils nous ont bien pris au piège. Ils ont sacrifié leurs hommes pour éliminer nos défenses orbitales et nous faire placer notre flotte dans une zone où les manœuvres et les tirs sont difficiles. Des demandes d’ordre arrivaient de toute la passerelle. Les officiers suppliaient le commandant de leur permettre de riposter mais il ne répondait rien. Les hommes voulaient défendre Altis et par là tout Numar même au prix de leur vie. - Ils savaient tout de nos défenses et en ont profité. Ils ont tout manigancé. Ils savaient que leurs hommes se feraient vaincre et ils ont retourné nos propres défenses contre nous pour envoyer leurs balises parmi les tirs en sachant que nous ne les remarquerions pas. Des manigances de petit connard d’état-major, des plans sournois d’inquisiteurs. Puisse l’Empereur les maudire tous! Azkar releva la tête et se rendit compte que tous les regards étaient dirigés vers lui. - Commandant. Donnez-nous vos directives pour le combat. - Evacuez tout nos vaisseaux de la zone. Communiquez aux Altiens l’ordre de se replier à l’autre pôle de la planète et faites valoir mon commandement suprême en cas de réticence. Faites passer toute la flotte dans le warp. L’état-major était ulcéré. Personne ne trouvait de réponse à formuler contre cet ordre. Personne ne croyait que le grand Azkar se repliait. Ce fut Crell qui rompit le silence. - Commandant! Si nous partons, nous allons laisser non seulement la ceinture altienne à nos ennemis mais nous allons également les laisser prendre pied sur le sol du nord d’Altis - Je le sais pertinemment! Mais qu’espérez-vous faire dans ces conditions. La moitié de nos psykers sont en état de choc. Les troupes sont épuisées. Nous avons des vaisseaux qui ont mal enduré le précédent combat. Nous avons des ennemis à bord bon sang! - Nous le savons mais… - Nous n’avons aucune chance face à la flotte impériale dans cette situation. Si nous périssons maintenant l’Imperium prendra Altis sans coup férir! Le nord de la planète a évacué et nous pourrons réattaquer. C’est notre seule chance de vaincre! - Commandant vous ne pouvez pas… - Je ne reproduirai pas mes erreurs. Nous partons! Crell se tut, incrédule. La voix de Vulkas résonna soudain dans le pont. - Mon commandant! Altis a entamé sa défense: les silos ont lancé leurs missiles il y a quelques instants. Des cris de victoire retentirent parmi les officiers à l’encontre d’Azkar qui restait impassible mais visiblement nerveux. Des soldats aperçurent les gigantesques missiles sol-espace quitter l’atmosphère. Un cri de triomphe s’étouffa lorsqu’ils frappèrent un des vaisseaux altiens endommagé. L’arrière du vaisseau explosa tandis que les hommes se taisaient. A nouveau, Vulkas parla. - Une missive d’Altis : un groupe rebelle a saboté les silos. Personne ne répondit à l’exception d’Azkar qui jurait de plus belle - Qu’est ce que c’est que ce bordel! Ca finira jamais? Personne n’y prêta attention : tous regardaient le vaisseau touché entrer en collision avec l’autre vaisseau endommagé qui avait entamé la retraite initiale avec lui. Le vaisseau percuté perdit ses réacteurs et tomba en direction d’Altis. Les regards se tournèrent à nouveau vers Azkar. - Messieurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire, je crois? Les hommes ne répondirent rien et reprirent leur poste. Des rapports parvinrent au commandant lui indiquant que des vaisseaux se préparaient à rejoindre le warp jusqu’à ce qu’une des missives holographiques lui indiqua que l’Arrianis se voyait interdire l’Empyrean. - Pourquoi ne pouvons-nous pas rejoindre le warp? - L’ennemi sait que vous êtes ici. L’assaut est trop important pour que nous passions dans le warp sans risque. - Bien. Ils auront donc ce qu’ils veulent: Je me rend au hangar! Préparez-vous au transfert! L’ennemi sera repoussé. Azkar sauta de sa balustrade en dégainant ses armes. Il atterrit sans difficulté. La faible pesanteur n’était pas pour lui déplaire. Il arriva juste devant Crell et Jark. - Vous m’accompagnez ? Je crois que vous avez un ami à venger non ? Crell grimaça mais arma malgré tout son fusil de sniper. Jark sortit également son fusil laser. Les deux hommes acquiescèrent. Ils se mirent tout trois à courir dans le couloir. Au passage, Azkar invectiva aux quatre soldats des troupes de choc de les suivre. Ils s’exécutèrent en armant leurs radiants lasers. Il leur fallut cinq minutes pour atteindre le hangar. A l’intérieur, les combats faisaient rage. Les claquements de fusil laser créaient une cacophonie assourdissante. L’ennemi était constitué de gardes impériaux. Ils portaient des treillis noirs et des gabardines tout aussi noires. Leurs visages étaient masqués par des masques à gaz. La seule note de couleur dans cet amas de noir et de métal était les lunettes orangées infrarouges de leurs masques. Ils étaient aussi grands que les Numars, pourtant considérés comme de grande taille par les impériaux. Ils étaient terrifiants. Des corps-à-corps avaient débuté partout où les vagues de tirs ne passaient pas. Des soldats se cachaient derrière des sentinelles renversées où des appareils d’entretien de l’adeptus mechanicus. Leur arrivée passa totalement inaperçue tant le combat était intense. Azkar ne distinguait qu’une personne parmi cet amas de tir: Almodeus et ses bioniques difficiles à manquer. Il se battait avec une rage indescriptible. Il éventrait les ennemis l’un à la suite de l’autre de son immense hallebarde énergétique. Ceux qui l’esquivaient se faisaient happés par son servo-bras qui leur broyait l’échine dans un horrible bruit de broyage en éclaboussant la zone de sang. Lui aussi était terrifiant. Sa robe rouge, ses bioniques et la quantité de sang qui le recouvrait le faisait ressembler à un démon. Il se tourna par hasard vers eux et Azkar vit son regard et à cet instant précis il comprit ce qui l’animait. Almodeus était un père qui vengeait ses enfants morts. Aussi aberrant que cela puisse paraître, le commandant éprouva un profond respect pour le technaugure. Il fit signe à es hommes de s’aligner sur la passerelle en position de tir. Il ordonna le tir en hurlant son serment de bataille. Serment qui fut repris ensuite par tous les Numars présents. - Pour Numar et l’Empereur, nous servirons! Le tir de fusil radiant s’abattit sur les gardes qui s’étaient rassemblés en ligne de tir au fond du hangar. Des dizaines tombèrent tant ils étaient serrés. La confusion se répondit à cet endroit. Soudain la vague de tir perdit de son intensité dans cette zone. Une sphère de plasma acheva les survivants. Le tir était tombé très près de la paroi, ce qui avait arraché un cri de frayeur du commandant mais heureusement, le métal des portes n’avait pas fondu. Azkar sauta de la passerelle suivi de ses hommes. Ils arrivèrent au plus fort des combats. Les terrifiantes formes noires se jetèrent sur eux. Azkar en tua deux en faisant jouer son sabre énergétique et en abattit un troisième de son pistolet radiant. Quatre autres s’effondrèrent abattus par ses compagnons. La riposte ne se fit pas attendre. Un des soldats se fit tirer dessus à bout portant et les six hommes furent forcés de se mettre à couvert derrière des caisses métalliques. Azkar sauta le premier et tomba nez-à-nez avec Adrian qui se défendait avec son automatique. Azkar commença une phrase mais sa phrase s’étouffa lorsqu’Adrian lui jeta son couteau dessus. Le couteau passa à un centimètre de sa tête et se ficha dans la poitrine d’un des gardes noirs en lui déchirant le poumon. Adrian ne dit rien mais grimaça en voyant le résultat de son tir, comme s’il avait enfreint une règle. Azkar retrouva finalement l’usage de la parole. - Adrian! Tout va bien? - Oui commandant mais on tiendra pas longtemps. Il y a une balise de l’autre coté du hangar et des renforts arrivent en permanence. - Bon sang! Il faut trouver un moyen de la détruire. - Oui mais comment? Azkar ne répondit d’abord rien mais son regard fut attiré par une sentinelle toute proche. - Je sais! Crell? - Quoi? - Prenez autant d’hommes que vous voulez mais contournez l’ennemi et rejoignez son flanc droit. Une fois que vous êtes assez près balancer des grenades suffisamment fort pour qu’elles ne risquent pas de se balader à cause de l’apesanteur. Il faut que vous me viriez leurs armes lourdes qui sont amassées là-bas. Pigé? - Oui commandant! Et vous? Qu’est ce que vous allez faire? - Je prends la sentinelle. C’est pour ça que vous devez me virer leurs moyens de me faire sauter. - Ok! On y va les gars. Petit, tu viens avec nous. - je suis lieutenant, l’Altien! - Et moi lieutenant-colonel alors fais pas chier et suis-nous Le groupe se mit en marche tandis qu’Azkar courait vers la sentinelle comme si tous les fusils de l’Imperium s’apprêtaient à lui tirer dessus. Le groupe de Crell atteignit le couvert le plus proche, les restes d’un véhicule de chargement de munitions. Ils y furent accueillis par deux soldats du troisième peloton et par un serviteur d’Almodeus qui mitraillait à tout va de son bolter lourd. Crell profita de sa protection pour vérifier le nombre de ses grenades. Il réclama auprès de tous les hommes qu’ils avaient rencontrés leurs ceintures de grenades à fragmentation. Les soldats n’obéirent pas. Ils ne comprenaient pas qu’un lieutenant altien ne leur donne des ordres. Crell s’apprêtait à beugler pour se faire mieux comprendre mais Adrian intervint. - Lieutenant Adrian Darlis de l’état-major. Le lieutenant Crell a été transféré dans nos rangs avec le grade de lieutenant-colonel sur ordre du commandant Azkar. Le soldat marmonna quelque chose tout en obéissant à son précédent ordre. Il n’aimait pas l’idée de se faire commander par un étranger ce que Crell comprenait. Malgré tout, il tenta de faire bonne figure avec ses nouveaux camarades et sourit à l’homme lorsqu'il lui tendit ses grenades. L’homme lui retourna son sourire, visiblement moins méprisant que l’instant précédent. Une fois les munitions acquises, Crell intima à son groupe l’ordre d’avancer. Les cinq hommes se mirent à courir en direction de la prochaine accalmie. Ils passèrent non loin d’Almodeus qui continua son travail de boucher auprès de la masse de silhouettes noires bien qu’elle eut considérablement diminuée comparativement à ce qu’ils avaient vu en arrivant. Ils atteignirent des restes de bidons vides de carburant qui formaient une masse informe de métal calciné. Ils s’y placèrent, visiblement peu enthousiaste à l’idée de s’y abriter. Au grand étonnement d’ Adrian, le technaugure les rejoignit en sautant au-dessus des bidons après avoir désarticulé son dernier adversaire. L’homme était bien moins lourdaud que ne le faisait croire son armure énergétique et sa masse impressionnante de bioniques, bien que caractéristiques des membres militaires de l’adeptus mechanicus. - Quel est votre plan lieutenant ? Il s’était tout naturellement adressé à Adrian, ne connaissant pas la signalétique des officiers altiens. Crell ne prit cependant pas la mouche et laissa son nouveau subordonné s’exprimer à sa place. Il soupira malgré tout en voyant le Kulexien et le Numar entamer une discussion. Il se sentait encore un peu perdu même en compagnie de son officier d’intégration. - Nous essayons de les contourner sur le flanc droit pour y nettoyer la zone des armes lourdes à la grenade. - Bien. Y-a-t-il autre chose ? Le technaugure continuait, malgré l’urgence de la situation, de parler posément de son langage châtié comme si le combat avait estompé sa douleur. - Oui. Nous essayons de détourner l’attention et de supprimer les menaces pour Azkar. - Pourquoi le protéger s’il n’est pas ici avec vous? - Il est parti prendre une sentinelle lourde. Il va utiliser les multi-lasers pour détruire la balise sans risquer de perforer la paroi. - Intelligent. J’adhère. En fait, Adrian savait que le technaugure était comblé de savoir que ce serait une de ses machines divines qui leur donnerait la victoire. - Je vais vous couvrir dans votre avancée. Au vu de leur manque d’équipement de tir lourd, je risque d’être un sacré inconvénient. Almodeus se leva d’un bond et chargea en hurlant des malédictions ex machina à l’encontre des félons qu’il s’apprêtait à tuer. Adrian se tourna vers Crell et ils hochèrent la tête d’un air convenu. Le groupe partit rapidement, bien décidé à ne pas laisser l’adepte du mechanicus se faire tuer en vain. Dans l’avancée, deux des combattants des troupes de choc se firent faucher par les tirs ennemis. L’un d’eux fut touché à la ceinture, ce qui fit sauter les grenades qu’il portait. L’explosion souffla les quelques hommes qui se relevèrent à grand peine. Almodeus craignit qu’ils ne fussent tous tombé et risqua un regard derrière lui. Il fut soulagé de les voir toujours vivants et abattit son hallebarde sur un ennemi qui allait tenter de lui perforer l’abdomen. Ils atteignirent finalement leur objectif et se jetèrent à grand soulagement derrière une sentinelle écroulée. Ils reprirent leur souffle avant que Crell ne commence à collecter les ceintures de grenades pour les relier par leurs boucles. Il obtint ainsi une sorte de ballon hétérogène de grenade et de cuir. Il les confia à Jark qui disposait d’une plus grande masse musculaire que lui. Ce dernier en dégoupilla une, fit tournoyer les ceintures au-dessus de sa tête et les jeta avec force au beau milieu des troupes adverses. L’explosion projeta des cadavres dans toute la zone qui fut entièrement vidée de vivants à l’exception d’Almodeus qui se trouvait suffisamment proche pour avoir été secoué. Il se répandit en insultes variées et colorées à l’encontre de Jark. L’explosion marqua le signal pour Azkar. En une minute, la sentinelle jaillit d’un couvert improvisé, traversa le hangar et se planta devant la balise avant que d’autres hommes n’arrivent. Il ouvrit le feu. Les rayons traçants rouges pilonnèrent la balise qui explosa en répandant des débris aux alentours. Une grande clameur s’éleva des Numars qui avaient assisté à sa destruction. Un élan d’adrénaline leur fit quitter leurs couverts et charger la masse restante d’adversaires, officiers équipés d’armes de corps-à-corps en tête. Leur avancée fut inexorable et les formes noires ne tinrent pas longtemps. Leur chef se fit mitrailler par Azkar alors qu’il tentait de rallier ses hommes dans un langage guttural. Des cris de victoires retentirent et se renforcèrent encore lorsque le commandant sortit de sa sentinelle. Les sceptiques avaient retrouvé leur dirigeant. Les quatre hommes qui avaient lancé les grenades lui lancèrent diverses réclamations amusées. - Commandant! Vous pourriez pas partager votre victoire avec les autres méritants? - On en a tous fait, vous croyez pas ? La réplique d’Azkar remporta un étonnant succès mais il s’éclipsa en vitesse. Adrian savait qu’il était trop préoccupé pour continuer à se réjouir. D’ailleurs la seule raison qui permettait aux hommes présents d’être heureux de leur victoire était le fait que la situation extérieure, bien moins réjouissante, leur était alors inconnue. Adrian partit à son tour avec Jark et Crell. Ils traversèrent le vaisseau et entrèrent dans le pont principal. Azkar venait de reprendre place dans son siège mobile qui les dominait tous de sa hauteur qu’il avait prise et distribuait ses ordres. Les trois hommes se turent à l’exception de Jark qui risqua un trait d’humour. - Vous le faites carburer à quoi votre commandant ? Personne ne l’entendit et il préféra ne pas insister. - Donnez-moi les rapports concernant la retraite et les dégâts causés par la chute du vaisseau dans l’atmosphère altienne. Je veux également un compte-rendu de tous les mouvements connus de notre adversaire. Envoyez des techno-stratèges au hangar pour récupérer ce qu’ils pourront trouver comme informations sur les régiments que nous affrontons. Des voix d’approbation lui parvinrent de toute la passerelle. Une activité intense mais probablement plus motivé par les lumières des tirs stoppés par les boucliers du vaisseau que par le simple zèle. - Adrian! Assurez-vous que nos navigators sont prêts à nous transférer dans le warp et dépêchez-vous! Adrian rejoignit au pas de course un des ordinateurs proches et pianota fébrilement sur le clavier. Son écran s’illumina rapidement de runes bleutées. - Nous sommes prêts à passer dans l’Empyrean. Azkar saisit son micro et sa voix retentit dans toute la passerelle. - C’est votre commandant qui vous parle. Nous entrons dans le warp. Que chacun rejoigne ses quartiers et se prépare au transfert. Le transfert ne se fit pas attendre. Une petite secousse suivie d’une forte lumière violette puis blanche agitèrent le pont principal avant que les plaques protectrices de la verranda n’achèvent de se fermer. Une fois les secousses terminées, le calme s’instaura de lui-même dans le pont principal. Un certain soulagement prenait les officiers. Azkar lui-même soupira en se laissant tomber dans son siège capitonné. - Messieurs, nous sommes à présent hors de danger mais ce n’est pas une raison pour nous relâcher. Appliquez mes précédents ordres au plus vite. La situation est assez grave pour ne pouvoir souffrir aucun retard. Envoyez-moi vos rapports dés qu’ils sont prêts. - Commandant? Nous avons confirmation pour ce qui est des dégâts aux sols sur Altis. - Et qu’est que ça donne ? - Du mauvais, du très mauvais. La ruche Delta a encaissé le vaisseau en plein centre de la ville. Les premières estimations font état d’au moins cinquante mille morts. - La ruche Delta?! Le cri ne venait pas d’Azkar ou d’un des Altiens mais d’Adrian. Tous les regards se tournèrent vers lui. - Euh… Ce n’est rien excusez-moi! L’attention se détourna de lui mais des murmures se firent entendre un peu partout. Le soldat continua son rapport. - Les forces de maintien de l’ordre local sont débordées et l’assemblée altienne a déjà ordonné l’envoi de la légion d’honneur. - Les troupes régulières ne sont-elles pas censées assurer ce genre de rôle? - Elles sont débordées à cause de l’ordre d’évacuation. - Je comprends. Qu’en est-il des mouvements adverses? - Les cuirassés de la flotte impériale ont attaqué en mouvement et ils sont arrivés en orbite altien. - Des signes de bombardements orbitaux ? - Non aucun mais ils ont entamé une descente. Des petits vaisseaux de transports ont commencé à se poser dans les environs où à l’intérieur de la Triade ainsi que dans l’Altie mineure. - Mauvaise nouvelle. Azkar était inquiet et pour cause, la Triade était un ensemble de trois villes rassemblées autour du plus célèbre monument altien: le pilier des eaux. La Triade constituait également la capitale planétaire et l’ennemi risquait fort d’accéder à des fichiers défenses en la prenant. - Tout n’est pas perdu commandant. Les milices locales se sont rassemblés et ont commencé à saboter les dispositifs logistiques et informatiques des villes. - Des milices ? - Oui et l’assemblée altienne a déjà prévu un plan de rapatriement après leur mission. - Un plan de rapatriement… C’est bien joli tout ça mais ils sous-estiment l’Imperium. Une autre voix s’éleva du pont inférieur. - Commandant. Les techno-stratèges ont déjà quelques informations sur notre adversaire du hangar. - Donnez-les moi, je vous pris. - Ils s’agiraient de soldats d’un régiment d’infanterie lourde germahst provenant d’une planète abandonnée récemment à la suite d’un assaut de xenos. Pour le reste, leur équipement de base n’est pas très différent du nôtre et leurs fusils suivent d’ailleurs le même modèle de fabrication que celui de Kulexus. - Je vois. Des troupes sans attaches… On ne peut plus dangereux ça. - Nos analystes se sont mis en contact avec les archives de la Doctrine pour recevoir de plus amples informations. - Bien. Une violente secousse agita le vaisseau et fut suivie d’un signal d’alarme et d’une voix mécanique répétant inlassablement « Faille d’application ». Un grand tumulte suivit à l’intérieur du pont principal. Azkar réussit tant bien que mal à se faire entendre après avoir hurlé ses ordres pour la troisième fois. - Que se passe-t-il bordel de merde? - Un des réacteurs a lâché. Les navigators sont en train d’essayer de nous sortir du warp. Si on y reste, ce sera pour toujours! - Ordonnez à l’officio psykeris de dépêcher ses membres pour les soutenir. Une nouvelle secousse fit tomber les officiers et la lumière des néons commençait à clignoter et à sauter par endroits. Azkar fit redescendre son siège de commandement pour éviter qu’il ne le lâche… Ce qui arriva pendant la descente. Il tomba aux cotés de Crell et de son aide de camp apparemment terrifié. Les secousses cessèrent ainsi que l’alarme et la voix Le radar de l’état-major brisa le silence de mort qui régnait dans le centre de commandement - On est de nouveau dans Numar. - Où ça? Azkar craignit qu’ils ne se soient transférés trop loin. - Nous sommes en orbite de Bassilk Les cloisons se rouvrirent et les officiers contemplèrent en effets la lumière rouge de la planète gazeuse de Bassilk. - Je crois que nous sommes coincés là pour un moment. Adrian? Contactez Kulexus pour qu’ils nous envoient de quoi nous rapatrier et établissez le contact avec Algerian. On a du boulot. Nous avons gagné une bataille mais la véritable guerre a commencé!
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Voici la suite je crois que tu sera un peu moins largué par les armes inxi: du déjà-vu et aucune arme lourde. Alors du reste: petit avant-goût de l'art militaire altien, encore et toujours de l'élite impériale, la raison pour laquelle la base a été prise sans qu'aucune alarme ne soit déclenchée et le retour de quelques revenants. J'espère que la longueur vous suffira, le chapitre n'est pas complet(et non...) mais vous avez là un bon morceau. Sur ce, bonne lecture Chapitre 6: Les ombres de l’imperium Un calme tout relatif était tombé dans le hangar. Des soldats s’approchèrent instinctivement de la carcasse du dreadnought avant que les ordres ne recommencent à déferler sur les ondes: des officiers furieux du désatre de l’offensive tentaient de ramener un semblant d’ordre. Azkar quant à lui avait avancé péniblement vers le sas d’entrée de la base. Son genou et son bras lui faisaient mal: la force légendaire des astartes n’était en fait pas si imaginaire que ca. Il se retourna. Le plan qu’il avait conçu ne se déroulait pas si bien que ça: la résistance acharné et l’arrivée du dreadnought avait boulerversé son déroulement. Au vu de l’état des troupes, une prise de force aurait été suicidaire. Azkar alluma son intercom et lança de nouveaux ordres: - Azkar aux unités d’infanterie. Le plan initial est annulé. Je répète: le plan initial est annulé. Suivez les instructions suivantes: placez les balises de téléportation et que les unités de soutien épaulent les renfort dans la prise du hangar interne, les autres, attendez de plus amples instructions et rassemblez-vous. Les troupes de choc, rejoignez-moi au sas. Ses ordres furent suivis de plusieurs vociférations d’officiers qui relayaient les ordres de rassemblement. Quelques instants plus tard, une demi-douzaine de soldat en armure carapace s’approcha. L’un d’eux portait des insignes de lieutenant et s’adressa à lui. - Lieutenant Harker du premier TIR de troupes de choc à vos ordres! Azkar soupira: si peu avaient survécu... - Quel est l’état de votre escouade - Nous sommes prêt à l’attaque: nos blessés ont été rapatriés. Nous disposons d’un fuseur et notre spécialiste en démolition dispose encore de toutes ses charges. - Bien mais vous ne m’avez pas mentionné le moral de vos hommes. - Nous avons perdu plusieurs de nos compagnons et je parle au nom de tous quand je dis qu’il nous brûle de les venger. - Bien je crois que vous aurez plus d’une occasion de vous défouler sur ces enflures - Euh... Oui a vos ordres commandant! - Bien avançons à présent et au fait Harker? - Commandant? - Arrêtez avec les politesses et donnez-moi les noms de vos hommes. Surpris, Harker ne répondit pas immédiatement. Il se demanda comment un membre de maison patricienne pouvait manifester si peu d’importance à la différence sociale. il finit par répondre en désignant un-à-un ses hommes. - Malkis, Veralt, Unsil, Duvallon et le caporal Lesk - Qui est votre expert en démolition? - Malkis commandant. - Ok Malkis. Tu me fais sauter le système de verrouillage de cette porte. - Tout de suite. Le soldat s’approcha, raccrocha son fusil radiant à son paquetage et sortit un petit couteau d’un fourreau attaché à sa botte. D’un geste exercé et précis, il pratiqua une minsucule ouverture dans laquelle il plaça une fine languette d’un matière blanche. Une fois terminé, il plaça un appareil de petite taille sur la fente et s’éloigna. Une petite explosion envoya quelque débris de métal voler dans l’espace environnant et la porte s’ouvrit quelques instants plus tard. Les soldats pénétrèrent dans le sas. Azkar les retint lorsque Malkis voulut le refermer, son attention prise par l'arrivée des troupes altiennes: des soldats de grande taille en uniforme vert. Il brancha son intercom pour établir une transmission avec les nouveaux venus. - C'est le commandant Azkar qui vous parle. Ordre est donnée aux troupes de choc altiennes de déléguer une escouade à mon unité. Après quelques instants, six hommes se détachèrent des rangs altiens et rejoignirent Azkar. Tous portaient en plus de leur scaphandre vert, des cuirasses noires décorées: de très fines bandes incrustées d’améthyste s’enroulaient sur le plastron de façon complexe et entouraient un petit faucon altien doré au centre du torse. Le sergent de l’escouade arborait quant-à-lui des bandes de turquoise en lieu et place de l’améthyste. Chacun portait un long fusil radiant décoré des mêmes bandelettes que son armure à l’exception d’un soldat qui s’était armé d’un lance-plasma décoré sur son canon de deux ailes vermeils du faucon altien. Le petit aigle impérial, toujours présent dans l’héraldique militaire numar, de leur épaulière faisait bien pâle figure à coté de cette abondance de décorations recherchées. Il était bien connu que les soldats d’élite altiens bénéficiaient d’une partie du faste des phalanges de la légion d’honneur planétaire et ce malgré la jalousie qu’éprouvaient les soldats sans grade à leur égard. Le sergent altien s’approcha et fit une respectueuse courbette. Azkar lui rendit son salut de façon tout aussi respectueuse. Commander une élite aussi bien éduquée et attachée aux traditions ne serait pas chose aisée. - Sergent Alinès des troupes de choc TIR de la glorieuse Altis - Commandant Azkar. Veuillez identifier vos hommes - Avilès, Sakiès, Ulkis, Magius et Aven - Bon suivez-nous et modérez les ardeurs de votre porteur de lance-plasma. N’oubliez pas que nous nous trouvons dans une station spatiale. - Ne vous inquiétez pas. Notre doctrine de guerre ne nous fait pas tirer à la légère. - Espérons... Le groupe pénétra dans les couloirs de la base. Les Altiens fermaient la marche en feignant une quelconque marque de courtoisie. De leur coté, les Numars s’étaient mis en formation dispersée, prêt à se couvrir mutuellement. Heureux de pouvoir enfin se libérer de ce fardeau, Azkar ota son casque et fut rapidement imité par ses compatriotes. Les Altiens restèrent complètement stoïques. Après avoir vérifié ses niveaux d’énergie, il dégaina ses armes et signa le début de la progression. Les hommes ne parlaient pas, trop anxieux à l’idée d’affronter des astartes dans un endroit aussi confiné. La marche fut entamée dans la tension et le silence général. Azkar grimaça en observant les visages contrariés de ses camarades Un murmure parvint aux oreilles du commandant juste avant qu’une salve de tir laser ne fuse en direction du bout du couloir. Des hurlements haineux crépitèrent dans son oreillette. Il invectiva à ses hommes de cesser le feu au moment même où Ulkis se préparait à faire parler son lance-plasma. Deux soldats en uniforme spatial frappé du symbole du TIR altien s’avançèrent lentement. L’un d’eux, casqué, portaient son bras en écharpe tout en maintenant son fusil en position de tir. L’autre était de grande taille et arborait une barbe brune et soignée qui tranchait avec la blancheur de sa peau. Il portait un fusil de sniper au canon long caractéristique de la même façon qu’un autre homme aurait portée une carabine légère. L’officier ne semblait pas avoir apprécier l’accueil. Il se rapprocha, suivi par un groupe plus important. - Lieutenant TIR Alvus Crell - Commandant Azkar - Vous m’aviez promis des renforts pas une exécution - Que voulez-vous? mes hommes ont un peu la gachette facile depuis qu’ils ont failli se faire aligner comme des lapins. Les deux hommes rirent sans joie - Bon soyons sérieux: quel est la situation ici? - J’ai plusieurs hommes blessés dont le lieutenant Julius. Pour le reste, je crains que vous n’en sachiez autant que moi voire plus. - Combien de vos hommes sont encore en état de se battre? Jark, Gelk, Jaren, Lasdun, Marek et Cléon se présentèrent un-à-un. Julius voulut également lever le bras mais se résigna en se rappellant qu’il lui manquait son avant-bras. Azkar soupira en voyant le lieutenant blessé vouloir se joindre à eux. - Evacuez votre lieutenant. Il ne survivra pas à un affrontement dans cet état. - Co... Crell ne put terminer sa phrase tant il fut surpris par la réaction de Julius. Celui-ci s’était avancé et s’était mis à crier sur le commandant. - Commandant! J’ai perdu la plupart de mes hommes face aux marines et plusieurs étaient mes amis! Alors maintenant laissez-moi les venger. J’ai commencé cette mission avec eux, ils sont morts au combat et je ne laisserai pas un enfoiré du haut commandement m’empêcher de la terminer. - Je vois qu’il ne sert de rien d’essayer de vous faire entendre raison. Bon suivez-nous. - Merci commandant. - Ne me remerciez pas trop vite, je ne pense pas vous avoir rendu service. Julius s’éloigna et rejoignit Gelk et Jark avec qui il entama une conversation trop basse pour être entendue. De son coté, Crell retrouva l’usage de sa parole et s’approcha d’Azkar, flanqué d’Alinès et Harker qui protestaient avec force contre sa décision. Il soupira devant leur obstination ainsi que celle de Julius. - Lieutenants, vous ne croyez pas qu’il y a plus important dans l’immédiat que de s’occuper de ce genre de trucs? - Un blessé risque de nous encombrer lieutenant. Gardez donc à l’esprit qu’Altis ne s’est pas faite en laissant des infirmes combattre. Alinès voulait paraître stoïque mais Crell connaissait trop bien l’amour de l’élite pour l’application stricte des règles. - Et laisser l’ennemi s’organiser en nous disputant comme des gosses ne nous pose pas plus de problèmes? - Ah vous marquez un point mon cher Crell. Et puis la hargne d’un homme est un atout dans ce genre de combat. Julius combattra. - Merci pour lui commandant. - Comme je le lui ai déjà dit: pas de remerciement hatif. Crell amorça une phrase mais Azkar le fit taire d’un geste, le temps était précieux. Il sortit une plaque de données holographique et l’enclencha. - Nous sommes ici et notre objectif est le centre de commandement situé à cet endroit précis. Azkar montra successivement un point situé près du hangar et le centre de la carte holographique - Crell? Je crois que vous êtes ici le mieux placé pour nous indiquer le meilleur chemin pour atteindre le centre de commandement - Pourquoi s’y rendre? Nous y sommes déjà allé et nous avons détruit les serviteurs chargés de casser nos codes informatiques. - A moins que vous n’expliquiez la brusque reprogrammation des batteries à guidage infrarouges lors de notre assaut par l’action d’un fantôme, je pense que le centre s’est vu adjoindre quelques occupants supplémentaires. - Je vois. Bon le chemin le plus direct est la suite des couloirs 12-A, B et 7-A mais je pense que l’itinéraire le plus sûr, car le plus long, est le couloir d’accès aux quartiers des troupes. Je doute que des marines apprécient le grand confort d’un garde... - Bien raisonné lieutenant. Mettons-nous en marche. Crell, choisissez vos meilleurs éclaireurs et ouvrez-nous la route, j’ouvrirai moi-même la marche du groupe principal. Pour le reste, nous conserverons notre formation initiale. - A vos ordres. Crell donna quelques ordres à ses hommes. Marek et Lasdun se détachèrent du groupe et partirent sans un seul bruit. Crell ne put retenir un sourire de fierté devant la discrétion de ses hommes. L’avancée commença sans encombre hormis quelques tirs instinctifs de lasers des numars à l’entente de bruits dûs aux explosions répercutés de l’extérieur par les assemblages métalliques. Malgré cela, les officiers gardaient une certaine anxieté: un petit moment s’était écoulé sans que Crell ne reçut de signe de vie de ses hommes. Un tel silence radio aurait pu être amputé à la forte présence d’arresium autour de l’astéroïde du fait du bombardement de la flotte altienne mais il restait inquiétant surtout auprès de soldats d’expérience et désillusionnés. Aucun pourtant n’en dit mot aux soldats de peur d’alimenter le foyer de la peur des meilleurs de l’Imperium. Au bout de dix minutes de marche silencieuse et tendue, Azkar perçut un bruit métallique, un bruit différent de la répercussion des explosions. Il regarda autour de lui: ses hommes l’avaient aussi entendu. Tous se mirent en formation de tir mais rien ne vint. Crell fit signe aux autres d’avancer. L’anormale absence de lumière de la zone fit encore monter le tension. Cléon buta sur quelque chose mais parvint à garder le silence. Crell s’approcha et découvrit que des pans entiers du plafond s’était détachés et formaient à présent une sorte de couvert métallique semblable à des amas rocheux. Unsil et Malkis rejoignirent Cléon et Crell a proximité des rochers, tout aussi intrigué. Les groupes d’Azkar et d’Alinès s’appretaient à les rejoindre lorsque la lumière revint soudainement. Cléon et Unsil poussèrent un petit cri en voyant trois ultramarines caresser sadiquement leur bolter et les cadavres désarticulés de Marek et Lasdun au milieu d’une mare de sang, de restes humains et de morceaux d’armaplast. Aucun des deux n’eut le temps de réagir avant que les impériaux ne se mettent en position de tir et tirent. Les deux hommes frappés par les projectiles explosifs furent pulvérisés en projetant leurs viscères aux alentours. Crell put se mettre à couvert et Malkis tomba sur le sol, frôlé à la taille par un bolt. Azkar jura et coura en direction du couvert suivi de ses hommes et des survivants des infiltrateurs. Les Altiens se mirent à couvert au coin du couloir. Des rafales continues de bolts fracassèrent les amas métalliques sans qu’aucun Numar ne réussit à riposter. Azkar tenta de trouver une solution et la perforation du corps de Marek par des éclats de métal l’encouragea à se dépêcher. Les soldats se criaient des ordres et des contre-ordres que personne n’entendaient à cause du vacarme de mort des bolters. Leur chance se présenta sous la forme d’une acalmie dans la salve lorsque deux marines durent recharger. Azkar saisit sa chance et se leva avec deux autres de ses hommes. Les puissants rayons de leurs armes radiantes laser touchèrent l’un des marines en le faisant tomber. Le corps s’affala mort, la tête emportée par un tir précis de Malkis qui poussa un cri de victoire. Un des autres astartes faillit perdre l’équilibre sous la pression des tirs. La riposte ne se fit pas attendre. Une nouvelle rafale les força à se mettre à couvert et fit sauter la partie supérieure du corps de Veralt qui tomba mollement sur le sol. Crell et Azkar se mirent à jurer de concert contre les troupes de choc altiennes qui restaient derrière leur couvert jusqu’à ce que le silence ne les fasse taire. Tous risquèrent un coup d’oeil: les marines gisaient morts. - La hâte est le propre des idiots. Le philosophe attendra l’instant voulu. Patience est maîtresse de tout. Les soldats se retournèrent et virent les Altiens rangés à genoux en rang parfait et en position de tir. Leur lieutenant était debout et ressemblait à un sphynx, figé dans son attitude suffisante de victoire. Ses hommes avaient effectués une roulade de derrière leur couvert et avaient noyés les Ultramarines sous une pluie de tirs précis et meurtriers. Azkar ne put que siffler d’impressionnement: sous leurs grands airs prétentieux, les troupes de choc altiennes savaient y faire. Il échangea un sourire avec Alinès juste avant de sursauter. Une forme féminine et noire venait d’apparaitre sur le plafond, derrière les altiens. Son visage masqué par des tissus ne laissait que deux yeux cruels à l’air libre. Avant même d’avoir pu se retourner, Alinès fut transpercé au coeur par une longue pointe acérée attachée au poignet de l’inconnue. Il cracha du sang alors que le temps semblait s’être suspendu tant la surprise avait été totale. Son corps s’effondra sur le sol à l’instant même où des volées de rayons laser désordonnés fusèrent dans la zone. Pas un seul ne toucha l’assassine. Celle-ci, dans un enchainement de mouvements exceptionnellements rapides, sauta en se réceptionnant juste devant Sakiès. D’un coup de pied, elle fit voler le fusil du soldat avant de lui enfoncer sa pointe dans la gorge de Sakiès. Il mourut sans même avoir eu le temps d’esquisser un mouvement. De toute part, la panique se répandait. Ce fut ensuite au tour d’Aven. La femme le fit basculer en avant en lui tirant le bras et lui brisa l’humérus d’un coup de coude. Son hurlement de douleur s’étrangla lorsqu’elle lui transperça le corps à bout portant de son automatique aussi noir que sa tenue. Sans hésiter, elle se mit à courir au milieu des tirs qui semblaient être repousser par une sorte de bouclier en direction d’Azkar. Celui-ci ne se laissa pas surprendre et attaqua d’un coup de taille de son sabre. La femme le parât et s’en dégagea d’une pirouette. Azkar tenta un nouveau coup de tête qu’elle dégagea de sa pointe avant de coller son arme au visage du commandant. La femme le fixa de ses deux yeux verts, des yeux de reptiles mais d’une beauté inquiétante. On eut dit une sorte de Kaïliva, une démone de l’ancienne mythologie numare. Il ferma les yeux en se résignant à mourir de sa main. Un claquement sourd retentit. Il se détendit, surpris. Si c’était ça la mort, elle était bien douce. Sans comprendre il ouvrit les yeux et vit à nouveau les deux yeux verts, inexpressifs et figés dans le vague mortel. La femme s’effondra, percé d’un trou en plein front. Crell s’avança avec un sourire de fierté aux lèvres et le fusil encore chaud à la main. - Je pense que vous me devez un verre Commandant. Azkar rit nerveusement: cette minute avait semblé si irréelle... Une sorte de cauchemar éveillé. - Avec ce que vous avez descendu, je pense que je vous dois plutôt quelques tonneaux. - Intéressante proposition. Vous n’en auriez pas un ici? ca donne soif l’action. L’humour tellement inattendu de Crell détendit l’atmosphère et plusieurs qui tremblaient encore comme une feuille se mirent à rire.
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+++transmission en cours+++ >>>Veuillez patienter<<< +++Accès aux données+++ >>WARNING >rapport ordo hereticus/fichier réservé au personnel autorisé Rédacteur: frère alvarus par la grâce de l'Empereur-dieu sujet: Rébellion Numar, documentation Fichiers: - Numar: un rêve, un sommeil agité En cour d'écriture - Codex imperialis: Numar En cour d'écriture - Index astartes: les centuries des Freedom's children En préparation - Les seconds honnis En projet - Un traître parmi les traîtres En projet pensée du jour: Comment oser glorifier un héros alors que chaque acte nous est dicté par l'Empereur +++fin de transmission
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petite question sur les rapport de bataille
Guidrion a répondu à un(e) sujet de Mandred dans Rapports de Batailles
Les photos ne sont pas obligatoires: plusieurs excellents rapports en sont dénués. Enfin tout dépend de ton style de rapport: les rapports techniques se passent mal de schémas ou de photos tandis que les romancés peuvent très bien s'en passer D'ailleurs si tu veux romancer ton rapport, l'approximation au niveau des mouvements n'est pas très handicapante(tant qu'on ne confond pas les reculs et avancées ) Guidrion, nostalgique de la période bénie où j'avais le temps de batailler -
Bonsoir(ou bonjour) à tous Après une longue absence dûe à la préparation de mes examens, je vous ramène la suite du récit, suite plutôt longue et qui, je l'espère, vous plaira. En tout cas il devrait contenter ceux qui ne sont pas fans de nos bon vieux sm comme leurs partisans. Pour ceux qui trouvaient que le récit manquait de combat depuis le chapitre trois, vous allez être servis Alors petit résumé des épisodes précédents: Après un transit interminable(en tout cas pour l'auteur et les lecteurs), les forces d'Azkar arrivent à la ceinture altienne et commencent le débarquement soutenus par la flotte altienne. Le contingent de sentinelle mena un combat difficile contre les batteries à guidage infrarouge. Ils survécurent grâce aux excellentes manoeuvres de Nodj et Arlénis. Et maintenant, voici la suite en elle-même: Arlénis poussa un cri lorsqu'un missile à fragmentation explosa non loin de sa position en projetant trois soldats qui tentaient de se mettre à couvert. Il se remit en mouvement, conscient qu'il formait une cible vulnérable et facile pour une escouade devastator complète. Après avoir atteint une position moins exposé, il regarda l'ennemi. Celui-ci tirait des salves continus sur les lignes numars dans l'intention d'empêcher toute organisation. "Une tactique toute impériale..." ne put-il s'empêcher de penser. Son ordinateur analysa la présence ennemie et l'informa de sa nature d'une voix féminine, mécanique et entrecoupée de parasite. Arlénis soupira, il n'avait jamais pu supporter ces analyseurs que l'adeptus munitorum leur avait imposé lors de la formation des premières troupes d'intervention rapide. La dernière information sortie du haut-parleur le fit soupirer plus encore: - ...Estimation des dégats: nuls... Destruction de la cible compromise... Choisissez une autre cible... Choisir une autre cible... Il aurait bien voulu! Après avoir lancé une volée d'injures à l'appareil, il entendit une autre voix. Celle-là s'exprimait avec force, c'était Azkar. Arlénis recevait difficilement la transmission du fait de l'importante présence d'arrecium, le métal contenue dans les torpilles à autre pression que lançait par dizaine la flotte altienne. Ce métal avait la propriété de brouiller voire de couper les ondes radios envirronantes selon la quantité de métal. C'était la fameuse arme anti-radar que Kulexus se vantait d'avoir mis au point. Cette arme disposait de nombreux avantages mais présentait l'inconvénient de bloquer également les lignes des troupes. L'arme étant réservée à l'apesanteur spatiale, l'adeptus mechanicus n'avait pas relevé ce problème. Arlénis reçut malgré tout la transmission bien qu'il dut y consacrer toute son attention, un acte imprudent au vu de la situation dans laquelle il se trouvait. Il observa à nouveau les astartes qui déversaient toujours un flot ininterrompu de projectiles et de rayons. Il remarqua le couvert qu’il avaient construit et trouva soudain un moyen de les faire stopper leur tir. Il établit une connection avec les sentinelles proches et se mit à crier ses instructions à son comparse: - Nodj! Ouvre le feu sur les marines! - Ca sert à rien! Mes multi-lasers ne leur feront rien! - Le couvert! Ouvre le feu sur le couvert! - T’es sûr! - Aussi sûr que tu veux mais grouille-toi! Tire! Nodj, bien que perplexe, tira à pleine puissance sur les couverts, accompagné en cela par Arlénis. La salve de rayons rouges traversa le hangar pour toucher le couvert qui vola en éclat. Les fragments de métaux furent projetés dans toutes les directions et forcèrent ainsi les astartes à interrompre leur tir pour se mettre à couvert. Arlénis ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Voyant l’acalmie, les soldats numars encore à découvert se mirent à courir aussi vite qu’ils le pouvaient en direction des rochers proches. Les deux pilotes continuèrent à arroser le terrifiant ennemi même après que tout les soldats se soient mis à couvert. Alors qu'il s'apprêtait à quitter sa position pour trouver un meilleur axe de tir, Arlénis poussa un hurlement de stupeur: une torpille venait de passer à un mètre de sa position dans la direction qu'il allait emprunter. Après avoir repris ses esprits, il tourna ses caméras juste à temps pour voir la torpille exploser dans le hangar en projetant ses blocs d'arresium et une grande quantité de son liquide extensif. L'onde de choc de la dépressurisation de l'intérieur de la torpille projeta plusieurs space marines à terre et déstabilisa les autres. Encore stupéfié par l'explosion, Arlénis n'entendit pas immédiatement Azkar qui exhortait avec force ses soldats à quitter leurs abris pour prendre d'assaut le hangar. En un instant, la plus grande démonstration de force de la bataille se déchaina sur les devastators: les quatre-cent hommes que comptaient encore le contingent quittèrent presque simultanément leurs abris en poussant un gigantesque cri de guerre mené par le lieutenant Tularch, sabre au vent. Des centaines de tirs de lasers saturèrent la zone. Les numars coururent en direction du hangar, les gardes couvrant dans leur avancée les équipes d’arme lourde qui y prirent position. Azkar lui-même réalisa une percée sur le flanc droit accompagné de deux autres sentinelles. Nombreux auraient été les adversaires qui auraient pris la fuite mais les meilleurs de l’Imperium n’étaient pas de ceux-là. Les astartes, remis de l’explosion, se remirent à tirer, qu’ils fussent à couvert ou au beau milieu du hangar, et effectuèrent une contre-attaque que les techno-stratège qualifieraient plus tard de magistrale. De grandes salves de projectiles frappèrent de plein fouet les numars. Une décharge à puissance maximale de mult-fuseur pulvérisa Turlach dont les cendres se dispersèrent rapidement dans l’espace sous le regard terrifié des soldats proches. De même les deux soldats du génie qui tentaient alors de poser les balises de téléportation périrent carbonisés par la chaleur dégagée par l’explosion proche d’un tir de plasma lourd. Pas même la percée d’Azkar ne fut épargnée: des tirs massifs de bolters lourds déchiquetèrent la troisième sentinelle de son groupe. Tandis que la confrontation entre le gros du groupe numar et les devastators occupait toute l’attention, Azkar tenta de trouver la faille de l’ennemi. Les tirs qui l’avaient pris pour cible s’étaient redirigés vers le contingent d’infanterie. Le commandant chercha nerveusement l’officier de l’escouade devastator. Il le remarqua facilement: le seul guerrier armé d’une épée tronçonneuse tirant au pistolet bolter parmi des space marines armés d’armes lourdes. Il établit le contact avec la sentinelle proche pour lui transmettre ses ordres. La première transmission d’Arlyer qu’il reçut fut une volée d’injures à l’encontre des astartes - Soldat Arlyer! Calmez-vous et écoutez! Le commandant ennemi se trouve à une dizaine de mètre sur la gauche du hangar. Il est isolé avec un autre combattant, occupez-vous de son compagnon pendant que je m’occupe de lui. Reçu? - Oui mon commandant! Je... Azkar ne sut jamais ce qu’Arlyer allait lui dire: les tirs de bolter lourd de l’ultramarine qu’il était censé tuer venaient de faire sauter la cabine de son appareil. Azkar le maudit et se dirigea à toute vitesse sur lui avant de lui laisser le temps de réagir. Sa sentinelle enjamba les restes du couvert et plaqua l’astartes contre la paroi métallique de sa patte droite. L’astartes, bloqué par toute la puissance de l’appareil, tenta de se débattre sans succès. Azkar ouvrit le feu. Les dizaines de tir qu’envoyèrent les deux multi-laser criblèrent l’armure de l’astartes. Après l’avoir transpercé d’une cinquantaine de rayons rouges vifs, Azkar retira sa patte, laissant ainsi le cadavre tomber lentement sur le sol. Il allait réouvrir le feu sur le commandant astartes lorsque les pattes de son appareil s’écroulèrent sur elles-mêmes, brisées par l’explosion d’un missile à fragmentation. Azkar jura, se détacha de son siège, alluma son sabre énergétique et ouvrit la trappe d’un grand coup. La dépressurisation manqua de le faire retomber sur son siège. Il s’accrocha à son appareil et jeta une grenade en direction des astartes qui l’avaient pris pour cible. Un des débrits creva les réserves de plasma que portait l’un des devastator. Les trois artilleurs présents moururent liquéfiés. Azkar se tourna vers l’astartes et lui tira dessus de son pistolet radiant. L’astartes abaissa son pistolet pour se protéger jusqu’à ce qu’Azkar ne se jette sur lui avec son sabre énergétique. Il le repoussa d’un mouvement latéral en projetant des volées d’étincelles. Le commandant renouvela son attaque, à nouveau repoussé. Cet étrange bal se poursuivit durant de nombreuses et rapides passes d’armes jusqu’à ce que les deux lames se rencontrent. Epée tronçonneuse et énergétique, le contact prolongé des deux armes projetta des étincelles et des dents de l’arme de l’astartes sur les deux guerriers. Les deux armes commencèrent à surchauffer du fait de la chaleur dégagée par le frottement jusqu’à ce qu’Azkar dut mettre un genou à terre, terrassé par la force de l’astartes. Il grimaçait sous la pression qu’exercait son adversaire sur son sabre. Soudain, il recula en laissant l’ultramarine perdre l’équilibre. Il profita du court instant et d’un geste rapide, il coupa l’épée tronçonneuse dont le mécanisme sauta, blessant profondément son porteur. L’astartes voulut tirer de son pistolet bolter lorsqu’Azkar le décapita. Azkar se laissa tomber à genou, épuisé par l’effort qu’il avait dû fournir et ferma les yeux un instant. Il crut que quand il les rouvrirait, un nouvel adversaire se tiendrait devant lui pour le mettre à mort tandis que les autres space marines achèveraient ses troupes. Comment avait-il pu penser vaincre de tels adversaires? Il eut soudain peur, peur de l’imperium qu’il avait défié. Il dégluttit avec difficulté, prit son courage à deux mains et regarda à nouveau le hangar. Le spectacle qu’il vut était tout autre que celui qu’il pensait voir: les troupes de choc de son contingent s’étaient regroupés et avaient enfoncé l’autre flanc des astartes. Ils étaient à présent en train de détruire la dernière poche de résistance derrière le couvert. A la vue de cette situation, Azkar reprit courage et comprit. Ce qui lui avait permis de défier l’adeptus Terra et son despotisme obscurantiste, ce n’était ni son titre, ni le soutien des centuries altariennes, ni la puissance du sénat numar, mais le courage et le détermination de ses hommes. Grabers poussa un cri de joie lorsque les derniers géants furent terrassés et s’autorisa une moue de satisfaction pour son tir de canon laser qui avaient transpercé un des astartes. Il était néanmoins triste, triste de voir tant de ses compagnons pilotes morts. Il adressa une parole votive à ses camarades qui étaient morts pour la cause. Sa prière fut interrompue par des bruits étranges. La totalité des soldats en présence avait cessé de bouger. Des bruits de choc métalliques se rapprochaient. Qui plus est, ils semblaient venir du sous-sol. Soudain, les bruits cessèrent. La tension monta. Grabers se demandait se qui pouvait bien se passer. Il crut tout à coup que la fin du monde avait commencé lorsque la trappe rétractable des hangars internes sauta dans un bruit d’enfer, projetant une douzaine de soldats désarticulés dans la zone et laissant apparaitre un immense dreadnought qui tenait encore un morceau de la trappe dans son arme de corps-à-corps. A peine sortie du couloir d’arrivage, le monstre métallique se mit à tourner sur lui-même en mitraillant les soldats autour de lui de son canon d’assaut. Des dizaines de soldats périrent déchiquetés, Azkar lui-même ne survécut que de justesse au tir de la machine séculaire. Lui-même eut moins de chance: un projectile fit sauter son canon laser gauche, le choc fit sauter un de ses instruments de bord. Un débrit se planta profondément dans son ventre. Le sang se mit à couler. Grabers regarda son sang sur ses mains et comprit que sa mort était proche. Il tourna la tête vers son écran. Devant lui, le dreadnought répandait toujours la mort parmi ses camarades. A cette vision, il se mit en colère et comprit le but que l’Empereur lui avait réservé. Il poussa son appareil au maximum de ses capacités, la machine ronronnait de puissance. Il ne savait pas si c’était par folie, par vengeance ou par courage mais il devait le détruire. Grabers se mit à hurler son serment de bataille. - Pour l’Empereur et Numar, nous servirons! Il lança sa machine à pleine puissance en direction du dreadnought. Celui-ci se tourna et se mit en position de tir. Grabers fit sauter son appareil. Sa patte gauche se brisa comme du cristal sous le tir du canon d’assaut. Il atterrit sur la machine sur une patte et la machine perdit l’équilibre. Le choc soudain et les batteries tournant à plein régime firent surchauffer le moteur. La machine de Grabers roula sur elle-même sur plusieurs mètres avant de s’immobiliser. Un dernier regard et un cri: - Pour eux! Le canon laser tira. Le puissant rayon transperça le moteur du dreadnought et fit sauter tout les appareils de survie. Grabers sourit malgré la douleur un instant avant que sa sentinelle n’explose. Le dreadnought quant à lui n’explosa pas. Il tituba sur plusieurs mètres en lachant des hurlements inhumains, des bruits de bête agonisante. Le héros enchassé à l’intérieur du sarcophage mourut et la machine s’écroula un peu plus loin. Un cri de victoire retentit sur les ondes. Azkar s’approcha rapidement de la carcasse de la sentinelle qui les avait sauvés. Il se mit au garde à vous et transmis sur toutes les ondes: - Soldats! La victoire est proche et remerciez-en votre héroïque camarade. Gloire au héros! Ses trois derniers mots furent repris en coeur par les soldats. une minute de silence suivit malgré que l’enfer ne se déchaine au dehors. Azkar en était à présent sûr: c’était le courage de ses hommes qui permettait l’espoir. Voilà, je crois avoir tenu compte de tout vos conseils et respecté vos exigences. Sur ce Une bonne nuit à tous(sauf si vous êtes demain^^) Guidrion, qui va
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bon ok je vais changer ca J'étais dubitatif de ce coté-là mais je vais corriger. L'idée était de montrer qu'Azkar hurlait vraiment mais c'est vrai que c'est peu élégant. C'est voulu, histoire de donner plus de sens au titre même si je pense que c'est suffisament explicite Là par contre je suis perplexe, j'étais un peu déçu par le rendu que j'avais donné à ce passage, je le trouvais un peu trop lent et lourd pour une scène censée se dérouler à très grande vitesse(faut dire que je l'ai écris après avoir écouté le thème bataille de la série mobile suit gundam* pour ceux qui connaissent) mais bon ca a l'air de passer *contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas cette série qui m'a inspiré pour les sentinelles lourdes aux allures de dreadnought Sinon, pour la bataille, c'est loin d'être fini contrairement à ce qu'on pourrait croire. J'ai encore quelque bricoles de ce coté-là Edit: petite remarque, si certains d'entre vous décident de relire le texte, bien que ce doit être plutôt rare, vous pourriez remarquer certaines petites incohérences dûe au fait que cette partie de l'histoire a été plus ou moins remaniée par rapport à mes premiers écrits. Donc si vous en remarquez, j'apprécierai que vous me les fassiez remarquer Merci d'avance Guidrion, let's go to correct this story
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Alors voici le début du chapitre cinq avec, enfin, de l'action. J'espère qu'il vous plaira: Chapitre 5: Que périssent les larbins de Terra - Contournez la base et prenez l'ennemi en tenailles. Ordonnez aux torpilleurs de conserver une distance d'au moins mille-cinq-cent mètres par rapport à l'axe d'approche de l'Arrianis. Que les vaisseaux de bataille prennent position dans les zones gamma quatre, sept, neuf et dix. Eulanius Algerian distribuait ses ordres, impassible et sévère comme à son habitude. La passerelle du Dasclan, le vaisseau amiral altien, bourdonnait de l'activité frénétique qui s'y déroulait. Les soldats de l'état-major altien, réputé pour leur calme à toute épreuve, faisaient ici à nouveau honneur à leur réputation. La base de commandement de la ceinture altienne se trouvait face à eux, visible au travers de la paroi transparente de plastacier. Algerian marqua une pause et regarda la base. Il ne put s'empêcher de soupirer à l'idée de reprendre ce qu'il avait lui-même appellé "une des défenses les plus imprenables qu'ait jamais possédé Numar". Sa brève pensée à l'ironie de cette contre-offensive fut interrompue par l'un de ses officiers de communication. Décidé à ne pas se laisser distraire, il chassa ses pensées et reprit son rôle. - Amiral! Une dépêche de l'Arrianis nous informe son arrivée dans la zone hostile dans quatre-cent secondes. - Parfait. Transmettez nos données tactiques à leur état-major à un niveau de codage magenta. Etablissez une communication avec le commandant Azkar. - Impossible. La dépêche m'informe également qu'il a rejoint ses troupes et prononce actuellement son discours. - Bon... Nous nous contenterons d'appliquer notre plan à la lettre. Ordonnez aux vaisseaux de préparer les torpilles à haute pression et les charges spatiales. - N'est-ce pas insuffisant? - Nous ne cherchons pas à détruire la base mais à neutraliser ses batteries. Je ne tiens pas à éliminer les régiments d'Azkar par une erreur balistique. Qui plus est, votre rôle n'est pas de discuter les ordres mais de les appliquer, soldat. - Veuillez m'excuser, amiral. - Ce n'est pas nécessaire mais vous concentrer sur votre travail l'est. - A vos ordres! Algerian acquiesca et partit en direction de la carte d'état-major holographique qui se trouvait au centre de la passerelle. Il y rejoignit un techno-stratège affairé à mettre la carte à jour, assisté par les quelques officiers qui s'y trouvait également. - Combien de temps nous reste-t-il avant l'arrivée dans la zone hostile? - T moins trois secondes. A peine le techno-stratège eut fini sa phrase qu'un cri retentit depuis l'aire des radars: - Répercussions de canons confirmées! L'ennemi a ouvert le feu! Le cri fut suivi d'une série de bruit d'explosion. La passerelle toute entière fut éclairée d'une vive lumière rouge dûe aux explosions. L'amiral ainsi que plusieurs officiers tombèrent sur le sol du fait des vibrations qu'avaient produit les impacts de torpilles sur la coque du Dasclan. Algerian se releva brusquement en s'accrochant à la table holographique et hurla ses ordres pour couvrir les déflagrations: - Faites tirer tous les vaisseaux qu'ils aient atteint leur objectif ou non! Lancez les leurres! L’appareil d’Azkar fut secoué par le choc lorsque l’Arrianis s’arrima à l’astéroïde. Il pouvait à présent entendre les explosions que produisaient les combats à l’extérieur. Le gigantesque sas rétracta ses portes une-à-une, empêchant ainsi une dépressurisation trop brutale qui aurait pu s’avérer dangereuse voire mortelle pour les soldats réunis dans le hangar. Le commandant prépara son appareil et envoya aux sentinelles concernées l’ordre de s’apprêter à larguer les piles à plasma. Une fois la porte ouvertes, le contingent de marcheurs se mit en marche dans un immense vacarme. La bataille faisait à présent rage à l'extérieur du vaisseau. Azkar hurla sur les ondes l'ordre d'envoyer les leurres lorsque sa sentinelle posa le pied sur le sol de l'astéroïde. Dans les quelques secondes qui suivirent, il put distinguer une vingtaine de projectile voler parmi les explosions et les débris produits par le combat pour finalement atterir au centre du terrain qui les séparaient de la base. A l'instant même où ceux-ci atteignirent le sol, les détecteurs infrarouges clignotèrent d'une lumière rouge et les quatres batteries se dépolyèrent. A peine furent-elles en position de tir que les quatres futs de chaque batterie se mirent à envoyer un flot d'obus vers les leurres. Azkar, conscient qu'ils devaient agir immédiatement sans quoi ils périraient sous le feu ennemi. - Equipe deux mettez-vous à couvert et pilonnez la batterie trois. Equipe quatre, suivez-moi et ouvrez le feu sur la batterie un. Immédiatement, cinq sentinelles armées de missiles traqueurs se détachèrent du peloton et se placèrent derrière la formation rocheuse située non loin de la batterie trois, imité en cela par Azkar et l'équipe trois qui se dirigèrent vers la gauche en direction de la batterie un. Chaque appareil tira son missile après celui de la sentinelle positionnée plus en avant afin de faire surchauffer le bouclier à l'usure plutôt que de gaspiller des munitions dans un tir simultané. Les boucliers énergétiques originaires de Kulexus, un monde-forge de Numar, étaient extrêmement résistants mais présentaient le défaut de s'user à chaque explosion, défaut que les pilotes du TIR n'hésitaient à présent pas à exploiter. Le bouclier résista à la première salve ainsi qu'aux trois premiers missiles de la seconde mais succomba au quatrième, laissant la batterie exploser en ne laissant qu'une carcasse noircie. Le groupe d'Azkar contourna la batterie toujours occupée à vomir ses projectiles sur les piles à plasma et ouvrit le feu. La dizaine de multi-laser envoya plusieurs dizaines de rayons rouges qui se dispersèrent au contact du bouclier comme des gouttes de pluies dans un lac. Il ne fallut que quelques secondes pour que la masse de rayons ne fassent surchauffer le générateur qui se mit à siffler et explosa. La batterie, privée de sa protection, fut secouée par la multitude de tir et finit par exploser, touchée à sa réserve de munition. Azkar rallia son groupe et progressa vers les deux autres batteries disposée non loin de la porte du hangar lorsqu'un spectacle insolite s'offrit à lui: les appareils avaient cessé de tirer sur les leurres pourtant encore actifs. Le détecteur clignota d'un lumière rouge, les deux appareils changèrent de cible et ouvrirent le feu sur le peloton. Les deux sentinelles qui entouraient Azkar sautèrent tandis que les batteries se mirent à arroser l'unité, détruisant les appareils un à un. - Qu'est ce que... L'ordinateur a été percé! L'ennemi contrôle les systèmes de défense! Tirez! Tirez sans interruption! Nous ne pouvons plus perdre! Les sentinelles ouvrirent le feu mais sous l'effet de la surprise ils se contentaient de tirer en direction de la batterie. C'est ainsi que les premières salves de canon laser et de multi-laser soit se perdirent dans le sol ou dans les murs de la base soit se dispersèrent sur les boucliers, trop peu puissantes pour endommager l'appareil coûtant ainsi la vie à plusieurs pilotes. Azkar commençait à paniquer lorsqu'il vit deux sentinelles se détacher de ce qu'il restait du groupe, autrement dit une vingtaine d'appareil, pour contourner les batteries. Une fois arrivés à leur arrière, les appareils tirèrent et touchèrent les bases de la batterie quatre la faisant s'écrouler et exploser. Ils renouvelèrent ensuite l'opération sur la dernière batterie. Azkar laissa échapper un long soupir de soulagement et établit le contact vidéo avec les deux pilotes. - Messieurs? - Pilote Arlénis, chef. - Pilote Nodj, à vos ordres mon commandant. - Et bien soldats, nous vous devons la vie je crois. - Vous en faites pas, chef. On a juste fait notre boulot. Si on retournait plutôt casser de l'impérial? Nodj prit un air outré et reprit la parole tout penaud. - Veuillez l'excuser, mon commandant. Il ne voulait pas s'exprimer si vulgairement. Azkar éclata de rire, la peur qui le tenait à la gorge encore quelques secondes plus tôt avait complètement disparu. - Laissez Nodj, il a raison. Il faut y retourner. Que périssent les larbins de Terra! PS: je corrigerai la partie précédente un peu plus tard. Guidrion, on y est enfin à cette attaque
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Bonsoir à tous Comme vous avez pu le constater, le récit a hiberné pendant ce mois-ci vu que j'ai eu un agenda assez chargé. Enfin tout ca pour dire que je n'ai pas abandonner et que la suite est là. Bon je sais, elle est courte mais je préfère vous donner la fin du chapitre avant d'entamer le suivant. En tout cas, pour ceux qui en ont assez du manque d'action, vous ne serez pas déçu par la suite des évènements. Bon, je parle, je parle mais c'est la suite que vous voulez non? et bien la voilà: Azkar regardait la foule, incroyablement nerveux bien qu’il n’y laissa rien transparaître. Il savait qu’il était arrivé au point décisif. La pièce avait commencé et tous les acteurs étaient en scène, il ne pouvait rater sa tirade s'il voulait garder le devant de la scène... Il fut intrigué par cette réflexion, il n’avait jamais été intéressé par le théatre et détestait s’exprimer par image... Bien que cette pensée ne dura que quelques secondes, il la chassa, furieux contre lui-même de ne pas réussir à se concentrer dans un situation pareille. Ce fut sur cette note de volonté qu’il commença son discours d’une voix de stentor: - Soldat de Numar! Pourquoi? Pourquoi Numar doit combattre dans ses propres murs? Pourquoi les larbins de Terra se pavanent-ils sur notre territoire? Pourquoi? Non... La question n’est pas pourquoi mais comment? Un seul des nôtres vaut des dizaines de ces imbéciles, par sa valeur, par son courage, par sa foi. Alors, comment ces traîtres à leur serment millénaire ont-ils pu oser poser leurs pieds sur notre saint sol? Eux-même ne connaissent pas la réponse. Nous n’affrontons pas des soldats mais des imbéciles qui laissent d’autres imbéciles penser à leur place. Et nous laisserions ces apostats diriger l’humanité? Mais qui sommes-nous pour permettre ca? Nous sommes les élus de l’Empereur. Altarus nous a montré la voie! Le Réformateur nous a liberé! A présent, nous menerons le combat en dignes fils de l’Empereur. Partons au combat mes frères! Combattons! Pour Numar et la gloire! Depuis les premières notes élevés de sa harangue, des cris s'étaient élevés des troupes réunis, plus élevés à chaque nouvelle phrase du commandant jusqu'à devenir des cris de haine. Ca et là, des soldats brandissaient leur poing ou leur arme en scandant des insultes envers l'ennemi. A bon nombre d'endroits, des officiers durent intervenir pour calmer les ardeurs de certains hommes, trop occupés à insulter l'Imperium pour entendre les hauts-parleurs indiquant que l'Arrianis amorçait sa phase d'approche de l'objectif. Au prix de quelques hurlements de sous-officier et autres arguments frappants, la troupe se mit finalement en formation, imité en cela par les pilotes de sentinelles, prêts à démarrer leur machine au moindre ordre d'Azkar. Ce dernier se hâta de gagner sa propre sentinelle en enfilant le casque de son scaphandre. Une forte odeur de renfermé accompagna celui-ci. Azkar soupira: il exécrait les scaphandres et les sorties spatiales, ces opérations où la moindre anomalie technique pouvait causer la mort par asphyxie. Une fois monté dans son appareil, il retira son casque, trop heureux de profiter de quelques minutes de "liberté". Il pianota son code d'accès sur le clavier de l'ordinateur de bord et alluma ses caméras. Il aperçut un spectacle amusant et un peu trop familier sur son écran: Adrian tentait d'attirer son attention avec force gestes sous le regard d'un technoprêtre littéralement écroulé de rire. Azkar, mi-amusé mi-excédé, ouvrit la trappe de l'appareil et se mit à hurler: - Adrian! Qu'est-ce que vous foutez-là? Je croyais vous avoir dit d'aller vous reposer! Retournez immédiatement au centre de commandement à moins que vous ne préfériez mourir asphyxier! - Commandant! Une capsule de secours a réussi à quitter la base! - Dans l'immédiat je ne peux rien y faire. Retournez au centre de commandement et essayez d'en savoir plus, nous verrons après la bataille. Exécution! - A vos ordres... Commandant? - Quoi encore? - Bonne chance... - J'en aurai besoin. Si elle me manque, je compte sur vous pour me remplacer. - Quoi? Euh... Mais... - Partez maintenant! Ce fut sur ces mots qu'Azkar referma la trappe et démarra son appareil, imité en cela par l'unité de sentinelle dans un concert de bruits de métal. - Soldats! Le moment est arrivé! Battez-vous et n'oubliez pas que l'Empereur est avec nous! Les derniers encouragements d'Azkar furent suivis par les hauts-parleurs: - vingt secondes avant arrimage de l'Arrianis. J'espère que vous n'êtes pas trop déçu par la longueur mais comme je vous l'ai dit, je préfère cloturer ce chapitre Bon sur ce je vais me coucher moi... Guidrion, crevé
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Je fais ce que je peux... Je suis pas une vache à histoire non plus. On est deux Guidrion
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Tu n'imagines même pas Mais avec plaisir(ma bonté me perdra ): Adrian pénètra silencieusement dans le centre de commandement bourdonnant d’activité. Son entrée fut à peine remarquer comme en témoignait le soldat qui venait de le bousculer et qui se confondait à présent en excuses. Adrian les accepta et se dirigea vers l’ordinateur principal. Celui-ci affichait des dizaines de runes brillantes définissant chaque information concernant l’opération ainsi qu’un plan de la station astéroïdale. Il tenta de savoir si des éléments nouveaux étaient apparus auprès du soldat mais ne reçut que le silence comme réponse. Il sut toutefois que l’homme avait parfaitement entendu mais qu’il s’épargnait toute distraction inutile pour maintenir le haut degré de concentration que nécessitait l’utilisation du puissant appareil. Il sourit, se revoyant lui-même lors de son premier grade dans la communication d’état-major, épuisé et obnubilé par la quantité d’information que ces ordinateurs produisaient. Ces engins n’avaient pas changé d’un iota depuis sa première affectation. Il ferma les yeux et se replongea avec amusement et nostalgie dans la mélodie de ce travail harassant mais si familier quand soudian, une note, familière elle aussi... Mais trop à son goût. Il rouvrit les yeux et remarqua le signal indiquant qu’un objet avait quitté la station orbitale. - Qu’est-ce que c’est? Cette fois-ci, le soldat daigna répondre bien que ses paroles furent prononcé aussi bas que s’il avait parlé pour lui-même alors que la moitié du personnel tentait de comprendre d’où venait la raison de l’alerte. - Les satellites de surveillance auxiliaires ont détecté une capsule de secours qui s’est ejecté de la base. - Une navette logistique? - Non. Il s’agit d’une navette médicale, elle n’est pas équipée pour transporter des données informatiques. L’ennemi n’a probablement pas encore pu extraire nos infos défense. - Mais cela veut dire que le blessé contenu dans cette capsule est d’importance! Je vois mal des commandos d’infiltration utiliser ce genre de moyen avant que l’assaut aie eu lieu! Ils se privent d’un précieux échapatoire et ... - Lieutenant Darlis! L’analyse et l’interprétation des données n’est pas de votre ressort. N’outrepassez pas vos fonctions. Le représentant du Sénat Avelkhar avait parlé de sa voix habituelle mais Adrian savait qu’intérieurement, le civil savourait cette nouvelle occasion de le rabaisser. Celui-ci s’était montré ouvertement hostile à la totalité des soldats d’Azkar ainsi qu’à tout esprit d’initiative. Nombreux étaient ceux qui pensaient que cet homme avait été affecté à l’état-major d’Azkar par les grandes familles du Sénat pour maintenir son succès et la montée de sa popularité sous contrôle. Adrian partageait ce point de vue mais le conservait généralement pour lui-même en présence de l’antipathique larbin. Mais cette fois-ci, l’homme dépassait les bornes: lorsque l’Imperium lui-même menait l’assaut, aucun acte ne devait être pris à la légère et il ne pouvait supporter un homme qui privilégie son avenir politique à l’avenir de Numar. - Monsieur, avec l’iiiimense respect que je vous dois, nous sommes tous sensés agir afin de nous assurer les meilleurs chances de victoire et de survie pour nos hommes! - Cessez immédiatement vos plaintes. Vous n’êtes pas en droit de décider quoique ce soit. Cette décision appartient à ce qui vous sert de commandant. A l’entente de ces derniers mots, tous le personnel de centre s’était levé et fusillait à présent du regard l’homme toujours impassible et drapé dans son mépris. Le silence s’était fait dans la salle. Adrian fut le premier à parler bien qu’il eut mille fois préféré envoyer le civil sucrer des fraises. - Puisque cette décision appartient à notre très estimé seigneur-commandant militant, je vais moi-même lui annoncer la nouvelle. Le lieutenant avait particulièrement insisté sur le titre d’Azkar, décidé à rappeler à cet impudent civil qui commandait ce navire. L’homme, pourtant, ne bougea pas même un cil ce qui fit bouillir Adrian de rage. Alors que celui-ci partait, Avelkhar lança un dernier commentaire, jouissant de chaque accès de rage qu’il provoquait parmi ces hommes qu’il avait toujours considéré comme inférieur. - A votre place, j’éviterai de déranger votre siiii grand homme dans son discours aux hommes. Néanmoins, si vous voulez vous rendre ridicule tout deux, le commandant se trouve sur la passerelle quatre du hangar principal. Adrian ne répondit rien. Guidrion, et encore une(de suite? non d'année ) PS: merci inxi
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merci pour les fleurs, warzazatt, mais la prochaine fois je me contenterais d'un triomphe glorieux avec l'arc qui va avec alors, voici la suite(rapide hein?) que je vous envoie pour ne pas vous laisser sur votre faim. Et puis si on laisse trop refroidir, le suspens tombe Enfin, trêve de palabre: Adrian respirait bruyamment et avec difficulté. Il avait cessé sa course effrénée plusieurs couloirs plus loin, hors d'haleine. Il se laissa tomber lourdement sur le sol froid et métallique. Il regardait dans le vague, sans expression, abattu. Le seul témoin de son malaise était la larme qui avait perlé sur sa joue. Adrian fut pris d’un frisson lorsque celle-ci tomba sur sa main et émergea brusquement, comme s’éveillant d’un sommeil agité par un cauchemar. Il reprit ses esprits et se leva. Instinctivement, il regarda le couloir d’où il était arrivé et frissonna à nouveau. Il ne pouvait pas rester là. Non! Cela lui était impossible, il avait juré, il était parti et devait repartir. Il crut soudain avoir perdu l’esprit, il lui semblait que des voix l’appelait, qu’elles le jugeaient, qu’elles lui rappelaient ses dires et ses actes, qu’elles lui disaient qu’il l’avait trahi, elle et sa mémoire. - NON! Adrian avait hurlé si fort que plusieurs échos lui revinrent, aussi froids et métalliques que le couloir, ils semblaient le narguer, riant de sa pitoyable réaction. Non! il rêvait, c’était impossible! Il le savait - Pourquoi me jugez-vous! J’ai fait tout ce que j’ai pu! ~ Non... tu as échoué... tu as fuit... tu l’as abandonnée... tu les as tous abandonnés... tu n’est qu’un lâche et tu le sais! - Non! Je... J’ai agis, je me suis battu, j’ai fait tout ce que j’ai pu, je voulait les aider mais je n’ai pas pu... Si j’en avais eu la pouvoir, rien ne se serait passé! La voix éclatait d’un rire mauvais et cruel. Il voulut répliquer mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le rire s’éloigna et s’atténua. Il devint amusé et sincère, un rire franc et amical. Adrian releva soudain la tête et vit deux soldats en train de rire passer dans le couloir d’en face. Il avait imaginé tout cela. Ce tribunal soudain et dérangeant n’était qu’un produit de son imagination! Il remarqua qu’il était agenouillé et appuyé contre la paroi, transpirant et halentant. Ses respirations sonores se muèrent peu-à-peu en un rire jaune et inquiétant, puis en rire, simple et naturel comme celui qu’il venait d’entendre. Il riait, chaque éclat semblait lui retirer un lourd fardeau comme si cet acte si naturel chassait les ténèbres de son esprit. Il se releva, toujours euphorique puis se calma et reprit un semblant de sérieux. Il se remit à marcher, cette-fois d’un pas calme mais décidé, décidé à mettre le plus de distance possible entre lui et ces fantômes, entre le réel et cette fiction malsaine. Guidrion, ca avance je vous jure!
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QUOTE Guidrion, qui vadorise je ne vois pas trop là!!! voilà la réponse mais c'est vrai que celle-là n'est pas fameuse Ca ne veut rien dire C'est un hors-sujet(clin d'oeil à reflet d'acide) Pas d'inquiétude, ca ira vite Guidrion, qui explique
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Salut à tous, Euh... erreur d'orthographe de ma part Alors pour les résumé, je tacherai de vous faire ca voici une suite assez courte qui tranche un peu avec les précédentes, le second suivra bientôt histoire de ne pas vous laisser sur votre faim(quoique j'aime bien finir mes paragraphes sur une note de suspens ) ...Je suis ton père...(comment ca je suis hors-sujet?) Bon ici pour comprendre il n'y a qu'à savoir qu'Azkar a envoyé Adrian se reposer, le reste important ici peu Adrian manipulait son couteau avec tout l'intérêt caractéristique de l'ennui. Couché sur son lit, sans trouver le sommeil ou même l'envie de repos, il armait et rétractait la lame. Soudain il émergea de sa demi-conscience en jetant violement le couteau qui alla se planter dans le mur opposé. Il en avait assez de n'avoir aucune activité autre que de se morfondre dans cette cabine silencieuse et déprimante en jouant avec ce couteau qui ne lui rappellait que de mauvais souvenirs, assez de devoir se reposer tandis que d'autre se préparait à mourir. Il soupira de cette impuissance qui semblait l'accompagner depuis sa naissance. Il décida de sortir pour reprendre son poste mais son regard fut attiré par le couteau. Il s'en approcha. L'arme était profondément enfoncé et il remarqua que quelques éclats d’acier s’était formé au-dessus de la lame. Comment avait-il fait cela? Lui-même ne le savait pas ou plutôt ne le savait plus. Il reprit le couteau profondément enfoncé avec une étrange aisance. L’arme s’était planté dans le mur et la façon dont elle avait été lancé lui avait conféré une force qui lui fit réaliser une poussée verticale après l’impact. Cette technique ne lui était pas inconnue. Il fit à nouveau tourner la lame dans sa main comme il l’avait fait pendant un quart d’heure mais cette fois avec un profond intérêt. Il se remémora cette tactique qu’il crut avoir toujours connu: conçue pour mettre hors de combat un homme tout en lui laissant suffisament de temps à vivre et de douleur pour lui permettre de dire tout ce qu’il pouvait savoir d’utile, le lanceur effectuait un lancer latéral tout en conservant le couteau dans une position qui lui permettait d’effectuer la poussée vertical. La lame était censée se ficher dans la poitrine de l’adversaire au niveau de son poumon droit sans fracturer les côtes, la poussée verticale servait quand à elle à déchirer l’organe ainsi que les veines et artères présentes provoquant ainsi d’importantes hémorragies internes. Cela lui semblait si limpide… Si simple… Puis il se souvint où il avait appris cette technique, à quoi elle avait servi. Il revit à nouveau la fusillade, les sanglots, les cris, le sang… Il cria et jeta le couteau à terre. Il se rendit compte qu’il transpirait et qu’il tremblait. Il ne pouvait pas rester ici. C’était impossible! Il se mit à courir pour sortir de la cabine et coura en lançant des regards apeurés derrière lui. Guidrion, qui vadorise ... oh de notre bonheur, toi le fatal emblème Ne crois pas qu'au magique espoir du corridor, j'offre ma coupe vide où souffle un monstre d'or! ... Fatigué moi... Guidrion, qui hors-sujetise^^ Edit:corrigé
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merci pour ta fidélité kroxigor d'ailleurs merci à vous tous qui suivez ce texte. Comme vous l'aurez remarqué, j'ai dû mettre le projet au ralenti pendant deux bonnes semaines(saleté d'accident de voiture ) mais voici la suite qui, je l'espère, vous plaira. ET... oui on se rapproche de la bataille, plus que deux "scènes" à écrire et on y sera enfin! Alors quoi de nouveau dans ce passage? on commence à savoir qui est Almodeus, le technaugure un peu fou et on se prépare pour la bataille. Allez, voici la bete(co...comment ca "pas trop tot"? ): - Monseigneur! Nous approchons de la ceinture Altienne. Le lieutenant Ascels de la compagnie motorisée m’envoit m’assurer que les sentinelles sont bien opérationnelles. Almodeus se tourna vers le soldat. Celui-ci était plutôt de petite taille pour un Numar mais pouvait compter sur une masse musculaire plutôt impressionnante. L’expression de son visage ressemblait à une caricature de commissaire, probablement acquise par la prétention qu’éprouve un jeune soldat en étant promu au grade de caporal comme en témoignait ses galons. Son amusement du ridicule qu’offrait le spectacle du caporal se changea en profond mépris lorsqu’il remarqua le regard moqueur qu’il posait sur son torse mécanique. Son insolence se manifesta plus grandement encore dés le moment où il se mist à tapoter lentement la crosse de son pistolet laser, manifestement impatient. - Monseigneur? Celui-ci avait prononcé sa phrase sur un ton impatient et empli d’irrespect. Comment ce simple soldat pouvait oser s’adresser à lui ainsi, un prêtre de l’omnimessie, et qui plus est comment cette larve pourrait oser manipuler l’un de ses divins enfants, ses fidèles machinae! Almodeus resta dignement devant lui et lui répondit sur un ton glacial. - Dites à votre supérieur que mes fidèles machines sont prêtes à apporter la mort aux hégémoniques et ajoutez qu’il devra se passer de vos déplaisants services. - Veuillez m’excuser, monseigneur mais je ne vous comprend pas. - En vertu de mon statut d’officier mechanicus, je vous mets aux arrêts pour insubordination et irrespect du culte mechanicus. Au conseil disciplinaire appartient le choix de donner suite. Le caporal, bouche bée prit une teinte pourprée en quelques secondes - Monseigneur! Je proteste et... - Partez! Vos stridentes et pitoyables vociférations vont finir par troubler leur esprit de la machine. Le soldat resta encore quelques secondes devant lui, bouillant de rage puis tourna les talons et partit d’un pas furibond. Almodeus ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. Laissant derrière lui ce dérangement, le technaugure se retourna et reprit son activité de vérification. La sentinelle qu’il avait devant lui était parfaitement en état de marche. Qui plus est, Almodeus le savait, son esprit était déterminé. Les prêtres du culte mechanicus avaient fait du bon travail. Leurs litanies de juste courroux avaient empli la machine de fureur. Le technaugure ne put s'empêcher de sourire de fierté devant l'efficacité de l'adeptus mechanicus. Soudain des bruits troublèrent la mélodie du travail et de l'effort qu'il affectionnait tant. Il se tourna afin de comprendre la cause de ce tapage. Il vit le contingent de pilote se rassembler à l'intérieur du hangar. Ces hommes retinrent son attention, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine anxiété à l'idée d'abandonner le sort de ses sentinelles à d'autres. Les soldats en question démontraient un sérieux et une discipline exemplaire; leurs rangs parfaitement ordonnés se divisèrent en files, chacune se dirigeant vers une rangée de sentinelles dans un mouvement rappelant étrangement les parades des investitures sénatoriales de Numares Prime et chaque homme se plaça devant son véhicule dans un mouvement simultané. Cette discipline et ce sérieux aurait rassuré n'importe quel officier mais Almodeus réclamait la perfection. Un seul humain découragé pourrait abattre en quelques instants l'état d'esprit que l'adeptus mechanicus avait mis tant de temps à construire. Almodeus s'était toujours voulu impitoyable dans son jugement ce qui, selon lui, avait toujours donné de satisfaisants résultats. C'est dans cette attitude qu'il décida d'étudier plus en détail les humains en question. Il ne put s'empêcher de grimacer de mécontentement lorsqu'il remarqua qu'aucun des soldats n'avait le visage découvert, tous portait le casque obligatoire lors des opérations spatiales. Contrarié, il reporta son attention sur les insignes, espérant y trouver quelque indices ou souvenirs. Son attention fut détourné par un spectacle auquel il ne s'attendait pas: dans un geste commun et simultané, les soldats s'agenouillèrent devant leurs sentinelles et prononcèrent le salut militaire suivi d'une courte prière, le "credo in deum mechanicum". Il sourit; il n'aurait jamais cru que d'un acte commun, des humains puissent prendre conscience de la nature sensible de l'esprit de la machine. Confiant et heureux, Almodeus partit en direction du groupe de technoprêtres, le pas aussi léger que le lui permettait ses implants bioniques musculaires. Le groupe chantait un hymne à la gloire de la colère du dieu-machine auquel se joignit le technaugure durant plusieurs couplets en apportant la force de sa voix encore puissante aux intonations faibles des prêtres. Son chant perça même le vacarme que produisit les pelotons d'assaut lorsqu'ils se rassemblèrent dans le hangar dans l'attente du combat. Alors qu'Almodeus se prépara à entonner un nouveau chant d'hymne à la victoire sans l'approbation des trois prêtres qui dissimulaient bien mal leur excèdement vis-à-vis de l'envahissant technaugure, le silence se fit, ne laissant pour seul bruit que les pas d'Azkar sur la passerelle supérieur. Il s'arrêta au milieu de celle-ci et se tourna vers les deux-milles hommes. L'homme les dominait de la hauteur de sa position, hiératique et le regard résolu. Son calme apparent le rendait d'autant plus impressionnant. Almodeus restait figé devant l'obéissance et le respect naturel et volontaire que lui avaient démontré les troupes rassemblés et se mit à observer attentivement l'homme qui s'apprétait à leur faire défier les meilleurs de l'Imperium. Guidrion, qui latinise edit:corrigé
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Adrian et Azkar sont deux personnages assez proches et ce depuis la constitution de l'état-major d'Azkar. Le premier chapitre ne reflète pas cette relation, qui, au final, est assez proche de celle d'un jeune admiratif et de son père adoptif, pour des raisons de facilité de lecture, il aurait été ambiguë de commencer le récit par une discussion entre ces deux personnages qui entretiennent une relation finalement complexe. De plus, cela aurait fait obstacle à la mise en place de l'intrigue: l'invasion d'un ennemi inconnu qui s'avère être l'imperium. La seconde raison est qu'à l'époque je n'avais pas encore clairement et personnellement abordé en profondeur la relation entre les deux personnages ainsi que leurs caractères quoiqu'ils étaient déjà assez clairement dessinés. Je pense peut-être retravailler le premier chapitre et si je le fais, je retravaillerai un peu cet aspect Pour la question concernant la venue d'Adrian: c'est à nouveau le coté père-fils de leur relation qui explique sa venue bien que la raison qu'il a donné est en partie vraie mais elle est moindre. Il est inconsciement attiré vers celui qui remplace en quelque sorte son père car il est actuellement dans une période d'hésitations et de resurgissement de plaies du passé Pour la question vis-à-vis de la pâleur d'Adrian: il allait mieux moralement car ses mauvais souvenirs ont plus ou moins disparus mais il reste logiquement un peu mal en point étant donné qu'il vient de faire un malaise Voilà, j'espère avoir répondu à tes interrogations Guidrion, dont l'écriture déteint sur la façon de s'exprimer Edit: pour inxi, il n'y aura pas de passage sur le repos d'Adrian, qui sera d'ailleurs peu respecté par ce dernier au vu de son obéissance Tout ca pour dire que je dois un peu faire avancer l'histoire bien que ce chapitre m'a permis de mettre en place pas mal de chose Mais sinon oui ce chapitre est fondamentalement un passage de transition
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Alors voici une petite suite, les deux dernières "parenthèses" du chapitre. Maintenant que ce briefing est terminé, je reprend enfin du plaisir à écrire ce chapitre. Vous pouvez donc espérer une nouvelle ère de suite rapide Adrian avait assisté au briefing des officiers depuis l’entrée comme à son habitude bien qu’en tant qu’officier de communication, il n’avait rien à y faire. Il avait néanmoins écouté le discours de son supérieur. Ce dernier avait habilement mis le doigt sur la grande question lors de la première confrontation entre les forces numares et fidèles de Terra: qui donc avait la justesse de cause pour rassurer sa confiance dans ce conflit? Ne seraient-ils que des hérétiques parmi tant d’autres ou des vrais serviteurs de l’Empereur-dieu? Ils étaient des fidèles. Adrian croyait en cette réponse tout comme il croyait en Azkar et en lui-même. Azkar leur avait fourni une réponse et celle-ci suffirait aux hommes... Pour le moment. Adrian se dirigeait vers les quartiers d’Azkar où celui-ci s’était rendu pour se préparer au combat. Sur le chemin, il vit soudain au travers du hublot: Altis, la magnifique planète des érudits et des artistes. Elle rayonnait devant les hublots. Plusieurs hommes la contemplaient comme lui, l’air admiratif, au travers des épaisses vitres de plastacier. Mais, contrairement aux autres, Adrian n’affichait pas le même sourire béat d’un homme qui s’émerveille devant le spectacle qu’offre l’espace. Altis brillait, le bleu azur des océans contrastant avec la couleur verte et brune des trois continents, et rayonnait d’un orgueil digne de sa richesse et pourtant elle restait floue et pure à l’image des artistes peuplant la surface. C’était un magnifique endroit, une terre de culture et de beauté. Pourtant les idées qui venaient à l’esprit d’Adrian ne furent pas les écrits de quelque poète célèbre ou des souvenirs de ses cours d’histoire à la schola de Numar Princeps mais du sang et des détonations d’armes... Une fusillade. Deux ans... Cela lui semblait si loin.... Si loin.... Adrian se sentit soudain vieux et las, il crut être devenu un vieillard radoteur et rendu amer par de longues souffrances. Mais la plaie était jeune, comme lui. Le doux temps de son repos était loin, la douleur ne l’était pas. Il revit des hommes grands et armés, une jeune femme en larmes, il se vit, lui, armé de son automatique non réglementaire et tremblant à la fois de froid et de peur. Il ressentait les démangeaisons de son treillis de campagne sale et maculé de taches de sang et de boue. Il vit une lumière et un sol métallique. Un sol métallique? Adrian secoua vivement la tête lorsqu’il se rendit compte qu’il avait chancelé et qu’il gisait à présent sur le sol d’adamantium froid de l’Arrianis. Plusieurs hommes s’approchèrent et se penchèrent sur lui, visiblement l’air inquiet. - Lieutenant? Vous allez bien? - Oui, c’est juste la fatigue. Je vais retourner au centre de commandement. - Vous ne voulez pas qu’on vous accompagne à l’infirmerie? - Non.... Ca ira.....Rompez! Les soldats s’éloignèrent, visiblement aussi incrédule sur la réponse d’Adrian qu’il ne l’était. Il avait eu plusieurs fois ce genre de malaise depuis le début du voyage. Il n’y trouvait aucune explication rationnel et s’était même déjà fait ris au nez après un examen chez le medecin du munitorum. Il se remit sur pied avec difficulté et tenta de chasser ses mauvais souvenirs bien qu’ils ne furent remplacés que par un flou clair. Il sourit en se disant que cela valait toujours mieux. Il se souvint de son grand-père qui l’encourageait au diner d’aurevoir que lui avait préparé sa famille la veille de son départ pour l’armée. Il le revit lui dire “Si tu as peur, rapelle-toi qu’avancer même un peu est toujours mieux que de rester à se lamenter là où l’on se trouve”. Il rit. Ce vieux fou l’avait souvent traumatisé pendant sa jeunesse avec ses conseils et ses histoires. Jamais il n’aurait cru les mettre en pratique, il se l’était juré et pourtant... Il se rendit compte que ce souvenir avait chassé le flou clair et ses idées noires. Adrian se remit à rire de bon coeur. - Ah vieux fou! T’avais finalement raison. ‘Vaut toujours mieux avancer! Azkar avait disposé son équipement sur son bureau et s’était assi pour les contempler à son aise. On lui avait plusieurs fois fait la remarque que cette habitude était étrange, inutile et stupide mais il n’avait jamais réussi à s’en défaire. Un sabre énergétique à la garde dorée et un pistolet radiant laser réhaussé de décoration en jade et décoré d’un minscule aigle impérial de marbre enchassé dans une fine couche protectrice de céramique transparente, une merveille de l’art utilitaire Altien. Non, il ne pouvait perdre cette habitude. Devant ces armes pleines de souvenirs, il ne pouvait s’empêcher de revoir toute sa vie et la myriade de combat auxquels il avait pris part. Elles restaient là, juges impitoyables, meurtrières mais pourtant pures et magnifiques. Durant cette contemplation de ses armes, Azkar ne pouvait se mentir. Il n’y avait pas d’échapatoire. Il ne pouvait que faire le point et subir son jugement moral. Il avait appris à respecter cette sensation et lui avait même prêté une intervention du divin Empereur ou d’un de ses anges exterminateurs là où d’autres avaient vu une preuve de faiblesse d’esprit. L’arrivée d’Adrian troubla sa réflection et sans sembler prêter attention au mots du lieutenant, il rangea ses armes dans son fourreau et son holster réglementaires. Durant quelques secondes, il resta figé le regard vague mais austère et sévère. Adrian, naturellement impatient et quelque peu insolent, finit par exprimer sa perte de patience à son supérieur tout en prenant garde de ne pas user du language fleuri de la troupe. Azkar finit par lui répondre sur un ton calme et bienveillant, presque paternel: - Désolé Adrian, j’étais ailleurs. Que fais-tu là? - Je viens aux ordres commandant! - Je ne te crois pas mais cela n’a aucune importance. Altis est proche et nous devons nous dépêcher. J’aimerai que tu ailles t’assurer qu’aucun officier ne répande de paroles démoralisantes au sein du régiment et que... Tu es sûr que tout va bien? Tu es fort pâle. - Rien de grave commandant. - Cesse de m’appeller ainsi et va à l’infirmerie! - Le médecin de bord ne m’a rien trouvé. - Alors je te donne une heure de permission pour que tu te reposes. Ensuite, tu rejoindra le centre de commandement et tu vérifiera le bon déroulement de la bataille, cela ne devrait pas trop te fatiguer. - Mais co... ce n’est pas nécessaire, je ne veux pas me reposer à l’aube de la bataille! - Dans ce cas, c’est un ordre! Adrian partit en soupirant de façon volontairement insolente. Azkar ne put s’empêcher de retenir un sourire devant l’attitude du jeune homme.
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Alors pour la transition, c'est bien vu Le chapitre trois est une grosse transition et encore c'est un gentil euphémisme. Mais les trois prochains chapitres seront action, rebondissement, grosses embrouilles et vilains pas beau qui sortent de partout Je préferais avoir une transition pour creuser un peu les personnages et m'essayer à plus de psychologie mais je crois que le résultat en devient pompant. Enfin pas d'inquiétude, ce passage sera fini dés que j'aurai écrit les troupes qui se préparent au combat, le petit mystère sur le passé d'Azkar et d'Adrian et le dernier discour. Peu de choses en fin de compte La suite sera bien musclée comme vous aimez et pour ceux qui se posent encore la question; oui j'aime tuer des marines avec sadisme et cruauté
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Bonjour à tous, Le projet a hiberné pendant un moment. Hélas, j'ai eu un travail fou et une grippe; résultat, plus de temps pour se consacrer à cette histoire. Je vous poste la suite, assez conséquente avec le briefing, sans doute la partie qui m'aura le plus énervé à écrire. Je crois avoir un peu perdu de style pour cet épisode mais je compte me rattraper sur la suite. Allez, je vous laisse découvrir ca bonne lecture - Donc! On a toujours aucune info d’Altis. - Pas pour l’instant… mais il faut dire que ce genre d’opération prend du temps. Adrian pesait ses mots malgré que la conversation avait un ton fort détendu, toute erreur pouvant faire s’effondrer le moral des troupes. - De toute façon, avec tout ce qu’on a dans notre flotte, il y a de grandes chances qu’on s’en sorte. - Et moi je ne vais pas m’en sortir si tu continues à sortir des carrés d’as! La double intervention fit éclater de rire le groupe et l’opération sortit des esprits. L’idée même qu’une guerre était engagée était devenue vague et lointaine, laissant place à un doux sentiment de sécurité. Malgré les désillusions de la guerre, Adrian avait gardé un caractère assez insouciant. Pendant un instant, il se crut à nouveau sur Numares Prime dans une des beuveries que s'offrait sa compagnie de cadet lors de leurs permissions. Il se remémora les vapeurs d'alcool et de tabac bon marché, les rires, les bagarres, ... Il se revoyait tout jeune en compagnie de Nodj et Arlénis. Un trio qui avait fait mettre deux sergents instructeurs à la retraite anticipée. Tout lui revenait en mémoire. Il se perdait avec délice dans les méandres de sa mémoire. Adrian ne se rendait même plus compte qu'il était à l'intérieur de l'Arrianis. Il fut néanmoins contraint de se réveiller lorsque Nodj commenca à le secouer par l'épaule. - Oh! t'es toujours là? - Qu... Ah... euh... oui oui. C'est à qui de jouer? - A toi depuis cinq bonnes minutes. - A moi? Très bien. - On attend... Adrian, toujours perdu dans ses pensées, regarda son jeu attentivement sans parvenir à comprendre ce qu'il se passait. Lentement, il finit par sortir de ses souvenirs et se mit à sourire avec une lueur maligne dans les yeux. - Un full! Une sonnerie stridente survint tandis qu'Adrian ramassait ses gains sous les regards assasins des vétérans. Il prit la communication de son intercom avec anxiété et pourtant curiosité. Il lui tardait d'en savoir plus sur cette situation qui mettait la pression à tout l'équipage. - Lieutenant Adrian Darlis. - Adrian? Revenez immédiatement au centre de commandement, nous captons enfin la fréquence des Altiens! - A vos ordres. Adrian salua ses amis et les quitta, non sans avoir auparavant prélevé son argent avec satisfaction. Les haut-parleurs du centre de commandement émettaient un crépitement continu. On eut dit que cette machine les narguait comme pour souligner l'ironie de cette affaire. Ils avaient proclamé que la ceinture d'Altis était la défense la plus efficace et la plus sophistiquée du système, construite pour repérer et stopper toute invasion: ils étaient à présent incapable d'expliquer sa soudaine prise ni même de savoir ce qu'il s'y passait. Azkar continuait inlassablement de faire les cent pas en tentant de découvrir la raison pour laquelle lui et ses hommes étaient pris dans ce cruel jeu du destin. Ses idées noires furent chassées par l'arrivée d'Adrian. Azkar appréciait ce jeune homme, capable et loyal, qui l'avait suivi depuis son premier grade d'état-major. Il le considérait comme un fils et cherchait à tout prix à l'empêcher de perdre la vie dans quelque mauvaise manoeuvre.Il voyait en lui l'avenir de Numar: un de ceux qui prendrait sa suite dans la défense de l'indépendance si fragile et si durement acquise. Adrian s'enquit de la situation auprès de son supérieur sans toutefois obtenir d'autre réponse qu'un signe de la main en direction des hauts-parleurs. Adrian le savait nerveux et crut bon de ne pas insister. Plusieurs minutes passèrent avant qu'un son humain ne se fit finalement entendre. Au bout de quelques secondes, la liaison devint parfaitement clair. Azkar fut profondément rassuré de reconnaitre l'accent altien dans la voix qu'ils entendaient. - Ici le lieutenant TIR Crell - Ici le centre de commandement de l'Arrianis, c'est le commandant Azkar. Quel sont les nouvelles? - Commandant, nous avons rencontré des space marines. Ils ont massacré plusieurs de nos hommes avec une facilité déconcertante et… - Calmez-vous! Le ton autoritaire et soudain d’Azkar fit sursauter les soldats proches. Un silence pesant s’installa. - Cette nouvelle est grave et je comprends votre inquiétude et votre tristesse d’avoir perdu plusieurs compagnons mais nous devons agir avec sang-froid et intelligence. Même le plus immense des titans peut être vaincu aisément si l’on en découvre la faille. A présent dites-moi ce qu’il en est de votre mission lieutenant. - Nous avons neutralisé les batteries de canons lasers et les dispositifs anti-débarquement mais nous avons perdu plusieurs hommes ainsi que la totalité de l'escouade du lieutenant Garen. Nous avons échoué à mettre en place le virus informatique, le soldat Warden nous a trahi. Il a assasiné un de nos hommes et saboté le disque contenant le virus. - Malédiction. Espérons que nous puissions attaquer avant qu'il n'aie pu décrypter nos fichiers défense. - De ce coté-là nous pouvons nous tranquilliser un peu, nous avons détruit les serviteurs de l'ennemi - Bon! Nous disposons donc d’un court répit. - Quels sont nos ordres? - Crell, de combien d’hommes disposez-vous encore? - Huit en comptant les blessés - Les astartes nous ont prélevé un lourd tribut… - Nous disposons encore de quoi leur en prélever un. - Vous attendrez! Où vous trouvez-vous? - Secteur 4 de la périphérie. - Parfait. Rendez-vous à l’entrée des hangars, vous y attendrez notre arrivée. - A vos ordres commandant. Gloire à l’Empereur! - Gloire à Lui! Puisse-t-il nous accompagner dans cette heure sombre. Un nouveau silence s’instaura après que les hauts-parleurs se soient tus. Personne ne savait comment réagir et la tension grandit au sein du centre de commandement. Azkar fut le premier à rompre le silence: - Nous avons perdu des hommes de valeurs qui se sont sacrifiés pour nous ouvrir la voie. Leur mort ne sera pas vaine: nous les vengerons et nous ferons payer à ces hégémonistes le prix fort! Les soldats présents se levèrent comme un seul homme et se mirent à reprendre avec force les derniers mots d’Azkar. Chapitre 4: Le calme avant la tempête La salle de briefing d’état-major bourdonnait des dizaines de conversation qui s’y entretenaient, la plupart portant sur le danger de l’attaque ou les probabilités que les régiments en sortent vivants. L’impatience des troupes était à son comble: ils étaient là, dans une salle froide sous le regard vide des techno-stratèges, depuis une heure. Soudain, alors même que certaines conversations commencaient à émettre des hypothèses plus ou moins glorieuse au sujet du retard du commandant, le silence se fit lorsque les gardes en faction annoncèrent le “seigneur-commandant militant des armées numars”. Azkar avait toujours haï ce titre ronflant et ridicule à ses yeux. Il entra avec une expression énervé qu'il s'empressa de dissimuler par son habituel visage distrait et détendu, chose facile: la pression de l'inconnu avait disparu. Une fois arrivé sur l'estrade, il tourna son regard vers les officiers: il y vit la peur, l'inquiétude et l'incrédulité. Si ne fut-ce qu'un seul des officiers se convainquait que son groupe courait au suicide et tout s'effrondrerait. Le moral de ses hommes dépendrait de ses mots, de ce moral dépendait la réussite de chaque groupe en particulier et de cette réussite, la victoire... Azkar le savait et commenca son discours: - Mes amis! Comme vous le savez l’heure est grave: l’Imperium est à nos portes. Cette nouvelle est inquiétante mais l’Adeptus a sous-estimé notre force: ils n’ont dépéché qu’une petite force astartes. Je vois la peur dans vos yeux devant ce mot, la même qui pourrait se propager dans mon esprit mais ce n’est pas le cas. Pourquoi me direz-vous? Car j’ai la foi, la foi en l’Empereur qui nous guide. Ces larbins de l’adeptus Terra l’ont perdue depuis longtemps, ils ont oublié Sa vocation, Son but! Et c’est pour cela qu’ils sont faibles! Ils ont perdus la force qui nous anime plus que tout autre humain, nous les Numars. Nous sommes les représentants de la vraie voie de l’humanité. C’est pour cela qu’ils seront toujours plus faibles que nous ne le serons jamais! Nous sommes ses élus! …Et nous allons le leur montrer! Nous proclamons le message du saint dessein de l'Empereur,celle que l'on tente de nous faire oublier : il nous faut protéger ce fragile écrin de la paix qu'Il veut nous apporter et envers ces représentants de la destruction, ces animaux, nous ne devons qu’éprouver une juste fureur. Nous les combattrons et nous les vaincrons, tel des anges armés de la divine épée. Nous les écraserons et montrerons au monde que l’Empereur nous guide. Que nous sommes l’espoir qu’Il veut nous transmettre et que l’Adeptus Terra tente de dissimuler afin de mettre en avant ses propres intérêts. Chacun de nous possède la même valeur, une valeur commune: invincible dans l’union mais impuissante dans l’indépendance. Nous avons chacun une tâche et de l'ensemble de nos tâches dépend la réussite de notre objectif commun. Chacun de nous va se voir confier une mission précise, y compris moi-même, et si nous les accomplissons, ensemble nous vaincrons ces larbins de l’hégémonie terrienne. L'assemblée buvait ses paroles. Certains parmi les plus sceptiques s'étaient même levés pour applaudir lorsqu'il prononca ses dernières paroles. Il sourit et demanda le silence bien que les officiers présents mirent un certain temps à exécuter cet ordre… - A présent, mes amis, il nous faut définir notre stratégie. C’est pourquoi je vous demande la plus grande attention et le silence. Cavélian? Cavélian était un techno-stratége à la barbe grise et le peu de peau humaine que laissait la masse impressionnante d’implant mécanique affichait bon nombre de ride. Après quelques secondes d’apparentes inactivités, le vieil homme marmonna quelque chose qui ressemblait à un juron. L’image apparut sur l’écran mais se brouilla. quelques rires discrets s'entendirent de la foule, faisant légérement rosir la peau d'un pâle cadavérique du techno-stratège. Celui-ci marmonna plus fort et l’image se stabilisa. Celle-ci représentait une vue en trois dimensions de la base astéroïdale. - Voici notre objectif: le centre de commandement de la ceinture Altienne. Son dispositif de défense dispose d’une puissance de feu incommensurable mais celle-ci est uniquement utilisable vers les cibles approchant d’Altis. De plus une partie des défenses secondaires a été désactivée par les hommes. Les seules défenses restantes sont constitués d’une batterie d’autocanon sol-air ainsi que de quatres batteries sol-sol à guidage infrarouge. Nous avons confié à la flotte Altienne la tache de couvrir notre approche de débarquement. Ceci fait, nos propres vaisseaux les soutiendront. Notre première vague sera constituée de nos unités de sentinelles lourdes que je ménerai personnellement, nous larguerons plusieurs piles à plasma. Cette manoeuvre nous donnera un répit que nous mettront à profit pour pilonner les batteries. Ceci fait, le premier peloton suivi des quatrième et troisième pelotons ouvriront la marche aux unités d’infanterie. Ces pelotons progresseront jusqu’au hangar principal appuyée par les sentinelles. Une fois arrivés, les troisième et quatrième pelotons se déployeront en formation dispersée à dix mètres de l'entrée appuyés sur le flanc droit par les équipes d'appui-feu du deuxième peloton. Leur rôle sera de couvrir l'avancée du premier peloton. Ses troupes de choc se positionneront sur le flanc gauche, soutenus par la première équipe de sentinelles, la seconde ayant pour tâche l'ouverture des portes. Le hangar étant dénué d’installations et donc de couvert, la résistance ne devrait y être importante. Une fois celui-ci nettoyé, les troupes du génie du troisième peloton installeront les balises de téléportation permettant au TIR Altien de dépécher ses troupes de choc. une fois leur déploiement terminé nous pénètrerons dans la station, les équipes Altiennes attaqueront le hangar pour couper toute possibilités de retraites à l’ennemi. Nos propres forces se scinderont en deux groupes, l’un neutralisera les batteries sol-air et l’autre reprendra le centre de commandement. Celle-ci recevront un soutien des infiltrateurs dépéchés par Altis. Je prendrai personnellement le commandement de la seconde équipe numar. Le génie détruira auparavant le système de ventilation; un terrain vide nous avantagera sur le plan matériel. Les équipements lasers poussés à leur puissance maximum disposeront donc d'une absence de friction avec l'air ambiant; une telle tactique augmentera conséquement notre impact sur les armures énergétiques de l'ennemi. Ainsi les forces expéditionnaires seront débordés sur plusieurs fronts et, à moins que nous ne foncions au combat sans réfléchir, nous vaincrons sans pertes majeurs. Messieurs je n'ai plus qu'à vous remercier de votre attention et à vous souhaiter la bénédiction du Divin Empereur. Foi et devoir! - Foi et devoir! L'assemblée s'était levé pour prononcer le salut numar à l'unisson, salut qu'ils reprirent six fois, la voix chaque fois plus puissante, jusqu'à la sortie d'un Azkar souriant et empli de fierté pour ses troupes. Même Cavélian et quelques techno-stratèges au teint livide avaient joint leur faible voix éreintée à l'entousiasme des officiers. Guidrion, non je ne suis pas encore mort
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Bonsoir, Ce chapitre est là pour mettre en place certains personnages(Almodeus et les deux inséparables) et pour décrire la réflection et la tension qui précède une bataille. Cause: quelque chose je ne suis pas fan: l'ellipse au profit des combats Pour le reste, la correction est faite dans les précédentes parties et la suite ne devrait plus trop tarder mais c'est à nouveau un passage sur lequel je dois travailler, s'y trouvant plusieurs choses sur lesquels j'hésite Guidrion, non il n'y a pas que la guerre au 41ème millénaire
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Bonsoir à tous, comme vous avez pu le remarquer, mon récit a marqué une pause amputable au fait que je manquais totalement d'inspiration pour ce nouveau passage, passage qui a d'ailleurs du être plusieurs fois remanié car j'arrivait à des situations non voulues et qui après relecture m'aparaissaient comme proprement ridicules. Enfin j'espère malgré tout que cette suite vous plaira. Bonne lecture! La tension montait au sein du centre de commandement tandis que les minutes passaient, longues et angoissantes. Azkar avait cessé de cacher sa nervosité et faisait à présent les cents pas, le bruit métallique de ses mouvements étaient les seuls à rompre le silence. Adrian quand à lui ne supportait plus cette attente et se leva. Azkar l’arrêta lorsqu’il se fut approché de la porte. - Où allez-vous, sergent? - Je me rend dans les compartiments de la première unité. Je veux m’assurer du moral de la troupe. - Bonne initiative. Veuillez-me communiquer vos observations à votre retour. Adrian salua le commandant et partit en direction des quartiers des troupes. Sitôt après avoir passé la porte, Adrian s’arrêta: il savait à présent que la situation était très grave. Le commandant ne lui avait jamais parlé sur ce ton distant et froid auparavant. Il était inquiet au sujet de l'attaque: dans son état, Azkar serait-il capable de diriger correctement les opérations. Après quelques secondes de réflection sur cette idée, il se mit à rire. Azkar avait été reconnu comme le meilleur général depuis Altarus. c'est sur cette note optimiste qu'il se dirigea d'un bon pas vers les quartiers des troupes. Le hangar des véhicules grouillait d'activités. Le technaugure du régiment, Almodeus, s'affairait autour des sentinelles, seul véhicule capable d'agir dans ce théatre d'opération. Non loin, des pretres du mechanicus psalmodiait des bénédictions “ex machina” en agitant des encensoirs aux effluves écoeurantes afin de purifier les esprits de la machine. Adrian hâta le pas lorsqu’il arriva à leur hauteur et se dirigea au pas de course vers le technaugure. - Tout se passe bien seigneur technaugure. - La machine est inquiète mais résolue! Leur corps est prêt, je ne suis hélas pas mandaté pour soigner leurs pensées. Les prêtres mechanicus s’en chargeront Adrian perçut clairement le dégout dans la voix d’Almodeus: cet homme ne pouvait supporter l’idée que des prêtres de bas étage lui ravissent la tâche qu’il acomplissait à chaque opération du régiment. Mais il perçut également de la tristesse dans cette voix, celle d’un père à qui l’on arrache peu à peu ses enfants. Almodeus avait toujours eu cette conception quelque peu étrange des machines. Ils les considéraient comme les enfants des officiants mechanicus. Il chérissait chacune d’entre elles et pleurait longuement la destruction d’une des armes. Adrian, bien qu’il eut toujours trouvé cette idée ridicule, ne put qu’éprouver de la compassion pour celui-ci qui se voyait retirer la garde de ce qu’il considérait comme ses enfants. Il voulut lui donner quelques réconfort mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le technaugure n’avait rien remarqué et le sergent en profita pour détourner son regard de celui-ci. Ses yeux se tournèrent vers la sentinelle lourde qu’Almodeus venait de vérifier. La machine était impressionnante du haut de ses trois mètres. Elle était puissament équipée: une paire de canons laser armait ses flancs ainsi que deux missiles traqueurs. Il en déduit qu’il s’agissait d’une des sentinelles du groupe de tête chargé de la destruction des batteries. - Vous avez fait des merveilles sur ces appareils. - On peut le dire... Mais je crains que ces malheureuses machines ne sont si bien drapés que pour paraitre plus éclatantes avant d’agoniser à l’état de carcasses fumantes! Almodeus partit sur ces mots sans permettre à Adrian de prononcer quelque excuse. Le sergent renonca à l’idée de le suivre, sachant que le pauvre homme était déchiré par ces sentiments si abherrants qu’il furent à ses yeux. Les couloirs qui menaient aux quartiers des troupes étaient encombré de soldats du munitorum chargé des dernières vérifications de l’équipement et résonnaient des discussions bruyantes des soldats: apparement, les soldats n’étaient pas au courant du danger de cette mission. Ce vacarme débordant de vie et de plaisanteries au gout douteux. Adrian fut accueilli à la porte par des vapeurs de tabac bon marché et les jurons d’un homme du ministorum qu’il venait de bousculer. Malgré cet incident, cette ambiance insouciante lui inspirait un sentiment de sécurité et de liberté, Le sergent se diridea d’un pas détendu vers un groupe de soldats s’esclaffant, ou jurant pour certains, autour d’une table de fortune et d’un jeu de cartes apparement aussi vieux que les vétérans qui l’utilisaient. Il repèra plusieurs visage connus, dont certains de longue date. La présence de ces quelques amis lui réchauffaient le coeur et lui procurait un sentiment de sécurité. Il partit en direction du groupe avec un sourire aux lèvres. Très vite, un des joueurs le remarqua et se mit à lui faire de grand signes de la mains. Adrian ne put s’empêcher de rire, l’homme en question était un de ses plus anciens amis, Nodj: un homme quelque peu simplet mais d’un temperament chevaleresque et d’une gentillesse à tout épreuve. A ses cotés se trouvait, concentré sur son jeu au point de ne pas remarquer l’attitude ridicule de son ami, le soldat Arlénis, un homme d’une taille impressionante et doté d’une forte carrure, réputé comme le plus grand coureur de jupon de l’histoire du régiment. Lui et Nodj étaient inséparables malgré leur différence flagrante: ce duo étonnant avait été reconnu depuis des lustres comme l’âme de leur compagnie et passaient auprès des soldats de Numares Prime comme les figures les plus populaires du régiment. Aujourd’hui vétérans, Adrian avait fait leur connaissance au sein des Boucliers Blancs et leur amitié avait survécu à la guerre et à la mutation d’Adrian au poste de spécialiste en communication lors de la constitution de l’état-major d’Azkar alors nouvellement promu colonel. Il appréciait leur nature facétieuse et avait toujours trouvé en eux deux amis fidèles et dignes de confiance: une qualité rare lors de la secession de Numar. Cette période sombre durant laquelle les commissaires tentaient de rallier des rebelles à la doctrine de l’Adeptus Terra et qui avait vu des familles s’entre-tuer, des amis se trahir, des liens à jamais coupés. Elle avait pris fin lors de l’envoi aux légions pénales d’Hostias du dernier commissaire et non le moindre, Aldreban “l’ombre”, cerveau des révoltes sur Numares Prime Adrian avait toujours trouvé un certain réconfort auprès d’eux, surtout pendant les “3 lunes de sangs”, nom qu’avait donné un célèbre poète Altien à la période de la rebellion, et à present en cette heure de doute et de tension, les bénéfices de leur compagnie ne faisaient pas exception. Il les rejoignit et après maintes salutations , plus ou moins courtoises mais amicales, il accepta avec grande joie de se joindre à la partie que disputaient les vétérans. Azkar faisait les cents pas dans le centre de commandement, témoignant à présent ouvertement son impatience. - Par l’Empereur, cette attente n’en finira donc jamais! Je serai mort et enterré avant d’avoir vu l’ombre d’une information! Le représentant du Sénat Numar soupira, il n’avait jamais pu supporter Azkar, qu’il fût en colère ou non et ne manquait jamais de tenter de salir le blason du commandant au sein du gouvernement bien qu’ils fussent toujours faussé par les éloges des technostratèges du commandement central. - Azkar! Cessez de vous conduire comme un ours en cage ou je sens que je vais devenir enragé! - … - Commandant! Un appel du central Altien! - Enfin! Mettez-le en visuel! - A vos ordres L’écran couvert de rune fit place à l’image d’Eulanius Algerian, le commandant des forces Altiennes: un homme grand et svelte, au visage fin et aux cheveux blonds, clairsemé de fils argentés, et à la peau laiteuse. Son visage racontait à lui seul tout son caractère: un air intelligent et cultivé, une moustache parfaitement taillée témoignant de sa méticulosité et enfin un regard sévère qui avait affronté bon nombre d’horreurs qu’apportaient la guerre dans son redouté sillage. Si Azkar était un éminant représentant du type Numar, Algerian en était un du type Altien. - Heureux de vous voir, mon cher Eulanius! - Je vous présente mes respects, commandant. - Oubliez donc la hiérachie et parlez-moi franchement. L’heure ne convient pas aux politesses. Quels sont les nouvelles? - Nous avons perdu le signal d’une des équipes d’infiltrations, mais les deux autres n’ont rien signalé. Nous avons ordonné un silence radio total jusqu’à accomplissement de la mission avec le commando par mesure de sécurité. Nous avons par contre repéré des échos de transmission codés dans une langue qui échappe à nos systèmes de traduction. - Mauvaise augure en somme. Qu’en disent les membres de l’officio psykeris de votre flotte? - Ils n’ont repéré à cette heure aucune activité ennemie dans le warp. Notre brouillage psychique de l’astronomican a porté ses fruits, je pense. - C’est également mon avis - Pensez-vous que nous devions prendre des mesures de prévention sur Altis? - Préparez le protocole 11 en cas d’invasion! - Le protocole 11, l’évacuation civile? - Tout à fait! La situation ne doit pas être prise à la légère et nous devons être prêts à toute éventualité. - A vos ordres! Et sur le plan stratégique quels sont nos instructions? - Votre flotte se chargera de fournir un appui-feu à nos troupes. Préparez également vos troupes de choc et réglez la fréquence de téléport sur les balises du flanc droit. On ne sait pas ce qui nous attend au débarquement et nous ne devons pas envoyer tout nos hommes d’un coup sans réfléchir. - C’est tout? - C’est tout! Fin de communication - Bonne chance, mon ami… - L’Empereur vous garde. Guidrion, enfin fini avec ce passage
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La porte cadienne, en plus des régiments cadiens, est également tenue par deux chapitres space marines et trois légions titaniques. Dixit Taran