Aller au contenu

Iliaron

Membres
  • Compteur de contenus

    420
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Iliaron

  1. Iliaron

    Adoption

    Alors: La répétition de grand crée un effet de style, mais par contre l'immense m'apparaît de trop . retourna Sinon, le passage est pas mal, bien que j'ai eu du mal à reprendre mes marques. Le mystère s'épaissit légèrement, par exemple avec la famine que l'on ne sait même pas d'où elle vient (des chevaliers qui partent???) et du code d'hnneur bafoué pour une raison inconnue. Il y a aussi une cassure avec le précédent passage: Mathilde est du côté d'Henry cette fois-ci. Et maintenant: punition . Sinon: ok Précise-le quand il le voit, par exemple il veut le retirer mais la lourde armure l'en empêche... Oui, il vaut mieux ok ok ok (encore ) Une grande personne, mais pas le comte (qui n'a cure de jeunes comme ça, j'imagine ) Iliaron
  2. Iliaron

    Répurgateurs

    Déjà, deux fautes du deuxième paragraphe: Je n'ai aps compris . of Sinon: Premier paragraphe: Très bien, on retrouve la joie des compagnons, qui se moquent des hommes lancés contre eux (bien puissants, mais pas trop non plus). Deuxième: Jolie description de duel, même si j'ai eu un peu de mal à comprendre, mais l'action en elle-même est bien . Troisième: J'avais confondu "slavers" et "slaves" donc je ne comprenais plus rien . Sinon je n'ai juste compris qu'un seul esclavagiste (oui, c'est le terme) mourrait des mains de la douce et charmante Onima, qui n'agit qu'avec une grâce certaine . Iliaron, que va-t-on apprendre des esclaves? (car pour interroger Marius, c'est un peu trop tard maintenant )
  3. Iliaron

    Les sept compagnons

    Voilà un lot de modifications que je propose, avant d'éditer. J'ai un peu insister sur la partie la plus importante du récit (ou presque) et qui était restée en retrait par rapport au reste. Voilà, c'est édité (après quelques mois ) Je modifierais encore des passages: déjà je referais le paragraphe de la chasse (trop mal décrit, en dix lignes les sangliers sont annihilés: trop rapide). Le chapitre du Vol sera refait: je compte insérer les indices mieux, comme a suggéré Impe (le lencement d'épées surtout ) Je ferais un rêve de plus en Loriath, juste avant le vol d'ailleurs . Iliaron, qui corrige, qui corrige, et qui là doit partir donc se préparer .
  4. Iliaron

    Répurgateurs

    Je commente rapidement, peut-être que j'y reviendrais. Premier paagraphe: ok J'aime bien l'humour noir, et jolie description qui plus est . Deuxième paragraphe: Superbe aussi: les méchants sont pris au piège, puis les gentils aussi. j'aime ta manière de décrire l'action: c'est clair, l'un après l'autre, et pas tous en même temps, ce qui serait très brouillon . Troisième: Ce ne serait pas: I do love this?? (mais je ne sais pas trop) Là aussi, c'est super, j'adore vraiment la façon dont les méchants meurent: ils savent pas d'où ça arrive... Ca donne l'impression d'une toute puissance de l'Ordre, et des hommes un peu fous quand même qui attaquent tout le monde, à la manière des grands super-héros, sauf que là ils ne sont pas aussi puissants. Quatrième: Superbe encore. Cinquième: J'adore les commentaires. Quel bazarre ces bandits qui mangent les flèches . Sixième: très légèrement en dessous, peut-être car les gars de l'Ordre n'ont plus leurs petits commentaires , mais c'est quand même très bien . Vraiment j'ai adoré cette action, c'est jouissif ta manière de décrire: on sent vraiment l'action, et les petits dialogues entre les personnages permettent justement de faire vivre cette action. Un grand bravo à toi Iliaron
  5. Iliaron

    Répurgateurs

    J'hésite, il me semble l'avoir déjà vu dans un livre anglais... Là je suis sûr : they. Sinon la discussion et la comparaison entre les chevaux et les humains, comme quoi les chevaux (esclaves) ne parlaient pas (autrement dit, les esclaves n'ont pas droit à la parole) est assez révoltante contre l'esclavage ). Donc bravo à toi de réussir à nous donner de la haine contre un des méchants (enfin, j'imagine, qui sait (à part toi)) Sinon je me demande ce qui va arriver aux deux archers et aux six dockers qui traînent . Les pauvres . Donc si j'ai bien compris le gars il a quatre bras dont deux avec au bout des serres ? (et je suis content, j'ai compris deux mots avec le contexte, youp la boum, je fais des progrès... Soit dit en passant, et c'est un compliment, ton récit a un niveau plus soutenu que le 6° Harry Potter (que j'ai lu sans un problème un anglais... Peut-être grâce aux très nombreux dialogues et au manque de mystère qui font qu'on sait ce qu'on lit )) Sinon, vivement l'action... alors, Marius, se fera tuer par quel bras du mutant, à moins que lui aussi soit un mutant (au vu du sourire et du reste...) Iliaron, qu'a descendu le Collins: les grands textes nécessitent les grands moyens EDIT: Mince je suis absent toute l'après-midi! Griffone un bout de papier: Ne pas attendre quatre heures avant de se faire chercher. Le met dan ssa poche et l'amène à ses parents Vivement demain soir donc Re-EDIT pour éviter le flood: non je ne pense pas, mais c'est pas grave, à mon retour le soir alors (j'ai vraiment hâte de savoir ce qui se trâme sous tout ça, beaucoup d'interrogations, encore peu de réponses .
  6. Iliaron

    Les huit pattes du Destin

    Tiens, j'avais même pas remarqué qu'il y avait une suite. Un peu de courage, la fatigue pour plus tard, le commentaire maintenant. Aïe : n'aurait c'était n'étaient tous Sinon, autant le début avec les sentiments est super, autant la suite est légèrement en dessous. En fait au début les paragraphes s'enchaînent et l'on sent une ambiance oppressante, une peur de mourir, quelque chose qui ne va pas. Par la suite le héros est trop maître de la situation et n'a à mon goût pas assez de doutes. De plus, à cause de l'arrêt de lecture aussi, je ne comprends pas tellement pourquoi autant d'hommes sont à sa recherche... Qu'il soit important, je veux bien le croire, mais à ce point... Et je n'ai pas non plus compris comment il a déduit que l'aubergiste était coupable. En fait j'ai eu l'impression qu'au début il manquait une transition pour bien "remettre dans le bain"... La seule chose à améliorer étant: est de créer un peu de la peur, qu'il voit tout ce qui est anormal et qui lui donne peur. Et aussi d'insister sur lme mystère qui l'entour, qu'il se trame quelque chose d'anormal. Comme ça on prendre beaucoup de plaisir à lire le texte, et en plus on aura très envie de lire la suite (car là je ne sais pas trop quoi il va chercher, ton texte n'est aps très ouvert sur quelque chose, on a juste l'impression qu'il vit une vie étrange, et c'est tout. Et c'est très simple à améliorer (je suis victime du même fléau, et en essayant de corriger, il suffit à mon goût d'une ou deux phrases pour installer le suspense, pas plus). En espérant ne pas avoir été trop dur, je suis sûr que tu comprendras que le but du message est t'aider à améliorer encore ton récit, et non briser l'auteur (pourquoi te ferais-je une telle action ) Iliaron PS: oups, je sens que pour ma suite... m'en vais sortir mon gilet pare-Neryme
  7. Iliaron

    Répurgateurs

    J'avais repéré le "she", c'était la formulation avec le "someone" qui me posait problème , comme s'il y avait quelqu'un d'autre... J'avais compris, mais je n'avais pas compris qu'il était dans un bateau . Tiens, j'avais compris l'inverse: Sinon merci d'avoir pris la peine d'expliquer les choses . Iliaron
  8. Iliaron

    Répurgateurs

    Une petite répétition (je ne te conseillerais pas pour le synonime ) Peut-être "discover" et "seek" (avec un peu de chance, le deuxième veut dire ce que je pense (rechercher, c'est ça ?) Le "the" me fait dire qu'il s'agit d'une organisation ou de quelque chose comme ça... Qu'est-ce? J'ai appris un nouveau mot (à moi de bluffer les profs à la rentrée ) Répétition ici aussi. Peut-être: "mind" ou "believe"... Ca m'apparaît étrange donc je quote (mais si ça se trouve c'est juste) (au passage, j'ai bien compris le sens). Ils savent qui est le "someone", ou alors c'est que la fille tuée n'est qu'une couverture, et que c'est quelqu'un d'autre qui a réellement été tué ou (je m'y perds un peu dans l'intrigue ) Vraiment bravo, bien insérée comme remarque, ironique au coeur de l'action sans la casser . Sinon le passage se situe juste avant l'action, je n'ai pas trop compris pourquoi ils vont au bâteau (parce qu'il y a des esclaves), et la tuée est une esclave. J'ai dû juste louper un court épisode qui explique pourquoi ils vont précisément à ce bâteau, et connaissent déjà le "Marius" (je comprendrais au prochain épisode j'imagine ) Mais encore un beau passage, très calme, juste pour préparer l'action, mais où l'on apprend pas mal de choses (on se doute maintenant que l'Ordre est plutôt bon...) Iliaron, un peu de mal à lire, mais ça va quand même (mais je ne lâcherai pas le récit )
  9. Iliaron

    Les sept compagnons

    Je vais essayer, comme ça ça donnera toujours un chouïa de suspense en plus... Mais par contre, entre le moment où Malak part du campement avec ses prisonniers, et le réveil de Kirla, il se passe quand même deux ou trois jours ( ), mais je vais essayer de donner l'impression que . Non Tu ne fais que peu de fautes quand même Oui, mais je pense que ça e fera perdre du temps pour la suite, car je ne vais pas poster tout le récit d'un coup... Je préfèrerais à la limite effacer les messages en trop de ce post (je peux commencer déjà par effacer les miens, sauf le premier (ça me permettra une présentation, et si j'efface, j'efface le sujet qui va avec ). Que ce qui a été fait n'ait pas à être refait . Alors tu tapes plus vite au clavier que moi . Iliaron, qui va avoir du pain sur la planche (et j'ai pas encore fini mon Feist )
  10. Iliaron

    Les sept compagnons

    J'imagine... Honte sur moi . Pas bête. Par contre, lors de l'attaque, je centre sur Salvatus car Ilia et Kirla sont dedans. En fait, au prix qu'a payer Malak, il ne va pas tuer les prisonniers . Et puis pour le réveil en sursaut, on suivait avant les pensées de Geoffroy, alors que là on se réveille dans la tête de Kirla (le récit de Kev étant avec les elfes et Mälthion. Merci de l'idée . Hum hum hum, je ne dirais rien, juste qu'on apprendra quand même de manière plus clair le déroulement du vol, mais après. Et crois-moi ou pas, je relis toujours en plus Iliaron PS: j'avais pensé à un nettoyage complet du tout premier récit, pour rendre un peu de l'ordre. Qu'en penses-tu (et que pensent aussi mes autres lecteurs d'ailleurs, car maintenant que j'ai quasiment atteint la fin des réécritures.) (je demande déjà voir si c'est possible, je pense que oui (et s'il faut laisser par exemple le premier post, pas de problème, je mettrais comme ça la carte du pays) PPS: et merci d'avoir passé tout ce temps sur cette critique
  11. Iliaron

    Les sept compagnons

    Et bien, une telle critique, même s'il y a des défauts, fait plaisir. Ca me permettra d'avancer dans mon écriture . Si tu veux je te répondrais pour ces passages là en MP En fait tu as trouvé le point faible de mon intrigue, je ne te dirais pas lequel, mais si tu relies tous les défauts que tu as montré, il n'y a qu'une (enfin deux) personnes invoquées. Ce qui fait que je ne peux répondre à la plupart de tes questions... OK, je vais de ce pas supprimer de mes messages . Je ne comprends pas... Ah si je comprends, c'est un passage que j'avais repris et totalement réécrit . Intéressant à noter, il faudra que j'insiste alors sur la haine qu'a Ilia de voir les sangliers, puis qu'il regarde avec misère Kirla car... Je ne comprends pas le "insuffisamment développé": tu veux dire que je ne parle pas assez du mécanisme... Faudra que je le reprenne, car de ce vol dépend une grande partie de l'intrigue, et c'est surtout de cet appareil (peut-être qu'il faudra que je le change alors, des lanceurs d'épée ) En fait les elfes sont naïfs et faibles, mais moralement forts (normalement, normal que Kirla soit plus faible (tiens, là aussi faudra que j'insiste dessus), mais il est aussi normal qu'à des moments il soit fort, c'est par vague (je lâche immodéremment des indices là ) J'ai fait une fine allusion pourtant... peut-être un peu trop fine. Faudra vraiment alors que j'insiste dessus: D'ailleurs je suis en train de le modifier un peu, de lui adjoindre quelques yeux noirs et autres... Tu sous-estime le nombre d'elfes, et augmente celui des hommes (il ne faut pas oublier qu'avant ils ont combattu Foy, et s'ils sont encore là, c'est parce qu'ils ont perdu (ahh, malak s'est fait avoir par le grand méchant, et s'est laissé guider par le bout de son nez bien large ) En somme: 60 chevaucheurs d'aigle, plus de 100 chevaucheurs de cerfs et autant de chevaux, juste le groupe Salvatus à pied (pour aller dans la prison). Sigh, faut que je revoie son discours pour le rendre important. Sinon une partie de réponses: les elfes ont été volés, et réclament vengeance. La nourriture est dans cette ville Mor, et donc ça suffit aux Aths pour attaquer. Le sauvetage est juste... même pas une solution de facilité en plus, mais ça permet de retrouver les compagnons, puis plus tard vous découvrirez pourquoi ils ont réellement été sauvés (en fait dans mon texte il y a peut-être trop d'interrogations ) C'est le vol qui a nécessité l'expédition (pour des hommes les elfes ne seraient pas partis) Pour les deux autres questions: l'ennemi de mon ennemi est mon ami (mais bon, c'est pas toujours vrai non plus ) En fait, pour le premier tiret, tu parles des elfes envers les hommes, ou des hommes envers les hommes? Pour la première question, ce serait car un elfe ne tue pas non plus pour tuer, et la deuxième: Malak aimerait bien pouvoir dénicher les plans secrets de Foy pour l'attaquer et gagner (ah cette soif de pouvoir ) Je peux répondre par MP? Slash (bruit de fouet ). Pour la peine tu reliras encore une fois tout ton texte! (par contre si tu pouvais indiquer environ le chapitre que j'y prête attention.) Bien dit! Va falloir que j'arrive à inclure cela sans rendre le tout lourd . Merci Content que le passage dont je suis le plus fier, d'autres que moi l'apprécient Le temps de faire le tri dans ce post-ci, et de reprendre un peu ce que tu as dit. Merci encore De toute façon pour les révélations, pour garder un peu de suspense, c'est fini pour maintenant et reprendra un peu plus tard (hihihi, personne ne saura le tout début de l'intrigue (sauf ceux ayant lu le premier récit ) Iliaron, on a débusqué mon intrigue (bravo à toi Impe ) PS à Ecthelion Oups, je ne connais pas Et bien, tu risques de pouvoir attendre car mon récit est assez loin de la fin (mais elle approche de toute façon quand même, mais ce n'est pas à la fin du chapitre que ça finit, loin de là. EDIT à tout le monde: en relisant je sens que je vais rajouter des éléments d'intrigue dans la partie "elfique", de manière à améliorer le récit et l'attention du lecteur
  12. Iliaron

    Répurgateurs

    Alors: she Je dirais "her" (mais c'est toi l'expert ) Sinon le récit m'apparaît encore meilleur, car chacun de tes personnages posséde un fort passé. Le seul problème est peut-être qu'étant présentés si rapidement, on ne peut pas vraiment se rappeler de tous. Sinon une chose que je me demande: est que la façon inconnue dont Melkar a survécu aura un rôle à jouer par la suite, car le "somehow" m'a intrigué, il installe une belle part de mystère. Enfin, les révélations de la dame, du début à la fin, sont bien menés, jamais trop précipités. En un mot, tu arrives à garder ton public en haleine sans qu'il ne se passe aucune action, mais par contre de nombreuses poupées russes s'ouvrent sans se refermer. En fait je ne te donnerais qu'une seule mise en garde: attention à ne pas submerger tes lecteurs avec plus de noms, sinon ils risquent de s'y perdre. Iliaron, qui attend la suite.
  13. Iliaron

    Serge le Poltron

    Encore une fois, bravo . On sait dès le début que Serge commet une erreur et que cette fois-ci il ne rêve pas (c'est annoncé dès le début), mais c'est bien traité. J'ai aussi bien aimé l'humour noir du Nulnella . Ainsi que le paragraphe d'exposition . Ainsi que... Ca me rappelle quelque chose ça... Le livre des Etoiles ??? Iliaron PS: je comprends l'humour des des messages suivants, mais pas besoin de faire la réponse de la réponse au compliment de ta propre personne écrit par toi-même en train de rêver que tu pianotais sur ton clavier mais que tu rêve pas donc tu poste donc...
  14. Iliaron

    Les sept compagnons

    Comme hier, je voulais n'écrire que peu . mais là j'ai eu plus de mal, trois heures voire un peu plus pour pondre cette suite (par contre il y a pas mal d'indices à ne pas négliger, mais aucune réponses complètes ). je crois qu'il y a quatre ouvertures de réponses, dont une simple à trouver. C'est déjà écrit, mais ce sera pour la fin du prochan chapitre. Mais de qui seront formés les deux groupes? . J'imagine, mais comme je me dis qu'à la rentrée j'aurais plus de mal à écrire, alors je m'active. Et puis se dire qu'après tout ce temps on est presque à la fin de sa réécriture, ça motive bien . Prends ton temps, au pire tu auras de quoi en faire une deuxième . Sinon, si un passage vous choque, ou si un comportement ou une répartie vous apparaît mauvais, si vous pouviez la citer que je passe par derrière et modifie si nécessaire . Bonne lecture : « Geoffroy, c’est à ton tour de raconter ta rencontre. » Ce dernier jeta un regard timide de Mav à Kirla, tout en scrutant l’expression maintenant impassible d’Ilia, avant de s’éclaircir la voix : « - Et bien, je n’interviens quand à moi que deux ans plus tard. A cette époque j’avais donc vingt ans, toi Kev… Kirla tu n’en avais que douze. Je venais de commencer mon métier d’artisan, et j’avais construit une douzaine d’arcs. Comme nous étions en début d’hiver, le duc Jules - duc de Skefoy donc - me demanda de chasser des cerfs. « - Mais comment pouvez-vous tuer des bêtes aussi pures ? » protesta Kirla « Un tel acte est… » « - … humain » finit Ilia avec sarcasme. « - Peut-être que vous nous considérez comme moins importants que des cerfs » commença Gontrand, voyant avec une certaine aversion Ilia approuver ses dires, pour la première fois songea-t-il amèrement. « Mais nous devons survivre, et l’hiver est toujours une période rude. Certaines de ses bêtes seraient mortes dans le froid, et leur dépouille n’aurait nourrie que les renards. » « - Jamais vous ne saurez, comme vous les avez tués avant. » « - Ce débat de différence de culture est très intéressant » ironisa Mav, sentant le poids du regard noir d’Ilia, imaginant des flèches sortir de ses yeux verts, « mais Geoffroy racontait sa rencontre avec Mav et Kev. » « - Qui est intéressé par une telle histoire ? » demanda sardoniquement Ilia. « - Moi » répondit simplement Kirla, faisant aussitôt cesser la colère d’Ilia. « - Alors » reprit Geoffroy, « Quelques instants plus tard, une dizaine de chasseurs vinrent frapper à ma porte, et nous sommes partis à cheval vers le Nord, là où nous étions les plus aptes à trouver d’importants troupeaux de cerfs. Oh désolé, ce qui est fait est fait ! » ajouta-t-il nerveusement à l’attention d’Ilia. « La chasse se passa bien, et je fus rassuré quand à mes débuts en tant qu’artisan : aucun des chasseurs n’eut à se plaindre de mes flèches. » Son ton devient alors passionné. « Je les avais toutes amoureusement effilées, polissant les pointes pour qu’elles pénètrent le plus aisément dans les chairs d’animaux, et… oui ? » demanda-t-il lorsqu’ Arthur toussa, sa voix reprenant son timbre usuel. « - Tu pourras parler de ton métier après, m’est avis. » Geoffroy s’empourpra légèrement, avant de reprendre : « - J’aime mon métier. » « - On avait remarqué » plaisanta Mav, « mais je pense que l’on n’a pas trop le temps. » « - Donc, comme je disais avant, la chasse fut excellente. Nous avons alors attaché des nattes derrière nos montures, avant d’y installer les cerfs, puis sommes rentrés au château. Une fois arrivés, nous devions monter les bêtes dans la salle du duc, et nous nous sommes mis en quête de trouver des badauds pour nous aider dans cette tâche. Vous en faisiez partis. Rapidement nous avons dépecé les animaux, puis chacun est monté avec une partie ; j’avais bien fait attention à vous donner les morceaux les plus petits. » Il pouffa légèrement : « malgré vos racontars, j’avais vite compris que vous ne faisiez qu’embellir la réalité en essayant de vous mettre en avant. Force m’a été de constater que finalement vous ne vous en êtes pas trop mal tirés, vous aviez l’habitude de vous trimbaler avec des vivres, et votre aide nous fut précieuse. Environ une heure après, alors que nous avions enfin fini de décharger les cerfs, l’un des conseillers du roi vint nous voir et nous ordonna de nous tenir prêt : le duc allait arriver pour offrir à tous ceux présents la nourriture qu’ils avaient mérité en échange de leur aide. Je me rappelle encore qu’à cette annonce vous vous êtes mis à piailler, et que toutes vos histoires se sont envolées : vous aviez peur de voir une personne si importante, et vouliez vous en aller, ne tenant finalement plus à vous faire remarquer. » Un sourire illumina un instant son visage, avant de s’assombrir aussitôt. « Je vous ai forcé à rester, plaisantant avec vous sur la soi-disant méchanceté du duc, en vous signifiant que finalement ses colères n’étaient qu’un mythe. J’ai vite déchanté… » Sa voix s’éteignit dans sa gorge, avant qu’il ne se ressaisisse. « A peine arriva-t-il que toutes les personnes ayant aidées à décharger mirent leur main sur le cœur, pendant que le duc nous scrutait du regard. Il se dirigea alors vers vous, vous foudroya du regard, avant de vous prendre tous les deux par les épaules, vous traitant de tous les noms possibles, de sales pauvres à voleurs de nourriture pour finir avec parricide, assassins de ma personne, avant de vous jeter dehors d’un fort coup de pied. » Il s’arrêta un instant, devant le regard interrogateur de Kirla : « - Je ne comprends pas vraiment ce qui a pris cet homme. Etait-il fou ? » Ilia voulut prendre la parole, mais devant le regard noir de Kirla, se tut. Geoffroy lui expliqua alors : « - Il ne pensait pas que des enfants puissent aider à décharger, et donc a pensé que vos parents vous avaient envoyés réclamer de la nourriture. Comme il était intimement persuadé qu’il la méritait après tout son travail – disons qu’il avait dû passer la journée à réfléchir à la meilleure façon de dépenser les impôts récoltés – il vous chassa, et finalement congédia tous les chasseurs, nous traitant de complices et autres joyeusetés, imaginant que l’on vous avait introduit à dessein. Oui, il est légèrement… égocentrique. Ensuite, en redescendant, je vous ai vu le long d’un mur, à sangloter, et j’ai fait mon possible pour vous réconforter, m’excusant sincèrement. » « - Mais pourquoi. Ce n’était pas ta faute ! » « - Je sais, mais je me sentais coupable de vous avoir forcé à rester. » Kirla hocha de la tête, saisissant parfaitement. « - Alors, ça te revient ? » Il souffla alors impuissant. « - Non, et pourtant ce n’est pas faute de vouloir. Mais comment pourrais-je être amnésique si je me souviens de mon passé ? » « - C’est bien là le problème, comme si tu possédais deux mémoires dans ton cerveau, deux mémoires distinctes… » « - Ou bien » supputa Ilia, se forçant à rester calme pour ne pas décevoir son ami, « vous vous trompez de personne, et ne le prenez pour celui que vous appelez Kev juste parce qu’il lui ressemble. Une simple coïncidence. » « - Une telle ressemblance est impossible. Et n’allez pas me dire que je ne sais plus reconnaître un ami, je suis persuadé que Kev est pareil, excepté les oreilles… enfin, il me semble, cela fait un mois que je ne l’ai vue » pensa avec un léger doute Geoffroy. « - Et pour que nous quatre aient la même impression, la coïncidence serait quand même vraiment… troublante » compléta Gontrand. « - Je cherche au plus profond de ma mémoire, et jamais je ne me rappelle vous avoir rencontré. Pourtant, un être aux courts cheveux bruns et ébouriffés, je m’en souviendrais » signifia Kirla en pointant Mav. « Encore, que ses yeux soient verts… De nombreux Aths ont une telle couleur d’yeux, mais tous possèdent de longs cheveux. » Il leva le bras droit, avant de le laisser retomber mollement à ses côtés, impuissant. Il se tourna alors vers Arthur. « Pareillement je me souviendrais d’un tel homme, il est bien plus grand que les elfes normaux, et encore plus large. L’image d’un tel mastodonte serait restée gravée dans ma mémoire ! » « - Merci d’la description Kev » dit-il en riant. « - Et puis, je me souviendrais d’une telle façon de parler, en Loriath tout le monde articule. » Cette remarque causa l’hilarité des trois autres hommes, et Gontrand donna une tape amicale dans le dos d’Arthur, le visage de ce dernier ayant viré au rouge. « - Tu es repéré. » « - C’est pour cela que tu ne viens pas de la Loriath, Kev, jamais là-bas tu n’aurais eu des amis comme nous » articula Arthur. Ilia murmura sans bruit un « heureusement », tandis que Kirla restait de marbre. Jamais il n’avait été confronté à une telle situation. Il avait beau dévisager chacun des hommes assemblés autour de lui, à remarquer toutes leurs particularités, il n’arrivait pas à se souvenir d’eux. Ses rêves lui avaient bien montrés des hommes, mais différents, l’un jeune aux yeux et cheveux noirs, et l’autre légèrement plus vieux aux yeux marrons et cheveux bruns. Mais ces deux hommes n’étaient pas en ce lieu. Qui était-il donc ? « - Continuez votre histoire ; c’est la seule manière que nous possédons pour me faire savoir qui je suis… Quelle est donc la personne que j’ai rencontrée par la suite ? Le mastodonte ? » demanda-t-il malicieusement, « ou l’autre, Gon… » « - Gontrand » finit ce dernier, des larmes ruisselant sur sa joue. « - Que se passe-t-il ? » « - A nous voir tu pourrais croire que nous n’avons été que cinq, mais en réalité nous avons été sept compagnons, les sept meilleurs amis du monde… » « - Nous étions lié comme les sept doigts d’une même main » surenchérit Arthur. A cette parole Ilia ria franchement, mais se ravisa rapidement. Le rire apparut comme improbable et distant, comme si un tel son ne s’était fait entendre dans pareil lieu, et l’écho fut rapidement absorbé par les parois, laissant là les six êtres, quatre pleurant, deux étonnés. « - Nous étions sept, mais nous sommes maintenant cinq » expliqua Mav, ravalant ses paroles. « Les deux autres ont été tués par des agresseurs inconnus, usant de flèches vertes. » A cette annonce Kirla se sentit pris de gêne et voila son carquois avec sa cape : toutes les flèches des Aths étaient vertes ! Ilia, quand à lui, resta de marbre, pensant intérieurement que les deux humains méritaient d’une façon ou d’une autre leur sort. Mais le dire revenait à sceller son amitié avec Kirla de façon irrémédiable, et il ne pouvait accepter de le perdre. Déjà qu’il avait agi bêtement en insultant les quatre prisonniers ! Il devait regagner la confiance de son ami, pour le protéger de ces hommes ; qu’il vive heureux, doublement heureux. « - Toutes mes condoléances », se força à prononcer Ilia. « - C’est rien, pouviez pas savoir » se lamenta Arthur. Mav prit alors une forte inspiration, avant de reprendre la parole : « - Les deux suivants sont donc les deux… » « - Comment s’appelaient-ils » demanda soudainement Kirla, pris d’un doute. Il se souvenait avoir scruter dans ses rêves deux yeux noirs, le jour de son cauchemar… Il n’y avait pas fait attention, mais dans les chimères qu’il avait eu des hommes, l’un avait les yeux noirs… Mav inspira une nouvelle fois avec force, mais ce fut Geoffroy qui dans un sanglot souffla avec faiblesse : « Pierre et Richard ». Kirla chancela alors, la parole avait été légère comme si elle avait été transportée par les plus légers sanglots, et pourtant elle venait de le frapper avec la force d’un cri. Son monde s’écroulait sous ses pieds, il basculait dans le néant, et il n’avait nul brin d’herbe, nulle racine à laquelle se raccrocher. Il dévalait la pente de son passé sans pouvoir s’arrêter, il accélérait encore et toujours. Allait-il être percuté par un rocher, rattrapé par un tronc ? Non, il accélérait encore. Soudain, aussi subitement qu’il glissait, il ne sentit plus rien. Comme s’il flottait. Alors, levant les yeux au ciel, il vit avec terreur la terre disparaître de vue à toute allure. Il n’avait plus aucune prise sur son corps. Il n’était entouré que par le vide. Il n’était plus qu’une goutte d’eau dans le désert : un mystère. * * * Gontrand secoua avec énergie le corps flasque entre ses mains, de nombreuses larmes inondant son visage. Arthur se jeta alors sur Kirla et le gifla de toutes ses forces. Rien. Pas un frémissement ! « - Laissez-moi faire » jura alors Ilia. « Il s’est juste évanoui, pas besoin de le maltraiter ! » Il dégagea sans façon Gontrand, puis mettant la main sur le front de son ami, ferma les yeux. Il recula aussitôt en arrière, chancelant un instant, avant de tomber. Le choc avait été plus puissant qu’il ne l’avait imaginé. Se relevant, il vit que Kirla clignait des yeux. « - Où suis-je ? » « - Dans le paradis terrestre… sous terre. » plaisanta Ilia, heureux de voir l’Ath de nouveau conscient. « - Que m’est-il arrivé ? » « - Rien, tu t’es juste évanoui après l’annonce des deux morts » prononça Ilia avec une voix qu’il força à rendre sincère. Geoffroy s’accroupit alors aux cotés des deux elfes, murmurant : « - Quand j’ai dit les noms des deux hommes morts, alors tu t’es fracassé à terre. Ces deux noms te rappelaient-ils quelque chose ? Un souvenir lointain ? Une récente anamnèse de ton subconscient ? « - Oui » répondit Kirla avec une voix terrifiée, « j’ai connu deux hommes se prénommant de la même façon dans mes rêves. » « - Enfin ! » s’exclama joyeusement Arthur. « - Impossible ! » tiqua Ilia avec peur. « - Comment ça ? » angoissa Geoffroy. « - Des rêves… si j’avais su qu’ils étaient mon passé… » « - Te souviens-tu de tout maintenant ? » questionna Gontrand « - Toujours pas ; l’annonce m’a juste créé ce choc dans mon esprit, comme si elle m’autorisait à accéder à une partie qui avant été protégée, mais je ne parviens à l’atteindre. « - Tu y arriveras avant de remonter à l’air pur. Maintenant que l’on sait que tu es Kev, ta mémoire reviendra à un moment ou à un autre, c’est obligé, comme l’autre mémoire n’est qu’une fausse » se réjouit Gontrand. « - Kirla, ceci est impossible. Comment ce fait-ce que moi je me souviens de toi en tant qu’Athi ? » demanda avec justesse Ilia. « - Je ne sais, et n’ait pas envie de savoir ! Maintenant je n’ai plus qu’un vœu, retrouver ma vraie mémoire, et enfin savoir qui je suis vraiment. Je n’en pouvais plus de m’interroger sur ma vraie personnalité. Il est horrible de ne savoir qui l’on est, et en pensant à notre passé se demander s’il nous appartient. Manifestement ce n’était pas le mien »soupira-t-il avec joie. Ilia ravala ses arguments, sentant qu’à partir de cet instant il aurait de plus en plus de mal à garder son amitié avec l’Ath. Celle-ci avait commencé à fuir à cause de sa haine, mais cette révélation changeait tout. Kirla allait-il encore le considérer comme un ami ? Ou comme un étranger ? Décidemment, la réalité lui échappait, et il ne pouvait trouver une accroche sur ce flux en perpétuel mouvement qu’était la personnalité de Kirla. En fait j'ai menti, il y a une réponse: celle-ci qui remonte au tout début: Maintenant on sait pourquoi il rassure Iliaron
  15. Iliaron

    Répurgateurs

    pas moi. Très court post pour demander de l'aide: je veux comprendre . Iliaron, qui sait plus lire de l'anglais visiblement EDIT: nuance, en relisant, j'ai remarqué que j'avais sauté le paragraphe où il y avait la blague, logique que je n'avais pas compris qu'il y avait en avait une avec des nains .
  16. Iliaron

    Répurgateurs

    Deuxième passage: Là durant un long moment on se demande qui sont les trois hommes, avant de comprendre qu'ils appartiennent à l'Ordre, mais de quel côté est donc cet ordre??? Troisième passage: Au début j'ai eu un peu de mal dans la description, et j'aimerais te poser deux ou trois questions de sens de mot: bugger bearer et kneed (pourtant celui-ci il me dit quelque chose, mais je ne me rappelle plus. Bizarrement j'ai l'impression que ce sont des mots importants. Pour l'instant ton récit est très mystérieux, et très bien écrit: les descriptions sont belles, pas trop courtes ni trop lourdes, et les personnages apparaissent tous comme possédant un lourd passé, ou tout du moins un rôle important et un destin peut-être tragique. J'ai hâte de lire la suite pour comprendre ce qu'est cette Ordre et what they are up to (je trouvais plus mes mots en français ) Dommage que je ne sois pas assez bon en anglais pour comprendre absolument tout, car l'histoire apparaît réellement palpitante. Iliaron PS: c'est vrai que quelqu'un parlant aussi bien deux langues, ça donne envie
  17. Iliaron

    Les sept compagnons

    Bon, le texte a un peu grossi, disons que les révélations juste de Geoffroy prennent autant que toutes celles de l'ancien récit : Bonne lecture (s'il y a des fautes, je me suis relu, mais pfiou, suis crevé. normalement il devrait y en avoir aucune, vu tout ce que j'ai enlevé déjà ) « - Et qui donc aurais-je rencontré le premier ? » demanda Kirla en regardant Geoffroy se relever à distance prudente d’Arthur. « - Moi » répondit Mav en s’avançant vers Kirla. « - Quand était-ce ? » « - Six ans. » Six ans… Il se souvenait bien de ce qu’il avait fait… Il avait mené sa vie habituelle d’Ath, mais jamais restant toujours en Loriath, toujours… Il secoua la tête. « - Jamais je ne suis sorti de Loriath à cette époque. » « - Normal, comme jamais à cette époque tu n’y es rentré. » l’informa Mav. « - Qu… Enfin, continuez l’histoire et racontez les circonstances. » « - A cette époque j’avais douze ans, et durant cette journée de septembre j’étais sorti de Skefoy pour… » Il entendit un vague murmure interrogatif. « - Skefoy ? » souffla silencieusement Kirla, réfléchissant. « - C’est le château où tu as vécu toute ton enfance, jusqu’à ton enlèvement. » Entendant un nouveau marmonnement, il continua aussitôt : « mais on t’en parlera en temps voulu si tu ne te souviens toujours de rien. Donc ce jour là j’avais emprunté sans l’accord de mon père son arc pour chasser une perdrix. Tu sais comme on est à cette âge-là : on voit une compétition où les meilleurs archers tuent sans mal les oiseaux, alors on s’imagine déjà meilleur qu’eux, ramenant une carriole de volatiles morts au château. » Il eut un rire teinté de nostalgie, avant de reprendre. « Inutile de dire que j’ai lamentablement échoué, et que tout un carquois de flèches a été utilisé pour me rendre compte que finalement je n’étais pas aussi fin tireur que je le pensais. Je suis quand même rentré chez moi, m’imaginant que tous les hommes alentours avaient admiré ma prouesse et que maintenant toutes les écoles militaires rêvaient de me recruter… Ah les rêves d’enfants, cette faculté à créer un monde est merveilleuse… Mais dure a été le retour à la réalité ! Me voyant rentrer avec l’arc et le carquois, ma mère s’est d’abord inquiétée de ce qui avait nécessité cette arme… avant de se rendre compte que le carquois était vide. Là mon père a baragouiné une sentence, impossible à comprendre à cause des postillons, et il me mit à la porte, arguant : « tu ne sais combien m’ont coûté ces flèches. Tu l’apprendras durant cette semaine hors du château ! ». Et il m’avait laissé là, seul au milieu des passants, comme un grain de sable le serait dans de la boue. Je n’avais plus qu’à survivre pendant une semaine pour payer ma dette. » « - Mais c’est immonde » s’insurgea Kirla « - Mais nous étions pauvres » expliqua Mav. Kirla émit un grognement montrant bien qu’il n’acceptait point de faire subir à un être si jeune une telle épreuve, ce qui provoqua cette constatation d’Arthur : « - Finalement ton « séjour » chez ces elfes t’auras au moins fait oublier c’te chose : la pauvreté et la survie. Va t’être dur ton retour… » « - Donc » reprit Mav en voyant Kirla ouvrir la bouche pour répondre, « le premier jour j’ai imaginé que je trouvais sans problème de la nourriture dans les buissons, et qu’à mains nues je me nourrirais de lapin, de renards, d’ours… tout ça avec ma poigne mirobolante d’enfant. Bref, avec tous ces actes que j’allais sans problèmes accomplir, mes parents se traîneraient par terre pour s’excuser de leur méprise, et me considéreraient comme leur digne enfant, tandis que le reste des hommes m’admirerait comme un Dieu. C’est donc en trottant gaiement hors du château que je suis partie, rêvant. Malheureusement ce rêve s’est effondré dès ma première faim… quelques heures après. Je me suis vite rendu compte que finalement, rêver de manger n’était pas assez pour se remplir la panse. Ma première nuit a été assez laborieuse, et à chaque hurlement de loup je frémissais, déjà il était sur moi et trop tard j’étais dévoré. » Il eut un rire fluet. « C’est donc transi que je m’étais réveillé le deuxième jour pour marcher ce que j’ai cru être des lieues, et me retrouver au moins plus loin que toutes les expéditions humaines jamais faites à ce jour. Mais je n’avais pas trouvé de nourriture, à part quelques fruits bien moins nourrissants que toutes les perdrix que mes flèches avaient tués en retombant – et qu’inutile de préciser je n’avais pu voir car c’était derrière la cime des arbres – et à la tombée de la nuit je me suis écroulé à terre. Le lendemain matin je me réveillai frais et dispo, pensant que dans une telle forme j’allais réaliser des miracles. Je me levai rayonnant, pour aussitôt retomber affamé. C’est là que tu interviens : quelques heures après alors que tu revenais de ta cueillette matinale tu me vis le long de la route, agonisant. Toujours rien ? » Kirla fit un geste résigné, haussant les bras avec impuissance. « - Alors tu m’offris le contenu entier de ton bissac, que je dévorais avec égoïsme. Repu, je levai enfin les yeux pour te demander… » il modifia sa voix pour la rendre aigue comme dans sa jeunesse : « "où qu’on est ? Dans le territoire maudit ou encore plus loin ? Et qui êtes vous ? Un de leurs enfants ?" Je me souviens encore de ton regard incrédule, qui se mua avec rapidité en un rire franc et gras. Alors tu avais pointé quelque chose dans la distance et j’avais aperçu la muraille du château… tout au plus j’avais fait un kilomètre, même si à l’époque mes rêves transformèrent cette banale réalité, affirmant que j’avais fait le tour de tout le continent pour finalement arriver de nouveau à mon point de départ. A ton regard lumineux je vois bien que des souvenirs reviennent » prononça-t-il avec une voix pleine d’espoir. « - Ca me rappelle juste mon enfance, quand j’avais grimpé à mon premier arbre. C’était un chêne très jeune, et j’avais passé la journée entière à ressasser mon exploit à mon père, contant que… je ne me souviens plus, mais ce devait être comme tes rêves, que le chêne était le plus grand de la forêt. Mais je ne me souviens plus du lieu, sûrement en Loriath. » Le visage de Geoffroy se fit lumineux alors qu’il supputait : « - Ou alors dans les environs de Skefoy, ta mémoire a pu être altérée mais il en reste des bribes par endroits. » « - Impossible ! Nous ne possédons un tel pouvoir ! » Argua Kirla. « Ne parle donc pas de ce que tu ne sais. » « - Excuse-moi… excuse-nous tous, mais il faut nous comprendre : nous avons rêvé te retrouver et aujourd’hui que tu te retrouves en face de nous, tu es amnésique ; tous nos rêves s’envolent… Nous aimerions tant que tu te souvienne vite de notre passé commun… Trop vite en fait, nous brusquons les évènements… J’ai oublié que l’on ne pouvait parler à un être comme à un objet, mais après tant de souffrances, de peines et de désespoir, se voir dresser devant notre rêve un mur invisible et impalpable, aussi infime soit-il et pourtant tellement résistant, nous est dur à accepter. Ce mur est ton amnésie, qui nous sépare de toi alors que nous ne sommes qu’à un mètre les uns des autres, et nous aimerions pouvoir le faire s’écrouler avec nos paroles, mais des paroles de haine à l’égard de ceux qui t’ont recueilli ne peuvent que le consolider. » Il s’agenouilla à terre. « J’ai cherché une solution qui m’apparaissait possible, mais je ne connais toute cette culture que tu as acquise durant ce mois passé… J’espérais trouver une solution simple à ton amnésie. » Troublé par la harangue de cet homme, Kirla fut un instant décontenancé par les sentiments que ce dernier avait réussi à susciter chez lui… Comme s’ils savaient faire autre chose que des atrocités, et que récupérer une amitié perdue était plus importante… Comme s’ils avaient du cœur… Cherchant à se remettre d’aplomb, il quémanda d’une voix chevrotante : « Peux-tu continuer l’histoire ? Nous allions rentrer dans le château. » « - Donc nous sommes rentrés dans le château, au rythme de mes aventures que je te détaillais. Tu avais dix ans à l’époque, et à défaut de me croire, tu compris mon message. Je rentrais heureux, et toi pensif, lorsqu’à peine la herse passée nous fûmes noyés sous un torrent inextinguible de diverses remontrances et punitions de mon père. J’avais encore quatre jours à purger dehors, et il n’était pas question que j’obtienne une remise de peine. C’est donc seul que tu étais allé voir tes parents, et tu étais rentré tout penaud, vide de fruits. » « - Mais comment peux-tu savoir, si tu étais hors de la muraille ? « - Je te rappelle que tu as été six ans durant un excellent ami, et inutile de dire qu’en six ans on peut déblatérer de nombreuses choses souvent insignifiantes, mais parfois importantes. Je l’avais jugé comme tel, et je m’en souviens donc. Tes parents t’ont alors grondé de ne rien ramener, et forcé à sortir de nouveau pour ramener de la nourriture. Si jeune et contraint à obéir à un tel ordre, tu t’étais révolté et me revoyant tu me giflas, perdu dans ton caprice. » « - Désolé » bégaya Kirla, surpris qu’il ait pu commettre un tel acte injustifié. « - Ce n’est rien, j’en ai reçu tellement d’autres par ailleurs » plaisanta Mav. « Et tu étais parti fulminant, décidant de faire payer le monde entier de cet acte. Tu avais donc cueilli des fruits, et tu les avais mangé, restant hors du château en espérant faire regretter leur acte à tes parents… A cet âge on s’énerve vite, mais on oublie encore plus vite. Tu m’avais aussitôt offert le reste de ta récolte, où cette fois-ci je piocha dedans avec une certaine parcimonie. Tu allas trouver de nouveaux végétaux, puis ta résolution selon laquelle tu devais rester hors du château durant des semaines s’écroula, et tu rentras au château, où tes parents accueillirent avec enthousiasme le bissac plein. Et chaque matin du reste de la semaine tu m’as offert de quoi me nourrir, et pendant que je mangeais cette nourriture, nous discutions des heures durant, et rapidement sommes devenus inséparables, comme deux doigts d’une même main. Tu avais perdu un bissac, mais trouvé un ami… un trésor que seul le hasard nous offre avec bonté. C’est là que l’aventure a commencé, c’est de ce groupe de deux que naîtra plus tard tous les liens de notre groupe. Ca revient ? » demanda-t-il avec un optimisme grandissant. « - Toujours pas » répondit résigné Kirla. « Mais vu ce que tu m’as conté, est-ce que j’espère que ça revienne ? Votre monde m’apparaît cruel, et seuls les moments d’amitié m’ont semblé… bons. « - Tu comprendras donc pourquoi nous recherchons avec tant d’ardeur à retrouver cette amitié. C’est le seul bonheur qui nous permet d’oublier notre piteuse existence un instant, peut-être le seul don que la vie offre… Un don ne se perd pas, c’est trop précieux, bien trop. » souffla avec douleur Geoffroy. « - Vous m’avez l’air différents des autres hommes… Je suis sûr qu’Imladrik tiendra à s’entretenir avec vous quatre, après tous les efforts consentis pour vous sauver. Peut-être pourrez vous vivre en Loriath, heureux. » « - Au vu de la réaction de ton ami, jamais ils nous considéreront comme les leurs, nous ne voulons déranger. « - Jamais ! » s’exclama alors Ilia. « Jamais je ne l’accepterai » « - Que ! » s’étonna Geoffroy voyant Ilia sortir de l’escalier. « - Bienvenue parmi nous cinq » grinça d’un ton noir Gontrand. « - Chaque homme qui est entré en Loriath n’a amené que la guerre, et un cortége de désespoir et de morts. Kirla, souviens-toi de la guerre de Loriath, et plus récemment du vol ! » « - Mais ces hommes sont différents ! » s’indigna Kirla. « - Leurs paroles corruptrices t’ont déjà charmé l’esprit ; remarque là le pouvoir destructeur de ces hommes qui avec de simples mots parviennent à conquérir ton cœur… et te faire croire toutes leurs balivernes. « - Mais si ces mots viennent de leur cœur ? » « - Il ne savent ce que c’est. Pour eux tout n’est que ruse… et vice » « - Ca commence à bien faire toutes ces accusations injustifiées » beugla Arthur, « car si vous voulez qu’on s’y mette, z’avez qu’à demander, et on pourra en sortir des choses sur vous… depuis qu’on vous a vu, on en a coltiné un bon nombre dans notre esprit. » « - Tu vois, leur masque tombe vite. Tu les vois tels qu’ils sont » répliqua Ilia. » « - C’est pas bientôt fini » tempêta Mav. On avait réussi à discuter de notre passé… » Ilia grogna avec méchanceté « … incluant peut-être le dénommé Kirla, et nous tenions à vérifier que ce soit lui. Si le problème ne tient que dans la formulation, prévenez-nous avant d’espionner aux cages d’escaliers. » « - Je n’ai aucune confiance en vous, et j’ai trop d’amitié envers Kirla pour le perdre sous une arme humaine. » « - Voilà bien le problème. Nous tous avons trop d’amitié envers cet êtres, et alors que l’on pourrait s’entendre, on se dispute pour savoir qui mérite le plus son amitié. » « - Et ce n’est pas comme cela que vous la gagnerez d’ailleurs » surenchérit Kirla. « - Vous êtes des hommes ! » « - Heureux que vous l’ayez constaté après tout ce temps » ironisa avec fureur Arthur. « - Et vous êtes un elfe, et qu’est-ce que ça change ? » questionna rageur Gontrand. « - Un elfe est pur de cœur, tandis qu’un homme est corrompu de nature. » « - Merci des préjugés xénophobes. » hurla Gontrand. « - Arrêtez-vous » crièrent alors Kirla et Mav. Kirla continua : « Ilia, si tu veux rester mon ami, alors accepte que ces quatre là me racontent leur… peut-être aussi mon histoire. » Ilia grommela, rougissant de honte. Mav se tourna alors vers ses trois amis : « les gars, si vous voulez que Kirla nous juge positivement, pas besoin de lui montrer nos pires travers »gronda-t-il avec force. Il s’arrêta un bref instant, avant de reprendre avec beaucoup plus de calme, et une certaine ironie dans la voix : « Geoffroy, c’est à ton tour de raconter ta rencontre. » Ilia est donc toujours aussi entété quand aux hommes, et trois personnalités se dégagent: Kirla qui devient intéressé, Mav qui veut que tout se passe bien, et geoffroy qui souffre à parler de l'amitié. Sinon l'oubli quand à l'enfance de kirla, ce n'est pas involontaire du tout Iliaron, crevé, et qui voulait n'écrire que 5 minutes (elles ont été intensives , et 18 fois plus longues que d'habitude ) EDIT: correction de la faute (elle m'avait échappé cette petite-là )
  18. Iliaron

    Répurgateurs

    Et bien, vraiment jouissif ce début de récit. Une petite erreur d'inattention: Pour les fautes d'orthographes, j'ai regardé, mais je ne préfère pas m'avancer: je comprends sans trop de mal le récit (grâce au contexte...), mais quand à savoir s'il contient des fautes . Peut-être: need peut-être (sinon je ne connais pas le mot ) Sinon, on sent quand même l'expérience derrière le récit, par exemple au début quand la dame (on ne sait qui d'ailleurs) marche, la description de la terreur est bien faite, et le parralèle entre nauseating and vomit est réussi . Ensuite, pour le meurtre, je me demande bien ce qu'il s'est passé, ça apparaît gore et puissant, déjà rien que le shuriken qui va se planter dans la porte après avoir traversé la victime témoigne d'une certaine force . Ensuite, qui est donc l'autre homme, et quelle est la chose à faire? Mais vraiment j'aime, ton récit a du charme . Iliaron, qui décidément aime lire anglais.
  19. Iliaron

    Serge le Poltron

    Ca continue toujours aussi biens ur la déconnade, tu as réussi à resortir le coup du songe dans les latrines cette fois-ci, pas mal . Je me demande aussi si Serge est vivant, je ne comprends pas trop bien le coup du bateau qui a coulé, alors que c'est celui des méchants pas beaux qui avait été cassé en deux. Sinon pour la fin je me demande bien ce qu'il se passe... Court point d'orthographe: on n'écrit pas "t’appel " mais appelle. Iliaron
  20. Iliaron

    Serge le Poltron

    Et bien, pas mal du tout, comme à son habitude, bien que j'espère que le hasard n'en est pas. Par contre, au début il y a de nombreuses fautes d'orthographes (en gras les corrections). Pas mal les estimations de distances . Iliaron
  21. Iliaron

    La Prophétie des Eléments

    Mince, je vais devoir attendre encore pour les cadeaux . Comme tout le monde, une journée est composée de 24h . 10€ par réclamation stp. Sur le compte des îles caïmans . D'accord pour le Shaggoth, mais alors pourquoi utiliser une répétition, qui est un procédé d'insistance, si l'elfe ne fait que constater sans peur? Mais je n'y reviens plus dessus, c'est vrai qu'après ça ne dépend que de la vision de l'écrivain, et un "!" est un détail. D'accord. Par contre je ne lirais pas l'extrait, maintenant que tu postes sur Chroniques des jours Anciens, je suivrais l'histoire tranquillement là-bas. Ouh la, je m'étais imaginé une autre phrase moi . Mourir si jeune! Ahh, décidément, le travail des arbres, ça ne réussit pas . OK, déjà je n'avais pas compris qu'il est sur une passerelle , ensuite il ca falloir m'expliquer ce système de cordelette, ça a l'air ingénieux (ou alors c'est expliqué avant dans ton récit). Ce n'est rien du tout, tu faisais encore parti des personnes à me critiquer sans que je n'en ai fait une (le dernier si je ne m'abuse d'ailleurs) Iliaron PS: pas trop mal la blague du serf-volant .
  22. Iliaron

    La Prophétie des Eléments

    Plus maintenant Qu'entends-je ! Toi le grand déceleur de toutes les fautes des autres récits, très rarement ajouteur de fautes d'ailleurs , tu n'arrives pas à trouver tes fautes . Pas bien du tout ça . Ton récit est au moins... presque vide de faute (sniff) . (mais c'est vrai que c'est perfide ces bêtes ) Mais bon, il y en a quand même (bien que tu aies de grosses lacunes à ce niveau pour faire des fautes ) ses continu Un petit point d'exclamation pour appuyer la répétition serait pas de refus . revint En disant ça, j'imagine qu'il éprouve des sentiments, et que ce n'est pas qu'un court, donc point d'exclamation cad?? Détail pas forcément intéressant (à part si après ces trois traits auront quelque chose à jouer. Voilà qui rejoint les discussions de mon récit. L'analogie m'a fait rire. Pff, qu'un jeunôt ce Linuath . " côté Ca étranglerait l'elfe ceci. Surtout qu'il est encore au sol, comme il s'apprête à grimper sur l'oiseau. remonta Répétition changer... Un Je ne suis pas sûr, mais "dirigeaient"?? Sinon: L'histoire m'a vraiment plu et m'a rappelée mes Sept Compagnons dans le fond, surtout que tu traite les hommes exactement de la même manière que moi. De plus c'est vraiment bien décrit, il y a une attention portée sur les verbes de paroles, avec des variantes (maugréer...), et peu de répétitions. De plus quand on lit le texte apparaît très fluide. Je ne peux que m'arrêter de commenter ici n'ayant lu le début de l'histoire, mais quand j'ai vu que tu n'avais que peu de commentaire, j'ai sacrifié un peu de mon temps (ça valait le coup d'ailleurs ) Iliaron
  23. Iliaron

    Dernier regard

    Le faire une fois est intéressant et permet de rapprocher le lecteur des personnages en les faisant vivre, mais rien ne sert de le décrire une autre fois, ce qui serait quelque peu redondant. Pour les autres fois simplement dire qu'ils ont "acheté" un peu de sang frais à la taverne est suffisant. Mais beau passage bien décrit, tes descriptions de bâtiments me surprenant toujours agréablement par leur beauté . Iliaron
  24. Iliaron

    Les sept compagnons

    Bon, j'ai continué sur ma lancée. Il m'a fallu plus de temps que prévu pour faire sortir Ilia et commencer les révélations (ce clavier me joue des tours, l'ignoble . Faut surtout pas que je le vende ) Par contre il se peut qu'il y ait des fautes, je me suis bien relu, mais étant fatigué, j'en ai corrigé de très grandes, mais craint d'en avoir laissé une ou deux (en un mot j'aurais limite été hors-charte si je ne m'étais pas relu ) Ah oui, avant la suite, une interrogation que je me posais: Remplacer: Par Comme je n'étais pas sûr que c'était clair avant. Sans (encore) plus attendre, voilà la suite: Chapitre VIII : Révélations « - Je ne peux le croire ! » s’insurgea avec colère Mav. « - Les hommes sont donc bien limités » répliqua avec cynisme Ilia « - Et vous alors ? Vous qui nous considérez avec mépris depuis une bonne dizaine de minutes, vous qui n’essayez même pas de nous écouter… » « - A quoi bon vous écouter » le coupa Ilia, « quand de vos paroles il n’y a rien à apprendre » « - Et des vôtres. Vous êtes bien beau avec vos belles « paroles », pour reprendre vos termes, mais pour l’instant, à part nous traiter avec dédain, vous ne nous avez rien montré de cette grandeur elfique dont vous vantez tant les mérites ! » « - Est-ce ma faute si vous êtes incapable de saisir son aura. A force de vivre dans un monde enivré par la corruption, vous ne pouvez plus sentir une chose saine. » « - Parce que vous êtes sain, vous » s’énerva Gontrand, « vous qui ne dégagez depuis votre rencontre que de la haine. « - Si nous avions su que la haine était si bonne, nous aurions dû nous plaire ici » continua avec fureur Geoffroy, « après tout, Malak n’étant qu’un pur xénophobe, ce ne peut qu’être un grand homme, comme vous. » « - Comment osez-vous me comparer à cette brute épaisse ? » tiqua Ilia en serrant fermement ses poings le long de sa dague. « - En vous parlant tout simplement. » « - Ou plutôt », reprit Mav, « en essayant de vous parler et en vous voyant perdre vos nerfs. » « - C’est que vous êtes incapable de converser convenablement » « - Car vous l’êtes ? » Gontrand laissa échapper un rire nerveux. « Si j’avais su que s’énerver était synonyme de discuter… Qu’est-ce qu’on apprend au contact d’une civilisation aussi évoluée que la votre… Je vois qu’en une trentaine d’années, vous avez bien changés. Difficile d’imaginer que certains de vos frères ont sauvé un homme ! » « - Cet homme était peut-être différent de vous et possédait des qualités, accepter d’avoir tort en est une, et discuter pour comprendre l’erreur une autre. » « - Mais on peut arrêter de converser si débilement, et vous montrer nos qualités » rugit Arthur en envoyant un fourreau d’épée à Gontrand tout en pointant une arbalète en direction d’Ilia, alors même que Zertis tendait au plus fort la flèche sur son arc. « - Arrêtez cela au plus vite ! » gronda Kirla en s’interposant entre les deux groupes, des gouttes de sueur coulant de son front. Il ne savait dans quelle galère il s’était mis, ni s’il devait croire les hommes, mais il devait empêcher la scène de devenir un massacre. Il devait savoir quel était son passé et quelle était son identité. Et pour cela autant les hommes qu’Ilia devaient être en vie. Et si Ilia tuait ces hommes, hommes qui avaient nécessité une telle attaque pour les sauver, jamais Imladrik ne permettrait aux survivants de Salvatus de pénétrer une nouvelle fois en Loriath. Même s’il était clément, ils se sentiraient trop impurs pour recevoir une pareille bénédiction. Sa vie ne devait basculer tragiquement aujourd’hui… « Arrêtons cette conversation qui ne peut que tourner au drame, et écoutons les dires de ces hommes. » Ilia maugréa, avant que Kirla reprenne de plus belle : « - C’est de moi qu’il est question, donc, je t’en prie, pour notre amitié, reste calme. Si tu les empêche de parler, jamais je ne saurais vraiment qui je suis et… » « - Mais tu es un Ath » le coupa Ilia, « Je me rappelle de toi quand tu était un tout petit Athi ! » « - Et… » reprit Kirla en forçant sa voix. « - Désolé, je ne voulais pas te couper » murmura en un souffle Ilia. « - Et jamais je ne pourrais être comme avant, avec tant de doutes en moi. Je préfère savoir… quel qu’en soit la vérité. » « - Tu es… plus courageux que moi pour une fois »le complimenta Ilia avec un sourire mélancolique. « - A t’entendre parler, on croirait qu’une solution t’apparaît pire qu’une autre » plaisanta Mav. Avant même que Kirla puisse s’excuser d’une telle méprise, Arthur répondit d’une voix sourde : « - Imagine qu’il soit comme l’autre » lança-t-il sous le regard haineux d’Ilia, « ça lui serait dur à accepter. » « - Arthur ? » lança d’une voix mielleuse Geoffroy. Le premier se retourna, lorsque le second éclata de rage : « - Maintenant que l’on a réussi à légèrement avoir une discussion saine, tu vas me faire le plaisir de te taire, surtout si c’est pour sortir de telles répliques qui nous permettent de résoudre totalement le problème présent. » Arthur bredouilla légèrement, alors Mav annonça, tentant de calmer l’atmosphère tendue : « - Ca me rappelle une discussion d’il y a un mois… » « - A part que la dernière fois c’était une blague » continua sombrement Geoffroy, « et que la dernière fois Pierre et Richard étaient là » A ces mots Kirla eut le souffle coupé et se retrouva décontenancé au milieu du cercle disparate d’hommes et Aths. « - Quelque chose ne va pas ? » demanda avec urgence Ilia Kirla secoua la tête. Ces noms, il les connaissait, il avait ri sombrement avec le premier, et apprit à tirer au second dans ses rêves. Non, ce n’était qu’une coïncidence. « - Tu es sûr ? Tu as l’air désorienté. » « - Non, juste que je… je me demandais si l’on arrivait enfin à parler normalement. » « - Tu es sûr » demanda avec insistance Gontrand, « que ta réaction ne provient pas de ces deux noms ? » « - Absolument… » « - Vraiment ? » Mav scruta avec insistance les yeux de Kirla pour y déceler la vérité, mais il se recula, surpris à son tour. « - Que se passe-t-il » questionna anxieux Kirla. « Qu’as-tu vu ? » « - Tes yeux ! » « - Quoi, ses yeux ? » demanda avec un ton agressif Ilia. « - Qu’ont-ils » « - Ils sont… enfin ils donnent une impression de vieillesse, d’infinie vieillesse que je n’ai vu nulle part ailleurs, comme si… comme si tu avais enduré tant d’épreuves que ton cœur avait vieilli prématurément, et qu’il était maintenant centenaire… » « - Son cœur a deux siècles » expliqua avec une certaine lassitude Ilia, « mais son corps aussi. » Arthur se saisit alors de Kirla, tourna sa tête, avant de le relâcher soudainement. « - Que lui avez-vous fait ? Parlez ! » « - Aucun mal » beugla Ilia. « Contrairement à vous qui le traitez sans soin. » Arthur s’apprêta à crier à qui mieux mieux lorsqu’un geste implorant de Kirla le fit s’arrêter. Il y eut alors un silence gêné durant lequel Kirla sentit tout le poids de nombreux regards, avant que Mav ne reprenne la parole d’une voix qu’il chercha à rendre la plus neutre possible : « - Pour résumer, depuis une vingtaine de minutes on est en train de se crêper le chignon au sujet de Kev… « - De Kirla » le reprit Ilia. « - Merci de cette précision » grinça Mav, « qui montre exactement le problème, donc on se chamaille comme des gosses en bas âges pour savoir si cet individu qui se tient ici avec nous dans cette salle est un homme ou un elfe, et donc s’il s’appelle Kev et Kirla » Kirla sentit l’espoir dans les paroles de Mav lorsque celui-ci appuya involontairement sur les mots « homme » et « Kev », mais il approuva comme les autres, tous sans exceptions cois par les motif de la dispute. « - Et vous pensez que crier et s’énerver va faire avancer le problème ? » Ilia s’avança légèrement, puis se tourna vers Kirla : « - Désolé mon ami d’autant m’être emporté, mais il faut que tu comprennes que de devoir passer de l’agresseur d’hommes au sauveur d’hommes est difficile. » « - Nous comprenons » trancha Mav comme un juge. Voyant qu’Ilia se retournait pour le regarder, il continua avec une voix qu’il força à être amicale. « - Maintenant si l’on se forçait à discuter calmement. Pas forcément comme des compagnons qui se connaissent depuis belle lurette, mais là Kev… pardon Kirla » corrigea-t-il devant le regard sévère d’Ilia, « n’a reçu aucune explication à tous ses doutes et ne se sent pas plus avancé qu’au début de l’explication. Je propose donc que, et nous autres humains, et vous Ilia, on parle de l’homme… de l’elfe… enfin de l’être qui est ici. Que l’on évoque chacun les moments que l’on aurait passé avec lui, et que l'on voit si ça rappelle à notre ami des souvenirs. Ca vous va ? « - A part que tu ressembles exactement à ces charlatans en train de présenter leur tour de passe-passe qu’ils appellent magie, ‘y a pas de problème pour moi » pouffa Arthur. « - Pareil pour moi » répondit Gontrand. « - Un de plus », surenchérit avec joie Geoffroy. « - Je déteste accepter les ordres d’hommes, ça m’est tellement… différent » siffla Ilia. « - Alors accepte ceux d’un ami. Si tu ne veux pas les écouter, ainsi soit-il, tu peux remonter, mais laisse-moi avec eux. Ce qu’ils ont à dire répondra sûrement à tous mes doutes. Imagine seulement qu’au final rien n’ait changé et que je sois comme avant. » « - Mais dans le cas contraire… » « - Dans ce cas tu auras la satisfaction morale d’avoir permis à un ami de retrouver pleinement sa mémoire, c’est déjà grand comme acte ! » « - Oui, mais… Cela fait tellement peu de temps que l’on a pu réellement se connaître, je n’apprécierais pas que tu partes pour toujours. » « - Ni que tu supporterais me voir chaque jour douter de mes origines et n’avoir plus goût à rien. Est-ce une vie que tu souhaiterais à un ami ? » « - Certes non. » « - Mais ne t’inquiète pas, même si je me sens après plus Kev que Kirla, on aura encore droit à d’autres conversations. » « - Les toutes dernières possibles… » « - Mais au moins tu parleras à un être sachant qui il est, connaissant son passé, un être vivant et joyeux. » « - Je l’espère… » « - Alors, tu restes ou pas ? » Ilia passa un instant à contempler Kirla, perdu dans ses réflexions. Il se tourna vers Zertis et lui annonça : « - Remonte aider les autres, on ne sait jamais ce qu’il peut leur arriver. » L’Ath hocha de la tête avant de disparaître dans les escaliers. Ilia reprit d’une voix plus saccadée, se forçant à contenir ses sanglots : « - Je remonte, ce qu’ils vont t’apprendre, si jamais tu… si jamais tu es… enfin tu me comprends…, ce qu’ils vont t’apprendre ne concernera alors que toi, et ce sera à toi de choisir de me le divulguer ou non. » Kirla hocha de la tête. Il imaginait la lutte intérieure de son ami se forçant à le laisser avec des êtres en qui il n’avait nulle confiance. Une lutte pour l’amitié… « - Merci » finit chaleureusement Kirla en lui serrant amicalement la main. « Tu es, et seras toujours un de mes meilleurs amis. Jamais ton souvenir ne disparaîtra de mon cœur dans tous les cas. » Ilia approuva avant de disparaître à son tour. Kirla se tourna alors vers les quatre hommes : « - Par quoi commence-t-on ? » « - Par le début, et ta rencontre avec le premier de nous quatre. A cette époque, si nous avions su ce que cette amitié allait amené comme ennui, alors on aurait… » plaisanta d’un ton bourru Arthur. « - Vous auriez ? »questionna Kirla « - … » « - Tu t’es fait avoir par ton propre trait d’humour » ria Geoffroy. « - On se serait doublement engouffré dans l’aventure au vu des bons moments qu’on a passé ensemble » jura-t-il avec une joie grandissante. Geoffroy laissa alors échapper son admiration, et l’applaudit en plaisantant « - La prison a grandi ton esprit, il faut croire. » « - T’as vu ça ! » Il donna une tape dans le dos de Geoffroy, ce qui valut à ce dernier de tomber à terre. « Excuse moi. Habitude de l’école militaire » grommela Arthur. « - Et qui donc aurais-je rencontré le premier ? » demanda Kirla en regardant Geoffroy se relever à distance prudente d’Arthur. « - Moi » répondit Mav en s’avançant vers Kirla. ce passage peut apparaître long, mais il ya presque la réponse de qui est Kirla dedans (bon, c'est sûr que pour moi, narrateur omniscient tout puissant que je suis , je n'ai aucun mal à voir les indices). Bref, il y a les arguments pour et contre en fait, suffit de deviner lesquels sont bons (comment ça absolument aucun ) Sinon, dans les autres choses importantes: on sent qu'entre Ilia et les hommes, le courant ne passe vraiment pas Kirla qui commence à se révéler et à un chouïa plus s'imposer sur Ilia L'amitié entre Kirla et Ilia encore forte Les prénoms qui rappellent des souvenirs de rêves (pas mal les coïncidences ) Dans mes interrogations: L'expression "à qui mieux mieux" est-elle française? Est-ce que la réplique de Mav pour calmer tout le monde n'est pas trop irréaliste (globalement je sais que je fais ça, (peut-être pour ça qu'on aime pas parfois discuter avec moi, je suis soporifique ) mais est-ce que ça apparaît possible dans de telles conditions? Est-ce que la phrase: Se comprend bien? Car j'ai vraiment un doute, et n'arrive à la reformuler d'une manière plus légère. Y a-t-il trop de fois le mot "ami" et ses dérivés? Je crois que c'est tout (un peu long comme interrogations, autant que le texte ) Iliaron, qui s'est bien amusé au début de la dispute EDIT: Ne sois pas trop optimiste, comme chaque fois que je réécris je quadruple parfois le volume. Sachant que c'était le chapitre le plus long (faut voir que de trois pages pour l'attaque, ça en a pris 25 (cas extrème), j'espère pas pour les Révélations quand même . Pas de problèmes, je relis à chaque fois, je sais que c'est embêtant de devoir relever les fautes . Ca risque quand même d'être le chapitre le plus proche de l'original, car je ne peux pas imaginer un passé différent, comme je m'en suis appuyé dessus. par contre j'essaiera dans la manière de parler de montrer la différence entre les personnages (ça va être dur quand même )
  25. Iliaron

    Serge le Poltron

    Et bien, vraiment excellent . L'humour est bien décalé, bien lourd, mais pourtant ça marche bien pour l'instant. Je ne te donnerais aucun conseil, car quand tu es spontané, c'est là que c'est le mieux. 1)Serge, vous le verriez comment, physiquement? Je n'imagine jamais vraiment les personnages physiquement quand je lis, mais je dirais mince (je sais pas pourquoi, je l'imagine mal gros), petit (qu'on puisse plus se moquer de lui ), et voilà. 2)Serge, vous le verriez comment mentalement? Cherchant toujours à se faire plaire, mais échouant toujours, intelligent pour sortir ses blagues et les créer, mais bête pour les sortir toujours au moment qui lui sera le plus préjudiciable... 3)Est'il? Completement taré et sociopathe? Il veut de la chair, pas du sang Gentil, amical et assez stupide pour que les autres en profite? Il essaie d'être amical, il croit être gentil, mais en fait il est niais et les autres en profitent. Drôle? A ses dépens Doué mais trop con pour s'en rendre compte? Trop con tout court L'homme de votre vie? L'odeur des latrines est repoussante je crois
×
×
  • Créer...

Information importante

By using this site, you agree to our Conditions d’utilisation.