Faënir Posté(e) le 11 avril 2008 Partager Posté(e) le 11 avril 2008 (modifié) Ceci est un peu spécial. C'est le récit rpiser d'une bataille que j'ai joué avec mes amis grâce au jeu Warhammer Jeu de Rôle. Nous étions quatre joueurs. Je vous les décris brièvement. (tout le récit que vous lirez est l'exacte retranscription des choix fait par les joueurs. J'ai juste occulté certaines actions mineurs, paroles, ou inversé des ordres de tours de jeu, pour rendre le tout plus palpitant.) Magnus : Seigneur Sorcier Humain, puisant ses sorts dans le domaine du Feu. Mage puissant. Durak : Un champion nain, possédant une énorme crête de cheveux violette. Un excellent guerrier. Gotrik : Un tueur de démons nain, possédant une crête de cheveux orange. Les tueurs nains sont des nains humiliés qui recherchent la mort au combat par tous les moyens, glorieusement. Drius : (moi ) Un Grand-Prêtre d'Ulric. Humain, c'est un bon guerrier, qui vénère le dieu Ulric, représentant la force, le courage et les loups. C'est une sorte de personnage mi-combattant, mi-sorcier. Pour vous retracer les évènements. Lors d'une gigantesque invasion du chaos (les méchants) venant du Nord, l'Empire (le royaume humain principal de la région) se prépare à défendre chèrement ses terres. Sur le passages d'une des cinq immenses armées du chaos se dresse Wolfenbourg, une cité importante. Nos personnages se préparent à la défendre autant que possible pendant quatre jours. Le Comte électeur (sorte de gouverneur) de la région a rassemblé ses troupes pour un âpre combat à venir... L'aube pointait à l'horizon sur Wolfenbourg. La cité était en pleine effervescence. Depuis deux levés de soleil, les animaux hurlaient jours et nuits, et les vivres se flétrissaient peu à peu, en décomposition. Un vent infâme et nauséeux soufflait dans les rues. Les soldats entassaient sans cesse armes et munitions sur les murailles dans une longue chaine humaine. Le siège avait commencé cette nuit. Les canons apocalypses ennemis avaient craché contre les murailles des nuées entières de matières chaotiques. L'artillerie impériale, composée de trébuchets et de quelques canons, s'était entreprise à riposter sans grand succès. Les artilleurs étaient épuisés et fatigués; et le moral des hommes s'en étaient ressentis. Une maigre bravoure, inspirée par le comte électeur Aldebrand, et quelques années d'expérience les empêchaient de prendre leurs jambes à leur cou. Magnus avait supervisé les tirs de la batterie de Wolfenbourg, Ses traits étaient tirés et soucieux. Tout son être pouvait percevoir les brusques changements qui s'étaient opérés dans le souffle subtile des arcanes magiques. Tout au loin, les bivouacs adverses étaient visibles, sous un ciel d'une couleur pourpre et noire. Le sorcier jeta un regard rapide et méfiant à Drius, qui se tenait à quelques pas de là. Un prêtre d'Ulric. L'homme possédait une force peu ordinaire, et arborait nombre de blessures : nez cassé, balafres... Un combattant honorable, mais qui restait affilié à la vénération d'une divinité révolue. Certes, par ses discours exaltés, il savait enflammer le cœur des faibles; mais à jamais, son esprit resterait cerné dans les méandres de l'obscur clarté d'un panthéon de dieux inexistants. Dans les ténèbres lumineuses d'une croyance désuète. Magnus referma son poing, il savait, lui. Il avait "vu"... Un cor sonna au loin. Le glas de la ville. - ILS ARRIVENT ! Les tocsins retentirent avec force. Les hommes postés sur les murailles, pensant leur tour de nuit terminé, étaient presque partis quand les officiers présents leur ordonnèrent de tenir leur poste. Les arquebusiers rechargèrent tandis que les quelques canons Feu-D'enfer camouflés dans les tours se préparèrent à déchainer un tonnerre de boulets sur les troupes en approche. Magnus cracha et lança un hurlement de loup qui inspira vaillance à ses alliés proches. Au milieu des rangs de lanciers qui se précipitaient sur les murs, deux crêtes, l'une orange, et l'autre violette, se firent voir. Durak et Gotrik, les deux nains, grognaient d'impatience avec l'envie de découdre. Leurs armes lourdes, une claymore pour le premier, et une hache à deux mains pour le second, tournoyaient entre les paumes grossières. Un mur de boucliers et de lames, impénétrable, se dressa devant la porte sous les ordres du comte électeur. Les cors ennemis retentirent une nouvelle fois, mais Aldebrand, du haut de son fier coursier noir, n'en eut cure. Il brandit haut son croc runique, qui étincela tel un flambeau sous le ciel menaçant. Il se détacha de sa garde personnelle, pour tenter d'être vu par le plus de soldats possibles. Au loin, une sordide cacophonie mêlant tambours, cris de rage et rugissements avait commencé. - Impériaux ! Depuis plus de deux millénaires, notre bel Empire se tient, avec vaillance, devant le Nord et le Chaos. Vous êtes un des derniers remparts contre le mal qui ravage ce monde ! Combattez avec courage et honneur en ce jour, et votre âme siègera au coté du Grand Sigmar à tout jamais... Drius grogna sous le regard ironique de Magnus. - ... Fuyez, et ce qui reste de votre esprit ne pourra en accepter la honte, à moins que quelconque courroux divin ne s'abatte sur vous avant. Ne perdez pas les murs, ni même la porte. Ne cédez aucun pouce de terrain à l'ennemi. CE SOIR ! JE VEUX QUE LE SANG CHAOTIQUE IMPREGNE CHACUNE DE VOS LAMES ! Et en cet instant, chaque homme qui avait entendu ces paroles se sentit apaisé. La volonté de mourir pour une cause, et encore plus de tuer pour elle. Un vivat monta des murailles alors même que les premiers tirs de canons apocalypses reprenaient. Des milliers de guerriers, en lourdes armures, aux casque difformes, avançaient en rangs. Parmi eux des démons, de divers origines. Et des maraudeurs du Nord. Des dizaines de pourritures infâmes, d'immondices sanglantes, d'envoutantes silhouettes et de d'intangibles corps se pressaient derrière de rustres tours de siège. Plusieurs échelles semblaient se cacher dans la ligne de bataille. Gotrik hurla de rage et saisie une bouteille d'alcool fort. L'idée saugrenue de la lancer sur les troupes assaillantes lui vint à l'esprit alors même que les premiers arquebusiers impériaux ouvraient le feu. Les canons Feu-D'enfer rugirent avec rage. Les boulets éclatèrent des crânes et fauchèrent torses et membres. De la cervelle vola et éclaboussa les guerriers proches, qui grognèrent. Drius incanta quelques interventions divines. Durak, lui, empoigna son arme à poudre et cracha un peu de plomb dans la marée en contrebas. Magnus sortit d'une transe entamée pendant peu de temps juste avant. Ses yeux flamboyèrent alors que ses mains prenaient une teinte de charbon. Une odeur âcre emplit l'air qui crépita d'énergie magique. Une dizaine de boules de feu jaillirent de ses paumes et frappèrent les tours de sièges. L'une d'elle fut transpercée nette et bascula en arrière. Elle se fracassa dans un bruit épouvantable, broyant les os des chaotiques. Malheureusement, les autres projectiles enflammés s'évanouirent. A travers la fumée, Magnus distingua la forme saugrenue d'un mage adverse, qui flottait dans les cieux. Dans une gerbe de poussières et de vociférations, un bélier s'écrasa contre les lourdes portes en fer de la ville. Les tours de siège et premières échelles arrivèrent aux murs. Les rampes se baissèrent. Drius hurla aux arquebusiers et archers de tirer à son ordre. Mais un jeune soldat paniqua. Son doigt effleura la gâchette et le coup partit. Ses camarades l'imitèrent et la salve se dispersa inutilement. Les balles et flèches se fichèrent dans le bois des tours de siège, n'occasionnant aucun dégât. Tandis que le prêtre d'Ulric se répandait en vaines invectives, les premiers guerriers du chaos prenaient pieds sur les murailles. L'un d'eux fracassa le crâne d'un lancier avec son bouclier, par-dessus le parapet, et tenta de le franchir en se gaussant. Deux coups de haches, secs et nets, l'accueillirent. Dans un horrible gargouillement, ses viscères s'échappèrent de son ventre. Il chuta dans le vide. D'un bond, Gotrik bondissait sur la rampe d'une tour de siège et commençait à massacrer nombre d'assaillants. La situation n'était cependant pas la même partout. A grands renforts de rugissements, les chaotiques pénétrèrent le rideau défensif impérial. L'acier crissa et les épées se croisèrent. Pris d'une terrible frénésie, des adorateurs de Khorne se débarrassèrent des défenseurs proches et les firent refluer. Mais les sanguinaires sbires se heurtèrent à la claymore de Durak. D'un moulinet, le champion explosa les têtes de deux d'entre-eux, avant de manquer de chuter. Drius mena une section de hallebardiers en avant, et repoussa plusieurs échelles. Mais pour chacune qui chutait, emportant les vies de dizaines d'ennemis, cinq la remplaçaient. Le sorcier Magnus vit venir à lui quelques guerriers, ardents d'en découdre. Il se concentra. Puis libéra une vrille de flammèches qui transforma un corrompu en torche. Cependant, une explosion synaptique magique eut lieu. L'esprit du mage s'emplit d'une trainée de propositions de gloire, de plaisirs, d'argent, de pouvoir. L'effort psychique qu'il dût faire pour repousser les voix qui venaient de le hanter fut colossal. Une partie de sa puissance le quitta, alors même que Tzeentch reprenait de droit ce qu'il avait bien voulu octroyer. Une secousse agita les murs de Wolfenbourg. La tête du bélier fracassa le bois et le métal des portes avec une aisance déconcertante. Le comte électeur grogna. - Quelque maléfice pervers est à l'œuvre ! Que la terreur ne gèle pas la flamme sacrée qui brûle dans vos cœurs ! Soldats, vous tiendrez la porte ! Les rangs se raffermirent. A l'instant même, le tueur de démon Gotrik plongeait dans les entrailles de la tour de siège sur laquelle il se tenait. L'intérieur était sombre, trop sombre, mais son ouïe affutée lui permit de distinguer les souffles rauques de guerriers. D'une série de moulinets désordonnés, il sema la mort dans l'étroite pièce. Des poitrines furent disloquées et les survivants tremblèrent de peur. Son ami, Durak se battait farouchement à une vingtaine de mètres de là. La lourde épée voltigeait dans un mortel ballet. Des fontaines de sang emplirent l'air environnant. Trois corps décapités chutèrent, désarticulés. Le champion nain respira à plein poumon l'hémoglobine qui imprégnait les alentours. Son ardeur n'en fut que décuplée. Cependant, la porte craqua sinistrement. Magnus reprit ses esprits juste à temps. Un capitaine de Nurgle se précipita sur lui. Sa lame fendit l'air. Le sorcier ferma les yeux. Une seconde... Une demi-seconde... Un instant... Un souffle... Des doigts de l'humain jaillirent une tornade de feu blanc. Le serviteur du Grand-Père pourrissant hurla de souffrance. Sa peau sèche et craquelée se fendit sous la chaleur et ses chaires furent carbonisées. Sa cervelle bouillonna avant de se liquéfier. Sa boite crânienne explosa à l'instar de son thorax. Une odeur insoutenable envahit l'air. Le sorcier prit une brève inspiration et tourna son attention vers l'Ouest. Drius organisait une violente contre-attaque. Une partie du mur avait été capturée et une mêlée apocalyptique avait lieu. Les guerriers étaient tellement serrés qu'ils en venaient à ne plus pouvoir parer. Les puissants déchus saisissaient les impériaux à pleines mains avant de les étrangler ou de leurs briser les cervicales. Ces derniers frappaient d'estoc et de taille, éventrant sans ménagement. Cependant, le marteau béni du Grand-Prêtre d'Ulric tournoyait au-dessus des têtes avec violence. Sa ferveur permit aux défenseurs de Wolfenbourg de rejeter les assaillants hors de ce coté de la muraille. Mais l'espoir de vaincre fut terni par l'arrivée de sinistres augures. Dans une cacophonie de caquètements, des centaines de démons volants s'engouffrèrent dans la ville par dessus les murs de la cité. Ils empoignèrent citoyens affolés, bétails ou soldats et répandirent l'anarchie. Les quelques archers survivants décochèrent plusieurs traits en l'air alors que la situation se stabilisait; mais une terrible déflagration parcourut tout le champ de bataille. La porte vola en éclats. Des démons auréolés de flammes et maniant d'énormes lames barbelées s'engouffrèrent dans la brèche. Le comte électeur sonna la charge. Les chevaliers éperonnèrent en direction de la nouvelle menace et percutèrent dans une gerbe de sang noir les entités démoniaques. Plusieurs rugirent, transpercées par les lances de cavalerie, et retournèrent dans le warp. Des miliciens mal armés chargèrent en désordre avant d'être mis en déroute. Durak n'écouta que son courage et, après avoir achevé un ennemi, sauta des murs avant de retomber lourdement dans une meule de foin et de se joindre au combat. Drius désengagea lui aussi l'assaillant pour foncer sur la porte en descendant des volées de marches à toute allure. Dans la tour de siège. Gotrik, le tueur nain, acheva son sinistre travail et vida de tout occupant l'engin de siège. Le dernier guerrier du chaos qu'il tua passa à travers le bois moisi et chuta. Maintenant, un énorme trou ornait la parois de l'étage auquel se trouvait Gotrik. Il vit, malgré sa petite taille, une forme énorme en contrebas. Sur les murailles, la situation était catastrophique. Elles furent définitivement perdues. Les affrontements se firent épars, isolés et désespérés. Les impériaux combattaient pour leurs vies. Magnus fut légèrement blessé par un ennemi avant de le détruire dans une débauche d'énergie magique. Pour plus de sureté, le mage décida de fuir. Il lança un sort mineur qui le rendit léger comme une plume, courut dans les airs et retomba sur un toit de maison, à l'abri momentanément. Le croc runique du Comte électeur virevoltait devant les portes aux cotés du marteau de Drius et de la Claymore de Durak. Le Grand-Prêtre voulut invoquer une tempête de glace mais n'y parvint pas. Son dieu lui refusa sa faveur, et fit échouer le sort. Pourtant, malgré une résistance acharnée, les portes ne tiendraient plus très longtemps. Les sanguinaires pesaient lourdement sur les combats et fauchaient par trois ou quatre les hommes. Les démons volants étaient engagés un peu partout dans la ville par des citoyens armés de fourches ou de pierres. Quelques gardes équipés d'arbalètes les chassaient, ou étaient chassés par les viles créatures. Magnus déchaina ses pouvoirs et calcina cinq d'entre elles. Gotrik, qui se trouvait dans la tour de siège, penchait la tête par l'ouverture. Il put voir, de là ou il était, la porte fracassée par laquelle s'écoulaient des sanguinaires. Mais le plus important n'était pas là. Juste en contrebas, à quelques mètres se dressait un Buveur de sang. Un démon majeur du Dieu Khorne, avide de sang. Le général de l'armée. Voyant là une mort digne de lui, le tueur nain s'élança en hurlant... Modifié le 11 avril 2008 par Faënir Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brise-burne Posté(e) le 11 avril 2008 Partager Posté(e) le 11 avril 2008 lol, un démon majeur t'y vas pas un peu fort ? dèjà un prince démon c'est plus que rare, alors un démon majeur ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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