Ffccaallarss

[Invité Acereth Na Psorn]

Ce matin, alors que mon onirisme puissemment anarchique avait encore la mainmise sur mon esprit assoupi, une idée m'est venue, et vous le verrez au cours de l'écriture de cette nouvelle, elle est plus que tordue.

J'oublie pas mon Alpha favori (en même temps, j'en connais pas des masses) mais une nouvelle idée l'a quelque peu écarté de mes préoccupations.

Ffccaallarss, c'est bizarre comme titre, et ce sera pour une histoire bizarre.

Comme vous allez pouvoir le constater à l'instant...

...

Triturant de son ongle crasseux et ébrêché une croûte eczématique envahissant son arcade sourcillière gauche, Gafrag Zernoka, favori de Grand-Père Nurgle, lorgnait d'un oeil jaunâtre le nouveau navigator recruté de force par son ost à la suite du malencontreux décès de son prédecesseur. Sans doute était-ce le bon état dont souffrait le nouvel arrivant qui le mettait mal à l'aise. En effet, le précédent navigator arborait une constitution superbe sous la forme d'un amas bouffi de chairs corrompues. Mais qu'importait, le psyker actuel menait jusqu'à présent la barge délabrée sans encombre à travers les recoins inexplorés du warp où ils croisaient depuis quelque chose semblant comme deux semaines.

Gafrag se détourna du spectacle désolant qu'offrait le corps intact du navigator pour se diriger d'un pas lourd et traînant vers les salles des machines. Un de ses subornonnés, dont le nom lui échappait en raison de la décrépitude de son cerveau, l'avait appelé pour lui signaler le décès inopiné de l'aspirant-champion Kurgrath. Après qulques apparentes minutes de claudications douteuses à retrouver le chemin de la salle des machines, il finit par emprunter le bon escalier.

En bas l'attendait l'astartes à l'armure crasseuse qui l'avait contacté. Ce dernier, visiblement en proie à une grande détresse, compréhensible en raison de la résistance légendaire que conférait à ses suivants Nurgle, ne cessait de glapir des ordres aux serfs cadavériques qui s'affairaient ici avec tout autant de panique. Soudain il remarqua Gafrag, et, tournant vers son seigneur un visage borgne au semi-regard désespéré, le héla d'une voix rauque:

"Seigneur Zernoka, regardez, c'est inconcevable, c'est ignoble!"

A ses pieds était allongé le corps gras de Kurgrath, le regard fixe et vide, les narines et la bouche larmoyant un sang épais car mêlé de pus. Un apothicaire, lui aussi innomable par Gafrag, attendait les ordres de son maître.

"Puis-je procéder à une autopsie ?

-Faîtes, lui répondit débonnairement Gafrag, faîtes...

-Monseigneur, souhaitez-vous que je transporte le corps dans un endroit plus approprié?

-Nous n'avons pas le temps, et les restes nourriront les nurglings, procédez..."

Et l'apothicaire, personnage extrêmement rare au sein de la Death Guard, s'éxécuta. En quelques dizaines de pseudo-minutes, il eût pratiqué diverses incisions sur le corps pourissant de l'aspirant-champion. Mais ce ne fût qu'après lui avoir ouvert la cavité crânienne que son expression passa de la perpléxité impatiente à la perpléxité surprise, et cela se sentait clairement dans sa voix lorsqu'il déclara au seigneur Gafrag, qui s'était entre-temps assoupi et qui fût réveillé par son laquais:

"Monseigneur, c'est très curieux, il semblerait que le problème vienne de l'état de son encéphale.

-Son cerveau? Mais les notres sont tous atteints de diverses dégénérescences, nous ne nous en portons pas plus mal.

-Certes, mais les notres sont présents sous un état seulement nouveau, le sien est absent...

-Ca ne m'étonne pas de lui... Gafrag, après un léger effort de réfléxion, saisit enfin la portée des dires de son apothicaire... Comment ça? Qu'avez-vous dit?

-Sa boite crânienne est vide, de même, à ce qu'il paraît, que sa colonne vertébrale, pas une once de substance nerveuse ne subsiste, et la paroi interne des os est également déteriorée, amoindrie... Tout cela est des plus perturbant...

-Et d'où cela peut-il provenir? Se risqua l'astartes ayant averti Gafrag. D'une sorte de... maladie nouvelle inventée par Grand-Pè...

-Sûrement pas, il resterait des résidus aptes à être habités par un esprit, Grand-Père Nurgle ne ferait pas une chose pareille, seul le bonheur de ses enfants lui importe, pas leur mort, et nous lui sommes bien plus utiles vivants, à nous battre pour lui pendant des millénaires que morts à le nourrir quelques instants."

Ils en étaient là le leurs réfléxions qu'une alarme, en fait le barissement d'une trompe maniée par un portepestegreffé à la paroi rouillée, les avertit de leur sortie imprévue du warp. Se précipitant avec une célérité très relative à travers les coursives sales et déteriorées de la barge, cette fois menés par l'apothicaire, ils rejoignirent le pont de comamandement. Ici les acueillirent avec des flots de paroles précipitées un flot d'astropathes flétris. Alors que les serfs accourraient vers la salle des machines, où le cadavre était déjà attaquépar des nurglings gloussants, davantage d'astartes de plus ou moins haut rang se rassemblaient, écoutant les explications des psykers préoccupés, voir paniqués.

A les croire, le vaisseau était victime d'une avarie sans précédent, dûe à l'interférence d'une conscience du warp. Les autres bâtiments n'avaient pas reçu les signaux de détresse, et continuaient leur route à travers l'Empyrean. Il étaient abandonnés, dans une portion de la galaxie inexplorée, au-delà des étoiles du halo, seuls, et, pire que tout, visiblement, ils avaieent été volontairement isolés...

J'attend vos impressions, j'espère avoir fait du correct, et vous verrez, ça prendra bientôt tout son sens...

Modifié le 15 juin 2008 par Acereth Na Psorn

[Kokoriko]

Franchement...C'est excellent !!Non c'est vraiment bien !C'est bien rédigé,bien construit,il y a des bonnes idées,j'approuve.J'ai adoré l'idée de l'aphoticaire renégat,il faudrait que je pense a écrire ses règles....Allez la suite ! La suite !(Foule en délire)La suite !

Kokoriko,étrangement enthousiaste...

Modifié le 24 avril 2008 par Kokoriko

[Seth]

Oui c'est assez cool. Je trouve que t'exagères peut-être un peu la décrépitude des marines (persos je les vois comme complétement décrépis, mais à l'esprit et aux réflexes pas moins vifs pour autant), mais sinon c'est vraiment cool. J'ai bien envie de savoir la suite.

[Invité Acereth Na Psorn]

Je trouve que t'exagères peut-être un peu la décrépitude des marines (persos je les vois comme complétement décrépis, mais à l'esprit et aux réflexes pas moins vifs pour autant)

Ca, c'est pour y mettre un poil d'humour, l'idée du grand seigneur du chaos, favori des puissances de la ruine et pourfendeur d'un millier de mondes atteint par alzheimer était à mon sens irrésistible.

Mais pour la suite faudra attendre un ou deux jours, et ça va se compliquer méchamment, avec des problèmes en série et des loyautés fluctuantes...

Et puis bon, le truc m'est surgi dans la tête moins de dix secondes après mon éveil, alors que j'étais à l'envers dans mon lit, la gorge irritée par mon souffle et la moitié du corps pendant lamentablement sur le sol. Et ça va se sentir bientôt.

Et j'adooore papy Prout et ses ch'tiots nurglings!

[Invité Acereth Na Psorn]

Ere goz ze sute!!

Ayant saisi la pleine mesure de la situation, Gafrag, troublé par le décès récent de l'aspirant-champion, commenca le plus naturellemnt du monde par se lamenter.

"Si l'ancien navigator était là, nous serions déjà sortis d'ici! Ah, on le regrettera ce... Euh... Le doute dans le regard, il se tourna vers l'apothicaire. Vous, là!

-Oui seigneur?

-Comment s'appelait-il, ce navigator?

-Ananimeus, ou quelque chose comme ça...

-Ah... Bien... Et vous?

-Comment ça "et moi"?

-Oui Vous! Comment vous appelez-vous? Et ne commencez pas à discuter les ordres!

-Marhagh, monseigneur, Kireus Marhagh.

-Bien. Gafrag, encore insatisfait, fit alors face à son subordonné borgne, l'ayant suivi jusqu'à lors. Et vous?

-Nawriz Shök, monseigneur."

Enfin quiet et rassuré de pouvoir nommer deux membres d'équipage de plus, car il avait à présent à nouveau oublié le nom de son ancien navigator, Gafrag fût éclairé d'une idée. Aussi se tourna-t-il vers le choeur d'astropathes encore troublé.

"Ne pourriez-vous pas simplement interroger un démon sur la situation?

-C'est-à-dire... Depuis notre retour dans l'univers matériel... Les démons commencent à devenir instables.

-Qu'à cela ne tienne. Contactez sur-le-champ le frère-oracle Wäjorg!

-C'est Wälorg, monseign...

-Contactez-moi ce foutu sorcier immédiatement!"

Ainsi fût fait. En effet, moins de vingt minutes plus tard, soit en un temps record pour un individu passant les trois quarts de son temps avec une pipe à Obscura entre les lèvres, le sorcier arriva. En titubant, bien entendu, car le personnage, plus distrait encore que son chef, était pourvu d'un cerveau si gavé de substances stupéfiantes qu'il avait fait l'objet de captures par les Emperor's Children. L'Obscura avait en effet ce grand avantage, sous forme d'essence, de se dégrader bien moins vite que les feuilles de Lho, également utilisées par certains devins-toxicomanes, ce qui trouvait tout son intérêt dans un tel environnement.

Wälorg, donc titubant, était paré quant à lui d'une profusion prodigieuse de structures spongieuses tubulaires exhalant des relents toxiques plus ou moins chargés de résidus de ses consommations. Ceci ne semblait pas être un choix, mais Grand-Père Nurgle avait eu la bonne intuition de parer son bambin de cette mutation, ce qui était à son goût. Il était vrai qu'en cas d'abscence d'une pipe à Obscura, les vapeurs nocives remplaçaient avantageusement celles de la substance adulée par le sorcier, par ailleurs titubant.

Ce dernier, visiblement tiré au beau millieu de sa "méditation" par les astropathes, avait beaucoup de mal à

fixer convenablement son seigneur. Il parvint tout de même à articuler d'une voix pâteuse sortant à grand'peine de ses lèvres gercées et flasques, moulées par le bec de sa pipe sous une forme plus ou moins obscène:

"Seigneur? Est-ce... toi... Gafrag?

-Oui, approche. Et ne m'appelle plus par mon prénom... On pourrait jaser! "

Sur ce, bien que relativement assuré par la masse considérable de son corps en décomposition, Wälorg manqua de chuter en obéissant à son maître.

"Alors? Qu'est-ce que ... je puis-je... faire pour...

-De quoi as-tu besoin pour invoquer un démon rapidement et efficacement? Je veux dire, sans instabilité.

-Ah! Oui, oui... C'est ça... Enfin le sorcier comprit son chef. Euh... Non, c'est impossible. Si j'en invoque un... il disparaîtra rapidement... sauf si on retourne dans le Warp...

-Justement, on ne peut plus, et c'est pour ça que j'ai besoin de toi!

-Ah... Alors on est pas dans la...

-De quoi As-tu besoin? Gafrag commençait à s'énerver.

-J'ai dit que c'était impossible... Sauf... euh... Wälorg était à nouveau perdu dans ses pensées

-Sauf?

-Ah, oui...Sauf si j'utilise la possession... Mais il me faut un hôte... puissant... pour invoquer un démon... puissant...

-Aucune problème. Shöck Nawriz! Servez votre légion!"

Et le seigneur saisit brusquement le bras de l'astartes pour l'envoyer aux pieds du frère-oracle. Le devin en question chancela mais se rattrappa au bord d'un des pupitres corrodés.

"Mais... Commenca le sorcier hébété...

-Qu'y-a-t-il? Je t'ai fourni un hôte! Ce dernier, visiblement effrayé, n'osait dire un mot.

-Oh, c'est juste que... vous avez dit que c'était... pour l'interroger, non?

-Oui, et quel est le problème? Tu as ton hôte! Alors invoque-moi un démon dans son corps et fais vite!

-Alors il n'y a pas besoin... de faire intervenir une entité du Warp. Il faut juste une séance de communication avec Grand-père Nurgle...

-Alors peut-on savoir ce que tu faisais il y a une demi-heure dans ta cabine?

-Je... euh... Alors il n'y a pas besoin... de faire...

-Tu sais que ça se voit quand tu fais semblant... Alors dépèche-toi!"

Tournant lourdement les talons, Wälorg retourna en bougonnant vers l'escalier usé et moisi. Nawriz, encore à terre, fixait son seigneur avec effarement. Ce dernier, miraculeusement, finit par s'en apercevoir, ce qui piqua sa susceptibilité. Cependant l'attitude de l'astartes était compréhensible, car les seigneurs affiliés à Nurgle faisaient généralement montre d'une attitude toute paternelle envers leurs suivants. Un tel acte déraisonné était digne d'un World Eater.

Sans dire un mot, le rescapé se releva, fixant toujours avec appréhension son supérieur, et s'éloigna le plus discrètement possible. Bien sûr, ceci ne manqua pas d'attirer l'attention de Gafrag. Mais dès que le guerrier borgne eût rejoint les ombres, il lui sortit de l'esprit. Seul maintenant le préoccuppait le résultat de la séance de divination de son sorcier. Il était peu probable que le toxicomane qui lui servait de devin trouvât quoi que ce soit à propos de la raison de leur isolement, mais rien ne coûtait d'essayer et de laisser faire l'oracle.

Mais il fût tiré de ses rêveries par les hurlements déments de l'astropathe lui faisant auparavant face. Celui-ci hurlait à s'en faire éclater les poumons, ce qui visiblement arriva puisque du sang lui vînt aux lèvres. Tous les membres d'équipage se précipitèrent pour tenter de secourir le malheureux. Mais l'apothicaire Marhagh les écarta tous pour tenter un diagnostique d'urgence quant à l'état du malade. Il vomissait toujours plus de sang et ses narines commençaient elles à dégouliner de substance cérébrale, qui, à la stupéfaction générale, reflua avec un bruit de succion.

L'astropathe tenta d'utiliser ses pouvoirs pour lutter contre une menace invisible, mais la douleur lui rendait toute concentration impossible. Son crâne volumineux et jaune irradiait d'énergie, et ses mains pourries griffaient le sol jusqu'à se désagréger. Il hurlait de plus belle. Il était victime d'un mal fulgurant. L'apothicaire renégat enclencha d'une pensée son narthecium, sélectionna une souche microbienne très virulente qui, avec beaucoup de chance, agresserai l'nfection du psyker mourrant et, avec énormément de chance, le laisserait vivant. Il n'eût que le temps d'enfoncer l'aiguille longue et rouillée dans le cou de l'astropathe avant que celui-ci ne bondisse, serrant son crâne de toute ses forces, vomissant un épais pus et des litres de sang lourd.

Il sembla se calmer un court instant, avant de s'écrouler à nouveau, criant de plus belle, heurtant sa tête contre les pupitres de commande. Le pauvre tentait d'éxtirper le mal atroce qui rongeait son encéphale en essayant de briser son crâne. Cognant toujours plus fort, il fût soudain saisi d'une expression de terreur inconcevable, ses yeux jaunâtre exhorbités. Puis il éclata d'un rire dément, mêlé d'un hurlement d'effroi hystérique. Son calvaire s'arrêta, et il périt, son crâne à moitié enfoncé serré entre ses mains cadavériques.

Quelques minutes plus tard, effrayé par les cris et les signaux psychiques, Wälorg fit irruption dans la pièce, apparemment totalement lucide, et bredouilla, terrifié:

"Je, je, je l'ai vu, il, il, nous regarde. Il, il, il, il nous cherche, nous isole, il ne veut pas que je parle, il m'empêche de parler à Nurgle, il, il, il, il nous a trouvé!!

-Qui?

-Je, je, je, c'est, c'est, un, un Grand Immonde, il, il, il, s'appelle, il s'appelle...

-Comment?

-Foldhuuzakhr!"

...

Et vila! Alors?

Je précise que la semaine prochane et sadi et gromache, je sera pô là...

Modifié le 25 avril 2008 par Acereth Na Psorn

[Kokoriko]

Bon bah se rapporter a mon message précèdent,j'adore.

Une petite remarque quand même,

Shöck Nawriz

Chuck Norris......

[Invité Acereth Na Psorn]

Une petite remarque quand même,

Shöck Nawriz

Chuck Norris......

Ben quoi? J'aime pô Chuck Norris, alors j'en fais ce que je veux, na!

Sinon je vais bien me gratouiller le citron pour la suite...

[raukoras]

Hé hé...

Sympathique, sympathique.

Continues!

Le pauvre tentait d'éxtirper le mal atroce qui rongeait son encéphale en essayant de griser son crâne.

C'est quoi, griser un cerveau ?

[Invité Acereth Na Psorn]

Griser un cerveau, c'est le rendre gris, et en le vidant de son sang il devrait effectivement prendre une belle teinte gris-jaune pâle. Ou au figuré on lerend content et ivre.

Mais je voulais écrire "briser son crâne" et c'est maintenant chose faite.

Un détail important quant à la rédaction de cette histoire: elle a un but semi-déconnard, c'est pas sérieux du tout.

[Invité Acereth Na Psorn]

Bon, ben après cette absence qu'elle était longue (et insoutenable pour mes hordes de fans B) ... Comment ça "quelles hordes??"? ) je reviens pour la suite de ma nouvelle avec un nom à coucher dehors.

Alors y'aura encore de l'humour douteux, imperceptible et protozoairesque (anglais, quoi).

Disiz da sute ahgane!

Ayant pris soin de fermer hermétiquement la lourde porte blindée envahie de mousses, Gafrag se tourna vers son sorcier, flanqué de deux astartes et muni à nouveau de sa vieille pipe à Obscura. Quoique les effets de la puissante drogue aient commencé à apaiser l'oracle dément, celui-ci soubresautait, tressautait et suait puruleusement. Aussi aspirait-il avec avidité et des lèvres décharnées la substance toxique. Plongé dans des méandres de terreurs et de psychédélismes chimiques, il ne remarquait pas l'impatience non-dissimulée de son supérieur.

Perplexe et accompagné de l'apothicaire séditieux et inquiet, il avait une grande peine à se tenir au milieu du foutoir indicible d'outils divinatoires, de crânes ébrêchés, de feuilles de Lho pourries et de familliers mutants dont s'encombrait la cellule de Wälorg. Il avait en effet du génie lorsqu'il s'agissait d'accumuler des quantités farmineuses de babioles dont il se servait autant que de détergent. On trouvait dans la cellule d'une exigüité sidérante proportionnellement au volume représenté par ses outils; des piles de parchemins en poussière; des restes de victimes sacrificielles colonisées par la moisissure; des dizaines d'amulettes et d'idoles de diverses provenances; un mobilier croulant sous des masses de livres; une véritable et admirable collection de déchets narcotiques tels que des résidus de résine d'Obscura, des feuilles de Lho dont l'état a été précité, et de vieilles pipes inutilisables; une épaisse couche de vapeurs nocives en suspension au plafond; on trouvait enfin, avec un peu d'efforts, au centre du chaos inutile le petit tabouret de fer, ou plutôt de rouille, où trônait Wälorg.

Ce dernier, humant toujours à pleins poumons vérolés, toussait à présent de ses tubes dorsaux et de sa gorge un air chargé. Le personnage, affalé sur son tabouret normalement incapable de suporter une telle charge, émanait le grotesque plus que la déchéance. Ses yeux vides et veinulés rencontrèrent ceux courroucés et jaunes de Gafrag. Celui-ci saisit l'occasion pour entamer l'interrogatoire de son devin addictif:

"Pouvez-vous m'expliquer plus en détail, maintenant que vous avez retrouvé votre état normal, comment il se fait que, coupé de l'Empyrean, vous eûssiez pu communiquer avec un démon majeur et que, plus incroyable encore, vous eûssiez pu entrer en connaissance de son nom véritable?"

Une lueur vague d'incompréhension embrumée d'Obscura illumina le regard tout aussi vague de Wälorg. Il ne saisissait pas pourquoi son seigneur, qui d'habitude le tutoyait et lui faisait relativement confiance, était aussi colérique. Une créature mutée, vraisemblablement un ex-hybride tyrano-orkoïde, curieusement rose à pois turquoise, bondit en glapissant sur l'épaule de son maïtre. L'air absent, le sorcier gratifia le front de sa chose dentue d'une gratouille affectueuse. Il répondit de sa voix gélatineuse, autant au moins que la salive qui lui dégoulinait du menton:

"Ben... Je ne sais pas si vous avez déjà pratiqué... une transe dans le warp souvent... Mais vous devez bien savoir que les démons sont lunatiques...

-Certes, et alors?

-Je veux dire que j'ai pensé avec ce démon, et qu'il a souhaité me communiquer son nom... probablement en signe de bonne volonté.

-Bien sûr, mais il n'a pas daigné vous penser pourquoi il avait isolé notre barge...

-Je vous dis que je n'y peux rien... si un démon veut bien délivrer une information telle que son nom... sachnat l'usage qu'un bon sorcier peut en faire... mais pas...

-Pas un mauvais sorcier! Coupa Kireus."

Visiblement plus énervé qu'auparavant, Gafrag planta son regard furieux dans celui de son docteur renégat. Le seigneur de Nurgle était outré par cette effronterie.

"Apothicaire Malhagh! Je trouve vraiment très innoportune dans une telle situation une plaisanterie d'un aussi mauvais goût! Sachez que le frère-oracle Wälorg est à mon service depuis des millénaires, sachez que nous avons connu tous deux la domination du Faux Empereur, et que nous avons, mon ost et moi, été sauvés bien des fois grâce aux talents de cet homme, aussi je ne tolèrerai pas un instant de plus qu'un avorton tel que vous lui manque de respect!

-C'est Marhagh, monseigneur...

-Peu m'en chaut! taisez-vous et contentez-vous de fournir votre assistance quand on vous le demandera. A propos, peut-on savoir ce que fait un médecin parmi les enfants de l'Entropie?

-Je ne suis pas un médecin, je suis un épidémiologiste, et j'ai juré de mettre ma science au service de Grand-Père Nurgle! Et si vous avez tant confiance en ce sorcier de pacotille, pourquoi l'interrogez-vous, escorté de trois hommes?

-Je n'ai pas dit que j'avais confiance en ce devin, j'ai dit que je croyais en ses capacités, et que, justement, au vu du caractère incroyable de ses divagations, je me demande si i ne nous cache pas quelque chose...

-Alors acceptez d'écouter votre avorton, car il vous dit que cet être est certainement peu fiable, mais qu'il est honnête! mes instruments de mesure ont enregidtré une tension artérielle colossale et une activité cérébrale très caractéristique quand nous l'avons escorté jusqu'ici, il ne peut pas avoir menti, il est juste terrifié!"

Devant tant de débauche de cris, le sorcier était justement paralysé, un filet de bave épaisse reliant sa lèvre chancreuse au bec de la pipe. Le petit squig mutant s'était terré derrière le tabouret et tramblait de peur pour le sorcier psychotropé. Il fixait avec appréhension et une peur enfantine les deux astartes qui maintenant le fixaient aussi. Une tension si palpable que les monstres de compagnie de Wälorg fuyaient était instillée dans l'atmosphère. Pas un oeil pâle ne cillait, pas un sourcil pustuleux ne frémissait. Une volute fluide de vapeur toxique monta du goulot humide de la pipe, pour traverser ascensionnellemnt la pièce et se dissoudre dans la couche de fumées stagnant au plafond.

"Wälorg, commença Gafrag, un peu détendu, dites-nous-en plus sur votre investigation.

-...

-Ne faites donc pas preuve de mauvaise volonté, je vous le demande comme à un camarade.

-...

-Allons, Wälorg...

-...

-Wälorg?"

L'iris décoloré du sorcier toxicomane se contracta alors que le globe laiteux s'exhorbitait. L'oracle était plié en deux sous les spasmes insoutenables. Les cheminées spongieuses et la bouche hurlante vomirent des geysers de sang et de gaz lourds. Piétinant les familliers et bousculant les astartes, le crâne auréolé d'énergie du Warp, chose au passage curieuse du fait de l'isolation en fait partielle de la barge, il bondissait et trépignait, rugissant sa souffrance et sa terreur. Il éructait et frappait sa tête malade, bondissait, puis s'écroula, pulvérisant ses detritus, continuant son agonie au sol, dans les gris-gris inutiles contre son mal.

Avant de cesser définitivement de vivre, au milieu de ses cris désespérés, Wälorg, sorcier de la Death Guard, articula un mot:

"Graaah! Ffraah! Ffccaallarss! Ffccaallarss! Ffccaallarss!"

...

Vila!

Alooors?

Modifié le 11 mai 2008 par Acereth Na Psorn

[Don]

Comment ça "quelles hordes??"

ben ya moi déjà... quoi, ça fait pas une horde?, bon, tant pis

C'est toujours aussi bon à lire... malgrès des noms un peu difficiles, mais ça passe

les persos sont toujours aussi attachants, même si mon sorcier shooté préféré viens de succomber... mais c'est la vie

La seule chose qu'on pourrait repprocher, c'est une certaine lenteur et manque d'action... mais je suppose que c'est pour nous rendre accro, hein?

une toute petite faute relevée

se contracté

contractait?

Voila, que dire d'autre, sinon que la suite est attendue avec impatience

[Invité Acereth Na Psorn]

ben ya moi déjà... quoi, ça fait pas une horde?, bon, tant pis

Waaah! Mon premier fan!!

même si mon sorcier shooté préféré viens de succomber... mais c'est la vie

Ben nan justement c'est pas la vie, c'est la mort, là. Mais je me demande si W¨lorg ne sera pas héros d'une prochaine nouvelle racontant son rapt par les Emperor's Children avides des substances de son corps...

Je vais remanier un poil le texte car il manque de Wälorgismes, je trouve....

[Pasiphaé]

Moi je suis fan à mes heurs perdus, je vend mes services à peut près n'importe qui .

Quoi qu'il en soit pour ton texte, j'avoue que, même si c'est vachement bien écrit (la vitesse à laquelle tu t'es amélioré et la différence de niveau entre les débuts de l'alpha et ici...Sidérant), je n'es pas vu où est la réelle originalité...

Comprend moi bien, je ne crache pas sur un texte qui est réellement du pur ju bon (faudrait d'ailleurs que les autres talents du coin viennent commenter AHMA).Mais où est la réelle originalité?

En gros, si tu m'avais dit "un chti texte vachti bon, avec super style et gros lolo", j'aurais dit certe...Mais t'as dit un mot qui engage à beaucoup, en cette époque où la nouveauté est plus importante que la qualité, t'as dit "originale"...

Pasiphaé, mais à part cette critique, c'est du 100% bien foutue avec obligation de t'attacher à ton ordie pour tes fans (et oui, il yen a au moins 2 ) à la clé.

EDIT :

Mais je me demande si W¨lorg ne sera pas héros d'une prochaine nouvelle racontant son rapt par les Emperor's Children avides des substances de son corps...

Ouiiiiiiiiiii!!! Yern a qui ont des pinguins, et d'autres des orks, toi t'as trouvé ton fétiche AHMA! Car c'est du gros, c'est du lourd (dans tout les sens du terme), que ce brave gas (en fait, je le vois un peu comme un rasta pour l'instant, à toi de nous dire à quoi il ressemble dans le détail )

Modifié le 11 mai 2008 par Pasiphaé

[Invité Acereth Na Psorn]

Moi je suis fan à mes heurs perdus, je vend mes services à peut près n'importe qui .

Quoi qu'il en soit pour ton texte, j'avoue que, même si c'est vachement bien écrit (la vitesse à laquelle tu t'es amélioré et la différence de niveau entre les débuts de l'alpha et ici...Sidérant), je n'es pas vu où est la réelle originalité...

Comprend moi bien, je ne crache pas sur un texte qui est réellement du pur ju bon (faudrait d'ailleurs que les autres talents du coin viennent commenter AHMA).Mais où est la réelle originalité?

En gros, si tu m'avais dit "un chti texte vachti bon, avec super style et gros lolo", j'aurais dit certe...Mais t'as dit un mot qui engage à beaucoup, en cette époque où la nouveauté est plus importante que la qualité, t'as dit "originale"...

Attends, tu vas voir à la fin, c'est une idée vraiment très conne, et sans doute originale.

Ouiiiiiiiiiii!!! Yern a qui ont des pinguins, et d'autres des orks, toi t'as trouvé ton fétiche AHMA! Car c'est du gros, c'est du lourd (dans tout les sens du terme), que ce brave gas (en fait, je le vois un peu comme un rasta pour l'instant, à toi de nous dire à quoi il ressemble dans le détail )

Ben, j'en ferais bien un dessin, non-caricatural, parce que c'est vrai qu'il m'inspire aussi pas mal.

Mais sans les dreadlocks, hein, faut pas pousser...

[Invité Acereth Na Psorn]

Bon, après cette longue absence en section SF, due à des empêchements tels que... euh... la flemme, je suis remotivé pour continuer mon histoire alakon pour prouteux pas-regardants-au-niveau-du flouffe.

Donc ici le bouzin n'avancera guère, sauf si je change d'avis avant la fin.

Feuer!

Le corps pourri aux yeux révulsés tenait difficilement sur la vieille table d'opération de l'antique clinique récemment remise en service du vaisseau. En dépit du large modèle adapté à la carrure titanesque d'un astartes, le défunts bouffi débordait littéralement. L'apothicaire averti avait su extraire la majeure partie du cadavre de son armure, du moins des parties auxquelles il n'était pas soudé. Malgrès ses précautions infinies, les chairs avaient cédé à mains endroits, exhibant entrailles pâteuses et os effrittés, tous grouillants de larves mutantes. L'autopsie avancée avait été réclamée par Gafrag, qui, devant le tragique destin de son sorcier favori, avait tenu absolument à ce qu'il puisse les aider, même mort. Au vu de l'incompétence de celui-ci de son vivant, c'était tout de même la moindre des choses.

Empoignant une scie à os électrique miraculeusement en état de arche, l'ancien médecin Marhagh jeta un regard attendri au petit mutant de compagnie de Wälorg, qui couinait au pied de la table, qu'il rongeait d'ailleurs. Kireus actionna la scie d'une impulsion digitale et entreprit de découper la boîte crânienne du devin décédé. Les éclats d'os et les lambeaux charnus flasques volaient et rendaient la découpe précise impossible, d'autant que le crâne poreux et usé se fendait à chaque faux mouvement. Après quelsues minutes à corriger les angles de coupe plutôt qu'à scier réellement, la béance absolue se dévoila: pas le moindre résidu organique ne subsistait dans l'os déséspérément vide.

Gafrag, Kireus, ainsi que deux psykers renégats amenés pour es besoins de l'investigation se penchèrent vers le creux néant, et l'apothicaire, désignant l'os d'une baguette rouillée, commença:

"Voyez, la surface interne est excessivement usée, et ce de manière mécanique, comme le suggère la netteté des incisions dans la matière osseuse, d'autant que la décomposition produit un résultat bien plus uniforme.

-Et... que signifie la forme de ces entailles? Elles sont bien fines...

-J'aurais besoin de quelques heures pour y travailler, me prononcer immédiatement serait idiot.

-Pourquoi cela?

-En fait... débuta l'apothicaire, géné, à première vue, cela ressemble vaguement à des marque de scalpel ou d'un quelconque objet fin et contondant, de par leur régularité et leur forme, mais rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Peut-être devrions-nous demander l'assistance de ces deux personnes?

-Ah! oui, en effet... Vous, là!

-Moi, monseigneur?

-Oui, sentez-vous des résidus psychiques ou quelque chose d'intéressant?

-Cela m'est fort difficile, nous sommes coupés de l'Empyrean, mais oui, il semble y avoir une trace vague et banale, quoique ne correspondant pas à celle du frère-oracle Wälorg, mais rien de conséquent...

-Voulez-vous dire que c'est là la trace d'une conscience?

-C'est fort probable, mais elle serait très primitive...

-Bien. Et vous? Interpella Gafrag le second petit psyker.

-Rien d'autre, nous aurions également besoin de plus de temps. Et de l'assistance des apprentis du frère-oracle...

-Quels apprentis?

-Vous ne saviez pas?

-Que ne savais-je pas?

-Le frère-oracle Wälorg avait récemment constitué une cellule d'apprentissage arcanique au sein de l'ost, mais rien de bien officiel, de plus, ses apprentis étaient d'un fort mauvais genre, une bande de drogués à peine bons à servir Slaane...

-Passons. Comment se fait-il que je n'en sois pas informé?

-Monseigneur... se hasarda le premier psyker, je m'en étais chargé personnellement il y a de nombreux jours...

-Alors comment expliquez-vous que je ne le sache pas?

-Peut-être la mémoire de monseigneur Zernoka est-elle...

-Scolfus! Tais-toi! Tu vas encore nous attirer des ennuis!

-Convoquez immédiatement cette cabale! Tempêta Gafrag."

Les deux psykers détalèrent prestement à travers les coursives du vaisseau, quand, laissant échapper une flatulence odorante, immédiatement imité par le cadavre, le favori de Nurgle se tourna vers le médecin. Il semblait exténué. Son corps pouvait aisément supporter la fatigue, mais son esprit d'astartes, à l'épreuve des horreurs guerrières, avait mal accusé le coup de tant d'émotions. Le seigneur eût un regard pour le misérable mutant qui léchait la main cadavérique en jappant tristement devant Kireus. Celui-ci, se servant des servo-bras de manipulation chrirgucale, entreprenait de retourner le corps sur le ventre. La tâche était adrue, les instruments défectueux et le corps fragile, aussi après quelques secondes deux bras se détachèrent, l'un organique et l'autre métallique, dans un grand fracas duquel le petit monstre réchappa miraculeusement.

Ce fut le heurt psychologique de trop. Kireus Marhagh jeta colériquement la poignée du robot dans le corps du sorcier, qui s'effondra au sol, puis envoya en l'air un bac se substances douteuses.

Il se retourna dans un spasme vers son seigneur et hurla:

"Assez! J'en ai assez de tout ce matériel défectueux, de ces foutus cadavres qui marchent et qui tombent en morceaux! J'en ai assez de ces imbéciles qui crèvent à tout bout de champ! Assez de ce sorcier trop drogué pour savoir où est sa bouche pour fumer! J'en ai assez de tous ces gnomes difformes et puérils! Mais ça va pas bientôt finir! Je n'en peux plus, moi! J'ai essayé de m'intégrer dans l'ost et ils me crachent tous dessus parce que je soignais des malades avant!! Assez!

-Marhagh, répondit très calmement Gafrag, calmez-vous, comprenez que moi aussi, j'en ai subi beaucoup depuis quelques heures, alors maîtrisez-vous. Et sachez aussi qu'en tant qu'adpte de Nurgle, vous devriez bien prendre les crachats...

-Mais vous, c'est différent! Evidemment que vous supportez stoïquement tout ce qui nous arrive! Vous êtes malade! Je veux dire réellement malade! Pas béni par Nurgle! Non! Tout le monde essaie de vous le dire, vous êtes mentalement déficient, et vous ne devriez pas! Votre mémoire est vacillante et votre sens des réalités aussi! Vous êtes paranoïaque et mégalomane! Alors votre maîtrise de vous-même, vous pouvez vous la foutre au..."

La mention anatomique mourut dans la gorge de Kireus. En effet, d'un revers de couteau de combat, Gafrag venait de la lui trancher...

Vilà!

Un peu court, un peu naze mais bon...

Modifié le 15 juin 2008 par Acereth Na Psorn

[Kokoriko]

CITATION(Don @ 10 May 2008 - 16:51)

ben ya moi déjà... quoi, ça fait pas une horde?, bon, tant pis

Waaah! Mon premier fan!!

Et je suis le deuxième,toujours aussi fan de ta façon d'écrire !

Allez spèce de flemmard !La suite !

[kent']

salut!

jviens de lire avec plaisir ta série et en tant qu'adepte de nurgle j'ai trouvé ça chouette, même super !

encore un fan !vivement la suite !!!

[Invité Acereth Na Psorn]

Devant cette pression insoutenable (Gnaargh!!) je m'engage à poster une suite demain, vu que j'aurai la journée.

Il y aura encore des problèmes relationnels pour nos prouteux (à ce propos, Kent', qu'est-ce qu'un prouteux fait avec cet avatar?) et surtout pour Gafrag qui vient de tuer son apothicaire.

Et je peux dire d'ailleurs que tout va bientôt commencer à se gâter méchamment, vu que l'ost va devoir affronter cette menace avec un seigneur psychodéficient redouté et méfié par ses hommes, une cabale de psykers drogués, et une petite cuiller rouillée (je déconne pas).

Ca va déféquer solidement chez les prouteux...

Modifié le 15 juin 2008 par Acereth Na Psorn

[Invité Acereth Na Psorn]

Voici la re-re-re-re-suite:

Les fluides corrompus se répendaient hors de la gorge béante. L'apothicaire à la constitution surnaturelle agonisait lamentablement , tentant stupidement de retenir entre ses énormes doigts sa substance vitale. Il s'étranglait en essayant de hurler de sa trachée tranchée, les glaires pourris s'échappaient entre ses phalanges et le sang se coagulait dans les bronches usées. Le médecin renégat se contorsionnait et comprimait à présent sa plaie avec une violence telle que la peau morte se déchirait. Telle que les vertèbres cervicales rongées par la putréfaction s'émoussaient. Telle que bientôt, sa nuque fût rompue par ses propres mains de colosse décrépi.

De la tête pendant ridiculement de son cou, les flots sanguins atteignaient maintenant les pieds blindés de Gafrag. Celui-ci y baissa ses yeux, puis, par un réfexe enfantin, s'amusa à écraser de sa lourde botte un caillot flottant sur la mare poisseuse. Il reporta son regard vague sur le cadavre inerte de sa victime, puis le déplaça vers celui de son sorcier, qui gisait démembré au sol, couvert de sa propre ordure. Enfin il le planta dans celui de l'apothicaire trépassé. Il n'y vit pas la peur idiote qu'il avait lu dans le regard des suppôts du Faux Empereur qui avaient péri sous sa poigne. Il y lut, gravée au plus profond des pupilles laiteuses, enracinée loin derrière les globes charnus la rancoeur la plus noire. Plus noire que celle que tous portaient à l'Imperium, et vivante, brûlante, indignée, furieuse, brûlant dans les ténèbres des rétines ternes comme Istvaan V brûlait dans les ténèbres interstellaires.

"Monseigneur?"

La petite voix fluette quoiqu'éraillée extirpa Gafrag de la contemplation morbide. Il se retourna d'un pas lourd et lent vers le chétif psyker qu'il avait envoyé quérir la cabale. L'esclave misérable n'osa soutenir le regard absent et vide de son seigneur, et il posa le sien ailleurs. Sur le large couteau de combat dégoulinant de sang épais. Les yeux du psyker s'agrandirent de surprise, et lorsqu'il entrevit le cadavre égorgé, ils s'exobitèrent littéralement, puisque l'un d'eux roula au sol, et son proporiétaire ne chercha même pas à le récupérer. La terreur et la stupéfaction se lisaient sur ses traits rassis lorsque, se reprenant, il s'adressa, bégayant et borgne, au favori de Nurgle:

"Mon... mon... monseigneur? J'ai ét... été chercher la... Le... groupe de... du frère-or...oracle... Ils... Ils... Ils sont ici...

-...

-Monseigneur?

-Bien... fais-les entrer...

-Cer... certainement."

Toujours terrorisé, le psyker fit un mouvement vers le sas, puis se reprit et alla cueillir prestement son oeil au sol, et enfin hélà les autres visiteurs . Ils se précipitèrent dans la salle et virent leur maître poignant une machettte ensanglantée devant un apothicaire froidement tué. Leur récente consommation de substances addictives les rendait cependant à peine plus émotifs que Gafrag. L'un d'eux, un jeune pustuleux rachitique et chevelu, osa même interroger le seigneur Zernoka:

"Dites... C'est qui ce type mort?

-Ah... euh... un apothicaire, un déviant... il menaçait de trahir Grand-Père Nurgle. Je l'ai tué...

-Ah... bon... bien...

-Qui êtes-vous?

-Nous? se hasarda un autre, gras et pourri, nous sommes la cellule d'apprentissage arcanique du frère-oracle Wälorg.

-Ah oui... c'est vrai... présentez-vous.

-Pardon? Comme à la Scholam Imperialis?

-La quoi?

-Oui... la quoi? reprit le premier élève.

-Je veux dire... recommença Gafrag, dites-moi vos noms, et ensuite aidez-moi à sonder le cadavre de Wälorg...

-Le sonder?

-Oui, le sonder, psychiquement.

-Ah... bon... bien..."

Le premier, le rachitique chevelu, s'introduisit, suivi du gras pourri, suivi du petit pustuleux, suivi du grand chauve aveugle, suivi du gros odorant et dénudé, suivi du squat lépreux. Tous leurs noms, Gafrag les oublia dans l'instant. Chacun était muni soit d'une pipe à obscura, d'un tube de lho, ou même de seringues gorgées d'entrailles distillées, probablement achetées à des alchimistes slaaneshis peu regardants au niveau du client, mais ce n'est pas le propos. Aucun en tous cas n'était un astartes, et cela eût beaucoup déplu au champion Gafrag Zernoka en temps normal. Tous étaient visiblement sous l'emprise de drogues en grandes quantités, ce qui n'allait pas faciliter le sondage psychique de leur mentor.

Ils se placèrent en cercle autour de sa dépouille affalée, et la découverte de son identité n'en ému pas un seul. Le squat lépreux, visiblement plus averti que les autres, comença par appliquer ses doigts restants dans la cavité crânienne de Wälorg, puis il se mit à inspirer violemment les effluves du tube que lui tendait son comparse chevelu, et se concentra profondément. Il resta figé, la barbe trempant dans le sang chargé de l'apothicaire, les appendices digitaux rongés dans la tête de son professeur, un très long moment, puis s'endormit.

"Vous, le grand chauve, commença Gafrag, c'est normal?

-Quoi?

-Qu'il s'endorme?

-Ben... oui, il vient de se prendre une quinzaine de bouffées de lho, c'est normal de s'évanouir après ça... C'est marrant aussi... Vous devriez essay...

-Bon, allez-y vous-mê..."

Il fût coupé par le hurlement de douleur du squat, qui serrait sa tête ravagée de toutes ses forces. Il vomissait du sang en abondance, accompagné de lambeaux de son estomac malade. Saisissant l'occasion, Gafrag interpella la cabale:

"Vite, sondez-le!

-Gné?

-Sondez son esprit! Vite! Il va mourrir! Dépéchez-vous!

-Ah... bon... bien..."

Paf! j'arrête pour aujourd'hui! (ouais je sais c'est nul le suspens acheté chez momoprix... )

Alooors?

A bientôt.

Modifié le 16 juin 2008 par Acereth Na Psorn

[Crilest]

Hahaha, toujours aussi tordu, décrépit, pustulant, brefle, de le bonne histoire 40k, glauque, mais totalement décalée, comme je les aime (et telle que j'essaye de la écrire aussi )

Ah, oui au fait :

-Je veux dire... recommença Gafrag, dites-moi vos noms, et ensuite aidez-moi à sonder le cadavre de Wälorg...

-Le sonder?

-Oui, le sonder, psychiquement.

-Ah... bon... bien..."

"Vite, sondez-le!

-Gné?

-Sondez son esprit! Vite! Il va mourrir! Dépéchez-vous!

Gromu @ Ascète du Porn: avec plaisir!

Tu tiens à ce point là à ton surnom Aspect of da Porn?

Modifié le 16 juin 2008 par Crilest

[Don]

ya pas a dire, c'est un peu moins tordant que les premiers, mais encore bien assez pour moi ^^

surtout avec le gang of drogués...

ce que je déplore, c'est que a chaque fois que je m'attache à un perso, il meurt dans un ou deux épisodes, c'est rageant ^^. D'abord le sorcier, ensuite l'apothicaire

juste un ptite question dans les dernières lignes, on sonde qui? le sorcier ou l'autre acolyte ?

Modifié le 16 juin 2008 par Don

[Invité Acereth Na Psorn]

ce que je déplore, c'est que a chaque fois que je m'attache à un perso, il meurt dans un ou deux épisodes, c'est rageant ^^. D'abord le sorcier, ensuite l'apothicaire

Bah moi j'aime bien... et puis ça ouvre des possibilités de récits ultérieurs sur l'antériorité des persos...

juste un ptite question dans les dernières lignes, on sonde qui? le sorcier ou l'autre acolyte ?

Euh... on sonde le squat, parce que Wälorg, il est déjà mort...

@ Cricri: Et sinon mon surnom oui j'y tiens, mais saches que si je ne l'avais pas eu, j'aurais quand même mis ce gag vaseux... Tiens, à propos, en voiçi un nouveau à ajouter à ma signature, merki! Tu sais, quand j'ai fait mon acolyte squat, j'ai pensé à toi... je me disais que si tu tombais là-dessus, ça te ferait commenter, j'ai gagné...

Modifié le 16 juin 2008 par Acereth Na Psorn

[Crilest]

@ Cricri: Et sinon mon surnom oui j'y tiens, mais saches que si je ne l'avais pas eu, j'aurais quand même mis ce gag vaseux... Tiens, à propos, en voiçi un nouveau à ajouter à ma signature, merki! Tu sais, quand j'ai fait mon acolyte squat, j'ai pensé à toi... je me disais que si tu tombais là-dessus, ça te ferait commenter, j'ai gagné...

Je dois le prendre comment ca???

Namého! Le Squat, c'est la queue en airain, spa moi!

PS : Pourrais-tu modifier ta signature en incluant les noms DANS les citations, pour eviter une trop grosse (signature heing, vil manant!) Tu mets comme ca ->

Et ca fait comme au dessus (avec la fermute de balise quote forcément .)

Arreth de pron

@ Ascète du Porn: avec plaisir!

Aspect of da Porn?

Et tu rajoute la [/ùQuote] à la fin de chaque ligne et remplace les X par leur valeur et enleve le ù du quote là..

Modifié le 16 juin 2008 par Crilest

[Invité Acereth Na Psorn]

Pour le squat, c'esqt juste qu'il me semblait que t'avais fait une nouvelle avec un squateldar (bon, en fait, c'est Yohann), alors moi, j'ai fait un squat-sorcier-lépreux-drogué.

Merci pour le truc de la signature^^! EDIT: gnaaargh! 'arrive pas!

Bientôt (mettons demain ou joudi) je vais mettre fin à ce suspens-de-chez-momoprix en faisant la suite, et la lèpre va aider nos potes prouteux.

Modifié le 20 juin 2008 par Acereth Na Psorn

[Kokoriko]

Salut !

Ben toujours aussi bon,rien à dire.(Mes posts deviennent "presque" monotones...)Ah si,si tu fais mourir tous le gang de psykers drogués,je te mords!Pas IRL heing,mentalement )

Tu tiens à ce point là à ton surnom Aspect of da Porn?

Nan mais c'est pas vrai,je commence à croire qu'il n'y a pas que les psykers qui sont drogués ....

Au fait,si tu mets le quote ci-dessus en sign,je te mordrais 2 fois !

Kokoriko,pluuus viiite spèce de pervers sado-mazochiste slanneshis !!!Tu comprend pas que je veux la suite !!!(Bon,d'accord,je ne te mordrais qu'une fois....)

Modifié le 16 juin 2008 par Kokoriko