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Les Exilés


DwarfKeeper

Messages recommandés

Invité Feurnard

Je suis du même avis que Petch. Un gros massacre, avec derrière l'assurance d'une revanche. En plus, ni trop bourrin, ni trop lâche : savoureux.

Bon, ben continues...

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  • 2 semaines après...

Allez, voilà un nouveau passage après quelques temps d'attente. Bonne dégustation.

* * *

Lentement, Marius ouvrit ses paupières. La faible lueur du jour l’atteignait à peine sous les frondaisons qui constituaient son seul refuge face aux intempéries. Trempé jusqu’aux os, le patriarche se redressa, grimaçant sous la douleur qui lui procuraient ses rhumatismes et courbatures. Le vieil homme s’étira en faisant craquer ses os, avant de commencer à masser son délicatement son cou, évitant soigneusement quelques protubérances extrêmement douloureuses qui lui empoisonnaient la vie depuis des années. Au bout de quelques minutes, Marius accepta le fait que ses douleurs issues d’une très désagréable nuit n’allaient pas le quitter avant un bon moment, et résigné, ramassa son solide bâton de marche trouvé la veille.

Nonchalamment, le magicien repoussa le corps carbonisé d’un gobelin qui lui entravait la route, et il reprit son chemin, vers le nord est. Depuis qu’il avait pris en chasse ce maudit ingénieur, sa vie semblait être devenue un chaos inconcevable pour quelqu’un de son rang. Bientôt trois mois et demi qu’il avait quitté Nuln bien décidé à ramener cet impudent jeune homme mort ou vif à sa fille, et il s’agissait déjà de sa cinquième embuscade. Pas que cela le dérange énormément, griller du gobelin étant une activé fort divertissante, chose qui manque beaucoup à son âge. Mais être poursuivi par des sorciers du Nord, cela est tout de même autre chose. Or cela faisait bien une bonne semaine qu’une paire de ces sorciers le suivaient et envoyaient régulièrement quelques gobelins pour le tester. (Et même un troll la troisième fois, si ses souvenirs étaient bons.) Au début, Marius s’en était grandement inquiété et ses nuits avaient été aussi courtes qu’agitées. Maintenant, il savait que ces deux ombres ne faisaient guère que le suivre sans s’en prendre à lui alors qu’elles auraient pu l’attaquer bien avant. Pourquoi ? Le magicien n’en avait cure pour le moment, sûr de ses capacités à se débarrasser de ces deux individus si le besoin s’en faisait sentir.

Mais quelque chose gênait énormément le patriarche de Nuln. Que faisaient des disciples des divinités maudites en compagnies d’être aussi méprisable que des gobelins ? C’était très intrigant. Et inquiétant.

Perdu dans ses pensées, Marius Flamme-Vive progressa à une bonne vitesse vers le nord, alors qu’au dessus de l’épaisse couche nuageuse, l’astre solaire continuait irrésistiblement sa course. Vers la mi-journée, le vieil homme, toujours suivit à une distance fort appréciable par la paire d’homme du Nord, atteignit une route serpentant au milieu des arbres. Celle-ci était assez large et semblait bien entretenue, contrairement aux chemins forestiers qu’empruntent les bûcherons et autres habitants de la forêt Marius Flamme-Vive en déduisit instantanément qu’il s’agissait d’une route destinée à un passage fréquent de convois et de troupes, qui devait donc mener à un village ou pourquoi pas une ville. Enfin tout sauf cette maudite forêt. Le sorcier était las de dormir à la belle étoile sous une pluie aussi glaciale qu’insidieuse. Comme pour répondre à ses pensées, un fin crachin se remit à tomber, détrempant encore un peu plus l’homme qui n’avait pas réussi à sécher durant toute la matinée. Maugréant contre la terre entière, le patriarche se mit à suivre la route. Il rêvait d’un bon plat chaud...

* * *

Une volée disciplinée de carreaux faucha le premier rang des gobelins de la nuit, qui profitèrent du répit que leur laissait le temps de rechargement des armes naines pour se jeter de l’avant vers leurs ennemis tant haïs. Zamiel épaula une fois de plus son arquebuse et visa la tête d’un grobi particulièrement gros. La détonation qui s’en suivit fut ponctuée par le cri d’agonie de sa victime. A côté de lui, Zarack gueulait ses ordres et encourageait ses gars à recharger leurs arbalètes toujours plus vite. Le gros de l’armée gobeline était désormais en train de serpenter dans la passe. Heureusement, leur propre nombre les empêchaient de manœuvrer efficacement et ils se coinçaient eux-mêmes sous le tir des nains. Mais Zamiel savait que bientôt ceux-ci auraient atteint la sortie du goulet et que dès lors la vague verte serait impossible à arrêter. Rechargeant sa précieuse arquebuse, Zamiel en profita pour chercher hâtivement Kelethorn du regard. Celui-ci avec les survivants des tueurs avaient regagné les lignes de défense sous l’éperon rocheux, accompagné des humains. L’effet de surprise passé, il n’était plus nécessaire de garder les deux détachements humains séparés, sous peine de voir leurs ennemis les encercler séparément et les écraser un à un.

Une nouvelle volée de flèche tirée par les archers humains atteignit la masse répugnante des peaux vertes mais ceux-ci avaient levé leur bouclier pour se protéger de cette pluie mortelle et finalement peu d’entre eux étaient tombés.

Heindrich et ses guerriers prenaient rapidement position, certaine d’entre eux troquant leurs lourdes épées contre des arcs profitant de ce que l’adversaire soit encore à distance. Encore une volée de flèches et de carreaux, et toujours plus de gobelins roulaient au sol. Mais il ne restait plus que quelques mètres à parcourir et les gobelins auraient quitté l’étroit goulet.

Soudain, un rayon vert jaillit des rangs adverses et vint percuter les rangs des hommes, changeant une paire de guerrier en torches vivantes. Ceux-ci furent promptement abattus par leurs camarades pour éviter qu’ils ne souffrent et que la panique gagnent les rangs des alliés. Zamiel n’avait jamais vu cela. Il était terrifié. Qu’était-ce donc ? Les rangers, Zarack le premier ne semblaient pas être surpris de cela. Sûrement l’avaient-ils déjà vu auparavant. L’ingénieur aurait bien voulu interroger le vétéran, mais c’était loin d’être le moment. Rechargeant une fois de plus son arme, Zamiel constata avec effroi que la fine pluie qui tombait depuis le début des hostilités allait grandissante, détrempant la poudre. En peu de temps, celle-ci allait devenir inutilisable, tout comme les cordes des arbalètes. Prit d’une soudaine frénésie, Zamiel déchargea son arme au jugé, manquant sa cible et se remit à recharger son arquebuse dans l’espoir de pouvoir effectuer un nombre maximum de tirs avant qu’il ne soit trop tard. Les rangers, quant à eux plus disciplinés, préféraient ajuster plus calmement leurs traits plutôt que de perdre inconsidérément des occasions d’abattre un gobi...

* * *

Karl dégaina une solide quoique légère épée courte, sachant pertinemment qu’il serait plus à l’aise avec cette arme qu’avec son pistolet. Effectuant quelques passes à vide avec son arme, dans le plus pur style des nobliaux arrogants de Nuln, Karl s’apprêta à l’impact. Nains et humains avaient délaissé leurs armes de traits et avaient reformé leurs rangs, se préparant au choc imminent. Un autre rayon vert jaillit des rangs des gobelins, venant percuter ceux des nains. Avec horreur, Karl vit une poignée de nains être transformé en torches hurlantes et gesticulantes. Leurs compagnons les abattirent eux aussi, mais l’un d’entre eux s’éloigna à quelques mètres de ses lignes en titubant et en criant sa douleur, sous les yeux désespérés et impuissants des siens. Finalement, le nain tomba face contre terre, silencieux à jamais. Ce qi était loin d’être le cas de la horde verte. Celle-ci poussait ses cris de guerre et de haine de plus en plus. Une vague de joie malsaine avait parcouru les rangs des gobelins lorsqu’ils virent ce nain malchanceux périr de cette abominable manière. Karl se jura qu’il n’en irait pas ainsi pour lui. Jamais.

A chaque seconde, la distance qui séparait gobelin et allié diminuait. Les peaux-vertes commencèrent à prendre progressivement de la vitesse. Un pas de course tout d’abord, puis une ruée irrésistible ensuite. Les rangs des peaux-vertes se jetèrent de l’avant, décidés à briser humains et nains et à dévorer leurs cadavres par la suite. Plus que quelques mètres. Karl serra la poignée de son épée.

Le choc fut d’une violence extrême. Les combattants des deux bords abattirent leurs armes dans une clameur insoutenable, chacun cherchant à verser le plus de sang possible. Karl esquiva une attaque maladroite et abattit son arme sur le crâne de son adversaire, le pourfendant en deux. Son voisin eu moins de chance, transpercé d’une demi-douzaine de lances. Un nain corpulent abattit sa lourde hache sur l’un de ses ennemis, le tranchant en deux, mais un gobelin saisit l’ouverture pour se jeter à la gorge du vaillant nain et l’entraîner au sol, où ses compagnons les mirent à mort tous d’eux sans aucune hésitation. Un autre gobelin fut happé en plein vol par un des gardes de Heindrich qui amplifia son mouvement pour faucher le gobelin suivant, mais une lance vicieuse projetée de l’arrière des lignes adverses trouva sa cible, et l’homme s’effondra mort.

Le carnage était indicible. Dos à l’éperon rocheux, nains et humains contenaient désespérément la masse innombrable de leurs ennemis, qui dans l’impossibilité de les contourner et les encercler, se contentaient de se jeter vague après vague sur leurs ennemis tant haïs. Karl aperçut au milieu de la mêlée les nains tatoués se frayer un chemin sanguinolent vers le lieu des combats les plus âpres, là où se situait Zamiel et Zarack. Le jeune humain fut stupéfait de la façon dont laquelle les gobelins tentaient d’éviter d’affronter ces nains à l’apparence si peu orthodoxe. Mais bien vite, il les perdit de vue, obligé de reporter son attention sur les combats alentours. Ses camarades et lui étaient totalement débordés. Pour chaque gobelin qui tombait, trois se pressaient pour prendre sa place. Karl évita un coup d’estoc, para une attaque vicieuse lancée par le bas, et riposta maladroitement, manquant largement sa cible. A ses côtés, nains et humains résistaient désespérément... tout n’était plus qu’une question de temps...

* * *

Zamiel déchargea son pistolet sur le gobelin le plus proche, l’envoyant valser au loin, tandis que de son autre main, il saisissait son précieux marteau. Tout autour de lui, les rangers de Zarack se battaient avec une fureur indescriptible, leurs lourdes haches éparpillant les gobelins à chacun de leurs coups. Hélas, l’un après l’autre, les braves nains tombaient sous les coups de l’adversaire. Juste devant lui, un ranger fut séparé du reste de ses frères, pour être transpercé de multiples lances. Le pauvre guerrier agonisait au sol, encore en vie malgré ses blessures. Mais là, devant ces yeux, l’une de ces misérables créatures se saisit de l’arme du mourant, et après avoir longuement regardé la ligne de bataille des nains, cracha sur le blessé et l’acheva dans un geste que Zamiel n’oublierait jamais. Hélas, il n’était pas encore temps de pleurer les morts, car déjà d’autres gobelins avançaient. Zamiel abattit son marteau sur le crâne de plus proche. Mais combien de temps allait-il tenir ?

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* * *

Kelethorn détourna l’attaque de son adversaire avec dédain, avant de l’attraper par le cou et de lui briser la gorge. Autours de lui, les tueurs organisaient un véritable massacre de peaux-vertes. Les gobis étaient tellement terrorisés par les nains tatoués qu’ils ne tiraient absolument pas avantage de leur surnombre, laissant par là l’avantage aux nains qui en profitaient pour percer les lignes adverses. Kelethorn se réjouissait de cela. Il savait qu’il n’avait qu’une faible chance de s’en tirer malgré ses talents de guerriers, et l’espoir de pouvoir enfin rejoindre son frère Denethorn dans le Hall de Grungni emplissait son cœur. Mais il était un nain, et il était donc hors de question qu’il se laisse abattre sans combattre. Un gobelin particulièrement horrible (même si l’esthétisme chez les gobelins...) lança une dague en direction du nain. Le jeune tueur effectua un pas de côté et esquiva l’attaque au grand dam de gobi qui se trouvait juste derrière lui, et qui périt ainsi alors qu’il allait attaquer le nain dans le dos. Un sourire carnassier sur les lèvres, Kelethorn fit un pas en direction de son assaillant qui blêmit et s’enfuit au sein de la masse de ses frères pour chercher refuge. Peu importe songea l’exilé de Nuln, il restait suffisamment de travail à faire même ainsi.

Reportant son attention sur le reste du combat, Kelethorn aperçut non loin de là le groupe de Zamiel entouré et sévèrement malmené par les gobos. Poussant son cri de guerre et levant haut son marteau pour rallier ses camarades, Kelethorn chargea de dos les lignes de gobelinoïdes, bien décidé à y laisser la vie avec le plus grand nombre possible d’ennemis à ses pieds...

Quelques foulées, un cri guttural, et Kelethorn ainsi que la demi-douzaine de tueurs de troll percutèrent les gobelins de dos, les renversant comme des quilles, éparpillant aux quatre vents les rares peaux-vertes qui avaient eu l’inconscience de résister. Seuls quelques mètres le séparaient de Zamiel et de Zarack. Ce dernier luttait férocement avec un gobelin plus gros et plus hargneux que les autres. Zamiel pour sa part, agitait son marteau dans tous les sens pour tenir éloigné un trio d’ennemis. Alors que ceux-ci acculaient le nain toujours plus en arrière, Kelethorn sauta au milieu du groupe et asséna un formidable coup de marteau au plus proche, qui vit ainsi sa misérable existence prendre fin. Tétanisés de terreur, les survivants ne virent pas l’autre nain s’avancer à son tour et écraser le crâne du plus petit des deux. Le dernier lâcha sa lance et son bouclier, et fit demi-tour, parcourant quelques mètres en hurlant avant de se faire happer par la hache d’un ranger qu’il n’avait pas vu.

Autours de Zamiel et de Kelethorn, les gobelins tourbillonnaient, en proie à une folle panique. Pris entre deux feux, les lâches créatures abandonnèrent le combat, mais sans échappatoires, la plupart d’entre eux furent taillés en pièces. Le calme retomba sur cette partie du champs de bataille, et les deux frères s’échangèrent un long regard qui montraient combien étaient forts les liens qui les unissaient, mais aussi combien était infranchissable le gouffre qui les séparait. Frère d’un mort et d’un damné pour l’un, demi-vivant destiné au trépas pour l’autre. Gouffre infranchissable. Tragique destin.

Presque à regret, Zamiel détourna son regard. La bataille était loin d’être finie et déjà d’autres gobelins s’avançaient vers les combats. Soudain, le jeune ingénieur serra les dents en apercevant un imposant groupe d’orcs accompagnés de ces maudits mutants s’avancer dans la direction du groupe de Karl... Cela s’annonçait plutôt mal...

* * *

Karl recula sous le choc, un cri silencieux en travers de la gorge. L’appendice mutant avait pénétré sa garde avec une facilité déconcertante et s’était enfoncé dans son ventre, traçant un large sillon sanglant. Des flots de liquide rougeâtre jaillirent de la blessure, teintant de rouge les habits du jeune ingénieur à la flamme de vie vacillante. La créature mutante remonta lentement son troisième bras dans les intestins tandis que de ses deux autres membres, il soulevait l’ingénieur à hauteur de son horrible visage. Autours d’eux, nains et humains étaient fauchés les uns après les autres tandis qu’ils tentaient de résister à la furia démoniaque. Les orcs pas plus que les gobelins n’étaient un problème pour ces vétérans de multiples combats, mais ces engeances des terres du Nord étaient tout simplement inarrêtables pour de simples mortels.

Un nain à la barbe tachée de sang tenta en vain de porter secours à l’ingénieur, mais un revers dédaigneux de l’immonde créature le coupa en deux.

La vue de Karl se brouilla. Il sentait sa gorge se remplir d’un liquide chaud et visqueux. Bizarrement, il n’avait plus mal, alors même qu’il aurait dû hurler de douleur. Face à lui, un visage difforme le regardait avec un sourire carnassier. Une langue bifide balayait son visage. Le bruit de la bataille n’était plus qu’un vague murmure aux oreilles du mourant. C’était la fin, et Karl le savait. Dans un dernier geste, il porta maladroitement sa main gauche au cou de la créature et accrocha quelque chose de mince et solide. Peu lui importait... il se sentait partir... Soudain, le sol se rapprocha à une vitesse ahurissante, et Karl le percuta. Mais déjà il avait perdu conscience, la mort s’approchant de lui à grands pas...

* * *

La créature mutante n’avait jamais connu rien de tel, même lorsqu’elle était encore l’un des prêtres de cette faible divinité au marteau que vénéraient les habitants de l’Empire. Cette pitoyable créature à la chevelure rousse l’attaquait sans se soucier de ses blessures. Chaque fois qu’il essayait de frapper ce nain, celui-ci se dérobait à la dernière seconde pour réapparaître dans son dos et la frapper cruellement. Le mutant perdait pied. Autours de lui, les autres servants de Son Dieu se faisaient repousser par une poignée de nains aux multiples tatouages. Quelques-uns uns de ces fous avaient été taillés en pièce, mais les survivants étaient impossibles à contenir. Le mutant hurla de douleur lorsque le marteau de Kelethorn lui broya la cage thoracique. La créature tomba à genoux, vaincue par la douleur lorsqu’un revers de marteau lui percuta la mâchoire qui explosa en un millier de fragments. La créature mutante fut projetée au sol, pantelante. Alors que les vagues de douleur emplissait son esprit, elle porta machinalement la main à son cou, là où le présent de Son Dieu lui permettrait de se relever encore pour porter la mort chez ses ennemis. Soudain, une vague de terreur parcourut le corps de la pitoyable chose lorsqu’elle se rendit compte de la perte du précieux artefact, mais elle n’eut pas le temps de s’inquiéter de cela plus longtemps, car le nain tatoué, son fléau, porta enfin le coup de grâce avant de se diriger vers d’autres combats.

* * *

Quelques heures plus tard, un soleil rouge se couchait derrière les sommets des montagnes grises, laissant la nuit recouvrir l’immonde charnier d’un voile pudique, comme s’il avait honte d’éclairer ce symbole de la folie du monde.

Ca et là, quelques combats subsistaient encore, alors que les humains et leurs alliés poursuivaient les fuyards aux travers des pistes montagneuses, éliminant leurs ennemis jurés les uns après les autres. Les gémissements des blessés et des mourants emplissaient le sinistre lieu, tandis que ceux qui pouvaient être sauvés étaient menés en lieu sûr. La mort avait encore prélevé son dû, sans état d’âme, sans remords. Mais aujourd’hui, une vie qui aurait dû lui revenir n’était plus sienne. Une âme qui aurait dû reposer en paix avait été volée. Un projet depuis des milliers d’années préparé se déroulait. Le changement, était annoncé.

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Voilà, ici s'achève le troisième chapitre de la saga de nos chers exilés, et autant vous le dire, il était plus que temps de passer à autre chose que du combat (ce que je trouve le moins intéressant du texte, soit dit en passant...) Nous allons maintenant nous attaquer à un plus gros morceau et j'espère que cela vous passionnera toujours autant. Si vous avez des critiques à faire, lâchez vous! Si à l'instar de tous les auteurs j'adore les félicitations, dites moi aussi ce qui vous a déplu histoire que je m'améliore. (Cf le SOS de Zara, tout à fait justifié à mon sens!)

Sur ce... faîtes de beaux rêves!

DwarfKeeper, Dwarf For Ever

Edit :Juste le temps de mettre ce post et Nekthar a déjà répondu... mon dieu! <_< Jamais le temps de se reposer ici! :lol:

Modifié par DwarfKeeper
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Invité Thodric le brave

Ton texte est toujours aussi bien tourné

Je te félicite :shifty::unsure:

Je me demande si Karl est mort ou biens'il à suvercu.

Ca te demande beaucoup de temps (je pense ) mais c'est téllement bien que je ne pourrai pas dormir s'il n'y a pas de suite :lol:<_<

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Invité Mr Petch

Ma-gn-fi-que (je l'ai déja dit, je crois). Bon bah voila, rien à ajouter. Sauf que j'espère une suite.

Bon, soyons contructif: ce qui m'a déplu (enfin, si on peut dire), c'est la dramatisation des héros qui est trop rapide et trop impréssionante à mon goût. Karl perdu un bras, l'autre un oeil, bref, c'est la merde de tous les côtés, et je trouve que ce côté dramatique poussé à l'extrème laisse de plus en plus de côté la psychologie que tu avais si bien su exploiter au début. Voila mon avis, mais cett critique n'est rien par rapport au texte en lui-même.

Mr Petch

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Invité Feurnard

Je rejoins les félicitations venant de toutes parts : c'est largement mérité. Bravo, encore et toujours bravo !

Points négatifs ? La confusion que l'on trouve dans tes lignes, bien qu'elles s'adaptent à une bataille. Tu traites d'un tournant important, qui aurait peut-être mérité plus de précisions...

Ah, peut-être aussi la caricature des combats : une fois le type peut tout tuer, une autre fois il se fait écraser. Le groupe de tueurs nains a eu trois-quatre fois le temps de mourir... même réduits à 6, ils sont toujours dangereux (et après, ils perdent encore plusieurs des leurs !). De même, le mutant me semble un temps monstrueux pour ensuite être rabaissé à de la simple chair à saucisse. Une glorification que je ne supporte pas : trop évidente !

Bon, il y a quand même cette relation entre Zamiel et Kelethorn dont on ne cesse de se régaler. Outre cela, tu as fait durer sans relâcher en vigueur un combat sur des centaines de lignes là où certains se seraient arrêtés à quarante. Ca mérite des ovations !

Ca te suffira, comme critique ?

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Ca ira merci! J'ai bien pris note de vos remarques, et tenterai d'y remédier pour l'avenir. Ton observation sur la glorification des tueurs, Feunard, est on ne peut plus vrai, mais j'avais besoin de cela pour la trame de l'histoire.

Encore merci pour ces critiques, qui non seulement me font plaisir, mais vont aussi m'aider à faire une meilleure suite.

DwarfKeeper, always on work

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Personellement, cette suite m'a moins intéressé car tu délaisses ce qui m'intéressais le plus chez toi: tes personnages et une intrigue n'a pas trop avancé. A la place on a droit à de longs combats, pour ma part, j'ai perdu au change.

Je pense que la suite montrera surement que ceci n'était qu'une étape, donc j'attends.

Bien sûr, je suis volontairement sévère pour t'éviter d'attraper la grosse tête pour la suite vu les compliments qui pleuvent cic! :whistling:

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Exact Zara, mais comme tu as dû le remarquer, moi aussi j'aime peu les batailles, mais c'était un passage obligé! Maintenant, ne te gênes pas pour me critiquer, cela n'a pour conséquence que de m'améliorer. (Hi hi... n'en profites pas trop quand même.)

Bon en attendant, comme vous avez été sages, voici le début du quatrième chapitre. tout se précise.

Chapitre 4 : La tombée de la nuit

Le son grandissant des pas du soldat parvint aux oreilles de Franz. Accoudé à la table à laquelle il avait pris place, le capitaine marchand se demanda si cette fois-ci il s’en sortirait. Il avait attendu toute la journée dans cette maudite anti-chambre aussi austère que désagréable, attendu le bon vouloir de ce maudit parvenu de bourgmestre. Il devrait prendre des précautions s’il ne voulait pas voir tout le plan s’écrouler.

Les vastes portes s’ouvrirent, laissant passer un imposant soldat à l’armure rutilante et à la mine sombre, accompagné d’une paire de solides hallebardiers, eux aussi engoncés dans d’imposantes armures, si peu coutumières des armées traditionnelles de l’Empire. Le colosse marqua une pose à quelques pas du capitaine marchand. Franz soutint le long regard qui se posa sur lui, mais intérieurement, un frisson glacé parcourut son échine. Ce gaillard là était très dangereux, il le sentait. Quelques secondes s’écoulèrent, les regards des deux hommes s’affrontant, sans que l’un ni l’autre ne daignent céder le premier.

Quelques toussotements de l’un des gardes tirèrent les deux hommes de leur affrontement silencieux, et ce fut sans détourner les yeux du capitaine marchand que l’homme en armure lui fit signe de le suivre.

« Le bourgmestre vous attend, monsieur Beckendorf. Suivez-moi. »

Direct, sans fioriture. Franz sut qu’il ne s’était pas trompé. Une seconde s’écoula avant que le capitaine marchand prenne la suite du soldat, encadré par les deux gardes.

Le petit groupe quitta l’antichambre de la demeure pour emprunter un long couloir aux murs aussi vide que le regard d’un mort. Pas une décoration, ni un tableau. A peine quelques rares fleurs étaient disposées dans des vases aussi simples que possible. Franz serra les dents, ce Bourgmestre était soit un être aussi cupide qu’égoïste, soit il s’agissait d’un individu aussi austère que les hommes d’arme qui l’entouraient. Malheureusement pour lui pensa t’il, l’attitude de ses gardes faisait qu’il n’avait aucun doute sur ses interrogations.

Le couloir défilait devant les pas des quatre hommes, jusqu’à ceux qu’ils atteignent enfin une porte en chêne massif. De chaque côté de celle-ci, un garde équipé à l’identique de son escorte, se mirent au garde à vous en apercevant l’inquiétant colosse. Une discipline impeccable. Ce n’était pas des vétérans remarqua Franz, mais ces hommes là respiraient le soldat bien entraîné. Si tous étaient ainsi…

Le colosse à l’armure rutilante s’approcha de la porte et frappa trois petits coups secs et rapides, avant d’en pousser le battant et de pénétrer dans la pièce sans attendre de réponse. Toujours encadré par son « escorte », Franz s’engouffra dans la porte, à la suite du guerrier.

L’air de la pièce était glacé, l’âtre de la cheminée étant éteint et de grandes fenêtres ayant été ouvertes, laissant par là pénétrer un vent nordique. De longs rideaux pourpres claquaient au rythme du vent, tandis que la pluie tombait en trombe au dehors. La pièce aurait dû être inondée, mais celle-ci semblait être stoppée net juste à l’entrée de la bâtisse… magie. Mais Franz n’eut pas plus de temps pour s’interroger du pourquoi de cette étrange chose, car la pièce était en pleine effervescence. Une vingtaine de personnes en armures discutait âprement entre eux, autours d’une table couverte de cartes immenses où quelques petites icônes couvertes d’inscription trônaient. Franz eut le temps de jeter un œil sur la carte centrale, représentant la région autours de Schtendenburg. Il y reconnut le nom de quelques villages : Laansdrag, Geldegdroff, Wisenburg, Dresdrag… autant de nom qui éveillait de récents souvenirs en lui… Chacun des emplacements était surplombé par l’une de ces icônes, et Karl savait exactement ce que cela signifiait. Chacun de ces villages avait été la cible des gobelins, et la progression des icônes montrait clairement que Schtendenburg serait bientôt encerclée. Le capitaine-marchand frissonna, mais il n’avait pas le temps non plus de réfléchir à cela.

Son « guide » en armure de plate le mena au travers de ces hommes, sans même jeter un regard à ceux-ci. Eux-mêmes n’avaient cure de son passage, et s’écartaient machinalement avant de reprendre leur place et de continuer leur discussion. Au bout de quelques slaloms, Franz et son guide atteignirent un homme de grande taille, vêtu d’une armure de plate lui aussi, et portant à son côté une imposante épée finement ouvragée. Son visage était très sec, ses cheveux noir broussailleux étaient soigneusement peignés et tandis que ses yeux d’un noir profond scrutaient attentivement une carte colorée. Le bourgmestre. Franz avait la désagréable sensation de l’avoir déjà rencontré quelques parts.

L’irritant soldat se posta devant le bourgmestre, et se fendit d’un parfait salut.

« Mon seigneur, voici le marchand Franz Beckendorf qui vous avez demandé.

- Capitaine-marchand rectifia immédiatement Franz, les dents serrées.

- Et bien… capitaine-marchand… bienvenu à Schtendenburg. Capitaine Hoffman, vous pouvez disposer.

Le militaire claqua des talons avant de se retourner et de prendre la direction des tables où ses pairs discutaient toujours plus âprement. Passant à côté de Franz, il lui décocha un regard froid que ce dernier lui rendit, un sourire crispé aux lèvres.

- Je vous remercie Bourmestre… bourgmestre ?

- Wissen von Steppendorf. Maintenant trêve de politesse, je vous ai fait venir pour une seule et unique raison : je réquisitionne les vivres transportés dans votre convois. Cette réquisition ne peut faire l’objet d’aucun appel.

- De… de quoi ??!!

- Vous avez bien entendu. Mes gardes vont se chargent déjà du débarquement des victuailles. Vous pourrez demander réparation de votre préjudice auprès du grand intendant d’Altdorf.

- Mais ce n’est pas possible ! Ces vivres sont attendus à Middenheim, nulle part ailleurs. Vous ne pouvez ainsi les réquisitionner.

- Ces vivres sont attendus par l’armée. Or actuellement, je représente les forces armées de la région. Ces vivres sont aussi importants ici qu’ailleurs, et comme je vous l’ai déjà dit, cette décision ne peut faire l’objet d’aucun appel. Veuillez dès à présent rejoindre votre convois et veiller à seconder mes hommes pour que l’opération de débarquement se fasse dans les meilleurs délais possibles. Vous pouvez disposer.

- Mais vous n’avez pas le droit ! C’est mon convoi !

- Et c’est ma ville. J’y ai tous les droits nécessaires. Dois-je faire venir les gardes ou sortirez-vous tout seul ?

- Bien… Comme vous le voulez, bourgmestre.

Franz tourna les talons et sortit en trombe de la pièce, dans le silence le plus total. Tous avaient cessé de parler et observèrent la sortie du capitaine marchand. Celui-ci traversa les vastes couloirs toujours aussi austères les uns après les autres. Il franchit les portes l’ayant mené à l’anti-chambre les unes après les autres, ignorant les gardes et les citadins qui circulaient dans la bâtisse. Lorsqu’il eut enfin atteint la sortie du bâtiment, Franz se fondit immédiatement dans la foule qui entourait le bâtiment, avant de cheminer au travers des rues encombrées de la cité en direction des hangars. Un sourire sadique se dessina sur son visage…

* * *

Quelques instants après la sortie du capitaine marchand, Wissen von Steppendorf s’approcha de la fenêtre ouverte par laquelle des bourrasques de vent glacé continuaient à pénétrer dans l’édifice. Derrière lui, le capitaine Hoffman s’était rapproché.

« Capitaine ?

- Monseigneur ?

- N’avez vous pas trouvé quelque chose de bizarre chez cet homme ?

- Si monseigneur. Il a cédé tros vite à votre ordre. Trop facilement.

- Exactement capitaine. Faites le surveiller. Très discrètement.

- A vos ordres. »

Le nouveau bourgmestre de Schtendenburg continua à scruter le ciel par la fenêtre. Le futur était aussi sombre que le ciel au dessus de sa tête.

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Un grand bravo !! :P

Le début est super, les péripéties bien trouvées, la bataille est splendide, tandis que le début du chapitre 4 prédit une suite tout aussi passionnante !!

Sincèrement Bravo, et merci !

J'attend la suite avec impatience :huh:

-Deimos qui à rallumé son PC à plus d'une heure du mate, pour connaître la fin du chapitre 3 (vue quelle n'était pas écrite lorsque je l'ai imprimé)-

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Bon bah voila je viens de tout lire d'afiller ! Ca me permet de dire que c'est possible et qu'il ne faut pas se laisser décourager!

Bon le seul point faible que j'ai pu noter c'est a certains endroit pour l'hortographe

Comme

humains tendaient qui leurs arcs, qui leurs arbalètes
activé fort divertissante
sur les peaux vertes totalement surprises

Voila sinon que des points plus !!!! :huh: (intrigue, persos et....et tout :P )

@+

-=Inxi=-

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Bon bah voila je viens de tout lire d'afiller ! Ca me permet de dire que c'est possible et qu'il ne faut pas se laisser décourager!

Bon le seul point faible que j'ai pu noter c'est a certains endroit pour l'hortographe

Comme

QUOTE 

humains tendaient qui leurs arcs, qui leurs arbalètes

QUOTE 

activé fort divertissante

QUOTE 

sur les peaux vertes totalement surprises

Tu es sûr que j'ai fais des fautes? :blink:

DwarfKeeper, je sais presque écrire

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