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Les Exilés


DwarfKeeper

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Invité Tylza

Oui, c'est bien.

Mais attention aux fautes de grammaire d'orthographe et de bidouillage :

jour là

jour-là

pourrais

pourrai ; c'est du futur à l'indicatif pas du conditionnel

qui du vin, qui de la viande au burgmeister qui travaillait dans la pièce d’à côté

quiquiqui un peu trop lourd, surtout que dans cette phrase, il ya deux sortes de"qui" qui n'ont pas la même fonction

Bonne continuation !

Tylza, qui aime

Modifié par Tylza
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Et hop, le début du chapitre 7. Bon appétit jeunes gens.

Chapitre sept : L’avènement.

« Chercheriez-vous un moyen de vous faire pardonner pour votre intolérable manquement, capitaine ? »

Le burgmeister Wissen von Steppendorf, fils aîné d’un noble très influent d’Altdorf, exilé par la volonté de son père et la faute de son frère, regardait le capitaine Hoffman avec une haine intense. Déjà complètement saoul, le bourgmestre de Schtendenburg avait piteuse allure. Ses cheveux entremêlés étaient collés sur son front par la sueur. Ses yeux injectés de sang semblaient voguer au loin. Sa voix coléreuse montait dans les aigus que seuls les enfants capricieux ou les adultes gâtés savent si bien atteindre. Sa tenue débraillée et le chaos de la pièce montraient clairement son état d’esprit.

Le burgmeister n’avait pas supporté d’être vaincu sur son propre terrain. Par la faute d’un de ses hommes.

Zamiel commençait à bien connaître les gens de cette espèce. Ce n’était pas cette défaite en elle-même qui l’affectait. Les politiques de toutes sortes ont toujours eu une incroyable capacité à redresser les situations qui leurs étaient défavorables. Non, ce qui l’affectait à ce point c’était d’avoir perdu le contrôle. En cela, il ressemblait aussi aux militaires. Perdre une bataille est un coup dur, mais on peut y remédier. Perdre le contrôle est inacceptable.

Kelethorn pour sa part plissa son nez de dégoût. Cet individu s’était laissé aller à ses faiblesses au moment où au contraire il aurait eu besoin de toutes ses capacités. Cet humain n’avait aucune discipline. Les nains, qui sont réputés être de très grands buveurs à juste titre, savaient eux se contrôler en temps de nécessité. Jamais un soldat ne se serait laissé aller à l’ivresse en temps de guerre. Encore moins un de leur chef. Ce dernier aurait alors été immédiatement remplacé, et le Haut Roi averti. Une telle faiblesse était impardonnable.

Le capitaine Hoffman fit signe aux deux jeunes nains de rester dans la pièce, alors que lui-même sortait. Quelques minutes s’écoulèrent, durant lesquelles le bourgmestre offrit un spectacle des plus indigne. Ce qui n’était plus qu’une loque humaine se vomit par deux fois dessus. Les deux jeunes exilés de Nuln s’empressèrent de porter assistance à l’humain, pour qu’il ne s’étouffe pas. Ce dernier tenta vainement de résister, mais l’alcool avait définitivement fait son œuvre. Aux pieds de la table, une dizaine de bouteilles d’alcool de mure trônaient tels de pathétiques trophées glorifiant la faiblesse des humains face à l’adversité.

L’odeur des fluides rendus par le frère de Karl rendit bientôt l’air irrespirable, et Zamiel s’empressa d’ouvrir l’une des larges fenêtre de la pièce. Immédiatement, le vent froid vit claquer les épaisses tentures couleur ocre. Un fin tapis de neige envahit bientôt le coin de la pièce livré au vent nocturne, alors que les flammes des bougies et de l’âtre luttaient désespérément contre la mort, leur mort. Lutte vaine hélas, et bientôt la pièce fut plongée dans l’obscurité. La faible lueur de la nuit éclairait à peine la scène de sa pâle clarté.

Allongé près de son bureau, le bourgmestre s’était mis à sangloter. Surplombé par Kelethorn, l’humain s’était recroquevillé sur lui-même, murmurant entre deux sanglots des pardons et des malédictions. Le tueur était impassible, tel une statue des temps anciens que les ancêtres de sa race avaient érigé tout le long de leur immortel empire. Eclairé par la faible lueur nocturne, le visage du nain maudit avait l’apparence cadavérique d’un mort revenu à la vie.

Zamiel recula d’un pas devant cette vision. Le nain tatoué ne ressemblait plus du tout à son frère. Un bref instant de terreur parcouru le jeune ingénieur. L’apparition fantomatique avait posé la main sur son marteau, l’arme de Denethorn. Les runes inscrites sur l’arme semblaient briller d’un éclat morbide. Kelethorn regardait fixement le bourgmestre à ses pieds, telle la mort fixant sa nouvelle proie. Un éclat inconnu brillait dans le regard du nain. Zamiel faillit paniquer. Il avait déjà eu peur. Il avait déjà douté. Mais là, dans cette pièce, dans ce lieu isolé à la surface du vieux monde, Zamiel fut saisi de terreur. Le jeune ingénieur porta instinctivement sa main à son arme.

La porte de la pièce s’ouvrit, laissant les flammes d’un chandelier ramener la salvatrice lumière. La terreur quitta le corps de l’ingénieur exilé alors que le voile recouvrant le visage de son frère sembla disparaître, ne laissant de la scène qu’un désagréable souvenir, comme un cauchemar dont on arrive pas à se souvenir à la lueur du jour.

Le capitaine Hoffman revenait enfin. Le colosse portait un impressionnant seau remplit de neige, sûrement destiné au bourgmestre. Voyant toutes les bougies de la pièce éteinte, le capitaine secoua la tête, et d’un simple signe de tête, enjoignit au jeune nain de rallumer l’âtre. Zamiel s’exécuta promptement, trop heureux de s’occuper l’esprit. Kelethorn lui était toujours immobile, au-dessus du bourgmestre. Il semblait calme, attendant que le capitaine s’occupe de son chef. Le jeune ingénieur commença à se dire qu’il avait rêvé. La fatigue de ces derniers temps avait dû prélever un tribut plus lourd que ce qu’il avait pensé, portant sa résistance nerveuse à son extrême limite.

Quelques instants plus tard, le nain achevait de rallumer le feu dans la cheminée. De nouveau, les flammes léchèrent les bûches, répandant la douce odeur de bois brûlé dans la pièce. Le capitaine avait refermé la fenêtre pour empêcher le vent de plonger de nouveau la pièce dans l’obscurité. Puis saisissant le seau de neige qui commençait doucement à fondre, il s’approcha de son seigneur et maître.

Doucement, il posa le seau au sol avant de saisir le bourgmestre par le col, et de lui plonger vigoureusement la tête dans la neige. Le colossal capitaine recommença l’opération une dizaine de fois malgré les protestations à moitié étouffées de l’ivrogne. Zamiel et Kelethorn pouffaient dans leur barbe devant cette scène épique.

Le capitaine Hoffman était bel et bien un soldat. Loin de se soucier des règes de l’étiquette ou de la bienséance, le vétéran traitait son seigneur comme s’il s’était s’agit de l’un de ses propres hommes. Ni plus. Ni moins.

Au bout de quelques instants de ce vigoureux traitement, le bourgmestre sembla enfin reprendre ses esprits. Le capitaine voulut le relever, mais Wissen von Steppendorf l’arrêta d’un geste sec de la main. Le bourgmestre se remit lui-même sur pied, avant d’essayer d’arranger un peu sa tenue. Au bout de quelques instants, il renonça devant l’ampleur de la tâche, et s’assit dans son siège.

« Pouvez-vous reprendre depuis le début, je vous prie capitaine ? »

* * *

« Vous êtes bien sûr qu’il s’agit du même personnage ?

- Selon les descriptions faites par les deux nains ci-présents, il n’y a aucun doute possible, mon seigneur.

- Bourgmestre, si vous le permettez, j’aimerai aller poser quelques questions au capitaine marchand. » Zamiel avait posé cette question pour calmer son frère, apparemment impatient d’aller voir Franz Beckendorf sans attendre.

« Je comprends que vous soyez assez… désireux d’aller voir cet homme par vous-même. Mais croyez-vous que cela soit prudent ? » Wissen était appuyé sur son bureau, ses deux mains posées parfaitement à plat. Sa voix était parfaitement maîtrisée, et sa récente ébriété apparemment envolée.

« Bourgmestre. Nous avons quitté la ville de Nuln en compagnie du capitaine marchand pour rejoindre cette ville. Notre frère est mort dans cette expédition. La caravane qu’il commandait a été attaquée et détruite par les gobelins. Tous les membres de la caravane ont dû périr. Mais voilà que quelques mois après, ce marchand réapparaît dans votre cité, à la tête d’une nouvelle caravane parfaitement intacte, sans qu’il ne fasse aucune mention du raid que nous avons subi. Je pense que nous avons toutes les raisons de lui demander des explications, et nous n’avons que faire de la prudence.

- Et si vous n’êtes pas d’accord humain, peu nous importe. Nous irons réclamer des comptes nous-mêmes. » Zamiel et Kelethorn se tenaient côte à côte. Droits. Fiers. La colère brûlait dans leur regard. Franz avait intérêt à avoir une bonne explication à tout ces évènements. Une très bonne explication.

« D’accord. Capitaine Hoffman, prenez quelques hommes et allez me chercher le capitaine marchand. Je suis moi aussi très curieux de connaître sa version des évènements qui l’ont conduit jusque chez nous. Etant donné que vous êtes tenu à l’écart, du moins pour un temps, des préparatifs pour une éventuelle bataille, je pense que vous serez à même de remplir au mieux cette mission. »

Le colosse salua son supérieur avant de sortir de la salle, les deux nains derrière lui. Zamiel sentait sa colère s’amplifier. Il allait enfin avoir quelques réponses.

C’est en se massant son estomac douloureux que le nain sortit rencontrer le capitaine-marchand dans le froid de la nuit.

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hé bien c'est très bien tout ça! Mais fais attention a Kelethorn, si tu continues il va lui aussi etre possédés. :wub: a moins que ce sois son frere qui reface surface dans son esprits.Sinon: A mort Franz ! A mort Franz ! A mort Franz ! :lol:

NETHKHAR, qui suis toujours autant que son frère.

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contre la mort, leur mort

?? Tu ne voudrais pas juste mettre: "pour ne pas s'éteindre."? Attention à ne pas trop en faire!

nocturne

Cet adjectif revient trop souvent, dans le cas présent, je diraisla lueur de(s) (la) lune(s). En plus, je crois que c'est l'hiver, donc elle(s) éclaire(nt) vachement bien.

Je sais pu combien il y a de lune... :wub:

comme un cauchemar dont on arrive pas à se souvenir à la lueur du jour

Comparaison un peu superflue et qui n'apporte en plus qu'une répétition.

la douce odeur de bois brûlé

une douce odeur de bois brûlé, ce serait mieux.

Bon, voilà pour la critique et puis pour le reste, comme d'hab quoi: :lol:

Ben, c'est vrai, c'est pas nôtre faute! :wub: Y a rien d'autres à dire sinon d'énumérer les qualités de ton texte. Or ça, tu les connais déjà, j'en suis persuadé. :)

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Non, je n'attend pas vraiment cela. :unsure: Mais la fréquence normale de parution d'une partie des exilés est de une semaine. En outre, en ce moment je suis assez pris et fatigué. Comme tu as pu le remarquer, j'ai des horaires assez matinaux, et du coup ma cadence d'écriture s'en ressent. En outre, je ne vais pas poster une partie tous les jours au risque d'écrire de la m... Car j'ai malheureusement très peur de cela et je pense très sérieusement chaque partie avant de l'écrire. Et quand quelque chose ne colle pas, je n'écris pas jusqu'à avoir trouvé la solution à mon problème.

Maintenant, je pense pouvoir poster le prochain morceau dimanche soir ou lundi. tout dépend de mon temps libre.

DwarfKeeper, bande d'esclavagistes! :skull:

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* * *

Franz se jeta au sol. Une douleur indicible s’était saisie de lui, coupant net sa respiration. Le capitaine-marchand roula sur lui-même, incapable d’émettre le moindre son. La sueur ruisselait sur son visage, alors qu’il tentait désespérément d’aspirer une goulée d’air. Mais rien n’y faisait. Son estomac était en feu. La douleur si longtemps contenue grâce à sa soumission à son nouveau maître, venait de jaillir en lui comme une langue de bronze en fusion.

Le capitaine marchand pouvait imaginer l’horreur à deux pinces ronger son corps de l’intérieur… Mais pourquoi ? Pourquoi cela ?

Du sang commença à couler du nez et des oreilles de Franz. Ce dernier commença à s’étouffer. Sa vue se troubla, alors que ses poumons en feu tentaient d’aspirer ne serait-ce qu’un fin filet d’air. La douleur insupportable allait avoir raison de lui. Il allait mourir.

« Tu as failli. Ils savent. Ils savent que tu es là. Et ils sauront ce que tu as fait. »

« Maître ! » La voix de Franz s’étouffa dans son propre sang, ne laissant passer de ses lèvres qu’un faible gargouillis. « Maître ! »

« Va là où tu devras ouvrir la voie. Si tu réussis, tu vivras. Peut-être. Va accomplir ta mission. Ne me déçois plus. »

La douleur relâcha son étreinte. Le capitaine marchand resta quelques secondes à haleter sur le dos. Il était totalement épuisé. Son sang coulait encore de ses tympans à moitié crevé. Une douleur lancinante harcelait son cerveau. Le marchand songea un bref instant à mettre fin à sa vie, mais il écarta rapidement cette pensée. Il ne savait que trop ce qui l’attendrait une fois mort. Et il savait aussi que son maître prendrait un soin tout particulier à s’occuper de son âme.

Rassemblant ses forces, Franz s’appuya sur une chaise pour se relever. Ainsi, « ils savaient ». Franz ne connaissait pas exactement l’identité de ces personnes, mais il se doutait bien que cet agaçant capitaine serait dans le coup. Et le bourgmestre aussi, en toute logique.

Le capitaine-marchand se dirigea vers la sortie, ses forces en partie revenues. Mais au fond de lui, il sentait encore l’étreinte morbide de ce cancer qui le rongeait. Un rappel de la part de son maître, du sort qui lui serait réservé en cas d’échec.

Le temps était venu d’agir.

* * *

Zamiel suivait difficilement la petite patrouille d’humains, menée énergiquement par un Hoffman déchaîné. A ses côtés, Kelethorn avançait comme si la neige qui encombrait chaque rue de la cité n’existait pas. Le marteau à la main, le jeune tueur semblait ne pas vouloir attendre les explications du capitaine-marchand pour entamer les discussions. A sa manière.

Le jeune ingénieur pour sa part se sentait mal. Depuis qu’il avait quitté la demeure du burgmeister, son estomac l’élançait de plus en plus. Il avait dû avaler quelqu’un chose de plus très frais se disait-il, mais autours lui, certains hommes de la patrouille semblaient eux aussi souffrir de maux de ventre. Et ce n’était vraiment pas le moment.

Rassemblant sa forte volonté, le jeune nain se fit un devoir de ne pas écouter les suppliques de ses boyaux.

Les ruelles défilaient inlassablement devant les pas de la troupe jusqu’à donner dans un quartier particulièrement délabré. Les bâtisses qui s’y trouvaient faisaient plus penser à des vestiges d’habitations qu’à des endroits où résidaient réellement des êtres vivants. A part des peaux-vertes, personne n’accepterait de vivre dans une telle crasse pensa le jeune ingénieur nain.

Rapidement, le petit groupe atteignit une bâtisse légèrement moins lugubre que les autres. Plusieurs soldats quittèrent le groupe pour la contourner, tandis que le capitaine donnait des ordres en signe de bataille. Rapidement, ses hommes se placèrent par deux ou par trois devant chacune des entrées. Zamiel se saisit de son arquebuse, avant de finalement la remettre à sa place, accrochée dans son dos. Dans un bâtiment, mieux valait se servir de pistolets, plus pratiques. Soulevant sa cape en peau de loup, l’ingénieur nain attrapa sa paire d’arme accrochée à sa ceinture, dans son dos. La poudre était encore sèche. « Tant mieux » Pensa le nain.

Quelques secondes s’écoulèrent, avant que le capitaine Hoffman frappe à la porte, exigeant de voir le capitaine marchand. Immédiatement, des bruits de course se firent entendre dans le bâtiment, et plusieurs fenêtres s’ouvrirent, laissant place à des tireurs armés d’arbalètes. Quelques carreaux furent décochés, mais l’obscurité et la neige génèrent considérablement les tireurs qui ne firent aucun dégâts. En réponse, Zamiel déchargea ses pistolets vers un des tireurs. Les claquements secs de l’arme firent échos au cri d’agonie de l’homme qui bascula par la fenêtre, le visage réduit en bouilli.

Hoffman défonça la porte d’entrée tandis que ses hommes investissaient simultanément la bâtisse.

Soupirant, le jeune ingénieur se saisit de son marteau avant de pénétrer à son tour dans le bâtiment. Son frère faisait déjà son œuvre.

* * *

« Toute résistance a cessé mon capitaine, mais nous n’avons trouvé aucune trace de l’homme que nous cherchions.

- Merci lieutenant. Continuez quand même les recherches. Que quelques hommes rassemblent les cadavres en bas. »

Hoffman était morose. Pas un défenseur n’avait survécu. Tous s’étaient battus jusqu’à la mort, et la troupe du capitaine avait subi beaucoup de pertes. Kelethorn, assis dos à un mur, entaillait le manche de son marteau du nombre de victimes de la journée. Zamiel grimaça en réalisant combien les pulsions meurtrières de son frère semblaient s’être accrues ces derniers temps.

Le jeune lieutenant, un bras en écharpe, quitta la pièce. Une fois ce dernier partit, Hoffman laissa exploser sa colère, jurant sur toutes les divinités existantes. Franz leur avait échappé.

« En tout cas, commença Zamiel, ce qui s’est passé ici prouve que le marchand a quelque chose de bien lourd à se reprocher.

- Si vous parlez pour dire de telles évidences, nain, mieux vaut vous taire. Cela ira mieux pour tout le monde. »

Zamiel fronça les sourcils aux paroles du capitaine. Même s’il avait des excuses, l’humain n’avait pas à s’adresser à lui ainsi.

Le colosse continuait à faire les cent pas dans la pièce, se maudissant lui-même pour sa lenteur et son inefficacité. La fureur se dessinait sur ses traits, et les deux nains s’assirent côte à côte Au bout d’un moment, il sembla enfin se calmer. Regardant les deux frères, il s’adressa à eux :

« D’après vous, que faisait cet homme ici ?

- Si vous posez des questions aux réponses évidentes, humains, mieux vaudrait vous taire. Cela nous reposerait. »

Zamiel regarda le capitaine dans les yeux. Ceux-ci semblèrent de nouveau être avivés par la colère, mais bien vite la discipline reprit le dessus chez le vieux vétéran.

« Pardonnez-moi, maître nain. Vous avez raison de répondre ainsi.

- Ca ira capitaine, nous sommes tous énervés en ce moment. Pour répondre à votre question, cette ville n’était qu’une étape pour Franz. Il devait se rendre dans le nord avec son chargement de grain.

- Oui, je sais cela. Pourtant il aurait dû se douter que son chargement allait être réquisitionné à la première ville traversée.

- Sans doute, mais le risque en valait peut-être la chandelle. S’il avait réussi à livrer son chargement, les bénéfices qu’il en aurait tiré auraient été faramineux. »

Tout en répondant à l’hypothèse d’Hoffman, Zamiel se rendit compte que quelque chose clochait avec ça. L’humain avait raison. Avec la pénurie générale, l’armée réquisitionnait tous les vivres qui remontaient vers le nord. Jamais, même dans les meilleures circonstances, le chargement de Franz n’aurait pu atteindre Middenheim. Jamais.

« Et si nous allions jeter un coup d’œil à son convoi ? » Kelethorn agita légèrement son marteau en direction de la sortie. Quatre entailles décoraient le manche de l’arme.

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Héhé! Ca continue.Ils vont peu etre finir par comprendre ce qui se passe! Pas grand chose a te repprocher si ce n'est que Karl a apparament disparu et j'aimerai avoir de ses nouvelles. :lol: J'aimai bien le fait qu'il soit lui aussi corrompu.

Sinon grand bravo :clap::wub::lol: ! et...

La suite!

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Hiinn...(soupir de contentement)

Il est vraiment bien ce récit...Y a pas à dire... :lol:

M'enfin, à y regarder de plus près du côté de la forme, ya à dire un peu...

Je m'explique: Relis-toi. Voilà. Tu vas voir, les fautes sautent aux yeux.

Courage! et...La suite!!

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Invité Wilhelm von Morr

J'ai mis le temps, mais j'ai fini !

Génial, superbement ; voire somptueusement ; écrit. Quelques fautes subsistent néanmoins, mais tu compredras que je ne puisse pas les relever. Enfin, ce n'est pas extrêmement grave...

La suite (sans te forcer), s'il te plait....

:-x

:D

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Invité Aenario

bon ben : :lol::):lol:

C'est vraiment un super récit, félicitation. Effectivement, l'absence de Karl (corrompu) est dommage. Je n'est toujours pas compris ce que Karla avait fait au blé masi je saisis l'idée générale. Continue comme sa.

-- Aenario --

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Salut à vous.

Merci pour vos encouragements, mais je suis au regret de vous informer qu'il faudra attendre un peu avant de voir la suite. Oui, par fatigue j'ai effacé six pages d'exilés (la prochaine tranche) au lieu de la sauvegarder... :lol: Du coup, il faudra attendre un ppeu que j'ai le temps de tout réécrire. Je vous présente mes excuses pour le retard ainsi occasionné.

En revanche, pour vous faire patienter, je vous signale que vous entendrez de nouveau parler de Karl dans la prochaine tranche, à défaut de le voir en lui-même. et oui, personne ne sera oublié. Tout sera consomé! :)

DwarfKeeper, crevé.

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l’armée réquisitionnait tous les vivres qui remontaient vers le nord.

Je ne suis pas doué en orthographe mais là : tous -> toutes

Les autres fautes, je n'ai pas fait attention...

Sinon c'est toujours aussi agréable à lire et il est fort regrétable que tu aies effacé autant de pages.

Bravo. Courage pour la suite.

:lol:

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  • 2 semaines après...
La suite, la suite, la suite.

Le copier/coller est plus rapide, non?

Allez, un grand ^_^ et bonne chance pour la suite.

Ryuken, fainéant :hat:

EDIT:

l’armée réquisitionnait tous les vivres qui remontaient vers le nord.

Je ne suis pas doué en orthographe mais là : tous -> toutes

Nan, c'est "tous les vivres" car vivre est masculin. Gniark, comme qui dirait :wink:

Ryu

Modifié par Ryuken
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Je viens de lire entièrement ton oeuvre et franchement bravo :D:wub::) J'adore!!!! :P

Les personnages représentent bien leurs races (surtout pour les nains graincheux) :wub: Tu as laissé bcp d'indices bien caché nous permettant de savoir que les nains vont être contaminé par les grains... :P

Je voudrai aussi savoir ce qui est arrivé au magicien, il est mort (bien fait un lanceur de sort de moin en ce monde :wub: ) mais comment??? :skull:

Bon à quand la suite ????????

PS: A oui j'ai vu aussi que tu avais fait quelques fautes, mais bon je dirai rien là-dessus, je suis nul en orthographe ^_^

Modifié par MorKai
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* * *

Des volutes de neige tombaient désormais sans discontinuer sur la cité de Schtendenburg, noyant les habitations sous un épais tapis blanc.

Les entrepôts n’étaient qu’à quelques centaines de mètres, et pourtant Zamiel avait l’horrible impression de déambuler depuis des heures à travers les ruelles impraticables de la cité. Les lanternes tenues par les gardes autours d’eux ne projetaient qu’une pâle lueur, empêchant l’exilé de distinguer plus que de vagues ombres. Seule la tranchée que laissait Hoffman dans son implacable progression permettait au jeune nain de ne pas rester en arrière. Kelethorn, qui se trouvait juste derrière lui, devait souffrir atrocement du froid. Ses lèvres bleutées et sa barbe encombrée de neige montraient les atteintes que le froid lui portait. Le tueur avait refusé catégoriquement de prendre ne serait-ce qu’un manteau pour se protéger des rigueurs du temps.

Personne n’avait réussi à le faire changer d’avis.

L’ingénieur nain était grandement inquiet pour son frère. Même s’il le savait parfaitement capable de résister à ces intempéries pour le moins surprenantes, même en cette saison, le nain savait que son organisme subirait des dommages qui l’handicaperaient grandement. Or avec ce qui venait de se passer, ce n’était guère le moment d’être affaibli.

Une vague de douleur traversa le corps de Zamiel, qui failli s’effondrer dans la neige. Kelethorn rattrapa son frère défaillant, le regard inquiet. L’ingénieur nain fit signe de la tête à son cadet que tout allait bien. Ce dernier le laissa dès lors se remettre seul d’aplomb, non sans se maintenir proche de lui.

Le petit groupe reprit sa progression à travers la tempête hivernale. Les bâtisses alentours projetaient leurs ombres sinistres sur la neige immaculée, ombres qui prenaient des formes grotesques dans l’esprit enfiévré de Zamiel. Son ventre l’élançait atrocement, et la tête lui tournait. Il avait beau s’inquiéter pour son frère, le nain savait qu’il était lui-même en plus grave posture. Peu à peu, il sentait son corps s’affaiblir, ses forces être aspirées alors même que la souffrance lancinante qui l’envahissait se faisait de plus en plus forte, de plus en plus violente.

Chaque pas en avant, chaque souffle prélevait un lourd tribu sur le nain, exténué. Seule sa volonté le poussait encore de l’avant. Seule sa fierté le poussait à cacher son état à ses compagnons.

Devant les yeux du nain, la maigre lueur des lanterne prenait des teintes multicolores folles. Chaque souffle de vent, chaque flocon qui tombait modifiait l’intensité et la trame de ces couleurs changeantes qui miroitaient dans son regard. Le nain se sentait irrésistiblement attiré, comme le papillon de nuit l’est par la lumière ou le poète par le vide d’une falaise qui s’ouvre sous ses pieds.

« Nous sommes arrivés. Caporal, allez me réquisitionner les gardes des entrepôts. Nous allons fouiller l’endroit. »

La voix de Franz était lointaine et obscure pour le nain. Chaque intonation, chaque syllabe lui paraissait d’une absurdité sans borne. Comment pouvait-on se réduire à utiliser de tels procédés de communication, si barbares, si exempts de toute délicatesse, de toute finesse. Les gestes alentours de ses camarades semblaient au nain lents et maladroits, comme si ces humains avançaient dans de l’eau. Le temps devint pour Zamiel une donnée étrange : les heures, les minutes, les secondes ne voulaient plus rien dire pour lui. Il se trouvait dans une sorte de bulle, loin de l’espace et du temps. Chaque chose devant lui naissait et mourait un instant, en un cycle sans fin. Il eut l’impression de voir un chêne centenaire mourir avant même que le gland qui lui ait donné naissance ne fut planté. Il vit des générations et des générations de vivants naître et mourir de vieillesse dans le même et bref instant. Et il vit chaque chose, chaque être, chaque vie être relié par un mince fil argenté. Tous ces fils, tous ces liens remontaient vers les cieux, pour être assemblés en une trame complexe et infinie, trame tissée et retissée par des êtres au pouvoir inimaginable. Chacun de ces quatre êtres cherchait à prendre le plus d’emprise possible sur la toile de ce monde, la rongeant, la détruisant, la corrompant pour leur plus grande gloire. Mais eux aussi, eux aussi ces êtres à la puissance incommensurable, eux aussi étaient reliés par ces minces fils argentés. Mais dans leur folle arrogance, ils ne le voyaient pas. Eux aussi étaient des jouets. Et ça, seul lui, seul Zamiel le savait.

Une nouvelle vague de douleur tira le nain de son état second. Il se trouvait dans l’entrepôt, assis aux côtés de Kelethorn et du colossal capitaine. Ces deniers semblaient disserter ardemment sur la signification d’une montagne de papier posée devant eux. Soudain Hoffman leva la tête et dit quelque chose à l’ingénieur nain.

Ce dernier ne comprit rien. Il voyait les lèvres du capitaine bouger, former des mots. Mais il n’entendait rien, il ne comprenait pas. Hoffman sembla visiblement mécontent et se remit à parler en direction de Zamiel, mais l’ingénieur ne parvenait toujours pas à entendre les paroles du capitaine. Son frère Kelethorn se leva, tout en formant lui aussi des mots de sa bouche. Mais les sons semblaient suspendus en l’air, et ne parvenaient pas aux oreilles de Zamiel.

Le tueur saisit son frère par l’épaule et le secoua légèrement.

Ce fut alors que la bulle dans laquelle Zamiel se trouvait éclata. Les sons, les odeurs, affluèrent sur l’ingénieur. Le temps sembla retrouver son cours normal et en un instant, Zamiel oublia tout ce qui venait d’arriver. Il se sentait las, las et épuisé.

« Mon frère ? Tu vas bien ? Demanda Kelethorn, visiblement très inquiet.

- Oui… Oui je vais bien… veuillez m’excuser. Un moment de fatigue… Vous disiez capitaine ?

- Je vous demandais ce que vous pensiez de cela. Nous n’arrivons pas à retrouver où la cargaison de ce maudit Franz a été déposée. Ce sont ses hommes qui se sont chargés du débarquement, et apparemment ils auraient… »

Avant que le capitaine impérial ne puisse poursuivre, la porte du bâtiment s’ouvrit à toute volée, laissant le passage à une estafette complètement essoufflée. Celle-ci marqua un instant de pause avant de remarquer Hoffman, et se dirigea dès lors vers lui d’un pas décidé. Saluant son supérieur, l’estafette tendit un document au capitaine.

« Qu’est ce que c’est ?

- Mon capitaine… » Le soldat tentait désespérément de reprendre son souffle.

« Mon capitaine, il s’agit d’un message du burgmeister. Il vous commande de revenir le plus vite possible.

- De quoi ? Mais ce n’est pas possible.

- Mon capitaine, l’ambassadeur nain et le capitaine Heindrich ont été retrouvés morts dans la salle de conférence, ainsi que les gardes présents. »

Nains et humains cessèrent leur activité sur le champs. Tous les regards se tournèrent vers le courrier. La pâleur de son visage n’était pas seulement dûe au froid et à l’épuisement…

« Ils ont été retrouvés éventrés, leurs armes avaient été tirées. Le frère du burgmesiter a disparu. »

« Karl » Murmura Kelethorn.

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