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Warhammer Forum

Rencontre du troisième type-Histoire achevée


Zarathoustra

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Un merci pour Imperator pour son idée (à laquelle je n'avais pas pensé pour être honnête!). La suite devrait prendre pour la suite un autre chemin de celui qui est à l'origine du texte (pour ceux qui l'ont parcouru :lol: ).

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La matriarche, Ainarylle, allait enfin pouvoir regagner son camp après un si long séjour auprès des humains. Elle n’avait pas réussi à obtenir les informations qu’elle souhaitait et, intérieurement, elle bouillonnait de colère contre elle. En pénétrant dans le camp de ses furies, l’absence de surveillance augmenta encore son courroux. La fureur qui l’habitait monta d’un cran supplémentaire, et les premiers visages qu’elle vit le sentirent immédiatement en évitant d’affronter son regard. Néanmoins elle fut surprise par le relâchement et l’extrême pâleur de ses furies. Que pouvait-il s'être passé ? Une attaque ?

Prévenue de son arrivée, et sans doute de son humeur, Grien vint dans sa direction, elle-même livide et le front moite.

- Bonjour, ma mère. Excusez-nous du désordre… mais nous avons des hôtes qui devrait vous intéresser », fit-elle d’une voix faible et désabusée en lançant un regard oblique vers le snotling qui l’accompagnait.

Ainaryl contemplait bien une unité qui avait livré un dur combat, mais elle n’aurait jamais imaginé si surprenant et imprévisible adversaire ! En effet, la nuit qui suivit le repas fut particulièrement animée. Dans un premier temps, le plat procura de curieux effets sur les elfes : certains se mirent à chanter, d’autres à essayer de voler comme des petits oiseaux ou de faire des rêves extrêmement compliqués. Grien, affolée, reconnut dans un coin de son assiette un morceau de champignon.

- Vous avez mis des champignons ?

- Oui, on a voulu essayer, c’était pas dans la recette mais je trouve que ça a bien adoucit la sauce, fit Boubli, très fier de son initiative.

- Et ils étaient comment, vos champignons ?

- Très jolie !

- Mais encore ?

- Ben, y en avait de toutes les couleurs, j’avais pensé que ça égaierait le contenu de l’assiette mais tout est devenu noir après la cuisson.

- Mon Dieu, faîtes que ce ne soit pas ça !

Ce furent les dernières paroles de la lieutenante de l’unité, qui ne tarda pas à se plier en deux en poussant un cri de douleur. Comme elle, au bout de quelques heures, toutes suivirent la même courbe, selon une logique toute particulière en fonction des réactions qu’elles avaient eues de prime abord. Après avoir ingurgité le si atypique repas préparé par les snotlings, de terribles crampes d’estomac commencèrent à se déclarer dans tout le camp. Malheureusement pour elles, leur estomac n’était finalement biologiquement pas construit pour faire face à une telle menace !

Voyant l’épidémie se propager avec une vitesse déconcertante, les deux invités devinrent tout penauds d’avoir causé tant de dégâts et cherchèrent à soigner comme ils le pouvaient les elfes. Certaines préférèrent néanmoins ne plus les voir s’approcher d’elles et poussaient des cris hystériques à leur vue, d’autres, redoutant de tomber encore plus malades ou de subir une nouvelle maladresse de leur part, les suppliaient de ne rien faire en leur disant que tout allait bien. Seules celles qui étaient inconscientes ou encore pendues à une branche d’arbre avec leur pagne, si esthétique mais si fins derrière elles, en train de hurler des « cui-cui, ouille, cui-cui, aîe ! », voire même en train de se débattre contre des monstres invisibles, se laissaient soigner par eux. Mais force était de constater qu’ils étaient meilleurs cuisiniers qu’infirmiers. Epuisées, elles finirent toutes par sombrées dans un profond sommeil. Les deux snotlings étaient eux aussi à bout, mais leur sentiment de culpabilité les poussait à tenir bon, surtout Grobul qui resta au chevet de Grien toute la nuit, les yeux rouges d’angoisse et de remords.

Tels étaient les derniers évènements du camp avant l’arrivée de la matriarche. De son côté, Grienlyce pouvait remarcher depuis seulement une petite heure. L’arrivée de sa supérieure ne lui fit aucun effet, elle avait toujours une terrible migraine et son esprit restait tout engourdi par le mauvais sommeil qui l’avait emporté au milieu des douleurs.

- Alors, avez-vous enfin du nouveau à m’annoncer ?

- Pour ce qui est de l’artefact toujours nulle trace. Mais j’ai deux snotlings qui savent des choses sur les skavens… Je crois que si nous devons avoir des soupçons, nous devrions nous retourner vers eux.

Le regard d’Ainarylle s’éclaira pour la première fois à ces mots

- C’est également mon avis. Qui d’autres auraient pu nous le dérober de la sorte ? Mon enquête parmi les humains ne m’a apporté nulle piste sérieuse. Alors, petit snotling, tu connais les skavens ?

- Vouiiii !

- Et savez-vous ce qu’ils manigancent dans la région?

Boubli, alerté de la présence de la matriarche, s’était dépêché de rejoindre son ami de manière à ne pas lui laisser le temps d’en dire trop. Il arriva juste à temps.

- Dîtes, c’est vrai que vous pouvez couper la tête d’un homme en un coup ? , coupa Boubli

- Oui. Et ça tombe bien j’ai soudain grande envie de faire tomber des têtes, lança Ainaryl en regardant durement et ironiquement tour à tour à tour les snotlings et sa lieutenant. Les deux créatures avalèrent leur salive avec appréhension.

- Oui, je m’étais permis de leur promettre une petite démonstration contre leurs informations, osa Grienlyce.

- Très bien, qu’on m’apporte ma Draîch ! Je commence par qui ? Toi, petit insolent ? Fit-elle en désignant Boubli avec un étrange sourire. Ce dernier ne trouvait pas très drôles les plaisanteries et sentit son estomac se nouer.

Elle soupesa son arme, ferma les yeux et exécuta dans le vide de larges mouvements élégants qui sifflèrent dans l’air, comme si elle dansait en affrontant un ennemi invisible. Sa respiration devint progressivement ample et espacée. Puis, le visage complètement serein, elle demanda que l’on arme la petite créature. Boubli ne voyait pas la démonstration se passer ainsi, mais il ne dit rien, impressionné qu’il était par l’elfe et sa parfaite maîtrise de son arme. « Et bien, es-tu prêt à me montrer ce que tu sais faire… avant de perdre ta petite tête ? », lança l’elfe d’une voix énigmatique.

- Heu, vous n’oubliez pas… J’ai plein de choses à vous dire après !, tenta Boubli pour se rassurer.

- Crois-tu que le marché soit équitable ? Moi, je suis sure que ton ami en sait autant que toi…

Boubli tenait son petit poignard de la manière la plus menaçante qu’il pût. L’elfe se jouait de ses parades en le chatouillant avec son arme. Soudain, sans qu’il eût pu esquisser le moindre mouvement de défense, l’elfe virevolta. Il eut juste le temps de deviner comme un éclair s’approcher et de sentir un grand courant d’air. De son côté, tétanisé par la soudaineté de l’attaque, Grobul préféra fermer les yeux pour ne pas voir le spectacle. Il entendit un premier petit bruit sourd étouffé par le tapis de feuilles mortes. Puis Boubli s’effondrer. Grobul cria de terreur en ouvrant les yeux. Il était bien inanimé à ses pieds. Après quelques secondes de silence, son ami rouvrit les yeux, indemne.

- Boubliiiiiiiii !!!!, fit Grobul en lui sautant au cou et follement heureux de voir son ami en un seul morceau.

Ainarylle avait simplement sectionné la cordelette qui maintenait une étrange pierre aux rayonnements verdâtres (voir l’excellent chapitre 2 du GTC des aventures De Boubli et Grobul : LA POTION par Thaindor; oui je vous l’avais pas trop dit avant, mais dans ce récit, y a des gros bout de GTC dedans, qui, comme vous le savez, est très bon pour la santé. Donc oui, les snot’ avaient bien ce truc sur eux, c’est comme ça, cherchez pas, ça fait partie du concept spatio-temporelle très particulier de ce texte, en plus, je l’ai déjà précisé avant qu’il en détenait, relisez un peu, au lieu de vous distraire par ce je ne sais quoi qui fait briller vos yeux d’un regard lubrique!). Cette dernière avait immédiatement attiré son œil. Elle ressemblait à un fragment de Malepierre.

- Comme prix de la démonstration, je garde ton pendentif, et c’est meilleur marché que d’habitude, ria-t-elle ! Alors, petit snotling, maintenant dis-moi tout ce que tu sais sur ces skavens ? Sa voix était redevenue douce et charmeuse.

Les deux snotlings, retrouvant l’esprit joueur des elfes, furent rassurés et racontèrent leurs histoires dans les tunnels des hommes-rats. Le passage avec l’artefact éveilla particulièrement la curiosité de leur chef. Après avoir attentivement écouté le récit, Ainarylle se retourna vers Grien et s’entretînt en elfique avec elle. Pendant ce temps, les deux amis en profitèrent pour s’éclipser le plus discrètement possible.

- Et bien, qu’on m’apporte nos deux invités et qu’ils nous emmènent là où sont les skavens, puisque tu me dis qu’ils sont d’accord de nous y conduire.

Malheureusement pour Grien, ils avaient disparu.

Modifié par Zarathoustra
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Et bien, ça avance et, effectivement, si l'on excepte la phrase désignant les snots comme "meilleurs cuisiniers que guérisseurs" qui, dans le contexte, est exquise, l'on part dans une autre voie un peu plus sérieuse.

Par contre, je suis sûr que tu ne t'es pas relu, car tu n'aurais pas laissé passer ça:

mais nous avons des hôtes qui devrait vous intéresser

ainsi que d'autre que je n'ai pas retrouver mais dont je peux certifier la présence.

Mais que dire, sinon que j'attends la suite? Ah, et la matriarche parlant des humains, c'est un peu étrange.

Disons qu'elle ne parait pas aussi arrogante que prévu, on dirait même qu'elle s'est mise au niveau des humains... Relis, tu verra, c'est saisissant. On en attend plus de la colérique matriarche.

Sur ce, Imperator, qui se demande surtout ce qu'il va se produire à présent...

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Bon voilà mon récit arrivant dans une expérience inédite à plusieurs titres, à vous de voir si cette direction vous convient...

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Boubli n’aimait pas la tournure que prenaient les évènements, il commençait à avoir peur de ces elfes si imprévisibles et aux sauts d’humeur si fréquents. Il en regrettait de ne pas avoir écouté son instinct de gobelin qui lui avait crié de fuir la première fois qu’il en avait vu une. Profitant de l’attention suscitée par le matriarche, il avait pris Grobul par la main pour s’éloigner. Ce dernier le suivit sans trop comprendre pourquoi il lui parlait si doucement.

- Qu’est-ce qui te prend de t’en aller comme ça ?

- J’ai l’impression que, si nous restons plus longtemps, cela va mal finir pour nous…

- Mais, non ! Grien nous protègera !

- Ecoute ! Grien n’est pas aussi gentille qu’elle en a l’air ! Elle veut que nous retournions dans les tunnels skavens avec tout le monde, un point c’est tout!

- Comme ça, t’as découvert ça tout seul ?

- Non, elle me l’a demandé et la matriarche l’a confirmé !

- Et d’abord, pourquoi elle ne me l’aurait pas demandé à moi en premier? Hein, d’abord ?

- Ben, parce que tu ne te rappelles de rien, patate ! Avoue, elle t’en a parlé !

- Nooooon !

- Si, j’en suis sûr !

- Non, j’te dis !

- Mais si ! Allez, me mens, taquina Boubli !

- Non, enfin si, mais c’est pas ce que tu crois ! Elle s’inquiétait pour moi que je ne me rappelais plus de rien. Et pourquoi d’abord on n’y retournerait pas ?

- T’es pas fou ? Avec le chantier qu’on a mis là-dessous ?

- Quel chantier ?

- Tu ne te rappelles vraiment de rien ?

- Si, certains trucs, mais je vois pas pourquoi on quitterait les elfes…

- Elle te plaît autant que ça, Grien ?

- De quoi tu parles, répondit Grobul en rougissant comme ce n’était pas permis pour une peau verte.

- Devine !

Grobul se vexa devant les allusions de son ami. Il s’arrêta de marcher, croisa les bras et lui tourna le dos. Il ne savait vraiment pas quelles étaient ses allusions, mais comme il sentait qu’elles visaient la belle elfe, il ne les supportait pas. Boubli fit demi-tour.

- Allez, viens avec moi, tu sais, t’es mon seul copain, je voudrais pas qu’il t’arrive du mal. Je ferais tout pour l’empêcher. Tu veux pas qu’on prenne un peu nos distances pour savoir ce qu’on ferra ?

- Toi aussi, tu sais, t’es mon meilleur copain. T’es même le seul. Mais je sais pas si je peux vivre sans Grien, elle me rend tout bizarre et j’aime être avec elle, parce que je me sens moins bête, parce que je me sens plus fort, j’ai l’impression que pour elle, je pourrais retourner des montagnes entières !

- Wouaouh ! Toi, t’es amoureux !

- Non ! C’est pas vrai ! Et pis d’abord, c’est quoi « amoureux » ?

- Ben, je sais pas trop mais je crois que t’as de la chance de l’être. Je crois que les zoms appelle ça être « heureux ».

- Et c’est grave ? Je suis malade ? Fit Grobul soudain très inquiet.

Boubli regarda son ami, il ne savait pas quoi lui répondre, ça ne lui était jamais arrivé, mais a priori, non, il n’était pas malade, il était juste aveugle. Peut-être avait-il raison ? Néanmoins, à force d’argumentation, il réussit à le convaincre de rester éloigné du camp jusqu’au lendemain matin, histoire que la lune et la nuit puissent de leur sagesse les éclairer sur leur choix.

**

*

Pendant ce temps, au camp, leur disparition venait d’être découverte. Une grande agitation et une pesante tension se propageaient à la vitesse des cris de la matriarche.

- De qui ce moque-t-on ? Mais de qui, je vous le demande ? Pas de moi, j’espère !, hurlait la matriarche. Vous ne m’apportez rien d’intéressant depuis des mois, et au moment où vous allez enfin me montrer que vous ne m’êtes pas inutile et que vous valez mieux que ces misérables snotlings, vous êtes incapables de garder un œil sur eux ?

- Mais, ma mère, ne vous énervez pas, on va les retrouver !

- Parce que vous croyez qu’il est l’heure de vous attendre ? Je ne fais que ça depuis que je suis arrivée sur cette terre ! Vous croyez que Malekith nous envoie ici prendre l’air et nous amuser ?

Toutes les furies savaient qu’il était inutile d’essayer d’interrompre un tel torrent de colère. Elles courbaient le dos, observait de très près le cuir de leur bottine ou les petits oiseaux qui n’avaient pas encore fuis les cris. Quand le flot se calma, elles s’organisèrent pour organiser les recherches.

- Pas toi, Grien ! fit Anarylle.

- Mais…

- J’ai dit : pas toi !

- Oui, mère, acquiesça à contre cœur la pauvre furie.

- Qu’est-ce qui t’as pris de perdre ton temps avec de telles créatures ?

- En fait, je n’ai aucune excuse. J’avais juste pensé que j’obtiendrais plus d’informations en recherchant leur adhésion. Des esprits si faibles sont normalement très influençables. Et puis, ils ont ce quelque chose d’infiniment comique qui a dû satisfaire le vide lié à notre long désoeuvrement…

- Et bien, tu as eu tord sur toute le ligne. Jusqu’à nouvel ordre, tu ne seras plus mon bras droit. Je nomme Lucrirti à ta place.

Si Grobul avait été dans les parages, il aurait immédiatement cherché à la réconforter, et peut-être était-ce mieux qu’il ne fut par là, car tout ceci aurait certainement mal fini pour lui, Grien se sentait ridicule, elle avait effectivement failli et était prête à payer le prix, mais la cause de son humiliation était tellement dérisoire que sa détresse n’en fut que plus grande. Il y avait une forme d’humiliation dans tous les derniers évènements de ces derniers jours et elle en était la seule véritable victime.

Quelques larmes de colère contenue firent briller ses yeux vert foncé. Nerveusement, elle mordilla sa lèvre inférieure jusqu’au sang et se retira dans sa tente. Sa figure contrastait avec son corps aux courbes félines et mouvantes, elle était figée dans la douleur et le doute. Elle se sentait perdue, comme si une partie d’elle-même lui était maintenant étrangère. Puis elle eût un sourire encore emprunt de tristesse, elle avait l’impression que Grobul était encore en train de lui courir entre les jambes ou sur le point de lui poser une de ces questions enfantines dont il avait le secret. Décidément, ces snotlings étaient les créatures les plus curieuses qu’elle eût jamais rencontrées.

**

*

Les furies étaient parties en chasse, le sourire aux lèvres, certaines appelaient Grobul et Boubli comme deux enfants qui ont fait des bêtises, d’autres fouillaient méticuleusement chaque fourré. Pourtant, nos deux amis n’avaient pas peur, tout au plus, fallait-il que Boubli retienne Grobul de toute ses forces toutes au moindre appel et le bâillonne pour l’empêcher de les rejoindre. Entre deux accalmies, il prétextait des arguments les plus divers pour se signaler aux elfes : il fallait qu’il rejoigne Grien pour prendre son bain, Grien était encore très malade, Grien devait se sentir seule sans lui, il se sentait mal et allait craquer etc. La patience de son confrère était mise à rude épreuve mais il tenait bon, il suffisait pour cela qu’il repense à l’odeur et aux pelages sales des skavens.

Leur cachette était pourtant sommaire : un tas de feuille au milieu d’un nid de ronces, histoire d’éloigner certaines ardeurs. A plusieurs reprises, des furies passèrent tout près d’elle, mais l’absence de protection sur leurs bras élancés et élégants constituait une proie trop tendre pour les épines qui barraient le chemin. Puis, la nuit vint à tomber, puis la fraîcheur se fit sentir, bientôt les hululements des hiboux résonnèrent. Des yeux phosphorescents se promenaient parfois non loin d’eux. Pour se rassurer, ils se serraient très fort l’un contre l’autre, comme du temps où ils vivaient encore chez leurs frères peaux vertes. Malgré toutes ces émotions, Grobul n’arrivait pas à chasser l’adorable fantôme qui hantait ses pensées.

- Dis, Boubli, t’es sûr que tu ne veux pas qu’on retourne chez les skavens ?

- Pourquoi, c’est si dur d’attendre ?

- Voooooui !

- T’es malheureux ?

- Ouiiiiiiii !

Grobul fondit en larme sur les épaules de son seul ami. En le voyant ainsi, Boubli n’en menait pas large non plus. Après tout, il aimait bien aussi ces si belles furies, elles avaient su lui donner confiance et, parmi elles, il s’était senti important comme jamais il ne l’avait été. Grien lui manquait un peu aussi, car elle avait parfois un regard plein de bienveillance, qu’ils auraient pu qualifié de maternel s’ils avaient su ce qu’était une mère.

- On y va, alors ?, fit Boubli.

- Maintenant ?

- Ben, oui, mon vieux, je vais pas te laisser comme ça !

- Bon, faut que je me lave si on va voir Grien !

- Mais il fait nuit, on voit rien !

- Ecoute, IL FAUT QUE JE ME LAVE !, grogna Grobul, d’une voix forte et paniquée.

Devant un ton si péremptoire, Boubli s’inclina sans chercher à comprendre cette soudaine fixation sur la propreté, concept auquel, normalement, ils étaient génétiquement peu enclin. Ils cherchèrent une flaque d’eau en repérant les éventuels reflets de la lune sur sa surface. Ils en trouvèrent une, non loin d’un tronc de chêne couché. Au dessus d’eux, l’astre blafard d’argent faisait scintiller chaque petite feuille que le vent berçait sur les branches d’un très bel orme. Finalement, les deux se frottèrent le visage, puis les bras et le ventre, et sous les bras, comme Grien lui avait tant répété, pour sentir moins mauvais, précisait-elle. Ainsi mouillés, eux aussi étaient maintenant recouverts de reflets argentés.

Boubli n’aimait pas spécialement ça, mais il ne voulait pas faire moins bonne impression que son ami, car, au contact des elfes, sa fierté se gonflait à bloc, plus que tout, il avait peur d’être ridicule, il aimait les faire rire mais il n’aimait pas leur façon si ambiguë et hautaine de se moquer. Ils s’essuyèrent dans le tapis de mousse qui recouvrait le tronc du vieil arbre mort. Grobul rassembla du mieux qu’il pût au milieu de la faible lumière des astres, un bouquet de fleurs, d’herbes et de fougères, puis ils se mirent en route.

- Au fait, Boubli, t’es sûr qu’il ne s’est rien passé entre toi et Grien ? J’arrête pas de me poser la question…

- Non, c’était juste pour apprendre à combattre, tu sais. Y a des trucs très balaises dans leurs techniques !

Le petit snotling sentit son estomac se nouer à ce gros mensonge, comment aurait-il pu tout lui dire sans lui faire mal ? Certes, à ses yeux, c’était si peu de choses, même s’il en gardait un excellent souvenir et qu’il aurait bien recommencé de telles séances, mais depuis qu’il avait compris l’importance de Grien pour son ami, il ne voulait surtout pas le faire souffrir inutilement. Pour la première fois de sa vie, ce fut un mensonge qui lui coûta. D’habitude, il les disait en jouant de sa malice ; là, d’un coup, il sentit toute la gravité de telles paroles et tout le pouvoir des mots si on les prononçait comme il se devait. Pour lui, c’était soudain comme réussir un enchantement ou une malédiction : qui saurait un jour lui dire ce qu’il avait lancé?

- Comme je suis soulagé, dit Grobul en le serrant très fort dans ses bras. Tu sais, c’est pas que j’en t’aurais voulu, c’est seulement que j’ai l’impression de perdre la boule quand je pense à tout ça. Dire que j’ai voulu t’étrangler ! On se séparera jamais, hein, dis ?

- Oh, non !, fit Boubli, la gorge serré par le remord.

Ils marchèrent de longues minutes silencieusement et dans la semi obscurité. Leur tête était emplie d’émotions et d’idées qu’ils n’avaient pas l’habitude de côtoyer. Finalement, la nuit leur apportait, ce soir-là, l’intimité dont ils avaient besoin pour se recueillir. Elle dessinait son subtil spectacle bruissant et fantasmagorique, sans qu’ils n’y fissent le moindre attention, seule la lumière de la lune tantôt les effrayait, tantôt les rassurait. Heureusement, ils étaient deux pour affrontait cet univers de peur et de rêve. Dans leur petite âme perdue, tout un monde s’ouvrait à eux, chacun en découvrait l’une des facettes opposées ; ce qui les séparait aurait certainement brisé l’amitié de tout autre, mais le lien qui les unissait était unique, à la fois solide comme l’acier et infiniment élastique comme le temps, reposant sur une foi peu commune, celle de ceux qui ignorent tout. Lorsqu’ils arrivèrent dans le camp, une seule tente avait encore de la lumière, c’était celle de Grien.

**

*

Modifié par Zarathoustra
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Allez, me mens

Je crois qu'il y a une faute

Relation copain/copain est très forte dans ton texte ! Il y a la fois des persos très inexperimentés mais egalement tres forts et surs de leur sentiment ce qui donne un melange assez surprenant !

l’astre blafard d’argent

Mon expression favorite ! Je sens qu'elle va ressortir celle là ! J'adore ta manière d'écrire :'(

@+

-= Inxi =-

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Tout d'abord je voudrais féliciter l'auteur pour son récit... Une question me viens d'ailleurs a l'esprit : Mais Où vont ils chercher tout ça..? :)

La réponse serait elle également réservée à un publique averti?

Plus sérieusement, outre le fait que je me félicite de jouer des EN et d'inclure régulièrement des unités de furies dans mes listes ( :'( ), j'ai adoré la dynamique du texte : impossible de décrocher, un texte clair et rapide. Je pense que ce texte devrait servir d'exemple à de nombreux auteurs en herbe avec comme titre : " Comment captiver des lecteurs sans utiliser des intrigues capilo-traquées* ?

Pour le sujet et les idées "Copain-copain" je ne pense pas que cela soit une gêne et que, au contraire, on se serait froissés de découvir des snots solitaires et anti-fraternité. De plus ce coté copain copain permet à l'auteur de mettre en avant sa capacité à slalommer entre les expressions et à décaler totalement l'histoire.

Malheureusement je comprend mieux les problemes qui se posent maintenant : tel un tank a vapeur a la chaudiere bloquée le récit s'emporte vers des contrés où l'auteur n'aurait imaginé arriver... Mais c'est excellent tout de même et je lui souhaite sincérement de récupérer le fil de son histoire (quoi que...).

Un texte d'antologie en tout cas qui risque a mon avis de suciter des vocations d'adorateurs de Khaine.

Marendil

* : Tout le monde l'aura bien compris mais si quelqu'un n'a pas saisi je vais tout de même traduire car ce mot est absent du dictionnaire (si vous le trouvez, merci de me MP :D ). Il s'agit vulgairement de "Tiré par les cheveux".

Modifié par Marendil
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Merveilleuse suite qui prouve que, après nous avoir fait rire, tu peux nous faire pleurer.

En effet, c'est là une débauche de sentiments, autant dans la tristesse et la déchéance de Grien que dans l'amitié des deux snotlings et de leur petit amour... C'est presque déchirant de les voir ainsi et je ne peux que te féliciter de ce chemin emprunté!

J'ai, par contre, repéré plusieurs fautes, dont celle-ci:

Leur tête était emplie d’émotions et d’idées

Leurs têtes étaient emplies d'émotions et d'idées...

Fait tout de même attention à te relire de temps en temps, l'on ne sait jamais...

En tout cas, encore bravo! Il ne me reste qu'à t'affirmer que j'attends une suite rapide à ce texte, parce qu'à ce niveau, on en redemande!

Sur ce, Imperator, qui n'a aucune reproche, et que des félicitations à donner...

Modifié par Imperator
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Invité Prince Elverion

Histoire somptueuse et bien construite.perso attachant. :lol:

On en vient a aimé certain protagoniste :P

comme les 2 snot, ou encore Grien :P .Et j'admire ta manière très explicite je dois dire de parlé des moments excitant ou sensuelle.Du beau boulot :D

Comme on l'a dit avant moi je ne regarderais plus les snot de la meme manière

Les furies aussi d'ailleurs.

Je ne sait pas pourquoi je m'attends a une fin en queue de poison. :angry::D

En tout cas si Grien a la meme poitrine que ton Avatar, sur que l'on peut pas resté indiférant, snot ou pas :evilgrin: .

Leurs têtes étaient emplies d'émotions et d'idées...

bravo a imperator aussi qui semble etre un crack de l'orthographe (a mon grand désaroi) se qui me fait rire a chacune de tes inreventions.Mais pour le "leurs"

Il n'ya pas de S car il n'ont tout 2 qu'une seule tete (a moin d'avoir été affécté par la Malepierre de Boublu. :evilgrin:

LA SUITE VITE

:angry::lol:-_-

Prince Elverion

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Il n'ya pas de S car il n'ont tout 2 qu'une seule tete

Seulement, il faut considérer qu'ils forment un groupe, et que donc ils possèdent plusieurs têtes...

En effet, si tu vois un groupe de flagellants, il y a 10-20 têtes, et là, ils en ont deux, une qui pense, et l'autre qui gémit...

Enfin, maintenant, je peux me tromper, cela m'arrive, mais là, j'avoue que je l'aurais écrit ainsi.

Sur ce, Imperator, qui a plus de problèmes avec les "tout"...

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Seule à l’abris de tous, Grien se trouvait devant un océan de perplexité. Ces derniers jours avaient secrètement bousculé plusieurs valeurs en son sein, certains esprits mal placés, car il y en a toujours qui traînent, remplaceraient « bousculé » par « pincé », mais c’est une nuance inutile, l’elfe se trouvait confrontée à ses propres contradictions et à une forme de honte de soi-même, qu’elle n’avait jamais senties avec une telle acuité.

Les snotlings lui avaient fait prendre conscience de ce qu’est vraiment la vie, que la mort se donne plus facilement que ce que peut apporter cette vie si fragile et si surprenante. Lorsque qu’elle avait retenu son bras la première fois qu’elle les avait vus, elle était loin d’imaginer la tournure des évènements. Malgré tout ce qui lui était arrivé depuis, elle n’arrivait pas à regretter son geste. Les deux snotlings avaient une inconsciente malice irrésistible pour un esprit aussi corrompu que le sien, c’était un peu découvrir une source d’innocence que, jusqu’à présent, seul le fantôme d’Ulthuan aurait pu lui apporter.

Ce qui la troublait au plus haut point était la tournure que prenait sa relation avec ses sœurs. Elles l’avaient toujours écoutée et sue lui obéir mais Grien n’avait pas compris que plus elle leur demandait des efforts concernant les deux complices, plus elle s’excluait de sa communauté. Elle était placée au cœur d’une tourmente, qu’elle seule ressentait, comme si les autres restaient à la surface du sentiment qui l’envahissait et qui maintenant l’a rejetait des autres, projetée hors de limites sociales par une force invisible et verte. Elle devait reprendre le dessus, elle avait imaginé capturer les deux compères et les sacrifier mais elle se rendit compte que, aux yeux de tous, un tel acte aurait été un signe de faiblesse. Les tuer de sa main ne lui redonnerait pas plus d’autorité, tout au plus soulignait-elle avec insistance sa propre impuissance. Certes, elle lui mettait un terme mais en aucun cas elle ne l’effaçait.

Cette tourmente qui l’emportait et les abîmes de réflexions qui l’envahissaient ouvraient des brèches dans ce que l’âme elfique a de plus sensible. Il y avait une sorte de renaissance dans les larmes qui s’écoulaient ce soir sur ces joues, une douceur à se libérer d’une fierté étouffante. En l’espace de quelques heures, elle était devenue une étrangère parmi les siennes. Le serait-elle encore le lendemain ?

**

*

Un léger murmure plaintif filtrait de la tente. Pour qui y prêtait attention, il s’agissait sans doute de sanglots étouffés et Grobul ne s’y trompa pas. Le visage décomposé, il regardait furieusement son ami, tout en étant lui-même au bord des larmes : si elle pleurait ainsi, c’était de la faute de Boubli ! Il l’avait forcé à abandonner sa Grien alors qu’elle était malheureuse ! Ce devait être le chagrin d’avoir été délaissée par eux sans même un au revoir, peut-être même plus, mais ça, il n’osait pas vraiment le formuler dans sa tête, même s’il ne faisait qu’y penser. Ce petit plus était même toute sa vie, ce qui lui faisait tambouriner son cœur. Aimer est une chose mais être aimé comme on aime en est une autre. Il vivait sans foncièrement y penser et était prêt à se contenter de combler son amour avec un simple accord de l’elfe pour qu’elle le garde toujours près d’elle

Boubli aussi avait de la peine, il sentait au fond de lui un peu de culpabilité : celle d’avoir fait souffert son meilleur ami. Seul au milieu de la magnifique mélancolie de la nuit, il en venait presque à penser la même chose. Entendre une voix parfaitement connue geindre douloureusement comme ici, au milieu d’un silence feutré et nocturne, produisait une émotion sans pareil, d’autant qu’on devinait que l’elfe faisait tout son possible pour se retenir et n’être entendue de personne. Ils étaient en quelque sorte des témoins privilégiés et secrets de ce relâchement si rare et si émouvant pour ce peuple hautain et impitoyable. Ils étaient tous les deux devant la porte de toile et n’osait plus bouger.

- Tu crois qu’on pourrait la consoler, chuchota Grobul avec son bouquet toujours dans la main?

- Pfffiou ! Pas sûr, des elfes, c’est toujours compliqué !

- Mais on peut pas la laisser comme ça ! Faut que je lui dise que je suis là et que tout va aller mieux, que plus jamais je ne l’abandonnerais !

- Moi, à ta place, j’irais pas !

- T’es sûr ?, supplia le plus gros des deux.

Boubli était une nouvelle fois mis devant un dilemme entre conseiller son ami, au risque de le rendre malade, ou l’amener à affronter la probable vérité, au risque, cette fois-ci, de le faire souffrir encore plus. Comme au fond de lui, il n’aimait pas non plus voir pleurer une personne et ne rien faire, il se décida à agir.

- En fait, faudrait qu’on trouve une idée pour la distraire, la faire rire.

- Oui, mais comment ? Je connais pas d’histoires drôles. On pourrait faire une bêtise !

- T’es sûr que ça marcherait ?

- Bien sûr pas une bêtise grave, mais une bêtise qu’on ferait volontairement mais qui pourrait la faire rire. Généralement, quand on en fait sans le savoir, elles ont souvent ri à nos dépens, non ?

- Ouais, t’as raison. Mais j’aimerais pas qu’elle nous en veuille. Ou alors un truc qui pourrait nous faire pardonner tout ce qu’on a fait. Ou alors, on pourrait lui chanter une chanson ?

- Une chanson qu’on aurait faite rien que pour elle ?

- Oui !

**

*

Les sanglots s’étaient arrêtés depuis plusieurs minutes, Grien ayant fini par tomber dans le sommeil à l’approche de l’aube, les nerfs complètement épuisés. Il commençait à faire beaucoup plus froid avec les tout premiers rayons de soleil et les oiseaux commençaient à fêter la levée du jour. Tous ces changements passaient inaperçus aux yeux des snotlings, ils avaient trouvé leur chanson et seul ça comptait. Ils s’éclaircirent la voix et se lancèrent dans des tonalités particulièrement aiguës:

Tu es plus belle que le plus beau des ragoûts

Et c’est toi qui nous donnes ce qui a les plus de goût

Tu es notre copine, tu es notre copiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Youpala lalaaaaaaaaaaaaaaa ! Youpi ! Youpi ! Youpiiiiiiiii !

A chaque phrase du refrain, ils exécutaient une petite chorégraphie de leur cru : ils faisaient un moulinet au dessus d’eux avec leurs petits bras boudinés puis se déhanchaient en se frappant les cuisses tout en se regardant se balancer la tête. Puis ils faisaient deux pas parallèlement en ondulant leurs bras sur les côtés et sautaient en l’air en poussant un « Wouhouhaa ! ». Alors, ils reprirent de plus belle, chantant encore plus faussement :

Tu es plus gentille que le chef qui nous donne ses os

J’adore avec toi me baigner tout nu dans l’eau

Tu es notre copine, tu es notre copiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Youpala lalaaaaaaaaaaaaaaa ! Youpi ! Youpi ! Youpiiiiiiiiiii !

Puis, un genoux à terre, les bras écartés, Brobul tendit son bouquet un peu plus que secoué par leurs pas de danse, les yeux brillants d’appréhension. Partout autour d’eux, un lourd silence pesait dans la forêt comme si tout ce qui était vivant ou susceptible de le briser avait fui à des lieux à la ronde. Dès le premier couplet, au rythme pourtant très approximatif, ils obtinrent ce qu’ils avaient voulu, voire beaucoup plus, à savoir que Grien était bien sortie, les cheveux complètement en broussaille, le visage marqué par sa longue nuit, les yeux encore tout rouges et le regard inquiet devant l’étrange harmonie de leurs voix, qui s’entremêlaient si particulièrement avec tant de dissonance barbare. Mais d’autres spectateurs les contemplaient, tout aussi perplexes : l’ensemble des autres furies regardaient la scène à moitié en colère d’avoir été réveillées, à moitié amusées de ce spectacle si grandiosement ridicule qui, surtout, se déroulait pour les yeux d’une belle !

« Qu’est-ce que ce raffut ?!!! », tonna Ainarylle. Lorsqu’elle vit ce spectacle si improbable sous ses yeux, elle se mit à hurler de rire en se moquant de son ex-lieutenant. Grien, quant à elle, était devenue toute rouge de honte et cherchait un moyen de se sortir de ce piège inattendu. Cette scénette avait réduit encore plus à une peau de chagrin le peu de respect qu’elle inspirait à son entourage. Elle envisageait de s’enfuir quand elle eut soudain une idée. Narquoise, en se saisissant du pitoyable bouquet, elle défia un court instant du regard l’assemblée, puis se pencha tout tendrement vers les deux snotlings, incertains de leur résultat.

- « Bravo ! Bravo ! Voilà le plus romantique des réveils que je n’ai jamais eu ! Je suis si heureuse de vous retrouver ! Vous m’avez tant manqué (Grobul jubila à ces mots) que j’ai un instant eu peur que vous nous ayez abandonnés. » Puis en le fixant droit dans les yeux, elle rajouta : « Avec toute la peine que tu m’as faite, (Grobul sentit son cœur bondir hors de sa poitrine et son estomac se vriller trois fois), je crois que tu ne peux pas me refuser quelque chose. Ma chef veut que vous nous conduisiez auprès des skavens, si tu acceptais, je crois qu’elle me pardonnerait beaucoup de choses, car, vois-tu, depuis notre arrivée ici, personne n’y a réussi jusqu’à maintenant! ». Grien insistait tout particulièrement sur certains mots pour être compris de sa chef. Celle-ci montrait un visage faussement sérieux et finalement un peu plus bienveillant que ces dernières minutes.

Boubli n’avait pas vu les choses se dérouler ainsi, mais il était prêt à aider son ami. En regardant autour de lui, il ne savait pas encore comment interpréter tous les sourires qu’il croisait sur son passage, mais certaines elfes se courbait sur son passage en lui lançant un « monseigneur » du plus bel effet qui dévoilait fréquemment un plongeon vertigineux au niveau de leur plexus solaire, si ces dames si curieuses lui manquaient à lui, c’était bien pour ses petits détails, qui lui procuraient un plaisir contemplatif et lui conféraient une importance qu’il n’avait jamais connu ailleurs. Il se dirigea vers la matriarche qui contemplait son assurance d’un air cocasse et amusée. Ce qu’elle ignorait, c’est que le petit snotling allait les mener certes là où elle voulait mais qu’il comptait bien leur imposer une ultime condition ! Avant de connaître son exigence, il se dressa sur ses pattes et, comme s’il voulait attirer l’attention de toutes, poussa un léger « hum, hum », qui fit craindre la catastrophe à Grien, elle qui connaissait maintenant trop bien ce petit air malin qui brillait dans les yeux de Boubli. En regardant le ciel maintenant presque bleu, elle pria Khaine pour que ce ne soit pas le cas.

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J'offre une vue affolante plongeante de mon avatar à qui améliorerait la chanson des snotlings qui n'est pas terrible...

Des commentaires? Des regrets? Des insuffisances?

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Donc, moi la chanson je trouve quelle reflete bien les personnages snots ! Donc il y a rien a changé :evilgrin:

Bon sinon, le seul défaut, c'est qu'on a l'impression que ca se repete :lol: Je m'explique et me contredit juste apres :evilgrin: Donc en fait, ils partent du camp, reviennent, repartent, reviennent, c'est repetitif.

Mais c'est en effet comblé par le fait que malgré que l'environnement soit différent, on assiste quand meme a un renouvellement des peripeties qui masque cet aspect ! Allez, c'est pas mal !

Suite

@+

-= Inxi =-

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J'offre une vue affolante plongeante de mon avatar à qui améliorerait la chanson des snotlings qui n'est pas terrible...

La modération n'est pas censée pervertir les mineurs :evilgrin:

Bah sinon c'est toujours sympa, mais ça se répète trop à mon goût: on a l'impression que l'histoire n'évolue pas, que tu nous ressort toujours les mêmes situations depuis deux-trois posts.

C'est évidemment très bien écrit, comme il sied au maître de la rubrique :lol:

(Edit: Grillé par inxi)

Modifié par Ryuken
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Il doit y avaoir un truc qui m'échappe: ils ne sont partie qu'une fois et donc ils revienent seulement là... :ermm:

Mais vous avez raison sur le fond, depuis le début il ne se passe pas grand chose, j'avais prévenu avec la Théorie du McGuffin au début. L'histoire est un prétexte. Bien sur, sire Alfred Hitchcok racontait avec ce prinicipe, mais oubliait sans doute moins l'histoire que moi.

Il faut voir que ce qui change ici, c'est qu'il y a des éléments plus serieusement dramatique: Grobul est vraiment amoureux de quelqu'un qui ne l'aime pas et ce quelqu'un est rejeté de ses sembalbles. Bon, c'est pas forcément traité de manière serieuse ou en profondeur mais tout ce qui se passe et se passera ne pourra être comme avant, c'est qu'il y a quelque chose depotentiellement tragique dans tout ça. Et comme il n'y a normalement de drôle que les situations dramatiques, je pensais pouvoir jouer la-dessus. S'il y a progression de l'histoire, elle est à voir chez les personnages.

Maintenant c'est peut-être répétitif, bon, ça parle beaucoup de nichons c'est vrai :shifty: et c'est pas fini :-x , :-x ! En tout cas, cette double unanimité est intéressante pour moi pour que je revois certaines choses. Si je devais retravailler ce texte, il faudrait sans doute muscler un peu la trame avec d'autres éléments.

Merci de vos commentaires! :wub:

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Bon, c'est vrai que ça se répéte un peu, mais, lentement, on en arrive à la fin, avec la découverte annoncée des tunnels.

Pour ce qui est de la tension dramatique... Elle s'efface vite au profit du retour des intrigues. En effet, si, au départ, on envisage bien Grien exclue et les deux snotlings tourmentés, la tournure cocasse que prend la situation rend impossible tout sentiment de pitié...

Peut-être aussi que tout tourne trop bien... C'est vrai, Grien a la bonne idée au bon moment, les snots s'y accordent, la matriarche accepte...

Peut-être que, avec la fin, tu pourra faire passer la mélancolie que tu recherche (ce devrait même être facile).

Au passage, je dirais que tu avais construit petit à petit tout cet aspect sentimental, mais que la chanson des snotlings, et surtout l'intervention de toute la horde de furies, a tout cassé.

Bon, sinon, je te conseille de corriger ceci:

d’avoir fait souffert son meilleur ami

Et peut-être relire une fois, pour le cas où...

Quant à la chanson... Ben franchement, pour des snotlings, ce me semble évolué, :shifty: .

Bon, sur ce, Imperator, qui aimerait bien voir de quelle manière tu va pouvoir tourner la fin...

ps:

Il doit y avaoir un truc qui m'échappe: ils ne sont partie qu'une fois et donc ils revienent seulement là...

Oui, mais bon... On va chercher des champignons, elle veut les tuer, elle veut plus, on sait, on sait plus... Disons que c'est encore une fois le petit duel snotlings vs Grien qui recommence alors que tu avais sensiblement (et radicalement) arrêté le truc. Bref, tu nous avais préparé à une suite plus mélo-dramatique (les snots fuient, Grien effondrée perd son rang et son honneur (sa culotte?), et tout le monde est perdant...) et soudain, paf, une bonne blague qui marche en plus comme dans le meilleur des mondes (car il faut dire que les snots avec les furies, c'est vraiment un monde imaginaire et je doute que cela puisse réellement se passer, dès que je sors du récit. Bref, c'est un peu comme un conte pour enfant savoureux; alors que ce à quoi tu nous avais préparé, avec le retour de la matriarche (et donc de la réalité et du bon sens), était vraiment plus tragique... Comme un rêve qui se brise, un souffle de bonté et d'étrange qui devait, comme toute chose en ce monde, cesser...).

Sur ce, re-Imperator, empereur du néant...

Modifié par Imperator
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Peut-être que, avec la fin, tu pourra faire passer la mélancolie que tu recherche (ce devrait même être facile).

Non, je cherche pas la mélancolie du tout, ni la vraissemblance, ce récit faut le voir avant tout comme le p'tit spirou ou du goscinny. Mais je voudrais juste que ce ne soit pas que du délire intégral, qu'on soit dans le domaine du probable plutôt que du réel "background". Voire éventuellement, qu'on rigole mais qu'on sente que le danger puisse être réel, que tout ne soit pas trop typé et enfantin.

Mais c'est pas une oeuvre pour le récit du siècle non plus, c'est un texte pour m'amuser voir vous amuser, et c'est déjà très bien si j'y arrive.

Je constate que je vous frustre un peu en refusant d'explorer trop loin ce que j'amorce parfois. Effectivement, je comprend. Mais il suffit que j'ai une nouvelle idée à développer qui retarde l'histoire, et vlan patatra, je reprends mon petit duel snot vs Grien, que j'avoue beaucoup aimer. Ces snot' me surprennent par l'inspiration qu'il me donne. L'air de rien, je dois être pas loin de 20 page word écri pas trop gros avec une histoire qui n'avance pas... :-x Et j'avoue que ça m'amuse beaucoup de la faire trainer... :-x Je suis finalement très pervers, même avec mes lecteurs! :shifty:

Au passage, je dirais que tu avais construit petit à petit tout cet aspect sentimental, mais que la chanson des snotlings, et surtout l'intervention de toute la horde de furies, a tout cassé

Je trouvais le décallage très drôle aussi. Bon, c'est en tout cas mon humour, fait parfois de 3eme degré et d'absurde qui fait rire que moi! :wub:

Quant à la chanson... Ben franchement, pour des snotlings, ce me semble évolué,  :ermm: .

Bon, me voilà grand parolier... C'est du 2mn d'inspirations top chrono, je pense qu'en cherchant un peu plus ça aurait pu être plus drôle, mais bon, ça vous va, vous n'êtes pas très exigeant alors. :-x:-x

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Je trouvais le décallage très drôle aussi. Bon, c'est en tout cas mon humour, fait parfois de 3eme degré et d'absurde qui fait rire que moi!

Mais ce fut très amusant, je te rassure! Franchement, moi qui étais plongé dans les intrigues, les coups de coeurs et les amitiés, me voilà soudain renversé par un délire des plus étonnant avec une chanson paillarde...

Et puis, tu sais, je trouvais juste que tu pouvais introduire de la profondeur dans ce texte.

Au départ, tu t'es amusé en parlant de l'histoire qui allait de travers, etc... Ensuite, délire avec les snots... Mais, par après, tu nous as montré une autre partie qui donnait de l'ampleur au récit, en faisant de celui-ci plus qu'une simple blague...

Maintenant, je ne suis pas contre qu'on évite ce sujet, car, au fond, j'en ai bien assez de mon côté, :shifty: ...

Bref, au lieu de répondre à mes commentaires, fait-nous une suite...

Sur ce, Imperator, empereur amusé par un récit fait pour...

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Juste un petit mot pour dire que je l' avais lu... et bien aimé :-x

On est tordu de rire devant son écran avec ces 2 snots qui font la cour à la furie (et inversement :shifty: ), et la chanson est une perle dans le registre "je suis con, je le montre à tout le monde et j' en suis fier" :-x:-x

Allez: :ermm::wub:

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Tout particulièrement fier de son petit effet de manche, Boubli jubilait de voir tous ces regards perplexes et impatients braqués sur lui. Il savoura un court instant son plaisir en faisant durer ce silence gêné. C’est alors que la matriarche l’interrompit avec un zeste d’impatience dans la voix :

- Je vous écoute, jeune homme. Vous aviez quelque chose à me dire ?

- Ben, en fait, on veut bien vous conduire dans les tunnels skavens, mais on veut pas se refaire capturer. Donc, si j’y mets les pieds, il faut que je sois parfaitement caché. Grobul également.

- Qu’entendez-vous par « cacher » ? On ne va pas vous porter dans un sac ?

- J’en sais rien. Mais si un skaven croise notre chemin, je veux pas qu’il se rappelle trop vite de nous. Donc je veux pas qu’il nous voit !

- Comment voulez-vous nous conduire dans des tunnels si vous ne voyez rien parce qu’on vous aura caché ?

- Débrouillez-vous !

Sur ces mots, comme mu par une inspiration toute divine, tel un grand seigneur ayant prononcé sa sentence sur un prisonnier, le petit snotling s’en retourna d’un pas posé et hautain dans la tente de Grien, laissant bouche bée Ainarylle devant tant d’assurance. Il n’avait sans doute pas réalisé combien il avait bluffé l’assistance, même s’il n’était pas mécontent du tout de sa prestation.

- Griiiiiiiiiiiiiiiiiiien ! Ici immédiatement !

Tel fut la première phrase de la matriarche après sa petite débâcle personnelle. A ce cri, Grobul lança à nouveaux des éclairs à son ami, qui perdit immédiatement de sa superbe. Grien s’était dirigée dehors, le regard las, avec un soupir qui fendit le cœur de notre ami.

- Oui, ma mère, qu’y a-t-il ?

- Vous savez très bien ce qu’il y a ! Je vous confie personnellement le soin de régler ce petit problème technique. Je veux qu’avant ce soir, nous soyons sur les pistes de nos voleurs, prêtes aux combats s’il y avait lieu !

- Oui, mais com…

- Je ne veux pas le savoir ! C’est vous qui avez eu l’idée, c’est à vous d’en assumer les désagrément, ma petite. Faîtes-moi un premier rapport, disons, d’ici deux heures. Rompez !

Comment transporter en tenu de combat les deux terreurs sans risquer à tout moment de les voir se mutiner une nouvelle fois ? Si elle voulait retrouver un peu de son éclat, elle devait avoir un éclair de génie. Les emmener dans des sacs était la première idée qui venait à l’esprit mais cela aurait été comme si on les livrait en cadeaux aux hommes-rats… Et puis, elle ne voyait vraiment pas comment les dissimuler avec si peu sur elles ? Portant, il y avait une solution. Elle était, pour ainsi, dire très inhabituelle, pour cela, il lui restait à convaincre deux de ses amies à jouer le jeu, car elles seules avaient le profil pour le faire. Avant de les chercher, elle regarda Boubli et voulut préciser certaines choses avec lui.

- Je suppose que quand tu dis ne pas être vu, c’est que tu exclues d’être dans un sac à dos, ce serait trop facile, non ?

- Ben, je sais pas trop ce que je veux…, hésita-t-il. C’est juste que j’ai peur des skavens et que la dernière fois, ça ne s’était pas très bien passé avec eux. J’ai vraiment pas envie de rester chez eux, vous êtes beaucoup plus gentilles qu’eux !

Elle n’insista pas. Son plan était ridicule mais elle avait fait tant de choses qui l’étaient ces deniers jours qu’elle ne s’en formalisa pas outre mesure. Après quelques minutes de recherche, elle trouva ses deux fameuses sœurs et les pria de lui suivre à l’écart du campement.

- Voilà, mes chères amies, j’ai une mission délicate à vous confier. Je dis délicate mais c’est assez inapproprié, c’est surtout que vous êtes les seules à avoir les qualités requises pour m’aider…

- Si tu nous a appelé toutes les deux, nous devinons en partie de ce qui t’a fait pensé à nous… Mais en quoi penses-tu que cela puisse t’être utile ?

- C’est simple, pensez-vous pouvoir les cacher ?

- Ne me dis pas que tu veux…

- Si ! C’est la seule solution !

- Tu veux rire ? Il n’en est pas question ! Et pis d’abord, on a beau avoir ce qu’il faut, ce ne sera jamais suffisant !

- Allez, on fait juste un essai ! Vous avez entendu la fureur de la matriarche. Si nous ne nous ressaisissons pas immédiatement, elle trouvera d’autres victimes que moi ! Et ce sera de pire en pire…

- Bon d’accord ! Mais ils ne sont pas trop… sales au moins ?

- Ne crains rien, surtout le plus gros, ils n’arrêtent pas de se laver. Je leur ai fait comprendre qu’ils ne sentaient pas toujours bons, depuis, ils sont très zélés pour se laver.

Les trois furies s’en retournèrent sous la toile de tente de l’ex-lieutenant. Les deux snotlings les attendaient en jouant à « Greli-Grelin, Combien y-a-t-il dans mon sabot ? » avec des petites pièces qu’ils avaient trouvées dans une bourse de satin noir.

- J’ai gagné !

- Non, t’as triché !

- Mais, non, c’est toi qui sait pas jouer !

- Si ! T’as triché ! On n’avait dit qu’on utilisait qu’une main !

- Mais non, j’ai dit qu’on attendrait demain, je parlait des tunnels ! etc.

Lorsqu’ils aperçurent les nouvelles venues, leurs yeux s’ouvrirent comme deux toupies. Ils n’avaient jamais vu de tels attributs mammaires. C’étaient absolument énormes, le tissu déjà d’une taille très supérieure à celui de Grien, pourtant déjà bien dotée sur la question, était tendu à mort et ne couvrait que très partiellement les magnifiques et généreuses formes. En l’espace de quelques secondes, les deux snotlings se sentirent toute chose. Leurs yeux et leur esprit ne se focalisaient plus que sur un seul point, ou plutôt sur deux points, voire même plus exactement quatre, bref, ils ne savaient plus où donner des yeux et auraient même bien donner leur mains avec. Sans trop comprendre ce qui allait se passer, ils étaient prêt à tout avouer et à tout faire pour faire durer cet instant magique, dommage que Grien l’ignora à ce moment-là, elle devinait bien que, avec de tels arguments, elle ne trouverait pas de résistance particulière mais jamais elle n’aurait pensé en obtenir plus, là où elle avait toujours échoué.

- Je vous présente Grololothi et Meganichonaëth. Elles vont vous transporter dans les tunnels. Qui essaie la première ?

Grololothi, la moins gigantesquement fournie au niveau tout relatif de sa voisine, s’empara de Boubli, qui n’avait qu’une idée en tête, celle de « toucher » la chose, et commença à le glisser dans son splendide décolleté. Malheureusement, la chair était trop compressée et l’on ne put glisser autre chose que ses jambes. Pour étudier la solution sous d’autres angles, il fallut libérer la lourde poitrine qui rebondit alors élastiquement sur son ventre musclé mais ridiculement petit au vu de ce qui s’y reposait dessus, pour étudier la marge de manœuvre dont ils disposaient pour le camoufler. Nos deux amis n’osaient plus bouger, contemplant avidement cette chair gonflée de chaleur et de douceur, Grien ne les avait jamais connus si sages. Après avoir pris quelques mesures sommaires des dimensions de la créature et de la cachette potentielle, on porta à nouveau le snotling pour le placer au centre puis on essaya de ragrafer le bustier, la créature était bien complètement dissimulée, comme si deux coussins moelleux avaient parfaitement épousés son corps. Voilà, Grien avait réussi une partie de son challenge. Malheureusement, la pression était telle dans la si curieuse cachette qu’il émit un petit cri d’alerte avant de risquer de périr étouffé. Le bustier était bien trop petit pour contenir autant de volume, il lui était très difficile de respirer, tout au plus arrivait-il à mâchouiller ce qui lui rentrait dans la bouche en guise d’air.

On fit la même chose avec Grobul et on arriva à la même conclusion. Seulement Meganichonaëth était encore mieux pourvu que sa consoeur, on eut alors l’idée d’échanger les bustiers. Boubli put enfin se loger confortablement entre les seins de l’elfe sans risquer l’asphyxie, le gain sur la taille du vêtement était finalement suffisant pour le dissimuler et le laisser se mouvoir. Restait plus qu’à s’occuper de Grobul, dont le poids et la taille étaient significativement plus importants que son ami et à trouver un moyen pour recouvrir la poitrine maintenant découverte de Grololothi. Pour Grien, c’était un succès frustrant, elle avait réussi mais se trouver face à un tel problème technique qui lui apparaissait tellement dérisoire et pourtant tellement insurmontable compte tenu du temps restant l’entraîna dans un immense découragement.

De son côté, Grobul était tout particulièrement attentif pour satisfaire sa belle amie et percevait maintenant le moindre son d’humeur. Sentant qu’elle baissait les bras et qu’elle en était tout dépitée, il fut à son tour tout chagriné de ne pouvoir être dissimulé de la sorte, même si secrètement il enviait aussi le confort de son ami. Il s’en voulait d’être aussi gros. Comment faire pour la sortir de ce qui prenait le chemin d’une impasse irrémédiable ?

Suspense...

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elle avait réussi mais se trouver face à un tel problème technique qui lui apparaissait

Ah là là... Dois-je encore mettre les fautes en évidence?

Grololothi et Meganichonaëth.

ça tranche beaucoup avec l'humour plus "fin" du reste du texte. Au fond, je n'oublie pas que, au départ, tout ceci est sérieux et se passe vraiment, c'est à dire que ce n'est que le concours de circonstance qui...

Bref, je trouve cela un peu facile de ta part, mais bon. Et puis, maintenant que tu t'es tant appuyé dessus...

Sinon, drôle d'exigence de la part des snots, mais bon, on peut les comprendre, et puis, ça fait assez snot, justement, comme exigence. Bref, de ce côté-là, ça va, même si on s'y perd un peu (ils veulent bien ne pas être vu sans voir et guider tout de même?).

Allez, on va voir où tu va caser Grobul?

Sur ce, Imperator, qui trouve tout très bien fait, sauf la fin qui dénote une sorte de pause, comme une tentative de se sortir d'un mauvais pas...

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e vous présente Grololothi et Meganichonaëth

MDR !!!! Excellent -_-

Alalalala, tu es vraiment tordu comme modo :wink: Ou tu es allé chercher tes idées :o ! Ca m'epatera toujours ^_^ !

Sinon, j'attends de voir s'ils vont vraiment mener les furies ! Mais ca veut dire que le Gtc doit avancer, et c'est vraiment des mots qui vont pas ensemble ! :good:

@+

-= Inxi d'humeur taquine =-

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Invité Dratsab

Cette histoire qui continue petit morceau par petit morceau est extrèmement dangereuse pour la santée car j'attend chaque fois la suite avec impatience a tel point que je m'en mords les doigts...

STP Zara dépèche toi je n'en ai que 10. :good:-_-^_^

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Invité Rik Azul
elles s’organisèrent pour organiser les recherches.

Répétition.Bon voila c'est la seule faute que j'ai remarqué et elle remonte a loin(environ 3 textes je crois)

Je n'ai pas encore lu le GTC mais ton texte m'a fortement donné envie de le faire...Surtout si toutes les aventures de Boulbi et Grobul sont aussi palpitantes...

Et comme tout le monde j'atends la suite :good:

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Ah ah d'aprés une rencontre tournoiesque de ce week-end avec Zara la suite est pour bientôt ...

peut-être même ce soir !!

Amis de la poésie et des rimes, ne zapper pas !! Les sexytraordinaires aventures de deux snots c'est ici et nul part ailleurs !!

PS : au plaisir de te revoir en anjou Zara

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Bon, je vois qu'on me met la pression... J'ai trouvé ça dans mon fichier Word... J'espère que jeme suis pas trompé! :D

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Phase 8 : Travailler l’endurance

D’habitude, dans ce genre de situation, Boubli excellait pour trouver des idées, mais là, il était trop engourdi par la douce chaleur et les battements délicieux du cœur qu’il sentait vibrer derrière son dos. Il planait dans des sphères de voluptés qu’il n’aurait jamais rêvées. Il avait un regard absent et l’esprit totalement vide . Il contemplait son ami avec une perplexité non feinte. C’est alors que Grobul le fit sursauter et surprit tout son monde en émettant une idée brillante :

- Je crois que j’ai une idée : il faut que je maigrisse !

Il avait dit cette phrase avec, dans la voix, un fatalisme et une douleur tels que peu parmi le petit groupe eurent envie de sourire. Il avait toujours été gourmant et son appétit l’avait très jeune rendu beaucoup plus rondouillard que la moyenne. Boubli savait en regardant l’air malheureux de son ami que de longues heures de souffrance se préparaient. S’il devait y arriver, il fallait absolument que Grien y mette du sien, c’était pour lui la condition sine qua non du succès, mais ça, elle l’ignorait complètement. Ils l’avaient tellement mise à contribution ces derniers jours qu’il lui paraissait évident qu’elle suivrait ; après tout, c’était uniquement pour elle que les deux snotlings se sacrifiaient pour plonger là où pour rien au monde ils n’auraient retourné.

Un peu perplexe, Boubli regarda son ami. Son idée lui était apparue complètement stupide à première vue, tout comme le laissait suggérer la mine dubitative des furies, mais il se souvint avoir vu Boubli grossir parfois à vue d’œil pendant des repas particulièrement fourni. Si on le forçait à avoir de l’exercice, peut-être fonderait-il de la même manière ? Il tacha de communiquer son enthousiasme aux elfes, qui le regardèrent encore sceptiquement. Il demanda à descendre de son confortable perchoir pour exposer librement son plan. On dégrafa une nouvelle fois le haut de Grololothi pour ne pas risquer la rupture prématurée du tissu mis si fortement à contribution. L’elfe se redressa en se tenant un peu les reins, suite à la surcharge occasionnée par notre ami.

- Grobul est capable de doubler de volume lorsqu’il mange beaucoup, si nous arrivons à le faire courir ou à s’agiter pendant le temps qu’il nous reste, peut-être que nous arriverons aussi à le cacher ?

- Bon, vous vous en occupez ? De mon côté, je vais tacher de gagner du temps auprès de la matriarche, fit Grien d’un air décidé.

La première mission de Boubli, mais pas la moindre, était de l’empêcher de manger, pour cela, Grobul devait être en permanence accompagné de l’un de ses trois voisins. La seconde consistait à le faire courir. Ce dernier n’avait jamais particulièrement poussé sur l’effort physique, à part pour éviter d’être capturé ou pour sauver sa peau. Ainsi, on le vit trottiner puis très vite se traîner en soufflant comme un sanglier qui charge. Au bout de dix minutes, il était inutile de le pousser davantage, il s’était écroulé et avait sombré dans un profond sommeil. Quand Grien revint de son entrevue l’esprit soulagé, elle paniqua immédiatement à la vue de son amoureux en train de ronfler bruyamment, les trois autres en train de jouer aux cartes.

- Mais, mais…vous voulez ma mort ?

- Non, pas du tout. Seulement, crois-moi, on ne peut plus rien faire, on a essayé de le réveiller, il ne réagit plus.

- Moi qui ai gagné une demi-journée, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Prenez-le par les pieds, on va le balancer dans la rivière !

Boubli chercha un court instant à la dissuader mais il n’état pas de taille à affronter trois furies déterminées. Son ami ronflait toujours bruyamment lorsqu’il décrivit une courbe courte et inexorable vers les eaux encore peu profondes de la rivière.

- Hein, quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Fit-il en se réveillant tranquillement sans pourtant réaliser son humide situation.

- Allez, gros sac, tu dois encore courir, sinon Grien va se faire tuer par la matriarche !

A cet appel de détresse, il bondit hors de l’eau et se mit à gambader énergiquement à la grande surprise de son ami qui avait maintenant du mal à le suivre. Mais, là aussi, le rythme se ralentit très nettement après quelques minutes pour finir par atteindre une cadence proche de la marche. C’est alors que Boubli eut une idée. Il se dirigea sans dire un mot au malheureux coureur vers Grien et lui chuchota quelque chose à l’oreille. Grobul regarda la scène d’un œil inquiet, tout en continuant à se traîner, la seule chose qu’il constata, ce fut un regard curieux de l’elfe vers sa direction, un regard à la fois moqueur et langoureux. Elle s’installa devant lui, les bras serrés contre son cœur, avec une moue boudeuse. Surpris, il ne put que lui demandé le pourquoi de cette posture.

- Grobul, je suis très déçue de toi ! On dirait que tu ne fais aucun effort (à ces mots, un énorme gargouillis sortit du ventre tout vert). Moi qui comptais sur toi pour me sauver, tu t’arrêtes toutes les dix minutes… Jamais tu ne pourras te cacher. Jamais nous n’irons dans les tunnels. Et je serais maudite par ma chef pour toujours, je n’ose d’ailleurs pas imaginer mon sort dans les minutes qui suivront le constat de mon échec.

- Non, je vais tout faire pour y arriver. D’ailleurs, j’ai retrouvé des forces !

- Ca ne suffit pas, dans dix minutes, tu traîneras à nouveau ou, pire, tu dormiras encore plus profondément que la fois précédente.

- C’est pas de ma faute si c’est trop dur !

- Ah bon ? C’est trop dur ? Et si je te donnais ça à chaque tour du campement ?

L’elfe se pencha délicatement et lui prit les joues dans ses mains pour lui poser un gros bisou sur le front, puis sur les joues. L’effet fut immédiat, il se redressa, puis zigzagua sur quelques mètres comme s’il était ivre et se lança dans une course frénétique, approuvée par un grand soupir de soulagement de ses trois compagnons. Et il courra ainsi une bonne demie heure. Au bout de ce délai, sur les derniers tours, son rythme avait une nouvelle fois fortement ralenti. C’est alors que tous purent constater qu’il avait maigri un peu, ce n’était pas encore très marqué mais légèrement perceptible. Grien repris courage en voyant la chose se produire. Seulement, cette fois-ci, quand Grobul tomba, il était complètement épuisé, tous les baisers du monde ne le firent pas repartir.

Les elfes se concertèrent, elles savaient maintenant que la méthode était bonne, il leur restait à trouver un stimulant suffisamment fort pour redonner les forces et du courage à Grobul, qui ronflait à nouveau comme un bébé, suffisamment pour le gonfler à bloc pour au moins une bonne heure. Elles se décidèrent à lui infliger un traitement de choc. Elles le prirent sous les yeux inquiets de Boubli pour l’emmener dans leur tente et s’enfermer avec lui. Une fois n’était pas coutume, c’était le plus malicieux des deux qui se trouva à la porte, avec une terrible frustration de ne pas voir ce qui s’y passerait.

Une fois à l’intérieur, Grien se mit à lui susurrer des gentillesses comme il n’avait jamais dû en entendre, elle n’obtint qu’un grand sourire au milieu de son rêve. Puis, elle lui prit sa main et commença à la promener sur son corps tout en continuant de lui murmurer à l’oreille des douceurs. Grobul avait ouvert les yeux qui semblèrent voler comme un petit oiseau que l’on vient de libérer de sa cage. Il tenta de se lever. Ses jambes restaient raides et il s’assit quelques secondes plus tard, incapable d’aller plus loin.

Alors, les trois elfes se décidèrent à employer les grands moyens. Tout d’abord, elles se dévêtirent langoureusement. Dehors, Boubli ne pouvait pas le voir mais il le devinait ce que cachait ce silence et s’en voulait de ne pas être plus gros pour lui aussi bénéficier du traitement. Grobul, de son côté, voyait tout mais c’était comme si son cerveau refusait de voir, il avait l’impression de rêver encore. Au départ, il était resté un peu timide, bridé par le profond respect qu’il avait pour Grien, qui finit par l’encourager à ne pas être exclusif dans ses caresses. C’est alors qu’il se mit à toucher ces formes rebondies et offertes en même temps que les elfes se frottèrent sensuellement à lui. Il en vint à ne plus savoir où donner de la tête et des mains. Mille baisés s’échangèrent, parfois sur une joue, parfois sur un sein, parfois sur une croupe, tout ceci se mouvait et se mélangeait si subtilement qu’il était difficile d’en cerner l’origine ou la propriétaire. Grobul n’était d’ailleurs pas le seul bénéficiaire de ces généreuses caresses. Devant la tournure des évènements et les soupirs inquiétants qui lui parvenaient, Boubli, n’écoutant que son courage, craignant pour la vie de son ami, ouvrit la porte de la tente. Il fut pétrifié par ce qu’il vit. C’était pire, heu non, disons plutôt mieux pour être honnête et précis avec la vive émotion du snotling, que ce qu’il imaginait. Cependant, son intrusion mit immédiatement fin à l’étrange ballet qui se déroulait dans le secret.

Lorsque tout le monde se redressa, on put enfin retrouver Grobul complètement étourdi par ce qu’il avait vécu. Il était dans une sorte de transe, il tournait sur lui-même, sautait en l’air sur un pieds en poussant des cris de joie, complètement mouillé de sueur, tellement les dernières minutes avaient été torrides. Pourtant, si tout le monde le regardait si fixement, ce n’était pas à foncièrement parlé pour son état second. Non. Il aurait pu faire des saltos arrières ou réciter l’intégrale des meilleurs poètes Drucchi en elfe dans le texte que personne n’aurait rien vu ni entendu. Ce que l’assemblée contemplait, c’étaient ses joues, son ventre, ses bras : tout ça avait considérablement dégonflé.

En constatant cette baisse de volume, Meganichonaëth s’empressa de chercher son bustier de combat et l’enfila pour qu’on puisse y glisser le snotling, qui fut ligoté pour qu’il arrête de tourner sur lui-même. Le résultat était miraculeux, il tenait parfaitement entre les deux bonnets en cuir et tout son corps était suffisamment enfoui dans la plus qu’abondante poitrine de l’elfe pour qu’on le devine à peine. Puis ce fut le tour de Boubli qui, quant à lui, ne se fit pas prier pour prendre sa confortable place. En contemplant le résultat, Grien ne put s’empêcher de sourire en pensant que l’armée d’Anarylle allait enfin être prête à affronter les skavens !

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