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Du style


Invité Jeoseung-Saja

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EDIT :

Dites les gens, faut pas bouder vostre plaisir, eingh. Promis, je ne mordrais pas. D'ailleurs, je n'attaque plus depuis des années si vous faites pas comme l'autre à déformer mes propos pour enrichir vostre absence d'arguments.

Et "l'autre" c'est qui? Faut être clair quand on porte une accusation :devil: !

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  • 2 semaines après...
Et "l'autre" c'est qui? Faut être clair quand on porte une accusation

Si ça peux vous rassurer misssié, ça n'est point vous. D'ailleurs je ne vous ai point lu faire de choses discourtoises avec mon texte.

Quant à répondre à la question, il s'agissait du garçon elradh-qui-n'aime-pas-qu'on-écorche-son-pseudo-mais-qui-écorche-libéralement-les-propos-des-gens... Evidement, quand ça prete à confusion quand on lit le dernier message le 12 juillet, mais en (re)lisant les messages des 4/5 juillet, on peut voir l'échange d'amabilités entre le sieur et moué et j'ose espérer qu'on comprend qui je vise puisque j'ai déjà reproché ses indiscretions au missié.

Mais bon on s'en fout, le débat est mort, que ce soit celui sur le style en général ou celui à l'origine du bordel sur le bouquin du Chester. Et d'ailleurs, la justification de mes arguments se retrouve même dans les posts des gens qui défendent le bouquin (désolé pour les coupes) :

Faut pas avoir envie de lire un roman. Cela se lit plus comme une chronique accélérée d'événements importants. Tout est accéléré dans ce livre, ne serait-ce qu'en raison de la surpuisance des principaux intervenants.

<snip>

Disons que le livre se lit, et à mon sens, il vaut mieux lire ça que du Zola.

<snip>

Après si vous voulez une idée du style, c'est un peu dans le genre des romans de la BL.

<snip>

mais bon moi j'aime bien

Bref, c'est du griffonage de merde comme la BL mais ça peut être interessant si on est affamé/pas difficile. Bref, ça plait à son public, c'est l'essentiel pour l'éditeur. C'est le principe de base de l'édition : tant qu'il y a un public, on édite : on ne regarde pas le texte mais les previsions de ventes.

Et remarquez qu'ils ont bien raison de faire ça... Les mecs qui ont refusé d'éditer Rowling s'en mordent les couilles maintenant. C'est certes un peu pauvre et facile comme texte et parfois même carrement tristounet à lire mais ça se vend mieux que des petits pains parce que ça parle dans la tête des gens.

Donc si on veut bien vivre, faut pas chercher à agader la qualité de ce qu'on publie mais bien les possibilités marquétinges du truc.

le squat

deterreur de cadavres mais c'est pour répondre à la question

Modifié par la queue en airain
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Effectivement, on attend d'un bon auteur qu'il nourrisse notre vision du monde et notre vision de nous-mêmes par rapport au monde, en différentes proportions selon les goûts et humeurs.

Autant il est facile de faire rêver, avec un gros minimum d'inspiration et d'expression, quoique les bouillies à base de copié-collé puissent être un bon contre-exemple, impliquer suffisamment le lecteur et l'amener à réfléchir sur lui-même est déjà plus ardu.

Le premier facteur étant justement, le lecteur. Si l'histoire est, une fois ramenée à son synopsys, terriblement banale, si le style ne révolutionne rien, voire soit bancal, lourdaud, tant que le lecteur est dans l'état d'esprit adéquat, il pourra se plonger dans le livre. Il faut donc réussir à apporter suffisamment de choses connues au lecteur, sans pour autant tomber dans la redite et le confortable. Et avoir le talent alchimique pour que du mélange, en sorte quelque chose d'appétissant pour l'esprit.

On peut, dans certains cas, utiliser des choses plus simples, mais plus limitées que l'introspection en règle, avec gants chirurgicaux. Lovecraft, dans ses oeuvres qui se rapprochent le plus de l'horreur, ou King, sont plutôt bons à ce jeu. Ils sont capables de nous sortir des textes dont on n'aime parfois que peu l'écriture, ou plutôt, la lecture, tout en faisant écho à certaines de nos peurs. Le style peut être banal (King), lourdingue (Lovecraft, avec les formulations alambiquées, tarabiscotées de ses descriptions, qui sont une de ses signatures), l'histoire peut ne pas être originale, mais l'ambiance va littéralement nous transporter dans le Maine ou dans une vieille maison du Vermont, au milieu des peurs qui habitent notre enfance et notre vie d'adulte. Perso, autant j'ai conscience que ces deux auteurs - parfois adulés, parfois hués - ne sont pas forcément à classer au panthéon du 20ème siècle, autant certaines de leurs histoires m'auront poussé à réfléchir sur ma représentation du monde, ou sur certaines valeurs de notre société. Alors que ce n'est pas forcément le but littéraire recherché par les auteurs.

Le problème, à lire ensuite des pseudo King ou des simili Lovecraft, est que la pâte de notre esprit a besoin d'être préparée, malaxée, mise en forme par la lecture avant de pouvoir lever. Lire une oeuvre retraçant une histoire milles fois contée, dans un style sans surprise, ou pire, écoeurant, empêche notre esprit de se préparer à un tel voyage.

Personnellement, je n'ai encore pas lu d'auteurs maîtrisant ces deux clés. Sachant manier l'une sans laisser tomber l'autre, oui. Utilisant les deux dans une débauche onirique, non.

Enfin, pour répondre à ceux qui croient que dans le style fantastique, l'identification à des personnages sombres et les histoires glauques sont une nouveauté dans le 20ème siècle, retournez lire Tolkien. Même si Sauron prend sa claque, les Terres du Miliei sont loin d'être un Havre de paix, Frodo et ses potes ont bien morflés et se sont retrouvés avec des pensées peu joyeuses, et c'est l'exemple le plus facile et le moins parlant que j'ai en tête.

La seule innovation depuis quarante ans aura été de passé du sombre et glauque au sombre, glauque et gore. Mais ça, c'est ce qu'on appelle suivre l'air du temps.

Edit :Merdouille de touchpad, tu me casses ma prose tout aussi chiasseuse. On reprend, le terminus n'est pas loin.

ça parle dans la tête des gens.
Voilà donc la solution de facilité : parler dans la tête des gens. On peut le faire avec plus ou moins d'effet sur la personne (S. King/imprimante Lovecraft), beaucoup d'effets sur la personne (mais là c'est perso, et dans tous les cas, c'est souvent propre à chaque personne), ou juste gratouiller le superficiel de la personne, en l'endroit de l'ego, pour susciter un genre d'identification à deux sous, type "ha, si j'étais".

C'est pratique, pour en revenir au début de mon propos : on peut rester suffisamment généraliste dans la manière de traiter les sujets et personnages pour attirer le plus de monde, en choquer le moins possible, susciter le moins de remise en cause possible, tout en ferrant le poisson au gros hameçon.

À l'inverse de l'oeuvre qui réussira à susciter chez le lecteur non pas une projection soulageante "si j'étais" d'un monde autre et forcément meilleur pour lui, mais à ouvrir son regard sur la personne qu'il est vraiment et qu'il aimerait être.

fenrhir

Modifié par fenrhir
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  • 2 mois après...

Salut à tous.

J'espère que je déterre pas trop le post (quoi 2 mois c'est rien :clap: ) mais comme j'ai raté cette superbe discussion (quel idée d'etre en vacances aussi) je voulais juste mentionner un article que le site Elbakin a traduit et qui parle justement du style en SF et fantasy. C'est là.

Enjoy B) (pas taper messieurs les modos, pas taper!)

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J'ai fait un blocage sur le titre de l'article.. Pour ceux qui n'ont pas cliqué le titre est Souhaiteriez-vous que la science-fiction soit plus littéraire ?C'est clair que la personnes ne connait pas son sujet. Tout du long je me suis demandé si il parlait vraiment du SF que je connaissais.

Je suis tombé de haut quand j'ai lu ça :

Un style plus sophistiqué. La plupart des romans et des histoires de science-fiction utilisent la langue comme un outil pour faire avancer l’histoire. Elles sont généralement écrites de manière pratique mais pas brillante. Il y a souvent trop d’adverbes, trop de phrases passives, et une utilisation abusive du verbe « être ». Dans les œuvres littéraires, en revanche, on est obsédé par le style de la prose. Chaque phrase doit étinceler comme la lumière du soleil entre les orteils d’un babouin dans la jungle. Il y a environ deux ans, je me suis inscrit sur les listes d’envoi de certaines des plus importantes maisons d’édition littéraires, et je recevais une vingtaine de livres par mois. J’en lisais autant que possible, et l’écriture était souvent assez agréable, même lorsque l’histoire ne me laissait pas d’autre impression. Les universités débordent de personnes formées à créer de la prose bonsaï.
WTF ?

Je sais pas si c'est un troll mais ça s'en rapproche :wink:

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Tout dans l'article n'est pas à jeter à la poubelle, le problème c'est qu'il généralise trop la SF comme un genre littéraire facile ou les auteurs ne font pas attention à leur style. Puisque l'article repose la dessus : il est corrompu à la base.

Je pense que la personne se base sur l'idée reçu que la SF : c'est pour les gosses et que ça doit donc être facile d'accès.. :wink: Pas d'accord.

Flemme de faire un pavé.

Modifié par Limtor
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Tieng, j'avions oublié ce thread. Merci.

Messieurs, l'exemple type qu'on peut être un raté et estre publié : Ben Counter.

http://forum.warhammer-forum.com/index.php...t&p=1267264

Et encore, c'est une critique rapide, je ne reviens pas sur ses scenarii "film d'action à petit budget", les lourdeurs de ses tournures, son incapacité à gérer les bases de l'écriture (je l'ai même lu arriver à caser trois temps différents dans une même phrase, l'est fort comme garçon) ou ses exagération (un coup de boule qui "liquéfie" -littéralement- le crâne?).

Et dans la description de l'auteur sur la troisième de couv', ils expliquent qu'il est en train de rapidement devenir un des auteurs les plus cotés de la BL. Snif...

le squat

ce type est un exemple vivant, hélas

Modifié par la queue en airain
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  • 8 mois après...

Poum Poum.

Bon, je ressuscite un peu ce topic, mais bon...Vu le nombre de post dans cette partie du warfo, ça ne doit pas être un grand mal :)

Bref, après avoir lu attentivement chacun des post, et après moult réflexions, j'en suis arrivé à une conclusion qu'il m'a paru intéressant de vous faire partager.

Bref. Pour moi, le style n'est qu'un moyen de faire apparaitre le fond. Chaque genre, chaque thème, chaque "fond" en quelque sorte, peut être servi idéalement par une (ou plusieurs) "forme". Ainsi, la difficulté ne serait pas d'avoir un style à soit, mais de pouvoir l'utiliser dans des textes dont le fond s'accorde parfaitement à ce style.

Mais attention, un style, même s'il n'est pas parfaitement adapté au fond, peut convenir. Le fond en serait moins mis en valeur, mais on obtiendrait quand même d'un écrit très respectable.

Et le vrai but de l'écrivain serait alors de parvenir à utiliser un maximum de style différent, et de les associer au fond qui correspondrait. Autant chercher le graal quoi :devil: .

Bref, vous en pensez quoi ?

PrYb, démontrez moi que j'ai tort :P

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