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La Machine infernale


Waz

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Je suis de retour avec un petit quelque chose pour vous, sous forme de texte :wink:

Avant tout, quelques conseils d'utilisation :

Ceci est donc l'un de mes textes*, et comme souvent, il y a peu (pas) de baston. Tout personne dépassant les 3/10 sur la Très Sainte et Très Belle Echelle du Bourrinisme du Vénéré Maitre Feurnard, s'abstenir. Pour changer aussi, c'est essentiellement de la description, bien que sur ce coup-ci ( qui sera plus long que mes précédentes nouvelles, conformément aux souhaits de Celt, et contre l'avis de son médecin) je promets un peu plus d'action dès le prochain épisode.

Ah, à propos, pour cause de vacances imminentes, l'épisode en question risque de trainer un peu, ne désespérez pas :lol:

Ah, encore, j'ai aussi cédé à la mode en passant sur le site de Petimuel pour faire péter la 'zik ( étrangement je l'avais jamais vue jusque là, faut croire que je suis un peu bigleux). C'est aussi pas mal différent de ce que j'ai l'habitude d'écouter, mais j'ai eu la surprise de reconnaitre quelque chose, Jan Garbarek ( désolé si j'écorche, c'est pas Dupont/d).

Enfin, mes excuses à Hex' pour harcèlement récidivé

*Produit dangereux. Veuillez respecter les précautions d'emploi.

La Machine infernale

Il y a des endroits où personne ne veut aller, ne serait-ce que pour la bonne raison que son emplacement demeure inconnu de tous. Mais pas seulement. C’est le genre de lieu qui hante les esprits alors même qu’on le sait inaccessible ; une menace latente qui plane sans cesse au-dessus de nos têtes, quelle que soit la distance, et qui n’a que faire des barrières naturelles. C’est la part immatérielle de l’endroit physique, infernal mécanisme que bien peu d’entre nous peuvent se targuer d’enrayer.

« Infernal », oui. Le mot semble juste comme nul autre. Sûrement parce que l’enfer constitue l’exemple le plus évident de ces mystifications du tangible.

Pourquoi l’enfer ? Sa présence permanente est irréfutable. On le sent toujours, ici ou là, hors de portée de bras, parfois de pensée, mais attentif. On l’oublie souvent, pas pour longtemps ; on aperçoit son spectre malicieux, dansant et narguant le monde depuis les sombres recoins de l’esprit collectif. Aussi fugitive soit-elle, sa pesante omniprésence se trouve difficilement contestable, et, de fait, rarement contestée.

« Mais… », me direz-vous, et à cet instant je ne m’opposerai pas à cette objection naissante, pour la simple raison que tuer dans l’œuf une rébellion que l’on avait prévue prive de la gloire obtenue en la réprimant, « mais cette théorie ne tient pas debout ! ». (sans doute un discret sourire de triomphe anticipé de ma part à ce moment précis, la modestie ne figurant pas en tête de la liste de mes vertus)

« Si l’enfer possède en effet une emprise bien réelle sur l’aspect spirituel de la chose, qu’en est-il de sa dimension physique ? »

Sourire satisfait de part et d’autre de la lice, l’un parce qu’il a tenu son adversaire en échec, et l’autre car il sait que les rôles vont s’inverser dans les secondes suivantes. Inutile de préciser que bien souvent, le plus sournois est le gagnant.

« - Vraiment ? », répondrais-je alors, avant de poursuivre de mon meilleur ton de conteur. « Alors, laissez-moi vous narrer une petite histoire qui fera sans nul doute changer votre façon de voir les choses. »

Et je m’exécuterais de bonne grâce.

Prenez comme point de départ le point que vous désirez. A partir de là, marchez dans la direction que vous voulez à la vitesse que vous voulez. De toute façon, et quels que soient vos choix, vous parviendrez un jour ou l’autre à un obstacle auquel vous vous heurterez sans échappatoire possible : l’océan.

Que faire ? Eh bien, moquez-vous-en. Marchez depuis la marge vers les plaines abyssales – sans doute l’occasion d’admirer le paysage, mais s’éterniser ne sert à rien. Viendront ensuite les contreforts des montagnes enserrant la dorsale océanique, qu’il vous faudra franchir d’une manière ou d’une autre. Puis la descente dans le rift et l’arrivée au but : la dorsale elle-même. Il suffit alors de trouver un point de descente adéquat et de pénétrer dans les entrailles de la Terre.

A noter qu’il est à cet instant fort probable que vous soyez morts, si ce n’est déjà le cas depuis longtemps, mais, rassurez-vous, cela n’entrave en rien la suite du voyage.

Donc, une fois suffisamment descendu, vous aboutirez à un lieu communément appelé « chambre magmatique ». Cela n’est pas tout à fait exact, il serait plus juste de qualifier tout cela d’antichambre, terme plus à même de refléter son utilité. En effet, c’est ici que s’effectuent toutes les démarches administratives nécessaires à l’entrée en enfer, en plus de sa fonction supplémentaire de salle d’attente. En somme, c’est l’endroit rêvé pour faire connaissance avec la faune locale, avec qui vous traiterez sans doute pour quelque temps encore. Ames, en peine ou non, bien qu’il soit rare que les morts fraîchement décédés ne se ravissent d’aller en enfer ; diablotins, tous les clichés y passeront, et bien d’autres moins connus encore. Peut-être croiserez-vous la célébrité du site, Cerbère, que plus de deux millénaires de bons et loyaux services n’ont pas érodé.

Enfin, peu importe, vous serez de toute manière amené à passer outre l’antichambre, que ce soit en guise de pensionnaire ou de simple visiteur, et alors vous déboucherez sur votre dernière étape, l’enfer proprement dit. Dans un lent mouvement de descente, une nouvelle terre se dévoile peu à peu.

On raconte que les impressions ressenties lors de cette entrée sont mitigées. D’une part, on y observe l’enfer tel qu’on se le représente mentalement : de grandes plaines basaltiques striées de larges fleuves de lave, un territoire mort et inhospitalier, habité par toutes sortes d’entités maléfiques, depuis la vulgaire chauve-souris jusqu'à Lucifer en personne, en passant par Charon. Bref, une image infernale appropriée au lieu. On ressentirait même du soulagement à cet instant, finalement on pourrait presque se croire en terrain connu. On sait à quoi s’attendre. Et puis on regarde l’autre côté, et c’est là que la désorientation refait surface.

Une terre recouverte de bureaux, de complexes, voilà ce qui se découvre à nos yeux. En s’en approchant jusqu’à rôder entre ces géants de basalte grouillants de vie, on constate que c’est à cet endroit qu’est le véritable cœur de l’enfer. Un cœur industriel, bureaucratique. On y travaille sans relâche, fixé sur on ne sait quel machiavélique objectif, on y trime ou on s’y repose selon son importance hiérarchique. On rédige des rapports, on demande que des rapports soient rédigés. Un système administratif dans toute son infernale splendeur.

Une fois passée la surprise, on a très envie de regarder tout cela de plus près, partagé entre deux émotions. La première, pareille à celle qu’on éprouve devant les premiers pas d’un nouveau né : l’émerveillement ravi, prolongé de pensées attendries. Comment cela est-ce possible de la part d’un organisme que l’on croyait faible et inapte à tout exercice ? Tant mieux, tant mieux…

Et alors vient la deuxième émotion, nettement plus désagréable. Tout cela, cette magnifique entreprise superbement organisée, que rien ne semble pouvoir arrêter ; tout cela manigance contre moi. Eh oui, c’est l’évidence même, quel autre but pourrait poursuivre pareille chose, excepté ma mort prochaine ou plutôt celle de mes proches, de mes semblables, étant déjà moi-même décédé ?

Sur ces réflexions, on assiste à un changement de comportement assez étrange mais somme toute logique. On s’approche encore davantage de tout cela malgré notre dégoût. On veut connaître son fonctionnement dans les moindres détails, on a besoin, ô combien besoin de cette connaissance pour notre survie. Il faut être capable de contrecarrer l’horrible machination. Or, il est impossible de contrer l’inconnu. On part donc à la chasse du faible en quête du salvateur interrogatoire, qui déversera sa part de vérités porteuses de vie. Tout ce beau verbe pour exprimer la mort et le sang.

Cependant lorsqu’on se rapproche suffisamment, jusqu’à isoler un unique individu, et ce dans l’inavouable but de le disséquer dans son intégralité, on voit apparaître devant nos yeux rougis l’histoire de ce petit être recroquevillé sur la terre consumée. Et c’est cette histoire que je vais maintenant vous conter, qui éclairera davantage votre esprit et votre âme que tout le sang recelé dans ce corps pourpré.

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Hey un très bon texte! ça m'a vraiment plu! ça semble manquer d'originalité au début puis quand on découvre les buildings on est étonné. J'ai bien aimé quand le narrateur évoque le fait "que vous serez probablement mort à cet instant mais c'est sans conséquence".

Quelques petits défauts tout de même, tu introduis la description de la descente en enfer par "je vais vous conter une histoire" et à la fin, tu redis que tu vas raconter "cette histoire". Pour moi, j'ai trouvé ça assez troublant car j'avais l'impression que la descente était le début de l'histoire.

Sourire satisfait de part et d’autre de la lice, l’un parce qu’il a tenu son adversaire en échec, et l’autre car il sait que les rôles vont s’inverser dans les secondes suivantes.
Une petite erreur de temps il me semble: ton introduction est au futur hormis cette phrase. Je pense qu'il faudrait dire: "l'un parce qu'il aura tenu son adversaire en échec".
une discret sourire de triomphe anticipé
faute de frappe: un discret
il serait plus juste de qualifier tout cela d’antichambre, terme plus à même de refléter l’utilité de l’ensemble.
c'est un peu lourd, je dirai "terme plus à même de refléter son utilité", non?
prolongé de pensée attendries
pensées
on voit apparaître devant nos yeux rougis l’histoire de ce petit être recroquevillé devant nous
inutile de rajouter "devant nous" vu qu'il y a déjà "devant nos yeux rougis"

Voili voilà, la suite!

Lib

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Je transgresse la sacro-sainte règle qui m'empêche de répondre aux commentaires, mais me tapez pas, m'sieur Inxi, j'ai une bonne excuse.

Tout d'abord c'est pour la bonne cause (pas mal celle-là, hein, avouez que vous l'aviez pas vue venir), et ensuite je n'aurai pas le loisir de le faire avant un petit bout de temps, vacances obligent, donc je bats le fer tant qu'il est chaud.

Sourire satisfait de part et d’autre de la lice, l’un parce qu’il a tenu son adversaire en échec, et l’autre car il sait que les rôles vont s’inverser dans les secondes suivantes.
Une petite erreur de temps il me semble: ton introduction est au futur hormis cette phrase. Je pense qu'il faudrait dire: "l'un parce qu'il aura tenu son adversaire en échec".

Hm en effet, mais c'est voulu :P. A prendre comme un présent de vérité générale, car c'est ce qui se passe toujours (enfin,

tout du moins toujours dans ce texte ^_^) dans cette situation.

à la fin, tu redis que tu vas raconter "cette histoire"

Hm oui, j'avais pensé que c'était peut-être pas la meilleure idée de faire une sorte de double introduction. Parce que c'est de ça dont il s'agit. En gros, le "je" du début du texte introduit le cadre, l'enfer, avec son petit laïus, et ce cadre n'est lui-même que l'introduction à l'intrigue elle-même ( je sais pas si c'est très clair :D )

Enfin, en tout cas ce n'est pas une erreur. Il faut voir toute le passage de l'arrivée en enfer comme l'introduction de l'histoire que le narrateur est censé raconter. :(

Certes, le petit passage du départ n'est pas tout à fait indispensable, mais je pense que c'était une bonne manière de plonger dans l'ambiance.

Bon, sinon, pour les deux dernières remarques, auto-flagellation doublée puisqu'elles sont essentiellement dues à une absence de relecture :D

Merci en tout cas de ton commentaire :wink:

EDIT : Oui, la répétition était volontaire, en partie pour souligner que ce qui se trouvait avant n'était qu'une seconde intro. Sinon, je vais voir pour clarifier tout ça :(

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Mais de rien :D

Hm en effet, mais c'est voulu . A prendre comme un présent de vérité générale
ok

J'y ai réfléchi (concernant la double-intro) et pour résoudre le problème, j'ai pensé que tu pouvais peut-être écrire dans la seconde intro (à partir du "prenez comme point de départ") quelque chose qui exprimerait le fait que le "je" va d'abord introduire le cadre pour que ses interlocuteurs puissent mieux comprendre l'histoire qui y évolue. (par exemple: "permettez-moi tout d'abord de vous présenter l'enfer").

Il ne faut surtout pas que tu supprimes le petit passage du départ, je l'aime bien!

on voit apparaître devant nos yeux rougis l’histoire de ce petit être recroquevillé sur la terre consumée. Et c’est cette histoire que je vais maintenant vous conter,

je sais que je m'acharne sur ce passage mais maintenant que j'ai tout relu, je vois une autre répétition que je n'avais pas remarqué au début, celle de "l'histoire". Tu ne pourrais pas tout simplement mettre "on voit apparaître devant nos yeux rougis ce petit être [...]. Et c'est son histoire que je vais [...]." ou tu as fait exprès de mettre cette répétition?

Si tu as le temps/l'envie de me répondre, fais plutôt un edit sinon tu vas sûrement te faire taper dessus par Inxi ^_^ En tout cas, passe de bonnes vacances (et profites-en pour nous écrire la suite évidemment!)

Lib

Modifié par Lightsbirth
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  • 3 semaines après...
mais me tapez pas, m'sieur Inxi, j'ai une bonne excuse.

T'inquiète pas, dans le cas où ta réponse est vraiment constructive, je laisse couler :shifty:

Bon pour le texte, je dois dire que c'est une manière très spéciale de raconter le texte ! Ca fait, je sais pas..; un effet désordonné et pourtant on suit un schéma précis. C'est surtout la manière de raconter en fait, le dialogue avec cette impression où il se perd en détail et dans ce qu'il dit !!

Bref, voyons cette histoire alors !!

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Hun... Et ?

Désolé, mais j'ai beaucoup de mal à voir la finalité du texte. On a donc un duel pseudo-rhétorique entre le lecteur et l'auteur, qui tente de nous amener à l'accpetation de l'existence d'une part immatérielle du monde, dont l'enfer serait l'exemple le plus flagrant. D'accord.

On arrive sur une introduction sous forme de voyage imaginaire et imaginé, qui nous amène jusqu'à l'enfer.

De fait, on croit le récit arrivé, et on se rend compte que l'on n'était que dans une seconde introduction. Ce qui nous amène à la fin (de cette partie), et à l'attente de la preuve de cette existence en lui-même.

Tout ça extrêmement bien représenté, bien écrit, fluide (j'aime tout particulièrement le voyage jusqu'à la dorsale, dans lequel j'étais totalement immergé (sans jeu de mots) (douteux, qui plus est) (le jeu de mots, hein, pas le voyage !)). Certes, le texte est agréable à lire, et beau.

Mais, une fois fini, une chose me vient à l'esprit, comme l'expliquait brièvement mon accroche de message (destinée, sans doute aucun, à faire s'accrocher le lecteur potentiel à la moyennement longue explication de ma vision du texte), et cette chose, c'est : "Et alors ?" Je ne vois pas l'intention du texte, où tu veux en venir. J'ai effectivement passé un agréable moment, mais la fin (de l'épisode, rappelons-le) me laisse sur ma... faim (j'suis chaud, aujourd'hui :lol: ). En clair, le texte me dit que la véritable explication va venir, et que ce que j'ai lu n'avait qu'une importance mineure. Je reste désorienté, désappointé (au sens français, pas néo-angliciste).

Sauve-moi, avec la suite :wink:

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  • 2 semaines après...

J'adore! :D

C'est un excellent texte à mi-chemin entre humour, mythologie et anticipation, avec un vocabulaire riche et des descriptions très fun à lire. J''ai horreur de dire ça mais je trouve rien à redire.

Poupi

Quand je pense que des auteurs de merde dans le genre Bernard Werber se font un max de fric alors que de tels talents sont réduits à publier des petites nouvelles sur un forum paumé...

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  • 2 semaines après...

Je suis de retour de vacances, avec une suite à la clé (courte malheureusement, je n'ai pas été aussi productif que prévu).

Je dois dire que ce n'est pas sans une certaine appréhension, étant donné le retour que j'ai eu sur l'intro, j'ai essayé de garder la même qualité ^_^

Sinon concernant la réponse de Turgon, n'ayant jusqu'ici pas lu de Pratchett, c'est bien possible mais inconscient.

Ah, Celt, Juger la finalité d'un texte sur son introduction me paraît un peu hâtif, non? :lol:

Bonne lecture

Naïf était un diablotin diablement banal ; le teint rougeaud, rehaussé par l’ivoire de deux courtes cornes purement décoratives, l’inaltérable expression blasée du cadre d’entreprise anonyme qui aime diriger sans être dirigé. Cela, bien évidemment, sans attirer le regard, sans faire de bruit, tout du moins au-delà de l’enceinte de son personnel. Affligeant de banalité, n’est-ce pas ? Allons, cessez de soupirer, la flatterie ne prend pas.

Il était toutefois parvenu à un échelon respectablement élevé dans la hiérarchie infernale et, si l’on peut dire, occupait l’un des maillons directeurs de la chaîne alimentaire. Aussi, quand il se voyait convoqué à une réunion de prime importance, Naïf pouvait se permettre une certaine décontraction, due autant à l’influence de la routine qu’à celle, plus perverse, de la supériorité.

Cela ne l’autorisait pas pour autant à négliger son apparence, et c’était dans une tenue impeccable – depuis l’immaculée chemise ignifugée jusqu’aux lunettes fumées – qu’il se dirigeait vers son lieu de travail. Les fameuses cinq minutes d’avance, celles qui différencient le compétent de l’incapable, auxquelles il s’astreignait avec un zèle motivé par l’ambition, lui permirent un petit détour sur les berges du Styx.

Là, il patienta quelques instants, allumant une cigarette d’un geste désinvolte à partir de la lave qui gargouillait à ses pieds. Il savait savourer à leur juste mesure ces instants qu'il ne devait qu'à son propre mérite. Le bac accosta peu après dans un bruit peu engageant. Charon à la barre, l’éternel cancaneur affligé d’une pilosité aussi fournie qu’inflammable. Sacrifiant son mégot au cours tumultueux du fleuve, Naïf s’avança sur le radeau.

- « Hé, Charon ! comment va ?

- Mal, petit, très mal.

- Ah tiens ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

- Tout, petit. Mes vieux os me font souffrir, et ça, je te l’assure, ça ne présage rien de bon. Jamais eu aussi froid depuis belle lurette.

- Hé ! ça passera d’ici une ou deux semaines.

- Que tu dis, petit ; je ne suis pas né de la dernière pluie, moi, bien que celle-ci remonte à des temps immémoriaux. Quelque chose de pas clair se prépare, c’est le vieux Charon qui te le dit. Et ce froid polaire n’en est que l’introduction.

- Sans doute le réchauffement climatique, hein ? »

Le vieux ne sembla pas goûter le trait d’humour. Bien au contraire, il se mit à ramer avec une énergie propre à faire tanguer l’embarcation.

- « Tu parles ! Tout ça c’est bon pour les bonnes femmes d’en haut. » Il jeta un regard suspicieux sur Naïf qui faisait mine de ne pas le remarquer. « Toi, fais attention. Moque-toi si ça te chante. Vous aurais tous prévenus, qu’on se le dise. Dans le temps, ça n’aurait pas été la même chose, on me devait du respect ! »

Naïf le laissa pérorer sur le passé pendant le reste du trajet, sa politesse naturelle l’obligeant à l’écouter d’une oreille, sans grande conviction. Prendre congé du vieillard fut un soulagement qu’il s’efforça à peine de dissimuler. Ben tiens ! il avait mieux à faire que d’assommer les gens avec le bon vieux temps et ses responsabilités envolées. Lui, il avait du travail, du travail sérieux, qu’on se le dise ! A vouloir le sauver, et par là même le monde entier, Charon n’allait parvenir qu’à le mettre en retard. Parfois, le vieux savait s'y prendre pour se rendre insupportable, cela tenait de l'exploit. Bref, mieux valait oublier tout cela et se reconcentrer sur ce qui importait.

Moins de trois minutes plus tard, il entrait, le port altier et la mine fière, dans la salle de réunion. Eh, bigre ! tout le gratin se tenait là, debout ou assis, expansif ou silencieux selon ses convenances. Un effet des plus immédiats sur l’assurance de Naïf : il modifia sa posture en conséquence, gageant davantage sur l’obséquieux et les courbettes que l’arrogance et ses penchants naturels. Il louvoya entre chaises, bancs et supérieurs, distribuant flatteries et compliments à droite à gauche, la plupart du temps insouciant du destinataire. Sans doute liées à une longue expérience, ses manigances firent des merveilles, et il se vit octroyer une place de choix, au deuxième rang, bien en face de l’orateur, qui jusqu’alors brillait par son absence.

Juste quand Naïf commençait à sérieusement espérer qu’il n’arriverait jamais, tout à son désir de retourner auprès des inférieurs, un nouvel arrivant fit son entrée – théâtrale pour le moins. Taille impressionnante, rictus grimaçant, cornes massives, en somme le Luciférion dans un de ses grands jours. Ah oui, c’est bien, le Luciférion, car contrairement à ce que l’on pourrait croire, le poste d’adjoint au diable n’est pas si fixe qu’il n’y paraît. Rien n’est plus éphémère que l’infernale médaille d’argent ; elle fond comme neige au soleil, ou comme gloire en enfer. Or, la brûlure de l'argent est indélébile et marque le corps et l'esprit. Quoiqu'il en soit, l'individu alors en place n’était pas vraiment réputé par sa bonté d’âme (ne serait-ce que car, à l’instar de beaucoup de ses spectateurs, il n’en possédait plus), sa réputation était des plus diaboliques – ne cherchez pas le pléonasme, voyons, alors que la perfection vous tend les bras.

Toujours est-il que, machiavélique comme à son habitude, le Luciférion entra directement dans le vif du sujet.

Edit : rooh y avait une répétition plus grosse que moi et tout le monde l'a laissée passer ^_^

Edit 2:En effet, le "d'ailleurs" a été rajouté ultérieurement et apparemment, ca se voit. Comme quoi faut pas toujours se relire ^_^. J'enlève de suite

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Invité Acereth Na Psorn

Ouah! Toujours aussi chimique, le Waz.

Tu as vraiment un style particulier, très poétique, car on a du mal parfois à détecter les métaphores (d'ailleurs si tu écrivais un texte sur un démon du Warp tu pondrais sans doute un truc génial) et il faut parfois s'accrocher pour ne pas perdre le fil mais c'est raffraîchissant et assez comique.

En fait, j'ai toujours l'impressin quand je lis tes textes d'avoir oublié de comprendre un truc tellement c'est riche...

La suite!

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Bien !

Ca résume tout !!! Original, bien écrit, pas encore de dialogue mais ça ne serait tarder. Que du positif. Le ton est léger et le personnage attachant et d'un caractère assez particulier. Ca lui sera surement d'un mauvais tour mais je préfère pas m'avancer avant d'avoir lu le dialogue suivant !

Suite !!

@+

-= Inxi =-

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Ah, Celt, Juger la finalité d'un texte sur son introduction me paraît un peu hâtif, non? :P

Certes, certes, je le reconnais parfaitement :rolleyes: De fait, je ne jugeais que la finalité du texte, comme tu l'as compris, et je persiste sur le fait que tu possèdes une des plumes les plus habiles de cette section.

Mais passons au texte, si tu le veux bien. Tout d'abord les traditionnelles remarques de forme...

Vous aurai tous prévenus
Plutôt qu'un futur, j'aurai bien vu un conditionnel... non ?
qui jusqu’alors brillait d’ailleurs par son absence
Comme l'impression que la combinaison des deux rend la phrase bancale, maladroite... Je suis le seul à penser ça ?
et par-là même le monde entier
Pourquoi un tiret ?

Pour le fond, eh ben... On voit enfin où on va ! On a un personnage, une histoire, une logique, et j'aime. Malheureusement pas grand-chose de plus à dire. Je sais, ça fait pauvre, mais les autres ont déjà dit pas mal de trucs, alors voilà.

PS : @Turgon

"mais ton texte est mieux à mon avis" Sans vouloir être méchant, je ne suis pas certain que tu puisses dire ça. Tout d'abord parce que Pratchett, hein :innocent: .

Et ensuite parce que Pratchett en fait un livre, et pas une nouvelle d'une dizaine de pages. D'où l'impossibilité de comparer les deux.

EDIT : Gustibus et coloribus non discutare sunt. ^_^

Modifié par Celt
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Sans vouloir être méchant, je ne suis pas certain que tu puisses dire ça. Tout d'abord parce que Pratchett, hein wub.gif .

Et ensuite parce que Pratchett en fait un livre, et pas une nouvelle d'une dizaine de pages. D'où l'impossibilité de comparer les deux.

Mot clé 'à mon avis'. :P Je veux pas t'agresser non plus mais moi Pratchett c'est plutôt :rolleyes: . Je dois être imperméable à son humour anglais mais lire ses bouquins ne m'a pas fait sourire une seule fois si mes souvenirs sont bons. Ensuite la taille du livre n'a strictement avoir, j'ai dit ce que j'ai dit premièrement à cause du style, plat et lourd chez Pratchett, original, léger et attirant l'attention ici, et deuxièmement à cause de la représentation de l'enfer qui est chez Pratchett de mon point de vue une tentative pitoyable et totalement ratée de parodier une grande entreprise, alors que dans la Machine Infernale on a un enfer plus classique mais stylisé "entreprise", justement, et cette vision me parait beaucoup plus agréable et intéressante qu'un coffre sur pattes et un tapis avec des pygmées se cachant dedans. :innocent:^_^

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Allez, une suite pour la route. On avance un peu plus dans l'intrigue, une fois n'est pas coutume. Merci encore de vos commentaires positifs (pour ne pas dire dithyrambiques pour certains d'entre eux :wink: ), ça fait réellement plaisir. :lol:

Certaines transitions sont peut-être perfectibles, et les changement de temps déroutant, mais bon, j'attends de voir ce que vous en pensez.

En espérant maintenir la qualité et ne décevoir personne.

Bonne lecture

Avant tout, je tiens à préciser que je me permettrai sans doute d’émailler ce discours de quelques précisions, les jugeant indispensables pour la compréhension des mortels. Il n’a jamais été aisé de saisir les allocutions des différents Luciférions, et celle-ci ne fait pas exception. Maintenant, puisque vous êtes prêts, allons-y.

En préambule, le Luciférion débuta par la présentation de rigueur, rituel immuable s’il en est.

« - Moi, Luciférion le soixante-et-onzième, mandaté en bonne et due forme par la présente et selon Leur volonté ; que Leur volonté soit faite, que grâce Leur soit rendue ; Leur justice est toute puissante. »

Une interruption, déjà. Qui est ce « Leur » me demanderez-vous. Eh bien, pour faire court, rien moins que le diable ne personne, certains l’auront certainement deviné. Pourquoi « Leur », à présent ? c’est une vieille question, et plus simple qu’il n’y paraît. En réalité, cela est dû à ceux-d’en-haut, qui, dans leur enthousiasme et leur précipitation, nommèrent le Malin de différents noms, plus charismatiques les uns que les autres, sans se concerter. Méphistophélès, Belzébuth ou Lucifer n’en sont qu’un échantillon – représentatif, certes, mais minime. Quoiqu’il en soit, à cette époque fort ancienne, le Diable ne savait lequel choisir, tous lui plaisaient, et, pour trancher définitivement, il dut faire appel à son Ego, instance suprême en toute matière. Mon Dieu ! Quel dilemme ! Cependant, à la hauteur de sa réputation, son Ego lui conseilla non pas de porter son choix sur l’un de ces patronymes, mais de les garder tous, ce qui en outre lui permettait de s’attribuer en tout légitimité le « Nous » royal, écho flatteur dont il ne se priva pas. Et depuis lors, on l’appelle ainsi, ce qu’il estime être à sa mesure et que personne ne conteste.

Bien, poursuivons (je ferai plus concis à l’avenir, par souci de votre bien-être, mais ce point devait être clarifié). Je pourrais, bien sûr, vous offrir un compte-rendu exhaustif du reste de l’allocution, mais cela me semble par trop fastidieux et je propose plutôt un résumé, tout aussi complet sans pour autant tomber dans l’ampoulé et l’apostrophe à outrance. Oui ? très bien, tant mieux.

Cela donnait donc plus ou moins :

« - Vous qui êtes assis devant moi, l’élite de ces terres, n’avez sûrement pas manqué de remarquer les variations climatiques qui se font actuellement ressentir. »

Naïf hocha la tête de concert avec l’assemblée, mais fut certainement le seul à maudire Charon pour son extravagante lucidité. Le vieux avait tapé dans le mille, autant le reconnaître. Plus fiable qu’une grenouille en ce qui concerne la météo de l’avenir, apparemment ; il avait de l’avenir dans la météo.

« - Rassurez-vous tout de suite, ces dérèglements n’ont rien de mystique, ils sont tout à fait naturels et là se situe d’ailleurs le problème. En effet, messieurs, la cause de tout cela est vérifiable, tangible dirais-je même, et je vous la donne en mille.

- La diminution de l’affluence des âmes damnées, marmonna quelqu’un au fond de la salle (ne dit-on pas que la vérité vient du fond des choses ?)

- Bingo ! (pardonnez cette trivialité, aussi irrésistible qu’intraduisible) Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que nous ne devons notre célèbre chaleur qu’à l’afflux constant d’âmes « fraîches ». Leur activité, plus ou moins forcée, dégage une considérable quantité d’énergie, à la base de notre climat torride. Leur seule présence garantit une certaine stabilité par la chaleur qu’elles émettent même au repos. Elles sont donc indispensables, vous l’avez compris. Une baisse significative de ces deux facteurs, activité et quantité, provoquerait une phénoménale baisse de température, peut-être notre mort à tous – spirituelle tout du moins – en plus de celle de Nos maîtres, et en outre l’enfoncement progressif de l’enfer vers le centre de la terre. Eh oui, qui dit plus froid dit plus dense, si ce n’est plus lourd. Or, toutes ces joyeuses perspectives (ironie ajoutée par mes soins, ce n’est vraiment pas le style de notre ami Luciférion) ne sont plus si lointaines que ça. Notre Bureau Administratif Dominant a recensé une chute de l’afflux d’âmes de l’ordre de 25,54%, qui a entraîné une baisse de près de 17,92% de l’activité. Si l’on ajoute à cela l’imminente dégringolade de productivité de nos équipes de supervision, due à des conditions plus difficiles, on obtient des chiffres tournant autour de 30-31% de bénéfice en moins. Autant dire que c’en est fini de nous. Des solutions rapides s’imposent.

- N’avons-nous pas déjà eu affaire à ce cas de figure dans le passé ? demanda l’un des voisins de Naïf, particulièrement calé en histoire économique.

- Si en effet. Lors des accords d’Eden avec Saint-Pierre il y a quelques siècles. Nous avions choisi de regonfler le nombre de morts en chute en lançant la Peste Noire dans les rues. Une bonne affaire pour nous, qui avions négocié 60% des recettes au Paradis.

- D’ailleurs, qu’en est-il du Paradis ? a-t-il les mêmes problèmes que nous ?

- Inévitablement, ils en sont au même point si ce n’est pire. »

Naïf s’imagina que la situation devait être cocasse chez leurs concurrents. Ils fonctionnaient sur un principe assez proche, mais devaient faire face à une contrainte supplémentaire : le sol. En effet, si le Paradis perdait de l’altitude à cause du froid, le moment où les cupidons iraient faire leurs courses à la supérette du coin ne se ferait pas attendre bien longtemps. A moins que Saint-Pierre n’utilise son domaine en tant que parc d’attraction nouvelle génération…

« - En résumé, conclut le Luciférion, nous avons deux priorités. Tout d’abord renouer les contacts avec Saint-Pierre, pour discuter de tout cela ensemble. Vous n’avez pas à vous soucier de ce point, Notre maître s’en occupera incessamment. Votre objectif est plutôt de trouver un échappatoire aux calamités imminentes. Là encore, deux alternatives principales : ou gonfler le nombre de fidèles, ou faire exploser le taux de mortalité »

Sur ce, Waz ,a+

Modifié par Waz
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Bien !!!

Effectivement, on avance un grand coup et tellement bien ciselé qu'en fait, on a pas de question à se poser. Tu réponds au fur et à mesure à chaque brèche ouverte ! Comme le coup du 'nous' Pour le reste, je dois dire que l'intrigue est originale et que j'aimerais bien savoir comment Naif va prendre une part à l'histoire pour sauver l'enfer ! Moi je sens que ça sera de manière spéciale, quelque chose que seul ton esprit pervers peut inventer :angelic:

@+

-= Inxi =-

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Nan mé honnêtement ? Vraiment ? Sans déc' ?

...

Epouse-moi ! :( Non, vraiment, j'adore. J'ai bien deux-trois remarques, mais elles viendront plus tard. Là, je dis juste que j'aime.

Plus aucune appréhension sur l'arrivée du texte, je m'en fous complètement X-/ Je veux juste qu'il ne finisse pas. J'aime les apostrophes au(x) lecteur(s), les clarifications, les théories à la con (parfois scientifiques) sur le "Nous" ou bien le Refroidissement climatique, le Paradis qui tombe... Les petites digressions, du style de celle des anges ou des "joyeuses perspectives"...

C'est un style, qui (je l'avoue, c'est aussi pour ça que je l'aime) ressemble aussi un peu à mon écriture, mais en bien mieux maîtrisé et bien plus polyvalent. Que dire ? Nyabon :angelic:

Mais des questions : si l'Enfer refroidit, il descend, certes. Mais comme le centre de la Terre est plus chaud, il ne descend qu'un petit peu, et retrouve la même température, non ? Et idem pour les Anges : plus on descend, plus il fait chaud. Non ?

Deuxième : pour rebooster, on peut soit tuer plein de gens, soit "gonfler le nombre de fidèles". Est-ce à dire que les fidèles sataniques font "remonter" l'Enfer ? Louche, tout ça...

Tu vois, contrairement à Inxi, z'en ai vu au moins deux, moi, des brèches ouvertes :wub:

PS :

- En retard, mais... Toi aussi, tu aimes le site de Petimuel ? Nyatrébon :D

- Enfin un avatar : mettre un nom sur une image, ça fait du bien ! Plus qu'à harceler hex' et O'mor' et ce sera bon... Niark niark niark !

Modifié par Celt
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Allez, je cède à la tentation (raaah même la peur des lycanomorphes ne suffit pas à me retenir), affaibli par tant de compliments, et je réponds à mes lecteurs avant mon prochain épisode.

si l'Enfer refroidit, il descend, certes. Mais comme le centre de la Terre est plus chaud, il ne descend qu'un petit peu, et retrouve la même température, non ? Et idem pour les Anges : plus on descend, plus il fait chaud. Non ?

Certes, mais avant qu'il n'atteigne un point suffisamment chaud pour compenser la perte d'énergie (je n'ai plus les chiffres en tête, mais je crois qu'il s'agit plus ou moins de quelques degrés tout les 100 mètres de profondeur ; ma prof de S.V.T. ne serait pas contente) l'enfer sera tout de même parvenu à un point difficile d'accès... ce qui empêchera les dernières âmes "fidèles" d'y aller, et donc de forcer encore le refroidissement.

Bon bien sûr, il arrivera un point où l'enfer ne descendra pas plus, mais il risque d'y faire trop chaud (le comble), et surtout il sera isolé du monde, donc inutile voire oublié.

Ce qui n'est pas le cas du Paradis, qui lui au pire heurtera le sol mais restera en course pour la chasse aux âmes humaines. Il fait plus chaud à la surface que dans le ciel, mais j'imagine que ça ne fait pas grande différence comparé au contraste surface/noyau terrestre.

Deuxième : pour rebooster, on peut soit tuer plein de gens, soit "gonfler le nombre de fidèles". Est-ce à dire que les fidèles sataniques font "remonter" l'Enfer ? Louche, tout ça...

Oui, dans le sens où les âmes ne vont pas sur un marché, dans lequel diablotins et angelots font leurs emplettes :D . Ce sera ptêt développé plus tard, mais les âmes sont reparties entre Enfer et Paradis selon leur "qualité" : des aficionados de Jésus ont peu de chance d'aller voir Satan, au contraire d'un sataniste accompli (excepté cas exceptionnel comme la peste noire). Donc les fidèles sataniques font "remonter" l'enfer car ils sont des valeurs sûres qui gonfleront le "chiffre d'affaires infernal", au contraire du péquenot lambda, dont le sort est indécis.

Voilà, j'espère que j'ai été clair, sinon merci encore pour vos encouragements, et à bientôt pour un prochain épisode :whistling:

Edit : Lib, ceux-d'en-haut désignent les hommes, pas les anges :) Ceci dit, merci pour les infos, ça peut toujours servir, et considérant que le péquenot lambda (encore lui) n'est pas plus calé que moi dans les appellations du Diable, j'imagine que tout est justifié (il l'appelle comme il le veux). Un peu facile mais pas si faux, non?

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Je n'ai pas beaucoup de temps donc mon commentaire va être bref: j'ai bien aimé :whistling: (comme d'habitude je dirais).

Un truc m'a tout de même fait tiquer:

En réalité, cela est dû à ceux-d’en-haut, qui, dans leur enthousiasme et leur précipitation, nommèrent le Malin de différents noms, plus charismatiques les uns que les autres, sans se concerter. Méphistophélès, Belzébuth ou Lucifer n’en sont qu’un échantillon –

En effet, Belzébuth est un démon, considéré comme le chef des armées de Satan, une sorte de capitaine si tu veux. Il me semble qu'on le représente par une mouche si je ne me trompe pas. C'est vrai qu'il est parfois confondu avec le Diable mais je doute que ce soit la faute des anges. Enfin, ceux-ci n'ont pu l'appeler Lucifer puisque c'était déjà son nom avant qu'il ne soit déchu pour avoir voulu devenir plus puissant que Dieu (il vient du latin Lux, la lumière, et fero, porter, autrement dit "celui qui porte la lumière" mouhaha c'est la première fois que j'arrive à le caser :D).

Donc, je crois qu'il ne te reste Méphistophélès, Satan (c'est à vérifier aussi) et le Malin (il doit bien en avoir d'autres non?).

Oui, dans le sens où les âmes ne vont pas sur un marché, dans lequel diablotins et angelots font leurs emplettes . Ce sera ptêt développé plus tard, mais les âmes sont reparties entre Enfer et Paradis selon leur "qualité" : des aficionados de Jésus ont peu de chance d'aller voir Satan, au contraire d'un sataniste accompli (excepté cas exceptionnel comme la peste noire). Donc les fidèles sataniques font "remonter" l'enfer car ils sont des valeurs sûres qui gonfleront le "chiffre d'affaires infernal", au contraire du péquenot lambda, dont le sort est indécis.

ça pourrait être pas mal si c'était en effet développé et précisé dans le texte

Voilà! La suite!

Lib

EDIT: @ waz: Aaaaah d'accord... Je crois que dans ma précipitation je ne me suis même pas demandée si "ceux-d'en-haut" désignaient les anges ou les hommes, désolée! D'ailleurs, je viens juste de remarquer que tu as changé l'introduction, c'est vraiment très bien, bravo!

@ limtor: le ton condescendant ne me dérange pas du tout, au contraire. On comprend immédiatement que l'orateur "nous" méprise, il ne peut changer de comportement, ce ne serait pas crédible... Et tu n'es pas obligé de le prendre pour toi :)

Modifié par Lightsbirth
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C'est un style assez particulier. A chaque fois qu'une question se pose tu donnes une explication (très longue) tout de suite après. Tu nous tiens durant tout le texte par la main nous empêchant de jouer avec notre imagination ou de s'échiner à comprendre. Exemple le "leur" : je me suis dit alors... même pas le temps d'y réfléchir que tu répond tout de suite au paragraphe suivant. Tu aurais pu nous laisser un peu mariné mais ça n'engage que moi !

Je dois souffrir d'un complexe de persécution car durant tout le texte j'avais l'impression que tu t'adressais à un attardé qui ne sait pas penser par lui-même. Le ton professorale un peu condescendant est lassant si il est utilisé tout le temps. Vers la fin, j'en ai eu marre.

Si l'enfer se rapproche du centre de la Terre alors il se réchauffe, non ?

EDIT : concernant les guillemets, il n'y a pas besoin de mettre un tiret après un guillemet ouvreur.

Modifié par Limtor
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Enfin, ceux-ci n'ont pu l'appeler Lucifer puisque c'était déjà son nom avant qu'il ne soit déchu pour avoir voulu devenir plus puissant que Dieu (il vient du latin Lux, la lumière, et fero, porter, autrement dit "celui qui porte la lumière" mouhaha c'est la première fois que j'arrive à le caser X-/ ).

Ca va, ça va. On le sait tous, c'est juste qu'on partait du pricncipe que c'était implicite. Na :) !

Mais pour les différents noms, il y en a bien plus que cela. Un léger exmeple avec notre ami le prophète Wiki :

On le retrouve également sous plusieurs noms :

Satan (latin : Satanas)

Belzébuth

Bélial

Asmodée

Astaroth

Balazs

Azazel

Semiasas

Mastéma

le Malin

Lucifer

le démon

Méphistophélès

le Maufé

Iblis ou Shaytan

Sheitan

Woland

Le Cornu

Legion

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Diable) (partie 10)

Et pis sinon, contrairement à LImtor, j'aime bien que le narrateur me prenne par la main. Ca évite l'ennui et nous inclue dans le récit, ce qui fait qu'on se sent plus concerné.

Mais chacun ses choix et ses goûts, bien entendu :rolleyes:

Oh, et bein entendu d'accord avec Limtor pour les guillemets ^_^

Modifié par Celt
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Bon, je me decide enfin à rattraper mon retard et je ne suis pas déçu.

Enfin, mes excuses à Hex' pour harcèlement récidivé
Plus qu'à harceler hex' et O'mor' et ce sera bon
Pourquoi tout le monde veut me harceler ? -_-

Alors, c'est pas si compliqué que ce à quoi je m'attendait. Le premier passage est peut être un peu complexe mais ca va, j'ai compris dans l'ensemble. Moi, j'adore les interventions du narrateur et l'ambiance. L'idée aussi est vraiment bonne :blushing: . Avec l'aparence et le nom du "héros", j'aurais plutot vu un petit diablotin au plus bas de la hierarchie et ca me fait bizarre. Ensuite, je me demande si ça va être vraiment une aventure (ca m'étonnerais de toi) ou juste une histoire pour prouver que l'enfer existe avec toutplein de trucs incompréhensibles (plus probable :D ).

Vivement la suite :wink: ,

Hex', Ca fait longtemps que je me demande quel avatar choisir...

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