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La Machine infernale


Waz

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Me revoilà après quelques semaines (trois, si je ne m'abuse) d'absence, dues à une coupure internet impromptue et magnifiquement organisée par Notre Maître à Tous, Free.

Bref, je me rattrape avec une courte suite. Courte, oui, même avec trois semaines de battement, car cela m'est dicté par le découpage du texte. La bonne nouvelle, si tant est que la précédente ait été mauvaise, est que la suite est par conséquent presque finie.

Bref, bref, je m'arrête de causer et je vous livre la bête.

Bonne lecture

« Des idées ?»

Un lourd silence tomba sur l’assemblée. Un silence affreux, de ceux que l’on n’apprécie pas chez les humains comme ailleurs, portant sa part – large, je n’en doute pas – de doutes et de soucis. L’absence de son est pourtant en général liée à un sentiment de paix et de sérénité : le cerveau serait-il sélectif en ce qui concerne le calme ? capricieux organe que celui-là, qui aime à jouer avec nos nerfs comme sur un piano mal accordé. A ceci près qu’il a sa place sur le bateau, et que la joie d’avoir provoqué un naufrage se noiera à coup sûr dans des tourbillons de regrets, autrement plus mortels. Quoiqu’on en dise, le cerveau est inconscient. Le cerveau est irresponsable. Et c’est pour cela qu’on l’aime en enfer, pour cela qu’on le laisse mener la barque vers les cataractes du profit. Enfin, je m’égare, revenons à notre sujet, sinon je crains de vous occuper quelques heures supplémentaires.

« - Pourquoi ne pas déclencher l’Apocalypse ? » Ah, un puriste, pensa Naïf. Un amateur de faits clairs et efficaces.

- Nous avons évoqué cette possibilité, mais Ils pensent que le moment n’est pas venu. La situation est certes critique mais pas encore désespérée », répondit le Luciférion sans ciller.

C’est déjà çà de pris, se dit Naïf. L’Apocalypse lui paraissait être une solution vraiment expéditive et par là trop précipitée. Certes, les Plaies garantiraient un afflux important d’âmes fraîches, et le nombre de fidèles s’accrochant à la religion comme ultime espoir de survie s’accroîtrait, mais ce plan avait ses inconvénients. Non seulement le Paradis profiterait autant des nombreux décès, mais c’était même certain qu’il en tirerait une influence non négligeable. En effet, il était prévu que les fidèles auraient davantage tendance à se tourner vers le Paradis et son parterre de Saints plutôt que vers Satan et sa légitime puissance. Une décision qui aurait pu être inversée, si un vulgaire espion industriel n’avait pas divulgué, sur un coup d’éclat tout aussi vulgaire, le projet Apocalypse à Saint-Pierre alors qu’il était encore en gestation. Ce qui promettait d’être le coup de grâce porté au Paradis s’était métamorphosé en une lame à double tranchant, dont le fil émoussé se tournait vers le ciel. Par la faute d’un insignifiant sous-fifre, Jean de son prénom et canonisé pour l’occasion.

Non, ce genre de solution ne résoudrait rien, c’était tout au plus une arme inutile aux accents ampoulés, plus à même de tuer le mouton que de le tondre. Il y avait des alternatives bien plus aguichantes, et si elles ne daignaient pas encore se dévoiler au regard avide de son esprit, cela ne saurait tarder. Peu importe, il avait un peu de temps. L’enfer n’avait pas été créé par un idiot, des mécanismes de secours se déclenchaient en cas de crise. Incroyablement bien conçus, qui plus est. L’un des plus marquants, et dans une moindre mesure, des plus amusants : l’enfoncement progressif de l’enfer provoquait des séismes un peu partout à la surface de la Terre, livrant par voie indirecte quelques proies faciles, qui elles-mêmes déclencheraient destructions et calamités lorsque la chaleur infernale remonterait. Machiavélique à souhait, l’œuvre d’un esprit supérieur à n’en pas douter.

Cependant, Naïf avait la conviction que la solution « miracle » - aussi antinomique que cela pût paraître – devait provoquer davantage que quelques morts violentes. Un embryon germait peu à peu, et, dans l’espoir que l’irresponsabilité cérébrale n’atteignît pas le fringuant bourgeon, il se fit immédiatement remarquer.

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Je crois que Turgon a tout résumé :wink:

Quelques... j'ose même pas l'appeler "erreurs" tant c'est du chipotage... Quelques corrections:

capricieux organe que celui-là, qui
Majuscule à capricieux
« - Pourquoi ne pas déclencher l’Apocalypse ? »
on ne peut pas utiliser et les guillemets et le tiret, il faut choisir.
Machiavélique à souhait, l’œuvre d’un esprit supérieur, à n’en pas douter.
je n'aurais pas mis de virgule après supérieur, ça nous bloque inutilement dans la phrase

J'aime beaucoup ton texte et ses pointes humoristiques, il me tarde d'avoir la suite!

Lib

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J'aime beaucoup l'idée des séismes quand l'enfer monte et descend.

A part ça, pas grand chose à dire à part que j'adore (enfin, un de tes textes à ma portée de compréhension :lol: ...)

Suite!!! et un peu moins lentement siouplait :wink: ...

Hex'

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Pas mal mais bon...

La longueur la franchement ! :wink: Ca tient dans un écran donc c'est clair que c'est beaucoup trop petit et que je me demandais si tu commentais ton texte ou tu mettais une suite ! On aura jamais grand chose à dire sur une taille aussi petite ! Donc, quitte à attendre un peu plus, j'aimerais un petit effort sur la longueur hein :lol: Pas histoire de dire, mon texte est toujours là, je vous case une idée et rendez vous plus tard :wink:

@+

-= Inxi, qui peut que demander une suite ! =-

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Tout d'abord merci aux nombreux commentaires, auquel je vais brièvement répondre, avant de vous livrer la suite

@ Inxi, c'était indépendant de ma volonté, tu verras avec ce morceau là que je me devais de faire une coupure nette avec les parties précédentes. J'aurais pu faire plus long, mais j'ai préféré laisser macérer et assurer la continuité X-/

Pour ce coup-ci, j'ai augmenté la taille de 1000 signes, je ferai encore mieux la prochaine fois.

A quand le pamphlet acide sur notre société ?

Peut-être un peu moins franc que ça, mais il ne saurait tarder :ermm:

enfin, un de tes textes à ma portée de compréhension :innocent:

J'espère bien arranger ça dès aujourd'hui -_-

Bon, trêve de private jokes et consorts, la voici la voilà, la suite !

Bonne lecture

Eh bien. Vous qui, l’esprit en éveil et les oreilles tendues, suivez ce récit depuis sa naissance, en arrivez à son tournant. Je pourrais, bien sûr, vous livrer la suite comme l’on nourrit des caïmans de bouts de chair sanguinolents ; je le pourrais. Mais ne serait-ce pas trop facile ? Oubliez votre cerveau qui vous dicte une véhémente négation, rejetez son irresponsabilité et pensez par vous-mêmes. Rien qu’un effort, certes inhabituel mais je gage qu’il vous apportera plus qu’une simple fatigue.

Ah, voilà que la vérité se dévoile. Pas si difficile, n’est-ce pas, pour peu qu’on le veuille. La volonté est maîtresse de vos pensées, bien plus dominatrice que tous les cerveaux du monde, et aussi peu nombreux soient les gens qui vous l’affirmeront, eux seuls seront dans le vrai – étrange paradoxe que celui-ci. Aussi comprendrez vous sans doute plus aisément les doutes qui me tiraillent, ainsi que ma soumission forcée à des forces supérieures qui vous dirigent tout autant qu’elles me torturent. Ce que j’ai nommé « forces » tendraient plutôt à être des facettes spirituelles de notre « nous », et sans sombrer dans des délibérations sans fin de métaphysique - allons, je vois bien que le rationnel vous convient mieux, ne le niez pas – je résumerai leur rôle à celui de tourmenter tout un chacun.

Ce sont d’ailleurs elles qui vous font doucement glisser vers l’ennui alors même que je vous conte tout cela, elles qui détournent votre oreille et votre œil de la vérité, malgré mes efforts pour les en empêcher. Et, par une chaîne de causalité que je ne saurais détailler, me forcent à continuer de narrer les aventures de Naïf à mon corps défendant. Je ne céderai toutefois pas sans combattre! Ce serait bien le diable si je ne parvenais pas à manifester mon désaccord, ma liberté par un acte de résistance tout futile qu’il fût. Oui, le Diable ! Quel que soit son nom, beau ou repoussant, c’est le Diable dont je cherche à me détacher ! Je serai libre !

* * * * * *

Naïf était perché sur le promontoire surplombant la vallée du Styx. Il s’abandonnait depuis un moment à la contemplation de l’activité frénétique de ses congénères, s’agitant vainement à des dizaines de mètres sous ses pieds. Il savait très bien qu’aucun d’entre eux n’aurait jamais la chance, ni même l’espoir de parvenir à ce qui était désormais sa position. Plutôt reluisante, ceci dit, et porteuse d’une foultitude d’avantages. Cela était en un sens normal, puisqu’il leur avait été supérieur – dans le cas contraire, leurs rôles n’auraient-ils pas été inversés ? Mais tout de même, une telle différence…

Naïf s’arracha à sa béatitude distraite. Cela ne lui ressemblait pas de regretter quoique ce soit. Il ne savait même pas ce qu’il regrettait. D’ailleurs, regrettait-il vraiment quelque chose ? A quoi bon se poser toutes ces questions ? Cela non plus ne lui ressemblait pas. Jamais il n’avait eu cette impression de se noyer dans des questions sans but, ou sans signification – le choix est libre. Le premier intermédiaire à cette inexplicable mélancolie qui lui vint à l’esprit fut de retourner à des préoccupations plus matérielles, autrement dit le travail. Les vieux l’attendaient.

Son travail, outre le fait qu’il ait changé du tout au tout, s’était logiquement accompagné d’une augmentation sensible de son salaire. Sans doute pourrait-il bientôt se payer un voyage à la surface. Un court séjour parmi les vivants le ravigoterait et avec un peu de chance, il en ramènerait un ou deux en souvenir. En attendant, le boulot l’appelait de son cri de sirène, modulé en conséquence de sa nouvelle fonction. Celui-ci lui paraissait plus suave, plus masculin que l’ancien, peut-être un peu déformé, un peu factice.

Enfin, il avait horreur de se répéter, mais les vieux l’attendaient. Leur cabane se situait à deux pas de là, à flanc de montagne – cliché oblige. Naturellement, elle était salement décrépie. On se demandait comment ses murs de bois rongé jusqu’au cœur tenaient encore debout, et de plus solidairement avec la porte. Toujours est-il que Naïf se dirigea droit vers elle, un sentiment d’héroïsme bien difficilement réprimé au fond du crâne. Il savait à quoi s’attendre lorsqu’il entra, il était déjà venu à maintes reprises, mais il n’arrivait pas à s’habituer à l’état franchement miteux de l’ensemble. Le seul qualificatif qui lui venait à l’esprit pour décrire ce genre de foutoir empoussiéré se dérobait par peur de ne pas être à la hauteur ; il se rabattait donc sur un dérivé non moins représentatif : « pire que l’extérieur ».

C’était certes un supplice visuel, auditif, en bref, sensoriel, mais au moins les vieux étaient là, perdus dans une de leur fameuses parties de cartes sans fin.

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Pas mal !

Deux mots résument le tout : courts et qui sont ces vieux ? :innocent: Pour l'instant c'est ce qui m'intéresse : Donc la première partie de la phrase, t'es déjà au courant et ensuite ben moi, j'attends la suite pour savoir ce qu'il doit en faire en fait et pourquoi.

Bon je me répète donc j'attends X-/

@+

-= Inxi =-

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Oulàlà le premier paragraphe :ermm: .

Bon, je passe la dessus. Sinon, c'est vrai que c'est court mais limite ça tombe bien vu que j'ai pas beaucoup de temps X-/ .

Bon, on avance un peu dans l'intrigue et tu maintient l'ambiance.

En bref, bravo :innocent: .

La suite !!!

Hex'

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Aimants bien les textes relativement courts sans pour autant se départir de richesse, je peux dire que j'ai beaucoup aimé la totalité de tes textes.

Pas grand chose de plus à ajouter que les autres, c'est bien écrit, c'est léger, c'est drôle, ça joue des clichés sans tomber dans l'excès inverse. Bref, continue comme ça. :innocent:

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'faisait longtemps, n'est-ce pas ? Que je n'étais pas passé par là...

Eh ben, de un, j'ai bien fait, ça m'en fait un bout complet avec deux petits, et de deux, nyabon (ou yabon, mais le copyright de SoK m'oblige à me rabattre sur ma propre expression déposée, à savoir celle suscitée).

Le style est toujours aussi savoureux, nullement emêtant ou quoi que ce soit. J'aimais, j'aime et j'aimerai, du moment qu'on reste comme ça. Ca, c'est fait ^_^

Ensuite, pas de bol, tu t'attaques à deux oeuvres littéraires que j'adore : L'Apocalypse et l'Enéide (Virgile est sur les Enfers bien plus explicite qu'Homère, à mon goût) (Quan(-t?) (-d?) (Edit Petimuel : -t) (EDIT de moi : Eh, j'l'avais pas vue, celle-là ! Mais tu es partout, dis-moi :D )

(Quant à l'Apocalypse, donc, ce doit être le seul chapitre de la Bible que j'ai lu en entier. M'enfin bref). L'Apocalypse, pasqu'à force de voir tout le monde en parler, dans les livres et dans les films, il a bien fallu que je le lise, et l'Eneide pasque c'est bô.

Là, je suis sur la Divine Comédie, mais on en parle après :P

Bref, pas de bol, si tu commets le mpindre impair, je te tomberai sur le dos. Et là, bah... Je ne suis pas sûr, mais il me semble que tu as légèrement confondu deux cours d'eau infernaux, à savoir le Styx et l'Achéron. Etant donné que le Styx n'est que l'affluent du second, je ne suis pas certain qu'il possède une "vallée". Mais bon, la certitude est loin de m'accompagner dans cette remarque :P

Et sinon, veille à ne pas tomber dans du Acereth Na Psorn -ien, et à fortiori dans du Lovecraftien, en parlant de "des forces supérieures qui vous dirigent tout autant qu’elles me torturent". Je crains qu'on trop grand mélange de mythes casse le texte.

Et sinon, pour le petit pluss kilfé du bien :

Un court séjour parmi les vivants le ravigoterait et avec un peu de chance, il en ramènerait un ou deux en souvenir.
J'avais lu "ramener un ou deux souvenirs", et j'ai poursuivi encore une bonne demi-phrase avant de me rendre compte de ce que j'avais lu. Tout simplement énorme :lol: !

Les vieux qui jouent aux cartes ? Parodie des Parques torturée, étirée, et inutilement mais jouissivement complexe ? Ou bien simples Anciens Dieux des Enfers déchus par celui de la nouvelle religion en place, à savoir Pluton/Dis, Hadès et tout le tintouin ? Héhéhé... ^_^

Et pis sinon, bah... que veux-tu que je dise ? Que c'est mégaplussbien ? Eh bien entendu, c'est mégaplussbien.

Eh beh, si je passais autant de temps à fignoler mes textes que mes commentaires, ça avancerait plus...

Modifié par Celt
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Encore plus long pour cette fois-ci, à ce rythme je vais finir par faire quelque chose de convenable :)

Sinon, après relecture, il est vrai que le précédent passage fait un peu trop Lovecraftien, je corrigerai ça un de ces jours.

Ah, et aussi :

Parodie des Parques torturée, étirée, et inutilement mais jouissivement complexe ?

J'me demande bien à quoi ça sert que je torde ou que j'étire, hmm, tu trouves quand même... Ferai plus dur la prochaine fois :shifty:

Bonne lecture

Face à face, parfaitement identiques, immobilisés par leur concentration, ils étaient insensibles au monde extérieur. Pourtant, avec la vague de froid de plus en plus intense qui traversait le pays, Naïf s’interrogeait sur leur capacité à survivre bien longtemps, habillés comme à leur habitude d’un seul pagne orné de dentelles. Peut-être leur longue barbe blanche, qui dégoulinait sur leur torse les protégeait-elle quelque peu. Ou plus vraisemblablement l’épaisse couche de crasse qui les couvrait des pieds à la tête. En tout cas, le climat ne semblait nullement les gêner et ils vivaient toujours au gré de leur routine millénaire, aussi Naïf patienta au milieu de la pièce, sachant pertinemment qu’il serait inutile de les aborder tant qu’ils n’auraient pas remarqué sa présence. Le troisième des frères, adossé à la fenêtre, celui qui logiquement aurait du être le plus à même de s’apercevoir de l’intrusion, rêvassait en bafouillant quelques mots aux carreaux ébréchés. Oh, bien sûr, il arriverait un moment où l’infernal trio émergerait de sa bulle, mais quand cela se produirait restait un mystère que des années de statistiques n’étaient pas parvenues à élucider.

Cela se produisit environ un quart d’heure après son arrivée, alors qu’il avaient conclu une trêve tacite – et éphémère, chacun savait que la paix ne se ferait qu’avec la fin de leur partie, que de nombreux observateurs attendaient depuis maintenant plusieurs siècles. L’oracle se réveillait enfin, et daignait se rendre compte de la présence d’un spectateur.

- Mais n’est-ce pas le petit Naïf qui vient là ? brailla le premier des triplés, Ordinarius de son état.

- De toute évidence. » Le frère n’avait jamais voulu révéler son nom, mais on le reconnaissait par son style inimitable, bien qu’il s’en défendît vigoureusement.

- Alors mon petit, qu’est-ce qui t’amène ? » La voix d’Ordinarius ne semblait pas pouvoir restituer de son grave. Ses stridents « mon petit » étaient réputés de par le monde pour les pulsions meurtrières immédiates qu’elles provoquaient. Les enfants atteints de timidité excessive effectuaient souvent un pèlerinage éducatif dans cette masure, dans le but de libérer leurs instincts profonds, et il fallait reconnaître que malgré l’influence parfois discutable du traitement, les résultats se révélaient probants, si ce n’est plus. Sans doute était-ce une sorte de test qui sélectionnaient les personnes dignes de recevoir l’oracle.

- Une affaire de la plus haute importance, j’en ai peur, répondit Naïf.

- Pierre qui roule n’amasse pas mousse ! » Et voilà le troisième qui s’éveillait. Noiraud – car tel était son nom, en total désaccord avec sa voix blanche et l’albâtre de son teint– et ses proverbes, Noiraud et ses maximes, Noiraud et ses énigmes. Impossible d'en tirer quelque chose qui n’entrât pas dans une de ces catégories, ou du moins qui n’y fût étroitement affilié. Ca n’était pas faute d’avoir essayé, pourtant, presque tous ses interlocuteurs lui avaient tendu une perche subtile, avaient tenté de stimuler ses passions ou avaient posé une question n’admettant que « oui » ou « non » comme réponse. En vain, il était l’inaltérable roc, l’invincible pilier de la langue qui, s’il répondait à côté du sujet la plupart du temps, ne tombait dans aucun piège, aucun chausse-trappe sournoisement placé. Et bien évidemment, comble de la commodité, il constituait le principal intermédiaire – l’Elu si vous voulez - de la voix Divine qui lui dictait ses oracles. Un sacré numéro, bien qu’il ne jouât pas volontiers aux cartes.

- Allez, prends vite place, reprit Ordinarius, sinon on sera obligé de commencer sans toi.

- Hé ! Noiraud ne joue pas ?

- Ne mets pas la charrue avant les bœufs.

- De toute évidence.

Une vraie maison de fous. Naïf n’avait qu’une envie, finir cette corvée le plus vite possible. Toutefois, rien de tel n’était envisageable. Quel intérêt que celui d’un oracle s’il prodigue ses visions comme l’on profère des blasphèmes ? Point de vulgarisation de la divination pour ces messieurs, l’art est quelque chose qu’on se doit de défendre avec l’acharnement du chien qui a confondu l’os et le pied de chaise. Non, point de décentralisation de la prescience, jamais. « Trop est l’ennemi de bien » dirait Noiraud.

Naïf s’assit lentement. Autant accomplir cela avec dignité si ce n’est avec hypocrisie, à défaut de motivation.

Le rituel débuta. Il s’agissait en l’occurrence d’un partie de cartes tout ce qu’il y a de plus classique. Basée sur un système de plis d’une banalité consternante, et se contentant de la défaite d’un des participants pour tout dénouement. Le principal intérêt se situait ailleurs ; les vieux n’étaient pas oracles pour le prestige de la fonction, ils devinaient tout à l’avance, du big bang au jeu de l’adversaire, et cela, hideux favoritisme de la nature, de façon illimitée. Leurs parties s’en trouvaient rallongées en conséquence, quelque supplique ou prière qu’on lançât à diverses divinités, le Diable trouvant ces épisodes bien trop amusants pour y mettre fin.

Ordinarius distribua les cartes d’une main experte en caquetant comme jamais et la partie commença, au grand désespoir de Naïf.

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Moui... parodie des Parques, tu dis ? J'aurions point d'viné :)

Bon, sinon, je pense que ce sujet a dépassé le stade où on critique la forme, d'une part parce que les fautes de frappe se font rares ('pas vu cette fois-ci), et d'autre part parce que tu maîtrises la chose, plus besoin de commentaires à ce sujet.

Donc au niveau du fond... ben , c'est pas très clair, tout ça. Si j'ai bien compris, Naïf vient les voir pour parvenir à mettre au point la "solution" qu'il avait peut-être commencé à esquisser dans sa tête deux chapitres plus tôt ?

Pis sinon à part ça c'est bien. Juste marrant que Inxi et toi nous sortiez tous deux une partie de cartes dans vos sujets en même temps :)

Pendant que j'y pense, j'ai adoré cette petite partie du texte :

- Allez, prends vite place, reprit Ordinarius, sinon on sera obligé de commencer sans toi.

- Hé ! Noiraud ne joue pas ?

- Ne mets pas la charrue avant les bœufs.

- De toute évidence.

Juste hallucinant ! J'étais plié en deux devant le surréalisme du dialogue :shifty:

Il m'en faut plus pour le prochain texte, et surtout plus de Noiraud ^_^

Et sinon, la remarque à laquelle je voulais aboutir à mon commentaire précédent, et que j'avais oubliée entre-temps :

Tu n'aurais pas lu De bons présages, par hasard (ou par Toutatis, mais réservons ce genre de jeu de mots à l'A-M), de Terry Prattchett et Neil Gaiman ? Si oui, ça explique bien des choses, et si non, c'est à faire de toute urgence :wink: !!

C'ets véritablement l'ouvrage auquel ta nouvelle m'a fait penser...

Sur ce, Celt, a+

Ouah, le vil copieur de sign !! Booouuuh !

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  • 3 semaines après...

Rebonjour à tous,

Encore et toujours du retard (je ne me donne même plus la peine de trouver une excuse, tiens, d'ailleurs je n'en ai pas plus que Celt lorsqu'il s'occupe de l'A-M).

Ca n'est toujours pas bien long, mais bon, comme dirait Noiraud, "Trop est l'ennemi de bien".

Bonne lecture

Il dut bien reconnaître que les premiers plis lui passèrent totalement au-dessus de la tête. Ni le cœur ni l'esprit n'y étaient, et, sans nier l'annihilation totale de son jeu, il appelait à sa défense quelque maigre excuse sensée lui sauver la mise. Difficile en effet de se concentrer sur une tâche aussi exigeante qu'une partie de carte perdue d'avance alors que le cerveau - encore lui, décidément rien ne l'arrête - refuse de coopérer.

Il préférait en l'occurrence divaguer sur la raison de sa présence en ces lieux infâmes, à savoir l'espoir tout juste justifié de voir son projet agréé par l'Oracle. Un projet audacieux, mais qui avait réussi à séduire les hautes autorités de l'enfer. D'aucuns le qualifiaient de fou, en reconnaissant toutefois qu'il avait pour lui son originalité et, dans le cas peu probable où il aboutirait, une efficacité certaine.

Et voilà qu'il sapait tout cela par une nonchalance boudeuse, il repoussait la chance de sa vie à cause d'une puérile aversion pour les jeux de cartes. Il était mal parti, autant le dire tout de suite, les plis s'enchaînaient sans qu'il ne parvînt à arracher aucun point. L'agaçante manie des deux vieux de deviner son jeu empêchait tout coup bas, toute subtile sournoiserie à même de renverser le cours des choses, et alors que les défaites successives s'acheminaient doucement vers une issue pour le moins fatale, Noiraud vint à sa rescousse.

Tel Platon prodiguant ses absolues vérités à son auditoire béat, il rompit le silence concentré d'un éclat de sa fragile voix :

- Moult dépenser, rien gagner ni acquérir, fait l'homme en son pain guérir !

En lieu et place du silence ébahi devant en toute légitimé s'installer en de telles situations, ses deux comparses renchérirent de plus belle :

- De toute évidence !

- Mais oui, mon petit !

- Où il n'y a pas de blé, il n'y a pas de pain !

- Bien évidemment !

Et les trois vieux de s'exclamer dans la même veine pendant près d'une minute, minute que Naïf mit à profit pour rafler une demi-douzaine de plis sans que ses adversaires ne bronchassent. De son côté, Noiraud prenait le large et dominait tout le monde par une frénésie inexplicable que personne ne semblait en mesure de stopper :

- Qui ne tente rien n'a rien ! Oncques tripière n'aima haranguère ! Méchante femme fait mauvais ménage ! Qui vole un œuf vole un boeuf !

- Très certainement.

- Qui dort, dîne ! Qui sème le vent récoltera la tempête ! Au royaume des aveugles les borgnes sont rois !

Et ainsi de suite, sans interruption aucune, pendant plusieurs dizaines de secondes.

Naïf se lassa assez vite de cette avalanche, toute salutaire qu'elle fût, et se permit un léger toussotement exprimant plus d'ennui que n'importe quelle interruption. Il allait à l'instant de mettre un terme à la partie en remportant l'ultime pli synonyme de victoire.

- Hé ! messieurs... hem, excusez-moi, mais pourriez-vous prêter un moment attention à cette partie? Il me semble que nous en arrivons à son dénouement.

Ordinarius et l'Affirmateur - appelons-le ainsi, "le troisième frère" étant à la longue un peu lassant - cessèrent immédiatement leurs exclamations enthousiastes. Ils scrutèrent les cartes d'un œil méfiant, soupçonneux, et toisèrent Naïf d'un air qui ne trompait pas sur leurs pensées. Si ce retournement de situation n'avait rien de très orthodoxe, il n'était pas non plus charitable de le dévisager avec une l'intention peu louable de l'asperger de goudron et de plumes. Après tout, Naïf n'y était pour rien, si quelqu'un devait être à blâmer, Noiraud constituait la cible la plus évidente. Pas de blague, hein, il n'y était pour rien. Il pouvait l'assurer, preuve à l'appui. C'est pas moi, m'sieur.

- Bien. Finissons-en, alors, mon petit.

L'air sinistre d'Ordinarius ne disait lui rien qui vaille. Il sentait venir le coup tordu, venu des tréfonds de sa prescience, suffisamment vicieux et alimenté par la rancœur pour renverser une fois de plus la situation - à son désavantage, cela va de soi. Ordinarius leva sa carte d'un geste théâtral, et je ne peux que conjecturer ce qui se passa alors. Son geste manqua sans doute de retenue, d'une maîtrise perdue dans les bas-fonds de sa rancune, mais il déclencha quelque chose d'inattendu. Peut-être avait-il coupé une corde du Destin avec le tranchant de la carte ; peut-être que cela avait à voir, sait-on jamais, avec un quelconque caprice de la Fortune ; peut-être que je subodore à côté de la plaque ; je n'en sais rien. Toujours est-il qu'à la place de l'as de Pique indispensable à sa victoire, Ordinarius joua un vulgaire deux de carreau, laissant par là la victoire à un Naïf au moins aussi surpris que lui.

L'Affirmateur blanchit à vue d'œil en contemplant la carte barbouillée de deux tâches rougeâtres. Il ouvrit la bouche une ou deux fois sans rien dire, avant de lâcher comme par inadvertance :

- De toute évidence...

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Salut.

Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu une suite, ici...

Bah, c'est pas mal du tout, cette petite partie de cartes, j'aime bien comment Naïf rafle tous les plis, on l'imagine bien profiter de l'occasion X-/ .

Super dans l'ensemble, quoi ^_^ .

On veut une suite,

Hex'

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Passage rapide : c'est du tout bon X-/

Je regrette juste que tu aies laissé passer l'utilisation de l'adjectif "orthodoxe", qui était prétexte à un jeu de mots totalement hors de propos sur la religion - et donc indispensable.

Sinon, ben, j'ai particulièrement apprécié la dernière partie, lorsqu'Ordinairus abat sa carte, et le repli effréné du narrateur/Naïf à la fin de l'avant-dernier paragraphe.

Et puis bon, c'était bien aussi que tu nous recadres l'histoire, parce qu'on commençait à ne plus s'y retrouver ^_^

Eh bé, mes messages se réduisent comme peau de chagrin ! L'est temps de se reposer, je crois !

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"Trop est l'ennemi de bien"

Fais attention à ce que tu dis ^_^X-/

Il scrutèrent les cartes d'un œil méfiant, soupçonneux, et toisèrent Naïf d

En plus y a des fautes :P

Bon alors cette suite n'apprend... rien du tout ! Sinon qu'ils sont bien tous tarés là dessous :good: J'ai aucune idée de ce que signifie le résultat de la partie de cartes donc je vais me contenter d'attendre la suite pour avoir ma réponse !

@+

-= Inxi =-

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Et hop, je viens de tout m'enfiler et c'est excellent. En fait c'est assez unique parmi tout les textes de notre fofo. Moi j'aime beaucoup, mais ce qui m'étonne, c'est que tout le monde est d'accord. en te lisant, j'avais l'impression que c'était très clivant, c'est à dire que je voyais déjà l'escalade de lynchage et d'encensement de l'auteur de chacune des deux parties... mais en fait non.

Après cette partie de commentaire aussi inutile , j'entre dans le vif du sujet: Lis ta signature. Tu me cites, disant que tu es le distributeur de description. C'était vrai dans les trois destins, ça l'est (beaucoup) moins. Ton style a évolué depuis, et en bien, qui eut cru que cela fut (Notez l'effort que je fais pour taper un français approximativement correct) possible?

Cette machine infernale est beaucoup plus ludique, légère et dynamique. Tout en gardant une maîtrise du style assez bluffante de clareté et d'évocation. Du très, très bon.

Continue-nous ça!

O'mor'tyr, t'inquiètes, tu l'es quand même encore un peu.

Modifié par 0'mor'tyr
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  • 4 semaines après...

Après une absence si longue que je ne m'autoriserais même pas une excuse, voici venir la suite (toujours aussi courte, on ne se refait pas).

Juste une ou deux remarques - une - avant de passer au gros du message :

Je regrette juste que tu aies laissé passer l'utilisation de l'adjectif "orthodoxe"

Moi aussi, pour le coup. Mea culpa

Bonne lecture

Tout allait pour le mieux, c’est le moins que l’on puisse dire. La perfection, cette idée utopique qui fascine depuis la nuit des temps, semblait lui sourire et accorder un aperçu de son infinie complexité. Oh, bien sûr, ça n’était pas vraiment elle non plus. Quiconque s’attarderait un peu sur les détails de la situation remarquerait bien vite les infimes défauts inhérents à toute entreprise un tant soit peu audacieuse. Mais si l’on savait faire abstraction, encore une fois, et ce quelques minutes durant, de son pragmatisme forcené – dicté par quelque ineptie cérébrale, inévitablement -, la beauté du moment se révélerait avec sa douceur éthérée reconnaissable, pareille à nulle autre. S’ensuivraient alors ces moments inoubliables, qui se déposent au fond de notre mémoire comme des sédiments incrustés d’argent et resurgissent parfois en une pluie d’étoiles scintillantes. Magnifique, non ?

Je sens votre attention décliner, toutefois, et au risque de vous arracher à l’un de ces instants magiques, je me dois de recentrer et de vous hisser vers la surface, sans quoi les hauts-fonds auront beau jeu de vous noyer, avec toutes les irrémédiables conséquences que cela entraînerait. A moins qu’un séjour en enfer ne vous tente, maintenant que vous connaissez toutes ses merveilles ? Ne serait-ce pas une belle expérience que de tenter vous aussi le voyage vers les profondeurs ? Non ? Ah, je vois, le pragmatisme revient à la charge ; j’avoue m’y être attendu. Vous voulez en savoir plus, bien sûr. N’ai-je pas déjà dit que la pulsion première en cas de danger est d’en connaître la nature ? Soit, je m’incline ; j’imagine que je n’obtiendrai pas de repos avant d’en avoir terminé avec Naïf et ses pérégrinations. Poursuivons.

Le diablotin se trouvait perché près de la rosace, hors de vue de la foule bruissante assise en dessous. Nonchalamment adossé contre la paroi de pierre massive, il laissait son regard divaguer le long de la nef, s’autorisant quelques accrocs aux niveaux de l’autel ou des ailes. Le service ne devrait plus tarder ; le prêtre laissait d’ailleurs entrevoir un pan de sa soutane dans l’entrebâillement d’une petite porte, au fond de l’église. Un sourire fit frissonner le visage de Naïf à la pensée de la messe à venir. Sûrement un joli spectacle que ce service. Il ne serait pas de tout repos. On pouvait déjà sentir des ondes de fureur glisser et se propager parmi les fidèles, explosant ci et là sous forme de vociférations incontrôlées. Plus encore, au-delà de la colère, on sentait une inquiétude palpable, sous-jacente, qui minait les fondements et la raison de la foule étalée sur le sol marbré. A chaque instant, quelqu’un lançait un regard désespéré, une supplique plaintive ou je ne sais quel cri de détresse vers le ciel, dans le fol espoir qu’une divinité de passage daigne se pencher sur l’infime poussière qu’il était. Eh bien non, tout ces débordements ne parvenaient qu’à une paire d’oreilles doublée de cornes, et Naïf se targuait de cette confiance vacillante avec l’un des ses plus beaux sourires démoniaques. « Hommes de peu de foi, pensait-il, où donc est votre belle assurance d’hier ? perdue dans les profondeurs abyssales d’un bénitier ? ».

Bonne question, ceci dit, en laissant de côté les railleries. Il n’était pas évident d’y répondre, en tout cas, bien que quelques pistes, telles le loup des contes pour enfant, laissaient entrevoir l’extrémité de leur queue. Et en sachant y regarder à deux fois, celle-ci ne laissait aucun doute quant à son origine, toute bordée de pointes et de piquants qu’elle était. Oh bien, sûr…

« Damned ! C’est parti !». Avec une belle démonstration de courage, le prêtre se hissa sur l’estrade supportant l’autel. Difficile de faire mine d’ignorer le grondement d’une bonne centaine de personnes lorsque celui-ci recouvre jusqu’aux accords barbares de l’orgue – pourtant joué à plein volume par un organiste des plus enthousiastes. On sentait l’ecclésiastique sur le point de craquer, sur ce simple geste accompli de si nombreuses fois ; sur le point d’abandonner la sienne pour prendre ses jambes à son cou. Toutefois, Naïf dut lui reconnaître un certain sens – si ce n’est un sens certain – du devoir, puisque le prêtre armé d’un missel et sans se démonter outre mesure, entonna son sermon habituel.

Modifié par Waz
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Bon, je prends en cours, et je dois dire que pour l'instant... ben j'adore !

Je n'arrive jamais à prévoir la suite, ce qui est déjà bon signe, mais à chaque fois elle me ravit ! Au passage, la partie de carte fait sans doute partie (arf !) de mes passages préférés, toutes oeuvres confondues.

(cela dit ne prends pas la grosse tête nan plus, il t'en faudra plus pour détrôner les oeuvres les plus chères à mon coeur de laitue pas fraîche :innocent: )

Bon, après, je trouve que les parties sont un peu décousues entre elles, mais là je chipote, puisqu'on s'y retrouve rapidement, le personnage de Naïf faisant parfaitement écho à la partie précédente.

Quoique là... je suis un peu dérouté, le lien entre les trois oracles et l'émeute qui se profile m'échappe complètement. Bah, j'attendrai sagement que tu éclaircisses la situation :)

Au final, une histoire vraiment poignante, et un style plaisant, agréable à lire, vivant enfin ! Mais à lire les autres commentaires, ça change pas de d'habitude, nan ?!

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Bien et bien heu...

C'est pas mal vraiment comme d'hab d'ailleurs mais mais mais... Bon c'est court mais j'ai compris ta politique donc je comprends mais par contre quand c'est court et qu'on apprend pas grand chose alors je dis non :) Ou alors une suite rapide !!! Parce que là on est sur notre faiiiimmm

@+

-= Inxi =-

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