Inxi-Huinzi Posté(e) le 18 septembre 2008 Partager Posté(e) le 18 septembre 2008 Moi j'aime mieux au contraire. Je sais pas, au moins y a de l'action et ça pas beaucoup de descriptions pour rien. Il meurt et c'est une bonne chose. Déjà, il ira mieux et ensuite, tu auras pas à te soucier de ses problèmes mais bien de la trame. Ca changera le champ lexical en plus ! Bon, allez, chouite ! Voyons le fin mot de l'histoire ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turgon Posté(e) le 18 septembre 2008 Partager Posté(e) le 18 septembre 2008 La qualité générale de l'expression est légèrement en dessous de ton niveau habituel, c'est dommage. (quelques formulations qui me paraissent bizarres, des répétitions...). Pour le fond, à moins que tu comptes l'expliquer par la suite, tu devrais mieux approfondir les raisons pour lesquelles Mellowbridge est si hésitant à l'idée d'aller chercher cette fatidique seringue Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 18 septembre 2008 Partager Posté(e) le 18 septembre 2008 La qualité générale de l'expression est légèrement en dessous de ton niveau habituel, c'est dommage. (quelques formulations qui me paraissent bizarres, des répétitions...). Ah? j'avais trouvé ça un peu mieux, au contraire... Si tu pouvais préciser ça m'aiderait. Pour le fond, à moins que tu comptes l'expliquer par la suite, tu devrais mieux approfondir les raisons pour lesquelles Mellowbridge est si hésitant à l'idée d'aller chercher cette fatidique seringue Mais ce sera expliqué en temps et en heures, quoiqu'un minimum de perspicacité suffise à savoir ce que c'est. Théoriquement, plus que trois épisodes. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turgon Posté(e) le 18 septembre 2008 Partager Posté(e) le 18 septembre 2008 Peut-être aurais-je dû tenir plus compte des remords qui troublaient mon esprit Là je sais pas, m'étant déjà ridiculisé précédemment avec un mien ami, mais il me semblerait qu'il soit plus juste de dire "aurais-je dû plus tenir compte"... -plein de fois un "s" à la première personne du passé simple tentant une approche calme et sereine de la salle où mon visiteur séjournait, je tentais de reprendre un peu d’aplomb Répétition Dès que je fus réellement entré, Pas fan de l'expression (MD comme dirait un prof de français) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Limtor Posté(e) le 19 septembre 2008 Partager Posté(e) le 19 septembre 2008 Non pas une odeur de charnier ou de corruption de la matière quelle qu’elle soit, mais un fumet totalement étranger à toute idée humaine, comme l’odeur des espaces éthérés, éveillant la plus âpre réminiscence primaire au fond des entrailles mémorielles de chaque être. Cette phrase ! Elle claque sévère, j'adore ! A partir de cette phrase le texte est superbe avec des expressions très recherché (parfois trop) et que l'on reconnait ce style ampoulé qui te caractérise. Parce qu'il faut bien le dire, le début n'est pas très folichon ! Y a des petites erreurs qui casse un peu l'alchimie comme des manques de virgules ou des mots en trop... ce qui m'a choqué reste le "Car" en début de phrase (ligne 3). La façon dont crève John est superbement bien écrite. On aurait pas pu faire mieux je pense. Il ne faut surtout pas modifier ce passage (sauf s'il y a des fautes) . La suite ! PS : On peut dire que tu es productif toi ! Enfin... plus que certain, suivez mon regard. *lance un regard furieux à un certain rédacteur* Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 20 septembre 2008 Partager Posté(e) le 20 septembre 2008 J'ai dévoré un peu vite puisque des remarques avaient déja été faites. Je n'ai pas noté d'autres erreurs que celles signalées précédement. Je me conterais donc d'un simple "yabon", suiviv d'un nombre indéterminé de points d'exclamation. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 25 septembre 2008 Partager Posté(e) le 25 septembre 2008 (modifié) Voilà la suivante partie de mon récit, ce sera sans doute la plus ennuyeuse, mais c'est parce que c'est une transition narrativement importante. FEU! C'est sans doute plein de fôtes et d'incohérences, que je vous serais gré de relever si je ne le puis. Il va sans dire que la scène avait attiré une foule conséquente de badauds, mis en marche par leur instinct morbide et scandalophile propre aux masses ignorantes qui infestent nos cités et villes. Si je m’emporte autant contre les foules imbéciles qui s’agglutinaient telle de la vermine autour du corps brisé de mon ami, c’est que l’attroupement n’avait manqué d’appâter les services de police. Non que ce m’eut déplu, car je n’allais tout de même pas endosser la responsabilité de la dissimulation coupable du fait, dans lequel je n’étais pour rien. Mais cette rapide recrudescence de public indésirable donna dès lors l’amorce à une propagation à mon sens excessive et fort peu souhaitable de l’affaire dans la presse locale, et plus loin encore, tant et si bien que j’eus à faire avec des agents de l’ordre fort motivés et introspecteurs. Ils n’avait rien à découvrir que je n’eus pu cacher, aussi les laissais-je faire durant deux bonnes semaines durant lesquelles je fus assailli de questions fort indiscrètes auxquelles je répondis avec stoïcisme. La curiosité et l’investissement mal inspiré dont faisaient preuve les forces de police de la ville m’indisposa au plus haut point, mais, l’esprit redoublement stimulé par leurs questions, je me promettais de trouver une réponse aux miennes. Ils ne faisaient preuve d’aucun tact, et me considéraient ouvertement comme suspect, avançant les thèses ridicules voulant que ma rancoeur me l’ait fait gaver de drogues. J’avais également prétendu vouloir lui procurer ses drogues uniquement dans le cadre d’un sevrage progressif, ce qui était somme toute crédible, puisque je ne me fus rendu à la pharmacie que trois ou quatre fois. Fort heureusement, la conclusion rapide du médecin-légiste en charge de l’affaire m’excrimina formellement, car aucun des remèdes que prenait, même en cette quantité, n’aurait pu suffire à lui faire tant perdre la raison ou à le tuer. De plus, son corps, bien que rudoyé par les convulsions et la chute, ne portaient aucune trace de violence volontaire. Le témoignage que je leur remis étant improbable mais seule explication plausible, ils abandonnèrent peu à peu, non sans maugréer, la sphère de mon intimité, se tournèrent vers des pistes qui ne les menèrent à rien. Et, noyée dans le désintérêt public progressif, les échos se tassèrent laissant enfin en paix. Je puis par ailleurs me féliciter d’avoir aussitôt mon compagnon défenestré eu le bon sens de reprendre et de dissimuler dans un recoin externe et difficilement accessible du bâtiment la seringue grâce à laquelle on aurait au moins pu m’accuser avec succès et raison de la tentative d’assassinat de John Merciah Alkensome. Par chance il n’en fût rien, et je pus rapidement débuter les recherches qui furent une nouvelle et terrible erreur me menant à ma situation actuelle. Après m’être dûment renseigné sous de faux motifs aux services appropriés, j’obtins facilement la précédente adresse de John. A laquelle je me rendis prestement, non sans avoir remarqué la nature singulièrement urbaine et cosmopolite de sa localisation, ce qui m’étonna fort de la part de mon ami. Il avait contre toute vraisemblance choisi de s’installer à Boston, dans une rue particulièrement quelconque dont j’ai oublié jusqu’au nom, car j’appris que les renseignements fournis étaient inexacts, aussi dus-je demander mon chemin à des passants, et il s’avéra que le renommage d’une rue était à l’origine de l’incorrection de mes orientations, aussi perdis-je un temps considérable et ne suis-je plus capable de retrouver cette adresse. Et je pense avec sincérité que c’est pour le mieux, car qui sait ce qu’un autre individu ayant suivi ma piste ait pu encore découvrir dans cet appartement exigu et malodorant. En effet, au vu de la qualité dérisoire de son habitation, il était fort possible que la ruine ait contraint John à déménager. Ce qui était effectivement le cas, puisqu’aux dernières nouvelles que j’aie eues de sa localisation, on me le situait très loin du Massachusetts. Cette constatation s’imposa définitivement à moi lorsque j’eus lors d’une conversation préliminaire avec sa logeuse l’information qu’il n’avait pas payé depuis deux mois son loyer. Ne pouvant trouver d’excuse acceptable pour pénétrer dans l’appartement, j’offris généreusement à la vieille logeuse de lui payer sur-le-champ ses arriérés de location, majorés à titre d’encouragement tacite d’une addition substantielle. Bien entendu, je ne lui dévoilai pas explicitement le motif de ma visite, puisque je craignais que cet endroit fût propice à l’espionnage pervers entre locataires, et je soulignai simplement mon offre d’un regard insistant et complice. La vieille n’était pas idiote, et encore moins désintéressée, aussi sans un mot elle eût l’amabilité de me fournir un double des clés de John. En effet il ne me restait plus celles originales, amenées par mon ami lors de son arrivée, elles avaient été confisquées par les enquêteurs. A ce propos, il est important de préciser que la vente publique des biens de John allait survenir la semaine suivante, aussi avais-je fort bien choisi mon temps. Je n’avais qu’une idée très subjective et vague de ce que j’étais venu chercher. Dans l’absolu, je recherchais avec avidité la source de ses maux, rongé que j’étais par une curiosité stupide dont je crois ne jamais plus pouvoir me défaire. Il faisait mention de sources lors de ses divagations, c’est pourquoi mon attention se tourna en priorité vers un document écrit, et je recherchai dans sa bibliothèque les traces de tout livre semblant de quelque importance. Ce fût très malaisé, car en plus d’être prodigieusement étendue, comme il sied à tout homme d’instruction, sa collection littéraire était fort mal tenue et regorgeait d’ouvrages fantastiques et très divers, souvent peu orthodoxes et toujours d’une qualité rare. Il me désolait de voir en cet état désordonné et usé la formidable masse de savoirs dont disposait John, puisque les piles de livres bancales s’entassaient à même le plancher humide et nu, ou gisaient ouverts et sales au milieu de la crasse. Cependant mes efforts furent certes mal orientés mais inopinément récompensés. Commentez, c'est fait pour. Modifié le 29 novembre 2008 par Acereth Na Psorn Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 25 septembre 2008 Partager Posté(e) le 25 septembre 2008 Arf... premier arrivé. J'vais devoir me taper la dure tâche de lister les fautes. De frappe. Second paragraphe : l'epsrit ; monintimité ; pises ; chutte ... bref, un p'tit passage au correcteur orthographique en fait. www.bonpatron.com le fait très bien, même s'il y a une limite de mots. A part ça, moi je dis que yabon. C'est certes très subjectif puisque je dis ça depuis le bédut, mais yabon quand même. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turgon Posté(e) le 25 septembre 2008 Partager Posté(e) le 25 septembre 2008 La séringue contenait donc une simple substance mortelle destinée à euthanasier Alkensome? Je suis un peu déçu, je m'attendais à quelque chose de plus subtil...Alkensome ayant affirmé qu'il redoutait par-dessus tout de mourir puisque ça allait le plonger, selon lui dans une éternité de tourments, je vois mal son ami "lui rendre service" en participant activement à sa mise à mort. A moins qu'il en aie de bonnes raisons: exaspération ou incrédulité. Les fautes sont nombreuses mais j'ai la flemme de les répertorier n'importe quel correcteur orthographique est capable de corriger "ammorce". Sinon effectivement il ne se passe pas grand chose donc pas grand chose à rajouter aux remarques précédentes. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 25 septembre 2008 Partager Posté(e) le 25 septembre 2008 (modifié) Machins rectifiés et corrigés! Mon correcteur orthographique déconnait, et puis y'a des gros inconvénients à écrire vers une heure du matin. La substance pour euthanasier le gars est conçue pour son cas particulier, bien entendu, de toutes façons, j'allais pas faire un énième rebondissement là-dessus, ça veut juste dire que John n'est pas le seul dans son cas, et que des gens y ont consacré du temps et de l'énergie... Donc il y a une ouverture pour une histoire ultérieure avec Mr Marsh et Longsmourn... La suite viendra dans deux, trois jours, si j'ai pas la flemme et la semaine prochaine vous devriez avoir la toute fin. Modifié le 25 septembre 2008 par Acereth Na Psorn Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 25 septembre 2008 Partager Posté(e) le 25 septembre 2008 Bon ben pas grand chose à dire. Si ce n'est que je commence progressivement à m'habituer à ce style d'écriture même si effectivement, j'en lirai pas tout un livre entier !! Les fautes ont été notées et effectivement, il se passe pas grand chose. On va juste apprendre qu'il va enquêter dans l'autre maison. Suite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Limtor Posté(e) le 25 septembre 2008 Partager Posté(e) le 25 septembre 2008 (modifié) C'est vrai que c'est ennuyant je ne te le cache pas. Mais de là a dire que c'est nécessaire, j'en doute. Le récit t'appartient ! Tu aurais pu nous emmener dans une fausse piste, enfin je sais pas. On a rien appris à part que notre héros a subi une minuscule métamorphose : il est curieux et prend de gros risques. Le risque à prendre dans ce style de récit c'est que tout doit être quasiment parfait pour que le lecteur s'imprègne pleinement dans le récit (j'arrive pas à le dire correctement ). Il suffit d'une phrase foiré la magie. Pour moi ça été celle-ci : Fort heureusement, la conclusion rapide du médecin-légiste en charge de l’affaire m’excrimina formellement, car aucun des remèdes que prenait, même en cette quantité, n’aurait pu suffire à lui faire tant perdre la raison ou à le tuer. C'est içi qu'un cliffhanger à Inxi à sa place. On est dans le noir complet, on ne sait rien de ce qui va se passer ou de ce qu'il va trouver. Voilà. Dommage qu'il meure si vite. On attends la suite ! EDIT : en fait, il manque un mot à la phrase Modifié le 1 octobre 2008 par Limtor Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 26 septembre 2008 Partager Posté(e) le 26 septembre 2008 (modifié) Le risque à prendre dans ce style de récit c'est que tout doit être quasiment parfait pour que le lecteur s'imprègne pleinement dans le récit (j'arrive pas à le dire correctement ). Il suffit d'une phrase foiré la magie. Pour moi ça été celle-ci : Fort heureusement, la conclusion rapide du médecin-légiste en charge de l’affaire m’excrimina formellement, car aucun des remèdes que prenait, même en cette quantité, n’aurait pu suffire à lui faire tant perdre la raison ou à le tuer. C'est içi qu'un cliffhanger à Hinxi à sa place. On est dans le noir complet, on ne sait rien de ce qui va se passer ou de ce qu'il va trouver. Voilà. Dommage qu'il meure si vite. On attends la suite ! Mais encore? Tu veux dire que cette phrase fout en l'air le suspens de l'histoire? J'en doute, parce que la conclusion du médecin-légiste sert juste dans le récit à ce qu'il puisse continuer du bon ied, j'ai du mal à saisir. Ou alors c'est hautement improbable comme conclusion? PS: Ah, sinon, je vous informe qu'au moment où le dernier épisode sera publié, je mettrai simultanément la nouvelle intégrale sur un autre forum (simultanément, afin d'écarter tout soupçon injustifié de pagiat, parce que même moi, j'ai du mal à croire que cete histoire soit de moi des fois...) voilà! Modifié le 26 septembre 2008 par Acereth Na Psorn Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 1 octobre 2008 Partager Posté(e) le 1 octobre 2008 (modifié) Allez hop! Voici l'avant-dernier bout de ma nouvelle, où j'introduit des descriptions à rallonge super-détaillées. Si vous aimez les descriptions, vous allez être srvis, d'autant quej'ai essayé de corriger mes fautes pour fluidifier la lecture. FEU! Enfoui sous un conséquent volume de papiers dans le fond d’une corbeille plus symbolique qu’utile, car les déchets s’entassaient en tous lieux, reposait un dérisoire quoique épais groupement de feuilles froissées ensembles, et lorsque je les dépliai je m’aperçus que cetraines, la plupart en fait, étaient des sortes de parchemins de facture extrêmement ancienne. Cependant leur état semblait fort bon en dépit de leur traitement récent, et leur matière précise me fût totalement étrangère bien qu’on eût dit comme de la peau plus que de la cellulose, bien que ce n’en fût bien entendu pas, car elle s’effilochait et se craquelait vaguement comme un parchemin, quoique sa plasticité et sa qualité lisse et huileuse me surprît au plus haut point. Mais plus encore me surprirent les bizarres colonnes et lignes d’une écriture totalement incroyables, car aussi diverses et complexes que des hiéroglyphes, mais dont les formes rappelaient les anciennes écritures cunéiformes, encore qu’empreintes d’un caractère supra-terrestre aux angles confondants et irréels. Entre les accumulations de hiéroglyphes étaient représentés des formes et des diagrammes encore plus insondables et mystérieux, monstrueux mêmes, car les volumes et profondeurs y étaient feintes avec une adresse remarquable, bien qu’ils n’eussent correspondu à rien d’identifiable comme étant pourvu de trois dimensions seules, et qu’ils jouassent contre les sens tentant de les appréhender telles des illusions d’optique. Accompagnant ce document énorme, qui s’avéra être un rouleau de parchemin fragmenté par le temps mais d’une longueur incroyable si l’on en croyait son volume, étaient froissées des pages de notes s’apparentant à des tentatives de traductions, car la syntaxe et le style incroyable des écrits n’évoquaient rien de commun ni d’actuel. L’accompagnaient des listes de mots interminables et incompréhensibles d’une orthographe singulière et des transcriptions maladroites de glyphes et de diagrammes, environnées de nottes tremblées et minuscules. Je n’interrogeais pas les manuscrits plus avant, car en émanait une aura insidieusement repoussante, de plus, je n’avais plus beaucoup de temps car la nuit tombait sur les hauts et hideux monolithes de la ville pestilentielle et miasmatique. Je fourrai comme je le pouvais les pages et parchemins dans la large serviette de cuir que j’avais amenée, en faisant de mon possible pour que personne ne remarque l’augmentation de son volume à ma sortie. Je rangeai précipitemment la pièce pour la laisser comme je l’avais trouvée, inspectai une dernière fois sans rien trouver de probant, et repartis discrètement, en prenant soin de fermer la porte à autant de tours de clef qu’elle l’était à mon arrivée. J’avais également fort bien fait de choisir de porter une paire de gants fins en fouillant la pièce au cas où des complications légales et une relance de l’affaire fussent apparues. En passant je rendis la clef à la logeuse qui m’attendait depuis longtemps au palier, prudente et peu occupée qu’elle était, et en ce faisant je lui lançais un ultime regard que je voulais stupidement menaçant, mais elle n’en eût pas besoin, car elle n’avait visiblement aucune intention de signaler ma visite aux services de police. Quel idiot je fus de ne pas jeter aussitôt le contenu de ma serviette dans le vide-ordures le plus proche! Au lieu de cela, je rentrai chez moi comme convenu et déballai avec méticulosité les document que j’avais pu glaner. Les parchemins furent curieusement très faciles à déplier sans les endommager, de par les propriétés étonnantes de leur composant, et vite suivirent les notes. Visiblement, John s’était assez acharné dessus, ce que j’avais pressenti en les trouvant au fond de la haute corbeille. Car leur état, en plus d’être dégradé, était réduit: il avait évidemment compressé les documents, sans doute sous l’effet de la rage, et les avait tassés dans le récipient ordurier. En effet, une fois dépliés, ils semblaient avoir triplé, quadruplé même, en volume, et la masse phénoménale d’informations auxquelles il me faudrait faire face m’épouvantait et me stimulait tout à la fois. Néanmoins la fatigue l’emporta sur la curiosité, et je me pressai de dissimuler le fruit de mon larcin dans la commode imposante qui me servait usuellement à accumuler divers documents inutiles et inachevés. Une certaine angoisse mêlée d’impatience s’agitait dans mon esprit tandis que je me préparais à aller dormir, car je n’ignorais pas que si je ne prenais pas garde, il pourrait bien m’arriver le même et peu enviable sort qu’à mon ami. Secondairement, je craignais une visite impromptue de la police, ce dont j’avais tort de m’inquiéter, car je ne les revis plus jusqu’à maintenant, et je pense pour encore très longtemps. Je me réveillai fort troublé et tardivement, avec la ferme impression d’avoir passé une nuit très mauvaise et entrecoupée de nombreux réveils, bien que je ne m’en souvinsse pas. Je mis, probablement à raison, et je persiste à y croire avec assez de conviction sur la nervosité et la difficulté de la journée précédente. Je pris un déjeuner copieux et varié, ce qui me remit d’aplomb pour l’étude des manuscrits. Cependant, ayant fort sué durant mon sommeil, il me sembla plus convenable que je prisse une douche avant toute autre considération. Je m’éxécutai, mais je ne saurais dire pourquoi, j’eus une désagréable appréhension instinctive quant à mettre en marche la pomme de douche, et ce fut avec un frisson désapprobateur et angoissé que je laissais l’eau me couler sur les cheveux. Néanmoins je me sentis à l’issue de cette séance ablutive désagréable tout l’entrain nécessaire à l’étude de ce monument scriptural qui m’attendait. Et j’en eus en vérité fort besoin, car l’écriture de John était horriblement tremblée et rabougrie, de plus il utilisait une profusion d’abréviations et de tournures alambiquées déroutante, et j’eus souvent à relire plus de cinq fois de courts passages quasiment illisibles. Ne sachant par où commencer, je feuilletais au hasard lorsque les pages consacrées à des sortes de glossaires me parvinrent entre les mains. Je fus étonné et impressionné par l’orthographe sidérante des mots apparemment recopiés phonétiquement, car les redondaces de “h” et les accumulations de consonnes étaient communes, donnant à ces phrases, locutions ou mots un caractère imprononçable, et totalement étranger. Les traductions visiblement approximatives tenaient souvent à des thèmes éthériques, des concepts abstrus et des sémantiques morbides qui me firent aussitôt penser que le parchemin était un texte plus ou moins religieux. Les notes de John précisaient aucune syntaxe ou grammaire précise, mis à part un très curieux système de conjugaison basée sur une conception temporelle extrêmement simpliste et impossible à se figurer pour n’importe quel individu, puisque ne comportant que le présent et le non-présent. Les mots semblaient être souvent déclinés d’appositions et articulés ensemble donnant lieu à des locutions ou tournures incompréhensibles. Les glyphes étaient recopiés avec le plus de minutie possible, cependant je ne vis aucune corrélation avec les traductions phonétiques en alphabet latin, et je me demandai sincèrement comment John avait pu entrer en connaissance de la prononciation curieuse de ces écrits. Encore que leur facture très méticuleuse évoquât plutôt le travail d’un dispositif qui n’était pas une main, en tout cas pas une main d’homme. John avait rédigé une demi-page sur l’encre qui était utilisée sur le parchemin, et elle ne s’approchait de rien de connu chez les discrets et pourtant fort érudits spécialistes de la typographie ancienne et de l’impression qu’il avait interrogés. Il avait eu recours à quelques tests chimiques qui lui avaient révélé que c’était un composé organique pourvu de traces de silicium et de cuivre, mais toute expérience ultérieure ne lui avait rien appris de plus. La couleur de la substance en question était très sombre, avait un curieux reflet verdâtre et moiré, et était quasiment indélébile, si bien qu’il avait fallu découper pour le tests d’infimes morceaux dans la matière du parchemin, qui, elle, chimiquement parlant, échappait à toute conclusion définitive, puisque tous les résultats d’analyses se révélaient contradictoires. Elle dégageait en tous cas une odeur ténue mais fort déplaisante, ayant à ma narine un caractère ineffable et lourd de menaces, que je n’arrivais pas pour le moment à identifier. Néanmoins, les diagrammes étaient plus compréhensibles, puisqu’il s’agissait en grande partie de symboles à recopier, figurant des plans et schémas, mais le fait que leurs dimensions spatiales fussent impossibles à identifier ne laissait que peu de place à des hypothèses sans traduction. Elles évoquaient un mélange d’architecture et de plans astronomiques, dans lesquels intéragirait un nombre effrayant d’éléments. Pourtant d’elles émanait une impression et des formes rappelant des structures vivantes, encore que rien qui fût vivant, ou même solide ne pût avoir ces contours-là tant ils étaient surréalistes. John les avait souvent recopiés mais il ne pouvait atteindre le raffinement et la précision incroyable qui empêchaient ces figures d’être appréhendées par un oeil humain. Car il est vrai qu’elles étaient horribles mais cependant elles étaient également magnifiques et faisaient preuve d’un sens esthétique cosmique allié à un travail d’éxecution micrométrique presque aussi dépitant que leurs formes insaisissables. Décidant de comparer tailles des traductions à celles des paragraphes et cartouches originaux, je triai méticuleusement les pages et feuillets de John M Alkensome. Ce fut un travail de longue haleine, car il semblait parfois traduire plusieurs fois le même passage, ou au contraire en transcrire plusieurs très disparates sur la même feuille. Finalement je me fiai à ses notes pour me guider, car la structure incroyable de ce langage inconnu donnait parfois lieu à des traductions exagérément longues ou courtes. M’étant habitué quelque peu à l’écriture gribouillée de John, certaines phrases commençaient à surgir d’elles-mêmes à mes yeux alors que je manipulais les pages, et elles me déplurent fort, car elles étaient systématiquement chargées de termes très péjoratifs et souvent menaçants au-delà du raisonnable. En dépit de ces stimuli particulièrement repoussants émanant de tous ces documents, je finis en un temps somme toute raisonnable le triage de la traduction balbutiante et trébuchante, puisque le soir commençait à tomber lorsque je m’apprétais à lire, haletant et nerveux, ce parchemin antédiluvien qui fut ma perte. Voilà! C'est donc le début de la fin, j'attends vos commentaires! Modifié le 1 octobre 2008 par Acereth Na Psorn Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 1 octobre 2008 Partager Posté(e) le 1 octobre 2008 Enfouis sous un conséquent volume de papiers dans le fond d’u Des petites fautes comme celle-ci dès le premier mot ! Attention à la relecture. Même si y en a pas beaucoup donc c'est pas grave ! Pour le fond, c'est plus rythmé que d'habitude surtout qu'on imagine qu'il va sombrer lui aussi dans la folie en comprenant ce que ces parchemins mystiques contiennent ! Suite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 1 octobre 2008 Partager Posté(e) le 1 octobre 2008 la nuit tombait sur les hauts et hideux monolithes de la ville pestilentielle et miasmatique. Bôooooo ! Bref, plus sérieusement, c'est dans la lignée des autres. J'aime vraiment beaucoup. Bon, la fin est 'achement prévisible, le type va finir comme le précédent parce qu'il est tombé sur le même secret trotrodark. Mais ça reste sympa et terriblement lovecraftien. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 1 octobre 2008 Partager Posté(e) le 1 octobre 2008 la nuit tombait sur les hauts et hideux monolithes de la ville pestilentielle et miasmatique. Bôooooo ! Bref, plus sérieusement, c'est dans la lignée des autres. J'aime vraiment beaucoup. Bon, la fin est 'achement prévisible, le type va finir comme le précédent parce qu'il est tombé sur le même secret trotrodark. Mais ça reste sympa et terriblement lovecraftien. Evidemment qu'il va finir comme ça, je voulais voir si j'arrivais à pomper un peu le style à Lovecraft, c'est pas encore ça, mais je suis assez satisfait. J'ai un paquet d'autres projets, alors faudra que je choisisse, mais en théorie, après cette nouvelle, je vais lancer un projet sur plusieurs mois, en section SF donc thème 40K, où les lecteurs voteront pour construire le synopsis de l'histoire, que je me contenterai d'écrire en suivant les directives choisies. Donc, en théorie, la fin dans une semaine, où je me suis lâché niveau expressions eschatologiques cosmiques tordues. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 (modifié) Double post, et maïrde! Voici donc la conclusion taaant attendue (ou pas) de ma nouvelle sauvagement pompée sur l'oeuvre en général du maître du récit d'épouvante: Howard Phillips Lovecraft, que je remercie à titre posthume, ainsi que Clark Ashton-Smith, August Derleth, Frank Belknap Long, et la horde de ses suivants pour m'avoir fourni l'inspiration nécessaire à la rédaction de ce récit amateur. En effet, l'idée m'a été inspirée par un passage du guide de rédaction d'un récit d'épouvante, par Lovecraft lui-même, où il proposait entre autres une intrigue basée sur un individu qui avait peur de fermer les yeux parce qu'il réalisait que les formes lumineuses vues avec les yeux fermés sont des vues d'autres univers atroces. La fin est très prévisible, j'ai essayé de la débarasser de toutes ses fôtes, je me suis fait plaisir sur le style mais j'espère que ce sera agréable à lire, même pour Hinxi-Huinxi, et je recommande aux lecteurs d'écouter du Septic Flesh, ou du Gnaw Their Tongues lors de la lecture. D'ailleurs j'invoque préalablement le Grand Cthulhu pour m'attirer les faveur des lecteurs: Iä, Iä! Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn! Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn! Yaaaah! Allez, une dernière fois: FEU! J’avais déjà par la lecture de quelques notes eu un aperçu terrible du contenu de ces colonnes et lignes étranges, mais rien ne pût me préparer à cette expérience traumatisante que fut la découverte des plus anciens et des plus monstrueux secrets de cette Terre. En dépit des ratures et tournures redondantes et hasardeuses, le contenu général du parchemin était propre à faire perdre les sens à n’importe quel homme, et je fus de nombreuses fois tellement terrifié par les redoutables perspectives et conclusions que déployait l’antédiluvien document que l’arrêt de la lecture me sembla la chose la plus sage qu’il m’eût été donné de faire. Pourtant je ne m’arrêtais pas, jamais, car ces phrases au style phénoménal et à la grammaire contre-nature possédaient une qualité hypnotique, et, horriblement mesmérisé par les lignes abjectes je continuais la lecture inlassablement, tant et si bien que je me mis sans m’en rendre tout de suite compte à les marmonner. Non que c’eût des conséquences directes désastreuses, mais les mots blasphématoires et repoussants s’inscrivaient au plus profond de mon cerveau, et la crainte grandissait en moi à mesure que je découvrais toujours plus de savoirs impies et cosmiques. Il était impossible que ce fût un faux, car les révélations qu’il exposait étaient certes fantaisistes et extravagantes, aussi je n’ai qu’une preuve de ma bonne foi: le document lui-même, car personne, je dis bien personne d’humain, pas même les plus déments affabulateurs et psychotiques n’auraient pu imaginer des choses aussi terrifiantes que celles qui étaient avec une emphase diabolique assénées dans les glyphes atroces. Je compris instantanément la raison des hallucinations de John, car le document démoniaque les prédisaient elles aussi, et se répandaient exagérément en explications et desciptions de leurs sujets, et l’influence, ne fût-elle que psychosomatique, de ces lignes sur un esprit était impossible à contrefaire. Mes perceptions se faussaient incroyablement tandis que j’avançais, et il me sembla que l’odeur de l’encre innommable fusse à chaque instant plus irrespirable, les diagrammes inneffables commençaient à s’imprimer dans mon esprit et leurs dimensions inconnues commençaient à trouver une signification pour mes sens curieusement transmutés. J’entendais dans ma tête les échos épouvantables de la musique des sphères intercosmiques, que le manuscrit suggérait à ma psyché alors corrompue. Je ne puis révéler excessivement le contenu du parchemin, car il est la dernière chose qu’un homme devrait savoir, mais je préciserai néanmoins que je connus les secrets insondables de la cosmogonie et les origines terriblement anciennes, de loin antérieures à l’humanité, de tous les mythes qui peuplent les cultures de chaque ethnie. Aussitôt j’abandonnai mes convictions pitoyablement terre-à-terres sur l’anthropologie et même sur l’intégralité de l’univers. Je sus enfin d’où provenaient les traductions phonétiques absurdes dont les manuscrits gribouilleux regorgeaient. Je compris également pourquoi John avait l’impression terrifiante d’être englouti par les rêves abyssaux d’un esprit monstrueusement supérieur et éranger, car c’était effectivement le cas, et la pensée que ces forces ancestrales puissent un jour acquérir leur consistance perdue m’est insupportable. Des communication plus atroces que tout, survivances d’un âge où des puissances indicibles tenaient le monde primitif et insignifiant en leur pouvoir tyrannique et répugnant étaient nées dans l’esprit ravagé de mon ami et bientôt le mien. Dissimulées à la frontière de nos perceptions imparfaites sont dissimulées des résonnances terribles et illimitées d’âges reculés ainsi que des consciences, sinon des entités, guettant avec prédation et avidité l’approbation astrale qui mènera l’humanité, puis le monde, puis le cosmos à sa chute inexorable dans la folie la plus noire. La Terre, chose minuscule, sera projetée sans pitié à travers des gouffres infernaux de démence absurde et de violence cauchemardesque, les cités humaines seront pulvérisées sous le souffle immortel des dieux oubliés et des forces absolues et contradictoires jèteront à bas civilisation et ordre, car alors tout semblant de raison et de paix sera atrocement annihilé dans un ouragan inconcevable d’anarchie extatique et sanguinaire issue des néants primordiaux dans lesquels basculera dans le sang et la folie les restes bafoués de l’humanité, et peu après suivra l’intégralité de l’univers, noyé dans une lutte cosmique et titanesque, qui broiera réalité et logique, car alors l’avènement horrible et glorieux des anciennes entités tapies derrière la courbure de l’espace biaisé sera arrivé. Cela fait de deux semaines que je n’ai pas sommeillé, et je sens sur mon esprit s’acharner avec une violence terrible les forces de consciences immémoriales. Et je sais pertinemment que je ne tiendrai plus longtemps, car au-delà de la raison, la trame même de la pensée humaine ne peut résister à la puissance de telles influences. Je sais aussi qu’une fois que mon esprit misérable aura succombé aux assauts horrifiants, je serai condamné à traverser éternellement les vides rayonnants et insensés d’où émane la diabolique musique des sphères Et cette perspective est infiniment plus terrible que celle de l’enfer dont s’abreuvent les piètres idiots qui infestent ce monde d’avance perdu, car des entités abjectes y ont apposé leur sceau antique, et nulle force dans l’univers et au-delà ne pourrait s’opposer à leur retour terrible, pas même celles qui furent responsables de leur perte voici soixante longs millions d’années. Mais je sais que l’alignement astral est imminemment propice à leur soulèvement. Les rêves ne m’ont pas atteint totalement. Du moins pas de la même manière que John. J’ai en effet réussi à m’imposer un éveil strict et ininterrompu depuis plus d’une quinzaine de jours, car je sais parfaitement ce qui m’attend et me guette derrière les abîmes supra-dimensionnelles de mon esprit. Pourtant, même cela ne suffit plus à m’y faire échapper. Les drogues dont je me suis gavé ont terriblement éprouvé ma santé, et aucune précaution ne me met à l’abri des entités prédatrices qui rôdent de plus en plus près du mur du sommeil. Car dans les hallucinations que je sais n’être que des perceptions incroyablement éloignées de toute considération humaine, et j’entrevois à la frontière de ma vision les perspectives impossibles et non-euclidiennes d’abysses sidérantes de majesté démente. L’horreur insoutenable est toute proche, et la limite de ma volonté en lambeaux qui m’empêche encore de sombrer dans une folie terrifiante est plus ténue que jamais. J’entends distinctement murmurer à mon oreille les voix monstrueuses des êtres impatients engloutis sous les âges. Ils se moquent, ils me narguent, ils savent que l’heure de leur résurrection approche, et que je n’ai plus beaucoup de temps. Je sens leur odeur incroyable, la même que celle qui émanait du dormeur fou, ou du parchemin impie, et qu’à présent mes narines, ou plutôt mon cerveau malade ressent avec une terrible netteté. Les distances se confondent sous mes yeux abusés, à présent je puis percevoir des dimensions inconnues de l’espace, et mes sens sont décuplés et pervertis au-delà de l’imaginable, je sens, je sais que mon esprit s’apprête à plonger dans des abîmes démentielles. Toute résistance directe est vaine, mais je tiens en ma possession l’outil qui pourra peut-être me sauver. La seringue du professeur Longsmourn. Elle contient, comme vous l’aurez compris, une substance étudiée spécifiquement pour détruire toute activité cérébrale instantanément, en commençant par les centres oniriques et il semble que le vénérable professeur l’ait conçue pour un cas exactement semblable au mien, aussi ai-je une relative confiance en ce produit. Néanmoins je ne puis être sûr de son efficacité, c’est pourquoi j’ai ouvert la fenêtre par laquelle John avait sauté et que j’avais fait vaguement réparer. Je vais plonger vers le sol, au moment où je me serai injecté la substance salvatrice, et j’espère fermement que si elle se révèle inefficace, le heurt de mon crâne sur la chaussée suffira à y pallier, en espérant que John ait eu tort. Car j’ai peur, j’ai terriblement peur, et j’exige que tout ceux qui liront cette lettre prennent les mesures nécessaires pour détruire toute trace des travaux de John, ainsi que de la liste d’ouvrages qu’il mentionne dans une de ses feuilles. Le pire qui puisse m’arriver désormais serait le coma. J’entends la porte des éons grincer sous la poussée d’êtres effroyables. Adieu. Henri William Mellowbridge. Le corps du dénommé Henri William Mellowbridge a en effet été retrouvé sur la chaussée piétonne, en bas de la fenêtre de son bureau, le crâne passablement défoncé, et une dose impressionnante d’une substance inconnue dans les veines, laquelle semble avoir provoqué la décomposition accélérée des tissus cérébraux. Il ne fait aucun doute que l’homme délirait au plus haut degré, c’est pourquoi nos services n’en ont pas tenu compte. Par ailleurs aucune obligation légale ne nous tient d’exécuter ses dernières volontés. En conséquence, les documents découverts chez lui, qu’il n’avait pas brûlés ni détruit d’aucune manière, sans doute par crainte d’une quelconque conséquence ou par un blocage psychologique furent ramenées à l’Université de Miskatonic d’Arkham, conformément à la demande expresse de son personnel, que nous nous sommes fait un plaisir d’exaucer. Nous espérons, maître, que vous saurez exploiter avec justesse ce document, comme tout bon avocat se doit de le faire. Idéalement nous souhaiterions bien sûr être mis hors de cause, car il est vrai, conformément aux écrits de Henri W Mellowbridge, que ces documents sont particulièrement repoussants. De plus, je me permets de faire remarquer à ces mêmes professeurs de l’université qui nous attaquent présentement de reconsidérer leur responsabilité dans cette stupide affaire. Votre très obligé serviteur, inspecteur Wilbur Jenkins Et ben voilà, c'est fait! J'attends donc vos commentaires et impressions sur cette partie et sur la nouvelle en entier. Modifié le 29 novembre 2008 par Acereth Na Psorn Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 les perspectives impossibles et non-euclidiennes d’abysses sidérantes de majesté démente. Ah, je l'attendais, l'adjectif "non-euclidien" ! Dommage, je voulais aussi le concept "d'inapréhendable pour une esprit tri-dimensionnel". Non franchement, plus sérieusement, j'adore et c'est vraiment terriblement lovecraftien. Ligne 6 : pas de -s à "je ne m'arrêtais pas". Histoire de trouver quelque chose à redire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 Merki! Mais j'ai utilisé volontairement l'imparfait, car c'est sur la longueur qu'il ne s'est pas arrêté! Non-euclidien... ça devrait être sous copyright... expression mythique! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 S'arrêter est une action ponctuelle. Donc passé simple Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turgon Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 La Terre, chose minuscule, sera projetée sans pitié à travers des gouffres infernaux de démence absurde et de violence cauchemardesque, les cités humaines seront pulvérisées sous le souffle immortel des dieux oubliés et des forces absolues et contradictoires jèteront à bas civilisation et ordre, car alors tout semblant de raison et de paix sera atrocement annihilé dans un ouragan inconcevable d’anarchie extatique et sanguinaire issue des néants primordiaux dans lesquels basculera dans le sang et la folie les restes bafoués de l’humanité, et peu après suivra l’intégralité de l’univers, noyé dans une lutte cosmique et titanesque, qui broiera réalité et logique, car alors l’avènement horrible et glorieux des anciennes entités tapies derrière la courbure de l’espace biaisé sera arrivé. Ca, c'est du Lovecraft. Bon, eh bien félicitations pour avoir achevé ce récit que j'ai suivi avec attention, ça a probablement été un sacré exercice de style. Ayant trouvé les deux avant-derniers passages un peu "mous" j'ai été agréablement surpris pour celui-ci qui les dépasse largement et couronne comme il se doit ce très bon récit. Que reste-t-il à dire? Une seule chose: Ctulhu Fhtaghn! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Acereth Na Psorn Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 Et bah merci, en tout cas je suis satisfait stylistiquement du biniou, même si c'est pas exactement proche de Lovecraft... J'ai commis une boulette: J'avais prévu de publier le texte en entier sur un autre forum en même temps que le deuxième épisode, et j'ai oublié, pour certifier l'unicité des posteurs de ce récit, vous trouvrez sur l'autre fofo la nouvelle en question, postée au même moment que ce message, avec pour preuve ceci: "... outre ... de ... huile ... mauvaises ..., graillon...!" Voilà! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turgon Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 Bah on sait pas, qui sait combien de personnes se cachent derrière le pseudonyme de Acereth Na Psorn? Il est tout à fait possible que cette nouvelle ait été postée à deux endroits différents par deux personnes différentes, et ce, sans qu'il soit possible de savoir laquelle d'entre elles en est l'auteur; il est également possible qu'une seule et même personne l'ait fait en utilisant le subterfuge de deux pseudonymes différents; l'auteur, bien qu'agissant sous un seul et même pseudo d'Acereth Na Psorn, peut être multiple, et enfin il existe également la possibilité que les personnes ayant accès au compte d'Acereth Na Psorn ne soient aucunement liées à l'auteur de cette nouvelle. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 4 octobre 2008 Partager Posté(e) le 4 octobre 2008 (modifié) Ou alors Acereth Na Psorn n'est qu'une unique personne, l'auteur unique du texte. Cette conclusion me semble d'autant plus préférable que rapide. Je pense que le Tau qui modère ici n'appréciera pas forcément que l'on débat de l'éventuelle multiplicité d'Acereth pendant des pages. SoK, et encore, ça aurait pu être pire : il aurait pu être lycanomorphe ! (le modo, pas Acereth ! quoique...) Modifié le 4 octobre 2008 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.
Remarque : votre message nécessitera l’approbation d’un modérateur avant de pouvoir être visible.