SonOfKhaine Posté(e) le 11 novembre 2008 Partager Posté(e) le 11 novembre 2008 (modifié) Des passages humides menant à des allées étroites, des allées étroites débouchant dans des couloirs sombres, des couloirs sombres s'ouvrant sur des salles aux dalles noires, des salles aux dalles noires ornées d'autels souillés, des autels souillés gravés de runes étranges : tel est le royaume de Khaine. Approche-donc, visiteur, et lis les textes maudits écrits par le fils du Dieu aux Milles Visages... Ca fait longtemps que je n'ai pas posté en Fantastique. Trèèèès longtemps. Mais j'essayerais de continuer le Donjon un jour, ou peut-être d'entamer réellement l'un ou l'autre de mes projets. En attendant, voila un sujet ressemblant quelque peu au bric-à-brac de Celt, que j'ouvre avec une participation à un petit concours dont les résultats viennent de tomber. Ne vous attendez pas à un rythme fulgurant, vous n'aurez qu'un texte par mois qui fera souvent entre une et deux pages word (ledit petit concours étant mensuel). Plus un extra de temps en temps- si vous êtes sages ! Le Poète * Qui suis-je pour s'opposer à sa volonté ? Oui, qui suis-je ? Quelle est sa volonté ? Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi ne puis-je pas l'oublier, pourquoi ne puis-je pas mourir ? Pourquoi me poser toutes ces questions ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi ? POURQUOI ! ** Il faut que je me calme. Que je sorte de la spirale démentielle et que je réfléchisse. Pourquoi ? La question revient toujours, aussi lancinante que la douleur qu'émet chaque parcelle de mon corps meurtri, chaque recoin de mon âme dévastée. Puisque je ne puis faire taire ces interrogations, autant les traiter le plus sereinement possible. Une à une. Qui suis-je ? Je ne suis même pas sûr de le savoir. Mes hallucinations et mes souvenirs se mélangent dans mon esprit malade au point que je me souviens à peine des noms que j'ai portés dans mon ancienne vie. Ou lorsque je vivais encore, plus exactement. Le Fils de Caïn, la Paix de Dieu, le Porteur de Lumière, le Seigneur des Enfers... aucun ne me convient désormais. Je suis à présent un orphelin qui rêve de devenir meurtrier mais ne le sera jamais, un apostat de la pire espèce que rien n'apaisera plus, un sans-le-sou errant dans les ténèbres, un esclave trimant sans relâche dans les profondeurs de la géhenne. Je ne suis personne et je ne suis rien. Ou si peu. Une épave, un amas sans vie de chair et d'os, un débris d'être humain. Peut-être un poète, si l'on considère comme des vers les lignes écrites à l'encre de mes veines, si l'on considère comme des pages les six-cent-soixante-six palimpsestes éparpillés autour de moi et sans cesse regrattés. Je suis Prométhée, prisonnier d'un Tartare de marbre noir pour avoir reçu le feu qui me consume encore. Je suis Sisyphe, condamné à un cycle de souffrances sans fin. Toujours le même. Espoir que son visage divin se tourne vers moi et me sourie pour me tirer de mon désespoir. Plaisir quand je la contemple béatement durant quelques instants et crois mon espoir récompensé. Colère quand elle s'en va sans un regard pour moi, mettant fin à mon plaisir futile. Désespoir quand je suis épuisé à force de hurler ma colère. *** Je dois passer à la seconde question, ou je vais replonger dans la folie. Quelle est sa volonté ? Elle est sûrement que je reste ainsi pour toujours, lié à l'autel que j'ai moi-même bâti en son nom, à guetter malgré moi chacun de ses passages, à pleurer dans les ténèbres, à chercher une mort qui ne vient pas, à chercher une vie que je ne retrouverais jamais, à espérer un sommeil impitoyablement chassé par l'Horloge. Celle-ci émet sans cesse un bruit angoissant de va-et-vient régulier qui résonne de toute parts dans ma conscience et ma cellule, comme le métronome rythmant la douloureuse rhapsodie de mon agonie sans fin. Oui, telle est sa volonté, et c'est la raison pour laquelle je la hais. Meurs ! Meurs, meurs ! MEURS ! Voici ce que je hurle de toute la force de mes poumons comprimés par la rancoeur, sans savoir si je m'adresse à elle ou à ma propre personne. **** Je finis par retrouver le contrôle du déchet sanguinolent que je suis. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis ma dernière crise. Je souris, dévoilant mes dents brisées - Chronos est mort. Mon passé s'est totalement estompé et le futur n'apportera rien d'autre que ce que je subis en ce moment. Non, le temps n'existe plus, il n'y a que l'Horloge - il faut toutefois que j'arrête de penser à cette machine infernale et que je reprenne le fil de mes interrogations. Sa volonté, qui suis-je pour l'interpréter ? Je suis Tantale et je baigne dans un lac de souffre que j'aimerais boire pour mettre fin à mes jours. Elle veut peut-être que je sorte de ce lieu maudit. Oui, c'est cela ! Je tente de me lever, force sur mes liens - ils vont bien finir par se briser ! ***** Pourquoi me suis-je donc à nouveau meurtri ainsi les chairs ? J'ai déjà tenté cela une infinité de fois. Il faut que je me concentre et me calme. Quelle peut bien être sa volonté ? Que je sorte de ce puits ténébreux et que je la rejoigne là-haut ? Non. J'ai essayé autrefois, sans obtenir de résultats. Qu'importe, il faut que j'y aille. Il le faut, car je ne peux pas exister sans elle ! ****** Est-il imaginable d'être stupide à ce point ? Je souffre encore plus qu'avant, si c'est possible. Je ne peux vivre sans elle, mais je ne vis plus depuis longtemps. Quel idiot je peux être... au point d'en devenir risible... Tout se mélange dans ma tête. Je me convulse, pris d'une frénésie inexplicable. Je finis même par pleurer quelque peu. De rire. Oui, parfaitement, je ris comme je ne l'ai jamais fait. Je me moque de moi-même, d'elle, de l'Horloge, de ma prison, de mon destin, de tout ce qui existe et n'existe pas. Cela me fait qu'augmenter ma douleur. Alors, je me mets également à me moquer de mon martyre. ******* Je suis vidé. Plus d'amusement insolite, plus de questions sans réponses. Plus d'espoir, plus de plaisir, plus de colère, plus de désespoir. Plus rien. Alors je reste là, enchaîné, des larmes au coeur, de l'amour dans les veines et du sang dans les yeux. J'attends sa venue et je la redoute, bercé par le son démoniaque qu'apporte l'écho. L'esprit entre démence, lucidité et fantasmes. Le coeur entre désir, haine et furie. La vie dans le clair-obscur d'un crépuscule sans fin. ******** Puis l'Horloge sonne treize coups, annonçant le début d'une nouvelle éternité d'amour, de rage et de tourments. ********* Je veux mourir mais je veux vivre. Je veux te tuer mais je veux t'aimer. Je veux tout et je ne veux rien : Tu es tout pour moi, mais tu n'as rien à m'offrir. ********** Je t'aime. Je te hais. Je te hais. Je t'aime. *********** Je te haime. Je t'aihais ************ Je te ************* Modifié le 11 novembre 2008 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 11 novembre 2008 Partager Posté(e) le 11 novembre 2008 (modifié) Intéressant... C'est le mot qui me vient à l'esprit : intéressant. Entre ça et tes poèmes (et surtout le dialogue), on sent une volonté de ta part de transcender l'état de simple récit, de surpasser le genre littéraire dans lequel tu évolues. Tu marches à côté du sentier (battu, cela va sans dire), à voir si le soleil brille aussi fort de l'autre côté du petit muret de pierres. Mais, consciemment ou inconsciemment, tu portes - une ombrelle, un parapluie, qu'en sais-je ? - qui te cache le soleil. Du coup, tu te dis : oui, c'est bien plus sombre en-dehors du sentier. Pas l'impression que j'ai de ton texte : ce n'est pas parce qu'il est originalement écrit qu'il en est plus original est sombre. En réalité, tu portes des lunettes de soleil : tu crois que ton corps (le texte) est à l'ombre, mais seuls tes yeux (le style) le sont. On est dans l'énigme, teintée d'une atmosphère de séquéstration malsaine, mais c'est trop..."toi". Est-ce que j'aime ? Bonne question. Pour une fois, j'ai un un sentiment très mitigé devant le texte : le parti-pris me semble osé, trop classique de ta part. J'ai apprécié (bah oui, tout de même), mais une sorte d'impression de "il en fait trop", en quelque sorte. Tâche de me démontrer joliment le contraire Ou bien encore fais-en encore plus. Mais que j'y croie vraiment. Modifié le 11 novembre 2008 par Celt Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Petimuel Posté(e) le 11 novembre 2008 Partager Posté(e) le 11 novembre 2008 (modifié) D'accord avec mon prédécesseur Modifié le 11 novembre 2008 par Petimuel Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lightsbirth Posté(e) le 12 novembre 2008 Partager Posté(e) le 12 novembre 2008 Je suis tout à fait d'accord avec Celt même si je pense pouvoir affirmer que je n'ai que très peu accroché à ce texte. J'ai un peu l'impression que tu te perds dans tes effets de style et ça m'a empêché d'apprécier ce que tu as écrit, même si c'est une tentative intéressante (une fois de plus, +1 pour Celt). J'attends tout de même les autres textes (et je me dis surtout qu'il faudrait peut-être que j'aille traîner dans la section poésie de temps en temps...) Lib Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 13 novembre 2008 Partager Posté(e) le 13 novembre 2008 (modifié) Je comprends rien Enfin je sais pas, autant la forme y est autant la forme est beaucoup plus ambiguë. Je m'explique. On ne sait rien du perso, on ne sait rien de ce qui lui arrive, on sait juste ses pensées. Et avec juste ça, on a du mal à s'imprégner de sa souffrance et de ses problèmes ! Mais c'est le style du texte me diront certains alors why not @+ -= Inxi =- Edit : Inxi -> cf le Dernier jour d'un condamné, du grand totor hugo lui-même. Par contre veille à éditer ton message, parce que là, c'est un peu ambigu... 'fin si on se fie à l'accord fait sur ce même ajectif on comprend, mais j'aimerais bien clarification de ta part. C'est à dire ? Mp moi pour m'expliquer. Modifié le 13 novembre 2008 par Inxi-Huinzi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 13 novembre 2008 Auteur Partager Posté(e) le 13 novembre 2008 Inxi -> cf le Dernier jour d'un condamné, du grand totor hugo lui-même. Par contre veille à éditer ton message, parce que là, c'est un peu ambigu... 'fin si on se fie à l'accord fait sur ce même ajectif on comprend, mais j'aimerais bien clarification de ta part. Celt et ses plussoyeurs -> Hmmmm j'ai un peu de mal à tirer toutes les conclusions nécéssaires. Ce texte est clairement personnel. Mais je garde un certain nombre de détails dans l'ombre, comme dit à Inxi, parce que plus on en dit, moins il y a de chances que ça colle avec ce que pense/ressent le lecteur. C'est le principe des chansons pourries qui passent à la radio ou des héros de films sans personnalité mais je m'égare. Après il reste quelques petites touches personnelles que je ferais bien d'enlever ou d'estomper si jamais je fais une version qui soit vraiment destinée à être lue et appropriée sentimentalement par les autres. Quand au "il en fait trop", c'est un peu le but, une athmopshère à la fois sombre, mais surtout baroque, démesurée, sans limites au niveau de la forme mais monomaniaque sur le fond, de la même façon qu'un prisonnier est sequestré physiquement mais sans limites dans sa pensée, et que le "métro-boulot-dodo" peut emprisonner mentalement sans le faire physiquement. Je vais finir par une remarque à Inxi, parce que ça reste lui le patron ici : dans ce topic-là, il y aura peu (pas ?) de récits conventionnels. SoK, que c'est pas ce soir qu'il va trouver le temps d'écrire... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 15 novembre 2008 Partager Posté(e) le 15 novembre 2008 (modifié) Haha, je voulais reposter ici, tôt ou tard, parce que je craignais de n'avoir pas été assez clair. La forme de mon commentaire étant délibérément rigide, je devais forcément abréger et synthétiser (en même temps, j'ai adoré mon commentaire B) ) (Oui, égotisme poussé, et alors ?) Alors, j'explicite mon point de vue, et je réponds à ton message après, si tu le veux bien, SoK. Bon, déjà, je ne voulais pas être trop méchant, parce que j'aime bien ce que tu fais (bah vi ), et donc j'ai nuancé avec un Flowers à la fin (trèèèès important, les fleurs, pour elle ) (Haha... Ah, non, pas là ) Alors, en fait, j'ai vraiment l'impression que tu cherches à détourner le cadre de ton écrit (poésie, avec les Dialogues, et ici), que tu veux "faire différent", en espérant que ça va rendre ton texte plus original. Or, si ça peut être le cas, j'ai un peu l'impression que ça tombe à plat, ici (pour moi, hein ). Autant j'aime bien le mystère, autant trop de non-identification et d'effets de style me laissane tassez pantois. Tu cites Le Dernier jour d'un Condamné (que j'ai peu apprécié, n'en déplaise à certains ), mais dans celui-ci, Hugo ne verse pas non plus dans une débauche d'effets de style, ceci afin de marquer l'anonymat de son personnage (si mes souvenirs sont bons ; à prendre avec des pincettes à sucre). Au contraire, on alterne très souvent avec un style assez épuré, caractéristique du personnage. Et finalement, le fait même que tu oses la chose, le passage à ce texte ne m'excite pas spécialement, parce que j'y suis habitué. Mais je pense que c'est parce que j'ai lu trop de tes poèmes J'ai un peu trop tendance à connaître ton mode de pensée (pas sur tout, mais sur certains sujets, dirais-je), et ce texte me paraît finalement trop "classique" de ta part (paradoxal, n'est-ce pas ?). M'enfin, au final, n'importe quel nouveau m'aurait posté la même chose, je lui aurais baisé les pieds. Donc il faut que tu saches que si je pense ça, c'est bien parce que je te tiens dans une certaine estime, et que je pense sincèrement que je peux mieux lire de ta part Wahou ! J'ai répondu à tout en même temps, en fait ! Auto-respect B) PS : Sinon, tu écris tout ça dans quel cadre ? Quel concours ? J'ai oublié de te demander au premier commentaire... EDIT : Après réflexion, j'ai vraiment l'impression que ton texte, si on le mettait en Anglais, qu'on le condensait et qu'on le rythmait un peu, ça ferait une bonne chanson de Muse Modifié le 16 novembre 2008 par Celt Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Limtor Posté(e) le 15 novembre 2008 Partager Posté(e) le 15 novembre 2008 Illustration : Pourquoi me poser toutes ces questions ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi ? POURQUOI !J'étais plié en deux quand j'ai lu cette phrase. A partir de là, j'ai lu ton texte sous une forme comique Bref j'ai adoré, j'y ait vu une sorte d'autodérision à ta passions des poèmes sooooombreuuu. En lisant, les autres commentaires je pensais avoir passé complètement à côté de ton texte. En le relisant, avec sérieux cette fois, j'ai moins aimé. C'était too much comme le dit Celt (tout le monde est trop d'accord avec lui depuis quelques temps). Pour le reste, suis ton instinct. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ignit le Fourbe Posté(e) le 18 novembre 2008 Partager Posté(e) le 18 novembre 2008 Je suis mitigé. On sent bien ta patte, ton style ; il y a une qualité tant de fond que de forme. Ceci dit, je trouve que ça fait un peu artificiel. Je n'arrive pas à y croire. C'est peut-être les formules "Il faut que je" ou autre qui me font cet effet là. En fait, j'y reconnais une qualité certaine et qu'on peut difficilement nier mais il y a quelque chose dans la manière dont c'est écrit qui empêche le texte de me toucher comme le font certains de tes poèmes. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
0'mor'tyr Posté(e) le 18 novembre 2008 Partager Posté(e) le 18 novembre 2008 (modifié) Oui enfin je vous trouve durs tous. J'a trouvé ce texte excellent et je le revendique. C'est pas normal que SoK n'ait pas eu de réaction entierement positive avec ce qu'il nous a sortit. Bon bah je suis là pour ça. J'ai beaucoup aimé. C'est dense, c'est sombre. C'est une bonne représentation de la folie. J'ai apprécié la référence réccurente à la mythologie grecque, et à d'autres que j'ai moins comprise. Tu vois, j'ai pas été une seconde sous le charme, ce qui est parfait pour optenir cet effet précis. C'est un texte dur, dur comme l'acier. C'est très puissant, je trouve. O'mor'tyr @ celt: bah tu vois on est d'accord... Modifié le 19 novembre 2008 par 0'mor'tyr Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 18 novembre 2008 Partager Posté(e) le 18 novembre 2008 Oui enfin je vous trouve durs tous. J'a trouvé ce texte excellent et je le revendique. C'est pas normal que SoK n'ait pas eu de réaction entierement positive avec ce qu'il nous a sortit. Honnêtement, j'aurais aussi bien pu dire que son texte était trop beau, et que nyabon. J'aurais pu. Mais je sais que mon impression du texte n'était pas exactement celle-là : sous la couche de "Vi, c'est bien fait, c'est du SoK", j'avais comme un petit goûr amer, si tu vois ce que je veux dire. Du coup, je l'ai (peut-être un peu trop) mis en avant. Mais je sais que SonOfKhaine est parfaitement capable de se remettre en cause (vu depuis pas mal de mois, que ce soit en Récits ou Poésie) et de recevoir une critique mitigée, sans pour autant sombrer dans un profond sentiment de malaise ou de découragement de l'écriture (pas comme moi, quoi ). Comme je l'ai dit, n'importe quel "nouveau" (à nuancer, hein) aurait présenté ça, je lui faisais promettre de ne pas quitter la section ! Mais effectivement, on a là un texte assez puissant, dans son message et sa détresse plus qu'appuyée. Un écrit intéressant, à n'en point douter. (Enfin, ça, c'est mon point de vue, hein, ne pas oublier ) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Waz Posté(e) le 19 novembre 2008 Partager Posté(e) le 19 novembre 2008 Ca faisait un bout de temps que je m'étais promis de le lire, ce texte-ci. Eh bien, pour le coup je n'ai pas été déçu. Si le fond très SoKien ne m'a pas cloué sur ma place, c'est suffisamment SoKien, justement, pour être captivant, et le tout est servi par un style (SoKien, encore, nondidiou) auquel j'accroche tout à fait Excepté les références mythologiques qui m'ont gêné ( trop poétique en un sens) par leur trop grand nombre, j'ai lu tout ça sans m'en apercevoir, et, arrivé à la fin, j'en demandais encore. Pas des tonnes, mais j'en demandais. Donc oui, j'aime, et oui, j'en veux d'autres, même si oui, fais gaffe au too much par endroits. Sur ce, Waz, a+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 27 décembre 2008 Auteur Partager Posté(e) le 27 décembre 2008 Me souvenais même plus avoir eu autant de réponses. Il faut croire que je commence à être connu. Même par Waz, que je ne pense même pas avoir eu le plaisir de croiser sur un topic où chacun de nous deux a posté. Il est tard, et je tenterai p-ê une réponse à toutes les remarques au prochain postage. Voici donc des petits exercices de style, imposés par notre prof de français il y a un mois et demi et pas encore corrigés. Le thème ? Ecrire un texte de base et le décliner dix fois. Je vous mets la base et les trois premières variantes : L'Arbitre Les deux hommes s'avancèrent dans la lice tandis que les hérauts proclamaient leurs noms et titres. Polémokharès, champion d'Héllada, et Krieger, champion de Germanien. Le premier, aux cheveux bruns courts et bouclés, tira son épée finement ouvragée hors de son fourreau tandis que le second, propriétaire d'une longue crinière blonde, se contenta de raffermir sa prise sur son imposante hache de guerre. Ils se fixèrent attentivement et se regardèrent sans ciller, à la recherche d'un point faible dans l'armure adverse ou d'une réplique cinglante à lancer. Les trompettes sonnèrent; le duel commença. Des plus hautes tribunes aux parterres bondés, vivats et insultes fusaient, bouches et mains s'agitaient. Tous tentaient de déstabiliser le camp adverse en encourageant le sien par la même occasion. Deux nations, deux peuples. Deux combattants, deux foules. Les duellistes chargèrent à une paire de secondes d'écart. L'un frappa, l'autre se décala ; il riposta mais ses deux coups rapides furent parés. Son adversaire abattit son arme d'un coup titanesque, sa cible esquiva d'un preste pas sur le côté. Attaques et défenses, bottes élaborées et frappes furieuses, coups et blessures, fracas et cris, sensation de sa propre souffrance et vision de celle de l'autre, sueur et sang, chair et acier sans cesse froissés et meurtris, voilà à quoi ressembla le monde durant ce combat. Ils étaient deux, il n'en resterait qu'un : les faible périraient, le fort dominerait. Tous s'inclineraient devant le vainqueur. C'était le jeu dont les participants avaient accepté les règles – jusque dans la défaite. Un des combattant fut touché à la jambe et tomba à genoux dans le sable rougi. Il tenta de frapper un dernière fois mais fut désarmé. Il n'essaya même pas de ramasser sa lame, qui avait été projetée bien trop loin. Il resta simplement là, au milieu des pleurs et des rugissements de joie. Comme dans tout jeu, il y a un perdant, et il était le premier de ceux-ci. La hache siffla dans les airs : la partie était finie. Le juge omniscient alla porter son regard ailleurs. L'Oracle Un oiseau. Un bruit. Des trompettes. Le son strident d'instruments jouant à l'unisson un air tonitruant, annonçant ainsi quelqu'évènement d'une extrême importance. Des cris. La clameur de la foule. Le peuple venu en masse, sans doute convié à l'occasion. Un désert, un vaste désert aride. Du bois. Des poteaux. Une palissade. Une lice vide. Un animal poilu. Un aigle. Le son des trompettes. Un cri qui passe au-dessus des mugissements des spectateurs. Sans doute celui des hérauts. Des tribunes, une loge, un trône. Un homme assis dessus - sans doute le roi. En face de lui, un autre haut personnage, le regardant, le défiant. Les émissaires se taisent. On continue de s'égosiller en contrebas. Le champ qui reste vide. Chacun se sent toujours possédé par un inextinguible besoin de vocaliser sa passion inconnue. Un ours. Un Hélladan. Des broussailles sèches et brunies - bouclées : des cheveux sombres. Un rayon d'un gris étincelant, le soleil - un plastron d'acier. Un étendard sanglant qui claque au vent, un vêtement teint - une tunique rouge. Un coffre long et pointu, un fourreau de glaive – qui se vide d'un coup. Le sable, le sable, toujours cet immense désert. Une odeur animale : des bottes de cuir. Des muscles puissants, un torse nu, une hache immense dans des mains fermes, une cascade d'or - une crinière blonde : un Germanienan. Polémokharès. Une accélération. La vitesse qui s'allie au vent pour fouetter un visage nu tordu par la concentration. Une lame qui s'abat, fendant l'air de son tranchant glacial et mortel. L'adversaire n'est plus là. Il frappe. Choc. Douleur. Couleurs. Sons. Tout n'est plus qu'une tornade de sensations, un tourbillon d'actions instantanées, une successions hachée d'images, de bruits, de coups, d'odeurs. Il est combattant, il est spectateur, il est victime, il est bourreau. Le métal vole et se plante dans l'étendue sablonneuse, à présent écarlate mais toujours assoiffée. Krieger. Puis le vide. Le prêtre s'éveilla. Que pouvait bien signifier ce songe ? Le temps Allait-il pleuvoir cette nuit ? Quelques nuages s'amassaient à l'horizon, portés par le vent froid venu du nord, tandis que le soleil était à son zénith. La température, plutôt élevée pour un milieu d'automne, chuta. L'air était assez peu humide, mais loin d'être sec. La terre, elle, avait toutefois grand besoin du plus d'eau possible, malgré le fait que les végétaux étaient en train de cesser leur croissance pour se préparer à l'hiver. Les premières gelées allaient sûrement arriver assez tard, car la température était remontée de manière très nette après une baisse la semaine passée. La nature pouvait encore vivre pendant un bon moment. Les champignons en profitaient d'ailleurs pour croître en toute liberté, tandis que de nombreux animaux faisaient leurs réserves pour passer la saison froide, agissant avec une prévoyance qui malgré tout tenait plus de l'instinct que du calcul. Quoi qu'il en soit, la faune et la flore régulaient leurs provisions et s'adaptaient au changement de leurs conditions de vie avec une efficacité qui n'avait rien à envier aux êtres humains. L'astre solaire redescendait lentement vers l'orient, continuant à illuminer le monde. Pendant que sa course continuait, la vie suivait son cours. Les animaux étaient quelque peu gênés par les cris des humains amassés dans un même lieu ouvert. Ils n'avaient rien de mieux à faire que de s'égosiller et d'attendre. La température restait stable, l'air était un peu plus humide. Le vent avait gagné en force, de façon très modérée. Les nuages sombres s'approchaient. Allait-il donc pleuvoir cette nuit ? Impossible de le savoir. La seconde partie de l'après-midi était déjà entamée. La faune était partie s'abreuver tandis que la flore continuait de profiter le plus possible des rayons du soleil descendant. Le vent s'était quelque peu calmé, mais les nuages avançaient toujours, de même que les humains criaient sans discontinuer. Enfin, deux hommes foulèrent le sable. Le crépuscule commençait à approcher. La paire de combattants s'affronta. L'un d'entre eux finit par mourir, scellant la fin de la suprématie de son peuple et la fin d'un empire. Mais après tout, une seule chose importait réellement : allait-il pleuvoir cette nuit ? Le jeune homme « Que fais-tu adossé à ce cerisier ? - Rien, répondit Theirenè, ouvrant les yeux et cherchant son interlocuteur du regard. - Pourquoi n'assistes-tu pas au duel ? - Qui êtes-vous ? Où êtres vous ? demanda t-il en se relevant. - Que de questions... - Et pourquoi ne pas y répondre ? l'interrogea le jeune homme d'un ton agressif. - Ai-je dit que je n'y répondrai pas ? - Non, reconnut-il. Mais c'est le moment de le faire. - Eh bien, dans ce cas, je suis Dieu. - Et sérieusement ? Voulut savoir le dénommé Theirenè. - Tu oses remettre ma bonne foi – si j'ose dire – en doute ? - Absolument pas. Ça ne vous a pas coûté trop cher en boissons alcoolisées, j'espère, lâcha le jeune homme d'un ton sarcastique. - Et irrespectueux, avec ça, mais passons... Pourquoi n'assistes-tu pas au duel ? - Pourquoi y assisterais-je ? rétorqua Theirenè en renonçant à chercher son interlocuteur. - Parce que tout ton peuple y est. - La belle affaire ! On doit y être bien serré, à attendre debout – assis par terre ou sur des bancs pourris pour les plus chanceux – dans la chaleur, les cris et la sueur. Tous veulent y aller ? Grand bien leur en fasse. - Ils veulent y aller pour voir l'évènement qui décidera de leur destin à tous. - Ah ? Je m'apprête à passer une existence misérable à trimer dur chaque jour pour gagner le droit - ou plutôt recevoir en châtiment l'obligation – de vivre jusqu'au lendemain, sous le joug de seigneurs qui se moquent de moi autant que je me moque d'eux, jusqu'au jour où je périrais enfin. Si l'Empire tombe et que les Germanienans s'emparent de ses territoires, celui où je vis compris, est-ce que cela changera quoi que ce soit ? - Ah, le pessimisme désespéré de la jeunesse désœuvrée... - Tu n'aimes pas m'entendre dire que je hais ton monde, peut-être, dieu ? lança le jeune homme. - Absolument pas : je n'ai cure de ce que tu peux penser, misérable. Mais pourquoi ne l'aimes-tu point ? - Pourquoi devrais-je l'aimer ? demanda Theirenè, mi-curieux, mi-énervé. - Parce que c'est celui où tu vis. - On ne m'a pas laissé le choix ! explosa le jeune homme. - On a toujours le choix. Pourquoi ne meurs-tu pas ? - Parce que quoi que je fasse, je suis né, je vis et je finirais bien ma mourir un jour. Pourquoi suis-je né ? Pourquoi ne m'a t-on pas laissé le choix ? Pourquoi m'a t-on forcé à vivre jusque là ? - Parce que. - Si c'est la seule réponse que tu peux m'apporter, alors laisse-moi rêver en paix ! cria Theirenè. - Pourquoi rêves-tu ? » La foule autour de la lice explosa. De joie, de rage, de tristesse ? Le jeune homme s'en moquait. Il se rassit au pied du cerisier et éclata d'un rire amer avec de rétorquer : « Parce que ! ». Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 28 décembre 2008 Partager Posté(e) le 28 décembre 2008 Pounaise, j'étais pourtant certain d'avoir du boulot ce soir Comment se fait-il que, en plus du concours de récits, de ma vie IRL (oui, il y en a une ), de mon toubô MdJ D&D v4 à lire, et de Descartes, je trouve le temps de répondre à ce post ? Ouais, et la motivation, aussi... Bref, je n'ai pas de réponse à cette question, alors passons. Déjà, les remarques brèves : le second, propriétaire d'une longue crinière blonde Désolé, je peux pas ! Il faut changer le propriétaire, j'ai l'impression qu'on parle d'un cheval !les faible périraientTut tut tut...Un des combattant Re-Tut tut tut...Il tenta de frapper un dernière foisHum...annonçant ainsi quelqu'évènementHé bé, c'est du propre !« Que fais-tu adossé à ce cerisier ?Pourquoi donc ne suis-je pas surpris par l'irruption de cet arbre ?Où êtres vous ? demanda t-il en se relevant.Deux fautes.- Et sérieusement ? Voulut savoir le dénommé Theirenè.Majuscule.et je finirais bien ma mourir un jour.Heing ?La foule autour de la lice explosa.Mauvais emploi d'expression, je dirais. M'étonnerait que ce soit directement la foule qui explose (du moins, pas tant que le verbe est intransitif)Bon, pour le fond, j'adore l'idée Ca me donne envie de faire quelque chose dans le même style. Après, j'ai un chtit problème avec ton énoncé : s'agit-il de figures de style (Queneau powaaa !) ou bien de réécritures par changement de point de vue ? Pasqu'il me semble que tu n'es pas dans le cadre énoncé par le paratexte... Sinon, c'est suffisamment court pour se lire doucment, sans que l'on ait le temps de se lasser du point de vue. C'est bien pensé, l'événement en lui-même est riche de sens (d'ailleurs, je parie que, sur les sept qui restent, on en aura au moins une du point de vue d'un des deux dirigeants ), et rentre bien dans le cadre du forum ('s'agirait de respecter la charte du sous-forum, un de ces jours ). Bref, plein de parenthèses (Moi) pour dire que c'est tout simplement bien. C'est riche sans se prendre la tête, agréable à la lecture... Je prends Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 30 décembre 2008 Partager Posté(e) le 30 décembre 2008 Les nouveaux textes sont pas mal ! Par contre, comme je le pensais, ça aurait été dur de faire un quelque chose direct au texte. T'es obligé de passé par des liens très exigus et en fait, pas si lié que ça car si on enlevait ce lien, ça ne changerait rien au texte. Je pense que tu devrais les lier, même si c'est dur, de manière plus régulière. Par exemple, sur le point de vue du temps, tu aurais pu faire du vent qui décoiffe les combattants, le soleil qui éclaire des regards... Voila @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 4 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) le 4 janvier 2009 (modifié) Ô rheure, ok raintes ! Moi y'en a espérer que ce n'est point cette hideuse version que j'ai rendu à la prof. Il me semble que non, puisque dans dans mon fichier texte la mise en page est imparfaite, or je me souviens qu'elle était nickel dans la version imprimée - qui doit se situer sur l'ordinateur de mon père. Quoi qu'il en soit, le reste me semble présentable. Voici donc la suite, sans plus attendre. Le spectateur Krieger ! Krieger ! Krieger ! La Germanien vaincra ! Mort aux Hélladans ! Efféminés, couards, vils lâches ! Allez, Krieger, tu vas leur montrer qui sont les maîtres ici ! On va les écraser, ces pathétiques petits chiots prétentieux ! Krieger, Krieger, Krieger, c'est toi l'meilleur ! Bon, alors, il commence ce fichu duel ? On en a assez d'attendre la défaite de cet aristocrate en armes de parade ! Ils ont peur ou quoi, ces idiots d'Hélladans ? Bah, c'est qu'ils savent que leur soit-à-disant champion va perdre ! Il va se faire exterminer, massacrer, écrabouiller ! C'est ni plus ni moins qu'un faiblard, chez nous on ne l'aurait même pas laissé vivre jusqu'à sa première année... Eh, oh, il serait temps d'y aller, parce qu'on commence à s'impatienter, nous ! Ah, enfin, pas trop tôt les trompettistes ! On veut du sang ! Krieger ! Krieger ! Krieger ! Krieger, c'est toi l'meilleur ! Qu'est-ce que t'attends ? Attaque ! Allez, vas-y, charge, perds pas de temps et arrête cette mascarade ! Il n'a pas la moindre chance ! Les Hélladans vont finir esclaves, c'est tout ! Plus fort ! Frappe-le plus fort, tu vois pas qu'il a une armure ? A la tête, frappe à la tête ! Mais à la tête, te dis-je ! Dans les dents, dans les dents, fais-lui sauter les gencives, détruis-lui la mâchoire, ouvre-le lui le crâne, découpe-lui les tripes ! Décapite-le, et on en parlera plus ! Qu'est-ce que tu fais ? Fallait le parer ce coup-là, c'était gros comme une maison que c'était une feinte ! Krieger ! Krieger ! Krieger ! Krieger, c'est toi l'meilleur ! Et il est temps d'le montrer, hein ! C'était quoi cette botte de l'Hélladan ? Mais enfin, c'est pathétique, c'est ignoble, c'est nullissime ! Ils espèrent vaincre qui que ce soit avec un champion pareil ? Même moi je lui aurais déjà fait manger ses mains ! Bon, Krieger, c'est pas qu'on s'ennuie, mais il serait grand-temps de le finir... Ah ! Oui, c'est beau ça ! Désarme-le, vite, vite ! Oui, oui, magnifique ! Ma-gni-fique ! Allez, étripe-le ! Oui ! On a gagné ! Krieger ! Krieger ! Krieger ! Krieger, t'es l'meilleur ! Le perdant Mon glaive est acéré, mon plastron luisant, mes sandales bien lacées. Je suis prêt – prêt à sauver l'Empire Hélladan, mon empire, mon peuple, de la chute. L'heure du duel approche. Je vais devoir affronter Krieger et le vaincre. La dernière fois, j'ai réussi à lui faire mordre la poussière, mais je n'ai pas pu l'achever et il s'est enfui grâce à ses hommes. Cette fois, il n'aura pas d'échappatoire. Cela dit, si j'échoue... Non, je ne peux pas échouer. Il n'y a pas d'alternative. Je dois et vais remporter cet affrontement. Je ne peux pas me permettre de le perdre. Je ne crains pas pour ma vie. Je crains pour ma patrie. Je crains pour mon empereur, juste et magnanime. Je crains pour ma culture, pour ma religion qui maintient l'ordre du monde et repousse les forces du mal en pratiquant les rites adaptés, je crains pour tous les savoirs amassés qui vont partir en fumée si les barbares en prennent possession. Nous avons civilisé et éduqué cent peuples. Mille autres attendent à nos frontières, nous harcelant sans cesse, vouant une haine incompréhensible et injustifiable à notre glorieux empire. Nous sommes leur seule chance de sortir de la nuit de l'ignorance et de la cruauté, mais il nous voient comme des ennemis à détruire, pour une raison qui m'échappe. Je dois vaincre leur champion, au nom de la civilisation, de la lumière, de notre grand empereur, de Dieu de la Vérité. Je ne peux pas laisser le monde en proie aux ténèbres, aux démons, aux rites ignobles, aux mensonges théologiques. La vérité et le bien doivent triompher. La foule m'attend. Je ne peux pas repousser plus longtemps ce moment décisif. Il serait puéril de rester ici, à continuer l'écriture de cette lettre pendant des heures. Si je suis défait, je doute que quiconque puisse me lire. Toutefois, dans le cas où toi, lecteur, tu aurais survécu à l'apocalypse qui suivra ma mort et la destruction de notre empire, sache que je vais faire tout mon possible. Je suis voué corps et âme au service de l'empereur. Je vais vaincre. Adieu. Le vainqueur Ouais, c'est bien moi. Krieger, celui qui a détruit l'Empire Hélladan. Comment j'ai fait ? C'est pas vraiment important. Ah, qu'est-ce que j'ai soif... Un verre ? Avec plaisir. Mettez-moi donc une bière. Vous vous souvenez, y'a vingt ans ? Ces crétins Hélladans s'imaginaient pouvoir nous imposer leur loi ! Alors je suis allé voir mon ami Meister... oui, j'ai très bien connu le père de notre roi. Bref, je suis allé voir Meister et je lui ai dit : « Faudrait leur donner une bonne leçon, à ces idiots. Tu pourrais proposer un duel à leur empereur ? ». Il m'a bien entendu accordé ça et a envoyé un message pour m'arranger ce combat, ou plutôt cette exécution déguisée - il faut voir ce que j'avais en face, aussi. Excellente, cette bière. Tu m'en ressers une pinte ? Merci bien. Où est-ce que j'en étais, déjà ? Ah, oui, c'était le meilleur bretteur hélladan. Il maniait bien l'épée, le bougre. Garçon, m'apporte m'en une autre dès que je l'ai finie, je sens que ça va pas tarder. L'était plutôt doué. Franchement, si la Germanien n'avait pas pu compter sur moi et avait été obligée d'envoyer quelqu'un d'autre à ma place, il aurait eu sa chance. C'est vrai, quoi, sans me vanter, je suis tout simplement le meilleur. Je ne compte même plus le nombre d'ennemis que j'ai vaincu, je n'ai jamais connu la défaite, oui, parfaitement, je n'ai jamais perdu contre qui que ce soit ! Je... que je me calme ? Je me calmerais quand j'en aurais envie ! Enfin allons, reprenons, reprenons. Donc tout le monde était venu assister à la boucherie. Je m'étais levé un peu tard ce matin-là, vu que j'avais passé toute la nuit à festoyer d'avance à ma victoire prochaine. Au bout d'un moment, j'ai fini par entrer en lice. Tout le monde m'a acclamé... c'était magnifique... Non, je pleure pas, c'est juste une poussière dans l'oeil... et ensuite ? Eh ben ensuite je l'ai tué, voilà, c'est tout, vous le savez tous sinon je serais pas là. Je vais me coucher. Bonne nuit à tous. Je suis fatigué. Et puis je devrais pas boire autant à mon âge. Le ménestrel Le petite ballade de la chute Écoutez-donc le troubadour, Ainsi commence son récit : Krieger se présenta un jour, Afin de raccourcir la vie D'un empire fort affaibli Au dogme bien envahissant, Au lieu fixé pour le défi Pour épandre son pauvre sang. Figure-toi, ô belle cour, Qu'un missionnaire au terne habit, Tout en osant demeurer sourd Aux questions de nos génies, Vint imposer son triste avis A nos bien forts et grands Puissants. Bien promptement, on le battit, Pour épandre son pauvre sang. Et, blessé dans son propre amour, Son empereur nous écrivit : « Ah, mais que vos rites sont lourds, Vos âmes fort mal dégrossies, Et comme étroits sont vos esprits ! ». Pour ce papier fort insultant, On prit les armes et partit Pour épandre son pauvre sang. Mais l'Hélladan soudain accourt, Voit et prend peur, lance un défi. Et nous voilà donc de retour A Krieger et son ennemi. Le fort chargea, l'autre frémit, Car il craignait certainement Ce guerrier fort bien parti Pour épandre son pauvre sang ! ENVOI Ô Germanien, sois réjouie ! Cet Hélladan, Krieger le grand Ôta la bien sinistre vie, Pour épandre son pauvre sang ! Pour ce qui est de l'appartenance aux exercices de style ou non, je ne raconte certes pas exactement la même histoire, du moins à première vue. Pourtant c'est bien le même duel dont il est question. Narré en prémonition, à l'instant où il se déroule ou après, mais c'est le même duel. On en parle parfois quasiment pas, mais c'est juste que le point de vue adopté préfère, à l'instant et à l'endroit du duel, voir autre chose que des coups. C'est un choix, et j'avoue m'inquièter assez peu de ce que ma prof en pensera (ouuuuuuh le tru3 r3b3l !). Quoi qu'il en soit, je varie bien les styles, utilisant tour à tour dialogue, poésie, théâtre, récit, phrases nominales, niveaux de langues de familier à soutenu, registres (du satirique à l'épique)... et c'est plutôt dans ce sens qu'allaient les consignes. Quant au cerisier, c'est ma signature à moi qu'elle m'appartient ^^ Pour finir, la première et la dernière remarque de Celt : pour la première, la déshumanisation est voulue ; pour la dernière, je ne vois pas où est le problème... exploser est ici transitif, même si le COD se trouve dans la phrase suivante. Modifié le 4 janvier 2009 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 4 janvier 2009 Partager Posté(e) le 4 janvier 2009 Bien, je crois que le spectateur on l'a déjà fait non ? Le vainqueur et le perdant sont très courts mais bien rendus. On dirait que les deux savaient d'avance ce que serait le résultat. Ca manque d'optimiste tout ça ! Et le ménestrel... Ben la poésie, je sais jamais quoi en dire donc je dis juste que ça rend bien ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 5 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) le 5 janvier 2009 (modifié) Ah, non, c'était point le spectateur, mais l'Omniscient, au début (sous le titre de l'Arbitre). Le vainqueur fait mine de connaître d'avance l'issue quand il le raconte après coup. C'est apparement juste un sale barbare vantard, ce qui ne fait que conforter le point de vue du perdant, qui se ronge les sangs à l'idée même que son cher et juste empire chute. Il le dit lui-même : les Germanienans sont les forces des ténèbres qui vénèrent les démons. Toutefois, on s'apperçoit que Krieger, tout alcoolique et vantard qui soit, est humain. On s'apperçoit que son peuple est capable d'écrire des ballades (même si celle-ci est moyenne ^^). Et ce n'est pas fini, voyez-donc la suite. Le sujet Epreuve écrite d'Histoire-Géographie du Concours National Germanienan - année 1545 Durée : 4 heures Sujet : Le duel Polémokharès - Krieger Première partie : Ensemble documentaire /6 Dans cette partie, vous répondrez aux questions à l'aide des documents fournis dans la seconde page, que vous présenterez en les analysant (type, auteur, date). 1) D'après le document 1, quelle est la situation politique, militaire et économique de l'Empire Hélladan au début du Ier siècle ? A quels facteurs son auteur l'attribue t-il ? 2) D'après le document 2, quelles sont les informations que possèdent les Germanienans à propos de l'Empire Hélladan ? Quels sont les préjugés véhiculés par cette chanson ? 3) D'après le document 3, de quelle manière étaient équipés les Germanienans à cette époque ? Les Hélladans ? Le document 4 confirme ou infirme t-il ces informations ? 4) D'après le document 5, qui étaient Polémokharès ? Krieger ? De quelles familles étaient-ils respectivement issus ? 5) D'après les documents 1, 2, 3, 4 et 5, quels sont les facteurs qui ont déclenché le duel Polémokharès - Krieger ? Quels en étaient les enjeux ? Deuxième partie : Réponse organisée /16 Dans cette partie, à l'aide des documents, des informations que vous en aurez extrait, de vos réponses aux questions et de vos connaissances personnelles, vous rédigerez une réponse organisée au problème suivant, avec une introduction, une conclusion et, à votre guise, deux ou trois parties : « Le duel Polémokharès - Krieger : Comment et pourquoi ? ». N'oubliez pas de formuler une problématique en accord avec la manière dont vous traiterez le sujet. Troisième partie : Carte /8 Dans cette partie, vous réaliserez, à l'aide du fond de carte fourni et de vos connaissances personnelles, une carte de l'Empire Hélladan et des territoires germanienans du Ier siècle, dûment légendée et répondant au sujet : « La situation politique de l'Empire Hélladan au Ier siècle et les conséquences sur celle-ci du duel Polémokharès - Krieger ». L'épreuve complète sera notée sur 30 points. Le dramaturge satirique Acte II, Scène 3 - Krieger, Polémokharès, Quelqu'un, Quelqu'un d'autre, Encore quelqu'un d'autre, Quelqu'un d'autre ne faisait pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !) (la foule hurle, crie, trépigne, cite des oeuvres postérieures au Ier siècle (cas rare mais existant), ou reste en silence, par fatigue, par éclair de génie soudain et inhabituel ou par manque de salive, préalablement dépensée de façon fort généreuse) Quelqu'un, hurlant : Bon, ils arrivent ? J'en ai assez d'attendre. Je dirais même que là, J'enracine ! Quelqu'un d'autre, hurlant aussi : J'allais le dire ! Encore quelqu'un d'autre, hurlant toutefois comme les autres : Je l'avais sur le bout de la langue ! Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !), hurlant lui-aussi, étrange n'est-ce pas ? : Moi de même ! (Les combattants arrivent et sont vus par Quelqu'un, Quelqu'un d'autre, Encore quelqu'un d'autre, Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !) et de multiples autres ignares perdant patiemment ou non leur temps peu précieux) Quelqu'un, criant en voyant les combattants arriver : Ah, enfin, pas trop tôt ! Je baille aux corneilles ! Quelqu'un d'autre, criant aussi en voyant les combattants arriver : J'allais le dire ! Encore quelqu'un d'autre, criant toutefois comme les autres en voyant les combattants arriver : Je l'avais sur le bout de la langue ! Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !), criant lui-aussi en voyant les combattants arriver, étrange n'est-ce pas ? : Moi de même ! Krieger, regardant son adversaire désigné : Salutations. Polémokharès, regardant également son adversaire désigné : Salutations également. Quelqu'un d'autre, trépignant : J'allais le dire ! Encore quelqu'un d'autre, trépignant aussi : Je l'avais sur le bout de la langue ! Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !), trépignant toutefois comme les autres : Moi de même ! Quelqu'un, trépignant lui aussi comme les autres, étrange n'est-ce pas ? : Bref, il serait temps de mettre vos deux neurones en activité pour satisfaire la stupide soif de sang de notre unique synapse ! Mon postérieur souffre, depuis le temps que je suis assis dessus - je n'avais pas les fesses aussi molles, hier ! (s'adressant à Quelqu'un, Quelqu'un d'autre, Encore quelqu'un d'autre et à Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, allez savoir !)) : Et vous autres, ne dites pas que vous alliez le dire, je précise d'avance que je ne vous croirai point - ni même virgule, c'est dire ! Quelqu'un d'autre, Encore quelqu'un d'autre, Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !), citant des oeuvres postérieures au Ier siècle (vous référer aux intégrales de tous les auteurs ayant écrit après le Ier siècle pour plus de détails) : Si ! Quelqu'un, restant en silence mais répondant tout de même : Non ! Quelqu'un d'autre, Encore quelqu'un d'autre, Quelqu'un d'autre ne faisant pas partie des personnages pré-cités (ou peut-être que si, après tout, allez savoir !), en choeur : Non-si, Nancy ! (Krieger et Polémokharès se repoussent puis se retirent pour choisir le vainqueur à la courte paille, laissant les spectateurs mener à mal leurs Metz hautes) FIN DE LA SCENE Le geek SonOfKhaine dit (10:39) : J'ai un truc potentiellement intéressant à faire en français. Skullkid dit (10:39) : har har har... français ? SonOfKhaine dit (10:40) : Faut "écrire un texte de 20-25 lignes" (papier grands carreaux ? TNR 12 ? Interface de JV.com ?) "et le décliner 10 fois". la Marmotte dit (10:41) : Le décliner ? SonOfKhaine dit (10:41) : Ben ouais, points de vue, niveau de langue, style, toussa. Alors j'ai eu l'idée d'écrire un duel (parce que " les duels çay le bien " ) entre un barbare et un noble. Mais le duel de fou quoi, avec esquives, parades, ownages qui vont bien... Crilest dit (10:41) : Duel de verbes ? SonOfKhaine dit (10:42) : De Verbe et d'épée, mon cher. 'fin tu vois le genre quoi, les Cyranos « troforres et trobôs en plus ». la Marmotte dit (10:42) : à la Indiana Jones, en fait. SonOfKhaine dit (10:42) : Et pis ensuite j'go faire ça en pièce de théâtre, en pouème, je change les points de vue, je fais un genre de relevé purement scientifique avec température et pression athmosphérique... Crilest dit (10:43) : Un projet àlakon quoi. Skullkid dit (10:43) : Voila. la Marmotte dit (10:43) : +1 SonOfKhaine dit (10:44) : Par contre j'ai pas encore décidé qui se ferait stratopoutrer à la fin... Crilest dit (10:44) : Je sais, ils s'auto-tuent ensemble. Passke c'est des demi-frères en fait. Et ils se rendent comptent qu'ils se sont tapé leur mère. la Marmotte dit (10:44) : Et ils tombent amoureux et couchent ensemble. Crilest dit (10:44) : Et au moment fatal, des "gérié du KO" arrivent ! SonOfKhaine dit (10:45) : Non, pas les guerriers du Chaos " kisonforres ", aie donc pitié de mes pauvres persos SonOfKhaine dit (10:45) : Bon, j'vais arrêter le copier-coller là. Sinon la prof va se dire que pour la 10ème version c'est du trop gros foutach' deggle. Merci pour votre participation involontaire. la Marmotte dit (10:46) : Tu nous diras ta note SonOfKhaine dit (10:45) : (en même temps pour « changer le point de vue, le ton et le niveau de langue », je les ai changés, heing) Pour répondre à la Marmotte, j'ai eu "18 - Très bon travail'. Mention spéciale au sujet d'Histoire : " Idée géniale ! " (c'était aussi le préferé de Petimuel). Par contre c'était bien la version imprimée. Avec les fôtes relevées par le Celt. Et, en partie grâce au dernier texte, je pense faire partie de "ceux qui se sont amusés", comme elle le dit. Brèfle, vous voyez enfin là oùske je veux en venir : les prétendus barbares, au bout de quinze siècles, sont devenus fort civilisés. Ils font du théâtre, de l'humour, ont une sorte de baccalauréat. Prenez la date de la chute de l'empire romain d'occident - 496 - ainsi que des invasions des peuples germaniques dont les Francs et ajoutez 1500 ans, pour voir... tiens donc... Modifié le 5 janvier 2009 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 6 janvier 2009 Partager Posté(e) le 6 janvier 2009 Pas mal ! J'aime bien les geek ! Surtout qu'on voit que Cri² est dedans Là, ca va mieux ! Mention particulière à mon texte chouchou qui est celui de l'épreuve mise en scène. J'adore vraiment cette idée ! Bravo ! @+ -= Inxi, va réviser pour répondre audit sujet =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 7 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) le 7 janvier 2009 (modifié) Un petit texte, pour un concours amical - encore plus que d'habitude - où la seule consigne est le mot Structure. Structure En 564 mots, je vais tout dire, et tout sera dit dans ces 564 mots. Parenthèses non-incluses. Qu'est-ce que la Structure ? Le verbe latin struere signifie "assembler". La Structure est donc l'état de ce qui est assemblé. Ce qui n'est pas structuré est sans liens avec quoi que ce soit. J'écris en français, qui est une langue structurée – comme tous les idiomes dont nous ayons connaissance. Qu'est-ce qu'un mot seul ? Rien. « Bravo ! », lancé à la fin d'une représentation quelconque, est inclus dans une structure : il possède un contexte, qui le lie aux autres mots et évènements antérieurs ou simultanés. Ce texte est, comme tous les autres structuré. Toi qui me lis, comment vois-tu ce texte ? Grâce à tes yeux. Ce sont des organes inclus dans la structure qu'est ton corps. Tes yeux sont également des structures, constitués de divers éléments, eux-mêmes constitués de cellules. A l'intérieur se trouve un noyau, dans lequel se trouvent des chromosomes, dans lesquels se trouvent ton ADN, dans lequel on trouve des molécules, dans lesquelles les atomes sont agencés selon une structure fixe. Tout être vivant est structuré. Mais peut-être la biologie ne t'intéresse t-elle pas. Regarde non pas en toi, mais autour de toi. Où es-tu ? Dans un bâtiment, ou peut-être un véhicule. Le sens de « structure » défini comme premier et concret par le dictionnaire ? « Manière dont un édifice est bâti ». Tu es à l'intérieur d'une structure. Puisque nous sommes en architecture, regardons le sens technique qu'y prend le mot dont nous parlons. C'est un système permettant le transfert des différentes forces appliquées au bâtiment jusqu'au sol, où elles s'équilibrent. La Structure permet d'assurer sa solidité et sa stabilité. Sans elle, le bâtiment ou le véhicule s'écroule. Sans Elle, tu es mort. Tu appartiens également à une autre structure. Ou plutôt, car vous êtes plusieurs, vous appartenez également à une autre structure - dont les éléments sont des êtres humains. On la nomme parfois « société ». Vous n'avez pas le choix : vous en faites partie. Vous avez une influence, même minime, sur ceux qui vous entourent, et ils en ont une sur vous. Seul l'ermite solitaire et auto-suffisant n'en fait pas partie. Étant donné qu'il n'a pas de compagnon de l'autre sexe, il finit par mourir sans créer de vie. Cela vaut également pour chaque animal. Tout être vivant appartient à une structure. Toute la matière appartient possède une structure - atomique, ionique ou moléculaire. Les métaux sont formés d'atomes agencés selon une structure précise. Les molécules sont formées d'atomes agencés selon une structure fixe. Tous les éléments chimiques réagissent, mis à part les gaz rares. Ceux-ci sont inertes. Inactifs. Négligeables. Ils n'ont aucune utilité. Ce qui n'a pas de structure ne vit pas. La Structure, c'est la Vie. On ne peut refuser l'une sans refuser l'autre. L'absence de Structure, et donc de Vie, n'est pas la Mort. La thanatie (action de périr) ne survient qu'à un moment de la Vie (le dernier). L'état de nécrie (mort) ne survient qu'après cet événement, et ne peut donc être atteint que par quelque chose de vivant. Sans Structure, il n'y a pas de Vie, sans Vie, il n'y a pas de Mort, sans Vie et sans Mort, il n'y a rien. Il n'y a rien sans la Structure. Tout est Structure et la Structure est tout, rien n'est sans structure et sans structure rien n'est. C'est pourquoi, en disant « Structure », je dis tout. STRUCTURE Modifié le 7 janvier 2009 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Waz Posté(e) le 7 janvier 2009 Partager Posté(e) le 7 janvier 2009 (modifié) Décidément, j'accroche vraiment à ce que tu nous ponds en ce moment. Le laïus sur la structure est bigrement bien foutu, quoique facilement contrable (tiens, le hasard à une structure? et pour reprendre un de tes arguments, il n'y a pas que les gaz rares qui soient déstructurés ; tous les gaz le sont et volent au gré du hasard - encore lui). Ah, aussi : Seul l'ermite solitaire et auto-suffisant n'en fait pas partie. Hum, et pourquoi serait-il devenu ermite s'il n'avait pas eu de raison de le faire? et pourquoi aurait-il eu une raison de le faire s'il n'y avait pas societé? Enfin, j'ai l'impression que c'est davantage un exercice de style qu'une démonstration sérieuse et là, c'est plutôt réussi. Ca se lit très facilement, c'est fluide, ça flatte l'oreille, bref, j'aime ton style. Seul bémol (deux, en fait) : l'usage des mots thanatie, nécrie etc... (et surtout l'ajout de traduction) me gène. Ca fait fait vraiment trop pompeux, "maître de la langue". Prétentieux en quelque sorte. Enfin, peut-être est-ce parce que je n'ai fait ni latin ni grec. Le deuxième : rien n'est sans structure et sans structure rien n'est. Très stylé mais revient au même. Ou alors il faut changer la première partie pour la comprendre telle que tu veux qu'on la comprenne ( rien n'a pas de structure), auquel cas il faut aussi changer la deuxième Modifié le 7 janvier 2009 par Waz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 7 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) le 7 janvier 2009 (modifié) Tiens, une réponse rapide. Seconde fois que Waz passe ici. Ca fait plaisir. Dans l'ordre : - Tout ce dont nous ayons connaissance tient du hasard. Or, comme tout ce dont nous ayons connaissance possède et(/ou mais cas trèèès inhabituels) est inclus dans une structure... - Les gaz non-rares possèdent une structure moléculaire. - L'exemple de l'ermite fait écho à celui des gaz rares. Il sert de contre dans le cas où l'on me sort quelque chose n'appartenant pas à une structure. - Le problème (entres autres) du français est la polysémie du mot "mort". Il désigne à la fois l'action et l'état en résultat. On arrive à remplacer le premier par décès ou trépas, mais il n'existe aucun mot ne possèdant que le second sens. Je fais donc appel au grec pour combler les manques de la langue française et l'enrichir. Démarche de la Pléiade à laquelle on doit une pléthore de mots à qui furent à l'époque considérés comme néologismes et dont je suis cette motivation d'enrichissement - car le français n'est pas une langue parfaite. - "rien n'as pas de structure" laisse la porte ouverte au détournement "Le Rien n'a pas de structure". "rien n'est sans structure" signifie que tout en a une, "et sans structure rien n'est" repasse par-dessus en insistant bien sur le fait que sans structure, rien n'existe. Sur ce, merci pour tes remarques et tes compliments. SoK, on tape plutôt dans le "délire passe-temps" mais y'a un peu de sérieux à la base : dire aux anarchistes qu'ils ont torrrrre EDIT : Ah, et les parenthèses après thanatie et nécrie ne sont pas des traductions, mais des explications. Le mot, même néologisme, est considéré comme français puisque françisé. Mais je pinaille, là. Modifié le 7 janvier 2009 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ignit le Fourbe Posté(e) le 7 janvier 2009 Partager Posté(e) le 7 janvier 2009 J'étais pas passé par là depuis un petit moment. Il y a des fautes çà et là mais j'aime beaucoup les exercices de style (alors que d'habitude, c'est pas ma tasse de thé [les exerces de style, s'entend]). Comme apparemment beaucoup de monde, une mention particulière pour l'épreuve, fort bien trouvée — et pour l'ensemble qui forme un tout et nous en apprend de fait beaucoup. Structure aussi, j'aime bien. Il y a sans doute des réfutations à trouver ('fin j'y connais pas grand chose, moi) mais c'est bien écrit, c'est agréable. - Tout ce dont nous ayons connaissance tient du hasard. Or, comme tout ce dont nous ayons connaissance possède et(/ou mais cas trèèès inhabituels) est inclus dans une structure... Je rajouterai (mais je peux faire fausse route) que s'il y a des lois du hasard (cf maths) c'est qu'il doit bien y avoir une structure au hasard, même si celle-ci nous échappe. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 9 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) le 9 janvier 2009 (modifié) Harharharhar. On a de l'humour, sur jeuxvideo.com ! Voici ce que Blina (fille, 21 ans, jamais croisée) propose en participation au même concours que moi : STRUCTURE ? En X mots, je ne vais rien dire, et rien ne sera dit dans ces X mots. Parenthèses incluses. Qu'est-ce que n'est pas la Structure ? Le verbe latin « struere » a donné le verbe « détruire ». Mais la structure, qu'il a aussi fait naître, assemble, rassemble, synthétise. Entendu. Ce qui n'est pas structuré ne serait donc ni solidaire ni saisissable ? Faux, et je vais le démontrer. J'écris en français qui est une langue qu'un savant a su analyser, décortiquer, en un mot : déstructurer pour moi, déstructurer ce qui était sans structure pour alors lui donner une structure : une armée d'experts avec leurs boîtes à outils viennent m'expliquer, me catégoriser, me ranger mon langage dans une grande hiérarchie, dans un ordre, qui, jusqu'à preuve du contraire, n'appartient qu'à eux. Leurs boîtes à outils s'appellent « grammaire », « conjugaison », « règles ». Ce qui n'est pas structuré peut vivre sans structure. La langue n'est pas construite, c'est elle qui construit. Qu'est-ce qu'un mot seul ? Tout. « Bravo ! », lancé à la fin d'une représentation, est inclus dans une structure que je viens à peine de choisir : la représentation. J'ai choisi d'inclure le mot bravo. Mais quoi, ne peut-on crier bravo dans la rue, chanter bravo en pissant, hurler bravo pour rien, au cancéreux qui meurt, à la fillette qui passe ? Bravo, bravo, mais chacun choisit son bravo, mon bon monsieur ! Tenez, si je dis, bravo, là, tout de suite. C'est un bravo libre. Champignon, même. Rien ne laissait prévoir ce champignon. Pour le cartésien avide de logique, ce champignon est aberrant. Mais tout comme le bravo, le champignon est libre, gratuit, indépendant. Aucun contexte ne l'emprisonne, sinon celui que tu désireras. Mon texte paraît structuré mais il se fait au tout venant. Si tu y découvres une structure, c'est a posteriori. Structuromane, je vais t'appeler, tiens ! Moi qui te lis, comment vois-je ton texte ? Grâce à mes yeux. Ce sont des organes inclus dans le chaos de ton corps : boyaux, viscères, os, poumons, coeur, estomac, tout ce fatras est bien agencé, mais pour l'oeil de celui qui dissèque seulement ! Eh oui. Mais t'ai-je ouvert le ventre, moi, pour deviner le château de cartes - pardon, « d'organes » -, qu'un mystérieux architecte a bâti en secret ? Moi quand je vois ton corps, je ne vois pas une structure, mais un montage de bric et de broc, un collage, un patchwork, une surface faussement symétrique, un mælstrom d'aspérités irrégulières, imprévisibles. Ton corps est aussi libre que mon champignon ou mon bravo. Mes yeux sont pleins de cellules : soit. Et alors ? Cela définit-il l'oeil une bonne fois pour toutes ? Non, Structuromane, l'oeil est un outil incernable qui mène à des chemins imprenables par la pensée. L'oeil ne voit pas, il reçoit, et c'est ton cerveau qui le structure. Ton oeil n'existe pas pour toi, il n'est qu'un miroir, un télescope, un écran de cinéma coupé sur les côtés. Comment peux-tu parler d'une structure quand avec tes simples deux petits yeux, tu n'en vois qu'une particule, un bout de lorgnette, un plan de lucarne, un appendice ? Tu ne vois pas la structure. Jamais même tu ne la reçois. Tu l'imagines, tu la supposes, tu la désires : et c'est son but, à elle. Car elle te rassure. Elle t'organise virtuellement, quand tu n'es qu'un fatras, un désordre permanent. Loué sois-tu de me trouver un noyau, des chromosomes, un ADN, des molécules, et des atomes à l'intérieur de mon oeil, mais tu ne parles qu'armé du savoir actuel. Qu'aura-t-on découvert de plus après les atomes, dans vingt ans, dans mille ans ? Peut-être le vide, et peut-être dès lors, en faudra-t-il conclure qu'au fondement de ton idéal de structure, au fondement de l'être vivant, au fondement du fondement en somme, il n'y a rien que le rien. Dès lors, tout ton discours s'effondrera comme un château de sable, et la gigantesque toile des savoirs scientifiques ne sera plus que flaque, et poussières de chaos. N'a-t-elle pas d'ailleurs imaginé, ta science si chérie, que ce Tout dont tu te gargarises puisse être le fruit d'une explosion, d'un absolu désordre ? En ce cas, et si c'est vrai - le saura-t-on ? as-tu seulement envie de savoir ? - la structure en serait bigrement humiliée ! Tu supputes que la biologie ne m'intéresse pas. Elle m'intéresse. Mais suivons ton mouvement puisque j'essaye, tant bien que mal, de me fondre dans une structure. La tienne, pourquoi pas. Elle n'est pas agressive. Je cesse donc de regarder en moi mais autour de moi. Où suis-je ? Dans un bâtiment, ou peut-être un véhicule. Peut-être. Mais à vrai dire, je suis dans ma chambre, dans mon lit, dans un endroit familier que j'appelle mon chez-moi. Pendant que je t'écris, j'ai envie de me toucher. Comment puis-je dans le même temps écrire et fantasmer ? Mystère féminin, je présume. Le sens de « structure » défini comme premier et concret par le dictionnaire ? « Manière dont un édifice est bâti ». Je suis donc à l'intérieur d'une structure ? Mais imagine seulement que depuis toute petite, comme les hommes de Platon, un monsieur très vilain que j'appellerai mon père m'ait forcé à rester cloîtrée dans cette chambre et n'avoir du monde qui m'entoure une perception réduite à celle de mon lit ? Ton dictionnaire m'ennuie car je ne sais pas qui l'a écrit, je ne sais pas comment ce monsieur pense, je ne peux pas tout imaginer, et à vrai dire, je n'imagine rien. Toutefois, je reste libre, et quel être structuré pourrait donc admettre qu'il vit dans un lieu sans structure ? Un fou pour toi, mais pour moi, un poète. Puisque nous sommes en architecture, regardons, puisque tu le désires, le sens technique qu'y prend le mot. C'est un système permettant le transfert des différentes forces appliquées au bâtiment jusqu'au sol, où elles s'équilibrent. En réalité, tu définis ainsi la structure elle-même, et non pas l'architecture, qui n'est qu'une branche de ta structure. Il est clair que je peux vivre sur mon lit, et même le plafond peut s'écrouler sur moi, je peux encore respirer. Sans la Structure, je ne suis pas morte. Je vis à l'extérieur, voilà tout. De façon précaire, sans doute, de façon instable, assurément. Mais qu'importe ? Puisque je vis. Tu me dis maintenant que j'appartiens également à une autre structure. Ou plutôt, car nous sommes plusieurs, nous appartenons également à une autre structure - dont les éléments sont des êtres humains. Là encore, tu contestes ma possibilité de choisir d'être intégrée ou non à une société. Ainsi donc, tu te ranges du côté d'Aristote, qui songe qu'en dehors de la Cité, l'homme n'est pas tout à fait homme, mais sous-homme, animal, et bestial. En d'autres termes, tu penses radicalement, ô Structuromane, qu'on ne peut survivre et vivre qu'à l'intérieur d'une structure. Que tu es pessimiste ! Et que te voilà menaçant ! L'influence, même minime, que j'ai sur les autres, ne dépend pas de moi, mais d'eux ! Et s'ils en ont sur moi, ne t'inquiète pas, je peux encore me dire : ma fille, raisonne-toi, ils ne sont pas toi, tu n'es pas eux, vis ta vie, et touche-toi. Que tu puisses, ô toi, chantre de la Structure, la faire reposer sur des liens aussi peu stables, et aussi peu prévisibles que visibles, cela ne fait que me déstructurer davantage ! Qui veut ma mort ? La Structure, ou toi ? Es-tu le geôlier de quelque idéologie carcérale, visant à condamner les hommes dans une prison imaginaire, inventée de toutes pièces par tes soins, ô héros dépressif ? L'ermite solitaire et autosuffisant, eh bien, ce n'est pas ce que je suis - mais puis-je seulement définir ce que « je » est ? - et pourtant, je vis heureuse avec mes choix et j'aime me reproduire avec des hommes auxquels je ne me lierai pas. Je participe à ta structure, vois-tu, sans pour autant m'y déposer. Comment, dès lors, pourrait-elle survivre, si elle n'est qu'un mouchoir dont on use à loisir, et qu'on peut, d'un coup de tête, jeter à la poubelle ? Aucun être vivant n'appartient à la structure puisque la structure ne possède rien. C'est nous qui la possédons. Te revoilà maintenant parti avec la matière - je vois bien que sans la biologie tu es déstructuré - atomique, ionique ou moléculaire. Les métaux sont formés d'atomes agencés selon une structure précise, mais pour ton microscope seulement : et es-tu une machine ? Ne penses-tu pas que ces petits points que tu appelles atomes, ou molécules, ou éléments chimiques, pourraient tout aussi bien se défaire ? D'ailleurs, c'est ce qu'ils font. Ils chutent, disait Lucrèce. Ils chutent dans l'infini, le vide, le néant. Tes points microscopiques ne cessent de tomber - c'est leur seule structure, et quelle structure ! la chute - mais parfois dévient, dévient de leur chemin, et se cognent, se rencontrent. La vie est une rencontre inopinée, une surprise, un baiser volé, un spermatozoïde plus rapide que les autres, pas une structure fixe. Elle bouge, la vie, elle bouge en permanence. C'est toi, nous, eux ! qui, en vain, veulent l'arrêter. Mais peine perdue, Structuromane, elle va plus vite que nous, plus vite que tes structures, qui passent plus de temps à s'effondrer, à se remettre en cause, qu'à se construire et à se rendre stable et solide. Combien d'empires, comme ceux que tu proclames, et que tu représentes, se sont ainsi effondrés, trop sûrs de leur structure ? Tu as raison lorsque tu dis que tout ce qui est inerte et inactif, comme les gaz rares, est négligeable et inutile. Si la structure reste immobile : quelle utilité lui donnes-tu, alors ? Ce qui n'a pas de structure vit plus que quiconque. Ainsi, au-delà de la survie, il y a la vie, et au-delà de la vie, il y a l'extravie : la vie sans structures, la vraie vie. Extravis avec moi, Structuromane, et peut-être seras-tu moins amer, moins robot, moins prison : plus toi-même. La Structure, c'est la vie pensée dans un manuel : la Structure c'est donc la Non-vie. Refuser l'une, c'est refuser l'autre, absolument, et heureusement ! Alors, fi de la structure, Structuromane ! L'absence de Structure, et donc la présence de la Vie, n'est pas l'anarchie. La thanatie ne survient surtout pas au dernier moment de la vie. Bien au contraire. La thanatie peut être continue, là, présente, corrosive, partout, autour de nous, comme un châle invisible : quand j'écris, je ne vis pas, et peut-être que je me prive ainsi d'un peu de vécu vrai, car je cède, je cède à la structure, je m'empoisonne dans celle que tu voudrais tisser pour moi ! Quand j'écris, je ne vais pas goûter aux pamplemousses de mon épicier, écouter le pianiste qui fait la quête en bas, visiter cette belle exposition de sculpteurs inconnus, rencontrer le badaud qui aime faire de l'escrime ! Si ne pas vivre, c'est périr, eh bien regarde tous ces malheureux, ces solitaires, ces délaissés, qui doivent lutter contre le plus féroce de nos ennemis : l'ENNUI ! La voilà, ta thanatie ! La Structure a de fortes chances d'en être responsable... Chacun à sa place et les moutons seront bien gardés, Structuromane ? Toi-même tu ne souhaites pas demeurer une brebis, un baudet, un animal tiré par un carcan sans visage... L'état de nécrie ne survient pas qu'après le dernier moment de la vie, l'état de nécrie peut résider là, dans l'inaction, dans la conscience même de la nécrie ! Qui se sait mortel, et s'imagine mort, vit dans l'horrible crainte d'être victime de la Structure, non pas structure de la vie, mais structure de la respiration et du battement cardiaque. La nécrie ne peut être atteinte que par quelque chose de respirant et profondément déstructuré, soit tout simplement un être ayant cédé à l'idée de la Structure... L'avantage d'une idée, c'est qu'on peut la détruire avec une autre idée. Vois donc sur quoi dès lors elle tient, ta protégée... Sans Structure, la Vie peut enfin être. Avec la Vie, la Mort peut s'oublier. Car la Mort c'est la fin, la fin de tout. Paradoxalement, avec la Mort, le rien existe, et sans le rien, il n'y a pas de conscience du tout. Sans solitude, il n'y a pas de conscience de l'autre. Tout existe sans la structure, et toute structure n'existe jamais qu'après l'existence elle-même. Rien n'est Structure et la Structure n'est rien, tout peut vivre sans structure, et sans structure vivre est tout. C'est pourquoi, en disant « Structure », je ne dis rien. Rien d'autre que vie. VIE. Modifié le 9 janvier 2009 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 12 janvier 2009 Partager Posté(e) le 12 janvier 2009 Bon, je te l'ai déjà dit, mais ça montre que je reposte en Fantastique après une chtite absence, alors... (pis en plus poussé, quand même) Déjà, le devoir Le spectateur : Sympathique, se laisse suivre. Agréable. Le perdant : Original. Un peu trop d'énumérations à mon goût, mais ça se boit bien. Le vainqueur : Bah forcément... Pas le même genre, ça préfigure bien la suite des textes, en fait. mais bien trouvé (on se serait attendu au même schéma que pour le perdant). Le ménestrel : Sympatoche, encore une fois. Un petit rythme entraînant (enfin, dans mon petit crâne cabossé) et ça se laisse lire. Nyabon, je prends. (Au passage, pour "exploser", faudra qu'on en reparle) L'examen : Total respect. Rien de plus à dire, je salue l'idée et m'incline platement. Le dramaturge : C'est du barré En théorie, avec moi, ça marche à chaque fois. Bon, là, j'ai été un peu trop dérouté (rare ), mais ça reste plaisant. Le g33k : Je m'incline et deviens ton esclave à vie. Dans l'ensemble, ça m'a fait regretter deux choses : de ne plus avoir de Français ; et de ne jamais avoir eu de prof de français aussi géniale (quoique... Hein, TarMi ?) Je regrette mes années perdues, tieng, avec tes textes (Soit dit en passant, ça e donne encore plus envie de passer le Capes de Français en double formation dans le futur, mais passons ) Ow, Ignit, j'y pense : le hasard n'a pas de structure. On définit ses formes globales, mais il reste... hasardeux, c'est le principe. A plus ou moins court terme, le hasard n'obéit plus à rien, même selon les séries statistiques. Ainsi, bien difficile de déterminer le temps de désintégration de l'unique dernier atome radioactif d'un échantillon. Donc, vision à nuancer. Sinon, définitivement, ce genre de texte (Structure, s'entend) n'est pas ma tasse de thé. Ca se lit tranquillement, bien sûr, mais j'en reste un peu en dehors. De même pour la réponse (quoique je reconnaisse l'intérêt de celle-ci). Mouaif, quoué. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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