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La grande bataille de sylvanie


Simber30

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Bonjour, voici le récapitulatif (romancé) d'une précédente bataille ayant eu lieu au moment de la Bataille de la honte (voir autre sujet dans le forum)

Pour les photos celles ci sont accessibles via le site de notre campagne.Campagne Warhammer

La grande bataille de Sylvanie

Opposants : Comtes Vampires (3000 pts) Vs Empire (4000 pts)

Date : 29 de Brauzeit 2508 selon le calendrier impérial (29 septembre)

Heure : Fin de matinée

Lieu: Plateau de Voïvodia, à quelques lieux à l’ouest de Drakenhof

Vlad von Carstein se tenait immobile telle une statue de marbre, ses longs doigts aux formes de serres, plantés dans le créneau de la plus haute tour de son château. De cette position, il dominait ses terres empourprées par le feu du jour à venir. Il les embrassait à perte de vue et son regard surhumain portait bien loin au-delà des vallées et cascades, des montagnes et précipices, des forêts sombres de conifères qui constituaient son domaine. Cette terre farouche, il l’avait anobli de son sang. Ce peuple de montagnards sauvages et superstitieux, il en avait fait son bétail, prêt à se sacrifier sur l’autel de son ambition. Telle était la Sylvanie, fief de la plus vieille famille impériale encore régnante à ce jour.

« Ils n’en n’auront donc jamais assez ! » s’exclama t-il enfin. La phrase, prononcée avec cet accent particulier des terres de l’est slève, trancha avec le silence oppressant de la nuit finissante. Le faux soupir qui l’accompagnait pouvait faire croire à une étrange lassitude. Mais il y avait dans le timbre de voix du seigneur de la nuit, une consonance particulière, et celui qui aurait pu voir à ce moment-là son visage blême empli de morgue aurait bien perçu tout le caractère ironique et même amusé de cette exclamation. Encore une fois, les mortels venaient fouler son sol. En l’occurrence, il s’agissait de cette race rebut de la nature incarnée par les nains jusque dans ses traits simiesques. Nombre d’entre eux menaient des raids destructeurs un peu partout sur sa frontière orientale, sur les contreforts mêmes des Montagnes du Bord du Monde.

Plus en retrait, dans le dos de Von Carstein et sur la première marche de l’escalier menant aux étages inférieurs de la tour, se tenait un homme à l’âge indéfinissable, courtaud, au dos voûté, le visage au teint olivâtre, les yeux d’un blanc laiteux pareil à ceux d’un aveugle. Ses cheveux graisseux étaient soulevés par le vent qui tourbillonnait tel un démon, remontant le long de la paroi rocheuse des entrailles du précipice. Il observait son maître depuis plusieurs minutes déjà, n’osant troubler sa méditation intérieure. La soudaine exclamation de celui-ci l’avait brutalement tiré de sa fascination obséquieuse.

« Je vous rapporte les dernières nouvelles Maître ». Une légère inclination de la tête de l’immortel lui fit comprendre que son maître était à l’écoute. « On en veut à votre terre, mon sérénissime seigneur » poursuivit le placide bossu.

« Est-ce là tout ce que tu as à me dire, misérable ? » Ce dernier qualificatif provoqua un frisson compulsif le long de l’échine torturée du serviteur.

« Euh, non Maître… Je veux dire par là… »

« Et bien, j’attends ! », reprit le vampire d’une voix pareille à un tonnerre grondant dans une vallée encaissée. L’ignoble bossu avala sa salive pour soulager sa gorge desséchée.

« Et bien, Oh Seigneur de tout ce qui vit sous l’horizon, les sentinelles nous ont ramenés un berger du bourg de Bogolioubos près du pays de Pamian Sarpe. Il abritait chez lui un étranger venu de la province hérétique des hommes du Stirland. L’espion a voulu prendre la fuite mais a été malencontreusement abattu par vos féroces canidés ».

« Et le berger ? » s’enquit avec une soudaine attention le Mort-vivant.

« Nous l’avons ramené jusqu’ici Votre seigneurie » s’empressa de préciser l’abject serviteur. « Bogolioubos, c’est bien sur les terres de mon filleul Konrad. Ah, cet écervelé est bien incapable de maîtriser son bétail. Et que dit-il ce berger ? »

« Nous ne l’avons pas encore soumis à la question, mais il est certain que la présence d’un espion du Stirland annonce celle de bien d’autres encore ».

Le vampire resta interdit durant une longue minute. A cet instant, le ciel rougeoyant fut assombri par une masse noirâtre en mouvement. Elle fondit sur le château et s’agglutina autour du Vampire. Une myriade de chauve-souris virevoltaient, rendant hommage au seigneur de la nuit. Von Carstein leva sa main doucement à leur rencontre, et son geste était empli d’une certaine affection à l’égard des enfants de ce pays. Les volatiles s’affairaient à ses côtés. Lui-même plissait légèrement les yeux, à l’écoute des nouvelles fraîches. Il hocha la tête, d’un air convenu. Il se redressa de toute sa stature et il paraissait au misérable bossu que le vampire avait pris une taille entière et que son ombre se projetait, menaçante, sur la vallée en contrebas. La nuée repartit vers l’horizon comme sous les encouragements de son maître. Ce dernier rompit alors le silence :

« Je te le confirme Kolokol, les hommes de l’ouest ont franchi les marais de Hel Fen cette nuit. Ils sont plusieurs milliers à marcher en direction de ma demeure. Ainsi, donc, les Nains faisaient diversion. Pauvres mortels ! Qu’ils y viennent dans le repère du loup. Je saurai dignement les recevoir. Comme j’ai reçu les pères de leurs pères et comme je recevrai leurs fils à venir. Combien d’empereurs j’ai vu défiler sur leur trône ! »

Tout en disant cela, le Seigneur Von Carstein affichait un rictus mêlant avidité à la pensée du carnage à venir, et une haine inextinguible pour ces impudents mortels qui osaient venir le défier sur son domaine. Faisant soudain volte-face, il perça Kolokol le bossu de son regard de braise et dévoila sa blanche dentition aux contours proéminents.

L’immonde créature, revigorée par ce soudain dynamisme, frotta ses mains grossières et demanda en salivant :

« Et le berger, Maître, qu’en fait-on ?. Doit-on le pendre sur les remparts ? Voulez-vous qu’on l’écartèle ? Le préférez-vous éviscéré ? »

« Qu’on le laisse sain et sauf et qu’on me l’amène… » Le bossu en fut perplexe et son visage se renfrogna, visiblement contrarié.

« …la journée sera longue et j’ai très soif », ajouta le suceur de sang.

A ces mots, Kolokol redevint beaucoup plus jovial

La Bataille:

Mises à mal par la pâle lumière du jour, les sbires de Von Carstein avaient formé un front compact sur le plateau de Voïvodia face aux armées impériales en surnombre. La terre alternait plateau de lande famélique et tourbière piégeuse. Seule une vieille auberge récemment abandonnée par ses propriétaires, rappelait qu’il y avait bien une vie misérable en ce lieu de perdition.

Von Carstein affichait une morgue sans pareille, sûr de l’emporter sur sa terre gorgée du sang de ses ennemis. Il avait choisi de porter le combat sur ce plateau, malgré l’heure diurne, en laissant l’armée impériale se déployer derrière un rideau de terrain marécageux. Il pensait ainsi ralentir l’armée impériale et engager rapidement le combat là où il serait le plus fort. Il avait pour cela constitué son centre de lourds guerriers squelettes et de zombies sous le commandement de Konrad le lunatique. Sur son flanc droit, les cavaliers revenants et un Warghulf avait la tâche délicate d’enfoncer la ligne impériale, tandis que le flanc gauche, constitué de nuées de spectres et de chauves souris vampires, devait empêcher tout débordement.

Mais bien rapidement, Vlad comprît que son assurance l’avait peut-être engagé dans une souricière. A défaut de ralentir l’armée impériale en la forçant à se déployer dans le terrain marécageux, il lui donnait les moyens de sa propre défense. En effet, l’armée impériale avait massivement déployée son artillerie et son infanterie sur le terrain meuble derrière les marécages. Sur le flanc gauche, la cavalerie lourde de la reiksguard, appuyée par des détachements de cavalerie légère kislévite, était prête à fondre sur le flanc droit dégarni de l’armée du Comte ténébreux. Enfin, le flanc droit impérial avait visiblement pour objectif de tenir le terrain. Les prédicateurs hirsutes que constituaient les flagellants s’en donnaient à cœur joie en faisant sonner les tambours et cloches de l’apocalypse face à l’approche de la horde de trépassés.

Rapidement pourtant et sous un soleil blafard, le Seigneur de la nuit sût qu’il n’y avait que peu d’espoir de l’emporter. Il ne songeait pas toutefois que cela allait être bien pire. Vlad espérait compenser son infériorité numérique par une charge massive au centre ; les marécages qu’il avait placé entre lui et ses ennemis allaient considérablement lui compliquer la tâche. La bataille tourna au fiasco.

Alors que l’armée des morts avançait imperturbable vers son trépas définitif, un spectre était foudroyé par un éclair provoqué par un sorcier des cieux impérial. Le reste de l’unité allait connaître le repos éternel grâce à une charge de chevaliers reiksguard qui avançait masquée par de la cavalerie légère kislévite. Le Varghulf était blessé une première fois par la poudre impériale de l’artillerie venue de Nuln. Mais c’est au centre que l’artillerie impériale, conjuguée aux régiments d’arquebusiers et d’arbalétriers, causaient des ravages considérables, annihilant l’unité de goules.

Sur le flanc droit du général impérial, les Halflings avaient la lourde tâche de ralentir toute avancée ennemie. Poussés par l’instinct de conservation, ils s’étaient réfugiés dans l’auberge, attirés par les restes de ragoût fumant laissé par les fuyards dans leur précipitation. Mais les semi-hommes commirent l’imprudence de sortir de leur abri, encouragés par les clairons impériaux venant du dehors. A peine sorti, ils aperçurent des ombres menaçantes dans le ciel mais n’eurent aucune chance face aux chauves-souris vampires. Ils furent abominablement écharpés dans la cour de l’auberge.

Toutefois, ce tragique épisode pour les petites gens, ne remettait nullement en cause le cours de la bataille. Les armées du seigneur vampire continuaient leur marche stupide sous un feu ravageur alors que la cavalerie impériale se faisait toujours plus menaçante sur leur flanc droit. Konrad le sanguinaire fut abattu sans autre forme de procès par les tirs répétés des habiles engégnieurs impériaux. Au centre, malgré les invocations de magie noire reconstituant les cadavres sous forme de zombies, les troupes de von Carstein étaient rapidement débordées par la cavalerie humaine. La tardive percée des chauves-souris vampires et des éthérés face aux flagellants sur le flanc gauche des Morts-vivants ne changea rien au cours de la bataille. Elle s’achevait en désastre, par la destruction de Vlad von Carstein face à une charge combinée de cavalerie impériale, brisant définitivement la volonté des sans repos. L’esprit de Vlad von Carstein n’était toutefois pas totalement détruit et il s’éclipsait du champ de bataille telle une brume vaporeuse. Le maréchal Kurt Leitdorf pouvait contempler son œuvre : la route pour la demeure des Von Carstein était ouverte. La place allait être nettoyée en quelques heures. La Sylvanie revenait dans le giron impérial après des siècles d’une terrifiante indépendance.

Voila, merci pour vos commentaires.

Cordialement.

P.S

Le travail de rédaction ainsi que les photos sont encore le fait de mes compagnons d'aventures que je remercie. :lol:

Modifié par Simber30
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Moi personnellement, en étant franc j'ai moyennement aimé, je m'explique: le rapport est court et la bataille est couru d'avance, les mort vivant était à 3000 pts contre 4000 pts pour l'empire et devait en plus traverser un marécage. Sinon bel effort pour les photos qui sont chouette et c'est bien raconté.

Modifié par skarsnik
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le rapport est court et la bataille est couru d'avance, les mort vivant était à 3000 pts contre 4000 pts pour l'empire

Le rapport est court car justement, la bataille est couru d'avance... donc on a pas souhaité passer beaucoup de temps sur la rédaction de ce rapport... Je ne peux que te renvoyer sur le rapport: La bataille du Col du Chien fou, dite « Bataille de la Honte » beaucoup plus long. Tu le trouvera ICI

Au sujet de la différence des points, nous réalisons une campagne avec des déplacement sur une "grande carte" du vieux monde. Tous les joueurs ont des armées ( 2 à 4 armées de 1500 à 4000 pts) libre à nous de faire les déplacements sur la carte pur se retrouver en supériorité numérique lors de bataille !!

Tu trouvera ici les cartes...

et ici le rapport du tour expliquant les batailles ( et l'alliance qui a permis à l'empire de se trouver dans cette situation favorable !!)

Pour le marécage et le choix de Vlad dans la liste d'armée..ce sont de grosse erreurs du joueur CV !!

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En tant que joueur comtes vampires, je ne peux pas m'empêcher d'être déçu par ce rapport, mais c'est vrai que prendre Vlad lorsqu'on a 1000 points de moins est une mauvaise idée, car il est tout sauf bourrin. A la place du joueur CV, j'aurais pris ce qu'il y a de plus bourrin pour faire une liste trés méchante.

Sinon le rapport est effectivement trés sympa à lire, et les photos mettent bien dans l'ambiance.

Modifié par Arcanide valtek
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Ok, c'est clair que si c'est le résultat d'un campagne c'est plus compréhensible...

Et oui... Sans cette info, je comprends que le RdB est moins compréhensible... :devil: Et a surtout beaucoup moins d'intérêt :clap::D

...le problème c'est que pour comprendre il faudrait relire depuis le début (se que je comptes faire personnellement).

Notre site Internet est là pour ça.... Il nous sert également à communiquer...Nous sommes tous au quatre coins de la France, ce n'est pas toujours évident!

Cela nous permets également de faire un suivi de notre campagne, en fait nous ne pouvons jouer qu'une ou deux fois par an tous ensemble.... La campagne va durer quelques années...

N'hésitez pas à nous donner votre avis!

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