la queue en airain Posté(e) le 30 juillet 2009 Partager Posté(e) le 30 juillet 2009 (modifié) (merci au prince et au ripper pour les rappels) Bon, comme tout le monde, on va dire que si on veut qualifier leurs bouquins de littérature, il faut y rajouter le "de gare" qui va bien. Mais on va même se faire mousser un peu en faisant mine de s'y connaistre : Je remarque les critiques sur les incohérences et autres conneries mais faut pas leur en vouloir, la plupart des écrivaillons de la BL devraient plutôt être prof d'anglais (selon le vieil adage qui veut que les profs de langue soient les écrivains ratés). Yen a pas vraiment un dans le lot qui sait écrire un bouquin. Ils ont tous appris avec les cours à con qu'on trouve chez les anglo-saxons. Et du coup, il s'agit à peu près toujours du même livre avec un enrobage différent, ils tournent sur deux ou trois histoires et ne changent que les personnages et les noms. L'exemple type est la remarque sur les ultramarrants qui résistent aux missiles, meurent par paquet de douze sous les fusils laser avant de poutrer le naïtebringueur. C'est tellement classique qu'on dirait un scénario de Star Trek TOS (le premier) : on montre d'abord que les héros sont héroïques (plus solides que les tanks), ensuite on montre qu'ils doivent souffrir quand même pour gagner (c'est là que servent les figurants de roman qui sont là pour mourir en montrant que le héros risque sa vie) mais à la fin, tels des capitaines Kirk, ils poutrent le méchant parce qu'ils sont quand même trotro forts. Amusez vous à compter, ce genre de processus "narratif", il y en a dans presque tous les romans BL sous une forme ou une autre. Pareil pour les personnages qui doivent être des archétypes pas recherchés, comme dans un mauvais film (gentil flic, ripoux...) : faut surtout pas aller chercher loin. etc... Ces gens là ne savent pas écrire. Cela dit, nostre prince citait des noms de gens dont il ne faut pas acheter les titre (oui, encore plus mauvais que mauvais et là c'est carrément pénible à lire) et évoquait des gens qui surnagent dans la gadoue de la BL. C'est la partie intéressante, je dirais, et je va faire une liste des gens qui, à mon sens, s'en sortent mieux que la moyenne. Qu'après tout, le "quoi acheter" est important. Non ? Bref : - Abnett. Classique, tout le monde connaît. Je nuancerais quand même en déconseillant ses premiers romans quand même. J'explique. L'avantage principal qu'il a sur les autres est qu'il est un scénariste, il sait donc monter son histoire, créer des trucs et a de l'imagination. C'est un large plus même si ça entraîne un défaut : il prend des libertés avec le flouffe. Tant que ça fait kwieul dans son histoire, dans son roman, il réécrit l'histoire. Mais au delà de ça, il n'est quand même pas un auteur et il a apprit comme les autres donc les textes en soi sont quand même relativement moches. La bonne nouvelle, en revanche, c'est qu'il prend de l'assurance et qu'il a trouvé son créneau. Il prend de plus en plus de liberté avec le texte et développe un semblant de style qui donne un peu plus de vie à ses romans les plus récents et aussi permet au texte de recéler quelques surprises puisqu'il n'est plus construit selon le schéma standard. Ses premiers gaunts sont -dans le texte- des bouses par exemple, là où les ravenor s'affinent au fur et à mesure de la trilogie et sont agréables à lire pour de la BL. Et il a aussi trouvé son créneau, donc, dans le sens oùsqu'il s'éloigne des thèmes classiques (GI, marines, vilains méchants, grosse baston) pour user de son imagination et de son talent à organiser un truc pour traiter des sujets plus rares et vagues (dans l'ordre : l'inquisition, l'HH, les custodes, l'espionnage...). Bref, on peut en attendre du bon. - McNeill. Aussi cité par le prince. Ce garçon a de l'imagination et probablement une culture plus vaste que celle des écrivaillons moyens, je rejoins sylvain là dessus. Mais j'y rajouterais aussi le fait qu'il a compris ce qu'est le chaos, il a pris la peine de lire correctement le fluff et ça lui permet d'avoir maintenant des personnages un peu plus travaillés et qui sortent de l'ordinaire. Genre le chaoteux qui est corrompu par son propre ego plutôt que par un TGCM-c'est-trop-compliqué-pour-le-lecteur. Là aussi, on note une évolution, à force d'écrire il prend lui aussi un peu d'envergure et c'est moins poussif maintenant que dans ses trucs sur les ultramarrants. Mais il reste quand même un prog d'anglais, eingh, il abuse des effets de style trotrokwieul et ses trames et scénarii sont toujours autant téléphonés. Ca, j'ai peur que ça ne change pas. Au final, il fait du flouffe ou presque et ses personnages deviennent intéressants (pour de la BL) et il est un des rares à pouvoir suivre la trace du Abnett dans la série HH. C'est pas mal mais faudra pas s'attendre à du bon non plus. - Sandy Mitchell, je rajoute. On en a causé récemment, il a commis la série des Caïn et j'ai pu en dire tout le bien que j'en pense. Lui a déjà développé son style, ça reste répétitif mais ça lui est propre et surtout, ce n'est pas le système standard de la BL et ça peut réserver des surprises dans les "à côtés". Genre, pour le perso principal, la trame est toute tracée (et encore) mais le pourquoi et le comment peuvent être agréablement surprenants. Et en plus, lui aussi a lu et compris le flouffe. C'est un large bonus, surtout que lui évite l'écueil du trotro kwieul et préfère des héros plus humains qui évoluent dans une ambiance flouffe. C'est certes parfois capillotracté mais -et c'est unique-, il prend la peine de tout expliquer. S'il fout des chaoteux, des cafards, du culte stealer, des inquisiteurs, des SoB, de la GI, des gangs et douze autres trucs sur une planète, il expliquera ce que chacun fait là et comment il est arrivé là. Et en bonus, il rajoute une touche d'humour rafraîchissante. Je me demande même s'il ne se fout pas de la goule des écrivaillons de la BL dans sa série des Caïn avec le roman entrecoupé des mémoires du général machin qu'il décrit comme "un texte lourd, inutile, centré sur le combat et écrit par un aveugle". Bon comme source de flouffe et comme romans d'ambiance agréable, c'est à lire mais on y trouvera sans doute jamais de héros trotroforres sauf sur commande de la BL. Et son "scourge the heretic" sur l'inquisition est très bien, on n'attend guère que la suite pour acclamer ça. Mieux que Ravhenorn à mon goût, plus terre à terre. - CL Werner. Il ne fait que du démon mais, sait on jamais. Et ça vaut le coup de le citer. C'est probablement pas le meilleur du lot mais il faut lui reconnaître un truc : il essaye de travailler ses personnages et on se retrouve avec des types qui parfois auraient presque l'air de vrai personnages d'un vrai roman. C'est pas encore ça et l'écriture reste dans la norme de la BL mais il est à surveiller, je dirais. Faut que je lise son truc sur les démons de Nurgle, pour voir. Je critiquerai dans deux ans, le temps de. - Bill King. Si, si, il mérite une citation dans le lot. Bon, on oublie tout ce qu'il a fait depuis quasiment quinze ans et on se focalise sur ses nouvelles au début des 90', c'est là qu'il a fait des trucs sympas. Le pauvre garçon fut victime de son succès et on lui a demandé de pondre des romans complets au lieu de nouvelles, ça fut sa mort. Etrangement, je dirais qu'il est probablement le seul à avoir un style à lui mais il ne va faire que de la nouvelle qu'il va remplir de fluff cohérent, de personnages typiques mais intéressants, d'action et de petites surprises. Mais il les rempli ras la goule, genre ça se lit bien parce qu'on est tenu par la main de bout en bout, il y a toujours quelque chose dans ses nouvelles. Mais pour écrire des romans, ça ne marche pas, hélas, c'est plus long et on ne peut pas maintenir un tel rythme, du coup il se rabat sur un texte principalement basé sur les standards classiques de la BL mais avec en pluche quelques touches de son style mais en copier/coller, genre un ou deux paragraphes normalement la description des héros) répétés trois ou quatre fois dans le roman quasiment à l'identique. Bref, ses romans ne sortent pas du lot mais ses vieux textes sont agréables à lire. Il fallait le noter. - Aaron Dembski-Bowden, un nom comme ça, ça ne s'oublie pas. Un petit nouveau. Genre pour l'instant il a fait deux nouvelles dont une est dans un truc tiré à 500 exemplaires. Mais celle que j'ai pu lire (j'y reviens plus bas) est possiblement porteuse de promesses. Va falloir attendre un peu voir s'il confirme, yaurait une série sur les NL en cours dont il a fait l'intro. En fait il souffle le chaud et le froid, le scénario est stéréotypé au possible (mais ça ressemble tellement à d'autre du recueil qu'on se demande si c'est pas une commande), ya du marine "trotro forre" (pareil) et du truc con comme le chapelain qui ne se sert pas de son crozius pour pas le salir... Et à côté, dans une trame ultra-classique d'histoire de marines, il arrive à rentre quelques trucs intéressants, il prend des crimsons-rarement-vus, il s'amuse à décrire un peu le HUD de l'armure énergétique et va chercher les petits détails (elle est énergétique l'armure alors ça a des conséquences qu'il décrit, par exemple), la petite bête. Bref, j'aimerions voir ce qu'il peut faire dans un roman complet et un peu original, pour voir s'il arrive à aller au bout de son truc. - Matthew Farrer aussi, l'auteur des Shira Calpurnia. C'est vrai que les Calpurnia tournent pas mal, ça se lit plutôt bien. Même si ses scènes d'actions sont confuses, les enquêtes sont plutôt bien ficelées et menées. L'idée est de causer des Arbites mal-aimés et de faire de l'enquête dans une ruche. Certes ça aurait pu être plus noir comme genre mais c'est déjà pas mal et ça change agréablement des standards qui tournent autour des batailles et des grosses armées. On y trouve quand même de l'action, mais à plus petite échelle, que ça soit du duel ou une escouade d'arbites qui fait le ménage. Très rarement plus. Au delà ça cause d'autres thèmes que les arbites, relations obligent : l'AM, les gouverneurs et nobles, les sistas et le clergé... Au final, c'est pas mal branlé et ça permet de voir comment pourrait tourner une ruche en temps de paix. - Ian Watson, le grand. Bon, certes il ne produit plus chez la BL et n'y a fait qu'une apparition fugace avec la trilogie "Inquisition wars" (aka Jaq Draco contre Papageno), mais si on cite les nouvelles du King, il faut en causer aussi, surtout que c'est redistribué (mais modifié, ils ont viré le squat si les jeunes m'abusent). Donc, Watson et son "Inquisition War", c'est plutôt pas mal écrit, en tout cas, suffisement pour que ça soit fluide à lire, ce qui est beaucoup demander à la BL. Et le type connait le flouffe. Mais vu la date de parution, il faut savoir que ça sera du flouffe orienté RoC originels plus que les nov-versions du fluff inspirées de séries Z. L'un dans l'autre ça rappelle le Mitchell : c'est un peu bordélique, ça traite d'un peu trop de sujets à la fois et ça part dans tous les sens. Et ça finit par être foutu en l'air par une histoire de cul. Mais c'est remarquablement ficellé et expliqué pour une grande conspiration pan-galaxienne à trois niveau impliquant de multiples réseaux de conspirateurs avec chacuns leurs agendas (genre pour les lecteurs des RoCs, on y retrouve l'histoire des senseï et des illuminatis mais ça n'en est qu'une composante mineure). Bref si on aime 4Ok, les intrigues compliquées et le vieux flouffe, c'est un must have. Au final à part l'Abnett et le McNeill, j'ai surtout l'impression que ce qui ressort et qu'on trouve quelques auteurs potables mais qui produisent très peu. Bon c'est normal aussi, ils ne visent pas le coeur de cible et écrire correctement prend plus de temps que de torcher un texte sans même faire la première relecture (word fera les fautes, le reste on s'en fout). Mais au final, si on peut citer une grosse demi-douzaine de scribouillards lisibles, le gros de la collection est composé de Thorperies. Faudra faire avec. le squat alà, éfini Modifié le 30 juillet 2009 par la queue en airain Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
djmart Posté(e) le 10 août 2009 Partager Posté(e) le 10 août 2009 Je rajouterai que déjà que les auteurs ne sont pas tous très bons, la boite française (Bibliothèque Interdite) devrait quand même sélectionner un minimum ses traducteurs ou au moins relire avant la publication... Je prend pour exemple le livre Fulgrim que je viens de terminer et qui est traduit par un certain Julien Drouet pour ne pas le citer. Ce roman est une véritable horreur question orthographe: c'est bourré de fautes, et même si c'est à 90 % de la faute d'inattention ça n'est pas excusable. Sans déconner j'ai du trouver au moins 50 fautes dans ce bouquin. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkaal Posté(e) le 10 août 2009 Partager Posté(e) le 10 août 2009 Il faut voir ça avec la société Kaneda qui sous-traite les traductions de la BL! Donc se plaindre directement avec leur client, le patron de la BI. Sinon passe au livre VO. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LaMarmotte Posté(e) le 11 août 2009 Partager Posté(e) le 11 août 2009 Jaq Draco est presque le seul bouquin de la BL avec des personnages à peu près humains (non, Abnett ne sait pas y faire), et surtout l'un des rares à capter, même partiellement, le mysticisme de l'univers de 40k. On est loin des gentils commissaires et des pauvres Inquisteurs radicaux que-c'est-pas-de-leur-faute-s'ils-sont-devenus-méchants de production plus récentes. Le fait que Watson soit un vrai écrivain et non un vague scribouillard n'est probablement pas sans rapport. Le problème, c'est que le monsieur est bordélique au delà de l'imaginable. La série des Jaq Draco commence avec un excellent premier tome mais si dilue au fur et à mesure avant de finir comme une campagne de Donjons et Dragons qui n'a pour ainsi dire pas de rapport avec le début du roman. Mitchell, c'est encore autre chose. Le monsieur fait du copier/coller en masse (qu'il s'agisse de son style d'écriture ou de son personnage, grossière copie du Major Flashman), et le dernier Cain finissait de manière assez scandaleuse, mais ça reste correctement écrit et sympa à lire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
la queue en airain Posté(e) le 12 août 2009 Auteur Partager Posté(e) le 12 août 2009 Hop : Mitchell, c'est encore autre chose. Le monsieur fait du copier/coller en masse (qu'il s'agisse de son style d'écriture ou de son personnage, grossière copie du Major Flashman), et le dernier Cain finissait de manière assez scandaleuse, mais ça reste correctement écrit et sympa à lire. D'un autre côté, le copier/coller n'est pas inconnu dans la BL, c'est une signature des romans de King. Et je préfère du copier/coller de trucs sympa que 4OO pages de création personnelle du Counter.Quant au défaut de la série Inquisition Wars que tu cites : le bordel. C'est aussi un avantage parce que du coup on se retrouve avec quantité de sujets traités. Certes, souvent trop rapidement mais du coup, ça en fait aussi une référence en matière de détaillage de flouffe. Un peu comme ce que fait le Abnett dans ses histoires sur l'inquisition, sauf qu'il est plus productif (je parle en matière de contenu flouffe pur, eingh, que les personnages mériteraient plus de travail sinon, pour mériter une comparaison). le squat poulet grillé Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Himura29 Posté(e) le 12 août 2009 Partager Posté(e) le 12 août 2009 - Ian Watson, le grand. [snip snip] (mais modifié, ils ont viré le squat si les jeunes m'abusent).[snip snip] Dans l'édition 2004 (omnibus comprenant les 3 bouquins plus deux nouvelles intercalées), Grimm reste un squat. On a juste une référence dans le prologue ousqu'on parle d'une flotte ruche ayant bouffé son peuple depuis les folles aventures décrites après. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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