marell le fou Posté(e) le 14 septembre 2009 Partager Posté(e) le 14 septembre 2009 (modifié) Et ce fut la guerre. L'Empire, dans sa folie, cru qu'il pourrait à la fois augmenter la taxe sur la bière naine et contenir la fureur des nombreux représentants de cette race sur ses terres. Une heure après que le décret impérial fut signé, une épaisse fumée grasse sortait des caves de Barak-Varr, alors que la flotte naine cinglait vers le plus proche port commercial humain. Les nains étaient remontés à bloc, les impériaux surs de leur bon droit... Les canons allaient parler. Les deux flottes se sont rencontrées au large des côtes impériales, près d'une petite île et d'un fortin abandonné. EMPIRE : 1000 points. 1 Caraque 2 escadres de Loups 1 escadre de Galères 1 sorcier (50pts) 2 cartes de bâtiment (100 pts) NAINS : 1000 points 2 Dreadnought 2 Cuirassés 1 escadre de Monitors 2 Nautilus Les flottes se dirigèrent l'une vers l'autre sous un vent qui resta bien établi d'Est pendant toute la bataille. Jouant les nains, je disposais d'une flotte plus largement fournie en unités que mon adversaire. C'est un avantage souvent rencontré avec les nains, du fait de l'économie de points due à l'absence de sorcier. Il se montra important pendant la bataille, me permettant de jouer jusqu'à trois unités après que mon adversaire est déplacé toutes les siennes. Lorsqu'on joue des Nautilus, c'est toujours un avantage appréciable. Je disposais ma flotte en ligne standard. Mes Monitors furent placés en première ligne, afin d'essuyer le gros du premier feu ennemi, un Nautilus caché derrière, et mes Dreadnought au second rang. En disposant mes cuirassés sur les bords, j'espérais pouvoir les utiliser comme force annexe et multi-rôle, selon ce qui se présenterait. La magie ennemie provoqua une perte d'équipage dans le Dreadnought amiral (Bleu), mais les vents de magie ne furent pas plus généreux que cela pour mon adversaire. Rapidement, le Cuirassé sous le vent (bleu), entrevit une opportunité de tromperie. Pendant les premiers tours, il avança gaillardement vers le coté Ouest de l'île, poussant l'ennemi à envoyer une escadre de loup ennemis entre celle-ci et le bord de table, ou à exposer son flanc une fois que mon navire aurait contourné l'obstacle. Un face à face eut été à mon désavantage. Mais, le fait de pouvoir garder des unités à jouer en fin de tour, après les déplacements de mon adversaire, m'a permis de jouer ce navire de façon critique quatre tour après le début des engagements. L'amiral impérial avançait ses navires en deux lignes relativement éloignées. Ses Loups impériaux étaient destinés à verser le premier sang et à rudoyer ma première ligne. Ces navires sont sacrément puissants quand ils approchent de front, mais je préférais encore qu'ils canonnent mes Monitors plutôt que mes Dreadnought. La position de l'île ne lui permettait pas de faire avancer ses galères sur le même front que les Loups. Je comptais sur ce fait et sur la puissance de mes deux Dreadnought pour déséquilibrer en ma faveur le rapport de force. Cependant, sa Caraque menaçait de rendre la tâche difficile. Je ralentis un peu ma ligne juste avant d'arriver à portée de canon, tout en envoyant à pleine vapeur le second Cuirassé (Rouge) au vent de ma flotte. Celui-ci contourna sans difficulté le fortin abandonné et menaça directement le flanc de mon adversaire. Celui dernier hésita manifestement et commis l'erreur de ralentir sa Caraque "au cas où" mon Cuirassé se précipiterait pour prendre les Loups à revers. Cela retarda cette dernière et minimisa son rôle pour toute la durée de la bataille. Les premiers échanges de tirs commençaient au centre du champ de bataille. Les loups causèrent quelques dégâts à mes monitors, transformant même le commandant d'escadre en épave flottante en recouvrant sa carte de pions dommages. Répondant à cela, le Nautilus protégé par les Monitors plongea sous ces derniers et lança sa torpille à ressort une fois à distance correcte. Peu de chance d'échouer vu la disposition des Loups en ligne. Grimnir fut avec moi et la torpille provoqua une explosion d'une extrême violence sous la ligne de flottaison du Loup, qui pris de la gite immédiatement et sombra corps et biens en quelques instants. Les Dreadnought entrèrent en jeu avec des résultats peu convaincants, surtout dues à la résistance spectaculaire des Loups. Leur escadre était sur le moment la seul cible potentielle, et le nombre de mes tirs provoqua tout de même quelques dégâts. Les deux Monitors intactes lâchèrent leur Commandant et passèrent retardataires pour le prochain tour mais éperonnèrent un des Loups, sans parvenir à lui faire beaucoup de dégâts. Sagement, les nains estimèrent qu'il était téméraire d'aborder le navire impérial par son avant hérissé de canons. L'amiral impérial, encore débutant, commis l'erreur des garder ses Loups en positions. Ils firent quelques coups au but, certes, détruisant notamment la chaudière de mon Dreadnought (rouge) situé au vent des Monitor, mais la position de celui-ci faisait qu'il restait en position de tir idéale contre les Loups eux-même. L'un dans l'autre, cela me laissa le temps de tirer à nouveau une salve de torpilles avec mon second Nautilus, faisant des dégâts importants bien que non décisifs. Les galères entrèrent en jeu, sans faire de dégâts très importants et sans parvenir à éperonner (comme souvent avec les navires impériaux). C'est à ce moment là que le Cuirassé (Bleu) qui avait laissé croire qu'il avancerait sous le vent de l'île changea de direction juste après que l'escadrille de Loup qui lui faisait face se se soit elle-même avancée. Le Cuirassé vira de bord sur tribord et fila à pleine vapeur en direction du gros du conflit. Dès le tour suivant, qui s'avéra être le dernier, il parvenait à éperonner une Galère et à l'aborder dans la foulée, capturant le navire avec facilité. Pendant ce temps, mon adversaire avait avancé sa Caraque, enfin. Mais la fin de la bataille se faisait déjà sentir. Aucun de mes navires n'avait été envoyé par le fond, alors que ses deux Loups restants avaient épongé difficilement le gros des tirs de ma flotte qui s'avançait, quasiment au complet, devant eux. Au vent de l'île, mon Dreadnought amiral avait abordé un de ses Loups, immobilisant ainsi définitivement l'escadre. Malgré plusieurs tentatives, aucun des deux équipages ne parvint à se rendre maitre du pont adverse, et les deux navires restèrent à se canonner à bout portant, avec l'avantage qu'on imagine pour mon Dreadnought. Le vaisseau amiral ennemi s'avança enfin, acceptant ainsi de se faire canonner par derrière par le Cuirassé (rouge) qui avait contourné le fort abandonné, sans pouvoir guerre répondre avec son unique canon de poupe. Un Nautilus lui fit également quelques dégâts appréciables. Le vent avait tourné pour les impériaux. Les Loups situés sous le vent de l'île étaient trop loin pour faire quoi que ce soit, alors que leurs homologues avaient au contraire pris des dégâts importants. Certes, un de mes Dreadnought était immobilisé par les Loups en question, et restait vulnérable, sous le feu ennemi. Mais il lui rendait coup pour coup tant que les Loups restaient immobiles. Les Galères ennemies avaient devant elle une escadre de Monitors appuyée par un Cuirassé surgit de nulle part, et un second arrivait à portée de canon par derrière. La Caraque, déjà sévèrement touchée par une torpille à ressort, n'avait pas fait beaucoup de dégâts. Sagement, l'amiral impérial concéda la partie. La bière naine allait à nouveau pouvoir couler à flot dans l'empire, sans surtaxe. DEBRIEFING : Les choses se sont à peu près passées comme j'espérais et, surtout, j'ai gardé l'orientation stratégique que je m'étais fixé, pendant à peu près toute la bataille. Très étonnamment, la palme des navires les plus intéressants revient aux... Cuirassés ! Ils ont empêché les Loups de se joindre au combat, ont retardé la Caraque jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour qu'elle éponge les tirs du gros de ma flotte en même temps que la seconde escadre de Loups, ce qui m'a grosso-modo laissé le temps de les finir avant qu'elle n'arrive. Même si la partie avait duré, j'aurai presque pu prendre à la suite les Loups, puis la Caraque, puis la seconde escadre de Loups. On dit souvent (moi le premier jusqu'à maintenant) que les Cuirassés ne servent pas à grand chose de précis... Finalement, voila peut-être leur utilité : la diversion, afin d'attirer au loin une escadre, ou au cas où l'adversaire ne morde pas à l'hameçon, le canonnage de loin. Trop gros pour être ignorés (ce sont tout de même des bâtiments), mais à la fois trop faibles pour être une menace qui justifie le déplacement... Il y a moyen de s'en servir pour pousser l'adversaire à hésiter sur la réponse à leur donner et à modifier ses plans de bataille. Le tout est de réussir à les imposer à ses yeux comme une menace impossible à négliger. Les Nautilus ont aussi fait leur part du travail. Les torpilles sont un peu sujettes au hasard, mais quand elles touches, on ne regrette généralement pas le prix payé. Finalement, les Dreadnought n'ont servi en gros qu'à éponger les tirs (ce qu'ils ont très bien fait d'ailleurs). Le fait d'avoir plus d'unités que mon adversaire m'a donné un avantage certain, me permettant de jouer en dernier les Nautilus quand ils étaient immergés. Un avantage de taille pour les préserver. Modifié le 14 septembre 2017 par Dreadaxe Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Simber30 Posté(e) le 14 septembre 2009 Partager Posté(e) le 14 septembre 2009 Je dirais un grand bravo pour ce rapport bien rédigé. Redécouvrir Man'o war m'a presque fait couler une larme tellement ca me semble loin. C'est juste dommage que le joueur impérial n'ai pas résisté plus longtemps ! Vive la bière ! B) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
haldu Posté(e) le 14 septembre 2009 Partager Posté(e) le 14 septembre 2009 C'est rare les rapports de batailles navales. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
marell le fou Posté(e) le 15 septembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 15 septembre 2009 Merci pour vos encouragements. Je ne parviens pas aussi souvent que ça à jouer à Man O'War, mais j'espère pouvoir faire quelques parties régulièrement et je ferai chaque fois un rapport de bataille si c'est le bienvenu ici. Je n'étais pas trop sur de pouvoir les poster dans la section Battle... Mais c'est ici qu'il y a le plus de gens contents de les lire. C'est sympa aussi de croiser les jeux qui sont censés se passer dans le même monde au même moment. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
latribuneludique Posté(e) le 15 septembre 2009 Partager Posté(e) le 15 septembre 2009 Merci pour ce joli rapport de bataille illustré. Je déplace cependant le sujet dans la section Man O War où il a sa place. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gaspacho Posté(e) le 15 septembre 2009 Partager Posté(e) le 15 septembre 2009 (modifié) Salut, je me suis mis à Man O War il y a peu, et j'ai eu grand plaisir à lire ton rapport de bataille. Moi aussi je t'encourage à continuer! Edit: merci pour l'adresse de ton blog, sur lequel j'ai pu lire avec attention tes autres rapports de bataille! Modifié le 15 septembre 2009 par Gaspacho Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
marell le fou Posté(e) le 15 septembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 15 septembre 2009 Merci pour la modération ! Les fans de Man O'War peuvent lire plus de choses sur le blog que je consacre à mes parties : http://manowarfr.blog.fr/ Il y a aussi la ML française dédiée au jeu et l'anglaise, bien sur, un peu plus populeuse. Voir les épinglés en haut de la zone dédiée à MOW. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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