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L'iris des Ethar


Poupi

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Alors pour le style, toujours rien à redire, c'est toujours aussi bien écrit.

Sur l'histoire. C'est bien, on apprend d'où vient le démon qui a "manipulé" l'histoire depuis le début. On sait pourquoi il fait ça (mais est-ce que quand on met un démon en scène, on est obligé de lui trouver un motif?) mais à part ça, on apprend pas grand chose.

Pour les nains du Chaos, je suis sûr que Tirianis va les attaquer pour leur prendre l'épée, pour la donner à Baal-Nagel, pour sauver son fils.

Bon, je n'ai plus qu'à attendre la suite.

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Ouiinnn!!! Tous mais pas toi!! Pourquoi?? :clap:

Moi qui trouvais enfin un texte fantastique original, ou le drame n'était pas lié à une prophétie/ancien ennemie de retour!

Bon, tu est très doué et je suivrais sans doute avec encore beaucoup de plaisir la suite de ton texte, mais pitié pas l'option bourrinus totalus! :blushing:

Hé à part ça un chapitre bien rédigé mais l'éclaireur est un poil trop théâtrale pour ce qu'il est (sous entendu, un truc vert dont le vocabulaire est aussi remplie que mes dm de maths).

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Merci à mes 2 commentateurs :ph34r:

Aïe ! Qu'il est douloureux de lire Ogre, d'habitude me complimentant de toutes ses forces, sombrer dans le désespoir ! :clap:

Alors, quelques explications :

La structure (très schématique) de mon récit se veut calquée sur celle de la tragédie classique ; c'est à dire que durant la 1ère moitié, les persos tentent de choisir leur destin et le lecteur y croit ; on a encore l'illusion d'un homme libre de sa destinée. Ensuite vient l'acmé (ici, le massacre de Paulus, la damnation de Tirianis, la déchéance de son père...) qui montre que les misérables mortels sont les jouets de la fatalité. La deuxième moitié est une inexorable descente aux enfers, le lecteur ayant maintenant conscience que rien ne pourra modifier les arrêts du Destin.

Du coup, effectivement, cette 2ème partie va être sous le coup de la "méga-prophétie qui tue". Mais ce texte me sert aussi de "labo", c'est à dire que j'essaye d'explorer différents genres pour y imprimer mon style. En gros, si dans les grandes lignes, ça va être de la fatalité à n'en plus finir, je vais m'efforcer de glisser certains trucs originaux. Je te supplie de me faire confiance. ^_^ (pis avoue que je t'ai pas énormément déçu jusqu'à présent)

Par ailleurs, les 2 trucs qui m'éclatent dans l'univers Warhammer, c'est les elfes et le Chaos. Comme y'a eu une sacré prédominance des elfes dans la 1ère partie, va y'avoir beaucoup de Chaos dans la seconde. D'où un certain bourrinisme. Mais ce nouveau cadre va aussi être l'occasion de créer d'autres personnages, car je trouve que c'est un défi intéressant que de vouloir faire des personnages variés dans un cadre aussi souvent caricaturé que le Chaos ; tout comme y'avais Heinrich, les Ethar, Laestriana et compagnie dans la 1ère partie, vous allez avoir droit à plusieurs autres personnages.

Ces explications faites, voilà la suite.

Ogre, je te préviens tout de suite, c'est un passage qui fait assez "méga-bourrin-trotroforr". Rassure-toi, ça va se nuancer par la suite, et garde à l'esprit qu'il s'agit d'une scène d'introduction, qui ne présente pas encore toute la complexité des différents personnages.

Un soupir grognard fit frémir la barbe sombre du sorcier. D’un geste, Hordek fit stopper la marche des nains.

-Demi-tour ! ordonna-t-il. Nous allons accueillir leur charge comme il se doit. Vous, ajouta-t-il à l’adresse des peaux-vertes en levant la tête, repliez-vous sur nos ailes ; vous prendrez l’ennemi de flanc lorsqu’il se sera heurté à nos rangs.

Un grand chambardement s’ensuivit, les hobgobelins abandonnant leur formation dispersée pour prendre celle de deux colonnes prêtes à fondre sur l’ennemi, tandis que les nains réformaient leurs rangs pour avoir la tête tournée vers l’est ; les porteurs de Hordek durent de frayer un chemin au travers de l’unité, que l’étroitesse de la gorge rendait très resserrée. Après quelques minutes de préparation, la colonne se retrouva fin prête à recevoir l’attaque des maraudeurs.

Alors que les nains du Chaos attendaient impatiemment leurs adversaires, brulant d’en découdre, un bruit de cavalcade se fit entendre, non pas du côté qu’avait indiqué l’éclaireur, mais de l’occident ; quelques nains eurent à peine le temps de tourner la tête en arrière avant que, surgissant d’une cavité à quelques dizaines de mètres, dissimulée par les escarpements du canyon, une centaine de cavaliers n’arrivent sur les nouvelles arrières de la caravane.

-Demi-tour ! hurla le Hiérogrammate. Vite, par le Grand Taureau !

Mais les maraudeurs étaient trop près et enfoncèrent les premières- ou plutôt les dernières- lignes d’adversaires avec une facilité insultante, les nains des derniers rangs n’étant pas prêts pour un assaut frontal. Les peaux-vertes se hâtèrent de pivoter pour charger les pillards, mais le temps qu’ils effectuent leurs manœuvres, quelques cavaliers humains avaient largement eu le temps de se séparer du reste de la horde pour les recevoir. Tandis que ses soldats tentaient désespérément de se reformer en plein corps à corps, Hordek jeta un regard rageur aux maraudeurs qui l’avaient dupé.

Les cavaliers étaient guidés par un barbare imposant, à la courte chevelure et à la barbe blondes, couvert de vêtements de cuir, qui présentait la particularité de posséder quatre bras, qu’il utilisait pour manier simultanément deux imposantes armes à deux mains, une hache massive de bronze et une hallebarde de bonne manufacture, probablement dérobée au cadavre d’un méridional. Juste à sa droite, un individu glabre et chauve, dont le crâne laissait voir ses veines jaillissantes, se bâtait à l’aide d’une épée et d’un bâton gorgé d’énergies magiques ; à l’évidence, il s’agissait du sorcier de la tribu.

Fou de rage, voyant ses rangs ployer un à un avant que l’un d’entre eux ne parvienne enfin peu ou prou à encaisser cette maudite charge, le Hiérogrammate murmura d’antiques mots de pouvoir en brandissant son sceptre vers les cavaliers : un jet de flammes et de magma bondit hors de l’instrument, se dirigeant vers les maraudeurs. Mais le mystérieux sorcier leva son propre bâton en tonnant des paroles incantatoires, et la lave sembla s’évaporer en l’air. Hordek s’apprêta à prononcer d’autres formules, lorsqu’un nouveau bruit parvint à ses oreilles ; ressentant un haïssable sentiment de déjà-vu, le prêtre tourna la tête vers l’orient.

Une petite unité d’une cinquantaine de cavaliers venait prêter main-forte à leurs camarades maraudeurs ; il s’agissait sans doute du groupe qui avait fait croire à l’éclaireur peau-verte que l’attaque principale aurait lieu depuis le levant. Le moment de leur apparition était choisi à la perfection, au grand dam du Hiérogrammate : les nains du Chaos avaient à moitié accompli leur retournement, ce qui faisait que le front ouest n’était pas encore formé, mais que le front est ne l’était déjà plus.

Pris en étau, Hordek agrippa sa hache et décida de vendre chèrement sa peau, jetant un regard déterminé aux nouveaux arrivants ; ces derniers étaient guidés par un jeune homme à la longue chevelure rousse qui poussait l’arrogance jusqu’à ce jeter torse nu au combat, uniquement armé d’une lance et d’une épée. A en juger par sa jeunesse et l’enthousiasme de ses compagnons, qui hurlaient tous de sauvages cris de guerre, il s’agissait du genre de lieutenant charismatique qu’on utilise plus pour sa capacité à motiver les hommes que pour son habilité stratégique.

Lorsque les renforts des maraudeurs furent suffisamment proches, le prêtre put observer la particularité esthétique du berger de cette horde barbaresque : outre ses deux grands yeux verts, le jeune homme possédait un troisième iris, au milieu du front, doté d’une couleur des plus particulières : à la fois étrange et très belle, une hésitation de la nature entre le bleu et le vert, avec des reflets qui semblaient faire écho à l’écume rejetée par la mer. Le tout gardait un aspect assez foncé, ce qui n’empêchait pas ce regard étrange de briller d’une sourde lumière.

Ce troisième globule expliquait probablement, au moins en partie, le charisme de cet individu, d’autant plus que le visage du maraudeur était des mieux fait, si on exceptait une fine cicatrice grise qui ornait l’une de ses joues. Le barbare arrogant et ses hommes enfoncèrent facilement les premières lignes de la caravane, et parvinrent rapidement à la hauteur du Hiérogrammate. Ce dernier n’eut pas le temps de prononcer ses incantations et commença dont à parer les coups qui lui étaient destinés, faisant jongler sa hache et son bâton.

Le maraudeur roux faisait preuve de témérité non seulement dans son dénuement, mais également dans la vivacité de ses attaques, qui offraient de nombreux angles propices à ses adversaires. Hordek eut un petit sourire satisfait lorsque l’un de ses soldats atteignit l’insolent à la hanche, faisant jaillir une flopée de sang, agrémentée d’une ou deux côtes, hors du corps du jeune adonis : ce vaniteux allait mourir pour prix de son orgueil. Mais la quasi-totalité des nains environnant s’arrêtèrent un instant en voyant le flanc du jeune homme se reconstituer en quelques secondes, ne laissant pas la moindre cicatrice sur la chair du bel apollon.

Ce dernier eut un sourire triomphant, tandis que ses compagnons hurlaient d’enthousiasme devant le prodige ; content de sa gloriole, l’homme au trois yeux tenta une témérité nouvelle en plantant fermement sa lance dans le sol, son cheval continuant d’avancer au sein de l’unité ennemie. Utilisant l’arme comme une perche, le maraudeur bondit de sa selle et atterrit droit sur Hordek et son bouclier ; le Hiérogrammate para la première offensive du jeune homme, mais lorsque ses porteurs furent tués par les complices de l’éphèbe, et que le pavois commença à chanceler, le maraudeur parvint agilement à garder une station verticale, tandis que les jambes minérales du prêtre ne lui permirent pas de garder l’équilibre, et Hordek tomba à terre.

En s’écrasant au sol, sans pouvoir se relever, le sorcier remarqua que le gros des maraudeurs, situé sur le front occidental, avait finit par rejoindre l’autre groupe de pillards, et le chef aux quatre bras se tenait à présent au-dessus du prêtre rendu immobile par ses jambes. Levant haut sa hache, le maraudeur s’apprêta à l’abattre, mais avant d’avoir vu choir l’arme de bronze, Hordek sentit un grand froid l’envahir tandis qu’une douleur insupportable lui traversait l’abdomen ; bougeant la tête, il aperçut une épée figée dans son bassin, jetée par le jeune insolent.

Avant de passer de vie à trépas, le sorcier contempla une dernière fois le magnifique iris du jeune homme, plié en un clignement moqueur.

Trioculus retira son épée du ventre du nain et lécha le sang qui la souillait avec une volupté délectable, tandis que sis sur son destrier, Atrachir lui jetait un regard mécontent en abaissant doucement ses quatre bras.

-Ne peux-tu pas laisser ses privilèges à ton chef ? demanda-t-il d’une voix rauque.

Trioculus lui répondit d’un bref haussement d’épaules, et parcourut rapidemment le champ de bataille du regard. Les orgueilleux nains du Chaos avaient tenus à se battre jusqu’au dernier, même à un contre trois et chargés de dos à deux reprises ; ils finissaient à présent de se faire massacrer. Les peaux-vertes, beaucoup moins héroïques, avaient filé dès qu’ils avaient senti leurs chances de succès atteindre les tréfonds abyssaux d’une infinitésimale probabilité ; leurs chances de survivre seuls dans les Désolations n’étaient cependant guère plus élevées.

Pour une cinquantaine d’ennemis tués, et un butin des plus précieux, les maraudeurs n’avaient perdu qu’une vingtaine d’hommes, et à peu près autant de chevaux. Faisant le même constat, Atrachir décida de savourer sa victoire sans laisser l’avorton lui gâcher son plaisir, et dirigea sa monture vers celle d’Ubris, le sorcier de la tribu. Le docte thaumaturge, était en train de confier le coffre de fer à certains de ses plus fidèles guerriers.

-… et n’allez surtout pas l’ouvrir, par Slaanesh ! ajoutait-t-il en recommandation finale. Le contenu de ce coffre vaut plus que cent de vos misérables vies.

Voyant son chef arriver, le chaman déplaça sa monture pour mieux parler au maraudeur aux quatre bras.

-Quand auras-tu libéré les pouvoirs de l’épée ? demanda celui-ci.

Une moue réflexive s’installa sur le visage tiré du sorcier.

-D’ici une semaine ou deux, sans doute, répondit-t-il. Il me faut d’abord assurer que le démon ne nous tuera pas tous jusqu’au dernier lorsqu’il jaillira de sa prison métallique. Et il ne s’agit que du minimum vital ; s’il se contente de repartir dans l’Aethyr sans même nous remercier, à quoi nous servirait-t-il de l’avoir délivré ? Je dois entrer en contact avec lui, négocier sa libération, en tirer le profit maximal…

Atrachir hocha pensivement la tête en faisant semblant d’avoir compris l’intégralité des paroles du démoniste. Il pivota un peu et posa un regard lassé sur le jeune Trioculus, occupé à se faire acclamer par ses admirateurs- ses nombreux admirateurs.

-Regarde-moi ce paon faire la roue, grogna le chef des maraudeurs.

Un sourire enjoliva la tête d’Ubris, dévoilant des dents trop pointues pour être naturelles. Le sorcier se rapprocha de son chef et posa une main sèche sur son épaule.

-N’ai donc pas de jalousie envers Trioculus, murmura-t-il. Il y a deux types d’admirations : celles qu’on crie et celles qu’on médite. Mieux vaut bénéficier de la seconde. Les hommes acclament Trioculus parce qu’il est jeune et beau, mais ils savent bien qu’ils doivent cette victoire à ton- enfin, tes- bras et à ton génie militaire. Ils se doutent bien que ce jeune poulain n’aurait jamais conçu un aussi brillant subterfuge. Et puis, ajouta-t-il en fronçant les sourcils, Trioculus mérite de se faire acclamer comme don divin ; nierais-tu qu’il bénéficie des faveurs des dieux ?

Atrachir hocha la tête. Il avait du mal à apprécier Trioculus, mais le jeune éphèbe était sans aucun doute un don des dieux pour récompenser la tribu.

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Bon, toujours rien à redire sur le style. Toujours aussi bien. Donc là, c'est le commencement de la deuxième partie où la déchéance sera inéluctable, c'est bien ça? Moi je ne suis pas fan de la fatalité, mais je veux bien voir à ça va mener.

La structure (très schématique) de mon récit se veut calquée sur celle de la tragédie classique
Tu sais que la tragédie classique utilise la règle des 3 unités, et que c'est ça la base du théâtre classique (comédie et tragédie). En tout cas, c'est ce que j'ai retenu de mes cours de français. Donc logiquement, ton histoire devrais se passer en un seul jour, avoir un seul lieu, et n'avoir qu'une seule intrigue.

Bon, c'est le début de la deuxième partie donc je peux pas dire grand chose sur l'histoire. Mais, par le plus grand des hasards, en faisant confiance à mon cerveau dérangé, au pifomètre, les yeux fermés, et dans le noir, Trioculus ne serait-il pas Arion junior?

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Mais n’ai crainte, il ne tardera pas à

Petite faute !

Pour le commentaire d'avant, je disais justement que j'avais compris qui était le reptile à un oeil quand il fait le truc de crever les yeux. C'était tout :clap:

Le nouveau chapitre est flou et ressemble de nouveau à une introduction. Surtout avec les nains. Va-t-il avoir un nouveau héros ou sont-ils là uniquement pour l'épée ? Bref beaucoup de question ! Le passage d'après maintenant :

Bon là, on passe au nouveau personnage et on laisse tomber les nains. LE fils a grandi ce qui doit se passer une vingtaine d'années plus tard je dirai. Il a l'air pas mal niveau mentalité. Ca reste une petite troupe donc vivement l'armée en route pour les elfes.

@+

-= Inxi =-

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Je te supplie de me faire confiance. (pis avoue que je t'ai pas énormément déçu jusqu'à présent)

Je t'ai à ce point donner l'impression d'être désespéré? Certes, j'étais très inquiet pour la suite du réçit mais j'attendais juste quelques explications. Explications qui m'ont d'ailleurs largement rassuré dans le sens ou cela correspond à ce à quoi je m'attendais depuis quelques temps. En l'occurence l'idée de la pure tragédie, ou les personnages ont d'abord un espoir puis sont ensuite damnées. Ce que je craignais était justement que tu sortes de ce modèle là, ou tu a plus que réussi. Mais pour le coup je suis rassuré. :clap:

Pour ce qui est du chapitre qui vient d'arriver, rien à redire pour ce qui est du style et du vocabulaire, à part peut être des phrases un poil trop longues au début.

A part ça j'espère rapidement ce que sont devenus Tirannis et Arion, tandis que le jeune fils de la sorcière me parait assez intéressant. J'aimerais tout de même bien comprendre quel est son rôle dans la bataille qui va se jouer (le serpent ou bien encore autre chose?), il ne me reste plus qu'à attendre et ronger mon frein.

Un seul mot, continue! :ph34r:

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Merci de vos coms :) Mais où est passée Lib ? :)

Suite explicative :

Chapitre 2

Trioculus

Le jeune maraudeur avait été trouvé, alors qu’il n’était qu’un nourrisson, dans un temple abandonné de Slaanesh, au milieu du Pays des Trolls. Les guerriers d’Atrachir revenaient d’une saison de pillages dans les terres du Vieux Monde, et guidés par les visions du chaman Ubris, les maraudeurs avaient trouvé un gigantesque mastaba, probablement vieux de plusieurs millénaires. Ubris avait ressenti de puissantes énergies maléfiques, mais les modestes guerriers n’avaient pas percé le moindre mystère au sein de ce sanctuaire.

En revanche, ils avaient découvert, au milieu d’un tas de couvertures, un nourrisson braillard. Les nordiques se seraient sans doute contentés d’achever le bambin s’ils ne lui avaient découvert une mutation des plus particulières : l’enfant possédait un troisième œil, sis au milieu du front, dont l’époustouflante beauté ne pouvait qu’émouvoir les dévots de Slaanesh qu’étaient les hommes d’Atrachir. Trioculus avait donc été ramené dans les Désolations, où Atrachir avait confié son éducation à l’une de ses femmes.

Grandissant, le jeune garçon s’était révélé être un véritable apollon, qui surpassaient les autres guerriers de son âge dans bien des domaines, qu’il s’agisse de la course à pied, du jet ou des jeux d’adresse. Par ailleurs, preuve ultime que la bénédiction divine était sur lui, Trioculus semblait proprement invulnérable, ses pires blessures guérissant en quelques instants. Seules les armes frappées d’une bénédiction divine, quel qu’elle soit, parvenaient à le meurtrir plus de quelques secondes.

Dans ces conditions, on comprenait facilement comment Trioculus était devenu la coqueluche de la tribu, les femmes rêvant d’accoucher un enfant de lui et les hommes l’utilisant comme véritable bannière vivante. Le jeune adonis aurait pu tenter d’user de son charisme à des fins politiciennes, mais Atrachir n’avait rien à craindre de lui : le garçon était en effet doté d’un esprit infantile et détestable, un hédonisme vulgaire et narcissique qui poussait Trioculus à rechercher toujours le plaisir immédiat sans songer en l’avenir.

De l’avis de la majorité des vétérans de la tribu, ce jeune garçon, malgré ses multiples bénédictions, n’était pas véritablement entré dans les voies de Slaanesh, qui poussaient les doyens des maraudeurs à un raffinement exquis dans leurs sources de jouissance, tandis que Trioculus se contentait de consommer ce qui lui passait à portée de bras. Les jeunes gens de la tribu adulaient néanmoins le bel éphèbe, et le considéraient comme un véritable prophète du Prince des Plaisirs- et Trioculus lui-même, dans son narcissisme enfantin, s’estimait être un favori du Prince du Chaos, peut-être même son propre fils.

Parmi les plus fervents adorateurs de Trioculus, on comptait un jeune guerrier du nom de Philarc, de trois ans le cadet de son idole. Cet adolescent suivait son icône en tous lieux ou presque, et était justement en train de s’entretenir avec Trioculus, caressant l’ego surdimensionné de l’adonis par ses propos flatteurs, où il exaltait la façon dont le jeune homme avait terrassé le sorcier nain. Trioculus l’écoutait en souriant, jouissant de l’admiration qu’il suscitait.

Tout en se joignant à la horde qui prenait le chemin du retour, le jeune éphèbe se remémorait en lui-même des souvenirs de la bataille qu’il amplifiait presque inconsciemment, donnant un rôle de plus en plus important à sa personne. En réalité, son coup d’éclat tenait grandement à la chance et à l’action de ses camarades, qui avaient massacré bon nombre des nains du Chaos qui lui barraient la route. Cependant, Trioculus vivait en permanence dans un monde semi-fantasmé, fruit de son esprit désespérément immature.

Car Trioculus s’idolâtrait lui-même, sans se rendre compte du peu de mérites qu’il avait remportés jusqu’à présent ; et le plus probable était que cette attitude narcissique le maintiendrait dans la stagnation, son esprit étant incapable de se projeter dans l’avenir. Tout en trottinant sur le chemin du retour, Atrachir songea que gâchant le formidable potentiel dont les dieux l’avaient doté, Trioculus n’embrasserait jamais de carrière de Champion du Chaos, qu’il ne quitterait probablement jamais sa tribu natale, et qu’il se contenterait à jamais d’être un modèle pour de jeunes guerriers barbares qui n’avaient pas livré vingt batailles dans leurs courtes vies.

Après quelques heures de chevauchée, la horde de guerriers parvint dans le petit vallon qu’occupait leur tribu, où les attendaient femmes, enfants et vieillards. Le vallon appartenait à une région plus vaste des Désolations du Chaos, de la taille d’un fief de chevalier, que ses habitants connaissaient sous le nom de Sybarie. Ce territoire profitait de l’une des nombreuses aberrations climatiques des Désolations, qui lui donnait les caractéristiques d’un milieu tempéré ; fait rarissime à de telles latitudes, les femmes de Sybarie pouvaient ainsi pratiquer une culture des plus primitives de blé, plantant des graines en telle saison et cueillant les épis à la main à telle autre- les dites saisons étaient cependant loin d’être fixes, car le microclimat de Sybarie était sujet aux caprices des phénomènes (plus ou moins) naturels des Désolations.

Cette terre fertile était peuplée par une dizaine de tribus de Kurgans, pour une population totale d’environ trois mille barbares. La Sybarie était parsemée de ruines de petits villages de brique, dont on disait qu’ils étaient les vestiges d’un ancien royaume débauché, placé sous l’égide de Slaanesh. Quoi qu’il en soit, la région était toujours marquée par une présence hégémonique du culte du Prince des Plaisirs ; cette monolâtrie était assurée par un personnage puissant et âgé de plusieurs siècles, un thaumaturge du nom de Libidas.

Ce slaaneshite à la piété extrême vivait dans une haute tour au centre de la Sybarie, vestige du palais du royaume disparu, d’où il servait de maître du glaive spirituel dans toute la région, aidant les chamans, servant d’arbitre lors des conflits entre tribus slaaneshites, conseillant les chefs. En échange de ces services, il demandait une modeste dîme sur les butins et les productions alimentaires des tribus, ainsi que les plus belles femelles des Kurgans pour enrichir son harem ; enfin, il exigeait que nul être dévoué à un autre dieu que Slaanesh ne soit toléré en Sybarie, les esclaves même des maraudeurs devant être convertis au culte du Prince u Chaos ou exécutés.

Nul ne savait rien de la vie de Libidas, qui était le plus vieil habitant de la région ; aucun maraudeur ne se souvenait d’une époque où il n’eut pas été là. Cela augmentait le charisme et la majesté du personnage, et lui seul était parvenu, en de rares occasions, à unir les quelques mille cinq cents guerriers de Sybarie contre un ennemi commun. C’était un caractère des plus retords, et lorsqu’un chaman partait lui demander assistance, il veillait bien à peser chaque mot du contrat oral qu’il passait avec le thaumaturge, sachant que ce renard saurait tirer avantage de la moindre négligence lexicale.

C’était au filou de Libidas que songeait Ubris en arrivant aux yourtes de la tribu, les yeux rivés sur le précieux coffre que ses guerriers amenaient dans sa demeure. Le chaman n’arriverait jamais à libérer le prisonnier de l’épée sans l’aide du vieux thaumaturge, et il lui faudrait négocier avec le pontife de Sybarie quels avantages chacun des deux sorciers tirerait de l’émancipation du démon. Mais pour l’heure, Ubris avait d’autres formalités à accomplir : la traditionnelle orgie de retour qui fêterait la victoire des guerriers.

Le retour des cavaliers fut grandement acclamé par ceux qui étaient restés au campement, et beaucoup voulurent s’approcher du mystérieux butin, si bien qu’Ubris dut faire étalage de ses pouvoirs pour intimider les curieux et garder le coffre à l’abri des imbéciles et des maladroits. Le chaman se retira ensuite avec Atrachir et quelques vétérans pour préparer la cérémonie où les morts seraient brulés et la victoire célébrée. Tout en entrant dans la yourte du sorcier, Atrachir eut le déplaisir d’entendre Trioculus narré à ses jeunes admiratrices comment il avait terrassé le Hiérogrammate à la fin du combat.

-Fanfaron, grogna le maraudeur aux quatre bras en pénétrant dans la tente.

Quelques heures plus tard, tandis que le soleil se couchait, les trois cents membres de la tribu étaient réunis sur la place centrale du campement, les cadavres des maraudeurs abattus disposés sur de petits buchers autour d’un splendide feu de joie allumé par les femmes et les esclaves. Alors que tous s’installaient devant la scène ainsi constituée, le chef et le chaman s’avancèrent devant l’assemblée, les glaives temporel et spirituel réunis pour cette célébration. Disposés à leurs cotés, quelques guerriers jouaient un rythme allègre sur des tambours de peaux humaines.

Les musiciens s’interrompirent brutalement lorsqu’Ubris leva les bras au ciel, réclamant le silence.

-Une victoire écrasante nous a été accordée aujourd’hui, rugit-t-il, et les mânes de nos camarades trépassés se réjouiront bientôt en voyant à l’œuvre la puissance que nous avons dérobée à nos ennemis aujourd’hui !

Des cris d’enthousiasme barbares, presque bestiaux, répondirent à cette introduction.

-En attendant que les âmes de nos amis atteignent le Paradis du Grand Hermaphrodite, poursuivit le chaman, profitons du fait qu’ils planent encore parmi nous pour nous divertir une dernière fois en leur présence, et remercions le Prince du Chaos pour ses généreux dons !

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Je suis là o/

Rien à redire sur les deux précédents chapitres, j'étais un peu perdue quand tu parlais de l'origine de la malédiction, il m'a fallu un moment pour comprendre le flash-back :) Peut-être qu'en parlant des Nains du Chaos, tu donnes un peu trop de noms de villes, personnalités, titres etc, qui ne sont pas forcément utiles.

Pour ce chapitre en particulier, j'aime beaucoup la personnalité que tu as donnée à Trioculus, tu la décris bien et elle est très cohérente. Les autres personnages sont bien présentés également (je trouve qu'on comprend parfaitement ce que signifie les négligences lexicales dont Libidas pourrait profiter). Bonnes descriptions, vraiment rien à redire pour une fois. Je suis même pas sûre d'avoir vu de fautes!

Sinon, j'imagine que le 3e oeil de Trioculus provient de sa mère? Tirianis continuerait-elle à vivre en son fils Arion? Beaucoup de temps a passé, va-t-on avoir une idée de ce qu'il est advenu d'Arion père? (je pense que je veux en savoir trop et trop vite mais bon :)) Tes descriptions nous offrent beaucoup de pistes quant à ce qui pourrait se produire plus tard, et la prophétie précédemment énoncée paraît moins évidente (comprendre, comment Trioculus pourrait-il se battre contre la réincarnation de sa mère alors qu'elle est en lui? Peut-être que la prophétie n'était qu'une métaphore à ce moment-là :))

On attend donc la libération de Baal-Nagel :P (les noms sont bien choisis aussi tiens, subtiles - ou pas - références à notre monde)

La suite!

Lib

edit @ haldu: je pense que je n'ai pas besoin de t'expliquer Libidas et Trioculus, mais Baal (d'origine hébraïque si je me souviens bien) signifie au sens large dieu, maître, seigneur et se retrouve dans les mythologies (Baal Zebuth, Baal Phégor, Baal Hammon...). Voilà, peut-être que dans le monde de Warhammer, c'est déjà utilisé et à ce moment-là, je n'ai rien dit :P

Modifié par Lightsbirth
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de carrière de Champion du Chaos,
Je savais pas que c'était un métier ça. :)
du nom de Libidas.
:)
On attend donc la libération de Baal-Nagel (les noms sont bien choisis aussi tiens, subtiles - ou pas - références à notre monde)
Là, faut m'expliquer la référence. Et moi, ça m'étonnerait que ça soit lui qui soit libérer, à moins qu'il ne se soit enfermé volontairement pour surveiller Arion, mais à mon avis, il a dautre moyen de le surveiller.

Ça fait du bien une petite pause dans l'histoire pour prendre le temps d'expliquer. On apprends plein de chose sur la tribu où vit Trioculus/Arion. Mais il ne faut pas trop s'attarder. Je veux la suite de l'histoire stp.

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Bon ben ce chapitre dans celui qui précède : Bon !

Par contre, je me détache un peu de l'histoire. Pourquoi me demanderas tu ? Facile : Parce que toute la première partie de l'histoire ne sert à rien pour l'instant et si ce n'est pour expliquer l'attitude du père, elle ne servira plus tard à rien. Donc là, c'est comme lire un nouveau livre, il me faut le temps de me réintérresser à tous ces nouveaux personnages !

Alors suite !

@+

-= Inxi =-

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Merci de ces coms, c'est bien agréable d'avoir des retours de chacun de ses lecteurs (bon Ogre est occupé à commenter les textes des chtis nouveaux de la section :wub: )

A Lib :

Je suis même pas sûre d'avoir vu de fautes!

OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'ys suis arrivé !!!

(mais non, ce genre de réponse est tout à fait constructive et ne constitue en rien du flood :wink: )

Bon, ce qui ressort globalement de vos coms c'est que vous attendez la suite. La voici, elle décrit le reste de la célébration :D

Les tambours reprirent alors un rythme frénétique, tandis que deux guerriers amenaient un esclave à leur chef. Le prisonnier, drogué, se contentait de sourire bêtement lorsqu’il s’arrêta devant Atrachir. Ce dernier, de l’un de ses quatre bras, leva haut dans le ciel une épée gravée de runes, et l’abattit violemment sur la nuque de l’asservi, faisant tomber sa tête de méridionale au sol. Rapidemment, avant que le flot de sang qui jaillissait du coup mutilé ne s’arrête, les deux guerriers promenèrent la victime sacrificielle autour du feu de joie, répandant des gouttelettes carmines sur chacun des buchers funéraires.

Tandis que le rite mortuaire s’accomplissait, une vingtaine d’esclaves arrivèrent de la yourte qui servait de coulisses à cette mise en scène, portant des tonneaux d’hydromel, des paniers de fruits et des plats de viande séchée. S’ensuivit alors rapidement un véritable étalage orgiaque de chair et de fluides, les pieux slaaneshites entrant dans une frénésie gourmande et sardanapalesque, où tous les instincts les plus bas du corps étaient assouvis ; un guerrier avait à peine le temps de boire une lapée de nectar que déjà on lui présentait un met, et un autre qui venait de se déverser dans une femelle plus ou moins consentante, pris d’une impulsion soudaine, entreprenait d’égorger un esclave de passage, voir sa partenaire.

Durant ces réjouissances gomorrhéennes, qui étaient assez fréquentes en Sybarie, les seules personnes qui tachaient de garder l’esprit clair étaient les femmes, qui savaient que dans ces ébats ninivites, où leurs grossiers mâles ne voyaient qu’une occasion de montrer leurs performances au Prince des Plaisirs, se trouvaient en fait les meilleures opportunités d’ascension sociale pour les nordiques courtisanes. En effet, dans la société misogyne des Kurgans, une femme n’était estimée qu’à l’auge de son concubin- un bien des plus versatiles, dans un milieu slaaneshite- ou de son rejeton ; c’est pourquoi ces Messaline cyniques s’efforçaient de recueillir en leur panse la semence des guerriers les plus fameux, espérant enfanter un mâle qui saurait apporter gloire et respectabilité à sa génitrice.

On l’aura deviné, Trioculus ne manquait pas de candidates pour s’offrir à ses assauts ; dans l’esprit des femmes de la tribu, la mère d’un enfant qui porterait le même iris que le maraudeur aux trois yeux acquerrait une renommée des plus intéressantes. Ainsi, le jeune rouquin n’avait qu’à ouvrir ses bras pour que vienne s’y lover une créature qui, pour employer un chaste euphémisme, ne s’apprêtait pas à croiser les genoux. Du reste, malgré sa beauté, le jeune éphèbe était un amant des plus médiocres, centré uniquement sur son propre plaisir, et la majorité de ses partenaires n’auraient eu guère de mal à se trouver un meilleur compagnon au milieu de la fête décadente.

Les réjouissances scabreuses durèrent une bonne partie de la nuit, les participants sombrant peu à peu dans un sommeil épuisé, et s’endormirent au milieu de leurs compagnons de sauterie, ainsi que des fluides divers qui couvraient le sol où s’était déroulé le maelstrom de sensations hédonistes. Au petit matin, Atrachir chargea les esclaves de nettoyer la place, et de jeter dans le feu les quelques malheureux qui avaient été les victimes d’une pulsion meurtrière d’un guerrier.

Le soleil était presque à son zénith lorsque tous les guerriers eurent daigné sortit de leur sommeil réparateur ; les traditions slaaneshites interdisaient de troubler le repos d’un fidèle qui venait de prouver sa dévotion, et certains abusaient de ce sabbat pervers. Trioculus fut des derniers levés et sitôt quelques tranches de viande englouties, son premier soin fut de rassembler ses admirateurs autour de lui pour leur faire écouter sa dernière version de la bataille de la veille.

Atrachir contemplait avec mépris le jeune parvenu lorsqu’Ubris vint le voir pour lui annoncer qu’il avait brièvement regardé le contenu du coffre et qu’il partait vers le centre de la Sybarie pour y rencontrer Libidas, le chaman ayant besoin de l’expertise du thaumaturge au sujet de l’épée ensorcelée.

-Je prends quelques guerriers avec moi et je pars sur l’heure, annonça finalement le sorcier.

-Emmène donc Trioculus avec toi, grogna, le chef en haussant les sourcils. Tu m’évitera se supporter sa présence pendant quelques temps.

-On me choisit toujours pour les missions importantes, notait Trioculus quelques minutes plus tard l’attention de ses compagnons. Ce n’est pas à n’importe qui qu’on confie la protection d’une arme aussi précieuse.

Les maraudeurs les plus jeunes qui chevauchaient à ses côtés hochèrent la tête d’un air admiratif, tandis que les plus vieux décidèrent de faire semblant de n’avoir rien entendu. Ubris, qui conduisait la petite caravane, leva discrètement les yeux au ciel, interrogeant Slaanesh sur le narcissisme débile de son protégé. Il s’abstint néanmoins de commentaire à voix haute et préféra se focaliser sur la tour imposante et effilée dont les Kurgans étaient tout proches à présent.

L’édifice était construit en briques rouges, dans un style qui n’était pas sans rappeler celui des palais de Naggaroth, mais qui arborait plus de motifs courbes que les froides demeures des sombres dynastes elfes noirs. La rune de Slaanesh ornait la grande porte, qui s’ouvrit silencieusement lorsque les barbares eurent mis pied à terre, découvrant un grand hall éclairé par des torches, dont les murs étaient ornés de bas-reliefs blasphématoires représentant des orgies formidables où bêtes, humains et démons mêlaient leurs chairs dans un maelstrom de dépravation.

Les maraudeurs furent relativement impressionnés par cette vision, mais leur sorcier avait déjà rendu visite un certain nombre de fois à Libidas, et avait appris à passer outre les tours d’esbroufe du pontife slaaneshite. Il fit signe aux guerriers de prendre le coffre qui contenait l’épée ensorcelée et les invita à rentrer dans la tour. Trioculus et ses cinq compagnons s’exécutèrent, hissant le lourd meuble métallique sur leurs robustes épaules ; le jeune éphèbe sentit curieusement son troisième œil se plier et laisser échapper quelques larmes lorsqu’il se retrouva à quelques centimètres du coffre et de son terrible contenu.

Alors que les maraudeurs avançaient lentement dans le gigantesque corridor, un petit groupe de personnages sembla comme surgir de l’ombre et s’avancer vers eux. Les nouveaux arrivants étaient menés par une homme de grande taille, vêtu d’une élégante robe lilas que n’aurait pas renié un Prince asur, qui s’aidait d’un bâton massif gravé de symboles pour avancer. Libidas avait un visage brun des plus ravissants, qui aurait pu appartenir à un adolescent, et les traits efféminés de sa figure, ainsi que les cheveux mi-longs qu’il portait en une coiffure androgyne, rendait son identification sexuelle des plus ardues.

Derrière lui se trouvaient une demi-douzaine des merveilleuses créatures qui composaient son harem, des jeunes beautés sélectionnées parmi les plus ravissantes filles de Sybarie, qui avaient appris au sein de la Tour à user de leurs charmes avec une rentabilité maximale ; elles étaient vêtues d’habits de soie légère qui ne laissait rien perdre de leur éclat et étaient encadrées par quatre êtres massifs, qui faisaient partie des serviteurs démoniaques de Libidas : quatre créatures humanoïdes grises et musclées, à la gueule garnie de crocs, qui portaient des épées scintillantes d’une lumière pourpre.

Les barbares semblèrent impressionnés par ce cortège, mais Ubris continuant d’avancer comme si de rien était, les maraudeurs poursuivirent leur marche. Lorsque les deux groupes se rejoignirent, Ubris mit un genou à terre et salua brièvement :

-Libidas.

Souriant, le pontife releva Ubris de sa main juvénile, puis jeta un regard amusé au coffre que transportaient les maraudeurs.

-Je vois que tes dernières expéditions ont porté leurs fruits, murmura Libidas.

-Mais je n’ai pas toutes les clés pour profiter du butin, compléta Ubris. J’ai besoin de tes connaissances et suis disposé à partager ce présent avec toi.

-J’entends bien, ricana son interlocuteur en fixant intensément le coffre. Mes gardes vont monter cette malle jusqu’à mes appartements, où nous pourrons travailler ensemble.

Aussitôt, les quatre démons s’approchèrent du réceptacle de l’épée en prononçant d’étranges paroles. Trioculus et ses compagnons hésitèrent un moment, mais leur chaman leur fit signe qu’ils pouvaient laisser leur fardeau aux créatures de Libidas. De toute façon, le sorcier n’aurait aucun mal à leur retirer l’épée de force.

Tandis que les quatre monstres se retiraient à une vive cadence, le pontife prit un air convivial et proposa :

-Allons-donc nous mettre au travail… à moins que vous ne désiriez vous relaxer ? ajouta-t-il en désignant les superbes femmes qui l’accompagnaient d’un geste ample du bras. M’apporter un tel trésor mérite bien récompense.

-Nous nous en abstiendrons aujourd’hui, répliqua aussitôt Ubris, qui savait que cette agréable invitation était l’une des manières qu’avait Libidas d’endormir les sens de ses invités avant de négocier avec eux.

Les barbares, cependant, ne semblaient pas être du même avis, contemplant les beautés avec un désir évident. Trioculus, en particulier, semblait être esclave de ses passions, comme à son habitude.

-Libidas a raison ! s’exclama-t-il. Nous avons besoin de loisirs !

Ubris sentit une brusque colère l’envahir. En-dehors du jeune parvenu, aucun maraudeur de la tribu n’aurait osé montrer autant d’insolence envers son chaman. Par ailleurs, les guerriers avaient largement eu l’occasion d’assouvir leurs pulsions au cours de la nuit dernière- même s’il ne doutait pas que les catins de Libidas aux charmes ensorcelant soient capables de leur en insuffler de nouvelles.

-J’ai dit que nous nous en abstiendrons, grogna le sorcier.

Le jeune éphèbe sembla lutter pour ne pas laisser échapper quelque formidable colère, ses mains tremblant sous l’effet du stress tandis que ses joues s’empourpraient. La tribu était habituée à ce genre de scènes. Les plus crédules de ses admirateurs le croyaient possédé d’une ire divine, mais Ubris n’y voyait qu’une pathétique preuve de plus de l’immaturité chronique de Trioculus ; d’ailleurs, n’importe quel habitant des états du Sud, comme l’Empire et la Bretonnie, aurait reconnu les symptômes du gamin auquel on a confisqué son jouet.

Libidas, lui, semblait profondément amusé du caprice du jeune apollon.

-Mon cher Ubris, murmura-t-il, si tu ne désire pas t’adonner à la concupiscence, que t’importe que tes guerriers s’occupent ainsi pendant notre conversation ?

Le chaman eut une moue hésitante. Libidas avait raison, mais donner accorder sa gâterie à Trioculus serait le conforter dans son rôle de mascotte capricieuse. Finalement, Ubris décida que le jeune adonis était de toutes façons un cas désespéré et que le Grand Hermaphrodite lui-même n’en tirerait sans doute jamais rien d’autres que des plaintes et des vantardises ; aussi haussa-t-il les épaules d’un air las tandis que ses hommes, ravis, se laissaient guider par les catins jusqu’à une chambre de plaisir de la Tour.

-Tu ne sais pas ce que tu manques, assura Libidas quand les deux sorciers se retrouvèrent à marcher seul dans l’antique palais. Mes chambres recèlent des trésors que tu ne trouveras nulle part ailleurs dans les Désolations- j’ai même des lits à matelas, semblables à ceux des royaumes du Sud.

-Je manque surtout une occasion de plonger mon esprit dans la brume pendant que tu me parleras, siffla Ubris. Cessons les préliminaires, veux-tu ?

-Bien, répondit le pontife en adoptant un ton plus sérieux. Je suis très content que tu sois venu me voir aujourd’hui, Ubris. J’ai de grandes nouvelles à annoncer aux tribus et tu seras mon premier messager. Une onde est en train de traverser l’Aethyr, un message que tous les sorciers de mon envergure sentent pénétrer leur cœur. Par ailleurs plusieurs familiers messagers sont venus m’apporter d’excellentes nouvelles. J’ai récemment reçu un invité que je voudrais te présenter…

Le chaman tribal fixa son interlocuteur avec curiosité. Libidas claque des doigts, et aussitôt, comme se matérialisant dans l’air en une fraction de seconde, un nouveau personnage apparu, au visage décrépi comme un vieux parchemin. Vêtu d’une robe bleue marine, l’homme présentait la particularité d’avoir les yeux non pas sur le visage, mais sur les paumes de ses mains. Bougeant ses bras pour pouvoir apercevoir ses interlocuteurs, il salua Ubris. Mais ce qui surpris le plus le chaman, ce n’était pas cette mutation : c’était l’amulette que le nouveau venu arborait autour du coup, une amulette en forme de flamme bleue : le mystérieux individu était un serviteur du Seigneur du Changement, et jamais Libidas n’aurait du le recevoir en sa demeure.

-Je comprends ta surprise, assura le pontife en observant le visage de son ami, mais de grandes choses sont en train d’arriver… Laisse donc notre homme s’expliquer.

Le mystérieux sorcier parla alors d’une voix frêle mais étonnament intimidante :

-Les hordes se rassemblent, prononça-t-il, et les Quatre Puissances s’unissent. Un nouveau chef de guerre a été couronné par le démon Bel’akor. Les Vents de Magie coulent en torrent depuis le Nord tandis que la Tempête du Chaos s’amasse et s’abattra bientôt sur les peuples du Sud. Ton arme démon arrive à point nommé.

Flood d'information lexicale :wink:

gomorrhéen" était ce qui était relatif à l'homosexualité féminine

Tu dois confondre avec "lesbien"; gomorrhéen est une manière emphatique de désigner la dépravation sans plus de précision (référence à la ville de Gomorrhe, dans la Genèse).

Sinon, merci de ton com, et je me sens tout honteux devant tant de fautes... :D

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Un chapitre très intéressant! Trioculus est à proprement parler détestable :lol: On imagine mal comment ce gosse capricieux pourra évoluer en un puissant guerrier prêt à aider, disons au hasard, Arion? Même dans le cas contraire, en devenant un seigneur du mal, y'a du boulot! Je sens venir les nombreuses péripéties!

Sinon je n'ai pas vraiment de commentaires à faire, on continue dans les scènes transitionnelles, plutôt bien décrites et absolument pas lassantes! Donc, la suite!

Lib

Les fautes (y'en a beaucoup, j'aurai pas dû te faire un compliment sur ton orthographe au chapitre précédent, tu t'es relâché -_- )

tête de méridionale au sol. Rapidemment, avant que le flot de sang qui jaillissait du coup mutilé ne s’arrête, les deux guerriers promenèrent la victime sacrificielle autour du feu de joie, répandant des gouttelettes carmines sur chacun des buchers funéraires.
méridional, cou et bûcher
entreprenait d’égorger un esclave de passage, voir sa partenaire.
voire
une frénésie gourmande et sardanapalesque
joli mot, un peu superfétatoire :'(
Durant ces réjouissances gomorrhéennes,
tu es sûr que le terme est bien employé? Je pensais que "gomorrhéen" était ce qui était relatif à l'homosexualité féminine?
Tu m’évitera se supporter sa présence
de supporter
dans un maelstrom de dépravation.
quand on utilise des mots comme maelström (sans oublier l'accent), mieux vaut éviter de le répéter trop souvent :) Tourbillon passera très bien aussi!
aux charmes ensorcelant soient capables
ensorcelants
Libidas claque des doigts
claqua
et jamais Libidas n’aurait du le recevoir en sa demeure.
Modifié par Lightsbirth
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Hum, on comprend enfin une partie de l'intrigue. Si on m'avait dit que ton histoire se déroulerait pendant la Tempête du Chaos!

Quoi qu'il en soit il lui reste quelques années pour devenir un seigneur de guerre convaincant. Sa personnalité est très bien trouvé et son narcissisme me ravit, mais ne fait qu'augmenter la difficulté de sa montée en pouvoir comme l'a souligné Lib. Je dois avouer que pour ce qui est de la suite je serais très surpris de le voir au côté d'Arion, mais pour ce qui est des rebondissements imprévus tu nous a déjà prouvé ton talent. :)

Ogre, qui ne répond plus de ses actes si on ne lui donne pas sa dose par semaine. :)

Modifié par Ogre
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Scène transitionnelle, donc je n'ai pas grand chose à dire sur l'histoire. Mais il y a quand même la date qui est importante, nous savons que ton histoire va se passer pendant la tempête du Chaos.

les pieux slaaneshites entrant dans une frénésie gourmande et sardanapalesque, où tous les instincts les plus bas du corps étaient assouvis ;

Ca, c'est de la religion! :) (Aïe, AÏe! Pardon maître Tzeentch, je ne dirais plus de bien des autres Dieux du Chaos!)

En parlant de Tzeentch, personnellement, je suis content qu'il y ait un de ses adorateurs dans l'histoire. Si il reste, il peut pimenter un peu le cours de celle-ci étant donné qu'ils sont connus pour leur goût du complot et du changement.

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OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'ys suis arrivé !!!

Désolé mais y en avait, c'est juste que j'ai la flemme de les indiquer :)

maraudeurs devant être convertis au culte du Prince u Chaos ou exécutés.

Et dans le passage suivant, puisque tu te la pètes, je t'ai trouvé une phrase où tu arrives à en faire deux :)

Tu m’évitera se supporter sa présence pendant quelques temps

Pour le fond, je suis fan de ce passage. Surtout bien convaincu par le passage sur le rituel ! C'est franchement bien écris, bravo ! Sur le reste et l'attaque, on apprend rien qu'on ne savait déjà pas donc j'attends la suite afin de juger !

@+

-= Inxi =-

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Ouah !Que de commentaires :D Et même un nouveau lecteur !

Kerne, depuis quand lis-tu ce récit ???

J'ai bien lu vos coms même si je ne m'attarde pas dessus. Suite !

Chapitre 3

Le démon de la lame

La nouvelle fut accueillie avec une grande émotion au campement. De retour de chez Libidas, Ubris rassembla toute la tribu pour prononcer un long discours où il détailla les informations qu’il avait obtenues du pontife.

-Toutes les hordes convergent vers le Kislev, expliqua-t-il. D’ici quelques jours, un ost de près de deux mille guerriers de toutes confessions arriveront dans la vallée, et nous nous joindrons à eux avec le serviteur du Chaos enfermé dans l’épée !

Les guerriers observaient leur chaman et le disciple de Tzeentch avec une excitation teintée de méfiance. Ces fervents slaaneshites avaient tous étaient élevés dans le mépris des autres cultes, fussent-t-ils chaotiques. Le sorcier à la robe bleue, prénommé Delfoï, faisait se mouvoir ses mains pour observer la foule devant lui, un mince sourire ornant ses lèvres desséchées et ses yeux se pliaient sur ses paumes avec une expression rieuse.

-Je comprends votre hésitation, déclara brusquement Delfoï d’une voix qui paraissait beaucoup trop puissante, eut égard à la frêle carcasse dont elle s’échappait. Nous autres serviteurs du Chaos sommes habitués à nous déchirer entre-nous, car la guerre amène le Changement. Mais maintenant que la Fin des Temps approche, nous devons nous unir, pour amener une ère de perpétuel mouvement sur ce monde !

Des applaudissements polis suivirent cette déclaration, principalement parce que Atrachir et Ubris donnèrent l’exemple en tapant bien fort dans leurs mains, mais le serviteur de Tzeentch n’avait pas totalement gagné la confiance de son public.

-Qu’est-ce que tu en penses ? chuchota le jeune Philarc à Trioculus, convaincu que les paroles que prononceraient le jeune apollon ne seraient que vérité divine.

Le jeune éphèbe eut une moue dubitative. En vérité, les notions de Fin des Temps et de perpétuel mouvement ne rencontraient que peu d’échos dans son esprit, qu’il s’était toujours refusé à cultiver. En revanche, Trioculus ne supportait qu’à grande difficulté de voir un autre être que lui être le centre de l’attention générale. Il décida de récupérer les regards des autres par une bravade tout particulièrement subtile :

-Et si nous faisions rôtir cet infidèle, au lieu de l’écouter ? lança-t-il à la cantonade.

Il ressentit une grande satisfaction à voir les regards se tourner immédiatement vers lui. Atrachir et Ubris semblaient furieux, mais avant qu’ils n’aient pu rabrouer l’insolent, le disciple de Tzeentch avait commencé à s’avancer vers lui, traversant la foule qui s’écartait comme naturellement sur son passage. Lorsqu’il fut parvenu à un mètre du jeune homme, il promena ses mains devant Trioculus, pour prendre pleinement connaissance de sa physionomie, et grogna d’un air amusé :

-Tu as un œil des plus ravissants… Qui es-tu pour me menacer de la sorte ?

-Je suis Trioculus, répliqua fièrement son interlocuteur, et j’ai été envoyé par Slaanesh lui-même en cette tribu !

-Par le Prince du Chaos en personne, vraiment, murmura Delfoï d’un air ironique. Eh bien, j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer, Trioculus : je vois un loup t’attendre dans le Sud, un loup blanc comme la neige… Si tu t’avises de le combattre, il te mettra à mort.

Plusieurs mouvements de surprise suivirent cette prophétie, que tous avaient entendue. Trioculus, furieux, empoigna son épée en criant :

-Nul ne me maudit impunément, vieillard !

Il leva haut son arme, mais avant qu’il n’ai pu l’abattre, le sorcier de Tzeentch avait fait un petit mouvement du bras. Il y eut un craquement sourd, et le jeune éphèbe se retrouva projeté en arrière et tomba au sol. Atrachir, ne pouvant se contenir, courut jusqu’à l’insolent et, d’un geste rageur, lui planta un javelot au niveau de l’estomac. Sous l’effet de l’étrange invincibilité de Trioculus, la plaie se referma aussitôt, et le trait resta figé dans le corps du jeune homme, qui, cloué au sol, hurla de douleur.

-Avise-toi encore une seule fois de lever ton arme vers un invité, rugit le chef, et je te torturerais pendant un mois d’affilé sans que tu puisses mourir.

Puis il recula, laissant les admirateurs du misérable apollon lui arracher le javelot des entrailles. Trioculus hurla un dernier coup avant que la blessure occasionnée par ce brutal retrait ne se guérisse miraculeusement. Se relevant, il murmura juste assez fort pour que Delfoï l’entende :

-Slaanesh m’a offert l’immortalité. Je ne crains aucun adversaire.

Puis, humilié par l’incident, il se retira dans sa yourte comme un enfant vexé. Son départ provoqua de nombreux murmures parmi les guerriers assemblés, et Atrachir comprit à la lenteur du pas de Trioculus que ce dernier espérait secrètement qu’un spontané mouvement populaire prendrait son parti, peut-être même qu’Atrachir en personne s’excuserait ; mais rien de tel ne se produisit, et la fin de l’assemblée se déroula sans incident particulier. A son issue, les barbares partirent achever leurs travaux de la journée.

Ubris, cependant, songea qu’une prophétie émise au sujet d’un personnage aussi populaire que Trioculus risquait de provoquer bien des remous dans les jours à venir.

Dès le lendemain du discours de Delfoï devant la tribu d’Atrachir, des éclaireurs avertirent les différents chefs de Sybarie qu’une importante horde de guerriers s’approchait de la région. Le disciple du Seigneur du Changement avait pu prêcher la Fin tes Temps aux différentes tribus, aussi les chefs se contentèrent-t-ils de préparer la célébration qui accueillerait les étrangers et fêterait le départ des quelques mille cinq cent guerriers de Sybarie ; cela n’alla pas sans problème, car dans un souci d’œcuménisme des Puissances de la Damnation, les slaaneshites se devaient de bannir les festivités typiques de leur culte pour se focaliser sur les éléments communs à toutes les confessions chaotiques.

Les différents chamans décidèrent finalement que la cérémonie serait composée de chants de louanges et de sacrifices de prisonniers aux Quatre Puissances. Ubris, cependant, participa peu à la mise en place du protocole de la célébration, car il passa la quasi-totalité de son temps dans la Tour de Libidas, à travailler sur l’arme démoniaque. Le pontife avait annoncé qu’il ne se joindrait pas à la croisade impie, pour des raisons qu’il voulait garder pour lui ; Ubris soupçonnait en fait sa longévité d’être liée à la Tour qu’il ne quittait jamais.

Les recherches du chaman sur l’épée dérobée aux nains du Chaos avançaient bien et il estimait qu’il pourrait invoquer le démon prisonnier durant la cérémonie- ce qui ne manquerait pas d’impressionner les invités de la Sybarie. Les contrats passés avec l’être enfermé dans la lame assureraient aux sorciers un contrôle étendu sur ses pouvoirs, qui promettaient d’être grands, de part l’ancienneté du Prince Démon, qui affirmait être le premier elfe à avoir rejoint le Chaos et avoir croisé le fer avec Aenarion en personne.

Cependant, Ubris connaissait suffisamment les créatures du Chaos pour les savoir vantardes et calomnieuses, c’est pourquoi il n’accordait qu’un crédit réduit aux fanfaronnades du démon, tout en se félicitant d’être entré en possession d’une telle épée. Le seul bémol aux réjouissances générales était Trioculus, qui avait pris les remontrances d’Atrachir à son égard comme un crime de lèse-majesté envers son auguste personne. Cela ne manquait pas de poser certains problèmes, notamment parce qu’une bonne partie des admirateurs du jeune adonis partageaient le ressentiment de leur idole et voyaient d’un œil défavorable l’œcuménisme qui était en train de se mettre en place.

Toutefois, lorsque l’ost maléfique entra en Sybarie, les graines de frondeurs durent s’incliner devant sa sombre majesté : deux milles guerriers en armes, arborant des symboles divers. La croisade impie comprenait, en plus de ses nombreux maraudeurs des Désolations, d’authentiques guerriers du Chaos, dont le regard surhumain luisait à travers les heaumes cornus de leurs armures dévouées aux Puissances de la Corruption. L’ost comprenait plusieurs sorciers, qui trainaient dans leur sillage des démons prêts à répandre la mort sur les terres méridionales et à sonner les trompettes de l’Apocalypse.

Avec les renforts des quelques mille cinq cent guerriers de Sybarie, les slaaneshites deviendraient largement majoritaires au sein de cette armée hétéroclite. Toutefois, les meneurs d’hommes savaient qu’ils avaient tout intérêt à préserver la liberté de dévotion au sein de ces troupes, mais auprès de leurs adversaires disciples du Dieu du Sang. En effet, ceux qui ne vénéraient pas le Grand Hermaphrodite étaient assez nombreux pour provoquer des schismes destructeurs à l’intérieur de l’ost.

Lorsque parvint la glorieuse armée, on rassembla toutes les tribus de Sybarie au Nord de la région, car s’était par ce point cardinal qu’étaient arrivés les guerriers. Les salutations furent enthousiastes, mais teintées d’une certaine méfiance réciproque, spécialement entre khornites et serviteurs du Prince du Chaos. Il n’y eut toutefois pas d’incidents, les meneurs de chaque faction se débrouillant pour occuper leurs mauvaises têtes et les empêcher de semer la zizanie au sein d’une horde à peine formée.

Le soir venu, les célébrations furent bien plus sobres que les habituelles orgies de Sybarie, mais d’une rare puissance : les différents sorciers présents unirent leurs prières tandis que près d’une centaine d’esclaves étaient sacrifiés, et les Vents de Magie soufflèrent avec tant de vigueur qu’ils furent ressentis par tous les participants, même ceux qui étaient dépourvus de tout don aethyrique, les effluves surnaturelles faisant tressaillir la chair des fiers hommes du Nord.

Au paroxysme de la célébration, Ubris s’avança devant l’autel de pierre qui avait été dressé, et leva bien haut l’arme que sa tribu avait dérobée peu auparavant. Les nombreux slaaneshites poussèrent des cris de victoire, et tous les autres sorciers présents contemplaient le chaman tribal avec une évidente jalousie qui suintait de leurs yeux envieux. Ubris passa lentement ses doigts osseux sur la lame ensorcelée, dont les runes étranges se mirent à luire d’une lumière violette.

Leva alors l’arme bien haut au-dessus de son crâne, le sorcier murmura de profondes incantations : des volutes de magie jaillirent de ses bras pour s’enrouler autour de l’épée. La lame toute entière se mit alors à briller, et à dégager une aura de puissance qui fit ressentir une frayeur animale et instinctive à tous les guerriers présents, même les plus braves. Finalement un bruit d’éclair se fit entendre, tandis qu’une créature splendide et terrifiante apparaissait dans un scintillement de flammes violettes.

Le démon avait l’apparence d’un elfe colossal et androgyne, haut de plus de deux mètres et doté d’une beauté proprement stupéfiante ; il était pourvu d’un seul sein, et une seule de ses joues uniquement était couverte d’une fine barbe blonde. Il était vêtu d’une cuirasse élégante, dont les formes évoquaient une sensualité extrême, et deux grandes ailes de chauve-souris ornaient son dos. Un sourire diabolique ornait son visage lorsqu’il s’érigea devant la foule de guerriers, jouissant qu’il était du narcissique plaisir de montrer son infernale beauté.

-Voici, annonça Ubris dont la voix tremblante d’excitation indiquait qu’il se sentait comme prenant part au triomphe du démon, voici le Seigneur Blash’nag, le Père des Damnés !

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Le dénouement semble s'approcher à grand pas. Apparemment Trioculus est bel et bien le serpent, même si sa mère n'a pas encore refait surface. Quand au Père des Damnées, seras t'il la bénédiction ou la malédiction de notre jeune éphèbe?

Le destin du petit fils d'Arion à l'air de se mettre rapidement en place. Toutefois même s'il renverse Ubris (on dirait bien que les évènements prennent cette tournure) je me demande s'il sera de taille à diriger une armée. Vu son esprit enfantin ça me semble peu probable, à moins d'un revirement inattendu.

Un point qui m'a pas contre surpris à été ta sobriété dans la description du rituel. En plus d'être important, il réunit un grand nombre de sorciers et d'Élus des Dieux. A mon sens il n'a pas forcément besoin d'être spectaculaires mais l'étoffer de plus de détails (sentiment des guerriers présents, paysage se déformant lentement etc..) ne ferait qu'aider le lecteur à s'immerger dans l'histoire, sans conter que ce n'est pas un évènement de bas étage.

Un dernier mot, la suite! :lol:

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Sous l’effet de l’étrange invincibilité de Trioculus
Je l'avais oublié celle-là.

Comme à dit Ogre, tout semble se mettre en place pour le destin de Trioculus. Beel-Nagel est libéré de son épée, les armées du Chaos se mettent en place, la prophétie de Delfoï sur Trioculus arrive étrangement <--(ironie inside mais méchancetée outside) en même temps que tous ces éléments.

LA SUITE

Modifié par haldu
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Bon bah rien à dire puisque ça fait passage de transition. En fait, le seul moment intéressant est la fin quand le démon est invoqué parce que je me demande si Trio va vraiment tenter une bonne révolution ou tu vas juste laisser ce passage de côté et que ça n'aura aucune influence ?

Bon en attendant, on sait plus ce que fait le père, alors suite !

@+

-= Inxi =-

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Merci de vos coms :D

Bonne remarque de Ogre sur le manque de détails sur le rituel, en le relisant après avoir vu ton com ça m'a sauté aux yeux, et c'est d'autant plus intolérable que c'est précisement le genre de scène que j'aime décrire dans les détails... je devais pas être en forme désolé :wub: J'essayerais éventuellement de réecrire ce passage.

Mais pour l'heure, suite ^_^

Une formidable ovation salua cette présentation ; en effet, la perverse majesté du Prince Démon éclipsait celles de tous les autres démons présents, et la formidable aura de puissance qui s’exhalait de ce corps vigoureux gonflait la fierté et l’enthousiasme des guerriers du Nord. Blash’nag promena ses yeux rouges à travers la foule qui lui faisait face, semblant sonder chaque âme pour y déceler les faiblesses cachées.

Il se tourna soudain vers Ubris, et braqua son impérieux regard sur le chaman tribal. Le sorcier frémit quelques instants en sentant la démoniaque prunelle posée sur son humble personne, puis se ressaisissant, il esquissa une rapide révérence et garda les yeux baissés, de crainte de croiser à nouveau le terrible regard du Père des Damnés. Ce dernier sembla satisfait de la réaction du thaumaturge, puis qu’il murmura :

-Je te suis obligé de m’avoir libéré, sorcier. Je saurais me montrer reconnaissant.

Le cœur d’Ubris tressaillit d’orgueil et d’espoir en entendant ces paroles, mais il se rappela qu’il convenait de toujours se méfier des promesses de démons. Heureusement, les enchantements préliminaires que le sorcier avait établis avec l’aide de Libidas empêchait le Prince Démon de prendre toute initiative susceptible de nuire au thaumaturge. Lorsqu’il sentit que Blash’nag pivotait à nouveau pour s’adresser à la foule, le chaman se redressa lentement, écoutant la voix androgyne qui sortait du corps musclé du démon avec la puissance du tonnerre pour proclamer :

-Serviteurs de la Damnation ! C’est avec une joie sincère que je quitte aujourd’hui ma prison métallique pour me joindre à vous et vous mener la victoire !

Une grande ovation salua ces paroles, d’autant plus que le démon possédait une voix envoûtante qui excitait l’âme en même temps qu’elle semblait en prendre possession. Cette tessiture maléfique résonna à nouveau tandis que le Prince ténébreux annonçait :

-Et pour célébrer ma libération et le triomphe prochain du Chaos sur le monde, laissez-moi vous offrir un spectacle délectable avec mes Sept Suivantes !

Ce disant, il claqua fort des mains, et l’onde sonore de ce mouvement sembla stagner en l’air, tandis que la structure même de la réalité environnante se modifiait sous l’effet de la magie noire. Dans un chatoiement de couleurs, sept démonettes superbes apparurent aux côtés du Prince Démon. Les succubes, de toute évidence, avaient été autrefois des elfes, à en juger par la forme de leurs oreilles, mais elles avaient quitté l’essence antique de leur race pour adopter la nature impie des démons : les doigts méticuleux du Chaos avaient rendu leurs formes plus harmonieuses et désirables, et conjugués à l’aura magique de désir qui s’exhalait de leurs maléfiques personnes, leurs corps parfait suscitaient l’admiration et l’envie de tous les mortels qui posaient le regard sur ces blasphèmes incarnés.

Outre cette malsaine beauté, les servantes des ténèbres possédaient plusieurs traits qui trahissaient leur essence maléfique : leurs jambes poilues ressemblaient à des pattes de bouc, tandis que leurs avant-bras se terminaient par des gigantesques pinces de crustacé. Les créatures diaboliques présentèrent leurs dents exquises à l’assemblée d’un sourire enjôleur, puis se lancèrent en une danse langoureuse de leurs membres et s’avancèrent à l’intérieur de la foule, remuant bras et jambes en une envoutante pantomime.

Alors qu’elles voltigeaient en bonds enchanteurs, leur terrible pouvoir se manifesta au travers du chemin qu’elles se frayaient au travers des hommes du Nord : tous les contemplaient avec un désir qu’ils ne contenaient qu’à grande peine, les nombreux slaaneshites allant jusqu’à bousculer leurs voisins pour se rapprocher des superbes diablesses. Toutefois, même si l’envie ensorcelante d’atteindre les créatures, ne serait-ce que pour les frôler, se lisait sur tous les visages, aucun guerrier ne parvenait au contact des démonettes, qui faisaient reculer les plus hardis d’un simple geste ; de toute évidence, le maléfique attrait de ces succubes s’accompagnait d’une aura de commandement qui leur permettait de manipuler les mortels comme des pantins.

Aussi les libidineux slaaneshites se contentaient-t-ils de se battre pour atteindre le cercle d’admirateurs qui s’était formé autour du petit groupe de danseur, sous les regards à la fois méprisants et impressionnés par un tel pouvoir des nordiques d’autres confessions. Ceux qui étaient parvenus au premier rang contemplaient les diablesses d’un visage déformé par le désir, certains allant même jusqu’à se masturber mécaniquement devant les corps voluptueux qui s’exposaient sans s’offrir.

Parmi ces luxurieux guerriers, on comptait Trioculus, à qui son prestige avait permis de se frayer un chemin jusqu’aux sombres beautés, et dont l’esprit immature et esclave des désirs l’avait poussé à se livrer à un hymen solitaire, grossier et répugnant. Alors que le licencieux éphèbe râlait primitivement sous l’action redondante de son poignet, le guerrier Philarc, qui l’accompagnaient en permanence, lui souffla :

-Par l’Hermaphrodite ! Trioculus, regarde cette danseuse blonde, là… regarde son iris.

En effet, l’une des sept ballerines arborait une belle chevelure blonde, qui se mouvait sous le dru effet des Vents de Magie. Elle n’avait qu’un seul œil, à la droite de son nez délicat ; à l’emplacement où aurait du figurer son orbe oculaire droit, la rune de Slaanesh étincelait sur sa peau blanchâtre, comme marquée au fer. Mais l’unique pupille de la démonette en valait bien deux, en raison de son iris magnifique ; un iris que Trioculus avait souvent contemplé dans une eau miroitante, puisqu’il s’agissait de celui du troisième œil qui ornait le milieu de son front.

La diablesse, cependant, semblait avoir perçu qu’on discourait à son sujet ; tout en continuant ses mouvements envoutants, elle tourna son œil unique vers Trioculus et son compagnon, et s’arrêta brusquement de danser. Plusieurs exclamations de surprises s’élevèrent devant cette pause soudaine, certains guerriers arrêtant même leur corps à corps pour obtenir une place dans le cercle de spectateurs ; par ailleurs, un éclair de mécontentement traversa le regard des six consœurs de la succube, qui continuèrent néanmoins leur ballet impie.

Ubris, qui avait vu la scène, fronça les sourcils et posa un regard inquiet sur le Prince des Damnés, qui souriait tranquillement et semblait s’amuser de cet élément impromptu. Le chaman décida de ne pas s’inquiéter de ce qui ne troublait pas le démon outre mesure et reporta son attention sur la danseuse gréviste. La blonde démonette s’avançait à grandes enjambées et parvint jusqu’au jeune apollon, qui la contemplait d’un air ravi et stupide. Son esprit infantile et orgueilleux voyait en cette splendide apparition un limier des Dieux Sombres venus reconnaître en Trioculus le fils chéri des Ténèbres.

Déjà, il annonçait aux admirateurs qui l’entouraient :

-Voyez ! C’est à moi que la diablesse veut s’offrir.

Résolu, il avança une main vers le corps de la succube qui le contemplait avec une expression indéfinissable, son unique œil fixé sur le jumeau qui ornait le front du guerrier. La démonette ne fit rien pour arrêter l’audacieux poignet qui s’approchait de sa chair blasphématoire, et les doigts entreprenants de Trioculus commencèrent à caresser le doux sein de la créature, une expression jouissance bestiale s’installant sur le visage de l’éphèbe. Mais la blanche démonette sembla se rendre brusquement compte de la luxure des caresses du jeune homme, et le repoussa violemment du bras.

Tandis que le colère et la frustration recouvraient l’âme de Trioculus, des murmures parcoururent le public avoisinant. Pour beaucoup des jeunes groupies qui adulaient le jeune adonis c’était un rude choc que de voir une envoyée des Sombres Pouvoirs rejeter leur idole. Certains semblaient perdre la foi qu’ils portaient jadis en Trioculus.

-Le sorcier lui a bien prédit qu’il mourra à la guerre, lança quelqu’un à voix haute, afin d’être entendu de tous les avoisinants.

Cette phrase sembla avoir un brutal effet sur la diablesse. Elle en fixa le locuteur avec une intensité telle que le fier guerrier tomba à genoux devant ce regard maléfique qui sembla pénétrer directement au-dedans de son âme. La succube porta ensuite son attention sur son maître, le démon Blash’nag, qui se contenta de la regarder en souriant. Alors la blonde démonette sembla en proie à une vive émotion ; elle eut un brusque cabrement du buste, et une onde qui résonnait non à travers l’air, mais à travers la magie imbibant l’espace ensorcelé de ce lieu de dévotion maléfique, jaillit de sa chair infernale.

La pulsation aethyrique repoussa brutalement les guerriers qui entouraient la démonette, à l’exception de Trioculus, qui sembla simplement être assommé par le choc.

C’est alors que l’acte qui, aux yeux des superstitieux Kurgan, était une véritable grâce divine, s’accomplit : la diablesse s’agenouilla auprès du corps du jeune adonis et, de ses bras fins mais impurement musclés, elle souleva le guerrier évanoui. Puis usant de sa terrible aura de commandement, elle se fraya un chemin à travers la cohue de mortels, et s’enfuit dans la nuit, vers le centre de la Sybarie. Tous les être présents, qu’ils soient originaires de cette dimension ou d’une autre, parurent troublés par cet impromptu événement.

Les mortels se lancèrent dans des discussions inquiètes, l’enlèvement semblant avoir redonné à Trioculus son prestige ; et si Slaanesh venait de le faire emmener dans son propre royaume ? Quant aux autres danseuses, elles avaient stoppé leur envoutante chorégraphie, et fixaient leur sombre maître, comme si elles attendaient des instructions de sa part. Mais ce dernier, le regard comme amusé, fit un simple mouvement du poignet, et les six démonettes reprirent leur pantomime, tandis que leur sœur disparaissait dans le paysage nocturne.

Ubris s’approcha du démon et lui demanda du ton le plus autoritaire possible- il est cependant malaisé de se montrer autoritaire devant un être majestueux, terrifiant et colossal- d’expliquer ce que signifiait cet enlèvement. Le sourire de Blash’nag s’accentua tandis que le Prince Démon répondait :

-Il y a des choses que je ne raconterais pas à un mortel… mais souvenez-vous de mon titre ; les démons qui m’accompagnent ne sont pas des exaltés, mais des damnés… Il leur faut porter le poids de leur pénitence.

Le chaman comprit qu’il devrait se contenter de ses paroles énigmatiques ; on ne reprochait pas sa taciturnité à un Prince Démon. Le sorcier se trouva néanmoins fort embarrassé lorsque, quelques secondes après avoir reçu ces laconiques explications, Atrachir l’agrippa par l’épaule en maugréant :

-Par l’Hermaphrodite, c’est quoi ce bordel ? Je fais quoi moi ?

Ubris bougea nonchalamment les épaules.

-Que la fête continue, grommela le chaman. Nous aviserons au lever du soleil.

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Oh non! Mon monde s'écroule! ^_^ J'ai trouvé un défaut dans un texte de Poupi! :D

Ce dernier sembla satisfait de la réaction du thaumaturge, puis qu’il murmura :
Le "qu'" est en trop.

Aaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh! Il y en a un deuxième :wink: !Je n'ai plus qu'a me suicider! :wink:

voyait en cette splendide apparition un limier des Dieux Sombres
Alors, voici ce que je trouve dans le dictionnaire (Le Petit Larousse illustré 2006) à limier:
1-Chien courant employé, dans la chasse à courre, pour rechercher le gibier

2-Policier, détective

Tirianis n'étant ni l'un ni l'autre, je ne vois pas ce que cette phrase veut dire.

Finit les critiques, place au neutre et au positif:

Je ne savais pas que des mortels pouvaient être transformés en démons mineurs par Slaanesh. Je savais que les plus grands champions du Chaos étaient transformés en Prince Démon comme récompense ultime (si les récompenses ultérieures ne les avaient pas déjà tuées :wub: ) Je savais que les Portepestes étaient des mortels infectés par la Peste de Nurgle et que certaines Gargouilles étaient des Chaoteux qui servaient différents dieux par intérêt personnel et non pas par dévotion envers plusieurs puissances différents en même temps.

Mais je n'y aurais pas pensé au coup des démons mineurs de Slaanesh qui étaient d'ancies mortels

on ne reprochait pas sa taciturnité à un Prince Démon
A moins de vouloir passer l'éternité dans d'horribles souffrances. Je ne sais pas pourquoi, mais cette phrase m'a fait sourire autant que certains des mots d'esprits qui avaient été glissés dans le texte jusque là.

Sur l'histoire, j'ai adoré ce passage. Alors là ça devient vraiment intéressant! On a le décor, la prophétie, et maintenant il y a la mère de Trioculus/Arion qui revient sous la forme d'une démonette et qui l'enlève. Ca devient palpitant, donne nous vite la suite! (je me demande si le serpent à un oeil ne serait pas Trioculus finalement, même si il a 3 yeux, il n'en à qu'un Ethar, ça signifierait alors qu'Arion (grand)père serait le loup.)

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Bon ben c'est effectivement pas vilain ce passage ! :wink:

Le démon est plutôt bien décrit mais tu devrais garder des descriptions pour après lorsqu'il parle et fait des signes. On le voit plus comme un humain et quelques adjectifs pour nous le remettre à sa place serait plutôt pas mal.

Pour la rencontre avec la mère, je comprends vraiment rien ce qu'il se passe donc je veux vraiment une suite pour élucider ce mystère ! Parce que je me demande ce qu'elle va faire de lui !

@+

-= Inxi =-

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Salutations depuis le Japon,

Quelques petites fautes pas bien méchantes.

Je saurais me montrer reconnaissant.

futur plutôt que conditionnel, non?

les enchantements préliminaires que le sorcier avait établis avec l’aide de Libidas empêchait le Prince Démon

accord du verbe avec le sujet

je quitte aujourd’hui ma prison métallique pour me joindre à vous et vous mener la victoire !

mener à la victoire?

leurs corps parfait suscitaient l’admiration

accord de l'adjectif

autour du petit groupe de danseur

accord du nom

un hymen solitaire,

D'habitude, je ne mêle jamais du choix des mots d'un auteur. Mais la, un hymen n'est-il pas, au sens figure, un mariage? (je suis un peu barbare sur ce genre de chose)

le guerrier Philarc, qui l’accompagnaient en permanence

accord du verbe avec le sujet

à l’emplacement où aurait du figurer son orbe oculaire droit

un tout petit accent

tout en continuant ses mouvements envoutants

un tout petit accent

Plusieurs exclamations de surprises

Je crois que surprise devrait être au singulier. (a confirmer ou infirmer)

certains guerriers arrêtant même leur corps à corps

L'orthographe exacte est corps-à-corps

un limier des Dieux Sombres venus reconnaître en Trioculus le fils chéri des Ténèbres

accord du verbe avec le sujet (c'est bien le limier qui est venu le reconnaitre, n'est-ce-pas?)

une expression jouissance bestiale s’installant sur le visage de l’éphèbe

une expression de jouissance bestiale?

Tandis que le colère et la frustration

accord en genre

Tous les être présents

accord du nom

Bravo pour tes textes et la régularité de ton rythme de parution. C'est un plaisir de te lire.

PS Navre pour les accents, mais avec un clavier japonais, devoir effectuer la manipulation "insérer caractères spéciaux" tous les cinq mots, cela devient vite pénible.

Modifié par emanuel
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