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L'iris des Ethar


Poupi

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Et ben c'est excellent tout ça !

On sent vraiment qu'on est rentré dans le tiers deux de l'histoire. Finis l'introduction et la 'chute' de la première partie, la guerre a éclaté et ils bougent tous en direction du sud. Après je me demande si ça sera une longue partie et si la guerre va durer longtemps ou pas. De toute je pense pas trop puisqu'il faut encore qu'il décide d'aller voir les haut elfes où il va se battre contre son grand père.

Ensuite les nouveaux personnages, on apprend que la sorcière serait sa future femme à Trio. A voir si c'est de l'info ou de l'intox, je vois pas si ce groupe et surtout elle va devenir un personnage important. Enfin bref de blabla, j'attends la suite !

@+

-= Inxi =-

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Bonjour !

Débarassé de mes concours (au fait haldu, ne culpabilise pas, je te parlais au second degré en te menaçant de mort...), je peux me consacrer davantage à l'iris des Ethar.

je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qui se passait dans ta tête quand tu as imaginé ça

Mon esprit chaste et vertueux est hermétique à toute pensée impure. ^^

Voilà, content que le dernier passage vous ait plu, voici la suite, qui fait avancer le cheminement de Trioculus et introduit un nouveau personnage :

Sa superbe s’évanouit en quelques secondes lorsque l’homme aux décorations sortit son épée du fourreau : il s’agissait d’un glaive grossier, mais dont la lame était frappée de plusieurs symboles pyriques et solaires, autant de marques de dévotions envers Dazh, un vieux dieu kislevien ; or les armes marquées par la religion étaient précisément les seules capables de terrasser Trioculus. Le jeune barbare s’interrompit donc brutalement dans son élan, et passa à une attitude nettement plus défensive, à la grande mais heureuse surprise de son adversaire qui entreprit de déverser une série de frappes en direction du jeune homme, frappes que ce dernier para bien difficilement, moulinant son épée en de vaines passes qui déviaient tout juste les attaques qu’il recevait.

Ce petit jeu ne dura guère longtemps, et la lame bénite finit par entailler l’avant-bras de Trioculus, qui sous une douleur qu’il n’était pas accoutumé à ressentir, lâcha son arme tandis que le guerrier kislevien pris dans son élan, lui entaillait également les deux genoux. Le barbare ne tarda pas à s’effondrer en serrant les dents de douleur. Alors son adversaire pointa son vers la poitrine du jeune homme, crachant dans un kislevien que Trioculus ne comprit pas mais que tous les Kossars aux alentours entendirent :

-Je veux que tu sentes ta mort arriver, souillure chaotique !

Il fit lentement pénétrer son épée dans le torse de Trioculus, qui hurla sous la douleur. En même temps que la souffrance physique, un autre sentiment envahissait l’esprit du jeune guerrier, une sourde panique qui sentait le trépas venir. Pour la première fois de sa vie, et au moment même où cette dernière allait se terminer, Trioculus se voyait envisager sa propre destruction ; cette vérité terrifiante de sa propre mortalité, que le bambin d’ordinaire affronte à l’âge de raison, l’éphèbe la recevait au moment fatal, et sa réaction fut des plus pathétiques : son visage rougit et les larmes jaillirent en flots entiers de ses yeux, tandis que se crispant sous la douleur, ses lèvres suppliaient le Kislevien de l’épargner.

Celui-ci émit un rire gras devant la misérable conduite de son adversaire ; s’il ne comprenait pas les mots prononcés par Trioculus, son comportement était très clair. Retirant brutalement son épée, il la leva haut au-dessus de sa tête, et rugit en kislevien :

-Puisque tu me supplies, je vais abréger tes souffrances !

Mais au moment où le coup fatal allait s’abattre, le propre torse du disciple de Dazh se déchira brutalement pour laisser paraître la pointe ensanglantée d’une lame, juste au niveau de la poitrine. Vomissant une gerbe de sang, le Kislevien s’effondra, dévoilant derrière lui le jeune Philarc, qui avait réussi à éliminer le guerrier avant que ce dernier n’assassine son idole. Rengainant prestement son arme, il s’agenouilla ensuite en criant :

-Trioculus est mourant !

Il reçut presque aussitôt l’assistance de trois solides gaillards qui saisirent le jeune barbare, dont la plaie saignait abondamment, et le déplacèrent en direction de l’arrière des lignes chaotiques, cherchant un soigneur, traversant les petites escarmouches qui parsemaient le bois. Partout sur leur passage, les slaaneshites percevaient les gémissements de Trioculus et se retournaient, effarés devoir leur invincible héros pleurer de douleur. Bien que les braves Kurgans qui transportaient l’éphèbe ne s’en rendent pas compte, ils étaient en train de créer un vent de panique au sein de leur propre armée.

Après un petit quart d’heure de course désespérée, ils parvinrent à l’un des sorciers de la horde, occupé à user de ses pouvoirs pour plonger les Kisleviens dans de fatales transes où ils devenaient extrêmement vulnérables. En voyant arriver quatre guerriers transportant un moribond, il s’exclama d’un air méprisant :

-Vous vous prenez pour ces cœurs faibles de Bretonnie ? Allez donc étriper du Kislevien au lieu de parodier les chevaliers !

-S’il vous plaît, implora Philarc, c’est Trioculus !

Le sorcier, surpris, arrêta ses incantations. Il ne faisait pas partie des adeptes du jeune barbare mais en avait suffisamment entendu parler pour s’y intéresser. Comme il se penchait vers l’éphèbe gémissant, la voix grave d’Atrachir se fit entendre :

-Trioculus ! criait le chef à tout bout de champ. Où est Trioculus ?

Avisant finalement le petit groupe, le barbare aux quatre bras fonça jusqu’au moribond, et contemplant l’étendue de sa blessure, grogna d’un air féroce au sorcier :

-Soigne cet homme.

Le thaumaturge eut un mouvement de surprise ; il ne pouvait croire qu’Atrachir ait rejoint le nouvelle secte.

-Atrachir, commença-t-il, est-ce que tu…

-J’ai tout un flan qui est en train de battre en retraite en criant que Trioculus est mort et que les dieux nous ont abandonnés, coupa sèchement le chef, alors contente-toi de m’obéir !

Apparemment, au-delà de ses soucis militaires, Atrachir était furieux de devoir faire soigner l’éphèbe qu’il méprisait tant. Le chaman s’inclina néanmoins et murmura quelques sourdes incantations en passant ses mains sur le torse de Trioculus, dont les plaies se refermèrent prestement. Mais le jeune guerrier n’eut guère le temps de profiter de sa santé nouvellement rétablie, car son chef le saisit sans ménagement, le relevant et lui plaçant de force une épée dans les mains en grognant :

-Ecoute-moi bien avorton. Je veux que tu fonces à toute allure dans ces bois en étant le moins discret possible et en criant que Slaanesh est avec toi et qu’il va nous apporter la victoire. C’est clair ?

L’éphèbe semblait encore en état de choc, tremblotant légèrement, mais il hocha péniblement la tête et se mit à avancer en direction des combats, suivi de ses quatre adeptes qui se félicitaient d’avoir sauvé leur idole. Atrachir en personne se joignit au groupe, s’arrangeant pour que tous les nordiques des environs puissent constater la santé de Trioculus. Curieusement, l’enthousiasme des barbares, après s’être brutalement refroidi suite à la rumeur de la mort de l’éphèbe, se retrouva encore plus rugissant qu’au-début de la bataille, un peu à la manière d’un feu qui, lorsqu’on souffle dessus pour l’attiser, semble rétrécir pour surgir encore plus fort qu’avant.

Aussi les Kisleviens, qui se réjouissaient déjà du recul d’une bonne partie de leurs adversaires, se heurtèrent-t-ils progressivement à une formidable contre-charge, tandis que Trioculus, dûment mené par Atrachir, venait renflammer les cœurs des slaaneshites. Finalement, le chef aux quatre bras laissa le jeune éphèbe continuer seul pour se ruer lui-même au combat, jugeant que tous avaient désormais pris connaissance de la pleine forme de Trioculus, et qu’il convenait maintenant au chef barbare de donner l’exemple à ses hommes en étripant certains de ces faiblards du Sud.

L’apollon, pour sa part, se mouvait de manière mécanique, laissant les barbares endiablés qui l’entouraient éventrer leurs ennemis pour obtenir ses félicitations. Son esprit encore embrumé par la psychose de sa propre destruction se repassait en boucle les derniers évènements, assimilant peu à peu le personnage de Philarc à un sauveur providentiel, une figure paternelle apte à protéger l’éphèbe des dangers à venir. Trioculus, lui-même adulé par une grande partie de la horde, sentait monter en lui une adulation triomphante pour le jeune homme qui lui avait sauvé la vie- et dans son esprit corrompu par la religion slaaneshite, cette adulation était teintée de quelques sentiments érotiques.

-En tant de guerre, persifla Finubar, on peut raisonnablement exiger d’un leader qu’il ne soit pas guidé par son simple entrejambe.

Le noble qui lui faisait face se tenait agenouillé, le visage dirigé vers le sol, les traits marqués par l’humiliation et la colère. Le Roi Phénix se trouvait dans la petite salle de trône de Lothern, entouré de ses gardes et de sa cour permanente, avec à sa droite, un Prince altier qui s’efforçait de garder un aspect indifférent mais qui peinait à masquer la mesquine satisfaction qu’il éprouvait à voir le jeune aristocrate ainsi abaissé. Il avait en effet de sérieuses rancunes personnelles à l’encontre du nobliau.

Ce dernier était un elfe relativement jeune, ayant récemment dépassé son deuxième centenaire, et qui commençait à se tailler une solide réputation d’amiral dans les cours d’Ulthuan, ayant remporté plusieurs succès éclatant face aux pirates venus de Norsca ou de Naggaroth. Mais sa gloriole lui avait fait perdre les élémentaires prudences qui régentaient la coterie nobiliaire asur, et il avait ainsi eut la mauvaise idée d’aller dépuceler la fille de Mir-Shannar, Haut Prince de Tiranoc, apparenté à l’un des premiers Rois Phénix, qui avait refusé de fiancer son enfant à un noblaillon d’obscur lignage.

C’était ce personnage au sang des plus céruléens qui se tenait debout aux côtés de Finubar, ayant obtenu du monarque une sanction qui, matériellement, n’apporterait pas grand dommage à l’impudent, mais qui politiquement le condamnait à la mort : nul ne s’associerait dans ses intrigues princières avec la victime d’une telle disgrâce. Finubar avait renâclé à accepter cette cérémonie, car la noire croisade lancée par les forces du Chaos le faisait songer qu’il valait mieux se garder la fidélité de commandeurs aussi talentueux ; finalement, mesurant la perte politicienne que représenterait le ressentiment d’un être aussi influent que Mir-Shannar, le souverain d’Ulthuan avait donné raison au père humilié et avait procédé à cette amende publique.

-Vos mérites, bien que vous ayant visiblement fait tourné la tête, poursuivit le Roi Phénix, m’empêchent de vous destituer de vos fonctions. L’affront que vous avait infligé à une des plus vieilles lignées d’Ulthuan vous proscrit néanmoins de cette cour, et ce jusqu’à ce que le souvenir de votre infamie s’efface. Je vous sommerais donc de quitter prestement mon palais et de n’y point revenir jusqu’à ce que le Trône du Phénix revienne sur cette décision.

-Bien, Sire, articula difficilement l’amiral, subissant l’humiliation politicienne et la colère de voir triompher l’arrogant Prince de Tiranoc.

Finubar claqua dans les mains, et aussitôt la cour se déplaça selon le ballet pédant qui régissait les déplacements du monarque, tandis que quelques gardes se hâtaient de précipiter le départ du récent proscrit. Tandis que le Roi Phénix se levait de son fauteuil, Mir-Shannar esquissa quelques pas en sa direction, avec l’air de lui vouloir porter quelques ultimes remerciements, mais le souverain fit un bref signe de la main pour montrer qu’il avait compris, et le Haut Prince n’insista pas.

Les gardes royaux, qui savaient mieux interpréter l’humeur de leur Roi que bien des courtisans, lurent sur le visage de Finubar que la cérémonie l’avait agacé et qu’il ne souhaitait pas subir les habituelles flagorneries qu’il recevait à chacun de ces déplacements. Aussi établirent-t-ils un périmètre de sécurité un peu plus large que d’ordinaire autour de leur maître, afin d’éloigner les différents rentiers de la cour, et le monarque put gagner son petit bureau sans supporter trop de courtisaneries.

Parvenu dans la modeste pièce, il s’affala sur son siège sans le moindre cérémonial, tandis que ses protecteurs prenaient silencieusement leurs places et que de prestes valets se hâtaient de lui installer de la lumière sur la petite table qui lui faisait face. Les documents qui couvraient le meuble avaient tous un rapport plus ou moins étroit avec les sombre évènements qui étaient en train de se dérouler partout dans le Monde Connu : attaques de maraudeurs, éveils de sectes dormantes, phénomènes magiques…

Alors que Finubar faisait circuler aléatoirement son regard fatigué sur les différents feuillets, on frappa à la porte du cabinet. Reprenant une allure plus digne de son statut, le Roi Phénix ordonna au majordome d’entrer ; le roturier annonça rapidemment, comme il en avait l’habitude lorsqu’il présentait les courtisans accoutumés à ce genre d’entrevue avec le souverain d’Ulthuan :

-Le Prince Sheneac.

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Mon esprit chaste et vertueux est hermétique à toute pensée impure. ^^
N'empêche, il y a beaucoup de sexe dans tes récits, et ce n'est pas toujours des relations "vertueuses".
(au fait haldu, ne culpabilise pas, je te parlais au second degré en te menaçant de mort...)
Étrange. Que ce soit en parlant à quelqu'un en face de moi, au téléphone, en regardant la télé, en écoutant la radio, ou en lisant le journal, je suis capable de sentir le second degré sitôt la "conversation" commencée. Mais sur Internet, j'en suis vraiment incapable. :clap:
plusieurs symboles pyriques et solaires
Je ne l'ai trouvé ni dans le dictionnaire papier (Larousse 2006), ni dans le Wikitionnaire, et le correcteur automatique de Mozilla Firefox ne le reconnait pas. Je pourrais avoir la définition s'il-te-plaît?
or les armes marquées par la religion étaient précisément les seules capables de terrasser Trioculus. Le jeune barbare s’interrompit donc brutalement dans son élan, et passa à une attitude nettement plus défensive,
1-Pourquoi seulement Dazh? C'est un peu facile quand même. :)

2-Comment Trioculus est-il au courant de sa faiblesse?

3- Comment à t-il reconnu les symboles puisqu'il a "toujours refusé à cultiver" son esprit? (en te citant toi-même)

A moins que ce ne soit intrinsèquement lié à l'intrigue et que tu ne puisse pas le dire tout de suite pour préserver le suspense, c'est à préciser dans le récit.

cette adulation était teintée de quelques sentiments érotiques.
Grrr... Euh, un commentaire plus complet? Eh bien, je pense que tu vas faire gagner de l'importance à ce jeune Philarc, et que sa relation avec Trioculus va devenir intéressante. Je pense aussi que les deux premières parties de ce post sont surtout là pour l'introduire. Me trompé-je?

Pour la troisième partie:

-En tant de guerre, persifla Finubar, on peut raisonnablement exiger d’un leader qu’il ne soit pas guidé par son simple entrejambe.
Les Hauts-Elfes utilisent des anglicismes? C'est sans doute une remarque à 2 sous, voir moins, mais je trouve que ça fait bizarre, quand même.

Et quand à l'amiral qui était en train de se faire "châtier" pour ses mœurs légères, il y un détail qui me frappe, qu'est-ce-qui arrive à la fille là-dedans? Parceque si elle n'a pas été violée, elle aussi une part de responsabilité dedans, une grosse même. Ceci ne relève sans doute pas du pouvoir du Roi Phénix, mais son père a sûrement dû lui infliger une quelconque punition.

J'imagine que ce passage est surtout là pour nous faire revenir en Ulthuan où nous pourrons retrouver Arion senior, et pour pouvoir introduire ensuite le prince Sheneac.

Haldu,

intéressant comme la fatigue ouvre des voies sur le commentaire des textes.

EDIT: La sensibilité aux armes de Dazh est-elle liée au fait que ce soit le Dieu du Feu?

Modifié par haldu
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Invité SilverInTheDark

Je ferais juste remarquer que dans un récit qui se veut représenter et faire imaginer un monde d'héroic fantasy, l'emploi de mots étrangers tels que leaders au Français ôte à l'aspect de réalisme qu'il pourrait y avoir.

Chef, meneur, général, capitaine auraient été tout autant de mots préservant le style de l'ensemble.

Mais je vois que la remarque a été faite ci dessus.

Modifié par SilverInTheDark
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Merde trio a survécu !! J'aurais bien aimé qu'il meurt en fait. Il se la pète trop ! Bon la bataille qui suit n'est pas trop décrite vu qu'on se concentre plutôt sur l'état de trio plus que ce qu'il se passe aux alentours.

Le passage pour moi intéressant est celui avec les elfes et quand tu as dit qu'il fallait les garder fidèles ça l'a fait penser que le jeune la allait être recruté par le grand père de trio en utilisant sa rancœur et son envie de vengeance. Pour l'instant, ça sera du wait and see ! Alors suite !!

@+

-= Inxi =-

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J'aime bien cette suite, ça risque de mettre un peu de plomb dans la tête de Trioculus de réaliser qu'il n'est pas si vulnérable que ça!

On va pas tarder à revoir le grand père donc vivement la suite pour leur rencontre tant attendue!

Fibz

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Merci de ces coms^^

Mes excuses pour le mot leader, ça ne se reproduira plus.

Pour haldu: pyrique désigne ce qui se rapport au feu.

1-Pourquoi seulement Dazh? C'est un peu facile quand même.

2-Comment Trioculus est-il au courant de sa faiblesse?

3- Comment à t-il reconnu les symboles puisqu'il a "toujours refusé à cultiver" son esprit? (en te citant toi-même)

A moins que ce ne soit intrinsèquement lié à l'intrigue et que tu ne puisse pas le dire tout de suite pour préserver le suspense, c'est à préciser dans le récit.

1) Pourquoi pas ? Il me fallait un dieu et j'ai pris celui-là...

2) En 20 ans de vie dans les Désolations du Chaos, il a eu le temps de livrer moilt batailles, et donc de s'apercevoir de son point faible. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que je mentionne cette faiblesse, voici un extrait du chapitre 2 :

Par ailleurs, preuve ultime que la bénédiction divine était sur lui, Trioculus semblait proprement invulnérable, ses pires blessures guérissant en quelques instants. Seules les armes frappées d’une bénédiction divine, quel qu’elle soit, parvenaient à le meurtrir plus de quelques secondes.

3) C'est le narrateur omnicient qui précise au lecteur la nature des symboles. Mais même un âne comme Trioculus peut remarquer des glyphes étranges sur une épée, et les rattacher à la magie ou la religion.

Sur ce, suite qui fait le come-back d'Arion (en espérant que ça incitera Lib à me laisser 2-3 coms :wink: )

Chapitre 7

Le Prince Ethar

Finubar hocha le menton pour faire signe au valet de faire entrer l’annoncé. Sheneac pénétra presque aussitôt dans la pièce ; même si la vieillesse était pratiquement invisible sur la peau des elfes, n’importe quel Asur aurait compris en l’apercevant qu’il s’agissait d’un noble des plus âgés. Si son visage était exempt de rides, ses cheveux avaient une candeur qui donnait à leur propriétaire un air vénérable, et ses yeux aux orbites enfoncés étaient plissés en un mélange de fatigue et d’humour sage.

Le Prince Sheneac était un des plus vieux occupants du palais, plus vieux que Finubar lui-même de deux bons siècles ; mais ne bénéficiant pas de la longévité extraordinaire que procurait le passage à travers les Flammes du Phénix, il semblait deux fois plus âgé que le monarque. Sheneac avait été l’un des principaux conseillers du prédécesseur de Finubar, et le Roi Phénix l’avait pris à son propre service peu à près son accession au Trône du Phénix. Sa grande expérience faisait du Prince Sheneac un puits de bons conseils, et son âge avancé le rendait condescendant envers les intrigues princières et donc relativement stable politiquement parlant.

Avançant lentement dans le cabinet, le Prince s’inclina respectueusement devant son souverain, avant de prendre place sous l’invitation de celui-ci, tandis que le majordome se retirait. Sitôt assis, il fixa le monarque d’un regard perçant, ignorant superbement les gardes imposants qui entouraient le Roi Phénix- ce qui témoignait d’un certain cynisme désenchanté vis-à-vis du protocole royal. Scrutant le visage de Finubar de ses yeux gris très clair, Sheneac commenta d’un air impassible :

-Vous êtes contrarié.

Le Roi Phénix laissa une moue agacée lui traverser brièvement le visage, avant de persifler en faisant un rapide geste de la main, comme s’il chassait une mouche :

-Nous affrontons la plus grande incursion des forces du Chaos depuis deux siècles, et je dois arbitrer les coucheries entre Princes !

Ramenant prudemment ses coudes sur la table, Sheneac croisa ses mains délicates, puis écarta légèrement les doigts, avant de loger son menton entre ses majeurs et ses annuaires. Il remarqua de son allure flegmatique :

-Vous êtes accoutumé à ces mesquineries. Ce n’est pas ce qui vous irrite.

Finubar hocha la tête avant de rester immobile plusieurs secondes. Les conversations avec Sheneac avaient cet avantage d’offrir de nombreuses pauses à leurs protagonistes, qui pouvaient ainsi se livrer à de multiples introspections et mesurer soigneusement leurs paroles.

-Vous avez raison, répondit finalement le Roi Phénix. Je suis irrité de devoir disgracier un des meilleurs éléments de ma flotte au moment où j’ai besoin d’un maximum d’appuis. Mais m’attirer l’inimité de la maison des Shannar m’attirerait des difficultés encore pires. Et puis, j’ai tellement de soucis en tête, ces derniers temps…

-Un de ces soucis en particulier vous occuperait-t-il l’esprit ? demanda Sheneac avec sa pertinence et sa vivacité habituelles.

Finubar sourit malgré lui face à l’habituelle clairvoyance de son conseiller. S’emparant d’un des documents éparpillés sur le bureau, il le parcourut rapidement des yeux, avant de le résumer à l’adresse de son interlocuteur :

-Tenez, voyez cela… les forces envoyées dans le Vieux Monde me demandent de nouveaux officiers, plus aptes au reikspiel, capables de collaborer avec les états-majors humains. Me voilà placer dans une situation des plus embarrassantes.

Il y eut quelques nouvelles secondes d’immobilisme total, avant que Sheneac ne conclue d’un air grave :

-Ce qui vous trouble, dans ce message, Sire, ce n’est pas que vous ne sachiez pas qui envoyer. C’est au contraire que vous sachiez très bien qui est l’elfe le mieux placé pour répondre à cette demande : il vous faut un Prince qui ait à la fois une bonne expérience militaire et qui soit parfaitement au courant des manières de faire des humains… Or vous possédez un tel oiseau rare, un oiseau qui depuis une trentaine d’années vole de victoire en victoire, tout en ayant un excellent passé diplomatique.

Finubar, détourna les yeux de son interlocuteur pour les braquer dans le vague, un soupir s’échappant de ses lèvres serrées :

-Le Commandeur Ethar n’aura aucun mal à refuser une telle mutation : il fait un excellent travail dans le Nord, à pourchasser les cultes qui se sont réveillés depuis le début de la Tempête. Il n’acceptera jamais de repartir dans le Vieux Monde. Il abhorre les humains encore plus qu’il me hait moi- et il me hait sans doute encore plus qu’il déteste le reste de l’Univers.

Sheneac fronça les sourcils :

-Si Arion mérite bien son sobriquet de Cœur de Druchii par certains aspects, il vous est toujours loyal.

Le monarque tourna négativement la tête, tout en articulant :

-Ce n’est pas à Finubar qu’Arion est fidèle ; c’est au Trône du Phénix.

Le Prince Arion Ethar se tenait droit, son habituel mépris du reste du cosmos clairement affiché dans sa personne, spécialement à l’encontre des prisonniers qui défilaient devant lui. Depuis qu’il avait été chargé de démanteler les diverses sectes éveillées à travers Ulthuan, sa froide et brutale et détermination, ainsi que ses relations au sein de la pègre de l’île-continent, lui avaient assuré un succès certain. Il venait de procéder à l’arrestation d’une trentaine d’hérétiques dans une petite ville de Saphery ; ces renégats étaient dirigés par un érudit, disciple apostat de Hoeth, qui les avaient initiés à la magie noire et au commerce avec les démons dans les allées secrètes de la bibliothèque.

Averti par un de ses mouchards qui surveillaient le trafic de grimoires interdits, Arion avait retrouvé la secte, et l’avait fait brûlée en pleine cérémonie, afin de mieux surprendre les disciples des Sombres Pouvoirs. Les hérétiques n’avaient plus que quelques jours à vivre, le temps pour le Prince Cœur de Druchii de les soumettre à de féroces interrogatoires où, comme à l’accoutumée, beaucoup des apostats perdraient le peu de santé mentale qui leur restait. Mais ces traîtres gardaient un air arrogant dans leur démarche, certains allant jusqu’à lancer des braves aux placides lanciers qui les escortaient sous les yeux de la population locale.

Le chef du culte, un ancien disciple de la Tour Blanche, était escorté par deux Maîtres des Epées, que les Archimages de Saphery avaient gracieusement prêté au Prince Ethar pour cette mission. L’érudit marchait d’un air digne, mais alors qu’il arrivait à la hauteur d’Arion, il se secoua brusquement, et cria à l’encontre du Prince, tandis que ses geôliers s’efforçaient de l’éloigner :

-Je savais que c’est toi qui me trouverais, Prince Ethar ! Tu dois m’écouter ! Les dieux m’ont transmis un message à ta destination !

Le Prince Cœur de Druchii, sans même regarder l’hérésiarque qui se débattait, cracha à terre pour marquer son mépris. Sans doute l’apostat était-il en proie aux délires de la folie qui l’avait poussé à se détourner des dieux d’Ulthuan. C’est alors que l’érudit lança avant qu’un de ses gardiens ne parvienne à la bâillonner de sa main gantelée :

-Il s’agit de Baal-Nagel !

Cette déclaration sembla avoir un vif effet sur Arion. Relevant brusquement la tête, il fixa de son iris renommé le visage réjoui de l’apostat qui, bien que bâillonné par les épéistes, marquait son triomphe d’avoir attiré l’attention de son ennemi au travers de ses yeux plissés en un rire vainqueur. Retrouvant sa contenance et son arrogance comportementale habituelles, le Prince Ethar fit signe à un des lieutenants qui l’encadrer d’approcher. L’Asur s’avança et pencha la tête d’un air respectueux mais très formel.

Sans se vexer de la désapprobation peinte perpétuellement sur le visage de ses officiers, Arion ordonna d’un ton bref ou transparaissait une timide émotion :

-Qu’on m’apporte cet hérétique en mes quartiers. Immédiatement.

Surpris par cette exigence soudaine, mais habitué à se soumettre aux caprices du général Cœur de Druchii, l’elfe fit signe qu’il avait compris et fit transmettre l’ordre aux Maitres des Epées, cependant que le Prince se faisait apporter son coursier. Enfourchant la monture sans accorder un regard au roturier qui la lui avait amenée, il fit signe à sa garde prétorienne de ne pas le suivre, et partit à grand galop vers le bâtiment qui lui servait de quartier général, bousculant les citoyens sapherites sur son passage.

Après quelques minutes de galop, il arrivera devant un petit manoir, à l’aspect quelque peu délabré, au milieu de la modeste communauté. Il s’agissait du bâtiment que la municipalité avait offert au général pour qu’il y installe son quartier-général tant qu’il resterait dans la région ; en le recevant, Arion n’avait pas manqué de faire comprendre aux elfes qui le lui donnaient à quel point cette demeure était indigne d’un Prince de sa lignée. Cependant, s’il était inoccupé depuis près de cinquante ans, le bâtiment n’en était pas moins spacieux et le Prince Ethar n’avait eu aucun mal à y loger ses différents stratèges et conseillers, y compris les moins recommandables, comme ses contacts avec la lie de Saphery.

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Haha !

Voilà que tout s'explique !!! Bon reste encore savoir ce qu'il va dire mais maintenant je sais que l'invasion du chaos se passera en terre humaine et pas elfe comme je le pensais ! Et je suis bien content de la réaction du prince elfe, je peux pas me le voir ! Le père non plus qu'est devenu un vrai c*n mais le roi se la pète vraiment trop :) Mais bon, c'est ce qu'on attend de lui ! xD Bon, trève de blabla, j'attends la déclaration !

@+

-= Inxi =-

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Donc tu fais enfin revenir Arion senior. Est-ce que par hasard tu conterais (orthographe?) envoyer notre Druchii light dans le Vieux Monde pour qu'il rencontre Trioculus? Et peut être plus particulièrement au Middenland, pour faire un lien avec le loup blanc de la prophétie? Bien sûr l'hypothèse que j'avance est hautement improbable :)

J'y pense. Est-ce que tu vas aussi faire revenir la mage de qui craque sur Arion, Laestriana?

Et tant que tu y es. Tu pourrais faire un tout de passe-passe magique pour faire revenir Chirandoux :wub: ?

Bon, pour le savoir je n'ai plus qu'à attendre la suite, et découvrir le message de Baal-Nagel alias Blash-Nagh par la même occasion.

Modifié par haldu
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Miam, ça progresse! On voit avec plaisir le come back d'Arion senior, sympathique comme à l'accoutumé. De nouveau les relations entre elfes m'ont plus, notamment Sheneac qui est pour moi un personnage intéressant.

Je me demande aussi ce qu'Arion peut bien savoir de ce cher Baal-Nagel.

Et pour la peine, une petite faute!

certains allant jusqu’à lancer des braves aux placides lanciers

Soit tu vient d'utiliser une formule alambiqué de la langue française qui m'est inconnue, soit tu devrait remplacer braves par bravades.

Modifié par Ogre
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Enfin le retour d'Arion senior, qui risque de repartir en terre humaines :D

Je me demande aussi ce qu'Arion peut bien savoir de ce cher Baal-Nagel.

peut être qu'il a maudit tous les Ethar ? ( ça semblerait logique que cette histoire se soit transmise de génération en génération... )

son menton entre ses majeurs et ses annuaires.

manque peut être un L , à moins que les pages jaunes fassent partie intégrante de l'anatomie elfe -_-

avait offert au général pour qu’il y installe son quartier-général

petite répétition qui alourdit la phrase...

pour finir celle ci :

ne parvienne à la bâillonner de sa main gantelée

LE, il me semble que c'est un homme...

bon courage pour la suite

prun'

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Merci de ses coms^^ Content que ça vous plaise toujours :P

Les fautes d'innatention ont l'air d'avoir été particulièrement présentes dans le dernier passage, faut que je fasse attention. :)

Je me demande aussi ce qu'Arion peut bien savoir de ce cher Baal-Nagel.

Les réponses sont là-dedans:

Arrivant devant la cour du manoir, Arion laissa sa monture à la sentinelle en faction, qui s’était brusquement mise au garde-à-vous à son approche, et se dirigea vers la porte avec une vivacité telle que le roturier chargé d’annoncer les nouveaux arrivants n’eut pas le temps d’accomplir son office avant que le Prince n’est ouvert la porte d’un geste brutal, débouchant dans le modeste hall qui servait de centre de discussion stratégique à ses tacticiens, les autres pièces servant d’appartements aux différents Princes de l’état-major.

Une large table de bois avait été installée dans le couloir grisâtre, et elle était à présent couverte de cartes et de rapports divers, Arion et ses compagnons ayant reçu le commandement de l’ensemble des forces royales stationnées en Saphery ; quelques sièges avaient été disposés, mais lorsque Arion entra dans la pièce, les quelques groupes de nobles qui s’y trouvaient étaient debout, murmurant entre eux. L’arrivée du Prince Ethar, sans même annonce préliminaire, sembla les surprendre, et les conversations stoppèrent un instant comme les regards se dirigeaient vers le général Cœur de Druchii ; il y eût quelques secondes de silence gêné, Arion sachant pertinemment que sa présence agaçait l’essentiel des stratèges présents, qui préféraient élaborer leurs plans à l’abri de ses sautes d’humeur.

Finalement, l’un des tacticiens prit la parole pour demander d’un ton froid mais poli :

-Eh bien, Prince Ethar, il semblerait que votre coup de filet ait réussi ?

Ne daignant pas répondre à la fioriture, Arion traversa mécaniquement le hall de sa démarche hautaine, articulant simplement :

-Je dois mener un interrogatoire des plus importants. Quand le prisonnier sera là, qu’on me l’amène directement à la cave du manoir.

Il y eut à nouveau un silence gêné après ses paroles, mais l’un des nobles se décida à lancer d’un ton poli mais ferme :

-Arion, vous ne pouvez pas mener vos interrogatoires ainsi, sans nous communiquer quoi que ce soit. Nous vous l’avons déjà dit, nous avons autant d’autorité que vous dans cette campagne, et un état-major n’est pas une cour où chacun mène ses intrigues personnelles.

Le Prince Ethar jeta à son interlocuteur un regard encore plus froid que d’habitude, un regard en fait si égoïste que nul mépris n’en transparaissait plus ; contrairement à son habitude, Arion ne cherchait pas à insulter ses collègues. Il semblait focalisé sur un problème secret tel que le reste de son environnement n’avait aucun intérêt à ses yeux si beaux ; aussi se contenta-t-il d’articuler d’un ton qui n’était même pas colérique :

-Je n’ai pas le temps de discuter. Amenez-moi ce prisonnier.

Puis il se redirigea vers les escaliers qui menaient au sous-sol. Malgré son manque de popularité, il avait quelques alliés au sein de l’état-major, qui s’assureraient que ses volontés soient exaucées. Ce calme déroutant qui l’habitait surprit tant les autres elfes, une vingtaine au total, qu’un temps, nul ne songea à l’arrêter. Comme Arion entamait la descente des marches, un stratège lui fit néanmoins remarquer :

-Si vous voulez utiliser la cave, il vous faudra en déloger vos « amis », ils l’utilisent.

Voyant à qui le noble faisait référence, le général Cœur de Druchii continua son parcours. Parvenu en bas des marches de marbre, il se retrouva dans un petit vestibule, qui ne comprenait qu’une seule porte un peu abimée, d’où s’échappaient quelques rires gras. Tournant la poignée de l’ouverture, Arion déboucha dans une salle de taille moyenne, d’une grisâtre sobriété, où quelques chaises faisaient office d’unique mobilier. Les dites chaises étaient présentement occupées par une dizaine d’elfes, dont le fourbe Lokhi, qui s’employaient à jouer aux dés, à fumer, où à faire clinquer les pièces qui leur servaient de paye ; certains avaient amené quelques catins, qui s’affairaient à présent à caresser leurs acquéreurs d’une heure.

Ces gaillards étaient les aigrefins de Saphery qui avaient su profiter des évènements pour s’acoquiner avec les forces d’Arion, généralement par l’intermédiaire de son âme damnée Lokhi, et participer de manière peu honorable à la purge d’Ulthuan qui s’effectuait. Payés grassement, ils avaient de plus obtenu de pouvoir suivre l’état-major de la campagne, afin d’être à l’abri des compères qu’ils avaient trahi au profit des forces de l’ordre. Les autres Princes supportaient très mal leur présence, mais face à l’efficacité que montrait Arion en employant cette racaille, ils daignaient bon gré mal gré les tolérer sous le même toit qu’eux.

Lorsque Lokhi aperçut son protecteur franchir le seuil de la porte, il abandonna le jeu de dés qu’il livrait, et se leva pour accueillir son patron, scrutant le visage du Prince Ethar pour voir s’il était dans un bon ou un mauvais jour. Laconique, Arion agita sa main comme s’il chassait un insecte et ordonna sèchement :

-Allez voir ailleurs si j’y suis.

Sachant avec quelle promptitude il fallait exécuter ce genre d’injonction, Lokhi fit se lever rapidement ses complices, quitte à en faire râler certains qui ne voulaient pas interrompre ainsi leurs réjouissances ; mais le second d’Arion, voyant l’impatience s’installer sur la face de son maitre, n’hésita plus à en secouer littéralement certains qui ne ramassaient pas assez vite leurs affaires, ainsi que quelques filles qui, par déformation professionnelle, faisaient tarder l’heure du départ.

Finalement, toute cette mauvaise troupe fut sur pied et quitta la pièce devant un Arion tout à fait indifférent ; une courtisane tenta d’émouvoir ces yeux beaux et froids d’une caresse sur le menton, mais elle ne reçut en échange qu’une gifle haineuse d’un Prince hautain qui lui cracha d’un air terrible :

-Ne t’avise pas de me toucher, chienne !

La fille sembla à la fois terrifiée et scandalisée du coup, mais avant qu’elle n’ait pu réagir, Lokhi l’avait prise par les épaules et mise à la porte ; alors que les derniers escrocs quittaient la salle, il murmura à Arion :

-Si vous avez besoin de quoi que ce soit…

-Tranquillité, répliqua froidement le Prince Ethar.

Hochant la tête, le bonimenteur se retira et ferma la porte derrière lui, laissant le Prince seul avec son cœur de druchii ; Arion put ainsi enfin se concentrer pleinement sur les souvenirs qu’avaient fait rejaillir les paroles de l’hérésiarque, qui avait fait allusion à un secret censé être connu du seul Prince Ethar, un secret qui remontait aux origines mêmes de la lignée, et que les Ethar avaient soigneusement gardé au fil des millénaires. Pour cette raison, l’héritier de la maison Ethar devait découvrir comment le sombre érudit en avait eu vent.

Alors qu’il venait d’entamer son second siècle d’existence, Arion avait reçu de son père un terrible récit au sujet de leur plus lointain ancêtre, le premier Ethar, qui avait combattu aux côtés d’Aenarion. Lors de la première guerre contre les forces du Chaos, certains elfes avaient succombé aux charmes des Sombres Pouvoirs, et ce plusieurs millénaires avant la trahison de Morathi ; ils étaient menés par un traître du nom de Baal-Nagel, le premier elfe à accéder au funeste rang de Prince Démon.

Le fait le plus héroïque et cependant le moins glorieux du premier Ethar avait été de vaincre cet apostat et de le bannir dans les limbes qui étaient son nouveau foyer ; mais la honte était si grande sur Ulthuan d’avoir vu certains Bien-Nés rejoindre les disciples des forces du mal, que nul n’osa retranscrire cette guerre, que ce soit dans les calligraphes des chroniques royales ou dans les comptines orales des différents aèdes de l’île-continent. Seule la lignée des Ethar avait perpétué ce souvenir, non par simple fierté familiale, mais parce qu’avant d’être terrassé, Baal-Nagel avait promis de se venger du premier mortel à l’avoir vaincu ; ainsi ceux qui portaient le célèbre iris des Ethar se devaient-t-ils de prévenir leur progéniture, afin que le jour du retour de Baal-Nagel, l’héritier en titre du premier Ethar puisse réitérer le fait d’armes de son glorieux ancêtre.

Arion n’avait pas encore dévoilé ce secret à Tirianis lorsque sa fille avait disparu, et depuis ce deuil, il jugeait être le seul elfe à se souvenir encore du nom de Baal-Nagel ; et puisque sa lignée devait s’éteindre avec lui, il s’était également résigné à ce que la deuxième manche entre les Ethar et le démon n’ait jamais lieu. Mais, de toute évidence, le souvenir du premier des elfes déchus s’était perpétué d’une manière ou d’une autre, et avant de quitter ce monde avec les ultimes gouttes de sang Ethar qui y restaient, Arion désirait régler cette dernière histoire de famille ; son expérience d’interrogateur lui serait des plus utiles, et il savait qu’il pouvait compter sur Lokhi pour s’assurer que nul ne dérangerait le Prince Ethar occupé à sa sombre besogne.

Comme le Prince Cœur de Druchii méditait ces sombres pensées, on frappa brièvement à la porte de la pièce, où pénétrèrent l’apostat et ses deux gardiens. L’érudit corrompu était toujours vêtu de la longue robe noire qui lui servait de tenue de cérémonie, deux lourds bracelets ornés de runes autour des bras. Son visage pâle affichait une assurance certaine, et même un léger amusement, en débit des liens qui lui unissaient les mains et du caractère intimidant de ses deux geôliers.

S’efforçant de masquer son trouble à la pensée que cet individu connaissait la Némésis de sa lignée, le Prince Ethar hocha militairement la tête pour remercier les deux épéistes, puis leur ordonna d’un ton autoritaire :

-Attachez le prisonnier à une chaise, puis retirez-vous.

Les Maitres des Epées semblèrent troublés ; ils hésitèrent un instant, puis l’un d’entre eux expliqua d’un ton ferme :

-Le sort de cet homme appartient aux Gardiens de la Tour Blanche. Nous ne pouvons vous le laisser et devons assister à son interrogatoire.

Le regard d’Arion adopta une position furieuse :

-Vous osez me contredire ? demanda-t-il d’un ton menaçant.

-Je crois, oui, répliqua le guerrier émérite du tac au tac.

Le Prince soupira intérieurement. Les Maîtres des Epées appartenaient à une organisation sur laquelle il n’avait aucun pouvoir, ce qui les mettait à l’abri de sa vindicte, et la renommée de leur ordre était suffisante pour qu’ils ne craignent pas celle du Prince Cœur de Druchii. Cependant, Arion était accoutumé à avoir un coup d’avance sur ses adversaires, et ses intrigues lui avaient octroyé de nombreux alliés, y compris au sein des cercles les plus refermés de la Tour Blanche.

Plongeant la main à l’intérieur de sa tunique, il en sortit un petit médaillon passé autour de son cou, un talisman qui figurait une large épée superposée à un livre : le symbole de l’Ordre de Hoeth. A sa simple vue, les Maîtres des Epées eurent un tressaillement de surprise et Arion, satisfait, expliqua d’un ton méprisant :

-Soyez bien persuadés que j’ai l’aval de tous vos supérieurs. Ce bijou, comme vous ne l’ignorez pas, vous oblige à me traiter comme un Commandeur de l’Ordre. Aussi obéissez-moi et ne perdez pas votre salive en jérémiades.

Les mâchoires crispées par l’insulte, les épéistes obtempérèrent néanmoins et lièrent à une chaise le prisonnier, qui semblait fort amusé de ce petit échange. Puis, saluant brièvement le Prince Ethar, ils se dirigèrent vers la sortie. Avant de quitter la pièce, l’un d’entre eux pointa un index inquisiteur vers Arion et menaça :

-Sachez que nous tirerons cette histoire au clair. Nos supérieurs n’ont pas l’habitude de distribuer ces bijoux à la légère et nous saurons comment vous avez obtenu le vôtre.

-C’est cela, siffla le Prince tandis que la porte se refermait.

Il était à présent seul avec l’érudit.

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Ah bah voila ! Ca devient intéressant ! On apprend en gros ce que c'était cette vengeance prévue depuis longtemps ! Même si on aurait pu imaginé que le démon se contente de tous les tuer sans perdre son temps. Ca aurait été plus vite et moins compliqué. Mais forcement, ca aurait été moins terrible pour les Ethar.

Et j'espère qu'on saura aussi comment il a eu le médaillon, ça m'intrigue :P !!

@+

-= Inxi =-

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on commence à s'approcher de la rencontre entre Arion et Trioculus, ça devient de plus en plus intéressant.

explique le coup du médaillon dans la prochaine partie, car les Maîtres des epées ne sont ils pas intègres et justes au plus haut point? comment Arion a t'il pu récupérer le médaillon?

bon courage pour la suite

prun'

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et revoilà le prince Ethar!!! (oui, oui, ça me pousse à te laisser un commentaire, même si c'est un peu en retard :))

Pour ce passage, je n'ai rien à redire sur l'histoire, Arion est toujours aussi intéressant (^^) et on attend la suite. Je suis surprise qu'il ait pu entrer en possession d'un tel médaillon, j'ai beau ne pas être au taquet sur Warhammer, il me semble qu'un elfe qu'on surnomme "coeur de druchii" n'aurait pas pu en obtenir un, si? L'étau se resserre sur le famille Ethar et le rythme est bon!

Par contre, au niveau du style et de la forme, j'ai relevé plusieurs trucs gênants: la toute première phrase par exemple est beaucoup trop longue, malgré les virgules, il n'y a pas suffisamment de pauses. Je pense que tu pourrais aisément la fragmenter. Quand Arion retrouve les autres princes de l'état-major, tu emploies par deux fois l'expression "un ton poli", couplé à un autre adjectif. Tu utilises tout le temps l'adjectif "froid" (et l'adverbe "froidement") pour désigner le prince Ethar. Si je devais tous les relever, je suis persuadée que j'en aurais au moins cinq! On connait la personnalité du prince, et je suis sûre que tu peux trouver beaucoup d'autres adjectifs qui donneront la même impression de froideur.

Bon ben, la suite!

Lib

edit: et j'ai complètement oublié de préciser que dans le passage juste avant le chapitre 7, lors de l'exil de l'amiral, Finubar dit "en tant de guerre", énorme faute, si énorme que je suis étonnée que personne ne l'ait vue... En temps de guerre évidemment! :P

Modifié par Lightsbirth
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Tu nous tiens en haleine sur la révélations de l'hérésiarque ^_^ (à presque chaque post, tu m'apprends un nouveau mot)

Ce passage sert-il juste à faire durer le suspense, ou bien à nous mettre une intrigue secondaire avec le médaillon?

Suite

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Merci de vos coms, spécialement à Lib dont les critiques sur la forme sont toujours aussi pertinentes !

Voici la suite, je ne sais pas si j'aurais l'occasion de poster la semaine prochaine.

Chapitre 8

Tristes révélations

Pivotant, Arion se plaça bien en face de son prisonnier, qui lui rendait effrontément son regard, un sourire presque stupide résolument installé sur le visage. Les deux elfes restèrent quelques dizaines de secondes parfaitement silencieux, se dévisageant. L’hérésiarque avait un visage fin et rachitique, presque squelettique, et de minces yeux d’un gris si pâle qu’on peinait à y distinguer l’iris du blanc. Quand à ses cheveux longs et noirs, ils tombaient grossièrement sur ses épaules, et leur aspect trahissait le gras et la saleté qui y étaient accumulés ; une mèche de ces fibres suintants s’enfonçait néanmoins entre les lèvres qui formaient l’insolent sourire de ce visage blasphémateur, lèvres si fines qu’elles en devenaient presque inexistantes.

Les deux elfes, ainsi immobiles, formaient une sorte de paire symbolique manichéenne, Arion possédant le même caractère fantomatique que son opposé, de par sa maigreur et la sobriété de ses vêtements, mais la pâleur de son visage apparaissait moins obscure que celle de l’hérétique, à cause de ses chevaux blonds et de son célèbre iris. Mais si le contraste des couleurs tendait à octroyer la lumière au Prince Ethar, celui des expressions du visage en faisait tout autrement, car l’attitude gaillarde du prisonnier jurait violemment avec la froide colère qui se lisait sur le visage du geôlier.

Finalement, Arion prit une chaise, la plaça face à son captif, s’assit avec une fausse tranquillité qui peinait à dissimuler l’ire que le Prince réfrénait en lui, et murmura d’un ton qu’il parvint presque à rendre indifférent :

-Tu voulais me dire quelque chose.

Le visage de son interlocuteur prit alors une curieuse connotation sérieuse, même si un amusement certain continuait d’y transparaitre.

-Je suis chargé de te transmettre un message, répondit-t-il. Tu vas te sentir honoré : un démon s’intéresse tout particulièrement à toi.

-Baal-Nagel, siffla Arion, dont l’excitation avait été ravivée par l’insolent tutoiement dont usait l’hérétique.

Ce dernier haussa les épaules en entendant le nom prononcé par le Prince.

-On l’a nommé de bien des manières, au cours des millénaires, susurra-t-il en reprenant son sourire. Ce qui importe, c’est que ce démon sait ce qui est arrivé à ta fille il y a trente ans.

Le Prince Ethar sursauta violemment en entendant cette dernière phrase. Presque mécaniquement, il bondit de son siège qui se renversa, et agrippa son interlocuteur par le col. Il semblait sur le point de hurler quelque chose, mais parvint à se contenir au dernier moment ; il se mit néanmoins à haleter à la manière d’une bête épuisée, tremblant de tout son corps, se retenant par professionnalisme d’interrogateur plus que par éthique de ruer de coups le misérable qu’il tenait en son pouvoir.

-Qu’est-ce que tu sais sur Tirianis, parvint-t-il à placer entre deux râles ?! Parles ou il t’en cuira, pourceau ! Qu’est-ce que vous lui avez fait ?

La prononciation de ces paroles avait accru les tremblements du noble, qui peinait de plus en plus pour ne pas hurler ; de la sueur commençait même à s’échapper de sa chevelure. L’elfe qu’il interrogeait, pour sa part, ne semblait nullement impressionné par cette explosion, et sembla même s’en amuser davantage. Plissant les yeux en une parodie de méditation, il murmura d’un air faussement philosophe :

-Je me demande qui tient l’autre en son pouvoir, à présent. Je serais assez curieux de voir jusqu’où tu irais pour entendre ce que j’ai à te dire.

De rage, Arion se jeta sur l’érudit, le faisant tomber en arrière avec sa chaise et un bruit de craquement. Arc-bouté au-dessus de l’hérétique qui demeurait attaché au meuble renversé, le Prince plaça ses mains au-dessus des yeux de sa victime, en écarta précautionneusement les paupières de ses doigts fins puis glissa lentement ses ongles de pouces entre les deux globules et la chair qui les entourait, faisant éclater quelques vaisseaux sanguins sans véritablement percer les organes oculaires à proprement parler.

Il y avait comme un ignominieux décalage entre l’état d’Arion, dont le visage n’affichait plus qu’une haineuse bestialité qui s’exhalait même de chaque centimètre carré de la peau du Prince, et la raffinerie extrême dont faisaient preuve ses doigts à leur funeste office : bien que couverts de sang, ses deux pouces pénétraient les orifices oculaires de l’hérésiarque avec un savoir-faire digne des bourreaux de Naggaroth ; en cet instant, l’héritier des Ethar valait au centuple son surnom de Cœur de Druchii.

La proie de cet art macabre, dont la position évoquait la victime d’un viol, se mit pourtant à émettre un rire soupirant, comme s’il se plaisait à ce jeu pervers. Arion continua néanmoins son manège, plusieurs des perverses cibles de ses interrogatoires usant de simulacres semblables pour tenter de déconcerter leur bourreau ; mais l’érudit sembla soudain secouer violemment ses bras, et des bracelets qu’il y portait jaillirent deux petites lames, semblables à des tranchants de poignards, coupant sèchement les liens qui le maintenaient à sa chaise.

Aussitôt, les reflexes martiaux du Prince Ethar le poussèrent à bondit en arrière sur ses pieds, afin de se mettre hors de portée des lames, et à placer la main sur la garde de son épée ; mais Arion s’interrompit avant d’avoir dégainé l’arme, confus face à l’étrange attitude de son adversaire, qui n’était pas celle d’un forcené s’apprêtant à combattre : bien au contraire, extrêmement calme, l’hérétique s’était mis sur pied avant de croiser les bras sur son torse, ses lames pointées vers son visage, où s’écoulaient encore deux rigoles de sang depuis ses orifices oculaires jusqu’aux deux commissures de sa bouche.

L’expression du visage à présent extrêmement sérieuse, les yeux humidifiés par un mélange de sang et des larmes qui s’en écoulaient mécaniquement, l’érudit murmura d’un air presque navré :

-Tu me tortures de la manière qui te ferait parler, alors que nous sommes si différents.

Ce disant, il enfonça les toutes pointes de ses lames dans ses yeux, qui se percèrent instantanément, l’infâme substance qui constituait les deux globules s’écoulant sur les tranchants des poignards, tandis que les deux nerfs optiques se faisaient brièvement apercevoir au fond des orifices oculaires, qui furent néanmoins trop rapidement engloutis par différents fluides sanguins pour qu’Arion puisse pleinement distinguer les deux fibres nerveuses de son interlocuteur.

Le Prince Cœur de Druchii, d’habitude objet de frayeur, devint le sujet d’une terreur primaire et enfantine face à cette horreur ; comme tétanisé, il demeura parfaitement immobile de longues secondes, la main toujours sur la garde de son épée, tandis que l’hérétique, qui avait à peine grimacé en se mutilant de la sorte, reprenait son air souriant et débitait en essuyant à tâtons ses deux lames contre sa robe noire :

-Ce ci pour te faire comprendre ton impuissance, Arion Ethar. Nous formons un couple bien intéressant, n’est-ce pas ? Deux âmes, exacerbées aux paroxysmes de deux aliénations diamétralement opposées… Toi, l’ordre dans ce qu’il a de plus répressif, la froide raison poussée dans son cynisme le plus insensible… Moi, le Chaos dans toute sa glorieuse démesure, la folie affranchie de toute barrière…

Comme Arion semblait redevenir peu à peu maître de lui-même, clignant machinalement des yeux, mais demeurait encore immobile face à la grotesque et effroyable farce dont il venait d’être le spectateur, le récent aveugle ne perçut pas de mouvement et poursuivit sa perverse philosophie :

-Chacun de nous est impuissant à détruire l’autre, expliqua-t-il. Car ton esprit fanatique est incorruptible, or mon apostasie ne peut s’attaquer qu’à l’esprit ; tandis que mon exultation dionysiaque me permet de sublimer toutes les blessures de la chair, et le glaive de ton oppression ne saurait s’attaquer qu’à la chair.

S’approchant à l’instinct du Prince, affichant son visage mutilé, dont les orifices laissaient toujours s’écouler un mélange de sang et d’autres fluides, mélange grotesque dont il épura ses lèvres d’un rapide lapement avant de conclure :

-Nous sommes une effroyable paire de monstre… Reste à savoir lequel d’entre nous est le plus monstrueux.

Il reçut alors un violent coup dans la mâchoire : Arion avait brutalement dégainé son épée, frappant au passage son adversaire à l’aide du pommeau de son arme. Mais l’hérétique ne sembla pas gêné, ni même surpris, par la douleur : sa tête pivota simplement sous l’effet du choc, tandis que ses lèvres se gondolaient avant de cracher une expectoration rougeâtre, en fait une dent enrobée de sang qui avait été disloquée de la gencive de l’apostat par la violence du coup.

La bouche maintenant tout à fait carmine, l’érudit ne perdit rien de sa superbe, et le spectacle épouvantable de son visage ensanglanté mais souriant avait quelque chose de tellement scandaleux qu’Arion, frémissant de tout son corps, ressentit le besoin implacable de détruire cet être absurde, d’expurger par le glaive le monde de cette aberration qui le parasitait ; seulement, l’évocation de Tirianis avait éveillé douloureusement l’âme du Prince Ethar, qui ne pouvait à présent plus bannir cette abomination avant de lui avoir soutiré ses secrets, d’une manière ou d’une autre.

Finalement, pour défouler la colère destructrice qui le possédait, Arion leva haut son épée et l’abattit en une frappe absurde sur sa chaise qui gisait au sol ; le fer de l’arme brisa le bois du meuble en un grotesque craquement qui fit rire l’aveugle :

-Est-donc tout ce que tu trouves pour assouvir ton besoin de maîtrise du réel ? demanda-t-il, hilare, au bourreau à présent torturé qui lui faisait face.

L’insulte ragaillardit la rage que l'irrationnelle destruction avait à peine diminuée ; Arion saisit son adversaire aveugle des deux mains pour le jeter au sol, puis bondit sur lui pour lui ôter prestement ses deux mortels bracelets. L’érudit ainsi désarmé et maîtrisé se mit à glousser, son esprit se représentant la grotesque scène qu’il ne pouvait voir : le Prince Ethar, écumant d’une folie enragée, couché par-dessus un prisonnier affreusement mutilé qui ne bronchait mot.

Ce rire insolent pénétra la conscience d’Arion à la manière d’un poignard, et sous la douleur mentale, le Prince se mit à ruer de coups son prisonnier, avec une sauvagerie primaire qui n’avait rien à voir avec le savoir martial dont il faisait preuve à son habitude.

-Qu’as-tu fait à ma fille ? hurla l’héritier des Ethar sans plus se soucier de la discrétion de l’interrogatoire à présent.

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Dernier commentaire avant la fin des vacances.

Cœur de Druchii n'est qu'une douce litote lorsqu'Arion se met en colère.

Et tu continue à nous tenir en haleine. Il faudrait qu'un jour tu te décides à lui faire cracher le morceaux à ton Chaoteux. (et moi je ne le verrais qu'à la fin des vacances, sniff)

Deux âmes, exacerbées aux paroxysmes de deux aliénations diamétralement opposées.
Chapeau la phrase, je n'aurais pas été capable d'en sortir une comme ça.
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Mais rééééééponnnnds !!

Effectivement de transition mais comme ça bouge quand même un peu, on va pas se plaindre !! Il se trouve dans une situation bien difficile mais même s'il ne parle pas, le père va vouloir se mettre en quête de sa fille s'il lui donne l'espoir qu'elle vit encore... sous la forme qu'elle est.

Bon voyons si l'autre crache le morceau !

@+

-= Inxi =-

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Ah la la, qu'est-ce que j'aime Arion! Du tout bon ce début de chapitre, tant sur la forme que sur le fond. Ce passage nous met bien en haleine, et j'imagine parfaitement la frustration du Prince. Le Chaoteux est très amusant et réaliste. J'attends la suite!

spécialement à Lib dont les critiques sur la forme sont toujours aussi pertinentes !
merci beaucoup ^_^ même si ce n'est qu'à un passage sur deux xD Modifié par Lightsbirth
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  • 1 mois après...

Salut. Bon c'est une des saga que je me suis promis de lire. Je m'y suis mis à l'instant jusqu'au chapitre 9 " Déchéance " ( page 2 ) et je vais essayer de commenter tout ca ( puis les autres chapitres plus tard ) même si pas mal de points que je voulais aborder sont oubliés ( pour le moment ). Ah au fait, tout au long de mon commentaire je ne cesserais de faire l'analogie avec d'autres oeuvres.Qu'importe prépare toi a des idées en vrac!

Une saga haut-elfe. Quoi de plus naturel pour un fan de cette race? Bon pour etre honnete je n'accroche que moyennement. Ca y est le mot est laché. Place, maintenant, à l'explication.

Tout d'abord parce qu'il ne se passe rien. On est dans de l'heroic fantasy pas dans plus belle la vie! Désolé de faire la comparaison mais tous les evenements sont réunis : Amourettes, ambiance " sombre ", kidnaping. Je sais que tu es en thérapie comportementale de débourinage intensif mais la tu en fais trop, par moment c'est ouvertement chiant car tu as tendance à rouler des mécaniques efficaces mais répétitives : Tristesse d'Arion => repas diplomatique => Ebats inter ratial. Le kidnaping ne m'inspire pas du tout. Seul la transformation d'Arion m'intrigue ( la c'est mon coté Darklol qui parle ). Car même si c'est du vu et revu ( Qui a dit Anakin et Padmé? ) on adore nos héros mais ce qu'on préfère c'est les voir tomber :wink:

Sinon l l'idée de l'iris des ethar en soi est plutot sympa meme si tu insistes trop dessus ( surtout en début de récit ) comme pour dire : " regardez les gars mon idée elle est trop cool! "

Tiens les personnages. Venons en.

Le comte Heirich : laxiste, diplomate, sage ( pour un humain ) mais peu charismatique.

Paulus : Candide libertin ( tout est dit ) , assez ininteressant.

Arion : personnage relativement interessant. Torturé ( alala j'aime le dark ), ouvert d'esprit tout en gardant son origine elfique ( hautain etc ). Obsédé par sa descendance. Sa métamorphose est un peu rapide et stéréotypée, j'espere que son personnage est approndi par la suite.

Sa fille ( j'oublie toujours son nom ) : Hélène de Troie en plus conne ( et plus fertiles ) ?

Finubar : un peu trop prétentieux pour un Roi phénix aussi populaire.

Le halfling ( idem j'oublie son nom ) : l'image de départ que tu en as fait m'a exaspéré au mais au fil du temps on finit par l'apprécier. C'est le seul ( avec Arion ) qui n'est pas creux. Normal, je le vois comme ta représentation consciente ou pas dans cette saga ( oui tu ne pouvais t'en tirer sans psychologie de comptoir ! :P ). Un être petit, discret mais intelligent et vif. Quelqu'un de presque omniscient qui va devenir le bienveillant maitre à penser du baron, puis de son fils alors qu'il n'était au départ qu'un renegat. Il va même jusqu'a s'attirer la considération de l'ambassadeur des elfes!

Le coup du " tu m'as libéré de ma prison ? ON EST COP1 POUR LA VIE " est un peu ridicule mais Ce halfling demeure le personnage le plus interessant. Bien qu'il n'occupe qu'un second role il eclipse parfois Arion et c'est dommage. Ne laisse pas ton ego déteindre sur ton récit :lol: En plus de ses remarques souvent droles, il apporte une réelle fraicheur à ton récit. J'aime.

Au niveau des personnages on a un niveau très hétérogène de qualité et cette caractéristique va te suivre dans tous les domaines de ta Saga. J'y reviendrai.

Venons en maintenant à l'amour impossible qui devient possible ( merci coca-cola ).

Comme ca a déja été dit on y retrouve les éléments de la tragédie grecque ( le destin, les races, la barriere mondaine etc... ) arromatisé Illiade et Roméo et Juliette ( forcément le coup du balecon... ). Mais à la rigueur si tu n'as jamais écrit de scène du genre, c'est normal de t'inspirer des classiques. Ce qui me déplait est ce petit coté " Transformers " je ne sais pas comment l'appeler autrement. C'est la caractéristique permanente des ( derniers ) films américains ou l'idiot fornique avec la belle ( Ah Megan fox ... Celle qui a mouillé les reves des ados ). Je trouve ce cliché grotesque et tu aurais pu l'éviter en faisant d'une pierre deux coups c'est à dire rendre Paulus interessant. J'ai pas dit un mix de Rambo et Descartes mais un personnage avec du relief.

Tes scènes d'amour sont décrites avec une moquerie habituelle ( je sais ca a été abordé )ah que c'est bon de se moquer des ces filles naives X-/ ) mais elle entache le récit puisqu'au lieu de nous faire rever d'amour adolescent, tu nous confrontes a la realité qu'on ne connait que trop bien. L'evasion n'a plus lieu, le contrat n'est qu'a moitié rempli.

Certains détails m'ont particulièrement frappé. Dans toutes tes scènes d'amour ( charnel comme sexuel ) avec Arion comme Paulus, on y retrouve le male dominant et la femme qui cède toujours aux avances. J'irais meme jusqu'à dire que tu transformes parfois la femme en créature objet. Un objet pour se rassurer, se satisfaire, avoir une descendance. Attention je ne suis loin d'être féministe mais je m'étonne d'être le seul a faire la remarque. Est ce cela ta vision d'une relation d'ado?

Abordons finalement le style d'écriture. Quelques fautes d'orthographe et de grammaire par ci par la, mais rien de bien important. Le problème reste la syntaxe inégale : tantot tout droit sortie des confessions de Rousseau tantot de j'aime lire ( Etant gosse j'adorais ces bouquins surtout Tom-Tom et Nana mais bon passons ). Tu veux un style riche sauf que tu ne peux le tenir tout du long. Sans cesse on fait le yoyo passant de phrases / termes magnifiquement bien choisis comme : "

C’est bien de se poser des questions, mais c’est fatiguant d’en poser aux autres. " à un style plus naif " on toqua à la porte de la salle modeste " ou encore "

Lokhi, un de ses intermédiaires avec la pègre asur " . Tu manies bien ces deux styles mais pas ( encore ? ) suffisament le littéraire pour obtenir un rendu équilibré. Patience. En travaillant tu l'atteindras certainement :wink:

D'ailleurs je me demandais si Lokhi etait en reference au dieu scandinave Loki ? ( Manigances et intrigues de mémoire ) J'en profite aussi pour souligner la Pègre et d'autres termes comme " carrefour " etc non usités dans un langage moyennageux!

Enfin les descriptions. Sujet facheux tu en conviendras :P Les tiennes sont parfois menues ( on ne sait rien d'Arion a part qu'il est grand blond et a des yeux bleus / verts ! ), parfois inexistantes ( le chateau des elfes? Kislev n'est que plaine aux herbes orangées? Finubar n'a qu'un front plissé? ) et parfois trop fournies comme le psychisme et vents intérieurs des mages.

En gage de conclusion : un bon récit. De bonnes idées malgré pas mal de clichés. Une intrigue moyenne et longue a se mettre en place ( Que de mondanités! ). Un potentiel d'ecriture certain mais encore des tas de points a travailler ou retravailler ( tout est dit plus haut ). Je commenterai la suite dans les jours qui viennent. Bye :D

Ps : au vu de tous les commentaires qui t'encensent je ne pouvais que pondre une critique en bonne et due forme. J'ai préféré ne pas te ménager étant donné que tous les points positifs ont deja été cités maintes fois

Modifié par Kayalias
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Coucou me revoilà ! Je vais bientot recommencer à poser le récit (vendredi normalement)

Vu la taille du dernier commentaire, je franchi brièvemment la limite du flood pour y répondre dans un post à part entière.

Tout d'abord parce qu'il ne se passe rien

Euh, amo, comment dire... Là, t'as pas lu 1/3 de ce que j'ai déja posté, et je n'ai pas encore posté les 2/3 du récit... Donc en gros, t'en est carrément au début.

Si tu prends le début du Seigneur des Anneaux, t'as plusieurs centaines de pages qui trainent aussi en longueur ; ça permet de poser les personnages.

Le kidnaping ne m'inspire pas du tout.

Cette scène là est ratée et trop rapide, je suis d'accord. Elle est é réecrire.

Car même si c'est du vu et revu ( Qui a dit Anakin et Padmé? ) on adore nos héros mais ce qu'on préfère c'est les voir tomber

1) Mon récit n'a rien à voir avec la prélogie Star Wars :wink:

2) Même remarque précedemment, t'es au tout début du récit...

Sinon l l'idée de l'iris des ethar en soi est plutot sympa meme si tu insistes trop dessus ( surtout en début de récit ) comme pour dire : " regardez les gars mon idée elle est trop cool! "

Le but n'est pas du tout de me la péter.

Simplement, par la suite, le récit se complexifie un peu (intrigues secondaires, etc...) et le but est que le lecteur garde toujours l'iris en tête ; le but est de faire de cet iris un des enjeux du récit.

C'est un peu comme si tu disais à Hugo (non pas que je me compare à lui, juste pour te faire comprendre) : "oué j'ai lu Notre-Dame de Paris, c'est sympa mais je trouve que tu te la pètes pas mal avec ta cathédrale..."

Sa fille ( j'oublie toujours son nom ) : Hélène de Troie en plus conne ( et plus fertiles ) ?

Elle n'a aucun rapport avec Hélène de Troie.

Par ailleurs, je n'est pas voulu créer un perso de fille conne, mais un perso de "pucelle naive" qui évolue par la suite. :lol:

Finubar : un peu trop prétentieux pour un Roi phénix aussi populaire.

Tu peux développer ? Je comprends pas "prétentieux" et "populaire".

C'est le seul ( avec Arion ) qui n'est pas creux.

Plus sérieusement, c'est faux, la plupart des personnages évoluent. Tirianis, au final, devient bien plus complexe que Chirandoux. Simplement, tu juges des persos dont tu n'as pas fini de voir le portrait.

Normal, je le vois comme ta représentation consciente ou pas dans cette saga

Tu me trouves libertin, hédoniste, athée, baroudeur... ?

Et, par ailleurs, si tu connaissais le sort réservé à Chirandoux, tu ne penserais pas qu'il s'agit d'une projection de moi-même.

Le rôle de Chirandoux est un rôle de mentor, comme il y en a dans nombre de récits fantastiques. Cela ne le rend pas central, bien au contraire : s'est plus un adjuvant qu'un héros.

Le coup du " tu m'as libéré de ma prison ? ON EST COP1 POUR LA VIE " est un peu ridicule

Je comprends l'idée. Mais la formation des relations entre Heinrich et Chirandoux est plus complexe que ça (peut-être l'ai-je mal retransmise) : l'épisode de la cellule constitue simplement le point de départ de leur relation, leur amitié s'est formée au fil des années (oublie pas que y'a une ellipse d'une vingtaine d'années à un moment).

la tragédie grecque ( le destin, les races, la barriere mondaine etc... ) arromatisé Illiade

La tragédie grecque est une référence assumée. En revanche, la partie que tu as lue n'a rien à voir avec l'Illiade (même si je m'en inspire plus tard) ; il n'y a pas d'amour dans l'Illiade.

Pour Paulus : encore une fois, tu n'as pas fin de voir sa formation. La première partie (que tu n'as pas encore fini) montre entre autre une évolution, un passage de l'adolescence à l'age adulte ; les scènes "clichés" que tu as lues sont là justement pour refleter une psychée immature et infantile des ersonnage, qui se transformeront par la suite.

toutes tes scènes d'amour ( charnel comme sexuel ) avec Arion comme Paulus, on y retrouve le male dominant et la femme qui cède toujours aux avances. J'irais meme jusqu'à dire que tu transformes parfois la femme en créature objet. Un objet pour se rassurer, se satisfaire, avoir une descendance. Attention je ne suis loin d'être féministe mais je m'étonne d'être le seul a faire la remarque. Est ce cela ta vision d'une relation d'ado?

Euh... je sais pas trop, je trouve pas que je rends la femme particulièrement objet...

Peut-être est-ce ma nature profondément machiste qui se manifeste.

tantot tout droit sortie des confessions de Rousseau tantot de j'aime lire

Ben, autant c'est vrai que parfois je zappe un peu les descriptions, autant pour le coup, Arion est sans doute le personnage le plus décrit ! Y-t-at-t-il la moindre information que tu ignores à son sujet ?

Pour le "jaime lire":

Une phrase dans le genre là, ça serait sympa de l'expliquer avec des exemples, parsque bon, dire d'un texte qu'il est niveau j'aime lire sans argumenter, c'est moyen sympa...

L'alternance style riche/sobre est faite pour ne pas lasser le lecteur. Après c'est aussi dut au fait que je suis pas André Gide, mais je sais qu'un bouquin du niveau des Confessions, par exemple, est parfois indigeste.

Et il me semble que "carrefour" était tout à fait connu au moyen-âge... (mais pour le vocabulaire, je sais que j'ai commis plusieurs anachronismes).

on ne sait rien d'Arion a part qu'il est grand blond et a des yeux bleus / verts

Je sais que parfois mes descriptions laissent à désirer, mais en l'occurence, je trouve qu'Arion est le perso le plus décrit du récit...

En résumé, je trouve que tu soulignes quelques points intéressant, mais que tu portes un jugement sur l'ensemble du récit, sans te cantonner au petit fragment que tu as lu pour l'instant.

:P

PS : pour préciser : perso, quand j'ai écrit ça, j'ai moins concentré mes efforts sur la trame à proprement parler que sur les personnages.

PPS : tu fais qui cette année ? psycho ?

Edit : Inxi -> Poupi, c'est pas la première fois que je te préviens, apprends à nuancer tes messages. J'ai fait un peu le message mais à part faire fuir les commentateurs, ça sert a rien de mal prendre les critiques. Tu veux des critiques, tu en as, alors apprends juste à mettre ton orgueil de côté et à voir le message qu'on veut te faire passer. Je sais c'est jamais facile mais ça fait partie du métier !

Modifié par Inxi-Huinzi
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Euh, amo, comment dire... Là, t'as pas lu 1/3 de ce que j'ai déja posté, et je n'ai pas encore posté les 2/3 du récit... Donc en gros, t'en est carrément au début.

Si tu prends le début du Seigneur des Anneaux, t'as plusieurs centaines de pages qui trainent aussi en longueur ; ça permet de poser les personnages.

Pour l'instant j'en suis à la page 3/6 ( la famille se fait décimer ) mais je vais essayer de finir ta saga d'ici demain. Je suis conscient que je ne juge que partie après partie mais il le faut. Deja que j'ai ommis pas mal de choses que je voulais dire ( Tiens une me revient : ton passage ou on apprend que Paulus et l'elfe ont plein d'enfant est un véritable fouilli! L'utilisation des prénoms des pères / grand pères n'aide pas à la compréhension du lecteur surtout à ce stade ), si je donne un avis qu'une fois TOUTE ta saga lue, alors j'en oublierais encore plus. Je te donne juste un commentaire " progressif " à chaud. D'autres suivront.

Cette scène là est ratée et trop rapide, je suis d'accord. Elle est é réecrire.

Oui, une bande de nordiques en maraude : " toc toc toc je cherche des esclaves ", on se demande ou est l'armée kislévite?

1) Mon récit n'a rien à voir avec la prélogie Star Wars

2) Même remarque précedemment, t'es au tout début du récit...

Meme si ton personnage finira par évoluer, ca ne change rien au fait que son " basculement " est classique. Il perd sa femme et sa fille, il sombre dans la folie et le desespoir.

Le but n'est pas du tout de me la péter.

Simplement, par la suite, le récit se complexifie un peu (intrigues secondaires, etc...) et le but est que le lecteur garde toujours l'iris en tête ; le but est de faire de cet iris un des enjeux du récit.

J'imagine mais ne sous estime pas le lecteur. On sait que l'iris est un enjeu. Tu nous le martèles au départ et nous le rappele tout du long avec parfois des allusions manquant de subtilité ( CF Arion qui pete un cable : " regardez ces yeux! Y-a t-il quelqu'un pouvant se targuer d'avoir la meme pureté ? " Oui je réecris ton texte ne m'en veux pas :lol: )

Elle n'a aucun rapport avec Hélène de Troie.

Par ailleurs, je n'est pas voulu créer un perso de fille conne, mais un perso de "pucelle naive" qui évolue par la suite.

Peut etre pour toi. Mais je ne peux m'empecher d'y voir des similitudes ( amour interdit, fuite du chateau etc... ).

Une pucelle naive? Bel euphémisme X-/

Tu peux développer ? Je comprends pas "prétentieux" et "populaire".

Dans le fluff, il parait que Finubar est un roi phénix très populaire, mais j'ai du mal a comprendre comment on peut apprécier un personnage aussi suffisant ( comme tu le dépeints ). En gros je n'imaginais pas Finubar comme tu le décris, mais plutot comme un roi très sage et plutot humble pour un elfe.

Pour Paulus : encore une fois, tu n'as pas fin de voir sa formation. La première partie (que tu n'as pas encore fini) montre entre autre une évolution, un passage de l'adolescence à l'age adulte ; les scènes "clichés" que tu as lues sont là justement pour refleter une psychée immature et infantile des ersonnage, qui se transformeront par la suite.

La Paulus est mort et je n'ai pas vu de réelle transformation a part qu'il est devenu père de famille et qu'il ne sait toujours pas se battre.

Plus sérieusement, c'est faux, la plupart des personnages évoluent. Tirianis, au final, devient bien plus complexe que Chirandoux. Simplement, tu juges des persos dont tu n'as pas fini de voir le portrait.

Pour l'instant, je maintiens que les personnages ( ou j'en suis actuellement dans le récit ) sont plutot simples a cerner, surtout Paulus. Peut etre que mon avis evoluera dans la suite de la saga.

Euh... je sais pas trop, je trouve pas que je rends la femme particulièrement objet...

Peut-être est-ce ma nature profondément machiste qui se manifeste.

Et pourtant. Quand elles ne font pas violer, les femmes allaitent. Même pour la femme d'Arion que tu passes vite sous silence. Un petit discours, un bucher et on en parle plus. Elles n'ont de l'importance que parce qu'elles influencent les hommes dans leurs décisions ( souvent déraisonnées ) comme la fuite du chateau ou la déchéance d'Arion, ses prostiuées etc... Pour le moment elles n'ont pas d'importance par ce qu'elles font. Voyons comment va devenir Tirianis.

Tu me trouves libertin, hédoniste, athée, baroudeur... ?

Et, par ailleurs, si tu connaissais le sort réservé à Chirandoux, tu ne penserais pas qu'il s'agit d'une projection de moi-même.

Le rôle de Chirandoux est un rôle de mentor, comme il y en a dans nombre de récits fantastiques. Cela ne le rend pas central, bien au contraire : s'est plus un adjuvant qu'un héros.

Non. Mais il détient pas mal de TES caractéristiques : cynique, moraliste, un poil hédonique et quelques immoralités que nous n'allons pas aborder sur un forum :P

Sinon oui, j'ai vu sa fin. D'un coté j'etais decu, me disant que ton récit allait en patir mais en y réfléchissant non puisque sa tache est accomplie. Le baron mort, l'éducation de son fils faite, il n'avait plus rien a apporter.

Ben, autant c'est vrai que parfois je zappe un peu les descriptions, autant pour le coup, Arion est sans doute le personnage le plus décrit ! Y-t-at-t-il la moindre information que tu ignores à son sujet ?

C'est surtout physique. On ne sait rien de lui je ne parviens pas à me l'imaginer exactement comme Aenarion.

En résumé, je trouve que tu soulignes quelques points intéressant, mais que tu portes un jugement sur l'ensemble du récit, sans te cantonner au petit fragment que tu as lu pour l'instant.

Oui mais je suis aussi le seul à commenter de la sorte. Donnant une vision plus globale puisque à chacun des post qui prolongent ta saga, s'ensuivent des commentaires visant uniquement ton dernier post.

Pour le "jaime lire":

Une phrase dans le genre là, ça serait sympa de l'expliquer avec des exemples, parsque bon, dire d'un texte qu'il est niveau j'aime lire sans argumenter, c'est moyen sympa...

Je compare aussi certains de tes passages à du Rousseau. Inutile de te braquer. Mais si tu veux une phrase d'exemple pour " J'aime lire " :

" Si nous nous gardons d’intervenir immédiatement, continua-t-il en ignorant l’interruption, les corsaires s’imagineront que nous n’avons pas de troupes disponibles pour l’instant. Ils s’avanceront plus en avant dans les terres pour prendre plus de butin. "

Exemple typique de phrase a deux vitesses. Un style chatié jusqu'à " instant " ( j'aurais mis " moment " question de gout ) puis commun presque enfantin pour la suite : " ils s'avanceront " " DANS les terres " " prendre PLUS DE BUTIN "

Tu vois un peu de quoi je parle ? Je n'ai pris qu'un exemple parce que j'execre rechercher des petites phrases par ci par la dans un long pavé, mais il y en a d'autres.

Et il me semble que "carrefour" était tout à fait connu au moyen-âge... (mais pour le vocabulaire, je sais que j'ai commis plusieurs anachronismes).

C'est possible meme si ca sonne " faux ". Mais il y en a d'autrs : " Pègre " " Toquer " " Vrac " etc... Il y a aussi parfois des termes pour lesquels tu détournes le véritable sens comme te l'a dit Light ( Encore une fois j'ai pas envie de chercher mais si tu en veux, relis ses post ) à tel point que je dois retourner chercher dans le dico et vérifier leur sens! Ca renforce encore cette idée de récit à la qualité variable. Parfois tu négliges totalement certaines parties ( sans doute celles que tu ne trouves pas interessantes mais pourtant obligatoires ) pour insister sur d'autres et trouver les mots justes ou pour en faire trop et détourner les mots de leur sens en voulant " bien faire ". N'importe quel auteur insiste d'avantage sur les passages qu'il prefere mais n'oublie pas qu'un récit plus que pour être écrit est fait pour etre lu. Pense comme le lecteur, n'en fais pas trop et egalise ton niveau d'écriture ( pas ton style qui est pour le moins atypique et plaisant ).

Edit : Inxi -> Poupi, c'est pas la première fois que je te préviens, apprends à nuancer tes messages. J'ai fait un peu le message mais à part faire fuir les commentateurs, ça sert a rien de mal prendre les critiques. Tu veux des critiques, tu en as, alors apprends juste à mettre ton orgueil de côté et à voir le message qu'on veut te faire passer. Je sais c'est jamais facile mais ça fait partie du métier !

J'ai eu le droit a la version censurée alors ? :wink:

tu fais qui cette année ? psycho ?

Concours ICN business School : 11e / 500. Pff facile.

Modifié par Kayalias
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Tadam ! La suite !

Comme l’hérétique faisait mine de vouloir parler, Arion cessa brièvement son avalanche de coups ; l’apostat reprit rapidement son souffle, puis murmura faiblement :

-Tu sais bien, même si tu n’oses l’avouer à toi-même, qu’il ne sert à rien de me frapper… Tes coups ne peuvent rien contre la puissance de ma folie. Ce que tu apprendras aujourd’hui dépend uniquement de ma bonne volonté…

Arion s’apprêtait à renvoyer un nouvel uppercut en direction du visage à présent tuméfié de son adversaire, mais celui-ci cracha dans un soupir où transparaissait une certaine jouissance malsaine :

-Retournes dans les terres des hommes, Arion Ethar… Tu y trouveras le sang vivant des Ethar. Voilà le message que mon maitre m’a confié à ton égard.

Cette phrase eut l’effet d’un électrochoc sur le prince Ethar, qui demeura parfaitement immobile, son poing toujours en l’air, au-dessus du sinistre spectacle qui servait de face au prisonnier ; finalement, Arion redevint maitre de lui-même, et empoigna sa victime par le col, grognant d’une voix que l’émotion rendait faible et tremblante :

-Qu’est-ce que tu racontes ? Tirianis est encore vivante ?

-Tu ne saurais rien de plus que le message que m’a confié mon maitre, répliqua faiblement l’hérésiarque. Grande sera ma récompense.

Ces derniers mots prononcés, il tira fort la langue ; un instant, Arion s’imagina qu’il s’agissait d’une nouvelle bravade, mais les deux mâchoires de l’érudit se refermèrent brusquement avec une telle violence que l’organe frétillant en fut coupé en deux, son extrémité rose se projetant jusqu’au propre visage d’Arion, qui fut aspergé de gouttelettes carmines : le prisonnier venait de s’assurer qu’il ne dirait rien de plus, et il ne tarda pas à émettre d’horribles gargouillements, tandis qu’il étouffait dans son propre sang.

Le Prince Ethar était en proie à bien trop d’émotions contradictoires- la colère, la stupeur, l’imagination galopante, l’incompréhension- pour faire quoi que ce soit ; et il est de toute façon peu probable que son intervention eût changé quoi que ce soit. Il resta simplement figé, arc-bouté au-dessus du moribond, dont il assista à la pénible agonie sans bouger un pouce, que cet immobilisme fût ou non le fruit de sa volonté. Lorsque les râles eurent cessé, il resta encore quelques minutes dans sa grotesque position, tel une statue, les mains toujours enserrées autour du coup du cadavre.

Il finit par se relever lentement, ses beaux yeux fixés sur le corps de l’apostat sans vraiment le voir, tant son esprit était occupé à imaginer mille hypothèses qu’il oubliait la seconde d’après, afin de mieux les réinventer ensuite. Le Prince Ethar aurait sans doute beaucoup de comptes à rendre lorsque le cadavre de son prisonnier serait découvert, mais il n’en avait cure ; seul comptait en cet instant le deuil qu’il n’avait jamais vraiment fini de porter et qui venait de refaire surface.

Sans même essuyer ses mains couvertes de sang frais, Arion réarrangea machinalement ses vêtements et ouvrit la porte de la pièce.

La porte s’ouvrit sous l’effet d’un formidable coup de pied, révélant l’intérieur de l’humble chaumière où une modeste paysanne s’était réfugiée avec ses deux enfants, tandis que son homme s’efforçait de protéger le village. Les maraudeurs qui avaient ainsi forcé l’entrée eurent des rires gras en voyant la pauvre famille ainsi terrée, et se hâtèrent de tuer ces innocents avant de mettre le feu à la demeure. Leur forfait accompli, les barbares se dirigèrent vers le centre du village, où les corps des citoyens impériaux tués achevaient d’être empilés en souvenir de cette victoire qui n’était nullement glorieuse.

Les guerriers du Nord avaient en effet lancé à près de quatre cent leur attaque contre un village qui n’avait pour se défendre qu’une grosse centaine de paysans. Mais les fanatiques qui composaient l’ost chaotique étaient suffisamment emportés dans leurs fantasmes pour se convaincre eux-mêmes qu’ils avaient accompli un exploit digne de susciter l’attention des dieux, et, surtout, de leur représentant au sein de la horde : le jeune Trioculus. C’était en effet la faction dévouée au jeune éphèbe qui avait organisé ce massacre, afin d’honorer leur prophète, dont ils inscrivaient à présent le nom en vieilles runes sur le tas de cadavres, utilisant le sang de leurs victimes.

Trioculus, lui, n’avait même pas eu le temps d’entamer un combat, l’enthousiasme de ses compagnons le cantonnant à un rôle de bannière humaine. Il se trouvait à présent devant le funeste monument en son honneur, au côté de Philarc, qui était devenu une sorte de vicaire de son culte, depuis que les deux jeunes hommes étaient entrés dans une relation trouble et ambiguë, mélange de sentiments d’admiration réciproque, de camaraderie virile et de luxure homosexuelle ; mais rien dans cette relation perverse ne pouvait être véritablement être qualifié d’amitié, ni même d’amour : un philosophe eût tout au plus pu parler d’affection à tendance vénérienne.

Après s’être congratulés mutuellement pour ce raid honteux qu’ils considéraient comme un exploit épique, les barbares prirent quelques pièces de butin et partirent rejoindre le reste de la horde, Trioculus et Philarc avançant presque malgré eux en tête de ce grotesque troupeau de guerriers grossiers. Leur arrivée au campement général reçut un accueil glacial de la part des nordiques qui n’avaient rallié le culte informel de Trioculus. Pour la plupart des guerriers plus vieux et plus expérimentés, ces païens qui se refusaient à reconnaître dans le jeune éphèbe un prophète du Grand Hermaphrodite s’étaient habitués à voir les membres de la secte se livrer à ce genre de pillages misérables, et en avaient tiré un profond mépris pour cette cabale ridicule.

Atrachir et les autres leaders de l’expédition, eux, supportaient de moins en moins que toute une faction de la horde se passe de leur commandement pour se livrer à des exactions, et lorsque le barbare aux quatre bras vit rentrer cette cohorte de jeunes imbéciles, il lui fallut faire preuve d’un grand sang-froid pour ne pas ordonner leur massacre immédiat. De toute façon, il savait qu’aucun de ses sermons ne parviendrait à restreindre l’enthousiasme rebelle des jeunes cultistes.

Afin de ne pas contempler davantage ce spectacle grossier, il retourna dans la yourte qui servait de quartier-général à la horde et s’avança jusqu’à la table de bois, fruit d’un récent pillage, où étaient réunis les principaux chefs de l’expédition slaaneshite, autour d’un étrange mélange de plans, les nordiques tachant de faire correspondre les schémas grossiers dont ils disposaient avec les cartes élégantes qu’ils avaient ramassées sur les cadavres de leurs ennemis méridionaux.

-Encore le parvenu, hein ? cracha l’un des stratèges lorsqu’Atrachir atteignit l’assemblée. Ce morveux finira par détruire notre horde.

-Et si nous l’assassinions ? suggéra un autre, un barbare aux traits curieusement efféminés.

-Mauvaise idée, rétorqua aussitôt un sorcier aux bras couverts de runes. Cela ne ferait que nous aliéner auprès de ses groupies. Non, mieux vaut donner des occupations à ces gens, afin qu’ils puissent se défouler tout en demeurant sous notre autorité.

-Justement, lança Atrachir d’un ton sec, afin de dissiper les horripilants débats sur Trioculus, cela fait trop de jours que nos hommes n’ont pas pu se livrer au massacre. Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

Le sorcier qui venait de s’exprimer montra un point sur une carte impériale.

-Voici la ville de Poznań, expliqua-t-il. Nous devrions avoir le temps de la mettre à sac avant de rejoindre les troupes du seigneur Archaon.

Le barbare aux quatre bras se pencha sur le dessin et fronça les sourcils.

-Ce n’est pas la cité la plus proche, fit-t-il remarquer. Pourquoi celle-là plutôt qu’une autre ?

Cette fois-ci, se fut Ubris qui lui répondit.

-Tous les sorciers présents dans cette salle le sentent, affirma le chaman. Il y a quelque sombre magie en cette ville ; quelque sombre magie qui nous appelle et se joindra à nous dès que nous viendrons la chercher.

Les différents thaumaturges installés autour du meuble hochèrent silencieusement la tête ; ses sourcils arborant une courbe curieuse, l’une de ses mains grattant sa barbe épaisse, Atrachir murmura :

-Une sombre magie… eh bien, sus à Poznań.

Quelques sourires traversèrent l’assemblée, et les différents chefs commencèrent à sortir, afin de préparer leurs troupes respectives. Atrachir, pour sa part, se tourna vers Ubris et lui murmura :

-Je t’en prie, charge-toi toi-même de prévenir notre tribu… Je ne veux pas subir le spectacle de Trioculus et de son mignon.

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