Conan Posté(e) le 24 novembre 2009 Partager Posté(e) le 24 novembre 2009 (modifié) Topic de Présentation du cycle de David et Leigh Edding, Les grandes guerres des dieux : La Belgariade (5 Tomes) La Mallorée (5 Tomes) Les Préquelles (4 Tomes) A priori, rien d’original dans cette œuvre. De la High Fantasy rien de plus classique. Un jeune garçon de ferme est appelé à un grand destin. Reprendre son trône et délivrer le monde du dieu du mal. Le jeune garçon appelé Garion part en quête entouré de compagnons, deux sorciers (qui se trouvent par la même être des parents), un guerrier d’inspiration viking, un voleur et accessoirement espion, un archer, un chevalier et un maître des cheveaux. Pourquoi alors s’intéresser à cette saga ? Souvent dénommée comme une œuvre légère, ce cycle est néanmoins à dévorer. 1/Un univers très travaillé, très détaillé Un peuple, un dieu, et des spécifications, coutumes bien distinctes. Un peuple tellement chevaleresque que ça lui ramollit le cerveau. Un autre tellement obnubilé par le commerce. Un autre qui ne pense qu’à la bamboche et la baston etc… Un monde pittoresque par bien des aspects : une atmosphère moyenâgeuse au parfum capiteux, étoffée par des villages folkloriques dont on découvre peu à peu les traditions, l'organisation politique, les modes de vies, les normes et valeurs sociales ; autant d'informations amenant à la création d'un monde crédible. L'auteur sait produire des coutumes, des manières d'agir et de penser, des façons d'appréhender l'existence comme nous le démontre la profondeur de certains personnages qui, derrière leur cadre stéréotypé, développent une complexité intéressante. 2/ On ne le répétera jamais assez, Les personnages, voici le second pilier du roman : L'approche très humaine de l'auteur, vis-à-vis de personnages, demeure, selon moi, le principal atout du cycle. On retrouve dans cette série tous les ingrédients propres à la fantasy occidentale, les personnages façonnés sur des stéréotypes en étant le plus parfait exemple. Des héros d'ailleurs tellement sympathiques qu'ils laissent un souvenir impérissable à notre mémoire… 3/ L’humour : Pas d’humour absurde ou intellectuel. Un simple comique de situation ou dû à la personnalité des intervenants. Rien qu’à voir les débilités énoncées par Lelldorin ou Mandorallen, cte fameux esprit arendais ! Tout comme les répliques devenues cultes, grâce aux apports constants de notre ami Silk si…Drasnien ! Bien sûr une saga pas exempt de défaut : Pas mal d’incohérences et maladresses. Il y a bien sûr par moments le coté trop trop et « je savais même avant de lire que ça allait se finir comme ça. L’auteur par moment choisi souvent la solution de facilité pour expliquer les ressorts de trame. Garion, le héros, suit un parcours quelque peu providentiel. En effet, le jeune garçon se rend toujours au bon endroit, au bon moment ; résout une grande part des énigmes « comme par magie » et, surtout, paraît apte à affronter tous les adversaires, quand bien même ceux-ci exercent la magie depuis des siècles. La super prophétie de la mort qui tue, qui permet justement d’expliquer les longueurs et le fait de se balader dans tout les royaume du monde connu. Pourquoi ne pas aller en ligne droite et aller botter directement le cul du méchant, alors que l’on peut faire du tourisme, régler des conflits politique locaux, rencontrer l’amour, etc… Enfin, on ne saurait passer outre les références à Tolkien, David Eddings avouant avoir relu les livres avant d'entamer son récit. Certaines affiliations au Silmarillion hérisseront les lecteurs, cependant, le récit se détache peu à peu du maître. En résumé, malgré la quasi-scolarité de l’œuvre, une lecture agréable, saupoudrée d'humour et nappée d'un grain de virtuosité. La teneur des personnages ravira les plus jeunes tandis que la plume adroite des auteurs sera appréciée des experts. Ainsi, on classe le cycle parmi les classiques, rang qu'il mérite amplement, comparé à d'autres… Ce n’est pas forcément le livre qu’on achètera si on est à la recherche de l’épique, de la Grande et Belle aventure. Mais c’est un très bon livre de chevet voire un très agréable moment d’évasion pendant le trajet de transport quotidien. Modifié le 24 novembre 2009 par Conan Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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