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Warhammer Forum

L'invocation


haldu

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que ce sorcier là est au moins aussi important que la fille elfe.
En fait, j'ai accordé trop d'importance à la fille.
En plus, du coup, les différents extraits n'aparraissent pas vraiment liés entre eux
Ne t'en fais pas, ils vont bientôt être liés entre eux.
calme un peu ta profusion de sorciers
J'ai oublié de préciser un petit détail qui à son importance: je veux faire une histoire où il y a plein de sorciers, même si se sont des individus rares. De toute façon, c'est moi qui tire les ficelles depuis mon clavier :wink: . Si vous vous y perdez, quand j'aurais fini de tous les introduires (y en a beaucoup), je mettrais une liste pour vous aider.

Autrement, je met ce post pour poser une question: préferez-vous que je continue de lettre chapitres par chapitres ou que pour le prochain post, j'en mette plusieurs? Je dis ça pour abréger la période de transition, j'ai déjà supprimer des passages inutiles, dont un duel entre Haldu et Sihanna (C'est Haldu qui gagne) et raccourci des introductions de personnage.

Si vous choisissez chapitre par chapitre, il y auras encore 3 chapitres pour débuter l'enquête.

Si vous choisissez plusieurs chapitres d'un coup, mon prochain en post aura 3 et se terminera sur le début de l'enquête.

A vous de voter. Je compterais les votes mercredi 10 mars 2010 à 15H.

EDIT: Etant donné que nous sommes le 10 mars, qu'il est 16H et qu'il n'y a pas eu de votes, je reporte le comptage des voix au Dimanche 14 Mars 2010 à 20H30. Et apès il n'y auras plus de report.

Et voici le premier vote, de ma part, qui est pour afficher trois chapitres sur le prochain post

EDIT 2: vu que nous sommes le Mardi 16 mars, qu'il est 13h30 (j'ai quand même accordé une semaine de plus que ce que j'avais prévu pour que vous puissiez voter) et qu'il n'y a eût que mon vote, je compte donc le scrutin

-3 posts pour 3 chapitres: 0 voix

-1 post pour 3 chapitres: 1 voix

Donc le prochain post comportera 3 chapitres.

Modifié par haldu
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Ne t'en fais pas, ils vont bientôt être liés entre eux.
je veux faire une histoire où il y a plein de sorciers, même si se sont des individus rares. De toute façon, c'est moi qui tire les ficelles depuis mon clavier

Mais le problème, c'est que ça rend la lecture très difficile aussi stimulante que celle d'un annuaire.

J'exagère méchamment, mais l'idée est là.

Et je trouve ça idiot de nous faire voter pour la longueur de ton récit, c'est à toi de gérer ça ; on ne sait pas querl est le contenu de la suite donc one ne peut pas juger de ce qui est à enlever/à rajouter.

Poupi, qui s'excuse de son ton acerbe, mais qui de temps en temps joue les coms sévères.

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Le seul vote qu'il y a venant de moi-même, ce vote ayant choisi de poster trois chapitres sur ce podt, je vais vous expliquer les raisons de ma décision. Alors que je me demandais comment mettre fin rapidement aux passages de transition qui pourissent mon récit sans pour autant omettre dd'éléments importants, la vérité me frappa comme le jour où je me suis cassé le bras gauche en rentrant contre un arbre (comme quoi il n'y a pas que la vérité qui blesse, il y a les arbres aussi :D ) je mettrais plusieurs chapitres sur un post. Mais n'étant pas très sûr que ceci vous plairait, j'ai décidé de le mettre au vote. Après un taux d'abstention pire qu'aux régionales :innocent: , il en ressorti que ma proposition fit l'unanimité des votes.

Maintenant, je vais vous expliquer pourquoi je n'ai même pas suivi mon propre vote. Tout simplement parceque j'avais décidé de mettre 3 chapitre sur ce post, mais que pour l'instant je n'ai écris qu'un chapitre et demi, mais que ça prend 8 pages OpenOffice taille 12 :D

Alez, je vais parler un peux du chapitre que je poste. La première partie avec les Gobelins n'est pas très importante, elle est surtout là pour le fun ^_^ Cependant, il y a une info qui sera importante pour la suite du récit: le seigneur de guerre orque Nazgarub Briz'Nuk à de puissants et de bien étranges conseiller. Pour la partie avec les Impériaux, l'intégralité est importante pour le reste du récit, mais ses conséquences ne se fairont pas sentir avant un certain temps.

Allez, trève de blabla et bonne lecture :D

XI-Les flèches dans les fourrées.

-Silenss' lé gretchins! hurla Gubbinz en arrachant la tête d'un des gobelins à côté de lui et en tuant le loup qu'il montait d'un coup de kikoup'

Depuis qu'ils avaient quittés le campement rudimentaire des Peaux-Vertes, les monteurs de loup n'avaient pas cesser de piaffer et de s'insulter de leurs petites voix aiguës, ce qui n'avait pas arranger la mauvaise humeur de leur chef Orque. Ce dernier en était sûr à présent, Nazgarub Briz'Nuk le détestait. Le seigneur de guerre faisait tout pour éloigner Gubbinz des bataille, lui assignait des corvées de Gobelins, et surtout lui avait coupé un avant-bras lors d'un duel afin qu'il combatte moins bien. Les Orques ne craignent pas la mort mais ne pas pouvoir faire partie des combats était la pire chose que l'on pouvait leur faire.

Et maintenant la situation avait encore empiré pour Gubbinz depuis que Grande têt' de Piaf et Grande têt' de Meuh conseillaient Nazgarub. C'étaient ces étranges aides qui avait convaincu le seigneur de guerre d'attaquer l'Empire, c'étaient eux qui déterminaient où aurait lieu les attaques et c'étaient également eux qui protégeaient Nazgarub lorsqu'il prenait part personnellement aux attaques, ce qui n'était pas si courant parcequ'il en était souvent déconseillé par ses étranges gardes.

Si Gubbinz les haïssaient tant, c'était parce que c'étaient eux qui avait persuadé Nazgarub de traiter Gubbinz comme un simple gob' alors qu'il était auparavant son porte-étendard et son second. Maintenant, le Peau-Verte frustré ne pouvait plus qu'effectuer que quelques sorties de reconnaissance sur des sentiers en terre boueux perdus dans la forêt, comme celui-ci, avec une bande de Gobelins braillards et d'une indiscipline déconcertante même pour un Orque. L'Orque aurait adorer tuer les nouveaux seconds de son chef et aurait essayer depuis longtemps si il ne les avaient jamais vu combattre. Il avait vu Grande têt' de Meuh étriper un groupe d'Orques Noirs à mains nues et Grande têt' de Piaf étrangler un Géant après l'avoir fait chuter.

Toujours plongé dans ses sombres pensées, Gubbinz en fût tiré par une douleur intense dans une de ses épaules, celle au dessus de son moignon. Il tourna la tête vers celle-ci et vit la pointe d'une flèche en dépasser. Il fit tourner Pigby, son sanglier, en tirant la corde accrochée aux défenses de sa monture avec sa seule main valide, la seule qui lui restait. Ce qui l'Orque vit fit redoubler sa rage. Un des Gobelins tenait un son arc primitif dans sa main et encochait une autre flèche. Même les Grots ne respectaient plus Gubbinz! Ils avaient décider de le tuer pour prendre sa place de chef dé zéclaireurs, place minable pour un Orque mais plus que satisfaisante pour un Gobelin.

Pris d'une rage folle, l'Orque chargea le Gobelin qui avait avait osé lancer un pareil affront. Le petit Peau-Verte pâlit, ce qui lui donna un étrange teint jaunâtre, en voyant que son adversaire n'était pas handicapé par le projectile planté dans son épaule. Heureusement pour lui, les autres Gretchins lâchèrent une volée de flèche sur leur adversaire esseulé.

Le cavalier chuta de son sanglier, une flèche plantée dans l'œil et une autre plantée dans la gorge. Juste avant de pousser son dernier soupir, il entendit un ricanement sec et hystérique dans son esprit. Il reconnut la voix, c'était celle de Grande têt' de Piaf.

Pigby, le sanglier, au contraire de son maître, n'avait reçu qu'une flèche qui s'était plantée dans une partie douloureuse mais non vitale. Excité par sa blessure, il percuta à toute vitesse un des loups, l'éventra avec sa corne et désarçonna son cavalier. Puis il fonça sur un deuxième loup. L'impact renversa l'animal carnivore et fit chuter son cavalier vert. Le pauvre Gobelin fut piétiné à mort par le porc sauvage. Puis les Peaux-Vertes réagirent et transpercèrent Pigby avec une multitude de leurs flèches tirées par leurs arcs primitifs. Le Gobelin désarçonné était trop heureux de s'en être sorti vivant, mais sa joie fût de courte durée car le loup sans cavalier se jeta sur lui et le dévora. Ce prédateur se fit abattre aussitôt après.

-Cé moi le chef maintenant! fit le plus gros des Gobelins

-É pourkoi? demanda le gretchin à côté de lui sur un ton de défi

Le nouveau chef le frappa à la tempe avec sa massue en fer forgée pour ressembler à une épée. Son interlocuteur tomba assommé et son propre loup le mangea aussitôt.

-Parseke cé moi le pluss' for! hurla t'il à l'intention des autres monteurs de loups. É je vé tué le premié qui s'ra pas d'akord! Cé compr...

Il ne finit jamais sa phrase, une flèche était plantée au travers de sa gorge.

-Cé moi le chef alor! cria le tireur

-Non, cé moi! répondit un autre Peau-Verte

Très vite, tous le groupe se mit à se battre. Les flèches volaient, les loups se bondissaient à la gorge de leurs congénères ou à celles des gobelins, les cavaliers frappaient tous ce qui passait porter. Les gretchins et les loups tombaient raides morts, ou encore vivant pour être achever par un autre Gobelin ou un autre loup. Chaque fois qu'un des belligérants sautait, retombait ou chutait de sa selle, il soulevait une poussière teinté du sang rouge des loups et noir des Gobelins.

A la fin, sur les dix-neuf Gobelin montés du départ, il n'en restait plus que sept Peaux-Vertes et un seul loup, monté. Le Gobelin qui le chevauchait cria:

-Alor, cé ki le boss?

Les six autres gretchins n'avaient pas envie de se mesurer au seul Gobelin encore monté et indemne, alors qu'eux-même étaient blessés et à pieds maintenant.

-Cé toi, Blagga. finit par admettre un des combattants

-Bien! On rentre au camp. ordonna le nouveau chef

Ils firent demi-tour et suivirent le chemin sans autre bagarre. Au bout de quelques minutes de marche, le loup de Blagga retroussa ses crocs et avança plus lentement et en grognant. La nervosité de la bête n'échappa pas à son maître qui commença à scruter les fourrées qui bordaient la piste de gibier. Puis le chef entendit un sifflement juste avant qu'un projectile ne se plante dans la terre juste devant les pattes de sa monture, l'empennage tourné en direction du cavalier. Celui-ci se retourna immédiatement.

-Ki a fai sa?!

-Cé pa nou chef! répondit l'un des Gobelins

Puis ce Gobelin tomba inanimé, la pointe d'une flèche dépassant de l'orbite de son œil. A ce moment, le loup bondit sur les buissons mais ne toucha le sol qu'une fois mort, quatre carreaux noirs enduits de poison plantés dans le poitrail. Avant d'avoir pût réagir, les cinq autres Peaux-Verte furent criblés de projectiles. Blagga se dégagea de sous le cadavre de sa monture mais n'eût même pas le temps de se relever. Une main gantée de noir surgit de la végétation, l'attrapa, et le tira en direction des fourrées. En direction de sa mort.

La douzaine d'hallebardiers de Steffen van Demas prenaient position sur le lieu de la rébellion des Gobelins tandis que ses cinq arquebusiers qui les accompagnaient chargeaient leurs armes.

-Je t'avais bien dit que j'avais entendu du bruit, Steffen. dit l'un des soldats à son capitaine.

-Assurément. répondit celui-ci en passant sa main dans ses cheveux bruns sombres

Contrairement à la plupart des nobles qu'il connaissait, capitaine Van Demas aimait que ses hommes le tutoie, il lui était plus facile de nouer des liens avec eux et ainsi de s'assurer leur fidélité.

Deux de ses arquebusiers s'approchèrent des cadavres, examinèrent les traces des combats, et s'intéressèrent aux traces, de pas cette fois. Puis ils revinrent vers leur commandant.

-D'après les flèches retrouvées, et surtout comme il n'y a pas de morts d'autres races il semblerait que nos amis à la peau verte se soient entre-tuer. Au vue des traces qui repartent en direction du camp des Orques, moins d'une dizaine d'entre eux ont survécus et la plupart doivent être à pieds.

-Seulement moins d'une dizaine? Et ce sont des piétons? Bien. Nous allons leur donner la chasse. En marche!

-Et si c'était un piège pour nous tendre une embuscade? A mon avis, mes Orques n'hésiteraient pas à tuer des Gobelins pour pouvoir nous tomber sur le dos après.

-Comme si les Peaux-Vertes étaient assez intelligent pour ça. Et même si c'était vrai, alors pourquoi y a t'il un cadavre d'Orque? En marche!

Les Impériaux suivirent à un rythme soutenu les traces de pas quittant le site. Ils ne mirent que quelques minutes avant de découvrir les corps des autres Peaux-Vertes. Les deux soldats ayant fouillé le site de la précédente escarmouche s'avancèrent.

-C'est pas primitif ça, c'est même plutôt bien fait. dit l'un des soldats en prenant un carreau dans ses mains Ça doit pas être une bagarre entre...

Il n'eût pas le temps de finir de parler, sa bouche était emplie de son sang, deux carreaux pareil à celui qu'il tenait c'étaient plantés dans son cœur. Avant que les Impériaux ne puissent réagir, les tirs fusèrent de toutes les directions, criblant les arquebusiers de projectiles noirs.

-A couvert! hurla Steffen aux hallebardiers

Les soldats se jetèrent à dans les buissons, faute de meilleurs abris. Six en ressortir avec de longue blessure d'armes blanches, avant de s'effondrer. Gardant la tête froide, le capitaine aperçut des rochers qui pouvaient servir d'abri sûr. Mais ils étaient loin, à cents mètres. Cependant, si lui et ses hommes voulaient rester en vie, ils n'avaient pas d'autres choix.

-Courez vers ces rochers! ordonna le commandant

Trop tard, quatre autres humains touchaient terre gravement blessés. Avec ces deux derniers hommes indemne, Steffen se rua vers l'abri naturel. Cent mètres, c'est peu de distance, sauf si l'on se fait tirer dessus. Le soldat à la droite de l'officier tomba, une projectile empoisonné planté dans la jambe. L'ignorant afin de sauver leurs existences, les derniers humains continuèrent de courir vers les rochers. Après quelques mètres qui leurs parurent comme plusieurs kilomètres, ils atteignirent enfin les roches. Ils plaquèrent leurs dos contre les rochers afin d'avoir ces derniers entre eux et les tirs.

-Qu'allons-nous faire? demanda l'hallebardier survivant

-Dès la première opportunité, il faudra courir vers le camp. répondit son supérieur

A ce moment, des cris se firent entendre. Le poison des carreaux plantés dans la chaire des soldats blessés mais vivants faisait son effet. Plusieurs minutes plus tard, les horribles douleurs du poison prirent fin avec les cris et les vies des soldats. L'hallebardier sauf risqua un œil. Ce geste le tua. A peine eût-il sortit un peu sa tête des rochers qu'un éclair noir le foudroya. Retenant un cri, et essayant d'ignorer l'affreuse odeur de grillé, Steffen réfléchissait à toute vitesse pour trouver le moyen de s'en sortir. Mais ce fût le moyen qui le trouva.

Steffen entendit un bruit derrière lui. Quand il se retourna, il vit juste une massue s'abattre sur lui, puis un flash de lumière et enfin le noir.

Quand une paire de gifles sorti Steffen de son sommeil involontaire, il ne voyait toujours que du noir. Il se redressa à moitié afin de s'asseoir. Sentant du tissu contre ses yeux, il leva sa main pour l'enlever, mais une autre main attrapa son poignet et l'arrêta dans son geste.

-Donne moi ton nom. ordonna une voix masculine dure

-Qui êtes-vous? balbutia l'humain totalement aveugle

-Je crois que tu n'as pas compris qui pose les questions, c'est moi. Et si tu veux rester en vie un peu plus longtemps, réponds quand je te les pose. Quel est ton nom?

-Steffen Van Demas.

-Nous sommes toujours sur le lieux de l'embuscade. Depuis ici, comment faire pour rejoindre ta misérable armée?

-Je... Je ne sais plus. Ma patrouille et moi étions perdus.

-Si tu savais le nombre de fois que l'on me l'a dit. Explique-moi le vrai chemin.

-Mais j'ai dit la vérité.

Steffen senti soudain le tranchant d'un lame contre sa gorge.

-Je vais tout vous dire!

Le capitaine donna de fausses indications afin de les mener à quelques kilomètres du campement, mais pas au camp lui-même. Puis Steffen entendit une voix féminine parler dans une langue aux accents durs.

-Je te déconseille fortement de mentir. dit la voix masculine

Puis Steffen entendit cette voix parler dans la langue étrangère. Quelques secondes plus tard, il sentit sur chacun de ses bras se poser deux mains. Ces mains le soulevèrent puis lui plaquèrent violemment ses bras dans le dos. Puis le pauvre soldat eût le souffle coupé et une grande douleur à l'estomac. Ses geôliers venaient de lui infliger un uppercut particulièrement violent. Suivi d'un autre, puis encore d'un autre. A chaque coup, sa douleur augmentait. Rapidement, le prisonnier ne pût plus la supporter. Il aurait fallu que la souffrance s'arrête mais elle continuait de monter impitoyablement. La torture continua ainsi longtemps encore. De temps en temps, la série de coups aux ventres était interrompue pour laisser place à des coups au visage ou dans les parties génitales. Steffen avait atteint depuis longtemps son seuil de douleur qu'il pouvait supporter, et la seule raison pour laquelle il ne hurlait pas de douleur était son souffle coupé. Enfin ses tortionnaires cessèrent et le laissèrent tomber.

-Impressionnant, n'est-ce pas? fit la voix mâle. C'est une technique que nous avons découvert récemment. Bien sûr, elle est un peu primitive. Chaque coups fait plus mal que le précédent. Bien sûr, se faire frapper n'est jamais plaisant, mais là, c'est beaucoup plus dur à supporter. Alors comment faisons nous pour rejoindre ton campement.?

Cette fois, Steffen donna les véritables indications.

-Tu vois que ce n'est pas si difficiles de dire la vérité. Maintenant, quels sont les noms des officiers de ton camps?

-Il n'y a que deux hauts-gradés: Heirich Heitburg et moi. Avant il y avait aussi deux sorciers, Lucius Heitburg, le frère d'Heirich, et Kurt Leipzig. Lucius est parti et Kurt a été retrouvé assassiné.

-Il me semble que ce soit nous qui l'ayons tué.

Steffen tressailli en apprenant cette nouvelle.

-Il ne peut pas y avoir que quatre commandants. Donne-moi les noms des autres.

Le capitaine récita la liste et le rang de tous les gradés du camp.

-Bien, et maintenant, indique moi le chemin pour se rendre au deux camps les plus proches du tien.

Steffen donna de nouveau des fausses informations. Grave erreur. Il entendit de nouveau la voix féminine puis entendit encore le voix masculine donner un ordre.

-Tu as menti. déclara la voix

Cette fois, les tortionnaires de Steffen ne le soulevèrent pas, mais ils le plaquèrent violemment contre le sol et lui ramenèrent les bras dans le dos, puis l'un d'eux s'assit à califourchon sur son dos. A cause du bandeau sur ses yeux, le capitaine prisonnier ne pouvait voir ce qui allait se passer. Il n'attendit pas longtemps avant de le savoir. Il poussa un petit cri de douleur lorsqu'il senti une douleur au bout de son majeur de la main droite. Puis la même douleur sur le bout d'un autre doigt, puis d'un autre encore. Il compris ce qui se passait: ses tortionnaires faisait des entailles lentement au bout de chaque doigts, là où la douleur est la moins supportable. Une fois que les dix doigts eurent été lentement entaillés, provoquant à chaque fois des petits cris, ce fut le tour des paumes. Steffen était maintenant prêt à parler, mais ceux qui le torturaient n'étaient pas cet avis. Ses geôliers lui retirèrent ses bottes, et le même traitement fut infliger à ses pieds, malgré ses tentatives pour se débattre et ses hurlements. Quand il ne resta plus assez de peau pour continuer. Ce fût le tour des bras, puis des jambes, puis du dos, puis de la nuque. Quand il fut retourné, ses tourmenteurs lui tailladèrent le ventre. Quand cette horreur s'arrêta enfin, la voix masculine demanda à nouveau:

-Tu vois? Chaque fois que tu mens, je le sais. Alors, comment se rendre aux deux autres campements les plus proches du tien?

Steffen donna les véritables itinéraires. L'interrogatoire dura encore pendant plusieurs heures. Le prisonnier dût dire tous ce qu'il savait sur son campement, sur l'état de la guerre en général, sur ce qu'il savait des soldats qu'il connaissait personnellement, mais aussi sur sa vie privée. Après avoir répondu à une ultime question, il entendit de nouveau la voix féminine.

-Je n'ai pas menti! s'exclama-t'il

-Mais je ne t'ai pas accusé. répondit la voix de femme. Je voudrais juste que tu saches certaines choses. Déjà, c'est moi qui savait quand tu disais la vérité et quand tu mentais. Ensuite, les réponses de la plupart des questions qui t'étais posées ne nous intéressaient pas car je les connaissait déjà. Il n'y avait que celles qui te demandaient ton nom et le nom des officiers qui nous étaient utiles. En réalité, nous nous intéressions à ta voix et à ta façons de parler.

-Et maintenant, allez-vous me relâcher?

Steffen entendit la voix éclater de rire. Puis celle-ci répondit:

-Nous sommes ici depuis plusieurs semaines sans que nous ne nous fait remarquer. Croyais-tu vraiment que nous allions te laisser partir?

-Est-ce que je peux au moins enlever ce que j'ai sur les yeux? dit'il en pointant du doigt son bandeau tâché de larmes de douleur qui avaient eût le temps de sécher

-Non plus. Pour des raisons de sécurités, la nôtre, tu ne verras absolument rien, bien que cela m'étonnerait très fortement si tu arrivais à t'échapper.

Avec appréhension, Steffen demanda:

-Allez-vous me laissez en vie?

Avant de répondre, la voix donna un ordre dans sa langue. Les mains agrippèrent les poignets du prisonnier et les attachèrent ensemble. Puis la réponse se fit claire et sans appel:

-Non.

La victime laissa échapper un cri de désarroi et pâlit de peur. Puis il rassembla son calme et demanda en criant:

-Pourquoi?! Je ne vous ai jamais rien fait de mal!

-Qu'en sais-tu? Tu ne sais pas qui nous sommes, tu ne peux donc savoir ce que tu nous a fait ou pas. Cependant, il est vrai que tu ne nous à jamais rien fait. Alors si tu veux savoir pourquoi ta misérable vie s'arrêtera dans quelques heures, la réponse est simple. Nous n'avons pas besoin de prisonniers, nous devons rester mobiles et tu nous ralentirait.

-Combien de temps avant...

Steffen ne réussit pas à finir sa phrase, les mots restant coincés dans sa gorge.

-Avant ta mort? compléta la voix féminine. Ne t'en fais pas, tu as quelques heures, le temps que nous nous amusions avec toi.

-S'amuser avec moi?

-Eh bien, tu peux considérer que chaque fois que tu parleras ou, au contraire, que tu ne parlera pas, nous prendrons tes paroles ou ton silence comme un mensonge à ton interrogatoire.

-Quoi?!

-Et cela commence tout de suite. Tu viens de parler.

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Oui j'ai hésité a supprimer pour cette histoire de vote... C'est du flood pur et dur et t'es le seul à décidé mais lance pas de vote comme ça. Si jamais tu le veux, tu mets au début d'un texte et tu attends les réponses dans les commentaires des autres ! Pas de vote direct, la prochaine fois ça sera effacé ! Bon lisons cette suite maintenant :

les monteurs de loup n'avaient pas cesser

Une faute là !

Sinon c'est pas mal ce texte car on apprend plein de choses mais en contrepartie la façon dont tu l'as construit fait bizarre. D'abord, on dirait que la première partie, tu l'as écrit pour t'amuser plus que parce qu'elle est vraiment utile si bien que ça fait un peu à rallonge. Quand les soldats partent en chasse par contre, ça devient bien et l'embuscade aussi. Seul défaut suivant, la conversation enfin l'interrogatoire qui fait bizarre au niveau des phrases. Et si tu pouvais aussi rajouter des descriptions physiques des agresseurs, ça aiderait !

@+

-= Inxi, au travail ! =-

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  • 3 semaines après...

Profitons de cette heure où les modos dorment (et moi aussi d'habitude mais là, j'ai pas sommeil) pour poster la suite venu toute droit de ma folie. ^_^:ph34r::-x:whistling:

Oui j'ai hésité a supprimer pour cette histoire de vote... C'est du flood pur et dur et t'es le seul à décidé mais lance pas de vote comme ça
Je ne voulais pas faire du flodd. Je ne le ferais plus, promis ^_^
Une faute là !
Est-ce que c'est une faute prise en exemple ou une faute isolée et qu'il n'y en a pas d'autre dans le texte? Si c'est le deuxième cas, je trouve ça encourageant.

Je parle un peu du passage que j'ai mis. Alors, la première partie, j'avoue que c'est pour éviter de perdre Sihanna de vue. (Qu'est-ce qui m'as prit de mettre un personnage qui vient de l'autre côté d'un océan? :lol: Ca y est, je m'en souviens.)

Pour la deuxième partie, je l'ai mise pour que l'on en apprenne un peu plus sur Lucius (et son frère). Je vous laisse découvrir par vous même, mais je voudrais préciser une chose avant. Certains diront que c'est bizarre qu'un paysan sans éducation comme Lucius parle si bien le reikspiel. En fait, je mui ai donner ce langage car pour Lucius, le plus grand exploit qu'il ait fait dans sa vie, c'est de réussir à apprendre cette langue, et en parlant comme cela, il se le prouve en permanance. Pour lui, c'est même encore plus important que son apprentissage de la pyromancie.

Dernière précision. Ayééééééééééééééééé! Finit la transition. C'est le dernier passage! Prochain chapitre: introduction des derniers personnages "gentils" et début de l'enquête.

Bonne lecture :wub: XII-Un récit pour la route

Le vent caressait doucement le visage de Sihanna et faisait voleter ses cheveux, faisant jouer les reflets blonds dans la lumière du Soleil, tandis que L'Étoile d'Argent approchait de le célèbre port indépendant de Marienburg. Quelques minutes plus tard, le magnifique bateau marchand elfique mouillait l'ancre tandis que l'équipage abaissait une passerelle du navire au quai.

Sihanna alla récupérer son cheval elfique alezan dans la soute des animaux. L'elfe qui s'en occupait lui tendit la bride sans regret. Pour la première fois de sa vie, cet elfe avait vu un cheval avoir le mal de mer, avec en résultat des hauts-le-cœur aussi dégoutants que salissants. Puis Sihanna remonta sur le pont avec sa monture, attacha son sac à l'arrière de sa selle et tira son animal jusqu'au bord de la passerelle. Après quelques adieux avec le capitaine Haldu, Sihanna monta sur son cheval et parcouru le chemin jusqu'au port fluvial de Marienburg. Là, elle chercha rapidement une embarcation pour Altdorf, qu'elle trouva sous la forme d'une barge fluviale à vapeur dirigée par un nain, amarrée paresseusement au quai et laissant le Reiks couler tranquillement.

Le misérable bateau mesurait environ dix mètres de long. Il était de forme allongée et plate. La seule élévation était une petite plateforme en bois montée sur des pilotis courts, et sur laquelle était placé le gouvernail. Les flanc de la barge laissaient voir le bois sous la couche de peinture vert sapin écaillée et salie, signe de la pauvreté du propriétaire puisque les nains utilisaient le métal à la place du bois dés que possible. De plus, il semblait que de nombreuses parties du bois étaient pourries ou mangées par les vers, voir les deux en même temps. Le capitaine de ce rafiot ne valait pas beaucoup mieux. Le visage sévère du nain étaient couvert de suie, sa barbe évoquait des vignes sauvages et était souillée de bière, ses habits étaient sales, rapiécés, troués et semblaient n'avoir pas été lavés depuis plusieurs semaines, et une béquille en métal rouillé dépassait de ses chausses, à l'emplacement de ce qui aurait dût être son pied droit. Et les quelques nains qui constituaient l'équipage étaient à l'image de leur capitaine. Tous ces éléments décrépis contrastaient violemment avec la chaudière et les pales de la roue à aube du bateau, qui étaient parfaitement bien entretenues.

Le capitaine était debout en face de deux autres nains, plus propres que lui. D'après ce que Sihanna vit, ils étaient en train de discuter du prix du voyage, qui fut dix Couronnes d'Argents Impériale, la seule monnaie que le capitaine acceptait, par nains. Avant que Sihanna ne s'avance trois humains et d'un cheval de trait s'approchèrent du capitaine, discutèrent un peu et durent payer eux aussi dix Couronnes d'Argents par humains, et cinq pour le cheval. Alors Sihanna se dirigea vers le nain.

-Je voudrais me rendre à Altdorf. dit-elle en reikspiel

-Le voyage coutera cinq Couronnes d'Argent Impériales pour votre canasson, et dix en or pour vous. répondit le nain avec un fort accent

-Vous voulez dire dix Couronnes d'Argents.

-Non, d'or. C'est dix Couronnes d'Argents pour les nains, les humains, les halfings, et tout et tout, cinq pour les animaux, dix Couronnes d'Or pour les elfes, et j'accepte pas les Peaux-Vertes.

-Quoi?

-De toutes façon, si vous voulez partir aujourd'hui z'avez pas le choix. Le commerce avec le Reikland et Altdorf est mort pour l'instant, et le nombre de bateau sur le Reik à diminuer. J'suis l'seul à partir aujourd'hui, et y a pas d'autres embarcations qui partent demain et après-demain. dit le nain avec un sourire narquois

Retenant une réplique acerbe qui n'aurait fait qu'envenimer la situation, Sihanna tourna les talons et s'en alla furieuse.

-Mon bateau largue les amarres dans trois heures! lança le nain en ricanant

Sihanna parcourue les quais et les tavernes à la recherche d'un autre bateau ou d'informations lui permettant d'en trouver un autre. Ce qu'elle apprit était sans équivoque, il n'y aurait pas d'autre navire, de fret ou de voyage, avant au moins quatre jours, ce qui était assez étonnant quand on parle du commerce entre deux villes très riches et développées. Ravalant sa fierté, Sihanna dût retourner voir le nain, en pensant que vu sa mission, il valait mieux éviter de faire attendre les Collèges de la Magie. Le capitaine reçut l'or de la jeune mage avec un sourire malsain puis la fit monter sur le rafiot et appela un mousse pour qu'il guide l'elfe à travers la soute.

Le bois du pont était tout aussi décrépi que celui qui composait la coque, ce qui n'était guère surprenant. Une grande trappe ouverte au milieu du pont donnait non pas sur un escalier mais sur une pente en bois, ce qui facilitait le passage des animaux jusqu'à la soute quand le bateau en transportait. La cale était encore plus sale que le pont. De la poussière et de la moisissure se logeaient dans tous les coins, sur tous les murs, sur le plafond, partout sauf sur la partie régulièrement arpentée du sol. De plus, de la vermine morte jonchait le sol tandis que des cafards et des rats, vivants, couraient sur le plancher et s'enfuyaient immédiatement devant le passage de Sihanna et du jeune nain. Très vite, ils arrivèrent devant un panneau coulissant. Le mousse le fit glisser, découvrant l'accès sur une salle vaste au sol couvert de paille, au milieu de laquelle se tenait le cheval du groupe d'humains que Sihanna avait vu deux heures plus tôt. C'était le corral du bateau. L'elfe décrocha son sac de la selle puis tira sa monture dans la salle. Après que le nain eût refermé le panneau, il guida la mage jusqu'à une partie du couloir qui, au contraire du reste du bateau, était relativement propre. A intervalle régulier des portes apparaissaient sur les murs. Sihanna comprit c'étaient les chambres des passagers et de l'équipage. Puis ils s'arrêtèrent devant une porte grande ouverte, et le nain invita Sihanna à rentrer d'un signe de la main. Dés qu'elle fût dans la pièce, son guide claqua brusquement la porte derrière elle.

Essayant de ne pas s'offusquer Sihanna détailla sa chambre temporaire. Elle était sale, comme le reste de l'embarcation, mais à un degrés moindre. Il y avait un hublot sur le mur en face de l'entrée qui était la seule source de lumière. La chambre était très sobrement meublée. Elle ne contenait uniquement qu'un hamac, un tabouret et une table avec une chandelle posée dessus. Ce meuble avait l'air propre, aussi Sihanna décida de laisser son sac dessus. La magicienne se demanda un petit moment si on lui avait prêté une pièce sale parcequ'elle était une elfe, ou si tout les passagers avait droit au même traitement.

La cellule diffusait une sensation de confinement. Sihanna n'appréciait pas du tout cette atmosphère, elle n'avait jamais aimée se retrouver enfermée, aussi décida t'elle de remonter sur le pont. Mais lorsqu'elle tenta d'ouvrir la porte, celle-ci resta fermée. La mage appuya de nouveau sur la poignée en tirant la porte vers elle avec plus de force. L'entrée resta obstinément bloquée. « Ils m'ont enfermée! » pensa la jeune elfe en continuant de tirer. Toujours sans s'arrêter de tirer, Sihanna passa en revue mentalement tout les sorts qu'elle connaissait pour en trouver un qui lui permettrait de forcer le passage sans couler le piteux rafiot, quand les gonds cédèrent, que la porte s'ouvrit, faisant tomber la mage qui ne s'y attendait pas du tout. Celle-ci s'approcha des gonds, qui se trouvaient à l'extérieur de la chambre, et constata qu'ils étaient rouillés et encombrés de saletés, comme le reste de la barge. « Ce n'est pas étonnant si la porte refusait de s'ouvrir » pensa Sihanna en remontant vers le pont. A part la vermine qui fuyait devant elle, elle ne rencontra personne en se dirigeant vers la surface. Une fois arrivée à la lumière du Soleil, elle se dirigea vers le capitaine.

-Quand partons-nous? demanda t'elle en Reikspiel aussi poliment que possible

-La chaudière vient d'être mise en marche.

-Combien de temps prendra le voyage?

-Si tous va bien, nous arriv'rons d'main soir, ma p'tite dame.

Comme pour narguer le capitaine, la chaudière à vapeur du bateau se mit à toussoter et s'éteignit.

-P'tet bien un peu plus. dit le capitaine en se précipitant pour voir ce qui n'allait pas.

« Le voyage va être très long. » pensa Sihanna en soupirant.

Un autre voyage, une chevauchée, se déroulait, lui, sans encombre dans le Wissenland. Depuis qu'ils étaient partis Lucius, Reihnold, Loanna, Wilhelm ainsi que leurs escorteurs n'avaient rencontré pas le moindre problème. A la demande de Loanna, les escorteurs des autres sorciers avaient réussis à convaincre ceux de la Sorcière Lumineuse de ne pas faire plus d'arrêts que nécessaire afin d'éviter de perdre trop de temps. Si les escorteurs de Loanna avaient acceptés à contre-cœur, ils avaient par la suite constatés qu'elle s'était parfaitement remise des effets du poison et que finalement ils n'avaient pas à craindre pour sa santé. De toute façon, si les Seigneurs Sorciers d'Altdorf lui avaient ordonné de revenir, c'est qu'il pensait que Loanna serait capable de supporter le voyage.

La journée tirait sur sa fin, le Soleil était maintenant très proche de l'horizon quand le groupe de cavaliers arriva à une intersection située dans une prairie envahie par les mauvaises herbes. Celle-ci était marquée par une fontaine surmontée par une grande statue en granite représentant Sigmar brandissant son célèbre marteau, forgé en bronze sur la statue, au-dessus de sa tête. Les voyageurs firent halte et établirent leur bivouac pour la nuit. Tandis que Lucius s'escrimait à allumer le feu avec un briquet à amadou, Reihnold tira une carte de l'Empire de sa sacoche. Il repéra leur position actuelle puis regarda la distance qui les séparaient de leur destination, Altdorf, et celle qui les séparaient de leur halte du soir dernier.

-C'est parfait. déclara-t'il. Si nous continuons à ce rythme, nous arriverons dans une semaine, peut-être même moins.

Ceux qui étaient l'avaient entendu exprimèrent sobrement leur contentement, sauf Lucius qui proféra un juron.

-Ceci ne vous convient pas? demanda Reihnold

-De quoi?

-N'êtes-vous pas content que nous arriverons à Altdorf dans une semaine?

-Bien sûr que j'en suis content. C'est juste que je ne l'avais pas entendu. J'étais en train de me concentrer sur cette saleté de feu, qui refuse de prendre. pesta Lucius

-Pourquoi n'utilisez vous pas votre magie, messire? demanda l'un des escorteurs

-Parceque chaque fois que quelquechose fait appel à la magie, il attire des énergies en provenance directe du Royaume du Chaos, lieu où vivent les démons. Si nous produisons une erreur dans les rituels pour tenter d'appeler les Vents de la Magie, une fissure entre les mondes peut survenir, et servir de porte sur notre monde aux créatures des Dieux Sombres. C'est pourquoi nous évitons d'utiliser la Magie pour effectuer des tâches aussi insignifiantes qu'allumer un feu.

En voyant l'expression sur le visage du soldat qui lui avait adressé la parole, mais aussi de ceux autour, il était évident que l'explication de Lucius avait instillé la peur dans le cœur des soldats, qui regardaient désormais les sorciers qu'ils étaient sensés protégés avec méfiance.

-Mais je sais contrôler mes pouvoirs! ajouta précipitamment le Sorcier Flamboyant

Voyant que les cavaliers n'étaient pas plus rassurés, Lucius décida de faire une entorse à ce qu'il venait de dire et alluma magiquement le feu de camp afin de prouver sa maîtrise du vent d'Aqshy. Les soldats signèrent du signe du Marteau Sacré ou de celui des Loups d'Ulric, selon leurs religions, et fixèrent le Sorcier Flamboyant avec encore plus de méfiance à cause de sa propre contradiction, et posèrent la main sur les gardes de leurs armes blanches ou sur les crosses de leurs arquebuses à répétition. Le manque de confiance envers lui était une des choses que supportait le moins Lucius, aussi décida-t'il de faire une nouvelle fois preuve de ses pouvoirs, mais avant d'avoir pût choisir comment faire, Loanna posa sa main sur son épaule.

-Vous devriez évitez de recommencer. dit-elle comme si elle avait lu dans les pensées du Sorcier Flamboyant. Nous allons rester avec eux encore au moins une semaine, il ne vaudrait mieux pas qu'ils nous craignent.

Ne pouvant nier la justesse de ce simple argument, Lucius se calma un peu, mais se promit que si l'occasion de montrer sa maîtrise d'Aqshy aux escorteurs se présentait, il ne la raterait pas.

La nuit se passa sans aucun problème, bien que les escorteurs s'éloignèrent des sorciers, allumèrent leur propre feu de camp pour éviter d'utiliser celui allumer magiquement et qui, d'après ce que pensait les soldats, risquait d'attirer les démons, et s'accordèrent pour laisser une vigie de plus chaque nuits afin de surveiller les sorciers, juste au cas où une faille s'ouvrirait sur le Warp.

Jusque là, Lucius n'avait jamais comprit pourquoi les magiciens ne communiquaient que rarement leurs savoirs; il venait d'avoir la réponse.

Le lendemain matin, après que les cavaliers eurent fini de raccrocher leurs affaires sur les selles et qu'ils aient grignoté un morceau, ils reprirent la route comme chaque jour depuis les départs de leurs différents campements, à une exception près: au lieu de se positionner en formation serrée autour de leurs protégés, les escorteurs formèrent un cercle aussi vaste que possible autour des sorciers. Avant que l'un de ses confrères ne lui fasse des reproches, Lucius changea de sujet par anticipation, alors qu'aucune parole n'avait été prononcée.

-Pourquoi n'y a t'il pas d'habitations près de cette fontaine? Si il y a de l'eau et une route qui relie cet endroit au reste de l'Empire, ce serait l'endroit idéal. Non?

-Pas vraiment. répondit Reihnold. Les terres sont salées par ici. Il n'y a que des herbes folles qui y poussent.

Lucius rebondit sur la réponse pour continuer sur ce sujet, et s'éloigner le plus possible de la possibilité de parler de la nouvelle crainte des escorteurs. Le Sorcier Flamboyant réussi donc à orienter la discussion sur l'agriculture, sujet sur lequel il exprima l'étendue de ses connaissances, aussi bien sur les plantes cultivées, que sur celles qui profitaient des champs pour pousser, ainsi que sur les animaux qui pouvaient s'en approcher

-Vous auriez fait une bonne recrue pour le Collège de Jade. finit par admettre Wilhelm, surtout pour faire une pause dans la conversation qu'il n'arrivait pas à suivre, faute de connaissances

-J'ai vécu dans un tout petit village du Middenland perdu au milieu d'une forêt, sans presque aucun lien avec l'extérieur. avoua Lucius. Il n'y avait que six familles, je vous laisse imaginer les ravages dût à la consanguinité. Et le seul endroit où nous pouvions faire pousser de quoi manger était une grosse clairière. Mis à part la cueillette, il n'y avait que l'agriculture et pour vraiment nous nourrir, les animaux évitaient généralement de s'approcher du village, et personne ne voulait s'aventurer dans la forêt pour chasser de peur de se perdre. La clairière était entièrement recouverte d'un petit champ de panais et surtout un champ plus gros rempli de blé. Les champs avaient été mis en commun afin de nourrir la communauté. Tous les enfants apprenaient tous de l'agriculture dés l'âge de quatre ans afin d'aider au champ. Donc tous ce que je sais, je l'ai appris de mes parents et de leurs voisins.

-Le village était isolé jusqu'à quel point? demanda Reihnold

-Imaginez l'endroit le plus merveilleux au monde. répondit Lucius

-C'est bon, jusque là ce n'est pas trop dur.

-Maintenant imaginez que cet endroit se trouve deux kilomètres plus loin de mon village dans une forêt.

-Là, c'est toujours facile.

-Et bien vous ne pourrez jamais y aller parceque vous habitez dans mon village. Le seul contact avec l'extérieur était un prêtre d'Ulric itinérant, et il ne nous informait guère sur ce qui s'y passait, d'ailleurs je n'ai jamais compris pourquoi. Nous savions que nous faisions partie de l'Empire, nous savions que celui-ci avait été créer par Sigmar, mais c'est tout. Nous ignorions totalement l'existence des provinces, nous ignorions que des villes comme Nuln, Middenheim ou Altdorf avaient été construites, et nous ne savions même pas que Sigmar n'était plus l'Empereur car il était mort. Et nous ne parlions qu'en patois.

-Vous parlez parfaitement le Reikspiel et vous paraissez bien informé de ce qui se passe et s'est passé dans l'Empire, pourtant. fit remarquer Loanna

-C'est parceque mon frère et moi avons fait de gros efforts pour nous adapter. Nous sommes les premiers à quitter le patelin depuis six générations.

-Je suppose que votre village n'avait jamais entendu parler des Collèges de la Magie avant que vous n'y entriez. fit Wilhelm

-Bien sûr que non.

-Alors comment se fait-il que vous y soyez rentré.

-Grâce à beaucoup de chance. Quand j'étais dans ma septième année, bien que nous l'ignorions totalement, je n'ai retrouvé mon âge que grâce à des calculs et à l'aide d'un apothicaire, deux jours avant qu'un sorcier du nom de Helmut Von Straben ne découvre mon potentiel magique, une bataille entre une armée Impériale et une harde d'hommes-bêtes eût lieux, qui vit les humains largement vainqueur. Grisés par leur victoire, ils se divisèrent en groupe de moyenne taille pour pourchasser les survivants des rejetons du Chaos qui s'enfuyaient dans les bois, en oubliant totalement que chasser les hommes-bêtes dans leur propre élément est une des plus grosses imbécilités qu'un général puisse décider. L'un des groupes fut mené par Helmut Von Straben, ce détachement perdit la trace de ses proies, se perdit tout court, et tomba par hasard sur mon patelin, nous amenant un soldat qui s'était blessé pendant la poursuite.

» Ils eurent de la chance d'arriver à un moment où le prêtre itinérant était de passage, sinon nous n'aurions rien compris à ce qu'ils disaient. Ils durent rester le temps que nous soignions le soldat, qui finit par décéder à cause d'une infection de ses blessures. Il faut dire que la médecine n'était pas très développées chez nous. Par exemple nous soignions la hernie en embrassant un poulet. Pendant les quelques jours où le malade était encore vivant, le sorcier logea dans la maison de ma famille. Là, il me prêta un intérêt soutenu, gênant. Il tenta de m'expliquer la raison, mais bien sûr, ne parlant que patois, je ne comprit absolument rien. Le jour de la mort du soldat, le prêtre, qui était à son chevet, vint annoncer la mauvaise nouvelle à Helmut. Il nous surprit lors d'une autre tentative d'explication infructueuse d'Helmut. Je me souviens parfaitement de l'étonnement qui se peignit sur son visage. Je suppose que c'est la même expression qui s'empara du mien quand le prêtre traduisit ce que me disais le vieux sorcier et m'eût expliqué ce que je ne comprenais pas.

» Il me dit que le Vent d'Aqshy tourbillonnait autour de moi et que je ferais une bonne recrue pour le Collège Flamboyant et m'offrit de m'y emmener.

» Ce qui me choqua ne fût pas la révélation qu'il m'avait faîtes, je n'avais absolument aucune idée de ce qu'était le Vent d'Aqshy, mais la proposition de quitter mon hameau. Je ne savais pas ce qu'était le Collège Flamboyant ni où il se trouvait, mais de toute évidence, il n'était pas dans le village. J'avais la possibilité de quitter ce lieu où j'étouffais. Cinq jours plus tard, après les funérailles du soldat, je partais.

-Comment ont réagi vos parents? demanda Wilhelm

A ce moment, les sorciers virent une étrange lueur s'allumer dans les yeux de Lucius et sentirent un vent chaud se lever autour de lui. Malgré cette rage naissante, il garda son verbe élégant.

-Lorsque Helmut vint proposer de m'emmener, ils refusèrent, mais pas pour très longtemps. J'ai été acheté contre une grosse quantité de nourriture promise. Mes parents me considéraient comme un employé de ferme! Est-ce que vous savez combien c'est insultant?! lança le Sorcier Flamboyant tandis que son ton s'élevait de plus en plus, bien qu'il continuait de parler de manière relativement châtiée.

La colère d'un magicien sachant utiliser la pyromancie étant l'une des choses auxquelles il valait mieux éviter d'assister, même si il n'est pas dirigée contre les témoins, Loanna préféra changer de sujet.

-Vous aviez parler de votre frère tout à l'heure. A-t'il quitter le village en même temps que vous? Et si oui, pourquoi?

Lucius se radoucit aussitôt.

-Lors de la halte du soir, quelques jours après avoir quitter le village, un buisson bruissa et Heirich, mon frère, en sorti. Il nous avait suivi à distance depuis le départ. Il n'eût pas la peine de nous expliquer pourquoi. C'était le souffre-douleur de mes parents et des mes autres frères et sœurs, mais pas le mien. Helmut s'était souvent interposé pendant la période où nous l'hébergions, mais une fois lui et moi partis, Heirich n'aurait eût personne vers qui se tourner si il était rester là-bas. Nous n'allions quand même pas l'y renvoyer. Il nous à donc accompagner jusqu'à Middenheim. Il n'avait que cinq ans, une fois arrivé, il a été placé dans un orphelinat, tandis que j'ai continué ma route jusqu'à Altdorf, où j'ai été reçu au Collège Flamboyant, après avoir passer les épreuves avec succès, j'ai été formé par Helmut, apprenant par la même occasion son Collège d'affiliation.

» Durant les quinze années suivantes, il m'apprit non seulement la pyromancie, mais aussi à parler et à écrire le reikspiel et le middenheimer, l'histoire de l'Empire et la géographie du Vieux Monde. Il ne m'arriva rien de particulier pendant mon initiation. En dehors des cours quelques cours supplémentaires que me donnait mon maître, je suivi un entraînement normal. Pendant ce temps, Heirich sorti de l'orphelinat à l'âge de quinze ans, pour devenir cadet dans la caserne des Loups d'Ulric, les soldats au service du clergé du Loup Blanc. Après trois ans de services, lors desquels il s'entraina un peu à manier l'épée mais servi surtout à effectuer les tâches domestiques, il pût rejoindre un régiment de hallebardiers et s'entrainer au maniement de leur arme. Rapidement, son talent et son charisme le firent devenir sergent. Il est actuellement capitaine.

» Nous nous retrouvâmes par hasard. Il y a quelques mois, un certain Otto Von Graf, général au service du comte électeur du Middenland, reçu l'ordre de traquer une harde d'hommes-bêtes. Il réquisitionna un certain nombre d'unités au temple d'Ulric, dont les hallebardiers que commandait mon frère. Puis il requit l'aide des Collèges de la Magie. Je venais de finir mon apprentissage, et les seigneurs-sorciers du Collège Flamboyant pensèrent que c'était une excellente façon de me tester. Je rejoignis donc le Middenland, accompagné d'un Sorcier de Jade plus expérimenté que moi du nom de Kurt Leipzig. Une fois arrivé, le général nous présenta aux gradés du camp, et j'eus la surprise de voir que le dernier qui me fut présenté était mon frère! Mais je dût attendre que son service se finisse avant de pouvoir lui parler. Lorsque l'heure fût arrivée, nous nous retrouvâmes dans ma tente et nous nous racontâmes tous ce qui nous étais arrivé en quinze ans.

» Maintenant, est-ce que cela vous intéressaient de savoir comment ce sont passés les combats contre les bêtes du Chaos? C'est plus ou moins à cause d'elles que je chevauche avec vous, car sans elles, je serais sans doute déjà à Altdorf.

-Pourquoi pas. répondit Reihnold. Mais avant, je voudrais savoir un détail, vous avez dit que votre frère est actuellement capitaine.

-Oui.

-Et vous avez deux ans de plus que lui.

-C'est exact. J'ai vingt-trois ans.

-Donc il a vingt-et-un ans! C'est jeune pour être capitaine sans être noble.

-Je vais vous l'expliquer, mais il faut écouter mon récit du combat contre les hommes-bêtes pour comprendre.

»Tout a mal tourné dés la première rencontre. Les hommes-bêtes s'étaient terrer dans un bois très touffu éloigné des habitations. Pour les en faire sortir, nous allumèrent plusieurs incendies à divers endroits du bois afin de les faire sortir où nous voulions. Jusque là, tout alla bien, mais tout dégénérera ensuite. Nos ennemis sortirent là où nous les attendions. Nous ne mirent pas le feu à toute la forêt car les survivants seraient sortis par tous les côtés, nous n'aurions pas pût tous les interceptés et ils auraient été potentiellement assez nombreux pour pouvoir former une nouvelle armée assez grande pour être inquiétante. Ils étaient essoufflés par leur course et par la fumée, plusieurs étaient brulés à divers degrés, une grande partie de la harde avaient périe dans les flammes, nous croyons la victoire facile. Le général Von Graf eût même pitié d'eux et s'avança pour leur proposer de les gracier si ils se constituaient prisonniers. Il m'expliqua plus tard qu'il avait l'intention de les offrir au comte, qui les auraient sans doute tous fait exécuter, jusqu'au dernier.

» Bien sûr, le monstre à la tête de la horde refusa cette proposition en reniflant avec dédain et hurla un défi. Il voulait ,je cite « Tuer tous faibles chefs hommes assez fou pour combattre puissant Karazgor! ». Vu qu'il était sévèrement brulé, le second du général éperonna son cheval et chargea sans même nous annoncer préalablement qu'il relevait le défi. La facilité avec laquelle malgré ses blessures la bête le fit choir de sa selle, tua sa monture puis éventra son adversaire immobilisé au sol par son armure était insultante. Enragé par la mort de son frère de bataille, un autre officier haut-gradé chargea. Celui-ci était un piéton, il n'était donc pas aussi rapide que son prédécesseur. Alors qu'il avait bientôt atteint celui qu'il pensait être son adversaire, la bête recula vers ses congénères et hurla « Moi pas être Karazgor, moi être Gorzagul! Karazgor être lui! »

» A ces mots un adversaire terrifiant s'avança. Grand, énorme, musculeux, un minotaure gigantesque fendit la foule bestiale. Puis très rapidement, fendit cette fois son adversaire qui était trop loin de nos lignes pour espérer s'enfuir. Malgré la mort démoralisante du capitaine, les deux champions de notre armée s'approchèrent, inconscients, en défiant simultanément Karazgor, pensant pouvoir le vaincre en se battant à deux contre un. Le minotaure arracha le bras de l'un d'entre eux avant de s'en servir pour briser leurs crânes.

» Une fois ce massacre terminé par l'absence d'adversaire assez fou, Karazgor retourna dans les rangs de la harde, qui chargea afin de commettre un autre massacre, d'une plus grande ampleur. Bien que blessés, les hommes-bêtes nous chargèrent avec une férocité inouïe. Le général Von Graf hurla des ordres avant que notre armée ne soit percuté. Le moral de nos hommes avait failli sous le poids du sang de nos champions et l'absence d'officier pour maintenir la cohésion et adapter les hommes aux situations était notre faiblesse. Malheureusement, Gorzagul, le chef de la horde, était doué d'une ruse animale très développée. Il prit rapidement conscience de cette faiblesse et du moral très bas de nos hommes, et en profita. A la tête de ses bestigors, il se jeta sur le porteur de la bannière de l'armée et l'étripa, puis il laissa ses gardes tuer tous les soldats autour de lui pendant qu'il souillait notre étendard. Puis il le brandit bien haut. Ceci finit d'achever le courage des humains qui se replièrent, malgré des pertes relativement faibles. Moi je vit la mort de près. Lors de la déroute, Karazgor le minotaure se frayait un chemin facilement parmi nos troupe jusqu'à tomber sur la dernière poche de résistance, un groupe de lancier que je dirigeais moi-même. Il les a massacrés à lui tout seul et le seul moyen de m'en tirer que j'ai trouvé fût de me cacher sous le tas grossissant de cadavres et faire le mort, puis m'enfuir au moment propice.

» Quelques heures et un ralliement difficile des troupes plus tard, il fallut créer une nouvelle chaine de commandement. Le général Von Graf fit une succession de promotions éclaires en élevant au rang de capitaines les sergents les plus charismatiques et les plus intelligents, dont mon frère. Puis nous pensâmes enfin à situer notre position. Il s'avéra que nous étions situés exactement là où il ne fallait pas. La ville la plus proche, Middenheim, était derrière les rejetons du Chaos et la ville la plus proche dans la direction libre n'était accessible qu'après deux mois de marche. Or, nous nous attendions à une guerre rapide et nous n'avions de nourriture que pour environ trois semaines, et les villages qui se trouvaient à proximité n'auraient jamais pût nous fournir assez de vivres, même si les habitants renonçaient à manger. Nous n'avions donc pas le choix si nous voulions sauver le gros des troupes, il nous fallait affronter et vaincre la horde ennemie, ou réussir une percée à défaut.

» Cependant, nous avions un avantage. Nous nous étions rassemblés sur un plateau bas sur lequel rien ne vivait, car la forêt qui y poussait jadis avait été corrompue par le Seigneur des Déchéances et les répurgateurs avaient dût l'incendier puis semer du sel sur cette terre maudite. L'absence de forêt et la position surélever pouvait nous donner l'avantage. Mais il fallait attirer les hommes-bêtes ici.

» Des cavaliers volontaires, surtout des chevaliers de l'Ours Noir, qui avaient fait le voyage depuis l'Averland malgré le fait que nous étions déjà accompagnée par les chevaliers du Loup Blanc, s'avancèrent vers le lieux de la dernière bataille, où les bêtes festoyaient encore des cadavres, puis s'enfuirent afin de les attirer jusqu'au pied du plateau.

» Là, nous avions préparés tous nos tireurs et le seul canon que nous avions pût sauver était près à tirer immédiatement. Une fois que nos cavaliers revinrent, sauf ceux qui s'étaient malheureusement fait rattraper par les centigors, ils remontèrent à toute vitesse la pente. Mais avant que les bêtes du Chaos ne fassent de même, notre général s'avança et hurla un défi à l'encontre de Karazgor le minotaure. La monstrueuse créature s'avança et leva son énorme masse d'arme en mugissant pour signifier qu'elle acceptait. Mais avant qu'elle ne puisse charger, le canon avait été tourné vers elle et ses servants mirent le feu aux poudres. Ils avaient magnifiquement bien visé, le boulet toucha le minotaure à la tête et le décapita. C'était une technique très lâche, mais il valait mieux rester en vie. Mieux vaut un lâche vivant qu'un héros mort.

» Un gémissement s'éleva des lignes bestiales à la mort de leur champion. Malgré tout, Gorzagul leur donna l'ordre de charger. Je rappelle qu'ils étaient blessés grâce à l'incendie que nous avions allumé la veille et grâce aux combats qui avaient suivis. La mort de feu Karazgor pesait sur leur moral et ils nous percutèrent avec moins de férocité que la veille. De plus, nos tireurs ouvrirent le feu, ce qui atténua encore plus les ardeurs de ceux qui atteignirent notre ligne de bataille, beaucoup étant morts sous les tirs ou ayant tourné les sabots pour s'enfuir. Mais un l'imprévisible arriva.

» A la tête de ses gardes du corps, Gorzagul se fraya un chemin sanglant parmi nos soldats et atteint le sommet de la pente. Là, tout se corsa. La terre doit y être encore imprégnée par la magie sombre du Père des Fièvres, pas suffisamment pour que je le sente, mais assez pour que les rejetons du Chaos s'en imprègnent. Le seigneur de la harde et ses bestigors relevèrent la tête et poussèrent un mugissement, revigorés par l'énergie néfaste. Pire encore, une gaz vert s'échappa du sol, formant un tube autour de Gorzagul, qui commença à boursoufler et à se recouvrir de pustules, tandis que le gaz montait vers le ciel pour former un nuage au-dessus du champ de bataille, qui revigora les hommes-bêtes qui ignorèrent leurs brulures et leurs blessures pour se jeter avec une férocité renouvelée sur les humains.

» Préférant éviter de nous approcher du gaz, nous dirigeâmes toutes nos armes de tir vers les bestigors. Ceux-ci tombèrent comme des mouches. Gorzagul lui-même s'écroula en crachant du sang. Nous crûmes alors qu'il était mort, mais ses blessures se cicatrisèrent d'elles-mêmes et il se releva pour se jeter sur nous, toujours entouré de gaz. J'invoquai alors les énergies d'Aqshy pour les transformer en une énorme boule de feu que je jetai immédiatement sur l'abomination Chaotique. Les flammes ravagèrent ses chaires, les empêchant de repousser et je le crût de nouveau trépasser. Mais il se releva de nouveau et se continua sa course malgré ses nouvelles blessures qui ne cicatrisaient pas.

» Pendant ce temps, le nuage vert redonnait courage et force aux hommes-bêtes. Ils se jetaient avec une fureur impressionnante sur nos soldats, qui ne tenaient pour l'instant que grâce à leur position avantageuse. Le général se tenait en retraite, monté sur son destrier dans un coin surélevé du plateau afin de mieux observer les champs de batailles et de donner les ordres qui s'imposaient, relayés par les nouveaux capitaines, se contentant de tirer avec son pistolet sur les harpies qui survolaient les combats. Il avait comprit l'origine de la vigueur de nos adversaires, et ce qui en était le fanal. Il éperonna sa monture et se rua sur Gorzagul en lui hurlant un défi. La bête, entendant cet appel, arrêta sa course, se tourna dans la direction d'où venait son adversaire et s'apprêta à encaisser la charge.

» Le général Von Graf abaissa sa lance à quelques mètres de sa cible. Son adversaire se jeta sur le côté au dernier moment et évita le coup qui l'aurait empalé. Rapidement, Von Graf porta un coup sur le côté avec le fer de sa lance, ce qui fit une profonde blessure dans le flanc de Gorzagul. Mais avant que Von Graf ne puisse retirer sa lance, l'abomination brisa la hampe puis retira le fer de sa blessure, qui fût rebouchée par une substance grise écœurante. Von Graf tira immédiatement son épée porta plusieurs coups à la bête. Celle-ci les évita tous puis contre-attaqua en infligeant un puissant coup qui décapita le cheval du général. Von Graf chuta et se retrouva immobilisé par le poids de son armure. Gorzagul leva sa hache au dessus de sa tête afin de donner le coup de grâce. Von Graf releva alors son épée avec la vivacité du serpent et éventra l'homme-bête. Mais la macabre bénédiction de son dieu le protégea une fois de plus et il ne fût que légèrement handicapé. En punition, le coup qui aurait dût achever Von Graf servit à lui trancher la main qui tenait l'épée; le général prit son pistolet mais n'eût pas le temps de s'en servir. La hache s'abattit une seconde fois et mit fin à la vie du héros.

» Mon frère sorti alors de son régiment de hallebardiers et défia la bête, voulant finir le dernier exploit de feu notre général. Puis il courut en sa direction, la hallebarde à la main et la prière aux lèvres. Rapidement, il abattit son arme sur la créature, qui non seulement l'évita, mais en plus l'attrapa par la hampe et l'arracha des mains de Heirich. Ce dernier tira son épée puis n'eût que le temps que de l'utiliser pour parer les coups de hache du monstre en reculant. Puis il vit une opportunité et frappa Gorzagul à l'épaule. L'attaque aurait été suffisamment pour sectionner le bras en temps normal, je pense. Mais cette fois, l'arme buta sur quelquechose dans le bras du monstre et resta coincée. L'homme-bête attrapa le fer au-dessus de la garde et le brisa à main nue. Puis il envoya un grand coup de sabot dans le ventre de mon pauvre frère, qui s'écrasa sur le cadavre d'Otto Von Graf. Gorzagul s'élança sur Heirich pour l'achever, mais mon frère saisit le pistolet des doigts froids de la dernière victime du monstre et tira. Ulric devait veiller sur lui ou alors il eût vraiment une chance insolente ce jour là. Le tir transperça la tête de l'abomination qui s'écroula sur le dos, morte sur le coup.

» Voyant le nuage vert se dissiper et la bénédiction du Seigneur de la Déchéance se retirer, les hommes-bêtes avec les plus petites cornes commencèrent à paniquer, puis lorsque mon frère se releva, coupa la tête de son adversaire , s'avança jusqu'au bord du promontoire et montra la la tête de leur chef, la panique s'étendit à toute l'armée. Les rejetons du Chaos qui s'enfuirent furent presque tous criblés de plombs et de carreaux, et ceux qui restèrent sur place perdirent toute ardeur au combat. Avantagé par notre position, les soldats au contact les vainquirent facilement.

» Là route était maintenant dégagée. Nous prîmes le chemin de Middenheim lorsque une partie des blessés furent assez rétablis pour pouvoir être transportés. Les intransportables furent laissés sur place avec des soldats sains pour s'occuper d'eux et une assez grosse part des vivres, en leur promettant de leur envoyer de l'aide dés que nous auront atteint Middenheim. C'est ce que nous fîmes. Nous ne rencontrâmes rien d'autres que quelques petits groupes de rejetons du Chaos dirigés par des hommes-bêtes un peu plus puissant que leurs congénères.

» Après avoir fait envoyé l'aide promise, il fallut alors régler la question des promotions au rang de capitaine de Heirich Heitburg. Il n'y avais plus d'autre nouveaux capitaines en question, car ils étaient tout morts durant la bataille. Ne me demander pas pourquoi, dés que Gorzagul et ses bestigors eurent forcés nos lignes et atteint le sommet du plateau, mon attention fut rivés sur eux, et j'ai eût beaucoup de chance de ne pas me faire attaquer pendant ce temps. Bien sûr le général Otto Von Graf était mort et ne pouvait pas expliquer son choix. Mais il y avait trois officiers qui étaient présents et qui avaient survécus lorsqu'il avait pris cette décision: Steffen Von Demas, Kurt Leipzig et moi. Nous expliquâmes les motivations du général à ce moment, nous fîmes l'éloge du rôle de Heirich durant la bataille, surtout moi car les autres ne l'avaient pas vus vaincre Gorzagul. Si les généraux présents, et le comte électeur en personne, écoutèrent avec intérêt les raisons de la promotion, ils accordèrent un peu moins de crédibilité à mon récit car ils savait que je suis son frère, et cela se voyait dans leurs yeux. Ils nous congédièrent pour délibérer en nous disant de revenir le lendemain à la même heure. Le lendemain, ils nous annoncèrent qu'un capitaine doit posséder un solide esprit stratégique. Et pour vérifier cela, ils nous envoyaient dans le Wissenland. Durant la nuit, ils avaient appris l'attaque de la Waaaagh! Nazgarub Briz'Nuk. Le comte envoyait plusieurs armées, et il avait l'intention de donner le commandement de la nôtre à Heirich pour le tester, après avoir reçu des effectifs. Si la manière dont Heirich gérerait les troupes convenait au généraux, il pourrait garder le titre de capitaine, sinon il se verrait rétrograder jusqu'au rang de sergent.

» Pour faire court, je dirais juste que nous avons fait le voyage jusqu'au Wissenland sans rencontres ennuyeuses, que nous sommes allés dans le camp dirigé le Reiksmarshal lui-même qui nous a indiqué sur une carte l'emplacement où nous devions établir notre campements, que nous l'avons fait, que nous nous sommes fait attaquer deux fois par les Peaux-Vertes et que j'ai retrouvé assassiné Kurt Leipzig, le Sorcier de Jade qui m'accompagnait, par les tueurs de magiciens.

-Vraiment? Vous avez vus une des cérémonies? demanda Wilhelm

-Non, j'ai précisé que j'ai retrouvé Kurt.

-C'est tout? Pas d'autres indications? Elles pourraient nous être très utiles. dit Reihnold

-Non rien d'autres.

Déçus, les sorciers se turent. Cependant, Lucius dût cacher un petit sourire. Son histoire les avait captivés, et ils ne pensaient plus à l'éloignement que leur escorte mettait entre eux.

Malheureusement pour Lucius, les autres sorciers s'en rappelèrent lors de la halte du soir, lorsque les escorteurs s'éloignèrent de leurs protégés et allumèrent leur propre feu. Par contre, Wilhelm, Loanna et Reihnold ne laissèrent voir aucun signe de leur colère, mais leur regards suffisaient à l'exprimer. Le reste de la semaine de voyage se passa pour Lucius dans un silence volontaire et gêné.

Six jours après le récit du Sorcier Flamboyant.

Le Soleil atteignait son zénith, alors que le groupe de cavaliers atteignait sa destination. Les escorteurs de tête jetèrent un regard soulagé sur la ville. Ils n'auraient plus à protéger des voyageurs aussi inquiétants. Wilhelm sourit en voyant les tours du Collège Céleste, que seul lui et les sorciers qui l'accompagnaient pouvaient voir dans ce groupe. Ils arrivaient enfin à leur but, éclairé par la lumière du Soleil, la ville Altdorf.

Modifié par haldu
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'Alut !

Mieux vaut un lâche vivant qu'un héros mort.

:whistling: ! Tu ne jouerais pas Skaven par tout hasard ?

Est-ce que c'est une faute prise en exemple ou une faute isolée et qu'il n'y en a pas d'autre dans le texte? Si c'est le deuxième cas, je trouve ça encourageant.
Il nous à donc accompagner jusqu'à Middenheim.

Heu, non, désolé mais ce n'était pas juste une faute isolée, il y en a un certain nombre bien qu'il soit relativement faible. Il y a deux ou trois fautes de frappe, le reste c'ets essentiellement de la conjugaison.

Sinon, dans l'ensemble, j'ai trouvé l'histoire surtout du dernier chapitre captivante et le style très agréable. C'était juste un peu long mais j'avais de la nourriture à côté, c'est vite passé ^^" !

Non, sincèrement, pour l'instant, j'adore même si c'est un peu le bordel et que l'on se perds entre chaque chapitre car on ne retrouve plus les personnages et qui est qui ^^ !

bon la suite et vite, stp.

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Ben c'est pas mal ce passage !

ca souffrait un peu en longueur au départ mais en fait, une fois le récit lancé, je trouve ça plutôt sympa d'apprendre comme ça le parcours de chacun des deux personnages bien que nous en voyons qu'un à l'heure actuelle. Je pense que le deuxième arrivera plus tard. Les histoires sont également assez originales sans l'être (plutôt classique la compagnie qui tombe sur le village et l'autre promu alors qu'il sort de nulle part). Du positif pour ce passage ! Suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 1 mois après...

Ca fait deux fois que j'oublie, donc pas cette fois-ci, bienvenue à toi MaxG, et maintenant, bienvenue à toi Mynyrve.

Alors j'ai mis un peu de temps, parceque j'ai eûs des empêchements IRL (dont une semaine entière sans pouvoir écrire) et j'ai eûs des pannes d'inspiration. Désolé :whistling:

Donc là, je poste un bout du chapitre suivant, tous simplement parceque le chapitre en entier est énorme, et que je ne vous imposerais de le lire d'un coup. De plus, je n'est pas totalement finis de l'écrire. Je suis sûr que de toutes façons vous conviendrez que ce bout est assez (trop?) long.

Donc c'est le début du chapitre, et j'introduis les derniers personnages gentils, mais je n'ai pas encore développé keurs caractères, mais ceci viendra dans le reste encore non posté du chapitre.

Pour ceux qui seront intrigués de voir des sorciers si jeunes choisit pour cette mission, la raison sera expliquée plus tard, et n'oubliez pas que Sihanna à 150 ans et que Franz est un Seigneur-Sorcier.

Trève de blabla, je poste la suite et je vais me coucher. Bonne nuit, euh lecture :wink: :

XIII-Neuf magiciens

Sihanna quitta précipitamment, mais en gardant sa dignité, le misérable bateau crasseux qui l'avait mené jusqu'à Altdorf. La traversée s'était mal passée et elle tenait à mettre de la distance entre elle et le rafiot le plus rapidement possible.

La panne de la chaudière avait durée trois jours, ce qui avait retardé les voyageurs d'autant, mais malgré ce laps de temps aucun autre bateau allant jusqu'à la capitale de l'Empire sur lequel Sihanna aurait pût embarqué n'était passé par là. Puis quand la machine à vapeur eût daigner se remettre en marche, la barge fluviale avança enfin... pour finir par s'échouer sur une rive du Reiks six heures plus tard. Et pas un seul des bateau qui étaient passés durant les dix-huit heures qu'il fallut pour réparer le rafiot et le remettre à l'eau ne s'arrêta. Ces contretemps étaient non seulement nuisible selon la mission que Sihanna avait à remplir, mais étaient en plus assez désagréable pour la jeune elfe, plus que pour les autres passagers, les nains n'étant pas capables de passer à côté d'elle sans faire un commentaire désobligeant ou une plaisanterie scabreuse, voir pire quand ils étaient ivres. Mais ce que la jeune mage avait peut-être le moins supporter était sa chambre. Elle avait entrevue les cabines des autres passagers et avaient ainsi pût vérifier que les autres n'avaient pas été mieux lotis. Mais ce qu'elle avait eût du mal à supporter était le confinement dégagé par la pièce enterrée dans les entrailles du navire. Elle s'y retrouvait enfermée et en quelques sortes enterrée, et elle avait beaucoup de mal à le supporter.

Mais le principal était qu'elle soit arrivée à bon port. Sihanna était déjà venue à Altdorf quelques années plus tôt, elle savait donc où se trouvait le Collège Doré. Elle traversa la ville sans trop de difficultés, trouva rapidement la rivière multicolore qui traversait le Collège du Métal, se laissa guider par l'odeur de souffre puis vit enfin le bâtiment qu'elle devait atteindre. Mais un autre imprévu allait la retarder.

Les sorciers Impériaux progressaient à travers aussi rapidement que la taille du groupe de cavaliers le permettaient. Ils ne mirent cependant pas trop longtemps pour traverser Altdorf et arriver a vue, et à portée de nez, du Collège Doré. Ce qui n'empêcha pas à Reihnold de faire remarquer qu'il aurait été plus rapide de contourner la ville. Ils mirent quelques minutes de plus pour atteindre le bâtiment ressemblant à une immense forge dotée de nombreuses cheminées. Commençant à faire le tour du Collège, les cavaliers entendirent une conversation qui les guida à l'entrée.

-Mais puisque je vous dit que j'ai été convoquée par le Seigneur-Sorcier Franz Goldslascher! lança une voix féminine

-Si vous pouvez nous le prouver, il n'y a pas de problème et nous vous laisserons rentrer. Mais sinon fichez le camp! répondit une voix masculine dure

-Mais je le peux. J'ai été envoyée par la Tour Blanche de Hoeth pour aider vos sorciers à trouver ce qui tue les leurs. Si je vous dis tous ce que je sais, est-ce que cela suffira?

-Dîtes toujours, nous verrons après.

-Bien. Au Sud, vous êtes embourbé dans une guerre contre les Peaux-Vertes, et bien sûr de nombreux thaumaturges sont descendus pour assister les soldats. Là-bas, quelquechose profite de la confusion créer par les combats pour enlever les magiciens, humains ou orques, pour les assassiner dés que Morrslieb brille. Ces meurtres se passent toujours durant une étrange cérémonie, et la victime est toujours retrouvée au fond d'un trou baignant dans la Magie Noire, sur un motif complexe dédié à l'Architecte du Changement. A côté est toujours retrouvé un parchemin écrit dans le sang. Je sais également que ces exactions ont débutées quelques temps avant l'attaque de la Waaagh! Nazgarub Briz'Nuk et que ce sont les magiciens de divers races qui en ont fait les frais.

-C'est ce que disent les rumeurs. Mais il faudrait trouver quelquechose pour confirmer vos dires. Sinon qu'est-ce qui nous prouve que vous ne faîtes pas que répéter des ragots que vous avez entendu dans une taverne?

-Parceque je les confirme. fit Lucius en finissant de contourner le bâtiment

Le groupe de cavaliers sorti de derrière l'angle qu'ils suivaient pour se retrouver face à la scène. Ils virent une jeune elfe blonde montée sur un magnifique coursier elfique alezan qui se tenait en face d'un groupe de soldats armés de hallebardes et au visage recouvert par des foulards jaunes du menton jusqu'au nez afin de se protéger des odeurs.

-Et qu'est-ce qui nous prouve que vous ne confirmez pas des mensonges? fit le soldat à la voix dure

-Parceque en tant que Sorcier Flamboyant j'ai accès a ces informations.

-Alors prouvez nous que vous êtes ce que vous prétendez.

-Donnez moi votre foulard. dit Lucius en levant les yeux au ciel

Le soldat sorti une autre pièce de tissu de sa poche et la tendit au pyromancien. Celui-ci la laissa choir, puis commença à marmonner en effectuant des gestes précis avec ses mains.

-Il recommence! cria l'un des escorteurs en levant son arquebuse, aussitôt imité par les autres.

Lucius resta imperturbable et finit le rituel, enflammant ainsi le tissus.

-Vous n'avez pas besoin de perturber nos soldats! lança Reihnold

-Avez-vous besoin d'une quelconque autre preuve? déclara le Sorcier Flamboyant en ignorant ma remarque du Sorcier d'Améthyste

-Non. répondit le garde

-Est-ce que je peux passer maintenant? demanda Sihanna

-Euh... Oui.

-Tant mieux. fit l'elfe

Les gardes s'écartèrent pour laisser l'entrée libre aux chevaux. Les cavaliers pénétrèrent dans la cour du bâtiment, puis les magiciens mirent pieds à terre. Un novice qui avait à peine onze ans s'approcha d'eux et leur demanda en s'inclinant:

-Êtes-vous venus sur convocation de messire Goldslascher?

-Oui. répondit laconiquement Reihnold

-En ce cas, veuillez me suivre.

L'apprenti s'engagea dans un couloir dont la porte était ouverte. Les quatre magiciens le suivirent laissant leurs chevaux aux bons soins des escorteurs, qui n'étaient pas rassurés de ce trouver dans ce lieux magique après ce que Lucius leur avait dit sur les risques de la magie, et l'odeur de souffre n'arrangeait pas leur moral. Tandis qu'ils parcouraient les couloirs richement décorés donnant sur des salles remplies d'instruments étranges et alambiqués, Sihanna prit la parole.

-Merci. dit-elle à l'adresse de Lucius. Cela faisait trois-quarts d'heure qu'ils refusaient de me laisser entrer.

Puis elle se présenta sans transition: -Je m'appelle Sihanna.

-Enchanté, je suis Lucius Heitburg. Voici Reihnold Van Kheisel, Loanna Donauer et Wilhelm Stahl. dit le pyromancien en les désignant chacun successivement d'un mouvement du bras.

Ceux-ci saluèrent poliment l'elfe de la tête.

Le novice s'arrêta devant une porte et toqua. Une voix répondit « Entrez ». L'apprenti ouvrit et franchit alors l'entrée, toujours suivi des quatre magiciens. Ils entrèrent dans une grande pièce confortablement et abondamment meublée qui contenait neufs fauteuils. L'un d'entre eux était occupé par un homme d'une quarantaine d'années.

Cet homme mesurait environ un mètre soixante-dix. Il avait un visage un visage carré et imberbe, un front commençant à être ridé surmonté d'une chevelure courte et blonde pâle aux tempes grisonnantes, et une paire d'yeux gris clair. Des yeux dans lesquels brillèrent un peu de surprise lorsqu'ils virent les nouveaux arrivants. Leur propriétaire congédia le novice:

-Merci Ludwig.

Le garçon s'inclina légèrement puis sorti de la pièce, laissant les thaumaturges plus entrainés entre eux.

-Bonjour. Je suis Franz Goldslascher, Seigneur-Sorcier du Collège du Métal. se présenta celui-ci en souriant. Je suppose que vous êtes les sorciers qui doivent m'aider à résoudre les assassinats.

-Je crois bien que oui. Vous avez l'air surpris de nous voir. répondit Loanna

-Mais je le suis. C'est que vous avez l'air jeunes.

-Vous n'étiez pas au courant? continua la Sorcière Lumineuse

-Ce n'est pas moi qui vous ais choisis, ce sont les Collèges eux-même. Je ne connaît même pas vos noms. Donc si vous pouviez vous présentez s'il-vous-plaît, cela pourrait m'être utile.

-Je suis Loanna Donauer, sorcière du Collège de la Lumière.

-Je me nomme Lucius Heitburg, sorcier du Collège du Feu.

-Je suis Wilhelm Stahl, sorcier du Collège du Ciel.

Avant que Reihnold n'ouvre la bouche, le Sorcier du Métal lui dit:

-Vous êtes Reihnold Van Kheisel, un sorcier du Collège de la Mort, c'est bien cela?

-C'est exact.

Avant que Sihanna n'ai put se présenter, Franz s'adressa à elle.

-Vous devez être Sihanna, la mage envoyée par la Tour Blanche, n'est-ce pas?

-C'est bien moi. répondit l'elfe. Mais comment me connaissez-vous moi, qui vient de l'autre côté d'un océan, alors que les quatre autres sorciers ici doivent avoir passer beaucoup dans cette ville et viennent des Collèges situés à proximité?

-Parceque quand j'ai contacté la Tour Blanche, les Maîtres du Savoir avait déjà décidé de vous envoyer. Alors que la dernière fois que la dernière fois que j'ai demandé aux Collèges de la Magie comment ils contaient procéder, il y a onze jours, ceux-ci m'ont répondus qu'ils avaient décidé d'envoyer des sorciers, mais qu'ils n'avaient pas choisi lesquels. Si vous avez d'autres questions, attendez que les autres soient là pour les poser.

-Les autre? Quels autres? demanda Reihnold

-Les autres sorciers. Chaque Collèges envoient un des leurs.

-Et quels sont leurs nom? dit le Sorcier d'Améthyste

-Je vais les découvrir en même temps que vous.

Franz s'approcha d'une table qui était placée dans un coin de la pièce. Quatre pigeons mécaniques étaient posés dessus. Il les prit et remonta leurs mécanismes. Puis il s'approcha de l'unique fenêtre de la salle, l'ouvrit et jeta les volatiles artificiels par celle-ci.

-En attendant, vous pouvez vous assoir si vous voulez. invita le Seigneur-Sorcier en désignant les sièges

Les magiciens s'exécutèrent. Le silence s'installa pendant un court moment, avant que Wilhelm ne le rompe en interpellant Lucius.

-Évitez de terrifiez notre escorte à l'avenir.

Il fallu quelques secondes au Sorcier Flamboyant pour faire le lien avec un événement très récent.

-Je suppose que vous parlez du sort que j'ai lancé devant le garde.

-Vous rendez inutilement nos escorteurs nerveux!

-Non, pas inutilement. Suspicieux comme ce soldat était, si je voulais lui prouver que je suis bien un Sorcier Flamboyant il fallait que j'utilise la pyromancie. répondit Lucius. D'ailleurs, pourquoi n'avez-vous pas utilisé vos pouvoirs pour lui prouver que vous êtes une mage de la Tour Blanche? demanda t'il à Sihanna

-Mais je l'ai fait. Le garde n'a quand bien même pas voulu croire que je venais de la Tour Blanche et il a héler un groupe de soldats qui faisaient le tour du Collège pour venir l'aider au cas où je tente de passer de force.

La conversation dériva sur les différentes gardes connaissaient des Collèges de la Magie et de la Tour Blanche que les magiciens connaissaient. C'est incroyable les sujets que peuvent trouver des personnes qui s'ennuient. Ceci dura dix bonnes minutes jusqu'à ce que quelqu'un toque à la porte. « Entrez » fit Franz. Ludwig, le novice, entra suivi d'une femme.

Celle-ci était fine et mesurait un mètre quatre-vingt. Elle avait un visage ovale où deux grands yeux brun auréolés de gris surmontaient un nez fin. Elle avait une chevelure noire jais qu'elle portait attachée en queue-de-cheval. Elle avait à peu près vingt ans.

Après quelques formules de salutation, elle déclara:

-Je suis Sylvana Graf, et je suis une sorcière du Collège des Ombres.

Les magiciens déjà présents se présentèrent à nouveau. La nouvelle venue s'assit dans le fauteuil que lui désigna Franz. Les occupants des sièges reprirent leurs conversations mais sur d'autre sujet. Ils essayèrent d'y mêler Sylvana, mais celle-ci répondait brièvement aux questions qui lui était posées et ne prononça pas un traître mot par ailleurs.

Quelques minutes plus tard, Ludwig entra à nouveau, cette fois-ci accompagné par deux hommes.

L'un deux portait une robe vert sapin. Il était assez petit, il mesurait entre un mètre soixante-cinq et un mètre soixante-dix. Son visage était rond, possédait un teint légèrement rubicond et une paire d'yeux brillants verts. La partie inférieure de sa face était entièrement recouverte par une barbe courte et soigneusement taillée d'un brun sombre, de même couleur que ses cheveux.

L'autre était habillé par des habits élimés bruns, dont certains laissaient entrevoir ses muscles. Il était grand, il mesurait un mètre quatre-vingts-cinq. Il avait un visage farouche avec deux yeux intimidants couleur noisette. Une longue barbe brune claire, presque blonde foncée, dissimulait la moitié inférieure de sa face comme pour l'homme à la robe sapin, mais contrairement à lui ses poils étaient rêches, sales et emmêlés. La partie supérieure de son faciès abritait non seulement ses deux yeux impressionnants, mais arborait également une cicatrice le long de sa joue droite. Quelques mèches de cheveux de même couleur que la barbe retombait devant ses paupières. Malgré son air sauvage, cet homme était étrangement attirant.

Les deux nouveaux arrivants avait tous les deux dans la vingtaine.

Après une énième présentation des autres thaumaturges, les deux sorciers se présentèrent à leur tour.

-Je m'appelle Tanzel Bestraufung, sorcier du Collège de la Vie. dit l'homme à la robe sapin

-Et moi, je suis Lapzig Grunter, et je viens du Collège de la Bête. fit le sorcier aux habits abimés

Franz montra de la main les deux derniers sièges libres. Jusque là, le Seigneur-Sorcier Doré avait conservé un sourire poli sur son visage, mais il le perdit très vite en remarquant l'âge des deux derniers invités. Il fit signe à Ludwig qu'il se retire puis annonça:

-Comme il y a un sorcier de chaque Collèges, et une mage de la Tour Blanche, ici. Je crois que tout le monde est présent. Avant que vous ne commenciez à faire des remarques ou poser des questions, je vais moi-même en poser une: A part moi, qui a plus de vingt-cinq ans dans cette pièce?

Sihanna fut la seule à lever la main.

-Rassurez-moi, enchaina le Sorcier du Métal, tous le monde a-t'il plus de vingt ans ici?

Cette fois-ci, tous formulèrent de courtes réponses positives.

-Vous savez tous pourquoi vous êtes ici, pour mettre fin aux assassinats des nôtres. Si l'un d'entre-vous à la moindre idée de pourquoi il a été envoyé ici, qu'il le dise. Parce que je vous trouve tous un peu trop jeune pour cette mission.

-J'aurais été envoyée par manque d'autres troupes, et parce qu'apparemment je serais la mage qui pouvait être envoyée ayant les meilleures capacités martiales. dit Sihanna avec une pointe de vanité

-Moi se serais plutôt parceque j'aurais vu les traces de l'une des cérémonies, je pense. Mais l'on ne me l'a pas dit. fit Lucius

-Et moi, ce serais plutôt parce que je suis la seule à avoir vécue une tentative d'enlèvement ratée par les assassins. Enfin, je crois, moi non plus je n'ai pas été mise au courant. déclara Loanna

Et les autres n'en avaient aucune idée.

-L'un d'entre- vous a-t'il demandé pourquoi il était sélectionné pour une mission aussi importante? prononça avec difficulté Franz

N'ayant aucune réponse, le Sorcier Doré enchaîna:

-Et pourquoi donc?

-Si les Seigneurs-Sorciers vous donnent un ordre, allez-vous chercher à le discuter? répondit Lapzig, le Sorcier d'Ambre

Franz commençait à se demander si ce n'était pas là une farce. Une farce de très mauvais goût même. Ce qui était compréhensible. Il faisait face à une crise grave, et pour l'aider on lui envoyait des sorciers qui avaient finit très récemment leurs noviciats et qui n'osaient même pas poser une question aux thaumaturges de rangs supérieurs. Puis une pensée fusa dans son esprit: « Si le Sorcier du Feu à vraiment vu les traces d'une des cérémonies et si la Sorcière de la Lumière à réellement faillie se faire enlever, autant en tirer des informations ». Il s'adressa donc à Loanna:

-Dîtes-moi, puisque vous avez failli vous être emportée par les assassins, racontez-nous en détail se qui s'est passé. Ce sera sans doute utile.

Loanna prit une inspiration et commença:

Modifié par haldu
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Et pas un seul des bateau qui étaient passés

bateaux ; était passé

Ces contretemps étaient non seulement nuisible selon

nuisibles

mais étaient en plus assez désagréable

désagréables

supporter était sa chambre. Elle avait entrevue les cabines des autres passagers et avaient ainsi pût vérifier que les autres n'avaient pas été mieux lotis. Mais ce qu'elle avait eût du mal à supporter était le confinement dégagé par la pièce enterrée dans les entrailles du navire. Elle s'y retrouvait enfermée et en quelques sortes enterrée, et elle avait beaucoup de mal à le supporter.

Bon j'arrête là, y en a trop !!! Je te laisse fouiller le reste parce qu'il faut une relecture !

Pour le fond, un rassemblement. Je trouve un peu maladroit le passage entre l'elfe et les gardes. Ca fait puéril et les gardes plus crédibles. Mais c'est sensé être une elfe, hautaine et cruelle. Elle aurait dû rentrer dans le tas, même si c'était que pour les mettre chaos. Là elle reste là à pleurnicher ça fait bizarre. Surtout avec sa mission. Ensuite le regroupement est bien mené même si je comprends pas encore cette insistance sur l'âge ! On dirait vraiment que c'est important pour l'histoire ! Allez la suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 1 mois après...
Bon j'arrête là, y en a trop !!! Je te laisse fouiller le reste parce qu'il faut une relecture !
Ça m'apprendra à ne relire qu'une fois à la va-vite :lol:
Mais c'est sensé être une elfe, hautaine et cruelle. Elle aurait dû rentrer dans le tas, même si c'était que pour les mettre chaos. Là elle reste là à pleurnicher ça fait bizarre. Surtout avec sa mission
C'est vrai, j'ai un peu foiré le passage avec les gardes. C'est vrai que c'est une elfe sensée être hautaine. Par contre je ne vois pas pourquoi elle devrait être cruelle. Ce n'est pas une elfe noire.

Et elle ne risque pas de foncer dans le tas. Elle fait face à des soldats supérieurs en nombre qui gardent un bâtiment remplis de sorciers de bataille. Même si c'est juste pour mettre le Chaos, foncer dans le tas serai suicidaire.

C'est pas mal je trouve que cela s'améliore.
Content de te revoir Silver :lol:

Après un long délai, voici la suite. j'ai mis du temps à cause de pannes d'inspiration, et parceque je voulais faire quelquechose de long. Et je suis désolé de dire que la suite devra attendre longtemps, car je ne pourrais pas écrire avant la fin des vacances.

Là c'est le début de l'enquête, et dans 2 chapitres, se sera le début de l'enquête mouvementée.

Bonne lecture :rolleyes:

XIV- Témoignages

-Cela s'est passé il y a deux mois. J'accompagnais une armée de Nuln. Nous avions établi un camp près du centre du front, sur une colline de faible hauteur. Nous essuyons régulièrement des attaques de la part des Peaux-Vertes. Le général n'appréciait pas de voir une femme combattre, lors des attaques il m'ordonnait donc systématiquement de rester à l'arrière et d'utiliser la magie à distance en cas d'attaque d'orques.

» Les attaques sur notre position étaient fréquentes, aussi avons-nous trouvé un déploiement nous permettant de tirer le meilleur parti du relief accidenté, et qui permettait de laisser l'artillerie et la sorcière, donc moi, à l'abri des combats tout en étant assez proches pour intervenir sans grand-risques. Les tentes étaient plantées en haut du flanc de la petite colline, mais pas au sommet car il était boisé. Elles étaient placées de manière à ce qu'il y ait de vastes lignes de vues pour notre artillerie. Les canons étaient placés dans les allées du camp et protégés par des barricades de matériels divers afin d'en gêner l'accès et de pouvoir pilonner l'ennemi, les tireurs étaient situés plus en dessous du campement afin de protéger ce-dernier et d'avoir une bonne vue sur le champ de bataille, l'infanterie et la cavalerie étaient déployées au pied de la colline, et moi je déambulais entre les tentes et les canons en lançant des sorts et pouvant me mettre à l'abri si nécessaire. Comme une prairie s'étendaient au pied de la colline, nous pouvions voir venir les orques de loin.

» C'est lors d'une des attaques que j'ai failli être enlevée. Les vigies avaient repérés l'ennemi de loin et venaient de sonner l'alerte. Nos troupes avaient été déployées comme d'habitude. J'avais rejoint l'endroit que je considérais comme le meilleur point de vue sur la prairie, et un canon avait été placé quelques mètre au dessus de moi, la pente étant abrupte. Le monter jusqu'ici n'a pas été chose facile, comme pour les autres. Lorsque les orques et les gobelins furent à portée, je commençai à jeter mes sorts et j'entendis le canon tirer à intervalles les plus courts possibles. Les détonations étaient assourdissantes. Puis, alors que la bataille continuait au pied de la butte, le canon tira une dernière fois, puis plus aucun bruit de ce côté. Les autres pièces d'artilleries disséminées dans le campement poursuivaient le bombardement, mais celle-ci s'était tu. Je ne le remarquai pas tout de suite, j'avais d'autres chats à fouetter quand même! Mais je fini par entendre ce relatif silence et je tournai le regard vers la machine. Les servants avaient été égorgés!

» Puis de larges silhouettes sortirent d'entre les tentes et je vit les assassins. Ou plutôt leurs déguisements. Leurs camouflages dégageaient une Magie Noire perceptible. Ils étaient recouverts par des ombres autour de leurs corps. Elles laissaient clairement voir leurs silhouettes humaines mais elles masquaient tous le reste. Je ne voyais donc pas leur visage, qui étaient figurés par une boule noire où brillaient deux cercles rouges à la place des yeux, comme des rubis. Avant que je ne réagisse, ils m'encerclèrent rapidement, puis une ombre s'avança vers moi. Elle était différente des autres car ces yeux étaient violets comme des améthystes.

» Je me secouai et j'agis rapidement. Je commençai le rituel pour le sort qui me parût le plus adapté, il était un peu long, mais pendant ce temps, contrairement à ce que je craignais, aucune des ombres ne bougea. Je fini d'incanter et des serpents lumineux jaillirent de mes doigts. Mais dans la seconde qui suivit, l'ombre aux yeux violets fit rapidement un signe complexe dans l'air, laissant des traces lumineuses indigos dans l'air, et les serpents destinés à les aveugler semblèrent figés dans l'air. Puis ce mystérieux ennemi murmura quelquechose et les serpents se dissipèrent. Je recommençai aussi rapidement le rituel pour un nouveau sort, plus offensif cette fois. De nouveau, les ombres ne bougèrent pas d'un poil. Puis quand j'eus finis d'invoquer les Vents de la Magie, le même scénario se reproduisit. L'ombre refit un motif complexe de la main, le sortilège sembla figé puis elle le dissipa.

» Le temps avait semblé comme ralenti jusque là, puis tous se précipita. L'ombre magicienne cria une formule magique et un jet d'énergie me percuta pour me projeter a terre quelques mètres plus loin. Avant que je ne me relève, elle lança un nouveau sort et je fut prise de convulsions. Quand j'arrivai à me maitriser, je vis qu'un de mes ennemis s'était penché sur moi. Je tirai ma dague de son petit fourreau et portai un coup sur elle. Mais mon adversaire l'avait vu venir, l'évita, attrapa ma main au vol et la tordit jusqu'à ce que je lâche mon arme. Puis il m'attrapa fermement par le col et me releva. J'ouvris la bouche pour tenter de lancer un dernier sortilège, mais il plaqua sa main sur ma bouche, me ceintura et m'attira contre lui à peine le premier son prononcé. Je m'attendais à sentir du solide dés que j'aurais touché les ténèbres qui l'enveloppaient, mais non. En tournant les yeux, je me vit mes épaules s'enfoncer de quelques centimètres avant de sentir un petit choc. En face de moi, une autre ombre farfouillait en elle-même. De toute évidence, les capes de ténèbres qui les entouraient n'étaient pas leur peaux, et elles devaient porter des vêtements et de l'équipement sous cette couche noire.

» L'être en face de moi sorti, sans doute d'un sac dissimulé sous ses ténèbres, trois morceaux de tissus et une corde. L'agresseur qui me tenait enleva sa main de mes lèvres et pressa fortement mes joues afin de tenir ma bouche ouverte. L'autre ombre fit une boule avec une des pièces de tissus et me la fourra dans la bouche. Puis elle prit un autre bout d'étoffe, le passa entre mes dents et le noua derrière ma nuque afin d'éviter que je ne crache le premier morceau. Et enfin je la vit prendre la dernière pièce de tissus et elle me banda les yeux avec. Ensuite l'ennemi qui me tenait me retourna et attrapa mes mains et les tint fortement serrées l'une contre l'autre, avant que je ne sente une corde glisser autour et devenir de plus en plus serrée, me privant petit à petit de ma liberté de mouvement. Après, l'un de mes geôliers m'attrapa par les épaules et me fit tourner plusieurs fois sur moi-même jusqu'à ce que je perde mes repères. Puis l'un d'entre-eux m'arrêta, et je sentis qu'il me passa une laisse de corde autour de mon cou et tira dessus pour me faire avancer.

» J'étais totalement à leur merci. Je ne savais pas où j'allais, je ne pouvais pas lancer de sort, ni me battre, ni même crier. Mais crier pour me faire entendre par qui? Les soldats étaient aux pieds de la colline, trop loin pour m'entendre et pris dans le fracas de la bataille, et même si ils avaient pu, ils étaient en train de se battre contre les orques et avaient des problèmes plus urgents à régler. Idem pour les tireurs. Et les canonniers étaient assourdis par le son de leurs armes, et de toute façon, ils étaient loin d'être des Joueurs d'Épées. Je croyais qu'il n'y avait personne pour m'aider, mais j'eus beaucoup de chance de me tromper.

» J'entendis le grondement des sabots approchants. Un groupe de cavaliers venait par ici. Je crois qu'ils fuyaient les combats et je pense qu'ils se sont servis de mon sauvetage pour sauver aussi les apparences. Bien sûr, je ne vis pas les combats, mais j'entendis rapidement le bruit du métal se heurtant. Et des cris: de guerre et de douleur suivis rapidement par d'autres de victoire. Ceci ne dura pas bien longtemps, deux minutes tout au plus. Puis je sentis la corde autour de mes poignets se desserrer. Je me débarrassai immédiatement de mon bâillon, de mon bandeau et de ma laisse. Je vis alors les chevaliers qui m'avaient sauvés.

» Ils n'étaient guère reluisants, leurs armes, leurs armures et les caparaçons de leurs chevaux tachés du sang noir des orques et couverts de rayures. Ils étaient blessés, la moindre des choses que je pouvais faire était de les soigner. J'appris plus tard que plusieurs avaient succombé pendant la bataille avant qu'ils ne s'enfuissent. Pendant que j'examinais et soignais leurs blessures, qui étaient légères pour la plupart, je jetai un coup d'œil pour voir celui qui m'avait détaché. Il était coiffé de son heaume, visière abaissée, je ne vis donc pas son visage. Rien ne le différenciait des autres, son équipement était aussi sale et abimé, mais il y avait une petite différence. Il avait posé pied à terre et il essuyait son épée pour la débarrasser du sang. Mais pas seulement du sang noir d'orques, mais aussi d'un autre plus frais, rouge. Il avait réussi à tuer une des ombres!

» Malheureusement le cadavre ne put être examiné car les autres ombres s'étaient enfuies en l'emportant. D'ailleurs, une trainée rouge, allait jusqu'à la forêt. Mais les cavaliers ne pouvaient pas s'en servir pour les pister, les fourrées étant trop denses pour y pénétrer à cheval, et de toute façon les suivre dans cet environnement revenait à se jeter dans une embuscade en fermant la porte de sortie derrière soi.

» Alors que je regardais cette trace sanglante sur le sol se perdre dans la forêt, je perçu un petit mouvement à lisière des arbres. Même si elle était camouflée par l'ombrage profond des arbres, je put distinguer l'une des ombres, et elle tenait dans sa main un curieux instrument dans lequel elle était en train de mettre un carreau. Je le signalai immédiatement et bruyamment aux chevaliers, mais avant qu'eux ou moi n'ayons pu intervenir, notre ennemi finit de charger son arme, visa et tira. Elle avait ajustée son tir quelques secondes de trop, cet intervalle me suffit a voir qu'elle me visait et j'eus le temps de me jeter sur le côté. Le tir me rata, mais me taillada légèrement la peau. Le tireur s'enfuit aussitôt et disparu sous les frondaisons.

» Comme je l'ai déjà dit, le terrain empêchait les soldats de le suivre. Ils restèrent donc avec moi, soi-disant pour assurer ma sécurité. Mais si je pense que c'était partiellement pour cette raison, je pense aussi qu'ils n'avaient pas vraiment hâte de retourner se battre contre les Peaux-Vertes. Je descendis la pente pour me retrouver au niveau des tireurs. Ils ne me remarquèrent pas, occupés comme ils l'étaient à recharger leurs armes et à viser les derniers orques s'acharnant à se jeter sur nos soldats pour se briser sur les lignes de nos lanciers et de nos hallebardiers. Je pus voir que les autres gros Peaux-Vertes étaient déjà morts. Et les gobelins encore en vie étaient en train de s'enfuir. La bataille tirait à sa fin, et c'était nous qui venions de la gagner.

» Après avoir aider nos soldats à se débarrasser des attaquants, après m'être fait attaquée par les ombres, je devais maintenant m'occuper des blessés. Je me mis à arpenter le champs de bataille pour soigner les combattants à terre que je rencontrai tandis que d'autres soldats ramenaient ceux qu'ils retrouvaient jusqu'à la tente de l'infirmerie. Je continuai ainsi à marcher entourée de la misère de la guerre en essayant de la soulager de mon mieux pendant une demi-heure. Pendant cette durée, je me sentis de plus en plus mal, l'entaille faîtes sur mon bras par le projectile de l'ombre me démangeai de plus en plus, je commençais à avoir des vertiges. Mais je me concentrai sur les maux des autres. Puis je pris la direction de l'infirmerie. Alors que je soignais ceux que la bataille avait épargné, mon malaise continuait de s'accroître. Ma tête tournait de plus en plus, j'avais du mal à tenir debout, et ma blessure me brûlait atrocement. Je pris alors la décision de me soigner moi-même. Jusque là je faisais passé les autres en priorité. Mais alors que j'invoquai une ultime fois le vent d'Hysh, ma blessure m'envoya une douleur comme si j'étais brulée au fer blanc, qui s'étendit rapidement à tout mon bras, mes vertiges atteignirent leur paroxysme, tout ce qui m'entourait se fondit en un tourbillon de couleurs, qui vira au noir.

» Quand je repris connaissance, j'étais allongée dans un des lits de la tente. Je me sentais mieux qu'avant mon évanouissement, et cette sensation de bien être dura... disons vingts secondes. Ma blessure m'envoya une nouvelle vague de douleur, je la regardai pour voir ce que je craignait. Elle était purulente. Comme j'étais en meilleure forme, je voulu me soigner immédiatement et retourner guérir les blessés plus atteints. Ce fut une grave erreur. A peine eus-je commencé de me concentrer, que les même symptômes me reprirent, et je perdis de nouveau connaissance. Mais mon deuxième réveil ne fut pas aussi doux.

» Ce que je vais dire n'a sans doute aucune valeur car ce ne sont que des hallucinations, mais à ce que j'ai entendu, un général aurai lu l'un des parchemins écrits dans le sang qui sont retrouvés à côté des magiciens victimes des cérémonies, et aurait été pris des mêmes visions fantasmagoriques que moi. Donc je le dit, on ne sait jamais, au cas où cela puisse servir.

» J'émergeai en plein délire. Je croyais me retrouver au milieu d'un immense labyrinthe de cristal. Ses parois me renvoyaient tous mes rêves et mes fantasmes, mais de manière si déformée que leur beauté mensongère perdait tout son attrait et en devenait épouvantable. Au-dessus de ce paysage à la fois glorieux et angoissant flottait dans l'éther un château. Et c'était dans ce spectacle que mon esprit parcourait dans l'espoir de trouver une sortie.

» Mais mon délire ne me maintenait pas en permanence dans ce cauchemar, il me faisait divaguer de temps en temps jusqu'à un autre peut être encore plus effrayant. Occasionnellement, je reprenais conscience de mon véritable environnement, c'est-à-dire la tente d'infirmerie. Je percevais tout ce qui était autours de moi comme des êtres difformes et en décomposition, de sordides parodies d'êtres humains sorties tout droits de mes cauchemars. Et souvent, ces choses décrépies se rapprochaient de moi et me faisaient boire de force ce que je croyais être du poison.

» Je ne savais pas ce que je faisais pendant tout le temps que je délirais, ni combien de temps cela dura. J'appris ultérieurement que ces tourments avaient duré deux semaine. Heureusement, il arriva un moment où je me retrouvai une ultime fois dans ce maudit labyrinthe, cherchant encore désespérément une issue mentale. Puis tout les cristaux se mirent à noircir, dégageant une ombre de plus en plus dense, qui m'entourait, m'oppressait, m'étouffait, puis je finis par sombrer dans le néant. Quand je me réveillai, je me sentais très faible, et j'eus la surprise de me retrouver dans la tente entourée d'êtres humains normaux. Une femme, sans doute une Sœur de Sigmar d'après les nombreux symboles qu'elle portait, était penchée sur moi. Je me souviens du bref dialogue qui s'ensuivit:

-Euh.. Bonjour. commençai-je

Elle sourit et me répondit:

-Vous allez mieux à ce que je vois. Jusque là, vous restiez la plupart du temps plongée dans un sommeil agité, et quand vous ouvriez les yeux vous hurliez comme si vous étiez entourée de démons.

-C'est la situation dans laquelle je croyais être. Pendant combien de temps ai-je déliré?

-Pendant deux semaines.

Elle me tendit un bout de pain, et me dit:

-Mangez, cela devrait vous faire du bien. Depuis deux semaines, nous n'avons réussi qu'à vous faire avaler du liquide, ce qui était déjà assez difficile puisque vous vous débattiez pendant que nous essayons de vous faire boire.

-Merci. Désolée de vous avoir causée des problèmes. Dans mes cauchemars j'alternais toujours entre un labyrinthe cauchemardesque, et ici. Sauf que je voyais cette tente emplie de démons qui voulaient m'empoisonner. Je suppose que c'était vous et les autres.

Elle répondit simplement « Sans doute. » avant d'ajouter « J'oubliais, j'ai une autre mauvaise nouvelle à vous apprendre: les chevaliers qui vous ont secourus ont été assassinés. », et elle retourna soigner les autres blessés.

» Je vais tenter de faire court pour terminer. Les deux semaines qui suivirent, je les passait à me rétablir. Au bout de trois jours, je me sentais beaucoup moins faibles, au bout d'une semaine je pouvais tenir debout, et à la fin de la deuxième semaine j'étais totalement rétablie. Puis je reçus l'ordre de me rendre à Altdorf. Je fis la chevauchée jusqu'ici, et me voilà.

Les auditeurs restèrent quelques secondes silencieux devant les précieuses informations fournies par Loanna. Puis Franz finit de noter quelquechose puis, d'un ton froid et fonctionnel, demanda:

-Intéressant. Êtes-vous sûre que ce que vous nous avez raconté de votre agression n'est pas le fruit de vos hallucinations?

-Absolument certaine. répondit la Sorcière Lumineuse

-Tant mieux, cela nous sera utile. Et avez-vous quelquechose à rajouter?

-Non, j'ai tout dit.

-Quelqu'un d'autre sait-il autre chose?

-Oui, moi, signala Lucius, j'ai vu un des trous où les victimes sont retrouvées. Je peux peut-être vous apprendre quelquechose.

-Allez-y. dit le Seigneur-Sorcier Doré

-Nous étions deux sorciers dans l'ost de middenheimers que j'accompagnais: Kurt Leipzig, un Sorcier de Jade, et moi. Ce fut lui qui eut le malheur d'être la victime.

» Notre camp fut attaqué deux fois par les Peaux-Vertes. La première fois, ceux-ci utilisèrent la stratégie standard de leur race, c'est à dire se ruer vers nous en braillant comme les demeurés qu'ils sont. Nous les repoussâmes aisément. Mais une semaine plus tard, la deuxième attaque fut plus, hum, spéciale.

» Au lieu de foncer sans s'arrêter pour réfléchir, les Peaux-Vertes préférèrent créer deux vagues d'assaut. La première était constituée des petits de la horde, surtout des gobelins, et la seconde par les membres plus grand, et surtout plus courageux. Les petits furent envoyés en premier pendant que les gros se camouflaient efficacement parmi les arbres, tout en restant éloignés du campement. Je pense que se n'était pas un Peau-Verte qui à imaginé ce plan, il aurait dû faire preuve d'une intelligence peu commune chez les orques et d'une force extrêmement rare chez les gobelins.

» La première vague de minuscules ennemis fondit sur nous avec une discrétion si typique de leur race que nous les avions entendu venir et que nous avions eu le temps de nous préparer. Ils se jetèrent sur nous et la vague se brisa misérablement sur nos hallebardes comme sur des rochers. Ils ne mirent pas longtemps à paniquer et s'enfuirent sans nous causer la moindre perte. Les orques camouflés étaient tellement discrets, surtout selon les normes de leur espèce, que nous n'avions pas conscience de leur existence. Aussi, nous élançons-nous sans hésiter à la poursuite des gobelins. Les premiers en tête furent nos pistoliers, menés par notre Sorcier de Jade Kurt Leipzig. Ils rattrapèrent rapidement la vague se retirant et disparurent dans les fourrées avec elle.

» Mais à peine eurent-ils franchis l'orée de la forêt, que les ennemis plus volumineux se dirigèrent vers nous. Se fut le bruit de leurs pas qui nous avertirent. A l'exception de ces cavaliers, tous nos soldats regagnèrent leurs lignes. Nous n'avions pas eu de pertes contre les gobelins, uniquement des blessés légers. Les gros orques nous foncèrent dessus. Si j'ai comparés nos premiers attaquants à une vague, ceux qui nous fondirent dessus se rapporteraient à une tempête en mer. Rapidement, la bataille se transforma en un tourbillon de violence, et je me fit entraîner par la frénésie guerrière. Il ne m'en reste guère de souvenirs, à part des brèves images de violences et de mort, de sang giclant, de viscères sortant des combattants, de barbarie à l'état pure. Le seul souvenir totalement clair qu'il me reste est celui de moi invoquant une épée enflammée avant de l'utiliser pour trancher la jambe d'un troll. D'ailleurs, j'ai utilisé la peaux de cette jambe pour me faire une paire de gants en guise de trophée plus tard. A la fin de la bataille, j'étais couvert de sang, des cadavres des deux camps jonchaient le sol, un immense géant agonisait sur l'une de nos tentes, et les Peaux-Vertes faisaient marche arrière. Je suppose que nous avons gagné.

» Il fallut s'occuper de nos blessés, compter nos pertes, vérifier si nos vivres et notre matériel d'artillerie n'étaient pas endommagés, voir combien de tentes avaient été détruites, quels officiers avaient succombés, et donnés les derniers sacrements aux agonisants. Ceci nous prit le reste de la journée. La dernière tache que nous effectuâmes était de s'informer de quels gradés étaient retournés ad patres. Kurt Leipzig n'était pas parmi les corps, cependant personne ne l'avait revu, ni lui, ni les pistoliers qui l'accompagnaient. Nous envoyâmes alors quelques hommes pour retrouver leurs cadavres, n'étant pas très optimistes sur leurs chances de survie. Ils revinrent et dirent au capitaine Heitburg, mon frère, de les suivre. C'est ce qu'il fit, moi également. Effectivement, leur découverte était étrange.

» Les pistoliers étaient bien morts, leurs chevaux percés de trous, sans doute dû à des projectiles, leurs gorges proprement tranchées, trop proprement. Il n'y avait aucun signe de la sauvagerie habituelle des orques, cela ressemblait bien plus à un assassinat dans les règles. Le corps de Kurt n'y était pas. J'étais parfaitement au courant des meurtres de sorciers, et vu la différence entre les actes sauvages des orques et le professionnalisme de la mort des cavaliers, je fis tout de suite le rapprochement, et j'ordonnais immédiatement la mise en place de patrouilles pour le rechercher, bien que je n'eusse pas ce droit. Je me suis expliqué ultérieurement avec mon frère à propos de ceci, mais cela n'a rien à voir avec les meurtres.

» Des groupes de soldats explorèrent les bois pendant deux jours entiers. Malheureusement, nos recherche ne furent pas assez rapides, ni suffisantes, et nous retrouvâmes Kurt mort.

» La nuit précédent la découverte du corps, Morrslieb brilla particulièrement fort, comme cela se produit souvent ces derniers temps. Le lendemain, le nombre de patrouilles se réduisit. J'avais informé l'état-major que si nous ne retrouvions pas Kurt, avant que Morrslieb brille, ses chances de survie étaient très faibles. Maintenant, les quelques groupes qui recherchaient le sorcier le faisaient juste pour confirmer sa mort. Je dirigeais un de ces groupes, une dizaine de Joueurs d'Épées, et ce fut nous qui le retrouvâmes.

» A l'aube, tandis que nous étions engagés sur une piste de gibier, je ressentis une vague émanation magique. Je dirigeais mon escorte vers celle-ci, et je sentis le courant magique légèrement s'intensifier. Je sentis également que c'était une Magie Noire qui le constituait. Je préférai ne pas le signaler à mes accompagnateurs pour éviter de les rendre nerveux, et nous continuâmes de remonter le courant, que j'étais le seul à ressentir. Nous débouchâmes très vite sur une clairière, au centre de laquelle était situé un trou, creusé récemment d'après le tas de terre à côté. La Magie Noire qui s'en dégageait était très puissante. La lumière du Soleil était bloquée par les arbres, et j'éclairais le groupe en faisant tenir une flamme dans ma main. J'éteignis mon feu magique pour éviter qu'il ne réagisse avec l'énergie maléfique, avant de descendre dans l'excavation. Quand le Soleil fut au-dessus des arbres, je pus distinguer ce qui se trouvait dans la cavité.

» Déjà, il y avait Kurt, qui était bel et bien mort, poignardé. Il était étendu sur un entrelacement complexe de lignes et d'arabesques indescriptibles. Ce motif était tracé dans la terre. Cependant il y avait un signe de très mauvais augure qu'il était possible de discerner au milieux de ce capharnaüm, la rune du Grand Conspirateur. A côté du cadavre, j'ai trouvé un parchemin écrit dans le sang. Celui-là aussi était chargé d'énergie obscure. A part cela, il n'y avait rien d'autre.

-Le signe que vous avez vu ressemblerait-il à celui-ci? dit Franz en lui tendant un parchemin

Lucius le regarda méticuleusement avant de répondre:

-Parfaitement, à un détail près. Le symbole du Grand Architecte était beaucoup plus petit par rapport au reste du signe.

-Vous ne nous avez appris rien de nouveau sur ce qui entourait les corps des victimes, par contre vous avez relevé un détail plus qu'inquiétant. La manière dont les orques se sont camouflés pour vous surprendre et ont attendu que votre Sorcier de Jade sorte de la ligne de bataille avant de vous fondre dessus est vraiment alarmante. Les orques ne sont pas assez intelligents pour imaginer un tel plan, et si les gobelins sont assez forts pour tenter ceci, jamais ils ne pourraient réussir à maintenir une telle discipline chez les orques. Cela veut dire que soit Nazgarub Briz'Nuk en personne participe aux meurtres et que c'est un véritable génie pour sa race, soit les Peaux-Vertes se sont alliés à quelquechose d'intelligent qu'ils craignent, voir même sont les esclaves de cette chose, ou sont tout au moins manipulés.

Les sorciers dans la pièce se turent en réfléchissant quelques secondes aux implications de cette probabilité, puis Franz reprit la parole:

-Vous vous demandez sans doute pourquoi vous devrez m'aider à traquer les tueurs de sorciers alors que vous êtes vous-même magiciens. Et bien, écoutez-moi, cela fait partie de mon plan pour arrêter les meurtres.

Au Sud de L'Empire, dans le campement de Nazgarub Briz'Nuk

Une dent arrachée, un rugissement de douleur, une autre dent arrachée, un autre rugissement de douleur, une troisième dent arrachée... Telle était la tâche à laquelle s'adonnait avec enthousiasme le chef de guerre Nazgarub Briz'Nuk, en dépit des débattements de l'orque noir qu'il tenait par la gorge. Ce Peau-Verte avait crut qu'être orque noir suffisait à être supérieur à tous les orques normaux ou sauvages, et avait eu l'audace de défier le chef de la Waaagh! qui était un « simple » orque. Et maintenant, il se retrouvait plaqué contre le sol, ses kikoup' hors-de-portée, avec un seigneur de guerre sadique qui le tenait par la gorge et qui lui arrachait les dent une-à-une. De son côté, Nazgarub était aux anges. Avant de faire la connaissance de Grande têt' de Piaf et de Grande têt' de Meuh, il n'aurait jamais imaginé pouvoir immobilisé totalement un orque noir, et encore moins en le torturant. La mâchoire de la victime était maintenant pleine de sang et presque vide de dents, il n'en restait qu'une seule. Nazgarub porta doucement la main dessus, malgré les tentatives totalement dérisoire de l'orque noir pour le mordre, et arracha la dent d'un coup sec. Puis le tortionnaire la rangea avec les autres dans une bourse, posa sa deuxième main sur la gorge et les resserra jusqu'à ce qu'il entende et sente les vertèbres craquées.

-Y'a un otre krétin ki veu m'défié?! hurla-t'il à l'adresse du groupe de volumineux orques autour de lui

Aucune réponse. Nazgarub fendit la foule pour s'en aller, puis, alors qu'il était encore au milieu des Peaux-Vertes en train de s'écarter, un orque juste à côté de lui lança.

-Moi! J'sui le pluss' mieu, j'doi ètre l'chef.

Nazgarub décrocha son kikoup' en forme de hache de sa ceinture et se retourna brusquement en portant un coup en direction de l'idiot de qui avait osé le défier. Ce dernier n'avait pas eu le temps de réagir, il son corps toucha le sol tandis que sa tête suivit une trajectoire en forme de cloche dans les airs avant de retomber quelques mètre plus loin.

-Y'a d'otre fils de Squigs ki veule se batre?

Tous ceux qui entouraient le chef se dépêchèrent de s'écarter, et la foule se dispersa. Nazgarub se retourna et lança aux gobelins qui étaient déjà en train de s'occuper à dépecer des cadavres:

-Si vou savé se k'est l'mieu pour votr' santé, gardé moi une kuisse.

Il retourna à sa hutte primitive. Malgré le Soleil radieux dehors, seul se qui se trouvait devant l'ouverture d'entrée était éclairé. Le rester était plongé dans une obscurité qui n'était pas naturelle. Nazgarub vit la volumineuse silhouette de Grande têt' de Piaf s'agiter derrière son trône. Le seigneur de guerre s'assit sur ce meuble, et entendit son étrange conseiller lui susurrer:

-Alors, est-tu satisfait de la puissance que je t'ai donnée? La puissance par laquelle tu es devenu le seigneur de ton armée, la puissance qui t'as permis de vaincre aussi aisément les combattants qui t'ont défié.

-Trè!

-J'aurais besoin que tu ordonnes à un de tes Bizarboyz de se rendre au lieu que je lui indiquerait.

-Non! Chak foi k'y en a un ki fè sa, on l'revoi jamais. Ké ke t'en fè d'mé chamans? Fè sa avek dé zoms bizar!

-Quand cela sert mes plans, je le fais avec des sorciers humains. La dernière fois, c'était quand tes troupes ont attaquées un campement des humains, et que je les avais divisé en deux vagues. Cela m'a permis de capturer un des sorciers.

-Ouai, mais l'otre zom bizar a koupé la jamb d'un d'mé trol.

-Qu'importe la perte d'un troll, face aux plan du glorieux Tzeentch.

-De ki?

-De mon maître.

-Cé moi ton mètre!

-Vraiment?

Grande têt' de Piaf murmura quelquechose qui écorcha les oreilles de l'orque. Ce-dernier fut soulever de son trône et resta à léviter en l'air. Grande têt' fit un mouvement avec l'une de ses serres, ce qui projeta Nazgarub contre le mur de la hutte. Un autre mouvement, et l'envoûté s'écrasa violemment contre le mur opposé. Encore un mouvement de serre, et l'orque fut plaqué à toute vitesse contre le plafond. Puis son geôlier le laissa retomber lourdement contre le sol. Puis le véritable maître de la horde s'approcha de la silhouette à terre.

-Ici, le maître de la Waaagh! n'est ni Gubbinz, qui est mort pour servir mes plans, ni Grande têt' de Meuh, ni toi. Le seul véritable maître est Tzeentch, et ici, je suis son représentant. déclara triomphalement le Duc de Changement

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et qui permettait de laisser l'artillerie et la sorcière, donc moi, à l'abri

Quand tu racontes une histoire, tu parles vraiment de toi a la troisième personne ?

je me vit mes épaules s'enfoncer

En plus de ne rien vouloir dire, il y a une faute :rolleyes:

je put distinguer l'une des ombres,
aussitôt et disparu sous les
je les passait à me rétablir. Au bout de trois jours, je me sentais beaucoup moins faibles

Encore trop de fautes ! Je te laisse encore re vérifier !

Pour le fond on apprend beaucoup plus avec les histoires ce qu'il se passe. Surtout qu'un duc de changement est la. Y a quand même du gros morceau !! On sait toujours pas pourquoi les mages mais ça viendra dans la suite de l'histoire ! En tout cas, voyons la suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 1 mois après...

Me revoilà! :D

Ensuite le regroupement est bien mené même si je comprends pas encore cette insistance sur l'âge !
Je n'avais pas relevé ça la dernière fois, car à l'origine, leur âge allait servir à introduire un passage donnant des infos. Mais j'ai décidé d'enlever ce passage, et les infos vont être dispersées dans le récit.
CITATION

je me vit mes épaules s'enfoncer

En plus de ne rien vouloir dire, il y a une faute tongue.gif

Oups. Le "me" est en trop.

Allez, place à la lecture: :clap:

XV-Sous le regard de l'entité

Porte Sud d'Altdorf, le lendemain, à l'aube, au milieu d'un groupe de cavaliers.

-N'oubliez pas, entre deux camps, vous devez rester le plus discret possible. recommanda Franz a ses compagnons

-Excusez-moi, mais je trouve qu'étant un groupe de neuf sorciers, dont une elfe, et de trente escorteurs, tous montés, nous aurons quelques problèmes pour ne pas nous faire remarquer. Est-ce que je me trompe? remarqua Lapzig Grunter, le Sorcier d'Ambre

-Vous ne m'avez pas écouté quand j'ai expliqué comment nous devions nous déplacer une fois que nous aurons atteints le Wissenland?

-Après avoir appris à quoi nous servirons dans votre plan, j'étais un peu préoccupé. Il faut dire que je tiens à rester en vie, moi.

-Voulez-vous vraiment rester en vie? Si oui écoutez-moi bien. Quand nous serons arrivés au camp dirigé par le général Heitburg, nous nous ravitaillerons. Puis nous laisserons nos escorteurs au camp pour aller examiner le lieu où Kurt Leipzig à été trouvé mort. Ensuite, nous nous séparerons en trois groupes. L'un sera constitué de Wilhelm Stahl, de Sylvana Graf, de Tanzel Bestraufung et de dix escorteurs. Le deuxième comportera Lucius Heitburg, Reihnold Van Kheisel, Loanna Donauer et dix autres escorteurs. Sihanna, vous, moi et les derniers escorteurs seront dans le troisième et dernier groupe. Vous remarquerez que chaque bande comporte un magicien sachant soigner les blessures et situer sa position grâce au ciel. Chacun des groupes devront rester distants de quelques kilomètres des autres. J'espère que vous vous souvenez de comment nous communiqueront entre nous.

-Parfaitement. répondit-il en caressant la tête d'un des faucons posé sur son bras, protégé par un gant de cuir. Si vous voulez savoir le petit s'appelle Razorclaw, et le gros s'appelle Hooker.

-Puis-je savoir comment ces rapaces pourront me reconnaître et me rapporter les messages? demanda Franz

-Quand j'étais novice, je m'entrainais de temps en temps à la magie sur des animaux en fin de vie, sous le contrôle de mon maître bien sûr. Ces deux là sont mes meilleurs résultats. Ils ont vu leur espérance de vie s'allonger considérablement -ils devraient être morts depuis huit ans au moins-, ils sont extrêmement intelligents, ont une bonne mémoire, et ils sont maintenant naturellement attirés par les êtres ayants des dons magiques. Il me suffira de leur dire le nom d'un seul d'entre-vous pour qu'ils s'envolent et aillent le rejoindre. Par contre, ils ne m'obéiront qu'à moi. Une fois que vous aurez pris le message accroché à la patte, ils repartiront immédiatement pour me retrouver si vous ne faites pas mine d'en écrire un pour le leur remettre. Ils sont très intelligents, ils comprendront quand vous voudrez leur en donner un.

Ceci s'adressait à tous les sorciers présents. Lapzig fit tourner les rênes de son cheval et passa devant chacun des thaumaturges en prononçant leurs noms, à l'adresse des oiseaux.

-Quelqu'un d'autre a-t'il d'autres questions? demanda Franz

Pas de réponse.

-Alors en route! ordonna le Seigneur-Sorcier

L'imposant groupe de cavaliers se mit en branle. Très vite, ils prirent une formation en carré, où les magiciens se trouvaient devant, entourés par quelques escorteurs, tandis que les autres soldats restaient à l'arrière.

Très vite, Reihnold entendit un des escorteurs de son précédent voyage se plaindre de devoir encore accompagner des individus aussi dangereux, et de devoir les protéger.

-Allez-y, plaignez-vous. Ce n'est pas vous qui avez le rôle le plus dangereux dans cette histoire. Si je ne m'abuse, ce n'est pas vous qui servirez d'appâts, ni vous qui devrez faire face à quelquechose qui vous recherchera dans le but de vous tuer. vilipenda le Sorcier d'Améthyste, guère enchanté par le plan de Franz

Ledit plan était assez simple. En partant du constat que la majorité des victimes des meurtres étaient des Peaux-Vertes, Franz en avait déduit que les tueurs de sorciers évitaient la diversité. C'était compréhensible: si les assassins savaient vraiment utiliser la magie, ils pouvaient préalablement se créer des protections contre la magie Waaagh!. Et la veille du rassemblement des magiciens autour de Franz, ce-dernier s'était aperçu que les enlèvements d'humains avait lieu uniquement lors de batailles durant lesquelles aucun témoin n'avaient fait état de la présence de chamanes, orques ou gobelins, et les hommes-bêtes, les damoiselles du Graal et l'elfe sylvain avaient été assassinés avant le début de la guerre contre Nazgarub Briz'Nuk. C'est à dire quand il n'y avait pas d'autres thaumaturges à portée de main. Le point faible des assassins était donc sûrement leur manque de polyvalence.

La diversité des vents de magie utilisés par cette assemblée avait largement de quoi profiter de cette faiblesse.

Bien sûr, si cela était vraiment le point faible des assassins, ceux-ci ne s'attaqueraient jamais au groupe. C'est pourquoi tous les magiciens étaient répartis en trois groupes. Moins de diversité persuaderait peut-être les tueurs de sortir de leurs tombes.

Surtout que ceux qui les traquaient étaient des magiciens. Ils pourraient donc être à la fois chasseurs et proies. Les Impériaux pourraient donc servir d'appâts pour finir de convaincre les meurtrier de s'en prendre à eux. C'était cette partie qui dérangeait Reihnold et Tanzel.

Ensuite, les magiciens s'arrangeraient pour se réunir et utiliser la polyvalence pour vaincre. Ceci était le plus gros problème, mais les rapides oiseaux de proie messagers de Lapzig devraient permettre de régler le problème grâce à leur célérité, ainsi que la vitesse des chevaux, qui étaient choisis parmi les meilleurs coursiers des meilleures écuries du Reiksland, et n'avaient que peu de choses à envier au cheval elfique de Sihanna.

Si les Sorciers Impériaux étaient convoqués à la demande de Franz pour pouvoir mettre le plan à exécution, Sihanna, elle, n'étaient là que parceque la Tour Blanche l'avait envoyée, mais finalement, avoir une mage qui sache utiliser la Haute-Magie et les huit vents différents arrangeait bien le plan du Seigneur-Sorcier.

Un plan assez simple en définitive. Mais à double tranchant, puisqu'il était facile à deviner.

Trop facile.

Dans le Warp, une entité souriait.

Après onze jours de chevauché, la première étape du voyage était enfin en vue. Le campement du général Heitburg approchait.

-Pouvez-vous me rappeler pourquoi venons-nous ici, s'il-vous-plaît? demanda Sihanna

-Les assassinats ont lieux lors des nuits où Morrslieb brille particulièrement. La dernière fois que c'est arrivé, le meurtre a eu lieu près de ce campement, et Morrslieb n'a pas brillé depuis notre départ. Donc, c'est ici qu'il y a les traces les plus récentes, et nous allons les examiner attentivement. répondit Franz. Et nous allons aussi reprendre des provisions.

Ils rejoignirent le campement, où les Middenlanders regardèrent avec méfiance l'énorme groupe de cavaliers armés, avant de reconnaître Lucius. Celui-ci mit pied à terre, pour aller demander les provisions au capitaine du camp.

Le pyromancien s'enquit de la position de son frère auprès d'un soldat, qui lui indiqua la tente de commandement. Il se rendit au lieu désigné, où se tenait une réunion de l'état-major. La voix d'Heirich leur parvint de l'intérieur:

-Si les mortiers sont déployés sur cette colline, nous pourront tirer sur cet emplacement. Canonnier Klaus, pensez-vous que les cibles survivront?

-Non messire. D'après nos éclaireurs, cette tour ne serait pas une place forte capturée par les gobelins, mais bien un bâtiment construit de toutes pièces. Il ne serait guère solide, et constitué uniquement de planches de bois. Le seul élément solide serait les pièces d'armures accrochées sur la porte. Les ennemis qui le tiennent seraient une vingtaine. Et les Peaux-Vertes n'y auraient pas amenés de machines de guerre. Un seul de nos deux mortiers devrait suffire à le démolir, et nos arbalétriers devraient être capables d'abattre les survivants.

-Y a-t'il la présence d'orques à proximité?

-Un seul dans la tour pour assurer la discipline des gobelins, les autres ont, semble-t'il, foutu le camp.

-Je remarque que vous parlez au conditionnel.

-C'est parceque je n'étais pas avec les éclaireurs lorsqu'ils ont observé la tour. Je ne fais que répéter leur rapport. Mais ils sont absolument sûrs de ce qu'ils ont vu.

-Sergent Huber, préparez vos arbalétriers pour attaquer demain, à l'aube. Quelqu'un a-t'il des remarques ou des questions?

Pas de réponses.

-Alors le plan d'attaque est réglé. Rompez.

Lucius regarda sortir les officiers, certains le saluant au passage, avant de rentrer sous la toile. Le pyromancien remarqua l'absence du capitaine Steffen van Demas.

-C'était un peu court pour mettre en place une stratégie. lança-t'il en guise de salut

Heirich se retourna et l'accueillit avec un sourire.

-Depuis combien de temps es-tu là? demanda le capitaine

-Moins de cinq minutes.

-Alors, tu n'as assisté qu'à la finalisation. Nous sommes ici depuis environ une heure, pour mettre au point le plan pour chasser les gobelins de cette forêt. Et pour l'instant, cela se présente plutôt bien. Les orques se sont repliés, et ils ont laissés les petits derrière uniquement pour garantir leur retraite. Ils ne restent que quelques gros Peaux-Vertes pour empêcher les gretchins de s'enfuir, et encore, certains ont déjà déguerpis malgré les menaces de leurs maîtres. Trêve de bavardages. Je suppose que tu est venu ici pour récupérer les vivres prévus. Dis-moi, ce n'aurait pas été plus facile de les transporter avec vous?

-Non, cela aurait fait trop de bagages pour nos chevaux. Nous avons préférer avertir certains camp à l'avance qu'il leur faudrait mettre des provisions de côté pour nous.

-Et ils ont accepté comme ça?

-Eh bien oui. L'avantage d'être un sorcier, c'est que tu ne trouveras que peu de monde pour te tenir tête.

-Si je comprend bien, vous les avez menacés. Ou bien vous avez fait du chantage.

-Bien sûr que non! Les généraux avaient juste envie de se faire voir d'un bon œil par les Collèges de la Magie. D'ailleurs, il y en a un qui a refusé en avançant qu'il aurait besoin du plus grand stock de vivres possible, et l'histoire n'est pas allée plus loin.

Pendant que les deux frères conversaient, ils étaient sortis de la tente et avaient rejoint un tas de provisions. Heirich donna l'ordre à quelques soldats de les porter aux cavaliers. Les fantassins s'y appliquèrent.

-Dis-moi, recommença Lucius, je n'ai pas vu Steffen lorsque les officiers ont quittés ta tente. Était-il absent ou bien ai-je seulement mal observé?

-Je suis désolé de te l'annoncer comme ça. Steffen est mort.

Lucius tressailli en apprenant la nouvelle. Il entretenait des relations amicales avec le capitaine Van Demas, et l'appréciait beaucoup.

-Quand et comment?

-Enfin, il est présumé mort. Il y a dix-huit jours, nous avons retrouvé sa patrouille massacrée dans la forêt. A priori, les soldats auraient été occis par des Peaux-Vertes, mais y regarder de plus près, il y a plein de détails dérangeants.

» Nous avons retrouvés en tous dix-neufs cadavres de gobelins avec des loups et un d'orque avec un sanglier, mais séparés en deux groupes: le premier où se trouve l'orque avec sanglier et douze gobelins avec presque tous les loups, et le second où les gobelins ne sont que sept et avec un seul loup. Or, nous n'avons trouvé aucun humain mort au milieu du gros groupe de cadavres, mais ils sont tous là où il y en a le moins, c'est-à-dire là où il y avait sans doute moins d'ennemis. Ensuite, ils ont été tués trop proprement pour que cela ressemble aux méthode des Peaux-Vertes. Quelques-uns étaient couverts de blessures d'armes blanches, mais bien ciblées sur les points vitaux, et ils n'avaient pas d'os fracturés, on aurait plus dit des coups de dagues que de kikoup'. Et la plupart avaient des trous faisant penser à des projectiles. Mais aucun n'a été retrouvé sur le champ de bataille. De plus, sauf pour les arquebusiers, les corps n'avaient qu'un seul orifice de ce type, et rarement sur un organe vitale, sans aucune autre blessure additionnelle. Comme si les armes avaient été empoisonnées. Et puis, aucun des soldats n'a été décapité. Et enfin, le corps de Steffen n'a pas été retrouvé.

» Normalement, les Peaux-Vertes ne sont pas si subtiles. Ils utilisent peu de poison, ne tuent pas aussi proprement, ne déplace pas les corps, si ce n'est pour les manger, et emportent les crânes en trophée. Mais il n'y a rien d'autre qui puisse faire penser à une intervention d'une troisième force. Je ne sais pas quoi en penser, je n'y comprends rien.

-Tu as dit que Steffen n'a pas été retrouvé, vous ne savez donc pas si il est mort.

-A ta place, je ne me ferais pas trop d'illusions. Tous les autres sont morts. Je ne vois pas trop ce qui aurait pu lui arriver.

-Peut-être est-il retenu prisonnier. Parfois, les Peaux-Vertes en capturent pour en faire des esclaves, pour les manger plus tard, ou pour s'amuser à leurs dépends.

-Tu peux le chercher si tu veux, mais je pense que tu es chargé d'une mission bien plus importante. Pour ma part je le considère bel et bien mort, même si cela me pince le cœur.

Alors qu'ils continuaient de discuter, ils revinrent aux groupes de sorciers. Heirich les salua tous poliment, tenant lui aussi à être bien considéré par une institutions aussi puissante que les Collèges Magiques. Puis il demanda où contaient-ils se rendre en premier. « Pour lancer des recherches en cas de disparition. » précisa-t'il.

-Nous allons d'abords nous rendre sur le lieu de l'assassinat du sorcier Leipzig, puis nous nous dirigerons vers l'Est en suivant les indices. répondit Lapzig, qui, pour une fois, avait écouté ce que disait Franz

Heirich le dévisagea un petit moment, avant de lui demander:

-Nous ne nous serions pas déjà vus quelquepart?

-Je ne crois pas. mentit le Sorcier d'Ambre

-Mais si! Je me souviens. Il y a trois ans j'ai été garde dans les geôles de Middenheim pendant deux semaines, et vous y êtes resté pendant trois jours!

Devant le regard étonné de ses compagnons et escorteurs, Lapzig s'écria tout de suite:

-Je tiens à rétablir la vérité. Je croyais que la milicienne était une prostituée.

Il ignora les ricanements qui naquirent autour de lui.

Heirich fit ses adieux à son frère, prit poliment congé du groupe, et s'en alla. Les cavaliers quittèrent le campement, et prirent la direction du lieu de la cérémonie ayant vu la mort de Kurt Leipzig, guidés par Lucius. Celui-ci n'avait rien à ajouter sur ce qu'il avait ressenti lorsqu'il avait aperçu le trou pour la première fois: une intense Magie Noire. Il raconta alors sa discussion avec son frère à propos de la disparition de Steffen Van Demas.

-Il n'y a guère d'espoir de le retrouver vivant. déclara Sylvana Graf, la Sorcière Grise

Ceux qui l'entouraient la regardèrent avec étonnement: c'était la première fois en douze jours qu'elle parlait sans que l'on lui eu posé une question!

-Peut-être, mais on ne sais jamais! répliqua le Sorcier Flamboyant. Je vous donne quand même sa description, au cas où vous le rencontreriez lorsque nous serons séparés: il est très grand, mince mais musclé, a les traits fin, a les cheveux bruns sombres et les yeux marrons foncés, et aucun signe particulier.

Ils étaient maintenant très proches de la clairière où Lucius avait retrouvé le corps de Kurt.

L'entité dans le Warp souriait toujours, son plan se déroulant parfaitement.

-C'est étrange, remarqua le pyromancien, nous sommes à moins de vingt mètres de la clairière, et pourtant, je ne ressens aucun signe de Magie Noire. Quelqu'un d'autre la sent-il?

Il n'eut que des réponses négatives en retour.

-Peut-être s'est-elle dissipée avec le temps. proposa Sihanna. Ceci arrive quelques fois.

Les sorciers posèrent pied à terre et ordonnèrent à leur escorte de rester dans les bois. Il valait lieux que des individus totalement dépourvus de don ærthyques et entièrement ignorants en la matière évitent s'approcher de ce lieux maudit normalement frappé par la magie. Ils pénétrèrent dans la clairière, ne s'attendant pas à ce qu'ils allaient apercevoir.

Ils eurent la surprise de ne pas trouver de trou, ou plutôt de trouver cette cavité, mais entièrement rebouchée. La terre du tas qui se trouvait jadis à côté avait simplement été simplement été remise à son emplacement d'origine.

Pris d'un élan impulsif, inattendu et incontrôlable, Lucius se jeta sur l'emplacement de l'ancien trou, et se mit à creuser à mains nues.

-La terre est encore fraîche, signala-t'il. Le remplissage à donc eut lieu récemment.

Et il continua d'excaver, malgré les risques que cela comportait. Puis il buta sur quelquechose. Il l'arracha de la terre, et mis à jour une petite fiole en verre remplie d'un liquide incolore ressemblant exactement à de l'eau. Cependant, un certain pouvoir perceptible y était contenu. Une inscription et des signes religieux du culte d'Ulric étaient gravés sur le petit récipient. Il fouilla rapidement autour, et découvrit deux autres flacons identiques. Une fois qu'il les eut enlevés, la Magie Noire recommença à se faire sentir.

L'expression du pyromancien passa de la stupeur la plus totale à la rage la plus folle. Il se releva et alla jusqu'à sa monture, écartant au passage Loanna et Sihanna, qui tissaient des protections magiques contre la Magie Noire. Il monta sur selle, et fit partir son cheval au galop, sans même donner d'explication, en direction du camp. Il savait ce qu'il y avait dans ces flacons, il savait à qui ils appartenaient, et le propriétaire avait intérêt à avoir d'excellentes raisons de les avoir placés là, si il ne voulait pas subir la colère d'un pyromancien.

Dans le Warp, l'entité riait à gorge déployée.

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Ouais :clap: ! Copain :clap: !

Sinon, sérieux : et lEspagne, c'était comment ? XD

Bon, une suite sympathique mais si je trouve que le passage reste lent dans l'ensemble et que ça finit "en queue de poisson" :D (trouve aps d'expression convenable pour la situation ...) ? Bon, voilà quoi, soudainement en quelques lignes le gars du feu (tapette de l'empire !) trouve des trucs, on voit rien (normal me direz-vous ^^").

Voilà quoi. Bon, l'entité dans le Warp, c'est le Duc du passage d'avant ? par contre, toujours quelques fautes (dsl, j'ai oublié de les noter et vu l'heure tardive je vais aps les rechercher maintenant).

Voilà, la suite ^^

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discret possible. recommanda Franz a ses compagnons

Waa. Triple faute de ponctuations/majuscule (qui n'a pas lieu d'être d'ailleurs) Même faute de ponctuation à la phrase suivante.

Alors gros défaut du passage : L'expication du plan. J'ai l'impression d'avoir lu 15 fois les mots : magicien, ployvalence/diversité.

Bon l'histoire avance un petit coup avec le début de l'enquête ! Une quête secondaire aussi avec la disparition de l'officier ! Pour la fiole, je dirai qu'un inquisiteur est dans le coin ! Voyons si j'ai raison avec les passages d'après !

@+

-= Inxi =-

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Pour la fiole, je dirai qu'un inquisiteur est dans le coin ! Voyons si j'ai raison avec les passages d'après !

Il y a des Inquisiteurs dans Warhammer :ermm: ? P'tain, finalement, c'est marrant que je ne croyais :crying: !

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  • 2 semaines après...
Sinon, sérieux : et lEspagne, c'était comment ? XD
Les meilleurs vacances que j'ai jamais passées :PX-/ . Mais bon, on est pas là pour parler de ça.
Voilà quoi. Bon, l'entité dans le Warp, c'est le Duc du passage d'avant ?
Non, le Duc est dans un corps terrestre en train de gouverner la Waaagh! de Nazgarub. Dis-toi que quand les tzeentchis ont un plan (c'est-à-dire tout-le-temps) il n'est jamais simple, et il n'est pas rare que plusieurs démons fasse alliance.
par contre, toujours quelques fautes
Milladiou! (très vieux juron occitan signifiant "Mille dieux!") Et pourtant, je fais mon maximum d'effort pour n'en laisser passer aucune.
Waa. Triple faute de ponctuations/majuscule (qui n'a pas lieu d'être d'ailleurs) Même faute de ponctuation à la phrase suivante.
^_^
Pour la fiole, je dirai qu'un inquisiteur est dans le coin ! Voyons si j'ai raison avec les passages d'après !
Je voulais introduire un inquisiteur à ce passage, mais bon, c'était pas nécessaire, il n'apparaitra qu'à la deuxième partie de l'histoire.

La fiole, c'est une "coïncidence" si je peux l'appeler comme ça.

Voilà, la suite de l'histoire. La fin a été écrite sur un énorme coup d'inspiration. Le titre est lié à l'un des symptômes du sort décrit à la fin.

Bonne lecture :good:

XVI-Réminiscences de rêves

Le cheval de Lucius était parti au galop. Quelques escorteurs, qui étaient restés montés, partirent à sa suite. Ceux qui avaient mis pied à terre regardèrent la scène, jetèrent un coup d'œil aux autres sorciers, et voyant que les thaumaturges ne montaient pas sur leurs selles, ils haussèrent les épaules, et se contentèrent de rester à l'écart du trou.

Puis, après un bref conciliabule, Sylvana, Loanna, Reihnold et Franz remontèrent sur selle et partirent sur les traces du pyromancien, tandis que Sihanna, Tanzel, Lapzig et Wilhelm restaient pour examiner ce qui avait été autrefois le trou.

Sihanna finit de créer la protection contre la Magie Noire. Celle-ci ne pourrait plus s'échapper trop loin du reste de la cérémonie, une immatérielle cage composée avec les Énergies Lumineuses entourant désormais la clairière. Par contre, les sorciers à l'intérieur devraient s'approcher des énergies maléfiques à leurs risques et périls. Ceux-ci n'étaient pas trop grands, d'ailleurs. En effet, comme Sihanna l'avait suggéré, la sorcellerie avait commencée à se dissiper avec le temps.

Les magiciens s'approchèrent de la terre meuble. De près, leur seconde vue leur permettait de voir un mince filet noir s'en échapper et se dissiper, exactement comme de la fumée s'échappant de tourbe souterraine se consumant. Mais ici, il n'y avait pas de risque de reprise de force, quelquechose dans le sol avait neutralisé la grosse majorité de l'Énergie Sombre.

Ils commencèrent à fouiller un peu, en faisant tout de même attention, lorsque Tanzel, le Sorcier de Jade, trouva quelquechose: une quatrième fiole, semblable aux trois autres que Lucius avait mis-à-jour. Et elle contenait le même liquide chargé d'énergie mystique que les autres récipients.

Ce liquide était clair, transparent, incolore et fluide. Un profane aurait dit sans aucun doute que c'était de l'eau, mais n'importequel sorcier, ou même simplement un prêtre d'une quelconque divinité, chaotique ou non, aurait senti aisément le pouvoir qui s'en dégageait. Mais ce n'était pas un pouvoir rare et puissant, risquant d'attirer des créatures venues du Warp, comme celui des Vents de Magie. C'était même le contraire, cette puissance était plus à même de repousser les démons. De plus, elle était très courante, et lorsque les fidèles des dieux de l'Ordre se recueillaient dans un lieux de prière, ils en trouvaient la plupart du temps.

-C'est de l'eau bénite. déclara Tanzel à ses compagnons, en se demandant pourquoi ce liquide avait déclenché l'ire de Lucius.

Les montures des l'autre groupe marchaient au pas. Au début, leurs maîtres les avaient fait courir, mais ils avaient réduits l'allure quand ils avaient compris que Lucius de dirigeait vers le campement des Middenlanders.

Si la colère du pyromancien avait surpris les sorciers, dans un certain sens, elle rassurait Reihnold , et Loanna. Les Sorciers Flamboyant étaient célèbres, entre autre, pour leur caractère explosif. Or, les compagnons de Lucius, lors du premier voyage, l'avaient toujours vu garder un calme déconcertant.

Les sorciers arrivèrent au campement, où, visiblement, les soldats étaient agités.

-Où est Heitburg? demanda Loanna à une sentinelle

-Lequel? Peu importe, de toutes façons, les deux sont ensembles. Mais si j'étais vous, je ne m'approcherais pas à moins de vingt mètres. Le Heitburg sorcier est très énervé, et certains de nos gars disent qu'ils ont vu des flammes danser dans ses yeux. Mais de vraies flammes! Personne ne veut s'approcher des pièces d'artillerie, c'est là où ils sont. Les seuls qui y vont sont des inconscients qui se chargent d'évacuer les barils de poudre noir.

Loanna remercia le guetteur. Les sorciers se dirigèrent vers l'artillerie. Ils n'avaient absolument aucune idée de l'endroit où elle était disposée, mais cela ne les gêna pas, ils n'avaient qu'à se se diriger d'après les rugissements de Lucius.

Dans le Warp, l'entité regardait la colère du pyromancien. En tant que démon, elle pouvait voir les sentiments se diriger dans sa dimension, et il était difficile de ne pas repérer flot de colère qui s'échappait du Sorcier Flamboyant.

« Cet humain à dû tripler la puissance de Khorne, au moins. » fut la pensée qui s'imposa à l'étrange esprit du démon.

L'entité se détourna de la scène. Elle avait vu ce qu'elle voulait: la preuve que ses serviteurs mortels avaient bien réussi à reconnaître les sorciers, et s'occuperaient de ces gêneurs.

Maintenant, le démon avait d'autres préoccupations: des dettes en souffrances envers le Duc de Changement qui dirigeait les Peaux-Vertes -qui, au grand soulagement de l'entité, ne l'avait pas trahi au moment le plus critique- et des savoirs à extorquer aux âmes des magiciens sacrifiés.

-POURQUOI AS-TU TOUCHÉ AU TROU? hurla Lucius

Heirich ne comprenait rien à la situation. Il était en train de nettoyer amoureusement son pistolet, quand son frère s'était planté devant lui, rempli d'une rage visiblement très dure à contenir.

-EXPLIQUE-MOI POURQUOI TU T'ES APPROCHÉ DU LIEU DE LA CÉRÉMONIE!

-Quelle cérémonie, quel trou?

Lucius parut se calmer un chouïa, et sortit les trois fioles de sa poches, avant d'accuser:

-J'ai trouvé ça là où Kurt à été assassiné. Le trou était entièrement rebouché, et c'était enfoncé dedans! Je connais ces fioles, ce sont celles d'eau-bénite que tu trimballe tous-le-temps avec toi depuis notre victoire contre les hommes-bêtes de Nurgle! Pourquoi tu as rebouché le trou, et tu as enfoncé ça dedans?

Heirich comprit alors que Lucius était allé faire des recherches à l'emplacement du meurtre de Kurt Leipzig, que le trou, qu'il n'avait jamais vu, avait été rempli, et que ses fioles d'eau bénites avaient été enterrées.

-Je ne me suis pas approché du lieu du meurtre. répondit le capitaine

-Et comment tu expliques la présence de tes flacons?

-Ils ont disparus de ma tente il y a deux jours.

Heirich avait dis cela de manière si calme, en regardant son frère dans les yeux, et sans ciller, que Lucius commença à douter que ce fut son frère qui eut mis les flacons.

-D'ailleurs, pourquoi aurais-je mis de l'eau bénite dans de la terre?

Lucius n'avait jamais parlé de la Magie Noire qui s'échappait du trou à son frère, et celui-ci n'avait pas la moindre sensibilité magique. Jamais il n'aurait pu deviner que le liquide béni dissiperait une énergie dont il ignorait la proximité avec le campement.

-Si ce n'est pas toi qui a rempli le trou, qui est-ce?

Heirich répondit par un ample mouvement de la dextre qui désigna le campement.

-Cela pourrait être n'importe qui dans le campement.

A ce moment, les autres sorciers arrivèrent, comme si ils étaient mus par les indications d'un metteur en scène céleste, pour assister à la dernière phrase, qui aurait pu mette fin à un acte d'une gigantesque pièce de théâtre.

-Si ceci est vrai, est-ce que tu sais ce que cela veux dire? Que les complices des assassin sont dans le campement.

Ce qui avait été d'abord le trou, puis rebouché, était maintenant une excavation.

Avec maints précautions, les sorciers creusaient la terre meuble, à la recherche d'un indice peu probable, espérant qu'il leur donnerait des indications et des informations sûrement soigneusement nettoyée pour qu'elle ne puisse servir à rien, si un tel indice existait.

Autant cherché une aiguille dans une botte foin, surtout que celle-ci contenait une bête dangereuse pouvant se réveiller à tous moments: la magie de la Grande Abomination, du Seigneur du Chaos, de la Bête Indescriptible. La monstruosité composée des huit Vents de la Magie. Le monstre portant la pourriture et la corruption du Chaos Universel. La chose qui répondait lorsqu'on invoquait le nom du Seigneur Serpent, ou quand l'hérétique implorait celui du Grand Sorcier. La créature que certains nommaient benoitement Magie Noire.

Avec des coups de pelles précautionneux, qui auraient été qualifiés « d'à l'excès » dans d'autre cas, bien que dans cette situation ce soit totalement impossible, les sorciers creusaient lentement, ponctuant presque chacun de leur geste d'une prière adressée à Sigmar, Ulric, Manann, Mórr ou Shallya, tandis que Sihanna restait en retrait pour quémander humblement la protection de Phâ, le Gardien de la Lumière.

Chaque coup dégageait un peu plus de terre, qui elle même libérait d'infimes doses de Magie Noire. A peine avaient-ils de la terre jusqu'au genoux, que la noirceur qui entourait l'air devint visible pour les sorcier. Elle prenait l'aspect d'un léger nuage diaphane noir comme de la cendre. N'importe qui aurait pu prendre cela pour de la suie emportée par le vent, si ce n'était les éclats bleus de méthylène et violets d'améthyste qui étincelaient par moment, telle les rayons d'un lugubre soleil maladif à travers ce nuage de malheur.

Aussi, décidèrent-ils d'un commun accord de cesser immédiatement de creuser, pour leur sécurité et celle des alentours.

Ils sortirent de l'excavation, contents de quitter l'air malsain qui s'y accumulait. La plupart d'entre-eux se dirigèrent sans regret vers la lisière des arbres, où attendaient les escorteurs, peu pressé d'avoir à recommencer d'assurer la garde de leurs protégés, mais qui restaient fidèles à leurs postes. Cependant, l'un des sorciers s'immobilisa, et tourna la tête vers la cavité.

Wilhelm sentait quelquechose au milieu de la Magie Noire. Une chose corrompue, mais beaucoup plus pure que la Magie Noire qui saturait l'air. Cette sensation devenait oppressante, elle appelait presque le Sorcier Céleste. Il plongeait son regard sur le fond de terre meuble, s'y absorbant tellement qu'on aurait dit que ce morceau de sol contenait la réponse à quelque secret primordial. Un appel le tira de sa concentration:

-Wilhelm! Que faîtes-vous? Vous venez? demanda Tanzel.

-Il y a un pouvoir différent de la Magie Noire dessous. Je le sens. Je crois que c'est ce que nous cherchions, un indice qui pourrait nous être utile. répondit l'intéressé évasivement

Et là-dessus, il sauta dans le trou, et commença à creuser avant qu'un de ses accompagnateurs ne puisse protester contre la folie que constituait de se jeter dans un nuage de sorcellerie.

Le sorcier commença à fouiller le sol à main nue, et trouva rapidement une petite fiole gravée de symboles religieux du culte d'Ulric. Elle contenait un liquide transparent.

-De l'eau bénite? C'est tout? questionna à voix haute Wilhelm, à qui voulait l'entendre.

Mais il se trompait.

Sur la surface de verre, un symbole différent se mit à briller. Wilhelm eut juste le temps de reconnaître le symbole de Tzeentch, avant que le drame n'arrive.

L'eau contenue dans le flacon vira au jaune tournesol, avant que le récipient ne se brise, criblant la main de l'astromancien d'éclats tranchants.

Mais il ne les sentit même pas, occupé à regarder avec des yeux révulsés le monstre qui venait d'apparaître. Une masse informe noire se tenait devant lui.

Un battement de cœur affolé. Puis l'attaque.

Une saillie noire se détacha de la forme et frappa le sorcier au cœur, transperçant l'organe. Puis une autre qui perça le crane, entre les deux yeux.

Sous l'étrange effet du Warp, Wilhelm restait vivant, et ne saignait pas. Le temps semblait sans atteinte sur cette scène. La victime voulut hurler lorsqu'elle sentit la Magie Noire se répandre dans ses veines, brulant tout au passage. Mais à la place du hurlement, ce qui jaillit de sa gorge fut la même matière noire qui l'assaillait. Le temps des mots était passé. L'instant était interminable. Combien de temps s'était-il écoulé? Une minute, dix ans, mille siècles, plusieurs millénaires? Un seul battement de cœur affolé.

Puis le sorcier s'écroula, en proie à d'horrible douleurs. Son cauchemar où le démon le tuait repassait sans cesse dans son esprit. Le jeu du démon, le dépôt du cadavre, qu'il reconnu comme étant celui de Tanzel Bestraufung, sa fuite à travers la forêt, l'apparition des arbres terrifiants, son enlèvement par le démon, et enfin l'épée à la fumée verte qui s'abattait sur sa gorge. Tout repassait, et repassait, et repassait encore, dans une sempiternelle ronde de tourments et d'insultes imaginaires.

Un battement de cœur affolé.

Les réminiscences du cauchemars prirent fin. La vision de Wilhelm se troublait. Il sentait la vie le quitter. Le noir s'abattait à une vitesse affolante sur ses yeux. Il entendait déjà les démons hurler de ravissement et d'impatience à l'approche de son âme brillant de mille feux, qui aurait amplement mérité de rejoindre les jardins de Moór. Les hurlements s'amplifiaient, ils brisaient la tête du mourant. Une pensée terrifiante s'imposa dans son esprit: « Nul ne peut échapper au Chaos, sa marque est sur chacun de nous ».

Un ultime battement de cœur.

Les ténèbres s'abattirent sur Wilhelm Stahl.

Dans le Warp, l'entité arrêta une seconde ses activités incompréhensibles de l'esprit des mortels. Elle sentit un avant-goût de l'âme de l'astromancien.

« Une soupe riche et subtile » pensa le démon, avec la joie de pouvoir bientôt goûter un met aussi raffiné.

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Et bien !

Y en a un qui l'a pas senti venir celle la ! Bon je m'attendais à ce qu'ils meurent, de toute, je m'attends à ce qu'ils meurent tous les uns après les autres. Par contre je trouve bizarre le fait qu'ils retournent creuser alors qu'ils savent qu'il y aura rien à trovuer. C'était vraiment chercher les problèmes !

Bon le monstre reste là, voyons ce que feront les autres ! Allez, suite !

@+

-= Inxi =-

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Bon je m'attendais à ce qu'ils meurent, de toute, je m'attends à ce qu'ils meurent tous les uns après les autres.
Ça va se passer comme ça, mais ça commencera vraiment très tard dans le récit. Mais je suis le seul à savoir ce que tard veut dire.

Et, au fait, "de toute" ça veut bien dire "de toutes façons"?

Par contre je trouve bizarre le fait qu'ils retournent creuser alors qu'ils savent qu'il y aura rien à trovuer
Ils ne sont pas totalement sûrs qu'il n'y a rien à trouver (la preuve, ils sont tomber sur le monstre) et il ne s'attendaient pas à se que la Magie Noire soit aussi vivace. Avoue que ça aurait été bête de passer à côté d'un indice à cause de ça.
Bon le monstre reste là, voyons ce que feront les autres ! Allez, suite !
Voilà le début. la fin du combat sera dans le prochain chapitre.

Et au fait, Dhar et Qhaysh sont respectivement le nom de la Magie Noire et de la Haute-Magie.

Bonne lecture :lol: :

XVII-Combat contre les ténèbres

Cinq battements d'un cœur accéléré, cela représente objectivement approximativement deux secondes, quelquesoit l'éternité qu'ils aient semblé à Wilhelm.

Cela est trop court pour permettre la moindre réaction, lorsque la stupeur se joint au jeux. Personne n'avait donc eu le temps de d'aider Wilhelm.

L'apéritif qu'avait constitué l'astromancien n'avait suffi qu'à réveiller l'appétit de la créature. Elle était maintenant avide d'âmes.

Privée d'yeux, elle ne pouvait voir au sens commun du terme. Cependant, elle possédait la même vision qu'une personne ayant fermé les yeux devant une lanterne allumée. Et ce qui dégageait cette lumière, c'était les âmes des magiciens. A cette distance, leurs lustres réunis brillaient autant qu'un petit soleil. Cette énergie éclipsait les esprits des escorteurs.

Mais si il en avait connu l'existence, le monstre en aurait eu cure. Un véritable festin se présentait devant lui, peu importe la perte de quelques miettes. Son instinct lui disait qu'il serait bientôt rassasié, du moins le croyait-il.

Pauvre créature! Elle ne savait pas que sa nourriture ne serait pas ingérée. Elle ne savait pas que le Warp s'emparerait de chaque esprit dévoré. Sa faim ne serait jamais assouvie, la poussant ainsi à chercher toujours plus de proies, jusqu'à mourir d'inanition. Mais en attendant, son appétit provoquerait des ravages.

C'était exactement cela que voulait ses créateurs.

Les magiciens n'en revenaient pas. En moins de trois secondes, un être semi-démoniaque s'était matérialisé, avait attaqué l'un des leurs, et l'avait terrassé! Et maintenant, ils ne pouvaient qu'observer la créature recouvrir sa victime, dans une attristante parodie de scènes à la gloire de grands héros foulant au pied le corps de ses ennemis, qu'ils avaient pu voir sur des triptyques.

Puis le monstre tourna une extrémité arrondie vers eux. Cette aberration magique commença à s'effriter, ses petits bouts d'ombres se détachant de son « corps » pour tomber sur le sol, formant une flaque dont on aurait eu peine à dire si elle était liquide ou gazeuse.

Puis ce fluide gazeux se mit avancer, parcourant, en glissant sur le sol, la distance qui le séparait des sorciers, avec une rapidité atroce.

La vue du danger approchant sortit les thaumaturges de la torpeur dans laquelle la surprise les avait plongé. Ils se mirent à psalmodier le premier sort d'attaque qui venait à l'esprit de chacun, bien que réussissant à garder un certain contrôle d'eux-mêmes.

Le premier qui réussit à finir d'invoquer les Vents de la Magie fut Tanzel. Non que les autres furent restés inactifs, il fut simplement le plus rapide. Avec une incroyable sensation de puissance, le Sorcier de la Bête réussit à matérialiser dans sa main le puissant Vent de Ghur, sous la forme d'une arme luisant d'une douce lumière orange-dorée. Il brandit la lance au-dessus de sa tête et la lança de toute ses forces sur son obscur ennemi.

Le trait fila à toute vitesse en direction de sa cible, colorant l'espace une fraction de seconde l'herbe verte sur son passage d'une teinte orange coruscante. La lumière augmentait crescendo au fur et à mesure que le projectile se rapprochait de son objectif. Une lueur d'espoir face aux ténèbres mangeuses d'âmes.

Puis se fut l'impact. La javeline perça la créature visée; elle s'anéantit sur le coup, tandis que les magies des deux éléments -projectile et cible- se mélangeaient. L'amas de Magie Noire poussa un curieux sifflement suraigus, reprenant la « forme » avec laquelle il avait attaqué Wilhelm, puis chuta sur le « flanc ».

La joie d'avoir anéantie cette monstruosité ne dura qu'une seconde. Celle-ci se refondit dans sa flaque, et repris inexorablement son avance.

Ce fut alors Sihanna qui réussi à terminer son incantation.

Dans un immense effort de volonté, l'elfe réussit à plier les huit Vents simultanément pour appeler à elle une infime partie de la terrifiante puissance de Khaine, et à la condenser en un puissant rayon blanc.

La manifestation de la Haute-Magie fondit sur la créature de Magie Noire. Elle pulvérisa cet étrange adversaire, dispersant ses minuscules fragments noirs dans l'air comme si un coup de pied avait été donné dans un tas de scories. Mais ce geste ne fit que corser la situation dans laquelle se trouvaient les magiciens.

La Magie Noire et la Haute-Magie sont l'antithèse de chacune. La Magie Noire étant les huit Vents de la Magie unifiés sous le Chaos, alors que la Haute-Magie représente les huit vents réunis en un seul courant. Cependant, Dhar et Qhaysh sont constitués de la même matière, pervertie dans un cas purifiée dans l'autre.

Cela, la sombre créature l'ignorait, mais pas ses créateurs. Aussitôt que le rayon cabalistique eut pourfendu le monstre, un mécanisme thaumaturgique se mit en marche.

Il ne fallut qu'une seule seconde.

Une seconde durant laquelle la chose se reforma, puis le plus grave se produisit.

Elle s'alimenta de l'énergie du sort de Sihanna, puisant et corrompant la force de Qhaysh. Pire, elle s'y habitua et y prit goût. Elle s'attaqua alors à la plus grosse réserve de Haute-Magie présente: la cage d'Énergie Lumineuse créée par la jeune mage elfe.

Une seconde durant laquelle personne n'eut le temps d'agir, mais qui parût interminable, tandis qu'un dôme noir, violet et transparent se forma au-dessus de la clairière, emprisonnant cet espace, et surtout, ses infortunés occupants.

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stupeur se joint au jeux. Personne n'avait donc eu le temps de d'aider Wilhelm.

J'ai vu passer d'autres fautes qui ne seraient jamais été acceptées sous word et je me demande si tu fais vraiment attention ou si tu l'utilises au final :lol:

Pour le fond, j'ai rien à dire de particulier sur ce passage. Je m'attendais à ce que ce soit l'elfe qui terrasse la créature. Au début, j'ai quand même pensé que la créature que tu décrivais était celle qu'il recherchait tous. Au final nan ! Bon passage suivant délicat puisqu'on va voir ce que la perte de leur collègue va leur faire à tous. Séquence émotion ! (ou pas !)

@+

-= Inxi =-

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  • 1 mois après...

Désolé de l'attente, mais j'ai encore été pris en otage par mes vacances.

J'ai vu passer d'autres fautes qui ne seraient jamais été acceptées sous word et je me demande si tu fais vraiment attention ou si tu l'utilises au final
1) Non, je n'utilise pas Word, j'utilise OpenOffice à la place. Et non, je ne payerais pas pour télécharger Word!

2)Vu le nombre de relectures que je fais, on ne peut pas prétendre que je ne fasse pas attention!

Séquence émotion ! (ou pas !)
Ou pas! Cette fois, c'est introduction du grand méchant de l'histoire :P

Et avant que je ne poste le reste de l'histoire, retournez jeter un coup d'œil au premier chapitre. Vous verrez qu'il y a quelquechose qui a changé...

Moins de blabla, plus de lecture. Tadaaaam :wink: :

XVIII-Le Démon qui Rêve

Revigorée par cette énergie volée, la créature reprit son inexorable rampement pour se rapprocher de ses proies maintenant piégées.

Tanzel n'avait toujours pas finit l'incantation de son sort. Il doutait fortement que ce qu'il allait faire soit efficace, mais il s'exposait à de gros risques si il abandonnait son sort à un stade aussi avancé. Et le prédateur continuait d'approcher. Il n'avait plus qu'à risquer le tout pour le tout.

Dans un cri, il libéra une minuscule parcelle de l'énergie de la dérive des continents, faisant saillir de la terre des roches acérées en un large cercle autour de lui et de ses deux compagnons.

Le monstre vint se frotter à cette défense magique, bien que primitive, pour essayer de passer à travers un interstice. Et un miracle se produisit.

Les pointes de la roche chargée de magie entaillèrent l'ombre qui servait de peau à la sombre créature informe, les pointes s'enfonçant dans les ténèbres lui tenant lieu de chairs. Dans un hululement spectral, elle recula.

Puis une stratégie apparut dans l'esprit semi-conscient de la créature. Elle s'approcha de l'obstacle et commença à sucer lentement l'Énergie de Jade qui s'y trouvait, la corrompant, la remplaçant ainsi petit à petit par une forme rudimentaire de Magie Noire.

Dans le Warp.

L'esprit terrifié de Wilhelm faisait un bien étrange voyage. Emporté par la magie de son assassin, il se rapprochait inexorablement de... De quoi exactement? Il n'en avait aucune idée, et ne tenait pas à le savoir.

De puissants enchantements créaient une simulation de la Réalité, l'empêchant de trouver un échappatoire dans la folie qu'aurait provoqué son regard si il avait été plongé dans l'Immaterium.

A la place, il baignait dans un long tunnel colorée par un spectre de couleur allant du blanc au noir, en passant par toutes les nuances possibles et imaginables de bleus.

Cependant, très peu d'êtres pouvaient prétendre pouvoir réellement simuler la Réalité dans cette dimension, si bien que Wilhelm percevait quelques anomalies dans le tuyaux qui l'emportait, sans qu'aucune n'ai de lien avec la précédente.

« Infinité de destins, mais qu'est-ce qu'on en retient? » Fit une voix désagréablement familière, une seconde avant que l'âme du sorcier ne sorte du tunnel.

Durant un bref instant, il fut éblouit par une intense lumière reflétée par une myriade de cristaux constituants un labyrinthe infernal. Puis il s'écrasa sur un sol froid et dur.

Wilhelm releva difficilement la tête. Il examina le lieu dans lequel il se trouvait. C'était une vaste salle de pierre totalement nue, sans aucune étrangeté ni fantaisie, avec une vieille porte en chêne située sur le mur en face de lui. Le lieu où l'on ne s'attendrait à se retrouver dans une dimension telle que le Royaume du Chaos.

Le sorcier leva son bras devant ses yeux, et, bien qu'il s'attendit à le voir, le spectacle qui s'offrit à lui ne lui fit pas plaisir. Son bras était translucide, bien qu'incroyablement brillant. Il était désincarné.

La porte de l'autre côté de la pièce s'ouvrit. Une invitation, quelque peu forcée à son égard, lui intimant de franchir le seuil.

Ce qu'il fit. De toutes façon, il n'avait plus vraiment grand-chose à perdre, et il n'avait rien à gagner à rester dans la cellule.

Deux grandes sources de lumières l'éblouir et l'empêchèrent de distinguer son environnement. Finalement, quand ses « yeux » s'y habituèrent, la vision qu'il eut lui aurait glacé le sang, s'il en avait eu. Si la nouvelle pièce n'avait rien de différent avec la précédente, si ce n'est le fait qu'elle soit bien plus grande, ce qui émanait la lumière était plus inquiétant. C'était d'autres âmes.

Sur le mur gauche, elles étaient liées au mur par des chaines d'énergies magiques pures. Il y en beaucoup, de plusieurs races. Des humains, des hommes-bêtes et un elfe plus exactement. Toutes portaient sur leur front la marque qui se trouvaient au fond des trous dans lesquelles elles avaient été assassinées. C'étaient les victimes des sacrifices. Toutes semblaient plongées dans une sorte de léthargie.

Sur le mur droit, d'autres âmes se trouvaient aussi, émettant une lueur verte, mais dans une situation pire encore, si cela était possible. Les esprits de gauches avaient été enchaînés les uns à côté des autres, bien rangés, et sans autre source de douleur que leurs liens. Celles de droites, uniquement composées de Peaux-Vertes, étaient entassées les unes sur les autres, attachées entre elles par des lignes de feu, et transpercées par des rayons d'énergie roses et bleus, sans qu'elles ne puissent mourir une seconde fois. Et contrairement à leurs homologues non orkoïdes, elles étaient parfaitement éveillées.

La porte qui lui faisait face s'entrebâilla, laissant passer des vapeurs et des brumes multicolores, dont certaines arborant des couleurs qu'il n'avait jamais vu jusque-là. D'instinct, Wilhelm comprit que c'était un signé prévenant que l'illusion de la Réalité prenait fin derrière le seuil. Il se couvrit les yeux du bras pour éviter d'assister au spectacle, littéralement affolant, que présentait le Royaume du Chaos.

-Lève les yeux quand je te parle. Ordonna la voix qui l'avait apostrophé dans le tunnel.

Wilhelm obéit, et resta tétaniser lorsqu'il vit son interlocuteur. Celui-ci n'était autre que le démon de son rêve!

L'entité s'approcha calmement de l'âme prisonnière. Derrière la menace approchante, Wilhelm put distinguer quelques formes roses caquetantes, d'étranges fusions de membres, de bouches, de becs, de toutes les mutations imaginables, et surtout inimaginables. Celles-ci ne cessaient de ricaner, à l'exception de deux marginales, de couleur bleu. Elles ne parlaient pas au sens propre du terme, mais s'échangeaient des pensées comme deux interlocuteurs utilisaient des paroles. Et Wilhelm les percevaient, les voix résonnant dans sa tête, exactement comme si il avait été une paire d'oreilles indiscrètes qui avaient épié une discussion orale.

-La créature du Démon qui Rêve n'a pas terminé sa manœuvre. Cette âme brillante peut retourner de l'autre côté. Elle peut reprendre possession de son corps matériel. Disait-l'une, d'un paradigme qu'un humain aurait pu rapporter à un ton renfrogné.

-Tais-toi! Cette vermine peut nous entendre! Répondait son jumeau azur.

-Bah, qu'elle est l'importance? Il ne peut y revenir sans aide. Ricana un de leur cousin iridescent.

-Et notre Maître n'est pas d'humeur à lui accorder son secours. Ajouta d'un ton moqueur un démon incarnat.

-Blasphème! Hurla un des deux êtres lapis-lazuli. Notre seul maître est l'Architecte du Changement!

-Le Démon qui Rêve n'est rien d'autre qu'un de ses laquais! Continua l'autre Horreur Bleue.

-Il est à peine digne de se prosterner devant le moindre des nôtres! Ce semi-mortel n'est bon qu'a se jeter sur notre chemin le temps que nous envahissions les territoires des autres dieux de pacotille, afin que nous évitions de nous salir les pattes avec leurs énergies impies! Crièrent en même temps les deux démons mineurs de Tzeentch céruléens.

A ces mots, le démon du rêve de Wilhelm se retourna, tirant son épée à la fumée verte; il empala les deux Horreurs Bleues sans leur laissé la moindre chance; celles-ci poussèrent psychiquement un long cri d'agonie tandis qu'elles se dissolvaient dans le Warp. Quand elles eurent totalement disparues, leurs sœurs roses arrêtèrent de ricaner, laissant place à un long silence psychique, troublé uniquement par un son spirituel: un gloussement de plaisir provenant de l'arme maléfique du Démon qui Rêve. Mais ceci ne dura pas bien longtemps, et la petite manifestation de plaisir céda vite la place à des supplications de l'habitant de l'arme à l'encontre de son geôlier.

-Des questions? D'autres bravades peut-être? Demanda le Prince-Démon.

Il sa lança alors dans un long monologue psychique, dans lequel il menaça les Horreurs Roses d'un destin bien pire que le néant si il les reprenait une seule fois à le déprécier de nouveau à cause de ses origines mortelles, ou de son ancienne religion, lorsqu'il était prêtre d'Olric, il y avait de cela de longs siècles.

Puis il se tourna vers Wilhelm.

Ce-dernier, profitant de l'inattention des démons, avait prudemment décidé de battre en retraite. Il avait laissé les entités à leur discussion, avait doublé silencieusement les âmes enchaînées, et s'était approché de la porte qui l'avait mené ici. Mais dés qu'il eut posé la main sur la poignée, celle-ci s'était désagrégée en une fine pluie de poussières dorées, ne laissant rien d'autre que du bois. Ce matériau ne tint pas bien longtemps non plus; il commença a devenir transparent, puis disparut en laissant une surface de pierres nue, comme si il n'y avait jamais eut de porte à cet emplacement.

Wilhelm avait tâté le mur, espérant sentir sa l'entrée contre sa paume. Puis il avait frappé du poing. En désespoir de cause, il avait commencé à fouiller la surface froide et austère, passant ses mains sur chaque aspérités de la roche à sa porté, méticuleusement au début, puis de plus en plus rapidement au fur et à mesure que la discussion avançait, que la portion du mur fouillée s'agrandissait, et que s'installait dans l'esprit du jeune sorcier une panique sourde à l'idée d'être livré aux démons derrière lui et de rejoindre les âmes enchaînées aux murs, voir pire.

Il était maintenant en train de fouiller désespérément le coin droit du mur, cherchant un salut qui n'existait pas, quand il sentit une immense énergie magique lui caresser le dos.

Il se retourna avec une sensation désagréable au ventre. La queue du Démon qui Rêve frétillait lentement devant lui tandis que ce-dernier se penchait sur le sorcier en souriant énigmatiquement.

-Vous êtes tous si prévisibles. Vous cherchez tous à fuir, mais aucun d'entre-vous n'a cherché à me combattre. Tu risques de rester l'éternité ici, alors dis-moi, quel est ton nom?

-Wilhelm Stahl.

-Enchanté. Tu peux m'appeler par mon surnom le plus poétique: le Démon qui Rêve, mais tu peux aussi t'adresser à moi en utilisant le plus courant: Rii'Xelt. C'était mon prénom quand j'étais mortel. Mais le titre préférable pour toi serait Maître. J'ai aussi d'autres dénominations, mais elles sont trop nombreuses pour qu'un humain puisse les retenir, et mon véritable nom n'est connu que par moi et Tzeentch en personne.

De la manière dont étaient prononcés ces mots, il était facile de comprendre que Rii'Xelt ridiculisait les formules de politesse impériales, qu'il jugeait futiles et totalement inintéressantes.

De près, placé dans une lumière dont l'origine était inconnue, Rii'Xelt était facilement détaillable pour le jeune Sorcier Céleste, qui ne l'avait vu que par l'entremise d'un rêve, et dans l'obscurité de surcroît. La peur lui permettait de voir chacun des détails de la menace.

Il contemplait la peau grise avec des nuances de bleu sombre recouvrant le corps du démon. Il voyait saillir chacun des muscles sous la peau. Il remarquait chacune des écailles et des pics qui parsemaient l'interminable queue serpentine, et le métal organique effilé qui en recouvrait les cinq derniers centimètres. Les reflets moirés des longues griffes noires qui terminaient les dix doigts longs et boudinés du démons semblaient particulièrement intenses à ses yeux. Les puissantes pattes arrières évoquant celles des reptiles, bien que situées sous le corps de Rii'Xelt, lui paraissaient gigantesques. Les bras étonnement maigres, mais bien proportionnés par rapport au corps, n'échappaient pas au regard de Wilhelm. Pas plus que l'arme accrochée au pagne de tissu blanc, chacune des volutes diaphanes vertes de la vapeur en émanant était captée par l'esprit de Wilhelm; tout comme les nombreux symboles de Tzeentch dont les éclats roses et bleus contrastaient violemment avec le noir jais du métal inconnu, et le vert criard d'un minuscule symbole de Nurgle. Les ailes de cuir gris copiées sur celles des chauves-souris accrochaient elles-aussi le regard, bien qu'elles soient repliées dans le dos.

Mais ce que le magicien voyait surtout était le visage penché sur lui du Démon qui Rêve. Un rictus de joie et de gourmandise figé dessus écartant les lèvres anthracites et dévoilait les crocs acérés et permettait d'entrevoir la langue bifide, rendant encore plus effrayant les yeux dont le blanc tirant sur le jaune entourait deux iris marrons foncés, et deux pupilles noires comme l'Enfer. La tête était allongée vers l'arrière, et des cornes naissant très bas suivaient le crâne sur sa longueur avant de rebiquer légèrement sur les côtés. Ce que l'acuité inhabituellement élevée de Wilhelm ne pouvait déceler, c'était que cette curieuse conception visait à singer les traits des Sanguinaires, et ainsi viser indirectement la fierté de Khorne.

Malgré tout ces détails, la face conservait encore quelquechose d'humain dans ses traits. Peut-être était-ce le nez en trompette ou la mâchoire carrée qui pouvaient facilement se retrouver chez les humains.

« Les yeux! Ce sont les yeux! » S'aperçut le Sorcier Céleste.

En effet, une lueur étrange brillait encore de le miroir de l'âme du démon. Une lueur étrange, angoissante. Derrière la compréhension d'un univers défiant les lois de la physique et une intelligence sauvage perçait un étrange mélange de tristesse, de reconnaissance et de folie; et ce mélange laissait entrapercevoir une chose indéfinissable: l'âme d'un homme brisé. L'ombre de l'écho du vestige de l'humain qu'avait été Rii'Xelt avant d'accéder à l'immortalité.

Le Prince-Démon attrapa brusquement sa proie par le cou. Celle-ci se débattit pour échapper à l'étreinte, mais abandonna vite. La poigne était trop forte, et l'absence de corps matériel ne l'obligeait plus à respirer. Et Wilhelm sentait qu'il allait avoir besoin de toutes ses forces.

-Pathétique. Celui-ci ne se débat même pas. Lança Rii'Xelt aux Horreurs qui lui servaient de cortège.

Le démon jeta violemment le sorcier contre le mur où étaient enchaînées les âmes non-orkoïdes, puis l'empêcha de se relever en pressant sa longue queue sur son torse. Un des démons mineurs s'approcha de Wilhelm, tenant dans deux de ses trois mains une chaine d'énergie magique.

Le sorcier s'aperçut d'une opportunité pour s'échapper. Il laissa approcher l'Horreur Rose. Quand celle-ci fut juste devant lui, il releva la main, et par un immense effort de volonté, il plia les Vents de la Magie à sa volonté. Puisant son pouvoir directement à la source, le Sorcier Céleste créa un éclair qui fusa directement sur le démon mineur. Ce-dernier le reçut de plein fouet, et fut projeté sur son supérieur. Le Prince-Démon reçut ce curieux projectile en pleine tête. La force de l'impact suffit à le faire chuter.

Libéré de la queue, Wilhelm se remit sur pieds, juste avant de se faire cerner par une cohorte de démons mineurs prêt à défendre l'un des favoris de leur maître. Des éclairs se mirent à crépiter entre leurs mains, ou appendices ayant la même fonction, dans l'intention de détruire l'âme de ce sorcier en mauvaise posture. Elles s'apprêtaient à le faire quand une voix brusque les en empêcha.

-Non!

Les démons se tournèrent vers la provenance du bruit. Imperturbable, affichant un sourire stressant, Rii'Xelt continua en finissant de se relever.

-C'est la première que quelqu'un à l'audace de faire cela. Et c'est aussi la première fois qu'un de mes « invités » réussi à repousser les menottes. J'ai toujours aimé me mesurer aux guerriers et aux magiciens talentueux ou chanceux. Wilhelm, écoute-moi. Je te laisses une chance. Si tu me bats en combat singulier, tu peux réintégrer ton corps dans la Réalité, sinon tu finiras comme les autres.

Wilhelm se demanda pendant un moment si il ne venait pas de rêver. Le démon lui offrait une chance sans rien lui demander en retour! De leur côté, les Horreurs Roses étaient habituées à ce genre de duel, leur maître ayant conservé cette habitude de son ancienne vie. Très vite, celles-ci s'écartèrent.

Modifié par haldu
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Salutations depuis le Japon,

Pour ce qui est du fond

Il y a des personnages dans tous les sens, ils se divisent en équipes, on commence a s'y perdre un peu. Heureusement, depuis quelques chapitres, tu as refocalisé ton attention sur quelques protagonistes. Pour l'instant, on ne peut guère en dire plus. Attendons les résultats des combats...

Une autre chose, qui est valable pour un bon nombre de recits dans cette section, je trouve que l'on est plutôt rarement blessé/handicapé/amputé dans le monde de Warhammer. Pour sur, des litres de sang s'écoulent de dizaines de blessures mais personne ne se casse jamais le moindre membre... Je ne dis pas qu'une bande de héros éclopés me ferait bander mais j'ai l'impression de lire les aventures d'un jeu de plateau: la figurine avec 1PV est debout sur la table et dispose de ses pleines capacités, celle avec 0PV est morte et immédiatement retirée du damier.

Pour ce qui est de la forme,

Tu utilises la suite Open Office, dis-tu? Moi aussi! (enfin la version japonaise). Tu disposes donc, je l'imagine, de Writer. Il y a un logiciel de correction orthographique: Outil -> Langue -> Texte -> Francais (France). Ceci fait, retourne sur ton texte et appuie sur la touche "F7" pour son activation.

Pour ma part, j'ai ouvert un document ODT et j'ai copie/colle ton texte (4 pages).

1) RÉSULTAT DU CORRECTEUR ORTHOGRAPHIQUE:

je me suis cru a Beyrouth en 1982! Il y avait des mots soulignes en rouge absolument partout partout! Mais pas de panique! Ça ne veut pas dire que tout est faux pour autant.

2) TRIER LE BON GRAIN ET L'IVRAIE:

c'est sur que Writer n'apprécie pas beaucoup les entrées "Tanzel" ou "Warp" ou "Tzeench" ou encore "orkoide"... Il doit bien y avoir moyen de configurer du vocabulaire spécial mais j'ignore comment faire. (Quelqu'un peut-il expliquer/aider?)

3) IDENTIFICATION DES SUGGESTIONS PERTINENTES:

Writer ne comprend pas non plus l'usage de majuscules non justifie par la ponctuation ("style rudimentaire de Magie Noire" ou encore "le Royaume du Chaos").

4) IDENTIFICATION DES FAUTES VÉRITABLES:

Tanzel n'avait toujours pas finit l'incantation de son sort.
Ce coup-ci, Writer ne s'est pas trompe. C'est une vraie faute.

5) ET AINSI DE SUITE...

Bon courage Haldu!

Modifié par emanuel
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aux qui l'emportait, sans qu'aucune n'ai de lien avec la précédente.
De toutes façon, il n'avait plus v

Ah il est pas mort ? Pourtant il l'avait bien cherché ! Bon, je suis partagé entre deux sentiments : un il va regagner son corps pour prévenir les autres après avoir gagné le duel d'une façon ou d'une autre. Ou alors il va perdre puisqu'il reste encore assez de mages pour la suite de l'histoire et ils trouveront plus tard ce qu'il se passe. Bon en tout cas tu décris de mieux en mieux et je trouve que c'est un passage réussi parce qu'on avance quand même pas mal dans l'histoire pour une fois :(

@+

-= Inxi =-

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Salut ^^

Bon, un petit passage avec certes un peu plus de fautes que d'habitudes mais une sacrée avancée ^^

Par contre, je vois mal le PD se trimbaler une épée dans un fourreau, non ? Ah, oui et fait attention aussi, aux oublis de mots, j'en ai repéré trois ou quatre, au minimum >< Ah, oui et il y a des passages où tu n'uses aps assez de la ponctuation, des virgules et autres arrêtes dans une phrase qui la rendent lisible à voix haute et poétique à l'écrit.

Voilà, allez la suite ^^

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  • 4 semaines après...

@ Emanuel: Merci pour les conseils. :P

Ce qui est étrange, c'est que mon OpenOffice ne relève pas les fautes d'accord. (Victime de Tzeentch?)

c'est sur que Writer n'apprécie pas beaucoup les entrées "Tanzel" ou "Warp" ou "Tzeench" ou encore "orkoide"... Il doit bien y avoir moyen de configurer du vocabulaire spécial mais j'ignore comment faire. (Quelqu'un peut-il expliquer/aider?)
Clic droit sur le mot, et appuies sur "Tout ignorer" ou clic droit sur le mot et appuis sur "Ajouter au dictionnaire".
Par contre, je vois mal le PD se trimbaler une épée dans un fourreau, non ?
Pourquoi pas? Il faut bien qu'il pose son épée quelquepart si il veut avoir les mains libres.
Ah, oui et il y a des passages où tu n'uses aps assez de la ponctuation, des virgules et autres arrêtes dans une phrase qui la rendent lisible à voix haute et poétique à l'écrit.
J'espère que c'est mieux dans ce passage-ci.

Je ne savais pas qu'on me trouvait assez peu risible (au sens péjoratif) pour qu'on ose me lire à haute voix.

Bon en tout cas tu décris de mieux en mieux et je trouve que c'est un passage réussi parce qu'on avance quand même pas mal dans l'histoire pour une fois
Désolé pour le gros écart, là. Mais en tapant le texte, je trouvais qu'il faisait vide. Et je ne me voyais pas le coupler avec la suite du récit, donc j'ai fait du remplissage. Désolé.

Mais tout devrait s'accélérer maintenant. En découvrant la créature de Magie Noire, mes persos ont mis le doigt dans un sale engrenage, et je l'ai calibré de sorte que les évènements ne puissant pas traîner en longueur.

Dernière chose à dire avant de poster: caelumorphie est un néologisme formé à partir du latin caelum, « ciel » et du grec ancien μορφή, morphế, « forme ». Il signifie "Transformation du ciel" (ce n'est pas une traduction exacte, mais un néologisme de mon crût)

Voilà, bonne lecture, et en espérant que ce ne soit pas trop long :) :

XIX- Soumission

Sans qu'il ne s'en rende compte, Wilhelm se retrouva au centre d'un cercle formé par les étranges créatures qui l'entouraient. En face de lui, le Prince-Démon se délestait de son épée.

Puis tout sembla se figer. Wilhelm n'osait pas attaquer un ennemi aussi puissant sur ses gardes, tandis que Rii'Xelt attendait que son adversaire prenne l'initiative pour étudier sa manière d'utiliser la magie. Ceci dura un certain temps.

Puis le combat commença.

Voyant l'inaction du démon, le Sorcier Céleste se jeta à l'eau. Être dans le Royaume du Chaos, source du vent d'Azyr, tout en étant libre de corps à entretenir et d'âme à protéger, ouvrait des opportunités à Wilhelm. Il n'avait rien à perdre et tout à gagner à utiliser la magie sur une simple injonction de l'esprit sans avoir à recourir aux formules magiques. Aussi, il n'eut qu'à tendre le bras.

Un éclair éblouissant surgit des doigts du sorcier, et frappa le Prince-Démon avec une puissance qui étonna son lanceur. Le contact avec le démon créa un intense flash de lumière, laissant un tas de scories fumantes là où c'était tenu la puissante créature quelques instants plus tôt.

« Je ne l'ai pas détruit tout de même! » Pensa Wilhelm, effaré. Il aurait dût se douter que ce ne serait pas aussi facile.

Un choc intense dans le dos. Le Démon qui Rêve venait de se matérialiser derrière le combattant, et l'avait frappé avec sa queue. Ce-dernier fut propulsé à l'autre bout de la pièce. Il se releva sur les coudes et tourna la tête juste à temps pour voir le démon relever la main et la refermer. Wilhelm se mit soudainement à flotter, puis fut ramener violemment contre un obstacle.

« Un mur au milieu de la pièce? » Pensa le magicien en se relevant.

Ledit mur était indigo et transparent, et sa surface ondulait de la même manière que des vagues sur un étang. Une silhouette d'autant plus grande que le Sorcier Céleste était à genoux se profila derrière le mur. Une main grise et griffue traversa soudainement le mur pour attraper Wilhelm par le cou. Le mur chuta, se désintégrant en une fine poussière brillante, pour laisser Rii'Xelt ramener sa proie auprès de lui.

Le visage à hauteur de celui de Rii'Xelt, Wilhelm se débattait en fixant son bourreau dans les yeux. L'étincelle humaine qu'il y avait vu avait disparue, pour laisser place à une faim que seule une âme puissante pourrait apaiser. Le sorcier se secoua de toute ses forces. Toute raison avait céder place à une peur inhumaine en fixant l'horreur du Chaos dans ses yeux.

Le Démon qui Rêve dévoila ses crocs et s'apprêtait à mordre l'esprit du sorcier, quand une vison l'arrêta. De surprise, il laissa tomber Wilhelm. Un guerrier de Nurgle, dont les nombreuses décrépitudes montraient la faveur dont il jouissait auprès de son Grand-Père, venait de se matérialiser en face du Prince-Démon. Le liquide verdâtre qui s'échappait de son armure rouillée empêchait toute méprise. Le champion de Tzeentch était en face d'une de ses anciennes victimes, un champion de Nurgle surnommé « Le Suintant » qu'il avait abattu il y avait de cela des siècles.

Rii'Xelt se rapprocha lentement de l'âme, bien décidé à en finir définitivement avec cet adversaire qui s'était montré suffisamment coriace de son vivant. Avec un geste d'une rapidité défiant la raison, il lança le même sortilège que celui qui lui avait permis de se débarrasser de son adversaire la première fois, dans les Désolations du Chaos. Un puissant jet de flamme surnaturelles jaillirent des serres du démons. Piégeant le serviteur de Nurgle dans une magnifique fleur ardente de bleu, de jaune, d'orange et de rouge, elles ne l'enflammèrent pas comme la première fois. A la place, elles éparpillèrent un conglomérat d'ombres.

Rii'Xelt tourna le regard vers l'endroit où il avait lâcher Wilhelm, furieux de s'être laisser berner par une illusion. Le sorcier, dans un ultime effort pour se soustraire à l'étreinte du démon, avait invoqué Azyr avec une intensité qu'il n'avait jamais atteint. Le passé et le futur se confondant dans ce Vent, Wilhelm l'avait fait passé au travers du corps immatériel du démon pour matérialiser une image qui serait assez choquante pour détourner son attention, sans qu'il sache laquelle. Un exploit réalisable, mais extrêmement ardu.

Comprenant qu'il ne pourrait vaincre son adversaire, le magicien s'était jeté sur le mur où s'était tenu la porte qui lui avait permit de rentrer.

Mu par un instinct dont il ignorait l'existence jusque-là, il réussit à appeler à lui le Vent d'Azyr avec une telle force qu'il draina de petits courants des autres Vents en même temps. Sans qu'il le sache, la sortie était composée d'alluvions transportés par Chamon et Ulgu. Ces petits détritus magiques se condensaient et commençaient à former la porte.

Rii'Xelt aurait très bien pût lancer un sort qui aurait immobiliser l'âme de Wilhelm, ou bien un autre qui l'aurait estropié, voir même un qui l'aurait plongé dans le néant. Au lieu de cela, sous le coup de la curiosité, il choisit une approche différente.

Il s'insinua de force dans les souvenirs du jeune sorcier, dans le but d'amplifier une émotion particulièrement forte jusqu'à ce qu'elle le paralyse Wilhelm. Après tout, le Warp est le domaine de l'esprit, et les âmes des psykers y sont particulièrement liées. L'autre but du démon était d'en apprendre un peu plus sur la première personne osant lui résister à l'intérieur du Royaume du Chaos, ce qui ne s'était plus produit depuis qu'il avait réussi à enfermer un Héraut de Nurgle dans sa lame.

Wilhelm perdit brusquement le contrôle de sa magie en sentant une présence étrangère à l'intérieur de sa tête. Il tenta de fermer son esprit, craignant une possession démoniaque, mais le mal était déjà fait.

Devant ses yeux, un magnifique kaléidoscope explosa. Il était submergé par les sensations, les couleurs, les goûts et les odeurs, et surtout les souvenirs. Les couleurs se mêlaient aux parfums, la douceur des caresses de sa mère qu'il avait eut durant son enfance côtoyait les goûts des plats les plus exquis qu'il ait jamais goûter. Ces éclats merveilleux furent vite chassés par une trace sombre: la présence du Démon qui Rêve.

Le Prince-Démon démêlait les fils de la vie de sa victime, ignorant superbement les Horreurs Roses se rassemblant autour de lui, curieuses de découvrir ce qui allait se passer.

Le démon se jeta d'abord sur les souvenirs récents. Très vite, deux sentiments sortirent du lot: un de peur, un d'attirance. Rii'Xelt examina le premier, et failli se retirer de l'esprit du Sorcier Céleste, sous le choc de la surprise. La cause de cette désagréable sensation était un cauchemar. Celui où Wilhelm voyait le démon le tuer! Si ce songe avait été soufflé par Azyr, ceci signifiait que le Démon qui Rêve ne tuerait le jeune sorcier que plus tard, et dans le monde réel.

« C'est impossible. Depuis que ce géant m'a écrasé, je ne peux plus me matérialiser. » Décidément cet humain était intéressant.

Le démon laissa ce souvenir de côté. Si Wilhelm lui résistait en personne, ce n'était pas un rêve qui le paralyserait.

Il examina l'autre émoi: celui causé par l'attirance envers une personne. Une femme plus exactement.

« Une certaine Sylvana Graf ». L'image dans l'esprit du sorcier informa Rii'Xelt du nom de la sorcière taciturne qu'il avait déjà observé en même que les autres sorciers qui enquêtaient.

Le Prince-Démon abandonna aussi l'idée d'utiliser cette passion. L'attirance n'était que physique, et non réciproque.

Finalement, le serviteur de Tzeentch adopta une autre tactique, bien que proche de la première.

La douleur était atroce. Wilhelm vacillait, menaçant à tout moment de sombrer dans l'inconscience. Il ne voyait que de l'obscurité. Son univers était composé de noir, sans qu'aucune couleur ne vienne le troubler, à l'exception d'éclairs d'un blanc si pur qu'ils endolorissaient les yeux du sorcier.

Puis tout commença à s'illuminer doucement, comme si l'on relevait progressivement un lourd rideau qui empêchait la lumière de pénétrer.

Il reconnu le paysage qui l'entourait. La lisière d'une forêt, et le village de son enfance.

Rii'Xelt venait d'achever son enchantement. Si il l'avait bien exécuté, sa victime serait plongée dans une transe qui lui ferait revivre certaine partie de sa vie. Toujours dans l'esprit du jeune sorcier, le Démon qui Rêve pourrait assouvir sa curiosité, et se saisir de sa proie sans défense lorsqu'il jugerait le moment venu.

**

La sensation était plus que frustrante. Wilhelm avait l'impression d'avoir recouvré son corps d'enfant mais en était prisonnier. Sa mémoire le prévenait de ce qui allait se passer, mais son corps ne lui obéissait pas, et tout se répétait exactement comme par le passé.

Il avait maintenant quatre ans. Ses premier souvenir. Il était dans les bras de sa mère, à la forge, un soir d'hiver. Le feu ronflait dans la cheminée. Il levait la tête vers le visage de la femme qui le serrait contre elle. Elle était très belle, avec ses cheveux châtains, et ses yeux marrons clairs. C'était d'elle que Wilhelm avait hérité ses iris. Il tournait la tête, pour voir son père assis dans un coin de la pièce. Avec son corps ni trapu ni élancé, et ses cheveux bruns sombres, il aurait été impossible de douter que Wilhelm fut bien son fils. Une fois qu'il aurait grandi, il deviendrait évident que c'était à son père que le sorcier ressemblerait.

**

Un tourbillon de couleurs et de sons.

Le garçon avait maintenant cinq ans. Il courait à travers le village, seulement pour se dépenser. Il était trop jeune pour aider son père à la forge, et sa mère n'avait pas besoin de lui au potager. Suite à des complications lors de l'accouchement, sa mère ne pouvait pas avoir d'autres enfants. Il n'avait donc aucun frère ou sœur avec qui jouer. Ni aucun ami d'ailleurs. Sur son passage, les gens s'écartaient. Au cours des six derniers mois, les villageois s'étaient mis à le regarder avec méfiance. D'étranges évènements se produisaient autour de lui. Le lait tournait pour être rester trop longtemps à son côté; les braises d'un feu reprenait soudainement vie; des lapins, d'habitude craintif envers les humains, s'approchaient de lui et se déplaçaient d'étrange manière, allant parfois jusqu'à faire quelques pas sur leurs pattes antérieures. Pour autant, personne n'osait lui faire du mal, plus de peur de ce qui pourrait advenir de sa part que de celle de ses parents.

**

Nouveau mélange de sons et de couleurs.

Le bambin était âgé de six ans. Il était recroquevillé dans un buisson au bord d'une rivière. Il pleurait. Finalement, certaines personnes avaient osé porter la main sur lui: les autres enfants. A cause de ce qui advenait autour du futur sorcier, les gamins avaient fait de lui leur souffre-douleur, n'hésitaient pas à lui lancer des pierres, par exemple. Et il ne se défendait même pas. Lui aussi pensait que c'était un monstre. Quand ses parents étaient dans le coin, aucun des autres marmots n'osaient s'approcher de lui, mais sa famille ne pouvait être partout. Il ne pouvait même pas trouver un échappatoire dans le sommeil. Quand il s'endormait, des créatures de cauchemars s'agitaient dans ses rêves, l'attirant avec d'odieuses promesses de bonheur et de répit si il se rendait à une chose qu'il ne comprenait pas très bien. Une chose appelée « Chaos ». Effrayé par l'aspect de ces être, il n'acceptait jamais. Les démons se jetaient alors sur lui, lui causant des douleurs comparables à celles que lui infligeaient les enfants de son réveil. Lorsqu'il dormait, il ne pouvait s'échapper. Quand il était éveillé, seul ce buisson pouvait le cacher.

**

Pas de tourbillon, pas de son, juste un fondu noir.

Le gamin avait toujours six ans. S'était-il passé quelques heures ou plusieurs jours, il ne pouvait le savoir. Les autres enfants avaient trouvé sa cachette. Ils le tenait par les quatre membres et le portaient à la rivière. Ils le plongeaient sous le flot, s'amusant à le sentir se débattre, et à le remonter quand il n'avait plus d'air. Une fois, deux fois, trois fois... Tandis que son supplice durait, une idée se forma dans son esprit: qu'avait-il fait pour mériter cela? Il était peut-être un monstre, mais il n'avait jamais fait de mal à personne, ne s'était jamais défendu, et n'avait jamais commis aucun larcin, quel qu'il soit. Plus il y pensait, plus son sort lui paraissait injuste. Alors qu'on le submergeait une nouvelle fois, toute sa colère explosa.

Aucun signe préliminaire, aucun tremblement dans l'air ou dans l'eau, aucune parole cabalistique venue instinctivement n'aurait pu prévenir ce qui allait se passer. Une boule d'énergie psychique pure explosa. La matière du Royaume du Chaos se déversait autour du futur sorcier, brûlant atrocement ses jeunes tortionnaires. Dans sa tête, un ricanement se fit entendre, suivi de la phrase l'ayant le plus choqué dans sa vie: « Je savais qu'au bout du compte du finirais par accepter le Chaos! ». A ce moment, Wilhelm rompit son pouvoir, sans savoir comment.

**

Encore un tourbillon.

Il était maintenant dans une pièce obscure et fermée à clef, placé sous la garde d'un prêtre-guerrier. Il n'y avait pas eu de morts, mais tous les enfants portaient des brulures au second degré, et certains avaient muté. Le plus atteint était même affligé d'un tentacule dans le dos. Il ne saurait jamais comment ceux-ci continuèrent leur vie. Il s'était évanoui suite à l'effort magique. Il avait eut beaucoup de chance. Un Répurgateur de passage attiré par les cris les avait retrouvés. Si cela avait un villageois, il aurait été immédiatement mis-à-mort.

Le prêtre-guerrier ne disait mot. Tout ce que l'enfant savait de lui, ce que le religieux était un compagnon du Répurgateur.

Wilhelm entendait des bribes de la conversation. Le Répurgateur évoquait la possibilité de le mener au bucher. Heureusement, l'inquisiteur avait quelques scrupules à tuer un enfant. L'enfant en question n'avait pas peur de mourir. Après avoir déclenché l'anomalie à la rivière, il était maintenant pleinement convaincu qu'il était un être démoniaque, qui devait être éradiqué de la surface du monde.

Au bout d'un certain, la porte s'ouvrit. Le prêtre le poussa dehors. Dans la pièce à côté, se tenaient le Répurgateur, ses parents, le maire du village et ses conseillers. Son père et sa mère étaient complètement abattus. Le maire se leva, et lui annonça le jugement pris à son encontre.

**

Les couleurs et les sons se fondirent une nouvelle fois.

Il s'éloignait de la maison à cheval. Il regarda par-dessus son épaule. Il n'arrivait pas à distinguer le visage de son père. Sa mère était en larmes. Lui-même ressentait un profond pincement au cœur. Il n'avait que six ans, et il voyait sa famille pour la dernière fois. Quelques jours plus tard, il apprendrait que le village avait été rasé, et que le seul survivant, l'un des conseillers du maire, parlait de monstruosités bipèdes à têtes de rats.

Il regardait l'homme qui l'emmenait. C'était un homme grand et fin, basané, aux yeux marrons tirant sur le noir, et aux cheveux d'ébène, entre deux âges. C'était un certain Roderigo Lupo. Il prétendait, avec un fort accent Tiléen, qu'il emmenait Wilhelm au Collège Céleste, pour qu'il soit formé avec d'autres personnes comme lui. L'enfant ne comprenait pas ce qu'était ce collège. Probablement un endroit où l'on enfermait les monstres comme lui pour qu'ils ne nuisent plus.

**

Énième tourbillon.

Deux ans. Voilà deux ans qu'il étudiait la magie. Pour des raisons indéterminées, il était particulièrement perméable au Vent d'Azyr. Il était donc resté au Collège Céleste. Il se sentait bien ici. Tout était si différent de son village. Altdorf était une ville populeuse et cosmopolite. Il avait été ébahi par la foule et sa diversité lors de son arrivé. Les occupants du Collège Céleste ne l'évitaient pas. Mieux, ils le traitaient comme l'un des leurs. L'apprenti avait même réussi à se nouer d'amitié avec quelques autres étudiants. Après avoir été introduit devant les Seigneurs Sorciers, ceux-ci avaient tester sa force et sa stabilité morale avant de décider de le garder au Collège. Ensuite le patriarche avait désigné Roderigo comme maître.

Wilhelm était maintenant en train d'effectuer un exercice compliqué. Sous le contrôle attentif de son maître, il essayait de puiser des images du futur, afin de voir un dé rouler. Il devait ensuite annoncer le chiffre, puis son maître jetait ledit dé. Il en était au trente-septième essais, et il avait réussi à prédire vingt-sept fois le résultat, vingt-huit si l'on comptait celui qu'il avait annoncé et s'était réalisé sur un coup de chance. Un score tout-à-fait honorable pour un débutant.

**

Et les couleurs se mélangèrent une fois de plus.

Il avait maintenant quatorze ans. Son maître frappa doucement son mollet avec son bâton, pour qu'il l'écoute au lieu d'épier l'étudiante qui se trouvait derrière son dos.

Ce n'était pas le moment de se laisser déconcentrer. Roderigo avait abordé une part particulièrement délicate de son apprentissage: la caelumorphie. La transformation du ciel n'était pas un sujet s'abordant à la légère. Il fallait se montrer extrêmement prudent, car la quantité de magie utilisée augmentait considérablement les risques d'altération Chaotique de l'environnement, d'incursion démoniaque, voir pire. Aussi, plusieurs Seigneurs Sorciers étaient présents à cet exercice, qui se déroulait à quelques dizaines de miles de toute ville, et le plus loin possible des villages alentours. De plus, l'entraînement avait lieux en groupe, afin de mieux répartir l'effort. Plus tard, ils apprendraient à réussir ce tour de force individuellement. Mais pour l'instant, ils n'en étaient qu'à leur premier essai.

Le patriarche en personne donna un signe. Aussitôt, les novices s'attelèrent à la tache.

**

Cette fois, nul tourbillon ou couleur. Mais un immense flash blanc.

Wilhelm était maintenant âgé de 17 ans. C'était son dernier cours auprès de Roderigo en tant qu'élève. Par un habile tour de magie, il pliait à son bon-vouloir les nuages, les déplaçant, les remodelant, parfois même faisant apparaître des éclairs. Il avait bien retenu ses leçons. Bientôt, il serrait jugé pour savoir si il méritait le titre de sorcier.

**

Des poussières troublèrent le tourbillon qui s'ensuivit. Il était en train de chevauché.

Il avait maintenant vingt ans. Son ancien maître et lui avaient été désignés pour accompagner une armée se rendant aux frontières de la Bretonnie. Un petit problème licencieux de frontière n'avait pas été réglé par la diplomatie. L'Empereur envoyait donc un imposant ost, dans l'espoir que ce déploiement de force suffise à intimider le royaume voisin, et à éviter un conflit armé.

Le soldats firent halte pour la nuit. Ils dressèrent les tentes, allumèrent les feux et s'occupèrent des chevaux avec toute l'expérience des vétérans.

**

Wilhelm était allongé sur sa couchette, il n'arrivait pas à fermer l'œil. Il avait l'impression qu'Azyr lui soufflait quelque secret à l'oreille. C'était peut-être juste de la fatigue. Il avait très peu dormi ces derniers jours.

La sensation devenait de plus en plus pressante. Elle augmentait, le tiraillait intérieurement, l'emplissait de malaise. Et elle montait, montait, montait. Jusqu'à ce qu'elle explose, des filaments de l'avenir passèrent devant ses yeux, dévoilant force rats et poignards.

Il se redressa brusquement sur son lit de camp. Il devait parler à Roderigo. Ce n'était pas un trouble dût à la fatigue, il avait bien eu une vision ésotérique de l'avenir.

Il sortit de sa petite tente. L'avantage d'être sorcier, c'est qu'en-dehors des Collèges, vous trouverez peu de monde pour vous tenir tête. Vous pouvez facilement exiger une tente individuelle si vous ne supportez pas les ronflements, et le commandant verra si cela est possible.

Il se dirigea vers l'un des deux autres pavillons individuels du campement, celui de son ancien maître. Il espérait qu'il n'aurait pas à le réveiller. Il ne pouvait savoir qu'il n'y arriverait pas.

Il entra dans la tente et vit la forme de son ancien maître allongé sur sa couche. Il s'approcha de lui, et posa sa mains sur son épaule. Il le secoua légèrement en l'appelant doucement par son nom. Pas de réaction. Il recommença, plus rudement. Le seul effet fut que la main de Roderigo tomba du lit et pendit mollement dans le vide. Bien déterminé à réveiller son ancien maître, le sorcier agrippa le poignet, et allait violemment tirer dessus, quand il remarque un détail dérangeant, bien que « dérangeant » soit un euphémisme: il n'y avait pas de pouls!

Un heurt au niveau de la gorge, la sensation qu'on lui sciait la peau du cou, et surtout le manque d'air. Il n'arrivait plus à respirer. Ce n'était pas dût au choc de la découverte du cadavre de son maître; quelquechose l'empêchait physiquement d'inspirer! La victime se débattit autant qu'elle pût, sans grand effet. La corde serrait toujours autant son pharynx. Des points noirs commençaient à apparaître devant les yeux de Wilhelm, en même tant qu'un entrevu de son assassin: un énorme museau de rat. La mort l'appelait, il n'avait qu'à se laisser glisser dans le sommeil. Une mort si confortable qui le soulagerait du supplice de la corde. Le sommeil l'appelait.

Il se laissait tomber dans l'inconscience. Sa vie aurait pût s'achever, s'il n'avait été un détail que la skaven n'aurait pu prévoir: des ricanements dans l'esprit de Wilhelm. Les démons de son enfance venaient le chercher dans son trépas! Une sourde terreur s'empara de lui à cet instant, se mêlant à ses pouvoirs, se canalisant à travers son corps, pour en ressortir sous la seule forme la traduisant au mieux: une boule d'énergie psychique pure.

L'adepte du clan Eshin ne put comprendre ce qui lui arrivait. Il fut percuté de plein fouet par l'énergie. Son corps aux os brisés traversa la toile de la tente, couvrit une centaine de mètres, avant de s'écraser avec fracas sur un caparaçon posé à côté du corral.

**

Un hurlement de douleur déchirât le silence. Ce cri était long, très long. Wilhelm n'avait jamais eut aussi mal de sa vie.

Après l'incident au camps, un message avait été envoyé à Altdorf, et les Seigneurs-Sorciers avaient décidé de la faire revenir le plus vite possible.

Lorsqu'il avait perdu le contrôle de ses pouvoirs lorsqu'il était enfant, c'était dût à un manque d'entraînement. Maintenant qu'il était formé, cela était plus problématique. La créature qui en avait fait les frais montrait bien la puissance de telles crises. Quelle qu'elle avait été, son cadavre était maintenant totalement in-identifiable. Ce problème devait être résolu.

Wilhelm recevait un traitement très douloureux. Il ne se souvenait plus de quoi il s'agissait, de quels sorciers le lui avaient administrés, ni de quel Collège était concerné. Tout s'ensevelissait dans un abime de douleur.

**

Tourbillon de nuances de rouges pâles. Pour Wilhelm, c'était la couleur de l'algie.

Il était maintenant allongé sur un lit. Le traitement était fini. D'une manière que la souffrance lui avait empêché de remarquer, un blocage avait été instauré dans son esprit, afin d'éviter qu'une catastrophe ne se produise.

Durant cette opération, son corps avait été considérablement affaibli. Un Sorcier de Jade avait été chargé de le soigner. Ce-dernier était penché sur son patient. Leurs visages étaient proches. Dans ses yeux, le convalescent pouvait y voir toute la concentration du guérisseur, son attention centrée uniquement sur son rétablissement.

**

Un dernier tourbillon. Il était fait de sable cette fois. Aucun souvenir, aucune impression. Le vortex jaune s'affaissait lentement sur lui-même, dévoilant une dernière vison.

Un autre visage était penché sur le Sorcier Céleste. Il ne manifestait pas le moindre désir d'aider le thaumaturge. Bien au contraire, il voulait absorber sa puissance et offrir son âme au Chaos.

La vision se passait maintenant, et était bien « réel ». Le visage qui fixait Wilhelm était celui du Démon qui Rêve, et il affichait un large sourire victorieux, tandis que le reste du corps commençait à broyer lentement la nuque immatérielle de l'âme de Wilhelm.

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