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Le retour des HL


Invité Mr Petch

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Me revoila! J'ai repris le chemin de la Lustrie et je me suis replongé dans l'historique d'un des personnages du premier Récit HL: le savant Tuanahok :wub: Comment est-il né? Où a-t-il acquis une telle connaissance? Qui est-il en réalité? Vous le saurez en lisant...

L’histoire de Tuanahok.(une petite intro pour se mettre en jambe... :clap: )

Chapitre 1: la naissance d'un héros

Des bulles de vie s’échappaient des bassins de frai de la cité de Tlaxtepok. Huatl, le skink chargé de l’entretien de ces précieuses mares sacrées guettaient les naissances. Le vénéré Slann Hexi-Totl avait prévu cet événement depuis deux lunes. Et depuis deux lunes, les skinks s’affairaient autour des bassins des industrieux d’où sortiraient bientôt les masses laborieuses de la cité : les skinks. Toute la cité était en effervescence, car l’annonce d’une nouvelle génération de lézards était un événement important. La charge qui pesait sur les épaules de Huatl était à présent immense : il devait veiller à la sortie des troupes, à ce que cet événement tant attendu se passe bien. Il veillait donc, nuit et jour, depuis deux lunes, sur les mares d’incubation. Ce soir-là, sa patience et son flegme allaient être récompensés.

La lune se reflétait dans l’eau du bassin. Les algues qui parsemaient la surface avaient disparu, signe que l’émergence des skinks étaient toute proche. Huatl restait là, à observer l’eau pour l’instant immobile. Il scrutait d’un œil attentif la surface et le moindre mouvement mettait ses sens en éveil. Soudain, le reflet de la lune vacilla, les bulles se firent pressantes. Et bientôt, une large crête émergea du liquide. Aussitôt, des dizaines de skinks accoururent de toute part pour aider Huatl. Ils entourèrent le premier-né et le firent sortir des eaux. Mais rapidement, d’autres skinks commençaient à montrer le bout de leur crête. Cinq, dix, une quinzaine de lézards encore tremblotants se séchaient à la clarté de l’astre nocturne. Huatl était fier de lui. D’autres skinks encore, s’extirpèrent du liquide, faisant bouger pour la première fois leurs yeux jaunes dans leurs orbites, dépliant leur longue queue et fouettant l’air pour se donner de l’assurance. Un concert de fouet se fit entendre dans toute la jungle, les skinks frais nés s’en donnaient à cœur joie, heureux de pouvoir servir le dessein des Anciens dans cette nouvelle vie. Rapidement, ce fut au tour des doctes de la cité d’arriver, précédant le vénéré Hexi-Totl qui venait assister à chaque éclosion depuis la construction de la cité, il y a plus de dix milles années. Une masse de lézards se forma près des bassins de frai. Avec l’aide d’un kroxigor, Korai, Huatl essayait d’endiguer le flot des arrivants pour permettre au doctes de se frayer un chemin.

Les savants de al cité arrivèrent finalement sur les lieux, claquant leurs langues, palabrant longuement en d’éternelles phrases, ils observèrent la peau des skinks, cherchant la trace d’une marque sacrée. Car, autant la naissance d’une nouvelle génération était un événement important, autant l’apparition d’un lézard bénie des dieux dans les mares de frai était la preuve que les Anciens veillaient sur la cité. Une couleur pastel sur une crête, un symbole mauve sur le dos, des taches rouges le long du torse, tout cela était marques et interprétées comme telles par les savants skinks.

Hexi-Totl fit son apparition sur la place. Les lézards se penchèrent à sa venue, le saluant avec toute l’obséquiosité dont peut faire montre un skink. Le palanquin, frôlant les crêtes des skinks, se posa près de Huatl, qui se pencha cérémonieusement.

« - La naissance s’est bien déroulé, vénéré Hexi-Totl. Les sages skinks auscultent les nouveaux-nés.

Le Slann ne répondit pas mais le mouvement circulaire sa paupière gauche indiquait son consentement. Huatl se retourna vers les doctes et leur demanda sèchement, avec cet air autoritaire qu’il prenait avec ses ouvriers :

« - Alors ? Y a-t-il des marques ?

- Non, noble Huatl, nous n’avons remarqué aucune marque.

- Aucun marque ? Les Anciens n’auraient pas abandonné notre cité comme ça ! N’y a-t-il pas la moindre trace de leur passage ?

Une voix grinçante et sifflante s’éleva dans la foule des savants. C’était Tzenhenk, le plus sage et le plus révérés des skinks, un prêtre mage à crête rouge extrêmement doué qui avait participé au côté de Tenehuini à l’avènement de Sotek, il y a de ça près de mille quatre cents ans.

- Moi. Je l’ai vu…

- Qu’y a-t-il révéré Tzenhenk ? demanda Huatl

- J’ai trouvé l’élu des Anciens. Il porte une marque.

- Quelle marque porte-t-il ?

- Une marque inconnue…j’ignore sa signification.

Huatl se saisit du skink en question. Il était d’apparence plutôt frêle mais son œil vif montrait une certaine assurance et une profonde sagesse. Sur son dos se trouvait un symbole étrange une sorte de tourbillon au couleurs changeantes, selon la position de la lumière.

- Quel est ce prodige ? se dit en lui-même Huatl en frottant les écailles colorés de sa main. Quelle est cette marque. Aucun d’entre vous ne le sait ?

Les savants skinks firent non de la tête. Huatl prit un air grave.

- Ce symbole restera longtemps un mystère, mais il a sûrement un rôle à jouer. Ce skink me paraît fort intelligent et ses mains sont fines, il sera peu enclin au travail manuel difficile. Menez le avec les savants, dans un des temples de la ville. Il y sera à son aise.

- Et comment le nomme-t-on ? demanda une voix dans l’assemblée.

- Voyons…quel nom donner à un tel mystère ?

- Tuanahok…proposa entre ses dents le vieux Tzenhenk. Tuanahok, « connaissance infinie ». Ce skink est certainement promis a un bel avenir ! »

Le nom fit le tour de l’assemblée. Les trois syllabes passèrent de bouche en bouche, et bientôt, plus personne dans Tlaxtepok ne devait ignorer l’existence de Tuanahok, le skink à la marque si troublante…

Modifié par Mr Petch
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Magnifique, vraiment très réussi !

(Ca manque un peu de poulets frénétiques mais bon... :wub: )

Vraiment l'histoire est très bonne, et... en fait, c'est très bon et puis voilà, la suite !!!

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Une petite suite! Bonne lecture à tous.

Huatl se prit d’affection pour le jeune Tuanahok. Il lui enseigna la médecine tel que la connaisse les skinks : par les plantes et les venins. Il lui apprit à reconnaître les poisons, à panser les plaies et à calmer la douleur. Tuanahok apprenait vite et emmagasinait toutes ces informations. Les années passèrent ainsi pour le jeune Tuanahok. Il restait aux yeux de tous le skink mystérieux, et sa marque n’avait toujours pas trouvé de signification. Mais Huatl ne se préoccupait pas des rumeurs qui couraient dans la ville. Certains disaient qu’il annonçait la venue d’un nouveau dieu, comme Sotek un millénaire auparavant, d’autres racontait qu’il était maudit et qu’il fallait le chasser de la ville. Tous les prêtres, malgré leur infini savoir n’avait pu analyser la marque, le tourbillon coloré, qui ornait ses écailles dorsales. Et Huatl ne s’en préoccupait toujours pas, trop heureux de pouvoir enseigner ses connaissances à un élève si passionné.

Il n’avait pour l’instant eu avec lui, comme assistant (ou plutôt comme garde du corps) que Korai, le kroxigor, une brute simple d’esprit comme tout ceux de son espèce. Une brute mais aussi un serviteur loyal : lors de l’attaque d’une ost elfe noire, il y a quelques siècles, sur la cité, le fidèle Korai avait bien failli mourir en protégeant les bassins de frai. Il avait sauvé la vie de Huatl qui, en échange l’avait soigné. Le skink ne pensait pas qu’une bête aussi sotte qu’un kroxigor pouvait être capable de sentiments… Peut-être n’était-ce que de l’instinct, mais Huatl se bornait à croire que son assistant l’appréciait vraiment. Korai s’était très bien fait à la venue d’un autre skink et lui et Tuanahok était devenu de bons camarades. La vie se déroulait normalement autour des bassins de frai.

Et puis il arriva un jour où le vieux Tzenhenk mourut, de vieillesse, sans doute, car personne n’aurait pu dire son âge réel. Ses funérailles, dans la tradition des hommes-lézards furent célébrées dans le temple de Tlazcotl, le dieu des morts. La défilé devait partir du ziggourat de Tzunki, dieu créateur de vie, traverser toute la cité jusqu’au temple de Tlazcotl. Là, le prêtre skink de Tlazcotl, le grand prêtre des morts devait prononcer un discours sur la gloire du disparu, et cela pour le faire accepter dans l’au-delà par les Anciens. Sa dépouille devait ensuite être enterré dans l’écrin des morts avec les autres héros qui avaient fait la gloire de la cité. Il en était ainsi de la vie et de la mort chez les hommes-lézards. Et en ce matin ensoleillé, Huatl se mit en route vers le temple de Tzunki pour assister à la cérémonie. Il était bien sur accompagné de Tuanahok et de Korai, désormais devenus inséparables.

Le sarcophage de Tzenhenk, dans lequel se trouvait son cadavre momifié, était porté par les gardes du temple. Ils commencèrent leur longe procession. Le vénéré Hexi-Totl se trouvait devant, ouvrant la marche. Le défilé était accompagné, passant près des habitations par les sifflements des skinks et le grognement des saurus. Une manière de montrer leur enthousiasme. Se tournant face à la pyramide, le cortège se scinda en deux. D’un côté partit le sarcophage et de l’autre le Slann, chacun suivit par de fidèles skinks. Enfin, ils arrivèrent au temple. On installa d’abord le skink sur un palanquin fait d’or et de bronze. Le Slann s’installa à ses côtés et le prêtre de Tlazcotl, l’éminent Boqahuana, se plaça sur la tribune face à la foule de crête colorés. Il commença son discours :

« - Tzenhenk. Noble skink, ta connaissance a dépassé les siècles. Ton âge infini dépasse les millénaires. Ta noblesse de cœur surplombe les plus hautes montagnes. Tu seras accueilli par… »

Il stoppa son allocution, car il sentit un frémissement près de lui. Se retournant, il vit le vénéré Hexi-Totl réagir. Ses yeux étaient grands ouverts et sa pupille brillait comme jamais. Il s’en approcha et lui demanda :

- Qu’y a-t-il vénéré Slann ?

Le Slann ne répondit pas mais leva son bras longs et fins, presque décharné, vers la foule. On pouvait voir des éclairs frissonner au bout des doigts. Les lézards étaient silencieux, attendant une réaction. Le Slann tendit ensuite le doigt il semblait désigner quelqu’un. Bientôt, toute la foule se retourna dans la direction indiquée par le Slann. Un petit faisceau de lumière se projeta du doigt vers un des skinks. Vers Tuanahok. Huatl recula un peu, Korai grogna. Autour d’eux trois se forma bientôt une foule immense. Le prêtre Boqahuana s’avança dans la foule. Il arriva près du skink, tout étonné de ce qui lui arrivait.

« - Le vénéré Hexi-Totl veut te parler, Tuanahok.

Le pauvre skink trembla sur ses pattes, regardant tour à tour le Slann, Boqahuana, Huatl et Korai. Puis, le prêtre de Tlazcotl le prit par la taille et le mena vers le Slann. Tuanahok suivit, un peu apeuré. Il arriva bientôt devant le Slann. Hexi-Totl posa ses doigts sur la crête du skink. Puis, il prononça des paroles que seules les prêtres pouvaient déchiffrer. Boqahuana se pressa de noter le message du Slann. Face à la foule ébahie et silencieuse, il les répéta :

- Notre vénéré Slann a dit « La cité du Nord saura. La quête sera longue et lui vaudra la vie. Mais la victoire viendra par sa résurrection ».

La foule frissonna. Que pouvait bien vouloir dire le Slann ? Boqahuana reprit la parole :

- Notre Slann a lu l’avenir de ce skink. Tuanahok, tu devras te rendre dans la cité de Tlax où réside le grand seigneur Slann Xtli. Lui saura la signification de ces mystérieuses marques. Ton destin sera grandiose et tu devras te battre pour vaincre. Bonne chance, Tuanahok. »

La foule se dispersa alors que Boqahuana prenait le jeune skink en charge. Huatl et Korai s’approcha de la tribune.

« - Que signifie cela éminent Boqahuana ?

- Tuanahok doit partir, Huatl.

- Si tôt. Cela ne peut pas attendre ?

- Hexi-Totl ne se prononce que lors d’événements importants. Ton assistant doit partir au plus vite.

- C’est impossible ! Il a du travail aux mares de vie !

- Je le sais, noble Huatl, mais il doit partir. «

Huatl resta longtemps interdit. Rejoignant les bassins, il réfléchit à la situation qui était au-dessus de sa compréhension de simple skink. Korai, le kroxigor, hésitait lui aussi entre la colère et l’incompréhension. Soudain, Huatl eut une idée. Il alla rejoindre Boqahuana au temple de Tlazcotl où le prêtre paraît des plus belles plumes le nouvel élu.

« - Eminent Boqahuana, Tuanahok peut-il être accompagné ?

- Accompagné ? Le vénéré Hexi-Totl n’acceptera pas que tu quittes les mares de vie !

- Il ne s’agit pas de moi, il s ‘agit de Korai. Pourra-t-il venir avec Tuanahok et l’aider pour sa quête.

Le kroxigor tourna la tête et montra sa rangée d’énormes dents, il semblait qu’il avait compris.

- Je n’y vois pas d’inconvénient, noble Huatl. Korai pourra venir avec Tuanahok.

- Parfait ! »

Huatl jeta un regard vers Tuanahok qui était encore décontenancé. Il lui sourit. Le jeune skink ouvrit grands les yeux.

« Korai m’accompagnera, noble Huatl ? J’en suis ravi ! »

Huatl se félicita de sa réussite. Puis il rentra aux bassins, il aura du travail sans ses deux fidèles adjoints !

Désolé pour les poulets frénétiques Asurear, j'ai bien essayé mais je ne vois pas comemnt en placer! :wub:

Modifié par Mr Petch
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Une histoire plus rapide qu'auparavant : tu entre directement dans le vif du sujet. J'apprécie grandement, assez pour taper sur la machine (d'ailleurs, faudra que je m'y remette).

Pourquoi Korai il va mourir ? :wub: Toujours les meilleurs qui s'en vont (j'écris ça pour m'assurer qu'il survive).

Sinon, je ne peux que souhaiter voir une suite, voire une dizaine de suites ! Vas-y, aboules !

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C'est vrai, j'entre directement dans le sujet. Mais l'idée m'est venue plus rapidement. Korai? Je l'ai mis là sous la pression d'un puissant lobby Kroxigor, le SKSA (le Syndicat des Kroxigors et Saurus Associés). Il se plaignait que je n'ai pas assez insisté sur le rôle des kroxis dans ma précédente histoire...j'ai cédé (c'est facile de céder avec une masse en bronze au-dessus de la tête). Et Korai est né. Donc ce kroxi a de beaux jours devant lui (tant que la masse sera au-dessus de ma tête). Pour le réalisme de la cité, c'est parce que j'ai vécu cinq ans en Lustrie, élévé par des skinks! :wub: Trève de plaisanteries, voici la suite. Bonne lecture!

Le départ de Tuanahok fut organisé le soir même, on attendit que Chotec ait disparu derrière la montagne. Ainsi, le jeune skink fut livré à lui-même dans l’immense jungle noire et silencieuse avec pour seule compagnie un kroxigor rustaud.

« - Eh bien, mon vieux Korai, j’ignore dans quels dangers nous nous sommes englués. Mettons-nous en route pour Tlax, nous y serons avant le lever de Chotec. »

Le kroxigor acquiesça par un simple grognement et ils se mirent en route. Derrière eux, la cité endormie disparaissait sous les arbres de la forêt. Tuanahok se retourna souvent, presque à chaque pas, pour voir sa cité. Il ne devait pas la revoir avant longtemps.

Le skink savait peu de choses sur ce qui lui arrivait. Boqahuana l’avait simplement prévenu qu’une fois à Tlax, il devrait demander à parler au seigneur Xtli, et que celui-ci lui expliquerait des détails sur sa naissance. Des détails que lui-même ne savait pas et qui était inscrit dans les précieuses tablettes enfouies au fin fond des pyramides de la cité. On lui avait donné pour seule arme une dague. Ce n’était pas de l’obsinite, le métal utilisé habituellement par les hommes-lézards, mais une autre matière que Tuanahok ne connaissait pas. De même, Boqahuana lui avait donné une amulette étrange représentant Itzl. Ce talisman devait le protéger face à d’éventuels dangers. C’était un petit objet brillant, avec un dôme de cristal qui renfermait une statuette du dieu Itzl. Tuanahok le tritura dans tous les sens sans en percevoir le pouvoir magique. Il continua sa marche dans la forêt. A ses côtés, Korai grognait et glapissait aux moindres bruits. Le skink savait qu’avec un tel garde du corps, aucun animal sauvage n’oserait l’approcher. Heureux de ce constat, il se mit à siffler entre ses dents un chant héroïque.

Il faisait vraiment noir dans la jungle, Tuanahok avait du allumer une petit torche pour se repérer. Il suivait scrupuleusement les directives de Boqahuana pour s’orienter. Il avait appris que l’étoile d’Itzl le guiderait vers son objectif. Décidément, le dieu de la bête le guidait durant tout ce voyage. Mais à sa grande frayeur, des nuages pâles commençaient à recouvrir la voûte céleste. Tuanahok s’inquiéta un peu, et Korai émettait à présent des grognements de peur. Pour sa sécurité, le skink décida de bivouaquer au milieu d’une clairière qu’il connaissait, non loin de là. Il devait faire un petit détour, mais cela avait peu d’importance : mieux valait arriver vivant et en retard que à l’heure dite, mais mort. Alors qu’il approchait de la clairière, il crut voir des feux allumés derrière les branchages. Priant Korai de rester immobile, il s’avança à tâtons entre les herbes.

C’était bel et bien des feux de camp. Il ne pouvait distinguer exactement la race des individus qui se trouvaient face à lui, à vrai dire, il ne distinguait que de vagues silhouettes humaines. Ses connaissances en médecine étaient immenses, mais il ne savait rien du vaste monde. On lui avait conté des histoires de choses-rats malfaisantes, et des autres races éduquées par les Anciens : les nains, les hommes, et les elfes. D’ici, il ne pouvait savoir de qui il s’agissait. Alors, emporté par sa curiosité, il se pencha encore plus en avant, s’allongeant complètement dans l’herbe moussue. Mais là encore, sa vision était troublée par l’immense branche d’un palétuvier. Prenant son courage à deux mains, il entreprit d’escalader l’arbre en question. De là-haut, il pourrait voir plus nettement la figure de ces créatures étrangères. Il s ‘assura d’un coup d’œil que Korai se tenait sagement, assis au milieu du chemin, et agrippa la première branche basse. Elle devait être trop souple car elle se brisa sous le poids du skink. Heureusement pour lui, il put de sa main gauche se rattraper à une autre branche, plus solide, cette fois. D’un mouvement souple du bassin, il se hissa sur la branche la plus haute.

Mais le bruit provoqué par le bris du rameau avait alerté les créatures. Elles étaient deux autour du feu, tenant chacun une arme dans la main, une grande et large épée. La créature s’approcha donc des buissons. Elle se trouvait bientôt à un mètre de Tuanahok, qui se tenait juste au-dessus de sa tête. Il put ainsi observer cet humanoïde inconnu à loisir.

Il avait un visage long enfermé dans un grand casque noir. Ses oreilles faunesques ressortaient par des trous du casque. Son teint était pâle, très pâle. Et sa tenue était sombre, oscillant entre des nuances de mauves. Le cœur du petit skink battait la chamade, son intuition de lézards lui indiquait que cette créature était corrompue, que son âme était du côté du mal. En silence, il essayant de fuir sur sa droite. Il tendit le bras vers une autre branche mais, dans un mouvement maladroit, tomba lourdement au sol. Cette fois, la créature l’avait vue. Elle marmonna des paroles incompréhensibles pour Tuanahok. Ce dernier chercha son arme. Il fut surpris de constater que, pour grimper, il l’avait laissé au bon soins de Korai.. Il était évidemment trop tard pour aller la chercher. La créature le tenait en joue avec son épée. Elle lui lança une phrase qu’il ne comprit pas. Mes les yeux sombres de la créature indiquait sa volonté malsaine. Tuanahok ne sut quoi faire. Il se roula sur la côté pour éviter les coups. La deuxième créature avait accourue et les deux personnes discutaient à présent. Tuanahok était d’autant plus perdu qu’il ne comprenait pas les paroles de ses adversaires.

Et puis il entendit un bruit sourd. Dans un fracas métallique, les casques des deux créatures s’entrechoquèrent, les assommant sur le coup. La silhouette massive e Korai apparut alors. Le kroxigor aida Tuanahok à se relever. Mais d’autres adversaires arrivaient bientôt. Le skink ne pouvait rien faire, sans armes, il courut se réfugier derrière le kroxigor qui, ayant récupérer un tronc d’arbre, commençait à faire reculer les ennemis. Certains, pris de panique, préféraient ne pas approcher. D’autres qui tentaient tout de même d’affronter la bête, étaient envoyés à plusieurs mètres dan des directions aléatoires par les violents balayages du monstre. Tuanahok n’en menait pas large, il comptait sur son ami pour l’aider. Il vit une des créatures se saisir d’une machine étrange en bois. La créature sembla viser le kroxigor, et ajuster un éventuel tir. A quoi pouvait bien servir cet objet insolite ? Tuanahok comprit vite son utilité : un projectile semblable à ceux qui se trouvent dans les sarbacanes fut projeter vers Korai. Il l’atteignit en plein ventre. La bête lâcha son tronc d’arbre, poussa un dernier grognement et s’effondra à terre. Tuanahok, profitant de la débandade retourna sur le chemin. Il se saisit de son arme et retourna vers le campement. Les créatures emportaient le corps inerte du kroxigor. Comment un simple projectile pouvait tuer un tel monstre d’un seul coup. N’écoutant que son courage le skink approcha du campement. Un des feux avaient été renversé et la pagaille régnait, entre les fuyards, l’incendie qui se propageait sur le sol, et le monstre qui venait d’être abattu. Un homme vêtu tout en noir, prenant dans sa main une immense épée qui brillait d’un éclat malsain, sortit d’une des tentes. Tuanahok eut un frisson en le voyant. Il hésita un peu. Le chef (car il devait s’agir d’un chef) se pencha sur Korai, toujours inconscient et l’observa un peu. Il passa sa lame le long du cou du monstre. Tuanahok, qui scrutait cette scène de loin, voulut réagir mais la peur l’empêchait. Un mince filet de sang coula le long du torse de Korai. Puis, le chef se leva et aboya un ordre à ses soldats qui s’éparpillèrent un peu partout. L’un d’eux venait vers Tuanahok, le skink comprit alors qu’il ferait mieux de partir avant que l’on découvre sa présence et qu’il subisse le même sort. Prenant ses pattes à son cou, il s’enfuit sur le chemin, l’arme en main, regrettant de laisser le pauvre Korai à un si funeste sort.

Il marcha longtemps, cette nuit. L’étoile d’Itzl le guida beaucoup. Il repensait sans cesse à cette aventure. S’il n’avait pas voulu bivouaquer dans la clairière, si sa curiosité ne l’avait pas poussé à s’aventurer là-bas, Korai serait avec lui à l’heure qu’il est. Au lieu de ça, il était entre les mains de cruelles créatures. Etait-il mort ? Tuanahok qui connaissait les poisons, savait que certain donnaient l’illusion de la mort mais mettait en fait la victime dans un état stationnaire. Il espérait que Korai avait été frappé par un de ces poisons.

Il avait couru si vite à travers la forêt, heurtant des racines, trébuchant, gesticulant dans tous les sens pour éloigner les bêtes, qu’il avait perdu son chemin. Et lorsque Chotec se leva, il n’était pas à Tlax. Et l’étoile d’Itzl avait disparue dans le ciel.

Les kroxis m'ont libérés...ouf...A la prochaine!

Mr Petch

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Invité Mr Petch

Allez, voila la suite! En fait, vous êtes bien silencieux en ce moment, personne ne réagit, c'est parce que ça vous laisse sans voix ou parce que vous êtes tous morts? Bon bah, bonne lecture à vous, lecteurs invisibles et anonymes!

Tuanahok avait peur dans la forêt vierge. Sa dague à la main, il épiait tout autour de lui. Ses yeux jaunes voulaient percevoir le plus petit danger, car dans la jungle, les craintes pouvaient venir de n’importe où. Le jour comme la nuit. Le skink connaissait mal ce coin de la forêt, à vrai dire, il ne s’était jamais retrouvé seul dans la forêt. Il avançait à tâtons. Il était fatigué et la fin commençait à le tenailler. Heureusement, il avait pensé à emporter un peu de nourriture, des fruits délicieux. Il fit une courte pause, perché en haut d’un grand arbre pour manger. Mort de fatigue, il s’endormit sur cette branche à quelques mètres d’un nid de perroquets.

Il se réveilla tôt, Chotec n’était pas encore couché. S’asseyant à califourchon sur la branche, il scruta le sol. Il était désert. Il pouvait descendre en toute tranquillité. Se laissant glisser le long du tronc, il posa ses pattes sur le sol et continua sa marche. Il savait qu’il ne pourrait pas trouver son chemin pendant la journée, alors il décida de prendre des repères en cette chaude fin d’après-midi. Ainsi, il fit le tour des lieux. Il arriva alors à un étrange nid. Il se trouvait au milieu d’un immense marais, sur un petit monticule terreux. Trois œufs blancs et tachetés. Mais il ne semblaient pas disposer comme dans un nid normal. L’un d’eux étaient même crevé, le jaune s’écoulant dans l’eau boueuse. Après quelques minutes d’observation, il reconnut des œufs de téradons, ces immenses créatures volantes qui servent parfois de montures. Mais il savait aussi que les téradons nichaient en hauteur, certainement pas dans des marais. Inquiet, il décida de s’approcher.

Il fit quelques pas dans l’eau. Tous les skinks ont des affinités avec le milieu aquatique et Tuanahok ne dérogeait pas à la règle. Il avait de l’eau jusqu’au épaules. De ses bras longs, il se déplaçait silencieusement, formant juste quelques ondes lisses sur la surface. Il se trouvait tout près du nid. Il pouvait toucher de sa main les herbes disposées simplement comme un tapis de mousses humides. Soudain, il s ‘arrêta net. Il avait senti sa queue frôler quelque chose dans l’eau. Il prit la pose du lézard immobile. C’était le meilleur moyen d’éloigner les prédateurs. Mais la chose revenait de plus en plus souvent se glisser près de ses jambes. Il se tourna lentement pour faire le moins de vague possible. La jungle était silencieuse en cet fin d’après-midi. Des moustiques avides de sang voletaient autour du visage du skink. Il arriva tout près du rivage. Une fois là, sans doute serait-il sauvé. Puis, aussi vivement que possible, une créature horrible apparut sous ses yeux. Elle était énorme, sa peau écailleuse était orange et elle portait une petite crête osseuse sur le dos. Tuanahok se trouva juste en face de sa gueule grande ouverte. Il eut juste le temps de plonger sous l’eau pour éviter un crachat corrosif qui vint dissoudre une fougère sur la rive.

Tuanahok connaissait ses monstres, c’était une salamandre. Il n’en avait vu que quelques unes, à Tlaxtepok, apprivoisée bien entendu, mais il savait qu’en milieu naturel, ces créatures s’avéraient être des chasseuses hors pairs. Il nageait à présent sous l’eau, il vit le corps massif de la bête. Il fallait qu’il se sauve le plus vite possible pour ne pas servir de repas à la salamandres. Mais celle-ci la poursuivait dans l’eau. Il savait que le venin de la bête n’était pas efficace sous l’eau et que c’était le seul moyen de s’en sortir. Mais la gueule béante et les griffes pointues pouvaient s’avérer tout aussi dangereuses. Tuanahok vit à sa portée une liane qui pendait. Il s’y agrippa et grimpa le plus vite possible. Il se trouva rapidement hors de l’eau, la salamandre sur ses talons. Il sentit que la bête allait très bientôt l’arroser d’un nouveau jet mortel. Mais pas s’il atteignait la cime de l’arbre.

C’est alors qu’il entendit un grand cri dans le silence, au-dessus de sa tête. Il vit alors apparaître un téradon. Un immense téradon aux ailes majestueuses qui portaient des marques de combats. Il fut d’abord subjugué par cette vision, puis se ressaisit : la salamandre devait toujours être derrière lui. Tournant la tête, il s’aperçut alors que la chasseresse l’avait délaissé au profit du reptile volant, sans doute plus alléchant. Il balançait à présent des jets de venin vers le ciel, mais le téradon savait les éviter. Tuanahok comprit la scène : la salamandre avait dut prendre par un moyen quelconque les œufs du téradon, et s’en servir comme appât pour attirer la mère. Car ce splendide volant devait être une femelle téradon à la recherche de ses œufs. Le skink hésita entre fuir et aider le téradon. Il dégaina sa dague et, d’un geste habile, vint la planter entre les omoplates de la salamandre. Il crut alors apercevoir le téradon se tourner vers lui et le regarder avec de grands yeux, comme pour le remercier. Le reptile volant fonça tête baissée vers le skink et, profitant du handicap momentané de la salamandre, prit Tuanahok entre ses serres. Celui-ci fut surpris mais se laissa faire. Il s’envola alors au-dessus de la forêt. La salamandre n’était plus qu’un point orange dans les marais. D’un bond agile, le skink se retrouva sur le dos du téradon.

Ils traversèrent ainsi la forêt, flottant dans le ciel, se déplaçant au gré des vents chauds. Tuanahok était bien trop fatigué et s’endormit sur le dos de la bête. Lorsqu’il se réveilla, il vit devant lui la cité-temple de Tlax.

C’était une immense cité blanche et or, grandiose, comme Tuanahok en avait rarement vu. Les skinks qui s'affairaient un peu partout paraissaient aussi petits que des fourmis. Mais le téradon s’approchait à grande vitesse des baraquements de terre ocres. Tuanahok vit plusieurs skinks qui l’observaient. Il repéra aussi dans la foule attroupée au sol des saurus et des kroxigors. Puis, le téradon se posa sur un immense nid en paille. Un skink s’approcha de lui, l’harnacha solidement et lui demanda :

« - Eh bien Kai, que nous ramènes-tu ?

Le bête répondit par un crissement long. Le skink regarda d’un œil amusé le pauvre Tuanahok qui se tenait immobile, presque effrayé sur le dos de la matriarche téradon qui, il le savait désormais, répondait au nom de Kai. Ce nom signifiait « la millénaire ». Sans doute son âge était inconnu des lézards de la cité. Le chevaucheur skinks, dont la crête jaune indiquait qu’il était un kapac, le chef d’un escadron de téradon, s’approcha de Tuanahok.

- En voilà une surprise ! Kai est partie dans la nuit, j’étais affolé, évidemment. Et elle me ramène un jeune skink. Bienvenue à toi dans notre cité, je me présente : Feriboatl, kapac skink de la cité de Tlax. Je dirige le groupe de chevaucheurs de téradons. Et toi ? Qui es-tu et que fais-tu là ?

Le jeune skink cherchait ses mots :

- Je m’appelle Tuanahok, je viens de la cité voisine de Tlaxtepok.

- De Tlaxtepok ? Tuanahok ? Un nom flatteur. C’est tout à ton honneur. Et que viens tu faire à Tlax ?

- J’ai été secouru par votre téradon, Kai. Elle m’a amené ici. Mais à vrai dire Tlax était ma destination originelle. Je suis venu voir votre seigneur Xtli.

- Le vénéré Xtli ? Et pour quelle raison ?

- Je suis envoyé par le prêtre Boqahuana. Je dois…partir en quête et il m’a dit que seuls les savants de cette cité sauront le but de cette quête.

- Tout cela est fort étrange ! Je vais te mener auprès de notre prêtre, l’obscure Kuitlomexlcal.

Tuanahok fut conduit à travers la foule de skinks et de saurus. Il se sentait intimidé par cet univers inconnu, il était presque apeuré par ces visages inconnus. Il regardait la splendeur de la cité, les monuments grandioses et imposants. Ils e dit que le seigneur de cette cité devait être très puissant. Puis, il arriva face à la porte en bois d’un vaste temple de pierre grise. Un temple d’Huanchi, le dieu jaguar. Ses prêtres devaient rester silencieux et ne pas voir la lumière du jour. Ils ne sortaient qu’en des occasions particulières. Feriboatl s’arrêta face à la porte et dit au skink :

- L’obscure Kuitlomexlcal t’attend.

- Il…sait que je suis là ?

- L’obscure Kuitlomexlcal sait tout ! »

Tuanahok, un brin effrayé, entra dans la salle. Il entendit Feriboatl refermer la porte derrière lui.

Modifié par Mr Petch
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Invité Mr Petch

Voila la suite. Je tiens à apporter des précisions:

1° le nom du prêtre d'Huanchi a été changé en Kuitlomexlcal. Cela pour coller au récit de Marco Colombo, car l'histoire de Tuanahok fait allusion à ce récit.

2° Donc justement, certains éléments seront tirés de l'épopée de Marco colombo, parue dans le LA des Hl de la précédente éditions. Les joueurs vétérans pourront donc suivre le récit et le redécouvrir sous un autre point de vue (je vous rassure: ce n'est pas un plagiat, juste une inspiration). Tout ça pour vous dire que le scénario de fond, dans les parties qui vont suivre celle-ci n'est pas entiérement de moi.

Il faisait noir, le jeune skink ne voyait devant lui qu’une flammèche légère, visiblement posée sur une table. Il s’avança lentement, puis entendit une voix :

« - Approche jeune Tuanahok.

- Vous…vous connaissez mon nom ?

- Bien sûr.

Tuanahok était un peu affolé car il ne voyait pas le visage de son interlocuteur. Il se rapprocha de la flamme pour voir un peu plus clair. Mais la voix reprit :

- Je dois te mener à notre seigneur Xtli.

- Mais où êtes-vous ? Je ne vous vois même pas !

- Inutile. »

C’est alors que devant les yeux ébahis de Tuanahok, quatre éclairs lumineux surgirent des quatre coins de la pièce et se réunirent en une boule qui éclairait la pièce, un vaste dôme vert jade. C’est alors qu’il vit la silhouette impassible de Kuitlomexlcal, entouré d’un halo bleuté. Son corps était enveloppé dans une petite cape en peau de jaguar. Le prêtre se déplaça jusqu’à Tuanahok. Il ne marchait pas, il se déplaçait comme sur un nuage. Passant devant le jeune skink, Kuitlomexlcal lui fit un signe du regard indiquant de le suivre. Ils arrivèrent devant une porte. Peu à peu, les yeux de Tuanahok s’étaient habitués à l’obscurité et ils pouvaient distinguer les contours de la sortie. Kuitlomexlcal passa en premier, il faisait toujours aussi noir dans le sombre couloir où marchaient les deux skinks. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent face à une nouvelle porte que le prêtre ouvrit sans faire de bruit. La nouvelle pièce était plus grande et plus éclairée, par deux vastes colonnes de feu surnaturels. Tuanahok remarqua aussi la présence de deux saurus, portant les casque de stégadons des gardiens du temple. Puis, il recula de quelques pas en apercevant deux énormes yeux rouges qui le fixaient dans l’obscurité. Il se reprit en s’apercevant qu’il ne s’agissait que d’un Slann.

« Seigneur Xtli, annonça Kuitlomexlcal, voilà le jeune Tuanahok. »

Naturellement, le Slann ne réagit pas. Il fixait toujours le pauvre Tuanahok qui n’osait rien dire tant le silence était pesant. Au bout d’un moment, il finit par ouvrir sa bouche baveuse et immonde de crapaud. Bien que Tuanahok ne fut pas un habitué du langage sibyllins des seigneurs sorciers, il comprit que le Slann avait dit quelque chose comme « C’est lui » ou « Le voilà ».

« Très bien seigneur, conclu Kuitlomexlcal. Nous n’abuserons pas plus longtemps de votre patience. »

De son regard autoritaire, le prêtre fit signe à Tuanahok de sortir il ouvrit la porte et ils se retrouvèrent tous les deux dans le couloir. Ils commencèrent à marcher vers le dôme d’Huanchi.

Tuanahok ne tenait plus en place, il courait au côté de l’obscure Kuitlomexlcal. Il finit par lui poser la question qui le tenaillait depuis longtemps :

« - Qu’a-t-il dit ?

- Il a confirmé.

- Confirmé quoi ?

- L’origine de ta marque.

- Et quelle est cette origine. Nul ne le sait dans ma cité, je venais ici pour avoir la réponse.

Kuitlomexlcal se retourna brusquement :

- Je sais.

- Si vous le saviez, pourquoi toute cette cérémonie ?

Cette fois Tuanahok était vraiment affolé, il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Une rapide entrevue avec le seigneur Xtli, les paroles incompréhensibles de l’obscure Kuitlomexlcal, non, décidément, il n’y comprenait rien. Et la réponse du prêtre skink ne l’aida pas plus :

- Tu comprendras quand je t’aurais montré les plaques. »

Et ils poussèrent la porte du temple.

Tuanahok était assis dans l’obscurité. Impatient, nerveux, il attendait Kuitlomexlcal qui farfouillait dans une pile de plaques sacrées. Un autre skink était entré dans le dôme pour l’aider. Un scribe du nom de Huinipachutli. Soudain, les deux skinks poussèrent un cri de joie commun.

« - Huanchi est avec nous ! s’écria Kuitlomexlcal J’ai trouvé la plaque. Lis-la lui, Huinipachutli !

Le scribe prit la plaque entre ses mains et lut à haute voix :

- Arrivera un jeune skink à la marque bénie des Anciens. Sa quête commencera ici, à Tlax. C’est ici qu’il accomplira son premier acte de bravoure.

Tuanahok était sidéré, à vrai dire il ne comprenait pas où voulait en venir les deux skinks.

- Il devra ensuite partir vers le nord pour continuer sa mission divine.

Kuitlomexlcal exultait, il criait des « c’est lui, c’est lui ! » pendant le discours du scribe, il gesticulait dans tous les sens et montrait du doigt la marque tourbillonnante du skink, dans son dos. Mais le visage de Huinipachutli prit un air plus grave, il appela le prêtre d’Huanchi. Penchés sur la plaque, ils la lurent attentivement. Inquiet, Tuanahok demanda :

- Il y a quelque chose qui ne va pas avec moi ?

- Non, répondit Kuitlomexlcal, rien avec toi.

- C’est la suite de la plaque de prophétie, reprit Huinipachutli. Elle annonce l’arrivée de barbares du nord. Des premiers-nés éduqués par les Anciens, des « humains ». »

Décidément, cette journée était riche de surprise pour le jeune Tuanahok. Les deux skinks finirent par ne plus s’occuper de lui :

- Je vais prévenir le seigneur Xtli, de ton côté, Huinipachutli, prévient la population. Les plaques sacrées ne mentent jamais. »

Chacun fila dans sa direction, quittant le dôme. Tuanahok se retrouva seul dans l’obscurité. Il finit par quitter lui aussi le temple.

Au contact de la lumière du jour, les yeux de Tuanahok se rétractèrent un peu. Il avançait en aveugle. Puis, il sentit une main se poser sur son bras. En rouvrant difficilement les yeux, il vit Feriboatl, le chevaucheurs de téradons. Celui-ci lui demanda :

- Eh bien, jeune skink, comment s’est passé cette entrevue ?

- Etrangement à vrai dire. Je n’ai pas bien compris.

- Nous avons été prévenu de ta venue par l’étoile d’Itzl. Son arrivée dans le ciel annonce souvent l’entrée d’un héros dans la cité.

- Un héros ? Mais je ne suis pas un héros.

- Pas pour l’instant…lui souffla Feriboatl. »

Ils marchèrent ainsi jusqu’à la volière des téradons. En voyant arriver Tuanahok, Kai, la matriarche téradon poussa un grand cri.

« - Elle t’apprécie, jeune skink ! lança Feriboatl »

Les cris d’accueil de Kai furent soudain couverts par deux bruits horribles. Comme deux grands coups de tonnerre. Pourtant, le ciel était dégagé ce jour-là.

« Que se passe-t-il ? murmura Feriboatl.

- Les barbares…murmura Tuanahok.

- Que dis-tu ? »

Un troisième coup de tonnerre couvrit la voix du jeune skink.

Donc voila. A bientôt pour la rencontre entre Tuanahok et Marco Colombo!

Mr Petch

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Invité ravil silion

me voilà de retour de vacances, et je vais pouvoir rattrapper le retard!

ici c'est déjà fait, et je constate que notre chroniqueur à toujours autant de talent. j'espére bien que j'arriverai à ton niveau Mr Petch! je dois reprendre l'histoire de grégor là où je l'ai laissé (pauvre Grégor, il est mal :'( ).

ton histoire est celle que je lit le plus, et j'espére qu'elle sera tres longue!

bon courage!! :evilgrin: :'( :evilgrin:

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Ah vraiment, je ne savais pas ce que je manquais ... Mais c'est rattrapé!

Que dire qui n'a pas été dit... Je ne sais pas... En tout cas, bravo! C'est génial!

Je reviendrais lire la suite... (Imperator, pressé car il doit empêcher le soulêvement de sa population. )

Faut encore le dire, c'est génialissime! C'est beau, c'est grand, c'est fantastique! Aurais-tu un don?

Bon, si je recommence, on en finira jamais... Toutefois, encore bravo!

Allez, cette fois, faut vraiment que j'y aille!

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Invité Mr Petch

Désolé tout le monde! :P

J'ai une semaine chargée, entre dissert et oraux blancs, alors je n'ai pas trop le temps. Je le trouverais pendant le week-end, d'ici là, vous devrez patienter. Encore désolé.

Mr Petch

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  • 2 semaines après...
Invité Ptitfrere

Oulala...

Que de joie !!!

Et quel bonheur de trouver des histoires Hl avec enfin un peu d'aventures, c'est vrai quoi....j'ai beau être passioné par les HL, il n'en reste pas moins que leurs histoires sont parfois barbantes....

Alors que là j'ai lu toutes les histoires de Mr petch (oui je crois que c'est ça....) et J'adore :lol:

Un truc à te faire remarquer par contre, rien de bien méchant mais peut-être un peu iréalisable....n'arrête jamais d'écrire des histoires pour les Hl car elles sont génial, sublimes !!!!

Amicalement

Ptitfrere

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Invité Mr Petch

Bon alors...Je m'excuse d'avance à tout mes lecteurs pour cetet si longue absence. C'est vrai que j'ai un peu fainéanté pour Tuanahok depuis trois semaines, mais j'ai une excuse :lol: : je travaille sur un autre texte hors warhammer qui me prend du temps. Donc encore désolé. <_<

Ca y est, j'ai repris la route de la Lustrie et me revoila. J'ai du retard à rattraper! Bon allez, bonne lecture à tous!

Tous les habitants de la cité s’étaient massés sur la grande place. Ils attendaient un message de leur Slann, le vénéré Xtli. Un prêtre skink traduisait ses paroles :

« Notre Slann connaît la raison de ces coups de canon. Il est inscrit dans la prophétie de Zhocl-Tlapoc que des barbares venus du nord viendront aujourd’hui s’installer sur notre plage. Nous devons envoyer un contingent pour les accueillir. »

La population s’organisa très vite, et en moins de deux, un groupe de skinks fut nommé pour se rendre sur la plage. Feriboatl et Tuanahok étaient restés ensemble.

« - Crois-tu que ces barbares ont des intentions belliqueuses, Tuanahok ? demanda Feriboatl.

- Je n’en sais rien, Feriboatl. Mais j’espère que non pour ces skinks.

- Notre seigneur Xtli est confiant en tout cas. »

Les deux skinks regardèrent partir le petit groupe dans la forêt. Puis, ils se dirigèrent vers l’enclos des téradons. Feriboatl commença à nourrir les bêtes et à arranger le nid.

« - Aide-moi donc, Tuanahok. Il faut que le nid soir bien propre. Kai a perdu sa dernière couvée, à cause d’une salamandre qui la lui a dérobée.

- Je le sais, j’ai été attaqué par cette salamandre. C’est justement Kai qui m’a sauvée.

- J’ai compris maintenant.

Feriboatl continua son travail, mais il paraissait plus soucieux.

- Cependant Tuanahok, j’aimerai savoir…que viens-tu précisément faire ici ?

Tuanahok hésita :

- Moi-même, je ne le sais pas trop…

- Que t’as dis l’obscure Kuitlomexlcal ?

- Je n’ai pas bien compris…Il semblerait que je sois un élu des Anciens, et que je vais accomplir une quête. Mais pour aller où ? Je l’ignore. »

Feriboatl l’observa puis repartit vers sa volière. Tuanahok, un peu perdu, erra dans la cité grouillante de skinks curieux de savoir ce qui se passait, ce qu’avait dit Kuitlomexlcal, et d’où venaient les coups de tonnerre. Le jeune skink essayait de les renseigner tant bien que mal, balbutiant que des barbares arrivaient du nord. Finalement, il courut se réfugier dans la cour d’un petit temple et attendit là.

Le soleil zénithal avait endormi Tuanahok, qui somnolait mollement à l’ombre des piliers de marbre blanc du temple de Tepok. Il n’entendit pas les piaillements de ses congénères ni leur excitation, peu commune pour des lézards. Il fut réveillé par Feriboatl, qui se tenait devant lui en sifflant :

« - Le groupe d’explorations est revenu, regarde ce qu’ils nous apportent.

Il désigna du doigt la place de la cité. Tuanahok se tourna dans cette direction et vit alors un fabuleux spectacle. Des choses-rats, dégoûtantes et malodorantes, étaient maintenus prisonniers autour d’un grand bâton de bois. Ils grognaient, criaient, crachaient, mais ne pouvant rien faire en étant ainsi captifs.

- C’est formidable ! cria Tuanahok. Mais d’où viennent-ils ?

- Ce sont les barbares qui nous les ont donnés !

- Voilà qui plaira à Sotek !

- Et ce n’est pas tout.

Feriboatl se dirigea alors vers un des nombreux sacs qui se trouvaient autour du groupe de skinks victorieux. Il le déballa et en sortit des plaques dorés, des bijoux de toutes sortes, des couteaux, des amulettes de jade ou des lames d'obsinite. Feriboatl, face à la surprise de Tuanahok, expliqua :

- Ils nous ont aussi ramené ses objets sacrés. Regarde ! L’antique plaque de Hok-Natl, perdue depuis des siècles dans la bataille de la Qurveza ! »

Les skinks s’agitaient et arrivèrent alors les prêtres de la cité. Kuitlomexlcal à leur tête. Ce dernier écarta la foule de skinks et s’approcha des objets. Puis, les ayant observé un instant, appliqua ses deux mains sur la poitrine orangé du chef de l’expédition. Il lui dit :

« - Va leur remettre des vivres cette nuit, et de l’eau en récompense.

- Très bien »

Le skink repartit et la foule s’éparpilla.

« - Je ne comprends pas un tel prodige ! s’exclama Tuanahok.

- Il faut croire que nos barbares ne sont pas hostiles, mais plutôt bienveillants.

- Sûrement. Tout de même, je serais surpris de les rencontrer.

- Je pense que tu en auras l’occasion.

Les deux skinks discutaient dans la volière, Kai les observait (comprenait-elle leur dialogue ?). Chotec allaient se coucher dans le ciel, la journée avait été bien remplie. Après les événements de la matinée, Tuanahok avait été reçu à nouveau par Kuitlomexlcal, qui lui avait expliqué plus en détail son rôle à venir. Il lui avait aussi remis une dague en obsinite. Ainsi, le jeune skink se retrouvait tout d’un coup propulsé au rang des héros. En effet, il allait devoir faire ses preuves auprès des Anciens en accomplissant à Tlax un premier acte de bravoure qui lui vaudrait ce statut. Ensuite, Chotec seul, dans sa grande magnificence, pouvait dire ce qui allait advenir. Tuanahok était un peu abasourdi mais tenait à merveille son rôle. Il avait déjà appris auprès de Feriboatl l’art du combat. Durant tout ce chaud après-midi, le kapac chevaucheur de téradon avait montré à Tuanahok différentes bottes.

- Je ne suis pas moi-même un excellent guerrier, mais je pense pouvoir t’enseigner quelques bases. As-tu déjà manié la dague ?

- Non jamais. Tu sais, en dehors de mes bassins d’incubation, je ne connais pas grand chose.

- Justement, c’est un moyen d’apprendre encore et encore. »

Les premiers essais ne furent guère fructueux, d’abord parce que Tuanahok perdait à tout bout de champ sa dague, mais aussi parce que Feriboatl ne se débrouillait pas beaucoup mieux que lui.

- Tu comprends, je suis habitué à combattre à dos de téradon. Au sol, je ne vaux rien.

Il réfléchit quelques instants, puis finit par prendre une décision.

- Viens avec moi, Tuanahok, j’ai une idée. »

Le jeune skink ne pouvait que le suivre, la dague à la main.

Ils arrivèrent devant un grand temple circulaire, orné par des représentations du dieu Itzl aux yeux incrustés de corail resplendissant. Ils entrèrent ensuite à l’intérieur et s’engagèrent dans un grand couloir qui devait faire le tour du temple. Tuanahok observa les grandes fresques sur les murs. Elles représentaient des scènes de combat, des saurus s’opposaient à de vils choses-rats. Mais ces saurus avaient quelque chose de particulier, ils étaient montés sur d’immenses bêtes aux babines dégoulinantes de sang. Ils croisèrent pendant leurs marche des saurus qui leurs adressèrent de brefs saluts renfrognés. Enfin, ils aboutirent dans une vaste arène de sable. Sur les gradins se trouvaient des saurus et à l’intérieur, l’un d ‘eux, montés sur une des bêtes des fresques, poursuivait une chose-rat apeuré qui courait en couinant. La monture avançait lourdement, soulevant des montagnes de poussière à chacun de ses pas, puis atterrit au-dessus du rat. D’un rapide mouvement de la mâchoire, elle lui trancha la tête. Le corps décapité continua de courir pendant quelques secondes, puis, pendant que sa monture se repaîtrait de sa proie, le saurus, qui brandissait une grande lance, embrocha ce qui restait du rat, le soulevant de terre et l’envoyant comme avec une fronde sur les gradins. Les saurus spectateurs crièrent pour montrer leur contentement. On fit alors venir une autre chose-rat, un nouveau cavalier, et le spectacle continua.

Tuanahok n’avait pas perdu une miette du combat. Il suivit dans les gradins Feriboatl. Enfin, au moment même où toute l’arène vibra une seconde fois des cris des saurus (le cavalier venait de décapiter le rat, envoyant sa tête dans le torse d’un des spectateurs), les skinks s’arrêtèrent face à un grand et massif saurus. Ce fut Feriboatl qui prit la parole :

« - Féroce Raqgor, je viens te demander un service.

Le saurus était bien plus imposant que ses congénères. Ses plaques osseuses étaient surdéveloppées et formaient une véritable cuirasse impénétrable. Sa crête était garnie de bijoux et de cornes de stégadon. Il arborait fièrement deux épaulettes sur ses omoplates. Se tournant vers le skink (deux fois plus petit que lui) il dit de sa voix grave et lente :

- Qu'est-ce que tu veux, skink ?

- Je voudrais te demander d’enseigner à ce skink le métier des armes. Il doit accomplir un acte de bravoure et…

Le saurus le coupa brusquement :

- L’élu des Anciens ? j'suis au courant, ouais.

Puis, il prit un temps pour réfléchir (chose difficile pour son cerveau réduit) et déclara :

- Eh bien, jeune skink, tu te présentes pas ?

Tuanahok hésita :

- Tuanahok…skink de la cité de Tlaxtepok.

- Quoi ? Connais pas. Bon, moi c’est Raqgor, j'suis un kuraq, un vétéran. Je peux t’apprendre à combattre si tu veux.

- Je ne sais pas si…

- Mais si, renchérit Feriboatl, ce sera mieux pour toi !

- Si tu insistes…

Tuanahok était hésitant, mais Raqgor le prit par les épaules et le reposa plus ou moins délicatement sur le sable de l’arène.

- Sors ta dague et montre-moi ce que tu sais faire ! »

Modifié par Mr Petch
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Invité Feurnard

Eh ben, Tuanahock va le sentir passer ! :shifty:

Etrangement, j'ai l'impression que le début a été légèrement bâclé... certainement le souvenir des instants éprouvés à tes premiers écrits... <_<

Mais j'ai quand même adoré !

Bon, c'est pas le tout, ça : Tuanahock a encore une vingtaine de pages à traverser ! Tu nous donneras un combat de grande classe entre l'abrupte saurus et le... hehem... "chétif" skink ? :lol:

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Pauvre Tuanahock! ça doit faire un choc! Je crois que son entrainement va s'avérer difficile!

Pour ce qui est des barbares, je ne les croirais pas aussi pacifiste que cela.

Tout ça pour dire que j'aime! ça m'accroche et ça ne me lache pas! Allez, continue, je veux avoir la suite!

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C'est vrai que des visiteurs si gentil sa ne cour pas les rues,mais le plus marrant va arriver je pense avec l'apprnetissage de Tuanahok a l'art de la guerre. <_< avec un Kuraq en plus :lol:

Vraiment tres sympa comme texte qui diversiffie le forum.

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Pour ce qui est des barbares, je ne les croirais pas aussi pacifiste que cela.

Moi je pense que si car Mr Petch avait dis que Tuanahok avait rencontré Marco Colombo........ :lol:

A part ça, bravo ton texte est toujours aussi bon à lire. La seule chose qui ne ma pas trop plu c' est avec le kuraq, il parle trop "normalement" pour un saurus même si c' est un kuraq. Car dans le premier récit HL, Garmok parlait assez simplement, pour ne pas dire bêtement même s' il ne l' était pas. Si je me trompe pas sur l' identité de ces "barbares" et qu' il s' agit bien de Marco Colombo, Tuanahok participera t il a un combat avec lui ???

Sur ce <_<:shifty::unsure:

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Invité Mr Petch

Y en a un peu plus, je vous le mets?

Voila une suite, pour rattraper mon retard.

Moi je pense que si car Mr Petch avait dis que Tuanahok avait rencontré Marco Colombo........

Damned! Je suis découvert! J ene compte pas m'attarder trop longtemps sur Marco Colombo. Et je ne veux pas faire du recopiage, donc l'histoire de tuanahok se passera en parrallèle de celle de Marco Colombo que vous pouvez lire dans le LA des HL, V5. Si ça vous interesses, je pourrai le recopier. (si j'en ai le droit, car avec le copyright, je crains d'être dans l'illégalité si je recopie ici le récit du LA... :lol: )

Pour le saurus, j'ai modifié. Mais il ne faut pas oublier que c'est un kuraq, et qu'il est censé être un peu plus "intelligent" que les autres...enfin bon, il reste une brute sans cervelle.

Bon allez, bonne lecture!

Le saurus faisait face au pauvre Tuanahok apeuré. Il se mit à ressentir la même chose que le rat qu’il avait vu précédemment. Il tenait sa dague à deux mains, ne sachant pas trop quoi faire. Raqgor tournait autour de lui en riant, tenant une énorme masse d’armes de sa main. Tuanahok ne pouvait que courir dans tous les sens. Il ne savait pas ce qu’allait faire son adversaire. Soudain, poussant un cri bestial, le saurus abattit son arme aux pieds de Tuanahok, le projetant avec la poussière à une grande distance. Le kuraq se mit à rire en voyant le pauvre skink se dépêtrer tant bien que mal dans la poussière, se frottant les yeux et recrachant le sable qu’il avait avalé.

« Ne t’en fais pas, skink, je comptais pas te tuer. C’était juste pour te montrer ! »

Le saurus poussait des grognements qui pouvaient s’apparenter à un rire. Tuanahok n’était pas fier, il en parvenait même pas à se remettre sur pattes. Et puis une idée lui vint. Il enroula sa queue autour d’une des pattes du kuraq. Par un simple mouvement du bassin, il fit trébucher la massive créature qui, déséquilibrée et emportée par son poids, tomba en avant avec son arme. Elle regarda effaré le petit skink qui le surplombait à présent.

« Eh bien…je vois que tu as de la ressource. »

Il en était encore tout surpris et accepta de prendre Tuanahok comme élève. Il lui proposa de revenir demain matin à l’arène pour son premier entraînement. Ainsi se termina le premier combat du skink, et son apprentissage.

La journée se termina vite, Tuanahok et Feriboatl, qui étaient devenus de grands amis, discutaient de choses et d’autre en contemplant les traînées multicolores de la tombée de la nuit. Ils restèrent ainsi, assis dans la volière, entourés par Kai, à observer la voûte céleste.

« - Vois-tu, expliquait Feriboatl. Cette étoile là est l’étoile de Tlazcotl. On dit que si l’on se perd en forêt, il faut suivre cette étoile qui mène toujours à la terre promise. C’est l’étoile de la destinée, qui indique la route à suivre.

- Comment sais-tu tout ça ?

- Mon cher Tuanahok, tu es encore jeune et tu as beaucoup à apprendre de la vie. Je pense que ton apprentissage ne se limitera pas à celui des armes ou des plantes. Non, tu es voué à un destin hors du commun. D’une manière ou d’une autre, tu atteindras un niveau d’érudition incroyable.

- Tu as l’air de bien me connaître pour dire ça… »

Feriboatl ne répondit pas. Il caressa le bec de Kai. Les deux skinks discutèrent ainsi longuement des étoiles.

Le lendemain, la cité était de nouveau active. Les skinks se pressaient, une certaine agitation régnait. Un groupe de skink sur téradons venaient de se poser dans la volière et cela attira l’attention de Tuanahok.

« - Que se passe-t-il encore ?

- Les barbares, indiqua Feriboatl, sauta du dos de Kai sur la terre ferme. Ils se sont installés sur la plage et se dirigent vers le temple abandonné de Klipaq.

- Ils nous attaquent ?

- Je ne pense pas. Ils semblent plus inquiets que nous. Ils n’ont pas d’armes. En tout cas, on prépare un nouveau groupe pour les recevoir. Cette fois, le vénéré Ztloc viendra avec nous.

- Avec nous ? Qu’entends-tu par là ?

- Eh bien nous sommes du voyage, bien évidemment.

- Et mon cours avec Raqgor ?

- Ce vieux saurus attendra, le destin de la cité est bien plus urgent. »

Tuanahok se laissa tenter. La perspective de se retrouver une nouvelle fois face au saurus finit de le persuader de l’utilité de l’expédition. Il prit sa dague et suivit le groupe.

Ils arrivèrent rapidement au temple en ruine. Parmi les « grands » de la cité, outre le Slann, le scribe Huinipachutli était venu car il connaissait la langue de ces barbares. On attendit. Bientôt, des bruissements de feuille se firent entendre sur le chemin. Les skinks étaient en alerte. Tuanahok était tout excité à l’idée de voir le visage de ces créatures pour lui inconnues. Rapidement, son attente fut comblée. Les humains s’extirpèrent de la jungle et arrivèrent face au groupe de lézards.

Ils étaient exactement comme Tuanahok les imaginait. Plutôt maigres, parés d’étranges façons, avec du tissu et du métal. Leurs regards étaient tout aussi étrange, car plus petits et plus discret que celui des lézards.

Huinipachutli s’avança vers celui qui semblait être leur chef. Derrière le scribe se tenait tout de même deux skinks prêts à lâcher une volée de projectiles si les choses venaient à tourner mal. Le scribe parla. Au début, l’humain parut inquiet et étonné, puis finalement répondit. Le skink continua à lui poser des questions :

« - Qui êtes-vous, que venez-vous faire ici ?

- Je m’appelle Marco Colombo et je viens de Tilée, un pays loin vers le nord-ouest.

- Vos offrandes ont bien été accueillies par le dieu serpent, Sotek.

- Je viens en paix, pour commercer en toute amitié.

Les skinks furent un peu étonnés : que pouvaient bien avoir ces hommes que les lézards ne possédaient pas ? Huinipachutli répéta les paroles de l’humain au Slann. Ce dernier ne répondit pas, trop perdu dans ses sages et profondes pensées. Alors l’humain (quelle impatience !) continua :

- Qui est cette créature ?

- C’est notre vénéré Slann Ztloc.

Enfin, le Slann se décida à parler. Le scribe acquiesça et continua ses questions :

- Pourquoi êtes-vous venu, alors ?

- Dans un simple but commerciales. Nos deux peuples pourraient avoir des relations amicales.

La réponse du scribe fusa et fut approuvé par l’ensemble de la communauté :

- Nous n’avons pas besoin de faire du commerce.

L’humain fut déstabilisé. Il finit par répondre :

- Je peux vous faire une offre que vous en pouvez pas refuser !

Cette fois, le skink eut l’air plus intéressé. Colombo profita de ce répit :

- Vous avez beaucoup d’ennemis, les hommes-rats, les nordiques, les elfes noirs de Naggaroth, les corsaires arabiens. J’ai trois navires et de puissants canons. Je peux vous aider à récupérer les objets qu’ils vous ont volés.

Le skink expliqua tout cela au mage Ztloc qui répondit plus vite que de coutume. Huinipachutli reprit :

- Pourquoi perdre votre temps à combattre nos ennemis ?

- Car ce sont aussi les miens. Et aussi en échanges de gemmes et d’or ! »

Cette fois, Colombo avait touché juste. Le cortège s’engagea dans la jungle vers Tlax, laissant derrière lui Colombo et ses hommes.

Tuanahok et Feriboatl étaient en queue de cortège et discutaient.

« - Pourquoi le vénéré Ztloc a accepté de les voir ? demanda Tuanahok

- Il veut se renseigner sur plusieurs choses. Tout d’abord savoir si la largeur de la Flaque est conforme aux desseins des Anciens, ensuite si ils avaient connu aussi l’avènement de Sotek et enfin comment ils se reproduisent.

- Cela fait un bon nombre d’informations à recopier dans les tablettes de savoir.

- Je trouve ces êtres étranges ils proposent de nous aider en échange de bagatelles sans valeur !

- Sans valeur oui. Peut-être en ont-ils une autre utilité. Peut-être en mangent-ils.

- C’est étrange que tous ces humains soient attirés ainsi par l’or.

- Tu en as déjà rencontrés ? «

Feriboatl marmonna un oui et se tut. Ainsi se termina la conversation, ils arrivèrent en silence à Tlax.

Dès leur arrivée, Feriboatl repartit vers la volière et Tuanahok courut à l’arène. Où devait l’attendre Raqgor. Et en effet, il se tenait seul au milieu de la piste et regarda le skink arriver d’un très mauvais œil qui fit hésiter Tuanahok.

« - T’es en retard ! gueula le saurus.

- Je suis désolé, féroce Raqgor, je suis parti avec l’expédition pour rencontrer les barbares humains.

- Ne me dis pas que ces machins sont plus intéressant que le combat, je vais perdre patience. Prends ta dague et amène-toi. »

Le skink ne pouvait qu’obéir. Cette fois, son maître tenait une épée plus courte. Il lui montra quelques gestes élémentaires que le skink eut bien du mal à répéter. Cependant, il eut la sensation d’apprendre de nouvelles choses qui lui plaisaient. Il finissait par aimer le combat.

Ainsi passèrent plusieurs jours que Tuanahok passa à l’arène avec Raqgor. Ce dernier était content de voir son disciple s’améliorer au fil du temps.

« Il faut que tu tapes. Te demande pas si l’autre est plus fort que toi, tape. Si tu te tapes bien, tu peux tuer n’importe qui. »

Tuanahok s’entraînait sur des rats qui couinaient de peur rein qu’en voyant la dague. Cela rassura le skink qui se sentit alors plus fort, plus sûr de lui. La première fois qu’il eut à tuer un des ces rats, il eut cette sensation assez étrange de grandeur, de toute puissance. Il s’étonnait qu’une simple dague lui donnât un pouvoir de vie ou de mort. Comme il enregistrait vite les conseils (avisés !) du saurus, il s’améliora vite et son niveau augmenta rapidement. Puis advint le jour de la venue de Marco Colombo dans la cité.

Le vénéré Xtli l’avait fait venir pour le questionner. Il eut droit à l’honneur du palanquin, normalement réservé au Slann et au kuraq. Tuanahok n’eut alors que le temps de l’apercevoir, entrant dans la pyramide. Feriboatl arriva alors :

« - Ca y est, Xtli a accepté de le recevoir. Cet humain va pouvoir nous aider.

- Je ne vois pas bien à quoi.

- Peut-être pourra-t-il t’aider à trouver l’acte de bravoure que tu dois accomplir. Sa venue ici n’est pas due au hasard, ce sont les Anciens qui l’ont fait venir.

- Sans doute, mais pourquoi cela aurait-il un rapport avec moi ?

- Je l’ignore…mais…c’est une intuition, rien de plus. »

Tuanahok resta interdit devant la porte du temple, et finit par aller à l’arène, réfléchissant en chemin à ce que pourrait lui apporter cet humain. »

La réponse lui fut apporté le lendemain matin. Colombo était resté toute la journée d’hier avec les prêtres skinks et le mage Xtli. Il en ressortit qu’à l’aube, escorté par deux gardes saurus. Tuanahok passait alors et le fixa intensément. L’humain dut le remarquer car il l’interpella dans le langage skink (où en tout cas par des rudiments simplistes)

« - Eh ! Toi !

Tuanahok s’approcha.

- Tu es un skink ?

- Oui.

- Je peux parler avec toi ?

- Oui.

- Bien.

Colombo s’assit alors sur une pierre et invita de la main le skink à en faire autant. Il continua :

- Quel est ton nom ?

- Tuanahok.

- Je m’entraîne à parler skink. Ce n’est pas facile. Peux-tu m’aider ?

- Bien sûr. »

Ainsi commença la première discussion entre les deux êtres. Tuanahok montrait des objets à Colombo et lui disait leur nom. L’humain notait sur un carnet et essayait de prononcer les mots, ce qui était difficile pour un humain. Tuanahok devint de cette manière le professeur attitré de Colombo. Parfois, Huinipachutli venait l’aider. Le tiléen resta deux jours encore à la cité, et s’apprêta à partir, lorsqu’un contingent de téradons, dirigé par Feriboatl, arriva à la cité, porteurs de mauvaises nouvelles.

C'est tout pour aujourd'hui. J'attends votre avis pour le dernier dialogue, j'ai le sentiment de l'avoir baclé...qu'en pensez-vous?

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