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Le retour des HL


Invité Mr Petch

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Non je ne dirais pas bacle mais un peu ecourte,et le fait qu'il devienne son prof attitre juste pour 2 jours ,je ne sais pas sa me parait bizzard mais sa ne me gene pas.Sinon tres bonne reprise pour le kuraq je trouve.

Ton texte je l' :lol: .

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Donc voila je viens de lire l'histoire a la suite et je ne suis pas decu

Mes quelques remarques:

***Je ne pense pas que les skinks attendent impatiament des marques ils se se tiennent seulement de subir la vie

***Je pense , a mon gout, que les skinks ont trop de vocabulaire, mais bon ca serait que ca! :whistling:(j'etends par la trop complexe la structure de leur phrase) Mais par contre c'est clair les saurus ont trop de vocabulaire, normallement c'est tres limité 'en majorite au champ lexical de la guerre)

Voila a part ca j'ai adore et j'attends la suite

@+

-=Inxi=-

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Invité Mr Petch

Voila la suite de l'aventure de tuanahok. Pour faire plus simple, j'ai décidé de séparer mon récit en chapitre (car je compte le faire plus long que le précédent) donc ce texte est la fin du premier chapitre et marque le début de la quête de Tuanahok.

Je pense , a mon gout, que les skinks ont trop de vocabulaire, mais bon ca serait que ca! (j'etends par la trop complexe la structure de leur phrase

Je cite un extrait du LA, p.78: étant plus socialement actifs que leurs congénères, les skinks se parlent en longues phrases éloquentes et laborieusement construites. Voila pour la réponse. (non mais, on n'insulte pas impunément mes chers petits skinks, :whistling: qui sont des êtres à l'intelligence extraordinaire!)

Kai se posa juste devant Tuanahok et Feriboatl descendit :

« - Des pirates du nord arrivent par bateau. Ils débarquent sur la plage et sont en marche vers la cité.

- Ceux du nord ? A quoi ressemblent-ils ?

- Ce sont ces créatures aux oreilles pointues et aux habits sombres.

- J’en ai vu lors de mon voyage vers Tlax. J’ai bien failli me faire capturer, d’ailleurs.

- Tu en as vu d’autres ? Sans doute des éclaireurs envoyés là pour repérer le terrain avant l’attaque. Quoi qu’il en soit, la bataille est imminente. Elle se déroulera vers l’ouest, sur la plaine de Kuaxi.

- Ils sont vraiment nombreux ?

- Très nombreux, je crains que nos troupes ne soient pas assez puissantes. Mais nous devons tout de même combattre, pour protéger la cité. »

Déjà, tout autour d’eux, les guerriers saurus et les éclaireurs skinks se réunissaient autour de leur chef en groupe organisés. Raqgor arrivait justement pour se mettre à la tête d’un régiment de saurus, lorsqu’il vit son jeune disciple :

« - Eh bien, skink ! tu vas participer à la bataille, j’espère !

Tuanahok hésita, il ne se sentait pas à l’aise pour combattre. Mais Feriboatl appuya les paroles du kuraq :

- Il a raison, peut-être sera-ce le moyen d’accomplir cette acte de bravoure.

- Je ne sais pas trop…je n’ai jamais participé à une bataille.

- Reste à mes côtés ! lança Raqgor. Je t’aiderai et te protégerai.

- Je risque de te ralentir plus qu’autre chose…

Sentant la réticence de son ami, Feriboatl intervint à nouveau :

- Tu seras peut-être plus à l’aise avec moi et les autres chevaucheurs de téradons.

Raqgor grommela

- Mouais…

Mais Tuanahok ne manqua pas de saisir la perche tendue par son ami :

- Sans doute, je préfèrerais.

- Bon tant pis, grogna le saurus en s’éloignant.

Feriboatl attendit un instant que le kuraq ait bien repris sa place dans les rangs et ajouta :

- Très bien, mon cher Tuanahok, tu y participeras, à cette bataille ! »

Ils l’invita à monter sur le dos de Kai, qui l’accueillit par un amical piaillement.

L’armée était dirigée par le Slann inférieur Ztloc. Feriboatl et Tuanahok, sur le dos de Kai, suivaient l’armée avec le groupe de chevaucheurs de téradons. De loin, Tuanahok put apercevoir la plaine de Kuaxi sur laquelle une énorme masse noire avançait. L’armée des derniers-nés, ces créatures corrompues qui attaquaient sans cesse les cités de la côte. Tuanahok reconnut clairement les êtres qui avaient capturés Korai, son cher kroxigor. D’eux émanaient, même à cette distance, un vent de cruauté, de corruption, d’horreur qui flottait dans l’atmosphère et obscurcissait le ciel. Le jeune skink eut alors envie de disparaître, de ne pas participer à cette bataille et de retourner vivre tranquillement à Tlaxtepok en compagnie de Huatl et des autres. Il ne voulait plus de ce maudit statut héroïque que l’on voulait absolument lui attribuer. Il devait peut-être accomplir un acte de bravoure, mais en quoi cela allait-il faire avancer les choses. S’il tuait une seules de ces créatures infâmes, il risquait de se faire tuer en échange et sa vie aura été bien courte. Son destin était-il de participer à cette bataille, où bien devait-il chercher le salut ailleurs ?

Déjà, les premiers groupes de skinks postés en éclaireurs attaquaient l’ennemi, ils tentaient de percer leur armure métalliques pour les empoisonner et les repousser le plus longtemps possible. Mais arriva sur leur droite une unité ennemie, des chevaliers montés sur des sang-froid…comment ces vils et perfides derniers-nés osaient capturer des créatures d’Itzl, et leur faire endurer les pires souffrances pour les dresser à tuer leurs frères reptiliens ? Les skinks durent fuir face à une telle attaque. Les cavaliers heurtèrent ainsi les lignes des régiments de saurus qui tinrent bon en essayant de tuer le maximum de ces fourbes créatures. Mais lorsque l’infanterie ennemie parvint au contact, le dégâts furent de plus en plus difficile à absorber.

L’escadron de téradon avait été envoyé loin pour attaquer les machines infernales de ces maudites créatures. En effet, ils possédaient des arcs géants capables d’envoyer des projectiles immenses qui traversaient les lignes, réduisant la peau écailleuse des lézards à néant. Tuanahok menait ses troupes en les envoya vers les servants qui, ne s’attendant pas à l’arrivée de tels reptiles, tentèrent de résister. Mais l’effet de surprise avait bien fonctionné et les skinks annihilèrent la batterie ennemie. Feriboatl se posa sur la colline. D’ici, ils ne voyaient plus rien de la bataille qui n’était qu’un nuage de poudre et de poussière. Ils ne savaient pas que les saurus reculaient et que les elfes noirs arrivaient presque au niveau de la cité. Le kapac se tourna vers Tuanahok et lui dit :

« - Nous allons repartir pour attaquer l’ennemi par derrière. N’oublie pas que tu dois montrer ta bravoure.

- Les tablettes ne précisaient pas que je devais le faire durant cette bataille, n’est-ce pas ?

- En effet, mais avoue que c’est une belle occasion.

- Je ne me sens pas de taille à participer à une telle mêlée.

- Où souhaites-tu montrer ta valeur, alors ?

Tuanahok réfléchit un instant. Puis il finit par répondre :

- Les derniers-nés sont bien arrivés par bateau.

- Oui.

- Alors ils ont du établir un campement sur la plage.

- Sans doute, mais le plus urgent est d’aider notre cité. Ce campement est bien protégé, à mon avis.

- Penses-tu pouvoir y aller à vol de téradon ?

- Bien sûr mais…je ne comprends pas…

- Emmène-moi sur Kai vers ce campement, c’est là que j’accomplirais cette acte de bravoure !

- Tu es sûr ?

- Oui, j’en suis persuadé »

Feriboatl était sceptique, mais l’assurance de Tuanahok le convainquit. Il le fit monter sur Kai, donna un ordre aux autres chevaucheurs et lança sa monture dans le ciel, tenant ses rennes fermement. Ils s’éloignèrent des combats qui faisaient rage derrière et suivirent la ligne d’horizon de la Flaque.

Ils atteignirent rapidement la plage où, en effet, des elfes noirs s’affairaient dans tous les sens. Ce devaient être des soldats de basses classes car leurs armes étaient rudimentaires. Feriboatl fit se poser Kai non loin du campement, derrière un buisson, afin d’observer à loisir les actions des ennemis.

« - Je ne vois toujours pas ce que tu comptes faire ici, Tuanahok, reprit Feriboatl.

- Regarde, je t’explique.

Il désigna du doigt une énorme cage en métal. Dedans, un kroxigor grognait, essayant de sortir en écartant les barreaux, mais sans succès.

- Ils ont capturé un kroxigor ?

- Oui, et je le connais. Il s’agit de Korai, un grand ami.

- Je commence à comprendre. Le délivrer sera considéré comme un acte de bravoure. Mais comment savais-tu qu’il était encore en vie.

- Je ne le savais pas…je l’espérais simplement. »

Les deux skinks se regardèrent comment allaient-ils faire pour sauver leur ami ? la situation était difficile : il était encadré par une dizaine de gardes armés, qui s’amusaient à lui donner des coups de fouet. La bête ne pouvait que grogner pour se défendre, et les autres riaient de bon cœur. Tuanahok réfléchit. Comment faire ? Une attaque frontale était de la folie. Par surprise ? La plage était lisse et ne permettait pas de se cacher entre les rochers comme on l’aurait voulu. Il n’y avait guère de solution. C’est alors que Tuanahok entendit la voix de Feriboatl, qui avait pris une certaine assonance plus grave :

« Vas-y, je vais m’occuper d’eux »

Tuanahok ne comprit pas tout de suite, mais comme le kapac avait l’air sûr de lui, il finit par se laisser convaincre et descendit la falaise le plus discrètement possible pour arriver sur la plage. Il vit le regard des elfes noirs se tourner vers lui, les armes à la main. Ils semblaient intrigués qu’un si petit adversaire ose s’approcher. Tuanahok ne sur quoi faire…il dressa sa crête, la colorant en orange, et gonfla son torse pour effrayer ses adversaires. Ceux-ci lui rirent au nez. C’est alors qu’un éclair venu du ciel vint s’écraser contre la cage métallique, propulsant à droite et à gauche des éclairs brûlants. Certains touchèrent des elfes noirs, les carbonisant sur place. Les ennemis qui n’avaient pas succombé à la puissance de la décharge électrique prirent peur en voyant de quoi était possible une si frêle créature, ils se dispersèrent dans la nature. Tuanahok lui-même n’en revenait pas. Comment cette éclair providentiel avait-il pu tomber du ciel. Il courut vers la cage où se tenait Korai, lui aussi perplexe d’un tel prodige. Farfouillant fébrilement la serrure avec sa dague, le jeune skink était empli d’une joie sans mélange, il sauta aux bras du kroxigor encore éberlué. Puis, il s’approcha de Feriboatl qui l’attendait en haut.

Mais le kapac avait changé, ses traits étaient plus tirés et son regard vibrait d’une étincelle de pouvoir. Tuanahok comprit alors que c’était lui qui avait envoyé l’éclair.

« - Feriboatl…tu es…

- Oui, jeune Tuanahok, je suis un prêtre de Tepok.

- Mais pourquoi ne me l’as tu pas dit ?

- Je devais m’occuper de toi pendant ton séjour à Tlax. C’est moi qui ai envoyé Kai à ton secours face à la salamandre. Je t’ai conduit auprès des prêtres supérieurs, puis auprès de Raqgor, le féroce kuraq, pour t’apprendre à combattre et mesurer ton courage. Je devais suivre tes pas pour te guider et trouver ta voie.

- Mais…mon acte de bravoure…ce n’est pas moi qui l’aura réalisé.

- Tu as prouvé ta valeur par ton initiative d’aider Korai, tu n’as pas eu peur du danger lorsque je t’ai dit de t’avancer. C’est toi qui as eu cette idée de se rendre au campement des derniers-nés. Le mérite te revient en partie.

- Eh bien…mais que dois-je faire, maintenant ?

- Ma mission s’achève ici, hors de Tlax, je ne te guide plus. Tu dois trouver ton chemin par toi-même.

Tuanahok se tourna pour marcher un instant sur la plage. Korai le regarda intrigué.

- Tu m’avais parlé de l’étoile de Tlazcotl, celle que l’on doit suivre lorsqu’on est perdu. Je crois que je vais suivre cet exemple.

Feriboatl sourit.

- Tu as fait le bon choix, jeune Tuanahok.

- Ne puis-je pas emmener avec moi Korai ?

- Pars avec lui, il te sera d’un grand secours. Je ne t’oublierais pas, jeune Tuanahok. En espérant que les Anciens ne se sont pas trompés en faisant de toi leur élu. »

Tuanahok sourit et repartit sur le chemin. Il entendit derrière lui Feriboatl enfourcher Kai et s’envoler, il entendit l’adieu que la bête lui lançait.

La nuit était tombée et l’on pouvait voir cette si belle étoile de Tlazcotl. Elle avait la forme d’un long serpent enroulé sur lui-même. Tuanahok se demanda ce qu’il allait pouvoir faire à présent, seul, face à son destin. Il sentit la main protectrice de Korai se tenir au-dessus de lui. Et il marcha…marcha et marcha encore pendant des nuits et des jours, suivant l’étoile de la destinée

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étant plus socialement actifs que leurs congénères, les skinks se parlent en longues phrases éloquentes et laborieusement construites

Enfin de toute facon cette phrase porte a confusion parceque il y a le "que leur congeneres" ^^ parceque a cote des grognements des saurus.... :innocent: Mais bon c'etait une remarque parceque dans mon histoire mon skink aussi se fait des supers phrases :P

Bon pour ce chapitre j'aime bien le rebondissement :whistling:

@+

-=Inxi=-

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Invité Mr Petch

Je passe répondre.

Va-t-il y avoir une suite ???? Dit oui stp

Non, je vais arrêter là et quitter la France pour aller vivre en Lustrie avec mes chers amis...je blague. Bien sûr, que je vais faire une suite, c'était juste la fin du premier chapitre.

Enfin de toute facon cette phrase porte a confusion parceque il y a le "que leur congeneres" ^^ parceque a cote des grognements des saurus....

Raaah...j'enrage. A quoi ça sert que je fasse des textes pour valoriser les lézards si c'est pour entendre ça... :whistling: Ce n'est qu'un problème mineur, évidemment. En fait, je ne me rends pas compte si je fais des phrases complexes, c'est ma façon de parler qui veut ça (oui, je siffle et j'emet des cris gutturaux avec ma langue :innocent: ). Donc en fait, pour moi, mes skinks parlent normalement.

Mr Petch

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Oui on dit que les saurus grogne mais vous etes vous demander quel effet sa leur fait quand il nous entendent?Je suis de tout coeur avec toi et mon frere aussi qui adord cette armee.C'es tvraiment bien le faite que Korai revienne car je l'aimais bien. :whistling:

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Invité Mr Petch

Voila donc ce chapitre 2 qui commence...des aventures en perspectives pour notre jeune Tuanahok et son fidèle Korai (oui, je l'ai fait revenir, dans le fond, je l'aime bien, même s'il a le QI d'une huitre!)! Bonne lecture à tous!

chapitre 2: le soleil brûlant de la jungle

Tuanahok parcourut la vaste forêt de Lustrie depuis près d’une semaine avant d’arriver à Tlanxla qui devait être, par un coup du destin, son but inconscient. Devant suivre l’étoile d’Itzl, il ne pouvait que marcher la nuit et dormir le jour, ce qui perturbait un peu ses habitudes. Mais peu à peu, il avait su surmonter ce problème et s’était habitué à voir dans le noir, au point que la lumière du jour le gênait un peu. Le fidèle Korai le suivait dans tous ses déplacements. Ce duo singulier devait rester dans la forêt pendant encore de nombreux jours. Tuanahok, pour peupler sa solitude, parlait à voix haute avec Korai, et même si ce dernier ne comprenait que la moitié des mots prononcés par son maître, cela permettait au skink de se sentir moins seul. Mais la présence du kroxigor apportait un indéniable sentiment de sécurité. Il était évident que les bêtes sauvages, salamandres et autres jaguars, n’osaient pas s’attaquer au massif Korai. Tuanahok avait perçu à plusieurs reprises les yeux d’un félin pointés derrière les buissons de la jungle, alors qu’il se reposait autour du feu de camp. Mais dormir le jour apportait cette avantage que les prédateurs sortent le plus souvent la nuit pour profiter de l’obscurité.

L’ingénieux skink avait fabriqué avec des plumes de perroquets récoltées ça et là un manteau qui lui évitait d’avoir à supporter les rigueurs nocturnes et l’humidité ambiante. De plus, il savait parfaitement comment se soigner en cas de maladies, et quoi manger en cas de pénurie de vivres. Il pouvait attester de la qualité de l’eau, qui dans ses régions marécageuses, offre souvent des surprises. Comme quoi l’enseignement théorique du brave Huatl n’aura pas été inutile. Tuanahok se demandait souvent ce qu’en penserait justement Huatl s’il le voyait là, perdu au milieu de la jungle dans une quête dont lui-même ignorait l’objet. Quoi qu’il en était, il ne devait pas flancher et se laisser aller. Suivre l’étoile d’Itzl était la solution la plus sage.

Mais de nombreux dangers avaient émaillé ce premier voyage. Ils avaient un jour trouvé un promontoire rocher où Tuanahok, avait eu l’idée de grimper pour scruter l’horizon (qu’il n’avait pas vu depuis longtemps). Ils commencèrent leur ascension tranquillement, alors que le soleil allait tout juste se coucher. Tuanahok pensait de plus qu’il pouvait être intelligent de bivouaquer ici pour la nuit, à l’abri des dangers. Mais la mousse avait rongé la roche qui en était devenu très friable et donc de cette façon extrêmement dangereuse. Le skink, petit, agile et léger n’avait aucun mal à parvenir au sommet de la colline. Mais lorsque était arrivé le tour de Korai, les choses se déroulèrent autrement.

Le kroxigor avait commencé par placer sa jambe dans une anfractuosité judicieusement positionné qui l’avait stabilisé. Puis, sa main griffue avait attrapé un morceau de roche et, sûr de lui, le lézard s’était hissé. C’est là que la roche s’effondra sous son poids et que Korai commença à chuter en poussant un cri qui fit trembler toute la jungle. Il retomba lourdement sur le dos, son arme se brisant à ses pieds. Tuanahok fut pris de panique en voyant qu son ami ne se relevait pas. Il dévala la pente à toute allure et trébucha de même sur un rocher, glissant le long du versant. Il n’aurait fait qu’une mauvaise chute si son crâne n’était pas venu heurter le manche en bois de l’arme de Korai. Sous le choc, Tuanahok sombra dans l’inconscience. *

Une journée entière avait du passer avant que Tuanahok ne se réveille. Cherchant le sol de ses mains, il essaya de se relever et sentit une immense douleur se fit sentir dans sa jambe droite. Il décida de rester allongé encore un peu avant de réessayer. Il se tourna vers Korai qui était de même étendu sur le sol, les yeux fermés. Le skink fut rassuré en l’entendant respirer fortement. Il dormait le plus paisiblement du monde. Parfait. Plus de peur que de mal. Si ce n’était cette douleur lancinante au pied. De sa main droite, Tuanahok se mit à chercher à sa ceinture sa gourde de jus de cactus, un fort revigorant. Il la prit et la porta à ses lèvres, puis en but une longue gorgée. Elle était excellente, meilleure que d’habitude, bien fraîche. Cela intrigua un peu le skink mais sa curiosité fut d'autant plus piqué à vif lorsqu’il s’aperçu que cette gourde était remplie à ras bord, alors qu’hier, elle était presque vide. Et pourtant, il fallait se rendre à l’évidence. Tuanahok rangea sa gourde et tenta une nouvelle fois de se mettre debout, ou tout au moins assis.

Après un grand effort, il parvint à s’asseoir. Il vit alors sa jambe qui lui faisait si mal et constata avec étonnement qu’un bandage complexe s’y trouvait. Il l’étudia et se rendit compte qu’un tel soin nécessitait une grande connaissance médicale. Et à sa droite se trouvait un bâton de marche pour s’appuyer. Tuanahok était de plus en plus intrigué par sa mésaventure. Un intrus serait venu pendant son sommeil remplir sa gourde, le soigner, lui fournir un bâton et cela sans qu’il s’en aperçoive ? Sa stupéfaction s’acheva en voyant que l’arme de Korai (qu’il avait bien vu brisé !) avait été comme reforgé, en tout cas intact. Que l’intrus ait emporté avec lui du jus de cactus et des bandages passait encore, mais qu’il eut une arme aussi massive semblait étonnant voire prodigieux. Tuanahok se rappela que les prêtres de Tlax lui avait expliqué qu’il était un élu des Anciens. Sans doute n’était-ce que la preuve que les Anciens veillait bel et bien sur lui. Mais pourquoi lui donner autant d’importance à lui, pauvre petit skink ? Tuanahok réveilla Korai (le sommeil du kroxigor avait dû être réparateur car il émis un grognement de satisfaction) et ils reprirent leur chemin.

L’épisode de la chute avait mis le skink sur ses gardes, mais il avait beau scruté tout autour de lui, il ne percevait que le silence nocturne de la jungle, où les cris de quelques animaux sauvages. Seuls les panthères rodaient à ses côtés, l’observant de leurs petits yeux jaunes et inquiétants. Korai les tenait nettement à distance. Le skink ne devait pas voir une âme vivante avant bien longtemps, son parcours était en dehors de tout sentier et de toutes cités. Ainsi, il était étonnant qu’il fasse, dans les marais des moustiques, une rencontre inattendue .

Ils étaient parvenus aux marais des moustiques à leur vingtième journée de marche. Ce grand marais était renommé dans toutes la Lustrie pour sa taille et surtout pour la présence d’énormes moustiques, dont certain était presque aussi grand qu’un skink. On racontait qu’il ne fallais pas s’aventurer là, car les puissants poisons qu’utilisaient ces insectes pouvaient abattre un kroxigor en quelques secondes. On entendait au loin le doux murmure d’un fleuve qui s’écoulait calmement. Mais la puanteur qui régnait ici était bien trop incommodante. Et la légende disait vrai : un nuage d’insectes formant une épaisse nappe de brouillard gênait la vue. Le sol tourbeux n’était plus qu’un gros bouillon fumant et échauffant l’atmosphère. Même les plantes marécageuses, comme les grands palétuviers qui étendaient d’habitude leurs longues branches sur les rives, ne survivaient pas tant l’air était devenu irrespirable. Enfin, l’incessant bourdonnement aurait fait hésiter le plus valeureux des saurus.

Au début, les deux amis s’accordèrent pour éviter ce marécage, même s’ils devaient faire un long détour (après tout, l’étoile d’Itzl de changerait pas de place). Puis, ils furent surprise d’entendre des cris venant de l’intérieur du marais. C’était des cris et des sifflements qui s’apparentaient à ceux des lézards, mais en plus aigus. Korai, intrigué, se dirigea vers les berges du marais et fut arrêté par son maître.

« Attend Korai, mieux vaut ne pas s’attarder ici. Ca pourrait être dangereux. »

Mais le kroxigor ne bougea pas, il continua de pousser des grognements. Tuanahok décida alors de s’attarder un peu sur ce qui pouvait tant intriguer son kroxigor. S’enfonçant un peu plus parmi les broussailles qui occupaient les abords du marais et tendit l’oreille. Il entendit les cris en question et crut entendre de véritables appels à l’aide, même si une légère intonation dans la voix montrait que ce n’était pas un skink. Comme il s’approchait de plus en plus, Tuanahok entendit même des piaillements nombreux et des cris de combats. Alors seulement il accepta d’entrer dans les marais.

On y voyait vraiment rien et Tuanahok se guidait par les cris, un peu couverts par le bourdonnement des insectes. Korai usait de sa masse comme d’un chasse-mouche, annihilant des groupes de ces moustiques suceurs de sang. Tuanahok avait de l’eau jusqu’au cou et avançait difficilement à cause de l’opacité de l’eau boueuse. Puis il parvint à une île où des formes indistinctes bougeaient dans tous les sens. Il se pressa d’y accéder malgré les tourbillons bouillonnants qui le poussaient dans d’autres directions. Il s’agrippa à une racine pour se maintenir droit car un grand courant d’eau venait de le pousser un peu plus loin. Il essaya alors de sortir de l’eau. Il compris d’où venait les cris : en effet, sur l’île, des skinks caméléons sautaient dans tous les sens, se battant laborieusement contre une énorme araignée aux mandibules ensanglantés. Tuanahok se dépêcha de sortir de l’eau mais fut surpris de voir que son corps avait été, par un principe de ventouse, collé à l’eau, et il ne pouvait plus en sortir. Il eut juste le temps de voir Korai qui, prenant son élan et déplaçant une immense vague, sauta hors de l’eau pour atterrir sur l’îlot. Les caméléons furent un peu surpris de cette arrivée opportune mais se rassurèrent en voyant que le kroxigor commençait à attaquer l’arachnide hostile. Ils se dispersèrent tout autour et aidèrent Korai en projetant sur l’ennemi des dards empoisonnés. Tuanahok était toujours bloqué et ne pouvait qu’assister, impuissant, à la scène.

L’araignée reculait sous les coups précipités du kroxigor. Les caméléons sautillaient en sifflant, encensant leur sauveur. Tuanahok prit du temps à les observer, car ils semblaient différents. Leurs têtes étaient garnies de plumes colorés, leurs corps semblaient comme humidifiés par quelques substances sans doute empoisonnés. Mais surtout leurs écailles étaient plus épaisses que celles du skink, ce qui montrait sans doute leur âge avancé. Soudain, l’un d’eux glissa sur la mousse et disparu à la vue de Tuanahok derrière l’île. Le skink nagea rapidement vers le lieu où il devait avoir atterri. Le pauvre caméléon se débattait en criant dans une sorte de vaste toile gluante. Les yeux de Tuanahok se tournèrent vers une seconde araignée qui attendait paisiblement à un coin de la toile. Alors, le plus rapidement qu’il put, Tuanahok se saisit de sa dague et déchira les fils de soie. Le caméléon finit par tomber dans l’eau en éclaboussant le jeune skink. Au moins était-il sauvé des mandibules de l’araignée. A côté d’eux, Korai avait finit par faire fuir la première araignée et les caméléons lui criaient des compliments divers. Le petit groupe se dépêcha de sortir du marais. Les caméléons firent signe aux nouveaux arrivants de les suivre en grimpant dans le creux d’un grand arbre au milieu du marais.

Ils étaient en effet différents des autres skinks caméléons qui habitaient à Tlaxtepok. En particulier à cause de cette peau qui semblait incroyablement épaisse mais aussi glissante et poisseuse. Ils avaient amené Tuanahok et Korai dans le creux d’un arbre sombre, humide et chaud mais au moins plus supportable que le reste du marais. Ce fut celui que Tuanahok avait sauvé qui parla en premier :

« - Bienvenu chez nous, jeune skink. Vous nous avez sauvé.

- J’ai été alerté par vos cris et…

Mais il ne put pas en dire plus car les caméléons commençaient à le matraquer de questions :

- D’où viens-tu ?

- Qui es-tu ?

- Que fais-tu ici ?

Tuanahok attendit que la somme des questions fut posée pour y répondre. Il raconta alors son histoire et son voyage depuis Tlax. Il se contenta d’effleurer le sujet de la quête, mais, sous la pression de nouvelles questions pressantes, il dut avouer qu’il était un élu des Anciens, et qu’il débutait sa mystérieuse quête. Alors, les caméléons semblèrent alertés et l’un d’eux courut, grimpant le long du tronc de l’arbre pour prendre dans une petite niche des plaquettes de bronze. Tuanahok, toujours plus intrigué, posa des questions :

- Mais vous, qui êtes-vous ?

Les caméléons lui répondirent :

- Voilà notre histoire. Nous étions un groupe de skinks caméléons nés dans la cité de Xahutec, au nord. Seulement la cité a été détruite par les choses-rats et nous avons du fuir dans la jungle. Nous avions pris soin de préserver les précieuses tablettes de prophétie et nous avons trouvé refuge dans ces marais, à l’abri des attaques des rats. Cet arbre était parfait, car il nous protégeait des prédateurs du marais.

- Et pourquoi votre empressement en entendant mon histoire.

- Lis toi-même.

Le caméléon tendit à Tuanahok la plaquette et il la lut à voix haute :

- « Viendra l’élu des Anciens, guidé par l’étoile d’Itzl. Il devra atteindre Tlanxla par l’Amazone pour accomplir sa destinée » Je ne sais pas quoi dire…

- Nous devons vous aider à atteindre votre but. Moi, Olkayotex je vous accompagnerai vers le fleuve qui serpente dans notre continent. Ces plaquettes disent vraies, et nous devons vous aider.

- Très bien, je ne sais pas quoi dire. »

Olkayotex se contenta de lui sourire et lui fit signe de le suivre. Tuanahok obéit. Ils quittèrent le marais alors que l’aube pointait son nez.

Modifié par Mr Petch
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Invité Silver Saurus

ouaiiiiis le grand retour des caméléons!! :huh: c'est toujours d'aussi bonne qualité, en plus ça retranscrit bien l'esprit des différentes espèces sauriennes. la suite! la suite!

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Invité Feurnard

Gotrek me répond déjà et je m'en fiche ! Faut que je te dise que je suis également un fan à vie (vive les annales et vive les HL !) !!!

Rien à redire, rien du tout (juste à un endroit, un problème de ponctuation... bon, d'accord). Réellement, j'adore ; en fait, c'est ce qu'il y a de plus agréable à rencontrer dans cette section, un jour où on s'ennuie.

Une remarque tout de même : toute l'histoire se tourne vers Tuanahock (c'est normal), mais peut-être un peu trop. Il faudrait que tu essaies d'y insérer un ou deux événements, voire même des suggestions quant à d'autres faits qui se produiraient en même temps. Cela accréditerait encore plus ton histoire et lui donnerait un fond appréciable. Qu'en penses-tu ?

Bon, faut que je réponde à Gotrek. Encore félicitation !

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Ouf... je viens de tout terminer... j'avais du retard à rattraper. Bon et bien je vais faire court. Je ne voyais pas les hommes lézards comme cela, et du coup et bien... je ne trouve rien à redire si ce n'est que j'ai passé un excellent moment de lecture. Vraiment très agréable. Félicitation.

DwarfKeeper, ému

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Invité Mr Petch

Juste pour répondre et pour dire que pour des raisons de vacances, je ne pense pas poster avant vendredi prochain.(à moins que!)

Je ne voyais pas les hommes lézards comme cela, et du coup et bien...

Je crois que je suis en train d'humaniser les HL, c'est grave docteur?

Il faudrait que tu essaies d'y insérer un ou deux événements, voire même des suggestions quant à d'autres faits qui se produiraient en même temps. Cela accréditerait encore plus ton histoire et lui donnerait un fond appréciable. Qu'en penses-tu ?

C'est une idée à creuser...En fait, Tuanahok va rester seul pour un bon bout de temps, mais après, je pense le faire intervenir dans des événements plus grandioses...Je vais trouver!

ouaiiiiis le grand retour des caméléons!!

Le retour du fan des caméléons ! Je les aime bien dans le fond.

Bonnes vacances à tous!

Mr Petch

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Bonnes vacances à tous!

C'est pour me faire enrager que tu mets ça! :D Moi,à qui il reste 2 semaine de cours! :huh::)

Sinon c'est toujours aussi bien, j'aime aussi les caméléons pomé en plein marais :P .

(si tu aimes bien les caméléons,à quand l'histoire d'Oyanotec? :D )

Bonne vacances quand même à ceux qui y sont déjà.

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Invité ravil silion

grand chroniqueur HL, tel est le titre que tu mérites, suite à la lecture compléte des histoire HL.

depuis le début de tes récits, je n'ai rien loupé. et comme le dit Feurnard:

c'est ce qu'il y a de plus agréable à rencontrer dans cette section, un jour où on s'ennuie.

et pas seulement quand on s'ennuie!

continue à nous servir tes récits, on est jamais déçu!

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Invité Maugan Ra

J'ai lu ton histoire d'une seule traite et là franchemen je reste san voix.

Je te félicite pour ton histoire(meme si je sui loin detre le premier)

Sa fai un bou de tem ke je jou les HL et g raremen lu une histoire les

concernant ki colle aussi bien avec limage ke g d'eux

Bonne chance pour la suite. ^_^:D

Et encore bravo

VIVE LES HLS :D

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Bonjour bonjour! Me revoila avec la suite, mais d'abord, je réponds:

si tu aimes bien les caméléons,à quand l'histoire d'Oyanotec?

Ce n'est pas dans mes plans, mais pourquoi pas. En fait, je vais un peu quitter la Lustrie pour le désert de Khemri dans mon prochain récit, mais je n'en dis pas plus... :D

Maugan Ra, je t'invite à lire mon premier Récit HL. ( Moi, me faire de la pub? ^_^ )

Bonne lecture à tous!

Au terme d’une longue marche à travers la forêt, que Olkayotex paraissait connaître comme sa poche, ils parvinrent à un immense fleuve. Tuanahok fut subjugué par la largeur du cours d’eau. Les deux rives étaient éloignées de plusieurs pas, on aurait pu placer dans la rivière la pyramide principale de Tlaxtepok. L’eau avait des reflets bruns, tirant un peu sur le rouge orangé, elle baignait de véritables plages de sable. Tout cela ressemblait à un long serpent qui se serait étendu tout le long de la Lustrie, à l’incarnation même de Sotek, le dieu des reptiles. Un corps grandiose coulant dans la jungle, se perdant entre les feuillages, touchant presque le soleil et l’horizon. Il était impossible de voir où menait le fleuve tant il était grand. Le soleil s’y reflétait dans un éclat jaune pâle, petite boule flottant à la surface d’un lieu quasiment divin. Le courant était doux malgré tout, paisible comme le sommeil du dieu. Sa surface parfaitement lisse laissait croire qu’on y était en sécurité. Tuanahok, émerveillé par cette vision, courut sur la plage et trempa son visage en l’aspergeant d’eau. Olkayotex vint le calmer.

« - Jeune Tuanahok, fais attention. Cette eau recèle plus de dangers que tu ne pourrais le croire. Y vivent des espèces carnivores comme les piranhas, ces féroces poissons mangeurs de chairs qui gardent habituellement les mares de vie. Reste ici, je vais t’aider. »

Le caméléon s’absenta un instant, partant se cacher dans les fourrées, puis revint rapidement en faisant signe à Tuanahok de le suivre. Derrière venait Korai, traînant derrière lui sa grande masse de bronze. Alors Olkayotex leur montra du doigt une grande pirogue à fond plat, avec deux contrepoids sur les côtés pour stabiliser l’embarcation. Elle était faite en bois d’acacia, un matériau solide et étanche dont on se servait lors des cérémonies pour transporter les Slanns au fil du courant. Ce genre de barque était réputée pour sa solidité et sa grande contenance. Il se suffisait alors que Tzunki, le dieu des eaux sacrées, soit favorable au voyage et la cérémonie se passait bien.

Tuanahok demanda alors :

« - Une barque ? Pourquoi me fais-tu utiliser une barque ?

- Il le faut, tu pourrais te contenter de nager, mais les dangers de l’Amaxone sont plus périlleux que tu le crois. Je t’ai parlé des piranhas, mais sache aussi que, un peu plus loin, à l’endroit où l’Amaxone rejoint le Tapaloz, il y a de grandes chutes d’eau, le courant se fait bouillonnant et l’on peut se noyer facilement, même en étant habitué à l’eau. Il est alors préférable d’utiliser une barque, plus solide et qui permet de vaincre la force du courant.

- Mais Korai n’est-il pas trop lourd pour aller dans cette barque ?

- Ne t’en fais pas pour ça, il s’agit des anciennes barques de Xahutec qui servaient à transporter le vénérable Slann Tlemox.

- Très bien. Nous remonterons le courant. Et jusqu’où dois-je aller, de cette manière ?

- Un peu plus loin se trouve l’antique cité de Tlanxla, et là réside le fameux portail du temps.

- Le portail du temps ?

- Oui, on raconte que ce fameux portail fut bâti par les Anciens pour permettre au Slann de venir les rejoindre après leur mort. L’âme des guerriers tués au combat emprunte ce passage vers l’infini. C’est là ta voie, jeune Tuanahok. »

Le visage du caméléon rappela alors à Tuanahok celui de Feriboatl, qui lui avait de même expliqué le chemin. Ainsi, il devait remonter jusqu’à Tlanxla pour pouvoir emprunter un portail vers nulle part, vers le néant. Drôle d’aventure. Mais après le combat contre l’araignée, Tuanahok avait repris confiance en lui. Il savait que vivait en lui une force insondable et mystique qui pouvait lui permettre d’accomplir des faits extraordinaires. Maintenant il le savait. Il se pencha vers les rives du fleuve, mit un pied dans la barque qui vacilla un peu. Il s’y assit confortablement. Il y trouva des rames, une sarbacane en bambou et un petit bouclier en écailles de crocodiles. Puis Korai monta, faisant remuer l’embarcation, qui fut vite équilibrée par les deux stabilisateurs latéraux. Olkayotex les regarda monter, puis poussa le tronc principal plus en avant. Enfin, en signe d’adieu, alors que Tuanahok disparaissait au loin, il leur cria :

« Que Tzunki soit avec vous durant cette traversée ! Bonne chance ! »

Le point noir disparut dans une courbe du fleuve.

Tuanahok savait que le voyage allait être long et il avait mis au point un système de javelot qui lui permettait d’attraper des poissons. Son arme était attaché au bateau, il visait bien et touchait sa proie, qu’il suffisait alors de remonter par la force des bras. Il put ainsi se sustenter facilement. Korai, un peu balourd, attrapait les poissons à la main les retenant en pleine course. Puis Tuanahok apprit à se servir de la sarbacane, il se fabriquait des petits projectiles avec les arêtes pointus des poissons et les propulsait par son souffle sur les rives. Il parvint ainsi à se servir d’une nouvelle et redoutable arme. Sa connaissance des plantes lui permit de sélectionner sur les rives, lorsqu’ils s’arrêtaient pour une quelconque raison, quelques herbes, tantôt comestibles, pour égayer ses repas, tantôt nocive, pour en enduire la pointe de ses projectiles. Souvent, le skink avait l’étrange sensation de voir se dessiner à la surface de l’eau d’improbables ombres géantes, comme si un grand oiseau planait au-dessus d’eux. Mais lorsqu’il levait la tête, le soleil l’éblouissait et l’empêchait de mieux distinguer le ciel sans nuages.

Ainsi se poursuivit pendant un long moment la quête de Tuanahok, perdu au milieu d’un fleuve qui devenait de plus en plus vaste. Comme l’avait prédit Olkayotex, ils arrivèrent au lieu des grandes cascades, où le courant se faisant violent et dangereux. Un matin, ils se réveillèrent avec le bruit incessant de la chute d’eau, un grand grondement lointain mais inquiétant. Alors seulement les ennuis commencèrent.

Tuanahok s’était préparé à subir la puissance de la cascade. Selon Olkayotex, l’embarcation était faite pour résister à ce genre de désagréments, mais le skink préférait prévoir. Il lesta les stabilisateurs pour renforcer leur rôle et équilibra le bateau en plaçant de chaque côté un poids égal. Korai, se tenant au milieu, était chargé de maintenir les deux côtés de la barque. A l’aide des rames, Tuanahok s’était exercé à repousser son navire de chaque côté. Au moins cette longue semaine passée sur la barque lui aura permis de connaître les rudiments de la navigation.

Jusqu’à un certain moment, seul le bruit lointain de la cascade effraya le skink. Puis le courant s’accéléra de plus en plus, poussant les voyageurs d’un côté puis de l’autre. Pour le moment, Tuanahok réussissait à bien se placer pour ne pas tomber. Mais le fleuve s’emballa, la bruit était de plus en plus proche, on pouvait distinguer au loin la vapeur blanche qui émanait des bouillonnements de la chute d’eau, et le liquide clair qui venait s’écraser au pied des rochers. Mais sans doute qu’après le calme revenait, alors Tuanahok voulut tenter sa chance. Il aurait été bien plus raisonnable d’accoster en de traîner la barque sur la rive, pour repartir de l’autre côté. Mais Tuanahok voyait la cascade comme un défi, un passage obligatoire que lui imposaient les Anciens dans sa quête, il savait qu’en réussissant à passer, il pouvait enfin accéder au statut de héros. Alors, fixant droit dans les yeux les deux rochers qui bloquaient l’accès à la cascade, il élança en avant d’un efficace coup de rame son embarcation. Elle alla se projeter dans les griffes du dangers.

Au début, il ne sentit rien à cause de la vitesse qui le grisait. Puis, en voyant s’approcher les deux rochers, ces deux roches moussues d’où sortait la vapeur chaude des chutes, il prit peur et cessa de donner des coups de rame. Il laissa le courant l’emporter, et ce dernier avait décidé de le mener droit dans les chutes. En rasant la surface de l’eau, l’un des stabilisateurs se brisa, amenant d’un coup Tuanahok de l’autre côté de la barque. Mais de toute manière, il était déjà trop tard, car la limite des chutes était franchie, et Tuanahok voyait devant lui la fumée claire s’exhalant du bassin tumultueux et montant vers le ciel. Ses yeux s’embuèrent, il ne vit plus rien devant lui, n’entendant plus que le fracas de l’eau sur la roche. Il se cramponnait à la barque, plus paralysé par la peur que par courage. Il n’entendit pas Korai lâcher le bois dans un cri bestial. Il ferma les yeux et ne pensa plus à rien, attendant la fin.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, Tuanahok se trouvait dans le bassin, où l’eau était calme et claire. Cela formait un espèce de lac agréable qui continuait ensuite par le fleuve. Il était encore sur la barque, même si cette dernière avait perdu ses stabilisateurs et était réduite à une planche de bois. Il s’inquiéta de l’absence de Korai, mais se rassura en voyant son ami nager dans l’eau, déplaçant de larges ondes sur son passage. Il nageait vers la rive. Tuanahok, toujours sur sa planche, s’aidant de ses bras, le rejoignit. Ils se retrouvèrent peu après sur le calme de la rive, faisant fuir une famille de tortues. Tuanahok ramena la planche sur le bord et s’allongea sur le sable blanc. Le bruit de la cascade était terminé, et même s’il pouvait encore voir les eaux se déverser dans le bassin, il était à présent du bon côté.

Après une courte pause, satisfait d’avoir réussi, Tuanahok alla parler à son kroxigor :

« - Regarde Korai ! Nous avons réussi ! Nous avons passé la cascade ! C’est formidable ! Nous n’avons plus qu’à nous rendre à Tlanxla, par la terre cette fois. Regarde, d’ici, on peut même en voir la pointe de la pyramide ! »

Le kroxigor, tournant la tête, grogna en voyant quelques rochers gris derrière les arbres. Là-bas se trouvait Tlanxla.

Ils allèrent se mettre en route lorsque le bruit de tambours se fit entendre. Au début, Tuanahok s’en réjouit :

« - Les skinks de Tlanxla m’ont repérés, pensa-t-il, ils vont m’accueillir !

Puis, rapidement, il réalisa :

- Mais non, suis-je bête ! Tlanxla est en ruine depuis plusieurs siècles. Plus aucun skinks n’habitent la cité. Cela doivent être ceux d’une cité voisine en vadrouille. Peut-être de Tlaxtlan. »

Puis il se dit que Tlaxtlan était bien trop loin, et qu’il n’y avait pas d’autres cités habitées dans les environs. C’était peut-être une petit communauté autonome de lézards, établies sur les rives de l’Amaxone. Il commença alors à préparer son accueil. Il rangea ses outils, plaça sa sarbacane à sa ceinture, ramassa quelques herbes et fruits comestibles, mit le bouclier d’écailles dans son dos. Il fit bleuir sa crête, se qui était signe de bienvenue chez les hommes-lézards. Et il attendit que la barque se rapproche. Déjà, les sons des tambours se faisaient plus nets. Il reconnut un des antiques chants des Anciens. S’asseyant sur la plage, il guetta l’arrivée de ses nouveaux sauveteurs. Il devaient être là, juste derrière le tournant. Il vit la pointe de la barque, puis le reste du bateau. A sa grande surprise, se ne fut pas des skinks, ni même des saurus, qui naviguaient sur l’Amaxone par cette chaude journée. C’étaient des humains.

Modifié par Mr Petch
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Des humains... Intéressant!

Bon, ce fut un peu court, mais j'ai put trouver une ou deux choses...

et là réside la fameuse portail du temps.

- La portail du temps ?

- Oui, on raconte que ce fameux portail fut bâti par les Anciens

C'est "le" ou "la" portail?

Parce que c'est soit l'un, soit l'autre...

Le bruit de al cascade était terminé,

"al"... Allez, une petite relecture et surtout Word! Je sais que tu fais une faute par texte, mais c'est justement pour cela qu'elle se remarque si vite!

Imperator, empereur qui se veut exigeant! (reste que j'ai vraiment bien aimé!)

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Tu cherches la petite bête, Impe :D !

C'est "le" ou "la" portail?

Parce que c'est soit l'un, soit l'autre...

C'est le portail, mais c'st parce qu'au début, c'était "la porte du temps"

al"... Allez, une petite relecture et surtout Word! Je sais que tu fais une faute par texte, mais c'est justement pour cela qu'elle se remarque si vite!

Là, c'est parce que je tapes trop vite. C'est scientifique: ma main gauche va plus vite que ma main droite, or comme le "a" se trouve à gauche, je le tape en premier.

Donc je corrige. Voila, l'empereur du néant est heureux à présent ^_^ ?

Mr Petch

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Tu sais, dans le néant, être heureux ne signifie pas grand chose...

Et puis, comment pourrais-je plus te montrer l'intérêt que je porte à ton texte qu'en corrigeant certaines fautes d'orthographe (bien moins nombreuses que dans mes textes d'ailleurs...).

Pour te répondre, non, l'empereur n'est pas content, il ne l'est pas et ne le sera jamais, damné et meurtri, sa vie n'est qu'un dilemne et ça, même les plus belles phrases n'y pourront rien...

Imperator, désolé d'avouer ses faiblesses...

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un seul truc notable:

dont on se servait lors des cérémonies pour transporter les Slanns au fil du courant

***Erreur de blackground ?

Sinon une suite toujours palpitante, qui fait que l'on en attends une toujours aussi bien

@+

-=Inxi=-

P.S pour imperator: Stop la sous estime de toi, on sature! Tu es largement aussi bon que nous voir largement plus, alors stoooooooop ^_^

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