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[LàT01] Empire contre Nains


Idum

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Voici le rapport de bataille inhérent à l'animation ayant la Chasse pour thème ; il oppose des impériaux aux nains, les premiers tendant une embuscade aux second. Dans un premier temps, je remets l'intro à la bataille, avant de passer au rapport de bataille en lui-même (mon premier!)

Intro :

Le départ de l'extravagant comte von Drakenhoff pour la chasse, qu'il aime tant, est un spectacle parfaitement inoubliable. Précédés d'une bonne vingtaine de roturiers plus ou moins recommandables loués en tant que guides, viennent fièrement le comte et sa cour, tout en armes à feu, grandes lances et armures enluminées.

Enfin, seulement six armures : le château de Münchbruck n'en possède pas davantage. Ces protections sont destinées aux plus éminents membres du ban et au comte lui-même, et les autres nobles voulant participer ont pour consigne d'éviter tout danger et disposent pour ce faire de pistolets, sûrs et efficaces, pour tenter de chasser. Ces mesures s'étaient imposées suite à un accident parfaitement banal survenu quelques années plus tôt, qui avait coûté la vie au baron Retterhein : chassant un chevreuil, il avait chuté de cheval et s'était empalé sur sa propre lance.

Depuis, plus un seul incident. Et aujourd'hui, il faisait beau, l'air était frais. La chasse promettait d'être bonne.

Et pourtant, le compte von Drakenhoff eut à prendre la plus terrible décision de sa vie. Décidément, cet arc magique, héritage familial, ne lui portait pas chance : l'an dernier déjà, en revenant d'une battue quelque peu arrosée, au beau milieu du village voisin de Münchbruck, il avait confondu un jeune enfant avec un lapin et l'avait abattu. Mais voilà, cette fois, ce n'étaient pas ses gens, et il ne pourrait pas se contenter de leur dire qu'il suffisait d'en refaire un ; les nains risquaient de ne pas accepter si facilement le fait que leur ambassadeur ait été abattu d'une flèche dans le dos, pris pour un blaireau. Mais il faut dire aussi que porter des habits noirs quand on fait une si petite taille n'est guère intelligent, même à proximité d'un feu de camp et au milieu d'autres nains.

Lui était le seul noble de la région à chasser dans ces forêts. Il n'avait pas de quoi mener une guerre et n'aurait aucune aide de la part du comte électeur. S'ils s'échappaient, ces nains et leurs rancunes causeraient sa perte...

Le comte convoqua ses hommes, leur promit une prime de risque, et se résolu à éliminer les quelques nains de l'escorte, afin de sauver son domaine. Il n'avait pas vraiment le choix.

Forces Impériales :

Le Comte von Drakenhoff[/b]

Capitaine

Destrier caparaçonné

Armure de plates complète

Bouclier

Lance de cavalerie

Arc Dragon

Bien qu'habile à la lance et à l'arc et bon souverain, le comte n'est que moyennement intelligent et l'observation n'est pas au nombre de ses points forts. Seule l'extraordinaire portée de son arc et la distance de laquelle il avait tiré lui avait permis de s'échapper après s'être rendu compte de sa méprise.

En prenant la tête de ses chevaliers, il espère que ses flèches et ses lances cloueront sur place les espoirs des nains, et abattront le général qui les mène.

Blumann le Borgne et ses chasseurs

10 Archers

Blumann (Tireur d'élite)

Plus braconniers que chasseurs à proprement parler, il n'en reste pas moins que Blumann et ses hommes connaissent la forêt comme leur poche pour l'avoir tant de fois parcourue, tout en évitant de trop s'y enfoncer. Bien que réticents, ils restent malgré tout loyaux au comte, qui est tout de même bon souverain pour eux et leurs familles.

Même si leur armement et leur art du combat risquent de n'être que peu utiles face à des guerriers aguerris, ils tenteront de servir dans la mesure de leurs moyens, leur connaissance du terrain pouvant s'avérer cruciale.

La clique de Rottberg le Grand

10 Arbalétriers

Détachement : 5 Miliciens

Eux ne connaissent de la forêt guère que la grand-route, sur laquelle ils tendent leurs embuscades aux petits groupes qui passent, et ses environs plus ou moins directs ; ils ont toutefois trouvé en la personne du baron un très bon pigeon client, tant il paie généreusement leur connaissance des combats et chasses en forêt. Que la cible soit des nains plutôt que des animaux ne peux que les ravir : en plus de pouvoir les détrousser et acquérir des armes et armures de qualité, le comte leur a également promis une coquette prime.

Animale, humaine, naine ou végétale, ces hommes-ci sont des professionnels de l'embuscade : quelques bandits rabattent la cible au centre du piège, où une rafale de carreaux vient la cueillir. Le problème aurait été bien vite réglé, si le comte n'avait pas soufflé une dizaine de fois dans son cor pour "donner le signal".

Le ban Drakenhoff

5 Chevaliers

Otto Mindester, Marcus Wurstberg, Sigismund von Totenburg, Johannes Grünwasser, barons liges du comte von Drakenhoff, et Ludwig Krakeneldt, chef de la garde. Tous ont reconnu de façon unanime que l'ambassadeur nain devait être particulièrement stupide pour s'être vêtu d'habits sombres, aussi la méprise du comte n'en était-elle pas vraiment une.

Se considérant comme l'élite de Münchbruck, il ne fait pour eux aucun doute que cet imprévu sera vite résolu, aussi excitant soit-il.

La cour Drakenhoff

5 Pistoliers

Principalement fils des barons présents, ces jeunes nobles ont accepté cette nouvelle mission avec un grand entrain, leur offrant l'occasion rêvée de garnir leur tableau de chasse de trophées plus glorieux que quelques cailles et canards.

Emportés par leur fougue et leur ambition, ils iront vider leurs chargeurs sur ces quelques demi-portions tout en évitant soigneusement de passer à porter de leur vengeance.

Forces naines :

Ulmni le Gris, Capitaine de la Garde

Thane

Bouclier

10 Arquebusiers

10 Arbalétriers

10 Guerriers

Boucliers

15 Guerriers

Boucliers

10 Longues-Barbes

Armes lourdes

5 Tueurs

Rapport de de bataille :

- Adversaire : Anezra

- Scénario : Embuscade (GBR v6) :

Attaquant, le comte Drakenhoff, avec 500pts, se déploie sur deux côtés opposés de la table chacun contenant au moins 1/3 de l'armée (personnage exclu).

Défenseur, Ulmni le Gris, capitaine de la garde, avec 750pts d'armée, tous déployés simultanément dans la même direction au centre de la table.

Conditions de victoire : seuls les points pour une unité réduite à moitié de ses effectifs initiaux ou détruite sont pris en compte, le joueur en possédant le plus gagne la partie.

PS : Honte à moi, mes miliciens ne sont pas peints... J'ai donc mis des épéistes pour les figurer. Cela s'explique assez bien toutefois, Rottberg exigeant de ses hommes qu'ils sachent de battre avec un bouclier, qui leur fait alors office de seconde arme de corps-à-corps afin d'être plus versatile et de pouvoir osciller entre position offensive et défensive. Leur envie d'en découdre leur fera ici abandonner leur raison, aussi s'en sont-ils servit uniquement pour attaquer, en dépit de leur protection...

Prologue

Rottberg lâcha un juron en découvrant le camp ennemi. C'était à lui qu'était revenue la tâche d'élaborer le plan d'attaque, étant le seul à avoir une expérience en ce domaine ; il s'était pour ce faire fié aux dire de son souverain, qui avait assuré qu'il y avait une quinzaine de nains tout au plus. Le problème aurait alors dû être rapidement réglé : les nains, fous de rage, auraient été attirés en dehors de leur campement par les jeunes noblaillons et les archers, capables de se faufiler assez facilement à l'insu des nains puis de les attirer dans le piège tout en laissant le temps aux autres d'incendier leur camp et de rafler ce qui pouvait l'être. Tout s'était déroulé sans aucun accroc, à un détail près.

"Bordel, ch'sais pas où qu'l'a appris à compter l'aut' abruti! Foutue merde!"

En effet, c'était là une bonne soixantaine de nains qui s'était jetée dans la gueule du loup. Seulement voilà, la gueule en question était prévue pour un vingtaine tout au plus... Nouveau juron, puis un bon gros graillon histoire de connaître direction et force du vent, ce qu'imitèrent comme un seul homme sa petite troupe, avant d'armer leurs arbalètes et de les pointer vers la cible la plus dangereuse dans l'immédiat, les arquebusiers de l'arrière garde. Mis à part le fait que les nains étaient quatre fois plus nombreux qu'annoncé, son plan se déroulait sans encombre : leurs petites cibles, dans leur rage, ne s'étaient pas rendu compte de ce qu'ils avaient dans le dos une ligne d'arbalétriers, une poignée de bandits plus ou moins bien équipés pour le corps à corps tout prêts pour les flanquer, et des chevaliers qui chargeraient dès que quelques carreaux bien placés auraient plongé la petite armée dans une totale confusion. Archers et chasseurs s'étaient immobilisés et faisaient face à leurs poursuivants, prêts à se fondre dans les bosquets environnant ou à leur tourner autour. Le piège était en place...

p1010031b.jpg Les nains, fous de rage, ont quitté leur campement à la poursuite de Blumann et des pistoliers.

p1010037l.jpg Blumann et les jeunes nobles font volte-face, indiquant le début de l'assaut, suivis par les chevaliers, le comte et la clique à Rottberg.

Tour 1

Mais le piège se referma plus vite que prévu. Rottberg allait donner le signal de départ par une volée de carreaux destinés à faucher l'arrière-garde lorsque Drakenhoff et son ban foncèrent en hurlant sur sa cible, le forçant à en changer. Les "surins", comme ils les appelait (en raison de leurs activités habituelles), ces bandits qui avaient pour rôle d'aller tuer au corps à corps les ennemis moins bien protégés, longeaient déjà le flanc de l'armée naine en direction des cinq tueurs, tandis qu'à l'opposé du champ de bataille les pistoliers fusaient sur l'autre flanc de la cible en vidant leurs chargeurs sur l'unité d'Ulmni, composée d'une quinzaine de guerriers arborant de petits boucliers aux couleurs de leur forteresse (Rottberg n'aurait toutefois su dire laquelle), et en tuèrent deux. Rottberg se décida finalement pour les tueurs, dont trois tombèrent bientôt sous leurs tirs. Pendant ce temps, les chevaliers empalèrent et piétinèrent pas moins de quatre arquebusiers qui tentèrent de s'enfuir, mais ne parvinrent qu'à mieux se faire massacrer, menant le comte et son ban au contact d'une dizaine de guerriers avec boucliers, qui n'eurent pas même le temps de réagir.

Cependant ce ne fut pas le cas du capitaine de la garde ni des longues barbes équipés d'impressionnantes haches à deux mains, qui comprirent rapidement le subterfuge et se retournèrent pour faire face à la véritable menace, tandis que les tueurs, possédés par une fureur indescriptible, foncèrent en direction des "surins". Un archer s'écroula en beuglant, un carreau fiché dans l'aine, tandis qu'ils opéraient leur repli vers le bosquet le plus proche ; pendant ce temps, les chevaliers empalèrent quatre nains, qui prirent leurs jambes à leur cou sous la violence de cette attaque de dos. Rottberg hurla à l'adresse des chevaliers pour qu'ils ne poursuivent pas, ce qu'ils n'entendirent naturellement pas et fauchèrent dans leur fuite les quelques survivants avant de se heurter de front sur l'unité de guerriers lourdement protégés d'Ulmni, prêts à recevoir la charge, flanqués par les vétérans avec leurs énormes haches, directement sur la gauche du comte.

p1010042bf.jpg Le piège se referme sur les nains.

p1010047g.jpg Rottberg fauche plus de la moitié des tueurs en une seule salve.

p1010051s.jpg Les jeunes pistoliers plombent les guerriers nains qui accompagnent Ulmni.

p1010053v.jpg Les chevalier enfoncent les arquebusiers de l'arrière-garde...

p1010059d.jpg ... et enchaînent sur les guerriers.

Tour 2

Comme si cela ne suffisait pas, les pistoliers, inspirés par leurs parents, se lancèrent de flanc contre Ulmni et les siens, tandis que les surins fondirent sur les deux tueurs encore debout. Les flèches et carreaux ne firent que rebondir lamentablement sur les armures des nains, et bien que les surins frappèrent à coups redoublés sur les tueurs, ceux-ci ne sourcillèrent pas et l'un des brigand s'écroula, une hache profondément enfoncée dans la poitrine, tandis qu'un coup de hache prodigieux en décapita littéralement un second, emportant également un bras : sous la violence des coups, les trois survivants fuirent hors de portée de ces psychopathes, les laissant juste en face de Rottberg et de ses redoutables arbalétriers. Dans le même temps, les chevaliers tuèrent deux nains, non sans difficulté, mais les pistoliers ne firent rien ; Karl Mindester, l'un des pistoliers, fils ainé d'Otto Mindester, se fit sérieusement entamer une jambe et chuta de cheval, avant d'être violemment piétiné par celui-ci lorsqu'il tourna les talons, ce qui coûta également la vie à son père qui, ce voyant et contre toute logique, tenta d'aller à ses côtés mais fut coincé sous son destrier lorsque celui-ci s'effondra, la patte antérieure gauche à moitié tranchée, avant d'être lui-même sommairement abattu. Malgré leur infériorité numérique, leur combat sur deux fronts et leurs pertes, les nains ne cédèrent pas.

Les longues barbes impactèrent à leur tour les chevaliers, menaçant directement le comte von Drakenhoff, alors que les tueurs poursuivaient toujours les surins qui, traumatisés, fuirent aussi loin qu'ils le purent vers un lieu plus sûr, et Rottberg eu juste le temps de voir, de l'autre côté de la boucherie, trois nouveaux archers s'écrouler, leur repli stratégique se précipitant et manquant de peu de se transformer en une véritable débandade. Les pistoliers vengèrent leur ami et tuèrent un nain, malgré leurs lourdes protections qui rebutèrent la majorité de leurs coups ainsi que ceux des chevaliers. Et c'est alors que se produisit l'incroyable. L'instinct de survie, sans doute. Toujours est-il que, se remémorant la fierté et le sens de l'honneur si caractéristique des nains, le comte von Drakenhoff parvint à éviter la cruelle morsure des haches lourdes qu'arboraient les vétérans par la ruse, chose qui ne lui était pas commune, et il hurla un défi, qu'Ulmni releva immédiatement, interdisant ainsi aux longues barbes de porter le moindre coup sur son adversaire. Les échanges furent rapides et violents, les deux protagonistes étant d'un niveau proche. Cependant Ulmni parvint finalement, par une passe cruelle, à blesser le comte à la jambe, malgré son épaisse armure ; la fougue des chevaliers les avait déjà quittés, mais ils ne rompirent pas.

p1010062vd.jpg Les surins, confiants, attaquent les tueurs...

p1010064f.jpg ... mais fuient après s'être heurté à leur force.

p1010063dz.jpg Les arbalétriers gardent leur cible en vue, tandis que dans leur dos se déroule un effroyable corps-à-corps.

Tour 3

Blumann et ses archers atteignirent enfin le couvert du bosquet, mais au prix de lourdes pertes, qu'ils vengèrent en blessant grièvement deux arbalétriers nains. Rottberg et ses arbalétriers criblèrent de carreaux les derniers tueurs et finirent ainsi le travail commencé quelques dizaines de minutes plus tôt. Une éternité pourtant... Les pistoliers tuèrent encore un nain, mais Siegfried, second fils du comte, est jeté à bas de sa monture puis massacré par les nains. Les chevaliers et le comte se débandent finalement et fuient à toute allure vers la position de laquelle ils avaient surgi tantôt, aussi leurs fils, paniqués, firent de même et fuirent aussi loin qu'il le purent, dans la direction opposée aux nains, et s'enfoncèrent ainsi vers le cœur de la forêt, alors qu'ils n'avaient aucune connaissance des lieux ni rien pour se repérer, ce qu'ils réalisèrent sans doute plus tard. Trop tard. Jamais ils plus ils ne ressortiraient de ces bois, et nul ne sait quel horrible destin avait été le leur.

Ulmni et les siens tentaient de se sortir du bosquet dans lequel ils s'étaient empêtrés en tentant de poursuivre le comte, et les vétérans, dont la rage était encore empirée par leur frustration de n'avoir rien pu frapper, se tournèrent vers Rottberg et avancèrent d'un pas déterminé, imités à l'autre bout du champ de bataille par les arbalétriers nains, qui sortirent leurs dagues pour aller déloger les archers de leurs fourrés.

p1010069k.jpg Rottberg finit le travail et venge ses hommes.

p1010072jv.jpg Les arbalétriers nains veulent en découdre avec Blumann et ses chasseurs.

Tour 4

Les archers quittent donc logiequement leur abri pour se mettre hors de portée des courtes pattes de leurs assaillants, tandis que les chevaliers se rallient et font de nouveau face à la garde d'Ulmni, pitoyablement bloquée dans d'épais buissons. Rottberg donne le signal d'une salve sur les longues barbes qui les menaçaient, mais qui fut sans aucun effet à sa grande horreur.

Les arbalétriers nains se rendirent à l'évidence et abandonnèrent leur cible, conscients qu'ils ne pourraient les contacter, et les dangereux vétérans s'approchèrent toujours plus et parvinrent à quelques mètres seulement de Rottberg.

Tour 5

Les chevaliers, voyant Ulmni et sa garde affairés à sortir de leur fourré, profitèrent de l'occasion et lancèrent une dernière charge, fous de rage et d'humiliation, aveuglés par la douleur morale comme physique. Rottberg et sa clique, paniqués, terrifiés à l'approche de ceux qui seraient leurs bourreaux, envoyèrent une dernière volée de carreaux et fauchèrent cette fois deux des vétérans, alors que les nobles, désertés de toute raison, frappaient de droite et de gauche sans même érafler leurs petits adversaires, qui ne firent rien eux-même, trop épuisés et acculés qu'ils étaient.

Tout devait bien se passer. Tout avait bien commencé. Pourtant, ni Rottberg ni aucun de ses bandits n'avait rechargé lorsque les longues barbes leur foncèrent sus, brandissant leurs haches, grandes et ouvragées, splendides comme la mort. Du coin de l'oeil, le Grand vit les archers se faufiler vers le point de ralliement fixé plus tôt, leur tâche terminée. Les chevaliers frappaient toujours en tous sens, certains en larmes, sans aucune volonté, et ne faisaient rien aux nains mais ne subissant aucune perte supplémentaire non plus. Il vit Nicholas, le dernier à avoir rejoint sa bande mais aussi son plus jeune membre, sortir sa dague et la ficher en criant dans la gorge d'un nain, passant par chance juste dans le défaut de l'armure, avant d'être presque tranché en deux par un autre. Les autres avaient vivement esquivé les coups et tous étaient encore debout, lorsque Rottberg entrevit un scintillement métallique juste à hauteur de son visage. Son cœur s'arrêta de battre, et le temps parut en suspens tandis que le monde se déchirait tout autour de lui...

p1010074n.jpg Le comte et son ban tentent une nouvelle attaque, sans volonté.

p1010073b.jpg Les longues barbes se ruent sur les arbalétriers.

Épilogue

L'embuscade était terminée, et il fallait se replier. Tous en étaient plus ou moins conscients, mais ils avaient tant perdu qu'ils n'avaient même plus la volonté de rompre, passés au-delà de la peur et de l'espoir. Même la clique à Rottberg n'avait pas esquissé le moindre signe de faiblesse alors même que leur chef gisait devant eux, le crâne tranché en deux. Il fallait se replier, ce que voyait clairement Blumann, même avec son unique œil. Ainsi sonna-t-il la retraite de son cor, une corne cerclée d'argent qui n'était en réalité plus que l'ombre de ce qu'elle fut sans doutes autrefois, unique modeste trésor de sa famille transmis depuis plusieurs générations - depuis l'époque de la Grande Guerre. Tous obéirent docilement et fuirent sans encombres jusqu'au point de ralliement où les attendaient déjà les surins, dont l'un n'était désormais capable ni de bouger ni de parler tant il avait été traumatisé, et force fut de le tuer.

Après que la jambe du comte fut sommairement désinfectée (ayant entendu parler d'une histoire d'urine, Blumann avait ordonné à tous ceux qui le pouvaient de se soulager sur la jambe du comte, avant de la bander), le retour se fit le plus vite possible, et aucune halte ne fut faite avant qu'ils ne soient sortis des bois et hors de portée de ses dangers, soit quelques heures avant l'aube. S'ils n'étaient déjà morts, les nains étaient, de toute manière, condamnés : l'odeur du carnage, de la charogne et de la destruction attirait aussi sûrement les monstres tapis dans les bois qu'un cadavre les mouches, et la vingtaine de survivants qu'ils avaient laissés, sans vivres ni tentes ni rien n'aurait aucune chance face à ces créatures. Eux-même ne devait leur survie qu'à la vitesse à laquelle ils s'étaient repliés, et aux connaissances que Blumann et les siens avaient de ces bois, atouts que n'avaient pas les nains.

La blessure du comte guérit bien, puisqu'une simple amputation suffit à le mettre hors de danger. Plus dure était la plaie de l'âme, car il avait perdu un fils et un ami proche lors de ce combat. Et plus dur encore était le poids du secret. Il avait fallu mentir, pour ne pas que s'ébruite cette honteuse histoire, aussi avait-il déclaré à sa femme que leur fils était tombé sous les assauts d'une fouine sauvage, et que c'est en essayant de le sauver qu'il s'était fait blesser. Ni sa femme ni lui n'ayant jamais vraiment su ce qu'était une fouine, le mensonge ne fut pas découvert, et la vie reprit peu à peu son cours dans Münchbruck, comme cela avait été le cas quelques années plus tôt avec la tragique affaire du baron Retterhein...

Depuis, lorsqu'il part en chasse, le comte se fait en plus accompagner d'un canon, d'un mortier, et loue les services de deux sorciers ainsi que d'une trentaine de mercenaires.

Conclusion :

- Comte von Drakenhoff : 240pts de victoire ;

- Garde d'Ulmni le Gris : 168pts de victoire.

Victoire du comte!

NB : Cette partie s'est déroulée chez moi, d'où la précarité des installations (on joue à même le sol...), et mon APN étant maintenant dépassé par la grande majorité des téléphones portables ne permet pas des photos très jolies, aussi je m'excuse pour ces quelques défauts et attends vos remarques et réactions!

Modifié par Idum
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Prem's ( je crois) :clap:

Très bon pour un premier rapport de bataille ! :)

Les photos, même si elles ne sont pas excellentes, permettent de se rendre compte de la bonne qualité de peinture.

Pour les épéistes, ça convient bien en remplacement des miliciens.

Encore bravo, cela conclut bien l'animation

prun'

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Merci beaucoup! (oui, tu es le premier, mais la concurrence est pas trop rude non plus!)

Pour la peinture, je suis un peu déçu quand même on ne vois pas vraiment mes p'tits impériaux, à part les pistoliers... Qui ne sont pas de moi, car je ne les ais pas encore peints/montés! :wink:

Content que ça t'aie plu en tout cas, j'ai passé pas mal de temps à le faire! Même si j'espérais un peu plus de réponse...! :wink:

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Salut!

Bravo à toi et ton ost pour ces valeureux faits d'armes!

Un bien beau succès tactique que d'avoir réussi à décrocher la victoire contre des nains dans ce genre de scénario!

Bonne continuation et bonne pub pour l'animation!

Bien à toi,

Julo62.

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:D

Bonne trame (en tout cas je l'ai trouvé sympatoche) et ton rapport est vraiment agréable à lire avec des photos illustrant vraiment bien ta partie.

félicitations pour ta victoire, en effet ça n'avait pas l'air simple (bon j'ai du mal contre les nains faut dire...)

kenavo

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Merci pour toutes vos réponses!

Pour ce qui est du scénario, il est au final assez équilibré : le défenseur a 50% de points de plus que l'attaquant, mais il se place en premier au centre du terrain, avec toutes ses figurines dans la même direction, et joue en second ; l'attaquant, lui, dispose de 2 zones de déploiement, une dans le dos des nains et l'autre en face.

Comme les listes suivaient une thématique de chasse, pas de machines de guerres, donc les tireurs nains deviennent ici inefficaces : soit ils sont placés à l'avant et ne voient que du tirailleur qui ne vaut pas grand-chose (et se cache en forêt), soit il les place ailleurs auquel cas ils se font charger sans avoir pu tirer, me permettant d'enfoncer le dos de son armée. Après, les pavés pris de dos tombent vite. Avec des tueurs en arrière-garde par contre j'aurais vraiment galéré, mais les pistoliers auraient facilement pu tirer leur épingle du jeu : les nains n'ont pas grand-chose contre eux (à part de gyro-canon orgue-enclume bien sûr...)

Il n'empêche que les nains ne sont pas battus de tant que ça (seulement les points d'avance que je prend tour 1), et qu'il est passé très près de la victoire : mes chevaliers se rallient pas, mes arbas qui fuient au dernier tour, et ça aurait été bon (surtout que les arbas ont franchement eu de la chance, se prendre 2 morts et en mettre 1 sur des LB arme lourde, ça arrive rarement!)

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  • 4 semaines après...

Très joli rapport de bataille !

Tu as vraiment pris le temps de donner de l'importance à chaque unité par un récit minutieux. J'ai apprécié particulièrement la description des blessures qui tranche beaucoup avec les "ils ne font rien" qui du coup rompt un peu trop avec le style du récit. Quelques erreurs de syntaxe ici et là mais dans l'ensemble c'est bien mieux que certains autres récits que l'ont peut trouver sur cette section.

Pour ce qui est des photos, tu nous as gâté, ça fait plaisir de voir des armées peintes. De plus, les commentaires qui y sont joints sont vraiment agréable. Dommage que la qualité ne soit pas toujours au rendez-vous, mais pour avoir de belle photos de figurines je pense qu'il faut soit de la chance soit du talent et un bon appareil.

Bref, merci pour ton travail et vivement ton prochain rapport.

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