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Récit(s) warhammer 40k


BloodSnow

Messages recommandés

  • 2 semaines après...

"Guide de survie en territoire zombie" de Max Brooks, le fiston de Mel Brooks. On en à parler un peu ici du coter de la bibliothèque.

10 règles essentielles pour survivre à une attaque zombie.

1. Organisez-vous avant leur arrivée.

2. Ils ignorent la peur. Faites de même.

3. Coupez-leur la tête. Utilisez la vôtre.

4. Les machettes n’ont pas besoin de munitions.

5. Cheveux courts, vêtements serrés = protection optimale.

6. Grimpez à l’étage. Démolissez l’escalier.

7. Abandonnez votre voiture. Prenez un vélo.

8. Remuez-vous. Soyez discret. Taisez-vous. Tenez-vous sur vos gardes.

9. Aucun endroit n’est totalement sûr. Juste moins dangereux.

10. Même si les zombies sont partis, la menace subsiste.

Ne prenez pas à la légère votre bien le plus précieux : votre vie. Ce livre contient toutes les clés pour survivre aux hordes de morts-vivants qui s’approchent en ce moment même de vous à votre insu. Proposant des exemples précis et des « trucs » reconnus par des experts de renommée internationale, le Guide de Survie en Territoire Zombie vous donne la conduite à tenir en toute circonstance pour vous tirer d’affaire, vous et vos proches.

Ce livre peut vous sauver la vie.

Sinon, en passant, bien sympa ton récit. J'en lit peu sur le net, c'est plus confortable la version papier mais bravo, j'ai accroché :ph34r:

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Voilà, suite et fin de cette nouvelle ( ? ). Une fin particulière :lol:

Au niveau de la médecine de guerre de l'Impérium, bizarrement j'ai rien trouvé :P . Donc j'ai fait en '' gros ''.

Pour le prochain récit, ce sera soit encore autre monde ( autre race ?) soit un retour dans l'accueillante Colombe ( j'suis en train de définir la chronologie). Au pire si la prochaine histoire ne concerne pas les infectés, la suivante encore se déroula sûre de sûre chez les zombie :) .

Bref, bonne lecture !

Son regard fut soudainement attiré par deux hommes, à droite, qui couraient à moitié courbés afin de trouver un angle de tir plus propice. Ils traversèrent une zone à découvert et la sanction ne se fit pas attendre. Le premier s'affala de tout son long tandis que le deuxième se saisissait brusquement son bras gauche.

Des balles déchiquetèrent le sol à quelques mètres de l'homme qui se tordait sur le sol, Esser s'accroupit, prêt à bondir, mais une petite voix dans sa tête lui intimida d'attendre le moment idéal. Son coeur s'emballa, le Leman Russ ! Il continuait son ascension, droit sur le garde impériale à terre ! Des tirs de roquettes se concentraient sur le char, plusieurs explosèrent sur le blindage frontale sans causer de sérieux dégâts. Le jeune homme eût un haut-le-corps, dans quelques secondes , l'infortuné serait broyé sous les chenilles de son allié.

Esser trépignait, son esprit était torturé par la mort atroce qu'allait endurer le soldat. Une roquette fila une fois de plus vers le Leman Russ, cependant le projectile s'avéra trop court et allait exploser quelques mètres devant sa cible ... L'infirmier tourna vivement la tête tandis qu'elle heurtait le sol près du blessé.

«  J'y vais ! Couvrez moi, on se rejoins sous ce mur ! »

Leïv s'élança, Esser le vit courir et plonger sous son abris. Arn partit à son tour, les deux gardes impériaux restant leur offrirent un tir de couverture mémorable, ils s'adossèrent précipitamment contre le squelette de la chimère et rechargèrent.

Pat le regarda dans les yeux

« On y va ?

- J'suis prêt »

Esser inspira et sortit de l'ombre de la carcasse du char, il enjamba un cratère, mais son casque fut soudainement touché par une balle, au sommet du crâne. Il se jeta sur le sol rouge de poussière, son propre sac à dos s'écrasa sur sa nuque dans un bringuebalement d'objets pour le moins fragile. Sa main droite tenait toujours celui de Tarim, celle de gauche était serré sur le fusil laser.

«  Arg ! »

Le cri venait de la droite, Pat lâcha son arme tandis que son dos laissait libre cours à une bruine de sang. Son visage crispé heurta le sol sous une rafale sifflante et meurtrière. Esser lança le sac à dos du médecin jusqu'à lui et rampa le plus bas possible, son menton était tatoué de terre battue collante. Il tendit l'oreille, les tirs avaient atteint leur apogée, on aurait dit que l'air aux alentours prenaient consistance, que l'univers entier lâchait sa haine sur le sommet de cette petite colline sous forme de brasier, de tremblement de terre, d'explosion et de sang.

L'infirmier arriva jusqu'à Pat, quelques mètres en amont, une colonne renversée où Leïv et Arn s'étaient réfugiés, protégeaient les hommes s'ils ne se levaient pas plus d'un petit mètre. Le sang s'écoulait de trois blessures notables, une à la cuisse et deux à l'abdomen, les projectiles avaient éclatés l'armure et passé au travers du corps.

Le coeur d'Esser s'emballa, des méthodes et des procédés se bousculaient dans sa tête pour des dizaine de cas.

«  Bon, blessure la plus grave » Le bras de Pat s'abattit avec lourdeur sur son épaule, il fallait faire vite. Agenouillé au plus près du blessé, le plus bas possible, il sortit une seringue prête de calmant et lui injecta dans la pliure du coude. Les tressaillement se firent moins violents mais il dût encore défaite la plaque pectorale et déchirer le tissus pour inspecter les plaies. Un sang noir aux lueurs rouges s'écoulait en filet de deux trous rapproché près de l'appendice. Sachant que les balles avaient traversé, cela faisait six sources d'hémorragies externe. Il épongea une partie du sang, et sortit une aiguille, hésitant un instant sur la manière à suivre. Les intestins étaient sans aucun doute touché, après avec quel degré de gravité, impo...

«  Un problème bonhomme ? »

Le soulagement que ressentit Esser devant le retour de Tarim le délesta d'une part du stress qui l'accablait.

«  Ok, rend moi mon sac, ici on peut pas faire grand chose, recouds la première, non la plus haute, oui. Après pansement coagulant et sparadrap vite ! »

Esser s'exécuta, ses mains ne le lâchèrent pas tandis qu'il reliait les bords de la blessure, trois allé-retours suffirent. Il donna ensuite au médecin tout ce qu'il demandait.

«  Il me semble qu'Arn est touché lui aussi. Va le voir, j'moccupe de lui. »

Esser rampa sur cinq mètres, jusqu'à la colonne renversée. Arn se tenait effectivement l'avant bras droit. Il sourit faiblement en le voyant arriver.

«  Juste un truc pour calmer la douleur Doc !

- T'es sûr ?

- T'inquète pas . J'ai connu pire »

En s'appuyant sur leur couvert, Esser remonta la manche du soldat et administra la substance. Les impacts faisaient vibrer le béton contre son dos, il rangea la seringue dans sa sacoche et aperçut Leïv à l'extrémité droite de l'abri. Allongé sur le ventre, il cherchait une cible à travers les décombres.

«  Leïv ça va ? »

Son interlocuteur ne répondit pas, ripostant à un tir qui avait raflé son casque.

Esser se rendit compte qu'ils étaient presque arrivés au sommet, les neufs soldats restants étaient tapis contre le sol, toujours sous des tirs incessant, mais qui allaient descrescendo, à la limite des ruines, là où le terrain redevenait plat.

Le Leman Russ en aval, dans l'incapacité d'avancer, continuait de tirer, tout comme les blessés. Cependant les tirs des estropiés ne touchaient pratiquement plus l'ennemi.

Esser aida Tarim à ramper jusqu'à eux.

«  J'lai rafistolé, y dors comme un bébé. »

L'aide soignant acquiesça sombrement, Leïv les rejoignit à son tour en roulant.

«  Bon, j'dirai ...  » Une explosion particulièrement violente détonna quelques mètres derrière la colonne. «  JE DIRAI, qu'ils sont une demi douzaine dans les amas de cailloux, et un peu plus dans la tour. »

A gauche, entre les jambes d'une sentinelle déchu, le sergent adjoint retranché avec le porte étendard et le sergent, leur fit des signes. Il leur montra les grenades, la zone où se trouvait les rebelles puis, simula une charge.

«  Pour le moins simple » pensa Esser «  On les oblige à baisser la tête jusqu'à ce qu'on arrive ». Arn signala à l'état major qu'ils étaient prêt. Ceux ci firent passer le même message à deux autres gardes impériaux qui se trouvaient encore plus à gauche. Leïv se leva et balança une grenade, suivit de Arn, Esser et du sergent adjoint. Les soldats anticipèrent les explosions et se levèrent une seconde avant qu'elle ne se produisent. Liserb et Kazna, les hommes à l'extrémité gauche, après avoir lancés les leurs, mitraillèrent les ruines. Le porte étendard ouvrit la course au centre, pendant que Esser et les trois autres bondissaient par dessus leur abris pour foncer à travers les gravats.

Un renégat se releva brusquement devant Esser d'un bloc de plastobéton ravagé, le visage parsemé de croûtes sanglantes, figé dans un rictus teinté de crainte. L'infirmier ne réfléchit pas, ne ralentit même pas, il orienta le canon de son arme vers lui et appuya sur la gâchette. Son adversaire qui remontait au niveau de la poitrine un vieil automatique fut parcourut d'un soubresaut tandis que les lasers le transperçaient. Son meurtrier sauta par dessus le bloc, courant aux côté de Tarim.

Au sommet de la tour qui ne se dressait maintenant plus qu'à une vingtaine de mètres, une silhouette délivra une roquette en direction du porte étendard. Son malheureux porteur accueillit le projectile au niveau du plexus solaire, le tuant sur le coup. Mais l'explosif n'explosa qu'au pied du sergent qui courait derrière, le repoussant violemment en arrière.

Tarim, ayant vu la catastrophe coupa le chemin à Esser pour accourir vers son supérieur à terre.

«  Continue ! » cria t-il. Suivit de Leïv, le médecin s'agenouilla près du sergent. Son ami le rejoignit rapidement, contre l'encadrement d'une porte, miraculeusement encore debout, avec l'étendard.

«  Faut buter cet enfoiré ! » Hurla t-il

Esser opina et mit en joue le sommet de la construction, il fixait les créneaux dentelés, guettant un signe du tireur. Dans son champs de vision, il apercevait Arn qui traversait, avec le sergent adjoint Liserb et Kazna, un champ de barbelé au pied de la tour.

Le meurtrier réapparut, mais à l'opposé de là où Esser l'espérait, il eût le temps de tirer une autre fois avant d'être littéralement déchiqueté par la rafale conjugué de Leïv et de l'infirmier.

Cette fois ce fut entre les mains de Tarim affairé à remettre le sergent sur pied qu'elle se planta. Comble du sort, elle n'explosa que quelques secondes après son crash, le temps pour Tarim de lever des yeux vides de sentiments vers Esser. Puis, la magie de la guerre fit son effet, ce qui fut un corps animé d'une vie propre, sauvant des dizaines d'autres, fut réduit à l'état de morceaux de chairs sanguinolents et voltigeant.

«  Merde ! TARIM NON ! »

Esser allait se précipiter dans l'espoir futile de recoller tous les morceaux, mais sa résignation tomba en même temps que le bras de Leïv l'en empêchant. Il fit volte face et fonça sur l'objectif, fusillant les fenêtres obstruées du premiers et du deuxième étages.

Les six s'arrêtèrent essoufflés au pied de la tour, contre le mur. Du sang gouttait toujours du bras d'Arn mais celui ci lui lança un regard noir quand il fit mine de s'approcher pour le soigner.

«  Grenade ?

- L'en reste cinq » répondit Liserb

«  Ok, on fait un trou dans cette putain de porte et on en lâche deux » continua le sergent adjoint.

Kazna s'approcha de la plaque de métal qui servait de porte, l'oeil d'Horus y avait badigeonné en son centre. Il colla son oreille dessus.

«  Y'a du mouvement, c'est ... »

Celle ci s'ouvrit brusquement, Esser tira dans à travers l'espace qui se dévoilait. Kazna était projeté en arrière. Les gardes impériaux se jettèrent sur les côtés pour éviter la riposte de l'intérieur.

A part Kazna qui avait roulé dans un cratère, sonné, les cinq soldats étaient plaqués contre le mur. Leïv, le plus près de l'entrée, y lança une grenade. Un instant plus tard, un homme protégé par une armure de cuir suintante bondit au dehors. L'explosion le recouvrit partiellement d'une pluie de débris. Haletant, le rebelle se mit sur le dos, sa peau scarifié monta bien haut devant les cinq fusils pointé sur lui, avant de s'immobiliser définitivement dans un spasme.

«  Liserb, relève Kazna, en avant ! »

Et sur ses propos, le sergent adjoint rentra prudemment dans la tour, talonné d'Arn et d'Esser. De noires tables en fer renversée et des lambeau de tissus grillé étaient répandus sur le sol. Une échelle rudimentaire grimpait au premier étage tandis qu'une trappe ouverte dévoilait un escalier descendant. Esser jeta un coup d'oeil aux écritures gravées sur les murs entre des taches cramoisies, incompréhensibles. Un remue ménage inquiétant régnait au dessus d'eux.

«  Esser, Leïv, inspectez les sous sols » dit doucement le meneur, les yeux fixé sur l'ouverture dans le plafond. «  Arn, grenade chez ces rats, en haut. »

L'infirmier suivit de son ami, descendit. Regardant à travers le viseur simple de son fusil laser, il libéra sa main gauche pour pousser la porte qui fermait la fin de l'escalier. Une déflagration assourdit résonna au dessus.

Elle dévoila, dans un premier temps, un renégat de dos, agenouillé devant des consoles électriques à l'autre bout de la petite pièce, puis un capharnaüm d'objets divers, sans doute ramassés sur les ruines de la caserne. Leïv le bouscula pour abattre le traître, et pris par son élan il déboula à l'intérieur. Le soldat tressaillit et tira sur une cible à droite que le jeune homme ne pouvait pas voir, il se précipita à son aide mais trop tard ...

Une violente détonation et dans une giclée de sang, Leïv s'écrasa contre le mur de gauche. La rage qu'éprouvait Esser envers les rebelles, déjà allumée après la mort du médecin, s'embrasa devant la blessure de son ami. Il bondit dans la pièce, vidant le reste de son chargeur à l'aveuglette là où il estimait la position du tireur. Son arme fut rapidement à sec, cependant, son adversaire, seulement touché au flanc, s'était jeté à terre pour se mettre à couvert. Esser s'empressa de saisir une cartouche à sa ceinture pendant qu'un colosse protégé par une armure confectionnée de plaque et de cuir se relevait.

Dans sa main droite il tenait une arme massive avec un canon très large, et de l'autre une cartouche grande comme une pomme. Dans la précipitation, le garde impérial fit tomber son chargeur, il ne put voir le visage du géant, mais il devinait que sous ce sac de toile trempé de sang, se dessinait un sourire carnassier.

Une pulsion résonna soudainement dans le ventre du jeune, homme, presque un instinct, et il fonça tête baissé sur son ennemi. Ce dernier, en train de savourer cet instant de domination, fut totalement surpris. Le soldat se propulsa percuta de toute ses forces son ventre, ses vertèbres craquèrent et le haut de son dos le brûla. Mais le renégat eût le souffle coupé et la munition de son arme monstrueuse roula contre le mur d'à côté.

Esser sauta en arrière pour éviter le coup poing rageur, s'écrasant sur le dos, il mit la main sur son fusil, enclencha un nouveau chargeur, et fit feu, presque à bout portant, sur la tête du colosse qui le chargeait. Il roula sur lui même pour ne pas être engloutit sous la masse importante du cadavre qui s'effondrait et accourut jusqu'à Leïv, adossé près de l'entrée dans une flaque qui ne cessait de grandir. Un sourire narquois aux lèvres, son ami murmura.

«  Bien joué ...

- Attends bouge pas, je regarde. »

Tout en tenant l'épaule du blessé, l'infirmier baissa les yeux là où il avait été touché. Il retint de justesse un haut le corps, il aurait pu passer sa main à travers le trou sanguinolent pour toucher le mur. C'était un miracle qu'il puisse encore parler.

«  ça va aller » fut la seule débilité qu'il put sortir

«  Oh ... non. Je sens ... Je crève, c'est ça ? ... Wow Biz... rre Arh »

La main d'Esser se crispa sur son épaule. 

«  T'inquiéte » continua t-il avec difficulté «  J'demande ... une chose ... l'étendard ... en haut, au sommet ... On l'a mérité »

Il désigna d'une main tremblante le drapeaux en travers de l'escalier. Les yeux de Leïv descendirent lentement vers le sol, mais avant de s'arrêter complètement, ses lèvres articulèrent une dernière phrase.

«  C'est quoi ... c'putain de bruit ... »

Esser se redressa, en effet, un léger bip sonore retentissait à intervalle régulier à travers tout ce fatras. Le jeune homme lança un dernier regard sur le corps de Leïv et commença à chercher la source de ce bruit.

«  Esser ! Leïv tout va ... Oh, ces chiens ! »

Kazna venait de descendre, suivit de Liserb, il s'arrêta pour fermer les yeux du garde impérial tombé.

«  Arn et l'sergent adjoint sont au sommet, Liserb monte leur l'étendard ... mais c'est quoi ce bruit ? »

L'aide soignant lui intimida le silence en posant son index sur ses lèvres. Il approcha du cadavre crispé près des appareils électroniques. Une inscription insultant l'Impérium et l'Empereur avait été badigeonné avec de la suie juste au dessus, ce finissant en précisant que «  les rats du soi disant dieu cadavre n'auront jamais cette colline ». Esser examina avec plus d'attention les consoles, elles étaient toutes reliés entre elles par un entremêlement de fils noirs, d'où deux câbles sortaient de la masse pour s'enfoncer au coin d'une trappe circulaire dissimulée. Au sommet de cet amoncellement, un petit boîtier délivrait le fameux bip, tout en affichant un décompte ...

Une sueur glacée transperça Esser

«  Oh merde ... Une bombe »

Il avait un rudiment de connaissance dans les explosifs, la base de la base, enseigné lors d'une réunion d'unité au camps d'entraînement en compagnie de gars du génie. Mais ce savoir, dans l'énorme diversité d'engin qui existaient dans l'univers, ce résumait un modeste paragraphe dans une encyclopédie.

«  Esperons que c'était pareil pour celui qui l'a faite » pensa t-il

«  Quoi ! Une bombe désarmorce là ! Tu peux le faire ? »

Il jeta un coup d'oeil sur le boîtier '' 44 secondes ''. Il n'avait qu'une envie, disparaître, disparaître le plus loin possible.

«  Tu vas y arriver ? Attends je viens t'aider ! »

Kazna trébucha plusieurs fois avant de s'agenouiller fébrilement et soulever la trappe. Deux énormes containers y avaient été glissés, couverts de symboles, ils reposaient ici comme une dernière malédiction. Les deux câbles de divisaient en plusieurs dizaines en s'incrustant de parts et d'autres des explosifs.

Esser entendit Kazna souffler «  Trente secondes. Qu'est ce que ... Comment ... J'peux t'aider ?

- Ferma la »

L'infirmier tout doigts écartés, construisaient une carte mentale du système en suivant les fils, la plupart étaient sans doute inutile ou constituaient un réseau de secours en cas d'échec de transmission par le réseau principal. Il sortit son couteau, en coupa, trois.

'' 15 secondes ''

«  Les gars ! Notre drapeaux flotte fièrement sur cette tour » dit joyeusement une voix derrière eux.

«  Liserb cassez vous ! Y'a une bombe ! »

L'interlocuteur de Kazna hésita quelques instants, ouvrit la bouche puis fit volte face.

'' 10 secondes ''

Esser murmura « ça y est, lui derrière, voilà, j'vais trouver lui .. »

Kazna serra les poings.

'' 7 secondes ''

«  J'ai trouvé ! »

'' 6 secondes''

Esser suivit un grand fil qui serpentait des charges '' 5 secondes'' jusqu'à un récepteur qui, lui '' 4 secondes'' reliait le boîtier. '' 3 secondes'' et le trancha '' 2 secondes''

Kazna chuchota «  Que l'Empereur nous protège »

'' 1 secondes ''

Semptra, petite planète rouge, fut rendus vivable après cent ans grâce aux travaux effectué par l'Adeptus Mechanicus, mais qui reste néanmoins toujours en phase de boisement en vue d'une future colonisation civile. Cette astre possédait une petite lune Ectalis qui faisait le tour complet de sa planète en douze heures. Et lorsque celle ci avait entamé une nouvelle révolution, on aurait put l'apercevoir quitter le champs de bataille peu avant que la garde impériale ne lance l'assaut.

Quand elle re survola de nouveau la zone à la frontière d'une obscurité grandissante, à quelques millier de kilomètres d'altitude, le terrain avait bien changé. En effet, de la colline qui se dressait ce matin même, pointant vers les cieux une ridicule construction, il ne restait plus qu'un large cratère fumant, donnant au site les air d'un volcan après éruption.

Une chaleur intense régnait à l'épicentre de l'explosion, les blocs de pierres et autre matière avaient réduit à l'état de gravât, de sable, de verre, voir même plus petit. Une brise d'air balaya la poussière pourpre qui paressait en suspension. Et, au milieu de récent chaos, descendant avec légèreté, un drap blanc, dont quelques trous venait ternir sa blancheur, se posa avec délicatesse sur une haute tige en fer, tordue comme le doigt brisé d'un agonisant espérant du ciel un miraculeux sauvetage.

L'étoffe s'accrocha à son sommet avec grâce et accompagna de sa valse les courants d'airs, si désagréable ,que soufflait en permanence Semptra ...

Bon, combien y'a de chance pour qu'un drap puisse survivre à une explosion de ce genre ? Une sur des milliard de milliard de milliard ? Ah, encore la magie de la guerre ...

Modifié par BloodSnow
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Très sympa comme texte ^^ Quoique la fin nous laisse un peu sur notre appétit, mais si tu continues à écrire on te pardonnera :lol:

Simple remarque : pour aérer un peu plus ton texte, tu pourrais sauter des lignes de temps à autre. Là, c'est très monobloc (plus indigeste) et les dialogues ont tendance à se fondre trop dans le texte.

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  • 4 semaines après...

Hop, alors :hat:

Retour sur Zombie land sous formes d'épisodes, des débuts de l'infection dans la mine jusqu'à SECRET DÉFENSE :lol:.

Donc des ptits récits, avec différentes personnes. Donc voici le premier.

Pour la mine, j'savais pas trop ce qu'ils pouvaient extraire, donc j'ai improvisé, si c'est trop ... euh ... nul, proposez !

Comme d'hab. désolé pour les fautes, les répétions ( je trouve qu'y en un peu trop ) et puis voilà =)

Enjoy !

*************************************************************

Rapport du directeur de l'installation minière B-01

«  A ce jour, notre site minier, soutenue par le chef du département logistique de la garde impériale et du proposée aux futures élections de Colombe, Teimar Hautciel, est capable, à plein régime; d'extraire 10 tonnes d'Yrso 2 par jour d'une qualité de 2.1/3, avec une moyenne d'incident inférieur à deux par semaine.

Le minerai est transporté par tuyau semi enterré entièrement sécurisé à la sortie des hangars miniers, jusqu'au site d'extraction aérien où un Grey Bullet quotidien vient le chercher. Son cheminement en tant que roche naturelle se termine dans les fonderie de Colombe, où l'Yrzo 2 est coulé en bloc, et, une fois de plus, acheminé, soit vers Sparrow ( où la transformation en coque est assuré par Mecanic Birdz ) soit vers le spatioport d'Ikère en vue d'une prise en charge par les usines des Lunes Dentelées.

Les représentant de l'Adeptus Mechanicus ont finit leurs premières séries d'examens sur la qualité à long terme du matériel issus de la transformation ( des supers alliages ou des couches secondaires). Le champs magnétique est extrêmement puissant au sud du continent, de ce fait ils en ont déduit que l'un des pôles magnétiques était bien plus proche que l'on ne l'estimait. Ce rayonnement magnétique a renforcé la dissipation des ondes et la plupart de nos transmissions sont brouillées s'ils elle ne se font pas par le biais d'un contact direct, comme il y a bien longtemps à l'aide de câbles. Les minéraux présent au coeur du volcan, argent et silicium mais surtout cobalt et niobium, ont été considérablement amélioré au niveau de l' absence de trace qu'elles renvoient auprès d'un radar. Elles ont fusionnées entre elles lors de l'éruption de celui ci.

Ces expert s'accordent à dire que sur un vaisseau spatiale moyennement exposé aux ondes présentes dans l'espace et au danger du Warp, il faudrait changer le superalliage renforcé tout les 80 ans afin de conserver un taux de réflexion optimale.

Au niveau des blindés, pour atténuer leur signature radar, la sous couche d'Yrzo peut demeurer indéfiniment si elle n'est pas victime de dégâts.

Pour revenir au volcan, maintenant éteint depuis 20 ans, des sas très résistants ont étaient installés à divers endroit stratégiques de la mine pour parer à une éventuelle nouvelle éruption, le temps d'évacuer les engins coûteux et important ainsi que le personnel.

La seconde mine en cours de forage a atteint les 700 mètres de profondeurs et les travailleurs y ont découvert les premières traces d'Yrzo. Rappelons que l'excavation principale descend jusqu'à 1900 mètres, ( où seul les clones extrêmement protégé peuvent y accéder); à cette distance, l'Yrzo est presque pur.

A noter, durant cette dernière semaine, l'installation a connue sept disparitions, cinq clones dont deux retrouvé morts au fond d'un trou et deux membres réellement humains. Plusieurs sources disent avoir notés un comportement bizarre avant l'incident. »

Le petit camion emprunta avec violence le passage qui reliait la section delta de la mine en direction de la croisée des chemins. Ce pont permettait de traverser la grande cheminée du volcan à plusieurs centaines de mètres en profondeurs, 884 mètres si vous aimez la précision. Quelques rares rayons rendus gris par la poussière en suspension tombaient du cratère tout en haut pour éclairer en tâche éparses les renforcement de la structure.

Cidrogen ralentit, le contenu de son engin valsait dangereusement à l'arrière, il tentait de battre son propre record de 67 aller retours, mais s'il perdait ne serait qu'une dizaine de grammes de minerai, ce serait lui qu'on battrait. Un cahot secoua une fois de plus le véhicule, son conducteur esquissa une grimace et décida de – vraiment- ralentir, presque à rouler au pas.

Le pont mesurait un peu moins d'une centaine de mètres, - pour dire la grandeur de la cheminée du volcan, une pente lui succédait et menait à une sorte de grand hangar creusé dans la roche, où, près des murs de nombreux containers montaient et descendaient dans un bruit infernal.

Cidrogen salua les deux gardes en factions, adossés contre le battant du sas qui saillait de la roche. Ils n'avaient pas l'air d'apprécier l'air vicié par les gaz d' échappement et empoussiéré.

«  Tu m'étonnes »

Le conducteur se rangea à droite tandis qu'un autre camion descendait, puis enclenchant la première, mis un coup d'accélérateur. Des globes jaunes opaques pendaient à intervalles réguliers depuis des chaînes grises.

Le couloir à deux voies montaient sur cinquante mètres, débouchant directement à la croisée des chemins. Il se dirigea sur la droite, cédant le passage à un quad qui empruntait un réseau ascendant vers Alpha Bonus, ouvert il y a peu. Il s'arrêta dans un juron devant deux mécaniciens qui couraient, des jerrycans dans les bras. Arrivant enfin à destination, il fit marche arrière pour présenter à la bennes No8 son chargement. Cidrogen vérifiait l'homme en jaune dans son rétroviseur qui lui faisait signe de reculer. Celui ci portait un casque pour atténuer les bruits, et le conducteur même toutes vitres fermées, entendait le crissement des élévators, le bourdonnement des moteurs, les signal de reculs des camions, les cris des ouvriers ... Tout ce chaos répercuté par les murs était à la limite du supportable.

Son indicateur croisa les mains, Cidrogen tira le levier à droite du volant, ajoutant le fracas de son chargement au brouhaha. Il gratta son ventre bien en chair en attendant que les derniers cailloux résonnent dans la benne. Ceci fait il redémarra et repartit en direction de la zone delta, jetant un coup d'oeil sur l'heure, 18:54, son estomac approuva la sensation de fin de journée.

La section de la mine après le pont était un vrai labyrinthe. Une sorte de cour intérieur circulaire occupait trente mètres, dont la bonne moitié était encombrées par des véhicules ayant rendus l'âme de caisses vides, de seaux, d'outils ... Puis sur la demi douzaine de galeries qui partaient un peu de partout, seules deux étaient empruntable par les petits camions. Ailleurs, les mineurs acheminaient le fruit de leurs travails à l'ancienne, depuis des wagons glissant sur des rails jusqu'à la cour.

Cidrogen descendit dans l'une d'elle, les ouvriers se plaquaient contre les parois de basalte noire et luisante pour le laisser passer au ralentit. Un petit mètre séparait le haut de la cabine et le plafond irrégulier, la sensation d'enfermement était à son plus haut point, amplifié par la lourdeur et la chaleur qui y régnait. Même les unités de recyclage d'air, installés dans des niches au niveau du sol, brassaient avec une certaine inefficacité l'atmosphère tropicale.

La galerie débouchait sur une autre, beaucoup plus vaste et haute, naturelle, des trous sans fond apparent perçaient le sol un peu partout et donnaient à cette zone le nom de la '' passoire''. Les gouffres les plus mal placés avaient été recouverts de plaque de fer.

Les lattes métallisées qui tapissaient les voies utilisées par les engins motorisés firent place à un sol dur. Des poutres d'acier renforcées montaient pour soutenir le plafond près de cheminées secondaires. Cidrogen roula sur trente mètres, recula et colla son camion horizontalement par rapport à un échafaudage qui menait à un boyau en hauteur. Il coupa le moteur, des bruits de foreuses et de pelles mécanisées retentissaient un peu partout, les mèches et les dents s'enfonçant avec difficulté dans le basalte d'ébène, pour découper les coulées grises aux reflets métallique et bleuté. L'Yrzo 2 mêlé à la roche serait trié rapidement avant d'être acheminé, puis fondus en longue barres dans les usines.

Deux clones de la deuxième générations, reconnaissable à leurs tenues blanches avec un deux romain, vinrent verser le contenu de leur seau depuis le marche pied arrière du camion.

«  Hé Cidrogen ! »

La voix de la chef de zone Korê fut momentanément couvert par le minerai qui tombait depuis le wagon renversé au sommet de l'échafaudage. L'ouvrier responsable s'excusa rapidement, le tempérament de la jeune femme était ... décoiffant.

Elle lança un regard noir au responsable et continua de marcher droite, vers le conducteur. Sur ses cheveux noir de jais était enfoncée une casquette grise. Sa tenue, de la même couleur que son couvre chef, ressemblait étrangement à un treillis militaire, renforçant le caractère autoritaire qui émanait d'elle. Korê s'arrêta à quelques pas de Cidrogen et planta ses yeux noir dans ceux du chauffeur.

«  Combien ? » demanda elle

Cidrogen ne put esquisser un brin de sourire, cela faisait toujours bizarre d'être dirigé par une personne de dix de moins que soit.

«  J'en suis à cinquante trois , ce qui doit faire en tout, euh ... trois cent kilos d'Yrzo

-MMh » Elle continua en hurlant «  Bande de feignasse plus vite ! Personne ne remonte au purgatoire tant qu'on a pas atteint les trois cent cinquante ! »

Elle allait partir quand elle ajouta à son adresse : «  Au fait, prend ce clone avec toi, ça fait deux heures qui macère dans son coin".

Korê pointa son doigt vers un homme adossé au dessus d'un seau, avant de partir vers le compteur électrique de la section qui défaillait.

L'éclairage ocre qui grésillait était délivré par des luminoglobes, de la taille d'un ballon, reliés par de gros câbles articulés. Des zones d'ombres persistaient tout de même, dans les recoins, les alcôves, et certains tunnels abandonnés.

Cidrogen se dirigea vers le clone, un ouvrier qui jetait des gravats dans un trou le renseigna :

«  T'as l'heure, il a vomi un gros truc vert, c'était glauque ... et totalement dégueulasse ! » Le type s'esclaffa «  Par contre, ce matin, y'a un autre de ces siamois, qui marchait comme ça » Il mima l'avancée d'une personne sans, visiblement, support osseux sur la partie gauche de son corps. «  Il s'arrêtait plus ! On a appelé un doc qui traînait dans le coin, mais avant qu'il arrive, ce con s'est jeté dans un gouffre ! Pour être sérieux, ça me fait flipper ces conneries ! »

Cidrogen digéra ces paroles avec inquiétude en approchant du malade.

«  Hé mec, ça va ? »

Le clone leva un visage livide vers lui, on aurait dit que tout le sang de son corps s'était accumulé dans ses yeux. Ce semi cadavre, la bouche dégoulinante, acquiesça imperceptiblement. Cidrogen tendit vers lui sa grande main, et d'une poignée ferme le remit sur pied.

Pendant un instant le conducteur crût qu'il allait lui arracher le bras, aucune force, aucune tension n'émanait du cadavre. Un frisson le fit doucement tressaillir.

«  Cidrogen ! C'est plein ! ! »

Une cloche tinta, indiquant que la benne du camion était pleine.

«  Bah dit donc, z'ont fait vite » Pensa t il à voix haute.

Le conducteur hésita devant le clone qui oscillait sur ses pied, puis décida de l'emmener faire un tour, espérant que cela lui redonne vie.

«  Aller suit moi »

Cidrogen lui ouvrit la porte et s'installa , démarra, fit demi tour et repartit. Il repassa dans l'étroit boyau, le roulis du camion occupait tout l'espace sonore, mais une gêne étrange régnait dans l'habitacle.

«  Sinon, t'es ici depuis longtemps ? T'on surnommé comment ? »

Son interlocuteur ne répondit pas tout de suite.

«  ... Firmar ...

-Ah Ok ! T'es affecté où ?

- ... »

Le dialogue s'arrêta là, le malade était entré dans une sorte de veille, le menton posé contre sa poitrine. Le camion traversa le pont, pris la pente et déboula une nouvelle fois dans le hangar.

On sentait qu'on approchait de l'heure habituelle de fermeture: les ouvriers remontaient certaines machines, et le vacarme était nettement moins fort. Des groupes de mineurs ayant finit le quota plus tôt ( ou ayant assommé leur chef de zone), se rassemblaient sur un grand élévator au centre. Cidrogen déversa rapidement son contenus dans la même benne. Tandis que le minerai glissait dans la grosse boite, une escouade de garde impériale passa au pas de course en direction des zones alpha et bêta.

Le conducteur perplexe, repartit vers la '' passoire ''. Un nid de poule dans la cour intérieur secoua son passager, qui commença à émettre un râle continu.

Cidrogen, de plus en plus inquiet, frotta sa barbe en serrant à gauche au maximum pour laisser passer les mineurs qui revenait à pied dans l'étroite galerie.

Il arrêta son camion au milieu de la '' passoire'', indiquant à Korê que c'était l'heure.

«  C'est finit les taupes ! Ramassez vos clic et vos clac et remontez en vitesse ! »

Un soulagement général accueillit les ordres criés de la chef de zone, et dans les secondes qui suivirent, on entendit les tintements des outils qu'on laissaient tomber et les soupirs exténués.

Ouverte depuis sept heure du matin, la mine fermait à dix neuf heure trente, des équipes de travailleurs effectuaient des roulements mais plusieurs fois par semaine, ils devaient travailler toute la journée avant de retourner dans leur baraquement à proximité de la mine.

«  Cidrogen, va voir ce boyaux, depuis un quart d'heure, j'entends plus un bruit. Dis leur de se bouger le cul sinon c'est moi qui vais les chercher.

-Bien madame ! »

Le chauffeur marcha jusqu'à un échafaudage de deux étages, grimpa l'échelle et entra dans un tunnel éclairé par des globes empoussiérés posés à même le sol. Des stalagmites pétrifiées transformaient le parcours en slalom et certains endroit demeuraient dans l'obscurité. Cidrogen avanca sur les éclats de roches, le son provenant de la '' passoire '' s'estompait peu à peu tandis qu'il s'éloignait.

La longueur du tunnel était étonnante, ou alors c'était de marcher seul qui augmentait la distance. En tout cas, chaque pas devenaient de plus en plus désagréable. Il décida de briser le silence.

«  Hé Ho ! Les gars ! Grouillez vous c'est la fin ! »

Normalement n'importe quel mineur digne de ce nom aurait lâché toute arme pour sauter au cou de Cidrogen et le couvrir de baiser en le désignant comme son sauveur. Mais là, à se demander si Korê ne les avaient pas vu partir.

Il se baissa pour passer sous une pelle automatique qui ronronnait doucement, plantée à l'horizontale.

Il s'arrêta ... ça y est ...

Plus aucun bruit.

Deux stalagmites barraient le passage devant, laissant juste un petite fente pour continuer, une fente obscure et silencieuse.

Silencieuse.

Silence.

Une sensation d'oppression et d'isolement dans les ténèbres qui semblaient gonfler le saisit à la gorge. Un rythme brisa ce silence, de plus en plus rapide, de plus en plus fort et ! Ah ... non c'était, c'était juste son propre coeur.

Une goutte de sueur dévala lentement le creux de son dos.

Des pas, des vrai pas, se rapprochant de par là où il était venu. Cidrogen n'osait pas parler, de peur que tout d'un coup , ces rideaux noirs dévoilent soudainement une terreur sans nom. Il déglutit.

Il se plaqua contre la paroi fraîche et dure, une respiration rauque rompit le silence et la plus proche lumière fut éclipsée par une silhouette inconnue.

L'inconnu le vit et s'arrêta. À contre jour, le conducteur ne pouvait déceler son identité. La personne semblait avoir le dos brisé, ses deux mains pendaient, tout comme sa tête, très bas.

Cidrogen murmura:

«  Firmar ? »

Le clone se redressa brusquemment, sa bouche s'ouvrit.

«  J'ai mal, le mal.... Aide moi... pars »

Ces quelques mots prononcés tout bas, cédèrent place à un cri strident, transperçant les oreilles de l'homme. Puis, dans l'instant qui suivit, la tête du malade explosa.

Cidrogen protégea la sienne de ses bras croisés, des grognements et des bruits de course se rapprochèrent de l'autre côté des deux stalagmites. N'ayant vraiment pas la moindre envie de savoir ce que c'était, il bondit par dessus le pauvre cadavre agité de soubresaut et courut vers la '' passoire'' aussi vite qu'il le pût.

Le premier texte est un peu lourd, désolé, mais c'est pour poser le cadre ^^

Modifié par BloodSnow
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Effectivement, un peu long comme première partie ^^ Tu aurais peut être pu le découper et le mettre sur plusieurs jours, mais soit.

Pas de problèmes majeurs dans le texte, si ce n'est parfois la précision. Des fois, le texte est extrêmement méticulleux et précis. Forcément, on se dit que c'est bien, et on s'y habitue... Puis après, on se surprend à revenir un peu en arrière, parce qu'on ne sait pas qui parle, ou parce qu'on ne sait pas pourquoi le narrateur est à cet endroit précis ^^ C'est mon cas en tout cas, peut être est-ce juste parce que je suis fatigué ^^

Quelques fautes d'orthographe autrement, mais cela ne saute pas aux yeux.

Continue comme ça, j'aime les histoires de zombies :lol:

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Merci Sebastus !

Puis après, on se surprend à revenir un peu en arrière, parce qu'on ne sait pas qui parle

Ah ouais ? franchement désolé ! C'est vrai, faudrait que je mette plus de verbe de dialogue.

pourquoi le narrateur est à cet endroit précis

ça oui, j'ai vu, en plus j'ai pris un personnage qui fait des allers retours, donc j'ai abrégé en quelques phrases un ou deux aller retour, ou même une action ( j'men rends compte :crying: ) et donc désolé du cafouillage cérébral que ça entraîne !

Voilà, la suite ? euh elle avance ^^

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  • 2 semaines après...

Suite !

***********************************

«  Affectation des clones de la première à la troisème génération

I. Sur les trentes individus, vingt et un sont utilisés dans les mines du continent. Deux ont été affectés aux unités de l'Adeptus Arbite de la planète. Cinq sont médecins dans les régiments planétaire des gardes impériaux et trois servent de patrouilleurs dans l'usine de clonage.

Mise à jour : Seize sont morts dans les six mois qui ont suivit leurs premiers jours de travail. Onze dans le mine; quatre dans la garde impériale; trois dans l'usine de clonage.

II. Sur les soixante individus, quarante sont utilisés dans les mines au sud du continent. Douze sont pilotes de cargo aux alentours de la mine principale. Quatre sont médecins dans les régiments planétaire des gardes impériaux. Quatre sont patrouilleurs dans l'usine de clonage.

Mise à jour : Vingt huit sont morts dans les trois mois qui ont suivit leurs premiers jours de travail. Vingt trois dans la mine; Un en tant que pilote; trois patrouilleurs et un médecin.

III. Sur les quarante quatre individus, vingt quatre sont utilisés dans les mines au sud du continent. Quatre en tant que pilote de cargo aux alentours de la mine principale. Cinq dans l'Adeptus Arbite de Colombe. Cinq sont médecins dans les régiments planétaire des gardes impériaux. Six en tant que patrouilleurs dans l'usine de clonage

Mise à jour : Trois sont mort dans les quinze jours qui ont suivit leurs premiers jours de travail. Trois en tant que patrouilleurs.

Scribe n° 777 ( En espérant qu'il n'y est pas de fautes mathématiques graves) »

Korê vérifia du regard les galeries, aucun doute qu'il ne reste de travailleur.

«  Ces salauds sont déjà tous partis »

Elle enfonça un peu plus sa casquette et en passant près du camion, elle se rendit compte que Cidrogen n'était toujours pas revenus.

«  Ah, Cidrogen ! » Elle le héla plusieurs fois, sans réponses.

Elle attendit cinq secondes, les deux derniers mineurs avaient finit de transporter une grande foreuse dans la remorque du camion et s'approchaient d'elle.

«  Un problème chef ? Vous voulez qu'on ailles voir ?

-Restez ici, j'vais ... »

Cidrogen réapparut, déboulant de la galerie qui touchait presque le plafond. Écarlate, il descendit l'échelle, enfin, si on peut encore appeler descendre le fait de lâcher les barreaux à mis parcours et de s'écraser dans un bruit de vieux sac de paille...

Il se remit rapidement sur pied et, entre deux souffles rauques, s'égosilla :

«  Montez ! »

L'ordre surpris les travailleurs et encore plus Korê, cependant l'angoisse qui filtrait de sa voix les fit partir au trot vers le camion. La chef de zone s'installa à côté du pilote tandis que les deux autres grimpaient avec l'engin géant à l'arrière. Cidrogen démarra en un instant et il partit comme une fusée manquant de perdre un rétroviseur dans l'étroite galerie.

«  Bordel Cidrogen qu'est ce qui passe ? »

Korê observa le visage transpirant du conducteur, il semblait avoir vécu une énorme frayeur, mais reprenait peu à peu des couleurs.

«  .... Des putains de monstres, des clones, des... des rats... Merde » dit il à voix basse.

Elle allait demander plus d'information, quand, en arrivant dans la cour intérieur, ils aperçurent incrusté dans le plafond, la lampe d'alarme balayant avec ces rayons oranges les alentours. Sans aucun son.

«  Aah Cidrogen Accélére ! »

Un des hommes derrière venait de crier, des ombres ondulaient sur les aspérités de la roche, venant de différents tunnels. Depuis le rétroviseur droit, Korê observa une foule de boules se mettre à leurs poursuites dans un concert de couinements, ainsi que plusieurs silhouettes humaines.

Cidrogen mit pied au plancher, le camion se secoua violemment tandis qu'il empruntait le pont. A mi parcours sur celui ci, Korê angoissa de plus belle, le sas de sécurité était fermé ...

Une demi douzaine d'ouvriers montaient une longue échelle de secours de cent cinquante mètres, qui, en cas de problème permettait de rejoindre le pont des tarés d'Alpha bonus, puis la croisée des chemins.

«  MERDE ! »

Cidrogen attendit d'avoir fait les trois quarts du pont pour ralentir, la distance effectuée, il commença à freiner.

«  Faut se grouillez de monter ! » hurla t il à l'adresse des autres.

Korê bondit à l'extérieur, le camion s'arrêta plusieurs mètres après sa sortie. Elle jeta un autre coup d'oeil vers la menace. Deux dizaines de créatures humanoïdes crispées et tordues avançaient dans des spasmes vers eux, plutôt lentement. Mais à leurs pieds grouillaient des rats mutants, leurs chairs boursouflées et pustuleuse avait gonflée un peu de partout, remplaçant des touffes de poils.

Cidrogen et les deux autres mineurs se précipitèrent vers l'échelle et entamèrent l'ascension. Korê porta sa main à son pistolet électrique, censé neutraliser les travailleurs récalcitrants grâce à de petites charges. Cependant elle se ravisa et accourut à la suite de ses camarades.

«  Pour l'instant, il n'y pas eu l'air d'avoir des mains poussées sur ces rats » Pensa t elle «  Je doute qu'ils puissent nous suivre d'une autre manière. Les autres sont trop lents, on sera déjà en haut ».

En effet, les rongeurs contaminés avaient distancé de loin leurs congénères bipède et filaient à quatre pattes ( et même plus ) vers le camion dans un concert de couinements.

Les dix humains montaient le plus vite possible, au bout des trente mètres, des arceaux les entourèrent en tant que garde de fou pour parer à un faux pas. Au dessus d'elle, les semelles empoussiérées l'empêchait de voir le sommet.

La lumière argentée dévoilaient un ballet de particules en suspension, tombant en langoureuse valse vers les monstres en contre bas. Les rats, ayant compris qu'ils étaient indisposés à l'ascension verticale rejetèrent leur frustration sur les jointures des battants du sas.

Les clones contaminés commencèrent à grimper, cent mètres les séparaient . Korê s'arrêta, et dégaina son arme, une obscurité grisâtre recouvrait tout de même le pont ainsi que les premiers barreaux de l'échelle. De part et d'autre de la structure, deux gouffres noirs d'encre plongeaient vers le centre de la terre.

La chef de section fut prise, un instant, d'un vertige et perdit de précieuses secondes. Elle se décida à faire feu et une détonation étouffée suivit lorsqu'elle appuya sur la gâchette. Un éclair bleu zigzagua sur la cible après que la charge se fut enfoncée à l'arrière du crâne la chute de celle ci entraîna un autre pantin.

Cidrogen, qui creusait l'écart, jeta un coup d'oeil à sa supérieure.

«  Korê ! Vous arrêtez pas !

-Avance Cidrogen ! Occupe toi de toi ! » Répondit sèchement la jeune femme. Comme une impression de déjà vu ... Elle maîtrisa un tremblement et repartit de plus belle.

Les premiers mineurs atteignirent enfin le pont des tarés, au départ ce n'était qu'une arche naturelle enjambant la cheminée principale. Puis elle avait été élargie et consolidée et mesurait maintenant huit mètres de largeur pour cent trois mètres de longueur.

Au milieu de celle ci, réveillant les couleurs ternes qui sévissaient ici, la carcasse d'un camion Scar -AB brûlait dans des flammes orange vif et rouge pourpre. Des ombres tentaient de contourner l'engin en feu, toujours des rats et des hommes infectés, mais cet élément semblait, pour l'instant, leur offrir un obstacle important.

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  • 2 semaines après...

J'me demande quand même dans quoi j'me suis lancé, ça promet :good:

*********************************************************************

Petit cadeau une carte ! ( attention, c'est juste histoire d'avoir une ptite idée !) La mine dont il est question est celle du milieux. > Carte <

Nouveau coup de gong sinistre, le sas à ce niveau était lui aussi scellé. Le regard des poursuivis essoufflés allait de cette entrée fermée aux monstres qui ne tarderaient pas à franchir le mur ardent. Sans oublier que d'autres créatures grimpaient à leurs rencontre.

Korê les rejoignit, refusant la main que lui tendait Cidrogen, elle dégaina une fois de plus son pistolet électrique.

La voix tremblante d'un mineur la stoppa alors qu'elle mettait en joue un clone debout au milieu des flammes.

«  Le local ! Réfugions nous dans le local ! »

Aussitôt dit tous, sauf Cidrogen, sprintèrent vers la porte qui menait dans une modeste pièce creusé e à côté du sas : une chambre et un débarras pour les gardes de nuit. Korê les entendit l'appeler geignant et murmurant. Elle se demanda un instant si il ne vaudrait pas mieux tirer sur eux.

Essuyant la sueur qui luisait sur son front, elle reporta son attention sur les prochaines créatures qui franchiraient le brasier.

«  Korê, ça sert à rien vient ! » lui dit le chauffeur.

« Soit tu restes ici et tu te bats, soit tu dégages » répondit elle

-Me battre avec quoi ? Et toi ? Ton pistolet électrique ? Arrête ça c'est de...

-Ferme la Cidrogen, c'est toujours moi qui commande, je t'autorise à terrer avec eux. Moi je me bat. »

-... »

Les flammes s'atténuèrent peu à peu, Cidrogen restait derrière elle. Un sourire crispé se dessina sur les lèvres de Korê, bientôt il détalerait avec les autres, comme les autres.

Un premier rat ,clignotant à cause de braise rougeoyantes accrochées sur sa fourrure, courut vers eux. Le chauffeur passa devant elle, et dans un shoot admirable marqua un essai, si l'on considère les buts comme étant à plus de cinq mètres de hauteur.

«  Korê, je vais être obliger de me mutiner contre votre autorité

-Peuh , ça ne sera que la deuxième de la journée mais je doute que la votre résiste à leur autorité. » répondit elle

«  ça ne sert à rien de rester là ! Korê venez ! Le local est de loin mieux protégé ! Venez ! »

La chef de zone resta de marbre, elle électrifia un humanoïde dans un geste précis. La dernière fois qu'elle avait pris cette pose, un homme rasé c'était fais transpercé la tête par une balle, la laissant seule face à sa soeur ensanglantée.

Sa main se crispa sur la poignée de son arme, un clone dont la peau ondulait tomba à quatre pattes devant eux. Il releva la tête, découvrant une mâchoire difforme qui s'ouvrait de plus en plus, déchirant la peau de ses joues.

Un autre tir, et ses yeux vitreux grillèrent, les tirs de ce pistolet de ce pistolet n'étaient pas censés être mortel, mais contre eux, c'était plus qu'un coup de taser.

Cidrogen avança un peu plus sur la droite, il était revenu avec un autre homme, Otchein, armés de barres de fer. Des râles s'amplifièrent du côté de l'échelle, une tête apparut, vite remplacée par la parabole d'une tige en fer.

«  On reste ici deux minutes pour te faire plaisir, après on t'arraches »

Korê nota le tutoiement qu'elle ne releva pas, les '' circonstances'' ne s'y prêtaient guère.

Une foule de rats commença à passer à travers le dernier foyer d'incendie du camion. Le chauffeur et le deuxième homme les envoyèrent valser par dessus bord. Ils abattaient toutes leurs forces leurs armes sur les crânes ou les côtes des rongeurs. Une odeur affreuse commença à monter des cadavres, lourdes et asphyxiante. Otchein dut reculer précipitamment pour ne pas vomir. Korê continuait de tirer et vint à bout de son premier chargeur, plus qu'un seul. Dans la position que venait de prendre ces courageux – ou fou- combattants, ils ne pouvaient voir l'échelle qui restait dans leur dos à droite.

Les premiers zombis roulèrent sur le sol après l'avoir grimpée et se dandinèrent dans le dos de la chef de zone pour lui faire une vilaine surprise. '' Coup de chance'' Otchein qui reculait toujours percuta un de ceux ci. Poussant un cri d'horreur il se jeta à terre pour éviter une étreinte lugubre avec un grand type au long cou. Korê et Cidrogen se retournèrent, ce dernier réagit rapidement, s'ils restaient ici; ça en serait finit. Les monstres d'un côté, les rats de l'autre, dans quelques seconde ils seraient encerclés.

Il saisit le bras de Korê sans se soucier de ses protestations et la tira vers la pièce, dégageant un passage en distribuant une volée de coup de sa main droite. Otchein bondit à leur suite émettant des cris nerveux et hystérique à chaque fois qu'il brisait un de ses ennemis de sa barre de fer.

La porte s'ouvrit pour laisser passer les deux premiers, le second homme resta un instant devant pour frapper un home run.

Un instant de trop. Une créature aux jambes gonflées venait juste de grimper, elle se raidit sur ses longs pieds griffus et sauta sur lui comme une bête sauvage. Le malheureux fut propulsé avec son assaillant plusieurs mètres par dessus le pont des tarés, plongeant dans les tréfonds de la terre avec un cauchemar.

Le cri de la victime s'entendait toujours lorsque les survivants claquèrent la porte, au bord de la folie.

«  Merde ! On est mort ! On est tous mort, on va crever et devenir ... comme ... comme ces ... trucs... » l'ouvrier s'aplatit dans un coin et commença à sangloter. Korê lui lança un regard de dédain absolue et continua de fixer la porte. Cidrogen et quelques autres déplacèrent un lit en fer noire pour barricader l'entrée, laissant le reste de l'espace du local de six mètres carrés presque confortable pour eux. Le chauffeur poussa contre un mur un tas de balais,de pelle et de pioche pour s'adosser.

Un silence pesant et angoissant succéda, sous deux spots incrusté dans le plafond. Les murs blancs, peint à la va vite étaient découpés par les ombres des rescapés immobiles, ils tendaient l'oreille.

Des respirations rauques et des feulements s'approchèrent de nouveau, suivit de grattements. Les choses essayaient d'arracher la porte.

Deux minutes passèrent, on aurait dit maintenant qu'entre les coups, on vomissait sur la porte, les survivants étaient recroquevillés à l'opposé, la tête entre les bras. Sauf Korê, toujours plantée au centre, elle jeta un coup d'oeil à Cidrogen qui croisait et recroisait ses doigts nerveusement. Elle inspira et dit :

«  Il reste peut être une issue, une étroite et longue sortie »

Des regards soudain chargés d'espoir et de vie abreuvèrent la jeune femme, la pressant de continuer. Elle pointa le plafond du doigt, le chauffeur compris immédiatement.

«  Juste au dessus passe un conduit de recyclage d'air et de désintoxication, assez grand pour laisser ramper des réparateurs en cas de problème. Celui ci part sur huit cent mètres vers le niveau moins un. »

Ils retenirent leurs respirations, Korê agacée par leur stupidité leur expliqua son idée.

«  Le conduit doit faire cinquante centimètres de hauteur pour environ soixante de largeur, suffisant pour chacun de nous. C'est vous qui voyez »

L'homme dans le coin se leva, ses yeux scintillaient sous les larmes, il saisit une pioche et frappa le plafond entre les deux spots. Une petite femme et autre vinrent l'aider, suivit de tous les autres.

Bientôt cette activité couvrit le frénétique grattement. Cependant la porte de fer laissa apparaître une brèche, minuscule, au bas de la porte. Cidrogen se tenait prêt, le lit renversé n'empêcherait pas les rats de passer.

Korê avança d'un pas à sa hauteur.

«  Désolé de t'avoir traité comme ça » s'excusa t elle « Et merci de m'avoir tiré de là, je... je ne me rendais pas compte »

Le chauffeur lui adressa un regard paternel :

«  Pas de problème chef, j'avais surtout peu de ne plus entendre vos agréables réprimandes. »

Un spot s'éteignit, le câble avait été déchiré par un coup de pelle, augmentant l'angoisse qui n'avait jamais cessé d'être là mais aussi la vitesse de travail. Dans l'ombre de Cidrogen qui couvrait le bas de la porte, une tête luisante se tortilla pour passer au travers de la brèche. L'homme explosa le rat sans hésiter et râcla sa barre de fer sur le sol.

«  ça y est ! »

Les survivants arrachèrent les derniers bout du plafond qui encombraient l'entrée perçée dans le conduit d'aération. Comme s'ils avaient sentis que leur proies s'apprêtaient à leur fausser compagnie, les monstres redoublèrent d'effort.

Une autre peur remplaça alors celle qui serrait le coeur des ouvriers, celle de plonger dans un tunnel bien plus petit qu'ils n'étaient jamais allé, sous des milliers de tonnes de roches, à des centaines de mètres sous terre.

«  Qui en premier ? » murmura une voix craintive.

Malgré l'imminente arrivée des monstres, personne ne se décidait. Korê au plus haut pont de l'exaspération se plaça sous le trou.

«  Cidrogen, tu peux me faire la courte échelle ? »

L'homme obéit et la hissa. Son corps fut avalée par la brèche et on l'entendit commencer à ramper. Cela donna du courage aux autres, et ils avancèrent à leurs tour pour suivre leur leader.

Alors qu'il ne restait plus que trois personnes, un coup sourd gondola la porte, la soulevant légèrement juste assez pour que les rats puissent passer. Cidrogen lança presque la petite femme dans le conduit pour pouvoir donner des coups de pieds aux rongeurs. L'homme maigre à ses côtés

lui dit :

«  Vas y monte, je suis assez grand pour monter sans courte ! »

Le conducteur balança des seaux pour bloquer l'entrée et se dépêcha de monter.

Sa tête cogna le conduit, il s'agrippa à une rainure pour éviter de glisser et se hissa d'un coup rein. L'obscurité régnait et son souffle était renvoyé par les parois étroitement proches. Il entendait la petite femme avancer devant lui et il s'apprêtait à la suivre quand une secousse encore plus forte ébranla le local. Une sueur froide le foudroya, une cacophonie de couinements et d'halétements envahis la pièce. Le cri d'horreur du mineur lui indiqua qu'il était trop tard, il rampa le plus vite possible vers l'avant.

Korê clignait des yeux, chose inutile mais elle espérait que ça puisse l'aider dans ce noir d'encre. Elle progressait rapidement, ses coudes faisaient des allers retours pour la tirer et elle glissait sur le métal froid. Le sommet de son crâne était en contact continue avec la paroi oppressante, ses genoux heurtaient régulièrement les côtés.

« Madame, c'est quoi ce bourdonnement ? »

Elle tenta un instant de jeter un coup d'oeil à l'homme derrière elle mais elle ne put pivoter son épaule.

«  C'est le circuit principal là où sont les unité de recyclage et de brassage, ici c'est le chemin d'accès, sinon on se serait fait hacher par les hélices.

-D'accord »

Elle n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé, et elle n'espérait qu'une chose, , ne pas s'être trompée. Mourir ici, comme ça, jamais ! Korê repensa à ces créatures qui, d'un coup avaient bouleversées et anéantit Delta, ou bien toute la mine ? D'où venaient t-elles ? Ils avaient eu de la chance, un peu plus et sans Cidrogen elle serait actuellement l'une d'entre elle. Comment se faisait il que ces choses étaient d'anciens ouvriers ou clones ? Et pourquoi les rats les précédaient ils comme des chiens d'attaques ?

Tandis que toutes ces questions la harcelaient, elle continua d'avancer, les autres derrières elle, dans le noir absolu.

Mais peu à peu ses pensées disparurent, elle rampait sans état d'âme, il fallait juste ramper donc elle rampait. Un seul objectif, avancer. Elle ne fit pas attention à ses coudes et ses genoux qui devenait de plus en plus douloureux. Les bruits sourds et les cris qui lui parvenaient quelque fois, atténués par les parois, la poussait en avant.

Les survivants passèrent deux heures trente dans le conduit, débouchant dans une alcôve. Korê ouvrit la grille et s'appuya épuisée contre un mur. Le niveau -1 était bien plus grand que la croisée des chemins, mais sont plafond demeurait plus bas. C'était ici que deux ascenseurs géants remontaient et descendaient sur sept cent cinquante mètres les travailleurs et les machines. Une bonne centaine de garde impérial se trouvaient ici, dans un état d'excitation intense, les ordres fusaient, les bottes claquaient sur le sol et un arrière goût de chair brûlée flottait dans l'air.

Korê fit quelques pas, un sergent l'aperçut et braqua son pistolet sur elle. Il hurla :

«  Vous ! Ne bougez plus! D'où venez vous ? Cinq hommes avec moi ! »

Les soldats coururent vers les rescapés désemparés.

«  Les mains sur la tête vite ! »

Un coup de crosse plia la chef de zone en deux. Des protestations montèrent des gorges éreintées sous cette violence inattendue de leurs prétendus défenseurs. Des sacs noir fut brutalement passés sur les visages, plongeant une fois de plus Korê dans les ténèbres.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

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  • 3 semaines après...

Suite !

Une semaine après :

L'homme s'assit sur le siège rembourré contre le mur, éclairé par les lumières du fond de la salle. Son regard dur balaya l'assistance, ses deux yeux d'un bleu glacial semblaient être dans une permanente tornade de givre. Deux cicatrices sur le menton tranchaient sa barbe courte et impeccable, tout comme ses cheveux poivre et sel.

Il croisa les mains sur le bureau et attendit les premières questions.

«  Monsieur Hautciel, l'infection qui s'est déclarée dans les mines au centre du continent semble s'être propagée à une vitesse incroyable dans les villes et les villages aux alentours. Ceci sans aucune intervention de la garde impériale. Envisagez vous au moins quelque chose pour les milliers de réfugiés qui marchent vers Hill ? »

Celui qui venait de parler était un chroniqueur du système. Son serviteur lobotomisé relatait tous les faits et gestes depuis une plume greffé dans son index.

Teimar Hautciel s'éclaircit la gorge.

«  Plusieurs pelotons de garde impériaux sont en train d'élever un camps aux abord de Hill pour les accueillir. » Répondit il d'une voix sûre, celle d'un sergent vétéran ayant passé huit années sur les lunes dentelée pour repousser les incursions d'Ork.

«  Est ce vrai que l'épidémie se disperse grâce à des cargos et des aéronefs qui s'écrasent sur les zones peuplées ? » Demanda une femme

«  Effectivement certaines sources disent avoir vues des véhicules volés à la mine percuter des constructions importantes située dans un rayon de vol aux alentours de dix kilomètres . Nous avons renforcé les défenses antiaériennes

-Existe il un remède ? Ou une sorte de vaccin ?

-Le département biologis de l'Adeptus Mechanicus y travaille »

Le représentant de la ville d'Exocet intervint :

« Comment comptez vous protéger la cité Hill et connaissez véritablement la source de la maladie ? Si on peut appeler ça une maladie ?

Le commandant du Glaive de l'Empereur a envoyé mille deux cents soldats ainsi qu'un appui blindé important. L'épicentre de l'infection est l'excavation principale, cependant des doutes fondés sont dirigés contre le centre de clonage, dont le responsable ne répond plus. Une escouade de spécialistes va évaluer la menace dans deux jours. En attendant une escadrille de thunderbolt surveille les lieux, qui restent étrangement calme. »

Un grand homme chauve au fond de la salle s'exprima d'une voix grasse:

«  Quant n'est il des Grey Bullet qui transitent des mines d'Exocet jusqu'à Colombe ?

Leurs activités n'en est pas arrêté, quelques paramètres de vol ont été modifiés, ils devront contourner le centre de clonage et le foyer d'infection d'au moins cent kilomètres et leurs niveau de vol devra obligatoirement s'élever jusqu'à la stratosphère. »

Silence dans l'assemblée, les bruits de plumes et le pianotent sur les tablettes demeurèrent tout juste audible. Teimar attendit qu'ils relèvent la tête, il détestait ce genre de représentation, mais après sa nomination à la tête de Colombe, elles allaient se succéder.

Le chroniqueur intervint de nouveau :

«  Supposons que la situation n'empire pas, que comptez vous faire pour éradiquer cette menace ?

-Comme je l'ai dit, une escouade va prochainement nous informer de la nature du danger. Certains dirigeants ou membres du conseil souhaiteraient laisser les sites concernés un moment tranquille avant de les détruire par le feu ou d'enterrer toutes les choses qui s'y passent. Sur deux points je ne suis pas d'accord. Premièrement rien n'indique qu'enfouit sous des amas de roche, l'infection va disparaître. Et deuxièmement, l'exploitation de ces mines constitue soixante cinq pour cent du trafic mondial, ce serait nous amputer de précieuses ressources. Je suis pour une intervention préparée et organisée sur ces excavations afin d'éradiquer complètement ce danger ! »

Un murmure d'approbation parcourut la salle, Teimar Hautciel se permit un léger sourire éphémère, cela s'avérait moins ardu que prévu.

La lame s'agita nerveusement sur la mur, traçant de manière rudimentaire des lettres gothiques. Le crissement du couteau dans la pénombre maintenait le pilote hors de la folie, il ne voulait plus les entendre, il ne pouvait plus ! Malheureusement il eût bientôt finit d'écrire sa péripétie, les faibles lumières des voyants dévoilaient à peine ses phrases.

Ça y est, il retire en tremblant son outil du mur et plaque vite ses mains sur ses oreilles. Il s'assit par terre et replia les jambes contre son corps, les parois vibraient légèrement, il savait que le cargo avait décollé. Comment ? Aucune idée, Henrik et lui étaient les seuls dans le coin capable de la faire démarrer, mais maintenant qu'il s'est fait ... mangé par ces choses, il restait le seul habilité.

Alors ... comment ? Cette idée lui fit froid dans le dos. Il desserra un peu les doigts, un long gargouillement résonna derrière la porte, le corps entier du pilote se crispa et il balança ses deux pieds contre la porte.

«  TA GUEULE! »

Il n'en pouvait plus, ses choses rampaient dans son cerveau, lentement. Il sentait sa peau le brûler, tout comme son nez qui n'arrêtait plus de saigner, un sang verdâtre. Lui, Mienta allait en finit avec ces choses ! L'homme se releva brusquement et décrocha la hache censée briser les vitres en cas de problème, la lame allait morde autre chose aujourd'hui !

Son doigt hésita cependant un instant au dessus de la commande d'ouverture, qu'allait il trouver de l'autre côté ? Verrouillé de l'intérieur, rien ni personne ne pouvait rentrer.

Un bruit de succion le décida, Mienta appuya, la porte glissa prestement sur le côté, révélant un couloir remplis de matière organique, palpitant dans des immondices en putréfaction. À l'autre bout, une forme haute de deux mètres se retourna vers lui, un unique oeil blanchâtre lui lança un regard terrifiant. La bête au corps gonflé et boutonneux déroula une langue visqueuse, puis avança dans de lourds pas cadencés vers lui. Une corne déformant son front arracha des lambeaux de plafond qui tombèrent dans un tintement métallique.

Mienta soufflait comme un taureau, il saisit son arme à deux mains et chargea sur le portepeste. Il la lança de toutes ses forces sur les viscères qui prenaient l'air au milieux des vers. La hache s'enfonça profondément dans les entrailles sans qu'il n'y est un effet visible sur le cyclope. Au contraire un grognement semblable à un rire gras sortit de sa gorge, accompagné d'un nuage de mouche qui fonça sur l'homme.

Ce dernier se jeta sur le côté et ouvrit la cabine du pilote. Il glissa sur une flaque plus que suspecte et s'aplatit sur le côté. Le siège du pilote était légèrement surélevé au centre du cockpit, encerclé par des tableaux de commandes. Deux sièges plus bas, ici vides accueillaient les copilotes ou les navigateurs. Mienta se releva, du pilote il ne voyait que le sommet d'un casque noir. Une grande baie vitrée donnait en temps réel les informations visuelles. Il se rendit alors compte que le cargo volait en formation serrée avec trois autres engins, dans un ciel nuageux que quelques pics rocheux venaient chatouiller. Le râle du monstre se rapprochant le fit réagir.

Il bondit sur le siège, sa main se referma sur le dossier. Tout d'un coup, les moteurs furent poussés à plein régime, il dût s'accrocher pour résister à la violente accélération. Puis l'inconnu aux poste de commande tira le manche à fond et le cargo fila avec encore plus de brutalité vers les cieux.

Cette fois ci Mienta lâcha prise et s'écrasa contre le mur désormais à l'horizontale. Grimpant à une vitesse folle, l'expérience du pilote pour les vols fut le seul élément qui lui évita de s'évanouir. Le siège devant lui pivota lentement vers lui et il se retrouva face à Henrik. La tête posée étrangement sur ses épaules, son corps avait été horriblement mutilé, des excroissances osseuses putréfiés perçaient ça et là sa combinaison et une vilaine morsure avait engloutit une partie de son cou. Mienta détourna vivement les yeux devant le regard vitreux du cadavre, la lumière du soleil avait disparu, éclipsé par une gigantesque forme qui volait très haut.

Un cargo à leur droite fonça vers elle, ses réacteurs crachant des gerbes de feu pour le pousser encore plus vite, Mienta compris alors avec frayeur l'ambition kamikaze de ces monstres. Il grimpa jusqu'à Henrik et le détacha, le corps de son ami s'écrasa dans un bruit mat contre le mur du couloir. Mienta évita avec difficulté un haut le coeur, le tableau de bord grouillait d'asticots. Il posa les mains avec réticences sur le manche et poussa à fond, entraînant la formation de mousse verdâtre à la base.

Aucune Réaction.

Des vers et des mouches convergèrent vers lui, les insectes volant cherchant à rentrer par les orifices ou se heurtant à ses yeux. Le pilote hurla, en avalant une bonne dizaine de mouche vertes. Une détonation secoua l'armature, puis des impacts retentirent contre le cockpit. Mienta frappa tant bien que mal ses minuscules assaillants, il vu alors les restes de l'explosion contre le Grey Bullet. Le crash avait creusé un gros cratère jusque dans les cales de minerai. Le second cargo s'y engouffra, suivit de celui dans lequel il se trouvait sans qu'il n'y ait aucune intervention visible d'un quelconque conducteur.

Le temps ralentit soudainement tandis que les parois déchiquetées de la coque formaient une haie d'honneur pour les engins volants. Mienta bascula en arrière, rejoignant le corps de Henrik qui fit office d'amortisseur, le porte peste était plaqué contre le mur à quelques mètres de lui, lançant un regard d'extase devant le crash imminent. L'homme se débattit pour continuer vers le sas de sortie marqué d'une flèche délavée rouge.

Aucune Chance.

En une seconde Mienta parvint à maudire le monde entier.

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  • 3 semaines après...

MMh, j'ai pas l'air de faire bouger des masses, bon, tant que je m'éclate ^^"

Encore un nouveau personnage.

Le coup de poing fit sourire Discord, il passa sa langue sur ses dents pour estimer les dégâts, peut être une molaire qui bougeait un peu plus que d'habitude, enfin rien de grave. Le garde impérial fit craquer son cou sans s'arrêter de sautiller, le cercle s'était encore rapproché, laissant aux deux combattant moins de trois mètres pour se mettre dessus. Sous le toit de tôle du hangar, les paris allait bon train, tandis que la majorité des hommes braillaient et s'époumonaient sur leur favoris, quelques preneurs notaient les mises sur des bouts de papiers.

Son adversaire, Crock revint à l'attaque, exécutant un uppercut que Discord évita en pivotant à moitié, il riposta à son tour et son poing s'écrasa avec violence sur sa pommettes droite, engendrant un hurlement général. Le caporal se replia rapidement, avec une vitesse de serpent, il était de nouveau en garde alors que l'autre s'arrêtait juste de vaciller.

Deuxième assaut, cette fois ci Discord saisit l'avant bras qui portait un coup puissant vers son nez et administra en retour un crochet dévastateur. Ne lui laissant pas de le temps d'effacer ses étoiles, il enchaîna dans l'estomac, la poitrine et le menton. L'homme s'effondra en arrière, légérement aidé par le dernier choc, atterrissant dans les bras de ses supporters qui l'abreuvèrent d'insultes.

Des acclamations félicitèrent le gagnant, l'air enfermé du hangar commençait à empester, aussi Discord fendit la foule vers la porte et sortit. Le corps encore vibrant d'adrénaline, il se rinça le visage dans un seau d'eau contre le mur, remuant ses doigts endoloris. Ses poing se refermèrent contre son visage, derrière, sur la gigantesque piste de décollage/atterissage le rugissement d'une escadrille de Marauder remplaça peu à peu sa colère. « Salaud de Crock ! Quel chien ! »

Il s'appuya contre le mur et but une longue gorgée de sa gourde, à travers le grillage haut de plus de deux mètres, il observa les bombardiers décoller vers le ciel opaque. La porte s'ouvrit, ce fut Karov qui sortit, une personne qu'il considérait comme un « ami ».

«  Voilà ta part champion! »

Son ami lui lança un paquet de cigarette sans trop s'approcher et coupa court aux brouhaha qui filtrait du hangar en donnant un coup de talon à la porte.

«  C'était juste, regarde qui c'est qui vient » continua Karov en lança un regard noir vers un sergent qui marchait tranquillement vers eux en sifflant. Il tendit à Discord son casque dont la visière tintée recouvrait le visage jusqu'à la bouche. Cette protection permettait d'être protéger par les tirs légers en direction de la tête et éventuellement de cacher les blessures dûs aux nombreuses querelles intestines au sein des unités de choc de Colombe.

Le gradé parvint à leur hauteur, mesurant une tête de moins que le caporal, il émettait tout de même une autorité suffisante pour mettre au garde à vous deux gardes impériaux issus des bas fonds.

«  Messieurs, repos ! Vous avez cinq minutes pour préparer vos hommes à une patrouille, exécution » dit il simplement avant de repartir de là où il était venus, longeant les nombreux hangars en balançant de ci de là sa matraque.

«  C't'enfoiré d'Alexanders, j'peux pas le sentir » déclara Karov

Discord répondit par l'affirmative, et d'un geste énergique ouvrit la porte. Les vingts et un homme s'étaient confortablement installé, Crock dans un coin massait sa tête rouge de sang.

«  Debout ! Cinq minutes pour sortir prêt et équipé avant que ce soit moi qui vous fasse sortir en rampant ! »

Les soldats se levèrent sans le regarder, récupèrent tout leur barda, c'est à dire sac, fusil et protection, et sous l'oeil à l'affût de leur supérieur sortirent en bon ordre. Crock ne lui adressa pas l'ombre d'un regard, passant tête baissé dans sa combinaison anthracite. Deux semaines que lui et Discord s'effritait à longueur de journée, leurs caractères orgueilleux, effrontés et agressifs les avaient poussé à se battre plus d'une fois.

Lorsque le claquement des bottes retentit dans la cour d'une des nombreuses casernes qui cernait l'aéroport, le sergent Alexanders releva la tête des plans qui l'observait avec un membre de l'état major.

«  Hé bien vous êtes en retard soldat ! Garde à vous ! » Ordonna t il

Les hommes lui présentèrent une double rangé, le corps droit et raide, tandis que deux chimères arrivaient en ronronnant devant eux. Le moteur dégageait une horrible odeur d'essence, mais l'escouade se scinda en deux sans rien dire et s'engouffra par les porte arrière dans les transports. Le sergent s'assit en derniers près de l'entrée aux côté de Discord, les chenilles grincèrent et les chimères s'ébranlèrent vers l'intérieur de la ruche.

«  C'est quoi aujourd'hui, sergent ? » demanda le caporal

«  Patrouille, près des usines, la nuit dernière y'a eu quelques méchantes échauffourées entre les gangs de Pyertra et les troupes de choc, depuis y pas mal de sentinelles qui circulent, mais on veut quand même être sûr que ça reparte pas en cacahouète.

-D'accord »

Les soldats, silencieux, écoutaient le roulement continue des chimères, quelques fois couvertes par des klaxons ou des crissement de pneus. Pendant ce temps, Alexanders sifflotait joyeusement tout en examinant encore des cartes sous toutes leurs coutures, et s'excusait quand ses bras débordaient sur Discord, impassible.

Dix minutes plus tard, le convois s'arrêta enfin, et les gardes impériaux sortirent par les portes arrières, observé par des centaines de badauds depuis leurs fenêtres ou sur le trottoir. Discord saisit son fusil laser à deux mains, son surnom gravé sur le manche lui rappelait sans cesse son histoire, pour le meilleur et pour le pire. Il tourna sur lui même, les gigantesques immeubles jaunies le dominaient de plusieurs centaines de mètres, construits en gros bloc, des taudis et des bidonvilles comblaient les espaces laissés entre eux. La route, ici large de vingt mètres, créait une cicatrice noire entre la partie habitée et un haut mur de plus de trente mètres, qui cachait les complexes du traitages des minerais. Ces usines, véritable coeur pour Colombe, employaient plus d'une dizaine de millier d'employés, pour une ruche de cinquante cinq millions d'habitants. Malgrès tout, des graffitis et des tags, ainsi que des traces de balles couvraient cette barrières. Des tâches d'explosions tapissaient un peu partout les lieux. Un vacarme impressionnant émanait de ces usines, accompagné des rumeurs ambiantes de la circulation, ici coupée.

«  Soldats, en formation, deux groupes ! Discord prenez le deuxième, je m'occupe du premier ! » et sur ses propos, après avoir enfin rangé ses cartes, le sergent récupéra son pistolet et revint vers ses hommes.

«  Caporal, vous vous occuperez du flanc gauche, je longe le mur avec mon unité, soyez prudent. On reste à un intervalle de maximum cinquante mètres

Reçu, allez, Karov, Crock et les autres en avant !» Cria Discord.

Les douze soldats dans leurs uniformes noirs traversèrent la route crevassée, laissant leur congénères sur le trottoir opposé. Les passants leurs lancèrent des regards mauvais ou accélèrent le pas. Depuis les centaines de fenêtres qui donnait sur eux, le caporal apercevait des silhouettes passer furtivement.

Il prit la tête du détachement, avançant tranquillement, son fusil laser appuyé contre son plastron , cette partie ne ressemblait pas beaucoup au quartier dans lequel il avait grandis, mais étant dans cette ruche depuis plus d'une dizaine d'années, il l'avait ''absorbé'', son sang était pollué par les rejets des usines, ses oreilles familières à n'importe quels bruits, et ses yeux pouvaient déceler les ambitions négatives qui filtraient des gens.

Karov arriva à sa hauteur :

«  Il a dit quel gang ? Pyertra ?

-Oui, les Essuyeurs, je crois que c'était en représailles contre la mort d'un de leur chef.

-Ah, d'accord »

La route filait droite sur plus d'un kilomètre, avec toujours le mur sur la droite, à gauche par contre, les bâtiments variaient, tout en restant délabrés et abîmés. Quelques attroupement discutaient contre des véhicules customisés, leurs attitudes vis à vis des troupes de choc allaient de l'indifférence à une agressivité presque non dissimulée.

Le caporal mena ses hommes vers un groupe particulièrement agités. Debout près d'une sorte de voiture stylisé avec des ondulations rouges sur toute sur la carrosserie, ils énonçaient à voix haute de nombreuses critiques contre les forces armées de Colombe.

«  Hé, y'a un problème les mecs ? » Dit Discord en approchant

Les huits personnes, habillés par plusieurs couches d'habit avaient tous un ruban blanc autour du cou. Celui qui était apparemment le leader, fit quelques pas vers lui, un cicatrice zébrait son visage, du sommet de son crâne chauve à la pommette droite.

«  Non, pour l'instant y'en pas, mais on dirait que vous en amenez » répondit il d'une voix provocatrice.

Discord respira un bon coup, ne lui pas lui défoncer la tronche.

«  Bon, on se calme, qu'est ce que ça veut dire, '' on amène des problèmes ?'' »

Un homme plus petit derrière le leader s'avança.

«  Quand y'a des gardes, t'façon ça finit toujours dans la merde, alors cassez vous ! »

Le chauve le fit taire d'un geste.

«  L'a raison barrez vous !

Du calme, on fait notre travail, on patrouille c'est tout » rétorqua le caporal.

«  Non, partez ! » Plusieurs personnes du groupes sortirent des armes blanches. Le leader continua «  Vous êtes pas les bienvenus ici, on se démerde tout seul. Partez avant que ce soit nous qui vous fassions partir. »

Discord s'énerva «  C'est des menaces, les mains en l'air tout de suite ! »

Les troupes de chocs levèrent leurs armes et les intimidèrent à déposer leurs couteaux, machettes et autres ustensiles dangereux.

«  Va te faire foutre ! » cracha le chauve.

Discord explosa, il le saisit au col, empoignant avec brutalité le ruban blanc et rapprocha violemment le nez du type contre sa visière. De la main gauche, il leva son pistolet laser vers les autres membres du gang, prêt à se jeter sur les troupes de chocs.

«  Caporal Solvien, que se passe t il ? » S'exclama une voix à sa droite.

Discord tourna la tête vers le sergent Alexanders qui venait à grands pas vers eux.

«  Individus agressif, en possession d'armes » répondit le concerné.

«  C'est vous les putains d'agressifs bandes de chiens ! » le leader donna un coup de genoux dans l'entrejambe du garde impérial et bondit en arrière. Les sept autres membres coururent jusque vers l'abri des bidonvilles, à une dizaine de mètres.

Le crépitement des lasers arriva trop tard, le dernier voyou disparaissait dans une ruelle. Discord agenouillé sur le trottoir se faisait violence pour ne pas les courser, la douleur encore présente alimentait une rage exponentielle.

«  ça va aller caporal ? » demanda le sergent.

Le soldat se releva sans rien dire, il jeta un regard noir à son escouade, incapable de viser juste. Il cracha par terre, les passants habitués de ce genre d'altercation reprirent leur chemin en prenant soin d'éviter les troupes de choc.

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Ne t'inquiète pas Bloodsnow, c'est n'est pas parce que personne ne répond que personne ne te lit ^^ heureusement, malgré le manque de réponses, tu continues à poster, ce qui est très bien, et prouve que tu es persévérant !

Maintenant, le texte. Le style est agréable, pour une lecture sympathique, qui gagnerait peu être a être mieux aérée (je trouve ça un peu compact, mais cela n'engage que moi !). Quelques fautes de ci de là, qui gagneraient à être moins fréquentes (ou moins visibles ^^)

Concernant l'histoire, les personnages mériteraient d'être plus creusés, surtout si la trame de l'intrigue repose sur eux. Je veux dire par là que, pour l'instant, nous ne connaissons pas grand chose de tes héros, et c'est bien dommage, c'est ce qui donne une profondeur à ton texte. Montre nous plus par exemple les pensées qui traversent leur esprit, cela pourrait être un bon début pour dévoiler leur caractère.

Quant au fait que ce soit des troupes de choc, cela m'étonne un peu qu'on les assigne à des missions de patrouille... Les troupes de choc sont quand même des troupes d'élites de la Garde, choyées et dorlotées (ce n'est pas pour rien que les autres gardes soient jaloux d'eux !), mais bon après à toi de voir ^^

Voilà !

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Hello !

J'étais en quête de lecture et de textes à commenter, et me voilà. Si ça ne dérange personne, je ne critiquerai (au sens critiques positives et négatives) que le premier récit de Bloodsnow pour le moment.

D'abord quelques remarques d'ordre général.

Quand on poste un texte en plusieurs parties, le plus pratique pour le lecteur est de mettre les ajouts à la suite du début en éditant son message, et en postant pour prévenir qu'il y a du nouveau. Comme ça on ne cherche pas la suite dans les réponses comme un perdu, quand on prend le train en marche comme moi. :shifty:

Ensuite, c'est à mon avis plus indiqué de faire un sujet pour chaque texte car c'est plus facile pour les retrouver. Là tu en as trois éparpillés sur quatre pages... Le lecteur est fainéant, il veut se distraire sans se fatiguer donc il faut lui mâcher le travail. :wink:

J'en viens à ton premier texte. Il y a du bon et du moins bon.

Sur le fond :

- Le thème des zombies dans Warhammer 40k est relativement original, en tout cas j'aime bien.

- On sent très bien l'atmosphère zombie, beaucoup moins l'atmosphère 40k. Il y a quelques références (Nurgle, les scouts, le landspeeder) mais à part ça l'univers pourrait être complètement différent sans qu'on s'en rende compte. Si tu veux faire du 40k, il faut mettre plus de 40k. Ou créer ton propre univers pour ton histoire. Et si utilises le fluff il faut faire gaffe aux subtilités (par exemple les gardes impériaux et les citoyens de l'Imperium sont maintenus dans l'ignorance totale de ce qu'est le Chaos donc ils ne connaissent même pas le mot "Nurgle").

- Les personnages, leurs réactions, leurs pensées, leurs émotions sont caricaturales. Pourquoi pas, ça peut être très drôle (j'ai bien rigolé avec le gars qui essaye de compter les animaux morts mais il y en a trop :) ). Cependant caricatural ne veut pas dire minimaliste. Il faut donner l'impression au lecteur que ce sont de vrais gens, pas juste des silhouettes. Prends le temps d'approfondir un peu tes personnages, sans perdre la psychologie taillée au marteau-piqueur si c'est ton parti pris.

- Gros moins sur les descriptions. Tu ne nous parle presque pas de l'environnement où se déplacent tes personnages. J'ai envie que tu me parles de la couleur du ciel, de la température, de la campagne déserte, de la ville en ruine et inquiétante, des nuages, des routes défoncées ! Certes le lecteur a une part de travail d'imagination, mais il faut lui donner des éléments pour qu'il reconstruise l'ambiance et les lieux dans sa tête. Je sais que ce n'est pas forcément facile, on me reproche aussi de faire des descriptions trop courtes. :blushing:

- Attention au découpage des évènements. On passe de l'arrivée au lieu de camp pour la nuit, à la nuit noire puis au matin sans rien d'autre qu'un saut de ligne. Il m'a fallu relire deux fois pour comprendre qu'il y avait trois moments différents. Il faut signaler le saut dans le temps (l'ellipse temporelle) au lecteur par des symboles ( _ * ou ce que tu veux) ou même avec une simple introduction "Quelques heures plus tard [...]".

- Attention aussi à la narration. Tu racontes les évènements du point de vue d'un personnage puis d'un autre sans qu'il y ait de transitions naturelles. Choisir un narrateur et s'y tenir permet de ne pas perdre le lecteur. On peut aussi en changer (pour suivre l'action ailleurs, ou parce que le point de vue d'un autre personnage est intéressant pour une raison X ou Y) mais il vaut alors mieux profiter d'une coupure dans le récit (un saut dans le temps ou l'espace, un changement de partie).

Sur la forme maintenant :

- Certaines de tes phrases sont bien tournées et m'ont plu. Par exemple le comptage des animaux morts.

- Il y a quelques fautes de frappes et d'orthographe. Le lecteur est exigeant il n'aime pas ça (le lecteur ne se rend pas toujours compte que c'est chaud de traquer les fautes d'orthographe dans un texte, même de quelques pages). En revanche les fautes de frappe c'est impardonnable car le correcteur de Word/OpenOffice les trouve sans difficultés. :clap:

- Attention à la cohérence entre les noms des personnages. Je suppose qu'ils sont nés au même endroit, leurs noms devraient donc avoir un air de famille. Là entre Zéphyr qui ressemble à un pseudo, Ouan, Reiz qui fait germain, c'est assez divers. Pourquoi pas mais il faut alors justifier dans l'histoire.

- Le combat final n'est pas crédible. Avec tous les zombies, les gars seraient submergés en moins de deux secondes à moins d'être enfermés dans leur véhicule. Et celui qui tire au lance-grenades pour dégager ses copains devrait les réduire en bouillie avec le souffle des explosions...

Par contre la description des combats est plus détaillée qu'à la station-service, et c'est beaucoup plus sympa à lire comme ça. :clap:

- De même l'arrivée du sergent scout n'est pas très crédible. Le gars suit à pied sur des kilomètres (ou en véhicule mais sans se faire repérer ?) trois péquenots qui n'ont aucune importance puis arrive tout d'un coup, leur dit deux mots et disparaît du récit. En plus il y a seulement une poignée de scouts pour s'occuper d'un démon majeur, alors que s'il y a des scouts il y a aussi toute une partie du Chapitre sur la planète... Je n'y crois pas. Le mec a bien mieux à faire, genre une mission-éclair pour poutrer le master-zombie avant de repartir en thunderhawk exploser des rebelles sur une autre planète. Ce personnage pourrait être amené de manière plus "naturelle", avec une rencontre par hasard, un contact avec le QG qui les prévient d'une unité de scouts qui opère dans le secteur, etc.

J'espère que mon commentaire ne donne pas l'impression de descendre en flammes ton texte. J'ai bien aimé le lire, même avec ses aspects perfectibles, et surtout je trouve que tu as du potentiel qui ne demande qu'un peu de temps et d'expérience pour faire des récits plus aboutis.

Alors surtout ne t'arrête pas ! :wub:

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Alors alors :wub:

@Sebastus

c'est n'est pas parce que personne ne répond que personne ne te lit

C'est juste que, au bout d'un moment, j'me pose des questions. En même temps, j'ai tellement l'histoire en tête que je pense que j'irai jusqu'au bout :wink:

je trouve ça un peu compact,

Pourtant j'ai sauté des lignes :clap: ^^ D'accord, je note, ventiler encore plus le texte !

Le style est agréable

Merci !

les personnages mériteraient d'être plus creusés

Justement, j’essaye j'essaye ! J'ai envie de leur donner une consistance plus "normale"

Les troupes de choc sont [...]choyées et dorlotées

ça m'est complètement passé au dessus de la tête !

@The Last Sword

Le lecteur est fainéant

Et si je le suis aussi ? :shifty: De toute façon, je crois que quand cette histoire sera terminée, je ne posterai plus sur ce sujet. Donc voilà

Si tu veux faire du 40k, il faut mettre plus de 40k

C'est qu'en fait, j'ai très peu de fluff sur tout ce qui est Garde Impériale et les mondes gérés par celle ci, en fait sur tout l'univers 40k, j'ai juste quelques bases minimum. Et lire depuis un écran n'est pas très ... agréable dirai-je.

Je ne savais pas que les citoyens étaient si ignorants que ça ! Pour les soldats, je pense que s'il ils sont en guerre contre ces ennemis depuis un bon bout de temps, ils sont capable de mettre un nom dessus.

Gros moins sur les descriptions

Bien monsieur ! Je vais ( tenter ) d'y remédier !

Attention au découpage des évènements

Oui, ça je savais, mais... j'ai échoué :blushing:

Tu racontes les évènements du point de vue d'un personnage

En fait, ça me dérange de mettre tous les évènements extraordinaire vu par une ou deux personnes, ça leur donnent un peu le caractère de Méga Héros, et je doute d'avoir les capacités d'en mettre en scène, surtout dans un monde 40k

Zéphyr qui ressemble à un pseudo

Je trouvais ça joli :clap:

Le combat final n'est pas crédible

Je sais je sais ! Pour tout même, comme tu dis les scouts et tout et tout. Mais j'avais surtout envi de mettre des zombies, donc j'ai négligé les cohérences au niveau du scénario. Et plus je le relis plus je m'en aperçois.

tu as du potentiel qui ne demande qu'un peu de temps et d'expérience pour faire des récits plus aboutis.

( Happy ) Je ne m'arrêterai pas ! Je ne sais pas si tu n'as lu que le premier texte, mais comme celui ci est ancien, je t'invite à lire les autres ( En espérant m'être amélioré)

VOilà voilà Merci Sebastus et The Last Sword !

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  • 2 semaines après...

La suite encore et encore ! Je ferai sans doute un résumé pour le prochain ou celui qui lui succédera

Bonne lecture ! :wink:

Sur la route, trois sentinelles s'approchèrent dans un chuintements hydraulique. La première s'arrêta devant le sergent.

«  Un problème ? » questionna une voix depuis un haut parleur sous la cabine du pilote.

«  Faites savoir au QG et au force dans le coin que des individus dangereux circulent toujours dans le secteur » répondit Alexanders.

La sentinelle allait commencer à parler de nouveau quand un vrombissement assourdissant apparut. Une escadrille de Thunderbolt les survola à une très grande vitesse, en passant près des cimes des immeubles, elle fila droit vers un point noir haut dans le ciel qui grandissait à vue d'oeil.

«  Qu'est ce qui se passe ? »

La sentinelle mit un temps à répondre.

«  Un Grey Bullet, il a deux heures de retard sur l'horaire prévue, on l'a perdu un bon moment au milieu des montagnes. Il ne donne plus signe de vie et approche à grande vitesse d'une zone qui lui est interdite. Le commandement à donner l'ordre de ... ouvrir le feu »

Les gardes impériaux et le marcheur de guerre restèrent silencieux et immobiles pendant une bonne minute, écoutant les explosions étouffées résonner dans le quartier. Les habitants interloqués eux aussi ralentissaient le pas pour observer le Grey Bullet maintenant bien visible se rapprocher rapidement vers le complexe de traitage du minerai. Plusieurs bouquet de feu fleurirent à même son flanc, sans apparemment le faire ralentirent. De plus en plus de chasseur ouvraient le feu sur lui, mais comme des moustiques embêtant un taureau, il n'y avait aucun effet.

Discord sentit une grande appréhension monter en lui, le cargo allait vraisemblablement s'écraser, sans qu'il ne put faire quoique soit. Le sergent Alexanders remua ses troupes de choc hypnotisés par la catastrophe imminente.

«  Allez ! Bougez vous, vous voyez pas qu'on va en prendre plein la tronche si on bouge pas ? Allez ! »

Les hommes reculèrent sans le quitter des yeux.

«  Mais c'est pas possible, arrêtez le ! » murmura l'un d'eux.

Un réacteur auxiliaire explosa en projetant des morceaux de coques en fusion sur les aéronefs qui virevoltaient à ces côtés. Le Grey Bullet vu sa course être déviée un peu plus vers la gauche, avec maintenant le flanc droit entièrement assaillit par les flammes. Trois Thunderbolts qui menaient l'assaut décrochèrent sans raison apparentes et tombèrent presque instantanément vers le sol, le crash précédent des champignons de feu.

Pendant les cinq minutes qui séparaient les paroles du Sergent Alexanders, les troupes de chocs n'avaient parcourus que trente mètres, se retrouvant sur des escaliers au début des bidonvilles alors que le cargo allait s'écraser.

CRASH

Ce fut comme si Discord se trouvait sur une feuille d'acier, violemment secouée par un individu. Les murs se rapprochèrent, s'éloignèrent, perdant au passage plusieurs kilos de matière qui éclatèrent au sol. Le caporal, pourtant pas très haut sur l'escalier, lorsqu'il se fendilla, fut propulsé plusieurs mètre devant, survolant Karov déjà étalé avant de heurter le sol sur le côté. Une douleur irradia toute son épaule et ses côtes, il vit alors une cathédrale de feu, de roche, de métal et de fumée lentement s'élever dans le ciel tandis qu'une gigantesque explosion abreuvait son ouïe dans une cascade de bruit. Avant de perdre conscience.

D I S C O R D.

Oui, c'était bien lui, ces sept lettres gravées sur la crosse de son arme s'imprégnèrent sur ses rétines. Il grimaça et remua sa mâchoire, il n'avait pas dû s'évanouir longtemps, une dizaine de minutes tout au plus. Allongé sur le ventre, il roula sur le dos, le ciel gris était escaladé par une énorme colonne de fumée d'incendie noire et grasse, striée de poussière.

Le caporal grogna en se relevant, une méchante fissure zébrait sa visière à droite mais il décida tout de même de la garder. D'autres membres de son escouade étaient étalés par terre et s'éveillaient difficilement. Discord prit alors conscience des bruits, la ville hurlait, Colombe hurlait. Sous le vacarme incessant des réacteurs provenant des aéronefs de combat, un début de panique enflait peu à peu dans les environs.

Les habitants couraient, fuyant les alentours du crash, certains immeuble s'étaient effondrés, engloutissant sous des tonnes de débris des centaines de vie humaine. Le mur ceinturant le complexe avaient été ébréché en plusieurs endroits par l'onde de choc et Discord pouvait voir la carcasse du Grey Bullet à moitié enfoncée dans le plus grands des entrepôts.

«  Mais qu'est ce que c'est que ce bordel » Murmura Karov en s'asseyant.

«  Où est Alexanders ? » demanda Discord «  SERGENT ? Allez bande de lavettes debout ! Et plus vite que ça ! » Le caporal alla appuyer ses propos de coups pieds dans les côtes pour les moins rapides.

Il s'interrompit quand résonna aux quatre coins de la ruche les quarante-neuf sirènes de Colombe, alerte générale.

«  En formation ! » Hurla Discord «  Crock, retrouvez moi Alexanders ! » Il saisit son fusil laser et s''approcha d'une brèche dans le mur. Le trio de sentinelles revint à leur encontre, leurs haut parleurs passaient en boucle un message :

«  A tous les soldats, alerte maximale, un Grey Bullet s'est écrasé sur le complexe usinier, l'ennemi se déploie à partir du site du crash, rejoignez vos supérieurs pour qu'ils vous guident jusqu'à la zone de combat et engagez l'ennemi ! »

Le caporal sourit férocement, enfin, cela faisait maintenant six mois qu'il n'avait pas tué... Son corps entier vibrait sous la promesse d'action, d'adrénaline où il pourrait encore une fois montrer sa supériorité sur tous. Il s'avança rapidement jusqu'à la brèche, une pente ensevelis sous des débris descendait sous un réseau dense de pipelines. Au bas de celle ci, un mur baroque d'un Manufactorum bloquait l'accès, mais une porte de service s'ouvrit dans celle ci .

Entre les conduits dégoulinant et rouillé, on apercevait le bout d'un réacteur d'où des masses indistinctes prenaient leurs envols

Une sentinelle derrière lui le prévint :

«  Le terrain est trop accentué, si besoin est nous vous offrirons un tir de couverture en cas de retraite. »

Le soldat leva la main, signe qu'il avait compris et dévala la pente.

Le sergent Alexanders sortit par cette porte et haussa les sourcils lorsqu'il vit arriver Discord au galop, précédant tout le reste de l'escouade.

«  J'allai justement vous chercher, c'est le bordel là bas ! Nous devons organiser la retraite des civils, l'ennemi est beaucoup trop nombreux. Discord dans la cour et consolidez la porte ! En avant ! »

Le caporal entra dans le bâtiment, Dame Confusion semblait s'être installée confortablement ici, les ouvriers couraient de partout, avec ou sans outils, des étagères dégringolaient, les anciennes machines fumaient, tout ceci avec dans les coins des incendies qui rongeaient peu à peu les mécanismes et les cadavres. Des tornades de poussières et d'étincelles valsaient violemment vers le sol à travers la rangée de vitraux brisées.

Au milieu de la grande salle, une chaîne de montage coupait l'espace en deux. Des postes pour les travailleurs y étaient accolés. Perpendiculairement, des longues files d'ateliers étaient plus ou moins détruits.

Une double porte décorée à la gloire de la machine donnait sur la cour, Discord ,suivis de quelques hommes, l'emprunta. A sa droite deux camions renversés brûlaient lentement, devant lui un portail se gondolait sous des chocs répétitifs. Des ombres passaient et repassaient au dessus de lui, Thunderbolt ou autres chasseurs qui traquaient à grande vitesse des choses volantes.

Le caporal sentit l'adrénaline lui monter à la tête, ne pas perdre son sang froid. Une affreuse odeur de pourriture s'insinuait dans l'air, mélangé à une odeur acre de fumée omniprésente. Cinq garde impériaux vinrent vers lui, abandonnant le portail pour aller aider deux autres soldats à construire un arc de cercle avec des débris, devant l'entrée du Manufactorum.

Discord se retourna vers les troupes de chocs qui l'avait suivit, quatre hommes dont Karov, et ... Crock ?

«  Ce salaud veut me mettre une balle dans le dos dés que j'aurai le dos tourné » enragea t il.

«  Crock et vous deux aidez ces hommes ! » ordonna le caporal. «  Karov avec moi !

- Bien caporal! »

Discord sourit, il sentait très bien l'envie de combattre de son ami, ce qui ne fit que décupler la sienne.

Une violente explosion survint derrière le portail, ébrechant encore plus les gonds qui n'allaient pas tarder à lâcher. Il mit genoux à terre à dix mètre de l'entrée, fit craquer son cou avant de reporter son attention sur la menace. Karov s'installa à sa gauche, le métal vert olive ployait férocement, son grincement haché amplifia l'urgence que tous ressentaient dans la cour.

«  Retourne sucer des cailloux Karov ! L'enfer c'est moi ! » Hurla Discord.

Enfin, elle tomba, rebondit sur le sol pavé avant de s'écraser dans une nappe de poussière. Discord marqua un temps d'arrêt, il s'était questionné sur l'origine de l'attaque, rebelles, ceux qui avaient, disaient on, pris le contrôle de la mine principale; ou encore sur une excursion plus qu'osée d'une bande d'Ork très très chanceuse.

Mais ce fut un géant de trois mètres à la peau marbré, qui fier de son action, leva son bras-marteau bien haut au dessus de lui, donnant l'ordre d'attaque à d'autre individu plus petit. Ceux là ressemblaient à des cyclopes d'outre tombe, leurs chairs lacérées de plaies exposaient leur muscles leurs os et leurs organes à l'air libre. Des cafards et des asticots grouillaient sous leur peau de cadavres. Certains possédaient une entaille sur leur ventre ballonné, laissant sortir leurs intestins qui trainaient sur le sol.

En fait, ce n'était pas une charge, les monstres s'approchaient lentement vers eux en pointant des épée rouillées vers les gardes impériaux, un nuage de mouche presque solide fonça en avant en guise d'éclaireur.

Ce fut contre lui même qui Discord sauta en arrière et recula précipitamment vers le bâtiment enjambant le petit muret érigé à la va vite et qui semblait bien trop frêle face à ça...

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  • 3 semaines après...

Pour être original et ne pas sombrer dans la répétition, je dirai :

"voici la tant attendue marche suivante de l'escalier menant à la victoire ! ( Avé ! )"

Et bien sûr, Bonne Lecture ! :)

Karov l'attendait depuis plusieurs secondes déjà et ensemble ils ouvrirent le feu, trouant le brouillard de mouche et les chairs putréfiées. Les autre firent feu à leur tour, effectuant un tir de barrage efficace qui réduisit en cendre trois portepestes, sur vingt .

«  Retraite Crock, viens dans le bâtiment ! »

Le concerné leva la tête de son viseur et fit signe à ceux qui étaient à ces côtés de rentrer avant que toute retraite ne soit coupée. Une bombe détonna sur les restes du portails, aveuglant les hommes et illuminant les soldats de Nurgle. Le mur à droite fut escaladé par un énorme serpent visqueux à patte, il glissa pour accompagner la marche des portepestes laissant dans sa traînée des dizaines d'autres petits reptiles.

Discord eût un haut le corps, il s'appuya contre un battant et de l'autre main lança une grenade au pied des cyclopes. L'explosion en amputa deux, laissant aux hommes le temps nécessaire pour se replier à l'intérieur.

Le caporal avec l'aide de Karov referma la double porte en la poussant. De vieux rouages s'enclenchèrent dans une cascade de cliquetis, l'esprit de la machine ressentait la menace et opposait toutes ses forces à son approche. Le mécanisme se conclut dans un claquement impérial, ses lourdes portes autant oeuvres baroque qu'outils de protection, avaient été coulées dans des matériaux trop résistants pour le commun des mortels.

Discord se demanda aussi un instant la raison de leur présence ici, avant de vérifier l'état de l'évacuation.

Les derniers employés quittaient la salle par là où il était rentré, Alexanders lui fit signe de la main pour l'inviter à les rejoindre. Il relaya l'ordre aux derniers soldats en présence et courut vers la sortie.

Au moment où il bondissait au dessus de la chaîne de montage, une chose explosa le mur à droite de la porte. Sans réfléchir, il glissa sur le tapis roulant et s'agenouilla de l'autre côté. Entre les pièces manufacturées à moitié commencées il jeta un coup d'oeil sur la menace. Le serpent venait de s'offrir une entrée en pulvérisant une partie du bâtiment et, de ses yeux globuleux, regardait maintenant avec avidité la dizaine de garde impériale encore présente qui se dirigeait à pas de loup vers la sortie.

Avant qu'ils ne puissent réagir le reptile cracha un filet d'acide sur un infortuné, le liquide fumant eût vite fait de taire les cris inhumains en rongeant les cordes vocales.

Discord et les autres ouvrirent le feu, une rafale de laser atteignit la tête de batracien, mais la matière qui y suintaient protégea la bête d'une partie des tirs. L'ensemble des lasers ne le blessa pas outre mesure, se contentant d'éclabousser les alentours.

«  Sortez ! » cria le caporal

Les hommes s'exécutèrent, l'un d'eux évita de justesse la détente surprenante du serpent qui renversa un réservoir d'aluminium liquide. La substance brûlante se déversa sur le sol comme de la peinture, et le reptile sinua à la poursuite de ses proies, qui étaient déjà toutes sorties.

Deux sentinelles étaient encore présente au sommet, balayant l'espace de leur canon laser. Le caporal les héla en désignant le Manufactorum, elles s'immobilisèrent et braquèrent leurs armes vers l'emplacement indiqué. Les gardes impériaux après avoir gravis la pente s'affalèrent à leurs pieds exténués par cette course et terrifiés par les évènements.

Discord s'appuya contre un morceau de mur et rechargea, les ouvriers qu'ils avaient aidés à évacuer s'enfuyaient vers les bidonvilles entre les immeubles encore debout. Car, depuis le site du crash, montaient des projectiles verdâtres, de la taille d'une vache. Ils explosaient contre les bâtiments en laissant derrière eux une bruine de la même couleur.

Devant cette scène apocalyptique, devant ce ciel digne d'un grand tableau de par ces centaines de teintes différentes, incendié, noircis et corrompu, Discord se sentit plus vivant que jamais. Les explosions le faisait vibrer, ses yeux cherchaient, identifiaient chaque élément tandis que son coeur abreuvait ses muscles impatient de sang, chacun de ses sens étaient en alerte, aux aguets.

Le serpent réapparut, frénétique, il bondit vers eux, mais les bref tirs conjugués des deux marcheurs de guerre le mirent à terre en un instant.

«  Sergent quels sont les ordres ? » demanda un soldat

«  Le QG est saturé, il y aura bientôt cent pour cent des aéronefs en activité et pourtant, le nombre d'ennemi ne cesse de croître. L'aviation à même commencé à bombarder les zones non évacuées en proie à des assauts ... » Il réfléchit «  On va établir une ligne, se retrancher plus loin dans les bidonvilles. En avant ! »

Une des sentinelle précisa «  les ruelles sont trop étroites, nous vous rejoignons à la place des fontaines. »

Le sergent acquiesça et suivit le groupe qui s'engouffraient entre les taudis. Les hommes prévinrent chaque habitants, leur donnant l'ordre d'évacuer et bientôt ils se retrouvèrent pressés au milieu d'une foule de civil dans les ruelles tortueuses et exiguës. Discord tira un lourd rideau crasseux qui faisait office de porte.

«  Dehors, Y'a quelqu'un ? Vous devez sortir ! »

Deux femmes se précipitèrent à l'extérieur, l'une portant un gros chat l'autre des couvertures et un sac. Le caporal s'effaça pour les laisser rejoindre le flot de réfugiés. Il remonta le long des murs branlants de plusieurs mètres de hauteur aux angles parfois surprenants. Chaque bâtiment donnaient l'impression de s'appuyer sur son voisin. Des planches, des rampes ou des arches qui surplombaient la rue étaient empruntés par les plus agiles des civils.

Discord poussa une porte en tôle, une petite pièce meublée modestement le vit entrer.

«  Hého ? »

Il entendit du bruit à l'étage, et grimpa l'échelle qui y menait, pénétrant dans une autre pièce de la même taille où plusieurs lits étaient disposés en rangés. Un petit garçon fouillait avec entrain un coffre ouvert sur un matelas.

«  Hé, bonhomme, faut y aller ! »

Le garçon hôcha la tête frénétiquement, il sortit dans un sourire triomphant un vieux pistolet à balle enrobé dans des tissus et fila vers la trappe.

Discord resta quelques secondes interloqués, puis fit mine de partir. Quand il entendit derrière un voile déchiré des coups de feu. Il s'en approcha et balaya le tissus d'un revers de main, sur une terrasse de briques rouges, dominant une section en escalier de bidonville entre deux immeubles, une personne faisait feu avec un long fusil.

«  Mon vieux, vous devriez mieux nous rejoindre ! » Dit il

L'inconnu se retourna, le sang de Discord ne fit qu'un tour : il se trouvait face au chauve, leader du gang aux tissus blancs. Le caporal bondit sur lui, administrant un violent crochet à la mâchoire, son adversaire lui balança en retour la crosse de son arme dans le ventre.

Le garde impérial recula d'un pas avant de revenir à l'assaut, il saisit le fusil à la crosse et au chargeur et poussa le chauve contre le muret qui ceinturait la terrasse. Son adversaire en eût le souffle coupé, il tenta de repousser Discord mais celui ci était plus fort. Le caporal le frappa au ventre, le pliant encore plus sur les

briques. Son ennemi au visage écarlate parvint à articuler.

«  Vous voyez ... regardez ... vous avez amenez la destruction ... la mort

-Ferme la ! »

Discord lui arracha le fusil, dégaina son couteau, et l'appuya sur la gorge, un fin filet de sang se mit à couler.

Le chauve toussa et souffla

«  On est censé être ... ensemble face à cette merde »

A travers le voile de rage qui obscurcissait sa vision, à travers l'unique but qui filtrait de ses pulsions, maîtresses de son cerveau, sa colère cessa de croître. Il se rappelait encore de la phénoménale haine qu'il avait ressentit, mais une partie de lui même devait l'admettre.

«  Ce salaud n'a pas tort, je .. ne peux pas le tuer » pensa t il

Discord releva la pointe de son couteau, le chauve sourit faiblement sous les gouttes de sueurs qui dévalaient son visage. Le garde impérial l'aida à se relever et le visage fermé, il regarda l'homme se remettre de ses émotions.

Puis, avec une vitesse surprenante, il lui asséna un puissant coup de poing dans la poitrine du leader. Le choc fut tellement fort qu'il fit reculer et basculer ce dernier par dessus la terrasse. Discord s'avança pour le voir s'écraser trois mètres plus bas sur une bâche recouvrant un toit.

Le caporal se baissa et ramassa le fusil, un ancien type de sniper, et le jeta à côté du chauve qui gémissait.

«  On est quittes maintenant ! » hurla le soldat

Avant de repartir, il vut sur quoi tirait son adversaire, sur la route près du complexe où ils se trouvaient il y a un quart d'heure, avançaient maintenant des dizaines de silhouettes : Portepestes mais aussi d'autres plus rapides, hommes armés dans des armures grises, recouverte de mousse verte et dégoulinante.

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  • 3 semaines après...

Voilà ce qui clôt la deuxième partie ! Mesdames Messieurs Mesdemoiselles, bonne Lecture !

Discord fit volte face, sortit de la maison et déboula dans la ruelle, il n'y avait maintenant plus personne, on entendait quelques rumeurs de courses plus loin, mais dans la direction du crash, les combats avaient nettement diminués.

Des ombres ondulèrent sur les murs, sautant, bondissant, vers l'endroit où se trouvait le garde impériale. Celui fit craquer son cou, essuya sa visière et mit en joue la partie de la ruelle où il semblerait que l'ennemi apparaîtrait. Un homme en tenue constituée de plaque de ferraille suintante se dévoila au bout. Il courait dans de grandes enjambées, tenant contre sa poitrine un fusil et sa tête était recouverte d'un casque intégrale, muni d'une grille devant la bouche. A travers la crasse du plastron, Discord distingua un symbole qu'il ne put identifier.

Sans faire plus de cérémonie, le membre des troupes de choc le dégomma avant que celui ci ne comprenne ce qu'il lui arrive. Son crâne fut troué d'un laser et son corps s'effondra par terre.

Le caporal jugea par les nombreux claquements de bottes qui s'approchaient qu'il valait mieux ne pas rester ici. Il recula prudemment avant de faire demi tour et de remonter la ruelle en courant. Au bout de deux minutes de course , il traversa une zone touchée par un de ces gros projectiles verdâtres. Celui ci avait éclaté dans une maison et les murs s'étaient effondré en travers du chemin. Sous les pierres, plusieurs membres inertes ressortaient ensanglantés, leur propriétaire sans doute mort, il ne s'attarda pas à chercher des survivants.

Discord entendit des craquements déchirer l'air, puis des séries d'explosions. Un sourire passa une fois de plus sur son visage, il en était presque à remercier les attaquants qui brisait une quiétude prenant beaucoup trop de place pour lui. Quelques instants plus tard, la voie fut barrée par une petite barricade en train d'être élevée par les hommes. Approchant à grands pas, Discord fut mis en joue par les défenseurs avant qu'une voix ne montât derrière.

«  Bordel Discord qu'est ce que tu faisait ? Grouille toi ! »

Le caporal bondit par dessus l'obstacle, Karov continuant de lui parler.

«  J'ai presque cru que tu t'étais fait avoir, bon, j't'explique vite fait. Le sergent Alexanders a décider de se stabiliser ici, pour la contre attaque. T'aides, tu renforces, et dés qu'il arrive on les déchiquète ! »

Discord acquiesça, les troupes de chocs et deux dizaines de gardes impériaux couraient sur la place des fontaines, apportant des matériaux basiques pour fermer les entrées qui donnaient sur le lieux. Il en compta deux importantes, celle par laquelle il venait d'arriver et une autre, plus loin sur la gauche. Dominant la place d'une vingtaine de mètres, un grand bâtiment au toit plat recouvrait de son ombre les trois fontaines placées à intervalles réguliers. Sur son sommet, quelques artilleurs et tireurs d'élites prenaient place, le point de vue offrait une ligne de tir sur les ruelles en face, avant que les virages ne leur cachent le reste.

L'endroit était vraiment sale, les pavés noir étaient recouverts de détritus, de pneu ou de tas de gravats. Les fontaines quant à elles avaient cessées de couler depuis longtemps et seul demeurait au fond de leur bassin une eau croupi et polluée.

Discord mit son fusil en bandoulière et aida à accumuler des pavés sur la petite barricade. Les deux sentinelles arrivèrent à grands pas par une pseudo route à côté du grand bâtiment, apportant du même coup quelques nouvelles qu'elles diffusèrent.

«  Tenez bon ! » crachotèrent les hauts parleurs «  Ne cédez pas un seul mètre à ces monstres ! Les renforts sont partis du Glaive de L'Empereur, ils ne tarderont pas ! »

Discord eût une moue moqueuse, le centre militaire se trouvait plus d'une centaine de kilomètres au nord, et si ces renforts étaient assez nombreux pour être efficace, alors ils n'en serait que plus long.

«  Ils n'arriveront pas avant la tombée de la nuit. »

Il souleva une pierre et la posa sur la barricade qui lui arrivait maintenant à la poitrine. La voix du sergent Alexanders se fit alors entendre.

«  Préparez vous, les voilà ! »

Les hommes laissèrent sur place tout ce qui les encombrait et accoururent vers les barricades. Chaque sentinelle se placèrent devant une des deux grandes entrées. On entendit alors s'approcher des bruits de cavales, secondés par des pas plus lourds et plus distant, comme des coups de tambour.

Discord était appuyé, presque allongé sur le mur de pavé qu'il avait aidé à ériger. Plusieurs soldats l'entouraient, agenouillés ou debout, tous dirigeaient le canon de leurs armes vers le sommet d'un petit escalier branlant entre deux grosses poubelles. Le caporal retint son souffle, le viseur de son fusil laser s'immobilisa et le temps parut s'arrêter.

Puis le claquement sec des lasers retentit à gauche tandis que devant eux apparurent plusieurs guerriers ennemis. Les gardes impériaux ouvrirent le feu, couchant la première ligne sans grande difficulté. Discord visa la tête d'un type avec un masque à gaz effrayant, son tir fit mouche mais la cible continua d'avancer, approchant à moins de cinq mètres d'eux avant qu'elle ne s'écroule.

Pendant cinq bonnes minutes les défenseurs libérèrent un barrage de laser sur les assaillants, leurs interdisant l'accès à la place avec une efficacité redoutable. Un tas de corps fumant parsema bientôt la ruelle craquelée, une odeur de brûlé flottait au milieu de mince filet de fumée.

Des acclamations montèrent du côté des gardes impériaux, bien que ce fut les troupes de choc qui firent le plus de bruit, insultant les vaines tentatives de leur adversaire.

Pendant les quelques autres minutes qui suivirent, il n'eût plus rien, sauf un murmure ondulant dans l'air, presque imperceptible, qui prit de l'ampleur gonflant et s'amplifiant. Il s'approcha, toujours plus fort, comme une vague prenant son élan, donnant l'impression qu'il allait submerger l'endroit.

Des regards inquiets fusèrent chez les défenseurs, cette rumeur d'une menace inconnue les stressait terriblement.

Puis alors qu'il semblait atteindre son paroxysme, faisant crisper les visages, Discord aperçut des citoyens ! Ils montaient lentement l'escalier en clopinant et en parlant à voix basse, par des murmures. De nombreux d'entre eux étaient blessés, mais en même temps, s'ils venaient de détruire une partie de l'arrière garde ennemi, cela semblait logique. Quelques soldats les encouragèrent à accélérer avec cette menace grondant aux alentours. Ils sondèrent la pénombre des ruelles derrière eux mais rien. Un soldat n'y tenant plus passa par dessus la barricade et avança au milieu des habitants qui marchaient d'un pas morbide pour protéger leurs arrière.

«  Dépêchez vous ! Ils peuvent revenir à tout moment ! » cria un homme

Comme si ils voulaient remercier le garde impérial d'être venus vers eux, la petite foule s'agglutina autour de lui en tendant des mains abîmées vers leur protecteur. Avant de se jeter sur lui.

Sous l'évènement inattendu et les cris inhumain de l'infortuné, les défenseurs restèrent figés de stupeur. Discord fut le premier à réagir.

«  TRAITRES ! Ce ne sont pas des hommes ! » Hurla t il

Et sans une once de pitié pour ces visages ravagés dévoilés par ses lasers, le caporal les transforma en cendre. La sentinelle joignit son son canon laser à la fusillade et transforma le reste en poussière vitrifiée.

«  Bordel, mais ils ont pas le droit de faire ça » sanglota quelqu'un

Le sergent Alexanders passa alors derrière les rangs :

«  Relevez vous ! Avez vous oubliés qui vous êtes ? Des guerriers ! Ceci n'est qu'une des innombrables horreurs qui vous attendent ! Et vous les surmonterez, par l'Empereur, votre courage, votre force, où est elle passée? Vous ne faites qu'abréger les souffrances de ces pauvres gens ! N'hésitez plus ! Faites feu !»

A peine il eût finit de parler que d'autres citoyens grimpèrent les débris de l'escalier pour se mettre à avancer vers le barrage. Parmi eux se faufilaient des soldats, utilisant la chairs des passants comme couvert.

Il eût tout de même une seconde d'hésitation qui coûta la vie à plusieurs hommes avant que chacun ne chasse ses doutes et fasse feu. Des rayons verts heurtèrent les pavés et les murs, projetant des éclats de matières organiques, de pierre et de bois. Les éclairs rouges qui ripostaient rencontraient les citoyens fantômes qui progressaient à pas lent vers eux, et seulement quelques fois les tireurs ennemis. En plus ces derniers vivants résistaient bien plus aux lasers, il fallait aller parfois jusqu'à les démembrer pour qu'enfin ils ralentissent.

Le regard de Discord s'accrocha un instant sur une personne qui rampait avec un bras, sur le sol de cadavre avant qu'une lourde botte ne lui écrase la tête. Le garde impérial abattit le responsable, malgrès les nombreuses pertes qu'ils infligeaient à l'ennemi, la ligne de corps rongeait peu à peu la distance sans que le flot ne semble se tarir. Pour ne rien arranger les choses, plusieurs cornes pointèrent au dessus de la foule, précédent les corps imposants et répugnants des Portepestes. Les cyclopes furent immédiatement pris pour cible par la sentinelle qui commença à les éliminer un par un.

Pendant un bref moment, les défenseurs crurent qu'ils allaient prendre le dessus malgrès tout , puis un nuage de vapeur s'échappa du canon laser du marcheur de guerre indiquant une surchauffe. Un garde impérial fut touché à la gorge par un tir et agonisa sur la barricade, le mental des hommes s'effrita encore plus.

Discord sentit qu'il n'y avait qu'un pas à faire vers la déroute, il se redressa en hurlant et vida son chargeur sur le véritable mur qui avançait vers eux. Il faucha plusieurs ennemis avant que les quelques pavés où il avait posé les pieds ne dégringolent et qu'il bascule en arrière. Un soldat le rattrapa sous de violents échanges de tir, le caporal voulut réitérer son acte mais lorsque qu'il fut complètement redressé, une demi douzaine de zombis tendaient déjà leurs doigts crochus vers les défenseurs. Ces derniers reculèrent tout comme la sentinelle qui n'avait toujours pas retrouvé l'usage de son arme et tentait de faire obstacle aux tirs ennemis.

Les attaquants se bousculèrent sur la barricade en une masse confuse, les débris qui la formée furent poussés en travers par des jambes tout juste écorchées et des doigts pustuleux.

Sur les toits des maisons qui bordaient la cour apparurent d'autres créatures torturées qui descendaient le long des murs comme des araignées. Des cris de paniques montèrent des groupes de soldat sous la pression écrasante des monstres, et lorsque le premier Portepeste trancha en deux un garde impérial, une retraite non ordonnée fut déclenchée.

Discord insulta ouvertement les fuyards qui couraient vers le grand bâtiment, les soldats postés sur celui ci délivrèrent des tirs de sniper ou de lance grenade. Les explosions surgirent au milieu des amas de corps, provoquant des tornades de débris plus ou moins dégoutant. Les combattants de Nurgle profitèrent du dos tourné des hommes pour les transpercer ou leur sauter dessus.

Le caporal rejoignit Karov et Crock, légérement en retrait, le trio s'installa entre deux fontaines et continua de contribuer à la défense, bien que grandement ébréché, de la place. Le sergent Alexanders en vint à une sorte de corps à corps, donnant libre cours à son épée tronçonneuse et son pistolet laser. Il recula lui aussi vers la structure avec la seconde sentinelle.

Quant à la première elle se tenait à une dizaine de mètre de Discord, et, ayant retrouvé l'usage de son arme, visa deux Portepestes qui venaient à grands pas vers elle. Le premier fut proprement décapité et le pilote passa à la seconde cible. Il allait faire feu quand le monstre saisit le canon brûlant d'une main et le souleva, évitant de même coup le laser qui lui était destiné. Le cyclope planta son épée dans le pied de la machine pour ne pas qu'elle recule et de sa main ainsi libérée agrippa l'avant du cockpit, tentant de l'arracher. Le Portepeste se plaqua contre la vitre de la cabine, abreuvant sans doute le pilote d'une terreur puissante tandis que ses muscles suintant se contractaient en déboîtant peu à peu la sentinelle. Des étincelles jaillirent de l'articulation centrale et des fluides mécaniques se mélangèrent au pus.

Discord qui avait suivit la scène lança sa dernière grenade vers les lignes ennemis avant de courir au secours du marcheur de guerre sans qu'il ne sache trop pourquoi. Il retint sa respiration en approchant et mitrailla le corps du monstre trop occupé pour réagir , puis dégainna son couteau et se précipita vers la jambe verdâtre.

Il trancha le tendon d'Achille qui claqua comme une corde sous trop forte pression, la réaction ne se fit pas attendre, le Portepeste se détourna de la sentinelle pour récupérer son arme et, dans un beuglement, attaquer Discord. Tandis que le marcheur de guerre s'écrasait en arrière, le caporal recula précipitamment pour se mettre hors de portée de l'épée qui montait déjà bien haut.

Fort heureusement, la blessure qui lui avait occasionnée permit à un possesseur de lance grenade de mettre en joue le géant ralentit. Le projectile atteignit avec une précision millimétré l'unique oeil et réduit à néant la tête.

Discord baissa la sienne sous la pluie d'immondices, courut vers la carcasse de la machine écrasée pour aider le pilote qui essayait de s'extirper difficilement. Il s'agenouilla à côté pour descendre deux zombies, car la cour était maintenant infiltrée par des dizaines de petits groupes d'anciens humains.

Le pilote batailla avec des câbles coupés et des morceaux de blindage pour ramper hors de l'habitacle et sortir son pistolet. Il se mit aussitôt à aider Discord contre une demi douzaine de canidés dénudés et déformés qui sprintaient vers eux. Quand ils s'aperçurent qu'il n'y avait plus qu'eux qui restaient à défendre la place, Discord interpella le rescapé et rejoignit Karov devant une grande porte coulissante qui se fermait peu à peu dans le mur du bâtiment.

«  Mon caporal, vous êtes, vous êtes dingue ! » s'exclama Karov, alternant entre rafale et tir en semi automatique.

Discord s'arrêta à ces côtés pour abattre un soldat de Nurgle, l'ensemble des zombie convergeaient maintenant en demi cercle vers eux, tel une vague s'apprêtant à s'écraser contre un rocher.

Alexanders hurla :

«  A l'intérieur ! Rentrez vite! »

Les deux hommes reculèrent sans cesser de faire feu, le pilote rentra lui aussi et aida à tirer la porte qui grinçait lentement sur son rail. Discord passa le seuil qui se rétrécissait, mit son fusil en bandoulière, et déploya sa force pour achever la fermeture. Sa dernière vision avant qu'un claquement caverneux annonce le verrouillage du bâtiment fut une ligne de visages transformés au regard terriblement vide, et il ne put, au plus profond de lui, empêcher une pointe d'appréhension poindre.

FIN DE LA SECONDE PARTIE

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  • 1 mois après...

Début de la troisième partie !

Résumé : Alors que Korê et Cidrogen travaillent dans une mine de minerais, des choses étranges surviennent, des clones, aux comportements plus que douteux, perdent la raison et; soutenus par d'autres créatures, attaquent le personnel. Les deux travailleurs parviennent à s'extirper de leur zone, totalement hors de contrôle mais sont alors arrêtés avec violence par la garde impériale venue riposter face à cet évènement.

Discord, soldat des troupes de choc de Colombe, se retrouve à défendre la ruche face à une invasion de ces mêmes créatures qui déferlent dans les rues, corrompant tout sur leurs passages. Lui et d'autre se retranchent dans un entrepôt à la tombé de la nuit devant des centaines d'anciens citoyens transformés.

Tandis que Teimar Hautciel, récemment nommé dirigeant de Colombe pleure sa cité et s'apprête à battre en retraite, Korê et Cidrogen sont entraînés dans une mission plus que dangereuse ...

On lui avait dit à qu'elle point la douleur d'un père perdant un fils était grande, voir incommensurable.

On lui avait dit à qu'elle point l'angoisse de ne pouvoir sauver une personne était grande, voir déchirante.

On lui avait dit à qu'elle point le sentiment d'impuissance devant un phénomène destructeur était grand, voir dévastateur.

Il avait perdu des hommes au combat qu'il considérait comme ses fils, il les avaient vu s'effondrer et mourir dans ses bras, sans qu'il ne sache quoi faire. Son coeur était strié de tristesse, ravagé par des cicatrices qui l'avaient sauvé.

Mais devant cet assassinat, devant Colombe à terre suant sang et feu, larmes et haine, ce fut comme si toutes ses blessures de guerre qu'il croyait à jamais oubliées s'ouvraient d'un coup, libérant une tristesse et une colère irradiante.

Teimar Hautciel, sur le sommet de l'immeuble du gouvernement était à deux doigts de pleurer.

Ses poings vibraient d'une fureur ardente, et même le vent qui soufflait à ces 460 mètres d'altitude n'y faisait rien. Sous ses pieds la ville entière brûlait, un brouillard opaque et malfaisant se déployait peu à peu du site du crash pour engloutir les quartiers qui résistaient encore. D'autres serpents de brume tout aussi dangereux se répandaient depuis des points éparpillées de la ville, engendrant lorsqu'il rencontrait des troupes de l'Impérium de violente fusillade contre ce qui marchait à l'intérieur de la fumée.

Les moteurs d'une Valkyrie rugirent dans son dos, et le lieutenant de sa garde rapprochée lui fit signe.

Teimar Hautciel se détourna avec peine de sa cité et marcha jusqu'au centre de la passerelle d'atterrissage où l'engin volant les attendait. Les sept hommes qui l'accompagnaient, tous vétérans des Lunes Dentelées avec qui il avait combattu semblaient aussi abattu que lui. Ils grimpèrent dans la Valkyrie, ils étaient les derniers de ce bâtiment, les plus riches avaient fuis par les airs, les moins riches par la terre. Teimar avait haït les généraux quittant le champs de bataille pendant la guerre, et aujourd'hui, il devenait l'un d'eux.

«  Eltsin a stabilisé ses hommes le long du fleuve, il vous attends » l'informa Ölansky, son lieutenant.

«  Dites lui de venir récupérer mes hommes encore debout, comme convenu » répondit Teimar

«  Le général a accepté seulement, il ne pourra les envoyer qu'à l'aube, il ne veut pas risquer de perdre ses pilotes pendant une escarmouche nocturne »

Le visage du vétéran trahit un tic de la mâchoire, et celui murmura :

«  Pourvu qu'ils tiennent la nuit alors »

A travers le hublot, le soleil quittait progressivement la ville déchirée, et ses derniers rayons orange flamboyants réchauffèrent un petit peu son coeur.

Sanglots.

«  Je ne la reverrai plus, plus jamais »

Korê serra les dents, l'homme en face de lui se tenait la tête entre les mains et pleurait depuis le départ. Elle se redressa et s'appuya contre son siège.

«  Dimitri » dit elle

Les sanglots s'arrêtèrent

«  Ferme la »

Une respiration rauque prit place, amplifiée par le casque qu'il portait, mais il s'arrêta de pleurer. Korê soupira et tourna les yeux vers Cidrogen, les mains sur les genoux et le dos droit, celui ci ne disait rien. Alors, dans cette ambiance silencieuse, hormis le brouhaha étouffé des réacteurs, elle ferma les yeux.

Elle revit avec violence le film des derniers jours défiler devant elle, la mine, les monstres, la fuite dans les tuyaux d'aérations, l'arrestation. Elle fronça les sourcils. L'arrestation, les gardes impériaux les avaient montés à la surface pour les balancer individuellement dans des containers. Puis, après un temps immémorial dans le noir et sans son où elle avait faillit perdre la raison, des hommes sans visages, recouvert d'une combinaison, les avaient ''nettoyés'', et ils avaient subis une batterie de tests éprouvants.

Ensuite, les rescapés de la mine dans son ensemble et elle avaient étaient transférés dans une sorte de QG de campagne, dans un petit village où d'autre techniciens les avaient pris en charge. C'était là bas que d'autre ingénieurs de la machine sortirent de sortes de sarcophage technologique des armures noires avec lesquelles ils les équipèrent. Un technicien, supervisant les étapes dans un ballet de serviteurs robotisés, lui avait soufflé:

«  Vous auriez dû mourir, cependant, L'Empereur semble avoir d'autres projets pour vous, vous n'êtes plus vivant mais pas encore mort, vous êtes Sa volonté »

Korê, pour qui l'Empereur n'était qu'une sorte de guerrier ultime, dont l'existence ne s'était jamais imposé à elle, avait été effrayée par la puissance de la foi qui filtrait de ces paroles. Tant de ferveur pour un individu qui n'avait jamais foulé cette planète et pour qui des millions d'hommes et de femmes mourraient, Son nom sur leurs lèvres. En fait, elle avait été ébranlée, le regard des autres serviteurs portait tous une conviction sans faille, et c'est ceci qui l'avait touchée, comment des hommes pouvaient t ils croire en ces valeurs ? Comment pouvaient ils croire en l'indéniable véracité de leur foi ? La jeune femme qui avait tout perdue, avait ressentie une pointe de jalousie mêlée à de l'amertume, elle aurait tellement voulue avoir une telle confiance dans des valeurs, les défendre.

Cette même confiance elle l'avait vue dans les yeux des Kasrkins et de leur capitaine qui les avaient rejoints. Le gradé après un rapide briefing sur la mission dans laquelle ils étaient entraînés involontairement se présenta personnellement aux dix présents.

«  Je m'appelle Erevan, Capitaine Erevan, j'ai servi sur les Lunes Dentelées pendant vingt cinq ans avant d'être promu et de parcourir le système. Je suis toujours fier de me battre contre la vermine au côté de soldat de l'Empereur qui ont vécus des épreuves terribles telles que vous avez dû endurer ... »

Un homme rasé au visage anguleux et aux yeux perçants, rayonnant d'un charisme invincible. Le capitaine les avaient sorti du sobre préfabriqué et les avaient guidés, escortés, vers un site de décollage pour embarquer.

Korê revint au présent, les bourrasques de vent soufflaient de plus en plus fort contre la carlingue de la Valkyrie. Les quatre Kasrkins près des portes relevèrent leur fusils en resserrant les sangles de leur armures, les survivants les imitèrent sans autant de professionnalisme.

L'aéronef sembla se stabiliser, à travers les hublots givrés elle ne voyait que du blanc, puis le régime des moteurs diminua pour ne devenir qu'un faible ronronnement. Les portes arrières s'ouvrirent et une rafale de vent vint gifler les présents.

«  C'est partit ! On reste dans le coin ! Bonne chance les gars ! » Hurla l'un des pilotes.

Les soldats d'élites descendirent les premiers, Korê se leva et suivit Dimitri, lorsqu'elle sortit, un froid mordant la saisit entre les minuscules failles de ses protections. Elle sauta dans la poudreuse, s'enfonçant d'un seul coup jusqu'au cuisse et faillit tomber, heureusement Cidrogen la rééquilibra.

Ils se trouvaient sur une crête neigeuse au milieu du blizzard, une deuxième Valkyrie atterrit avec adresse un peu plus haut, déposant le reste des Kasrkins et le capitaine. Derrière, leur transport redécolla et le bruit couvrit un instant l'hurlement du vent qui faisait doucement vaciller les hommes avant de se noyer dans le brouhaha.

Une petite voix dans son oreille se mit à parler, et elle mit quelques instants avant de comprendre que c'était le capitaine Erevan.

«  Le centre de clonage se trouve un peu plus au sud ouest, déployer vous en file indienne, et restez sur vos gardes ! »

Les soldats s'exécutèrent, imités par les survivants et ils commencèrent à descendre dans la neige qui virevoltait autour d'eux. Elle serra les bras contre son corps devant l'insistance des éléments pour lui prélever peu à peu sa chaleur corporelle. La buée qui s'échappait de ses lèvres entre ouvertes disparaissaient instantanément après avoir passée le filtre de son casque en forme de crâne.

«  Hé Korê, ça va aller ? »

La voix de Cidrogen paraissait venir de bien plus loin que de derrière elle, se redressant pour ne pas afficher sa fatigue et le fait qu'elle commençait à avoir froid, elle répondit :

«  ça peut aller, après une plongée en enfer, on cherche le paradis c'est ça ? »

«  D'après ce que j'ai cru comprendre, c'est là où on va que provient toute cette merde, ils vont faire quelque chose, j'ai entendu '' utiliser les grands moyens '' pour mettre hors service ce truc »

«  Je sais Cidrogen, c'était juste ironique » répliqua t elle.

Son ancien employé ne dit plus rien, sans doute l'avait elle fâché, pas d'importance, pour l'instant elle marchait dans le froid et la neige sur le sommet d'une chaîne de montagne au milieu du continent vers une destination tout aussi dangereuse.

«  Bien, sergent Ïgnelto, vous avez ce qu'il faut j'espère ?

- Assurément » dit le concerné.

Le capitaine Erevan était accroupi, pointant ses jumelles en contrebas pour épier le centre de clonage. Les Kasrkins regroupés autour de lui restaient immobiles, sur leur gardes, surveillants les monts déchiquetés qui se dressaient autour d'eux. A leurs pieds, les survivants s'étaient assis et se serraient les uns contres les autres pour tenter de se réchauffer.

«  Messieurs Dames en avant »

Et sur ses propos Erevan descendit à droite, sous le flanc d'une falaise noir d'ébène d'où tombaient des ruisseaux de neige. Ses hommes le suivirent et Korê se remit une fois de plus debout pour marcher dans les pas de Dimitri. Au moins ils étaient partiellement à l'abri du vent.

«  Wow, C'est gigantesque » souffla Dimitri

Korê regarda par dessus la tête de celui ci et en effet, la structure imposait le respect. Lové au fond d'un vallon, sa forme circulaire semblait déborder d'un talus de béton qui la supportait. Une tour haute de trente mètre pointait depuis le centre à travers les rafales de neiges. La couleur blanc cassé du centre clonage provoquait un effet bizarre au milieu de tout ce blanc immaculé, bien que les murs arrondis montraient des traces noires d'éraflures, une volonté d'effacer cette tache.

«  Par l'Empereur ! C'est vrai que c'est grand » Murmura Cidrogen.

Les soldats d'élites devant eux regardèrent le centre quelques instants sans s'arrêter ni montrer de signe d'un quelconques ébahissement.

Ils se trouvaient sur la face opposé à leur destination et durant une heure, ils durent contourner l'immense vallée, presque gouffre qui les séparait du centre de clonage, en la remontant. Puis après une demi heure de marche, ils arrivèrent enfin en contrebas du bâtiment.

Le capitaine s'engagea alors sur une route recouverte d'une pellicule de neige, assez large pour laisser passer deux camions de face, elle serpentait jusqu'en haut dans de grands virages sinueux. Les Kasrkins se déployèrent de chaque côtés, laissant les rescapés au centre avancer dans l'inquiétude. Plus ils s'approchaient de la structure, plus celle ci devenait menaçante, ajouté à la pente de l'endroit elle donnait l'impression d'écraser véritablement les soldats de l'Impérium.

«  Quelle idée d'avoir construite ça ici » Pensa Korê

Ils parvinrent enfin sur le talus, à une vingtaine de mètres de la grande porte béante dans le flanc du mur, surmontée du sigle du centre de clonage : trois formes alignées, l'une étant un cercle complet, la deuxième la moitié d'un et la troisième un seul tiers. Le vent s'engouffrait par intermittence dans l'entrée, soufflant avec lui des congères de neiges qui rampaient peu à peu sur le sol.

Erevan, sans un mot, continua d'avancer, pénétrant le seuil avec son fusil laser recouvert de sceaux de pureté à hauteur d'épaule, suivit des Kasrkins. Korê n'avait qu'une seule envie, faire demi tour et mettre autant de distance que possible entre elle et ce lieu. Et c'était apparemment le même esprit qui habitait les autres, car aucun n'avait emboîtés le pas aux soldats. Jusqu'à ce que, maudit soit il, Cidrogen ne le fasse, il entra, entraînant tous les autres à sa suite.

L'intérieur était d'un gris métallique, froid, une vaste pièce faisait office de vestibules où gisaient par terre l'ancien mobilier, bureaux, tables, matériels électroniques, tout étaient en pièce.

«  Fermez moi cette porte » Ordonna le capitaine.

Plusieurs hommes partirent pousser sur les battants vitrés dont les bases noyés sous la poudreuse ne cédèrent qu'après un moment d'hésitation. Ils se fermèrent dans un déclic presque agréable, isolant la pièce du vacarme extérieur, les laissant dans un silence étouffé.

Korê, les lèvres pincées, jetait des coups d'oeil nerveux ici et là, sur des traces de semelles rouilles ou sur de vielles douilles. A l'autre bout, une double porte d'acier de sécurité plongée dans la pénombre était seulement distinguable grâce à la lumière du dehors, découpant ainsi le sol et les murs d'ombres vacillantes.

«  Bien Rostov, informez le QG que nous venons d'entrer, Teïtenia rétablissez le courant ! » Erevan se tourna ensuite vers les survivants.

«  Ecoutez moi attentivement, je pensai que je n'aurai pas à le dire. A partir de maintenant, vous appliquez à la lettre chacun de nos ordres, de mes ordres, aucune hésitation comme celle avant d'entrer ne sera tolérée. Cet endroit ne m'inspire guère confiance et si vous voulez avoir une chance de sortir sains et saufs, obéissez ! Compris ? »

Il eût comme réponse des hochements de têtes inquiets, se contentant de cela, il partit examiner la double porte. La rangée de néon clignota faiblement aussi dessus de leurs têtes, puis éclaira la pièce dans sa totalité.

«  Bien joué Teïtenia » Le Kasrkin qui se relevait répondit de la signe de la main.

Erevan continua, l'oreille droite collée contre le métal :

«  J'entends du bruit ... À vos armes ! »

En un éclair, les gardes impériaux mirent en joue la porte, agenouillés ou protégés par des débris. Korê et les autres les imitèrent une fois de plus, se regroupant en petits groupes, leurs armes semblaient mues par un séismes par rapport à ceux de leurs homologues militaires, tellement calmes.

Le Capitaine longea le battant, le regard pétillant, pour s'approcher du panneau d'ouverture dont la protection de verre était brisée. Il arrêta un instant ses doigts sur la commande, et ensuite, d'un geste sec, la releva.

Un claquement sourd résonna dans les murs comme si le mécanisme bandait ses forces après un long moment de repos, puis dans un atroce crissement, la porte coulissa sur ses rails. A peine eut il un espace d'un mètre séparant les deux battants qu'un individu jaillit de l'obscurité pour foncer vers eux dans un hululement funeste. Totalement nu, sa peau était couverte de croûtes craquelées qui glissaient sur ses os tandis qu'il balançait deux masses au dessus de lui.

Korê ne réagit pas à temps, mais déjà un tir millimétré d'un Kasrkin réduisait au silence ce fou. Ce dernier s'écrasa sur ses genoux en lâchant ses armes, sa tête qui n'était plus qu'une plaie de braise dodelina un instant avant que le corps ne l'attire vers le sol dans sa chute.

La jeune femme tremblait encore, tout d'un coup, elle se rendit vraiment compte où elle était, qu'est ce qu'elle faisait. Un frisson la parcourut, l'arme qu'elle tenait émettait une sorte de radiation à la fois fascinante et terrifiante. Cela faisait tellement longtemps, viser pour tuer, dans la mine, cela avait provoquée, un réflexe, maintenant elle savait ce qu'il fallait faire.

La porte finit de s'ouvrir, on ne distinguait toujours rien, quelques soldats d'élites se déplacèrent à pas de loup pour avoir un meilleur angle.

''Déclic''

«  A couvert ! » hurla Ïgneto

Une rafale de balle arrosa le vestibule depuis l'obscurité, éclairant un instant quatre silhouettes rabougries avec des fusils.

Korê entendit un bruit mat à sa gauche à travers ce fracas, le survivants qu'il l'accompagnait libéra une giclée de sang au niveau de son front et tomba à la renverse. Par instinct elle se coucha sous une console éventrée, le moment d'après sa couverture était arrosée par les projectiles. Alors qu'elle se relevait pour riposter, elle s'aperçut que tout leurs assaillants avait été abattus.

Un deuxième survivants était tombé, pourtant loin à l'arrière du vestibule, atteint lui aussi d'une balle dans la tête. Les Kasrkins devant l'inactivité des anciens mineurs choqués déplacèrent les corps contre un mur, les recouvrant de ce qu'ils pouvaient, en l'occurrence des bouts de tissus qui devait appartenir à de la moquette ou à un tapis.

Dimitri se tenait l'avant bras d'où gouttait du sang, il fut approché par un soldat qui lui fit un bandage.

Le blessé maugréait :

«  J'étais derrière ça ! Ces saloperies sont venus me chercher derrière ! »

Les gardes impériaux restèrent de marbre devant cette altercation, se contentant de se rassembler autour d'Erevan devant les cadavres de leur ennemis, aussi abîmés que le premier, avec en plus des scarifications.

«  Et bien, on dirait que c'est moins désert que je ne m'y attendais » déclara le capitaine

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