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[Jeu - Histoire] Franc Croisement (alias la grosse auberge)


Inxi-Huinzi

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J’arrachai un faible gémissement lorsque je serrai fortement le bandage autour de mon bras. J’attrapai l’épingle de ma main gauche, la droite étant occupée à maintenir la pression pour que l’étoffe ne se desserre pas, et accrochai l’ensemble avec. Je vérifiai ensuite qu’il me permettait de bouger librement mon bras et que mon coude puisse se refermer normalement. Je souris presque en repensant à l’une des premières fois où j’avais dû changer seul mes bandages, notamment sur ces blessures-là : je les avais mal faites et, par un heureux hasard, avait été repéré par une de mes anciennes conquêtes qui avait, par mégarde, crié mon nom dans la rue. C’était la raison pour laquelle notre liaison n’avait pas perduré, elle était très gentille mais aussi très innocente et ne voyait le mal nulle part – ce qui la tua quelques jours plus tard, très certainement torturée pour qu’elle me vende – et bien évidemment la prime de ma rançon, vif, à mon plus grand désespoir, venait juste d’être augmenté de quelques centaines de pièces. J’avais eu de la chance ; dans une passe d’arme où j’étais dominé, à quatre miliciens contre un et avec un seul bras valide, une de mes bourses étaient tombées et des mercenaires qui faisaient office de spectateurs ne firent ni une ni deux et accoururent à ma rescousse. Ils me permirent de m’échapper et furent grassement récompensés. A partir de ce jour-là, je fis beaucoup plus attention à cacher mon visage et surtout à bien installer mes bandages.

J’avais fini presque tous mes préparatifs et je pus enfin souffler un peu. Ma santé était déclinante, elle s’amenuisait à chaque instant passé, à chaque nouveau voyage, à chaque nouveau détour. Bientôt, j’en serais peut-être réduit à marcher à quatre pattes ou encore à me traîner sur la paume de mes mains. Que m’arriverait-il prochainement ? Une blessure malencontreuse menant à la gangrène ? Je ne ferais pas de vieux os, je n’y avais jamais été destiné : quand j’étais entré dans l’armée régulière, mon premier supérieur avait très vite remarqué ma fougue et ma hargne. Et il m’avait dis devant tout le monde que je mourais bientôt mais que ce ne serait pas à un âge avancé. Il voulut me punir pour mon insubordination et me demanda de le frapper à mains nues, je le fis mais alors qu’il pensait avoir l’avantage de l’expérience, je lui brisai la nuque. Au lieu d’être exécuté, l’on me donna sa place et je grimpai, ainsi et d’autres manières toutes plus prestigieuses les unes que les autres, rapidement les échelons. Ma vie n’avait été que carnage et cadavres. Je n’avais jamais été promu comme certains pour une bonne idée qui avait sauvé la vie de certains de nos hommes mais toujours pour ma froide cruauté et loyauté. Qu’il s’agît de torturer ou de brûler, de trouver des gens à lyncher ou à empoisonner, j’avais toujours été l’un des meilleurs et je m’en étais contenté.

Mais pourquoi lorsque j’eus moi aussi goûté à l’amertume de la déception et de la solitude, je me fus rangé et j’eus choisi de ne faire couler le sang plus que dans un seul but : venger ma dulcinée et sauver peut-être d’autres vies.

La solitude. Je ne la connaissais que trop bien depuis le temps que je courais pour échapper à un ennemi qui était partout. L’on m’avait tout retiré mais je pouvais encore admirer la beauté sublime et fatidique du soleil disparaissant, passant hors de notre horizon et des nuages se teintant de violets et de pourpres. La nuit tomberait bientôt et la lumière fantomatique de la lune pâle éclairerait nos vies dérisoires mais cependant une avait dû s’éteindre. Une qui comptait pour moi : il était mon principal actionnaire et mon aide le plus précieux. Mais s‘il était mort, peut-être m’avait-t-il vendu ? Il me faudrait fuir et rapidement car ma mission était compromise, une fois de plus. Et les larmes qui coulaient le long de mes joues sales me disaient que ce n’était pas non plus la dernière. J’étouffai un sanglot : quand ?

Edit : 2ème page et dixième messages :skull: !

Modifié par mynyrve
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Dérous se fit approcher au bar par l’un des clients. Celui-ci lui proposa un marché qui ne le surprit guère, surtout à la vue du personnage.

-Range tes pièces, il n’y a pas dans ce village quelqu’un qui aurait besoin de tes services.

Pour les avoir déjà combattus durant les guerres civiles, les assassins, les mercenaires et les voleurs n’étaient pas dignes de confiance. L’aubergiste se promit de prévenir le chef de la milice de tenir à l’œil ce personnage. Pourtant, dans le vacarme environnant, Dérous eut une idée.

-D’ici demain soir, ou après-demain matin, on risque d’avoir besoin de toi par ici et pour être plus précis, moi. Reste dans les parages et je risque d’avoir besoin d’un coup de main de ce genre.

L’homme réunit son tas de pièces et retourna s’asseoir. Le tavernier n’avait pas oublié qu’un groupe de mercenaires rodait dans les environs et que leurs intentions n’étaient pas très claires. S’ils devaient défendre l’endroit, un guerrier expérimenté de plus ne serait pas refus. Le messager soldat étant jeune, il ne serait d’aucun secours surtout que Dérous le soupçonnait de devoir bientôt repartir. Celui-ci était d’ailleurs déjà au lit à l’étage car il avait vu que sa résistance à l’alcool était encore à peaufiner. Ca aurait été un autre client, le militaire à la retraite l’aurait jeté dehors mais il ne voulait pas de mauvais rapports avec son ancien employeur ainsi qu’il avait permis à la recrue de s’allonger un peu. S’il régurgitait sa nuit, Dérous lui ferait de toute manière nettoyer même s’il espérait que le soldat aurait la présence d’esprit d’aller jusqu’à la fenêtre.

Dérous sourit en regardant les villageois fêter une nouvelle nuit de boisson et de débauche. Il n’avait pas beaucoup de moyen mais ils le rentabilisaient en général bien. Demain matin arrivait également une caravane marchande qui resterait quelques heures et où allaient s’échanger des biens de toute nature. Les villageois savaient que cela constituait leur seule paye avant la prochaine venue des chariots et des commerçants. Son établissement était complet et les gens commençaient à s’entasser devant le bar pour être servi. Pétrov et Véroc étaient tous les deux au fourneau car à cette heure de la nuit, il y avait besoin de quatre mains pour préparer la nourriture. Leur serveuse volait entre les tables avec une habilité toute née et servait à ceux qui avaient commandé. Tout était parfaitement habituel.

Milieu de soirée -22h-

@+

-= Inxi =-

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Je descendais les marches, déprimé. Je m’étais rhabillé juste avant, ne pouvant toujours pas me montrer en public. J’avais l’intention de le faire, un jour, après avoir éventré ceux qui le méritaient. Je comptais bien mourir l’épée à la main en emportant le plus d’ennemis possible.

En attendant, j’avais faim et soif et je ne pouvais pas repartir sans acheter quelques provisions. Et j’avais aussi besoin d’une bonne nuit de sommeil, d’un sommeil léger, vu l’agitation qui régnait dans l’auberge, il était possible que certains clients se fassent égorger pendant qu’ils rêvaient et qu’ils soient détroussés. Le patron avait déjà eu un petit aperçu de la profondeur de ma bourse et même s’il paraissait tranquille et honnête, je ne pouvais pas me permettre d’être trop naïf et trop indulgent.

J’arrivais en bas des escaliers ; il y avait beaucoup de monde, certainement les villageois, beaucoup de chopes vides et remplis, de ventres gras sortant de leur pantalon. Je n’aimais pas trop ce genre d’ambiance, trop de bruit, de monde, un homme pouvait tomber raide, une lame dans le dos que personne ne l’aurait remarqué. Cela m’avait déjà profité une fois. Toutes les tables étaient déjà remplies, il ne restait que le comptoir, déjà pourvu d’un certain nombre de fêtards discutant de diverses choses toutes plus inintéressantes les unes que les autres. Je n’aimais pas non plus ce genre de place, il y avait toujours un pauvre idiot, déjà cuit, qui voulait parler et racontait comment il avait écrasé un gros cafard qui traînait sur sa vaisselle une fois. Un m’avait fais le coup, une fois, quand j’en avais eu fini avec mon repas, j’étais sorti et il m’avait suivi. J’avais un chasseur de têtes à mes trousses à cette époque-là, un ancien collègue et ami mais très professionnel, il ne m’aurait pas laissé la vie sauve même s’il l’avait pu, je n’avais que peu de temps et j’avais dû m’en débarrasser. A ce moment-là, j’avais dû fuir mais ce n’était dérangeant qu’à moitié, aujourd’hui, ça l’était autrement plus. Au pire, quand tout le monde regarderait ailleurs, je lui écraserais la tête d’un coup sec sur le bois du comptoir, il se tairait pour un bon moment au moins.

Je m’avançais, personne ne semblait remarquer cette étrange et singulière personne que j’étais. Tant mieux, pensais-je. Je n’étais pas là pour être vu et observé. Je pris le premier tabouret qui se présenta à moi, je le tirai et m’assis. Je restai le plus droit possible quand j’avais derrière moi le mur, je pouvais me courber quelques peu mais là, je préférai tout de même éviter de laisser entrevoir que j’étais armé, ma dague et mon long couteau n’étant déjà que trop visibles.

Je hélai le patron et lui demandai une chope et de quoi manger. Il ne fit qu’acquiescer, il était commerçant après tout, il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait l’intéresser : l’argent. Je regardai autour de moi : entre mon voisin de droite se trouvait de la place pour deux autres personnes et celui de droite, dormait complètement saoul. Je ne l’avais été qu’une seule fois de toute ma vie, c’était le soir où j’avais appris que j’allais être père pour la première fois. J’avais emmené tous mes amis officiers ouvrir des tonneaux de bière et nous les avions bus en compagnie de certains soldats privilégiés et de quelques civils que je connaissais plus ou moins. Nous avions tous finis sur le sol et avions été réveillés le matin venu par notre supérieur, lorsqu’il avait compris la raison de tout ce grabuge, il m’avait félicité puis m’avait donné une mission, pour m’aider à me défouler et hurler ma joie autrement qu’en coûtant de l’argent à l’Empire.

La soirée promettait d’être longue.

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Véroc comptait pour la deuxième fois leur réserve d’alcool. Ils avaient encore douze tonneaux de bière ce qui ferait quelques semaines d’avance. Les marchands arrivaient demain si bien qu’ils pourraient refaire leur stock en cas de nécéssité. Le militaire se gratta la tête qui se décorait de ses premiers cheveux blancs tout en s’appuyant sur la pierre aui trônait au centre de la pièce. Les trois possésseurs de l’auberge auraient pu augmenter leurs réserves si seulement ils avaient pu bouger ce monstre de caillou. Pourtant, à l’effort combiné des trois militaires, de deux chevaux et après avoir creusé autour et mouillé la terre, ils ne réussirent même pas à la faire bouger. Véroc ne comprenait pas pourquoi l’établissement avait été construit ainsi, même lui qui n’était pas architecte voyait l’énormité de la chose et surtout la place qu’ils auraient pu gagner. Pour aller au fond de la réserve, il devait en permanence contourner le rocher et encore il ne parlait pas d’amener les tonneaux jusque là…

Véroc traversa la cuisine et déposa le paquet de sel à côté de Pétrov qui touillait une énorme marmite de patates et de jambon. Ayant déjà mangé, cela ne lui donna pas vraiment faim mais il devait reconnaître que son ami avait un don pour préparer la nourriture. Ne pouvant aider sur cette partie de la préparation et toute la vaiselle ayant été faite, Véroc sortit dans la cour arrière. Immédiatement à sa sortie, il fit face à l’écurie. Elle pouvait accueillir une dizaine d’animaux sachant que leurs trois propres animaux y restaient en permanence, du moins quand ils ne partaient pas leur faire faire de l’exercice. Ca arrivait rarement mais cela pouvait survenir. Le soleil était déjà couché au même titre que les destriers. Véroc ne tarda pas dans le bâtiment de bois ne voulant pas appeurer les animaux. C’était quand même des bêtes de guerre de plus de cinq cents kilos et il ne souhaitait pas qu’elles démolissent leur écurie.

Juste derrière l’écurie, en direction de la sortie du village, il avait construit une petite trape complètement invisible sous un fourré. Elle était également fermée par un mécanisme dont seul lui et ses amis connaissaient l’astuce. Depuis que Pétrov leur avait annoncé l’arrivée d’un groupe de mercenaires, il avait repris du moral. Il aimait sa nouvelle vie mais il n’avait jamais oublié l’odeur des combats et le plaisir que cela lui procurait. A cause de cette folie meurtrière, comme le taquinait Dérous, il avait acquis une réputation de quelqu’un de plutôt violent alors que ce n’était pas le cas. Enfin… Il ne fallait pas le chercher. Ouvrant la trape, Véroc vérifia machinalement son contenu. Une dizaine d’épées entourées de peau de biche, des torches, de l’huile, quatre arbalètes, une dizaine de carquois, des bandages, des anti-douleurs et une bourse pleine de pièce d’or.

Vérifiant que personne ne l’avait vu, il referma le tout en jetant un regard vers la tour de guet. Il semblait que le jeune Derek soit en train de faire son rapport. Juste avant, la forge semblait partiellement allumée et Véroc se demanda où pouvait être le forgeron. Retournant vers la bruyante auberge, le militaire se retroussa les manches pour faire face à un ennemi invulnérable : des paysans morts de faim comme de soif.

23h

@+

-= Inxi =-

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-Range tes pièces, il n’y a pas dans ce village quelqu’un qui aurait besoin de tes services.

-D’ici demain soir, ou après-demain matin, on risque d’avoir besoin de toi par ici et pour être plus précis, moi. Reste dans les parages et je risque d’avoir besoin d’un coup de main de ce genre.

L'est marrant lui, on me paye pour tuer des gens, ou au moins leur faire passer l'envie d'embêter ses commanditaires de manière définitive, pas pour "donner un coup de main".

Le nordique se souvint de ce que lui avait dit autrefois un chevalier bretonnien quelque peu volage avec les principes habituels : "Défenseur de la veuve, si elle est bien foutue, et de l'orphelin, s'il a de quoi payer."

Il se redirigea vers une table, la pièce commençait à se remplir sérieusement.

*******************************

Le bruit, les cris, les odeurs, Vladimir commençait à oublier où il était, ses sensations se mélangeaient, l'univers autour de lui se fondait puis se fracturait en un kaléidoscope complexe.

Puis, comme s'il émergeait d'une eau glacée, il reprit conscience, sans aucune idée du temps qu'il avait passé "ailleurs".

"Bordel de Dieu ! Y a pas à dire, ça coute cher mais ça vaut son prix !" s'exclama tout haut le nordique sans que personne ne lui prête attention.

Il rangea la fiole discrètement. L'atmosphère de l'auberge lui avait donné envie de réveiller l'ancien Vladimir, celui qu'il était encore il y avait quelques années de cela.

Une goutte seulement, et il savait qu'il passerait une bonne soirée.

Certes il y avait aussi un risque pour qu'il se réveille à coté d'une pauvre jeune fille mutilée sans aucun souvenir de sa nuit, mais il était rompu à ce genre de situation et il savait disparaitre rapidement.

Se levant d'un pas plus ou moins (mais plus moins que plus) assuré, il décida de commander une bouteille de l'alcool le plus fort disponible.

Tout en gardant un oeil sur le tavernier en charge de sa commande, il observait une table de jeunes ribaudes qui lui lançaient des regards plein d'intéret et de curiosité.

"Mes chères damoiselles, accepteriez vous à votre tablée fort bien garnie en jolis minois un homme qui cherche désespérément des oreilles attentives à ses récits de voyages au bout du monde, et des gosiers avides de partager la dive bouteille ci présente dans ma main ?"

*Je sens que la nuit va être bien remplie...*

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Je reposais ma chope, enfin vide. C’était seulement ma troisième. Je ne buvais que peu, j’étais patient et je prenais mon temps car de toute façon, j’en avais.

J’en avais eu assez pour réfléchir. Réfléchir sur la disparition de Thief, ce brigand de grands chemins qui m’avait beaucoup aidé. Sans lui, comment allais-je financer la suite de mon voyage et payer les mercenaires ? Je n’étais pas obliger de les payer, je pouvais les arnaquer mais il y avait de nombreux dangers autres qui me guettaient. Il me faudrait trouver quelqu'un d’autre mais qui ? J’avais déjà vu presque tous ceux qui auraient pu m’aider et je ne pouvais pas revenir en arrière, il y avait trop de monde qui avait cédé sous la torture. Arch’enemy, devait être au courant que j’étais sur ces traces. Il le savait, il devait sentir mon souffle saccadé contre son cou moite. Il devait suer en se retournant à chaque fois qu’il tournait le dos au vide, il devait devenir paranoïaque, ne plus dormir. Je l’espérais fortement, c’était la seule chose qui me faisait – qui pouvait – sourire en cet instant.

Non, décidément, j’étais à cours de solutions convenables. Il ne m’en restait aucune. Je soufflai. Allait-il falloir que je gagne de l’argent à la portée de mon bras et la taille de ma lame ? Non, cela signerait mon arrêt de mort. Si je le faisais, je craignais de n’avoir plus assez de forces pour accomplir ma mission.

J’appelai le tavernier, d’un simple signe de la main. Je lui commandais une autre chopine, il me répondit qu’il allait me l’apporter mais juste avant qu’il ne s’en aille, je me levai et l’attrapai par la manche. Il me demanda alors si j’avais besoin de quelque chose d‘autre. Je regrettais finalement mon geste mais ne pouvais me retirer :

- Dites, je cherche un boulot par ces temps où nous avons tous besoin d’une bourse solide. Je peux faire diverses chose comme escorter un convoi de marchandises, virer des clients gênants ou … je peux aussi exécuter un concurrent, mettre le feu à la maison du mari de votre maîtresse, continuais-je en me penchant vers lui pour que personne ne m’entende.

Son visage se crispa, peut-être était-ce à cause de l’odeur. Elle persistait malgré la bonne décennie depuis laquelle je la traînais. Combien de fois avais-je vu des prostituées partir sans demander leur argent car elle les indisposait. Et cela avait même gêné ma femme au début. La vision des chairs calcinées, nues, sans peau ne l’avait guère ennuyé, cela avait été un petit peu dur les premières semaines lorsqu’elle posait le regard sur cette cicatrice, lorsqu’elle caressait mon visage mutilé. Mais c’était passé, avec le temps, elle avait vu au-delà, au travers, je n’étais pas juste un visage détruit, j’étais son mari. J’étais celui qui veillait sur elle mais l’odeur n’avait jamais quitté sa place, elle était resté, toujours, immuable. Et si je la sentais à peine c’était seulement parce que depuis peut-être même vingt longues années, elle était toujours avec moi.

J’attendis sa réponse :

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Dérous se dégagea diplomatiquement de l’homme comme il l’avait déjà fait de nombreuses fois avec des paysans ivres. L’homme se parait d’une atroce cicatrice mais ; en ayant vu des pires dans sa carrière de soldat, ce ne fit pas ce qui le fit grimacer. La première chose fut cette odeur morbide qui lui collait à la peau tandis que la seconde était cette requête qu’on lui présentait pour la deuxième fois de la soirée. Ces deux là pouvaient apporter autant de problème que de solution. Le village n’avait pas besoin de tueurs, cela risquait d’être trop dangereux pour un lieu qui se voulait pacifique.

Dérous lui répondit de la même manière qu’au précédent. Il lui dit de rester dans les environs car ils risquaient d’avoir besoin de plus de lames par ici d’ici quelques temps. Le premier était désormais en train de dévisager sans retenue un groupe de filles du coin qui ne boudait pas leur plaisir devant le regard de cet inconnu. Même si l’autre était moins beau, Dérous espérait qu’il se trouverait une gentille activité qui lui ferait oublier ses pulsions. L’homme se rassit et le militaire retourna derrière son comptoir pour servir une bière qu’apporterait la serveuse. Il fut soudain songeur, après le calme de leur installation et de ces derniers temps, voilà que tout se mettait mystérieusement en branle d’un seul coup.

Court passage donc si personne a quoi dire, on passe a l'aube, une heure avant l'arrivée de la caravane. Veille du jour ou les mercenaires seront dans le coin. Ce jeu s'arrètera au jour 6 puis on relancera un truc du début voir si d'autres gens veulent jouer.

@+

-= Inxi =-

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J’étais remonté quelques minutes auparavant. J’avais assez bu et je savais m’arrêter, je ne pouvais pas faire de faux-pas, je n’en avais jamais fais ou presque, notamment sur ce genre de futilité. J’avais mangé, bu, je m’étais renseigné, il ne me restait plus rien à faire et je n’allais très certainement pas « causer » avec ces rustres ou courtiser une jeune paysanne. Je laissais toujours le sale boulot aux autres, parfois même à mes adversaires. Le grand nordique que j’avais croisé durant la journée faisait partie de ses idiots inconscients, ce serait lui qui se ferait détrousser et égorger au petit matin mais pas moi. Je n’étais pas un adepte de la vanité qui était un défaut trop contraignant à mon goût mais je savais reconnaître mes avantages et mes handicaps : la prudence fut autrefois dans les deux paniers, elle n’était aujourd’hui plus que dans le premier.

L’aubergiste m’avait gentiment renvoyé et m’avait proposé de rester. Il y aurait du grabuge et des cadavres ou il devait le penser. Il n’avait pas peur, c’était un vétéran, il avait dû voir pire, quelqu'un que j’aurais pu apprécier si je n’avais pas été menacé par les ténèbres environnantes.

Je m’étais débarrassé de mes habits et m’étais étendu sur le lit. Il était assez douillet, peut-être le meilleur depuis des mois ou des années, je n’avais guère plus d’idées sur le confort depuis quelques temps. J’étouffai un rire à cette pensée comique. Dormir, c’était ce que je ne voulais pas mais je ne pouvais m’en empêcher, c’était naturel et obligatoire. Je ne pouvais, à mon plus grand désespoir, m’en passer. Mes paupières se fermaient d’elles-mêmes. Tout était en place : une dague sous l’oreiller, une sur la table juste à côté de moi, une chaise bloquant la porte et la fenêtre, grinçant comme si l‘on égorgeait un porc, était sûre elle aussi.

Je respirai lentement. Un pré, un champ de blé, les épis craquaient sous chacun de nos pas, légers comme la pluie et vifs comme la brise qui battaient nos épaules. La fille qui tenait ma main rit, elle est sublime, ses longs cheveux bruns tombent sur ses épaules, trempés. Elle semble heureuse. Ma respiration ralentit, la fluctuation de mes pensées aussi, tout se radoucit, mon pied droit oscille, tapant comme pour rappeler un vieux poème. Je lui récite ce poème, elle est émue et se penche sur moi pour m’enlacer. Nous sommes allongés sous la pluie battante dans un champ, l’on ne devrait pas être ici mais nous y sommes et nous ne comptons pas en bouger jusqu’au lendemain ; cela fait une année entière qu’elle m’attend et je compte bien ne plus jamais la faire attendre, j’ai eu une promotion, je vais l’emmener avec moi et nous nous marierons et alors, seule la mort pourra nous séparer, mais elle ne le ferait pas, pas avant que nous soyons des vieillards.

Mon pied ne bouge plus, est-il encore là ? Ma respiration aussi, et il fait noir, c’est fini, je n’ais plus à m’inquiéter, seulement à me cacher avec les fantômes du passés.

La fille à mes côtés s’appelle Erinn, nous nous connaissons depuis presque toujours. Curieusement, nous sommes nés la même nuit, peut-être était-ce parce qu’au l’autre bout du monde une grande bataille avait eu lieu ? Nous avons grandi ensemble et cette nuit, nous nous étions enfin unis. Je l’emmènerais bientôt, nous partirons et ensemble, nous le resterons pour l’éternité. La fille qui dort, sa tête sur mon épaule, est la seule qui ait jamais voulue m’approcher et elle était la seule à être restée durant toutes ces années avec moi, tous mes amis m’ayant quitté lorsque j’avais découvert mon seul talent en tuant un bœuf réticent qui avait assommé et écrasé un autre villageois. Elle est belle et le restera à jamais, elle est mienne et ce à jamais. La femme qui tient dans mes bras est toujours belle mais ce n’est plus l’eau qui mouille ses cheveux : c’est du sang, le sang, il coule de plusieurs plaies, plaies graves, il y en a de partout. Ses yeux écarquillés et apeurés me fixent, ils me faisaient fondre, autrefois j’adorais les regarder. Mais là, pourquoi m’accusaient-ils, je ne le voulais, pourquoi ce sang ?

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Derek était perché dans la tour depuis déjà deux heures. Pour quelqu'un de son âge, seize ans, c'était plutôt quelque chose d'assez inhabituel. Lui avait décidé qu'il en serait autrement. Ses parents étaient venus s'installer ici pour ouvrir une entreprise de messages, ils passaient le plus clair de son temps seul. Le soir où ils avaient annoncé officiellement annoncé qu'il s'engageait dans l'armée, ses parents avaient acquiescé sans même un regard. Depuis ce jour là, il passait le plus de temps possible avec son supérieur pour essayer de le contenter ce qui était plutôt facile car sa mission était simple : surveiller et annoncer. A l'heure à laquelle il avait commencé son service, c'était futile car il faisait encore trop nuit et le brouillard matinal voilait toujours tout. Mais il aimait être là, il appelait ça "rigueur professionnelle". Derek espérait ainsi que Patos commencerait ainsi à lui faire suivre l'entraînement de la milice ce qui serait déjà incroyable pour lui.

Venant de l'intérieur des terres s'éleva une faible lumière. Derek sourit, il savait ce que c'était, on l'avait prévenu de l'arrivée de la caravane. Il avait encore le temps d'aller prévenir son supérieur car ils ne seraient là que dans une demi-heure. En attendant, il sondait l'exact opposé où une bande de mercenaires se rapprochait de chez eux chaque jour. Laissant son imagination infantile prendre le dessus, il s'imagina leur motivation et des scénarios dont il devint rapidement le héros.

La caravane est là

@+

-= Inxi =-

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"T'inquiète pas maman je descends, j'ai promis à papa de l'aider ce matin à déplacer l'arbre de la cour qui est tombe durant la tempête ! Après j'irai voir Emile donc ne m'attendez pas pour le..." Maman?

Mais je faisais quoi moi ici ? C'était quoi tout ces tissus ces teintures ? Ce n’était pas mon lit ça. Et mes livres ?

Ah oui, le bal, Elena, la hache, la fuite, la caravane.

Il allait falloir que j'oublie tout ça maman, papa, Emile et surtout Elena...

Je descendis du chariot du marchand qui avait bien voulu me prendre hier en échange de la promesse de décharger sa marchandise à la prochaine ville. On pouvait pas vraiment dire que c'était une ville, le mot village conviendrait même pas a ce ... je n'avais pas de mot pour le décrire il aurait fallu que je cherche dans un dictionnaire, mais au vu de ma situation actuelle, juste dix-sept ans avec quasiment aucune monnaie sonnante et trébuchante dans les poches, fuyard et sans abri, le livre je n’allais pas tout de suite le consulter. Le marchand n'étant pas là je décidai de revenir dans la matinée pour tenir ma promesse. Je me dirigeai vers l'auberge pour aller me remplir la panse. Cela faisait quand même deux jours que j'avais rien mangé à part ces racines prises hier juste avant de rencontrer la caravane.

Heureusement qu'elle m'était tombée dessus parce que sinon en ce moment mon corps ou ce qu'il en resterait serai bien au chaud dans le ventre d'un loup ou d'un quelconque carnivore de la région et mes os dans le nez d'un chamane gobelin qui penserait que ca impressionnerait ses amis peaux-vertes.

Mais qu'est ce qui m'avait pris de le tuer ? Je devais vraiment être mal. Rien que d'y penser j'en ai encore des frissons mais bizarrement j'avais aimé le moment où la hache s'était abattue sur lui et que j'avais vu mourir la dernière étincelle de vie dans ses yeux.

Bon fallait que j'arrête de penser à cette nuit ce n’est pas avec ces pensées que j'allais pouvoir manger...

J’entrai donc dans l'auberge en me demandant subitement si il n'y avait pas une limite d'âge parce que sinon j'étais mal avec ma carrure d'hobbit. Je saluai le tenancier qui me rendit mon salut d'un bref hochement de tète et ne m'ayant pas interpellé pour me dire de sortir je partis dans la deuxième salle qui semblait la plus vide. La taverne était moyennement pleine et la plupart des clients devaient être des marchands ou des gardes de la caravane. Malheureusement m'étant endormi rapidement âpres que celle ci me soit tombée dessus je ne connaissais aucun des autres clients.

Envisageant une table de libre dans le fond de la salle je m'assis dos au mur en déposant la hachette qui pendait à ma ceinture sur la chaise à côté de moi. Elle était encore rouge du sang de ce débile de Tancrede. Il aurait fallu que je la lave mais c'était la première fois de ma vie que j'avais une arme à moi et non pas un des outils de papa et je ne savais même pas que le sang pouvait la faire rouiller, je trouvais que ca faisait guerrier et j'aimais ca malgré le fait que j'en avais pas la carrure.

J'attendis quelques instants le temps que la serveuse, plutôt jolie par ailleurs, finisse de prendre les commandes des autres clients se dirige vers moi avec un sourire engageant et me demandant

"Vous désirez?"

Et moi du haut de mes dix-sept ans m'entendre lui répondre :

"Vous avez du lait de chèvre?"

Modifié par Inxi-Huinzi
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Dérous sortit de la cuisine après avoir motivé son compagnon. Il n’était pas parti se coucher très tard hier car il savait que la caravane marchande arrivait et qu’il allait falloir s’activer. Déjà, cela signifiait qu’ils allaient devoir assurer un service élevé toute la journée car les transactions se concluant, les personnes pouvaient arriver à n’importe quelle heure quand ils ne discutaient par directement ici. Véroc négociait d’ailleurs en ce moment même pour leurs propres fournitures et celles qu’ils avaient acheté lors des foires précédentes dans le but de les revendre plus tard. Cela leur fournissait un petit complément de revenu non négligeable. Il était à peine deux heures plus tard que l’aube que déjà on entrait et repartait de son établissement.

Un jeune homme entra d’ailleurs mais, supposant qu’il était le fils d’un marchand, il le laissa passer. Au final, il ne commanda qu’un lait de chèvre si bien que Dérous n’avait aucune objection à ce qu’il reste là. Il semblait plutôt calme. Le tavernier aurait bien aimé aller voir ce que les charrettes contenaient. Il avait cassé chez lui un miroir qui ornait son entrée et il aurait aimé voir si quelqu’un avait une offre à lui faire. De plus, il aimait farfouiller et trouver un objet insolite à ajouter à sa collection. Il devrait pourtant prendre son mal en patience et aller voir plus tard même si les bonnes affaires seraient sûrement déjà parties. Il comptait sur Véroc pour acheter tout ce dont ils auraient besoin d’ici le prochain ravitaillement. De dernière minute, ils avaient décidé de rajouter quelques pièces de matériel utile en cas de problème et de siège. Juste assez pour renforcer un peu plus la taverne en cas de mauvaises intentions des mercenaires.

Dérous devait admettre qu’il ne dormait pas bien à l’idée de cette bande se rapprochant. Il n’avait plus de nouvelle car le soldat était reparti hier et ce n’était pas Patos qui allait lui en fournir directement. L’aubergiste savait qu’il n’aurait même pas dû être au courant. Alors qu’une nouvelle vague de clients entrait dans la place, Dérous retourna dans la cuisine encourager son ami à accélérer l’allure.

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-= Inxi, il est 9h !! =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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La serveuse m'ayant apporté mon pichet de lait de chèvre je pus tranquillement méditer sur le comment de ma présence en ce lieu. Tout avait commencé avec la fête du frêne qui marquait le passage des jeunes garçons à l'âge adulte. La fête des cygnes marquant celui des filles qui entrait dans l'âge adulte un an avant pour une obscure raison que les adultes appelaient maturité. Je me rappelle encore de mon ami Émile qui me disait au début de cette funeste journée.

"Je sens que cette fête va être différente des autres."

En effet elle a été différente des autres. Mon dépucelage, un meurtre et une fuite je ne suis pas sûr que j'aurais pu imaginer ce scénario au début du jour. Elle avait beaucoup de raisons d''être spéciale. Entre autres j'étais enfin majeur, Émile aussi par la même occasion selon les critères de mon village. Donc un métier, donc ma première paye, donc de l'argent à dépenser. Evinburg n'était pas un village très grand, une bourgade de cinq cents âmes tout au plus. Mais son auberge était réputée pour ses nombreuses bières et Émile m'avait mis au défi de toutes les goûter. Pari que j'ai gagné mais qui a par là provoqué des actes quelques peu inconsidérés par la suite...

Une fois les cérémonies habituelles terminées auxquelles seuls les anciens du village s'intéressaient, virent les réjouissances. Étant majeur, je fus assis avec les autres jeunes de ma génération avec comme de coutume les filles en face de nous. N'étant pas ce qu'on appelle communément une grande gueule je n'étais pas là pour impressionner la galerie. J'envisageai le banquet comme les prémices de la soirée a venir. J'étais la plus pour passer un bon moment avec mes amis tout en profitant de la vue sur Elena.

A ce moment la survint le marchand qui m'interpella pour que je vienne l'aider a décharger. Fidèle à ma parole, je sortis de ma rêverie et me hâta de le rejoindre en reprenant ma hachette.

Le marchand me fit d'ailleurs penser à un problème plus immédiat que celui de mes remords: mon manque d'argent.

Modifié par Inxi-Huinzi
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Ah, la caravane, quel endroit agréable avec c'est apothicaires, c'est joailliers, c'est jongleurs et bardes itinérant... Waka avait su se faire accepter en t'en que barde et allé de taverne en taverne pour raconter des histoires de marin de son ancienne vie. Il marcha en renversant un vendeur de talisman de sigmar et se dirigea vers la taverne. Il fit claqué la porte et se alla vers le contoire, il commanda un Rhum sur l'ardoise du grand nordique qu'il avait vu et prit une table. Pendant que le snot perché sur son épaule crié des obscénités il répéta l'histoire qu'il allé raconterai se soir.

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Le jour était là mais depuis combien de temps ? Je n’en savais plus rien, je n’avais pas pu dormir. J’avais profité de la pénombre pour me reposer et j’étais moins fatigué que la veille mais je n’avais pas pu entrer dans cet état si apaisant qu’était le sommeil. Je ne l’aimais pas particulièrement, en vérité, c’était comme l’alcool : il n’y avait que depuis ma fuite et mes nombreuses années de vagabondages que je l’appréciais. Cela me ralentissait toujours mais avant, j’avais autre chose à faire, toujours, j’avais été quelqu'un de très occupé, seulement maintenant, même si je devais me hâter de finir ma lutte et d’assouvir ma vengeance, il ne me fallait surtout pas me dépêcher, c’était proscris.

Il y avait du bruit dans la ruelle. Mais je ne sortirais pas, c’était trop dangereux, une fois encore …

Je m’étendais sur mon lit, ramenais mes genoux vers le reste de mon corps, bougeais, roulais. C’était les aléas d’une telle vie : l’on ne pouvait rien faire et lorsqu’on restait au même endroit plus d’une journée, il fallait être prêt à partir et rester, immuable. Je soufflais, agacé et irrité.

Le temps était passé lentement et sûrement, telle ma dernière heure, à chaque fois, à chaque cycle. J’avais rêvé, éveillé, de sang et de mort, comme toujours. Je n’en pouvais plus, mon corps et mon esprit étaient brisés, j’étais faible et vulnérable et j’étais seul. Je me levai, résigné, peut-être pour la première fois. Je me jetai sur mes fourreaux et en sortis ma lame. Allais-je faire un geste malheureux ? Il n’était possible qu’une seule réponse : Oui !

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Isaac suivait la caravane de marchands depuis bientôt une semaine. En tant qu'ancien maréchal ferrant, il profitait aujourd'hui de sa nouvelle "fonction" de mercenaire pour de temps à autres, renouer avec son premier métier. Il avait profité de l'arrière du chariot du bijoutier, qui l'avait engagé, pour pouvoir dormir une heure ou deux. Il s'était réveillé peu avant d'arriver au village.

Une fois les quelques miles qui le séparaient du bourg écoulaient, le convoie s'arrêta sur la place centrale de celui-ci, Isaac aida son employeur à mettre sur pied son stand et en profita pour ressortir son vieux sac en toile de jute dans lequel il conservait les outils qui lui permettaient de ferrer les chevaux et les quelques effets personnels qu'il avait pu emporter avec lui.

Ce métier, il l'avait exercé pendant près de dix ans dans son village natal d'Agua Morti.

Ce métier, il l'aimait.

Ce métier, c'était toute sa vie.

Mais aujourd'hui, quand il repense à ce qui lui a fait renoncer à sa passion, un seul mot lui vient à l'idée ... tuer !

- SKIL -

Modifié par Skilboss
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Patos était posté sur la route dans son costume impeccablement nettoyé. C’était un exercice plutôt facile à réaliser puisqu’il n’avait que rarement l’occasion de le salir. Derek l’avait réveillé une demi-heure auparavant mais cela n’avait pas été la peine car, réglé comme un métronome, il s’était réveillé naturellement aux aurores. La caravane, ou tout du moins sa poussière, fut visible assez rapidement. Elle serpentait entre les arbres et Patos compta au moins une quarantaine de véhicules précédée d’animaux attachés les uns aux autres.

Les engins étaient tous différents les uns des autres. Il y avait des bâches, des à ciel ouvert, des gros comme des plus petits, certains avaient quatre roues tandis que d’autres que deux et certains étaient comme des grosses boites qu’on tirait farouchement. Un cortège de trois cavaliers s’extirpa de la masse de marchands et de voyageurs pour se diriger vers lui. Ils s’arrêtèrent à quelques mètres de lui et lui firent le salut martial, l’air réjoui. Patos ne répondit pas, ils n’étaient pas militaires, ils ne méritaient pas cet honneur. Il leur rendit néanmoins leurs sourires.

-Alors quoi de neuf ? Lança-t-il rituellement.

-Rien qui ne peut pas attendre une bonne chopine ! Rétorqua le rondouillard du lot. Par contre, un orc chevauche avec nous.

Patos tiqua.

-Un esclave ?

-Non, un apothicaire ! Il a sauvé l’un des nôtres d’une fichue maladie ! Il semble différent et il ne cherche pas de grabuge.

Comme si cette histoire de mercenaires n’était pas assez, pensa-t-il.

- Envoyez-le-moi au poste ! Ordonna Patos en faisant demi-tour.

Le bruit des chevaux indiqua que le groupe s’était éloigné et Patos partit attendre sur la chaise de son bureau une vingtaine de minutes avant que l’individu ne se présente. Patos se releva et se rendit compte qu’il n’était guère de taille physiquement avec la créature. Pourtant il était plutôt petit et caché sous les tatouages. Au moins pour ses bras. A son épaule, était juché un snotling qui mourait d’envie de parler et qui pourtant, se contentait de gesticuler comprenant que la situation n’était pas à la plaisanterie. L’individu portait un pagne et pas de doute que celui-ci était sauvage. Peut-être un shaman d’après les dires des marchands.

-Je ne passerai pas par quatre chemins, fit le soldat, au moins pas de travers, tu en subiras les frais. On m’a dit que tu t’y connaissais en plantes, va voir l’apothicaire, il aurait peut-être besoin d’un coup de main.

L’orc hocha la tête et partit. Patos pensait l’avoir convaincu mais il se rendit vite compte qu’il ne lui avait pas dit où se trouvait le bâtiment. Il soupira et se décida d’aller prévenir sa milice ainsi que les aubergistes d’une éventuelle menace de l’individu. Quelqu'un allait devoir le garder à l'œil. Tant pour sa sécurité que pour celle des xénophobes villageois.

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-= Inxi =-

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Durant tout le temps que je déchargeai son chariot mon manque d’argent me tortura l’esprit. Voulant penser à autre chose mes pensées dérivèrent sur les derniers jours. Finalement je préférai revenir à mon problème d’argent qui me paraissait moins sinistre. J’aidai donc mon marchand à décharger ses précieux tissus et autres textiles en essayant de trouver une solution. Celui ci sûrement de bonne humeur en prévision des bénéfices qu’il allait effectuer me donna quelques pièces pour que je puisse vivre.

Au moment où je me dirigeai de nouveau vers l’auberge, il m’interpella en me disant :

« Si jamais tu as besoin d’argent j’aurais sûrement d’autres boulots pour lesquels tu pourras m'aider. »

Je m’empressai d’acquiescer et rentra à l’auberge tout folichon et faillit percuter un des gardes de la caravane. Celui ci me lança un regard lourd de mépris mais heureusement pour moi passa sa route.

Je m’installai et commandai cette fois ci une bière blonde puisque c’étaient celles que buvaient mon père avant que je m’enfuie. Je me sentis moins que lors de ma première venue en regardant autour de moi. Cela était du à ma bourse ou à mon ventre tout deux remplis.

En sirotant tranquillement je me mis à m’imaginer quelle était l’histoire des autres personnes dans la salle. Mais fatalement je revenais à la mienne…

Modifié par Inxi-Huinzi
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Je sortis de ma chambre, je fermai la porte et tournai deux tours à la serrure. Une fois de plus. J’avais encore étais pitoyable, combien de fois avais-je tenté de m’ouvrir le ventre avec mon épée et plus que tout encore : combien de fois avais-je renoncé, craignant de mourir ainsi. Et puis … c’est ainsi qu’elle était morte. Je lui avais enfoncé une dague dans le ventre, je l’avais tuée, c’était moi qui avait tenu sa main se crispant sous la douleur et la surprise. J’avais épongé le sang sur son front une fois mon ire effacée, je l’avais supplié de me pardonner, moi pas lui, je ne l’avais que tuée quant à lui, il l’avait assassinée, il m’avait forcé à le faire en me manipulant d’une manière effroyablement ignoble.

Pris d’un malaise, je m’affalai et tombai sur le sol. Je me retins à la poignée de ma porte et m’y agrippai fermement. Je soufflai lentement, mon esprit aspiré vers les ténèbres luttant. Que m’arrivait-il ? C’était la première fois que cela m’arrivait. Toutes ces blessures avaient-elles enfin affectées une autre partie de moi que mon corps ? C’était complètement fou. Et moi qui voulais me suicider, il ne devait pas même me rester une année. Il ne me resterait plus qu’un seul solstice d’été, plus qu’une seule saison où les nuits seraient plus longues et plus puissantes que le jour. Je m’adossais le plus confortablement possible à la porte malgré mes deux fourreaux. J’avais depuis un moment abandonné la raison mais mes pensées m’étaient restées fidèles ; physiquement, j’étais mal en point mais j’avais toujours gardé une certaine lucidité pour pouvoir avancer, que me resterait-il si je m’abandonnais moi-même ? C’était la fin de mon aventure, c’était ma fin, je savais que ce voyage serait le dernier avant même de le commencer mais j’avais espéré mettre toutes les chances de mon côté, il me faudrait peut-être agir seul. Grand diable ! Je divaguais. Je tenais à peine debout et je voulais tuer un compte, quelqu'un de haut placé dans la hiérarchie avec pour le protéger des centaines d’hommes et savant se servir d’une arme mieux que j’aurais pu la dresser devant moi ? Folie !

Je n’avais plus ni courage ni force. J’allais descendre, manger et voir s’il n’y avait pas quelques pièces à ramasser puis je partirais, loin, très loin d’ici, vers le rebord des falaises que je longeai depuis maintenant trop longtemps en jouant avec la gravité et d’autres forces me dépassant largement. J’allais tuer et périr, c’était ma destinée et j’en avais envie.

Je rabattis mon capuchon sur ma tête et me relevai. Je retapai un peu mes habits et continuai mon chemin : je ne pouvais plus qu’avancer et je souhaitais à quiconque de ne pas croiser mon regard.

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Mr Simon, le bijoutier, m’avait accordé un bout de son étal afin que je puisse y déposer mes outils.

Le jour s’était désormais levé depuis un bon moment, et la légère bise matinale avait laissé place à quelque rayons de soleil, qui s’en allaient ça et là, au rythme du passage des nuages.

Tous les marchands étaient enfin installés, et leur stand bâchés, offraient quelques couleurs joviales dont le village avait grand besoin.

Effectivement, ce n’était pas la bourgade la plus gaie et la plus accueillante que je croisai depuis bien des jours. Les habitants étaient distants, seul quelques un d’entre eux se risquaient à venir voir de plus près les marchandises que la caravane leur avait amenées. Les rues étaient désertes, la quasi-totalité des volets était fermés, même le cloché de l’église paraissait triste.

Soudain, Mr Simon me tira de mes idées noires en s’adressant à moi :

- Isaac, nos chemins vont bientôt se séparer, me dit-il sur un ton quelque peu désolé.

Demain la caravane passera près du village dans lequel m’attend ma famille. Plus besoin de protection donc.

- Très bien, lui répondis-je, si cela ne vous embête pas, je resterai ici.

- Tu ne m’accompagnes pas jusqu’à la prochaine ville ? rétorqua t-il d’un ton étonné.

- Non monsieur, je sens que ce village aura besoin de moi dans les jours à venir. Puis c’est un bourg idéal pour s’y installer à son compte.

- Que veux-tu dire Isaac ? L’étonnement se lit dans le regard de mon employeur.

- Le métier que j’exerçai autrefois me manque, et le village dans lequel nous nous trouvons offre un cadre idéal pour l’accomplir. C’est un carrefour de commerce, je pense que de nombreux cavaliers, et surtout leurs montures, seraient contentes d’y trouver « chaussures » à leur pied lors de leurs passage.

En réalité, il s’agissait plus d’une excuse pour ne pas aller plus loin, qu’une réelle conviction de renouer avec mon passé.

Et puisque les clients se faisaient rares, je décidai d’aller à la rencontre des personnes importantes à la vie du bourg. Je remballai mes affaires et pris congés auprès de Mr Simon. Il était déçu, cela se lisait parfaitement sur son visage, mais il était temps de couper court à notre escapade, j’avais besoin d’autre chose. Il m’avait payé ce qu’il me devait, et je le saluai d’un grand signe de main, me dirigeant vers l’auberge du village.

Sur mon passage je croisai l’orque qui nous avait accompagné pendant notre périple et qui avait su se faire accepter des autres malgré sa différence, il sortait du poste de garde.

Le pauvre, pensai-je, pour lui la galère ne faisait que commencer.

C’était un apothicaire je crois, un ancien chaman, il bidouillait les racines, les plantes, bref, son truc c’était le jardinage. Il était toujours accompagné d’une bestiole verte sur l’épaule, mais bon, il n’était pas méchant pour trois sous, alors autant le laisser vaquer à ses occupations.

Je décidai donc de m’adresser au chef de la garnison, il m’en apprendrait certainement plus sur la vie des habitants du coin.

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La pièce était vide, enfin par rapport à la soirée du jour d’avant. Il y avait toujours quelques personnes, c’était la cantine du coin dans un sens. Ca me rappelait l’armée, c’était le genre d’endroit dans lequel je ne mettais les pieds que pour venir chercher mes hommes ou ceux d’autres officiers et montrer ce qu’il en retournait de se saouler durant le service. Toujours les mêmes soldats et toujours les mêmes civils, entre les commerçants d’en face et les clodos de la rue d’à côté, ce genre d’endroit quand il n’était pas plein était toujours tout de même rempli. Ici, il devait en être de même mais en plus et plus petit. J’avais en campagne vu ce genre de tavernes plusieurs fois, étant officier de haut grade, j’y créchais et mangeais. C’était paisible, un vieillard ou deux, un jeune, le tavernier, la même serveuse : c’était paisible. Et je n’aimais pas ça, j’adorais quand tout remuais, j’aimais le sang et l’action, ma vie n’étant faite que de ça, oui, j’étais un homme d’action, un être de batailles, un sanguinaire. Je n’étais pas là pour réfléchir pendant des heures sur une solution qui ferait perdre plus de temps et d’hommes sur la durée, j’étais là pour gagner, pour être le meilleur. J’avais toujours mené d’une poigne de fer mes hommes et les avais conduis sur divers champs de batailles sans jamais défaillir ; une technique simple : rentrer dans le gars de l’adversaire, mes tactiques étaient simples, rapides et efficaces. C’est comme lors d’un duel à l’épée, l’on ne réfléchis pas : on frappe au bon endroit, au bon moment et l’on vainc ! L’infanterie devant, les archers derrières, la cavalerie sur les flancs s’il y en a et les machines de guerres pilonnant pour les grosses batailles, pour les embuscades, juste de la patience et de la rigueur et pour un petit assaut sur un village ou quelque chose du même genre, juste tout flamber. Et j’avais ainsi fais un sans fautes, c’était rare de telles carrières avec un aussi étonnant palmarès mais c’était normal, les autres étaient narcissiques et voulaient utiliser les méthodes dites avancées : rester derrière une table à fixer une carte en fumant un gros cigare. Mais je n’étais pas narcissique et je n’aimais que l’odeur du sang et de la mort.

Sous ma capuche, je souris à cette idée. En vérité, une seule défaite était venue entacher ma série de victoires écrasantes mais elle fut perdue d’avance lorsque nos adversaires se retrouvèrent au moins six fois plus nombreux et que la plaine que nous devions défendre était indéfendable. Je dus moi-même sonner la retraite, seule action que je n’avais jamais autorisée même lorsque la bataille était finie et que nous allions être massacrés. Mais j’avais survécu et je voulais une revanche – et tuer les salopards qui nous avaient envoyés à la mort –, je ne pus le faire moi-même car ils furent pendus lorsque je revins de la seconde offensive.

Je passais le comptoir, l’aubergiste me regarda passer sans broncher, cela me fit penser que je devrais le payer bientôt. J’avais de quoi mais pour combien de temps ? Je dépassais l’enfant il était assis sur un tabouret en train de boire un breuvage laiteux et très certainement écœurant puis me retournai, j’étais ici pour gagner de l’argent, il fallait que je sache dans combien de temps le tavernier aurait besoin de mes services.

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Dérous se détendit lorsque l’orc monta directement dans sa chambre. Il n’avait pas montré de signes d’hostilités et s’étaient montrés coopératifs, même quand le grand silence s’était abattu dans l’auberge quand la créature y était entrée. Dérous aurait pu le tuer sur l’instant mais Patos l’avait prévenu que ce monstre semblait inoffensif. Pourtant, l’aubergiste n’allait pas se gêner pour le tenir à l’œil. Il avait deux courtes épées cachées dans son bar et savait où frapper pour tuer le plus coriace des ennemis. Dérous n’était pas motivés à l’idée qu’une de ces bêtes vive sous son toit mais l’or que l’orc avait donné, sûrement gagné auprès des marchands, aurait payé le séjour d’un bataillon de l’armée.

Sa petite créature perchée sur l’épaule, il disparut lorsqu’un des étrangers revint l’aborder. Il semblait plus perdu que la première fois qu’il l’avait vu et il signalerait son comportement au chef de la milice. Ils n’avaient pas besoin d’un tueur ces temps-ci. Si un séjour en prison pouvait calmer, il n’hésiterait pas à inventer une histoire de bagarres pour le faire jeter au trou.

-Quand avez-vous dit que vous aurez besoin de moi ?

L’aubergiste aurait aimé répondre que le mieux pour eux tous soit qu’il n’ait jamais besoin de lui mais la vérité est que pour l’instant, la prudence était de mise.

-Patos, le chef de la milice, m’avertira. Normalement, demain dans la journée, le soir tout au plus.

Patos regardait distraitement une carte sur son mur en se demandant si d’avoir laissé l’orc en liberté était une bonne idée. Un homme entra dans le baraquement coupant court à ses suppositions. C’était un gaillard assez trapu et qui était légèrement plus grand que lui. Ses mains étaient calleuses et il devait être un artisan ou du moins quelqu’un qui savait travailler avec ses mains. Il était étrangement vêtu mais ici, tous l’étaient plus ou moins.

-J’aurais besoin d’informations sur le village ! Demanda directement l’homme.

-Pour ? L’interrogea suspicieusement le militaire.

-J’aimerais rester quelques temps dans les parages, je suis maréchal-ferrant.

Patos était satisfait. Le vieux du village en charge de l’écurie n’avait personne à qui léguer ses biens. Ca pouvait être une aubaine pour ce village carrefour de l’Empire.

-Va directement à l’écurie. Il y en a deux. Celle de l’auberge gérée par Dérous et ses amis et celle village qui s’adresse vraiment aux étrangers de passage qui ne dorment pas à l’auberge. Elle se trouve au sud-ouest d’ici. C’était à quelques pas, vous ne pourrez pas la manquer.

@+

-= Inxi =-

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Ma conversation avec celui qui semblait être le chef de la caserne, avait été brève mais, néanmoins, j’avais trouvé son accueil plutôt chaleureux.

Il m’avait donc appris qu’il y avait deux écuries dans le village, ce qui me parut étonnant, puis en y réfléchissant bien, ceci devint logique. Un carrefour de commerce comme celui-ci se devait de pouvoir accueillir et entretenir le maximum de montures.

Il ne me restait plus qu’à me décider. L’écurie de l’auberge, qui s’occupait uniquement des chevaux des clients, ou l’écurie du village, qui, régit par un vieux villageois, entretenait tous les sabots de passage. Ma décision fut vite prise, l’auberge offrira bien plus d’avantage pour mes activités que l’écurie communale. Et comble du luxe, elle se trouvait, en ce moment même, juste en face de moi. Pourquoi aller chercher midi à quatorze heure m’avait on toujours dit. C’est donc d’un pas vif que je traversai la rue pour atteindre la porte de la bâtisse.

Au moment où je m’apprêtais à rentrer, un jeune homme attira mon attention. Il venait de descendre à toute allure d’un mirador et courrait à présent vers la garnison. Cela n’annoncé rien de bon.

Bref, mon occupation principale ne se trouvant pas là, je décidai d’entrer dans la taverne. Je fus d’abord surpris par la pénombre qui régnée en ce lieu. L’établissement était scindé en deux par une épaisse cloison, et un long comptoir garnissait le fond de la pièce. Si je devais rencontrer le patron, c’est sûrement là-bas que je le trouverais.

Au même moment, un homme étrange me croisa, il était encapuchonné tel un assassin elfe des comtes de marins, un frisson me parcouru l’échine quand j’aperçu ce qui s’emblait être son visage. Cette ville est vraiment étrange me dis-je, des gamin comme soldat, un orque en liberté, un homme à la gueule cassée, …

- Bonjour que puis-je pour vous ?

- Euh bon …, je fus surpris par la jeune femme qui se trouvait face à moi.

- Je vous ai fait peur ? me dit-il d’un air innocent.

Que pouvais-je répondre à ça ? En faisant le bilan des personnes étranges que j’avais croisé depuis mon arrivé, elle était apparu comme un ange tombé du ciel.

- Monsieur ? insista t-elle.

- Excusez-moi mademoiselle, j’étais ailleurs. Et effectivement, je me perdais en ce moment même dans ses yeux.

- Je cherche à rencontrer le propriétaire de ce lieu, pouvez vous m’annoncer à lui ? Je suis Isaac, maréchal ferrant.

D’abord étonné, elle m’adressa un large sourire et ajouta :

- Très bien monsieur, attendez moi ici, je reviens.

SKIL,

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Je me remémora dans ma tête tout la fatale journée.

Une fois le banquet fini, vint le moment le plus attendu du jour ; le bal. A cette occasion je m’étais promis d’inviter Elena à danser. Mais bizarrement à chaque fois que je me disais qu’il fallait que j’y aille, je me mettais à trembler et à suer à grosses gouttes. Après avoir passer une heure avec Emile à parler je pris mon courage à deux mains. Evitant les danseurs je parvint à balbutier quelque chose qui dut ressembler à une invitation puisque elle me répondit par un grand sourire et m’entraîna dans le cercle des danseurs. Le souvenir de cette danse me fait toujours chaud au ventre bizarrement . J'oubliai le monde qui m'entourait et pour moi cette danse se résuma à ses yeux qui me fixais profondément. Une fois la danse finie elle m’emmena dans un coin pour qu’on puisse parler tranquillement. Au passage je pris deux chopes de ce que je soupçonnai être de la bière pour que l'on puisse se rafraîchir. Naïf que j’étais ! C’était l’alcool le plus fort de notre village, la cuvée spéciale du maire qui ne le sortait que pour les grandes occasions. Et fatalement l’alcool produisit son effet sur nos deux esprits. Puis sans savoir comment je me retrouva dans ses bras en train de nous rouler dans l’herbe, elle en train de m’embrasser pendant que je la déshabillai.

Mes souvenirs me reviennent avec la voix de Tancrède :

« Mais en voilà un joli couple ! C’est ton père, Elena, qui va être heureux ! Lui qui a toujours prôné l’abstinence avant le mariage.

Ce dont je me souvient aussi c’est d’avoir vu une vieille hachette laissé là par les bûcherons pour élaguer les arbres qu’on avait abattu…

A ce moment là, un orque rentra dans la salle provoquant un silence complet qui me tira de mes pensées

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Vladimir s'étira en baillant, il avait la bouche pâteuse et l'esprit embrumé, c'était ainsi lorsqu'il réveillait ses instincts et qu'il se laissait aller à vivre comme avant, au temps de l'insouciance.

Il se rendit rapidement compte qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait. Ce n'était pas la chambre qu'il avait loué, ni son lit, celui là était plus grand.

Et plus rempli aussi d'ailleurs.

*Mensch Meier ! Mon gaillard t'as réussi un gros coup, deux ribaudes au réveil c'est la grande classe...*

Il enjamba du mieux qu'il pouvait les corps lascifs des jeunes filles et entreprit de quitter l'endroit au plus vite, ce qui impliquait de mettre la main sur ces vêtements.

*Scheiße ! Où est ce futal ?*

Le forgeron était tranquillement en train de faire les clous dont il avait besoin pour réparer sa porte quand il vit le nordique qui lui avait fait aiguiser ses armes quelques jours plus tôt passer devant lui, l'air naturel, sa cape ceinturée sur sa taille, sans pantalon.

Il hocha de la tête et reprit son travail.

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Akuruz la maudite, Akuruz la morte...Ces noms évoquaient que mort et carnage, et pourtant Akuruz ne faisait qu'envoyez des morts faire leurs travail.

Elle en avait marre, de la guerre. Pour le moment elle voulait s'amuser avec des humains, des jeunes humains. Elle voulait sentir la mort s'échapper de ses victimes. Elle avait séchez les cours pratique, et était partit derrière une caravane. Elle l'avait suivit jusqu'à un village, et avait commencé par cherchez une victime, un certains Isaac, elle avait vu ce mortel quelque temps auparavant. Elle le voulait.

-Hé gamine reste pas là!

Un humains, un vieux, un mortel. Elle s'approcha de lui et le regarda dans les yeux pendant une minute. La seconde d'après le vieux couru dans sa maison en pleurant....*Pathétique* lacha elle. Elle entra dans l'auberge et chercha le dénommé Isaac. Pas là, elle s'aprocha du comptoir et demanda au barman.

-'Scusez moi M'sieur je cherche Isaac l'auriez pas vu?

En attendant la réponse de l'homme, elle regarda la salle, un orc, un barbare, bref que du beau monde, ils mourraient si ils voulaient l'empêcher d'accomplir son plan... Pauvre mortels, vous attendez une libération, je vous la donnerais bientôt!

-Eh! Fillètte il est là bas, assis à cette chaise.

Akuruz le remercia et alla vers Isaac, à ce moment l'orc la renversa, un instant elle eu peur, mais elle se releva et lâcha à l'orc.

-Pousse toi !

Et celui-ci disparut dans l'escalier menant aux chambres.

Modifié par Inxi-Huinzi
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