Aller au contenu

La menace venue du ciel


sebastus

Messages recommandés

Salut

J'ai(enfin)trouvé le temps de lire ton histoire.

Et c'est franchement pas mal!

Un peu trop gai et humoristique à mon gout,mais c'est ce qui fait le charme de l'oeuvre,alors continue!

Au fait,savez vous pourquoi les gens aiment tant écrire des histoires de gardes impériaux sur cette section?Je viens juste de m'en rendre compte et çà m'a choqué proondément

Bonne journée à toi

Shasel

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

Chapitre VI

Le peloton du capitaine Hague fut appelée exactement sept minutes et vingt-trois secondes après que les premières escouades de soldats furent entrés dans le palais de la cité ruche, qui dressait de façon arrogante ses spires au centre de la ruche. Ils furent pris dans un combat de couloir, violents et sanglants. On se battait dans chaque pièce, dans chaque couloir, et pas un seul endroit ne fut épargné par les morts et le sang. Les couteaux et les pistolets furent bien plus utiles que les fusils dans ces espaces confinés… De braves citoyens impériaux moururent sans aucun honneur, assailli par des créatures cauchemardesques qu’on eut dit tout droit sorties du warp.

Dans ces combats sanglants, il y eut trop d’actes héroïques pour qu’on puisse vous les narrer. Tant d’actes de noblesse qui resteront à jamais inconnu aux yeux de l’Imperium, mais que l’Empereur récompensera à coup sûr. Après deux petites heures de fusillades, le combat était terminé. Il fallut trois heures de plus avant que la dernière poche de résistance ne fut muselée, mais à ce moment, Sébastian et ses hommes étaient déjà partis, des troupes fraiches ayant pris la relève.

Le capitaine avait rejoint la caserne installée dans un quartier des districts nord de la ville. Ils avaient été installé ici depuis le début de la guerre, car c’était la dernière partie de la ruche encore loyale à l’Empereur quand ils étaient arrivés. De là, ils avaient commencé à lancer leurs assauts et à repousser les hérétiques. L’issue de cette guerre avait toujours été certaine : la Garde était plus nombreuse, mieux équipée et mieux organisée que son adversaire, et elle avait férocement envie d’en découdre, de repousser le Grand Ennemi. Pour le bien de leur famille, des personnes chères à leur cœur, qui vivaient un peu plus loin dans le sous secteur. Pour que l’Empereur, béni soit son nom, soit fier d’eux, et leur accorde une place à sa droite lorsque la mort viendrait les prendre…

Il entra dans l’infirmerie. C’était une grande pièce en blanc, emplie de l’odeur caractéristique de la bataille. Celle du sang. Celle du brûlé. Tout simplement celle de la mort. Les blessés du régiment affluaient depuis le début de l’assaut maintenant. Les plus graves tout d’abord, amenés du front dans des camions brancardiers, tout du moins quand leur état permettait de les transporter. Les blessés les plus légers, qui étaient restés se battre, venaient se faire soigner à présent que tout était terminé. La salle aux murs blancs étaient remplis à raz-bord, et les infirmiers, qu’ils soient professionnel ou simple soldat avec une formation d’aide aux premiers soins, faisaient de leur mieux pour que tout le monde reçoivent des soins. Malgré toute leur volonté et la bonne grâce de l’Empereur, Sébastian savait très bien que le bilan des pertes s’alourdiraient avant la fin de la journée.

Il y avait eux cinq morts dans son peloton depuis le début de l’offensive, et deux fois plus de blessés. La plupart s’en remettrait, c’étaient des blessures légères, mais le soldat Peal s’était fait arraché un bras, et ne passerait peut être pas la nuit. Les soldats ennemis, souvent plus ou moins mutés, s’étaient montrés d’une férocité hors norme, à la limite de l’animalité. Même pour des fantassins du chaos, c’était très étrange. D’ailleurs, en y pensant, il n’avait vu aucun des symboles relatifs au chaos. Même si c’était mieux ainsi, pour le moral des hommes, ce n’était pas dans les habitudes des dérangés qui chaos, qui peinturluraient leurs symboles impies sur tous les murs.

Il fut tiré de ses pensées par un hurlement tout proche de lui. Un hurlement bien reconnaissable, le genre de cri inhumain mêlé d’insulte. Quatre mètres à sa droite, allongé sur le ventre, Teer criait comme un cochon qu’on égorge. Détail peu ordinaire, il avait une dent de plus de cinq centimètres plantée dans la fesse gauche. Certain combat avait visiblement été plus violents que d’autre… Un infirmier s’escrimait à enlever cette dent sans faire mal au sergent, mais celui-ci était visiblement très douillet, insultant le médecin de « charcuteur », de « tête de grox » et de quelques autres noms bien moins sympathiques. Sébastian salua son ami de la tête sans s’arrêter, car visiblement il s’en sortirai. Son destin était sans doute plus sûr que celui de l’homme qui tentait de l’aider.

- Retirer ça d’un coup sec, conseilla le capitaine en passant, et vous verrez, il arrêtera de gueuler tout seul.

- Non, lui dites pas ça, il va le AAAaaAAaaargh… Je vais vous tuer capitaine !

- De rien sergent.

Il continua son chemin au milieu des cris et des blessés. Il ne cherchait rien en particulier. Il montrait juste aux soldats présents qu’on ne les oubliait pas, et que les officiers supérieurs s’occupaient tout de même d’eux. Il s’arrêta à plusieurs occasions, échangeant quelques paroles anodines mais réconfortantes avec quelques soldats alités, plaisantant parfois pour le remonter le moral.

- Ah ! Capitaine Hague. Je vous cherchais. Je savais que vous viendriez ici.

Il se retourna, puis baissa les yeux. La personne qui venait de l’interpeller était Katherine, médecin en chef du IIIe Scélusien. C’était une femme très vieille, et très petite, car elle ne devait pas dépasser le mètre vingt-cinq. Des cheveux noirs coupés mi-longs encadraient un visage ridé à la mine sévère, avec ses petits yeux bruns qui vous fixaient d’un air autoritaire. Vêtue de sa blouse chirurgicale aux multiples ourlets pour que ces jambes et ces mains puissent dépasser, elle avait un air vaguement ridicule. Seulement, gare à ceux qui voulaient s’en moquer, car tous redoutaient les sermons endiablés et les petites tapes de la vieille infirmière. Et puis, tout le monde la respectait, tout simplement. Beaucoup ici lui devaient la vie, et elle faisait office de mère (voir de grand-mère) à tout le régiment. Elle avait le même comportement qu’une femme qui s’occupe de ses enfants, si nombreux soient-ils, et dégageait une autorité maternelle qui faisait qu’elle était toujours obéie.

Cette femme était un mystère. Tout d’abord elle ne venait pas comme tous les autres membres du régiment de Scélus, ou d’une de ces lunes. Ni même du sous secteur. Personne ne savait d’où elle venait, à part le colonel Coppice peut être. Personne ne connaissait son âge non plus, mais la rumeur courait qu’elle avait dépassé les deux siècles (standardisés selon Terra) de vie. Même si ce n’était qu’une rumeur, personne n’avait pu la vérifier. La seule fois où Sébastian avait tenté d’accéder à son dossier, ses codes d’autorisations d’officier avaient été refusé. Pourtant, ses niveaux d’accréditations étaient suffisamment élevés pour lire les dossiers personnels de tout le régiment, à part celui de Coppice bien entendu. Par pure politesse, il ne lui avait posé que de rares questions, auxquelles elle n’avait répondu que par d’autres questions, ou alors par des réponses très vagues. Après tout, Sébastian s’en fichait. Elle faisait son boulot, elle était appréciée de tout le monde, il ne lui en demandait pas plus, quel que soit son passé. Par contre, si un jour il avait l’occasion de feuilleter l’histoire de sa vie, il ne dirait pas non…

- Le colonel a une mission pour vous, capitaine, fit-elle en lui tendant un bout de papier froissé sur lequel Coppice avait griffonné un ordre de mission.

Sur l’autre côté du morceau de papier, il y avait une grille de morpion pleine, et une annotation du colonel qui disait « A mort les couilles molles ! », signée de sa main au cas où l’on ne connaissait pas son écriture. Sacré colonel…

***

- Capitaine Hague, laissez-moi inspecter cette blessure.

- Je n’ai pas le temps, je dois aller à…

- Asseyez-vous là et dites trente-trois.

- Oui Katherine…

Katherine et Sébastian, infirmerie.

Concernant le côté humoristique, c'est voulut d'avoir quelques touches d'humour ici et là, même si j'essaye de garder le tout assez réaliste. Si vous trouvez cela vraiment trop décalé, merci de me prévenir ^^

Et merci à tous ceux qui me lisent et postent des commentaires :)

Modifié par sebastus
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Que dire ? C'est vraiment super, et trés bien écrit ! L'humour a tendance à surprendre, en sortant d'une lecture d'un Abnett ou d'un Mcneil mais elle est le bienvenue, dans ce monde de brutes :P. Et puis les gardes aussi sont humains non ?

Un récit super, qui permet de patienter (un peu) avant les nouveautés de novembre !

En attendant la suite, bon courage :).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bon ba...la suite maintenant ?

Nan personnellement je trouve tes piques humoristique bien mieux intégrés que dans les premiers jets. Je ne sais pas si c'est suite aux différentes remarques qui t'on été faite ou simplement "l'experience" ? Et comme dit plus haut, ca allège un peu le sombre univers 40milien ce qui ne fait pas de mal !

Juste un détail :

C’était une femme très vieille, et très petite, car elle ne devait pas dépasser le mètre vingt-cinq

il me semble que le "car" est de trop ? Ca nous donnerait :

C’était une femme très vieille, et très petite, elle ne devait pas dépasser le mètre vingt-cinq

... Je sais je chipote...

Modifié par capitainecanard
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut,

Je te suis depuis le debut sans posté ou juste un peu :blushing: .

Mais je trouve cela bien écrit ,et les pointes d'humours,personnellement ne me dérange pas c'est bien continue.

Donc les hommes dans le palais n'étaient peut-être pas du chaos(je reflechis).Je crois avoir devinés! :crying:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci à tous pour vos commentaires ^^

Voici la suite !

Chapitre VII

« Colonel Coppice,

Vous êtes cordialement invité à la réception qui se déroulera ce soir pour fêter notre éclatante victoire sur le Grand Ennemi. Elle commencera à vingt zéro-zéro, au manoir Klingtone, dans le centre ville. Vous trouverez un plan ci-joint pour vous guider. Tenue de cérémonie de rigueur.

In nomine imperator,

Intendant Sumol. »

Son col d’uniforme le serrait, mais il n’osait pas y toucher, de peur de le déformer. Ce n’était pas le sien, alors autant ne pas l’abimer… Sébastian et une partie des soldats du IIIe scélusien avaient été réquisitionné pour assurer la garde rapprochée de tous ces gentilshommes lors de ces mondanités.

Il y avait une vingtaine de gardes, pour plus d’une cinquantaine d’invités. Les premiers étaient vêtus d’uniformes flambants neufs, avec des fusils lasers en acier chromé qui sortaient tout droit de l’usine. Bien sûr, ce n’était pas les leurs. Le régiment avait été fondé il y avait moins d’un an, ils n’avaient donc pas encore de vêtements de cérémonies… On leur avait prêter des frusques adaptées pour l’occasion. Il ne s’agissait pas de paraitre négligés devant toutes ces bonnes gens, qui pouvaient pour la plupart les virer d’un simple battement de cils.

Pour sa part, Sébastian portait un uniforme d’un bleu électrique, avec un petit pistolet automatique à munitions solides en or. Au poids, ce n’était sans doute que du plaqué or, mais c’était déjà pas mal, même s’il savait qu’on lui retirerait tout cet attirail dés la fin de la cérémonie. Il se demandait vaguement à qui avait appartenu cet uniforme. Un homme plus petit que lui visiblement. Son col était trop serré, son pantalon lui moulait légèrement les cuisses de façon peu gratifiante, et il avait peur de briser la moitié des coutures s’il s’aventurait à bomber le torse pour séduire une jolie dame.

Mais il n’y avait aucune crainte à avoir de ce côté, car il n’y avait aucune jolie fille dans la salle. Ni des moches. A vrai dire, il n’y avait aucune fille du tout… Aucune dans les corps de garde, encore moins chez les officiers. C’était une histoire de tradition, à ce qu’on lui avait dit. Il était tenu pour bien réel que la société de l’Empereur-dieu était une société patriarcale dans sa grande majorité, surtout dans les mondes reculés moyenâgeux. Ici, ces principes étaient encore plus poussés que sur de nombreux autres mondes, et la femme avait un rôle uniquement destiné à la reproduction et aux tâches ménagères. Elle n’avait pas le droit de sortir de son mari, et ce dernier avait littéralement le droit de vie et de mort sur sa douce moitié… Sébastian songea qu’il se serait fait lyncher par les femmes de son régiment, ne serait-ce que pour avoir énoncer la moitié de ces principes ! Mais le seigneur général avait été clair : la Garde était « invitée » sur cette planète, elle allait donc en respecter les coutumes, aussi stupides soient-elles. Les femmes officiers n’avaient sans doute même pas reçu d’invitations, et la liste de gardes que le capitaine avait proposé s’était vu corrigée, en supprimant tous les soldats du beau sexe.

Malgré les ordres, Sébastian regrettait quand même de ne pas avoir la présence taciturne mais familière de Lazaelle à ses côtés.

- Capitaine…

Sovran, son fidèle aide de camp, vint se placer à ses côtés.

- Les gardes sont positionnés selon vos ordres, mon capitaine.

- Bien. Est-ce que toutes les salles ont été vérifiées ?

- J’ai envoyé trois équipes de deux pour s’occuper des dernières pièces non sécurisées, au septième étage.

- Vous avez bien fait.

Ils restèrent ainsi un moment, près de la porte d’entrée, alors que les officiers qui emplissaient la salle s’échangeaient badineries et petits fours. C’était une grande salle de bal, d’un ancien manoir, sans doute l’ancien habitat d’une des plus nobles famille de la ruche, si l’on considérait les nombreux et tous plus moches les uns que les autres tableaux familiaux accrochés aux murs. Les hauts murs, quatre à cinq fois la taille d’un homme, supportaient un plafond en voute magnifique, avec une demi-douzaine d’énormes lustres en cristal, qui éclairaient le sol de marbre blanc. Dans un coin, quelques musiciens jouaient une douce mélodie. Pour compléter ce tableau riche, il y avait des dizaines de majors, de colonels et de généraux, redoublant de prestige dans leurs beaux uniformes…

* Et tous ce beau monde est sous ma protection * pensa amèrement Sébastian, qui se serait bien passé d’une telle charge.

Le colonel Coppice ne faisait pas partit du nombre ce soir. Il avait dit « Je prefère me faire broyer les testicules par une broyeuse à copeaux plutôt que d’échanger des mondanités avec ces ’CENSURE’ » ou quelque chose du genre. Pour un colonel, il avait la langue bien pendue !

Un estomac gargouilla furieusement. Sovran regarda son supérieur avec des yeux ronds.

- Bah alors mon capitaine ? Une petite faim peut être ?

A peine eut-il finit sa phrase que son propre estomac se rappela à son bon souvenir.

- Je ne suis pas le seul visiblement…

Ils avaient tout deux eut un journée assez chargée. Ce matin, ils tuaient des hérétiques lors d’une violente confrontation dans le palais de l’ancien gouverneur, et ce soir ils jouaient les nounous. Entre temps, il avait fallu dresser une liste de garde et un plan de surveillance pour que la soirée se passe sans accroc, aussi avaient-ils dû sauter le déjeuner. Et visiblement, ils n’auraient pas le droit à un diner, vu que le buffet était réservé aux invités… Les deux soldats couvaient du regard la table couvert de mets délicieux, allant des meilleurs morceaux de grox de la région, à des plats de salades composées, avec des bols remplis d’ailes d’une espèce locale proche du poulet. Cela en donnait l’eau à la bouche, surtout pour un homme affamé.

- Je vais me mêler à la foule… commença Sébastian, le regard clairement rivé sur le buffet.

- Dois-je… vous suivre, capitaine ?

- Hmm… Oui. Enfin, une fois que vous aurez vérifié les gardes à l’entrée.

Cela lui laissera quelques minutes d’avance pour rejoindre la nourriture.

***

Au septième étage, le soldat Lobschuhe, secondé par son compagnon Dickan, vérifiaient sans grande enthousiasme une succession de pièce vide. Engoncés dans leur uniforme d’apparat, leur fusil laser neuf en main, ils balayaient le moindre recoin obscur avec leur lampe fixé à la place de l’habituelle baïonnette.

- Pfff… Ca sert à rien, tout est vide ici, se plaignit Dickan.

- Ne commence pas à râler, le prévint son partenaire. Tu préfères être en bas, à surveiller les tuiles ? Ici on est au calme au moins.

- Moi j’te paris que le colonel Coppice il est en train de se beurrer avec nos potes, pendant qu’on se casse le…

- Chut, ferme là ! le coupa Lobschuhe.

- Me dis pas de me taire. Pouvoir me plaindre est le dernier plaisir de ma soirée.

- Tais toi je te dis, j’ai entendu un truc.

- Commence pas, t’as bien vu que tout était vide !

Le silence retomba brusquement, l’un des gardes au aguets, l’autre boudant. Lobschuhe était persuadé d’avoir entendu quelque chose. Une sorte de grattement. Mais il s’était arrêté visiblement, laissant place à un silence dérangeant. Cela en devenait presque flippant… Dans le noir complet, car le courant n’avait été rétabli qu’au rez-de-chaussée, les deux gardes ne pouvaient se fier qu’au faisceau de lumière de leur lampe-torche.

Le grattement, encore lui. Il l’entendait clairement à présent. Il semblait se rapprocher…

- Tu l’entends, Dickan ?

Il n’eut aucune réponse. Et ce grattement persistant, comme si un rat passait et grattait contre le plancher poussiéreux.

Grat grat…

Il balaya l’espace du couloir dans lequel il se trouvait à l’aide de sa lampe, mais il n’y avait aucune trace de son compagnon. Il appuya sur sa radio :

- Equipe deux et trois, j’ai perdu Dickan, vous l’voyez pas par hasard ?

Grat grat. Toujours ce bruit.

- Négatif.

Ce petit chieur devait se planquer dans une des salles adjacentes au couloir, pouffant de rire. D’une seconde à l’autre, il allait se jeter sur lui en criant « bwwaaaa », rien que pour se foutre de sa tronche.

- Dickan sort de là, c’est pas le moment de jouer, fit Lobschuhe à haute voix.

- Des soucis, équipe un ? crachota la radio.

Grat…

- Non, c’est juste Dickan qui…

Il fut coupé dans sa phrase. Une lame de chitine dépassait de quinze bons centimètres de son torse, à l’endroit précis où devait se trouver son cœur. Son oreillette était tombée de son oreille, mais il n’avait de toute manière pas à l’esprit de prévenir ses camarades.

- Par le Trône, gargouilla-t-il, le goût du sang lui emplissant la bouche.

Il disparut dans l’ombre, son fusil tombant au sol dans un bruit mat.

Le grattement s’était arrêté.

***

- Capitaine, on a perdu le contact avec les équipes qui sécurisaient le septième étage…

Sovran, manoir Klingtone

J'espère que cela vous plaira :lol:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut à toi Sebastus !

Le récit est toujours aussi bon, bien écrit, drôle...enfin bref.

Ceci dit comme l'ont remarqué certains avant moi, on peut observer une nette progression dans ta façon d'écrire et le dernier extrait le confirme. On voit bien que tu rentres dans une atmosphère plus sombre et plus

effrayante, habituelle de 40K, même si l'humour reste malgré tout présent.

En tout cas, que du bon, et je crois deviner que les petits gardes vont moins se marrer avec nos amis les xenos... :)

Modifié par dark crusader
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

"Pas mal du tout !

C'est un récit cool tu pourais bosser à fond l'anglais et faire un bac Litérraire puis faire une demande de poste d'auteur chez la Black Librairy :D ,évidemment , je plaisante .

pourquoi des tyty :) c'est la seule armée qui me résite à toutes les batailles :) "Silverlord

Modifié par Silverlord
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci pour vos commentaires, c'est toujours agréable de se sentir suivi :wink:

Voici la suite, un peu en retard, mais je n'écris pas très vite ^^

Chapitre VIII

Sébastian, perdu au milieu de la masse des invités, remplissait tranquillement son estomac. Savait-il, le pauvre, qu’il se nourrissait actuellement d’une des spécialités locales, à savoir des testicules de grox confites au miel ? Sans doute que non. Cela expliquait en tout cas le fait qu’il soit le seul à en manger. Mais ce qu’il avalait n’était après tout qu’un détail, tant que cela comblait sa faim.

- Capitaine ?

Hague se retourna brusquement, et reconnut son officier de communication et l’homme qui lui tenait lieu de second, le dénommé Sovran. Soldat scélusien d’une trentaine d’années, il avait servit trois ans dans les FDP sous les ordres de Sébastian, et ils étaient vite devenus de bons amis. Lors de la fondation, quelques mois à peine auparavant, il s’était enrôlé avec beaucoup d’autres de ses concitoyens dans la Garde Impériale, et avait embarqué dans les grands vaisseaux de Sa flotte, pour faire la guerre et préserver Son empire. Putain, s’il avait vraiment su ce que c‘était, il serait rester chez lui…

Sovran était un jeune homme originaire de la ceinture d’îles tropicales des Miliuv sur Scélus. Reconnaissables à leur peau burinée par le soleil, ils étaient réputés pour leur temperament agréable et leur cuisine exotique. Bien que le second point soit un peu négligeable dans Son armée, sa bonne volonté et son côté sympathique ne lui avait valu que des amis. Plus petit que ses camarades, et nettement plus fluet, il en paraissait presque fragile quand on le plaçait aux côtés des autres brutes du régiment. Pourtant, cela ne l’empêchait pas de porter sa lourde unité radio et son équipement réglementaire lorsqu’il partait au combat. Sous sa frêle carcasse se cachait une musculature sèche, mais bien présente. C’était un garde, après tout, il était préparé physiquement à ce genre d’épreuve.

Dans ses yeux à moitié cachés par des cheveux bruns nettement plus longs que ne l’autorisait le règlement, Sébastian lut de l’inquiétude.

- Un problème ?

Sovran regarda autour de lui les invités qui échangeaient des mondanités en petits groupes, puis fit signe à son supérieur à son supérieur de le suivre, l’entrainant un peu à l’écart.

- Les équipes du septième étage sont en retard pour leur rapport, mon capitaine. J’ai tenté de les contacter, la ligne est bonne mais personne ne répond.

Sébastian fronça les sourcils. Il avait pourtant bien insisté pour avoir un rapport tout les quarts d’heures. Et si ils ne répondaient même pas aux appels… C’était inquiétant. Qui avait-il assigné au septième étage ? De mémoire, c’était Lobschuhe et Dickan qui menaient le nettoyage des pièces des étages. Dickan aurait bien été capable d’une plaisanterie de ce genre, histoire de filer une bonne petite frousse à son bien aimé supérieur, mais Lobschuhe était sérieux, et manquait rarement à son devoir. Y avait-il une faille dans la sécurité si soigneusement planifiée ? Il fallait envisager le pire, car il n’avait pas le droit à l’erreur ce soir.

- Lobschuhe, répondez s’il vous plait, lança-t-il à tout hasard dans son oreillette.

Seul le silence de mauvaise augure lui répondit. Il activa le micro de son oreillette.

- Post de sécurité, ici Hague. Contactez la caserne, je veux avoir un peloton de sécurité en renfort au plus vite.

Le capitaine avait encore l’espoir de conserver la situation sous son contrôle. Il allait envoyer des soldats dans les étages pour régler le problème, que ce soit une simple farce de mauvais goût ou une véritable faille dans la sécurité. Avec un peu de chance, les officiers présents ne remarquerait rien, il n’y aurait pas de panique, et donc le commissariat ne réclamerait pas sa tête pour manquement au devoir…

- Je crois que c’est trop tard, mon capitaine… murmura Sovran pour seule réponse, le regard fixé sur le plafond.

Un cri résonna dans la vaste salle de bal, suivi de plusieurs autres. Un doigt, plus plusieurs, pointés sur le plafond. Les communications par oreillettes s’emballèrent. D’un même mouvement, des dizaines de têtes regardèrent vers le haut.

Accroché au plafond, à plus de sept mètres au dessus des têtes des officiers et des gardes présents, une créature les observait. Solidement arrimé à la voûte grâce à deux paires de bras et une paire de jambes, recouvert d’une carapace de chitine qui semblait des plus résistante, la créature les regardait d’un air prédateur à travers des pupilles de chat. Son crâne bulbeux lui donnait un air d’alien, mais il avait autrement tout du parfait mutant, fait tout de griffe et de crocs. Sa chitine laiteuse reflétait doucement la lumière de la pièce, et jurait avec le sang qui recouvrait les longues lames sur sa seconde paire de bras. Sébastian savait à présent ce qui était arrivé aux soldats de garde en haut…

Il y eut quelques secondes de silence absolu, comme si chacun évaluait la situation.

Puis ce fut la panique. La vu d’un ennemi autre que politique était une première dans la vie de nombre d’officiers présents, et chacun tenait à s’assurer d’être le plus vite possible loin de cette chose. Et ce ramassis d’idiots, occupés à encombrer les rares sorties disponibles, étaient censés diriger la Garde.

** Heureusement, l’Empereur nous protège. ** songea Sébastian.

Il reçut de nombreux rapports dans son oreillette, et les sons s’empilaient désagréablement les uns sur les autres. D’après le peu qu’il arrivait à saisir, les gardes à l’extérieur ne parvenaient pas à rentrer à cause du flot sortant d’officiers terrifiés. De mieux en mieux…

- Leyr, Sovran, décrochez cette saloperie du plafond ! hurla-t-il dans le micro de son oreillette pour se faire entendre au dessus de la cacophonie ambiante.

Les deux soldats fendirent la foule, jouant des coudes pour se mettre en position. Ayant enfin une ligne de vue dégagée à mesure que les autres sortaient en courant, ils épaulèrent leurs fusils lasers, et passèrent en mode automatique. Comme si elle parvenait à lire dans leurs pensées, ce fut le moment où la bête sauta, poussée par des muscles surpuissants, pour tomber droit sur leur position.

Le crépitement violent d’un tir laser soutenu emplit la salle, et les rares officiers encore présents se jetèrent sur le sol par simple reflexe. Les deux soldats impériaux, dans une débauche de lumière et de sons, avaient commencés à vider leurs cartouches, le doigt crispés sur la détente. Stoppé nette dans son élan, la carapace noircie en plusieurs endroit, le monstre tomba à terre bien loin de sa cible originelle. Dans un bruit mou, il s’écrasa sur le dallage, non loin de Sébastian, et se mit à se tortiller en émettant des petits crissements, visiblement blessé gravement. Le capitaine, pistolet à la main, s’approcha rapidement, et logea deux balles dans son horrible crâne bulbeux. Dans un soupir rauque, un nouvel ennemi de l’Empereur venait de rendre l’âme.

Sébastian soupira. C’était fini. Tout ce bordel rien que pour ça…

- Capitaine, à couvert ! le prévint son second.

Il se retourna vivement. Une seconde créature venait d’entrer à l’autre bout de la pièce, par une porte qui menait aux escaliers. Puis une troisième, rampant sur le mur, qui était arrivée par une anfractuosité dans le mur. Puis une autre. Et une autre… Par l’Empereur, il en arrivait de toutes parts ! Les impériaux restèrent un instant stupéfaits devant ce spectacle, ce genre de scène que l’on ne peut voir qu’une seule fois dans sa vie, juste avant que l’on ne meure.

- Formez un cercle ! Ouvrez le feu ! ordonna le capitaine précipitamment.

Il leva son pistolet, et commença à tirer. Les balles du petit automatique chromé fusèrent vers la créature la plus proche, faisant éclater la chitine en plusieurs endroits, mais ne faisant que ralentir légèrement la charge du monstre. Au dernier moment, Sébastian se jeta sur le côté, sauvant sa vie d’une fin atroce. Emportée par son inertie, la bête poursuivre sa course, en tentant de freiner. Le dos criblé de balles de petits calibres, elle finit par s’effondrer, tandis que Sébastian engageait un nouveau chargeur dans son arme. Un peu plus loin, les soldats avaient formés un cercle plus ou moins nette, et tentaient de repousser ces xenos. En voyant cela, le capitaine eut l’impression de voir quelques fresques héroïques, ou une poignée de gardes faisait un dernier carré désespéré, pour la mort et la gloire.

Il leva à nouveau son arme, et tira à nouveau.

Il n’y eut plus que cri, douleur et chaos, le tout saupoudré d’un peu de larmes…

***

- QG ? Ici poste de sécurité Un. On a un problème de sécurité niveau alpha à la soirée ! Envoyez des renforts immédiatement et passez moi le colonel Coppice ! Comment ça il est bourré ?!

Lieutenant Acta, manoir Klingtone

Bonne lecture !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

"Et! mais c'est quelle fout les jettons ton histoire ! :wink:

Je comprends tout maintenant!

-le “mutant” à 4 bras qui mange les habitants .(un Génést.)

-les ennemis sans emblèmes

du chaos .(un culte Génést.)

-les bêbètes qui rentrent dans la salle de sérémonie . (des Génést.)

Ha là là , ils me hantent ces tyty! :wink:

Sinon un texte toujours aussi cool quoique plus effrayant ! :P

Continues comme ça !

j'attends la suite toujours et encore avec impatience ."Silverlord

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hop hop hop, je viens tout juste de découvrir ton texte et de le lire en entier. Le scénario se met doucement en place, les personnages sont caricaturaux juste comme il faut et le tout est bien rédigé. Le constat s'impose, un bon récit en perspective! :ermm:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut,

Allallla!!Tu nous torture X-/ !! Je veux un notre passage ,tout de suite!

Super comme d'habitude mais trop court a mon goût (éh oui je suis dificile prend sa comme un compliment :P ).

J'adore continue :ermm: !

Aller @+.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

Chapitre IX

Sébastian remontait un couloir de la caserne du régiment.

** Quelle horrible soirée. ** songea-t-il.

L'attaque des mutants avait transformé la réception mondaine en débâcle militaire. Triste spectacle que de voir l'élite de la hiérarchie militaire se piétiner pour rejoindre la plus proche sortie, laissant aux gardes le devoir de se battre, et celui de mourir.

Malgré leur discipline et leur détermination, les soldats scélusiens avaient finis par être débordés. Alors, il n'y avait plus eut de place que pour les baïonnettes et les couteaux, contre des griffes et des crocs. Un combat inégal, qui allait se finir dans le sang des hommes. Sébastian et ses camarades seraient déjà tous morts sans l'intervention des gardes restés à l'extérieur. Une fois que le flot sortant d'officiers s'était taris, les hommes dehors purent enfin rentrer et prêter main forte à leurs camarades. La situation s'était alors considérablement améliorée...

Les mutants furent tués jusqu'au dernier, et on amena un lance-flammes pour purifier les corps criblés de laser. Seul un cadavre ne fut pas réduit en cendre, pour être envoyé à l'autopsie. Disséquer cette chose rapporterait des informations à l'Imperium, pour peu que quelqu'un ayant les autorisations de l'Inquisition soit présents sur la planète. Officiellement, cet accrochage était donc une victoire. Mais ô combien son goût était amer. Vingt-deux gardes étaient morts, et cinq autres seulement étaient blessés, tant les attaques des monstres avaient été précises et mortelles. En retour, les quatorze mutants avaient mordus la poussière. Deux des officiers qui avaient été trop lents ou trop stupides pour sortir étaient morts. Un joli carnage.

Demain, Sébastian aurait de nombreux problèmes, venant de ses supérieurs, pour exiger une explication, et l'engueuler un bon coup pour ce « petit » problème. Mais demain était un autre jour. Il était pour sa part bien trop fatigué ce soir pour faire quoi que ce soit d'autre que se trainer vers ses quartiers. L'esprit vide de toute pensée, exceptée celle de la douleur venant de son bras, il voulait juste dormir. Il avait déjà dû passer par l’infirmerie pour se faire recoudre le bras. Une de ces satanées bestioles ne l'avait vraiment pas loupé, lui ouvrant une plaie de plus de vingt centimètres de long, et assez profonde pour lui déchirer la chair et les muscles.

Il ouvrit la porte de la pièce qui lui tenait de chambre depuis le début de cette campagne. Il n'avait jamais su à quoi elle servait avant qu'il n'arrive. Pas à grand-chose, sans doute, vu que la caserne était désaffectée depuis des années. Cette pièce s’était avérée tout à fait vivable, une fois que les rats en furent chassés. Un mobilier plutôt simple encombrait la minuscule pièce : il y avait un vieux lit grinçant, un canapé miteux et un bureau d’écriture, sur lequel était installé une unique lampe d’appoint. C'était son petit chez lui. Seulement, il y avait quelque chose de plus dans cette pièce que quand il l'avait quittée, quelques heures plus tôt...

Une petite forme, recroquevillée, au milieu de son lit. La forme d'un enfant. Qu'est-ce qu'un gosse pouvait bien faire dans sa chambre ? A tâtons, il chercha la commutateur de la lampe de chevet sur son bureau, et illumina la pièce d'une lumière faiblarde. Dominic. Il l'avait complètement oublié celui là. Il fallait bien avoué qu'il se fichait un peu aussi. Il avait déjà assez de boulot pour gérer les soldats de son peloton, pour ne pas à avoir un môme en plus sur les bras. Comment avait-il fait pour se retrouver là ? Quelqu'un l’avait sans doute amené avec lui à la caserne. Probablement Lazaelle. Le grand coeur de cette tête de lune finirait par la perdre.

Son premier réflexe aurait été de donner un bon coup de pied aux fesses de l'enfant pour le faire sortir de son lit. Sébastian n'était pourtant pas méchant, mais il y avait des limites à sa bonne humeur, qui avaient été dépassées allégrement depuis les évènements de la soirée. Pourtant, lorsqu'il s'approcha de Dominic, il se ravisa. Roulé en boule sur les draps froissés, les genoux ramenés sous le menton comme pour se protéger, il avait l'air si tranquille. Un enfant qui dort a toujours une tête d'ange tant il dégage de pureté, même si Dominic était encore plus sale qui chien qui vient de sauter dans une flaque de boue. Sébastian réalisa que le déranger aurait presque quelque chose de criminel.

Il soupira. Tant pis pour le lit, pour ce soir. Il éteignit la lumière, puis se jeta lourdement sur le sofa non loin, en faisant tout de même attention à son bras. Il ferma les yeux, et sombra très vite dans un sommeil sans rêve.

***

Au moment où la première créature était apparue dans la salle de bal, Luic Vanuel s'était figé. Alors que tous fuyaient, il s'était tapi dans un coin sombre, et avait observé le jeu de massacre. Ces monstres... Ces... Genestealers. Si beaux. Représentation d’un dieu qui arrivait bientôt à lui. Il avait été presque déçu de les voir se faire battre par de minables petits humains. Tant pis. Ce n'était pas grave. Bientôt, bientôt, un grand dieu viendrait absorber la vie de cette planète, lui compris, pour ne plus faire qu'un, pour l’éternité. On lui avait promis l'immortalité en échange de son aide. « On » était enfaite un homme au regard hypnotique et aux paroles sages, mais il savait qu'il pouvait lui faire confiance.

Une meute de serviteur vint l'entourer dés que le combat fut finit, et ils se hâtèrent de le ramener à ses appartements, en sécurité.

Bientôt, et il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que son rêve se réalise...

- Monsieur le gouverneur ? Vous m’avez l'air bien songeur, l'interpella un des serviteurs.

- Ce n'est rien...

***

Dominic se leva avec les premiers rayons du soleil. Il s'étira douloureusement, avec l'impression d'avoir trop dormi. Le lit était beaucoup trop confortable pour lui, contrairement à la paillasse qu'il avait connu toute sa vie, et la nuit avait été beaucoup trop calme. Il se sentait reposé, presque débordant d’énergie. Comparé aux nuits mouvementées qu'il avait vécu depuis le début de sa vie, les rares nuits où il n'avait pas eu à travailler pour aider ses parents à gagner de quoi manger, il venait d'avoir une véritable nuit au palace.

Il sursauta en entendant un ronflement bruyant tout près de lui. Ses yeux accoutumés à l'obscurité discernèrent la forme indistincte d'un homme avachi sur un canapé dans une position tout à fait incongrue, la tête penchée vers le bas, un bras par-dessus l'accoudoir, et une jambe passée par-dessus le dossier du sofa. Il lui sembla reconnaître le capitaine Hague. Normal, puisque Lazaelle l'avait laissé la veille dans les quartiers personnels de l'officier...

Il se mit à rougir lorsqu'il pensa qu'il avait volé le lit de Sébastian, forçant se dernier à se contenter du canapé. Cela ne risquait pas vraiment de le rendre de bonne humeur lorsqu'il se réveillerait. Il regarda autour de lui, cherchant l'issue la plus proche. Il voulait fuir, avant qu'on ne le punisse. Cela pouvait certes paraitre invraisemblable, mais pour quelqu'un ayant passé sa vie dans la misère, les combats de gangs et la violence, c'était tout à fait censé, presque une seconde nature.

C'est à ce moment là qu'entra Katherine, après avoir discrètement frappé à la porte. C'était la première fois que Dominic la voyait, et il parut bien surpris. Malgré ses quatorze ans et une croissance à peine débutée, il dépassait tout de même d'une tête la vieille femme. Elle était si petite que cela en devenait presque risible. Pourtant, lorsqu'elle fixa son regard sur lui à travers ses fines lunettes, il tressaillit. C'était un peu comme si on le braquait, deux pistolets laser pointés sur lui, et qui allaient retourner son âme pour en trouver tous les petits secrets… Qui n'étaient parfois pas si petit que cela. Elle avait un air sévère imprimé sur le visage, et un port altier digne d'un inquisiteur. Et une flamme, une petite flamme dans son corps, qu'il pouvait si facilement reconnaître... Il n'osa alors même plus bouger, jusqu'à ce que Katherine brise le silence :

- C'est toi Dominic, n'est-ce pas ?

Elle avait entendu ce nom de la bouche de Teer dans l'infirmerie, qui l'avait qualifié de « sale mioche » sans trop en donner les raisons. Peut être était-il de mauvaise humeur à ce moment là. Comme d'habitude à vrai dire... De toute façon, le sergent n'était pas vraiment connu pour aimer les enfants, tout du moins ceux qui pouvait parler, bouger ou crier.

Katherine regarda un instant le gamin, qui se contenta d'hocher la tête en guise de réponse. Puis son regard s'attarda sur la forme ronflante posée sur le canapé. Sébastian avait-il laissé le lit à l'enfant pour dormir ? Si oui, c'était très noble de sa part. A moins qu'il ne préfère lui-même le canapé. Vu l'état miteux du mobilier, l'un comme l'autre ne devait pas être si confortable. Elle était finalement assez heureuse de dormir sur un lit d’infirmerie à ses heures perdues... Le gamin, pour sa part, semblait un peu perdu, encore hagard d’une nuit trop reposante. Visiblement mal à l'aise, il commença à se tordre les mains, et avait le regard fuyant. Il semblait craindre quelque chose. Peut être que le capitaine ne lui avait pas céder son lit de bonne grâce...

- Si tu veux lui faire plaisir, tu pourrais lui amener son petit-déjeuner, proposa Katherine de sa voix légèrement chevrotante.

Aucune réponse. Dominic se contentait d'éviter son regard, comme s'il en avait peur.

- Et préviens le capitaine que je l'attends à l'infirmerie.

Elle attendit une éventuelle réponse, qui ne vint pas. Se résignant au mutisme de l'enfant, elle quitta la chambre.

Comme s'il avait retenu sa respiration durant tout ce temps, Dominic inspira longuement lorsqu'il fut enfin seul avec le ronfleur. Cette femme lui faisait peur. Elle le cachait peut être bien, mais il avait clairement vu sa petite flamme intérieure. Contrairement aux autres, elle pourrait percer ses secrets. Il faudrait se protéger avec précaution, car pour rien au monde, elle ne tenait à dire la vérité.

Après un long moment de réflexion, il se résolut à faire quelque chose d'utile, et partit chercher les cuisines dans cette immense bâtiment.

***

- Cet enfant nous cache des choses, Capitaine Hague.

Katherine, infirmerie.

Voilà la suite, j'espère que cela vous plaira ^^

Modifié par sebastus
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

Très bon!

Ce qui m'étonne, c'est que personne n'est remarqué l'histoire du sang vert au début... Perso j'ai compris au moment où sebastus à commencer à décrire le mutant...

Par contre, quand à savoir qui est réellement l'infirmière probablement une pyker comme le petit, cf l'histoire dela flamme intérieur, ce qui sous-entenderais serviteur de l'inquisition... Mais cela me parait un peu gros : pourquoi un inqui serait resté si longtemps avec un régiment?

Pour le petit, je penche résolument pour les pouvoirs de psyker... Car qu'elle genre de secret un gamin (qui apparemment n'est pas au service de la dévoreuse vu son discours) de ce genre pourrait avoir.

Pasi, le style est bon... La suite!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.
Remarque : votre message nécessitera l’approbation d’un modérateur avant de pouvoir être visible.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...

Information importante

By using this site, you agree to our Conditions d’utilisation.