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Le Royaume du Chaos [TERMINÉ]


Kayalias

Messages recommandés

Bonsoir et merci pour les commentaires.

Sinon, voici la suite, le deuxième chapitre qui sera moins long que le précédent, mais il me reste quelques idées pour la suite. Le plus gros frein reste la flegme et les idées annexes qui tendent à m'éparpiller et à changer de projet en cours de route. Bref rassurez vous Ô mes quelques fans, je finirai. Et si je m'égare bottez moi le train! Bonne lecture :P/>

***

Chapitre 2 : désespoir et tourments

La dernière image que vit Malékith fut un visage grimaçant de haine sur lequel il pouvait lire que dans ce monde ou dans l'autre, son geôlier le retrouverait.

Les énergies du Warp l'engloutirent aussitôt et l'entraînèrent dans une chute vertigineuse. Au loin, le spectre des étoiles révélait un corps sombre, tourbillonnant sur lui-même. Sa cage thoracique broyée par le vide, ses viscères au bord de l'éclatement, le Roi Sorcier ne parvint plus qu'à inspirer de manière saccadée. Le reflux l'attira plus profondément encore dans les limbes jusqu'à ce que l'univers clairsemé n'embrase ses astres. Désormais immobile, suspendu dans le vide la gorge nouée à une potence invisible, l'elfe capta du regard un éclair scintillant. Craignant d'être abusé, il redoubla d'effort pour discerner cette masse informe qui approchait. Du néant jaillit un essaim de créatures ailées aux griffes inégales au aux crocs longs comme des dagues. Le feu des étoiles se reflétait sur leurs ailes d'obsidienne. Elles battaient la cadence de leurs membranes furieuses en direction du Prince.

Un vent de panique traversa l'échine du Roi Sorcier, toujours prisonnier du vortex. Les gargouilles fondaient sur lui par centaines et bientôt elles lacéreraient son visage et le dévoreraient vivant. D'abord ses yeux lui seraient arrachés, puis ses membres. Les démons se battraient ensuite pour quelques lambeaux de chair plus savoureux encore. Sans doute hurlerait-il et rapidement le calvaire s'achèverait. Il bouillonnait de rage autant que de frayeur et la fierté parla à sa place. Refusant de périr ainsi, il menaça dieux et démons, poussant de terribles jurons et aspirant vengeance. Cette fois, l'essaim fut sur lui mais il ne cilla pas.

Un choc sourd se fit entendre, comme si ses menaces avaient été entendues par quelque divinité. Les gargouilles heurtèrent avec fracas une paroi invisible qui recouvrait le vortex. Étourdies, la plupart poussèrent un hurlement de frustration tandis que quelques cas isolés tentaient à nouveau de franchir la frontière immatérielle. Elles griffaient férocement la paroi, mais leurs pattes glissaient, impuissantes à percer la nova. Stupéfait d'être encore en vie, Malékith ravala momentanément sa rancoeur :

« Cette prison est une véritable bénédiction ! » s'exprima-t-il, avant d'être pris d'un rire dément.

Les hoquets de son corps obturaient un peu plus ses poumons, mais il trouva la force de s'adresser aux démons selon ces termes :

— Pitoyables créatures jouets des dieux sombres, vous n'êtes pas maîtres, même en votre domaine.

Les créatures en question cessèrent leur assaut dérisoire contre le bouclier, puis se rassemblèrent. L'essaim compact gagna en cohésion et adopta bientôt la forme d'une sphère en pleine révolution. Après de nombreuses rotations, la sphère organique emprunta l'aspect d'un jeune homme séduisant, aux traits fins et à l'iris sombre. L'éphèbe émit un gargouillis immonde avant de répondre à la provocation.

— Sauvegardez l'arrogance pendant que vous le pouvez encore. Les dieux vous observent, jeune Prince. Sachez qu'une fois leur amusement tari, un sort pire que la mort vous attend. Notre commanditaire en sera le premier informé.

Contrarié Malékith ne tarda pas à réagir.

— Ainsi, Sharaz vous envoie ?

Un nouveau gargouillis infâme se confondit avec le battement d'ailes des gargouilles.

— Vôtre très chère Alyndra brûle pour ses pêchés. N'entendez vous pas ses gémissements depuis les limbes ?

De légères plaintes, aussi faibles que des murmures émanèrent de l'essaim et achevèrent de briser le coeur de l'elfe.

— Bientôt, vous la rejoindrez, persifla l'immense bouche à la voix inhumaine.

La peur avait abandonné Malékith depuis plusieurs minutes, mais le nom d'Alyndra ressurgit dans son esprit tel un fer chauffé à blanc. Son souvenir douloureux raviva en lui colère et impuissance.

— Puisque me voici condamné, murmura-t-il, permettez-moi de vous offrir un ultime divertissement.

Sa volonté unie en un seul objectif, il plia les énergies à l'extérieur du vortex, formant une auréole de lumière qui emprisonna l'essaim. Pendant quelques courtes secondes, la sphère noire sembla comme nimbée de flammes. L'étau de braise se renferma sèchement, libérant une énergie destructrice sur un visage dont l'offense n'était que trop caractérisée. Un gargouillis lointain se répercuta dans le néant, puis vint un silence pesant. La nuée avait disparu. Lentement, les énergies du vortex se dissipèrent et Malékith poursuivit son périple. De toutes ses forces, il tentait de chasser Alyndra de son esprit tourmenté.

D'abord indolente, sa chute n'en fut que plus intense. Les énergies du warp noircissaient sa vision mais le temps d'un battement de cil, il aperçut un sol jaunâtre se rapprocher dangereusement sous ses pieds. Une dernière inspiration coûteuse puis ce fut l'impact. Ses membres inférieurs subirent toute la violence du choc. Sa jambe droite légèrement inclinée se planta dans un sol granuleux, tandis que son bras droit amortissait le buste. Son corps s'était enfoncé jusqu'à la taille, tandis qu'un craquement sec en provenance de son humérus lui arracha un juron. Il ne réalisa pas tout de suite que son membre était fracturé. Ce ne fut que lorsqu'il essaya de dégager son bassin du sable qu'il poussa un cri de douleur. Il maudit cet endroit puis creusa autour de lui un sillon à l'aide de son bras valide qui lui permettrait de s'extirper.

Une grimace sur les lèvres, il se leva et observa le territoire qui se présentait à lui. Il surplombait une dune. D'autres apparurent à l'horizon. Autour de sa position, un océan de sable recouvrait tout. La nature des grains ne semblait pas ordinaire. Ils se décomposaient en minuscules particules volatiles, fouettées par le vent sec. Malékith pouvait les sentir se fixer sur chacune des plaques de son armure et l'appesantir. Les grains souillés d'énergie maléfique cherchaient à le recouvrir, l'ensevelir et le corrompre. Malékith se hâta à quitter l'endroit au plus vite. Il n'y avait pourtant que le désert à des lieues à la ronde, tandis que le soleil tachait le ciel de son éclat malfaisant.

Le bras raidi, collé au corps, le Prince décida d'avancer vers ce qui lui semblait être le nord. Ses chausses s'enfonçaient lourdement dans le sable, comme pour le retenir. Chaque pas lui coûtait un souffle et chaque souffle l'affaiblissait d'avantage. Les particules d'or virevoltaient à son passage, se heurtant aux enchantements de son armure de fer noire. Malékith veillait constamment. Des assemblages d'os humains ni morts ni vivants, le suivaient de leurs orbites, prêts à bondir s'il s'approchait. Comme pris d'hallucinations quelques minutes plus tard, Malékith sentit le sol se dérober sous ses pieds. Il roula sur quelques mètres, avant de se rééquilibrer en agrippant le cadavre d'un basilic. Des larves grouillaient à l'intérieur de son estomac gonflé. Quelques unes projetèrent leur suc acide en direction de l'elfe, voyant là une nouvelle source de vitalité à conquérir. Malékith protégea son visage et esquissa un geste de recul, surpris de l'agressivité de ces insectes à l'apparence si faible.

Il reprit sa progression, lente et pénible. Le paysage restait constant : du sable, des ossements et des dunes à perte de vue elfique. La marche s'éternisait. Le soleil le brûlait. Une fatigue intense l'envahit. Ses pieds se firent lourd, ses jambes tremblaient et sa respiration ressemblait d'avantage à un râle d'agonie. A bout de force, il s'affaissa dans un fracas métallique. De sa main valide, il tentait de saisir le sable inconsistant et de hisser son corps dans une fuite en avant. Effort futile. Ses forces le quittaient et il s'abandonna un instant. La mort n'était peut-être pas si désagréable à bien y penser ; les grains chauds effleuraient sa peau d'une douceur réconfortante, en même temps que sa conscience s'éclipsait, calme et sereine.

Une voix grave et profonde le tira de sa torpeur.

Que faire ? Où aller ? Tous les chemins mènent à la souffrance et à la mort.

Malékith releva la nuque, aux aguets. Qui s'adressait à lui ainsi ? Dans l'énergie du désespoir, il parvint à se relever. Une curiosité insensée lui insuffla le reste de force qui lui manquait. Sans plus sentir de réelle maîtrise sur son corps, une conviction l'animait. Sans savoir pourquoi il devait franchir cette ultime dune qui se dressait sur sa route.

Douleur et tourments, voilà tout ce qui vous attend.

Le timbre à la fois rassurant et menaçant de cette voix inconnue dépossédait un peu plus l'elfe et il chuta dans sa frénésie, à quelques pas seulement du sommet de la butte. Sa frustration était immense, mais sa gorge si sèche l'empêcha d'émettre le moindre son. Dans un dernier élan, il rampa mètre après mètre, arrachant son corps de l'étreinte sablonneuse. Le soleil illuminait toute la vallée d'une clarté aveuglante. L'espace d'un instant, Malékith savoura son triomphe dérisoire. Il joignit les bras vers le ciel et inspira à pleins poumons. Immédiatement, une odeur fétide le fit défaillir. La clarté retomba pour découvrir une vallée aride, creusée de rivières fumantes et parsemée d'arbres morts aux contours torturés.

De petites créatures babilleuses jouaient dans l'écume verdâtre et se roulaient dans la fange. L'air irrespirable provenait du charnier ouest. Un trou creusé à même le sol où gisaient des centaines de corps pourrissant semblables à des poupées de chiffons repliées sur elle même. Sur ce tas de chair se promenaient d'autres créatures minuscules qui sautillaient gaiement sur les crânes où la peau plus fine avait été rongée. D'autres silhouettes, vaguement humaines rôdaient parmi les cadavres. Ces êtres décharnés et muets taillaient les membres de leurs épées rouillées et dévoraient goulument les restes. Un épais nuage de mouches baignait dans cette puanteur, formant un écran entre le ciel et la terre. La douceur promise lui semblait maintenant douloureuse. L'espérance l'avait quitté. La douce pensée d'Alyndra semblait si lointaine... Physiquement affaibli et moralement accablé, deux perles vermeilles glissèrent le long de sa joue. Une masse informe, plus haute qu'une montagne émergea de la brume nauséabonde. Elle rampait difficilement sur le sol et son corps putréfié était sans cesse parcouru de convulsions. D'une voix pleine de pus, le seigneur démon dit avec force :

Ici, pas de salut pour les âmes.

Modifié par Kayalias
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tandis qu'un craquement sec en provenance de son humérus se fit entendre. Il ne réalisa pas tout de suite la douleur. Ce fut lorsqu'il essaya de dégager son bassin du sable qu'il poussa un cri de douleur
Répétition.
Les grains d'or pénétraient ses poumons et s'y lovaient confortablement
Si je me souviens bien ce que m'a dit mon prof de SVT de 5°, en cas d'intrusion de corps étrangers plus gros que des bactéries, les poumons se nécrosent en quelques minutes.

A part ça, tout ce que j'ai a redire, c'est que je croyais qu'un démon de Nurgle aurait un discours un peu plus sympa que ça (mais je me fais peut-être des idées).

Sinon, c'est pas mal. LA SUITE!

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Bon ben le chaos !

Voilà je résume le passage. Il tombe, il est coincé mais on apprend quand même qui se cache peut être derrière tout ça. On connait pas toute l'histoire liée à ce nom mais on va pas tarder à ce que ca émerge je pense ! A part ça on sait pas très bien où il en est et ce qu'il attend donc une suite pour décerner la réalité du faux !

@+

-= Inxi =-

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Un texte plutôt sympathique mais qui souffre de pas mal de fautes d'orthographe, souvent récurrentes comme :

au sein de (et pas au sain de)

ôter (et pas hoter)

Si j'ai le temps je ferai un listing plus complet, morceau par morceau.

L'intrigue est intéressante et contient des éléments originaux : les démonettes qui tombent amoureuses, les démons qui succombent aux belles paroles d'un mortel.

En parlant de belles paroles justement, les dialogues sont plutôt sympas même si parfois un peu trop ampoulés, je trouve. Alors certes, on parle de sang bleu mais la première tentative de Malekith d'accéder à la bibliothèque, par exemple, m'apparait comme un peu "surjouée".

Comme la période Slaaneesh semble toucher à sa fin, ça n'a plus guère d'importance.

Bref, bon travail qui mérite une suite.

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  • 2 semaines après...

Dialogues de nobles, dialogues ampoulés ;)/>

Voilà la suite, bonne lecture !

***

Au sommet de la butte, point de tunnel, ni lumière blanche, seulement une mort puante. La voix gutturale reprit de plus belle :

Les enfants, nous avons de la visite...

Malékith n'expliquait pas le paradoxe de cette voix vide, désincarnée, mais pourtant si chaleureuse. Elle suscita en outre une vague de piaillements joyeux de la part des Nurglings, ces petites créatures vicieuses, difformes et pourrissantes. Ils sautillaient dans la vase et se mordillaient joyeusement. Les créatures humanoïdes cessèrent elles-aussi leur festin et contemplèrent le seigneur démon de leur unique oeil. Une fois l'attention de ses auditeurs captée, ce dernier rugit :

Amenez-le moi.

Dès lors, une centaine d'yeux se portèrent instantanément au sommet de la dune. La silhouette sombre recroquevillée sur elle-même se redressa soudain. A bout de force, la souffrance ralentissait chacun de ses gestes. Par orgueil ou par folie, l'elfe dégaina d'un geste ample, dévoilant une lame noire de jais, puis se positionna en garde, immobile. Les démons ne semblèrent nullement impressionnés et bondirent sur lui plus implacables que la mort. C'était un combat inégal qu'il n'avait aucune chance de remporter mais son esprit était vide de tout sentiment. Il n'avait plus peur de la mort. Au contraire, celle-ci lui sembla être une amie fidèle qui le délivrerait bientôt.

Son premier adversaire survint enfin. Petit, rond et laid. Une bouche disproportionnée garnie de minuscules crocs tenta de lui gober le visage. Ce ne fut sans compter la lame d'acier qui s'abattit lourdement sur la face du monstre, lui entaillant le crâne jusqu'à la gorge. Les adversaires se ruèrent à plusieurs désormais. D'un moulinet, le Prince trancha le bras putride qui voulut le saisir et asséna un violent coup de coude au porte-peste qui se glissa en silence dans son dos. Il sentit une légère secousse, avant que deux mains ne jaillissent du sable et le maintiennent fermement. Il tenta d'occire le démon de son épée, mais deux autres créatures l'immobilisèrent à leur tour. Plusieurs Nurglings bondirent sur lui et le renversèrent. Une patte griffue lui lacéra le visage puis il fut entièrement recouvert par la marée putride.

Mes petits, vous avez bien travaillé. Approchez et savourez votre récompense

Malékith perçut quelques rires suraigus et sentit qu'on le traînait au sol. La débauche d'énergie avait été trop forte et l'avait épuisé. Ses paupières étaient trop lourdes à porter et il sombra rapidement dans un état de semi-conscience, ouvrant tantôt un oeil pour le refermer aussitôt. On versa sur l'elfe un liquide froid et gluant qui l'extirpa du rêve. D'épaisses gouttes verdâtres dégoulinèrent sur son visage et le long de ses cheveux. Malékith se balançait, pieds et points liés, le long d'une chaîne brunie par la rouille. Ce qu'il découvrit le glaça d'horreur. Une cohorte de cadavres ambulants étaient penchés sur son corps et l'observaient d'une curiosité malsaine. Le souffle de vie avait quitté ces êtres depuis des lustres, mais c'était sans compter la puissance sombre qui parcourait leur corps et nourrissait à présent leurs tissus. Certains approchaient parfois une main putréfiée, effleurait le visage de l'elfe pour se retirer aussitôt. Derrière la marrée nauséabonde, une gigantesque larve boursouflée se tenait accoudée sur ce qui semblait être un palanquin, dont l'amas d'acier fumant ployait sous sa masse. Devant l'apparent maître des lieux, se dressait une esquisse lumineuse. Malékith devina avec incertitude un récipient de bronze craquelé d'où suintait une vapeur sinistre. Un cri strident lui déchira les tympans.

« Maître, il s'est réveillé ! Maître, Maître j'ai réussi ! ».

La petite créature tenait entre les mains un seau visiblement vide. Son visage, ravagé par la vérole n'inspirait à l'elfe que du dégoût. Après un silence dubitatif, le maître des lieux s'exprima en ces termes :

— Oui Grimrok... Tu as bien travaillé, en effet. Cet être est un mortel, un elfe, précisa-t-il.

— Qu'est-ce qu'un elfe ? l'interrompit un petit être bouffi.

— Silence quand notre maître prend la parole ! cria une voix autoritaire au milieu de la horde.

Le seigneur démon adopta un visage indulgent que Malékith ne pouvait voir, puis les mots franchirent à nouveau sa large bouche.

— Point d'emportement mes frères. La question du jeune porte-peste est légitime. Certains parmi vous n'ont pas côtoyé le monde des vivants. Un elfe, disais-je est un mortel dont la vie est sensiblement plus longue que celle des hommes. Ils vivent reclus sur une île lointaine du vieux monde que l'on nomme Ulthuan. De nombreux elfes disposent d'aisance naturelle quant à la maîtrise des vents de magie. Je ne sais ni d'où, ni pourquoi ce spécimen s'est présenté à nous, médita le Seigneur démon en désignant le Prince.

Un silence perplexe parcourut l'assemblée.

— Quoiqu'il en soit, il s'agit une bénédiction, un cadeau de père Nurgle. J'ai déjà rencontré les membres de son espèce par le passé ; ces elfes sont une espèce intelligente, très résistante aux altérations magiques et physiques. Il constituera un sujet d'étude de choix !

A présent son regard moribond se portait distinctement sur le Roi Sorcier.

— Grimrok, Festlok !

— Oui, mon maître, répondirent en choeur les deux interpellés.

— Amenez le au laboratoire et commencez l'expérience. Ne le laissez surtout pas trépasser, ma dernière peste n'est qu'en préparation.

Les petits yeux ratatinés de Grimrok brillèrent de fierté alors que Festlok détachait l'elfe amorphe pour le transport.

Une masse ombreuse glissa en silence derrière la cohorte avant qu'une voix douce et sucrée, presque familière ne retentisse :

« Navré d'interrompre vos festivités très chers, nous venons récupérer ce qui est nôtre ».

Modifié par Kayalias
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Tiens, ça ne serait pas les démonnettes qui viennent chercher Malékith?

Quel est le pire: être prisonnier des démons de Nurgle ("gentils" mais qui balancent des germes partout) ou des démons de Slaanesh (sadiques, mais qui n'offrent pas que de la douleur)

Quoi? On est ici pour commenter le texte et non pour poser des questions backgrounds? OK.

Je crois voir se profiler l'ombre d'un affrontement démoniaque. Est-ce que j'ai raison? (Quoi? C'est pas une question background)

Point positif, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouver de fautes d'orthographe, bravo.

Et l'histoire est toujours aussi bien décrite.

La suite.

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Point positif, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouver de fautes d'orthographe, bravo.
saut

C'est vrai que ce sont pas des fautes d'orthographes. Il manque jamais d'accent ni de 's' ni quoi que ce soit de ce genre quand je vois quelqun inverser deux mots, je me demande si c'est pas pire. Parce que tenir un saut, je vois aps comment il peut faire le démon :P !

Silence monacal

C'est quoi le rapport avec les moines :whistling: ?

Justment en parlant de ça, la manière dont tu introduis durant un dialogues les faits et gestes, bah, ça semble curieux ! On les confond avec des paroles justement.

Sinon, l'histoire vient du fluff ou tu extrapoles depuis le début ?

Bon, dans l'ensemble, je suis pas fan mais le style reste simple et sympathique.

Voilà, la suite vivement ^^

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Alors remarque préalable : La taille du texte. C'est vraiment trop court si bien qu'on dirait que tu as mis juste assez pour faire remonter le texte pour pas qu'on l'oublie (chose que je tolère très rarement :whistling:)

Amenez le moi.

Il manque un tiret !

Pour l'histoire : Il va de mal en pis. Il va peut être regretter les problèmes de luxure qu'il avait maintenant qu'il va être torturé ! On verra ce qu'il va se passer et comment il va s'en sortir !

@+

-= Inxi =-

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Il y a effectivement beaucoup moins de fautes dans ce passage. J'ai tout de même relevé :

noire de jais puis se mit en garde
ils bondissaient sur lui, plus implacables que la mort

(bon OK, c'est pas de l'orthographe mais c'est tout de même mieux avec la virgule)

disproportionnée, garnie de minuscules crocs
Mais ce ne fut sans compter

(Je dirais même plutôt : "Mais c'était sans compter")

Port-peste qui se glissait en silence

(temps)

Pieds et poings
ce qu'il découvrir le lui fit instantanément regretter

Oh, et au passage

D'un seul mot, il retira l'essence de leur corps. Leur visage se pétrifia d'horreur mais elles ne purent réagir à temps

D'un seul mot, il retira l'essence de leurs corps. Leurs visages se pétrifièrent d'horreur, mais elles ne purent réagir à temps.

Leurs regards n'exprimait aucune haine

Leurs regards n'exprimaient aucune haine

Je ne suis pas d'accord avec haldu là-dessus : chacun des personnages n'a qu'un corps, un visage et un regard donc c'est bien leur corps, leur visage et leur regard.

Pour les dialogues, par "ampoulé" je veux dire que les tournures utilisées sont parfois un peu trop recherchées et lourdes : plus dignes d'une discussion de salon (avec des scones et le petit doigt en l'air) que de confrontations verbales. Après, il est vrai que tes persos sont pour la plupart des nobles (d'une certaine façon) donc ça peut se comprendre.

Pour la taille du texte, on assiste à un moment charnière du récit donc ça ne me choque pas plus que ça, perso.

La suite promet d'être... intéressante.

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Salut,

GENIAL!J'adore ton style et l'histoire est original :D .

Deplus s'attaquer a un personnage comme malékith est un vrais défis celon moi et en plus tu dévoile une autre facette de sa personnalités (il tombe amoureus!!).

Trés bien continue (je m'inscrit sur ton fan-club :wink: ).

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Je suis vraiment très fan de ce texte, bien écrit et rythmé ( On a hâte de savoir la suite ^^. ).

Écrire une fic sur Malekith n'était pas simple, et je trouve que tu t'en tire vraiment bien :) !

Vivement la suite !

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Bonjour et merci pour les nouveaux commentaires. C'est toujours agréable de voir que l'histoire plaît.

La suite :)/>

***

— Tu n'es pas le bienvenue ici, tonna le maître des lieux.

— Allons, allons Groth, je t'ai connu plus hospitalier, rétorqua son hôte

Le serviteur du grand hermaphrodite dansait d'excitation, juste derrière le palanquin. A plusieurs reprises, il enroula son bras sensuel autour du cou de son homologue et le caressa, comme l'on féliciterait son coursier. Groth craignait visiblement son interlocuteur et n'osait intervenir par les armes. Le Gardien des secrets quant à lui ressentait le malaise et ne put réprimer un ronronnement de plaisir.

— Mmmh la peur... Si délicieuse.

Ses mouvements gagnèrent en rapidité et en fluidité. La danse élégante qu'il menait envoûtait l'assemblée. Aucun dévot de Nurgle ne s'éleva dès lors.

— Je ne suis pas dupe, reprit Groth, un peu plus absent.

— Vraiment ? rétorqua le Gardien des Secrets avec force d'ironie.

— L'elfe nous appartient désormais. Si tu tentes quoi que ce soit, mes serviteurs ne te laisseront aucune chance.

Le timbre de sa voix se voulait déterminé, mais la terreur le trahissait, empestait plus fort encore que sa carcasse pourrie.

— Voilà une étonnante lucidité dont tu fais preuve, mon frère. Si seulement le partage t'était pareille vertu.

Il marqua une pause puis ajouta :

— Ton armée est bien moins impressionnante que dans mon souvenir. Tes bâtiments sont en ruine et la frontière de ton fief s'est considérablement réduite ; je sens la sauvagerie des bêtes, je sens la marque féroce de Khorne. L'invasion a frappé n'est-ce pas ? Qu'as-tu donc négocié pour qu'ils épargnent ta vie et celle de ces renégats ? Penses-tu réellement que céder le mortel apaisera la colère de notre ennemi ? Mon pauvre frère, bien triste est la faiblesse d'esprit dont tu fais preuve. Tu n'es plus que l'ombre de toi-même. Toi et toutes tes terres êtes condamnés.

— Peut-être dis-tu vrai, mais l'histoire m'a donné raison. Jamais plus je ne te ferai confiance. Ne m'appelle plus mon frère, quitte ces lieux et emporte avec toi le mensonge que tu ne cultives que trop bien.

Le Gardien des secrets n'eut pas pour habitude qu'on s'oppose ouvertement à lui. Son sang démoniaque ne fit qu'un tour et sa véritable nature fut exposée au grand jour. D'un geste vif, il glissa le tranchant de sa pince sur la gorge du maître des lieux, juste en dessous du menton puis la scia d'un geste sec. Plusieurs pustules explosèrent libérant un flot gluant et jaunâtre alors que la victime se noyait dans son propre sang. Entre deux infâmes plaintes agonisantes, elle eut tout juste le temps de crier l'ordre. « Protégez-le... », avant de s'effondrer sur le sol maculé. Grimlok et Festlok, les deux porte-pestes préposés obéirent immédiatement, tandis que les dévots dégainèrent pour venger l'affront. Le maître des plaisirs se dressait au sommet du palanquin, le visage sali par le meurtre fratricide. Sa queue serpentine fouettait l'air d'excitation. Il s'adressa à une foule invisible.

« ... Il est de notre devoir d'éliminer les faibles qui s'opposent à nôtre dessein. J'offre ce domaine à quiconque me rapporte le mortel vivant. Que le grand hermaphrodite guide votre bras et que sa volonté soit faîte ! Souffrez bien mes frères ».

A son discours une grande clameur retentit dans la plaine. Les illusions se dissipèrent alors que des dizaines de pinces claquaient dans l'air, menaçantes. Le Gardien abaissa son unique bras valide et la horde chargea comme un seul homme, galvanisée de fausses promesses.

Le fracas des armes résonna jusque dans les souterrain par delà lesquels Grimlok et Festlok conduisaient Malékith. Très affaibli, ses yeux distinguaient quelques rares éclairs lumineux dans la pénombre. Des ustensiles métalliques faits pour serrer, couper, percer trônaient sur des étagères rongées par l'humidité. Arrivés dans une pièce à l'éclairage faible et au parfum étrangement neutre, les deux acolytes relâchèrent l'elfe sur le sol.

— Lève-toi ! piailla Grimlok d'une tonalité de soprane.

— Imbécile, ne vois tu pas qu'il est trop faible pour marcher ? s'enquit Festlok à la tonalité plus grave.

— Tais-toi ! N'oublie pas que j'ai les faveurs du maître !

— Le maître est mort Grimlok. Il souhaitait que l'on expérimente sa nouvelle peste sur l'elfe avant de le livrer vivant aux Khornites et je respecterai sa dernière volonté ; mais il est toutefois trop faible, il ne supporterait aucune inoculation.

Festlok trifouillait dans l'armoire.

— Bon sang ! Où es passée cette fichue fiole ?

— Festlok, je t'interdis de...

L'interpellé interrompit sa recherche et s'approcha de son comparse, qu'il dominait d'une tête.

— Qu'y a-t-il Grimlok ? Que vas tu donc bien m'interdire ? Ta servilité ne souffre aucune rivale si ce n'est peut-être ta médiocrité. Au rythme du traitement que tu lui infliges, l'elfe ne tardera pas à trépasser. Il me faut intervenir, écarte toi.

Grimlok voulut ajouter quelque chose mais Festlok l'interrompit d'un geste furieux.

— Si tu dis un mot de plus, je te livre au Slaneshiis. Nous verrons alors quel redoutable combattant tu fais, railla le géant.

Les mots semblaient avoir convaincu le démon qui maugréa un temps sa frustration avant de se murer dans le silence. L'autre poursuivit quant à lui sa recherche.

— Nous y sommes ! s'exclama-t-il, triomphant. Une simple goutte suffira, je ne voudrais pas non plus que tu nous mettes en danger, s'adressa-t-il à l'attention de l'elfe mourant. Nous avons déjà fort à faire à l'extérieur.

Il s'approcha de Malékith dont la tête pendait inerte, et le soutint d'une seule main. Grimlok s'approcha à son tour et frappa de toutes ses forces dans la cuisse de l'elfe.

— Bois maintenant ! rugit-il.

— Il suffit Grimlok ! Quel plaisir prends-tu à brutaliser un souffrant ? Ne vaudrais-tu pas mieux que nos ennemis ?

Sur ces paroles, il déboucha la fiole à l'aide de sa mâchoire cariée et en versa une goutte, pas plus, dans le gosier de l'elfe inconscient. Au même moment, les vitraux du caveau se brisèrent et plusieurs silhouettes féminines jaillirent des éclats de verre. D'une pirouette gracieuse, elles touchèrent le sol, affichant un sourire satisfait. De stupeur, Festlok laissa tomber la fiole dont le breuvage se répandit sur le sol. Puis il tira une lame courbe érodée de son fourreau.

— Beau travail, mes chères, nous l'avons finalement retrouvé.

— Un jeu d'enfant, susurra la plus vicieuse.

— Mettons fin à cette mascarade mes soeurs et capturons le, ajouta la troisième.

Festlok en appela à Grimlok mais celui-ci s'enfuit à toute jambe avant qu'un dard ne le transperce de part et d'autre. Il s'effondra, les yeux rougis et exorbités.

— Quels lâches font-ils ; pas étonnant que les Khornites les massacrent, cracha-t-elle avant de retirer sa pince du corps de Grimlok.

Les succubes désignèrent Festlok, impassible.

— Regardez-le, il semble vouloir se battre.

— Comme c'est touchant. Une offense à tout ce qui vit, nous allons le défigurer.

— Mais comment veux-tu défigurer un visage déjà si laid soeurette ?

Elles partirent toutes les trois d'un rire dément. Festlok ne répondit pas à la provocation. Il se contenta d'avancer vers elles, déterminé.

— Il semblerait qu'il veuille vraiment en découdre !

— Quelle arrogance.

— Éliminons-le une fois pour toute.

Le regard uniformément concupiscent, elles dévisageaient Festlok. Rapidement, elles démontrèrent toute leur habileté au combat. Leurs jambes fines virevoltaient, leurs bras tournoyaient formant une véritable tempête de lames à laquelle rien ne pouvait survivre. L'agilité faisait cruellement défaut à Festlok qui tenta tant bien que mal de parer les coups. Sa lame rencontra celle d'une démonette, avant de sentir comme une brûlure au bras, puis à l'aine, puis au bas ventre avant qu'il ne s'effondre, terrassé. Les trois succubes se retirèrent un instant pour savourer la détresse de leur proie. Festlok se tordait au sol, les bras serrés contre son corps pour espérer en retenir les viscères.

Dans le même temps, la mixture de la fiole faisait effet. Malékith s'éveilla brusquement sur le sol humide, les souvenirs confus. Il se souvint néanmoins qu'on le força à boire un étrange remède. Rien ne lui était plus sur. Il tourna la tête avant de voir avec horreur trois démons qui encerclaient un quatrième, à l'apparence très différente. Si cruelles et si belles à la fois, il n'eut aucun doute quant à leur obédience. Elles venaient le chercher. Encore très faible, il rampa jusqu'à la flaque verdâtre qui maculait le sol. Le Prince réprima son dégoût puis lapa à même la pierre autant de liquide revigorant qu'il le put avant que les succubes lui prêtent toute leur attention.

— Regardez-le, soupira l'une d'entre elles, en désignant Festlok. J'ai honte pour lui.

— Il y a de quoi, ajouta une seconde aux courbes juvéniles.

— Laissez-le moi, il y a si longtemps que je n'ai pas quitté le temple. J'ai le droit à un peu de distraction, conclut la troisième.

Elle s'approcha langoureusement de Festlok, un rictus tordait son sourire. Le démon gisait toujours au sol au milieu de ses entrailles. Si Nurgle lui épargnait d'abominables souffrances, il ne récupérerait cependant jamais. La nymphe s'adressa à lui avec condescendance :

— L'entends-tu ? Le silence. Il signifie que les combats ont cessé. Ce fief nous appartient. Ta carcasse sera le seul témoin du renouveau.

De rage, Festlok régurgita un mélange de bile et d'intestins putréfiés qui brûlèrent la démonette au visage. Ses soeurs ne purent que constater l'épouvante de la situation. Ses traits fondaient sous l'acidité révélant de profondes crevasses. La bile s'insinuait dans ses orbites, son nez et sa bouche. En quelques secondes, son corps agité de soubresauts sombra mollement, méconnaissable. Les deux autres succubes horrifiées se couvrirent de leurs mains, peu avant qu'une force invisible ne les projette brutalement contre la paroi du caveau. Leur corps s'écrasa dans un craquement sec, puis retomba. Leur nuque brisée épousait un angle mortel. Malékith se tenait debout, plus vigoureux que jamais, la paume de sa main droite encore fumante.

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Pas mal ce passage. Mais j'ai quand même plusieurs reproches à faire.

Si seulement le partage t'était pareille vertu.[Pause] .Ton armée me semblait bien plus impressionnante dans mes souvenirs. Tes bâtiments sont en ruine et la frontière de ton fief s'est considérablement réduite; je sens la puanteur des bêtes, je sens la marque de Khorne

C'est vraiment une manœuvre maladroite. Je la réserverais au pièces de théâtres et aux scripts. Les didascalies ont tendances à tuer le rythme dans les récits narratifs.

Autrement, la manière dont meurt le Grand Immonde meurt ne me paraît pas très fluff. Déjà que le LA parle de porte-pestes survivants à des boulets de canon (mais pas à la mitraille), il me semble que le démon majeur de Nurgle doit facilement survivre à une gorge tranchée.

Et, je ne vois pas comment Malékith regagne des forces alors qu'il vient de lécher une substance pestillante.

A part ça, rien à redire.

La ssssuite! (accent tzeentchi)

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  • 3 mois après...

Bonsoir après une longue absence , je retourne à ma nouvelle trop longtemps délaissée. Pour la peine, voici un petit résumé ainsi qu'une suite des Péripéties du Prince déchu. Bonne lecture.

Résumé :

Au cours de la bataille de la plaine de Finuval, Malékith fut frappé par l'éclair de Teclis. Il n'eut d'autre choix que de s'enfuir par le royaume du chaos. A moitié mort, il atterrit quelque part dans le néant. Il fut recueilli par une puissante servante de Slaanesh qui le maintenait en vie afin de marchander avec sa mère, Dame Morathi. En « captivité », Malékith chercha différents moyens d'échapper à la prison dorée. Il s'amouracha d'Alyndra, jeune démonette qui l'aida après maintes péripéties à s'enfuir. Alors que Morathi cherche par tous les moyens de sauver son fils, celui ci erre désormais sur une terre aride et désolée : celle de Nurgle. Submergé par les hordes pestilentielles, le Roi Sorcier est à nouveau privé de liberté. Pour le maître des lieux, un démon majeur de Nurgle, Malékith est un présage, mais lequel ? Au même moment, un ost slaaneshi bien déterminé à récupérer l'elfe retors, sème le trouble. Alors que Malékith est toujours captif, trois démonettes éliminent sans difficulté les deux démons sensés cacher l'elfe. Celui-ci saisit alors sa chance, et élimine à son tour celles qui étaient venues le chercher.

***

Suite du chapitre II :

De sa paume noircie, s'échappaient quelques vapeurs fumantes. Gorgé de puissance démoniaque, Malékith semblait plus fort que jamais. Il s'examina un instant, ne vit aucune plaie apparente, ni n'éprouva d'entrave à ses mouvement. D'un pas rapide, il s'approcha d'un coffre, dont il se souvint qu'on y avait enfermé ses effets. D'un mot, il en fit sauter la serrure, dévorée par la rouille. En hâte, il bascula le pavois sur son dos, avant de sous-peser sa lame. Le tranchant, le poids, mais aussi les finitions du pommeau lui avaient tant manqué, qu'il effectua quelques passes devant un ennemi invisible. L'épée réagit aussitôt à l'appel de son maître et illumina les ténèbres d'un chatoiement à peine perceptible. Malékith la glissa confortablement dans son fourreau, situé à gauche de sa cuissarde. Il eut à cet instant une impression éphémère de sécurité. Bien vite, celle-ci fut balayée par l'environnement sordide qui l'entourait. La petite chapelle convertie en laboratoire n'abritait que peu de recoins et encore moins d'isues. Le Roi Sorcier longea les murs humides et craquelés, ignorant tout des breuvages qui pullulaient parmi les vieilles étagères. S'il en croyait les succubes, les dévots de la ruine avaient été vaincus et les assaillants ne tarderaient pas à retrouver sa trace. Étais-ce la réalité ou simple fourberie ? Il l'ignorait mais ne préféra pas prendre le risque de s'attarder. Un tour minutieux de la pièce lui révéla les vestiges d'une porte rongée par les mites, à demi-ensevelie par d'obscurs grimoires. Il espérait qu'en l'empruntant, un tunnel le conduirait sans doute de l'autre côté de l'église. De là, il aurait une vue discrète sur le champ de bataille et aviserait quant à son évasion ultérieure. Au moment de pousser le battant, un flot d'insectes grouillants se déversa des orifices de la porte. Dans le même temps, une voix étouffée le héla dans son dos.

— A ta place, elfe, je ne franchirais pas cette porte », maugréa Festlok , entre deux filets de bave.

Malékith fit volte-face très lentement et marcha à sa rencontre, prêt à le renvoyer dans les limbes. Il s'avança d'un pas étonnamment jovial, tandis que son interlocuteur agonisait au milieu de ses entrailles, révélées au grand jour. Le Prince ne souhaitait pas connaître un destin similaire à celui de la démonette imprudente. Une fois qu'il jugea la distance respectable, il se tint droit et fier face au mourant.

— Et pour quelle raison devrais-je t'entendre démon ? susurra Malékith, dont la position de force retrouvée le ravissait.

Le porte-peste partit d'un rire étranglé.

— La démonette disait vrai. Je ne ressens plus la présence de mes frères. Si vous passez cette porte, vous tomberez entre leurs griffes, soyez-en sur. Ne percevez-vous pas la présence lubrique du dehors ?.

Malékith se refusait à l'admettre mais une présence démoniaque perturbait ses sens. Il ignorait tout de sa nature, comme de sa puissance.

— Il vous reste pourtant une chance, ajouta Festlok en indiqua de son unique membre valide, un soupirail en contrebas de l'étagère, sous les vitraux. Il vous mènera à la crypte en dessous du laboratoire. Elle n'est pas sans danger, mais vous pourrez au moins les retarder, conclut-il.

— Pourquoi cherches-tu tant à m'aider ? s'enquit l'elfe, méfiant.

— Notre maître estime que vous êtes un présage faste de père Nurgle. Votre destinée est liée à la nôtre.

— Ton maître est mort, démon. Quel père laisserait ses fils se rouler dans la fange ? 

— Il nous aime infiniment, répliqua Festlok. Il nous aime tous, sans distinction de race ou d'époque et cherche à nous préserver de la souffrance, à nous préserver du mal. Si mes forces m'abandonnent, je n'en souffre pas. Notre père est bon, croyez-moi. Il l'est bien plus que nombre de divinités guerrières dont la soif de sang est insatiable et dont l'esprit est obscurci par la vengeance et par la haine. Quant à vous, mortel, que faites-vous ici, en ce lieu ? Vous n'êtes pas à votre place. Vos dieux vous auraient-ils abandonné ?

— Qu'en sais-je ? ironisa le Prince. Même ici je sens leur présence, dit-il en allusion à ses brûlures.

L'homme et le démon marquèrent une pause empreinte d'un respect mutuel.

— J'ignore tout de vous, poursuivit Festlok. Sachez simplement que mon aspect ne fut pas toujours celui que vous voyez. Je fus autrefois un fier défenseur des hommes et de leur empire.

Malékith frissonna imaginant un instant l'homme qui se cachait derrière la laideur.

— Ainsi mon aspect vous répugne ? ajouta le démon. Pourtant je devine qu'autrefois vous fussiez elfe. La ressemblance avec votre race s'est elle aussi estompée. Au fond, vous et et moi ne sommes pas si différents.

Malékith avança d'un pas qui l'exposait aux jets d'acides.

— N'aie aucun doute à ce sujet, démon, nous sommes très différents l'un de l'autre. Dis moi plutôt ce que vous cherchiez en ces terres désolées ? 

— Une terre, un asile, souffla le démon. Cela fait trop longtemps que nous vivons en nomade, chassés et pourchassés par les...

Un choc sourd retentit dans la chapelle. Une créature féroce tentait d'enfoncer la porte principale.

— Le temps vous est compté, mon ami. Aussi, je sens en vous un grand trouble. Puissiez-vous trouver la paix et n'oubliez pas que père Nurgle accueille et aime toutes les âmes. Je ressens son appel...

Malékith fronça les sourcils, hésita puis fit un pas supplémentaire en direction du mourant.

— Crains-tu la mort démon ?

— Pourquoi ? Pourquoi craindre la délivrance ?, renchérit Festlok déterminé. Il m'attend et vous a désigné comme sauveur.

— Rien de moins, ajouta l'elfe, d'un sourire en coin.

Puis il transperça le corps du démon, à l'aide de son épée. Le porte-peste n'opposa aucune résistance, comme s'il eut voulu faciliter sa mort. Cette ultime estocade suffit à l'achever, transformant son essence en poussière d'étoiles tourbillonnantes. Elles flottèrent un instant au dessus de Malékith, l'illuminant d'une teinte dorée. Celui-ci n'en fut pas certain, mais à travers son acte, il crut sentir un parfum de reconnaissance, un sentiment de respect et de deuil, depuis trop longtemps oublié. Le Prince contempla le vide un certain temps, avant qu'un immense fracas lui annonce que la porte avait cédé. Asphyxié par d'innombrables copeaux de bois, il courut aussi vite qu'il le put sous les vitraux, puis tira vers lui la anse du soupirail. Il sauta alors dans la pénombre de la crypte. L'air était lourd et nauséabond. Les parois étaient infestées de vers et de tant d'autres horreurs tapies dans l'ombre.

***

Plusieurs humanoïdes à tentacules se tournèrent vers leur maître. Il était imposant par nature, dépassant plusieurs fois la taille d'un homme. Sa pose lascive dévoilait un corps pale, tatoués de plusieurs symboles lunaires. Le Seigneur démon s'agitait nerveusement. Sa queue serpentine fouettait l'air et sa langue vibrait au contact des vents de magie.

— Nous avons fouillé chaque crevasse, chaque marre, chaque recoin de cette église infecte, mais il demeure introuvable, dit un lieutenant androgyne aux traits réguliers.

— Silence misérable, je le vois, rétorqua l'être supérieur.

Sa langue avait cessé de battre l'air tel un métronome et ses yeux s'étaient illuminés, triomphants.

— Suivez-moi, ajouta le Seigneur démon.

Il indiqua à ses sbires un soupirail juste en dessous des vitraux brisés. D'un coup de patte, il fit voler l'ouverture en éclats avant de se jeter dans la fosse et de renifler longuement la crypte.

— Il est ici, assura-t-il, allons-y.

Une agilité exceptionnelle compensait sa corpulence peu adaptée aux galeries souterraines, si bien que la progression n'en fut pas ralentie. Une détermination nouvelle l'animait, le faisait jouir du mortel par avance. Cette fois, il ne lui échapperait pas.

Modifié par Kayalias
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Content de retrouver ton histoire.

Comme d'habitude, elle est bien, mais il y a quand même un reproche : Je trouve que le porte-peste dit de trop longue phrase pour un mourant.

SInon, rien à redire, c'est impec.

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Place à la suite, c'est fou comme on se trouve c** quand on relit de vieux commentaires ;D

***

Malékith dévala les marches semi-ensevelies de la caverne. Sans se l'expliquer, il lui semblait avoir déjà vécu cet instant. Soudain, un craquement sonore retentit sous ses bottes ferrées. Dans l'instant qui suivit, il modela plusieurs disques de lumières qui illuminèrent la grotte. A ses pieds, gisaient des ossements épars, lui remémorant les restes retrouvés lors de sinistres expéditions sous l'échine noire. Il profita de la clarté éphémère pour examiner plus en détail l'espace exigu au détour duquel il guettait son salut. De vieilles pierres couvertes d'un mucus indéterminé ployaient sous la masse de la chapelle et bientôt, la crypte ne serait plus. En aval, les blocs massifs cédaient place à une sorte de tunnel taillé maladroitement dans la roche. Il s'agissait de l'unique voie à suivre. Malékith saisit l'os le plus long qu'il trouva, l'enduisit de mucus et improvisa une torche de fortune. Au même moment, il perçut un cliquetis métallique comme si l'armature de la trappe qu'il avait tantôt empruntée venait de céder. Sans plus d'hésitation, le Prince s'enfonça dans le goulot. La torche a la flamme vacillante peignait ses contours. Malékith accéléra le pas prenant tout juste le temps d'observer les innombrables minerais verdâtres qui se détachaient de la paroi éclatée.

« De la malepierre... Cela ne se peut... », s'exclama-t-il, visiblement intrigué.

Le Roi Sorcier connaissait les propriétés de cette pierre pour en avoir fait usage dans le passé. Directement issus des Royaumes démoniaques, de tels gisements étaient rarement extraits, car profondément enfouis sous les montagnes du vieux Monde. La malepierre ne doit jamais être manipulée sans précaution. Son énergie corruptrice brise l'esprit et déforme la chair de quiconque porte la main dessus. Nombre sont les sorciers émérites avoir eu l'audace de canaliser ces fragments dotés d'une vie propre. Un bref instant, Malékith s'émerveilla des perspectives s'il venait à posséder une pareille quantité de malepierre. Les esclaves et les bêtes sous son commandement seraient gangrenés d'énergie chaotique. Leurs muscles se renforceraient et leur férocité serait sans égale. Impitoyable, ils ravageraient les lignes énnemies sans ressentir ni la faim, ni le froid, ni la peur. Mais la réalité rattrapa l'elfe. Une ombre se glissa plus profondément dans la caverne, là où les flammes de la torche ne purent voir. Malékith rapprocha sa main droite du pommeau. Derrière lui, le pas et les paroles suaves des Slaneshii caressaient ses sens. Acculé, il n'eut d'autre choix que s'enfonçer d'avantage dans la gueule humide, au pas de course cette fois. Quand il fut à la croisée des chemins, il se dirigea naturellement vers la gauche, comme s'il avait emprunté ce sentier depuis toujours. Ce n'est qu'une fois engagé qu'il se mit à penser.

« Pourquoi ai-je choisi cette route plus qu'une autre ? Je ne me souviens pas avoir eu l'ombre d'un doute sur la direction à prendre », s'interrogea l'elfe.

Il ne tira aucune lumière de ses questions intérieures. Plus il s'enfonçait dans la grotte et plus le goulot se rétrécissait. Des Stalactites effilés pendaient au dessus de sa tête. L'air se raréfiait et la lumière rassurante de sa torche faiblissait dans le noir. Quelque chose rampa à une dizaine de mètres de sa position et le Prince fit volte-face, avant de se plaquer contre la paroi rocheuse. Son cœur battait à tout rompre et il ne parvenait pas à dominer la terreur qui s'emparait de lui. Il s'accroupit et déploya son bouclier face à la menace.

« Que crains-tu donc, apeuré tel un enfant dans la pénombre ? s'enquit-il à lui-même. Ton sang est pur, tu es l'héritier de Nagarythe, Roi légitime des elfes, craint des mortels et des immortels. Relève toi, aucune créature ne saurait bafouer ton honneur ».

Il se leva, déterminé à débusquer la créature qui se terrait tout près de lui, dusse-t-il y rencontrer son destin. Galvanisé par le souvenir de son rang, il ne détourna la tête qu'au dernier moment, lorsqu'un trait d’ombre le prit pour cible. Se laissant envahir par la haine, il projeta sa torche à l'endroit d'où venait le tir. C'est alors qu'il le vit. Sa taille était égale à celle d'un homme, mais sa silhouette n'avait rien d'humain. De larges pattes tuméfiées maintenaient l'équilibre précaire de la créature alors que son abdomen épais, pendait mollement. Sa peau était crevassée, jonchée de furoncles. Le cou rachitique du démon portait une tête volumineuse et difforme. Ses joues balafrées suintaient de pue et des larves voraces se délectaient en permanence du liquide grumeleux. Ses petits yeux globuleux n'exprimaient rien d'autre que de la démence. Sa gueule n'inspirait que l'horreur. Une bouche démesurément élargie, sillonné de crocs noircies menaçaient l'elfe d'une mort violente. La bête boitait fortement de la patte avant droite et peinait à se maintenir dressée. Elle s'appuyait sur un sceptre de fortune, sorte de rondin de bois tordu à son extrémité. Malékith brandit sa lame et chargea. La bête répondit par un sourire hideux et libéra un immense nuage de mouche qui fondirent sur l'elfe. Elles cherchèrent à s'introduire dans sa bouche, dans ses oreilles et dans ses yeux, afin d'y pondre leurs larves méphitiques. Le Prince tenta vainement de les écarter du plat de son épée mais elles le submergèrent l'aveuglant et le rendant sourd de leur bourdonnement incessant. Plusieurs projectiles filèrent à travers l'essaim. Un premier sortilège atteignit Malékith au crâne éjectant son heaume sur le sol. Un second l'atteignit ensuite au genou le forçant à s'incliner de douleur. Les traits d’ombre crissaient autour de lui et chaque mouche qui tombait était remplacée par deux autres. A terre, Malékith serra les dents à en briser sa mâchoire, puis psalmodia trois mots en Druchii qui eurent l'effet d'un ouragan. Un vent glacial s'engouffra des galeries souterraines et balaya l'essaim en un éclair. Les carcasses gelées des nuisibles s'écrasèrent au sol en une pluie de cristaux et le sorcier se cramponna à son sceptre pour ne pas être emporté.

Malékith en profita pour charger une senconde fois, l’arme à la main. Le sorcier para in extremis le revers qui tenta de le fendre, mais fut trop lent pour esquiver le coup d'estoc qui empala sa panse. La bête hurla de douleur tandis que ses entrailles se vidaient. D'un bond leste Malékith prit ses distances et se tint en garde. Ses fins cheveux argentés dansaient au souffle des vents de magie. Une auréole putride entoura alors le balafré. Des monceaux de chaire bouffie colmataient ses plaies en plusieurs excroissances répugnantes. Le démon ne tarda pas à riposter. Il agita son sceptre menaçant en direction de l'elfe, saturant l'air d'énergie brute. Il fissura la réalité et un essaim gigantesque fondit droit sur Malékith. Cette fois-ci le Roi Sorcier ne s'économisa pas. D'une concentration presque minérale, il accumula le pouvoir entre ses mains calcinées. L’essaim ralentit sa course avant de revenir sur son lanceur d’une puissance décuplée. Le démon l'évita de justesse en se jetant au sol sans retenue. Malékith profita de cette occasion et jaillit sur lui. Sa fureur était sans égale et le démon vulnérable subit une pluie de coup, à l'abdomen, au cou, à l'aine sans aucun moyen de défense. Le reste de ses viscères se répandirent, marquant le sol de la grotte d’une tache noirâtre.

Sa soif de sang momentanément étanché, Malékith abaissa sa garde une fraction de seconde. Le fourbe démon saisit sa dernière chance. Son cou s'allongea, et sa gueule s’élargit au point de devenir un gouffre. Malékith recula d'un pas mais trébucha sur le sol glissant. Par réflexe, il put toutefois lever le bras gauche, et interposer son bouclier entre les crocs et son corps. Le choc fut incroyablement violent et manqua de lui démettre le bras une seconde fois. Il trouva la force de bondir sur le côté puis de frapper le monstre à la mâchoire. Celui-ci cracha un jet de vomi qui se heurta au pavois de Malékith. L'elfe remercia silencieusement Hotek, le prêtre rénégat de Vaul pour ses talents de forgeron. Si le bouclier n'avait pas été recouvert de l'acier le plus solide ni protégé des plus coriaces enchantements, il aurait fondu sur le champ laissant Malékith désarmé. Le temps de cette réflexion, le démon vaincu rugit d’impuissance. Empli de suffisance, le Roi Sorcier apostropha la bête :

« Misérable faquin, dépourvu de tout honneur...».

Son regard de braise se porta alors sur le sceptre de la créature. Pour la première fois du combat, celle-ci prit peur et chercha à enfouir l’artefact dans ses entrailles. L’elfe ne le laissa pas faire. Il esquiva aisément les morsures désormais maladroites du démon, puis libéra toute la puissance de sa lame en direction du sceptre. Le bâton du sorcier fut brisé net et la bête rugit de colère. Aussitôt son corps mutilé s'éleva, semblant comme flotter dans les airs. Il fut alors brutalement propulsé contre la paroi la plus proche.

— Pauvre fou, pensait tu réellement me vaincre ? Sais-tu simplement qui je suis ? », interrogea Malékith, les yeux embrasés de haine.

De sinistres pieux noirs apparurent se matérialisèrent devant le Roi Sorcier, attendant patiemment son commandement.

— Sans cette branche miteuse qui te sert de sceptre, comment régénèreras-tu tes blessures ? reprit-il, vicieusement.

Ses mots reçurent en écho le bruit sec des pieux transperçant la chair. Malékith perdait du temps, mais n’en avait cure. Humiliation suprême, il se tint immobile à quelques centimètres de la bête agonisante, savourant son impuissance. Cette scène l’emplit de joie et en fut pris d’un rire incontrôlable. Après quelques instants d’un plaisir bien trop court, il ramassa son heaume et accorda un dernier regard méprisant au démon. Des orifices de ce dernier, s’écoulaient de l’acier en fusion, empêchant ses hurlements d’alerter quiconque. Quand l’elfe lui tourna le dos, un silence de mort planait au-dessus de la caverne.

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Ton passage est très bien écrit, cependant, j'ai deux critiques à faire:

Lors du passage avec la nuée de mouches, le rythme est trop saccadé. J'ai l'impression que les actions arrivent une à une, comme lorsque l'on joue sur notre table avec les figs. Je viens de terminer mon tour de magie, alors tu attends le tien avant de pouvoir riposter. Alors que j'imagine que dans l'univers de Warhammer, les sorciers ne respectent pas cet ordre, et s'attaquent en même temps le plus vite possible.

Ensuite, j'ai l'impression que ce passage est superflu, et ne fais pas avancer l'histoire. Si ça se trouve, c'est moi qui me trompe, mais pour l'instant je n'en ai pas l'impression.

Ce qui n'empêche que ce passage rester quand même bien écrit, et que j'ai passé un petit bon moment à le lire.

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Ca fait plaisir de lire enfin la suite ^^.

C'est toujours aussi bien écrit, et Malekith est toujours autant lui-même... Tu arrive bien à le rendre crédible, alors que j'ai l'impression que ce n'est pas franchement si simple à faire ( C'est ce qui m'a toujours empêcher d'écrire une fic sur lui d'ailleurs U_U... )...

J'ai hâte de lire la suite...

Et mon commentaire était très constructif XD !

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  • 4 semaines après...

Salut,

Juste un petit message d'encouragement pour dire que je lis tes récits depuis le début et que je les trouve bien écrit et très intéressants. Il y a bien sûr quelques petits point à améliorer mais les autre ce sont déjà chargés de te les signaler :lol:.

Bon courage et vivement la suite.

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  • 1 mois après...
Désolé pour le retard !!!

Mais bon preuve que tout arrive :P !!! Alors mes remarques c'est que c'est toujours aussi bien écrit mais je trouve ça au final trop long pour ce que ça apporte. Quelques remotivations par ci par là mais au final je vois pas ce que ce combat apporte au passage si ce n'est un peu d'action :D

Toujours du bon ! Suite !

@+
-= Inxi =-
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  • 2 mois après...
Bonjour après une longue pause, partiels, vacance et surtout flegme, je reprends ma nouvelle. Désolé pour l'attente si certains me lisent encore, je vais reprendre un rythme plus soutenu. Bonne lecture ;)

[b]EDIT : merci pour vos messages de soutien[/b]









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Malékith bascula le pavois derrière son dos et l'attacha fermement à l’aide d’une sangle de cuir qui pendait mollement de son plastron. Autour de lui, la puanteur régnait, portée par les brises fétides de la caverne. Il réprima son dégoût et poursuivit en s’enfonçant d’avantage vers l’inconnu. La cavité se divisait en une multitude de galeries insondables et de goulots tous plus sinistres les uns que les autres. L’éternité ne lui aurait suffi pour explorer toutes les voies qui s’offraient à lui. Il se tint immobile, le corps pétrifié, mais l’esprit incandescent. Les minutes s'écoulèrent à la lumière de ses pensées. Méditatif, l’elfe tentait d’élargir le champ de sa conscience, par delà les profondeurs. Une résistance inhabituelle obstruait ses recherches et de vils diablotins, séduits par les vents de magie, tentèrent de déjouer son esprit. Ils l’induisirent en erreur, intentèrent de le perdre au coeur de labyrinthes sans fin ou l’orientèrent vers des voies sans issues. Malékith avait perdu plus de temps qu’il ne lui en restait. Les suppôts Slaneshii le pistaient. Ils se rapprochaient. L’elfe pouvait flairer leur aura dépravée. Comme souvent, Malékith plaça sa confiance en lui-même et emprunta le tunnel à sa gauche. A peine l’eut-il décidé, qu’une brise glaciale lui saisit les poumons. Il opéra un mouvement de recul, légèrement fléchi, le souffle court. Ses membres s’engourdirent et un fin voile de givre lui couvrit les paupières. Combien de temps fut-t-il inerte, presque inconscient ? Le Prince lui-même l’ignorait. Quand l’enfer de glace se dissipa sans raison, l’elfe parut confus et titubant. Ses jambes raidies semblaient ne plus pouvoir porter le reste de son corps. Malékith flottait entre ce monde et d’autres, alternant les pertes de conscience. Ses entrailles s’agitaient, la nausée le gagnait, mais il poursuivit sa route, se dirigea comme une évidence vers le passage le plus étroit de la grotte, en contrebas. Son destin ne l’inquiétait plus.

Désorienté, l'elfe errait quelque part dans les soubassements de la terre. Comme un heureux présage, la piste ne tarda pas à remonter. D'étranges lueurs incrustées dans les saillies de la roche troublèrent l’obscurité. Quelques sphères d’opalines s’illuminèrent d’abord au passage de l’elfe. Elles l’épiaient, discrètement lové dans de confortables cocons de pierre. D’autres sphères à l’intensité plus faible imitèrent leurs prédécesseures. Des dizaines, puis des centaines d’entre elles fixèrent l’étrange visiteur qu’était l’elfe. La pénombre céda place à une demi-obscurité et Malékith se mit sur ses gardes. Il redoubla de vigilance quand des grognements bestiaux se firent entendre de part et d’autres du tunnel. L’alerte avait été donnée. En amont, un cadavre décharné aux orbites vides fondit sur lui. Ses membres éclatés par endroit, laissaient entrevoir la maladie incurable qui le rongeait. La gueule du monstre, couverte de sang coagulé appelait au festin et à la vue de l’elfe, son regard s’anima d’une énergie malsaine. Le Prince recula d'un pas puis positionna sa garde. D’autres démons se joignirent au meneur. Ils encerclaient l’elfe. Qui étaient-ils ? s’interrogea le Roi Sorcier, pris d’effroi. Sans doute n’était-ce que le fruit dégénéré des expériences malsaines qu’avait conduit le Seigneur démon. Ces âmes damnées, impropres à la guerre avaient probablement été jetées dans cette fosse commune, puis livrées aux lois brutales de la survie. L’elfe ne s'embarrassa pas longuement de telles considérations. De profil, il pouvait observer quiconque s'approcherait et le fendre de sa lame. Immanquablement, la marrée de charognards le submergeait. Il sentait son cœur battre dans ses tempes et tous ses sens étaient à l’affut du combat. Un hurlement de triomphe se fit soudain entendre, non loin de là. Le Gardien des Secrets estropié savourait sa victoire en fouettant la croupe d’une démonette consentante.

« Jeune Prince, jeune sot. Pensiez-vous réellement nous échapper ? », s’enquit le démon, aux lèvres retroussées.

Il s’approcha de sa proie, du pas tranquille que seule l’extrême confiance confère. Les démonettes alentours esquissèrent un sourire grivois, révélant leurs crocs longs et aiguisés. Malékith n’attendit pas plus longtemps pour feinter le Gardien, mais le démon fut le plus rapide. De son unique bras valide, il saisit l'elfe par la nuque et le maintint férocement plaqué contre la paroi. Un charognard tenta vainement de saisir son dîné, mais le démon le propulsa au sol d’un coup de pied dédaigneux. Les démonettes éclatèrent de rire tandis que les fils maudits de Nurgle reculaient par précaution. Le Gardien renifla ensuite Malékith de la tête au pied, ressera son étreinte avec délectation.

— Cette enveloppe charnelle que tu traînes t’a trahi, dit-il. Si l’arrogance te l’a fait oublier, laisse moi te le remémorer : tu es et ne sera à nos yeux qu’un simple mortel.

Malékith tenta de se dégager en vain. Il suffoquait.

— Dame Sharaz fut particulièrement déçue de ta conduite. Elle qui t’a recueilli, elle qui t’a accordé une place privilégiée dans un univers inaccessible des mortels, t'a choyé comme son propre enfant. Qu'en as tu fait ? Tu as saccagé son domaine, bafoué sa confiance, convolé avec ses servantes. Dès l’instant où tu as quitté le temple, tu as cessé d’être sous sa protection. Désormais, tu es à moi et à moi seul.

Le démon griffa la joue de l'elfe d’un plaisir non dissimulé.

— J'ai vu ce que tu as fait au sorcier reclus dans la grotte. Un travail brutal et grossier. Qui croyais-tu donc impressionner de la sorte ? reprit le démon. Regarde-moi ! Ceux de ta race se targuent de cruauté mais vous n’êtes que des pions ignorants, de pitoyables pantins qui s’ébattent entre les mains des dieux sombres.

Il plongea ses yeux d'un noir sinistre qui trouvèrent en parfait reflet ceux de l'elfe.

Malékith rassembla ses forces et de toute son arrogance ajouta :

— Des mots, toujours des mots. Le grand Hermaphrodite a-t-il fait repousser ton bras ? Ou peut-être que ce moignon le ravit, en contribuant à ton immense beauté.

Fulminant de rage, le démon propulsa son genou vers l’abdomen de l’elfe. La douleur fut telle que le Prince en perdit pratiquement connaissance.

— Ris, Ris, jouis de tes derniers instants, reprit le Gardien. Bientôt, tes tourments seront sans fin. Sais-tu qu’avant de s'éteindre, les ultimes paroles d'Alyndra t'étaient destinées ? Mais tout ceci n’a guère plus d’intérêt, maintenant que tu l’as abandonné, n’est-ce pas ?

Le démon gonfla sa cage thoracique d’orgueil et esquissa un rictus pervers à la suite de ses mots. Au lieu de laisser éclater sa colère, Malékith demeura sourd à la provocation. Les récents évènements avaient maintenu l’elfe dans un état psychique où la survie seule importait. Chaque pensée douloureuse menaçait son équilibre intérieur, déjà plus que précaire. Il dut lutter fermement contre lui-même pour ne pas se voir emporté au fond du gouffre vers lequel le menait l’habile démon. Pouvait-il décemment boire les paroles d’un menteur ? La réalité s’imposait à lui, cruelle. Il n'avait rien pu faire pour Alyndra et avait été contraint de fuir. Tel est ce qu'il aurait aimé penser. Mais il n'en était rien. Il ne fut pas assez fort ni pour s'échapper, ni pour la protéger. Pire, elle avait donné sa vie pour lui, révélant au grand jour l’impuissance du monarque qu’il était. Cette pensée le rongeait. Simple spectateur d'un sacrifice qu'il n'a su honorer. Plus jamais ne pourrait-il caresser les contours des tatouages, goûter au velours de sa peau, ou respirer l’haleine apaisante d'Alyndra. A ses côtés, ses brûlures s’atténuaient et ses ambitions guerrières se tarissaient. Après avoir goûté aux délices des immortels, le vieux monde lui semblait désormais morne et gris. Une fois qu’un bonheur inimaginable fut effleuré, l'idée de la mort lui semblait naturelle, car il avait la certitude de ne jamais plus vivre pareille grandeur.

Privé d’espoir, ses forces l’abandonnaient. Il ferma les yeux et sourit paisiblement. Un spasme surnaturel le secoua aussitôt. Puis un deuxième, puis un troisième. Tout son corps était pris de secousses incontrôlables. Il rouvrit les yeux et croisa ceux du démon qui semblaient aussi surpris qu’il ne l’était. Un spasme plus fort que les autres fit jaillir de la bouche de Malékith un flot de bile noire et acide qui aveugla le démon. Le visage et le torse affreusement brûlés, le Gardien poussa un hurlement de douleur puis relâcha instinctivement son étreinte. Alors, Malékith se tourna spontanément vers les damnés, s'adressant à eux d'une voix grave et puissante qui n'était pas la sienne. C'était comme s'il avait toujours su prononcer ces mots dont il ignorait le sens. Les petites créatures vicieuses le contemplèrent, interdites, puis se ruèrent sur le Gardien. Elles griffaient de leurs ongles infectés, frappaient, mordaient tout ce que leur gueule pouvait atteindre. Elles étaient serrées les unes contre les autres et si nombreuses qu’elles en obstruaient l’étroit tunnel. Quelques secondes plus tard, Malékith reprit ses esprits. Libéré de l'étreinte du démon, l'espoir renaissait. Dans son cœur, la volonté prit son élan. Il courut à perdre haleine, sans se retourner, cherchant à regagner la surface. Le Gardien tournoyait sur lui-même et tentait d’écarter les nombreux damnés qui l’assaillaient. Malékith aperçut soudain la lumière du jour. Mais ce fut sans compter la fourberie du démon. Dans un élan de rage, celui-ci siffla de noires paroles et d'horribles tentacules lascifs jaillirent de la grotte. Sans aucune logique, elles cherchèrent à caresser, à saisir, à tuer. Étranglé et maintenu au sol, Malékith parvint tout juste à dégager sa main droite qui tenait l'arme et il trancha chacun des tentacules qui lui barraient la route. Quand le démon et ses sbires eurent éliminé les derniers damnés assez fous pour s’attaquer à eux, ils se ruèrent sur l'elfe à la vitesse de l’éclair. En pleine course, Malékith frappa à l'aveugle. Deux coups brassèrent l'air, tandis que le troisième écorcha le torse nu d’un démon, ralentissant sa course. L’elfe vit une ouverture au bout du tunnel. Il pouvait sentir la chaleur tiède du soleil et des premiers rayons qui balayaient sa peau blême. Sans plus d'hésitation, il se jeta par l'ouverture et glissa sur plusieurs mètres.

Le Prince heurta plusieurs rochers de plein fouet, avant de rencontrer un sol souple et chaud. Il roula maladroitement sur le flanc, grogi de sa chute. Quand il retrouva enfin ses esprits, sa vision fut trouble. Il distinguait une silhouette imposante qui faisait les cents pas. Flanqué de ses servantes impudiques, le démon était toujours là. Fidèle à sa promesse, il ne cesserait jamais de le pourchasser. Hors d'état de se battre le Roi Sorcier n'avait aucune chance face à un adversaire de cette puissance. Avec peine, il se hissa sur ses jambes endolories. Le Gardien accéléra sa marche, tel un prédateur frénétique. Il se mouvait en silence, alternant gauche et droite sans jamais franchir la ligne invisible qui le séparait du Prince. Quand un pas le rapprochait de sa proie, l’autre l’en écartait aussitôt. Le démon tremblait tant d’excitation que de crainte. Hébété, Malékith ne chercha plus à fuir.

— Sais-tu où tu te trouves ? siffla le démon à l’intention du Prince.

Malékith resta de marbre. Il l'ignorait de toute évidence. Le Gardien frappa à deux reprises la terre de ses sabots, soulevant une nappe de poussière. Défiguré par l’acide, son apparence était terrifiante. Il pointa un doigt long mais néanmoins sensuel vers l'elfe.

— Je ne risquerai pas une guerre ouverte pour ta misérable vie ! rugit-il, soufflant l’air de ses naseaux noircis. En pénétrant sur ces terres, tu as scellé ton destin. Ils ont d'ores et déjà reniflé ta présence. Ils seront sans pitié.

Le Gardien marqua une pause, contemplatif. Les démonettes qui l’eurent rejoint caressèrent son visage, horrifiées des stigmates. Elles rivalisèrent d’attentions et usèrent de tous leurs charmes pour guérir ses plaies. Le Gardien les écarta nonchalamment et reprit la parole.

— Mon unique regret sera de ne pas t'avoir tué de mes mains. Adieu Prince Malékith. Puisses-tu à l'avenir tromper la mort aussi habilement. Mais j'en doute.

Sur ces notes sinistres, l'assemblée démoniaque se volatilisa, laissant Malékith livré à lui-même, sur des terres arides. Modifié par Kayalias
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Eh! Ça en faisait du temps!

Bon, rapidement:
Comme toujours, très bien écrit.
Quelques fautes d'orthographes et de ponctuation.
L'intrigue est prenante.
L'avant-avant-dernier paragraphe est trop monobloc.
Je suis sûr que Malékith est tombé chez Khorne.

Voilà, @+
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