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[40k-04] Chroniques de Valorum


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Cela faisait quelques heures déjà que Kazgoul' et sa discrète bande de kommandos erraient dans les couloirs... Sans s'en rendre compte, ils tournaient en rond. Un ork de la bande, plus malin, fut le premier à comprendre qu'ils n'avaient pas fait beaucoup de chemin. Il décida d'en parler à Kazgoul' :

-Hé Boss, j'crois k'on tourne en rond.
-Komment ça, k'est-ce t'en sais ?
-Ben tu vois Boss, la lupiote qui s'allume et qui s'éteint sur le mur là ? J'ai fait des marques à coté, quand j'ai eu des... des.. des soupçons, j'crois c'est comme ça k'on dit. Et comme on est pas passé plusieurs fois, ben ya plusieurs marques. Yen a 1, 3, 8, 4, 15, 20, 34. Yen a boukoup Boss.

-Argh ! Kazgoul' venait de comprendre.
-En fait en tourne en rond c'est ça ?
-Ouai Boss, t'as tout capté.

Kazgoul' était impuissant. Désemparé. Les Dieux l'avaient surestimé, il n'était pas le Kéteur. Désespérément, il leva en l'air sa pince, son bras, et adressa un message aux Dieux :
-Putain, mais dites où fô k'j'aille !!!!!

Et soudain, la station trembla.
-On dirait que ça va pété Boss !
Et une voix se résonna : [i]"Message d'urgence. Destruction de la salle des serveurs 2-A......... Les sections T-45 à Z-02 ont subi des dommages irréversibles et sont exposées au vide.......... Explosion de trois sections supplémentaires........ L'incendie se rapproche de la salle du générateur d'oxygène 14........"[/i]

-Haaaaaaaaaaaaaaaaaaa, j'veux pas mourir, noooooonnnnn....
-C'est horribl' de finir komme ça....

-Fermez là, bande de loppettes, j'ékoute.

[i]......Veuillez vous diriger sans paniquer vers les navettes de transport"[/i]

-Ben là au moins c'est klair. On koure !


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Le vaisseau ork était sorti de la station juste à temps, grâce aux talentueux conducteurs (des gretchins totalement affolés, essayant juste de sauver leurs peaux...).

-Trop fort', on a fait comme James Booond !

Les orks s'étaient approchés des hublots pour regarder la fin de l'explosion. Kazgoul' et ses plus gros nobz étaient dans une salle, située sur le haut du vaisseau. Ils avaient une vue à 360° sur le système. C'est là que notre Big Boss démontra sa perspicacité.
-Hé, j'rêve pas ! Yavait 3 planét'. Maintenant, il y en 3, plus une autre. C'est qui yen a plus qu'au départ non ?
-Ha ouai, ouai, ouai, t'as raison Boss. J'avais pas remarké.
-Et ya plein de vaisseaux qui vont dessus.
-ça sent la bagarre.

-Ouai, fô k'on y aille !
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Ils étaient serrés dans le pod de survie, malgré leur faible nombre ... Le caporal Phorj'uorld regarda autour de lui ...
Il était 5 survivants de l'escouade d'Ishtar, et 3 preatorn. Il passa une main sur son visage fatigué... [i]" c'est peu "[/i] se dit-il...

Tout en regardant la station orbitale se désagréger par morceau, le caporal se remémora les événements de ces dernières heures , et cette expédition sur la station orbitale lui laissait un goût amer. Certes ils avaient recueillis des données capitales pour le magos Herrero, mais plusieurs de ses hommes y avaient laissé la vie, y compris le sergent. Et sans compter sur la perte de 2 praetorn. L'un avait été écrasé par une poutre lors de leur folle échappée, l'autre disparu dans le vide lorsque la rupture brutale du harnais d'amarrage de l'arvus s'était rompu sous les tressautement d'agonie de la station, provoquant par la même la perte de leur navette. Le praetorn maximus s'était pourtant déclaré satisfait, ayant reçu la confirmation que la capsule de survie contenant le servo-crâne cogito était bien parvenue jusque Taä-Rock.

Les mines étaient sombres, les traits tirés, les hommes fatigués. Seuls les praetonrs survivant ne semblait pas affecté par les événements récents.

... C'est alors que Phorj'uorld remarqua que la trajectoire du pod semblait les éloigné de Taä-Rock.
[i]> "Mais qu'est ce que ..."
> "Oui caporal, nous ne nous dirigeons pas vers Taä-Rock répondit le praetorn maximus L'esprit de l'ordinateur de bord reste sourd à mes demandes. Il semble que ce pod soit programmé pour une destination inconnue. . Chose surprenante, car avec ses faibles réserves d'énergie nous ne pouvons aller bien loin. Mais mes cogitateurs neuro..."[/i] L'androïde s'arrêta subitement.
Étonné, le caporal se retourna alors, curieux de voir ce qui pouvait souffler la parole à un praetorn.
Devant ses yeux éberlués, une planète aux contours encore flous, et jusque là cachée par il ne savait quel stratagème, apparaissaient doucement , sous les lueurs éclipsées de l'étoile Valorum.

[center][URL=http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=25402840pp.jpg][IMG]http://img11.hostingpics.net/pics/25402840pp.jpg[/IMG][/URL][/center]
[i]
> "Je détecte de nombreuses marques énergétiques autour de nous, via les capteurs de bord . Il semble que nous ne soyons pas les seuls à nous diriger vers cet astre inconnu. J'envoie un maximum d'informations au Magos Superior. Demande prioritaire de renforts ."[/i]

Le caporal regarda les mines déconfites de ses hommes, partagés entre l'émerveillement de voir un tel phénomène, et l'angoisse de ne pas rentrer chez eux.

> [i]"Nettoyez vos armes, et comptez vos munitions les gars, on n'est pas encore rentré ! "[/i]


(image issue du site "toocharger.com")
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  • 2 semaines après...
[center][b]« L'Empereur seul jugera... »[/b]
[/center]
Le sas ouvrant sur les quartiers privés du capitaine commandant la 56ème Compagnie du 118ème Régiment de Reconnaissance s’effaça, révélant au « Diable noir » un intérieur d’une décoration à la fois sobre mais élaborée. Maynard Althus observait, derrière une large baie vitrée, les lointaines explosions en contrebas, là où les épaisses forêts de l’astre nouvellement apparu avaient laissé place à un no-man’s land boueux… Une vallée où, depuis plusieurs jours, des Elyséens assistés d’auxiliaires abhumains et de frénétiques dépenaillés affrontaient désespérément une horde de créatures tyranides.
Le bruit des bottes de cuir impeccablement cirées de Sebastian rencontrant le carrelage marbré du plancher fit se retourner son « hôte », qui se raidit dans un impeccable garde-à-vous. Lui rendant son salut, le colonel articula d’une voix déformée par le port de son masque à gaz :
« Capitaine Althus…
- Mon Colonel… »
Le ton de la réponse de l’officier était courtois, quand bien même le regard que son interlocuteur lui lançait était emprunt d’une certaine méfiance. D’un signe de tête, Maynard congédia silencieusement les quelques membres du personnel composant son PC Tactique avant de poursuivre calmement, une fois les deux ishtarites seuls :
« Vous me surprenez en pleine opération… »

Un épaisse chemise de cuir noir lustrée, posée sur un plan de travail métallique non loin d’un terminal tactique holographique attira presque instantanément l’attention de Sebastian, qui se détourna aussitôt de son subalterne pour s’en rapprocher. En dépit de son éternelle impassibilité apparente, le colonel du XIème Régiment de Grenadiers bouillait intérieurement d’une colère noire. Auréolé de ses succès, ce maudit capitaine Althus en aurait-il pris autant d’assurance pour oser le défier ? Lui ? Un compatriote ishtarite, héros de la guerre d’unification ?
Ses doutes semblèrent se confirmer lorsque ses doigts gantés frôlèrent le revêtement de cuir ébène pour ouvrir le dossier, ses yeux cernés de violets y découvrant de nombreuses fiches illustrées de photographies des cadavres de dignitaires doliantes. Une voix calme reprit derrière lui :
« Je sais ce que vos hommes ont fait sur Doliant… J’ai lu le rapport post-mortem de l’officier médical. »

Celui que l’on appelait, avec crainte, le « boucher de Valerius », fit brusquement volte-face, ne retenant que de peu sa main de se porter à hauteur du cou du capitaine de la 56ème. Il l’aurait tué sur place de rage, étranglant celui qui portait la vie des anciens bourreaux de son peuple au-dessus de la mémoire de ses valeureux grenadiers… De ces patriotes ishtarites morts sur cette mystérieuse station spatiale. Ses yeux haineux croisèrent ceux étrangement mélancoliques de Maynard, qui le toisaient, dégageant une étrange impression de sévérité alliée à ce qui ressemblait à… A de la pitié.
Secouant la tête, l’esprit empli des habituels démons du passé, Sebastian se détourna de l’officier pour se diriger vers l’immense baie vitrée, sans mot dire.
« Je ne connais rien de cette haine qui ronge vos entrailles mon colonel… Mais si j’éprouve le plus vif dégoût pour ce massacre, je ne salirais pas la mémoire de ces Ishtarites désormais morts pour l’Imperium… » articula l’Ishtarite en venant se placer à ses côtés, avant d’ajouter, enserrant entre ses doigts une petite aquila dorée : « … L’Empereur seul jugera. »

« L’Empereur seul jugera… » Répéta dans un murmure pensif le colonel Derek. L’officier supérieur indiqua d’un mouvement du chef les minuscules silhouettes des Elyséens en contrebas : « Regardez cela…
- Je suis au courant pour les tyranides et pour ces… Ces traîtres. Des déserteurs et des criminels ! » Le capitaine Althus avait presque craché ces derniers mots, dégoûté par cette poignée de détenus osant aujourd’hui prétendre se battre en Son saint nom.
Le commandant en chef du XIème Grenadiers posa l’une de ses larges mains gantées de cuir noir sur l’épaule de son compatriote, sans pour autant cesser de contempler la véritable boucherie qui se déroulait en contrebas :
« Vous n’êtes pas au courant de tout, Maynard… » reprit le colosse froidement alors que xenos et humains s’étripaient dans un indescriptible carnage : « Ergoter sur les tyranides, à l’abri des murs de l’Académie Militaire, est une chose… Les voir aux prises avec l’espèce humaine en est une autre. »

Ce ramassis de la pire raclure que Valorum pouvait compter s’était évadé depuis plusieurs mois d’un pénitencier de Taä-Rock, combattant sous la bannière de l’Imperium quelques-uns des pires adversaires de l’Humanité… Etaient-ils des alliés fiables pour autant ? Si le colonel Derek en doutait fortement, le capitaine Althus, lui, avait une réponse plus radicale à ce problème, ce qui n’était pas pour déplaire au « Diable noir » :
« Avez-vous bien réalisé qu’une fois partis, nous ne pourrons plus faire machine arrière ? »
Demanda-t-il distraitement au capitaine du 118ème de Reconnaissance, avant d’ajouter plus fermement :
« … Est-ce que vous êtes prêt à aller jusqu’au bout de votre idéal, Maynard ? »

[center][IMG]http://img62.imageshack.us/img62/2999/helghastbyijikana.jpg[/IMG]
[/center]
Quelques secondes de silence passèrent, au cours desquelles les doigts de Maynard Althus se crispèrent sur l’icône du culte impérial, avant que ce dernier n’articule sur un ton ferme :
« Pas de place dans les rangs de Son Armée pour les lâches, et les traîtres. »

« Je savais que je pouvais compter sur vous… Colonel Althus ! » ajouta Sebastian d’un ton satisfait, ignorant délibérément le regard un temps surpris, puis brillant de fierté devant cette nouvelle promotion, de son interlocuteur. Une communication légèrement grésillante se fit soudainement entendre :
« Mon colonel, des humains se replient vers nos positions… » articula une voix féminine, probablement un officier de la passerelle de l’Orlock « Ils envoient des signaux de détresse sur nos ondes en s’identifiant comme du 18ème Voltigeurs Elyséens et requièrent notre assistance… Devons-nous intervenir ? »
Sebastian et Maynard échangèrent un regard silencieux durant quelques secondes avant que le second n’acquiesce finalement :
« Bien… Nous en avons assez vu. Lieutenant ? Feu sur tout ce qui se présentera à portée de tir… Puis cap sur 237, distance vingt-six kilomètres ! »

« L’Empereur seul jugera… » répéta le nouvellement promu colonel Althus au moment même où l’Orlock libérait le feu de ses missiles et de ses rayons laser sur les belligérants, avant de prendre la direction de ce que tous dans le système recherchait avidement. Les Ishtarites arriveraient-ils, pour la plus grande gloire de l’Imperium de l’Humanité, les premiers ? Modifié par Lord Tywin Lannister
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  • 2 semaines après...
Les navettes de sauvetage dérivaient lentement en direction du monde nouvellement révélé. Petit à petit leurs occupants pouvaient voir se dessiner des mers, des continents, des chaînes de montagne... Rien qui ne rivalisait toutefois avec la luxuriante beauté de Doliant : ce monde était assez éloigné de son étoile et devait recevoir régulièrement des pluies de météorites provenant du halo du système.
Alors que la planète remplissait entièrement le hublot avant, les systèmes de chaque navette reprirent vie.

[i]Arrivée imminente sur "Légion"... Veuillez prendre contact avec l'officier de pont dès votre atterrissage. La température extérieure est de -23°C et des vents violents parcourent la zone d'atterrissage, n'oubliez pas de vous équiper du matériel de survie adéquat. ...Erreur... Liaison avec le centre de commandement impossible... ...Erreur... Liaison secondaire avec le poste de sécurité de l'astroport impossible... ...Erreur... Balises de guidage endommagées ou désactivées, veuillez entamer les protocoles d'urgence manuels...[/i]

A bord de la navette de Kazgoul, les orks se regardèrent en haussant les épaules jusqu'à ce que Kazgoul ait une révélation qui aurait fait pleurer de fierté tout Mekano qui se respecte : la voix avait parlé de protot... cropo... propocol... enfin de truks "manuels", alors Kazgoul se mit à frapper violemment tout bouton qui clignotait sur la console de commande. Après une demi-douzaine de tonneaux spatiaux qui réussirent à donner le mal de mer aux plus jeunes orks malgré la gravité artificielle, la navette s'orienta vers un nouveau point de la planète et accéléra, déclenchant des cris d'enthousiasme de la part de ses occupants.


A bord de leur navette, les Ishtarites avaient finalement réussi à contacter leurs commandants respectifs qui en retour leur avaient confirmé leur soutien et le redéploiement immédiat de leurs régiments. Toutefois, n'ayant aucun technoprêtre parmi eux pour enclencher les protocoles d'urgence, ils se mirent à faire la seule chose qu'ils pouvaient concevoir en attendant l’atterrissage : prier l'Empereur de toutes leurs forces pour ne pas s'écraser sur la planète comme un bolt sur un mur en plastacier et ne pas tomber trop loin d'une structure où ils pourront s'abriter des conditions arctiques de la planète.


Les adeptes du Mechanicum, eux, étaient de loin les mieux lotis. Le praetorn maximus s'était connecté aux commandes de la navette et, après quelques "paroles" en langage binaire, avait légèrement modifié la trajectoire et la vitesse d'approche de la navette. Il se tourna vers ses compagnons praetorn et émit un nouveau code en binaire avant de se retourner vers le caporal Phorj'uorld.

- Caporal, je vous annonce le succès de la connexion à l'esprit de la machine de la navette et de l'enclenchement des protocoles d'urgence. Selon mes estimations, vous avez une chance de survie à 67.6% à l'atterrissage.
- Comment ça, "vous" ?
- Les unités Praetorn sont plus robustes, donc plus résistantes en cas de défaut de décélération du module de survie, et modifiées pour évoluer dans des environnements hostiles tels que celui vers lequel nous nous dirigeons. Nos chances de survie sont 92.1%. Toutefois, vous serez heureux d'apprendre que ce pourcentage tient compte du fait que nous atterrirons sur une base humaine, avec des abris pour vous et vos hommes à proximité. Sans ma correction et tenant compte du vecteur d'approche précédent, vos chances n'auraient été que de 23%.
- Béni soit l'Omnissiah alors ? dit Phorj'uorld. Mais son ton sarcastique passa totalement par-dessus la tête du praetorn maximus.
- En effet, répondit celui-ci en faisant le signe du Mechanicus : les deux poings fermés frappés l'un contre l'autre de façon à ce que les phalanges s'encastrent comme un engrenage. De plus, j'ai eu accès à la base de données du module. Elle est primaire mais peut contenir des informations qui pourraient vous servir.
- Ah... Merci... Heu, vous ne voulez pas poser les questions plutôt ?
- C'est déjà fait et j'ai transmis l'intégralité des informations à mes unités-praetorn juste avant de vous parler. Le binaire a cet avantage ; la voie des organiques est tellement plus lente.

Phorj'uorld se détourna du praetorn maximus sans relever l'insulte (qui n'en était certainement pas une aux yeux du guerrier modifié, plutôt une faiblesse dont il pouvait tirer parti sur le champ de bataille en communiquant ses ordres plus vite qu'un adversaire organique) et s'adressa à la console de bord.
- Heu... Bonjour ? ... Cette planète, là, vous l'avez appelée comment déjà ?
- [i]La planète DG-HR142 a été désigné sous le nom de Légion par le Commodore Suprême Therynuix en 960.M30 avant la venue de l'Imperium. Il semblerait que ce soit une espèce de jeu de mot. Therynuix était obsédé par les proto-religions de Terra. Apparemment, le nom de la planète ferait référence à l'un de ces textes : " C'est qu'il lui disait : " Esprit impur, sors de cet homme. " Et il lui demanda : " Quel est ton nom? " Et il lui dit : " Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux. "[/i]
- Okaayyyyy... Et pourquoi ça précisément ?
- [i]Données inaccessibles. Veuillez reformuler, poser une autre question ou demander une autorisation de niveau émeraude auprès du service de sécurité.[/i]
- Laisse tomber. Vers quoi est-ce qu'on se dirige ?
- [i]Le principal complexe de recherche de la planète.[/i]
- Ah, un comité d'accueil peut-être ?
- [i]Négatif, aucune forme de vie organique détectée à la surface de la planète.[/i]
- Ça nous avance pas des masses. Au fait, quel est le lien avec la station spatiale ?
- [i]La station spatiale d'où vous avez été évacués est destinée à dissimuler la planète. Cette décision a été prise par le primarque [...Données Corrompues...Information manquante...] lors de la conquête du système Valorum par l'Imperium en 012.M31 lors de la Grande Croisade. La dissimulation et la radiation de l'emplacement de la planète des archives impériales apparaissait comme la meilleure alternative à la destruction ou à l'utilisation des complexes scientifiques.[/i]
- Quoi ? Ça n'a aucun sens, enfin ! C'était quoi le but de ces recherches ?
- [i]Information indisponible... Veuillez vous asseoir et attacher vos harnais de sécurité, atterrissage imminent.[/i]


Le caporal Phorj'uorld fixa la console une poignée de secondes d'un air interdit puis se retourna vers ses hommes. "Vous avez entendu la dame ? Carrez vos fesses dans les fauteuils et attachez vos ceintures, ça risque de secouer."
A peine eut-il le temps d'attacher son harnais que la navette se mit à secouer violemment, signe de sa rentrée dans l'atmosphère. Alors qu'il croyait que les secousses ne pouvaient pas être pire, un choc terrible se produisit. Les parois métalliques de la navette gémirent tant et si bien qu'il aurait pu croire qu'un tyrannide était assis à côté de lui. Après quelques secondes qui lui parurent une éternité, la navette s'immobilisa enfin.
Les gémissements de ses hommes parvinrent à ses oreilles tandis que les praetorns se détachaient déjà et progressaient vers l'issue du module de sauvetage. Phorj'uorld avait les épaules en feu là où le harnais les lui avait quasiment cisaillées durant leur atterrissage. Tout en se détachant, le décompte des restes de son escouade lui appris que Viers avait péri durant la chute, le cou brisé, sa tête pendant d'une manière peu habituelle. Jurt'aulif avait quant à lui des bouts d'os qui dépassaient du bras mais était heureusement dans les vapes. Il fallait qu'ils le mettent à l'abri et lui prodiguent des soins sinon il allait y passer lui aussi.

S'emmitouflant aussi bien qu'il le pouvait dans son uniforme, il sortit rejoindre les praetorns tandis que les deux autres survivants de son escouade donnaient les premiers secours à leur camarade. La luminosité de ce monde était faible, éloigné comme il l'était du soleil de Valorum, mais Phorj'uorld pouvait tout de même discerner les contours d'un énorme bâtiment en plastbéton, assorti ici ou là d'emplacements d'armes, certains vides, d'autres visiblement rongés par la rouille vu les morceaux qui manquaient. Les praetorns s'étaient dirigés sans hésitation vers ce qui semblait être l'entrée du complexe. Après avoir donné ses ordres à ses compagnons, il se dépêcha de rejoindre les guerriers du Mechanicum. Tout en courant, il put constater que la plate-forme sur laquelle ils avaient atterri n'était plus qu'une ruine non entretenue, entamée par le temps et les éléments. Aucune surprise qu'ils se soient cassés la gueule comme ça. Plusieurs lumières attirèrent son oeil : de longues traînées de feu laissées dans le ciel sombre, les autres modules de sauvetage comprit-il, mais aucun n'atterrit sur leur position, bien que quelques-uns allèrent s'écraser non loin. Il atteint les praetorns au moment où ceux-ci ouvraient la porte et pénétraient dans le complexe, armes levées. Phorj'uorld attendit que ses compagnons arrivent en portant Jurt'aulif sur leurs épaules et ferma la porte derrière eux.

- Essayez de trouver des couvertures ou un chauffage qui marche pour vous tenir au chaud les gars. Si vous trouvez de la bouffe et de l'eau, ce ne serait pas mal non plus. Je vais rejoindre les praetorns pour essayer de savoir quel est cet endroit et si nous pouvons contacter un taxi pour venir nous chercher.
- Oui Caporal. Mais Jurt'aulif a besoin de plus que des couvertures et d'eau. S'il ne reçoit pas des soins bientôt j'ai peur qu'il fasse une septicémie. Sans compter que s'il se réveille, on n'a rien pour le calmer. En plus, y a pas l'air d'avoir de courant dans c...
- Je sais Lurdh, mais on a pas le choix. L'Empereur protège.
- L'Empereur protège, répondirent les deux autres.

Phorj'uorld trotta rapidement en direction des lampes torches des praetorns qui exploraient méthodiquement les couloirs. Ceux-ci ne dirent rien lorsqu'il s'approcha d'eux et continuèrent leur reconnaissance. Les couloirs non éclairés commençaient à taper sur les nerfs du caporal. Les seuls bruits qu'il entendait étaient celui de sa respiration et les pas lourds des humains modifiés. Aucune trace de vie ne subsistait, une épaisse couche de poussière recouvrait le sol et les meubles. Il avait l'impression d'être de retour dans la station spatiale et s'attendait à voir des orks ou des genestealers surgir à chaque angle. La bonne nouvelle vint de son communicateur : la courte portée marchait et ses hommes lui avaient appris qu'ils avaient trouvé un poste de secours. Ils essayaient de stabiliser l'état de leur camarade comme ils le pouvaient et s'étaient dégotés des vêtements chauds.

Après plusieurs oppressantes minutes de progression dans le noir, le praetorn maximus décida d'entrer dans une des salles qu'ils croisèrent. Les lumières des torches se posaient sur plusieurs postes de commandes et Phorj'uorld devinait qu'ils se trouvaient dans une espèce de centre de commandement ou tout du moins son équivalent pour un poste scientifique. Le praetorn maximus émit une série de codes très brefs.
- < Unité Rho-45, connectez-vous sur cette console primaire et voyez si vous pouvez relancer les générateurs. Unité Phi-11, cette console ressemble à un dispositif de transmission longue portée. Voyez si vous pouvez contacter le Magos Superior et lui demander des instructions. >
- < Bien Maximus. Il en sera fait selon votre volonté. Que fait-on de l'organique ? >
- < Il ne nous gène pas et a été assigné à la mission par le Magos Superior. Laissez-le faire ce qu'il veut. >
- < Bien reçu. >
- Ne vous gênez surtout pas pour moi, grommela Phorj'uorld, j'adore le binaire, c'est une langue tellement chantante...
- < Mes capteurs ne détectent aucun mouvement en-dehors de nous-mêmes et des soldats du caporal. Je continue l'exploration. >
Sans un regard pour le caporal, les deux praetorns se connectèrent aux consoles qui leurs avaient été assignées tandis que le praetorn maximus ressortait de la pièce.
- Oh, Empereur... dit Phorj'uorld, dépité, en lui emboîtant le pas.


Ils arrivèrent devant une porte massive, aux côtés de laquelle subsistait deux énormes tourelles de défense désactivées par le manque de courant. Ne voulant prendre aucun risque, le praetorn arracha leurs câbles d'alimentation puis se dirigea vers le boitier de commande d'ouverture.
- Ça ne servira à rien, prédit le caporal. Tant qu'on n'a pas de courant, on ne pourra rien faire de plus.
- Sauf si je dérive une petite partie de ma propre réserve d'énergie pour ouvrir cette porte, rétorqua le praetorn en pluggant l'une de ses mécha-dendrites au boitier. Elle est protégée par des tourelles de défense et je veux savoir ce qu'il y a derrière.
Une étincelle passa du guerrier au boitier, allumant brièvement une lumière. La porte s'ouvrit juste assez pour laisser passer la silhouette massive du maximus avant que celui-ci ne retire sa mécha-dendrite.

Phorj'uorld et lui se faufilèrent à l'intérieur de la pièce suivante, mais les faisceaux lumineux de leurs torches ne rencontrèrent pas de mur. A la place, ils allèrent se perdre au loin, reflétant régulièrement un éclat de verre ou de métal.

- Mais qu'est-ce que c'est que cette endroit ? Regardez, il y a un signe là mais ce n'est pas écrit en Gothique. Vous pouvez le lire, demanda Phorj'uorld ?
- Selon mes systèmes, c'est une variante du Haut-Gothique très peu utilisée. Ça dit...
Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, un code aux accents triomphants se fit entendre dans son communicateur.
- < Ici unité Rho-45, mise en route des générateurs réussie. Puissance 85 %. Phi-11 vient d'établir la liaison avec le Magos Superior, ordre d'enclencher nos transmetteurs visuels immédiatement. Allumage des luminaires dans la station imminent. >
- ... salle de clonage, termina le maximus tandis que s'allumaient progressivement les lumières dans la salle.

[img]http://wookiepedia.fr/w/images/d/d4/Centre_de_clonage_Kamino.jpg[/img]

A perte de vue, des cuves de clonage en parfait état de conservation se trouvaient dans la pièce. Les embryons qui étaient dedans étaient morts depuis longtemps mais les indicateurs qui s'allumaient tour à tour sur les consoles de commandes indiquaient que tous les systèmes étaient opérationnels pour une nouvelle mise en service une fois les cuves purgées.

Phorj'uorld fit quelques pas mal assurés dans la pièce.
- Empereur-Dieu..., commença-t-il. C'est... C'est... C'est incroyable ! Un truc comme ça, c'est dingue ! Comment ce truc a pu rester planqué aussi longtemps ? Comment le Mechanicum pouvait l'ignorer ? Il n'y a qu'eux pour construire des trucs comme ça !
Le praetorn maximus s'était connecté à une console proche et lui répondit.
- Ce complexe n'est pas l'oeuvre du Mechanicum. Il a été construit avant la Grande Croisade par le Commodore Suprême Therynuix, le gouverneur d'Ishtar de l'époque. Cette salle n'est qu'une parmi une vingtaine d'autre. A pleine capacité, le complexe entier peut fournir 10063 unités organiques par jour, cyber-endoctrinées et éduquées. Mes scans indiquent que la chambre de clonage peut s'adapter et reproduire absolument n'importe quel organisme organique, modifié ou non. Le temps de croissance d'un organisme humain à maturité est de 7.39 mois seulement. Therynuix comptait sur eux pour lui fournir une légion inépuisable de soldats dans le but de conquérir les planètes et les systèmes voisins.
- "Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux."
- Lorsque la flotte de la Grande Croisade découvrit Valorum, le Commodore Suprême lança sa légion de clones sur une légion de Space Marines. Identité inconnue. Selon les rapports fragmentaires dont cette base de données dispose, le combat fut l'un des plus rudes auquel fut confronté cette légion, les pertes ishtarites étant rapidement comblées par l'arrivée de nouveaux clones. Le combat ne pencha en faveur de l'Imperium que lorsque le primarque mena une série d'attaques chirurgicales contre les centres d'armement du système. Sans armes, les clones ne valaient plus grand-chose. Après plusieurs mois de campagne, il captura cette usine mais ne put se résoudre à la détruire tant elle pouvait être utile à l'Imperium. Il ne savait pas non plus quelle serait la réaction de l'Empereur quant à l'utilisation de clones. Alors il décida de faire reconfigurer les systèmes de la station spatiale en orbite pour projeter un champ de camouflage sur la planète - cette technologie est impossible à reproduire à cette échelle - et reprit le cours de sa mission en attendant de pouvoir rencontrer l'Empereur. La trahison de l'Archihérétique survint peu de temps après, rendant cette rencontre impossible. La planète est restée cachée depuis dix millénaires.

Phorj'uorld restait sans voix à l'énoncé de ces révélations tandis que le praetorn maximus se déconnectait de la console. Il remit peu à peu de l'ordre dans ses pensées.
- Mais qu'est-ce qu'on fait alors ? Je veux dire, ce pimarque était quelqu'un de beaucoup plus intelligent que moi et il n'a pas réussi à prendre une décision. Que voulez-vous que nous fassions, nous ?
- Les ordres du Magos Superior sont clairs. Tenir le centre de recherche en attendant les renforts. La communication ou non de son existence ne dépend pas de nous, cette décision sera prise par les plus hautes autorités martiennes.
- Comment ça communication ou non ? Vous voulez dire que vous ne direz même pas aux Ishtarites, à l'Imperium que cette planète existe ?
- Bien sûr que si.
- Ah, quand même...
- Ce n'est pas nécessaire de communiquer la position de la planète : tous les capteurs du système ont dû détecter son apparition. La communication ne concerne que l'existence du centre de clonage mais nos systèmes de décision sont trop peu évolués pour décider de nous-mêmes. Le problème a déjà été communiqué et confié au Magos Superior pour résolution. Nous ne ferons qu'exécuter ses ordres.
- Mais...
- Assez. Si vous continuez, le Magos Superior sera averti de votre comportement erratique et pourra exiger un formatage de votre système, caporal.
- Un formatage de mon... Quoi ?

Avant qu'il ne puisse continuer, Phorj'uorld fut interrompu par un grésillement dans son oreille.
- Caporal ? Ici Lurdh, répondez.
- Qu'est-ce qu'il y a Lurdh ?
- Nous venons de capter des transmissions courte-distance sur nos communicateurs, caporal. Ce sont des soldats Ishtarites. Ils ont survécu à l'explosion de la station et se dirigent par ici. Visiblement, des lumières à l'extérieur ont dues s'allumer quand le courant est revenu. Ils sont... Oh, Empereur-Dieu !
- Quoi ? Parlez, nom d'un chien !
- ...
- Lurdh ?!
- Je viens d'entendre gueuler Waaagggh, caporal.
- Merde, barricadez-vous et faites-vous tout petits, les renforts ont été contactés.
- A vos ordres.

- Vous avez entendu ? Demanda Phorj'uorld au praetorn.
- Oui, je viens de transmettre l'ordre à Rho-45 et Phi-11 de mettre en service les tourelles de défense qui sont encore en état de marche. Ordre de tirer sur tout ce qui n'est pas identifié comme Mechanicus tant qu'un contre-ordre ne vient pas du Magos Superior.
- Quoi ? Mais il y a nos alliés là, dehors ! Des impériaux, bon sang.
Le praetorn maximus vérifia le chargeur de son arme, l'enclencha et se dirigea vers l'entrée du complexe pour le défendre. En passant à la hauteur de Phorj'uorld, il lui dit :

« L'Omnissiah seul jugera... » Modifié par Paps
2-3 modifs pour la cohérence ou le style et orthographe.
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