Kael Posté(e) le 2 décembre 2010 Partager Posté(e) le 2 décembre 2010 Bonjour à tous ! Je me lance dans un récit qui me tenait à cœur depuis un certain temps, à savoir l'épopée de Patrice de Mac Mahon en Algérie ! (je précise que les propos essayent avant tout de restituer l'atmosphère de l'époque, quoiqu'ils devaient être certainement bien moins édulcorés !) Guelma, Algérie, 10 novembre 1836. Le commandant Patrice de Mac Mahon mène son régiment au sein de l’armée française dirigée par le maréchal Bertrand Clauzel. La chaleur est étouffante. Le roi Louis-Philippe a ordonné que Constantine, véritable bastion de la résistance africaine, tombe avant la fin de l'année. -Foutu pays. -Bled de merde, ouais. -Eh ! Vous allez la boucler vous deux ! -Mon commandant, sauf votre respect, on pourrait pas même poser la veste ? -Le premier qui enlève un seul de ses boutons, vous pouvez être sûrs que je lui fous la baïonette là où il faut ! Avancez ! Le lendemain, le soleil laisse place à une pluie sans pareille. Il commence à neiger. Les troupes françaises n'ont pas d'autres choix que de se frayer un passage de fortune au milieu de montagnes désolées et de franchir des torrents jusqu'aux épaules en s'aidant simplement de cordages. -Ah ! Putain ! Mais putain de putain ! -Quoi ?! -Mais quoi à la fin Didier ? Bouge toi ! -Putain, j'crois que je me péter le pied ! -Mais ta gueule, t'as rien ! Avance, j'te dis ! -Putain, j'te dis que je peux pas ! -Si tu t'étais péter le pied, pauvre con, tu serais déjà aller rejoindre Tibtib' ! -Où qu'il est Tibtib' ? -Le courant l'a chopé ! Magne toi le fion ! Au sein de l'état-major, la confusion a pris le commandement. Clauzel ne sait pas où se trouve Constantine. On le voit guetter les sommets. Le duc de Nemours, prince royal, est furieux de son incompétence, mais n'est pas en mesure de faire mieux. Mac Mahon est avec eux. -Monsieur le maréchal, tout ceci est loin d'être satisfaisant ! -Altesse, sachez que je fais mon possible. -C'est bien ce qui m'inquiète, justement ! -J'ai demandé à Paris de m'envoyer de nouvelles troupes ! Je n'ai rien pour faire un travail convenable ! -Vous dites ?! -J'ai dix misérables canons de montagne, à peine quatre de campagne ! Et je dois mener un siège ! -Cessez là ! Il suffit ! Si vous n'êtes pas l'homme de la situation, nous vous ferons remplacer par Damrémont ! Finalement, le 20 novembre, enfin, on croit voir les murailles blanches de la citadelle. La troupe campe en plein air. Au matin, plus de cinquante soldats sont retrouvés, morts de froid. Le plateau de Mansourah est atteint à 15h le lendemain. C'est de toute évidence le meilleur emplacement pour un tir d'artillerie contre Constantine. Le spectacle en est effroyable : trois ravins d'une centaine de mètres protègent le fort. Il y a bien le vieux pont d'El-Kantara, mais y faire passer ne serait-ce qu'un régiment, ce serait une folie. Reste le passage de Koudiat Aty. Le général de Rigny est désigné pour l'attaque. Clauzel décide de s'avancer pour faire entendre la volonté du roi des Français. On croit à un tir d'honneur. Le maréchal est jetté à terre : les Arabes tiennent la place. Nicolas Changarnier rejoint au plus vite son ami. -Mac Mahon ! -Mon général ? -Des nouvelles ? -Le maréchal est toujours debout. Vous savez quand est-ce que part l'assaut ? -Dans deux jours. Le 23 novembre. Mais... vous avez vu le matériel que l'on a ?! -Pour sûr, mon général, ce siège va pas être une synécure. -J'adore votre sens de l'euphémisme ! -'tant qu'à faire, hein. Le général de Rigny échoue. On ordonne d'attaquer les portes, et c'est le général Trézel qui dirige l'offensive. Mac Mahon est avec lui. Le pont est à peine large de deux mètres cinquante, et les assiégés ont installé d'énormes roches que les sapeurs peinent à dégager. Le feu de l'ennemi est d'une rare intensité. -On tient la position ! On tient ! -Crèvez, enfoirés d'Arabes ! -Aaaaaaah ! Les fils de... ! Thomas ! Thomas !! -Sors de là bordel ! J'vais tomber abruti ! -Maintenez vos positions ! On ne recule pas ! -Sors le de là ! Mais sors le de là ! -Mais il est encore en vie ! -Et... putain, les gars... -Balance le ! -Mais t'as pris un coup sur la tronche ou quoi ? Ambulance !! -Pas le temps ! J't'ai d'le balancer ! Thomas est précipité du haut du pont. -Sale con ! Pourquoi t'as fait ça ?! -J'peux pas tirer, bordel, trop de macabés ! -Merde ! Les gars, y'a Trézel qui s'en ait pris une ! -Quoi ? -Á terre ! Á terre ! -Il est tombé net ! -C'est qui qui prend le commandement ? -J'en sais foutre rien ! -Tu crois que je connais la liste des officiers ?! -Mon commandant ! Le général est tombé ! -Vous dites ? -Attention ! Mitraille ! -Tous à terre ! -Á couvert ! -Putain d'enfoirés d'Arabes de merde ! J'peux te dire que je serais le premier à leur pisser à la gu... ! -Merde ! Ils ont eu Bertrand ! Putain d'enculés, va ! -Le général est tombé ? -Oui mon commandant ! -Faut aller prévenir le maréchal ! -On sonne la retraite ! -Trompette ! Retraite !! -On retourne sur Mansourah ! On retourne à Mansourah ! -Que fait-on des blessés, mon commandant ? -Si vous le pouvez, vous en prenez avec vous ! Passez moi le corps de Beranger ! Après avoir rejoint le plateau, Patrice de Mac Mahon se précipite sur son cheval, réputé comme l'un des meilleurs de toute l'armée française, et se hâte de prévenir Clauzel. -Mac Mahon ! -Où est le maréchal ? -Qu'en est-il de l'assaut ? -Le maréchal ! -Il dort ! -Il dort ?! La nuit tombe. La prière du muezzin de la grande mosquée hantent le sommeil des soldats qui, pour la plupart, viennent de connaître leur baptême du feu. La retraite est ordonnée. On annoncera plus tard au maréchal que Constantine ne pouvait encore tenir ses portes qu'une journée : faute d'approvisionnement. La suite sous peu B) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kayalias Posté(e) le 2 décembre 2010 Partager Posté(e) le 2 décembre 2010 Salut Faisons vite. Les + : Une histoire originale, un contexte historique, un rythme rapide même pour le narrateur qui nous met dans le feu de l'action. Un style épuré et fluide qui me rappele les "tuniques bleues ". Les - : Je ne vais pas faire ma sainte nitouche mais c'est franchement trop vulgaire. En fait c'est pas la vulgarité qui me gêne, j'aime bien appeler les choses par ce qu'elles sont meme si c'est cru, mais là c'est vraiment un étalage on se croit parfois dans un navet Hollywodien des années 80. Ok ce sont des soldats en guerre mais pas besoin de deux putain par phrase non plus Il manque un petit rappel historique, le contexte etc... Je ne suis pas sur que tous les lecteurs savent pourquoi Mac-mahon est en algérie. Dans cette première partie, il y a beaucoup de dialogues mais l'histoire n'avance que peu. Certains dialogues sont vraiment burlesques ( le maréchal qui dort ^^ ) mais je ne sais pas si c'est volontaire. En fait j'ai du mal à cerner ce que tu veux faire : un rappel historique ou une histoire comique basée sur des faits historiques . Quelques fautes d'orthographe comme : Crèvez, enfoirés d'Arabes ! Crevez La prière du muezzin de la grande mosquée hantent Hante A un dernier point négatif purement subjectif : je hais Mac-Mahon et son parlementarisme dualiste, même si c'est plus tard. Vive Adolphe Thiers! Allez la suite Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 4 décembre 2010 Partager Posté(e) le 4 décembre 2010 Pas trop mal pour un début ! Alors pour le gros moins et c'est tout à fait personnel, c'est sur l'aspect uniquement dialogue. J'avoue que je trouve pas ça très intéressant surtout qu'au final, on les lirait pas (sauf quand le commandement parle) ça n'apporte pas grand chose ! Donc voilà j'attends une suite pour voir quelle tournure ça va prendre @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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