Lord Over Posté(e) le 10 décembre 2010 Partager Posté(e) le 10 décembre 2010 (modifié) Bonsoir. Je viens vous proposer ce petit texte sans prétentions, suite à une "bataille" durant laquelle j'ai emprunté les malheureuses Sœurs d'un copain pour affronter un vil Tau adepte du fond de table. Au lieu d'un rapport de bataille qui serait totalement inepte dans le cas présent, j'en suis venu à imaginer une fin alternative à la rencontre... pour rouler les troupes de mon vil adversaire dans la fange, au sens propre du terme. Vengeance ! Le Commandeur réunissait ses troupes. La bataille engagée quelques minutes plus tôt avait très rapidement tournée au massacre. Masqués par la brume, embusqués dans les hautes herbes et les talus émergés, ses Tau avaient bénéficié d'un effet de surprise total avant de noyer le bataillon ennemi sous un déluge de plasma. La plupart de leurs adversaires en sous-nombre furent ainsi littéralement liquidés sans même pouvoir riposter. Les corps brûlés mille fois s'étaient écroulés en quelques secondes les uns après les autres dans l'eau peu profonde du marécage. Les Guerriers de Feu n'avaient fait montre d'aucune pitié, pas plus que leurs alliés Kroot. Ces derniers n'avaient par ailleurs reçu aucune instruction quant à leurs victimes, et ils avaient dévoré en partie plusieurs corps avant l'ordre de rassemblement. Partant à la chasse aux survivants comme à une battue, le Commandeur organisa le fort parti Tau en une ligne étirée sur plusieurs dizaines de mètres et fit le avancer de front. Tout comme leur arrivée ici, l'avancée des Tau était fortement ralentie par l'eau boueuse, la vase, les trous d'eau, les troncs pourrissants et les talus. Traversant le champ de massacre, ils enjambèrent impassibles les blessés agonisants et les cadavres baignant dans l'eau boueuse, horriblement brûlés par le plasma. Un des Guerriers de Feu se baissa soudain sur un des corps puis appela son chef. La pesante exo-armure vint à la rencontre du soldat. Le Commandeur émit de l'intérieur de son casque le rire sec de la satisfaction du devoir accompli quand il vit le corps sans vie mais reconnaissable entre tous d'une Chanoinesse. La Sœur Julianna observait la scène de derrière un arbre mort. Poings et dents serrés, elle brûlait d'une rage contenue. La douleur et l'impuissance face à la brutale attaque Tau la consumaient. Ils ne leur avaient pas laissé une chance : un véritable rideau de mort avait frappé la plupart de ses sœurs comme la foudre. Le chef avait éliminé à lui seul un bon quart ses consœurs avec tout son incommensurable attirail d'armes et d'équipement. Seule une maigre poignée de fidèles de la Sororité avait survécu aux tirs meurtriers. Contre leurs propres règles, elles s'étaient repliées pour ne pas connaître la même mort ignoble, injuste et rapide. Sous le choc, la dizaine de survivantes s'était abritée des tactiques meurtrières des Tau derrière des arbres morts, pataugeant dans la vase et les herbes visqueuses. Toutes étaient hébétées, désarmées, couvertes du sang de leurs semblables, se rendant à peine compte d'avoir survécu au carnage. Mais selon leurs propres règles, elles seules se dressaient pour faire face à la déferlante inhumaine des Tau. En fin de compte, seule la surprise était venue à bout des guerrières de son unité. Après les avoir assassinées à longue distance, ces xénos sans courage avaient ensuite laissé leurs meutes d'alliés barbares et laids déchiqueter les morts. Belle assemblée de monstres sanguinaires et sans pitié, mais tous couards et veules. Néanmoins, quelle que soit la lâcheté de ces tactiques, elle s'avérèrent aussi dévastatrices qu'humiliantes pour les Sœurs. Leur vie austère et fanatiquement dévouée à l'Empereur n'avait-elle donc servi à rien ? Bien au contraire, leur foi en sortie grandie et chacune hurlait intérieurement vengeance. Vengeance pour la défaite subie. Vengeance pour les nobles âmes abattues. Vengeance pour l'Humanité. Il ne fallut pas longtemps aux Filles de l'Empereur pour se remettre promptement sur leurs jambes. Leur devoir était sacré, nulle ne l'oubliait jamais. Leurs cœurs battaient, leurs dents étaient serrées, mais elles étaient de nouveau fermement résolues à mourir sur place. Sœur Julianna chercha une position plus facilement défendable, l'œil plus brûlant que l'Enfer, puis suivit ses consœurs vers un talus situé un peu plus loin dans la brume, hors de portée de la progression lente et prudente du Commandeur Tau. Le pied au sec, les sœurs d'armes se regardèrent. La même lueur sauvage se lisait dans leurs regards. Elles s'agenouillèrent et se mirent à chanter doucement. Les iris se dilataient, les cœurs tambourinaient fortement, les voix se faisaient cristallines, l'air crépitait. Un doux chant s'éleva alors crescendo de la position de fortune de la Sororité. La brume s'épaississait tandis le marécage se faisait plus profond. C'est ce que craignaient les Tau, et ce qui aurait pu être un obstacle à la réussite de leur embuscade allait maintenant compliquer la traque. Soudain, les soldats Tau entendirent une mélodie, qui se faisait plus forte et plus violente à chaque seconde. Ce chant étrange indiquait aux guerriers du Bien Suprême que leurs ennemies hantaient les parages, mais il semblait venir de nulle part, comme répercuté par l'atmosphère du marécage. Tous restaient donc sur leurs gardes. Bien que la bataille avait été un simple exercice de tir, le Commandeur Tau savait que les humains étaient une race retorse et tenace en dehors de leur folie. Il avait entendu parler au cours d'une palabre d'une unité spéciale particulièrement respectée et crainte de l'immense armée humaine, composée essentiellement de femelles et rattachée à la mystérieuse "Inquisition". Néanmoins, jamais encore il n'avait combattu ces étranges femelles humaines et il ne savait ce dont elles étaient réellement capables. Seules ses décorations, ses pendentifs en forme de "I" rouges et agressifs et son armure ouvragée indiquaient le haut rang de la combattante découverte par l'un de ses soldats. Ses victimes appartenaient sans nul doute à cette unité... et si cela s'avérait juste, la conquête de ce monde ne serait pas de tout repos pour l'armée du Bien Suprême. Perdu dans ses réflexions, le Commandeur n'en su pas plus. Il ne rendit pas compte que la mélopée, progressivement devenue un véritable chant de guerre, s'était interrompue. Pas plus qu'il n'entendit les atroces hurlements de ses Guerriers de feu et auxiliaires Kroots. Pas plus qu'il ne vit les geysers de sang jaillir subitement de leurs corps s'enfonçant bientôt l'un après l'autre dans l'eau du marécage. Pas plus il ne sentirai quoi que ce soit désormais. Julianna avait surgit des profondeurs de la brume et dans une gerbe d'étincelles, avait enfoncé une lame dans son casque. La vie fut ôtée au chef tau avec la même pitié qu'il avait manifesté en exterminant ses cibles quelques minutes plus tôt. L'exo-armure s'immobilisa dans un grésillement avant de choir lourdement dans l'eau fangeuse et rouge de sang. Julianna leva rapidement la tête. Ses consœurs se battaient au couteau comme des lionnes enragées. Mais malgré leur assaut initial, elles étaient seulement à une contre dix et l'effet de surprise, la bénédiction de leur chant et l'effroi des Tau n'allaient pas durer éternellement. Déjà, certains Guerriers de Feu visaient et abattaient quelques-unes des combattantes virevoltantes qui faisaient gicler le sang dans une fureur tourbillonnante. Empoignant son couteau dentelé et fonçant dans la mêlée, Julianna implora l'Empereur intérieurement avant de pousser un cri de guerre sauvage. Nulle ne survivrai à ce jour funeste, mais ces xénos sans courage paieraient chèrement leur victoire... Merci de votre lecture. Ce n'est qu'un récit pour le fun, mais les commentaires sont les bienvenus. Modifié le 10 décembre 2010 par Lord Over Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
shasel Posté(e) le 15 décembre 2010 Partager Posté(e) le 15 décembre 2010 Salut Allez hop,au boulot: Ton texte est donc une sorte de rapport de bataille romancé,donc je ne m'attendais pas à un scénario fulgurant par son histoire,toutefois: -pour une prochaine fois,pense à mettre une explication sur les raisons du combats,lieu,type de planète... exemple:Lorsque les force de sainte nitouche sur gazon arrivèrent sur Lorn 26,7 suite à l'appel à l'aide de l'inquisitrice micranis,le combat était déjà très mal engagé: les forces de la garde impériale étaient décimés et le commandeur Shas'el iork'la s'était emparé de la citée ruche centrale migos(nom pourris,je sais).Néamnoins,les soeurs menèrent un combat tellement acharné que les tau furent reppoussés de migos. Mais,au cour de la bataille finale... -un récit ne laisse pas une grande marge de manoeuvre au niveau de l'écriture,toutefois tu pourrais au moins essayer de le rendre un peut vivant. exemple: http://forum.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=141767 Compare ton récit et le mien,et cherche la différence.Le mien n'est peut etre pas super bien raconté,mais au moins il est vivant(humour,description des héros de l'action... -C'est trop confus!Dans ce genre de cas,des photos(ou une carte du champ de bataille),une citation des listes d'armées(c'est possible meme en cas de récit romancé!).Le style d'écriture et la densité de ton texte n'arrange rien. -le style d'écriture,justement.Je peut pas parler,car chez moi ce n'est guère mieux,mais essaye au moins de te relire après avoir écri! Voilà. Bonne journée à toi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lord Over Posté(e) le 3 janvier 2011 Auteur Partager Posté(e) le 3 janvier 2011 Salutations. Je tiens à rappeler qu'il ne s'agit pas d'un rapport de bataille romancé. Je me suis inspiré d'une défaite frustrante face à un adversaire tireur au pigeon pour me défouler en écrivant une fin alternative de la rencontre. C'est donc une très courte nouvelle, un récit pur, hors de question donc de faire à ta manière. Par ailleurs, si ton propre récit est certes bourré d'action et d'humour, je trouve qu'il ne colle pas à l'univers de Warhammer par son ton presque trop cartoon. Au contraire, j'ai voulu décrire une situation triste, amère, désespérée, sauvage. Pas de place pour l'humour donc, sauf éventuellement pour une très fine touche d'humour noir, auquel cas tu marques un point. En ce qui concerne mon style d'écriture, je reconnais qu'il est dense et assez pompeux par moment et que quelques dialogues manquent à ce texte. Mais, sans vouloir t'offenser car tu sembles le reconnaître toi-même, je trouve assez osé de la part de quelqu'un qui laisse faute sur faute de m'inviter à me relire... en fait, tu devrais t'expliciter car il s'agit pour moi du point le plus important de ta critique, et il reste en suspend. Tu as tout de même entièrement raison sur un point : une courte introduction serait judicieuse. Avec le recul, le texte tombe en effet tout cru dans l'assiette du lecteur. Je retravaillerai mon ptit texte en temps voulu. Merci de ton attention en tout cas. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Silverthorns Posté(e) le 3 janvier 2011 Partager Posté(e) le 3 janvier 2011 Bah bah bah. Bah bah bah bah bah. On aura compris que je suis très étonné. Étonné tout d'abord du commentaire de Shas'El: pour quelqu'un qui semble être un habitué des lieux, et possédant au moins certaines qualités d'écriture (parce que je n'ai fait que jeter un coup d'œil vers ton lien), ne devrais tu pas apprécier de voir un peu de sang nouveau, et une bonne écriture? Et c'est là que survient mon deuxième étonnement de la journée, ce qui, admettons le, fait beaucoup pour un seul homme: pourquoi qualifier ton 'style' de pompeux? Si vraiment je devais dire quelque chose sur ce que tu as écrit, c'est que je suis content de voir quelqu'un écrire correctement. Le français est une langue très riche et très belle lorsqu'elle est bien maniée, et ce que l'on entend ou lit de nos jours n'est pas du français. Non. Tout cela pour dire qu'un style pompeux ne ressemble pas à cela, mais à (un peu d'humour ne fait pas de mal, n'est ce pas, Hachis Parmentier?).Maintenant, concernant le besoin de sécurité et d'explication de Monsieur Shas'El: non, non, et non. Parce que c'est très bien comme cela, et parce que c'est normal, dans le cadre d'un petit récit, de ne pas tout expliquer. Si c'est court, cela doit être dense (oh, c'est magique, je réponds à autre chose en même temps) tout simplement parce que la lecture est courte: il faut que le lecteur soit immergé le plus vite possible, qu'il entre dans le récit dès les premières lignes, et qu'il n'ait pas le temps de se reposer. Et c'est ce qui se passe ici. Et c'est pourquoi on se passe volontiers d'une introduction inutile qui rendrait la suite moins intéressante. Parce qu'au fond, qu'est ce qui importe: que les soeurs soient là, qu'elles meurent et qu'elles se vengent, ou bien de savoir qu'elles sont venues par la ligne de navette galactique n°21, qui a fait un arrêt sur le monde précédent parce qu'un touriste voulait acheter un souvenir et qu'elles sont arrivées en retard? La réponse tombe sous le sens. La suite de tes remarques est donc par là même avortée: non, pas besoin de cartes, de schémas, de listes, de photos, de notices bibliographiques, de café ni de croissant. On est pas dans un reportage, mais dans une scène de bataille. Ensuite, vouloir rendre un récit de mort vivant, je trouve cela paradoxale, pour le moins. La remarque sur l'orthographe, on s'en serait bien passé aussi. Je n'y ai pas spécialement porté attention, mais je pense pas en relever plus de 5 si je les cherchais. Alors bon. Maintenant, tout de même, adressons nous à l'intéressé: c'est beau. Bon, je l'accorde, il suffit d'introduire une dimension pieuse, sainte, sacrée à un texte pour qu'il me plaise (enfin, avec quelque restrictions, tout de même). Là, c'est vraiment fort, je trouve, ce cercle de femmes guerrières qui chantent dans la brume, alors même que leurs consœurs sont mortes, auréolée de leur foi, divines martyres que la guerre fera oublier. L'atmosphère lourde et feutrée du brouillard est parfaite, et le lieu tombe à pic. Une petite remarque, cependant: mais il semblait venir de nulle part J'aurais mis de partout, plutôt, pour faire comprendre que leur chant est devenu assourdissant, qu'il se répercute partout dans le marais, qu'il couvre tout les autres bruits, bref, pour donner une dimension mystique plus grande à ce chant qui est, après tout, d'une importance capitale dans le récit. Je ne relèverai pas les quelques maladresses (emploi d'expressions, plusieurs petites choses comme cela), à moins que tu ne me le demandes. En tout cas, merci; j'ai vraiment apprécié. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prophète ybraesil Posté(e) le 3 janvier 2011 Partager Posté(e) le 3 janvier 2011 Petit commentaire en coup de vent, désolé, ce sera court : J'ai bien aimé, le niveau d'écriture est bon, je ne me souviens pas avoir repéré de faute flagrantes, l'histoire n'est pas inintéressante, bref, c'est du bon Gros +1 pour ce qu'a dit Silverthorns, pas besoin d'intro, de schéma, etc... C'est ici un récit, pas un rapport de bataille romancé. Le seul bémol, c'est que j'aurais bien vu une "centralisation" sur le personnage de Julianna plus importante : Tout ce que tu nous décrit est généralisé à l'ensemble des soeurs de bataille. J'aurais apprécier voir la situation d'un point de vue plus personnel. M'enfin, c'est juste une question de goût. Bref, ton texte reste quand même très court, nous fournir quelque chose de plus abouti pourrait être intéressant. A bientôt, donc Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Artharian Posté(e) le 5 janvier 2011 Partager Posté(e) le 5 janvier 2011 (modifié) C'est pas très crédible. Les tau, une des races les plus avancée de la galaxie incapable d'avoir du matos pour voir à travers la brume? Les soeurs de batailles capables de pateauger avec grâce et élégance dans un marécage où s'enfoncent des armures tau plus légères que les leurs? Et enfin un chef de bataille incapable de se concentrer sur la situation? Quoique, c'est vrai qu'un miracle de l'Empereur-Dieu n'est pas à exclure. =) Tu aurais pu insister sur l'ambiance dernier carré, surtout les actions déséspérées. Comme lorsque le héros se relève mais est inévitablement écrasé par la lourde chausse du pas-gentil. Les soeurs s'en sortent un peu trop bien. Tout du moins les survivantes, même si elles vont mourrir ne devraient pas être aussi puissante. Tout l'interêt de l'univers Warhammer c'est que les guerriers ne sont pas des individus surpuissant, ou alors quelques-uns. Non, ce sont des mortels dont la vie est emportée rapidement par le flot instiable des batailles. Indépendament de cela, en faisant abstraction de détails irréels dans un univers de rêves, et par rêves j'entends qu'il s'y passe ce que tu désires, le texte est bien écrit et assez immergeant, notemment le passage sur les litannies. J'ai beaucoup aimé le rythme de celui-ci et certaines de tes métaphores. Parfois maladroit mais dans l'ensemble, un court texte très agréable à lire. Pour l'Empereur, mort au xéno et à l'hérétique! Modifié le 5 janvier 2011 par Artharian Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Silverthorns Posté(e) le 5 janvier 2011 Partager Posté(e) le 5 janvier 2011 Et tout l'intérêt d'écrire réside en la possibilité de faire ce que l'on veut. Il faut bien prendre en compte que ce texte est né d'une frustration -si je peux me permettre- suite à une défaite sur table. Il n'est qu'un prétexte pour rabaisser au rang de victoire à la Pyrrhus la débâcle de son armée. Alors oui, si on se penche sur l'aspect réaliste, on s'apercevra vite que c'est dur à avaler. Mais tout l'univers de Warhammer ne l'est il pas? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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