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À travers un trou de serrure


SonOfKhaine

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Deux-trois petites choses en vrac :

- Pour ceux qui veulent une musique d'ambiance.

- Oui, pentaptyque.

- Me semble que c'est tout (pour le moment)

À travers un trou de serrure

I

Là haut l'occident

A montré sa dent

D'ivoire et d'argent

Dans l'azur changeant

Déesse adamant

*****

II

Dressée tout droit vers le ciel

Auroral tenu par elle

Portant bien haut une tiare

Extirpée hors du soir noir

Et ceinte sur son beau front,

La statue aux astres ronds

Reine au regard opalin

Mêle hier avec demain

En sublimant toute vie

Dans les longs flots de minuit.

*******

III

Le vent murmurait dans la forêt

Et le cœur gris d'une vieille ormaie

Au fond d'une combe - œuf ancestral -

Dont l'orée froide en ces folles heures

Suintait sombrement - brume et terreur.

Petits yeux clos - bien apprivoisée -

La fratrie de trois chiots médusés

Ne pouvait taire un douloureux râle...

Soudain sur les monts vole un long cri

Né de la Louve - hurlant Sa furie.

Alors la tempête - ire sans but -

Blessée pleut - pleure - en fuyant la lutte,

Gémit en saignant - fourbe animal -

Follement court - rampe - à travers la boue

- Laissant enfin seuls Mère et ses loups.

*********

IV

Au sein des longs couloirs d'un vieux sanctuaire

Scintillait la lune et sa lueur trop pâle ;

Quand, seul, les yeux fermés parmi les anciens,

J'aperçus briller, dans l'atmosphère amère,

Le feu d'une bougie - clarté surastrale.

Soudain, elle partit - d'un pas cavalier -

Dans son monde à part où deux-cent-deux statues,

Visages émouvants moulés sur le sien,

Se faisaient l'écho de nos voix mêlées,

Et Elle devint Tu ; je t'ai, là, connue.

Enfin survint le jour, trainé par son astre,

- Tu menais les deux - où toute emplie de vie,

Tu fus face à mes yeux, toujours grande louve,

Sous ses rais dorés - pour mon bonheur ? Désastre ? -

Encore plus jolie de corps que d'esprit.

Et nulle, à les compter depuis ces trois heures,

N'a jamais chassé ta place sur mes arts.

Neuf mois se sont passés, toujours je ne trouve,

En pensant à "Femme", à l'intérieur du cœur,

Que toi, et tes reflets marquant ma mémoire.

***********

Modifié par SonOfKhaine
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  • 4 semaines après...
Neuf mois se sont passés, toujours je ne trouve,

En pensant à "Femme", à l'intérieur du cœur,

Que toi, et tes reflets marquant ma mémoire.

Peu de choses à dire, beaucoup a déjà été émis. Mais là, je devais signaler que cette fin me ravit. Je ne saurais dire pourquoi, mais cette utime phrase a une puissance évocatrice qui m'a touché.

Sur l'ensemble du poème, je dois aussi signaler que je suis ravi de te voir revenu à des formes plus "classiques", même si beaucoup d'idées se cachent toujours derrière (complexité et longueur croissantes, eg). Je te trouve parvenu à un juste milieu, le lieu où le néophyte peut apprécier sans que le maître ne s'estime lésé. Tu pourrais encore alléger (sans perdre en complexité, s'entend), mais c'est toujours possible de toute façon... Donc demeure là, c'est pas mal.

Quelques belles images émergent, notamment celle que j'ai relevée au début. Sympa, vraiment.

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