Kayalias Posté(e) le 26 mars 2011 Partager Posté(e) le 26 mars 2011 Libéré Au rendez-vous des amis solitaires, Sans rien humer au sentier que l'on aime, Quittant ses devoirs, louant ciel et terre, Il respire la liberté bohème. C'est alors qu'il la voit, fier et amère. Son souffle porte un doux parfum de rose, Couchant les herbes du maquis moroses, Mais il sied figé : fière est la mère. Les poings serrés, préservé de la plèbe, L'homme contemple l'étendue saline, Qui s'étend à la cicatrice glèbe, Loin par delà les ombres d'opaline. Il l'apprivoise et guide d'un pas leste, Sa volonté joutant contre la peur, Puis foule enfin les étoiles célestes, dont la tendre chaleur n'est que torpeur. Alors la mer fongique le saisit; Cédant à son appel, l'être voûté Aux muscles tendus, la chaire transie, S'y jette le corps et l'âme envoutés. Il lave ses pêchés et noie sa peine, Comme un porc se roulerait dans la fange, Scruté par les eaux dont l'abîme est reine, Tel est peut-être le carcan des anges. Quelques gestes puissants au gré des vagues, Masquent un instant le sentiment vague, Qui dans son coeur presse à la déraison, Quand du ciel et la mer nait l'horizon. La nuit tombe enfin et le voilà saoul, L'esprit contenté de ce Chakra ivre, L'ennui sans fin prisonnier de la houle, Libéré : c'est ainsi qu'il se sent vivre. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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