The inflitraitor Posté(e) le 28 mai 2011 Partager Posté(e) le 28 mai 2011 (modifié) [i]Ce petit texte figure dans un ancien projet maison de "Codex hellzànn": un monde impérial riche où une guérilla oppose les locaux Peshmergas à la peau sombre aux colons envoyés par Terra depuis des siècles. Face à l'attaque massive de la planète par l'énorme Waagh Tok-Tok des Blood Axes, les FDP sont vaincus en quelques semaines et seule la venue providentielle du chapitre Son of Medusa peut encore sauver la planète. Les marines du capitaine Perséus s'allient indifféremment avec les meilleurs éléments survivants des FDP, Peshmergas et mercenaires pour repousser la menace.[/i] [b] [font="Times New Roman"][u][size="4"]« Campus sunrise »[/size][/u][/font][/b] [font="Times New Roman"]Une éclaircie projeta une ombre douce sur le paysage, encore camouflé, du parc de l'université. Latifa ajusta une énième fois ses jumelles télémétriques et scruta encore le campus et ses alentours. C'était l'instant calme avant la reprise des combats, et l'on commençait à peine à deviner les formes des cratères d'artillerie et des épaves de véhicules entre les arbres qui restaient encore debout. Latifa détestait ces moments là, c'était bien trop calme et le temps était pour elle trop clément. En tant que chef de bande de la deuxième armée peshmerga, elle était davantage rompue à défendre son territoire, le désert, et ne redoutait en aucun cas les violentes tempêtes de sable pouvant parfois durer plus de dix jours.[/font] [font="Times New Roman"]« Arrête de scruter l'horizon comme ça ! Dit une voix masculine derrière elle, tu vas user tes beaux yeux ! ».[/font] [font="Times New Roman"]Elle se retourna, pleine de rage, la boutade venait de Markus Nielsen, l'instructeur mercenaire, qui, nonchalant, était adossé contre le garde-fou, un cigare à la main, le visage paisible. Latifa détestait cet homme, avec sa désinvolture et son humour salace ; elle abhorrait encore davantage la manière qu'il avait de la regarder, avec son air détaché et ses yeux baladeurs. Elle devait reconnaître toutefois qu'il leur était d'une aide précieuse. Les Loups Bleus d'Orion n'avaient rien de ces ruffians à petite solde que l'on trouvait dans les astroports, c'était une véritable armée privée, soudée et unie, possédant ses propres vaisseaux, les meilleurs équipements et des techniques de combat largement éprouvées. Nielsen était un colosse blond, coiffé en brosse, qui contrastait énormément avec la bande de peshmergas, des hommes du désert à la peau sombre et aux cheveux noirs bleutés. Là où eux ne portaient que des treillis usagés et de maigres gilets pare balles, le soldat de fortune était, quant à lui, engoncé dans une armure carapace qui ne semblait guère l'incommoder, malgré la chaleur déjà pesante ce matin là. Deux de ses plaques étaient peintes en bleu uni, insigne de son appartenance aux « loups » alors que le reste était encore coloré en camouflage de printemps : vert moyen tacheté de terre.[/font] [font="Times New Roman"]« Il est normal de s'inquiéter lorsque l'on doit tenir un bâtiment clé et qu'il ne me reste que trente-six guerriers pour mener à ben cette tâche ! répliqua Latifa, ironique.[/font] [font="Times New Roman"]— Et alors ? s'écria Nielsen, nous tenons la meilleure position. Depuis le toit de cette bibliothèque, nous avons l'œil partout, des postes de tir partout ! Et en plus nous avons de la lecture ! » [/font] [font="Times New Roman"]Il brandit un codex à la couverture roussie pour appuyer ses dires et le jeta sur un petit tas qu'il s'était constitué à côté de lui. Tous les ouvrages portaient encore les estampilles de la bibliothèque universitaire de Rivorius, deux ailes d'aigle entourant une couronne de lauriers.[/font] [font="Times New Roman"]« Nous aurons l'air malins si l'artillerie peau verte nous fait descendre de quelques étages ! rugit Latifa. Et leur avant-garde est déjà sur nous, à votre avis, combien de temps nous reste t'il ?[/font] [font="Times New Roman"]— Des bâtiments comme celui-ci ne s'effondrent pas comme cela ma toute belle ! Les Orks feraient une grossière erreur en nous envoyant des pruneaux, ils ne feraient que péter les vitres et nous creuser autant de meurtrières ! Un véritable enfer pour leurs troupes ! Non, je dis patience et attendons tranquillement la relève. A la rigueur, prends mon fusil de sniper et fais un carton, ça te détendra ! »[/font] [font="Times New Roman"]Elle lui lança un regard assassin de ses yeux d'un noir profond, presque sans pupille, puis considéra la petite troupe à sa disposition, moins de quarante hommes, les visages émaciés, fatigués, le regard encore fier mais un peu vitreux. Ils n'avaient guère pour résister que deux lance roquettes et des fusils d'assaut en bandoulière, il ne leur restait d'ailleurs plus beaucoup de cartouches. Cela faisait deux semaines que les Orks échouaient à prendre l'université de Rivorius, lieu de formation de la future crème des fonctionnaires gouvernementaux, et les combats n'avaient que trop duré, même pour des hommes aussi endurcis que les Peshmergas. C'est au corps à corps qu'ils avaient victorieusement repoussé le premier assaut des Evil Sunz et de leurs forces rapides ; en attestait l'amas de carcasses au pied de ce qui avait été un lieu de calme, de savoir et d'excellence culturelle. A présent arrivait la seconde vague, formée des meilleurs Orks des Blood Axes, à leur tête, Tankdresk Wazagh, le big boss...[/font] [font="Times New Roman"]« Je vais le prendre ! finit-elle par répondre. Les lunettes de vos satanés fusils à mille crédits portent plus loin que nos meilleures jumelles ! [/font] [font="Times New Roman"]—Tu as le pouvoir ! gloussa Nielsen en lui tendant l'arme lourde et profilée posée à côté de lui".[/font] [font="Times New Roman"]La vague avança rapidement, tel un tapis d'ombre au ras du sol. Glizboth avait l'estomac noué, comme l'ensemble de ses compagnons gretchins, excepté peut être les [i]plus[/i] fous. Mais il préférait encore courir sous les yeux et le feu des peaux roses que de subir la morsure du fouet. Lui et sa bande avaient réussi à gagner un peu de considération et de dignité au sein de la Waaagh Tankdresk. Il avait choisi, sélectionné, entraîné les grots les plus rusés et inconscients pour les regrouper au sein de l'œuvre de sa courte vie : la compagnie des « mine jumperz ». Non, ils n'étaient pas nombreux les grots à pouvoir prétendre se voir confier de vraies missions et encore moins ceux qui en avaient, comme lui, réussies. Summum du luxe, ils portaient des fusils d'assaut « humins » volés et non de vulgaires « pétoires ».[/font] [font="Times New Roman"]Ils émergèrent du bouquet d'arbrisseaux et de fourrés qui les avaient si bien cachés jusqu'ici et se stoppèrent devant le no man's land. [i]Pour[/i] l'instant, tout semblait calme et silencieux à l'endroit même où les fondus de la vitesse avaient échoué quelques jours plus tôt. Mais Glizboth redoutait avec raison le dortoir aux peaux roses, c'était devant cette fichue baraque que la plupart des siens et des plus grands s'étaient écrasés. Il y avait un nid de tireur à éradiquer ici. Et leur petite taille, ainsi que les charges de démolition qu'ils portaient sur le dos seraient leurs seules armes. [/font] [font="Times New Roman"]Croyant en ses atouts, Glizboth fit jouer ses doigts crochus sur la carte à jouer fixée à son casque lourd, un trophée pris sur un soldat des FDP, et plaça ses grots sur un large front, étiré, et les divisa en trois groupes distincts.[/font] [font="Times New Roman"]« Allé lé troup' ! On y va touchouss, on se sère des bou'de bagnoles [i]pour[/i] avancer et surtou pa un broui ! Ils von avoir droà à un sacré réveil ! »[/font] [font="Times New Roman"]La colonne progressa presque sans bruit. Les transports orks de la bande à Bruthog utilisaient une technique bien rôdée depuis de nombreux combats : Des moteurs électriques supplémentaires pour l'approche, et les bons vieux « pétaradeurs » à essence pour foncer sur leurs proies lorsque c'était trop tard. L'option était chère à entretenir, mais rien n'était trop beau pour le nob. Il avait à sa disposition les meilleurs Orks, des balaizboyz, des blind'boyz, de frimeurs, l'élite de la waagh rien que pour lui ! Tankdresk les lui avait confiés, certes, il n'avait pas remporté toutes les batailles, mais il avait su à chaque coup dur se replier à temps afin de revenir se battre plus tard. L'ancien pistol'boy ne manquait pas de finesse et cela faisait toute la différence entre un bon chef et un simple « kosto ». Il était le roi de l'assaut éclair et il le savait. Assis sur l'écoutille de son véhicule favori, le « Rhinork », il passa sa grosse main dans sa crête verte, un squig-perruque dont il n'était pas peu fier. Son armure ressemblait à un blouson molletonné au camouflage gris, blanc et noir, insigne de son appartenance au clan Blood Axe. La rumeur d'une dispute provenant de l'« Autoblinda » située juste derrière lui éveilla son attention.[/font] [font="Times New Roman"]-« Silence ! Grogna t'il. Cé pa le moman d'ouvrir vot'klapé à ordures. Continué tou droà avec les élektriks, é pa un pé de traver ou j'vou graille ! »[/font] [font="Times New Roman"]Aux détonations sourdes et lointaines des échanges d'artillerie avaient succédé celles, beaucoup plus proches, d'un tir nourri provenant de l'aile droite de l'internat. Tous les peshmergas bondirent et pointèrent leurs mitraillettes dans cette direction. Empoignant son bolter, Nielsen se leva plus tranquillement.[/font] [font="Times New Roman"]« Tiens ! Les miliciens sont levés ! » S'exclama t'il d'un air détaché. Voyons voir ce qui les agite ! »[/font] [font="Times New Roman"]Latifa et sa bande avaient déjà tiré quelques coups de feu mais n'avaient guère entraperçu que des ombres mouvantes parmi les impacts des rayons lasers et des grenades.[/font] [font="Times New Roman"]Soudain, la guerrière fit volte face, un frisson caractéristique parcourant sa nuque. Du chemin d'agrément du parc émergeaient des blindés, des transports orks évoluant sans bruit. En un coup d'œil elle reconnut des VAB des Forces de Défense Planétaire, repeints de couleurs criardes et décorés de trophées grotesques, des Truks munis d'un toit blindé et même un rhino grossièrement camouflé et presque méconnaissable roulant en tête. Il y avait également une sorte de casemate à chenilles dont les longues meurtrières ne dissimulaient certainement rien de bon ![/font] [font="Times New Roman"]« Par ici ! hurla t'elle. »[/font] [font="Times New Roman"]Mais le grondement soudain d'une vingtaine de gros moteurs au démarrage couvrit sa voix éraillée. Certains des combattants du désert n'avaient pas attendu et une salve de grenades explosa sur le front blindé du Rhino « kustomisé ». Leurs tympans se déchirèrent lorsque les piliers au rez-de-chaussée du dortoir furent soufflés, entraînant la chute de tout un pan de la façade. Un nuage noir enveloppa le dortoir et les rafales des Grofling' retentirent.[/font] [font="Times New Roman"]Décidément, la journée s'annonçait extrêmement compliquée ![/font] Modifié le 28 mai 2011 par The inflitraitor Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.
Remarque : votre message nécessitera l’approbation d’un modérateur avant de pouvoir être visible.