Lord Paladin Posté(e) le 4 juin 2011 Partager Posté(e) le 4 juin 2011 (modifié) Tenez, je ne sais guère si c'est l'endroit le plus approprié pour mettre ceci, mais je pense que vous saurez me pardonnez mes ignorances ! [size="4"][center]Aujourd'hui même[/center][/size] [color="#eabd68"]pouet[/color]Mon maître était quelqu'un d'étrange. Non pas dans sa façon d'être ou de se présenter, mais plutôt dans sa façon de penser le monde. Chaque fois que je montais le petit sentier de montagne qui se hissait péniblement jusqu'à sa chaumine, il me semblait quitter définitivement le monde ordinaire pour pénétrer... ailleurs. Son monde n'était pas plus beau ou plus formidable, ni même plus sage. Peut être était-il plus calme. Oui plus calme. C'est cela plus que tout le reste que je recherchais dans la compagnie de ce vieil homme aux cheveux hirsutes qui s'était un jour retiré du monde après avoir légué toutes ses possessions à une œuvre de charité. Puis, libre de toute entraves, il était ensuite allé vers les collines pour se reposer et apprendre du jour présent, selon sa propre expression. [color="#eabd68"]pouet[/color]Après avoir usé mes chaussures sur les pierres traîtres de cette région des Pyrénées. Nous nous asseyions tout les deux pour regarder les choses et discuter de la nature et de la couleur du jour. Souvent, cela me suffisait, parfois je voulais en savoir plus, plus sur ce qu'il faisait avant de venir, ou sur ce qu'il voulait faire de sa vie. Mais je me heurtais toujours à ce qu'il y avait de plus remarquable dans la manière dont mon maître vivait... il ne vivait pas dans la présent. Oh n'allez pas penser que ses yeux blanchis par les soleils de la vérité pouvaient voir au-delà des abimes du temps et contempler les ruines de ce qui ne sera plus jamais ou de ce qui n'est pas encore. Ou bien qu'il pouvait à loisir se mettre à parcourir d'un pas léger la longue route des possibles. Oh non, le plus extraordinaire tour dont mon maître était capable était de trouver de quoi préparer de délicieuses infusions avec à peu près tout ce que la nature comptait de plantes et de fleurs. C'était sans doute le magicien du thé le plus formidable qu'il ne me fut jamais donné de contempler, mais là s'arrêtaient ses prodiges. [color="#eabd68"]pouet[/color]Non, si je dis que mon maître ne vivait pas au présent, c'est seulement qu'il ne semblait pas se soucier de ce qui appartenait au passé, au futur ou bien à l'instant, tout sembler se mêler à son esprit et je ne le vis jamais dire : "tiens, demain il faudra faire ceci ou cela !". Non, ou bien il se levait et accomplissait sa volonté sur l'instant, ou bien il se contentait de boire son infusion brûlante à petite gorgée en regardant d'un œil tendre les oiseaux qui venaient lui voler les cerises sur l'arbre qu'il avait eu tant de peine à faire pousser. Il ne disait pas non plus : "Un jour, c'était en octobre 1992 je crois, le soleil avait tant brulé la terre que lorsque vint l'orage...", non ! Devant lui la terre brûlait encore dans son face-à-face prolongé avec l'astre furieux et chaque goutte de pluie teintait encore à ses oreilles, chantant sa douce chute à travers les nuages et ses bonds joyeux sur les feuilles des arbres desséchés. Oui, tout ce qui était mort là bas, dans le monde, vivait encore et pour toujours dans la tête de ce petit homme aux yeux brillant de vie et de malice. [color="#eabd68"]pouet[/color]Et puis un jour il disparut. Il ne m'en avertit même pas ; mais comment aurait-il pu en être autrement ? Il disparut, tout simplement, en emportant une gourde et une bonne paire de chaussures. Était-ce pour aller reposer éternellement dans les collines ou bien pour entreprendre une nouvelle vie loin de tout ce qui pouvait lui rappeler (si tant est que ce processus fut possible à son esprit) ses existences passées, je ne saurais le dire. [color="#eabd68"]pouet[/color]Je ne l'ai jamais revu depuis ; mais parfois, il me semble qu'il est encore là, avec moi, souriant derrière le temps qui passe. Pal' Modifié le 6 mai 2012 par Lord Paladin Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 14 juin 2011 Partager Posté(e) le 14 juin 2011 En effet, je ne suis pas certain non plus que ce soit le lieu le plus approprié... Enfin, tant pis. Très charmant. Doux, imagé, tout en délicatesse, on se prend à apprécier le vieillard sans trop savoir pourquoi. Un homme simple et agréable. J'ai un peu tiqué sur le terme "d'étrange" au tout début, qui ne me paraît finalement pas très approprié à la suite du texte. Peut-être "insolite" ? Mouais. Ou alors "cocasse", mais le mot en lui-même ajoute une dose de légèreté et de superficialité qui ne colle pas avec le personnage. Autre détail, cette phrase : ([i]C'est cela plus que tout le reste que je recherchais dans la compagnie de ce vieil homme aux cheveux hirsutes qui s'était un jour retirer du monde après avoir léguer toutes ses possessions à une œuvre de charité, pour aller se reposer dans les collines et apprendre du jour présent, selon sa propre expression.[/i]) me paraît un tantinet longue. Beaucoup d'informations ne même temps. Ah, et je n'ai pas saisi le sens de ton troisième "ou bien" ([i]Ou bien il ne disait pas "Un jour, c'était en octobre 1992 je crois...[/i]). La construction me paraît étrange. Et pendant que j'y suis, la tournure "[i]qu'il est encore là, avec moi, souriant derrière le temps qui passe[/i]", si elle est assez jolie, me demeure hermétique... Tu es sûr de ton sujet ? (celui du verbe sourire) Et attention aux fautes d'orthographe, quand même. Surtout celles de frappe (proccesus, bruûlait, etc.). Même Firefox me les corrige ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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