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Garvla et la Renaissance des Obscures


Ragnarok

Messages recommandés

[size="3"]Synopsis
[/size]

[i]Franc ligueur de la cité franche et dernier rempart de l’Alliance contre des ennemis ancestraux. Il avait prêté serment de défendre les citoyens d’une ville libre contre la corruption propagée par les Obscures et leur magie depuis la fin de la grande guerre. Peu importe le prix, peu importe les sacrifices, c’était son devoir.

Mais entre honneur perdu et souffrance éternelle. Entre pardon et vengeance. Entre courage et puissance.

Quelles voies choisira celui qui tient le destin de toutes les nations de Garvla entre ses mains ?

Peut-on aimer, pardonner et souffrir quand on a tout perdu ?

Peu importe les chemins car pour tous il n’y a que la mort qui met fin au devoir[/i]






[size="3"]CYCLE I





Chapitre I[/size]

Le soleil matinal laissait naître la lumière dans la pièce. J’ouvris la fenêtre pour laisser entrer l’air frais du matin. Une douce brise marine entra dans ma chambre, je sentais le souffle délicat de cette matinée ensoleillée me frôler la peau. Cette sensation me réveilla. Sur le rebord de la fenêtre je regardais les volutes de poussière flotter et décrire leurs formes mystiques dans l’air dés qu’une brise entrait. Puis je m’accoudais sur le rebord en bois vernis et plongeais mon regard au loin. Je parcouru l’horizon d’un vaste coup d’œil. Il n’y avait que des tours, des murailles, des toits à perte de vue, l’immensité de la cité franche m’étonnait depuis que j’étais petit. La vie de la cité avait déjà bien débuté malgré l’heure matinale, et les gens de passage dans la rue me tirèrent de mes pensées.

J’avais passé toute la nuit assis là, sur le rebord de la fenêtre, à regarder les passants rentrer chez eux à toutes les heures de la nuit. Les lumières qui trahissaient l’intimité des gens la nuit s’étaient éteintes les unes après les autres après le passage du Sonneur. Les histoires pour enfants racontent que ce vieux grincheux est en fait un fantôme qui erre avec sa charrette emplie de cloches de toutes tailles et qui traverse la ville pour faire retentir le couvre-feu. Et que lors de son deuxième passage, tout les enfants qui ne s’étaient pas couchés seront enlevés et transformés en cloches et rejoindront les autres sur la charrette. La nuit reflétait également un autre aspect de la noblesse, nombreux sont les nobles venant chercher auprès des catins une compagnie plus agréable que la viduité de la vieillesse pour cette nuit de début de printemps. Et quelques monte-en-l’air passant de toits en toits, trahis par la luminosité de la lune mais toujours aussi discrets qu’une ombre. Les groupes de gardes marchaient d’un pas lent, têtes baissées pour ce protégé de la fraicheur de la nuit. J’avais regardé la vie des gens s’écouler paisiblement assis derrière cette vitre. Ma vie à moi avait perdu tout son sens quelques mois plus tôt. La seule qui voulait encore de moi était la solitude. J’avais depuis tout ce temps, grandissant en moi, l’effroyable sentiment d’avoir lamentablement échoué. Je n’avais pas réussi à tenir ma promesse. Je n’étais plus digne de l’honneur que m’avait fait cette ville il y a quinze ans. On m’avait fait confiance pour la protéger, peu importe le prix, peu importe les sacrifices. Je devais consacrer ma vie à la protection de la cité franche. La bague que je portais à l’index était la preuve que j’étais un franc ligueur, un membre de l’Alliance, un gardien des lois établies depuis des centaines d’années pour éviter que les Obscures ne reviennent plonger Garvla dans le chaos.
Je me levai, pris mon sac, et sortis de la pièce. En ouvrant la porte l’odeur de la nourriture me happât. Elle parcourait les couloirs telle une muse de la gourmandise, se faufilant sous les portes et cherchant des ventres affamés pour les attirer vers la salle à manger de l’auberge. Ce parfum gourmand fit grogner mon estomac. Une femme sortit de sa chambre, juste devant moi. Etonné de la voir sortir en petite tenue, je la saluai timidement. Ses cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules. Sa chemise blanche à moitié boutonnée lui tombant jusqu’aux genoux, laissait apparaître une peau d’une couleur mat à l’aspect doux et parfumé et me dévoilait les jolies courbes de sa poitrine. Elle me regarda de ses grands yeux bleus et me sourit, remarquant mon air gêné. Elle me devança d’un pas léger et descendit l’escalier qui menait à la salle à manger de l’auberge. Les marches en bois de l’escalier craquèrent sous nos pas.
Seule derrière le comptoir, la patronne de l’auberge attendait les occupants de sa maisonnée. Entendant le bruit de l’escalier et surprise de la venue si soudaine de deux personnes, elle sourit et sauta de son tabouret pour courir en cuisine prévenir son gargotier qu’il pouvait se mettre au travail. Je m’assis au comptoir, occupé par mes pensées tourmentées. La fille s’installa près d’une des fenêtres, et observa les gens au-dehors. J’étais perdu dans mes pensées, rongé par le regret et le remord. Une question me vint soudainement à l’esprit. Etait-il toujours en vie? Kartag, ce traître, la preuve qu’on peut difficilement se fier à quelqu’un dans cette ville. Le pouvoir était son vice. Je sentais à nouveau la haine monter en moi.
Pourquoi nous avait-il tendu ce piège ? La poussière s’envola en volute quand mon poing frappa le comptoir. Je ne pouvais laisser mon incompétence me ronger. La vengeance ou le remord, je n’avais que ces deux options.
Je pris mon sac sur mon dos et sortis de l’auberge en laissant mon loyer sur le comptoir. Une fois dehors l’odeur du marché au coin de la rue me surprit, toutes ces odeurs mélangées, le poisson fumé, les viandes séchées, les épices et les fruits. Toutes ces essences me traversèrent, chassant mes remords, et me donnant un peu de baume au cœur. Les gens marchaient d’un pas pressé, les discussions étaient animées autour des étales. En voyant toutes ces personnes je réalisais que j’avais passé suffisamment de temps à culpabiliser. J’ai toujours fait confiance aux lois de Jügenheim. J’ai toujours suivis le credo des ligues franches. Mais certaines personnes sont sans scrupules. Kartag avait trahi la cité et son serment, il devrait rendre des comptes. Nous avions réussi à faire avorter son plan. Mais je savais qu’il lui faudrait peu de temps pour recommencer à comploter contre la ville. Je devais tout mettre en œuvre pour le retrouver. Même si le prix à payer serait de devenir un paria aux yeux de la cité.




[i]La moiteur de ce tunnel commençait à m’agacer au plus au point, la lumière de ma torche vacillait sous la brise légère qui venait de la surface. J’attendais là depuis bientôt une heure. Je commençais à perdre patience. Soudain un sifflement me tira de mes pensées. Il se tenait juste derrière moi. Je ne l’avais pas senti approcher. Son souffle reptilien dans ma nuque me glaça le sang. Ses mains se posèrent doucement sur mes épaules et je sentis sa force peser sur moi. Sa voie résonna dans mon esprit,
- Es-tu prêt pour la suite de notre plan, maintenant que tu nous as débarrassé tes anciens compagnons ?
J’acquiesçai d’un signe de tête.

Il passa alors devant moi dans un mouvement serpentin et se pencha pour se mettre face à moi. Son visage se tenait à quelques centimètres du mien, ses yeux jaunes me fixaient, ciblant mon regard. Il me dominait de toute sa hauteur, touchant presque le plafond du tunnel. Ma flamme vacillait de plus en plus fort. Sa bouche était cousue avec du fil de fer barbelé, il ne pouvait que me parler par l’esprit. Sa langue fouettait l’air avec vigueur entre les fils. Ses écailles grises brillaient d’un reflet métallique à la lumière du brandon. Ses doigts crochus me firent signe de le suivre ce que je fis en silence.
Nous avancions silencieusement dans les profondeurs de la cité, au cœur d une galerie de tunnel sous le port du Kraken. A présent je n’entendais plus aucun bruit provenant de la surface, c’était un endroit parfait pour se cacher. Personne ne venait ici. Seuls des voleurs et des assassins s’y perdaient quelques fois, quand les francs ligueurs ou la milice de la ville les poursuivaient. Mais le dédale de tunnels sous la ville formait un véritable labyrinthe dont personne ne connaissait vraiment l’étendue. Les légendes racontent que ces tunnels étaient autrefois les rues d’une ancienne ville dont les ruines furent utilisées pour bâtir des fondations solides pour la cité franche. Je suivais le basilic qui serpentait dans le halo de ma torche. Il était fort mais aussi naïf. Il n’avait jamais cherché à savoir comment je l’avais trouvé dans ce dédale obscur. Je comptais bien me servir de lui et de ses pouvoirs de nécromancie. Mon destin allait se tracer dans le sillage de ce basilic, S’Hatyr…
[/i] Modifié par Ragnarok
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Argh ! Trop de majuscules !
J'ai à peine commencé à lire, et ça me pique déjà les yeux X-/

Sérieusement, ne succombe pas à la tendance des bouquins d'[i]Heroic Fantasy [/i]de mettre des majuscules partout, c'est vraiment trop flagrant.
Les noms propres, oui, mais le reste ?...
Quelques exemples piochés parmi d'autres :
- le Devoir
- la Magie
- le Destin
- les Nations
- la Mort
- un Franc-Ligueur
- le Basilic
...

Sérieusement, dans la vie de tous les jours, tu écris une Vache, un Gendarme, la Force ([i]Star Wars[/i] [i]inside[/i] :P ), le Pays, ou encore la Naissance ? Non. Ben voilà.

Je te laisse remanier tout ça, je lirai quand l'opulence dégoulinante de majuscules aura disparu ^_^
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Voilà modification faite.

Tu es la première personne que ça choque pour être franc. Autant niveau personnel que professionnelle, personne n'a émis de réflexion quand au nombre de majuscule. Le synopsis était prévue pour l'arrière du livre, pas pour une première page ou entête ou avant propos. Donc les majuscules étaient là pour montrer les choses importantes au niveau de l'histoire, pour que le lecteur puisse visualiser rapidement les points fort et importants du livre.
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Certes, mais il n'y en avait pas que dans le synopsis, d'où ma remarque. Sinon, je n'aurais rien dit ^_^
Et au passage, je ne doute pas que personne ne t'en ait jamais fait la remarque. C'est malheureusement une tendance généralisée de la langue française aujourd'hui... Tout comme les adjectifs mélioratifs lancés à toutes les sauces ("c'est trop bien", "super cool", "incroyable", etc.), hélas. Cela dit, dans la Fantasy ou la Science-Fiction, c'est encore pire et ça se multiplie comme des petits pains !
Donc quand je peux agir à ma petite échelle pour que les gens se rendent compte du phénomène, eh bien ça contribue à sauver un peu plus le français.

Bref, le texte.
Après lecture, il y a du bon et du moins bon. Mais auparavant, quelques remarques de forme :[quote]Je m’assis au comptoir, occupé par mes pensées tourmentées. La fille s’installa près d’une des fenêtres, et observa les gens au-dehors. J’étais perdu dans mes pensées, rongé par le regret et le remord.[/quote]Répétition, assez flagrante.

[quote]- Es-tu prêt pour la suite de notre plan, maintenant que tu nous as débarrassé tes anciens compagnons ? [/quote]'Manque un mot.

[quote]Il me dominait de toute sa hauteur, touchant presque le plafond du tunnel. Ma flamme vacillait de plus en plus fort. Sa bouche était cousue avec du fil de fer barbelé, il ne pouvait que me parler par l’esprit. Sa langue fouettait l’air avec vigueur entre les fils. Ses écailles grises brillaient d’un reflet métallique à la lumière du brandon. Ses doigts crochus me firent signe de le suivre ce que je fis en silence.[/quote]Exemple typique d'un défaut très récurrent par ici : la phrase en Sujet-Verbe-Complément. C'est très flagrant si tu relis ce passage, en fait : tu as un sujet en début de phrase, assez souvent "je" dans le reste du récit, même si pas ici (donc répétition gênante). Puis un verbe, suivi d'un complément de temps/d'un participe présent ou passé. Et c'est tout, on passe à la phrase suivante. A la longue, ça fatigue le lecteur, parce qu'il doit faire lui-même les liaisons (d'une part) et que ça lasse le cerveau de penser de la même manière, à la longue. Donc il arrête de lire, ou bien trouve la lecture moins agréable (le fait est).

Enfin, pas mal de conjugaisons étranges dans tes verbes, en particulier (une exemple parmi une quinzaine, de tête) : "happât" (subjonctif) --> "happa" (passé simple).
(et attention à tes phrases, elles ont vraiment tendance à être trop courtes. Narrateur interne n'implique pas forcément une pensée rapide, à moins que le héros ne soit un simple soldat sans grande éducation)

Sinon, su le fond, ça a l'air sympathique. Tu exposes beaucoup de choses, parfois de façon un peu maladroites, mais bon ! Commencement oblige. La dernière partie m'a beaucoup plus intrigué, j'attends de voir ça. En revanche, le personnage principal me paraît un peu fade pour l'instant (pour un soldat d'expérience, être embarrassé devant une demoiselle peu vêtue !), mis à part le fait qu'il ne dorme pas de la nuit. Insomnies chroniques ? Miam, ça ^_^ Si ça n'est pas ça, ben... Tant pis.

Tu as déjà écrit la suite, ou non ? Tout le premier cycle ?
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Ben merci pour toutes ces remarques constructives. Le gros problème que j'ai c'est la relecture, j'ai lu mon livre des dizaines de fois, j'arrive plus trop à me concentré, vu que je ne découvre plus rien. J'avoue que je l'ai écris il y a 3 ans maintenant, sauf le premier chapitre qui lui date de 5 ans, et je n'y ai pas trop retouché depuis, sauf pour rajouter la légende du Sonneur pour meubler un peu le premier chapitre qui est le plus court de tous.

Et oui j'ai la suite, Cycle 1 et 2 fini... Je poste le chapitre 2 ce soir, après un énième relecture...
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Salutations ^^ !!

Déjà, je t'inciterai à relire la charte : tu n'as le droit de répondre à tes messages qu'en y insérant un morceau de texte (minimum une page et demi, max, je te déconseille plus de quatre)(sauf pour les OS où il n'y a rien à rajouter à la fin, normalement).

Après, j'en viendrai à faire les mêmes remarques sur le SVC >< et de même pour les majuscules (j'ai lu avant que tu ne modifies :rolleyes: ).

Ensuite, pour taper dans le neuf : ainsi donc, tu as parlé de niveau professionnel ? Si ce n'est indiscret, puis-je te demander dans quoi tu travailles ? Tu as fini les deux bouquins (ce qui inclut le fait que tu comptes éditer ^_^ ?) ?

Quant à la relecture : personnellement, je peux comprendre ce sentiment puisque moi aussi j'écris ici bas, et ayant été plus jeune et ayant détesté cela aussi. Cependant, personnellement toujours, actuellement, où j'en suis de mon récit, j'adore ça : relire c'est obligatoire, la réécriture l'est aussi mais c'est aussi un plaisir (oui, perso, c'est obligatoire ayant commencé il y a 2 ans et étant encore môme cela implique de grosses différences d'idées et de styles). Au moins, la réécriture m'accompagne et m'aide à écrire même lorsque je n'ai guère d'inspiration. Là est peut-être le problème : tu ne dois aps avoir tant changé que ça ces dernières années et vu que tu as tout fini ... Malheureusement, je présume que si tu viens ici c'est pour avoir des conseils et des critiques alors la réécriture risque d'être obligatoire (ne serait-ce que par respect parce que si c'est juste pour que l'on admire tes textes, 'faut aller chez l'éditeur direct ><).

Voilà quant à la toile de fond en dehors du boulot. Maintenant :

Oui, toujours pour plussoyer Celt (c'est le problème de apsser après les autres ^^"), effectivement ça paraît assez lambda actuellement, si l'on excepte le petit flashforward (ou est-ce un flashback ? A voir apr la suite ^^) à la toute fin. Ca fait un peu penser ces séries, telle Lost ou Breaking Bad (pour la première c'est l'univers de la série ; la seconde ce sont de petits passages attrayants), ou autres films impossible à piger O_o" ! En tout acs, c'est le plsu fun et le plus intéressant : il y a de quoi jouer là-dessus !

Cependant, en continuant (pourquoi tu squattes toutes les idées Celt --" ?) sur le récit, on pourrait trouver quelques incohérences. Je présume que c'est dans un univers fantastique et très certainement médiéval (comme tout ce qui se fait en fantasy actuellement), donc l'histoire de la jeune fille dans l'auberge qui se ballade en petite tenue innocemment (et pis du soldat embarrassé : ça c'est très candide, pire que le SdA presque !), je trouve ça légèrement ... bah, ouais , candide (en plus, ch'uis obligé de parler de Voltaire là, ça craint <_< ). Ou alors, c'est le club Med ...

Pour le reste, pas grand chose à dire puisqu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent (et non, j'enchérirai pas sur le noctambule Celt, grrh). Il reste juste à changer le style SVC et ça sera vachement mieux car, perso, je trouve là un certain potentiel passif (à activer et développer donc ^^).

Voilà, à ce soir quoi ;)
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[size="3"]Chapitre II[/size]


Je marchais. J’étais perdu dans mes pensées. En fin de soirée, j’avais atteint le passage vers notre ancien repère. C’était un petit chemin serpentant aux travers des landes qui courait le long de la côte Nord de Jügenheim et qui menait à une ancienne carrière de grès située dans une petite crique abandonnée depuis fort longtemps. C’était là, dans une ancienne maison de chantier en bois que nous avions l’habitude de nous retrouver.
Je commençais à arpenter le chemin tout en me remémorant nos aventures passées. Le temps était passé bien vite. L’odeur de la mer toute proche et le fracas des vagues sur les falaises avait quelque chose d’apaisant. Une petite brise douce me caressait la peau. Le soleil se couchait petit à petit sur l’horizon quand j’atteignis enfin le repère. Je sortis la clé de mon sac, et la fit tourner dans la serrure. Une foule de souvenirs m’envahit, toutes ces fins de missions où nous rentrions épuisés, toutes ces rigolades en bord de mer, toutes ces journées que nous passions à pêcher tranquillement. La porte grinça dans un long râle lorsque je l’ouvris. L’intérieur était en piteux état. Des toiles d’araignées pendaient dans tous les coins, l’odeur de renfermer et du bois mouillé planait dans l’air. Je posai mon sac et ma veste sur le pas de la porte, je retroussai les manches de ma chemise, bien décidé à remettre un peu l’ordre dans cette maison.

Le bruit des vagues me réveilla. Je m’étais assoupi sur le plancher. J’avais remis de l’ordre dans la maison toute la nuit. En me levant je vis qu’une des planches du sol se levait légèrement. Je m’approchai de l’ais à quatre pattes. Je la pris en main, et du peu de force que je réussis à trouver dans mes muscles endormis, je la soulevai. Elle cassa dans un grand craquement et je vis alors qu’un morceau de métal dépassait légèrement du sable. Je creusai pour déterrer l’objet enfouit. Petit à petit je me rendis compte de sa taille. Elle dépassait largement la taille de la planche que j’avais arrachée. Je pris mon épée pour faire sauter les autres lattes en faisant levier avec ma lame. Au bout de quelques minutes je me retrouvai en face d’un coffre de près d’un mètre de long. Je le sortis du sable et le posai sur la table ou nous avions l’habitude de manger. Il n’y avait ni cadenas ni serrure. J’ouvris les deux loquets qui maintenaient le coffre fermé. Une fois ouvert je découvris un marteau enveloppé dans un drap de soie vert émeraude. Les larmes commencèrent à perler aux bords de mes yeux. Le souvenir de mon ami Alkanir raviva ma tristesse. Le fracas des vagues ne couvrit pas mon haro envers Kartag. Le souvenir de l’instant de la mort d’Alkanir refit surface. Une mort digne d’un nain. Une mort solitaire mais brave, au milieu des flammes, sacrifiant sa vie pour sauver celle du pleutre que je suis. Un lâche et un couard, incapable d’aider son meilleur ami dans le chaos de cet ultime combat. En temps que franc ligueur j’aurais du finir ma carrière et ma vie à ses cotés, l’épée à la main. Mais j’avais laissé mon compagnon d’arme en arrière pour poursuivre ma vengeance. Lui était resté seul face à l’ennemi, brandissant le marteau de sa famille pour porter la mort aux abominations des Obscures. Je savais au fond de moi qui avait déposé ce marteau ici. Même si ma haine envers lui était toujours aussi vivace j’étais heureux de voir qu’il avait prit soin de déposer ce marteau ici et de le cacher, pour qu’au moins une part d’Alkanir puisse reposer en paix dans cet endroit qu’il aimait.

Le soir venu je remis le marteau dans le coffre et enterra le tout profondément. Puis je remis les planches par-dessus et couvrit le tout d’un vieux tapis. Je retournai en ville à la tombée de la nuit. Je devais la revoir, elle seule pourrait me trouver des gens de confiance, Eriline.

Une fois sorti du tunnel, je pris la direction de sa maison. Les rues étaient presque désertes. Je vis un clochard debout contre un mur, enroulé dans une cape noire déchirée par endroits. Sous sa capuche je vis un petit sourire en coin. Ma main serra le manche de mon épée. Je ne pensais pas devoir me rebattre aussi tôt. Dans un mouvement rapide et furtif il se retrouva devant moi, une dague dans chaque main. Le combat serait bref et la nuit longue…


[i]Son sillage me servait de guide dans le noir des tunnels. Le silence faisait parti de notre voyage. Seul le clapotis des gouttes d’eau tombant sur le sol perçait cette sombre ambiance. Je n’osais entamer la conversation. Jamais il ne m’avait entrainé dans un endroit aussi lugubre et cela me mettait mal à l’aise. Au bout de ce qui semblait être une éternité une porte se dressa enfin devant nous. Il ouvrit la porte dans un râle métallique. Je le suivis dans la pièce, mes yeux parcoururent l’endroit, un lustre de cristal pendait au plafond, éclairant la pièce de la lumière de dizaines de bougies. Une grande table se tenait au milieu de la pièce, une autre porte au fond donnait sur l’inconnu. Les murs étaient couverts d’étagères, emplies de livres de toutes sortes. Je ne pouvais imaginer le temps qui fallait pour les lire tous. Puis mon regard se posa sur un établi dans un coin, des instruments y étaient entreposés, je ne les reconnus pas mais en voyant leur forme, rien de bon ne pouvait se pratiquer avec de tels outils de barbarie. Soudain il coupa le silence dont il avait fait preuve jusqu’ici.
- Te voici dans mon antre sous la Tour de la Voyance. Une personne t’attend ici depuis un certain temps.
La curiosité me gagna. De qui pouvait-t-il parler ? A qui avait-il raconté notre plan ? Soudain l’autre porte s’ouvrit. Une main bandée la poussa petit à petit. Un haut-le-cœur sortit de ma bouche quand je reconnus la personne se tenant devant moi. Alkanir. Sa peau était pourrie, ses os étaient visibles par endroit. Il titubait vers moi. Sa voie rauque prononça mon nom. Je tournais la tête vers S’Hatyr. Un rictus malsain se tenait au bord de ses lèvres cousues. Je sortis mon épée de son fourreau. Pourquoi Alkanir était-il ici ? Pourquoi S’Hatyr l’avait-il ramené d’entre les morts ? Je fis volte-face, plongeant mon regard dans celui du nain, et je n’y vis qu’une noirceur digne des plus profonds abysses, plus aucune âme n’habitait ce corps pourri.
- Espèce d’enfoiré, tu n’avais rien de mieux à faire ! criais-je en regardant S’Hatyr.
Je sentis soudain une douleur brulante m’envahir. Mes yeux se baissèrent, et je vis une lame traverser ma chemise, au niveau de mon estomac. Je tournais doucement la tête pour voir un sourire sadique s’afficher sur le visage d’Alkanir Je ne pouvais plus bouger. Une douleur intense parcourait mon corps, aucun son ne sortait de ma bouche, mais je ne sentais pas la Mort venir.
- C’est un poison très efficace, n’est-ce pas ? Mais rassure toi, tu ne vas pas mourir, j’ai besoin de toi.
Mon corps tomba lourdement sur le sol. S’Hatyr se pencha au-dessus de moi. Son sourire fut la dernière chose que je vis avant que ma vision ne se ternisse, me plongeant dans les ténèbres.
[/i]
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Ouille ouille ouille...
Tu retombes dans tes travers, là ! Certes, pour l'orthographe/conjugaison, il y a du mieux. Mais à côté, tu reprends les mêmes défauts que précédemment.
A commencer par les enchaînements de phrases "simples", construites en (attention surprise) Sujet-verbe-complément. Un exemple ?[quote]Le soir venu je remis le marteau dans le coffre et enterra le tout profondément. Puis je remis les planches par-dessus et couvrit le tout d’un vieux tapis. Je retournai en ville à la tombée de la nuit. Je devais la revoir, elle seule pourrait me trouver des gens de confiance[/quote][quote]Je commençais à arpenter le chemin tout en me remémorant nos aventures passées. Le temps était passé bien vite. L’odeur de la mer toute proche et le fracas des vagues sur les falaises avait quelque chose d’apaisant. Une petite brise douce me caressait la peau. Le soleil se couchait petit à petit sur l’horizon quand j’atteignis enfin le repère. Je sortis la clé de mon sac, et la fit tourner dans la serrure. Une foule de souvenirs m’envahit[/quote][quote]Je pris mon épée pour faire sauter les autres lattes en faisant levier avec ma lame. Au bout de quelques minutes je me retrouvai en face d’un coffre de près d’un mètre de long. Je le sortis du sable et le posai sur la table ou nous avions l’habitude de manger. Il n’y avait ni cadenas ni serrure. J’ouvris les deux loquets qui maintenaient le coffre fermé. Une fois ouvert je découvris un marteau enveloppé dans un drap de soie vert émeraude. Les larmes commencèrent à perler aux bords de mes yeux. Le souvenir de mon ami Alkanir raviva ma tristesse. Le fracas des vagues ne couvrit pas mon haro envers Kartag. Le souvenir de l’instant de la mort d’Alkanir refit surface.[/quote]Quand on le lit à voix haute, on se rend bien compte que les phrases manquant de quelque chose qui lie, d'irrégularité, d'excentricité, de vie. On a l'impression que toutes sont forgées dans le même moule, ce qui est ballot :-| Sérieusement, c'est vraiment trop monotone.

Et cette fois-ci, au rang des incohérences (donc à corriger ;) ), quelques passages savoureux :
- Les "rigolades" des soldats en bord de mer. Je trouve le terme peu adapté :P
- Il a remis de l'ordre dans la maison "toute la nuit", et il ne s'est pas rendu compte qu'une planche dépassait avant ? Étrange.
- Un clochard une dague dans chaque main. Donc ce n'est pas un vrai clochard ? Parce que sinon, au prix de la dague, ça va revenir cher pour un pauvre !
- Il y avait eu un débat là-dessus sur le topic d'Haldu ou de Mynyrve (j'avoue ne plus savoir), mais quand on se prend une dague qui troue l'estomac de part en part, poison ou non, on est mort :D (à plus ou moins court terme)
- Il se bat contre un mort-vivant et il tourne la tête sans regarder son adversaire le plus direct ?! Tu es sûr qu'il est guerrier, cet homme, parce que là ce n'est pas évident...


Et quelques passages divers :[quote]bien décidé à remettre un peu l’ordre dans cette maison.
[...]
Le bruit des vagues me réveilla. Je m’étais assoupi sur le plancher. J’avais remis de l’ordre dans la maison toute la nuit.[/quote]Ouaip, répétition.
[quote]Je m’approchai de l’ais à quatre pattes[/quote]Gné ?
[quote]Petit à petit je me rendis compte de sa taille. Elle dépassait largement la taille de la planche que j’avais arrachée.[/quote]Répétition.
[quote]Le souvenir de l’instant de la mort d’Alkanir refit surface. Une mort digne d’un nain. Une mort solitaire mais brave, au milieu des flammes, sacrifiant sa vie pour sauver celle du pleutre que je suis.[/quote]Certes, passage en discours direct dissimulé. Mais le passage au présent me semble tout de même maladroit.
[quote]Un haut-le-cœur sortit de ma bouche[/quote]Ah ben non. "Je faillais avoir un haut-le-cœur", pourquoi pas, mais sinon non : ça voudrait dire qu'il a vomi.

Bon, j'ai l'air méchant comme ça (et je conçois que tu puisses le penser, ou du moins je le penserais à ta place), mais c'est pour te pousser à remanier un peu plus le texte. Ça ne peut que l'enrichir (toi avec, par la même occasion), et si tu l'aimes vraiment (ce qui semble être le cas, puisque tu en es au 3ème cycle) alors tu ne peux que vouloir son bien ^_^ Je pense qu'il le mérite, et que la suite peut envoyer du pâté ! Modifié par Celt
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'lut ^^ !!

Mouais, toujours sympa en profondeur mais ... reste toujours l'SVC qui gonfle ><

Par exemple :
[quote]Je marchais. J’étais perdu dans mes pensées. En fin de soirée, j’avais atteint le passage vers notre ancien repère.[/quote]
Pourquoi ? Si l'on excepte la fin de soirée de la troisième phrase, tu te retrouves avec 3x "je" pour commencer. (Le "En fin de soirée" ne change pas tellement la donne par ailleurs) Un exemple (bidon) de solution autre (ouais, il y en a une infinité mais c'est juste histoire de montrer un petit peu, et après, faut faire la différence entre les SVC et les phrases sur quatre lignes --" [Mynyrve inside ...]) : [i]Tandis que je marchais, passablement maussade, sur la grève, je me perdis dans mes pensées, par sentiment d'amertune. C'était la fin de la soirée et j'atteints alors le passage menant à notre ancien repère ...[/i].
Bon, je l'ai dit : c'est bidon, surtout que j'ai un style parfaitement opposé : je décris même la teneur en sel de la mer (ouais, les persos se font courser par des orques et le narrateur boit un peu d'eau salée pour dire si c'est plus proche de la Méditerranée ou de la Mer Rouge ...).

[quote]- Il y avait eu un débat là-dessus sur le topic d'Haldu ou de Mynyrve (j'avoue ne plus savoir), mais quand on se prend une dague qui troue l'estomac de part en part, poison ou non, on est mort :D (à plus ou moins court terme)[/quote]
Rah :blink: !! l nous cite !! Et les droits d'auteurs ?
Bon, sans déc', c'était sur mon sujet. En fait, c'était aps tellement que le gars clamse direct (bon, même si ça fait pas forcément du bien --") mais surtout que les sucs gastriques se déversent après à l'intérieur du bide du type XD ! En gros, pour reprendre els mots d'Haldu, le type se digère lui-même quoi ;)

[quote]Gné ?[/quote]
Ouais, ça peut poaraître bizarre quand on connaît pas le mot : l'ais, c'est al planche de bois ><

[quote]Un haut-le-cœur sortit de ma bouche[/quote]
Ouais, je dois avouer que j'ai bien rigolé sur celle-là :lol: !!

[quote]Bon, j'ai l'air méchant comme ça (et je conçois que tu puisses le penser, ou du moins je le penserais à ta place), mais c'est pour te pousser à remanier un peu plus le texte. Ça ne peut que l'enrichir (toi avec, par la même occasion), et si tu l'aimes vraiment (ce qui semble être le cas, puisque tu en es au 3ème cycle) alors tu ne peux que vouloir son bien ^_^ Je pense qu'il le mérite, et que la suite peut envoyer du pâté ![/quote]
Perso, 'faut le bannir ! "Je ne serais plus jamais méchant avec les jeunôts." 500x ! Et aps le droit aux programmes !! (Blague de programmeur inside :-x ).
Nan, sans déc' (Je dois avouer que je déconne pas mal :zzz: ), les critiques les plus dures sont parfois les meilleures ... Sur le fofo justement, après deux années à poster mon texte, [u]Mercenaires[/u], j'ai enfin eu une critique particulièrement vorace ; la seule chose, c'était que l'user ne faisait aps ça méchamment, au contraire. Cela m'a permit de voir, de réfléchir sur certaines choses, ce que je ne faisais aps forcément auparavant.

Voilà, vivement al suite en tout cas (et pas de SVC, stp :wub: )
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  • 2 semaines après...
Bon suivant vos conseils les gars, et ayant "enfin" un poil de temps pour me poser sur mon texte voila la suite. J'ai essayé de virer le maximum de SVC. J’espère que ça ira mieux. Par contre le coup de la dague dans l'estomac, oui on est mort, poison ou pas... Sauf si on lis la suite de mon histoire, ou vous découvrirez pourquoi on meurt pas à chaque fois....

Maintenant la suite... en priant pour que ça envoie un peu de pâté comme dirait certains...


[size="3"][b]Chapitre III[/b][/size]


Je repris ma route dans la nuit noire, laissant le cadavre de ce voleur derrière moi. Une pluie dense commença à tomber transformant l’égout au milieu de la rue en petit torrent, le sang du voleur se mêla à la pluie donnant une teinte rougeâtre à la mélasse d’excréments que l’eau emportait sur son chemin. J’avais oublié que le quartier d’Eriline pouvait être si agité une fois la nuit tombée, le peu de lanternes postées çà et là dans le quartier, conféraient d’importants coins d’ombres et cachettes pour tout les voleurs et les vaux-riens des quartiers voisins qui venaient là pour soudoyer les bourses des nobles et des riches qui venaient se faire lire l’avenir dans un tas d’os ou un jeu de cartes cornées. Après plus d’une heure de marche sous cette pluie battante je vis enfin la maison d’Eriline. Elle n’avait pas changée, une belle bâtisse se dressant au milieu d’un petit parc privé entouré d’un mur en pierre haut de trois mètres, cachant les clients de la voyante des regards indiscrets. Il n’y avait point de grille à l’entrée, mais un grand portail en chêne massif, orné d’arabesques en or et dont la poignée représentait les insigne du Duc de Jügenheim. Derrière ce portail se tenait une immense maison à colombages de deux étages, surplombés par une tour qui abrite la chambre de la demoiselle. La loi ducale interdit normalement la construction de ces tours privées mais Eriline était la voyante attitrée du Duc. Mon cœur s’emballait à l’idée de la revoir, mais ma tête se préparait à bien pire. Je frappais à la porte, et je vis aussitôt une lumière s’allumer à l’étage. J’entendis la clef tourner dans la serrure et la porte s’ouvrit doucement. Elle se tenait devant moi, je m’attendais à ce qu’elle soit surprise, mais ce ne fut pas le cas, elle me fixait d’un air mauvais.
- Entre tout de suite ! me dit-elle d’un ton sec.
Je franchis le pas de la porte et entrais dans le salon. Une grande pièce occupée par une immense table ronde avec une douzaine de chaises en bois finement sculptées. Son immense bibliothèque faisait le tour de la pièce et était coupé par un escalier menant à l’étage. Elle passa soudain devant moi, alla s’asseoir à la table et me fit signe de faire de même. Je pris une chaise face à elle, posais mon épée et mon sac sur la table, je croisai son regard je vis que ses yeux étaient emplis de colère.
- Tu en as mis du temps pour revenir ici, il te faut toujours autant de temps pour réfléchir ?
- Ne me taquine pas comme ca, s’il te plaît. Je ne suis pas là pour me battre avec toi.
- Oui. Et moi, je dois penser quoi de toute cette affaire ? Non seulement tu as tout raté, mais j’ai du donner des explications au Duc. J’ai eu du mal à trouver une excuse valable pour lui expliquer pourquoi une horde de monstres invoqués par magie est apparue au Temple de Lühn. Tu sais qu’il me paye pour découvrir ce genre de choses, et que par amitié pour toi et Alkanir, je lui ai caché cette information parce que j’avais ta garantie que tu stopperais Kartag avant qu’il ne mette son plan à exécution, tout ca pour éviter que vous ne soyez traité de complices .Et maintenant ?
- Et maintenant… j’allais continuer lorsqu’elle me coupa la parole d’un geste de ma main et monta d’un ton.
- Alkanir est mort, l’armée du Duc a du faire le ménage et ma réputation en a pris un coup énorme, Kartag à disparut et tu es l’ombre de toi-même ! Mais ouvre les yeux par Lühn !
- Je sais, j’ai médité assez longtemps sur mes erreurs, et j’ai pris ma décision répondis-je calmement.
- Je suppose que tu viens ici pour me demander une faveur, pas pour me revoir me dit-elle en souriant.
- Oui. J’ai besoin d’aide. Je veux retrouver Kartag et me venger, lui dis-je en serrant le manche de mon épée.

J’enlevai ma bague de Franc Ligueur et la posa sur la table.

- Je m’en doutais, mais tu sais aussi que ce ne sera pas facile. Il n’est plus seul, me dit-elle.
- Si tu sais quelque chose, je te conseille de me le dire, le ton de ma voix avait durci.

Elle me fixa dans les yeux, et se leva pour aller prendre un livre dans l’une des étagères qui longeaient les murs de la pièce. Puis elle revint s’asseoir en face de moi, ouvrant un livre presque neuf, elle me fixa du regard et me tendit une lettre.

- J’ai demandé à deux vieux amis de vous suivre, car lorsque vous étiez venus me demander de l’aide pour votre dernière mission, j’ai vu quelque chose dans les yeux de Kartag.
- Et qu’as-tu donc vu ? Lui demandai-je, l’esprit embrumé par le flot de questions qui m’assaillait.
- Lis cette lettre. Tu comprendras mieux certaines choses, me répondit-elle.

Mes yeux parcoururent la lettre, un rapport pour être plus précis. J’avais du mal à croire les mots qui étaient couchés sur ce papier.

[i]Mes yeux s’ouvrirent sur un plafond de pierres, un lustre de plusieurs centaines de bougies y pendait, éclairant l’espace de la douceur de ses flammes. Je ne sentais plus mon corps. Mes yeux, parcoururent la pièce de droite à gauche. Mais les seules choses que je pus voir, furent des établis ou d’étranges ustensiles accrochés aux murs. Je me souvins soudain, S’Hatyr, Alkanir, l’épée. Pourquoi étais-je donc ici ? Sa tête apparut au-dessus de moi dans la fraction de seconde qu’il me fallut pour cligner des yeux. Mon cœur battait la chamade dans mon torse, ses yeux reptiliens me fixaient froidement comme à chaque fois.

- Bienvenue parmi nous mon ami, me dit sa voix dans mon esprit, sa langue fouettant l’air avec vigueur.
- Pourquoi suis-je ici? Qu’as-tu en tête ? murmurais-je, réalisant que je n’avais plus aucune force.
- Calme-toi Kartag, tu ne souffriras pas.
- Ne fait rien que je pourrai te faire regretter S’Hatyr, je te conseille de me tuer sur le champ tentais-je de crier, mais seul un murmure sortit de ma bouche.
- Quelle chance ! Mon poison marche à merveille, je vais pouvoir faire de toi un animal docile.
- Enfoiré, tu vas me le payer !
- Ton ami Alkanir m’avait répondu la même chose quand il était à ta place, et regarde le résultat. Laisse-toi donc faire.

Ce n’était pas ce qui avait été convenu. Pourquoi avais-je fais confiance à un Basilic ? Leur peuple est plus proche du néant et ses titans que n’importe quelle autre race que les Obscures ont créée il y a des siècles. Ils sont les seuls à être restés du coté du néant après la défaite des Obscures contre l’Alliance, et il est un des rares Basilics osant vivre , même caché, au milieu des territoires de l’Alliance, les autres sont tous restés de l’autre coté de la Ligne d’Imeon. Je ne pouvais pas laisser cette histoire finir comme ça. J’étais en train de tout perdre. Ma main se leva d’elle-même, et attrapa le Basilic sous la gueule. Serrant de toutes mes forces son cou écailleux, je me relevais tant bien que mal de la table sur laquelle j’étais allongé depuis un temps indéfini. Je le fixai droit dans les yeux et le rictus malsain qui était resté sur ses lèvres disparut pour laisser place à la stupeur, ce qui me fit sourire. Ma main serrant sa gorge de plus en plus fort, il attrapa mes avant-bras de ses mains écailleuse et essaya de se défaire de mon étreinte.
- Tu m’as mentis ! TU M’AS MENTIS ! Hurlai-je, serrant sa gorge de plus belle.
- Pourquoi arrives-tu à te lever, le poison devrait encore t’immobiliser !
Je sentis remonter en moi une force aussi noire que l’esprit de la créature que je tenais dans ma main. Je n’avais plus grand chose à perdre, il avait presque tout gâché.
- Tu devais m’aider à trouver l’Anathème pour lever une armée et ainsi me permettre de prendre le contrôle de la Cité.
- Je le sais, je n’ai pas oublié.
- Oui, je m’en doute, mais tu voulais me doubler. Mais tu viens d’échouer.
- Mais qui es-tu pour réussir à récupérer d’un poison si puissant aussi rapidement ?
- Réfléchis un peu ! Il trembla quand je plongeai mon regard dans le sien, tout en libérant cette force aussi noire que le néant enfouie en moi. Je la sentais parcourir mes veines et dissoudre le poison, redonnant à mon corps sa pleine puissance.
- Je peux encore t’être utile, je sais où se trouve l’objet de ton désir, me répondit-il son corps entier tremblait, je pouvais sentir sa peur. Je la dégustais, comme on dégusterait le meilleur des rôtis avec le meilleur des vins, c’était si exquis que je dû me forcer à le relâcher.
- Ce sera ta dernière chance, encore un coup comme celui-là et je te tuerais de mes propres mains. Ma main lâcha prise. C’était déjà un bon début me disais-je en souriant, il savait ou était l’Anathème et je n’avais plus beaucoup de temps.
- Allons-donc chercher l’Anathème, et allons accomplir ton plan. Il ouvrit la porte juste à coté de moi et m’invita à descendre l’escalier. Je m’enfonçais dans les ténèbres qui seraient bientôt miens grâce à ce nouveau pouvoir.
- J’y compte bien, rassure-toi, lui répondis-je.
[/i]



[b][size="3"]Chapitre IV[/size][/b]




J’avais du mal à croire ce que j’étais en train de lire, Eriline restait silencieuse assise sur sa chaise. Le rapport relatait les trois derniers mois écoulés, elle avait placés certains de ses informateurs sur nos talons et ils nous avaient surveillés du moment où l’ont sortait de notre repère, jusqu’à ce que nous y retournions, ils avaient été témoins de nos moindres faits et gestes. Oreilles attentives à toutes nos paroles, mais le principal n’était pas leur savoir–faire en matière d’espionnage, mais bien le fait d’avoir pris l’initiative en suivant Kartag lorsqu’il était seul et d’avoir découvert son alliance secrète avec un Basilic. Je ne serais pas surpris de découvrir qui à prévenu le Duc et ses hommes qu’un tel drame allait se produire. Je n’y avais pas trop pensé mais il est vrai que cette histoire n’avait fait aucun remous, personne ne semblait être au courant que des Obscures avaient utilisés la magie au Temple de Lühn. Mais avec toutes ces informations sur les habitudes de Kartag, je comprenais mieux pourquoi il avait petit à petit changé de comportement avec nous. J’ai toujours pensé que son plan ne se limitait pas à cette apparition de monstres. Il y avait autre chose, un dessein plus grand et plus obscur, car sinon il aurait pu nous trahir depuis fort longtemps, nous éliminé à la première occasion. Il devait y avoir une bonne raison pour qu’il ait attendu tout ce temps ? Nous devions faire partie de son plan. Le reste du rapport indiquait un endroit où Kartag et son comparse avaient pour habitude de se voir. Une petite auberge dans le Port du Kraken, un endroit parfait pour se retrouver sans trop attirer l’attention, je le reconnus. Mais aussi une chose plus sérieuse était rapporté sur ces pages, des bribes de conversation entre eux. Après avoir fini de lire le rapport j’avais compris que Kartag avait fait appel à un Basilic pour l’aider à trouver un objet nommé Anathème.
Mais la fin de ce rapport décrivait aussi le Basilic en question. Souvent enroulé dans une grande cape noire, il laissait peu de chance de voir son corps. Mais les deux espions eurent apparemment bon nombre d’occasion de les voir, et purent ainsi découvrir un détail subtil. Le Basilic avait la bouche cousue de fil de fer barbelé. Il leur était impossible de savoir si le Basilic avait l’objet en question. Aucune de ses paroles n’était inscrite dans le rapport. Une petite mention indiquait pourtant que Kartag faisait comme si leur conversation continuait et que le Basilic répondait. Soudain dans ma tête apparue une image. Une bouche cousue de fil de fer, j’avais déjà vu cela quelque part. Je levais les yeux vers Eriline.
- Une bouche cousue, c’est peu banal, même à Jügenheim.
- Oui, c’est vrai je te l’accorde, mais cherche bien dans ta mémoire. J’ai aussi eu du mal à me souvenir de lui, me répondit-elle.
Je cherchais dans mes souvenirs, puis son regard me revint aussi soudainement que son nom.
- Malakys, le Fourbe, m’exclamai-je.
- Précisément, Malakys. Il reste une légende, mais pourquoi pas. Les légendes viennent bien de quelque part, non ? Me répondit-elle, avec un petit sourire.

La légende disait que Malakys était un Viltañs travaillant comme mercenaire. Les Obscures ou l’Alliance, le camp lui importait peu, seul le cliquetis des pièces d’or lui dictait le chemin a prendre. On racontait qu’il avait été employé pour trouver un objet datant de la grande guerre contre les Obscures. Les personnes qui lui offrirent ce contrat ne donnèrent suite, surement lassé d’attendre, mais Malakys rechercha l’objet malgré tout par cupidité. Nul ne sait comment s’il trouva l’artefact et depuis ce jour, il se serait cousu la bouche pour ne pas dévoiler la véritable histoire. Pour que personne ne sache comment il l’avait récupéré. Et depuis il se cacherait à Jügenheim essayant de disparaître dans la foule.
- Les rumeurs disent qu’il se serait caché dans le Port de Kraken et que la folie l’aurait gagné.
- Ce ne sont que de vieilles rumeurs, repris-je.
- Les rumeurs viennent bien de quelque part.
- Certes, je sais où chercher à présent, répondis-je, l’air décidé.
- Oui, mais tu es seul. Et seul dans Jügenheim, tes chances de survie sont réduites. Nous ne savons pas tout à propos de tes ennemis, me dit-elle sur un ton calme.
- Oui, j’en suis conscient
- Laisse-moi te présenter deux de mes plus fidèles amis, me répondit-elle, en tendant la main vers une des étagères.
Les livres commencèrent à bouger et à changer de forme, dessinant une silhouette de plus en plus précise. Au bout de quelques secondes, une femme se tenait devant nous. Puis un nuage de vapeur apparue à coté d’elle. Des yeux flottant au milieu de cette brume bleutée me fixèrent d’un regard froid. Un jeune homme prit forme petit à petit. Mon air de surprise les fit rire.


[i]Les marches descendaient en pente douce vers l’étage inférieur. Je marchais difficilement, comme si le temps était ralenti, j’avais le sentiment que mon corps pesait trois fois son poids. Les flambeaux accrochés aux murs faisaient danser la lumière rougeâtre des flammes sur les parois humide du souterrain. Rampant devant moi S’Hatyr me précédait sans bruit .Une porte apparut enfin au bout du couloir. Il ouvrit la porte sur une petite pièce carrée et peu éclairée, un feu de cheminée éclairait la pièce. Mes yeux se tournèrent vers le coté opposé à la cheminée, une créature était pendue par les bras dont les grosses chaînes qui la soutenaient lui entaillant les poignets jusqu’au sang.
- Alors comme ça, tu as un invité ce soir ? demandais-je.
- Un nouveau venu à la fête des fous ! Me répondit la créature enchainée avec une respiration saccadée.
- Encore assez d’énergie pour raconter des blagues? Répond plutôt à mes questions, veux-tu !
- Je doute de pouvoir faire quoi que ce soit pour toi crétin des bas-fonds..
- Nous verrons bien cela. J’ai un grand projet à réaliser et je dois faire vite, alors soit un petit peu coopératif, s’il te plait ça nous facilitera le travail à tous les trois.
- Frappe-moi tant que tu voudras, je ne sais pas où se trouve ce que tu cherches. Tu t’es trompé de personne. Si jamais je me libère, je me ferai une joie de te démembrer pour te faire payer cet affront.
- Je ne pensais pas à te frapper. J’ai bien plus simple pour te faire parler, Malakys le Fourbe.

Ses yeux se levèrent sur moi, un large sourire était apparut entre ses babines ensanglantées d’où S’Hatyr avait dû arracher les fils de fer.
S’Hatyr serpenta jusqu’à Malakys et s’enroula autour de lui. Le sourire malsain du Basilic grandit, puis la constriction commença. Le bruit des os se cassant petit à petit arrachèrent un râle de douleur au Viltañs.[/i] Modifié par Ragnarok
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Pas de nouvelles, bonnes nouvelles....

Voici la suite... j'espère qu'elle vous plaira, tout comme l'histoire globale...


[size="4"]Chapitre V[/size]



Les deux personnes qui venaient d’apparaître si soudainement à mes yeux vinrent s’asseoir à notre table comme si de rien n’était. Eriline me regardait l’air amusée, je ne les avais pas remarquées, ni ressentis leurs présences, ou sentis leurs regards sur moi, j’étais stupéfait.

- Je te présente Anaïs à ma gauche, et Yu-Sha à ma droite, mes deux plus fidèles espions.
- Enchanté, mais, enfin, comment faites-vous ? Est-ce de la magie, j’osais à peine prononcée ce mot ? Demandais-je, affalé dans ma chaise.
- Nous sommes des Elfes au-cas où tu ne l’aurais pas remarqué, me répondit Anaïs.

Elle portait une armure blanche nacrée, finement sculptée, ses cheveux d’un rouge pastel délicat couraient sur ses épaules. Son visage avait quelque chose d’angélique, ses lèvres finement dessinées sur ce visage au teint légèrement mat, ses grands yeux verts me fixaient d’un regard amusé. Je sentis mes joues rougirent devant une beauté aussi naturelle et envoutante, j’avais honte de réagir comme ça, tel un adolescent préprubère dont l’excitation lui faire perdre tout ses moyens, mais Anaïs semblait flattée de ma gêne si soudaine.
- Je suis Yu-Sha, enchanté de te connaître, dit l’autre, me ramenant à la réalité de la situation

Yu-Sha portait quant à lui, une simple tunique blanche, son bras droit était lui couvert de plaques d’armure d’une couleur bleutée. Son crane chauve et son cou étaient tatoués. Des arabesques complexes couraient symétriquement du haut de sa tête jusque sous sa tunique. Un air impassible restait fixé à son visage.
- Voilà, maintenant que tu les connais, nous allons pouvoir approfondir les choses, dit soudainement Eriline
- Oui, pour faire simple et rapide. Nous avons continué de suivre Kartag depuis la dernière fois où tu l’as vu. Seulement il y eut une petite complication, reprit Anaïs
- En effet, il a soudain disparu sans laisser de trace il y a quelques jours. Nous savons qu’il était passé dans l’auberge où il avait l’habitude de voir le Basilic, continua Yu-Sha.
- Il aurait rejoint le repère du Basilic, seulement nous n’avons jamais eu l’occasion de les suivre jusque là-bas, enchaîna Anaïs
- Pourquoi ? Vous ne savez pas où ils se trouvent tous les deux en ce moment ? Demandais-je. J’avais du mal à assimiler toutes ces informations d’une traite.
- Non mais un autre problème est survenu pendant ce temps. Malakys aussi a disparu, répondit Anaïs
- Disparu ? Il les aurait rejoint pensez-vous ?
- Rejoint, ou bien capturé, ou tout simplement mort. Il est d’une façon ou d’une autre lié à Kartag et à l’Anathème. Si on ne trouve pas l’un des trois, on peut oublier toute cette histoire, me répondit sèchement Eriline.
- J’ai découvert quant à moi, quelque chose d’intéressant sur cet objet. Je suis parti voir des amis, à l’extérieur de Jügenheim. Je leur ai parlé de Malakys, du Basilic et de l’objet, et ils m’ont confié leur inquiétude quant au devenir des personnes qui seraient présentes si jamais quelqu’un arrivait à comprendre à quoi il sert, coupa Yu-Sha.
- Ce n’est pas simplement une arme ? Demandais-je.
- D’après eux, elle contiendrait un ancien démon vaincu durant la grande guerre. Son pouvoir défierait l’imagination, mais on ne connait pas le nom du démon, donc tout cela n’est qu’hypothèse.
- Bon, on commence quand même à y voir un peu plus clair. Maintenant il faut rattraper le temps perdu et partir à la recherche de Malakys. Si on le trouve il y a de fortes chances pour qu’on trouve Kartag, dis-je en me levant de table.
- Oui mais pour le moment la nuit est bien avancée, reste donc ici cette nuit, repose-toi, et vous partirez à l’aube, m’avisa Eriline.
- Oui, nous partirons au levé du soleil pour le port du Kraken, conclut Anaïs.

Elle se leva accompagnée de Yu-Sha, ils nous saluèrent de la main, puis nous quittèrent en sortant par la porte d’entrée, laissant pénétrer une brise fraiche en ouvrant la porte. Je pris mon sac et Eriline me prit la main, passa devant moi et me fit sûrement le plus beau sourire qu’elle pouvait me faire.
- Reste avec moi cette nuit, s’il te plait, me demanda-t-elle, avec une voie emplie d’une douceur que je ne lui connaissais pas.

Ses yeux firent couler une larme sur sa joue, sa main serra la mienne contre sa poitrine, je sentais son cœur battre la chamade. Puis aussi soudainement que sa main était venue se poser sur ma joue, toutes les bougies de la pièce s’éteignirent comme par magie, la sienne à n’en pas douter, elle posa ses lèvres sur les miennes, dans un baiser éternel, mon sac tomba à terre lorsque mes bras l’enlacèrent. La nuit était à nous, et depuis fort longtemps je n’avais pu me sentir aussi apaisé, qu’en cet instant dans ses bras.


[i]S’Hatyr commença à détendre son emprise sur Malakys, sa respiration était difficile, la douleur le submergeait, car même pour un Viltañs aussi fort que lui, se retrouver avec la respiration coupée pendant presque deux minutes, plusieurs côtes cassées, plus quelques heures de torture, devraient être suffisant pour quelque aveux pensais-je.
- Alors, Malakys, vas-tu te décider à parler ? Où se trouve l’Anathème ? Répond et je mettrai fin à tes souffrances.
- Souffrances dis-tu ! Ces quelques chatouilles de gobelins ne me feront pas dire autre chose que cette phrase. Vas mourir si tu le peux encore, sale chien !
- Bien, tel est ton choix. Prépare-toi à vivre des tourments bien pires que l’enfer.
J’avançai doucement vers lui avec une unique image dans ma tête, je voulais voir son corps ensanglanté pendu à ces chaînes. Je levais ma main droite et la posa doucement sur sa poitrine ; je sentais le moindre battement de son cœur, le moindre souffle sur ma paume. L’image interne de son corps apparut dans ma tête, je sentais tout de la circulation de son sang dans ses veines jusqu’au tressaut de peur dans ses muscles. S’Hatyr laissa le corps du Viltañs retomber à genoux, retenu par les chaines et serpenta doucement pour passer à coté de moi, sa main se posa sur mon épaule et sa tête approcha de la mienne.
- N’y vas pas trop fort, ou tu risques de perdre le seul lien qui nous unit à l’Anathème, me prévenait-il par l’esprit.
Ma main se ferma petit à petit, mon esprit n’était inspiré que par une seule idée, son foie et la douleur extatique que j’allais lui infliger, je laissais ma magie agir, se diffusée dans son corps, plus ma main se refermait, plus il grimaçait, je voulais enlever ce sourire qu’il affichait fièrement. Je serrais de plus en plus fort, pour que la douleur soit à son zénith. Malakys hurla de douleur, un filet de sang coula de sa gueule.
- Pitié, j’implore ta pitié. Relâche ton emprise sur moi et je parlerais, tu as ma parole.

Sa demande me fit éclater de rire. Enfin la dernière porte qui me séparait de mon rêve avait cédé.[/i]
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[quote]Et que lors de son deuxième passage, tout les enfants qui ne s’étaient pas couchés[/quote]

[quote]j’ai du donner des explications au Duc. J’ai eu du mal à[/quote]

[quote]Kartag à disparut et tu es l’ombre[/quote]

Hop pour les phrases avec les quelques fautes que j'ai notées !!!

Alors pour le fond l'histoire est pas mal mais à chaque fois faire l'un et l'autre ça casse vraiment le rythme je trouve, il faudrait essayer de trouver une autre solution ! L'histoire est bien et plutôt intéressante, je pensais vraiment qu'il allait le transformer le basilique ! Comme quoi !! ;)

Du reste, c'est du tout bon ! Suite !

@+
-= Inxi =-
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[quote]Alors pour le fond l'histoire est pas mal mais à chaque fois faire l'un et l'autre ça casse vraiment le rythme je trouve, il faudrait essayer de trouver une autre solution ! [/quote]
Le problème, c'est que les deux sont écrits à la 1ère personne >< Et puis, oui, si ça dure tout les deux bouquins, ça risque d'être un peu lourd au bout d'un moment ><

Sinon, fun, t'as viré le SVC (bon, il en reste, 'faudrait pas trop charrier mais c'est mieux ...). Après, faire attention à l'idiosyncrasie du perso : c'est un soldat, donc un type endurci et avec tout ce qui accompagne le soldat, donc si dès que le type rencontre une femme, il se met à rougir, ça peut être un petit peu dur de le suivre (parce qu'avoir peur des femmes et pas craindre des Basilics ... :lol:). D'ailleurs, pour te citer, tu utilises bien le terme "adolescent prépubère".

[quote]Je sentis mes joues rougirent devant une [/quote]
Terminaisons ...

Bonne chance ;)
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Inxi-Huinzi >> Ben désolé, mais le roman est écrit comme ça, chaque chapitre commence par l'histoire vu par le héros, l'autre partie en italique par Kartag. Et oui Mynyrve a bien deviné, c'est aussi comme ça pour le tome 2.

Mynyrve >> Oui les deux sont écrits à la 1ère personne... Vous êtes les premiers que ça dérange pour être franc, le premier éditeur que j'avais rencontré avait trouvé ça plutôt intéressant, car ça donne l'envie de savoir ce que donne le prochain chapitre, autant pour l'un que pour l'autre. Et le héros, dont vous ne connaissez toujours pas le nom.. mais ça n'a pas l'air de gêner beaucoup de monde, est amoureux de Eriline... Il ne rougit que devant elle... Mais c'est à partir du chapitre 8 que la baston arrive... donc patience...

Sinon ben la suite...


[size="4"][b]
Chapitre VI[/b][/size]



Le soleil pointait à peine à l’horizon que déjà le bruit de la foule au dehors me réveilla. Je tournai la tête et m’assis dans le lit ; elle était si belle avec ses cheveux dorés tombant sur son épaule nue enroulée dans les draps, ses yeux s’ouvrirent délicatement. Le bleu azur de ses pupilles me fixait, captivant mon regard, son sourire angélique tranchait avec son caractère si dur qu’elle pouvait avoir parfois.
Sa main passa sur mon torse et ses lèvres caressèrent les miennes dans un moment d’éternité. Un bonheur total m’envahit alors, me faisant réaliser que plus que la Cité c’était aussi elle que je voulais protéger. Je ne voulais pas souffrir mais je savais que si je m’attachais à elle, si par malheur je n’arrivais pas à la protéger, je ne pourrai me pardonner une telle erreur et ce pour le reste de ma vie. Le bruit de la porte de la maison nous fît revenir à la réalité. Yu-Sha et Anaïs étaient arrivés, je me levais calmement en prenant ma chemise qu’elle m’avait arrachée quelques heures plus tôt et jetée à terre et soudain ses bras m’enlacèrent. Sa bouche chuchotant à mon oreille un délicat :
- je t’aime, Alentis, alors reviens moi en vie, je t’en prie.
Je serrai une dernière fois son corps contre le mien, puis une fois rhabillé je pris mon épée et ma cape et sortis de la pièce pour descendre au rez-de-chaussée. Sur la dernière marche de l’escalier je vis que Yu-Sha lisait un livre adossé à l’un des nombreuses étagères emplies de livres, il s’était enroulé dans une cape blanche et la forme d’une fine épée apparaissait sur son flanc gauche. Anaïs quant à elle, était toujours souriante, assise sur la grande table dans son armure blanche nacrée. Elle tenait encore ses jambes croisées une grande lance dont le manche d’un blanc pur luisait du reflet de la lumière que les fenêtres distillaient dans la pièce. Une grande houppe rouge pastel tombait du bas de la lame le long du manche, la couleur de l’écrin rivalisait de beauté avec les cheveux de la belle.
- Es-tu prêt ? Je crois que notre destin à tous nous attend, demanda calmement Yu-Sha en refermant le livre qu’il reposa ensuite à sa place.
- Oui ! Allons-y, répondis-je en finissant de mettre le fourreau de mon épée à ma ceinture.
Anaïs me sourit et me dit :
- Tu peux nous faire confiance, nous ne te ferons pas défaut. Nous aussi avons des gens précieux à nos yeux, à protéger me lança-t-elle en me faisant un petit clin d’œil coquin. Allez viens !
Puis je fermai la porte tout en sentant qu’Eriline nous regardait partir vers l’inconnu depuis la fenêtre de sa chambre. Je savais qu’elle priait tous les dieux possibles de nous aider dans cette ultime quête mais dans quelques heures nous serons au Port du Kraken face à notre destin et à mes responsabilités.

[i]S’Hatyr transcrivait dans un calepin noir toutes les informations que Malakys lui donnait au sujet de l’Anathème. Je ne pensais pas que cet artefact était aussi puissant. La légende avait dissimulé sa vraie puissance pour éviter d’attirer l’attention. Mais pour un projet comme le mien, l’Anathème n’était qu’une partie du plan. Certes l’âme du Démon l’habitait toujours, mais avec un peu de temps, la magie des Basilics me permettrait de l’asservir.
- Que veux-tu faire de la puissance de l’Anathème crétin ? Demanda péniblement Malakys encore torturé par la douleur de la constriction de S’Hatyr.
- Je veux asservir le Démon qui y est emprisonné grâce à la magie que les Basilics ont crée, puis ensuite je l’obligerai à rassembler son ancienne armée de Démons, et il les mènera sur Jügenheim, répondis-je simplement.
- Et une fois aux portes de la ville que comptes-tu faire, te construire une maison en bordure de mer? Ricana Malakys.
- Non, j’utiliserai toute ma puissance, celle de ce Basilic et celle du Démon pour asservir la population, et ainsi lever une plus grande armée, ricanais-je à mon tour.
- Un bien grand rêve pour un être comme toi, mais pourquoi un tel rêve ? Lever une telle armée doit avoir un but précis. Travailles-tu pour un des six Seigneurs des Obscurs ? L’un d’eux aurait-il besoin de prendre du grade ? Me dit-il sèchement.
- Non, je ne travaille plus pour personne. Je ne veux que Jügenheim et tous les secrets qu’une telle ville peut renfermer. Je veux conquérir Jügenheim, et ensuite porter un grand coup aux Nations de l’Alliance, et ainsi détourner leur attention de la Ligne d’Imeon !
- Je me suis trompé, ce n’est pas le rêve d’un petit imbécile prétentieux ! Mais l’utopie d’un fou furieux. Je te souhaite bien du courage dans cette entreprise, mais sache que l’Alliance n’est pas aussi faible que tu le penses car dès qu’ils auront découvert que l’Anathème n’est plus en sécurité ils se mettront en marche pour écraser votre misérable armée avant que vous ne puissiez passer la Ligne. Et si jamais tu parvenais à tes fins malgré tout, depuis l’enfer je regarderai ton rêve te plonger dans la fin des temps qu’est la mort. Cette vie que tient dans tes mains corrompues touchera à sa fin si jamais tu le libères car aucune magie n’est assez puissante pour le contrôler. Tu ne connais rien de celui qui est dans cet artefact, me cracha Malakys.

- Balivernes, et histoires de fou. Ma victoire sera totale. Lui rétorquais-je.
- Balivernes, si tu veux. Mais n’oublie pas, si tu le libères il te tuera et plongera tout Garvla dans une nouvelle guerre sans fin. Il déclenchera la fin des âges, consumé par sa fureur. Et même les Seigneurs qui sont tes maitres ne pourront rien contre lui.
La colère monta en moi, même à moitié mort il osait me défier et me contredire. Je pris mon épée la sortis de son fourreau, et avança vers Le Fourbe. S’Hatyr se mit en travers, mon regard l’écrasa, je cédai entièrement à cette haine qui m’habitait. Il s’écarta lorsqu’il vit mon bras armé se dresser en l’air, il esquiva le coup, et ma lame se planta dans le torse du Viltañs. Je sentis les os de sa cage thoracique se briser sous la force du coup, l’épée s’enfonça jusqu'à la garde dans son torse laissant le sang couler à flot sur la fourrure de son torse musclé. La pointe c’était enfoncée dans le mur derrière Malakys, il cracha un filet de sang aussi noir que son cœur. Ses yeux me fixèrent.
- Tu viens de faire une grosse erreur crétin de mégalomane, me dit-il dans son dernier souffle.
- Non je ne pense pas, tu m’as donné toute les informations dont j’avais besoin pour trouver l’Anathème. Tu ne me sers plus à rien, répondis-je en riant.
- Non, je savais que ma fin était proche. C’est pour cela qu’il y a une chose que je n’ai pas dite. Le nom du Démon. Sans lui tu ne pourras rien faire et je t’ai poussé à bout pour que tu m’achèves. Tu es tombé dans mon piège comme l’idiot que tu es, ta colère m’emporte en enfer, mais elle emmène ton rêve avec. Mon devoir était de garder le nom du Démon caché, je ne suis pas le voleur mais le gardien sacré de cet artefact. Les plus anciens des Obscures le connaissent, ceux qui sont encore en vie depuis la Grande Guerre. Mais l’Alliance a fait en sorte que personne sur Garvla ne le connaisse. Et je pense que les Démons n’en parlent pas, trop honteux que l’un des plus puissant d’entre eux ai été capturé par les Dragons, me dit-il dans un rire sadique.

La colère me submergea. Je sortis mon épée d’un grand coup sec, Malakys cria de douleur lorsque mon épée le frappa encore et encore, ouvrant des plaies de plus en plus grandes au travers de son corps enchainé. Son sang coulait à flots, mais la vie ne l’avait pas quittée alors mon bras se leva en l’air et la lame frappa au niveau de son cou dans un arc de cercle horizontale parfait. La tête de Malakys s’envola dans une arabesque de sang pour retomber près de S’Hatyr, le souffle court je plantai l’épée dans le sol et m’appuya sur le pommeau jetant un regard à S’Hatyr. Je me calmais doucement la rage s’envolait à chaque expiration.
- Tu as laissé la haine qui est en toi te submerger et cela nous a couté une information précieuse, dit-il d’un ton calme. Voyant que ma colère n’avait pas encore disparue.
- Oui, je sais. Mais sa vue m’exaspérait. Je ne le supportais plus, et il y a sûrement un autre moyen d’avoir le nom du Démon ? Demandais-je.
- Oui il y a probablement un autre moyen, encore faut-il le trouver. Mais j’ai une petite idée alors laisse moi du temps et je le trouverai ton nom. Je pars déjà récupérer l’artefact là où cet idiot de Viltañs l’avait caché, répondit-il.
- Tu as deux jours à partir de maintenant, ou prépare toi à subir le même sort que lui, répondis-je à mon tour d’un ton sec.
Retirant l’épée du sol, je pris un torchon et en nettoya la lame et la remis dans son fourreau tout en sortant de la pièce. Je laissai S’Hatyr méditer sur mes paroles, moi j’allais chercher ce nom de mon coté. Si je le trouvais tant mieux, je n’aurai plus besoin de lui non plus, me disais-je en souriant. Je remontai les marches deux par deux pressé et impatient. J’ouvris la porte et je vis Alkanir attendre tranquillement.

- Viens avec moi mon ami, nous avons quelqu’un à voir. Elle sera sûrement contente de nous revoir, dis-je en m’avançant vers lui.
- Eri….line… dit-il soudainement d’une voie enrayée et cassée. Il me suivit hors de la pièce en titubant.
- Oui, tu te souviens d’elle ? C’est bien, ça lui fera plaisir. On va la voiret elle pourra m’aider à retrouver le nom du Démon.
J’ouvris la porte qui donnait sur le tunnel miteux qui conduisait au repère de S’Hatyr. Je m’enroulai dans ma cape et Alkanir fit de même. Puis nous prîmes la direction de la surface.[/i]
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L'histoire est toujours bien mais le moment où le démon révèle je l'aurais fait moins prétentieux ! Ca fait un peu 'nananère tu sauras pas'. Essayer de le faire plus mature. Le reste autour est parfait mais juste cette phrase là coince !!! :P

Pour l'histoire, si tu tiens à alterner les points de vue, il faudrait juste à chaque passage que tu postes n'en faire qu'un, puis quand tu postes la suite, faire l'autre. Etc, la coupure naturelle permettrait de mieux assimiler !! ;)

allez suite !!!

@+
-= Inxi =-
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