Ragnarok Posté(e) le 29 juin 2011 Partager Posté(e) le 29 juin 2011 (modifié) Voilà, en plus de l'histoire de Garvla, je propose cette nouvelle. Ce n'est pas tellement une nouvelle en elle même, mais plus le début d'un nouveau roman, que j'avoue avoir du mal à commencé pour le moment. Mais bon, ça traîne sur mon pc alors autant que ca profite et que vous me donnerez l'envie de continuer cette histoire.... Bonne lecture... Celt, toi qui aime les nouvelles, je t'attend au tournant... [size="4"][b][i]Le chant de l'oublié[/i][/b][/size] Une longue note mélancolique résonna dans la pièce calmant le bruit des discussions animées de fin de semaines. L’auberge était remplie de gens se saluant et parlant du dernier jour de la Fête de Saint Irulis, les serveuses avaient du mal à circuler entre les groupes de clients agités, elles jouaient des coudes et les mains leurs touchaient les fesses au passage. Lorsque la première note de violon se tût l’ensemble des regards se tournèrent vers la cheminée ou un vagabond se tenait debout enroulé dans une grande cape grise sur laquelle dansaient les flammes de l’âtre, violon en main, le regard plongeant au cœur de la masse, il joua une deuxième note plus grave ce qu’y rajouta une touche de mystère sur sa présence. Puis il entama un morceau qui toucha le cœur de tous les poivrots présents, une mélodie qui remémora les cinquante dernières années que la nation Naand ne devait pas oublier, une symphonie inconnue mais qui bouleversait par sa pureté. La joie s’estompa, laissant place au recueillement. Tout le monde resta silencieux durant le solo de violon du vagabond, les serveuses ne couraient plus laissant leur plateau posé sur le comptoir, même le cuisinier était sortit de sa cuisine une fois le calme installé. L’étranger au violon joua plus de quinze minutes un morceau de musique qui sembla arrêter le temps. Un morceau qu’on appela plus tard « Le Chant de l’Oublié ». Lorsque la dernière note mourut au bout de l’archet, l’homme rangea calmement son instrument dans une sacoche en cuir brun et s’assit au coin du feu, toujours emmitouflé dans sa cape grise. Il fallut l’intervention de l’aubergiste pour remettre de l’ambiance dans le bar faisant à nouveau cliqueter les chopes de bières. Mais personnes ne vint adresser la parole au vagabond violoniste, le laissant seul à la chaleur du feu. Le passage du Sonneur indiqua le couvre-feu, ses cloches sonnant à tout-va afin que chacun entende la venue de celui, qui selon l’histoire contée aux petits garnements, change tous contrevenants aux règles en vigueur dans la ville en cloche qui sera accrochées avec les autres sur son chariot. Personne dans la ville ne connait le visage du Sonneur ce qui alimente le mystère de la légende, tous les adultes ont entendu l’histoire de la charrette étant petit mais dans le cœur de chacun subsiste un doute sur l’humanité du conducteur nocturne. Les chopes et les pichets se vidèrent et les gens quittèrent l’auberge les uns après les autres. En moins de trente minutes l’aubergiste se retrouva seul derrière son bar. Il compta sa caisse de la soirée qui comme tout les soirs depuis le début de la semaine devait être bien remplie, la Fête de Saint Irulis durait une semaine complète chaque soir étant l’occasion de fêter une des nombreuses victoires du héros de la Nation qui avait libérer le pays de Naand du joug tyrannique du peuple de barbares que sont les Wiradoniens. L’aubergiste détourna son regard de ses pièces d’or et de bronze et regarda vers la cheminée. Le vagabond était toujours assis près du feu, la sacoche de son violon posé contre sa jambe gauche, le patron passa la barrière en bois de son bar et avança calmement vers l’étranger. - Je suis désolé mon gars, mais je dois fermer boutique pour ce soir, dit-il à l’homme dont il ne voyait pas le visage sous la cape. - Puis-je rester encore quelques minutes pour me réchauffer ? demanda le violoniste. - Si tu veux dormir ici, j’ai des lits de libres à l’étage. Sinon je te laisse le temps que je finisse ma caisse. N’essaye pas de me voler ou ca ira mal pour toi. Je préfère prévenir, même si tu as l’air plutôt inoffensif. - Je ne te volerai pas, tu as la parole d’un vieil homme fatigué. Je n’ai pas de quoi payer une chambre dans ton établissement. Finis ta caisse mon ami et je partirai. - Très bien, conclu l’aubergiste. La porte s’ouvrit et un petit garçon entra dans l’auberge, le patron lui fit signe de venir au comptoir et le petit s’avança. Il sauta sur un des tabourets devant la caisse et regarda l’aubergiste faire ses comptes, l’homme lui tapota la tête et lui donna deux pièces en bronze. Le petit tourna le regard vers l’étranger. - Papa, c’est qui lui ? interrogea l’enfant tout en désignant l’étranger du doigt. - Un client qui va bientôt partir, dès que j’ai fini la caisse, les derniers mots du père furent prononcés avec un peu plus d’insistance. - Je peux lui dire bonjour ? demanda le garçon. - Oui et dit lui que l’auberge ferme , lui dit son père d’un signe de tête. Le garçon s’avança vers la cheminée et s’assit sur le sol en face de l’homme à la cape. Il se pencha pour voir le visage sous la capuche. Le feu de l’âtre éclairait le visage, dévoilant une barbe grise et une peau marquée par l’âge, des yeux aussi verts qu’une pomme bien mure se posèrent sur l’enfant et une esquisse de sourire apparut sur les lèvres finement dessiné du vagabond. - Bonsoir, mon papa dit qu’il va fermer l’auberge. - Tu es un brave petit et rassure toi je vais partir, je profite encore un peu de la chaleur du feu. - C’est quoi dans le sac là ? demanda le bambin en indiquant le violon du doigt. - C’est pour jouer de la musique, c’est un objet qu’un ami m’a confié il y a longtemps. - Tu es musicien ? - Non, pas du tout. Je ne suis pas grand-chose. - Tu n’as pas de famille. Tu es seul ? - Disons que tu es encore jeune et que des fois la jeunesse est symbole d’innocence. Moi je suis vieux. - Et donc plus innocent, coupa le père qui venait d’apparaitre derrière son fils. - L’heure est venue pour moi de partir, ton père a fini sa caisse. - Bonne nuit, dit le père en indiquant la porte de sa grande main ouverte. - Bonne nuit petit, et merci aubergiste de m’avoir permis de profiter de ton hospitalité. - Bonne nuit musicien, dit le petit en lui tendant le violon. L’étranger fixa l’enfant et lui mis le violon dans les mains. Puis il passa une main sous sa cape et en sortit une petite bourse qu’il tendit au père. - Prenez-ca, je n’en ai plus besoin, dit-il en marchant vers la porte. - Je croyais que tu n’avais pas de sous pour te payer une chambre, dit le père en vidant les pièces d’or de la bourse dans sa main. - L’argent ne me sert plus à rien. Le seul bien que j’ai encore est ce violon. Mais là où je vais il m’est impossible de l’emmener. - Alors bonne route étranger, peu importe la route que tu prendras. - Il y a une histoire que peu de personnes connaissent, une histoire qui se raconte avec ce violon. C’est l’histoire d’un homme du nom de Svend. Je vous laisse la découvrir avec le violon, dit l’homme en refermant la porte derrière lui. - Papa regarde ! dit soudain l’enfant en montrant la sacoche du violon à son père. L’aubergiste prit la sacoche et la déplia devant lui. L’intérieur avait été écrit. Il s’assit dans un fauteuil devant le feu de cheminé et plissa les yeux pour lire le texte écrit en petit caractère. Le titre était « Le chant des Oubliés ». L’enfant s’assit sur le sol devant son père et attendit que son père commence sa lecture, impatient de plonger dans un monde comme seul les enfants savent en créer. - Ca va prendre du temps pour lire tout ça fiston, c’est écrit petit et ton papa n’a plus ses yeux d’il y a trente ans, dit-il en gloussant. - Commence papa, s’impatienta le fils. - Très bien, mais pas longtemps il est tard et je suis un peu fatigué. L’enfant s’allongea par terre et fixa son père, attendant le début du conte. Le père toussa doucement et pris une voix grave qui fit sourire son fils et l’histoire débuta il y a soixante ans, juste avant le début de la guerre contre les Wiradoniens, dans une petite région du Nord du Naand nommée Ersalys…. Ben merci beaucoup beaucoup à vous deux pour vos compliments, conseils, et encouragements. Petite info pour Celt: Ce n'est pas un manuscrit qu'il y à l'intérieur, mais un chant, un poème si tu veux, écrit à même sur les parois interne de la sacoche du violon. Petite info pour Inxi-Huinzi découlant de celle pour Celt: J'en voulais une introduction pour un nouveau roman, peut être même la suite de l'histoire de Garvla. Mais il me manque une chose, qui ne vient pas depuis un an maintenant.Je n'ai toujours pas eu cette petite étincelle qui peux donner vie à la chose la plus importante pour faire de cette nouvelle une introduction à une nouvelle aventure, l'inspiration pour écrire le dit Chant de l'oublié. J'ai tout en tête, mais pas le principal.... Et je t'avoue que ça mine un peu l'envie et le moral. Mais peut être que je dois d'abord peaufiner le tome 1 et vous le faire découvrir, puis le tome 2... et commencer enfin le tome 3... Et peut être que là, je pourrais écrire le Chant. Car j'aimerai mettre un bout du chant à chaque début de chapitre pour qu'a la fin du livre le chant soit complet comme l'histoire. Modifié le 16 juillet 2011 par Inxi-Huinzi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 4 juillet 2011 Partager Posté(e) le 4 juillet 2011 [quote]Celt, toi qui aime les nouvelles, je t'attend au tournant...[/quote]Ah ben si on m'appelle, me voilà bien obligé... C'est intéressant, parce que là tu proposes quelque chose de différent de Garvla, et ça se sent. En particulier, une chose m'a beaucoup emballé... Mais que je procède dans l'ordre : Déjà ce qui peut être amélioré. Même si je note des phrases plus diverses et mieux enchaînées, tu retombes parfois dans le sujet-verbe-complément. Cela dit, grosse amélioration, donc yabon (pour faire court). A côté de ça, il y l'orthographe... Aouch ! Là, ça picote les yeux, quand même, et certaines tournures sont décelables rapidement. Par exemple :[quote]ce qu’y rajouta une touche de mystère sur sa présence[/quote]Ce qui/ce que est quand même une tournure classique, que je ne peux te pardonner de maltraiter Pas mal de choses de ce genre, hélas. Parallèlement, il y a des phrases très (très) maladroites, beaucoup trop longues, et qui contiennent trop d'action pour être contenus entre deux points. Quelques exemples :[quote=une petite]L’auberge était remplie de gens se saluant et parlant du dernier jour de la Fête de Saint Irulis, les serveuses avaient du mal à circuler entre les groupes de clients agités, elles jouaient des coudes et les mains leurs touchaient les fesses au passage. [/quote][quote]Le passage du Sonneur indiqua le couvre-feu, ses cloches sonnant à tout-va afin que chacun entende la venue de celui, qui selon l’histoire contée aux petits garnements, change tous contrevenants aux règles en vigueur dans la ville en cloche qui sera accrochées avec les autres sur son chariot. Personne dans la ville ne connait le visage du Sonneur ce qui alimente le mystère de la légende, tous les adultes ont entendu l’histoire de la charrette étant petit mais dans le cœur de chacun subsiste un doute sur l’humanité du conducteur nocturne.[/quote]Ici, les phrases "sonnent" bancales à la lecture et à l'oreille, d'après mois parce qu'elles sont disproportionnées. Et la plus frappante de toutes est celle-ci :[quote]Le père toussa doucement et pris une voix grave qui fit sourire son fils et l’histoire débuta il y a soixante ans, juste avant le début de la guerre contre les Wiradoniens, dans une petite région du Nord du Naand nommée Ersalys…. [/quote]Ici, c'est plus le fait que tu mélanges action orale et narrée qui gêne. Un oubli de ta part, je pense Enfin, sur ce que tu transmets, je pense que tu aurais pu plus insister sur la mélodie. Il me revient en tête un texte de Wilheim Von Carstein, paru dans un Altdorf-Match récent (je te donne le lien dès que le portail du Warfo sera de nouveau opérationnel), qui tenait deux pages sur les évocations de la mélodie ! Je ne parle pas d'en faire autant (ce n'est pas le sujet central du texte), mais peut-être d'insister sur ce qu'apporte la musique dans le cœur et la tête de l'auditoire. Je sais que ce n'est pas facile, et même franchement difficile... Mais esquiver comme tu l'as fait se remarque, pour le lecteur, et il se sent un peu frustré (enfin moi c'est mon cas du coup ) Fais-moi voyager ! Le gros gros plus, en revanche, ce sont les dialogues ! Et là, oui, oui ! A partir du moment où l'on parle, je suis vraiment entré dans le récit. Tes dialogues sont réalistes, ils font vrai (ce qui n'est pas toujours évident, loin s'en faut...), et l'intonation des personnages se ressent presque sans indication du narrateur. Un gros plus. Cela dit, c'est venu progressivement. C'est-à-dire qu'au début, les mots me semblaient un peu hachés, maladroits :[quote]- Si tu veux dormir ici, j’ai des lits de libres à l’étage. Sinon je te laisse le temps que je finisse ma caisse. N’essaye pas de me voler ou ca ira mal pour toi. Je préfère prévenir, même si tu as l’air plutôt inoffensif. - Je ne te volerai pas, tu as la parole d’un vieil homme fatigué. Je n’ai pas de quoi payer une chambre dans ton établissement. Finis ta caisse mon ami et je partirai. - Très bien, conclu l’aubergiste.[/quote]Là j'étais dubitatif. Je sentais mal les relations entre les différentes phrases d'une même réplique. Et puis ensuite, à partir de : [i]"- Bonsoir, mon papa dit qu’il va fermer l’auberge."[/i], c'est venu tout seul. Excepté uen phrase :[quote]- Disons que tu es encore jeune et que des fois la jeunesse est symbole d’innocence. Moi je suis vieux.[/quote]J'ai eu du mal à comprendre ce que voulait dire le vieillard, au départ. 'M'a fallu une relecture pour capter le lien avec le dialogue. Au passage, mention spéciale pour cette phrase, juste magnifique :[quote]Le feu de l’âtre éclairait le visage, dévoilant une barbe grise et une peau marquée par l’âge, des yeux aussi verts qu’une pomme bien mure se posèrent sur l’enfant et une esquisse de sourire apparut sur les lèvres finement dessiné du vagabond.[/quote]J'ai beaucoup aimé. On sentait qu'on passait par le regard de l'enfant pour le coup de la pomme, c'est passé tout seul, et on voit immédiatement le vieillard. Phrase très bien construite. J'ai beaucoup aimé Pour conclure... Est-ce qu'un double fond avec un manuscrit n'aurait pas été préférable ? Parce que là, même en écrivat petit, faire tenir tout un livre dans une sacoche de violon... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 13 juillet 2011 Partager Posté(e) le 13 juillet 2011 [quote]L’étranger fixa l’enfant et lui [b]mis [/b]le violon dans les mains. Puis il passa une ma[/quote] Attention aux petites fautes !!! Par contre je dois admettre que c'est une très bonne introduction et je suis complètement fan ! Ca m'a vraiment accroché et j'ai vraiment hâte de voir cette histoire écrite dans le violon ! Alors hésite pas ! En avant @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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