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Celui qui s'en va


Lord Paladin

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Voila un petit poème d'inspiration chinoise écrit hier à la maigre lueur d'une lampe à huile. N'hésitez pas à l'enflammer c'est un exercice !

[center][size=4][url="http://fileden.com/files/2011/12/25/3243049/My Documents/Celui qui s en va.wma"]Celui qui s'en va[/url][/size]

Agitée par le vent la brume se dessine
Estompant lentement l'anneau d'argent des lunes ;
Et le grand pavillon, là bas sur la lagune
Dresse au dessus des pins son toit de cornaline.

Un chant pur et discret transperce la rosée
Et laisse frissonner là haut les longs nuages.
Une voix lui répond des coteaux noirs et sages
Et le vent siffle un temps entre les pins dressés.

Que ne vienne jamais le matin, ô ma mère,
Ses promesses tenues et d'orage et de guerre.
Là bas sur la colline immensément les pins

Ressemblent à des morts, à des rangs de squelettes
Que frappent les éclairs tendus à l'aveuglette ;
Et chaque foudre mère éclate dans mon sein.[/center]

Pal' Modifié par Lord Paladin
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  • 4 semaines après...
Je ne sais pas pourquoi je commente ce poème si tardivement; ce qui était, en tout cas, une erreur.

Ton sonnet est, comment dire, à la fois planant et violent, empreint d'un mélange de force et de calme. J'aime ce genre de textes, harmonieux et puissants, sans parler de ton style qui est, pour ainsi dire, majestueux. Tu nous demande de ne pas hésiter à l'enflammer, sache que chez moi, l'effet inverse se produirait plutôt !

Pour conclure, ton poème est extrêmement beau et me touche beaucoup, je n'aie autrement rien à redire sur la forme.
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  • 3 semaines après...
Tout d'abord merci beaucoup pour ta réponse qui est je dois le dire assez motivante pour reprendre l'écriture après une certaine période d'improductivité.
Je vais tout de même en profiter pour expliquer un peu ma démarche, l'idée est d'imiter quelque peu la forme de la poèsie chinoise. J'ai d'abord essayé des techniques très proches de ce que j'estimais être le plus traditionel. C'est à dire que j'écrivais le poème sous forme de tableau de mots concept cherchant à établir des parallélisme au sein des vers dans un usage de mot liés ou au contraire opposés aussi bien que dans la forme des vers. Exactement de la manière dont le font les poètes chinois (Une très bonne explication de la poèsie chinoise peut être trouvé dans [url="http://www.amazon.fr/LEcriture-po%C3%A9tique-chinoise-anthologie-po%C3%A8mes/dp/2020299283"]cet ouvrage[/url], c'est d'ailleurs suite à sa (re)lecture que je me suis mis à écrire) puis de "traduire" ce tableau en un poème formel. Un exemple de tel processus est donné dans le quatrain [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=170658"][lien][/url] que j'ai posté il y a peu. Si je retombe sur l'original je vous donnerais le tableau de mots afin d'expliciter ma démarche.
Seulement, une telle tentative est très difficile notamment pour arriver à contenir tout le sens dans un seul quatrain et pour arriver à quelque chose d'un tant soit peu valable au niveau du rythme final. En fait, je passais trois heures à me battre avec le texte pour arriver à quelque chose qui ne ressemblait absolument plus à l'original. J'ai donc choisi une approche plus souple en travaillant directement sous forme du poème (donc en formant dès le départ les alexandrins surtout, ce qui évite de se trouver avec trop de mots-idées pour un seul vers) j'ai cependant essayé de faire mien les principaux traits de la poétique chinoise, par exemple l'assimilation entre le paysage que l'on contemple et les sentiments du narrateur. D'où les nombreux liens : Pavillon/Fille, Lune/Féminin, Arbre/Homme. Mais aussi les nombreux parallélisme (entre les vers 5 & 7 par exemple). J'ai aussi largement utilisé les images traditionnelles de la chine : pavillon, étang, lune, brume, nuage, etc.
Mais j'ai aussi largement utilisé les outils fournis par la poétique française tels que la prédominance des rimes féminines pour marquer le point de vue du narrateur, le rythme qui est clairement plus dur d es deux tercets et le changement de sonorité entre les quatrains et les tercets afin de rendre compte du changement de sentiment et de la crainte angoissante qui agite la deuxième partie du poème.
Voila, en espérant ne pas avoir écris trop mais avoir peut être donné des pistes de recherche pour tout ce qui lisent cette petite autocritique. Bonne écriture et bonne lecture à tous !

Pal'
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  • 3 semaines après...
Je reviens, par un malheureux concours de circonstances, sur cette section, qui fut autrefois la mienne, et à qui j'avais imprimé mon âme. J'y viens : elle est démantelée, elle est décharnée ; on a arraché sa chair, on a lacéré ses membres, et les miettes de plusieurs années d'activité tiennent sur trois pages à peine. Douleur et déception.

Et puis, j'y lis un poème, presque au hasard : celui-ci ; en me disant que, peut-être, le Paladin faisait encore de belles choses.
J'avais raison. En fait, beau, ce poème l'est plus que jamais.

Cette section a encore du sens.

Merci.
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