Aller au contenu
Warhammer Forum
  • advertisement_alt
  • advertisement_alt
  • advertisement_alt

Une patrouille disparue


Ser Eddard

Messages recommandés

[i]Cela fait plusieurs années que je m'amuse à développer un univers de fantasy. A l'origine très classique, proche de Tolkien, Warhammer et d'autres, je l'ai petit à petit fait évoluer vers un univers d'avantage inspiré de l'antiquité et des mythes celtiques (entre autres), pour arriver à quelque chose de beaucoup plus proche de Conan, sans pour autant totalement me couper de mes inspirations initiales.

Ecrire des histoires se déroulant dans cet univers, afin de lui donner vie, m'a toujours occupé l'esprit, après avoir rédigé des centaines de pages word décrivant l'histoire, les peuples et la géographie...

Voici le début de ce que j'espère va devenir une petite nouvelle se déroulant à Eran, terre sauvage et impitoyable que j'ai imaginé.

Je tiens à préciser que j'ai commencé à écrire ce truc sans y avoir pensé, comme ça, pour voir ce que ça pouvait donner. Je n'ai donc aucune prétention à son sujet, donc lâchez vous sur les commentaires, mon but est d'assimiler certains principes avant de vraiment me lancer.... Mais du coup, l'histoire et la situation n'ont rien de transcendant, je n'ai élaboré aucune intrigue particulière, C'est un petit bout de texte "juste pour le plaisir"...[/i]

Les feuilles mortes crissaient sous leurs pas à mesure qu’ils avançaient. Les branches dénudées des arbres créaient un enchevêtrement lugubre au-dessus de leurs têtes. Le froid était vif en ce début de printemps. La trentaine de guerriers qui se frayait un chemin à travers les bois le sentaient pénétrer leurs vêtements de laine et de lin. Certains portaient leur casque de bronze, relevés d’entrelacs. Alaros était le chef de cette troupe. Son haut casque possédait un grand cimier de crins de cheval indiquant son rang. Un sayon vert et jaune ainsi qu’un torque d’argent indiquaient également qu’il était un noble. Il tourna son visage glabre et fier vers ses hommes qui avançaient sous les frondaisons. Ils étaient tous des membres des Loups Noirs, une confrérie guerrière dont le rôle était la défense des frontières de la terre sacrée des Aragenos.

Beaucoup avaient l’air tendu. On ne voyait qu’à quelques mètres dans ces bois épais et leurs manteaux et grands boucliers s’agrippaient sans cesse aux broussailles et aux branches basses. Voilà six jours qu’ils avaient quitté Caer Barodans, l’un des crocs des dieux. C’était l’une des antiques forteresses qui gardaient la frontière d’Ereinor, leur terre sacrée, contre le Nord Sauvage. Depuis des siècles, la frontière était calme. Les anciennes légendes racontaient beaucoup d’histoires sur le nord, d’antiques guerres, des morogs par milliers, des barbares sanguinaires possédant la force de démons, et les géants… Depuis de nombreuses années, les seules menaces se bornaient à quelques bandes de pillards. Humains, morogs, ils n’étaient pas assez nombreux pour menacer Ereinor. Les guerriers des crocs des dieux se contentaient de lancer des patrouilles et d’intercepter ceux qui tentaient de pénétrer plus au Sud.

Mais depuis un mois, une de ces patrouilles, trente hommes également, n’avait plus donné de nouvelles alors qu’elle aurait du être rentrée depuis bien longtemps. Alaros avait été envoyé pour la retrouver et savoir ce qui lui était arrivé. Le seigneur Garanos lui avait recommandé la plus grande prudence. Alaros ne se faisait pas trop de soucis. La patrouille disparue était commandée par Madraech, un incapable notoire, un couard dont l’or et la lignée étaient plus sûrement à l’origine de son statut que sa force ou son courage. Il avait été admis parmi les Loups Noirs seulement parce qu’il était le fils d’un puissant tiern d’un clan ancien. Lui et ses hommes devaient s’être perdus !

Alaros avançait lentement. De sa main droite il écartait les ronces et les fougères qui tapissaient le sol. Les bourgeons commençaient à peine à éclore. Devant lui, à travers les branches, il aperçut un rocher et la lumière semblait plus vive à cet endroit. Une silhouette apparut. Alaros s’arrêta, en alerte. Il se détendit en reconnaissant Borus, leur guide. C’était un Maerg, un des rares hommes habitant au Nord des Crocs des dieux. Les maerg étaient un peuple de chasseurs et d’hommes des bois. Ils étaient les alliés des Aragenos depuis toujours et leur servaient de guide dans ces régions sauvages, où il n’existait nulle route ni chemin. Borus les incita à le rejoindre d’un geste de la main. De la même manière, Alaros ordonna à ses guerriers de continuer. Après avoir gravis le reste de la pente douce où ils se trouvaient, ils arrivèrent au sommet d’une petite colline.

Là, les arbres ne parvenaient pas à pousser sur le rocher. Ils laissaient porter la vue plus loin qu’au sein des bois épais. Des voiles de brume s’élevaient sur la forêt qui s’étendait à perte de vue. D’immenses sapins perçaient de leur couleur vert sombre les feuillus dénudés. Seuls les sommets des collines rocheuses émergeaient ici et là du dense manteau forestier. Les nuages sombres rendaient le paysage lugubre et annonçaient du mauvais temps. Mais ça n’était pas la perspective de dormir sous la pluie qui fit se fermer les visages d’Alaros et des autres guerriers. Une nuée de corbeau était visible en contrebas, émergeant et replongeant au sein des arbres. Alaros perçut un murmure au sein de ses hommes. Il leur ordonna de se disposer en ligne et de le suivre, discrètement.

La patrouille des Aragenos descendit le flanc de la colline. La pente était beaucoup plus escarpée que de l’autre côté, et Alaros dut se retenir au tronc des petits arbres qui l’entouraient, alors qu’il glissait. Le poids de sa cuirasse et de son casque en bronze menaçaient de l’entrainer vers les fourrés en contrebas. Des jurons étouffés lui indiquaient que certains de ses hommes connaissaient les mêmes difficultés. Finalement, le terrain s’abaissa. Des mousses et des herbes poussaient partout au milieu des arbres. L’odeur d’humus et de moisissure s’était faite plus agressive. Le sol était plus humide, et le son d’une eau courante était maintenant perceptible. Borus, dont les peaux de bêtes qui constituaient son manteau le rendaient à peine perceptible au sein des troncs gris et bruns, leur indiqua qu’ils pouvaient continuer. Le bruit de l’eau devint de plus en plus fort. Alaros émergea alors des arbres. Un torrent rugissait devant lui, au milieu de rochers moussus, légèrement en contrebas. Les autres guerriers arrivèrent sur la berge. Un air grave s’afficha sur tous les visages, et même du dégoût sur celui des plus jeunes.

Sur l’autre berge, à la lisère des arbres, juste au-dessus des flots bouillonnants, se trouvait une scène qui fit siller même le guerrier aguerris qu’était Alaros. Trois corps décapités avaient été fichés sur des piques de bois. Ca n’était pas l’absence des têtes qui dérangeait les guerriers Aragenos. Eux-mêmes avaient pour habitude de prélever le chef de leurs ennemis comme trophée, afin de s’approprier la force de combattants valeureux. Mais ces corps avaient été écorchés, totalement ou en partie. Les corbeaux tournoyaient autour d’eux, arrachant des lambeaux de chair à chaque passage. Alaros ne connaissait aucun clan, ni aucun peuple ou race qui traitait le corps d’ennemis de cette façon. La position dans laquelle ils étaient paraissait clairement humiliante, et le prélèvement de la peau ne se faisait dans aucunes des cultures qu’il connaissait. Les morogs étaient cruels et sanguinaires, et déshonoraient la dépouille de leurs ennemis, mais pas de cette façon. Le sang qui maculait les rochers juste en dessous indiquait que ces hommes avaient été dépecés et empalés peu de temps après leur mort. Alaros frémit. Ou peut-être même avant… Malgré le festin des corbeaux, ces hommes semblaient avoir été tué il y avait peu de temps. Voyant que certains de ses guerriers étaient nerveux, Alaros s’apprêta à ordonner à sa troupe de traverser quand Adrach, un jeune guerrier s’écria :

« - Par Lugaidh ! Regardez ! »
En contrebas, juste en dessous des cadavres, dans un creux entre deux rocher où l’eau ne pénétrait pas, se trouvait une masse sanguinolente.
« - Corios, Menaerd, suivez-moi ! » Ordonna Alaros d’un ton ferme.

Alaros descendit, sauta à bas d’un rocher, sauta sur un autre. Les deux guerriers le suivirent. L’un d’eux, Corios, glissa sur un rocher humide et son pied s’enfonça dans l’eau jusqu’au genou, son juron étouffé par le bruit de l’eau. Alaros s’approcha, méfiant. Il discerna un tas d’objet, deux casques, plusieurs lances brisées, et des vêtements déchirés, qui avaient été aspergés de sang. Derrière, sous une petite chute d’eau, un fin boyau de roche s’enfonçait dans la paroi du torrent. Une petite statuette de pierre grossièrement taillée s’y trouvait. Alaros sentit le malaise grandir chez les deux guerriers qui l’avaient accompagné. Ceux qui avaient tué ces trois hommes et les avaient disposés ainsi adoraient des divinités du monde d’en dessous, les démons chtoniens qui hantaient les légendes les plus terrifiantes, cela ne faisait aucun doute. Cette disposition macabre était autant un avertissement qu’une offrande. L’attention d’Alaros revint vers le dépôt d’objets à ses pieds. Les rinceaux et volutes qui s’entrelaçaient sur l’un des casques étaient on ne peut plus familiers et ne laissaient pas de doutes, ces objets avaient appartenus à des Aragenos.

« - C’est le casque d’Ereios ! » s’écria Menaerd qui regardait par-dessus l’épaule d’Alaros. Il avait raison, ce casque décoré appartenait à l’un des membres de la patrouille qu’ils cherchaient !

Merci pour cette réponse et pour le commentaire. Pour l'effet d'horreur, je suis d'accord, mais du coup, je vais à nouveau retravailler le texte (la version que j'ai posté ci-dessus a déjà été légèrement modifiée, car des fautes,de style ou autre, il y en a), du coup, faudra être patient pour la suite, sachant que je suis très hésitant pour "lâcher" un texte!

Content que ça t'ai plu en tous cas ;).

edit: le texte ci-dessus a été légèrement modifié, il y a tout de même un changement assez important pour l'intrigue. Modifié par Inxi-Huinzi
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Et ben !

C'est un très bon début ! L'ambiance est bien posée grâce à de bonnes descriptions. J'ai même pas vu une faute tellement j'étais perdu dedans. Par contre le bémol viendrait sur l'horreur. En général, ça fait plus horrible quand c'est rythmé avec des phrases courtes et là, ça reste long si bien que j'ai pas trouvé ça très horrible. Hésite pas aussi à insister sur la psychologie du(des) personnage(s) !

@+
-= Inxi =-
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.
Remarque : votre message nécessitera l’approbation d’un modérateur avant de pouvoir être visible.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...

Information importante

By using this site, you agree to our Conditions d’utilisation.