Niok Posté(e) le 7 octobre 2011 Partager Posté(e) le 7 octobre 2011 (modifié) Bonjour. Je vous présente ici un petit texte qui s'auto suffit. Une nouvelle que d'autres suivront. Toutes seront indépendantes mais toutes suivront la même trame. Vous y trouverez des personnages voyageant de l'une à l'autre et peut-être (je l'espère) une autre vision de chaque nouvelles une fois celle-ci mise en perspective. Bonne lecture. ____________________________________________________________________ Le Fuyard (prologue) Lhorreur est partout. Dans ces murs crasseux qui me confinent, dans cet air vicié qui brûle ma chair, jusque dans cette froide obscurité qui ma vue naître. Où que porte mon regard, dans ces corps mutilés qui mentourent. Peut importe ce que jentends, dans les plaintes de ceux qui agonisent. Quimporte ce à quoi jaspire, dans la douleur de mon cur meurtrie. Ici, maintenant, je peux mettre fin à tous ça, mais jai peur... [i]Tu ne dois pas avoir peur.[/i] Les cries et le rythme de la course lourde des hommes sur les coursives de métal se faisaient plus proche, plus pressant. Les portes ne les retiendraient pas longtemps. Ils seront bientôt là, plus nombreux... [i]Et tu ne pourras pas leur échapper.[/i] ...et je ne pourrais pas leur échapper. Ils mont toujours traqué, aussi loin que je men souvienne... [i]Ils te haïssent.[/i] Ils mont dabord pris ma mère… [i]Ta famille...[/i] …et jai fuis. Tous ils mont rejeté. [i]Et quas-tu fais ? [/i] Jai fuis. Jamais ils nont eu de cesse de me traquer. [i]Et alors ?[/i] Alors jai fuis. Sur moi ils ont lâché leurs chiens. ... Alors jai fuis. Ils ont tué tous ceux qui me ressemblaient. [i]Tes amis.[/i] Alors jai fuis. Ils mont interdis la lumière, alors jai fuis. [i]Vers les ténèbres.[/i] Oui vers les ténèbres. [i]Et quy as-tu trouvé?[/i] Toi... Et dautres, comme moi, qui mont appelé « mon frère ». [i]Une autre famille, où sont-ils?[/i] Mort! Ils sont tous mort. [i]Mmmm... et maintenant? Que vas-tu faire?[/i] Le jeune garçon sextirpa du recoin sombre où il sétait réfugié. Il nétait quune ombre dans ce lieu où les seules sources de clarté venaient de très loin derrière une baie vitrée. Il enjamba plusieurs corps sans vie. La plupart, en haillons, avaient été ses frères ; les autres, dans leurs uniformes, les chiens qui les avaient poursuivie jusquici. Les siens sétaient battue autant quils lavaient pue. Bien quils aient été plus nombreux, le peu darmes et de préparation dont ils avaient disposé ne leur avait pas permis de faire face très longtemps. Leur assaut avais tourné court : dassiégeant ils étaient passés assiégés, de téméraires assaillants ils étaient passé… proies. Les gardes les avaient forcés à se retrancher dans le dernier poste relais suffisamment proche des conduites. Lexplosion dune grenade dans cette espace clos avait mis un terme à laffrontement, tuant les derniers combattants, arrachant le lieu au vacarme des combats et le laissant enfin glisser dans le ronronnement des machines. Mais les premiers coups sur les portes retentissaient déjà, brisant la fragile accalmie. Le garçon se pencha quelques instants sur les restes ensanglantés dun de ses frères. Il ferma ses paupières dune caresse, il écarta ses doigts crispés et prit le détonateur. Les coups sur la porte avaient maintenant fait place à un sifflement strident. Le métal de la porte rougissait déjà. Le jeune garçon, à genou au milieu des morts, murmurait pour lui-même : « je ne doit pas fuir, je ne doit pas fuir, je ne doit pas fuir... » Il attendait. Un signal dalarme retenti au loin, indiquant que les générateurs à plasma avaient atteint leur point de fusion. Désormais seul le système de confinement empêchait que le fluide mortel ne se répande dans toute la ruche. Il savança vers les baies dobservations, embrassant du regard limmense cathédral de machines, de conduites, de pompes et de pistons, de rouages cyclopéens… Et en bas, tellement plus bas, des myriades de torches, de flambeaux, aussi lointain que des étoiles, baignés des iridéscances bleutées des nuages de poussière et de vapeur empoisonné. A chaque convulsion de la grande machine elles se répandaient de plus en plus, allant plus haut, toujours plus haut, couvrant tous de leur caresse si tiède, si douce, si mortelle. De nouvelles alarmes se déclenchaient partout, même à coté de lui, des voyants clignotaient frénétiquement, rouge, orange, blanc, sur tous les moniteurs, alors que les voix affolées des communicateurs se joignaient à la cacophonie, cries, ordres, lamentations, imprécations, prières, pleurs, agonies, folie... Le générateur chauffé à blanc pulsait au fond du gouffre, quand dans un dernier spasme, tout sarrêtât. Au font de la gigantesque nef mécanique venait de fondre le cur de la ruche. Quelques secondes de silence total, toute lumière disparue, hormis celle dun amas incandescent et lointains. Puis les générateurs de secoure prirent le relais. Le poste était maintenant baigné dune faible lumière rouge. Une silhouette appuyée aux baies était éclairée. De ses yeux laiteux et sans paupières coulaient des larmes. Elles se mêlaient doucement au sang et à la crasse qui maculait son visage. Ses mains décharnées et griffues tremblaient pendant quil saisissait le code de mise à feu. Il déclencherait la bombe que lui et les siens avaient apportée. Son explosion détruirait les conduites alimentant le système de confinement, brisant celui-ci et condamnant la ruche. Doù il se trouvait les fluides ardents, ainsi libérés, seraient sûrement magnifique à regarder, jusquà ce quils le touchent. De la bouche sans mâchoires ni lèvres du jeune mutant naquis un immonde gargouillis : « je nai plus peur ! » Quelque part un indicible sourire. Tu m'as bien servi. Modifié le 7 octobre 2011 par Niok Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niok Posté(e) le 7 octobre 2011 Auteur Partager Posté(e) le 7 octobre 2011 (modifié) Voici le second petit texte. D'autres sont en préparation mais n'arriverons pas aussi vite _________________________________________________________________ Le Zelote Sur le pont mes hommes sont silencieux. Plus tu exultes et plus l’inquiétude les gagne. Tu récites encore une fois la litanie du courage. Tu me rabats les oreilles avec ça depuis des semaines, tes rituels d’inquisiteur pompeux, tes certitudes sur la nécessité de détruire cet homme, sur la nécessité de bannir l’horreur qui est en lui et enfin sur la nécessité de donner nos vies s’il le faut. Ce ne sont encore que de jeunes conscrits qui n’ont jamais gouté à l'âppreté du combat. Ils savent juste se servir de leurs fusils et obéïr. C’est pour ça que tu es venu me chercher, tu les as remis entre mes mains pour que je les forme. Tu sais que je suis le meilleur pour ça, et de toute façon je suis le seul qui reste. Quand je t’ai vue entrer dans ce rade miteux j’ai su ce qui m’attendait, ce que tu allais me demander, en souvenir du « bon vieux temps » et « des camardes mort pour l’empereur et l’humanité ». Tu as toujours eu le mauvais goût très sûr pour ce qui est des phrases toutes faites. Tu m’as demandé mon aide pour cette «dernière et glorieuse mission » sur un ton mielleux comme si tu attendais de moi une faveur mais tu sais très bien ce qu’il en est. J’ai sois disant gagné ma liberté envers l’empereur « libéré de tous services » mais tu sais parfaitement qu’il suffit à un quelconque dignitaire, en particulier un inquisiteur, d’en exprimer le souhait pour que je sois de nouveau réintégré. Tu me sers des « mon vieux compagnon » et des «cela fais combien depuis la dernière fois? Quinze ans?». Cesse donc cette comédie! Je suis piégé et je l’accepte. L’uniforme est toujours aussi inconfortable, mais ces nouvelles barrettes d’officier ne sont pas pour me déplaire. Alors que les moteurs hurlent à l’entré dans l’atmosphère je fais signe à mes hommes que tout va bien. Leurs regards se calment, ils ont confiance en moi. Ils ne peuvent pas faire autrement car si toi, le maître Kelvak, tu es là pour les conduire au combat et à la mort, moi je suis celui qui les entraînes et doit les ramener en vie. Durant ces trois mois de voyage ils ont au moins compris cela : ce sont mes conseils, plus que la chance ou leur fois en l’empereur, qui les garderons en vie. Nous devons allez vite, telle sont tes ordres, car le voyage t’a amputé de toute l’avance que tu avais sur l’hôte. Pas le temps de choisir des troupes expérimentées, pas le temps de demander de l’aide sur place. C’est une chance que tu ais pu mettre la main sur moi. Le meilleur et le plus expérimenté pour former le contingent rassemblé à la vas-vite selon toi. Je suis « Celui qui saura le mieux leur montrer comment s’adapter » . Tu ne sais pas à quel point tu as raison. Le vaisseau a finit par accoster au niveau le plus bas des docks. Tu ordonnes le débarquement. Sur un simple signe de ma main les hommes prennent pied sur les passerelles et de là ils atteignent très vite les postes de contrôle. La garnison du spatioport de la ruche à l’air surprise mais n’oppose que très peu de résistance. Excepté quelques imbéciles, la plus part coopèrent dés qu’il te voit, c’est fou à quel point le titre d’inquisiteur est un passe partout efficace. Nous descendons toujours plus bas dans les entrailles de la ruche. L’hôte est apparemment déjà en train de travailler sur le réacteur. Des signaux d’alarme retentissent ça et là, les insurgés ont déjà lancé leurs attaques contre les circuits supérieurs. Tu n’en a cure, ce n’est pas notre affaire, notre devoir et ta gloire t’attend ailleurs. Nous arrivons aux portes du réacteur, devant, les esclaves décérébrés de l’hôte. Ceux-là répondent à l’ordre de nous laisser passer par des tirs de plasma. Ta panoplie du parfait petit inquisiteur impérial n’impressionne pas les serviteurs du dieu machine. Les tirs de lasers sont quasiment inefficaces contre ces gardiens aux corps sertis de métal et dont les bras mécaniques démesurés mettent en pièce mes hommes. Heureusement ce n’est pas la première fois que je les voie à l’œuvre et j’ai prévue un fuseur spécialement pour l’occasion. Etre sous tes ordres pendant toutes ces années m’a obligé à me doter d’un instinct de conservation que tu ne soupçonnes même pas. Les gardiens mis hors d’état nous entrons dans la salle qui commande au cœur de la ruche. Je vois le plaisir se dessiner sur ton visage et prendre la forme d’un rictus horrible. La certitude que, tu as d’hors et déjà mis à mal le plan de l’horreur, que tu l’as percé à jour et que tu vas faire de même avec ton épée, pour l’empereur, oui mais pas seulement. Il y à aussi ton ego. Tu as toujours mis un point d’honneur à agir seul et sans appuis et à rendre compte de tes actes seulement lorsque toute la gloire ne pouvait plus échoire qu’à toi seul. Tu as toujours agis ainsi et le destin à toujours choisi de t’épargner et moi… Moi j’ai dus apprendre à me montrer plus malin. De tout le fière régiment marqué du « I » d’autrefois je suis le seul qui subsiste, le seul que tu n’as pas réussi à tuer dans tes folles entreprises. Et aujourd’hui tout recommence, comme autrefois nous sommes face à l’ennemie, au mago serviteur du dieu machine. Mais seulement en apparence car tu sais, toi, ce qu’il renferme, ce que ces entrailles vont libérer une fois que tu l’auras abattue, et le combat que tu devras mener contre l’horreur ainsi libéré, pour ta plus grande gloire et celle de l’empereur. Mais nous n’en sommes pas encore là. La poigné d’homme qui reste est dans un triste état et la perspective de devoir maintenant se mesurer une horreur dont ils ne soupçonne même pas la véritable puissance ne semble guère les enchanter. Ils n’osent pas franchir le seuil, mais toi tu ne prêtes déjà plus attention à eux. Tu t’avances l’épée à la main, parangon de l’imperium. Le mago quitte ses consoles et tire de sous les plies de sa robe un bras terminé pas une lame crépitant d’une énergie bleuté. Tu sais que pour l’instant tu n’as rien à craindre, cette caricature qui fut autrefois un homme n’est pas de taille face à toi. Sa première attaque est trop lente et tu l’évites facilement. Tu ne prends pas la peine de riposter à la place tu entames la litanie du bannissement, tu sais que le véritable adversaire n’est pas encore là. La seconde attaque du mago vise directement se sourire dédaigneux que tu affiches, mais tu es plus rapide et plus adroit. Un revers bien calculé fait voler sa lame et les débris de son bras à travers la pièce. L’énergie du choc l’a cloué au sol. Il est sans défense et tu t’apprêtes à lui assener le coup fatal. Je fais sortir les hommes pendant que tu achèves la litanie. Tu restes concentré et frappe avec solennité. L’horreur arrive… Les secondes s’égrainent comme des milliers d’heures et je ne sais ce qui te surprend le plus, le cadavre du mago qui reste désespérément inerte ou d’apercevoir sa lame brisée dont la pointe que j’ai enfoncé dans ton dos émerge maintenant sous ton plastron, baigné par le flot de ta vie qui s’écoule. Même à terre, même agonisant, tu dois encore m’apercevoir. Je contrôle la machine et lui ordonne d’entrer en fusion. Il ne reste que quelques poignés de secondes avant que la température ne nous vaporise mais j’ai encore le temps de m’approcher de toi, de coller ma figure à ton odieuse face. Je veux me délecter de toi. Je veux être sûr que tu comprennes avant de mourir. Le mago n’était pas l’hôte, tout juste une marionnette vide et abusée. Tu devais juste m’emmener ici pour que je puisse faire bénir mon âme dans les flammes. Pour l’offrande de quelques millions de sacrifiés j’ai gagné la toute dernière friandise à laquelle j’aurais jamais droit, ici ou ailleurs. La joie de t’entrainer dans les limbes avec moi. Aujourd’hui, comme dans ces années où tous nous combattions pour l’empereur, j’ai trouvé une porte de sortie. Regarde-moi, ne meurt pas tout de suite. Il y a quinze ans, sur nos champs de bataille, j’ai laissé mon âme pour sauver mon corps et aujourd’hui je vais sacrifier mon corps pour bénir mon âme. Et qu’importe si ton faux dieu ne t’accueille pas, le mien lui nous tend déjà la main à tous deux. Modifié le 11 octobre 2011 par Niok Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
haldu Posté(e) le 7 octobre 2011 Partager Posté(e) le 7 octobre 2011 Je voudrais d'abord te faire remarquer que "encor" n'existe pas dans l'écriture en prose, et que c'est uniquement une licence poétique pour pouvoir respecter la longueur choisie des vers. A la place, on écrit "encore". J'ai aussi trouvé plusieurs petites fautes, mais elles sont noyées dans la masse des textes. Sur le style, le récit à la seconde personne est dur à utiliser, et donc rare. Et toi, tu y arrives très bien. J'adore Ensuite, les histoires son classiques, mais racontées sous un angle que je n'appellerais pas "inédite", car déjà utilisé de nombreuses fois. Par contre, la manière dont tu utilises cet angle est magnifique. Bravo. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niok Posté(e) le 11 octobre 2011 Auteur Partager Posté(e) le 11 octobre 2011 (modifié) [quote name='haldu' timestamp='1318003044' post='2008271'] Je voudrais d'abord te faire remarquer que "encor" n'existe pas dans l'écriture en prose, et que c'est uniquement une licence poétique pour pouvoir respecter la longueur choisie des vers. A la place, on écrit "encore". J'ai aussi trouvé plusieurs petites fautes, mais elles sont noyées dans la masse des textes.[/quote] Oups décidément, j'ai beau me relire il en reste toujours. Je repasse très vite tout ca au rayon X. [quote name='haldu' timestamp='1318003044' post='2008271'] Sur le style, le récit à la seconde personne est dur à utiliser, et donc rare. Et toi, tu y arrives très bien. J'adore Ensuite, les histoires son classiques, mais racontées sous un angle que je n'appellerais pas "inédite", car déjà utilisé de nombreuses fois. Par contre, la manière dont tu utilises cet angle est magnifique. Bravo. [/quote] Merci beaucoup, c'est la première fois que j'adopte cette forme de naration et j'avais un peu peur du rendu. Je suis content que ca plaise Allez. Ca me motive pour la suite dont la forme sera plus "classique" et le ton beaucoup plus léger. Eh oui quois de plus léger qu'un grot? (un snot oui je sais...) _________________________________________________________________________ Le Kaptain' Kaisergrot appuya son front sur la vitre du hublot, sa fraicheur lui faisait du bien. Combien de fois allait-il devoir répéter que le jus de squig devait être mis sous clef et que sous aucuns prétextes les gars n’avaient le droit d’en boire pendant la bataille et que, aussi il était déjà assez dur de maintenir ce vaisseau en état comme ca et que, il en avait marre de courir sur la moitié du vaisseau pour venir voire pourquoi les moteurs « y z’avançent pas » et que, enfin ils allaient finir par le tuer à force… Dans la salle des machines le chaos était formidable : la moitié des manœuvres étaient ivres et chantaient des chansons à faire rougir un Goff tandis que la seconde moitié tentait, tant bien que mal, d’empêcher que les premiers fassent sauter la dite salle des machines tant ils étaient déchainés. -Bon cette fois y’en à marre! Explosa Kaiser en empoignant le chef grot mekano. Tu me les vire d’ici tous de suite! -Et j’les fais allez où chef ? Osa timidement le chef mekano. -T’as qu’à les envoyer dans un hangar. Et appel moi pas chef mais Kaptain’. -Mais ils vont met’ le Binz’ tout pareille qu’ici chef. -Tu fais sortir tous le monde et tu me les enfermes seul, y’a rien à casser ni à boire là-bas. Dans un hangar y m’y f’ront pu de bazar. Et appel moi Kaptain'! De retour sur la passerelle Kaiser s’assis tout au fond de son gigantesque fauteuil, emblème de son autorité et autrefois propriété de Rock’chill le seigneur Badmoon. C’est dire si le siège de commandement était impressionnant. Vue de l’extérieure seule la semelle cloutée de ses bottes dépassait encore. Il réfléchi, se ravisa et se dandina finalement jusqu’au bord de celui-ci pour pouvoir examiner la carte des opérations sur son écran de control sans avoir à se dévisser la tête. -Situation des opérations?! Lança Kaiser. Un étrange silence tomba sur la soixantaine de grots aux commandes du vaisseau tout autour de lui. Un voile d’incompréhension mêlé d’appréhension transparaissait sur les regards qu’ils s’échangeaient. Parallèlement une profonde lassitude tomba sur les épaules de Kaiser qui, levant le regard de son écran, fini par rectifier. -Où qu’elle en est c’te guerre? Dans un murmure général de soulagement la vie reprenait tout à coup sur la passerelle. -Le croiseur des zoms à fait péter le krabouill’ du Kaptain DiggazKiller chef. Répondis un grot zélé. -M’étonne pas, Diggaz’ c’est qu’un gros naze, j’vais vous montrer moi c’que c’est qu’un vrais Kaptain, pis d’abord appel moi Kaptain toi, et arrêtez de rigoler vous aut’. Je veux d’la dispipl… d’la dipsi…de l’ordre ici!! -Chef, y’a le vaisseau des zoms, y viens vers nous. Kaiser ne répondis pas, il fixait la carte tactique avec intensité. Tous les grots attendant l’énoncé de la brillante Taktik de leur Kaptain. -Gotgrot ! Finit-il par aboyer. C’est quoi que c’te tache à droite de mon vaisseau ? Kaiser pointait du doigt une tache jaune sur la carte, situé à la droite du point clignotant vert qui représentait le « Furiozo », le vaisseau de Kaiser. Le second nommé Gotgrot descendit de son siège, s’approcha en trottinant de la console de commande et se pencha au dessus de l’épaule de Kaiser pour voire de quoi il était question. Après une très brève analyse il déclara : -C’est une tache chef. Kaiser resta interloqué quelques instants. Brusquement il empoigna Gotgrot par le col et lui hurla à la figure. -Je sais très bien qu’c’est une tache! Je te demande ce qu’elle représente! Un vaisseau?! Un rock!? Une torpille?! -Mais c’est qu’une tache chef! Glapi le second en se dégageant de l’emprise de son capitaine. -Regardez chef! Gotgrot gratta frénétiquement l’écran ce qui fit disparaître l’immondice jaune de la carte. Après une seconde Kaiser repris une posture plus digne, réajusta sa casquette d’officier volée aux impériaux, essuya la bave qu’il avait aux commissures des lèvres et fit signe à Gotgrot qu’il pouvait disposer. -Umm… bon… où qu’on en est? -Chef, chef! Les zoms y vont bientôt nous tirer d’ssus. Indiqua un grot. Cette fois il fallait agir et vite, sous peine de voire partir l’équipage en débandade et le vaisseau en morceaux. Il fallait montrer aux gars qu’il y avait quelqu’un aux commandes et que ce quelqu’un c’était lui et que lui, le grand Kaptain’ Kaiser, y fallait pas l’embêter, et qu’il les mènerait à la victoire final, total et inéluctable pour la grandeur splendide et la suprématie rayonnante des grots sur la galaxie… et même sur les Orcs. -Euh chef? Ca va bien? demanda Gotgrot en dévisageant Kaiser. Kaiser affichait un sourire carnassier, galvanisé qu’il était par son propre monologue intérieur. -Pointez toutes les pièces sur eux et faite feu ! Brillant non? -Y sont pas encore à porté chef. -Ah? Et on a quoi qui peu arriver jusqu'à eux? -…Les torpilles d’abordage chef. Indiqua Gotgrot. -Très bien alors envoyez toutes les torpilles !! -Faite monter les gars dans les torpilles d’abordages, ordonnaient les grots aux postes de communication. -Mais chef on n’est pas…Tenta d’intervenir le second. -Les gars sont d’dans. Torpilles parées. -Envoyez, j’ai dit! Confirma Kaiser -Envoyez! Reprenaient les grots aux commandes. -Torpilles d’abordages envoyées grésillaient les haut-parleurs. Une manœuvre parfaite. Il allait leur montrer aux autres, surtout aux orcs, aux Diggaz’ et aux grosses brut qui le mésestimaient. Il allait leur montrer comment un équipage de grots, comment lui, il allait se débarrasser des zoms. Gotgrot, une fois de plus sortie Kaiser de ses rêveries. -Chef! Les torpilles, elles partent devant. -Et alors ? C’est pas ce qu’elles sont sensées faire? -Si mais les zoms ils sont à tri… euh là bas, enfin pas devant chef. -C’est pas grave, contactez le chef des komandogrots sur les torpilles! -Mais je suis là chef. Un grot un peu plus trapu que les autres, couvert de cicatrices et armé d’un kikoup trop grands pour lui, s’avança auprès de Kaiser et Gotgrot. Les deux officiers restèrent quoi, échangeant des regards interrogatifs. -Et mes gars ils se sont fait viré du hangar des torpilles par les mékanos. Crue bon d’ajouter le Komando. -Mais, chef, qui c’est qui pilote les torpilles alors?! Kaiser, devinant le drame à venir, eu l’air un peu fébrile. -Um… On s’en fich’ elles vont même pas vers les zoms d’abords. Déclara un Kaiser qui se balançait d’un pied sur l’autre en tentant de cacher sa nervosité. D’ailleurs où est-ce qu’y sont eux? -Chef les zoms ils avancent toujours droit sur nous. Et les torpillent par contre elles partent dans tous les sens… Je sais pas où qu’ils vont… y z’on des problèmes… je crois… chef. -Bon on s’en fich’ des torpilles j’ai dit!!! Faisant échos à l’éclat de voix de Kaiser la passerelle du Furiozo fut soudain secouée, des grots volaient en tout sens, alors que des alarmes résonnaient et que des voyants rouges clignotaient frénétiquement à travers toute la salle. -Y c’est passé quoi!? Cria Kaiser en se remettant sur ses pieds. -C’est les zoms chef, ils nous tirent dessus! -Et nous on peut toujours pas tirez dessus? -Euh si chef. -Bah feu alors? demanda Kazier cherchant du regard l’approbation de Gotgrot qui lui était toujours à terre et cherchait à s’extirper de sous le komando. Il pris tout de même le temps d’opiner de chef à l’attention de son Kaptain’. -Bon bah… FEU!! Toutes les pièces du Furiozo firent feu dans un vacarme assourdissant qui se répandit dans tous le vaisseau. Des centaines de projectiles lancés, certains ne manquèrent pas leur cible et parmi ceux-ci quelques un parvinrent même à passer le blindage du vaisseau impérial faisant éclore, ca et là, sur sa coque, de petites fleurs brillantes. Sur la passerelle, un grot admirant le spectacle par un hublot ne pu s’empêcher de faire remarquer que, c’était beau hein… et les autres grots, de venir se presser autour du dit hublot pour constater que, en effet, c’était très jolie et que même des orcs y z’auraient pas mieux fait. Un autre grot fit remarquer que, tout de même, c’était bizarre de ne rien entendre quand les canons des zoms tiraient. A ce moment précis la passerelle fut à nouveau secouée. Cette fois le séisme était tellement violent que des écrans explosèrent et que certains autre appareilles de bord tombèrent sur de malheureux grots trop surpris pour les esquiver. Cette fois ca sentais le roussi, au sens propre comme au figuré. Kaiser s’en rendait bien compte car un grot en flamme courait au travers de la passerelle en poussant un long cri aigue. Il fini par disparaître dans une coursive empli de fumé. Gotgrot tentait tant bien que mal d’ordonner aux gars encore à leurs postes de faire recharger les canons et de faire à nouveau feu. Le tableau des avaries était couvert de points rouges. Décidément cela semblais bien mal engagé et Kaiser était pris de cour. -Chef! Les zoms ils sont passés derrière nous et ils se remettent en position de nous tirer d'ssus! Cette fois c’est perdue pensa Kaiser. Tous les grots se cramponnaient fermement à tout ce qui était à porté : le bastingage, une console, un pilier, un autre grot… et attendaient en serrant les dents. Mais rien ne se passa. Les grots un à un relevaient la tête et cherchaient une explication à leur survie miraculeuse. -Pourquoi qu’ils nous ont pas tirés d’ssus, chef? Interrogea Gotgrot en se faisant le porte-parole de l’assemblé de grots toute surprise d’être encore en vie. Kaiser pris un moment pour désagrafer ses ongles des accoudoirs de son siège de commande et se dirigea timidement vers un hublot pour chercher le vaisseau ennemis. -Les torpilles??! Euuuh… Mes torpilles!! Tous les grots foncèrent à leur tour aux hublots. Le croiseur humain semblait tanguer dans le vide. Ses moteurs latéraux ne fonctionnaient que par intermittence et la turbine principale, elle, était totalement éteinte. Le vaisseau ennemie en passant dans le sillage du Furiozo avait fini par rencontrer les torpilles d’abordages qui flottaient, dissimulées, entre les débris du vaisseau de Kaiser. On pouvait distinguer ca et là plusieurs torpilles d’abordages simplement posées contre les sas du croiseur humain. Ni les boucliers du croiseur, saturé par les débris, ni les tourelles de défenses humaines n’avait pu les arrêter, ces dernières ne pouvant tout simplement pas faire la différence entre, un tas de ferraille calciné à la dérive et un tas de ferraille calciné à la dérive mais plein à ras bord de grot fou furieux : rendu fou par la boisson et furieux par ce qu’il n’y avait plus de boisson. -Um vous voyez, expliqua kaiser, j’ai envoyé mes saboteurs grot sur les zoms, mais pas directement d’ssus. C’tais trop simp’. Ils zont fait l’tour… l’ grand tour ke j’veux dire, c’est comme ca qu’ca cogit’ un vrais chef… euh un vrais Kaptain’. L’admiration brillait dans les yeux de l’assistance. Ce jour là Kaizergrot quitta la passerelle en se jurant de toujours veiller à ce que la réserve de jus de squig soit pleine. Modifié le 11 octobre 2011 par Niok Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niok Posté(e) le 18 octobre 2011 Auteur Partager Posté(e) le 18 octobre 2011 Bonjour à tous. Je vous met en ligne la petite dernière pour avis, conseils, insultes et que c'est Terra (Comme on dit sur Terra) Bonne lecture ______________________________________________________________________________________ 4-L’Espion Rapport de mission : 02.012.XXX.XXX.005.118.XXX Classification : Accréditation I 05 Agent : XXXXXXX Code mission : XXXXXXXXXX.XXX Code relecture inquisition : Inquisiteur Kelvak 33821.01.05 Inquisiteur Morannise 55223.01.04 […Retranscription journal sonore N°5…] 2 540 212.M40 Taïs’o’lin a finie par accepter de m’emmener sur la station 37 où je me trouve actuellement. Je m’attendais à voire un nombre conséquent de xénos mais pas à ce point, des Taus bien sûr, des Kroots, mais aussi des Demiurgs et j’ai même aperçue une petite nef Eldar par les hublots, des pirates sans doute. Bien entendue beaucoup d’humains sont aussi présents, ceux que l’on appelle « les assimilés », les tristes conséquences de la croisade Damoclès. C’est en cette qualité que je suis monté à bord. Taïs répondant de ma personne les contrôles de sécurité ont été des plus sommaires. Nous nous sommes rendu dans l’estaminet ou le contact nous attendait, en chemin, Taïs a attiré mon attention sur un groupe d’humain un peu particulier en ces lieux : des impériaux. Après enquête les impériaux croisés sont des serviteurs de bord sur une frégate de classe Sword. Taïs m’a expliqué, qu’il était fréquent, que des serviteurs de l’imperium en poste sur la frontière fassent un arrêt ici pour commercer. J’ai gardé pour moi mon indignation et mon dégout de ses traitres pour ne pas compromettre ma couverture. Arrivée au bar Taïs m'a présenté au Squat avec qui nous avions rendez-vous, un certain Gotr. La partie gauche de son crâne et la totalité de son bras du même coté étaient remplacées par des implants portant la marque de l’adeptus mechanicus. L’œil gauche, lui, semblait de facture Tau. Le reste de son équipement provenait sans doute de partout sauf d’un monde Squat. Le défraiement demandé par ce Gotr pour les informations dépassait tout bon entendement mais la récupération de l’artefact ne souffre aucuns sacrifices ni dépenses. […Fin d’extrait sonore…] […Retranscription journal sonore N°8…] 2 591 212.M40 Nous sommes entré en orbite ce jour autour de l’astre dénommé Ilr’aïs. Aucun autre nom ne répertorie ce monde dans les archives impérial aussi ai-je joint ses coordonnées aux annexes de mon rapport. Mon auspex tout comme les scanners de Taïs sont parasités et nous n’avons pas pu en déterminer la raison. La jungle est si dense et la flore locale si haute que nous ne pourrons pas trouver ce que nous cherchons depuis les airs. J’ai donné l’ordre à Taïs de nous faire atterrir là où Gotr nous l’a conseillé. Par ailleurs, nous avons pue repérer des signes d’un écho inconnu qui a semblé nous suivre pendant un court instant avant que les appareilles de détection nous lâche. Mes inquiétudes ont semblé amuser Taïs. Elle met l’apparition de cet écho sur le mauvais fonctionnement de notre matériel. Elle parait confiante et décontracté, après tous nous sommes dans l’espace Tau, qui plus est dans un secteur frontalier. Les vaisseaux de patrouilles sont légions dans ce secteur mais nous avons voyagé à bords d’un petit cargo Tau, rien qui puisse attirer l’attention. Je reste cependant sur mes gardes. […Fin d’extrait sonore…] […Retranscription journal sonore N°9…] 2 592 212.M40 L’équipage Kroot qui nous ouvre un passage à travers la végétation nous permet d’avancé relativement rapidement compte tenue du terrain. Toute fois, autre chose me met mal à l’aise : les indications que Gotr nous a laissées. Je les qualifierais d’exotiques et imprécises, j’espère qu’elles ne sont pas finalement qu’affabulation. Taïs m’a conseillé avec effronterie de profiter du paysage et des charmes de la planète. Elle m’a aussi proposé, pour un petit supplément à son salaire, de se charger de faire passer au squat l’envie de soutirer l’argent de l’imperium si d’aventure ses informations se révélaient fausses… Cette proposition, bien que présenté de manière importune, semble présenter plusieurs avantages. Je l’étudierais à notre retour. […Fin d’extrait sonore…] […Retranscription journal sonore N°10…] 2 633 212.M40… Nous y sommes enfin. Après quinze jours de marche dans cette jungle moisis. L’épave de la nef Eldar est là devant moi. Nous commençons à inspecter l’intérieur et tâcher de trouver ce pour quoi nous somm… […Fin d’extrait sonore…] […Retranscription journal sonore N°11…] …Nous avons été surpris par le système de protection interne de la nef. Plusieurs kroot ont été tué par des champs d’énergie qui se sont déclenchés à notre passage ce qui à bloqué notre progression. Nous avons mis trois jours de plus mais nous sommes parvenue à les désactiver. Plus important, la mission est une réussite. J’ai actuellement entre les mains l’artefact pour lequel nous somme venue. Il est conforme aux descriptions contenues dans les archives. Il s’agit bien du catalyseur de vision, un grand cristal enchâssé dans un socle sphérique couvert de runes xénos. C’est, d’après mes premières analyses, lui la source des parasites de mon auspex et des scanners de Taïs. Je sais que le cristal est en contact direct avec l’immaterium, aussi ai-je suivi le rituel de protections à la lettre et j’ai recouvert le cristal du suer métallique consacré. Taïs tien son équipage à bonne distance. Je ne leur ai bien entendue pas expliqué de quoi il s’agissait et je les paye suffisamment pour qu’ils ne posent pas de questions, mais elle est assez intelligente pour savoir que c’est un objet dangereux. Nous allons retourner sur la station Tau et de là j’embarquerais dans un navire impérial. Je serais de retour dans l’espace de l’imperium d’ici un mois et pourrais remettre l’artefact xéno en lieu sûr. […Fin d’extrait sonore…] […Retranscription journal sonore N°14…] …Une frégate impérial nous a surpris à l’intérieur du système. Ils nous donnent l’ordre de nous laisser aborder. Nous ne pourrons pas les distancer. Taïs est introuvable. Il n’y a aucun vaisseau de patrouille Tau qui soit assez proche pour nous prêter assistance. Je vais cacher au mieux l’artefact et prier l’empereur qu’il ne trouve rien ou que le capitaine de ce vaisseaux ai l’accréditation suffisante pour que je puisse lui faire part de ma mission. Mais je doute que tout ce passe aussi bien. Je ne sais même pas s’il est possible de détruire l’artefact… Ils sont sur nous… l’empereur nous garde. […Fin d’extrait sonore…] […Retranscription journal sonore N°15…] …3 685 212.M40… L’artefact est perdu. La frégate impérial s’est avéré être en fait sous control de l’adeptus de Mars. L’explorator, maître à bord était au courant pour le catalyseur. Sans doute a-t-il eu ces informations de la même manière que moi, par Gotr. L’équipage de la frégate et les serviteurs de l’adeptus ont très vite pris le control de notre cargo. Le mago semblait en savoir beaucoup sur l’artefact, beaucoup plus que notre ordo en fait. Il a cherché la source des interférences sur ses détecteurs et a trouvé l’artefact en moins d’un quart d’heure. Il savait qui j’étais et quel était ma mission. Taïs, qui est décidément pleine de ressources, a profité de ce temps pour saborder son propre vaisseau. Des conduites d’énergie se sont rompues sur tous les ponts et l’équipage kroot en à profiter pour passer à l’assaut. Dans la confusion qui a suivis nous avons pu rejoindre une navette et filer avant que le cargo ne parte en morceaux. Le mago à du avoir le temps de regagner le Cobra avec le catalyseur avant l’explosion. La meilleure preuve en est que les détecteurs sont toujours parasités, ils ne pourront sûrement pas repérer une navette aussi petite que la nôtre. Taïs me promet que nous serons très vite sur la station et que de là je trouverais suffisamment de mercenaires pour récupérer l’artefact. Apparemment mener ses contrats à terme fait partie de son code d’honneur personnel. C’est très gentil de sa part mais je ne crois pas que nous le récupérions avant que le mago ai le temps de le démonter ou de l’étudier et alors, qui sait ce qui arrivera. Je ne peux que recommander nos âmes à l’empereur. […Fin d’extrait sonore…] Note inquisition pour suite à donner: Inquisiteur Kelvak 33821.01.05 : -Châtier l’agent XXXXXXX pour incompétence, défaitisme et suspicion de contacts contre nature avec un xéno. -Enquêter sur la mago commandant la frégate de classe Cobra. -Enquêter sur une possible fuite au sein de la loge. Inquisiteur Morannise 55223.01.04 : -Appuis des recommandations faites par l’inquisiteur Kelvak. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niok Posté(e) le 7 novembre 2011 Auteur Partager Posté(e) le 7 novembre 2011 Voici la suite, un peu nebuleuse pour l'instant puisqu'elle concerne une des partie de l'univer 40k que je "maitrise" le moins. Si d'aventure vous y trouviez une "faute fluffique" trop monstrueuse merci de m'en faire part Bonne lecture ______________________________________________________________________________ 5-Le Comédien Lentement sa main glissait à quelques centimètres au dessus des runes faisant changer imperceptiblement leurs formes. Depuis plusieurs siècles elles étaient ses compagnes favorites. Il savait qu’il pouvait leur faire confiance, malgré leur inconstance. Elles étaient ses seuls amantes après des décennies d’intimité constante. Elles avaient toujours raisons… sauf lorsqu’il interprétait mal le message qu’elles délivraient. Une pierre esprit était posée devant lui perdue au milieu des runes. Pour les siens cette simple pierre était la promesse d’échapper au grand dévoreur. Mais cela ne le concernait pas, lui. Son esprit était promis à un autre. A sa mort son âme glisserais dans le warp, se faufilerais entre les doigts du fléau de sa race et serais subtilisé aux vues et aux sue de la grande ennemie par le dieu moqueur, comme un ultime camouflet. Comme une bravade amère. Cette pensée là le réconfortait. L’eldar était enfoncé dans un large siège. Un masque brillant recouvrait son visage. La surface de celui-ci changeait au rythme de ses pensés. Cela faisait si longtemps maintenant qu’il avait perdu son nom véritable qui lui importait peu d’avoir un visage vrai. Il n’était plus qu’une fonction mais cela lui convenait, il n’était pas une personne, mais mille. Au gré de ses humeurs, au gré de ses interlocuteurs, au gré de ses devoirs, au gré de ses spectateurs, au gré des futurs, il changeait. Chacun le connaissait mais tous sous un jour différent. Le grand comédien, l’Athesdan, que certain ici surnommaient aussi, le Tisseur, tentait de se concentrer. Ses appartements étaient plongés dans une obscurité presque totale. Une grande ouverture donnait sur l’espace, son infinité de drames et de possibilités aux quelles seul faisait écho l’incroyable multitude des étoiles pâles et lointaines. A l’intérieure seule la petite flamme bleue de l’encens se consumant faisait danser les ombres. L’écharpe de fumé qui s’élevait droite au dessus de la flamme se troubla soudain. Dans un courant d’air presque imperceptible, une nouvelle ombre c’était insinuée dans les appartements du grand comédien. Fine et fragile, elle ne semblait pas se mouvoir et pourtant se rapprochait inexorablement du dos du Tisseur. La partie avait commencée. Une partie compliquée, longue, difficile et à l’issue incertaine. Le grand comédien souri. Cela serait une partie intéressante à jouer même si il ne connaissait pas encore son adversaire. - Athesdan. La voix, le presque murmure, le sortie de sa rêverie. Il se tourna légèrement pour faire face à l’ombre. -Distaur… As-tu effectué toutes tes tâches? -Oui Athesdan. -As-tu ressentie? -Oui Athesdan. J’ai sentie leurs destins se tendre alors qu’ils suivaient pas à pas le canevas que vous aviez tissé pour eux et j’ai sentie chacun des fils rompre en même temps que chacun de leurs esprits quand la tension c’est faite plus forte. La trame de leurs vies c’est déchirée selon vos visions Athesdan. -C’est tout? L’ombre cilla comme si elle redoutait cette question. -Non Athesdan… J’ai… L’ombre hésitât un instant. -Athesdan. J’ai sentie mon propre file que je suivais, inexorablement… Pourtant j’étais sûr d’avoir ma volonté propre et d’avoir de l’influence sur la pièce, d’avoir le choix. J’ai ressentit l’impossibilité d’en infléchir la courbe. Athesdan. Ce fil était-il tissé par vous ? Le grand comédien sourie de nouveau. -Non Distaur, pas par moi. Mais sache que si le scénario est déjà écrit, et ce peut importe par qui, il reste néanmoins à la charge de chaque acteur d’interpréter son rôle jusqu’à la fin… ou de quitter la scène. Il était satisfait. Sa jeune élève rendait grâce à son enseignement. Aïdil sa jeune protégé, instruite de l’art du mime. Elle était douée, bien plus qu’il ne l’avait été à son âge, et c’est elle qu’il avait choisi comme dépositaire de son savoir. Si elle était revenue c’est que le dernier teste qu’il lui avait imposé était une réussite. Même si elle n’en saisissait pas encore toute l’essence, elle était prête à se joindre à la partie. Commencer avec un atout supplémentaire dans son jeu ne serait certainement pas superflue. - Distaur, j’avais une autre tâche à te confier… Mais si tu arrives à discerner le scénario tu sais déjà ce que tu dois faire. -Oui Athesdan. Alors qu’Aïdil sortait des appartements de celui que certains ici appelaient jadis le tisseur, la jeune Eldar ne pu réprimer son excitation. Elle était gracieuse quand elle arpentait, dans le silence le plus absolue, les couloirs de la petite nef. Sa vie changeait à partir d’aujourd’hui. L’annonce était faite, l’écheveau était en place et il lui incombait maintenant de jouer le rôle pour lequel elle avait répété toute sa vie. Un nouveau bijou était ceint à sa poitrine, une pierre polie bleu et profonde comme l’azure. Au fond de son fauteuil le tisseur ne bougeait pas. Le sang s’écoulait lentement sur le planché. De son masque comme de son esprit toute vie s’en était allez. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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